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ECOLE SUPERIEURE DE COMMERCE ET D’ADMINISTRATION DES ENTREPRISES

COMMERCE ET ADMINISTRATION DES ENTREPRISES

ORGANISATION ET GESTION DES ENTREPRISES

EXPOSES SUR LES THEORIES DE L’ENTREPRISE

CLASSE: CAE PROFESSEUR :Dr ANGBO-KOUAKOU


TCB

ANNEE ACADEMIQUE : 2019/2020


SOMMAIRE
EXPOSE 1 : THEORIE DE LA FIRME
EXPOSE 2 : THEORIE DE L’AGENCE
EXPOSE 3 : THEORIE DES CONTRATS
EXPOSE 4 : THEORIE DES COMPORTEMENTS
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL

COMMERCE ET ADMINISTRATION DES ENTREPRISES (CAE)

EXPOSE D’ORGANISATION ET
GESTION DES ENTREPRISES (OGE)

THEME : LA THEORIE DE LA
FIRME
PRESENTE PAR : ENSEIGNANTE :
AKA GRACE Dr. ANGBO-KOUAKOU EUPHRASIE
GOUE EMMANUEL
KOFFI KOUASSI
MASSALOU MODESTIE

ANNEE-ACADEMIQUE : 2019-2020 CLASSE : CAE-TCB


SOMMAIRE

INTRODUCTION
I. APPROCHE DEFINITIONNELLE
II. THEORIE DE LA FIRME
III. COURANT DE PENSEE, EVOLUTION ET APPORT DE LA THEORIE DE LAFIRME
IV. LES LIMITES ET CRITIQUES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
INTRODUCTION

La firme est une des institutions majeures du capitalisme et sans doute son institution dominante depuis la
fin du XIX siècle malgré la référence privilégiée au marché qui reste la marge du discours économique
contemporain. Dans le souci d’une bonne marche des activités de l’entreprise, plusieurs spécialistes ont élaboré
des théories. C’est parmi celle-ci que prend place la théorie de la firme. Dès lors quel est le fondement de la
théorie de la firme ? Dans le travail à suivre nous analyserons la théorie de la firme et essayerons comprendre
son fonctionnement.

I- APPROCHE DEFINITIONELLE

1- Définitions

a. La théorie
Du grec theorein, « contempler, observer, examiner » une théorie est un ensemble cohérent d'explications,
de notions ou d'idées sur un sujet précis, pouvant inclure des lois et des hypothèses, induites par l'accumulation
de faits provenant de l'observation,. Il désigne aussi une connaissance qui s'arrête à la simple spéculation, sans
passer à la pratique. C’est donc un rapport établi entre un fait général ou le moindre nombre de faits généraux
possible, et tous les faits particuliers qui en dépendent.

b. La firme
Emprunté de l’anglais firm, « signature », et aussi « raison sociale, maison de commerce » qui lui-même issu
du latin firmus « femme, solide », le mot firme désigne une entreprise connue par un nom patronyme, une
raison sociale ou un sigle. Par extension, il s’emploi pour désigner sans indication de raison sociale une
entreprise, une société industrielle ou commerciale. En tant qu’objet et instrument d’analyse, la firme cherche
à maximiser son profit et développer les moyens de production.

II- LA THEORIE DE LA FIRME

1. Les précurseurs

a-Ronald Coase
Economiste britannique né le 29 octobre 1910 dans la banlieue de Londres et mort à Chicago le 2 décembre
2013 à l’âge de 102 ans, Coase écrivit un article « le problème de cout social » en 1968 à travers « la firme, le
marché et le droit » puis un second « la nature de la firme » publié en 1937. Ces deux articles ont été cités à
l’académie royale de Suède pour justifier son attribution du prix Nobel de l’économie en 1991. Il écrit d’autres
ouvrages dont. « The Nature of the Firm », « Economica »(1937), « Journal of Law and Economics » (1972).

b-Armen Albert Alchian

Alchian est un économiste américain né le 12 avril 1914 à Fresno et mort le 19 février 2013 à 98 ans à Los
Angeles. Il a écrit l’article « Incertitude, évolution et théorie économique » publié au journal of political
economic en 1950. Il travaille comme statisticien à l’armée américaine et devient professeur d’économie à
l’université de Californie à Los Angeles. Il a écrit aussi « Read, Colin » (2015).

c-Cyert et March
CYERT MARCH

Richard Michael est un économiste, statisticien et théoricien né le 22 juillet 1921 à Winona et mort le 7
octobre 1998 à Fox Chapel en Pennsylvanie. Il fut le sixième président de l’Université de Carnegie. Il est
connu pour son ouvrage fondateur de 1959 « une théorie comportementale de l’entreprise » co-écrit avec
James March.
James March quant à lui nait le 15 janvier 1928 à Cleveland dans l’Ohio et meurt le 27 septembre 2018.
C’est un économiste, sociologue et un universitaire américain.Professeur émérite à Stanford, il est un des
pionniers de la théorie des organisations, dont l'objet est de comprendre comment une organisation évolue,
s'adapte à son environnement et modifie celui-ci, en se penchant notamment sur la manière dont sont prises et
mises en œuvre les décisions. Il a écrit plusieurs œuvres dont « An introduction to the theory and measurement
of influence » (1955).James G. March et Herbert A. Simon, Organizations, New York : Wiley, 1958, 2e éd.,
Oxford : Blackwell Publishers, 1993.
Cyert et March ont écrit aussi « A Behavioral Theory of the Firm », « Englewood Cliffs, New Jersey : Prentice-
Hall », 1963, 2e éd., Oxford : Blackwell Publishers, 1992.

d-Oliver Williamson
Né le 26 février 1922 à New York et mort le 4 mai 2017 dans la même ville, est un économiste américain
Oliver Eaton Williamson est un économiste américain, né le 27 septembre 1932. Issu d’une famille
d'enseignants, il obtient son Bachelor of Science au MIT en 1955, puis un MBA à l'université de Standford
en 1960. Il soutient sa thès né le 26 février 1922 à New York et mort le 4 mai 2017 dans la même ville, est
un économiste américain e d'économie à l'université Carnegie Mellon en 1963.
Professeur à Berkeley né le 26 février 1922 à New York et mort le 4 mai 2017 dans la même ville, est un
économiste américain (Californie) depuis 1988, il est l’un des plus éminents représentants de la nouvelle
économie institutionnelle et de la théorie des organisations.
En 2009, il a reçu le Prix Nobel d'économie conjointement avec Elinor Ostrom pour ses travaux sur la
gouvernance économique et sur les frontières de l’entreprise.
Les principaux ouvrages d'Oliver Williamson sont :
• Markets and Hierarchies, New York, Free Press, 1975
• The Economic Institutions of Capitalism, New York, Free Press, 1985.
Ce dernier ouvrage traduit en France sous le titre Les institutions de l'économie (Inter-éditions, 1994) a
popularisé les travaux de Williamson sur le capitalisme.
Il est aussi l’auteur de nombreux articles :
• "Economies as an Antitrust Defense : The Welfare Tradeoffs", American Economic Review 58, 18–36
(1968)
• "Vertical Integration of Production: Market Failure Considerations", American Economic Review, Papers
and Proceedings 61, 112–123 (1971)

e-Edith Penrose

Elle nait le 15 novembre 1914 à Los Angeles et meurt le 11 octobre 1996 à Waterbeach.C’est une
économiste anglaise née aux Etats-Unis réputée pour la publication de l’ouvrage intitulé « the théorie of the
growth of the firm ». Elle est auteur de The Economics of the International Patent System 1951, The Theory
of the Growth of the Firm, Wiley, 1959.
f-Frank H. Knight

Frank Knight (7 novembre 1885 - 15 avril 1972), membre de la société du Mont Pèlerin, était un
économiste principalement connu pour quatre contributions fondamentales : la méthodologie économique, les
théories de l'action humaine, de l'incertitude et de l'esprit d'entreprise. Il a eu une influence considérable sur
beaucoup d'économistes et particulièrement sur certains économistes de l'école autrichienne comme Peter
Klein, Per Bylund, avec la théorie du jugement entrepreneurial

g-J.Schumpeter

Joseph Aloïs Schumpeter, né le 8 février 1883 à Triesch, en Moravie, et mort le 8 janvier 1950 à Salisbury,
dans le Connecticut, est un économiste et professeur en science politique autrichien naturalisé américain, connu
pour ses théories sur les fluctuations économiques, la destruction créatrice et l'innovation. Il est auteur de
plusieurs œuvres dont les majeurs sont « Nature et contenu principal de la théorie économique » parue en 1908
et « Théorie de l’évolution économique » parue en 1926 .
h-Harrold Demsetz

Né le 31 mai 1930 à Chicago et mort le 4 janvier 2019, Harrold est un professeur américain d’économie à
l’université de Californie. Consacré à la théorie de la firme et de l’organisation, il est considérée comme un
classique grâce à ses travaux qui ont portés sur les droits de propriété, l’entreprise, la question du monopole,
de la concurrence et des politiques antitrust. Son œuvre « the economics of the business firm » a été écrite
1995.

2. Idéologie

La théorie de la firme qui se développe à partir des années 1970 est un essai de définition économique de la
nature de la firme. Elle consiste en un certain nombre de théories économiques qui décrivent, expliquent et
prédisent la nature de la firme ; sa compagnie, sa vie sa conduite sa structure et son rapport au marché
L’idée centrale est que la quantité des ressources importent dans le prix. La théorie vise une économie
rigoureuse, réaliste et idéologique. Son fondement est une entité fondée sur le pouvoir, avoir une certaine
pérennité, une stabilité dans l’organisation. Elle cherche à comprendre le comportement, l’objectif ainsi que
l’organisation interne de l’entreprise. L’objet d’étude est l’étude des marchés et mécanismes de prix ainsi que
la maximisation du profit.

III- COURANTS DE PENSEE, EVOLUTION ET APPORT DE LA THEORIE DE LA


FIRME

1. Courants de pensée

Les grands courants de pensée sont au nombre de trois :


➢ Le courant néoclassique : L’entreprise comme une boite noire centrée sur un seul objectif. Ici la
firme est réduite en boite noire qui transforme les ressources en biens et services marchands, la
fonction de production s’adopte techniquement à l’environnement ;
➢ Le courant néo- institutionnel ou approche cognitiviste : Il développe une approche contractuelle
de la firme présentée comme système de relations à caractère contractuel entre agents
économiques individuels soit un « nœud de contrat » :
-les analyses de O. WILLIAMSON sur la théorie des couts de transaction, la théorie de l’agence.
_La théorie des incitations, la théorie des contrats complets, la théorie des droits de propriété.
_Les théories partenariales ou la conduite de l’entreprise est soumise à la recherche d’un objectif commun (un
partenariat se définit comme une association en vue de mener une action commune) ;
➢ Le courant évolutionniste : La préoccupation principale ici est selon la théorie darwinienne
survivre comme tout être vivant et non la maximisation du profit. L’attention est portée sur les
processus d’innovation et d’adaptation au milieu, sur les capacités d’apprentissage et d’auto-
organisation. Les théoriciens de la régulation (Michel Aglietta) développent une vision plus
individualiste de la firme, de la forme et des pratiques d’entrepreneurs particuliers.

2. Evolution de la théorie de la firme

La théorie économique de la firme, telle qu’elle est aujourd’hui formulée, ne s’est constituée qu’à partir des
années 1970 sur la base d’un article de Ronald Coase de 1937, redécouvert dans les années 1960 et devenu
aujourd’hui un des classiques de la littérature économique. C’est à partir du questionnement de Coase sur
« la nature de la firme » que s’est construite la vision aujourd’hui dominante, la conception contractuelle.
Face à cette vision, s’est développée une autre perspective de recherche qui oriente l’analyse de l’entreprise
dans une direction profondément différente, centrée sur l’analyse de l’entreprise comme lieu de production.
Cette perspective s’est illustrée principalement par ce qu’il est convenu d’appeler les théories de la firme
« fondée sur les ressources » ou « fondées sur les compétences ».
Mais les théories contemporaines avaient été préparées par des travaux antérieurs se situant en marge de la
pensée économique dominante, dans des écrits institutionnalistes américains (Veblen, Commons, Berle et
Means, puis Galbraith) ou dans les théories des organisations de l’après Seconde Guerre mondiale (Cyert,
March et Simon aux États-Unis, Penrose en Grande-Bretagne). D’un autre côté, les transformations
considérables qu’a connues le capitalisme depuis une trentaine d’années ont conduit à de nouvelles
interrogations et de nouvelles théorisations. Herbert a élaboré une nouvelle approche des comportements. EN
1980 il eut des transformations organisationnelles profondes (caractérisation de la forme
organisationnelle substituée au firme précédente dont l’entreprise réseau, la forme post bureaucratique puis
l’implication sur la représentation théorique de la firme). En 1993 Enshoff et Scheffman montrent la
nécessité de reformuler la théorie de la firme. L’on distingue :
-la firme néo-classique ou l’entrepreneur est le maitre d’orchestre et dirige tout
-la firme managériale ou les actionnaires de l’entreprise confie la direction à un dirigeant appelé manager.
Un temps fort de la théorie est aussi l’analyse de la bureaucratie par Paul Wicher.

3. Les apports de la théorie de la firme

Cette théorie s’appliquant à différents types d’organisations quelques soit la diversité de leur
caractéristiques une dimension essentielle pour saisir les caractéristiques modernes de l’entreprise moderne.
Elle a permis de saisir la définition, la nature et le fonctionnement de la firme puis d’expliquer l’émergence
de la firme ainsi son gouvernement interne et externe. Cette théorie a permis d’internaliser les couts sur le
plan économique. Elle a favorisé de nombreuses reformes à l’entreprise tout en montrant les diverses visions
de l’entreprise, de structurer son champ d’application et de lui permettre d’être efficiente à travers les
économies d’échelle, la spécialisation et la rationalité limitée. Elle facilite le choix de la structure, permet de
clarifier la relation entre principal et agent. La théorie marginaliste orthodoxe dite de la firme a poussé
l’entreprise a une prise de décision dans le domaine du management stratégique de l’organisation en
entreprise, technique productif qui autrefois était centrée sur son objectif. Elle a permis de réglementer les
rapports entre les actionnaires et les gestionnaires.

IV. LES LIMITES ET CRITIQUES

1. Les limites de la théorie de la firme

La théorie de la firme présente de nombreuses limites.


En fait la représentation de la firme par la théorie est très limitée au regard de la réalité de la firme. On
assimile la firme à un seul individu : son propriétaire. La propriété et la gestion de l’entreprise sont tous deux
dissociées. Elle ne se préoccupe pas de la nature des In-puts de la fonction de production donc ne tient pas
compte de la motivation ainsi que du contrôle du travail de l’employé. Le travail est considéré comme une
marchandise ; la relation d’autorité entre l’employeur et l’employé est telle que l’employé se conforme
spontanément aux ordres de l’entrepreneur et qu’il lui concède la totalité de ces compétences sans mots à
dire. Elle ignore aussi l’organisation interne de la production et ne se préoccupe pas de la nature des activités
de la firme qui a elle seule peuvent modifier le principe de maximisation et l’obtention d’un plan d’équilibre
dû à leur augmentation (l’exemple des firmes multi produits).

2. Les critiques

a. Des scientifiques

Le scientifique DANIEL DUFOURT (médecin suisse né en 1951) qualifie la théorie de la firme comme
obstacle épistémologique. Selon lui, cette théorie connait une crise dès ses origines et reste un obstacle dans
le domaine de la connaissance du système productif et des réalités industrielles.
Les scientifiques BENJAMIN CORIAT (né le 14 novembre 1948 à Rabat au Maroc, est un économiste
français ) et OLIVIER WEINSTEIN (professeur honoraire en sciences économiques né en 1948) jugent
cette théorie de complexe et d’ambiguë d’où sa réalisation partielle.
Les scientifiques BERLEet MEANS affirment que la firme moderne tient à faire des séparations prononcées
entre les propriétaires et les dirigeants de l’entreprise qui poursuivent chacun des objectifs différents. Les
propriétaires cherchent la maximisation du profit tandis que les dirigeants cherchent la maximisation du
chiffre d’affaires ce qui a été aussi confirmé par BAUMOL(né en 1922 à New York et mort en 2017 est un
économiste américain).
Le scientifique LEIBENSTEIN (économiste américain né en1922 et mort en 1994) affirment que les firmes
en apparences identiques (même composition de mains d’œuvre et de technologies) ont des résultats très
inégaux en matière de productivité par homme et de qualité des produits.

b. Du groupe

La firme est un lieu de coalition des hommes venant d’origines différentes et de capacités différentes
qui vont chercher des objectifs personnels plutôt que globaux. Il y a donc une décentralisation.
Aussi la théorie de la firme a connu des dépassements d’où son inefficacité.

CONCLUSION

En somme, la théorie économique nous offre une vision plus détaillée de la firme. Malgré les limites et
critiques qu’on lui reproche, elle est quand même importante vue ses apports dans des divers domaines.
Cependant, comme l’œuvre humaine n’est pas totalement parfaite, l’on doit tenir compte des critiques faites à
l’égard de cette pour une amélioration.

BIBLIOGRAPHIE
➢ ALEXANDRE PELLATON « Théories de la firme » 2007 crego (bâtiment 19)
alexandre.pellaton@wanadoo.fr theories dela firme i.a.e Montpellier;
➢ OLIVIER WEINSTEIN, « Les théories de la firme », Idées économiques et sociales 2012/4 (N°
170), p. 6-15.

WEBOGRAPHIE

➢ http://ses.ens-lyon.fr/articles/les-theories-de-la-firme-
137664#:~:text=Dans%20une%20premi%C3%A8re%20partie%2C%20nous,la%20th%C3%A9orie
%20des%20contrats%20incomplets.(Consulté le 03/07/2020 à 15H56);
➢ https://www.google.com/search?tout savoir théorie de la firme.(Consulté le 03/07/2020 à 16H03);
➢ https://journals.openedition.org/rei/4142 (Consulté le 03/07/2020 à 17H07);
➢ https://www.persee.fr/doc/reco_0035-2764_1977_num_28_3_408326(consulté le 03/07/2020 à
17H24) ;
➢ https://dicocitations.lemonde.fr/definition_littre/28411/Theorie.php (consulté le 15/07/2020 à
16H37).

REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE


Union - Discipline - Travail

Ecole Supérieure de Commerce et Commerce et Administration des


d’Administration des Entreprises Entreprises

EXPOSE D’ORGANISATION ET GESTION


DE L’ENTREPRISE

Thème :

LA THEORIE DE L’AGENCE

EXPOSANTS

HILI KATCHA NANKLAN E. ENSEIGNANT


DAMOI AFFOUE HERMINE
Dr.ANGBO-KOUAKOU Euphrasie
DIALLO DIARAHI

SEKA ASSI FRANCK A.

Année académique : 2019-2020


SOMMAIRE
SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………….…………….……….……….…………….…….…..2
I) BIOGRAPHIE DES AUTEURS DE LA THEORIE DE L’AGENCE……..….………. ...2
II) THEORIE ET APPORTS…………….……………………….….….……….……….…..2
III) PROBLEMATIQUE DE LA THEORIE DE L’AGENCE….……….…………...……...4
IV) LIMITES ET CRITIQUES DES AUTEURS RECONNUS……….………...…………..6
CONCLUSION……………….…….……….……….…………………….…….…...….…..7
BIBLIOGRAPHIE……………….…….……….……….…………………….…….…...…..8
WEBOGRAPHIE……………….…….……….……….…………………….…….…...……8
INTRODUCTION
Le développement des entreprises de type managériale a connu plusieurs évolutions. Ces
évolutions ont fait naître des liens de subordination dans tous les types d’organisations structurelles
d’entreprise, tel la délégation du pouvoir aux dirigeants par les actionnaires. Plusieurs conceptions
sont nées de ce fait, et ont été généralisée en la théorie de l’agence. Le présent document a pour
dessein d’éclairer certains points tels les auteurs/précurseurs, l’évolution, les courants de pensée, les
spécificités, avancées, apports et les limites qui sont soumis à cette théorie.

I. BIOGRAPHIE DES AUTEURS DE LA THEORIE DE L’AGENCE


Cette théorie a été le fait de postulat de M. C. JENSEN et de W. H. MECKLING.
1. Michael Cole Jensen

Né le 30 novembre 1939 à Rochester dans le Minnesota, Michael Cole Jensen est un économiste
américain spécialiste de l’économie financière et professeur à Harvard. Il obtient son MBA (1964) et
son doctorat (1968) à la Chicago Booth School of Business. Entre 1967 et 1988, Jensen est professeur
de finance à l’université de Rochester. Depuis 1985, Michael Jensen enseigne à la Harvard Business
School. Il a pris sa retraite académique en 2000 et a rejoint la société Monitor Group.
Michael Jensen a joué un rôle important au sujet du modèle d’évaluation des actifs financiers, des
politiques de stock-options, dans la gouvernance d’entreprise et a créé un indicateur de performance
des gestionnaires d’actifs, l’alpha de Jensen.
Son travail le plus connu est son article fondateur de la théorie de l’agence de 1976 avec William
Meckling, “ Théorie de la firme : Le comportement des gestionnaires, des coûts de l’Agence et la
structure de propriété ’’, l’un des article d’économie les plus cités ces trente dernières années.
2. William H. Meckling

William H. Meckling (né en 1922 - décédé le 15 mai 1998) était économiste américain et
professeur de Management et de Politique du gouvernement. Il fut doyen à la Simon Business School
de l'Université de Rochester. Ses domaines de recherches portaient sur les domaines de l'économie
managériale, de l'analyse économique du droit et de la théorie de l'agence.
William Meckling est un économiste qui, toute sa vie, a défendu l'entreprise en tant que forme
organisationnelle car il convenait que l'entreprise est une invention sociale extrêmement productive.

II. THEORIE ET APPORTS

1. Origine de la théorie

L'étude des problèmes liés à la relation d'agence a pour origine les interrogations d'Adam Smith
(1776) sur l'inefficacité des sociétés dont la direction était confiée à un agent non-propriétaire. Ce qui
en apparence relève d’une importance assez cruciale. Berle et G. Means (1932) montrent que la
séparation entre la propriété et le contrôle conduit à une situation où la divergence des intérêts entre
propriétaires et dirigeants est problématique.

2. Courants de pensée de la théorie de l’agence


La théorie de l’agence ou théorie des mandats a connu des courants de pensée qui sont : la théorie
positive et la théorie normative.
-La théorie normative se détermine par la définition de contrats optimaux qui visent à proposer des
mécanismes de contrôle et d’incitation visant à réduire des coûts. Elle est aussi appelé théorie
principal agent.
- La théorie positive est venue après les apports de Coasse et Williamson sur la nature des firmes. La
théorie positive d’agence développée par Jensen et Meckling a été appréhendée comme une
reformulation des théories traditionnelles organisationnelles. Cette théorie vise à comprendre le
fonctionnement des organisations et plus précisément des sociétés par action, ainsi elle consiste à
montrer la supériorité des formes d’organisation économiques et financières du capitalisme
contemporain. Par conséquent, la théorie positive d’agence s’applique, en particulier à l’architecture
de l’organisation et à la gouvernance de l’entreprise.
3. Présentation de la théorie de l’agence
Le fonctionnement optimal de toute entreprise doit passer par la définition de certains points qui
déterminent les objectifs de ce système vivant. Ce fonctionnement optimal nécessite une séparation
des taches, ce qui crée par conséquent une délégation du pouvoir a une personne appelé agent. C’est
ainsi que la notion d’agence est née. Et cette relation d'agence se définit comme étant « un contrat par
lequel une ou plusieurs personnes (le Principal) engage une autre personne (l'Agent) pour exécuter
en son nom une tâche quelconque qui implique une délégation d'un certain pouvoir de décision à
l'agent ». Un point très important dans cette théorie est le fait que tout ce que l’agent entreprend
affecte l’entreprise. Cette définition est le produit de la réflexion de M. C. JENSEN et de W. H.
MECKLING.

4. Les fondements de la théorie de l’agence


La théorie de l’agence tire ses fondements de l’école institutionnel qui critique le fond de la théorie
néoclassique. Elle met en relief la relation contractuelle qui existe entre le principal et l’agent, le
principal comme étant propriétaire du capital (les actifs) et l’agent comme étant le gérant (manager)
de l’organisation en question. La théorie de l’agence repose sur deux hypothèse comportementales à
savoir :
• Les individus cherchent à maximiser leur utilité ;
• Les individus sont susceptibles de tirer profit de l’incomplétude des contrats

III. PROBLEMATIQUE DE LA THEORIE DE L’AGENCE

1. Les divergences d’intérêt


Selon la théorie d’agence, les dirigeants sont les agents des actionnaires au sein de l’entreprise et
ont vocation à gérer l’entreprise dans le sens de l’intérêt des actionnaires (M. JENSEN et
MECKLING, 1976). Or, les dirigeants et actionnaires possèdent des fonctions d’utilité respective.
Selon M. JENSEN et W. MECKLING, le dirigeant a tendance à s’approprier une partie des ressources
de la firme sous forme de privilèges pour sa propre consommation (dépenses discrétionnaires). Les
développements ultérieurs ont mis en évidence la volonté des dirigeants à renforcer leur position à la
tête de l’entreprise. Ils peuvent ainsi préférer la croissance du chiffre d’affaires à celle du profit,
contrairement aux actionnaires qui eux voient l’inverse, et employer plus de personnel que nécessaire.
Leur but est de servir l’intérêt social de l’entreprise avant de satisfaire les intérêts des actionnaires
(distribution de dividendes ou de revalorisation des titres) ou des salariés. En substance, l’aspiration
des dirigeants consiste à maximiser sa rémunération et à minimiser son effort.
Cette divergence d’intérêt est accentuée par la différence des risques encourus. L’actionnaires peut
perdre ses apports. Le dirigeant encourt le risque de perdre son emploi et sa valeur sur le marché du
travail.

2. Asymétrie dans la distribution de l'information, le problème


de l'opportunisme

L'asymétrie dans la distribution de l'information associée à une divergence


des intérêts donnent naissance au problème d'agence. En effet, s'il n'existe pas de divergence dans les
préférences des acteurs, l'asymétrie informationnelle ne va pas poser de problèmes dans la mesure où
l'agent choisira son action en accord avec le principal. De la même façon, en l'absence de problème
d'asymétrie informationnelle, les éventuels conflits d’intérêt seront aisément surmontés dans la
mesure où le principal détectera immédiatement tout comportement opportuniste de la part de l’agent.
Or, la relation d’agence n’existe que par ce que le principal estime l’agent mieux placé que lui pour
gérer son bien. Il lui reconnait des capacités et un savoir particuliers. L’asymétrie d’information est
donc à l’origine de la relation contractuelle (PY. GOMEZ,1996).

3. Les coûts d’agences


Une conséquence directe de l’asymétrie d’information est la naissance de coûts d’agence. Michael
C. Jensen et William H. Meckling après avoir intégré la théorie de l’agence, ceux-ci ont défini le de
concept de coûts d’agence. En effet nous distinguons trois coûts d’agence :
- Les coûts de surveillance supportés par le principal pour limiter le comportement opportuniste de
l'agent ;
- Les coûts d'obligation ou coûts d'engagement que l'agent peut avoir lui- même encouru pour mettre
le principal en confiance ;
- les coûts d'opportunité, dénommé "perte résiduelle", qui s'assimile à la perte d'utilité subie par le
principal par suite d'une divergence d'intérêt avec l'agent.

4.Apports de la théorie de l’agence


Les apports de la théorie d’agence ce sont fait beaucoup plus sentir à travers les contributions de
la théorie positive de l’agence. La Théorie de l’agence a joué un rôle déterminant dans le
développement des Sciences de la gestion. Bien qu’elle ne soit au début apparue en tant que théorie
de la finance, la théorie de l’agence a étendu son influence au-delà, pour proposer de nouvelles
analyses dans la plupart des champs de gestion. En effet, les apports les plus significatifs de la théorie
qui ont été abordé par Jensen se font sentir aux domaines de la gouvernance d’entreprise mais aussi
dans des domaines de contrôle de gestion et de la Gestion des Ressources Humaines.

a. Gouvernance d’entreprise :
Cette expression recouvre l’organisation des relations entre les actionnaires et les dirigeants.
L’OCDE a publié en 1999 un rapport sur les Principes de gouvernance d’entreprise, dont les grandes
orientations sont les suivantes :
• Que les dirigeants ne profitent pas de l’asymétrie d’information, et respectent le principe de
la transparence de l’information,
• Que les structures de décision (conseil d’administration) assurent efficacement la défense des
intérêts des actionnaires.
• Que des structures d’incitation soient mises en place, les incitations monétaires étant
privilégiées (par exemple, les stocks options).
Les rapports entre les unités au sein d’une même firme se sont modifiés, le curseur s’est
déplacé des pôles ‘hiérarchie’ ou ‘équipe’ vers le pôle ‘marché’ : les rapports de collègues à
collègues ou de dirigeants à exécutants évoluent vers des relations de type clients/fournisseurs.

b. Contrôle de Gestion :
Les travaux de Jensen et Meckling portent sur la mesure de la performance divisionnelle et le rôle
des budgets. Le choix d’une mesure de performance se fait en fonction de la meilleure mesure en
termes d’efficience, autrement dit, la mesure la plus performante est la plus efficiente. Par là même,
les travaux de Jensen et Meckling avaient pour principal objectif de construire une théorie des
déterminants de la performance qui, se basant sur la théorie d’architecture organisationnelle, permet
de fournir des explications concernant les raisons du type du centre choisi pour la division. Le choix
du type du centre dépend avant tout de la distribution de la connaissance puisqu’en théorie de
l’agence, l’efficience dépend de la bonne utilisation de la connaissance. La décentralisation des
décisions au niveau d’une division suppose qu’elle dispose de la connaissance spécifique (savoir-
faire en matière de production) permettant de créer une valeur maximale. Cette décentralisation pose
la question du contrôle de la division ; elle doit être en mesure de cohérer entre les décisions
déléguées, la mesure de la performance et le système incitatif des managers de division, pour que l’on
puisse parler de division appropriée.
Pour ce faire, l’échelon supérieur doit être en mesure d’avoir la connaissance nécessaire pour fixer
les quantités de production optimales des différents produits, ainsi que le niveau de qualité requis,
pour éviter que les objectifs quantitatifs ne soient satisfaits au détriment de cette dernière. Il faut
également que l’échelon supérieur soit à même de mesurer la qualité et la quantité. Si ces conditions
ne sont pas satisfaites, il est nécessaire d’opter pour un autre type de division.

c. Gestion des Ressources Humaines :


Jensen a fait des Ressources Humaines un de ses thèmes de recherches les plus privilégiés et a
cherché pendant ses recherches à prendre en compte les enseignements de l’économie du travail et
des Ressources Humaines mais également ceux de l’Ecole des Ressources Humaines dans le domaine
de comportement. Jensen cherchait finalement à instaurer un modèle de comportement humain. En
1994, Jensen et Meckling ont consacré un article où ils ont également présenté leur modèle qu’ils ont
baptisé REMM -Resourceful, Evaluative, Maximizing Model –. Ce modèle repose sur quatre
postulats :
• Les individus se préoccupent de tout ce qui est source d’utilité ou de désutilité et sont des «
évaluateurs ;
• Les individus sont insatiables ;
• Les individus sont maximisateurs ;
• Les individus sont créatifs et savent s’adapter.
A travers ce modèle, la conception de la rationalité devient plus proche de celle de Williamson, jugée
limitée, mais reste calculatrice sous des contraintes cognitives. Cependant, cette rationalité demeure
située socialement, suivant des normes sociales qui représentent des contraintes et conditionnent les
actions. Ces normes évoluent, selon Jensen et Meckling toujours, en fonction des changements aussi
bien environnementaux que ceux relatifs aux connaissances qui influencent les actions des individus
en modifiant les coûts et gains associés à celle-ci et les ensembles d’opportunités pour, finalement,
transformer les calculs des individus.

IV. LIMITES ET CRITIQUES DES AUTEURS RECONNUS


1. Limites
Comme toute théorie, la théorie de l’agence présente des limites.
- la théorie de l’agence ne prend pas en compte l’ensemble des problématiques organisationnelles
(orientation au pouvoir, et les niveaux de projets individuels et collectifs) qui ont court au sein d’une
entreprise ;
-la divergence d’intérêt bien qu’étant un fondement se révèle être une limite ;
- Les coûts d’agence ne peuvent être optimaux car ils sont destinés à être contestés par les parties
prenantes lorsqu’elles prennent conscience qu’ils existent des formes concurrentes supérieures ;
- La firme est réduite à des relations interindividuelles ce qui a conduit à une dilution complète de la
notion même de la firme ;
- La minimisation de coût d’agence peut être non applicable soit parce que les co-contractants ne
peuvent pas être informés soit ces parties ne cherchent pas même à s’informer en raison des coûts de
l’information.
2. Critiques(scientifique)

➢ Remise en cause du lien rémunération / performance par Gomez-Mejia qui insiste sur le fait
que l’alignement des intérêts de l’actionnaire et du dirigeant n’a aucune influence sur les
compétences propres dudit dirigeant.
➢ Outre la rémunération, il existe d’autres facteurs qui participent à influer sur la performance
des dirigeants. Une étude de Finkelstein et Boyld (1998) met en évidence le fait que le niveau
de marge de manœuvre et de liberté d’action accordé au dirigeant est considéré comme
essentiel à la bonne performance du dirigeant. Cadsby (2007) estime que l’efficacité des
packages de rémunération variable dépend grandement des caractéristiques personnelles du
dirigeant (gestion du risque).
➢ La difficulté de concevoir un système de rémunération est mise en relief par Gomez-Mejia,
Tosi et Hinkin d’une part, et d’autre part, ceux-ci soutiennent que la taille qui influe en premier
chef sur la rémunération du dirigeant
➢ O’Neill (2007) va encore plus. Plus il y a transparence d’information entre l’actionnaire et le
dirigeant, plus la rémunération variable de ce dernier est basée sur un comportement, une
façon de travailler et d’agir ; au détriment d’objectifs de performance plus rationnels.

Critiques des exposants


-Les relations interprofessionnelles se révèlent plus aigües entre managers et actionnaires que celles
entre managers et employés, les deux parties voulant atténuer l’asymétrie d’information (manager et
actionnaires) ;
-la non prise en compte des liens hiérarchiques va entrainer le fait certains employés vont chercher à
avoir une meilleure fonction d’utilité pour s’insérer dans le processus de la prise de décision ;
-les couts d’agence peuvent s’avérer inutiles si les intérêts des deux parties (principal et agent)
convergent ;
-la venue de la comptabilité générale et de la comptabilité analytique permet d’atténuer l’asymétrie
d’information, et la divergence d’intérêt n’est nécessairement pas un obstacle à la vision et au but des
actionnaires.

Conclusion
Dans cette étude, nous avons pu tirer un aperçu sur une des théories des organisations : la théorie
d’agence. Cette théorie qu’on appelle aussi théorie des mandats considère l’entreprise comme une
entité active mettant en relation plusieurs agents aussi bien en interne, qu’en externe. C’est ainsi
pourquoi lorsque l’on parle d’une entreprise en théorie d’agence, on l’interprète comme étant un nœud
de contrats. Dans cette perspective, la théorie d’agence traite les problèmes entretenus et propose des
mécanismes de contrôle et d’incitation. La théorie d’agence a influencé un bon nombre de théoriciens
et a donné naissance à une nouvelle théorie, appelée théorie d’incitation qui reste à découvrir.
BIBLIOGRAPHIE
DANIEL LATIN Dictionnaire Universel, hachette édition, pp 1-1555
BENJAMIN CORIAT ET OLIVIER WEINSTEIN (1995), Les nouvelles théories de l’entreprise,
Edition Librairie Française, pp4-564
G. CHARREAUX (1999), La théorie positive de l’agence : positionnement et apports, pp2-87.
JEAN MAGNAN DE BOURNIER (2004), La théorie d’agence et les contrat optimaux, pp7-38.
GOMEZ P.Y(1996), Le gouvernement de l'entreprise, Edition Inter-éditions, Paris, pp5-73.

WEBOGRAPHIE
www.mataf.Définition de la théorie de l’agence.com, page consultée le 02-07-2020 à 22h02min05s.
www.getpart.mht. La théorie de l’agence.com, page consultée le 02-07-2020 à 22h09min01s
www.le blog RH. Les limites de la théorie de l’agence.com, page consultée le 02-07-2020 à
23h25min27s.
www.ngonmagloire. Théorie de l’agence un outil de séparation des pouvoirs.ov.com, page consultée
le 02-07-2020 à 23h30min10s.
UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL

Ecole supérieure de commerce et


d’administration des entreprises
EXPOSE D’ORGANISATION ET GESTION DE L’ENTREPRISE

THEME : LA THEORIE DES CONTRATS

PRÉSENTÉ PAR : ENSEIGNANT : DOCTEURE


ANGBO-KOUAKOU
➢ KAMAGATE BAMEMA EUPHRASIE
➢ NOMEL MEMEL
MELIANE
➢ TONGA FABIOLA
➢ TOKPA YANNICK

ANNEE SCOLAIRE : 2019-2020 CLASSE : CAE TC B


SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………………………………………………………………………….……1
I. APPROCHE DEFINITIONNELLE………………………………1

II. BIOGRAPHIE DES AUTEURS…………………………………...1

III. PRESENTATION DE LA THEORIE DES CONTRATS……......2

IV.LIMITES DE LA THEORIE PAR RAPPORT A DES AUTEURS


ET CRITIQUES DES AUTEURS…………………………………5
CONCLUSION ………………………………………………………………6
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
INTRODUCTION
L’évolution de toute entreprise repose sur la nature des relations qu’elle entretient avec son environnement.
Celle-ci sera amenée à nouer des contrats avec les agents économiques qui composent le milieu dans lequel
elle évolue, de sorte à atteindre ses objectifs tout en renforçant la qualité de ses relations avec celui-ci.
L’entreprise avant d’atteindre le niveau qu’elle a aujourd’hui c’est-à-dire sa structure, son fonctionnement a
dû faire l’objet de plusieurs réaménagements visant à améliorer la qualité des services et biens qu’elle produit.
Cette évolution de l’entreprise a été possible par l’apport de plusieurs théories notamment la théorie des
contrats qui fait l’objet de notre étude.
I. APPROCHE DEFINITIONNELLE
1. Théorie
La théorie peut être définie comme un ensemble organisé de principes, de règles, de lois scientifiques visant à
décrire et à expliquer un ensemble de faits.
2. Contrat
De manière générale, un contrat est un accord de volonté entre une ou plusieurs personnes appelées parties, en
vue de créer une ou des obligations juridiques. En économie, un contrat est un accord par lequel deux parties
s’engagent sur leurs comportements réciproques ; il s’agit donc d’un dispositif bilatéral de coordination.
II. BIOGRAPHIE DES AUTEURS
Plusieurs auteurs vont initier et développer la théorie des contrats. Les principaux étant Oliver Williamson,
Olivier Hart, Kenneth Arrow, Ronald Coase et Costas Azariadis.

1. Oliver Williamson
Economiste américain, Oliver Eaton Williamson nait le 27 septembre 1932 à
Superior dans l’Etat du Wisconsin aux Etats-Unis et meurt le 21 mai 2020 à 87 ans à
Berkeley en Californie. Il est reconnu pour ses travaux sur la théorie des coûts de
transaction, rationalité limitée et reçoit à cet effet, le prix dit Nobel d’économie le 12
octobre 2009. Professeur émérite à l’université de Californie, Williamson était titulaire
d’un doctorat de recherche à l’université de Carnegie Mellon.

2. Olivier Hart

Olivier Simon d’Arc Hart est un économiste américain, né le 09 octobre 1948 à


Londres. Diplômé d’un doctorat à l’université américaine de Princeton en 1974, Hart, qui
reçut le prix Nobel en économie pour ses apports sur la théorie des contrats, enseigne
aujourd’hui l’économie à l’université de Harvard. Il portera des réflexions sur la théorie
de la firme, des contrats et la finance d’entreprise.

3. Kenneth Arrow

Considéré comme l’un des fondateurs de l’école néoclassique moderne, Kenneth


Joseph Arrow est un économiste américain né le 23 août 1921 à new York. Cotitulaire
avec John Hicks du prix Nobel d’économie en 1972 Kenneth Arrow impactera de
façon significative les sciences économiques. Ce diplômé de l’université du city
college of new en science sociales sera pendant plus de 50 ans l’un des économistes
les plus influents dans ce domaine. Il meurt le 21 février 2017 à Palo Alto.
4. Ronald Coase

Ronald Coase, né le 29 décembre 1910 et mort le 01 septembre 2013, fut un


économiste britannique, considéré comme le père fondateur de la théorie des coûts
de transaction et lauréat du prix Nobel d’économie en 1991. Il fait partie des
économistes qui ont fait naitre l’analyse économique des institutions, du droit et le
courant néo-institutionnelle. Précurseur, ses idées théoriques ont permis de faire
évoluer les droits de propriété sur la bande de fréquence.

5. Costas Azariadis
Constantine Christos Azariadis est un macroéconomiste né à Athènes en Grèce en
février 1943. Il a travaillé sur de nombreux sujets tels que le marché du travail, les
cycles économiques et la croissance et le développement économiques. Azariadis est
à l’origine et a développé la théorie du contrat implicite. Il obtient le prix Alexander
Henderson pour l’excellence en économie.

III. PRESENTATION DE LA THEORIE DES CONTRATS


La théorie des contrats est définie par rapport à son objet qui est d’appréhender les relations d’échanges entre
les agents économiques en tenant compte des contraintes institutionnelles et informationnelles qui s’imposent
à eux.
1. Origines et courants de pensée
1.1 Origines
La théorie des contrats est née d’un double mouvement d’insatisfaction de l’approche walrasienne des marchés
stipulant que tous les marchés sont équilibrés. Le premier mouvement dit théorique, mettait en doute l’idée
selon laquelle il existe une parfaite symétrie d’information entre les agents économiques et cherchait à
comprendre comment ceux-ci fixaient les caractéristiques, les quantités et les prix dans leurs relations
contractuelles. Un second dit empirique, visait à expliquer les problèmes de règlementations de la concurrence
sur un marché. Les nombreux travaux de réflexions menés par les précurseurs sur-cités déboucheront sur
différentes approches de la théorie des contrats que sont celle des contrats incomplets, des contrats implicites
et des coûts de transaction. La théorie des contrats connaitra une élaboration effective dès 1970.
1.2 Courants de pensée
Deux grands courants de pensée vont influencer les réflexions des auteurs sur la théorie des contrats. Il s’agit
de la nouvelle microéconomie et du néo keynésianisme.
La nouvelle microéconomie est un courant économique qui a marqué la fin des années 1970. Elle avait pour
objectif d’étudier les différents comportements individuels des agents économiques, en y introduisant les
interactions stratégiques et l’imperfection informationnelle. Elle émettra des hypothèses quant à la rationalité
des individus et la symétrie d’information sur un marché.
Le néo keynésianisme est un courant qui vient contredire les analyses néoclassiques qui posent que les
rigidités du marché de travail proviennent d’interventions extérieurs (l’Etat et les syndicats) tandis que dans le
néo keynésianisme, ces rigidités sont endogènes et sont mises en place par les salariés et l’entreprise. Il analyse
donc les disfonctionnements macroéconomiques du marché à partir des années 1980.
2. Evolution de la théorie des contrats
L’évolution de la théorie des contrats se résume par la frise chronologique ci-dessous :

1937 1970 1975 1980

Travaux de R. Travaux de WILLIAMSON Développement de Prolongement des travaux de


COASE sur l’idée qui va aboutir à la théorie la théorie des COASE qui va aboutir à la théorie
de la des coûts de transaction contrats implicites des contrats incomplets
coordination mettant en scène le sur la relation développée par OLIVER
hiérarchique au producteur et le employé-employeur WILLIAMSON et COASE lui-même ;
SOURCE
sein de la :firme
Travaux desconsommateur.
étudiants avec COSTAS les acteurs étant le salarié et
AZARIADIDS. l’employeur
Plusieurs approches théoriques ont marqué l’évolution de la théorie des contrats. Ce sont notamment la théorie
des coûts de transaction, la théorie des contrats incomplets et la théorie des contrats implicites.

• La théorie des coûts de transaction

La théorie des coûts de transaction (théorème de Coase) s'inscrit dans le cadre de la théorie des organisations.
Elle s'attache à expliquer l'existence d'organisations économiques fondées sur la hiérarchie par l'existence de
coûts de transaction. Le concept de coût de transaction apparaît pour la première fois en 1937 dans l'article de
Ronald Coase, « The Nature of the Firm ». C'est cependant Oliver Williamson (Prix Nobel 2009) qui est
considéré comme le fondateur de ce courant théorique. La théorie des coûts de transaction postule que les
agents ne sont dotés que d'une rationalité limitée (concept que l'on doit à Herbert Simon) tout en se comportant
de manière opportuniste. Le point de départ de Williamson et de la théorie des coûts de transaction est de
postuler que toute transaction économique engendre des coûts préalables à sa réalisation : coûts liés à la
recherche d'informations, aux « défaillances du marché », à la prévention de l'opportunisme des autres agents
etc. Ainsi, certaines transactions se déroulant sur le marché peuvent engendrer des coûts de transaction très
importants. Dès lors, les agents économiques peuvent être amenés à rechercher des arrangements
institutionnels permettant de minimiser ces coûts. À l'opposé du Marché, Williamson distingue ainsi à la suite
de Coase ce qui correspond le plus souvent à L’Entreprise. Entre le marché et l'entreprise, de nombreuses
formes « hybrides » peuvent être identifiées (sous-traitance, concession, réseau).
Notons que dans cette théorie les acteurs sont le producteur et le consommateur

• La théorie des contrats implicites

Publiée par Costas Azariadis en 1975, la théorie des contrats implicites appartient au courant de la Nouvelle
économie keynésienne et cherche à montrer les imperfections qui existent sur le marché du travail, expliquant
une rigidité des prix sur ce marché. Cette théorie part du constat que les fluctuations des salaires sont beaucoup
plus faibles que les variations de l’emploi et de la production. L’explication tient au fait que les salariés ont
une aversion pour le risque, ils craignent une baisse de leur revenu (salaire). Dans le même temps, les
entrepreneurs acceptent la prise de risque, ils vont donc proposer aux salariés un contrat d’assurance implicite
en offrant un salaire peu lié aux fluctuations conjoncturelles. En période de forte croissance, les salaires
n’augmentent pas ou pas assez. En période de récession, les salaires ne baissent pas, comme si les entreprises
payaient une indemnité. Pour les entreprises, le coût est nul : le salaire est le même. L’avantage pour le salarié
est qu’il peut réguler sa consommation, l’entreprise peut quant à elle fidéliser ses salariés.
D'une façon plus concrète, les agents économiques sont confrontés à une situation d'incertitude devant l'activité
économique et ses fluctuations, un contrat avec un salaire fixe permet à un salarié de ne pas voir son salaire
ajusté selon l'activité économique: lors d'une récession par exemple, le salaire d'un agent ne va pas diminuer
en vertu d'un contrat signé avec l'employeur, cela permet de garantir un revenu fixe aux salaries. Inversement,
une période de forte croissance de l'activité économique ne se traduira pas forcément par une hausse des
salaires, l'employeur gagnera donc une plus-value. Cette théorie remet en cause l'hypothèse néo-classique de
la rémunération des facteurs de production à leur valeur marginale, notamment la valeur travail : l'ajustement
de l'activité économique par les prix n'existe donc pas.

• La théorie des contrats incomplets

La théorie des contrats incomplets prend sa source dans les travaux de Ronald Coase et d'Oliver Williamson
sur les coûts de transaction. Les contrats peuvent être caractérisés par une durée longue, voire très longue mais
les théoriciens des contrats incomplets précisent que leur durée peut s'avérer illimitée, car il est généralement
trop coûteux ou épistémiquement impossible de spécifier toutes les éventualités futures. Le contrat sert à gérer
cette relation d'autorité et de subordination contre l'incertitude du futur. Ce thème de la théorie des contrats
incomplets fut traité par des auteurs comme David Kreps, Sanford Grossman et Olivier Hart. A la différence
de la théorie des droits de propriété et de la théorie de l'opportunisme d'Oliver Williamson, les théoriciens des
contrats incomplets insistent sur l’incapacité des tribunaux à vérifier les variables sur lesquelles portent les
contrats.
Ils indiquent également une certaine notion de changement imprévu, inhérent à la notion d'un contrat
incomplet, qu'il est nécessaire de mettre en exergue pour comprendre comment les institutions économiques
émergent, comme par exemple l'entreprise.
Sans la théorie des contrats incomplets, les agents économiques sont généralement dépeints comme dotés d'une
telle intelligence qu'ils sont capables de concevoir des contrats ex ante qui leur permettent de gérer
efficacement des changements imprévus à venir, de sorte que les révisions ultérieures des contrats ne sont pas
nécessaires. David Kreps traite de façon ironique cette caractéristique par le titre de son livre : « les choix
statiques en présence de circonstances imprévues ». Les théoriciens des contrats incomplets font valoir qu'il
est logiquement difficile sinon impossible de prétendre que les agents puissent obtenir des résultats rationnels
ex ante efficaces au changement imprévu à venir, car on ne peut pas s'adapter efficacement à quelque chose
qui n'est pas prévu.

3. Spécificités et apports de la théorie des contrats


3.1 Specificités
Plusieurs critères sont à prendre en compte pour évaluer les spécificités de la théorie des contrats. Ce sont
notamment la problématique principale de la théorie , la rationalité ,l’information des contractants et les
institutions extérieures aux contractants autant d’éléments que l’on cherchera à appréhender en fonction des
différentes approches théoriques que l’on fait de la théorie des contrats.
Problématique principale de la théorie : si la théorie des coûts de transaction vise à construire un dispositif
de prise de décisions a posteriori et un mécanisme pour faire exécuter l’engagement qui lie les contractants, la
théorie des contrats incomplets elle définit les allocations de droits de propriétes et de décision pour limiter
l’incomplétitude des contrats et celle des contrats implicites s’éfforce à montrer les imperfections sur le
marché du travail .
Rationalité : l’approche théorique des coûts de transaction tout comme celle des contrats incomplets se
caracterise par une rationalité limitée des contractants ce qui signifie que la capacité de décision d’un individu
est alterée par un ensemble de contraintes comme le manque d’informations ou encore le manque de
temps tandis que dans la théorie des contrats implicites les agents font preuve d’une rationnalité illimitée.
Information des contractants : dans la première approche, il existe une information incomplète et
asymétrique de même que dans la théorie des contrats implicites entre les contractants ce qui signifie, que lors
d’un échange certains des participants disposent d’informations pertinentes que d’autres n’ont pas, tandis que
dans la théorie des contrats incomplets, les contractants reçoivent des informations incomplètes mais
symétriques.
Institutions exterieures aux contractants : si dans la théorie des couts de transaction de même que dans la
théorie des contrats incomplets l’on ne peut pas vérifier certaines variables du contrat, dans la théorie des
contrats implicites les variables ne sont pas régies par la loi.
Le tableau suivant résume les spécificités des différentes approches de la théorie des contrats.

Théories Rationalité Information Institutions Problématique principale


des extérieures aux
contractants contractants

Théorie des coûts de Limitée Incomplète et Incapacité de Construction d’un dispositif de prise de
transaction vérifier certaines décision à posteriori d’un mécanisme
asymétrique
variables pour faire exécuter un contrat

Théorie des contrats Illimitée Asymétrique Des variables Montrer les imperfections sur le marché
implicites non régies par la du travail
loi

Théorie des contrats Limitée Complète et Incapacité de Allocation des droits de propriété etde
incomplets symétrique vérifier certaines décision pour limiter l’incomplétude des
variables contrats
SOURCE : Travaux des étudiants

3.2 Apports de la théorie des contrats en économie d’entreprise


La théorie des contrats a contribué à bouleverser l'ensemble des champs de l'analyse économique : de l'analyse
des interactions micro-économiques à celle des ensembles macro-économiques (comme le marché du travail),
en passant par les différents domaines de l'économie appliquée : finance, commerce international, organisation
industrielle, etc. Sur le fond, ce succès s'explique par le pouvoir analytique de la notion de contrat. D'une part,
la notion de contrat focalise l'attention sur des structures sociales élémentaires, celles qui règlent la
coordination à un niveau bilatéral. D'autre part, malgré sa simplicité, cette notion permet l'étude d'un certain
nombre de questions centrales. On peut en relever au moins quatre.
• Premièrement, l'analyse des contrats réexamine la nature précise des difficultés de la coordination
économique, et approfondit notre connaissance des fonctions ou des raisons d'être des dispositifs de
coordination.
• Deuxièmement, cette analyse s'intéresse de manière fine aux différentes composantes des dispositifs de
coordination : routines, incitations, principe d'autorité, moyens de coercition, etc.
• Troisièmement, l'analyse de la genèse des contrats éclaire la façon dont les agents conçoivent des règles et
des structures de prise de décision qui vont encadrer leurs comportements.
• Enfin, l'observation de l'évolution des dispositifs contractuels aide à comprendre comment se transforment
les structures d'encadrement de l'activité économique.
Elle a aussi permis le renouvèlement de la théorie de la firme et intervient dans l’assurance ainsi que dans la
relation de travail entre l’employer et son employeur, l’emprunt bancaire, la rémunération des dirigeants de
l’entreprise.

IV. LIMITES ET CRITIQUES DE LA THEORIE DES CONTRATS


1. Limites par rapport à des auteurs reconnus

Nous avons retenu les critiques de trois penseurs sur l’approche contractuelle de l’entreprise. Ce sont : Karl
Marx, Emile Durkheim et Max Weber dont nous avons résumé les idées dans ce tableau ci-dessous :
APPROCHES THEORIQUES ET DIMENSIONS

APPROCHE DIMENSION ENTREPRISE

Marxiste et néo-marxistes Rapports sociaux Lieu d’exploitation (lutte des


classes)

Wébérien et néo-wébériens Institutionnelle Lieu de rationalisation (les règles


du jeu)

Durkheim et néo-durkheimiens Organisationnelle Lieu de coopération (division et


coordination)
SOURCE : Eléments théoriques pour une sociologie de l’entreprise : ¨Des classiques aux néo-classiques¨
a) Karl Marx

Dans ces œuvres Critique de l’économie politique et Le capital parues respectivement en 1859 et 1972, Marx
avance l’idée selon laquelle le salaries recrutés par l’entreprise n’ont pas d’autres choix que de se soumettre à
l’offre de l’employeur. Ce dernier exploite légalement les ouvriers qui ne font que s’user dans le travail dont
la plus grande partie du profit revient aux mains des bourgeois.
b) MAX WEBER

Max Weber est moins préoccupé par le fait social que par le pouvoir, chose qu’il défend dans son ouvrage
Economie et société publié en 1963. Pour lui, les relations dans l’entreprise sont régulées par le comportement
des individus qui la composent. Ces rapports sont supposés rationnels, hiérarchisés et régis par le pouvoir.
c) EMILE DURKHEIM

Pour Durkheim, la société n’est pas le produit d’un contrat ni d’un marché. Une société est constituée de
manières d’être, d’agir et de penser ; cette idée est rendue dans son livre La division du travail social édité en
1967. Donc, elle est constituée de personnes qui ont décidé d’unir leurs efforts dans l’accomplissement d’une
tâche.
2. Critiques des étudiants

A notre humble avis, la conception de l’entreprise en tant qu’entité constituée d’un maillage de contrats ne
nous parait pas inadéquate. Cela parce que dans une société moderne, il nous importe de corriger nos rapports
interprofessionnels en participant à l’établissement de ceux-ci par des contrats libres. Cependant, la nature
imprévisible de l’homme tendant à entacher ses contrats, seules la prudence et la vigilance restent nos meilleurs
atouts.
CONCLUSION
En définitive, retenons que la théorie des contrats fut le résultat d’un long processus de réflexions autour de
plusieurs problématiques menées par d’éminents précurseurs. Cette théorie entretient des relations de
proximité avec la théorie de l’agence et la théorie des incitations. Même si elle suscite des polémiques entre
bon nombre d’auteurs, notons qu’elle a permis d’expliquer, de comprendre et d’améliorer la notion de contrat
au sein d’une entreprise.
BIBLIOGRAPHIE

ARROW K. J. [1971], « Essays in the Theory of Risk », Amsterdam : North Holland Publishing. ARROW
K. J. [1985], « The Economics of Agency », In PRATT J. W & ZECKHAUSER R. J., « Principals and
Agents : the Structure of Business », Boston : Harvard Business School - Research College, pp. 37-51.
AZARIADIS C. [1975], « Implicit Contracts and Underemployment Equilibria », Journal of Economic
Theory, December, pp. 1183-1202.
COASE R. H. [1937], « The Nature of the Firm », Económica, vol. 4, pp. 386-405. COASE R. H. [1960], «
The Problem of Social Costs », Journal of Law and Economics, vol. 3, pp. 1-44. COASE R. H. [1988], « The
nature of the Firm : Origin, Meaning and Influence », Journal of Law, Economic and Organization, vol. 4, n°
1, Spring, pp. 3-48.
HART O. & HOLMSTRÖM B [1987], « The Theory of Contracts », In BEWLEY (ed), « Advances in
Economic Theory », Cambridge University Press. HART O. & MOORE J. [1988], « Incomplete Contracts
and Renégociation », Econometrica, 56, pp. 755-786.
WILLIAMSON O. E. [1976], « Franchise Bidding for Natural Monopolies in General and with respect to
CATV », Bell Journal of Economics, vol. 7, printemps, pp. 73-104. WILLIAMSON O. E. [1985], « The
Economic Institutions of Capitalism », New York, The Free Press. WILLIAMSON O. E. [1996], « The
Mechanisms of Governance », Oxford UK : Oxford University Press.
EMILE DURKHEIM [1967], « La division du travail social », Paris, Seuil, pp. 356-360.
MAX WEBER [1963], « Economie et société », Paris, Seuil, Chapitre 4.
KARL MARX [1859], « Critique de l’économie politique », Paris, Union général d’édition. KARL MARX
[1972], « Le capital », Paris, Payot, tome 1.
WEBOGRAPHIE

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_des_contrats, Page consultée le 5 juillet 2020 à 17h45

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie, Consultée le 06 Juillet 2020 à 20h

https://www.persee.fr/doc/rei_0154-3229_2000_num_92_1_1033, Consultée le 08 Juillet à 15h45

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Ronald_Coase, consultée le 09 juillet 2020 à 9h45

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Kenneth_Arrow, consultée le 10 juillet 2020 à 00h34

https://en.m.wikipedia.org/wiki/Costas_Azariadis, consultée le 10 juillet 202 à 00h45

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Oliver_Hart, consultée le 10 juillet 02h00


REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union - Discipline - Travail

Ecole Supérieure de Commerce et Commerce et Administration des


d’Administration des Entreprises Entreprises

EXPOSE d’OGE

Thème : THEORIE DES COMPORTEMENTS

ANNEE ACADEMIQUE: 2019-2020

EXPOSANTS :

COULIBALY PRIVAT
ENSEIGNANTE :
KANATE IBRAHIMA
Dr. ANGBO-KOUAKOU
KOUAKOU HERMINE

CLASSE : CAE-TCB
SOMMAIRE

INTRODUCTION
I. APPROCHE DEFINITIONNELLE
II. COURANTS DE PENSEES ET LEURS PRECURSEURS
III. FONDEMENTS DE LA THEORIE DES
COMPORTEMENTS
IV. APPORTS DE LA THEORIE
V. LIMITES DE LA THEORIE (par d’autres auteurs) ET
CRITIQUES GENERALES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBOGRAPHIE
INTRODUCTION

En réaction à l’orientation essentiellement formelle de la théorie classique, plusieurs courants ont


développé une vision plus ou moins complète du comportement des acteurs dans les entreprises. Il ne
s’agit pas d’ignorer l’importance de la structure formelle, mais de montrer en quoi celle-ci est façonnée par
les besoins, les capacités, les limites des individus et dans quelle mesure elle façonne leurs comportements.
Ces approches comportementales se focalisent davantage sur les processus de fonctionnement des
organisations. Il existe cependant des différences importantes entre les traductions de cette orientation
comportementaliste : différences sur le plan des variables considérées comme majeures ; orientations
volontiers normatives chez les courants « relations humaines » et « ressources humaines », plus
fondamentalement descriptive pour la théorie des comportements qui fera l’objet de notre étude.

I- APPROCHE DEFINITIONNELLE
1- Une théorie
Une théorie (du grec theorein, « contempler, observer, examiner ») est un ensemble cohérent d’explication
de notion d’idée sur un sujet précis, pouvant inclure des lois et des hypothèses induites par l’accumulation
de faits provenant de l’observation, l’expérimentation.

Plus généralement elle désigne l’ensemble de notions, d’idées, de concepts abstraits appliqués à un
domaine particulier.

2- Un comportement
Le terme comportement désigne les actions d’un être vivant. Il a été introduit en psychologie française en
1908 par Henri Piéron comme équivalent français de l’anglais américain « behavior ». Il est apparenté alors
à l’ensemble des réactions observables chez un individu placé dans son milieu de vie et dans des
circonstances données.

II- COURANTS DE PENSEES ET LEURS PRECURSEURS


1- L’école behavioriste
L’école béhavioriste remet en question la méthodologie du paradigme dominant, promue par l’école néo-
classique. Richard Cyert et Charles Hedrick ont noté que l’approche néo-classique se caractérise par un
marché idéal avec les entreprises pour lesquels la maximisation du profit est le déterminant unique du
comportement. C’est dans cette optique que Richard CYERT et JAMES MARCH vont mettre en place
l’approche comportementale de la firme qui prend en compte les objectifs, les règles et les critères de
décisions propre et souvent opposés, des membres de l’organisation. La critique portée par Cyert et March
sur l’approche néo-classique, se fait en trois points essentiels :
- L’apparition des managers qui ne sont pas propriétaires, exclue le critère de la firme comme un guide
de gestion ;
- La contestation de la rationalité, il faut noter que les hommes possèdent des capacités cognitives
limitées et ne peuvent exercer qu’une rationalité limitée « pour des prise de décisions ». Cependant,
les précurseurs de la théorie néo-classique soutiennent que la rationalité limitée empêche la
maximisation du profit.
- Enfin la critique concerne l’exclusion du critère du profit comme unique critère de maximisation du
au profit du volume des ventes
Ecole de pensée Auteurs Théories

Ecole behavioriste L’approche comportementale de la


Richard CYERT
firme

JAMES MARCH

2- Mouvement des « relations humaines »


Les auteurs ayant développés ce mouvement sont : Elton Mayo et William John Dickson.

Elton Mayo est né le 28 Décembre 1880 à Adélaïde en Australie, il décède le 07 Septembre 1949 à
Guildford au Royaume-Uni. (Voir photo en annexe)

William John Dickson est né en 1827 et est mort en 1901 à Kensington. (Voir photo en annexe)

En effet Elton Mayo et William Dickson développent le mouvement des relations humaines en 1930 à la
suite d’expérience menée dans une usine de la Western Electric Company à Hawthorne (chicago) cette
théorie met en évidence l’importance du facteur humain dans les organisations et la nécessité de prendre
en compte les besoins sociaux et d’estimes des individus pour accroître la productivité.

L’effet Hawthorne ou encore appelé « L’effet observateur » stipule que le simple fait de montrer aux
personnes que l’on se préoccupe d’eux incite ces derniers à donner un meilleur rendement au travail.
L’école des relations humaines a souligné l’importance de la relation entre le comportement de l’individu et
sa performance au travail.

Ecole de pensée Auteurs Théories

Expérience de Hawthorne
Ecole des mouvements Elton Mayo
« Relations humaines »
William John Dickson

3- Courant « ressource humaines »


Les précurseurs de ce courant sont : Abraham Maslow, Douglas McGregor et Fréderic Herzberg.

Abraham Maslow est né le 01 Avril 1908 à New York et est mort le 08 Juin 1970 à Menlo Park en Californie.
(Voir photo en annexe)

Douglas Murray MC Gregor, né le 06 septembre 1906 dans le Michigan aux USA est mort le 1er Octobre
1964 à Massachusetts aux USA. (Voir photo en annexe)

Frederick Irving Herzberg est né le 18 Avril 1923 à Lynne dans le Massachusetts et est mort le 19 Janvier
2000 à Salt Lake city. (Voir photo en annexe)

Comme le mouvement des « relations humaines », le courant « ressources humaines » qui se développe au
milieu des années 1950 accorde beaucoup d’importance à la question de la motivation des individus mais
plus que les besoins sociaux et d’estimes, ce sont les besoins de réalisation de soi, d’accomplissement de
son potentiel qui sont considérés comme majeur. Ici les individus doivent pouvoir mettre en avant leurs
capacités.
Ecoles de pensée Auteurs Théories

Ecole des
Abraham Maslow Pyramide des besoins
« Ressources humaines »
Douglas Murray MC Gregor Théories X et Y

Frederick Irving Herzberg Enrichissement des tâches

- PYRAMIDE DES BESOINS : inspiré par ses prédécesseurs, Maslow reconnaît l'idée que la motivation
est le moteur des actions de tout individu. La motivation elle-même est provoquée par un
ensemble hiérarchisé de 5 types de besoin, à savoir : les besoins physiologiques, c'est-à-dire
élémentaires et vitaux tels que boire, manger, dormir ; les besoins de sécurité liés à l'intégrité de
l'individu contre les menaces de la vie (maladie, accidents…) ; les besoins de reconnaissance
impliquant la reconnaissance de soi et par autrui ; - les besoins de réalisation personnelle appelant
l'accomplissement de ses potentialités créatrices dans l'action. Maslow insiste sur le fait que ces
besoins sont latents en l'individu et qu'un besoin de niveau supérieur ne sera éprouvé et donc ne
réclamera satisfaction que si les besoins inférieurs ont été satisfaits ;

- THEORIES X ET Y : Douglas Mc Gregor propose deux théories qu'il nomme respectivement X et Y


traduisant deux styles de direction contradictoires. La théorie X considère que : l’homme déteste
par définition le travail et fait tout pour y échapper ; il faut donc le contraindre ou le menacer de
représailles pour atteindre les objectifs ; l’homme rechigne à prendre des responsabilités et préfère
être strictement surveillé ; la plupart des hommes préfèrent la sécurité à l'ambition. La théorie Y
stipule que : le travail représente pour l'homme une activité innée ; les hommes sont capables de
s'autogérer et s'autodiscipliner, s'ils sont impliqués ; en général, l'homme peut assumer des
responsabilités et même les rechercher ; la capacité à prendre de bonnes décisions se trouve
largement répandue et que les managers n'en détiennent pas nécessairement le monopole. La
première théorie dite négative est de type taylorien. Mc Gregor la considère comme inefficace. La
seconde qualifiée de positive est humaniste et est censée produire la mobilisation du salarié,
facteur de son bon rendement ;

- ENRICHISSEMENT DES TACHES : Herzberg a développé la politique d’enrichissement des tâches au


travail dans le but de développer la motivation des salariés en les responsabilisant, en leur
accordant plus d’autonomie (sentiment d’accomplissement, d’estime de soi) et par la définition des
biens hiérarchiques directes avec leurs supérieurs (sentiment de considération)
4- École « Carnegie »
A travers leur théorie comportementaliste, Richard Cyert et James March sont ceux qui ont su au mieux
s’illustrer dans ce courant. (Voir photo en annexe)

Richard Michael Cyert est un économiste américain et théoricien en organisation. Il est né le 22 juillet 1921
à Winona dans le Minnesota (aux Etats Unis) et est décédé le 07 octobre 1998, à Fox Chapel, Pennsylvanie
(aux Etats Unis). Il fut le sixième président de l’université Carnegie, Mellon à Pittsburgh.

James Gardner March est né en 1928 à Cleveland (aux Etats Unis) dans l’Ohio. A partir de 1953, il devient
professeur assistant en gestion au Carnegie Institute of Technology à Pittsburgh.
Ces deux auteurs sont principalement connus de leur travail fondamental écrit en 1959 sur la théorie
comportementale de l’entreprise. Ils explorent les conséquences organisationnelles des capacités limitées
des individus en matière de traitement de l’information et de résolution des problèmes. Leurs contributions
à la compréhension du processus de décision en organisation sont tout à fait fondamentales. L’école
Carnegie prend en compte la façon dont le comportement des individus est programmé par des procédures
opératoires et heuristiques.

III- FONDEMENTS DE LA THEORIE DES COMPORTEMENTS

1- LE MODELE RATIONNEL DE L’ENTREPRISE

CYERT et MARCH à propos du modèle rationnel affirme que le modèle d’entreprise où les décisions de
l’organisation sont celles des dirigeants, où chacun d’eux est au centre des décisions de l’entreprise. Ce
type de modèle a deux sources principales, la première c’est la théorie économique moderne, qui traite
l’entreprise dans une économie de marché, où le chef d’entreprise représente le pivot de l’activité de
l’entreprise. La deuxième source du modèle rationnel est la théorie traditionnelle de la gestion qui attribue
au directeur de l’entreprise deux caractéristiques très importantes, l’une est l’exercice de son autorité sur
l’organisation qui se manifeste par la prise des décisions, et la recherche d’obtention des objectifs. L’autre
caractéristique est la responsabilité du directeur au sein de l’entreprise qui consiste à « réaliser une
combinaison prenant en compte plusieurs facteurs afin d’atteindre les objectifs ». Par ailleurs, ils ont
découvert suite à des observations dans les entreprises américaines, que le modèle rationnel, sous quelque
forme que ce soit, convient mal pour la description du micro processus de prise de décision.

2- LE MODELE POLITIQUE DE L’ENTREPRISE

Pour CYERT et MARCH, l’entreprise apparaît comme une coalition qui possède une connaissance profonde
sur les avantages et les limites qui sont liés à la gestion de la firme, mais ignore la valeur exacte de chaque
conséquence et ne possède pas de méthode pour établir une règle de décision. Donc, il existe une certaine
procédure de compromis entre les divers intérêts à l’intérieur de la coalition dont le but n’est rien d’autre
que d’arriver à une décision. Cette procédure peut être qualifiée de variante de puissance. Pour eux, le
modèle rationnel et le modèle politique ont fait l’objet d’une critique, « c’est une double incapacité que ces
modèles partagent », ils souffrent souvent de deux idées préconçues :

• L’idée préconçue que les diverses alternatives sont toutes connues et que le problème consiste à faire un
choix entre elles ;
• L’idée préconçue qu’une décision est prise par un directeur, puis exécutée par le reste de l’organisation
comme s’il s’agissait de routine plutôt que d’autre chose. Cette critique était le motif essentiel qui les a
motivés à élaborer une nouvelle théorie appelée « théorie du comportement de la firme », à travers
laquelle ils vont essayer, d’une part, de justifier les insuffisances des modèles rationnels et politiques et,
d’autre part, de décrire le processus d’élaboration des décisions et de prédire le comportement de
l’entreprise.
IV- APPORTS DE LA THEORIE
1- La quasi-résolution des conflits
Une entreprise ne peut pas être considérée comme un bloc monolithe car les différents individus et les
groupes ont leurs propres aspirations et des intérêts conflictuels. Cette divergence d’objectif peut parfois
créer des conflits. C’est en ce sens que Cyert et March ont émis des hypothèses telles que : la rationalité
locale et le traitement séquentiel des problèmes.
- La rationalité locale : chaque service dans l’entreprise doit s’arranger à résoudre son problème
pour elle-même à son niveau, à travers la délégation et la spécialisation dans les buts et les
décisions. Cela permet à l’entreprise de passer d’une situation comportant de nombreux
problèmes complexes à une série de problèmes simples.
- Le traitement séquentiel des problèmes : consiste à traiter les problèmes les uns après les autres
sans chercher à les fusionner.
2- Elimination de l’incertitude
Une entreprise a à faire face à de nombreuses incertitudes. Pour ces auteurs, l’entreprise doit chercher à
éliminer pas à pas les incertitudes qui se présentent, elle ne doit faire aucune anticipation. En négociant
avec son environnement, l’entreprise pourra éliminer les incertitudes.
3- Recherche de la problématique et l’apprentissage
La recherche de la problématique permet d’approfondir l’étude des problèmes pour en dégager la solution
et surtout pour pallier au principe de la rationalité des décisions.

L’apprentissage aide l’entreprise à adapter son comportement dans le temps à partir du résultat des
actions passées.

V- LES CRITIQUES DE LA THEORIE


1- Critique de la théorie par certains auteurs
Après avoir développé cette théorie, nous constatons qu’elle a été remise en cause par d’autres
théoriciens.
- La théorie comportementale de l’entreprise est reprochée d’avoir une vision simpliste des problèmes
de l’organisation, réduisant ces derniers à des problèmes psychologiques individuels. Morin (voir
annexe) écrit que la variable « relation de pouvoir » a été oublié par cette théorie car l’amélioration
de l’aspect humain est une condition non suffisante, pas même nécessaire à l’augmentation de la
productivité.
- Les économistes se sont demandés : "Est-ce une théorie ?" Il traite de cas particuliers, alors qu'une
théorie devrait être une approximation générale du comportement des entreprises. Sa base
empirique est trop limitée pour fournir les détails de la théorisation. Par conséquent, il échoue en
tant que théorie de l'entreprise.
- Hawkins (voir annexe) fait remarquer que «la critique de l'approche comportementale va dans le
sens de l'utilisation d'un marteau-pilon pour casser une noix. Avons-nous vraiment besoin de
construire des images en miroir d'entreprise, assemblant virtuellement le processus de prise de
décision brique par brique, afin de prédire leur comportement ? Des modèles plus simples ne
seraient-ils pas suffisants pour les objectifs limités que nous avons en tête ? »
- Selon Koutsoyiannis (voir annexe), « Aucune prédiction exacte ne peut être dérivée des postulats de
la théorie comportementale. L’acceptation d’un comportement satisfaisant transforme
pratiquement la théorie en une structure tautologique : tout ce que les entreprises observées font
peut-être rationaliser dans l’optique de la satisfaction ».
2- Critique générale sur la théorie
La théorie des comportements est une théorie qui met l’accent sur l’aspect dit « humain » de l’entreprise.
Pour ces penseurs, le volet humain de l’entreprise est un facteur déterminant dans la poursuite de ses
objectifs. En effet, les motivations (motivations personnelles, motivations professionnelle) de l’individu
dans l’entreprise peuvent être source d’une maximisation de sa productivité qui sera profitable pour
l’entreprise. Bien vrai que celle-ci soit une structure socialement organisée et que son aspect humain est un
élément majeur pour elle dans la réalisation de son objectif premier, il faut noter que le facteur humain est
cependant insuffisant dans sa quête du profit maximal. Etant une organisation structurellement organisée
en plusieurs branches, elle doit pouvoir prendre des décisions pertinentes qui nécessitent une gestion et
une analyse plus efficace des différents aspects de l’entreprise.

CONCLUSION
Somme toute, il convient de retenir que de par sa définition la théorie des comportements accorde une
place importante à l’individu dans l’entreprise. La différence de conception de cette théorie par les auteurs
fait naître divers courants de pensées qui vont ensuite évoluer. Cette théorie a eu un impact considérable
dans la gestion de l’entreprise et la recherche de profit. Cependant nombreux sont les auteurs à avoir
critiqués celle-ci. Malgré ces différentes critiques la théorie des comportements demeure un facteur à
prendre en compte dans l’évolution des entreprises.
BIBLIOGRAPHIE
• Richard Cyert “A behavioral theory of the firm” paru en 1963 aux éditions Standford Graduate 332
pages; “theory of the firm: ressources allocation in a market economy” paru en 1965
• James March, “explorations in organization” paru en 2008 aux éditions Stanford Business, 464
pages
• Charles Hedrick, “democratia: a conversation on democracies, ancient,and modern” paru en 1996
aux éditions Princeton University Press
• Elton Mayo dans “Critical evaluations in business and management” paru en 2004 avec plus de 490
pages
• Abraham Maslow, “a theory of human motivation” paru en 1943 aux éditions Createspace
Independent Publishing Platform avec 102 pages
• Douglas Murray Mc Gregor, “human side of enterprise” paru en 1960 aux éditions PRINT BOOK
• Frederick Irving Herzberg, “The motivation to work” paru en 1959 aux éditions Business and
economics avec 157 pages
• Edgar Morin, « on Complexy » paru en 2008 aux éditions Hampton Press avec 127 pages
• Anna Koutsoyiannis, “Theory of Econometrics” paru en 1973 aux éditions MACMILLAN avec 699
pages
WEBOGRAPHIE
• https://www.wikiberal.org/wiki/th%C3%A9ORIE_behavioriste_de_la_firme
Théorie behavioriste de la firme (consulté le 7 Juillet 2020 à 20H) [en ligne]
• https://modules-iae.univ-lille.fr/M29/cours/co/chap01_01.html
Les courants et apports de la théorie des comportements (consulté le 09 Juillet 2020 à 1H) [en
ligne]
• http://www.wikipedia.com Définitions théorie, comportement et théorie des comportements
(consulté le 07 Juillet à 20H) [en ligne]
ANNEXE

STEVEN HAWKINS

(08/01/1942-14/03/2018

EDGAR MORIN

( 08/07/19221- 99 ans )

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