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La linguistique est l’étude du langage articulé selon [ CITATION DUB12 \l 1036 ]. Cette
étude s’étend à divers domaines ou niveaux d’analyses (phonologie, morphologie syntaxe,
sémantique ou lexicographique) et sur divers plan (synchronie/diachronie). La linguistique
est une science empirique, qui procède par l’observation des faits recueillis que le linguiste
décrit après transcription, afin de comprendre le fonctionnement des langues. Pour ce faire, le
descripteur doit s’armer d’outils différents qui lui permettront de mesurer les occurrences des
sons ou des mots qui constituent un corpus donné. L’un de ces outils, est la lexicostatistique.
De ce fait, comment fonctionne cette méthode ? Quelles sont les différentes approches
dans lesquelles on peut l’utiliser ?
II. METHODOLOGIE
L’approche est l’ensemble des utilisations possibles de la méthode dans les recherches
scientifiques. Pour ce qui concerne la lexicostatistique, son domaine d’application est vaste. Il
sera la stylistique, si l’on cherche à apprécier la richesse du vocabulaire d’un écrivain, la
philologie, si l’on tente de dater des textes les uns par rapport aux autres, la pédagogie, si l’on
essaie de définir un vocabulaire fondamental d’une langue, enfin la linguistique générale, si
l’on cherche à déterminer si la fréquence des mots et leur rang fréquentiel obéissent à des lois
générale.
La méthode a pris une nouvelle forme en fonction de ces usages. Ainsi, lorsque l’on
s’intéresse à la datation exacte, des langues communes qui auraient existé, et l’on voudrait
établir l’époque à laquelle deux ou plusieurs langues se sont séparées d’une langue d’origine
commune, elle est appelée glottochronologie. Elle devient la dialectométrie lorsqu’il s’agit de
mesurer la distance entre les parlers de chaque groupe à travers une comparaison
systématique, ayant pour but l’élaboration d’une matrice de similarité regroupant des
pourcentages pondérés dont on peut assumer qu’ils sont représentatifs du degré de
ressemblance entre les parlers concernés. Une telle étude n’est de toute évidence pas une fin
en soi. Elle s’insère dans le cadre d’une analyse plus vaste, dépassant largement le simple
plan lexical.
La méthode de calcul lexicostatistique n’est pas sans faille. En effet, a fait l'objet de
nombreuses critiques, portant le plus souvent sur la validité de ses postulats de départ ,
comme par exemple l'affirmation de la possibilité d'établir un "vocabulaire de base" non
culturel, ou celle de la constance du taux de changement lexical. Ces critiques ont abouti à
faire reconnaître à la méthode un degré de fiabilité restreint, mais réel. En fonction de cela,
ses résultats en matière de sous classification sont assez largement acceptés, au moins comme
première approximation de la généalogie des familles de langues dans lesquelles la
comparaison systématique est peu avancée, voire à peine commencée, et en tout cas
insuffisamment pour établir des sous classifications. Les datations absolues qui
accompagnent les généalogies, fournies par la glottochronologie, discipline annexe qui repose
sur la même base théorique, plus l'affirmation que le taux de renouvellement du vocabulaire
de base est universel, sont plus largement mises en doute.
CONCLUSION
La recherche que nous avons menée, par l’entremise de ce travail nous a permis de
connaitre une méthode utilisée dans la science : la lexicostatistique. Ces premières utilisations
remontent au XIXe siècle mais, elle a connu un essor particulier grâce à Swadesh en 1950.
Elle est une méthode de calcul des occurrences lexicales ou sonores dans un texte ou
un ensemble de textes et permet de mesurer le degré de rapprochement entre des langues
apparentée ou non.
Elle a connu divers évolution en fonction du domaine dans lequel elle est utilisée.
Passant de la glottochronologie lorsque l’on cherche à connaitre le moment de séparation
entre des langues ; mais, elle permet de mesurer la distance entre deux parlers proche par la
dialectométrie.
Cependant, comme toutes méthodes, elle a des forces mais aussi des faiblesses. Au
nombre de ces dernières, il y a le fait que d’autres chercheurs trouvent ces conclusions trop
restrictives ou trop large. L’échantillonnage utilisé pour faire les calculs est souvent jugé non
représentatif du vocabulaire de base de certaines populations.
Ne nous vantons pas de l’exhaustivité, mais ce travail est une approche qui pourrait
être remise en cause par le truchement d’information plus approfondie sur le domaine que
nous avons traités.
BIBLIOGRAPHIE
BANCEL, Pierre. 1988. «Réflexions sur la méthode de calcul en lexicostatistique.»
Pholia, 17-26.