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Université M'Hamed BOUGARA Boumedès

Faculté des Lettres et des Langues

Département de Lettres et Langue Française

L’intitulé de la matière: Linguistique et phonétique


Niveau : licence 1LMD.section3(G5/6/7)

2023/2024

LINGUISTIQUE1

1-Définition du champ d'étude de la linguistique

Ferdinand de Saussure, linguiste suisse considéré par plusieurs comme le « père »


de la linguistique, a grandement contribué à l’établissement de la linguistique
comme champ d’étude scientifique. Avec ses travaux du début du 20e siècle, il a
défini ce champ d’étude comme une « science qui a pour objet la langue envisagée
en elle-même et pour elle-même. » (tiré du PRobert 1991)

Cette définition amène un certain nombre de commentaires:

1- Tout d’abord, la langue est considérée comme objet d'analyse scientifique en


lui-même, hors de tout contexte social qui apporte souvent des jugements de
valeur, comme le démontre la citation suivante de Martinet:

" Une étude est dite scientifique lorsqu'elle se fonde sur l'observation des faits et
s'abstient de proposer un choix parmi ces faits au nom de certains principes
esthétiques ou moraux." (Martinet cité dans Leclerc 1989:7)

C’est à la suite de cette définition, au début du début du 20e siècle, que la


linguistique s’est établie comme discipline scientifique et à se démarquer d’autres
disciplines utilisant la langue comme la philologie (…science historique qui a pour
objet la connaissance des civilisations passées par les documents écrits qu’elles
nous ont laissés. (Dict. Ling Larousse)).

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La linguistique se veut donc un outil de description scientifique neutre qui ne tient
pas compte des valeurs personnelles associées à la perception d’une langue ou
d’une population.

En accord avec cette visée, un certain nombre de questions seront soulevées ou


traitées par la linguistique et par d'autres sciences connexes :

• Est-ce que le langage est unique aux humains?


• Comment est apparu le langage?
• Quelle est la nature du langage?
• Comment sont structurées les langues?
• Comment est-ce que le langage transmet le sens entre deux individus?
• Comment est-ce que les locuteurs produisent et perçoivent le langage et la
langue?

Les analyses linguistiques ont donné lieu à l’établissement de 5 domaines distincts


d’étude qui sont devenus les domaines d’analyse traditionnels de la linguistique. Le
tableau ci-dessous présente une brève définition de chacune de ces sous discipline
(l’étude approfondie de chaque sous discipline nécessitera une définition plus
complète).

Domaines traditionnels de la linguistique, aussi appelés domaines « internes » de


la linguistique :

• Sémantique : « étude du langage considéré du point de vue du sens. » (PRobert


1991)
• Phonétique : « étude de la substance des unités vocales utilisées dans les langues
humaines. » (Martin 1996 :2)
• Phonologie : « Science qui étudie les sons du langage du point de vue de leur
fonction dans le système de communication linguistique ». (Dict. de linguistique
Larousse)
• Morphologie : « Étude des formes des mots. » (Dict. de linguistique Larousse)
• Syntaxe : « Étude des règles qui président à l’ordre des mots et à la construction
des phrases, dans une langue; (…) » (PRobert 1991)

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Il est également important de noter que des études plus poussées en linguistique
révélera que les frontières entres ces domaines ont tendance à s’estomper à la
lumière de certaines théories (comme entre syntaxe et morphologie par exemple
en grammaire générative).

Depuis ses débuts comme science reconnue, la linguistique s’est grandement


diversifiée. Aux 5 champs d’étude principaux et traditionnels que sont la
sémantique, la phonétique, la phonologie, la morphologie et la syntaxe, se sont
ajoutés un bon nombre de sous domaines comme la neurolinguistique, la
sociolinguistique, la psycholinguistique, etc. Dans la plupart des cas, ces sous
domaines proposent un éclairage sur la nature et de l’utilisation de la langue et du
langage nouveau et enrichi des connaissances prises dans un domaine connexe et
tout à fait compatible avec la linguistique. Il est possible de faire une comparaison
avec les domaines présentés ci-dessus en affirmant que les domaines présentés ci-
dessous examinent la langue dans son contexte social.

Domaines non traditionnels de la linguistique (liste non exhaustive) :

• sociolinguistique : l'étude des relations entre les phénomènes linguistiques et


sociaux.
• ethnolinguistique : l'étude de la langue en tant qu'expression d'une culture (en
relation avec la situation de communication).

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• dialectologie : « (…) discipline qui s’est donné pour tâche de décrire
comparativement les différents systèmes ou dialectes dans lesquels une langue se
diversifie dans l’espace et d’établir leurs limites. » (Dict. de linguistique Larousse)
• psycholinguistique : « L'étude scientifique des comportements verbaux dans
leurs aspects psychologiques. » (Dict. de linguistique Larousse)
• lexicologie : science des unités de signification (monèmes) et de leurs
combinaisons en unités fonctionnelles (…) souvent étudiées dans leurs rapports
avec la société dont elles sont l’expression. » (Dict. de linguistique Larousse)
L’application de la lexicologie se nomme la lexicographie qui est la technique de
confection des dictionnaires.
• l'aménagement linguistique: consiste en la mise au point d'un processus de
décision sur la langue par un état ou un gouvernement, qui résulte en une
politique linguistique.
• la neurolinguistique: science qui traite des rapports entre les troubles du langage
(aphasies) et les atteintes des structures cérébrales qu’ils impliquent. (Dict. de
linguistique Larousse)
• analyse de discours : « (…) partie de la linguistique qui détermine les règles
commandant la production des suites de phrases structurées. » (Dict. de
linguistique Larousse)

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2- Grammaire et linguistique : deux concepts qui s’opposent ?

La linguistique est l’étude scientifique du langage humain et des langues, elle est descriptive
et se veut objective à la différence de la grammaire qui est une discipline prescriptive et
normative. En effet, la grammaire édicte des règles qui ont pour finalité la bonne
acquisition de la langue, autrement dit apprendre à parler et à écrire correctement.
Au contraire, la linguistique ne se préoccupe pas de la correction de la langue.
Le linguiste décrit et explique toutes les productions orales et écrites qu’elles soient jugées
correctes ou incorrectes par la grammaire.

2-1 la linguistique historique :le comparatisme /les familles de langues

La linguistique comparée (ou encore linguistique comparative, linguistique


historique ou grammaire comparée) est une discipline de la linguistique qui étudie
l'histoire et l'évolution des langues (prises individuellement) ou des familles de langues. C'est
une discipline éminemment diachronique, notamment lorsqu'il s'agit de classifier les
langues, mais l'aspect synchronique est également à considérer lorsqu'il s'agit de comparer
deux langues ou plus, à une époque précise, d'un point de vue purement grammatical. La

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linguistique comparée procède de la philologie, terme qui, parfois, doit être compris comme
un synonyme bien que les deux disciplines soient différentes : la philologie s'intéresse
principalement aux textes écrits, tandis que la linguistique s'attache au langage parlé.

La principale méthode de travail repose sur la comparaison, entre les différents états d'une
même langue ou entre des langues différentes mais issues d'un même ancêtre. Elle permet,
en relevant des concordances régulières phonétiques, syntaxiques et, plus
rarement, sémantiques, d'établir des parentés entre les langues. Elle a donc comme premier
objet d'étude les similarités formelles révélées par ces comparaisons. C'est la linguistique
comparée qui permet donc d'établir l'existence des familles de langues qu'on dit alors liées
par des relations génétiques ; elle étudie ainsi :

Comment une langue-mère donne naissance à ses langues-filles ;

la nature des liens entre la langue-mère (parfois disparue) et les langues-filles ;

Les innovations et les similarités qui subsistent entre les langues-filles elles-mêmes, etc.

Par exemple, elle permet de savoir que bien que d'apparence très proches (par l'écriture et
le lexique), deux langues comme l'arabe et le persan n'ont aucun lien de parenté, mais que
ce dernier est de la même grande famille que le français ou encore, plus lointainement,
l'islandais.

2-2 la grammaire comparée des langues indo-européennes

Si l'existence d'une origine commune à plusieurs des langues alors parlées en Europe est
proposée dès 1647 par le linguiste néerlandais Marcus Zuerius van Boxhorn, c'est
l'anglais William Jones, initiateur des études sanskrites, qui en 1786 remarque des
similitudes importantes, qui ne sont pas imputables au hasard, entre le sanskrit, le grec
ancien et le latin. Les explorateurs de ce nouveau champ de recherches sont principalement
allemands. Friedrich Von Schlegel utilise l'analyse morphologique pour établir les liens de
parenté entre les langues, et crée le terme de grammaire comparée. Dans le même
temps, Jacob Grimm établit la première loi phonétique, qui porte son nom, pour expliquer la
première mutation consonantique germanique. Au Danemark, Ramus Rask compare
l'islandais au grec, au latin, et aux langues baltes et slaves ; il établit ainsi des
correspondances phonétiques qui démontrent la parenté de ces langues. C'est Franz
Bopp qui définit le champ de la grammaire comparée : il décrit la langue comme
un « organisme vivant » qui naît, se développe, puis se dégrade ; il cherche à établir
une langue-mère, commune à toutes les langues indo-européennes, qu'il identifie au
sanskrit, ou bien qui en est, selon lui, très proche.

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La linguistique historique naît avec August Schleicher, qui s'inspire de la méthodologie
de Charles Darwin concernant l'évolution. Au-delà de la comparaison entre langues proches,
il cherche à établir l'indo-européen comme langue-mère (Ursprache) ; il introduit en
linguistique le schéma en forme d'arbre généalogique.

Au début du XXe siècle, le hittite et le tokharien (langues toutes deux éteintes) sont ajoutés à
la famille des langues indo-européennes.

2-3 Les familles de langues

Parmi les principales familles de langues étudiées par la linguistique comparée, on peut citer
les langues indo-européennes, afro-asiatiques, sino-tibétaines, nigéro-congolaises ou
encore austronésiennes, qui forment de très vastes familles, respectivement environ 40%,
5%, 20%, 5% et 5% de la population mondiale.

Outre l'établissement de familles de langues, la linguistique comparée permet surtout la


reconstruction d'une langue-mère préhistorique (c'est-à-dire non attestée directement par
des registres écrits) au moyen des traces similaires qu'elle a laissées dans ses langues-filles
historiques. La méthode de reconstruction autorise à reconstituer beaucoup d'éléments des
langues ancêtres lointaines telle que l'indo-européen ou le chinois archaïque. La
reconstruction des langues-mères permet de confirmer l'existence des familles de langues,
et inversement, car les deux objets d'étude en question sont intrinsèquement liés.

3- La théorie de Ferdinand de Saussure : Concepts et dichotomies

Les concepts fondamentaux de la linguistique Saussurienne

- La dichotomie langue/ parole :


Pour Saussure, la langue n’est pas une fonction du sujet parlant, elle est le produit que
l’individu enregistre passivement, c’est un système. Alors que la parole est au contraire un
acte individuel de volonté et d’intelligence. les distinctions émises par Saussure sont

Langue Parole

- social - individuel
- essentiel - accessoire plus ou moins accidentel
- enregistrée passivement - acte de volonté et d’intelligence
- psychique - psychophysique
- somme d’empreintes dans chaque cerveau - somme de ce que les gens disent
- modèle collectif. - individuel donc non collectif.

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- La conception du signe :
Pour Saussure, la langue n’est pas le reflet de la réalité, ni de la pensée, les mots de la langue
ne sont pas des étiquettes mises sur la réalité du monde et la langue ne traduit pas la pensée
qui aurait une forme précise antérieure. L’argument de Saussure est la traduction, en effet
les mêmes réalités possèdent des noms différents dans les diverses langues, pour lui c’est
une preuve de la non coïncidence de la réalité avec le monde ; il estime que l’idée est une «
«masse amorphe », une « nébuleuse » avant sa mise en langue.
Saussure définit le signe ainsi :
le signe linguistique unit non une image et un nom mais un concept (signifié) et une image
acoustique (signifiant). Cette dernière n’est pas le son matériel, chose purement physique,
mais l’empreinte psychique de ce son, la représentation que nous en donne le témoignage
de nos sens ; elle est matérielle, c’est seulement dans ce sens et par opposition à l’autre
terme de l’association, le concept, généralement plus abstrait. »

Les termes concept et image acoustique sont ensuite remplacés respectivement par le
signifié et le signifiant.
Le signe linguistique échappe à notre volonté, Saussure insiste sur son immutabilité justifiée
par son caractère arbitraire mais il n’empêche qu’il évolue dans le temps.
Le lien unissant le signifiant et le signifié est arbitraire (…) tout moyen d’expression reçu dans
une société repose en principe sur une habitude collective ou sur la convention. Par exemple
le mot « table » désigne par convention générale l’objet qu’on connaît à savoir le support
avec un ou quatre pieds sur lequel on travaille ou on mange, il aurait pu désigner l’objet
qu’on appelle communément « chaise ».

- La notion de valeur :
Elle va constituer le principe organisateur de l’analyse de ce que Saussure appelle « les
entités linguistiques », c'est-à-dire le signe, pour ce faire il s’appuie sur la notion de
synonymie. Il utilise la métaphore des jeux d’échecs pour faire comprendre cette notion de
valeur linguistique ; une pièce du jeu, la reine par exemple est définie essentiellement par sa
position dans les règles du jeu ; cette valeur peut-être assumée par des formes matérielles
diverses.
- Linguistique synchronique et linguistique diachronique :
Alors que la première étudie le fonctionnement de la langue dans un état donné, la seconde
étudie l’évolution de la langue dans le temps. Ce qui donne lieu à la linguistique statique et
la linguistique évolutive.
- l’axe syntagmatique et l’axe paradigmatique :
Les énoncés linguistiques s’organisent selon ces deux axes.
- l’axe paradigmatique est l’axe vertical, sur cet axe un ensemble d’unités linguistiques
peuvent commuter dans chaque point de l’énoncé mais l’apparition d’une nouvelle unité
entraîne l’exclusion de toutes les autres pouvant apparaître dans le même contexte.

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- l’axe syntagmatique est l’axe horizontal ; c’est le lieu de l’enchaînement linéaire des unités
de la langue, cette organisation des unités linguistiques est soumise à des règles bien
précises.

PHONÉTIQUE2

Initiation à la phonétique articulatoire et à l’alphabet phonétique international(API)

la phonétique est une branche de la linguistique qui étudie les composantes phoniques du
langage. Elle étudie la prononciation réelle d’une langue sans se soucier du sens des mots de
cette langue, c'est-à-dire elle s’intéresse aux sons eux-mêmes, indépendamment de leur
fonctionnement les uns avec les autres en se focalisant sur les propriétés physiques
(articulatoires, acoustiques ,…)des sons.

La phonologie est une branche de la linguistique qui se distingue de la phonétique par le fait
qu’elle s’intéresse aux sons sous l’angle de leur fonction dans la langue. Elle cherche ainsi à
identifier ceux qui assument un rôle distinctif (les phonèmes) et à décrire les règles qui sous-
tendent l’organisation de ces unités dans la langue. En français, par exemple, on peut
affirmer que /b/ et /m/ sont des phonèmes parce qu’ils permettent de générer des paires
minimales, c'est-à-dire des unités de sens différent, per exemple bal et mal, bêche et pêche.

Les types de phonétiques

1- La phonétique articulatoire : elle s’occupe de la production et de l’émission des sons.


Elle se base sur des critères articulatoires et s’appuie sur la physiologie.
2- La phonétique acoustique :elle étudie la transmission des sons dans l’air. Elle se base
sur les caractéristiques physique (fréquence, intensité, durée.)
3- La phonétique auditive : elle se préoccupe de la façon dont l’oreille perçoit des sons.
Elle décrit l’appareil auditif et le découpage des sons.

L’appareil phonatoire

L’appareil phonatoire ou appareil vocalique est l'ensemble des organes de la parole et


des muscles qui les actionnent. Ils permettent la production des phones, ou sons propres
à la langue parlée

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La phonation

Les sons du langage résultent du passage d’un flux d’air venant des poumons, qui
traverse un ou plusieurs obstacles ou résonateurs de l’appareil phonatoire. Les
principaux résonateurs sont : le pharynx, la cavité buccale, la cavité labiale, les fosses
nasales.

La nature du son est modifiée lors de sa production en fonction de la présence ou


absence d’obstacle sur le parcours du flux d’air.

Les Articulations

Les articulations sont toutes les parties mobiles (qui bougent) de la l’appareil phonatoire
sur lesquelles on peut agir pour produire les sons de la parole, ainsi le palais et les dents
ne sont pas des articulations car ils ne bougent pas, mais ils entrent en contact avec la
langue.

Le lieu d’articulation

Le lieu d’articulation est l’endroit précis où l’air rencontre un obstacle totale ou partiel.
dans le cas des consonnes il ya toujours un obstacle et c’est par rapport aux lieux
d’articulations que sont nommés les différentes productions

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Les Sons du français

Les sons du français se divisent en consonnes, semi-consonnes et voyelles. La description


particulière de chaque son utilise l’API (Alphabet phonétique internationale)

Alphabet phonétique international et transcription

L’alphabet de phonétique international (API) est un code qui permet la transposition de


l’oral vers l’écrit, il est créé à la fin du XIX siècle par Paul Passy et Daniel Jones. Les
symboles phonétiques en français constituent un sous ensemble de l’inventaire des
symboles de l’API. Les sons du français se divisent en trois catégories : les voyelles, les
consonnes et les semi-consonnes (3). Pour chaque son, il existe un symbole phonétique
(de l’alphabet phonétique international). En étudiant la correspondance entre les sons et
les symboles phonétiques, on apprend non seulement à distinguer les sons du français
les uns des autres mais aussi à les mieux prononcer.

Les consonnes

[b] : bien, abbaye

[d] : dieu , demi

[f] : frère, photo, affaire

[g] : garçon, drogue, seconde

[k] : cou, képi, quatre, chronomètre

[l] : loi, malle

[m] : mer, femme

[n] : bonne, âne, natte

[p] : poire, appartement

[ʀ] /[ʁ] : finir, renard,barre

[s] : silence, cela, garçon, attention, casse

[t] : trame, touche, assiette

[v] : vin, wagon

[z]:zèbre, rose

[ʃ]: chou , shérif

[ʒ]: jardin, âge, geôle, gendarme

[ɲ] : beigne, campagne

[ŋ] : bang, camping, bingo, ping pong


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Les consonnes sonores / sourdes

Une consonne sonore, ou voisée, est une consonne, en phonétique articulatoire, qui est
articulée avec une vibration des cordes vocales qui donne un son sonore. Au contraire,
une consonne sourde, ou non voisée, est articulée sans de telles vibrations.

Les consonnes sonores / voisées

[b][z][d][v][m][n][g]

Les consonnes sourdes / non voisées

[p][s][t][f][k]

(Il suffit de poser deux doigts sur la pomme d’Adam et prononcer.si les cordes vocales
vibrent la consonne est sonore ou voisée.si elles ne vibrent pas la consonne est sourde
ou non voisée.)

Sourde / sonore

L’opposition sourde/sonore ou voisée/non voisée permet de distinguer les couples :

[b]/ [p] [d]/ ][t] [v]/ [f] [z]/ [s] [g]/ [k] [ʒ]/ [ʃ]

Orale/nasale

Les consonnes orales

pendant la production desquelles le voile du palais est relevé et l’air passe donc
uniquement par la bouche.

[b], [p] ,[d] ,[t] [v], [f], [z], [s] , [g], [k] ,[ʒ], [ʃ], [ʀ], [l]

Les consonnes nasales

pendant la production desquelles le voile du palais est abaissé, ce qui permet à l’air
expiré de passer également par les fosses nasales

[m],[n], [ɲ], [ŋ]

L’astuce : Ferme ton nez avec deux doigts et essaie de prononcer une consonne, si cela
marche, elle est orale, si tu trouve une difficulté alors la consonne est nasale

Les consonnes occlusives ou explosives

Les consonnes occlusives sont produites par une fermeture complète du canal vocal, et
non un simple rétrécissement, ce qui les différencie des continues. L'occlusion passe par
trois phases:

 fermeture totale de la cavité buccale ;  retenue de l’air ;  relâchement brusque et


libération de l'air contenu dans la cavité buccale

[p][b][d][g][k]

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Les consonnes fricatives ou continues

On entend par friction, un bruit tel celui résultant du vent avec les feuilles d’un arbre. Les
consonnes fricatives se concrétisent grâce à un resserrement du canal vocal qui ne va pas
jusqu’à la fermeture totale.

[f][v][s][z][ [ʒ] [ʃ] [ʀ] [l]

Le point (lieu) d’articulation

un point d’articulation d’une consonne désigne l’endroit où s’effectue l’obstruction (soit


partielle, soit totale puis relâchée) au passage de l'air injecté ou éjecté par la voie buccale

- Bilabiale : [p],[b], [m]


- Dentale : [t],[d], [n]
- Alvéolaire : [s], [z], [ʃ]
- Palatale : [j], [ʒ]
- Vélaire : [k], [g]

Les semi-consonnes

Une semi-consonne (ou semi-voyelle) n’est d’autre qu’une une consonne. mais leur
articulation ressemble à celle des voyelles : elle se situe au même endroit que certaines
voyelles qui leur correspondent, ce qui justifie d'ailleurs qu'elles soient toutes sonores, il ya
trois :

[j] appelée yod: maquilleur, société, voyez, rien

[ɥ] dans tuile,produit,lui

[w] dans bois, voila, oui

Les voyelles

Les voyelles résultent des simples vibrations des cordes vocales, quand l'air s'échappe sans
être freiné ni arrêté. La réalisation de chacune dépend principalement de la position de la
langue ou de l'ouverture de la bouche, de toute la modulation que nous pouvons opérer
avec les organes phonateurs (arrondissement des lèvres, etc.). Les principes généraux de
classement des voyelles se basent sur certaines caractéristiques articulatoires

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les voyelles phonétiques et les voyelles graphiques

Les voyelles phonétiques sont différentes des voyelles graphiques; ces dernières ne sont
d’ailleurs qu’au nombre de 6 : a, e, i, o, u et y.

Les voyelles phonétiques ne représentent toujours qu’un seul son. Au contraire, les voyelles
graphiques, utilisées seules ou regroupées, peuvent exprimer à l’écrit des sons différents. Il y
a donc souvent plus d’une façon de transcrire un son : par exemple, le son [o] peut s’écrire
avec les voyelles graphiques o, au, eau. Ainsi, le mot eau est formé à l’écrit des trois voyelles
graphiques e-a-u, mais est transcrit phonétiquement par le symbole [o], qui représente
l’unique son effectivement prononcé. De même, le mot hautain[otɛn] comporte 5 voyelles
graphiques, a-u-a-i-e, mais seulement 2 voyelles phonétiques : [o-ɛ].

Références bibliographiques
- Ferdinand de Saussure : Cours de linguistique générale. Edition critique,1997
- Christian Baylon, Paul Fabre :Initiation à la Linguistique, Nathan1992
- Dominique Abry,Julie-veldeman-Abry: la Phonétique :Techniques et Pratiques de
classe. Ed. clé international.2007
- Introduction à la linguistique (sfu.ca /fren270/introduction/index.html
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Linguistique_comparé

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