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Les coûts standards

Encadré par :
Pr. HASSAINATE Mohammed Saber

Réalisé par :
CHAWQI Wissal
TIKHSI Aziza
TAYABI Ikram
BENTABET Zineb
RAHMANI Nouhaila
ZNIDI Ghita

Master Sciences De Gestion TN - Année universitaire: 2022/2023


SOMMAIRE

I. Introduction et contextualisation………………………………………………………………………2

II. Définition des coûts standards …………………………………………………………………………4

III. La nature des coûts standards………………………………………………………………………….5

IV. Le principe d'élaboration des coûts standards………………………………………………………...6

V. Les avantages et les inconvénients des coûts standards ……………………………………………....9

VI. Analyse des écarts……………………………………………………………………………………….10

VII. Etude de cas ……………………………………………………………………………………………..18

Bibliographie………………………………………………………….………………………………….26
I-Introduction et contextualisation

Dans l'arène des affaires, où l'efficacité et la rentabilité sont les maîtres mots, un concept révolutionnaire
a émergé pour guider les entreprises vers le succès : les coûts standards. Remontons le temps pour
comprendre comment cette approche novatrice a pris forme, éclairant ainsi le chemin vers des opérations
plus efficaces et des décisions stratégiques éclairées.
Dans l'histoire de la comptabilité appliquée aux entreprises industrielles, on observe une évolution du
vocabulaire et des concepts associés. Tout d'abord, la comptabilité industrielle émerge et se répand au
cours du XIXe siècle, en lien avec le développement industriel en Occident. Elle consiste à mesurer les
coûts liés aux flux internes de l'organisation, c'est-à-dire les coûts de transformation des matières
premières sur les machines de l'usine, en incluant les coûts de la main-d'œuvre. Son objectif est de
permettre aux gestionnaires de mesurer les coûts des processus de production et d'aider à la fixation des
prix face à la concurrence des autres industriels.
Vers 1915, avec l'Organisation Scientifique du Travail (OST) proposée par Frederick Taylor, la
comptabilité se raffine et se segmente. Des normes sont élaborées, telles que les coûts standards ou les
coûts préétablis. Ces normes servent de référence pour évaluer les performances et calculer les écarts par
rapport à ces normes. La comptabilité devient alors analytique d'exploitation, permettant de prévoir et de
vérifier les réalisations de toutes les organisations, et pas seulement les entreprises industrielles. Ce
nouveau cadre permet une meilleure planification et un contrôle des résultats et des responsabilités.
Les coûts standards ont donc émergé en réponse à l'évolution des besoins et des défis auxquels les
entreprises ont dû faire face au début du 20e siècle, une époque où l'industrialisation était en plein essor
et où les entreprises cherchaient des moyens de mesurer et de gérer leurs coûts de production de manière
plus précise.
C'est dans ce contexte que les premiers pionniers de la gestion moderne ont commencé à expérimenter
avec des méthodes pour évaluer les coûts de production de manière plus systématique. Parmi eux,
Frederick W. Taylor, considéré comme le père du management scientifique, a jeté les bases de l'approche
des coûts standards en introduisant le concept de "l'étude des temps et des mouvements". Il cherchait à
établir des normes de temps pour chaque tâche, afin de mesurer et de contrôler les coûts de
main-d'œuvre.
En introduisant cette approche, Taylor cherchait à établir des normes de temps pour chaque tâche afin de
mesurer et de contrôler les coûts de main-d'œuvre. Les coûts standards sont une méthode qui repose sur
l'utilisation de normes prédéterminées pour évaluer les coûts de production. Dans le cadre des coûts
standards, les normes de temps établies par l'étude des temps et des mouvements sont utilisées comme
référence pour estimer les coûts de main-d'œuvre. Ces normes représentent le temps théorique ou prévu
nécessaire pour accomplir une tâche donnée dans des conditions optimales. Par exemple, si l'étude des
temps et des mouvements a déterminé qu'il faut en moyenne 10 minutes pour exécuter une tâche
spécifique, cette durée devient la norme de temps pour évaluer les coûts standards.
Les coûts standards prennent en compte non seulement les coûts de main-d'œuvre, mais aussi les coûts
des matières premières et des frais généraux. En utilisant les normes de temps établies par l'étude des
temps et des mouvements, les entreprises peuvent calculer les coûts de chaque étape du processus de

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production et les comparer aux coûts réels pour évaluer les écarts. L'objectif des coûts standards est
d'identifier les écarts entre les coûts réels et les coûts prévus, ce qui permet aux entreprises de mesurer
leur performance et d'identifier les domaines nécessitant des améliorations. Par exemple, si les coûts
réels sont plus élevés que les coûts standards, cela peut indiquer une inefficacité ou un problème de
productivité dans le processus de production.
Ainsi, l'étude des temps et des mouvements de Taylor fournit la base pour établir des normes de temps,
qui à leur tour sont utilisées dans le calcul des coûts standards. Cette approche permet aux entreprises de
mesurer, de contrôler et d'améliorer leur performance en termes de coûts de production.
Au fil des décennies, d'autres chercheurs et praticiens ont contribué à l'évolution des coûts standards.
Les travaux de Henry Ford sur la production de masse et l'optimisation des processus ont apporté de
nouvelles perspectives sur la gestion des coûts. Plus tard, durant la Seconde Guerre mondiale, le besoin
de contrôler les coûts dans les usines de fabrication d'armements a conduit à une utilisation plus
répandue des coûts standards. Dans les années 1950 et 1960, des théories plus sophistiquées ont émergé,
intégrant des concepts tels que les coûts indirects et la variance des coûts. Les coûts standards sont
devenus un outil de gestion essentiel pour évaluer la performance des entreprises, déterminer les écarts
entre les coûts réels et les coûts prévus, et identifier les domaines nécessitant une amélioration.
Avec l'avènement de l'informatique et des systèmes de comptabilité plus avancés, les coûts standards ont
gagné en précision et en applicabilité. Les entreprises pouvaient désormais suivre les coûts de chaque
étape du processus de production, de la matière première à la livraison du produit final. Cela leur
permettait de prendre des décisions éclairées, d'optimiser l'utilisation des ressources et d'ajuster les prix
en fonction des coûts réels.
Aujourd'hui, les coûts standards continuent d'être un outil essentiel dans de nombreux secteurs d'activité.
Ils fournissent aux entreprises une base solide pour l'établissement de budgets, la planification des coûts,
l'évaluation de la performance et la prise de décisions stratégiques. Ils ont également évolué pour
s'adapter aux nouvelles réalités économiques, telles que la mondialisation, la complexité des chaînes
d'approvisionnement et les changements rapides de la technologie.
En somme, l'émergence des coûts standards est le fruit d'un long cheminement historique, marqué par
les contributions de nombreux visionnaires et praticiens de la gestion. Leur utilisation continue de nos
jours témoigne de leur pertinence et de leur capacité à fournir des informations cruciales pour la gestion
efficace des entreprises.

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II- Définition:

Les coûts préétablis, ou les coûts standards dans notre cas, sont des coûts prévisionnels calculés par
l’entreprise, selon ses objectifs.Ils sont comparés aux coûts réels constatés pour permettre le contrôle de
gestion par l’analyse des écarts dans une optique d’évaluation des performances.

Un coût standard présente deux caractéristiques principales. Tout d'abord, il est prévisionnel, ce qui
signifie que son établissement permet à l'entreprise de s'engager dans une démarche d'anticipation et de
planification. En se basant sur des données historiques et des prévisions économiques, le coût standard
offre une estimation des coûts futurs, facilitant ainsi la prévision et la budgétisation des activités.

Deuxièmement, le coût standard possède un statut normatif. En tant que référence ou jalon dans une
démarche de progrès, il permet à l'entreprise d'évaluer les résultats obtenus. Les écarts entre les coûts
réels et les coûts standards servent d'indicateurs, révélant des inefficiences ou des écarts à corriger. Cette
notion de coût standard mobilise les énergies de l'organisation en favorisant une amélioration continue et
en mettant en tension les performances, afin d'atteindre les objectifs fixés. Ainsi, il sert de base pour
motiver l'ensemble de l'organisation à optimiser ses processus et à rechercher des améliorations
constantes.

Ce schéma illustre de manière succincte le principe des coûts standards:

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III- La nature des coûts standard

Le coût historique

Consiste à établir le standard sur la base des coûts constatés lors d'une période antérieure. Bien que cette
méthode soit simple à appliquer, elle présente peu de pertinence car rien ne garantit que les coûts passés soient
représentatifs des coûts futurs. Donc les entreprises doivent donc être prudentes lorsqu'elles utilisent cette
méthode pour établir des prévisions de coûts.

Le coût standard théorique

Est une méthode de calcul des coûts qui est basée sur l'utilisation optimale des facteurs de production dans une
entreprise. Il s'agit d'une norme qui est établie pour chaque ressource nécessaire à la production, en prenant en
compte les coûts réels et les coûts standards prévus pour chaque ressource. L'objectif n'est pas simplement
d'atteindre cette norme de coût standard, mais plutôt d'utiliser cette norme comme outil de motivation pour
stimuler l'adhésion des responsables à l'objectif prédéterminé. En effet, un rapprochement du standard peut
encourager les employés à améliorer leur performance et à contribuer à l'atteinte des objectifs de l'entreprise.

Le coût standard normal

Est un coût prévisionnel qu’est calculé en utilisant les données de la période précédente, en ajustant pour les
coûts constatés d'inefficacités et en tenant compte de l'évolution prévisible des prix. En d'autres termes, le coût
standard normal est le coût de production que l'on s'attendait à obtenir dans des conditions normales de
production et de distribution, compte tenu des inefficacités et des changements de prix attendus.

Le coût standard calculé à partir d'un tarif concurrentiel

Est une méthode de détermination des coûts qui se base sur le prix pratiqué par les concurrents sur le marché.
Cette méthode ne tient pas compte du niveau d'efficience technique à atteindre pour produire ou distribuer le
produit, mais se fonde uniquement sur les conditions du marché. Cette méthode est souvent utilisée en phase
de démarrage du produit, notamment dans le cadre de la méthode du Target Costing, qui consiste à déterminer
le coût maximal acceptable pour un produit en fonction de son prix de vente prévu sur le marché.

Le coût standard valorisé au prix du moment :

Est une méthode de détermination des coûts qui permet de prendre en compte l'inflation et l'évolution des prix
des facteurs de production. En effet, en période inflationniste, les prix des matières premières, de la
main-d'œuvre, de l'énergie, etc. peuvent varier de manière importante et imprévisible, rendant difficile
l'établissement d'un coût standard à long terme.

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IV-Principe d’élaboration du coût standard:

Le principe

L’objectif recherché étant d’accroître la productivité et de contrôler la main-d'œuvre productive. Aussi pour
chaque tâche il est associé un standard permettant aux gestionnaires de mesurer les gains générés par un
dépassement ou le manque à gagner due à une insuffisance ou gaspillage

Deux conceptions différentes peuvent orienter la détermination du coûts standard:

● Le coût standard est conçu comme un objectif ; parfois appelé le standard parfait :

Il est établi en estimant nuls ou presque les déchets, les rebus, les pannes, les temps de repos …. Les écarts sont
alors pratiquement toujours défavorables mais ils incitent à faire toujours mieux et sont une bonne mesure du
degré d’atteinte de l’objectif.

Cependant de tels standards risquent de susciter le découragement, et de fausser les informations


(sous-estimation des coûts sous-évaluation des stocks) partant, les décisions peuvent également être mal
orientées.

● Le coût standard est conçu comme une norme, parfois appelé standard accessible ou normatif

Il évite alors les inconvénients précités. Cependant, la norme est souvent elle-même une moyenne : tous les
ouvriers n’ont pas le même rythme de travail, les pannes et incidents de fabrication, intégrés à la norme,
connaissent des fluctuations amples autour de la moyenne.

Le mode d’élaboration des standards:

Pour déterminer les standards relatifs à la fabrication d’un produit, il faut pratiquer une analyse fine du produit
afin de reconstituer des standards de charges directes et ceux de charges indirectes.

Un coût standard quel que soit sa composition est le produit d’un coût unitaire standard et d’une quantité
standard

Coût standard = Coût unitaire standard x Quantité standard

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Les coûts standards des charges indirectes:

charges directes Matières premières Quantité quantité préétablie x coût unitaire


préétabli

Main d’œuvre Temps temps préétabli x Taux horaire


préétabli

Les coûts standards des matières incorporées dans les produits et de la main d’œuvre sont généralement des
coûts standards établis à partir d’une étude très détaillée du processus de production. Leur détermination
nécessite :

● L’établissement de standards techniques qui définissent les quantités de matières et de main


d’œuvre nécessaires pour exécuter une unité de fabrication, sont définis par le bureau des
méthodes ou, en l’absence par un ingénieur ou un organisateur.
● L’établissement des coûts à appliquer aux quantités standards, Les coûts unitaires standards
sont établis par le service des achats ou la comptabilité

L’établissement des standards techniques

❖ Matières

Les standards techniques de matières sont établis :

Soit à partir de nomenclatures qui définissent les pièces a fabriqué, les matières à employer, les quantités à
mettre en œuvre. C’est le cas des industries travaillant sur commandes, que la commande soit faite pour un
stock ou pour un client, où chaque lot d’objet fabriques est distinct des autres : c’est le cas de la plupart des
fabrications d’articles de consommation.

Soit à partir de formules de composition qui déterminent le dosage des matières à mettre en œuvre et le
rendement des produits à obtenir. C’est le cas des industries de production de masse, où les produits sont
obtenus de façon continue sans identification des lots produits (sidérurgie ; industrie chimique, raffinerie de
pétrole)

Dans tous les cas ; on doit tenir comptes des déchets et des pertes diverses provenant :

-Du reste des matières non employées;

-Des pertes résultant de la fabrication.

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❖ Main d’œuvre

Sur la base d’une analyse complète du travail à effectuer, le bureau des méthodes élabora des standards.

Le calcul du temps théorique peut se faire par chronométrage le temps standard est obtenu en ajoutant un
temps de mise en train et un temps de relâche (temps non productifs)

Établissement des prix:

❖ Matières

Le prix standard d’une matière peut être:

-Soit le prix de la dernière période, compte tenu des frais d’achat

-Soit un prix prévisionnel tenant compte de la conjoncture

❖ Main d’œuvre

Le coût unitaire à retenir est un coût incluant la totalité des charges liées aux salaires (charges social
patronales, congés payés)

Taux horaire = salaires et charges annuels /Temps annuel de production

Les coûts standard des charges indirect:

Les charges indirectes sont généralement analysées dans des centres d’analyse et se composent de charges
variables et de charges fixes

Coût standard= coût de l’UO préétabli x nombre d’heure préétablie

Le calcul du coût standard d’une unité d’œuvre pour chaque centre d’analyse nécessite :

-La détermination d’un niveau normal d’activité pour une production normale;

-L’élaboration d’un budget des centres d’analyse.

❖ Le budget des centres d’analyses

Le budget standard des centres d’analyses permet de calculer pour chaque centre un coût standard d’unité
d’œuvre à partir d’une quantité standard d’unités d’œuvre ou d’une valeur de l’assiette de frais (activité
normale du centre) pour une production normale

Coût unitaire standard d’unité d’œuvre = budget standard du centre /d'activité normal

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❖ Le budget flexible des centers d’analyse

Un budget flexible est un budget standard des charges indirectes calcule en fonction de plusieurs niveaux
d’activité possibles

L’objectif est d’adapter rapidement les prévisions aux variances d’activité

L’équation du budget flexible est de la forme : f(X)= ax + b

a = coût variable unitaire standard ; X= Niveau d’activité ; b=Total des charges fixes

Le coût standard d’unité d’œuvre pour chaque niveau d’activités est égal à : a + b/c

V-Avantages et inconvénients des coûts standards:

❖ Avantages :

Simplicité : les coûts standards ne sont pas impactés par les changements à court terme et ne sont révisés que
lorsqu’ils ne correspondent plus à la réalité (seulement après quelques mois), alors que les coûts réels fluctuent
souvent autour de la moyenne (telles que les heures supplémentaires ou les quantités de déchets) et donc le
traitement de ces coût est assez difficile.

Rapidité : réside dans le fait qu’il n’est pas nécessaire d’attendre des informations détaillées sur les coûts
unitaires, les informations quantitatives disponibles sont généralement suffisantes pour effectuer des calculs
prévisionnels du coût des produits en cours de fabrication ainsi que des commandes en cours ou des devis.

Moyen de prise de décision : permettent de prendre des actions correctives après l’analyse des écarts qui
consiste à comparer les coûts standard avec les coûts réels, fixer les prix de vente et surveiller les rendements
et les performances.

❖ Inconvénients :

Déclenchement de conflits sur les responsabilités des écarts : peuvent survenir lorsque les différents
départements ou individus au sein de l’entreprise peuvent avoir des opinions divergentes sur l’attribution des
écarts, ce qui peut entraîner des désaccords et des conflits sur les responsabilités. En d’autres termes, si les rôles
et les responsabilités des différentes parties prenantes impliquées dans le processus de gestion des coûts
standards ne sont pas clairement définis, cela peut entraîner des conflits sur les responsabilités des écarts.

Manque de flexibilité : les coûts standards sont généralement calculés par les entreprises en début d’année lors
de l’établissement de leur budget d’exploitation, alors qu’au milieu de l’année, l’entreprise peut subir divers
changements qui influent sur le calcul du coût de revient des produits. Par exemple, l’augmentation du prix du
carburant fait augmenter le coût de tous les matériaux utilisés pour la fabrication des articles en stock en raison

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des coûts de transport plus élevés. Le coût standard ne tient pas compte de l’impact de la hausse des prix du
carburant.

Attentes pour les nouveaux produits : le résultat de l’évolution des préférences des consommateurs (extension
de gamme de produits, qualité et fiabilité des produits, flexibilité et la personnalisation dans leurs offres de
produits , produits innovants qui apportent une réelle valeur ajoutée, proposition des produits de qualité à des
prix compétitifs, réduction des délais de livraison)

Difficulté de mesure pour les activités incorporelles : les activités incorporelles sont des activités qui donne à
l’entreprise un élément non palpable (qu’on ne peut pas toucher) telles que la recherche et développement, la
formation du personnel ou la gestion de la propriété intellectuelle, ce sont des activités qui permettent
d’améliorer le savoir de l’entreprise et par conséquent on ne peut pas les mesurer et c’est pour cela il est
difficile d’établir un coût
VI- L’ANALYSE DES ÉCARTS:
1) Écart sur coût de production

L’écart se définit comme la différence entre une donnée de référence et une donnée constatée. L’objectif est de
calculer un écart total entre le coût de production réel et le coût de production prévu, puis de le décomposer en
mettant en évidence les différents écarts relatifs à chacun des éléments constitutifs du coût de production afin
de pouvoir mener des actions correctives.

Ecart sur coût production = Coût Production Réel – Coût Production Préétablie

Ecart (-) Coût réel inférieur coût préétablie : écart favorable (Un écart négatif ici, signifie
que le coût réel est inférieur au coût préétabli ça donne un écart favorable parce que ce que nous avons
supporté réellement c a d le coût réel est inférieur à ce que nous avons prévu de consommer c’est le coût
préétabli et donc pour l’entreprise c’est une amélioration de performance)

Ecart (+) Coût réel supérieure coût préétablie: écart défavorable (Inversement : un écart positif
signifie que le coût réel est supérieur au coût prévu est dans ce cas il y’a un dépassement de coût par
rapport à la normal ou bien à la norme préétablie et dans ce cas l’entreprise il est appelé par la suite à
mettre en place certain mesure corrective pour maintenir le coût réel dans les limites des coûts préétablis)

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Ecart sur coût de production

La détermination des écarts entre les coûts réels et les coûts préétablis doit permettre d'identifier les
différents facteurs qui ont influencé le coût réel

Les écarts sont généralement dus à plusieurs éléments, et leur analyse consiste à évaluer l'impact de
chacun de ces éléments en supposant que les autres sont constants. Cela permet de décomposer l'écart en
plusieurs sous-écarts et de mieux comprendre les raisons de l'écart.

En ce qui concerne Les coûts directs peuvent inclure la main-d'œuvre et les matières premières dû à
deux facteurs : le prix et la quantité, Le prix peut varier en fonction de la conjoncture du marché ou des
négociations avec les fournisseurs, tandis que la quantité peut varier en fonction de l'efficacité de la
gestion des stocks et de l'utilisation des matières premières. Tandis que le coût de la main-d'œuvre
dépendra du temps (nombre d'heures travaillées) et du taux. (Le coût par heure travaillée).

Chacun de ces facteurs a un standard prévu et une donnée réelle, ce qui génère une différence appelée
sous-écart

Par exemple, si l'écart total est dû à une augmentation des coûts directs, l'analyse des écarts peut
identifier que cette augmentation est due à une augmentation de la quantité de matières premières
utilisées ou à une augmentation des prix des matières premières cela peut être dû à une augmentation de
la demande du produit, ou à une perte de matières premières due à une mauvaise gestion de l'inventaire.

De même pour les charges indirectes donc ce calcul est par niveau, au niveau le plus global on calcul un
écart total et puis l’écart total par la suite il est décliné en premier temps a sous écart à savoir écart sur
budget -écart sur activité – écart sur rendement

Analyse des écarts sur charges directes

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Analyse de l’écart global sur matière :

L'écart sur quantité (E/Q) pour matière est calculé par différence entre la quantité réelle (QR) et la
quantité préétablie (QP) le tout multiplié par le coût préétabli unitaire (CPu) :

EG/MP = E/Q + E/C

E/Q = (quantité réelle – quantité préétablie) x coût unitaire préétabli

E/C = (coût unitaire réel – coût unitaire préétabli) x quantité réelle

Une quantité réelle consommée supérieure à une quantité préétablie constitue un écart défavorable, cet
écart peut être dû à plusieurs évènements :

-Une mauvaise utilisation de la matière ou des défauts de fabrication entraînant une qualité défectueuse
et du gaspillage (des déchets et des rebuts au niveau du service de production) ;

-Mauvaise utilisation des machines ou machines mal entretenues ou mal réglées ;

-Une mauvaise définition des normes dans le service des méthodes.

Analyse de l’écart global sur main d’œuvre

EG/MOD = E/Temps + E/Taux horaire

E/Temps = (temps réel - temps préétabli) x taux réel

E/Taux horaire = (taux réel - taux préétabli) x temps réel

L'écart défavorable sur quantités de main-d'œuvre a généralement pour origines :

-Une qualification insuffisante de personnel ;

-Des incidents techniques, perte de temps, dysfonctionnement des machines ;

-Un rendement insuffisant : une baisse des cadences ;

-Un encadrement insuffisant du service de production ;

-Des mouvements sociaux.

Analyse des écarts sur charges indirectes

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L'analyse des écarts sur charges indirectes est un des domaines du contrôle budgétaire, elle consiste à
rechercher les causes de déviations entre ce qui a été prévu et ce qui est constaté pour un centre d'analyse
donné.

L’écart sur budget (ou sur coût)

Cet écart peut être rapproché de l’écart sur coût. Cet écart traduit la différence entre le montant des
charges indirectes réellement constaté pour le centre d’analyse et le coût préétabli adapté à l’activité
réelle (ou budget flexible).

Ecart sur budget = Coût réel des charges indirectes – Montant du budget flexible

Exemple (Atelier Montage) :

143840 dh –169600dh= -25760dh Favorable

Cela démontre que le coût variable unitaire du centre d’analyse a été plus faible que prévu.

L’écart sur activité

Cet écart reprend les concepts de l’imputation rationnelle des charges fixes. Est-ce que les charges fixes
ont été correctement absorbées ?

Il s’agit de la différence entre le budget prévu pour l’activité réelle constatée et le coût préétabli
correspondant à la même activité.

Ecart sur activité = Montant du budget flexible – (CUO préétabli x activité réelle)

L’écart concerne l’imputation des charges fixes. Son origine se situe par une différence entre l’activité
réelle et l’activité normale.

169600 dh - (2480 * 60) = 20 800 dh Défavorable

Les charges fixes ont été mal absorbée (activité normale : 3000 heures)

L’écart sur rendement

Nous pouvons le rapprocher de l’écart sur quantité des charges directes Il provient du fait que pour une
production réalisée, la consommation d’unités d’œuvre est différente des prévisions, d’où un écart sur
quantité d’unités consommée.

Ecart sur rendement = écart préétabli de l’activité réel – coût préétablie adapté à l'activité réel

Exemple de cas = - 2 400 dh Favorable

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Il a utilisé moins d’unités d’œuvres (heures machines) que prévu.

2) Écart sur chiffre d’affaires:

L’écart total sur chiffre d’affaires se définit de la manière suivante :


E/CA = Chiffre d’affaires réel – Chiffre d’affaires budgété (standard)
Un chiffre d’affaires est constitué de deux composantes : prix et quantité dont les influences doivent être
analysées : c’est l’objet de la décomposition de premier niveau.

EG/CA= ( Qr . Pr ) - ( Qp . Pp )

Ecart sur quantités = ( Qr - Qp ) . Pp Ecart sur prix = ( Pr - Pp ) . Qr

(réel(le), préétabli(e), budgétaire ou standard).

❖ L’écart sur prix:

L'écart sur le prix est une mesure qui permet d'évaluer les variations entre le prix de vente réel et le
prix de vente standard. Il s'agit de l'une des composantes importantes lors de l'analyse des écarts sur le
chiffre d'affaires en coûts standards. Cet écart reflète l'impact des variations de prix sur le chiffre
d'affaires de l'entreprise.

Plus précisément, l'écart sur le prix peut être favorable ou défavorable, en fonction de la comparaison
entre le prix réel et le prix standard. Lorsque le prix réel est supérieur au prix standard, cela crée un écart
favorable, tandis que si le prix réel est inférieur au prix standard, l'écart sera défavorable.

Divers facteurs peuvent influencer l'écart sur le prix. Parmi ces facteurs figurent les politiques de
tarification de l'entreprise, les remises accordées aux clients, les variations des coûts des matières
premières, des taxes ou des réglementations, ainsi que les changements de stratégie de prix. Par
exemple, si une entreprise décide d'augmenter ses prix de vente, tout en maintenant ses niveaux de
vente, cela peut conduire à un écart favorable sur le prix.

L'analyse de l'écart sur le prix permet de comprendre les raisons derrière les variations du chiffre
d'affaires liées aux prix. Elle peut aider à évaluer l'efficacité des politiques de tarification, à prendre des

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décisions éclairées sur les stratégies de prix et à ajuster les budgets en conséquence. En identifiant les
facteurs qui influencent l'écart sur le prix, les entreprises peuvent optimiser leurs revenus en mettant en
place des politiques de tarification appropriées et en adaptant leurs stratégies commerciales.

Afin de fournir une analyse plus approfondie et d'identifier précisément l'origine de l'écart, l'écart sur
quantité peut être subdivisé en deux sous-écarts distincts: l'écart sur le volume et l'écart de composition
de ventes. Cette décomposition permet de mieux comprendre les variations du chiffre d'affaires et d'en
déterminer les causes spécifiques.

❖ L’écart sur quantité:

L'écart sur la quantité est une mesure qui évalue la différence entre les quantités réelles vendues et les
quantités prévues dans les coûts standards. Il s'agit d'un autre aspect essentiel lors de l'analyse des écarts
sur le chiffre d'affaires en coûts standards, car il permet de comprendre l'impact des variations de volume
de vente sur le chiffre d'affaires de l'entreprise.

Plus précisément, l'écart sur la quantité peut être favorable ou défavorable en fonction de la comparaison
entre les quantités réelles et les quantités prévues. Lorsque les quantités réelles vendues sont supérieures
aux quantités prévues, cela crée un écart favorable sur la quantité, tandis que si les quantités réelles sont
inférieures aux quantités prévues, l'écart sera défavorable.

Plusieurs facteurs peuvent influencer cet écart. Parmi ces facteurs, on trouve les variations de la
demande du marché, les changements dans la concurrence, les fluctuations économiques, les actions de
marketing, les campagnes publicitaires, les efforts de vente, etc. Par exemple, si une entreprise parvient à
vendre plus de produits que prévu, cela générera un écart favorable sur la quantité.

L'analyse de l'écart sur la quantité permet de comprendre les raisons derrière les variations du chiffre
d'affaires liées aux volumes de vente. Elle permet d'évaluer la performance commerciale de l'entreprise,
d'identifier les facteurs qui influencent les ventes, et de prendre des décisions stratégiques pour stimuler
les ventes et optimiser le chiffre d'affaires. En surveillant et en comprenant l'écart sur la quantité, les
entreprises peuvent ajuster leurs efforts de marketing, leur gestion de la demande et leurs actions
commerciales pour maximiser leurs résultats.

Écart sur le volume : Cet écart mesure la différence entre les quantités réelles vendues et les quantités
prévues dans les coûts standards. Il représente l'impact des variations de volume de vente sur le chiffre
d'affaires. L'écart sur le volume peut être favorable ou défavorable en fonction de la comparaison entre
les quantités réelles et les quantités prévues. Il est influencé par des facteurs tels que les fluctuations de
la demande du marché, les changements dans la concurrence, les fluctuations économiques, les actions
de marketing, les campagnes publicitaires, les efforts de vente, etc.

E/Vol = (Quantité réelle – Quantité budgétée) Prix budgété

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Écart de composition de ventes : Cet écart mesure les variations du chiffre d'affaires dues à des
changements dans la répartition des produits ou des services vendus. Il se produit lorsque la proportion
de différentes catégories de produits vendus diffère de celle prévue dans les coûts standards. L'écart de
composition de ventes peut être favorable ou défavorable en fonction de la comparaison entre la
composition réelle des ventes et la composition prévue. Il est influencé par des facteurs tels que les
décisions de gestion des produits, les tendances du marché, les préférences des clients, etc.

E/Composition des ventes (ou écart de mix)=( Quantité totale réelle - Quantité totale budgétée) x
Prix moyen budgété

Limites de l’écart sur chiffre d’affaires:

Lorsqu'il s'agit d'analyser les écarts sur le chiffre d'affaires, il est courant de les décomposer en écarts sur
la quantité et en écarts sur le prix. Cependant, il est important de reconnaître que cette décomposition
présente certaines limites et ne constitue pas un outil de contrôle complet et précis.

L'élasticité-prix de la demande établit une relation inverse entre le prix d'un produit et la quantité
demandée. Lorsque le prix baisse, la quantité demandée a tendance à augmenter, et lorsque le prix
augmente, la quantité demandée a tendance à diminuer.

Cette relation complexe entre la quantité et le prix remet en question l'idée que ces deux paramètres
peuvent être considérés comme indépendants et contrôlés séparément. Par exemple, une augmentation
du prix peut entraîner une diminution des ventes, ce qui affecte la quantité vendue. De même, une baisse
des prix peut stimuler la demande et augmenter les ventes, influençant ainsi la quantité vendue.

Cela ne signifie pas que la décomposition des écarts sur le chiffre d'affaires en quantité et en prix est
inutile. Elle permet de mettre en évidence les variations générales du chiffre d'affaires et d'identifier des
tendances. Cependant, il est crucial de prendre en compte les interactions complexes entre la quantité et
le prix lors de l'analyse de ces écarts.

Pour obtenir une analyse plus approfondie et précise, il est recommandé d'utiliser d'autres outils de
contrôle et de combiner l'analyse des écarts sur le chiffre d'affaires avec d'autres mesures telles que la
rentabilité, la marge brute, les coûts de production, etc. Cette approche permet de mieux comprendre les
facteurs qui influencent la performance financière de l'entreprise et d'ajuster les stratégies en
conséquence.

Dans cette optique, l'analyse des marges se présente comme une alternative plus pertinente du contrôle,
car elle permet d'évaluer directement la rentabilité des ventes, en prenant en compte à la fois les coûts et
les revenus. Cette approche offre une vision plus complète de la performance financière de l'entreprise et
permet de prendre des décisions éclairées pour optimiser la rentabilité globale.

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L’écart sur marges:

Marge sur coût préétabli= Prix de vente - coût préétabli

Cette formule calcule la marge en soustrayant le coût préétabli du prix de vente. Cela donne une
indication de la marge générée sur chaque unité vendue, en supposant que le coût préétabli est correct

Marge unitaire réelle (MUr) = Prix de vente réel - coût préétabli

Cette formule calcule la marge unitaire réelle en soustrayant le coût préétabli du prix de vente réel. Cela
permet de mesurer la marge réelle réalisée sur chaque unité vendue, en prenant en compte les variations
réelles des prix de vente par rapport aux prévisions.

Marge unitaire préétablie (MUp) = Prix de vente réel - coût préétabli

Cette formule calcule la marge unitaire préétablie en soustrayant le coût préétabli du prix de vente réel.
Cela donne une indication de la marge qui aurait été réalisée sur chaque unité vendue si le prix de vente
réel correspondait au prix préétabli.

Ecart global sur marge = Marge totale réelle - Marge totale préétablie

↓ ↓

MUr x Qr = (Pr - Cp) . Qr MUp x Qp = (Pp - Cp) . Qp

Cette formule calcule l'écart global sur la marge en soustrayant la marge totale préétablie de la marge
totale réelle. Cela permet de mesurer la variation totale de la marge entre la réalité et les prévisions.

De manière similaire à la décomposition des écarts sur le chiffre d'affaires en sous-écarts, la marge est
également décomposée en marge sur quantité et marge sur prix, ou encore en écart sur la marge unitaire.
Cette décomposition permet d'analyser plus précisément les différentes composantes de la marge et
d'identifier les facteurs qui influent sur sa variation.

Ecart global sur marge

Ecart sur quantité = (Qr – Qp) . MUp Ecart sur marge unitaire = (MUr) – (MUp) . Qr
= Mur x Qr – Mup x Qr
= (( Pr – Cp ) x Qr ) – (( Pp – Cp ) x Qr )
= (Pr – Cp – Pp – Cp) x Qr
= ( Pr – Pp ) x Qr

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= Ecart sur prix

Lorsqu'on parle de l'écart sur prix au niveau de la marge, il s'agit essentiellement de l'écart sur prix au
niveau du chiffre d'affaires. En d'autres termes, l'écart sur prix affecte directement la marge, car la marge
est directement liée aux revenus générés par les ventes.

L'utilisation du coût préétabli dans l'évaluation des marges est motivée par la nécessité de séparer les
responsabilités au sein d'une entreprise industrielle. Lorsque les produits sont transférés du centre
technique de production au centre commercial de vente, il est important d'établir une distinction claire
entre les performances respectives de ces deux centres.

En prenant en compte les coûts réels, si le coût réel dépasse le coût préétabli, cela indique une mauvaise
performance au niveau du centre technique, ce qui sera transféré au centre commercial. De même, si le
centre technique réalise de bonnes performances, le service commercial sera crédité de ces
performances. Cependant, cela va à l'encontre du principe de contrôle, qui vise à localiser les
responsabilités de manière précise.

Afin de remédier à cette problématique, le calcul des marges unitaires, que ce soit la marge unitaire
réelle ou la marge unitaire préétablie, tient compte du coût préétabli. En utilisant le coût préétabli, on
maintient une évaluation standardisée qui permet de mieux contrôler les performances individuelles des
centres technique et commercial.

En résumé, en utilisant le coût préétabli dans le calcul des marges, on cherche à séparer les
responsabilités et à éviter que de bonnes performances d'un centre soient attribuées à un autre. Cette
approche de contrôle permet d'évaluer les performances de chaque centre de manière plus précise et
d'identifier les domaines qui nécessitent des améliorations ou des ajustements.

VII-Etude de cas :

Une entreprise fabrique un produit à partir d’une matière première M et d’un composant C traités
successivement dans deux ateliers assurant l’usinage et la finition. L’entreprise met en place
progressivement un contrôle de gestion basé sur les coûts standards et l’analyse des écarts. Elle vous
communique les données prévisionnelles et réelles concernant l’activité d’une période N.

1- Données prévisionnelles de production :

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Pour une production normale de 20000 unités, les consommations standards par unité produite sont :

Elément de coût Quantité Prix unitaire

Matière première M 0.9kg 40

Composant C 1 16

H-MOD 0.4 20

Charges indirectes usinage 0.25uo à déterminer

Charges indirectes finition 1uo à déterminer

-Budget des centers :

Center usinage Center finition

Charges totales du centre 400000 600000

Unité d’oeuvre Heure machine Produit fini

Dont les coûts fixes unitaire :20.58dh

Prévision de ventes : 20000 unités du produit d’un prix unitaire de 115 dh

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2-Données réelles de production :

La production réelle de la période s’est élevée à 21000 unités du produit .les consommations réelles de
ressources sont comme suit :

Ressources Quantités Prix unitaire

Matière première 21000 kg 40.5

Composant C 23100 14.5

H-MOD 7350 20.5

Charges indirects usinage 5145 82

Charges indirects finition 21000 29

L’entreprise a vendu 20500 unités du produit à 114 dh l’unité.

Travail demandé :

1-Etablir les budgets standard, flexible et réel.

2- Procéder à l’analyse des écarts sur consommation de charges directes (matière première et main
d’œuvre directe).

3- Procéder à l’analyse des écarts sur consommation de charges indirectes (centre usinage).

4-Calculer l’écart sur marge sur coût standards .Analyser cet écart de diverses manières

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Corrigé :

1-D’après les données, on observe bien que la quantité standard de production (20000 unités) est
différente de celle réellement produite (21000 unités). Nous sommes donc obligés de réajuster les
prévisions pour tenir compte de la réalité ; cela revient à établir un budget flexible pour la production
réelle.

Eléments Center usinage Center finition

Charges totales du centre 400000 600000

Unité d’œuvre Heure machine Produit fini

Nombre d’unité d’œuvre 5000 20000

Coût d’unité d’œuvre 80 30

2- L'analyse des écarts sur la consommation de charges directes :

Pour la matière première :

Écart total = coût réel - coût préétabli de la production prévue

Écart total = 850 000 - 720 000

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Écart total = +130 500 (écart défavorable)

Écart sur le volume = coût préétabli de la production réelle - coût préétabli de la production prévue

Écart sur le volume = 756 000 - 720 000

Écart sur le volume = +36 000 (écart défavorable)

Écart global = coût réel - coût préétabli de la production prévue

Écart global = 850 500 - 756 000

Écart global = +94 500 (écart défavorable)

Écart sur le volume : On constate qu'une augmentation du volume de production (21000 unités au lieu de 20
000 unités) entraîne une augmentation du coût de la matière première, qui s'élève à 36 000.

Écart global : Pour la production constatée de 21 000 unités, le coût réel de la matière première consommée a
été supérieur aux prévisions. Il faut décomposer l'écart pour rechercher les causes et faire porter à chaque
service sa responsabilité.

Décomposition de l'écart global :

Écart sur le prix = (coût réel - coût préétabli) × Qr

Écart sur le prix = (40,5 - 40) × 21 000

Écart sur le prix = +10 500 (écart défavorable)

Écart sur la quantité = (quantité réelle - quantité préétablie) × coût préétabli

Écart sur la quantité = (21 000 - 18 900) × 40

Écart sur la quantité = +84 000 (écart défavorable)

Écart sur le prix : Le coût unitaire réel de la matière première est supérieur au prévu (40,5 au lieu de 40), ce
qui a eu une incidence sur les quantités réellement consommées. Cette augmentation de coût par rapport à la
norme résulte en un écart défavorable de 10 500, qui peut être dû à une augmentation de prix non prévue, des
frais d'approvisionnement trop élevés ou une mauvaise politique d'achat, etc.

Écart sur la quantité : Si tout était conforme à la norme, nous aurions dû constater une consommation de 18
900 kg de matière première, mais en réalité, nous avons constaté une consommation de 21 000 kg. Nous avons
donc une détérioration du coût de 84 000 DH, jugée défavorable. Les origines de cette détérioration de coût

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peuvent être attribuées à une mauvaise qualité de la matière première, une consommation excessive ou un
mauvais réglage des machines ou une mauvaise organisation de la production.

Pour la main d'œuvre directe :

Écart total = coût réel - coût préétabli de la production prévue

Écart total= 150 675 - 160 000

Écart total =-9 325 (écart favorable)

Écart sur le volume = coût préétabli de la production réelle - coût préétabli de la production prévue

Écart sur le volume = 168 000 - 160 000

Écart sur le volume = +8 000 (écart défavorable)

Écart global = coût réel de la production réelle - coût préétabli de la production prévue

Écart global = 150 675 - 168 000 Écart global = -17 325 (écart favorable)

Écart sur le volume : On observe que l'augmentation du volume de production (21 000 unités au lieu de 20
000 unités) entraîne une augmentation du coût de la main-d'œuvre, qui s'élève à 8 000 DH.

Écart global : Pour la production constatée, le taux horaire des heures consommées est inférieur aux prévisions
(150 675 DH au lieu de 168 000 DH). Il faut décomposer l'écart pour rechercher les causes.

Décomposition de l'écart global :

Écart sur le temps = (heures réelles - heures prévues) × taux prévu

Écart sur le temps = (7 350 - 8 400) × 20

Écart sur le temps = -21 000 (écart favorable)

Écart sur le taux = (taux réel - taux prévu) × nombre d'heures réelles

Écart sur le taux = (20,5 - 20) × 7 350

Écart sur le taux = +3 675 (écart défavorable)

Écart sur le temps : Le temps réel de production est inférieur au temps préétabli (7 350 heures au lieu de 8
400 heures). Cette diminution a engendré un écart favorable de 21 000 DH, ce qui peut être dû à des machines
bien entretenues, à la bonne qualification des ouvriers et à un encadrement efficace.

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Écart sur le taux : La main d'œuvre réelle a coûté plus cher que prévu (20,5 DH au lieu de 20 DH). Cette
augmentation du taux horaire par rapport à la norme induit un écart défavorable de 3 675 DH, qui peut être dû
à des heures supplémentaires non prévues ou à un taux établi sur la base des derniers mois sans tenir compte
de l'augmentation des salaires.

3- L'analyse des écarts sur la consommation des charges indirectes :

Écart global = charges réellement constatées - coût préétabli de la production réelle Écart global = 421
890 - 420 000

Écart global = +1 890 (écart défavorable)

Écart global : Le coût réel du centre est supérieur au coût préétabli, ce qui induit un écart défavorable. Il faut
décomposer l'écart pour rechercher les causes.

La décomposition de l'écart global :

Écart sur le budget = (vr - vs) × Ar FFS = fs × An

Donc 20,58 × 5 000 = 102 900

Vs = (charges indirectes totales - FFS) / An

Vs 80 - 20,58 = 59,42

Vr = (charges totales du centre - FFr) / An

Avec FFr = FFS

Vr = ((5 145 × 82) - 102 900) / 5 145

Vr = 62 Donc (62 - 59,42) × 5 145 = +13 274,1 (écart défavorable)

Écart activité = (An - Ar) × fs

Écart activité = (5 000 - 5 145) × 20,58

Écart activité = -2 984,1 (écart favorable)

Écart sur le rendement = (Rr - Rs) × production réelle × (vs + fs)

Écart sur le rendement = ((5 145/21 000) - (5 000/20 000)) × 21 000 × (59,42 + 20,58)

Écart sur le rendement = -8 400 (écart favorable)

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E/Budget : Le coût unitaire du centre d'usinage est supérieur au coût standard. Cette augmentation de coût (62
au lieu de 59,42) entraîne une détérioration de coût de 13 274,1 DH. Cela peut être dû à une augmentation des
prix non prévue ou à une augmentation des charges variables des centres auxiliaires.

E/Activité : L'activité constatée est supérieure à l'activité normale (5 145 heures au lieu de 5 000), ce qui
correspond à une meilleure absorption des charges fixes indirectes préétablies et donc à un bonus sur l'activité.

E/Rendement : L'écart sur le rendement est favorable de 8 400 DH, ce qui signifie une amélioration du
rendement dans le centre d'usinage.

4- Analyse de l'écart sur la marge :

Écart sur la marge = marge totale réelle - marge totale préétablie Écart sur la marge

= [(Pr - Cp) × Qr] - [(Pp - Cp) × Qp]

Calcul du Cp : En se référant au tableau du budget standard, on trouve :

Cp = 2 200 000 / 20 000 = 110 DH

Écart sur la marge = [((114 - 110) × 20 500)] - [((115 - 110) × 20 000)]

Écart sur la marge = -18 000 (écart défavorable)

Décomposition de l'écart sur la marge :

Écart sur la quantité = (Qr - Qp) × Mp

Écart sur la quantité = (20 500 - 20 000) × 5

Écart sur la quantité = +2 500 (écart favorable)

E/Q : La quantité réellement vendue était supérieure à celle prévue (20 500 au lieu de 20 000). Cette
augmentation des quantités résulte en un écart favorable de 2 500 DH. L'origine de cet écart peut être attribuée
à l'efficacité de la stratégie marketing de l'entreprise.

E/Marge : La marge unitaire réelle a été inférieure à celle prévue. Cette diminution de marge (4 DH au lieu de
5 DH) a donné lieu à un écart défavorable de 18 000 DH. Cet écart peut être dû aux responsables des ventes
qui n'étaient pas formés sur les prix. Il est possible qu'ils aient accordé des rabais excessifs pour conclure les
contrats de vente.

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Bibliographie:

- Margotteau, E., Burlaud, A. (2019). DCG 11 - Contrôle de gestion - Manuel et applications. Paris :
Dunod;

-Grandguillot, F., Grandguillot, B. (2015). L'essentiel de la Comptabilité de gestion (7e éd. 2015-2016).
Paris : Gualino;

-Grandguillot, B., Grandguillot, F. (2004). L'essentiel de la gestion prévisionnelle. Paris : Gualino.

-Zimnovitch, H. (1996). L'émergence des coûts standards aux États-Unis : 1880-1930. Pourquoi ? Par
qui ? Quel enseignement pour la France ? Dans Entreprises et histoire, 1996/3 (n°13), 27-52. Édition
Eska.

-Selmer, C. (2023). La boîte à outils du contrôle de gestion. Paris : Dunod.

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