conDaMnée par la Municipale 2018

justice ivoirienne Un homme

de Dieu veut
déloger le maire
Pour la justice et Pour la liberté
N°1792 du lundi 19 février 2018 300 FCFA nouveaucourrier2017@gmail.com
de Cocody
Exclusif/Procès à la HayE
Une libanaise
toujours en MARIANNE FAIT DE
liberté
election Municipale
NOUVELLES REVELATIONS
au plateau
SUR LA LIBERATION
DE GBAGBO
Qu’elle est longue à rendre, la justice à la Cour pénale
internationale (CPI) de La Haye… Le 19 janvier dernier,
deux ans après son ouverture – et plus de six ans après
l’incarcération de l’intéressé –, la première étape du pro-
cès de Laurent Gbagbo s’est achevée avec l’audition
du 82ème et dernier témoin de l’Accusation.

u Ce que le journal a dit sur les manœuvres

O.D intronisé de trois pays de la CEDEAO Depuis Krinjabo
par plus de u Ses confidences sur la première
2000 femmes tentative de libération de Gbagbo
uCe qu’il dit de la fin du procès
IntervIew
Dr Hugues lago :

Soro prévient :
«Quand on est
«Voici la solution au pouvoir
pour mettre un on n’écrase
terme au SIDA» pas…»
2 N°1792 du lundi 19 Février 2018
ELECTION MUNICIPALE AU PLATEAU
o.D intronisé par plus
de 2000 femmes
Ouattara Dramane dit O.D, est le choix des femmes du
Plateau pour les municipales. Elles le lui ont exprimé hier
dimanche 18 février au cours d’une cérémonie d’hommage
et de reconnaissance en faveur de ses actions sociales.
C’était à la Bibliothèque nationale au Plateau.
O.D intronisé par les femmes
Sylvain Dakouri
A
u tour du thème «ce
que femme veut
Dieu le veut», Ces
femmes sont venues
de tous les quar-
tiers, et sous- quartier de la
commune des affaires.
L’espace devant accueillir la
cérémonie s’est retrouvée
exiguë vu le déferlement de
ces femmes qui ont voulu
exprimer leur reconnaissance
à leur bienfaiteur. «OD, a été
toujours aux cotés des femmes
du plateau depuis 1994. Et
ses actions en faveur des plus
démunis vont au-delà du
Plateau. C’est un homme de
valeur, humble. C’est en recon-
naissance de ses actions que
nous lui rendons hommage ce
jour. C’est une cérémonie d’ac-
tion de grâce selon nous en
faveur de OD», a indiqué Mlle
Ana Dié, au nom des femmes
du Plateau. Après les Mots
de reconnaissances, les
femmes sont passées à l’acte
en intronisant O.D comme leur
candidat. L’honneur est revenu
à Madame Fadiga Adjara,
membre des femmes du Pdci
du Plateau, qui avait à ses
côtés des femmes membres
du Rdr de l’Udpci et d’autres
politiques d’habiller et d’instal-
ler l’illustre homme. «Nous
sommes venues soutenir O.D
pour toutes ses actions. Nous
ferons tout pour que son sou-
hait soit exaucé. Celui d’être
maire du Plateau», a clamé
madame Fadiga Adjara. «Je
vous ai entendu. Je reçois cet
hommage avec humilité», a
d’entrée indiqué O.D. Non sans
avoir remercié ses milliers de
femmes qui se sont dépla-
cées pour la cérémonie. «Ce
que femme veut Dieu le veut.
politique
Dieu le voudra», a à, son tour
fait savoir Ouattara Dramane,
pour qui la commune du
Plateau est «à la croisée des
chemins». Pour OD, les popu-
lations du Plateau ne bénéfi-
cient pas de l’action sociale.
«Les relations avec l’humain
ne suivent pas. Nous devons
corriger cela. L’action sociale
est très important», a affirmé
le conseillé municipal. Et
d’ajouter. «Il est temps qu’une
nouvelle énergie vienne
prendre le relais. Il est temps
de passer le flambeau»
appelle O.D. Il a donc invité
les femmes à se faire enrôler
du 14 au 21 avril en vue des
élections municipales au
Plateau, car pour lui le défi est
énorme. «Nous devons tous
nous engager pour le Plateau
avec conviction. Vous devez
partager votre choix partout en
l’avenir d’un Plateau nou-
veau», a invité O.D, promet-
tant une campagne civilisée
dans les règles de la démocra-
tie. O.D n’a pas manqué dans
son discours manqué de
remercier le maire actuel
Akossi Bendjo pour «son esprit
républicain». Toutefois, le
conseillé municipal a indiqué
que le maire sortant après
18ans de règne devrait s’esti-
mer heureux que des per-
sonnes de valeurs veuillent
prendre la place. «Quand on a
servi sa commune pendant 18
ans on doit se féliciter que des
jeunes veuillent prendre le
relais et poursuivre vos
actions. Cela ne doit pas
constituer pour vous un dés-
aveu mais plutôt un encoura-
gement», a estimé qui dit être
prêt à diriger la commune des
affaires. Plusieurs artistes ont
tenu en haleine les nom-
breuses femmes venues à la
cérémonie.
La CôtE D’IvOIrE Et LEs
Usa vOnt EnqUêtEr sUr
LE travaIL DEs Enfants
Dans La fILIèrE CaCaO
Le Comité national des
actions de lutte contre le tra-
vail des enfants, présidé par
Dominique Ouattara, pre-
mière Dame de Côte d’Ivoire,
et l’université de Chicago, à
travers l’Institut NORC, vont
enquêter de 2018 à 2019
«sur l’incidence du travail
des enfants dans les zones
de production cacaoyère»,
selon les termes de l’accord.
«L’enquête permettra d’obte-
nir une représentation plus
fidèle de la prévalence des
pires formes de travail des
enfants dans la cacaocul-
ture», a déclaré Mme
Ouattara, lors d’une cérémo-
nie. «Les résultats de cette
recherche pourront nous
aider à orienter nos cam-
pagnes de sensibilisation en
direction des parents». Les
partenaires américains ont
promis de leur côté une
«étude techniquement vala-
ble, juste et objective». «La
signature de cet accord
aujourd’hui réaffirme notre
engagement à travailler
ensemble et à faire le néces-
saire pour veiller à ce que
les enfants ne soient pas
exploités ni mis en danger
dans la production du
cacao», a souligné David G.
Mosby, premier secrétaire de
l’ambassade des États-Unis
à Abidjan.
L’Iran vEUt aPPUyEr
La POLICE IvOIrIEnnE
Dans La LUttE COntrE
LE tErrOrIsmE
La République d’Iran est
prête à appuyer la police
nationale en matière de lutte
contre le terrorisme, le trafic
d’êtres humains, la drogue,
les produits prohibés. Pour
ce faire, l’ambassadeur de la
République d’Iran en Côte
d’Ivoire, Mansour Shakib
Mehr, a effectué une visite
au cabinet du directeur
général de la police natio-
nale, le contrôleur général,
Kouyaté Youssouf. Cette
visite s’inscrit dans le cadre
du renforcement de la coo-
pération entre la Côte
d’Ivoire et la République
d’Iran. Dans les échanges
avec le directeur général de
la police nationale, le diplo-
mate Iranien a noté que le
terrorisme, a pris une propor-
tion importante à l’échelle
mondiale. A cet effet, il a
relevé, entre autres, les
attaques récurrentes perpé-
trées en Lybie et au Nigeria.
Selon lui, la lutte contre ce
L’essentieL
fléau doit être une des
grandes priorités. C’est pour-
quoi il a effectué cette visite
en vue d’exposer les diffé-
rentes opportunités qu’offre
son pays dans le cadre de la
lutte contre ce fléau. Sur
cette question, il a noté que
son pays est doté d’une
expertise avérée en la
matière et donc disponible à
soutenir la Côte d’Ivoire, en
vue de renforcer les capaci-
tés opérationnelles des
agents dans le cadre de la
lutte. Au chapitre des acquis,
Mansour Shakib a souligné,
entre autres, la formation
des fonctionnaires de police
en matière de renseigne-
ments, la dotation de la
police en matériels ultramo-
dernes.
61 Cas DE grOssEssEs
Dans LEs étaBLIssE-
mEnts sCOLaIrEs
PUBLICs DE nIakara
Lors d’une émission de sen-
sibilisation sur les antennes
de la radio locale «Katana
FM», l’inspectrice de l’ensei-
gnement préscolaire et pri-
maire (IEP) de Tafiré,
Jacqueline Koné, a insisté
sur la responsabilité des
parents qui doivent suivre
leurs progénitures dans leur
cursus scolaire. Le lycée
moderne Henriette Dagri-
Diabaté de Tafiré a enregis-
tré 36 cas de grossesses
contre 18 au lycée municipal
Henri Konan Bédié de
Niakara et sept au collège
moderne de Tortiya, indique-
t-on. Pour des parents
d’élèves du département de
Niakara, interrogés par l’AIP,
l’exclusion temporaire des
jeunes filles portant des
grossesses dûment consta-
tées doivent être une réalité.
Leur présence dans l’en-
ceinte de l’établissement et
dans les salles de classe,
selon Dame Florentine Yéli,
commerçante à Niakara, est
une entrave à la lutte contre
les grossesses en milieu
scolaire.
sOUL tO sOUL rEstEra
EnCOrE à La maCa :
sa DétEntIOn a été
PrOLOngéE Par LE JUgE
Détenu à la Maison d’arrêt et
de correction d’Abidjan
(MACA), le directeur du pro-
tocole du président de
l’Assemblée Nationale,
Guillaume Soro, devra y res-
ter encore quelque temps.
Souleymane Koné
Kamaraté, dit Soul To Soul a
vu la période de sa détention
prolongée jusqu’au mois de
juin prochain. Cette informa-
tion a été rendue publique,
ce vendredi 16 février, via
une ordonnance émanant du
juge d’instruction du tribunal
de première Instance
d ’A b i d j a n - P l a t e a u .
Souleymane Koné
Kamaraté, dit Soul To Soul
devra rester incarcéré à la
MACA jusqu’au 9 juin pro-
chain, précisément.
Selon son avocat, Me
Zakaridja Fofana, cette note
émanant du juge d’instruc-
tion du tribunal de première
Instance d’Abidjan-Plateau
qui a reçu la note du juge
d’instruction est à titre infor-
matif. Elle stipule que des
actes utiles à la suite de la
procédure sont en cours de
réalisation. Pour rappel, Soul
To Soul est accusé de
«complot contre l’autorité de
l’Etat», après la découverte
d’une cache d’armes dans
une villa lui appartenant à
Bouaké. Il vient de voir sa
détention à la MACA se pro-
longé de quatre mois.
UnE InfIrmIèrE
anEsthésIstE sE sUICIDE
aU ChU DE yOPOUgOn
À la retraite depuis un an,
une infirmière anesthésiste
accablée de problèmes n'a
pas pu supporter son nou-
veau statut social. Dans la
nuit de mercredi à jeudi, elle
s'est donné la mort, alors
hospitalisée en service de
gastrologie au Chu de
Yopougon, selon des
sources médicales. À la
retraite depuis le 31 décem-
bre 2016, cette sexagénaire
était régulièrement confron-
tée aux réalités liées à son
nouveau statut social;
manque d'argent, problème
de santé, souci familial
mêlés. En plus sans enfant
ni mari, elle devait égale-
ment supporter le poids de la
solitude. Déprimée donc et
hospitalisée la veille à son
ancien lieu de travail, préci-
sément en service de gastro-
logie, l'infirmière expérimen-
tée a préféré se suicider face
à cette nouvelle situation
contraignante, notamment
en se sectionnant une
artère, dans la nuit de mer-
credi à jeudi 15 février.
Toutes les tentatives alors
réalisées par le personnel de
santé pour maintenir en vie
leur collègue sont restées
vaines. Surnommée "Maman
Mado", elle s'en est allée de
la plus triste des manières.
3 N°1792 du lundi 19 Février 2018
Dr. HUGUES LAGO (COORDONNATEUR VIH, TUBERCULOSE ET HÉPATITES À L’OMS) :
après 30 ans de lutte
contre le sIDa et le vIh, le
Dr hugues Lago, coordon-
nateur vIh, tuberculose et
hépatites à l’Oms, dans
cette interview réalisée à
l’occasion de l’ICasa 2017
qui s’est tenue en Côte
d’Ivoire, livre les dernières
informations sur la maladie,
les avancées de la recherche
pour mettre fin à cette pan-
démie qu’est le sIDa.
réaliSée par Sylvain Dakouri
Dr hugues Lago, vous
êtes coordonnateur vIh,
tuberculose et hépatites à
l’Oms. notre première
question est relative au
traitement sur le sIDa. a
l’état actuel des choses,
que peut-on dire des traite-
ments qui existent ? Est-ce
qu’on peut dire que le sIDa
a aujourd’hui un remède ?
Je voudrais vous remercier
pour l’opportunité que vous
donnez à l’OMS à travers son
bureau régional pour l’Afrique
de parler de la question du VIH
et du SIDA à la population ivoi-
rienne. Après trente (30) ans
de lutte, oui le SIDA, le VIH, il
y a une solution pour mettre un
terme en tant que problème
majeur de santé publique,
pour qu’il ne cause plus de dif-
ficultés aux Etats, en situation
dans laquelle toute personne
vivant avec le VIH SIDA ne
puisse pas transmettre le virus
à une autre personne tout au
long de sa vie à partir du
moment où elle est diagnosti-
quée ou si elle connait son sta-
tut sérologique. C’est pour cela
que la communauté internatio-
nale de riposte au VIH a
décidé de mettre fin collective-
ment au SIDA dès 2030. Pas
mettre fin au VIH parce qu’il y a
des personnes vivant avec le
VIH et le traitement qui est en
cours, c’est de les faire vivre le
plus longtemps possible.
Qu’elles puissent avoir la
même durée de vie qu’une
personne normale. Mettre fin
au SIDA comme problème de
santé publique. Ça c’est pour
2030. Mais pour ça en 2020,
on souhaiterait que sur le nom-
bre de personnes vivant avec
le VIH, 90% connaissent leur
statut. La première étape de
remède est que toute per-
sonne qui se sent à risque, qui
a eu des comportements à
risques c’est-à-dire des rap-
ports sexuels non protégés
avec plusieurs partenaires,
qu’elle connaisse son statut
sérologique. Il y a un traite-
ment. Je vais y revenir mais
90% qui connaissent leur
Voici la solution pour mettre un terme au siDa
statut sérologique, devraient
pouvoir avoir accès au traite-
ment. Si ce traitement est bien
produit, si la personne est bien
encadrée, si elle suit les traite-
ments que les médecins ont
prescrits, ces personnes arri-
vent à ce qu’on appelle des
charges virales indétectables.
C’est-à-dire que la quantité de
virus sera diminuée dans le
sang à un tel point que les
machines qu’on utilise pour
mesurer ne puissent pas les
détecter. Cette quantité infime-
là, va faire que la personne,
femme ou homme, s’il lui arri-
vait d’avoir des comporte-
ments à risque, des rapports
sexuels non protégés, ne
puisse pas transmettre le virus
à son partenaire. Le traitement
tel qu’il existe aujourd’hui n’est
pas ce qu’on appelle un traite-
ment curatif. C’est-à-dire que
lorsqu’on a diagnostiqué le
VIH, on met le traitement une
fois et demain la personne dit
qu’elle n’a plus le SIDA. Non.
C’est un traitement qui peut
diminuer la quantité de virus
dans le corps d’individu de
sorte à ce que la personne
retrouve toute sa capacité
intellectuelle, physique, avoir
une activité physique, intellec-
tuelle, professionnelle normale
et vivre aussi longtemps que
possible qu’une personne non
infectée. Les études ont mon-
tré dans les pays occidentaux
qu’une personne mise sous
traitement il y a trois (3) à qua-
tre (4) ans en général a la
même espérance de vie
aujourd’hui que les personnes
non infectées. Le traitement
existe. Ce n’est pas encore un
traitement curatif. C’est un trai-
tement qui permet de rétablir
son bien-être.
C’est ce que vous appelez
les objectifs 3/90 ?
Oui, c’est ce qu’on appelle
3/90 c’est-à-dire 90 % des per-
sonnes vivant avec le VIH
interview
dans une communauté don-
née, avec un âge donné et
dans un pays donné, dans un
quartier donné, dans un
groupe professionnel donné,
qui ont eu des rapports
sexuels, des prisonniers, agri-
culteurs, dans un cadre profes-
sionnel donné. S’il y a des per-
sonnes vivant avec le VIH
dans ces catégories-là, on va
s’arranger à ce qu’au moins,
ce n’est pas le maximum mais
c’est le minimum qu’on devra
pouvoir atteindre. Que 90% de
ceux-là connaissent leur statut
pour se faire soigner. Sur ces
90%, qu’au moins 90% accè-
dent au traitement antirétrovi-
ral, soient bien suivis. C’est un
traitement à vie. Donc qu’ils
restent sous traitement le plus
longtemps possible, qu’ils
prennent les médicaments
comme les médecins l’ont
prescrit afin qu’au moins 90%
parmi eux aient ce qu’on
appelle la charge virale indé-
tectable. C’est cela notre
objectif à atteindre en 2020
c’est-à-dire dans trois (3) ans.
si on veut atteindre les 3/90
comme vous le dites, beau-
coup de personnes ne
croient pas en l’existence
du sIDa ou estiment que
c’est une maladie pour une
certaine catégorie de per-
sonne. qu’est-ce qu’on
peut alors dire aux popula-
tions d’ici et d’ailleurs pour
qu’elles aient le courage
d’aller se faire dépister ?
Le SIDA existe. C’est une
maladie causée par le virus de
l’immunodéficience humaine
comme on le sait depuis 30
ans. C’est un virus qui, une
fois dans l’organisme craque
les systèmes de défense.
Notre système de défense
dévient si fragile que tout autre
microbe si petit soit-il, l’affecte.
Parfois on a une fièvre qui
passe, une plaie qui passe.
Quand le VIH entre, il perturbe
ce qui permet d’organiser cette
défense-là. Et le tout petit
microbe qui vient, cause la
maladie. Cette maladie affaiblit
notre organisme. Le SIDA
existe. Il est causé par le VIH.
Il ne s’agit pas de faire peur
aux uns et aux autres. Ne pas
gérer la réaction des individus,
c’est la peur. Est-ce que si je
leur fais peur, est-ce qu’ils vont
venir vers les centres de traite-
ment ? Est-ce que si je leur
fais peur, est-ce qu’ils vont res-
ter là où ils sont ? C’est cela.
Le traitement existe. Nous
sommes en train de faire la
recherche pour le traitement
curatif mais le traitement tel
qu’il est aujourd’hui, il est effi-
cace. Au lieu de compromettre
leur avenir en ne sachant pas
leur statut sérologique et tom-
ber malade, parfois quand on
leur donne le traitement, c’est
trop tard. Autant ils sont sur les
deux pieds, autant qu’ils vont
et viennent, autant qu’ils aillent
connaitre leur statut sérolo-
gique. Avant, quand tu te fais
dépister, on tient compte de
ton état immunitaire. Quand
c’était trop faible, on te donne
le traitement. Aujourd’hui ce
n’est plus ça. Le traitement
améliore les étapes quand
vous commencez le plus tôt
possible. Donc il faut encoura-
ger les uns et les autres à
connaitre leur statut sérolo-
gique. S’ils sont déclarés posi-
tifs, ils auront les médicaments
le jour-même et ils pourront
commencer le traitement. Ces
personnes peuvent alors
conduire leur vie comme si
cette maladie n’avait pas
existé. C’est vraiment le lieu de
leur dire qu’ils peuvent vivre
avec le VIH mais sans SIDA, je
veux parler de la maladie. Ça
existe. Je veux les encourager
à aller plus tôt faire le dépis-
tage.
au regard des chiffres,
quelles sont les zones les
plus touchées ?
Merci. C’est un constat que
nous faisons tous déjà. Nous
en sommes encore en train de
rechercher ses causes. On
connait certains. Pour prendre
l’exemple de l’élimination dont
vous parlez, il s’agit de faire en
sorte que toute femme
enceinte vivant avec le VIH
reçoive un traitement de sorte
à ce qu’il n’y ait plus de virus
dans son sang et qu’elle ne
puisse pas transmettre le virus
à son enfant. Pour ça, il faut
que la femme enceinte vienne
dans un centre de consultation
prénatale. Dans nos villages et
même nos villes, ce n’est pas
toujours aisé, il y a la distance.
Or il y a le fait que certaines
femmes de nos régions et tra-
ditions ne sont pas en mesure
de connaitre leur état de gros-
sesse souvent même le
deuxième trimestre. Il y a le fait
que le mari ne veut pas emme-
ner la femme au centre de
santé, le fait que la sage-
femme, le gardien à l’entrée la
traite mal, donc il faut rester à
la maison ; il y a beaucoup de
facteurs. Il y a aussi le coût et
tout ça. Il arrive aussi que des
femmes enceintes arrivent
dans un centre de santé, on
leur parle du VIH, on leur pro-
pose le test de dépistage qui
est gratuit, le fait qu’elle n’ait
pas eu l’aval de leur mari avant
de venir se faire dépister, le
mari sait qu’elle vient pour la
grossesse mais le fait qu’elle
doit repartir à la maison avec
une information qui pourrait ne
pas être très intéressante pour
le mari fait qu’elle n’accepte
pas de se faire dépister. Même
quand elle se fait dépister, elle
retourne à la maison et en
parle à son mari, celui-là peut
lui dire de ne plus revenir dans
ce centre et de changer de
centre par exemple. A l’époque
aussi tous les centres de
consultation prénatale
n’avaient pas de suivi. Si elle
se fait diagnostiquer et que
son mari accepte ou qu’elle
essaie de cacher à son mari,
le traitement est là, mais pour
diverses raisons, elle peut ne
pas suivre. Donc le fait que ces
services n’existent pas partout
où les femmes enceintes peu-
vent accéder en période pré-
natale peut causer un autre
frein. Donc c’est plusieurs
freins qui se posent, dus à
l’environnement culturel,
social, qui ont trait aux indivi-
dus, à leur religion et tout. Il
faut reconnaitre que les
femmes, à chaque fois qu’elles
sont en contact avec nos ser-
vices, on leur propose ça. Le
désir de donner naissance à
un enfant sain, dans la majo-
rité des cas, elles acceptent.
Mais il faut pouvoir refouler l’in-
fluence négative de ces
femmes. C’est donc pour cela
que d’autres pays ont réussi à
gérer. Mieux la directrice
régionale de l’OMS dans ses
interventions à chaque fois,
indique que notre système est
faible. On pense qu’en agis-
sant sur les facteurs sociaux,
religieux, culturels, nous ren-
forçons les systèmes de santé
pour l’élimination de la trans-
mission du VIH mère-enfant.
Suite à la page 4
4 N°1792 du lundi 19 Février 2018
Suite de la page 3
Les dernières statistiques
concernant les différentes
régions de la Côte d’Ivoire,
datent de 2012. a-t-on de
nouvelles statistiques
récentes pour la Côte
d’Ivoire ?
Merci, cela nous emmène à
faire le distinguo, entre les
données que vous voyez. Il y
a des données de 2016 pour
l’épidémie qui sont ce qu’on
appelle des estimations. C’est-
à-dire que ce sont des don-
nées qu’on prend, pas force-
ment à partir d’échantillon,
mais à partir de petites études
faites de part et d’autre, à par-
tir de programme. C’est-à-dire
les services qui sont offerts,
les fréquentations, les dépis-
tages et autres, qu’on met
dans un modèle mathéma-
tique et qui donnent des chif-
fres mais qui sont très
proches de la réalité.
Aujourd’hui on ne peut pas
faire des enquêtes tous les
jours, toutes les années. Les
chiffres de 2012 dont vous par-
lez sont les chiffres d’une
enquête, l’une des meilleures
en matière de santé, en
matière démographique, qu’on
appelle l’enquête de démogra-
phie et de santé (EDS), qui
fait toujours des échantillons
qui sont représentatifs de la
population ivoirienne et qui ne
mesure pas que le Sida, mais
qui mesure beaucoup de
choses. La nutrition chez les
enfants, la contraception et
d’autres maladies, paludisme
et tout ça. Cela permet d’avoir
une connaissance exhaustive
des problèmes de santé dont
le VIH. Et ça, comme c’est une
étude qui est fiable, la métho-
dologie est appliquée partout
dans tous les pays dans le
monde. C’est cela les données
de référence. Et c’est une
enquête qui a lieu tous les
cinq ans. C’est vrai que de
plus en plus dans certains
pays comme le Sénégal, on
fait l’EDS annuel sur certains
indicateurs. Ce sont des don-
nées fiables, à partir des-
quelles on fait des estimations
qui sont tout aussi fiables mais
qui n’ont pas la même robus-
tesse que les données de
l’EDS. Sinon, on a des don-
nées de 2012, des données
de 2013, des données de
2014, de 2015, de 2016 qui
nous permettent de voir les
tendances. Et même pour les
traitements nous avons des
données de 2017.
Docteur, est-ce qu’il y a
aujourd’hui espoir d’un
vaccin. Chaque année, on
lance le débat, on a parlé,
mais il n’y a pas encore de
perspective. Est-ce qu’on
peut avoir l’avènement
d’un vaccin dans les
Dr. HUGUES LAGO (COORDONNATEUR VIH, TUBERCULOSE ET HÉPATITES À L’OMS) :
Voici la solution pour mettre un terme au siDa
années qui viennent.
Est–ce qu’on peut être ras-
suré ?
Ce qu’il faut dire c’est que les
efforts continuent, parce que
pour nous, la meilleure façon
de mettre fin à toute maladie
infectieuse, en général, ce
sont les vaccins. Les efforts
continuent, ils ne sont pas
encore concluant jusque-là,
mais sachez que les efforts
continuent, les investisse-
ments se font de plus en plus.
Il y a beaucoup d’essais pour
avoir des vaccins qui se font
de partout dans le monde. En
même temps que les vaccins,
on peut vous dire qu’à côté
des traitements antirétrovi-
raux, il y a de la recherche
aussi pour trouver un traite-
ment curatif. Tous ces efforts-là
sont en cours. Ils ne sont pas
encore concluants mais les
efforts sont prometteurs.
a partir de quel moment, en
matière de santé, un vaccin
est déclaré concluant ?
Cela dépend de la couverture
du vaccin. Il y a un niveau de
couverture en tenant compte
de d’autres contextes de en
dire que ce vaccin est
concluant. Par exemple s’il
couvre sur une population de
moins de 60%, ce n’est pas
bon. Il faut atteindre un certain
nombre de couverture en fonc-
tion des maladies, en fonction
du contexte, pour dire que ce
vaccin est concluant. Mais ça,
c’est peut-être des résultats
qu’on obtient en laboratoire sur
des petites populations ; après
il faut le soumettre aux popula-
tions en général. Est-ce qu’il
n’a pas d’effets secondaires.
Est-ce qu’il est bien accepté
etc… Mais déjà pour parler de
vaccin efficace, la protection
qu’il donne sur un certain nom-
bre de personnes est suffi-
sante.
interview
quelle stratégie est mise en
place sur la stigmatisation
par l’Oms pour atteindre les
trois 90. On remarque qu’à
cause de la stigmatisation,
certaines personnes ont peur
d’aller se faire dépister ?
Nous avons une approche
qu’on appelle une approche
combinée qui a trois axes.
Des aspects qu’on appelle des
aspects individuels, des
aspects qu’on appelle des
aspects biomédicaux et on a
des aspects qu’on appelle des
aspects structurels ou systé-
miques. Les aspects de com-
portement individuel sont le
fait d’approcher ces per-
sonnes-là et les sensibiliser.
Les informer et les encourager
alors que ces personnes n’al-
laient pas vers les centres de
dépistage. Mais aussi à chan-
ger leur comportement qui
les met à risque par rapport
au VIH. Donc ce sont des
approches de communication
essentiellement individuelles.
Deuxième, les aspects biomé-
dicaux, c’est tout ce qui est
action qui peut faire ou les
moyens que peut donner le
système de santé par exemple
à des individus pour se proté-
ger : condoms, prévention de
la transmission mère–enfant,
etc., qui sont des aspects de
prévention que le système
peut mettre à la disposition
des gens. Aujourd’hui les
populations les plus à risque
ou qui ont le plus gros risque
sont notamment les profes-
sionnels de sexe, des hommes
qui ont des rapports sexuels
avec des hommes … ceux-là
quand on leur a parlé de
changer leur comportement,
qu’ils le change et qu’ils déci-
dent d’aller faire leur dépis-
tage. Le test de dépistage est
disponible quelque part.
Comment ils font pour y aller ?
Le troisième volet ce sont les
interventions structurelles.
Faire en sorte que l’environne-
ment que le médecin, la sage-
femme, l’infirmier, l’agent
communautaire qui va le rece-
voir, le gardien même du cen-
tre qui est à la porte, puisse ne
pas le stigmatiser, ne pas l’em-
pêcher d’arriver. Faire en sorte
que les gens qui le regardent
dans le quartier ne l’agressent
pas, ne le regarde pas d’une
certaine manière. Faire en
sorte que si c’est une profes-
sionnelle du sexe parce
qu’elle est habillée d’une
manière, le policier qui la
regarde passer ne l’arrête
pas, n’abuse pas d’elle d’une
certaine façon. Ce sont ces
trois éléments-là qu’on pro-
meut. Mais nous, nous agis-
sons plus sur les agents du
système de santé, que les
structures de santé ne soient
pas stigmatisants et discrimi-
nants, mais avec les autres
partenaires, on agit sur les
individus, comportement indi-
viduel et on a agi aussi sur
l’aspect structurel.
Cela m’amène à demander
pourquoi on n’agit pas sur ces
personnes pour qu’elles chan-
gent leur comportement ; par
exemple si un homme sort
avec un autre homme, pour-
quoi ne pas lui conseiller de
garder sa qualité d’homme au
lieu de changer son aspect
physique ?
Notre rôle n’est pas d’influen-
cer l’orientation sexuelle des
individus. Chacun nait avec
ses spécificités. C’est une per-
sonne humaine, ses orienta-
tions sexuelles sont person-
nelles, c’est intrinsèque à ces
individus. Cet individu a droit
donc n’est pas discriminé. Le
fait que la personne aille vers
les hommes, ce n’est pas cela
qui fait que la personne s’in-
fecte. C’est le fait que la per-
sonne allant avec des
hommes n’utilise pas des
moyens de prévention. Donc le
travail que nous allons faire,
c’est de lui dire que tu as ton
orientation sexuelle, mais
quand tu as des relations
sexuelles, préserve-toi. Utilise
des préservatifs et ait des atti-
tudes préventives. C’est cela le
plus important. Nous n’avons
pas à juger ce qui est bon
comme orientation sexuelle.
C’est de prendre la personne
comme elle est.
Parlant de la tuberculose,
est-ce qu’une personne qui
s’est soignée a-t-elle
encore des gènes cachées
dans son corps, en un mot
est-ce que la maladie peut
revenir un jour ?
Oui la maladie peut revenir un
jour. Chacun de nous est entré
en contact avec la bactérie de
la tuberculose. Le microbe est
dans notre organisme mais
notre système de défense est
arrivé à le contrôler. C’est une
question d’équilibre. Il peut
arriver que notre système de
défense soit affaibli pour
diverses raisons dont le VIH.
Et le nombre de microbes
prennent le dessus. Si on
arrive à traiter sachant que
dans notre environnement, il y
a des personnes qui toussent,
et sachant que le microbe est
caché quelque part dans notre
corps, il y a cet équilibre, on
va enlever le trop plein de
microbes, et la personne est
guérie, mais le microbe est
toujours quelque part si ce
déséquilibre se fait. Tous les
tuberculeux ne sont pas de
VIH. Donc toute personne qui
tousse sans arrêt avec de la
fièvre, des sueurs nocturnes
doit s’approcher d’un centre de
santé pour qu’on voit si c’est
une tuberculose ou pas.
Beaucoup de tradi-praticiens
disent guérir le sIDa. quel est
le regard de l’Oms sur cet état
de fait. y a-t-il ou y aura-t-il
une collaboration de l’Oms
avec les tradi-praticiens ?
L’OMS a pris conscience, sous
nos tropiques que quand une
personne est malade, sa
démarche pour guérir est par-
ticulière. Il passe par un cer-
tain nombre d’étapes. Et ça
nous l’avons pris en compte
depuis très longtemps. Il y a
dans des pays des pro-
grammes de médecine tradi-
tionnelle que l’OMS a encou-
ragés. Cette collaboration
existe dans beaucoup de
pays. Parce qu’on veut capitali-
ser le pouvoir de ces per-
sonnes. Mais on exige les
produits utilisés pour les faire
valider par le ministère de la
santé. Il faut que ces produits-
là soient passés par beaucoup
d’étapes pour être validés
comme des médicaments qui
ne sont pas dangereux pour la
population et qui peuvent
emmener la guérison.
Beaucoup refusent de passer
par ce circuit et donc échap-
pent à cette collaboration.
Aujourd’hui, nous n’avons pas
encore connaissance de pro-
duits qui guérissent le SIDA.
Pour le moment ce sont les
traitements antiviraux qui sont
très efficaces, qui marchent et
donnent la garantie de ne pas
mettre en danger la vie des
uns et des autres. Mais on n’a
pas connaissance de traite-
ment qui guérit. Mais si ces
personnes le font, qu’elles
approchent l’OMS, et les
programmes, on va les aider
à les promouvoir.
5 N°1792 du lundi 19 Février 2018
DEPUIS KRINJABO / GUILLAUME SORO ENVOIE UN MESSAGE À OUATTARA :
«Quand on est au pouvoir,
on n’écrase pas, on pardonne»
Guillaume Soro à Krinjabo
De Gballou
C
’est un message
en direction du
régime d’Abidjan
même si les
mots sont recou-
verts d’une bonne dose de
manie et de civilité. Le prési-
dent de l’Assemblée natio-
nale Guillaume Soro, n’en-
voie pas le colis pour qui-
conque. C’est à l’endroit de
son mentor Alassane
Ouattara. Pour lui, quand on
est au pouvoir, on ne cherche
pas à écraser, mais on par-
donne. C’était le samedi 17
Février 2018 à Krindjabo au
sud-ouest de la Côte d’Ivoire
où le président de
l’Assemblée nationale, s’est
exprimé à l’occasion de la
troisième étape de son
‘’Crush party. Guillaume Soro
a appelé la classe politique
au pardon et à la réconcilia-
tion et invité les Ivoiriens à
Général Camille Makosso
fatmé lakiss défie toujours la Justice
“se retrouver’’ pour tourner la
page de la crise postélecto-
rale de 2010-2011.
«Quand on est au pouvoir, on
n’écrase pas, on relève l’au-
tre, on pardonne et on
avance. Dieu ne donne pas
le pouvoir pour qu’on
opprime», a déclaré M. Soro,
dans son discours, face à
des jeunes.
De fait, ‘’Crush party’’ est un
cadre d’échanges directs
que le président de
l’Assemblée nationale a initié
afin de répondre sans faux-
fuyant aux questions liées à
la vie du pays de ses abon-
nés sur les réseaux sociaux.
Les deux premières parties
du “crush party’’ avaient eu
lieu en octobre puis en
décembre 2017 à Abidjan.
Face à quelques 300 jeunes,
triés sur le volet, parmi les
nombreux abonnés de M.
Soro sur les réseaux sociaux
et habillés pour la plupart en
t-shirts à son effigie, le prési-
PROCHAINES ÉLECTIONS MUNICIPALES :
’affaire fait actuellement
L grand bruit dans le milieu
chrétien évangélique et
dans les grandes églises pro-
testantes et évangéliques de
Cocody. Plus qu’une rumeur,
l’affaire de la sollicitation de la
candidature du Général
Camille Makosso, puisque
c’est de cela qu’il s’agit, conti-
nue d’alimenter les conversa-
tions.
En effet, selon des informa-
tions de plus en plus persis-
tantes, plusieurs associations
de jeunes et de femmes de la
commune de Cocody souhai-
tent rencontrer le Général de
actualité
dent de l’Assemblée natio-
nale dit regretter de consta-
ter, sept ans après la fin de la
crise postélectorale, qu’il y a
encore «trop de gens qui
respirent la haine et la
méchanceté» dans leurs
écrits sur la toile. «Quand
est-ce que ce cycle prendra
fin?», s’est interrogé l’ancien
Premier ministre, avant de
conseiller ses interlocuteurs
à cultiver la patience. «Ne
vous pressez pas, je mourrai
un jour mais vous me suivrez
aussi et vous pouvez même
me devancer», a-t-il lancé à
l’endroit de ses détracteurs
sur la toile, qui dit-il, «souhai-
tent nuit et jour (sa) mort».
A l’ensemble des Ivoiriens, le
président de l’Assemblée
nationale, invite à tourner la
page de la crise post-électo-
rale qui a fait près de 3.000
morts en Côte d’Ivoire : «Je
suis venu ici pour dire aux
ivoiriens qu’il est l’heure de
passer à autre chose, qu’il
est l’heure de se retrouver».
Depuis la fin de la crise post-
électorale, de nombreux par-
tisans de l’ancien chef de
l’Etat Laurent Gbagbo, lui-
même incarcéré à la Cour
pénale internationale (CPI),
sont encore en exil et d’au-
tres emprisonnés en Côte
d’Ivoire. En octobre,
Souleymane Kamaraté dit
Soul To Soul, le directeur de
protocole de M. Soro, a été
interpellé et incarcéré à la
Maison d’arrêt et de correc-
tion d’Abidjan (MACA) pour
son lien présumé avec des
armes de guerre décou-
vertes dans une maison à
Bouaké (centre).
le Général camille Makosso candidat à cocody ?
Dieu Camille Makosso afin de
lui proposer d’être leur candi-
dat aux prochaines élections
municipales dans leur com-
mune. Pour ces milliers d’ini-
tiateurs de ce projet, ce servi-
teur de Dieu pourrait être
l’homme de la situation dans
cette cité, vu son influence
dans cette commune où son
organisation contrôle à elle
seule, plus de 2000 églises.
Contacté pour la confirmation
ou l’infirmation de cette infor-
mation, le staff managérial et
de communication du
Général Makosso n'a pas
démenti l'information sur cette
CONDAMNÉE À 6 MOIS DE PRISON ET AVEC UN
MANDAT D’ARRÊT CONTRE ELLE
muns, censés le lui reverser.
Selon une source proche du
dossier, Fatmé Lakiss a
engagé un huissier en vue
d’établir un procès verbal de
constat d’audition à l’effet d’at-
tester que les sommes qu’elle
dit avoir remis à des tiers pour
son créancier l’ont été effecti-
vement. Mais là où dame
Lakiss se fera prendre, c’est
que l’huissier, qu’elle dit avoir
commis à cet effet, n’est plus
de ce monde. L’auxiliaire de
justice n’a jamais signé les
documents qu’elle bandit étant
donné que ce dernier est
décédé bien avant la date men-
tionnée sur ces documents. Ce
n’est pas tout. Les informations
Fatmé Lakiss
à notre disposition indiquent
que la débitrice a également
econnue coupable de
R faux et usage de faux en
écriture authentique,
écriture privée de commerce
confectionné de faux cachets
de certains ministères pour
tromper l’opérateur écono-
mique. Ce dernier, excédé par
ou banque et fabrication et
le jeu trouble de dame Lakiss
usage de preuves matérielles
a engagé des poursuites
fausses, Fatmé Lakiss conti-
contre elle. L’affaire passe
nue de défier la justice ivoi-
devant les juridictions de Daloa
rienne. Condamnée par la sec-
puis est finalement confié au
tion du tribunal à 6 mois de pri-
tribunal de section de
son avec mandat d’arrêt,
Sassandra. Après plusieurs
Fatmé Ahmad Lakiss est libre
années de jugement, marqué
de tous ses mouvements. De
de reports en reports, le juge
fait, cela fait quelques années
de Sassandra condamne
déjà, Fatmé Ahmad Lakiss a
Fatmé Lakiss à 6 mois de pri-
emprunté de l’argent à Oudaye
son et délivre à son encontre
Chalhoub, un opérateur éco-
un mandat d’arrêt. La grosse
nomique vivant à San-Pedro.
du jugement, produite en jan-
Une somme qui s’élève à plus
vier 2018, indique clairement
de 2 milliards et plusieurs mil-
cette peine. En outre Fatmé
lions de francs Cfa. Mais, les
Lakiss a été condamnée à
années passent sans que la
payer à Oudaye Chalhoub la
débitrice ne manifeste l’inten-
somme de 50 millions de FCfa
tion de rembourser ladite
en guise de dommages et inté-
somme. Selon la victime, mal-
rêts. Selon des sources
gré les démarches entamées
proches du dossier, depuis
auprès d’elle, Fatmé Lakiss
l’ouverture du procès, Fatmé
reste presqu’insensible à son
Lakiss ne se serait jamais pré-
cri du cœur. Pis, toujours selon
sentée au tribunal. De son
la victime, Fatmé Ahmad
côté, personne ne veut réagir
Lakiss fera croire à son créan-
sur le dossier. Toutes nos tenta-
cier qu’elle a procédé aux rem-
tives visant à équilibrer l’infor-
boursement de son argent, par
mation sont restées vaines.
tranches, et par virement et
dépôts bancaires à des tiers,
DE gBaLLOU
des connaissances en com-
éventuelle candidature. Que décidera le Général
«Plusieurs religieux et associa-
tions de jeunesse et de
femmes ont effectivement
Camille Makosso sur cette
invitation des populations de
Cocody dont il est lui-même
contacté le Général Makosso, l’un des fils ? L’avenir nous
l'invitant à briguer le poste de situera. Toutefois, l’on ne se
maire à Cocody. Parce que, sera pas étonné que le
soutiennent-ils, cette commune Général Camille Makosso
a besoin d'un homme de vérité entame ainsi une nouvelle
et de détermination», a relevé aventure dans la vie politique.
un membre du staff avant de Parce que les municipales, si
préciser que «Le Général elles sont locales et ont pour
Makosso leur a indiqué qu'il principal but le développe-
leur donnera sa réponse dès ment, sont avant tout un
son retour d'Israël où il est champ réservé aux politi-
allé rencontrer le cercle des ciens.
pasteurs du Président
Américain Donald Trump». JULEs César
6 N°1792 du lundi 19 Février 2018
Q
u’elle est longue à
rendre, la justice à
la Cour pénale
internationale (CPI)
de La Haye…
Le 19 janvier dernier, deux ans
après son ouverture – et plus de
six ans après l’incarcération de
l’intéressé –, la première étape
du procès de Laurent Gbagbo
s’est achevée avec l’audition du
82ème et dernier témoin de
l’Accusation. Présentée comme
un rendez-vous majeur pour
une institution chargée de faire
triompher le droit sur tous les
continents, la procédure enga-
gée contre l’ancien président de
la Côte d’Ivoire doit établir sa
volonté de «conserver le pou-
voir par tous les moyens, y com-
pris par l’emploi de la force
contre des civils» lors de la
crise postélectorale de 2010-
2011 au terme de laquelle son
adversaire, Alassane Ouattara,
prit le pouvoir.
Les charges retenues contre
Laurent Gbagbo, et censées
prouver son implication dans
des crimes contre l’humanité,
portent sur quatre événements
précis : la répression d’une
manifestation «pacifique», le 16
décembre 2010, devant les
locaux de la télévision publique
ivoirienne, celle d’une marche
de femmes pro-Ouattara, le 3
mars 2011, dans le quartier
d’Abobo, le bombardement d’un
marché, le 17 mars 2011, et
enfin des violences commises
unilatéralement par les parti-
sans de Gbagbo dans leur fief
de Yopougon, le 12 avril 2011,
au lendemain de son arresta-
tion par les forces rebelles avec
l’appui décisif de l’armée fran-
çaise.
Avant même le début du procès,
les juges de la CPI avaient
demandé à la procureure, la
Gambienne Fatou Bensouda,
de revoir sa copie, basée sur
une accumulation de simples
coupures de presse, des rap-
ports d’ONG et des affirmations
trop vagues et imprécises. Loin
de les étayer, l’interminable
audition des témoins de l’accu-
sation a souvent mis en évi-
dence la faiblesse des charges
pesant sur le président déchu
alors que la légitimité même de
la procédure intentée contre lui
par la CPI fait débat.
Ainsi, au mois d’octobre dernier,
se fondant sur quelques 40 000
documents confidentiels
recueillis par leurs soins, neuf
médias regroupés dans
l’European Investigative
Collaborations (EIC) dénon-
çaient une initiative prise en
dehors de tout cadre procédural
et «au bénéfice exclusif d’une
partie, à savoir l’actuel prési-
dent ivoirien, Alassane
Ouattara». En contradiction
totale avec la neutralité politique
que revendique la CPI. L’EIC
publiait ainsi le contenu d’un
courrier électronique du 12 avril
2011, révélant l’existence
d’échanges entre Luis
Moreno Ocampo, premier
procureur de la CPI, une
l’ombre des doutes sur le Procès Gbagbo/Blé
Goudé au parfum de françafrique
Le président Laurent Gbagbo, à une audience à la CPI
diplomate française en poste à
l’ONU après avoir été conseil-
lère spéciale à La Haye et
Alassane Ouattara lui-même.
Ce dernier, écrit Ocampo, ne
doit pas relâcher Gbagbo, le
temps qu’un pays de la région
accepte de renvoyer l’affaire
devant la CPI. Tous ont en effet
un sérieux problème : il n’y a
pas à l’époque, de base légale
permettant d’engager des
démarches judiciaires contre
Gbagbo, la Côte d’Ivoire n’ayant
pas formellement ratifié le statut
de Rome qui préside à l’adhé-
sion d’un Etat à la CPI. Dans un
autre mail que Marianne a pu
consulter, et daté cette fois du 7
mars 2011– un mois avant l’ar-
restation de Gbagbo –, la même
diplomate en poste à l’ONU
évoque la fragilité de l’entre-
prise car «les lettres d’accepta-
tion envoyées par la Côte
d’Ivoire à la cour n’équivalent
donc pas à une saisine directe
de la cour ». En réalité, après
que Gbagbo eut demandé une
étude juridique de la question,
le 17 décembre 2003, le Conseil
constitutionnel ivoirien a pris
une décision (CC
N°002/CC/SG) stipulant que «le
statut de Rome de la Cour
pénale internationale est non
conforme à la Constitution [ivoi-
rienne] du 1er août 2000 ».
ParfUm DE françafrIqUE
Cet imbroglio juridique fort
embarrassant, personne ne
l’ignore dans les milieux diplo-
matiques français qui, en colla-
boration étroite avec Ocampo,
ont pourtant visiblement déjà
tranché le sort de Gbagbo. A
preuve, un mail daté du 6 avril
2011 et adressé par Gérard
Araud, alors représentant per-
manent de la France à l’ONU, à
plusieurs membres du Quai
d’Orsay, dont le patron de la
direction Afrique : «La saisine de
la CPI se heurte aux résistances
les plus vives, non seulement de
la part des membres du CSNU
[Conseil de sécurité des Nations
unies] qui ne sont pas partie au
statut de Rome – en particulier
l’Indien, hystérique sur le sujet –
mais de ceux qui ne veulent pas
politique
PROCÈS DE GBAGBO
que ce recours rende difficiles
d’éventuels accords pour mettre
un terme aux combats». Ce
même 6 avril, dans un autre
mail que Marianne s’est égale-
ment procuré, la diplomate en
poste à l’ONU enfonce le clou :
«Et la piste d’un renvoi de la
situation CDI à la CPI par le
Sénégal, le Burkina Faso, le
Nigeria/Cédéao ou au moins la
menace d’un renvoi ? Ce sont
tous des Etats partis à la CPI et
à ce titre, ils peuvent saisir la
CPI individuellement ou ensem-
ble pour qu’elle se mette en
action immédiatement. Je crois
comprendre que le bureau du
procureur en discutait encore
aujourd’hui avec Blaise
Compaoré.»
Rappelons que ce dernier,
grand ami d’Alassane Ouattara
et président du Burkina Faso de
1987 jusqu’au soulèvement
populaire de 2014, est
aujourd’hui réfugié en Côte
d’Ivoire et en a obtenu la natio-
nalité. Il fait toujours l’objet de
poursuites et reste soupçonné
pour son rôle supposé dans
l’assassinat de son prédéces-
seur, Thomas Sankara. Qu’on
songe alors à lui pour faciliter le
transfert de Gbagbo à la CPI
confortera les partisans du pré-
sident déchu dans leur convic-
tion que toute l’opération
dégage un fort parfum de
Françafrique… A l’époque, les
diplomates français savent d’ail-
leurs parfaitement que des
massacres, «sur une base eth-
nique», impliquent les deux
camps. «Pas seulement les
massacres des gens du Nord
par les milices de Gbagbo,
mais aussi les massacres des
Bétés par les FRCI [les rebelles
pro-Ouattara]», indique l’un
d’entre eux à ses collègues,
toujours le 6 avril 2011, à l’issue
d’une réunion à la direction
Afrique. Avant d’ajouter : «Je
suis conscient qu’il n’est pas
bienvenu de renvoyer les parties
dos à dos…»
Sept ans plus tard, seul effecti-
vement Laurent Gbagbo fait
face aux juges de la CPI. Ceux-
ci ont pourtant bien failli le relâ-
cher après son incarcération, du
moins si l’on en croit un mail
que la diplomate française de
l’ONU adresse à Luis Moreno
Ocampo, le 23 mai 2013, qui a
pourtant quitté l’institution en
2012, cédant son poste à sa
plus proche collaboratrice,
Fatou Bensouda. Gbagbo,
indique-t-elle en substance à
son interlocuteur qui tombe des
nues («Oh non !»), sera remis
en liberté le 28 mai… Comment
peut-elle le savoir, sinon grâce à
une fuite interne qui entache un
peu plus l’image de l’institution ?
Au bout du compte, Gbagbo ne
sera pas libéré mais les juges
de la chambre préliminaire
chargés d’examiner les charges
retenues contre lui étaient alors
clairement divisés. La juge
ELECTIONS À VENIR
Guillaume Kamé Kamé clashe le régime
Le National a exprimé la
position du parti de Gbagbo
Le national guillaume kamé
kamé, était dans le sud Comoé
précisément à adiaké où il a
entretenu les populations sur
les élections à venir.
lors que la Cour afri-
«A caine des droits de
l’homme et des peu-
ples a déclaré, le 18 novembre
2016, la Commission électorale
indépendante (CEI) non
conforme au droit international
en la jugeant «discriminatoire»
envers l’opposition et les candi-
dats , et malgré le rejet de la
demande en interprétation for-
mulée par le pouvoir Ouattara
auprès de cette cour en 2017,
Alassane Ouattara s’entête à
vouloir une fois de plus organi-
ser des consultations électo-
rales avec cette CEI illégale
inféodée au RHDP avec à sa
tête le Youssouf Bakayoko» , a
d’entrée planté le national
Kamé Kamé estimant que les
élections locales de 2018 sont
la balle d’essai du chef de
l’Etat Alassane Ouattara. Et de
poursuivre
«Une CEI illégale, un nouveau
découpage électoral taillé sur
mesure. Une liste électorale
qui n’a plus été révisée depuis
belge Christine Van Den
Wyngaert, en particulier, ne
croyait pas le dossier suffisam-
ment solide pour aller au pro-
cès. Et le fera savoir de manière
très détaillée un an plus tard, en
juin 2014.
Pour l’heure, le procès est sus-
pendu et nul ne sait quand il
reprendra et si les avocats de
Laurent Gbagbo renonceront à
l’audition de leurs propres
témoins pour en hâter le
dénouement. Comme ce fut plu-
sieurs fois le cas, la rumeur
d’une libération conditionnelle
du prévenu agite à nouveau les
couloirs de la CPI…
source : marianne
2015, alors qu’elle doit l’être
chaque année. Les conditions
sont ‘’réunies’’ pour Ouattara
afin de sonder le terrain en vue
de son éventuelle candidature
à la présidentielle de 2020.
L’enjeu de ces élections préci-
pitées de 2018 est donc per-
sonnel pour Ouattara. C’est en
fonction du déroulement (bon
ou mauvais) et surtout des
résultats de ces élections que
monsieur Ouattara pourra se
faire une idée claire sur son
avenir politique en 2020. C’est
en ce sens que le RDR presse
aujourd’hui son allié PDCI
pour qu’ils y aillent en parti
unifié. Si ces élections arrivent
à se tenir et que le RDR ou le
RHDP les gagne ce sera la
porte ouverte pour le 3e man-
dat de Ouattara» estime
Kamé Kamé. Pour lui donc les
conditions ne sont pas réunies.
«Au regard de tout ce qui pré-
cède et tenant compte du fait
que rien n’a été fait. Le parti de
Gbagbo garant ne saurait se
contredire en allant à ces élec-
tions alors que rien n’a changé
ni à la CEI ni au niveau de
libertés individuelles et collec-
tives». Le National Guillaume
Kamé Kamé a salué la mobili-
sation des militants, il a ensuite
demandé aux militants de ne
point faiblir. «Nous ici à Adiaké,
nous sommes sereins parce
que le président Laurent
Gbagbo est dans la vérité et
nous vaincrons avec lui. Nous
sommes à la disposition de la
direction du parti et sommes
prêts à exécuter les mots d'or-
dres. Nous allons poursuivre le
travail de la redynamisation de
nos bases pour faire face à
tout défi à venir», a dit le fédéra
Somian Dadié Bernard.
syLvaIn DakOUrI
7 N°1792 du lundi 19 Février 2018 politique
RÉFORME DE LA CEI, INTERDICTION DES VÉHICULES D’OCCASION

Théophile soko Waza tance le pouvoir et fait des propositions

qui est à la base des crises. On qui est à la base des crises ; à nement, c’est d’obliger les pas participer à ces élections!»,
ne peut pas reconduire une CEI moins que l’objectif du gouver- autres acteurs politiques à ne a-t-il martelé.

Jean-philippe okann

T
héophile Soko Waza,

60 26 80 02 06
président du Congrès
du Peuple pour le
Développement et la
Liberté, CPDL, s’est
prononcé sur la situation socio-
politique. Avant d’aborder les
questions purement politiques,
Soko Wasa s’est d’abord pro-
noncé sur l’interdiction d’impor-
ter des véhicules d’un certain
âge. «La décision du gouverne-
ment cache des réalités. Cette
décision montre que le gouver-
nement ivoirien travaille pour
les multinationales au détriment
de l’Etat lui-même, au détriment
du peuple de Côte d’Ivoire, au
détriment des transporteurs
ivoiriens», a-t-il martelé.
Théophile Soko Wasa explique
que 2016 a été une année diffi-
cile pour le secteur de l’automo-
bile en Côte d’Ivoire. Selon lui, le
pays a connu une perte dras-
tique d’au moins 20% dans le
secteur.
Pour Soko, en interdisant l’im-
portation des véhicules d’occa-
sion, c’est une façon pour le
gouvernement ivoirien de «venir
au secours de ces multinatio-
nales» et obliger «tout le monde
à acheter les véhicules neufs»,
a-t-il fait savoir. Soko Wasa
ajoute que «L’Etat de Côte
d’Ivoire ne gagne rien dans
cette combine. Il perd en termes
de revenus les dédouanements
; il y a la perte des emplois. Déjà
en situation de précarité, l’on
achète difficilement un véhicule
d’occasion ; avec cette déci-
sion de l’Etat, que fera la popu-
lation?», s’est-il interrogé.
Théophile Soko Wasa ne com-
prend pas que l’on puisse faire
ce pied-de-nez à la Sicta char-
gée de «contrôler si des véhi-
cules peuvent rouler en Côte
d’Ivoire ou pas !». S’adressant
aux acteurs du secteur, il a eu
ces mots : «Nous disons à tous
les acteurs du secteur de l’auto-
mobile qui est bien organisé,
que c’est maintenant qu’il faut
réagir», a-t-il conseillé.
Abordant l’aspect politique, le
président de ‘‘la 4ème voix, la
voix des sans voix’’, a qualifié la
Cei dans sa configuration
actuelle de «volcan dormant».
Pour Soko Waza, la Cei «n’est
pas équilibrée. Elle n’est pas
juste, elle n’est pas cohérente.
Elle ne donne pas confiance à
tous les candidats.» C’est d’ail-
leurs ce qui justifie l’arrêt de la
Cour africaine des droits de
l’Homme et des peuples du 16
novembre 2016. «Il est temps
de mettre un terme à cette
Cei. Monsieur Youssouf
Bakayoko a brillé ici en Côte
d’Ivoire par son travail
8 N°1792 du lundi 19 Février 2018
La brigade de gendarmerie de Bloléquin incendiée le samedi 18 février
2018 par les populations suite au décès d'un civil par balle.
Simplice Zahui
L
’insécurité sous le
régime Ouattara est
devenue chose nor-
male. Au point où
presque chaque
la réaction du
Gouvernement
L
ors d’un contrôle de rou-
tine à un barrage de
sécurité à l’entrée de la
ville de Bloléquin, un conduc-
teur de moto taxi a reçu une
balle et est décédé des suites
de ses blessures.
En représailles, une foule
déchainée s’est ruée sur les
Forces de sécurité en poste
au barrage.
Un gEnDarmE a aInsI
trOUvé La mOrt
Cette foule a ensuite sac-
cagé, incendié et pillé la bri-
gade de gendarmerie, les
résidences du Préfet et du
Sous-préfet ainsi que plu-
sieurs édifices et résidences
publics et privés.
Le bilan provisoire à cette
heure est de:
- deux(2) morts, un(1) gen-
darme etun(1) civil
- trois(3) blessés
- d’importants dégats maté-
riels
Les Forces de défense et de
sécurité ont été immédiate-
ment déployées sur les lieux.
Le calme est revenu dans la
ville de Bloléquin.
Le Ministre de l’Intérieur et de
la Sécurité présente ses
condoléances aux familles
des victimes et appelle les
populations de Bloléquin au
calme.
Il met en garde les auteurs de
ces violences, qui seront
poursuivis et traduits devant
les tribunaux, à l’issue de
l’enquête ouverte ce jour,
pour déterminer les circons-
tances exactes de la surve-
nance de ces incidents
Abidjan le 17 Février 2018
Le ministre de l’Intérieur et
de la sécurité
sidiki DIakItE
semaine ou chaque mois, on
parle d’assassinat. Le samedi
dernier, à Bloléquin, une ville
située dans l’ouest du pays,
un évènement malheureux est
survenu. Un gendarme et un
civil ont été tués suite à des
échauffourées entre civils et
forces de l'ordre, consécutives
à une bavure policière.
En effet, un gendarme a tué
mortellement un civil, conduc-
teur de moto, en tirant sur lui à
SITUATION SOCIOPOLITIQUE
Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, président du Pdci.
Pourquoi le conseil des ministres
du mercredi est annulé
F
lou total sur l’agenda de
l’activité gouvernemen-
tale des jours à venir. Et
opacité sur la situation au
RHDP. En effet, alors que se
multiplient à Abidjan les
rumeurs relatives à un proba-
ble remaniement de l’équipe
gouvernementale, la situation
au RHDP relative à la diver-
gence de vue sur la formation
d’un parti unifié, continue de
se détériorer. On le sait, le
ministre Jean Claude Brou,
ministre de l’industrie et des
mines, (cadre Pdci proche de
Duncan, et partisan du Rhdp)
s’en va en raison de sa promo-
tion en qualité de président de
la commission de la Cedeao.
Mais de là à suspendre toute
activité gouvernementale, il y a
bien de quoi s’interroger.
Pourquoi en effet, le Conseil
des ministres prévu chaque
mercredi de la semaine est
annulé pour ce qui est du mer-
credi 21 Février prochain?
Même si l’on annonce un
déplacement du chef de l’Etat
à cette date, à Accra pour une
réunion sur la monnaie
unique, dans l’espace
nation
SITUATION SÉCURITAIRE À BLOLÉQUIN
un Motocycliste tué. l’assassin, un
gendarme assassiné par la foule
bout portant pour une sombre
affaire de taxe quotidienne de
1000Fcfa, avons-nous appris
de source bien introduite. Le
drame, dit-on, s’est produit au
corridor CIB situé sur l’axe
Bloléquin-Guiglo, selon une
source jointe sur place après
que la victime, le jeune
Tiemoko Modeste, eût refusé
de s’acquitter du droit de pas-
sage ou taxe quotidienne de
1000Fcfa au gendarme. Une
altercation s'en est suivie. Ce
dernier furieux de ce refus
qu'il considéra comme un
affront, lui tira une balle à bout
portant en pleine poitrine. Le
jeune homme est décédé sur-
Cedeao, ceci ne peut expli-
quer cela.
En tout cas, à moins d’un
conseil des ministres extraor-
dinaire plutôt, c’est le 28 février
2018, que le prochain conseil
des ministres présidé par le
chef de l’État, aura lieu, ainsi
que le remplacement de Jean
Claude Brou.
D’ici là une rencontre entre le
Président Alassane Ouattara
et le Président Bédié pourrait
avoir lieu. Cette rencontre
devra servir à une clarification,
ainsi qu’à une position ferme
et définitive au sujet du Rhdp,
en particulier du parti unifié,
pour faciliter l’alternance telle
que souhaitée par le Président
du Pdci, lors de l’Appel de
Daoukro. «Ou bien on conti-
nue ensemble, ou bien c’est le
clash. On arrête et chacun
assume, car on ne peut pas
continuer à faire semblant»,
commente un homme fort du
camp Ouattara, qui estime
qu’à l’impossible nul n’est tenu,
et que le chef de l’État.
DE gBaLLOU
le-champ. Mais une autre
source accuse plutôt un soldat
FRCI d’être à l'origine du
drame en tirant à bout portant
sur le jeune homme.
Conséquence, furieux après
cet acte de bavure sans nom,
les populations accourues en
masse et en colère, ont tué le
gendarme, brûlé la résidence
du préfet, et incendié la bri-
gade de gendarmerie de la
ville.
INVESTITURE DU DÉLÉGUÉ RÉGIONAL DU CIDP DE LA ME
Babily Dembélé fustige ouattara :
«le régime ne veut pas de la
réconciliation nationale»
e président du congrès
L ivoirien pour le dévelop-
pement et la paix
(CIDP) M. Babily Dembélé a
investi le samedi 17 février
dernier au centre culturel
d’Adzopé, la délégation régio-
nale du CIDP de la Mé prési-
dée par Asséké François
Xavier. Occasion pour le pré-
sident du CIDP d’appeler les
jeunes à prendre leur respon-
sabilité en main. «Sans les
jeunes, il n’y a pas de pays.
Mais pourquoi les mettre tou-
jours en arrière-plan et
construire un pays et les uti-
liser. C’est dommage que ce
soient ces mêmes jeunes
qu’on retrouve dans la mer
méditerranée. Ce sont ces
jeunes, la plupart d’entre eux
qui se retrouvent en prison. A
partir de maintenant, la jeu-
nesse doit pouvoir assumer
pleinement ses responsabili-
tés», a lancé le conférencier.
Sur la question de la réconci-
liation, Babily affirme sans
retenu, «la réconciliation
fâche, elle dérange parce
que madame la ministre
Des véhicules et des motos
sont également partis en
fumée cette fois chez le sous-
préfet de Bloléquin. Pendant
les échauffourées, un civil a
été blessé d'une balle dans la
jambe et des journalistes
auraient même été pris à par-
tie et blessés par des manifes-
tants. La ville était encore sous
tension au moment où nous
mettions sous presse.
chargée de la réconciliation
dit que la réconciliation est
derrière. Cela veut dire qu’il
n’y a plus de réconciliation
en Côte d’Ivoire». C’est pour-
quoi il appelle les partis poli-
tiques se réclamant de
l’idéologie d’Houphouët
Boigny à ne pas utiliser le
nom du père fondateur de la
Côte d’Ivoire moderne
comme fond de commerce,
comme business. Les
contrats faramineux qu’offre
le gouvernement à la société
d’Adama Bictogo pendant
que d’autres Ivoiriens meu-
rent de faim ont été dénoncé
avec véhémence par celui
qui, il ya quelques années
sous Laurent Gbagbo était
encore ambassadeur itiné-
rant de la Côte d’Ivoire
auprès des pays arabes. La
cérémonie d’investiture du
bureau régional du CDIP
s’est déroulée devant un par-
terre de personnes dont les
guides religieux les chefs tra-
ditionnels, de nombreuses
femmes et des jeunes.
sD
9 N°1792 du lundi 19 Février 2018
société
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR DANSE / JEUNE CRÉATION

le centre d’excellence africain bientôt

doté de deux bâtiments flambant neufs
Le Centre d’excellence africain sur le changement climatique, la biodiversité et l’agriculture
durable (CEa-CCBaD), sera doté de deux bâtiments r+1 sur le site de l’école doctorale
Wascal sise au Pôle scientifique et d’innovation de l’Université félix houphouët-Boigny de
Bingerville. La pose de la première pierre s’est faite le vendredi 16 février dernier en présence
de la ministre de l’enseignement supérieur Bakayoko Ly ramata, du coordonnateur du pro-
jet, Pr koné Daouda, et d’un parterre de personnalités du monde universitaire, des parte-
naires financiers et des structures techniques.
Fabrice Douayéré, chorégraphe d’Efozouyi, en pleine répétition avec ses jeunes compagnons.
sure qu’à ce jour, l’inscription
au Cea-Ccba n’est pas
payante, mais le candidat doit
avoir un master en Sciences
la compagnie Efozouyi prend corps
biologie ou une discipline

La pose de la première pierre a été faite par madame le ministre
mettre de trouver des solu-
Sylvain Dakouri tions en matière de recherche
et d’innovation pour relever les
défis liés à leur développe-
ment», soutient-elle. Avant
connexe pour intégrer le cen-
tre. «Le principal objectif est
de répondre à la demande du
marché du travail en matière
de compétences dans des
domaines spécifiques où
celles-ci sont limitées, affec-
tant le développement, la
croissance économique et la
réduction de la pauvreté», a
–t-il indiqué.
Pour Le Pr Konaté
Souleymane, adjoint du coor-
S
ous la houlette du jeune cho-
régraphe Fabrice Douayéré,
la compagnie Efozouyi, com-
posée d’adolescents, prend ses
repères au niveau de la création à
Yopougon-Nouveau Quartier.
Nous avons visité ce projet qui
appelle aussi à la socialisation de
ses participants.
Du goudron qui barre la devanture
du stade de la liberté à Yopougon-
Nouveau Quartier, on peut enten-
dre le son de leur musique. Dans
une salle de classe du groupe
scolaire Sicogi 5 à deux pas de là,
les adolescents de Efozouyi (Que
Efozouyi. Aude Kongo par exemple
(12 ans, en 5ème) dit vouloir vrai-
ment faire de la danse son métier
plus tard, mais les parents s’oppo-
sent. En venant s’entrainer en cati-
mini avec ses ami(e)s les samedi
après-midi, elle veut réaliser
quelque chose de concret avec la
compagnie afin d’infléchir la posi-
tion de ces parents…
POUr nE Pas s’aDOnnEr à
DE La «saLEté»
Les enseignements concernent la
danse traditionnelle, la danse

F
inancé par la Banque
mondiale (BM) à hau-
teur de 720 millions
de francs CFA, ces
bâtiments du (CEA-
CCBAD), qui visent à accroitre
la capacité d’accueil dudit cen-
tre, seront livrés dans 10 mois.
Ils seront composés de salles
de cours, de laboratoires et de
bureaux. La ministre de
l’Enseignement supérieur et
de la Recherche scientifique,
Pr Ly Ramata Bakayoko a
exprimé sa reconnaissance à
la Banque mondiale, qui «à
travers ce centre d’excellence
accompagne la Côte d’Ivoire
et les pays de la sous-région,
dans la formation du capital
humain, en vue de leur per-
d’ajouter que depuis son
implantation, «le centre a fait
des progrès notables,
surtout dans sa volonté de
mettre la recherche universi-
taire au service des entre-
prises et des populations et
d’adapter ses programmes
aux besoins du monde profes-
sionnel». Le coordonnateur du
projet, le Pr Koné Daouda, a
remercié la ministre de
l’Enseignement supérieur pour
ses efforts en faveur du renfor-
cement des capacités des
enseignants chercheurs, affi-
chant son engagement à faire
du centre un outil scientifique
adapté aux exigences du
changement climatique. Il ras-
SANTÉ
donnateur, la Côte d’Ivoire
manque d’expert dans le chan-
gement climatique et l’agricul-
ture durable, alors que
l’Afrique, notamment le pays
paie le lourd tribut des consé-
quences du changement cli-
matique. «C’est pour faire face
à tous ces défis que la
Banque mondiale a voulu sou-
tenir le développement de ce
centre», fait-il remarquer.
Notons qu’au titre des deux
dernières années, l’école doc-
torale Wascal, a accueilli près
de 130 étudiants en master et
doctorat, dont un tiers d’étu-
diants proviennent de 15 pays
africains.
Dieu nous aide, en Alladjan) répè-
tent sous la direction de leur cho-
régraphe, Fabrice Douayéré. Ce
samedi 10 février après midi est
studieux et mouvementé pour la
dizaine de jeunes garçons et
jeunes filles qui répètent dans
cette salle de classe en désuétude
avancée. Précision du mouvement,
enchainement, gestion de l’es-
pace: Fabrice Douayéré, titulaire
d’une Licence professionnelle
option Danse de l’Insaac, explique
à ses jeunes compagnons les prin-
cipes chorégraphiques, sous le
regard mi- amusé mi- concentré de
quelques autres jeunes badauds
regroupés à l’entrée ou devant les
claustras… Compagnons de route,
complices, le jeune chorégraphe
qui étudie aussi la musicologie à
l’Université et ses élèves le sont.
Ce projet de compagnie Efozouyi
est la résultante formelle des ini-
tiatives Wozo Vacances et autres
concepts que Fabrice à coachés
dans le quartier, bien avant.
contemporaine et quelques gestes
de danse classique pour donner
de la posture aux apprenants.
«Dans un premier temps, les cours
sont orientés sur l’apprentissage
basique. C’est vrai qu’ils ont plus
ou moins des connaissances
dans les mouvements mais il faut
les compléter pour la réalisation
du beau geste, détaille Fabrice
Douayéré. Bientôt, nous allons
aborde la phase des créations et
là on a pas mal d’idées. » En atten-
dant de présenter ses créations
originales, la compagnie Efozouyi
a animé plusieurs arbres de Noel,
assuré le show dans des cérémo-
nies et surtout le spectacle de
l’émission C’Midi le jour de Noel
sur RTI1.
Ce projet a une dimension sociale
qu’il ne faut surtout pas perdre de
vue. En effet,l’occupation saine de
ces jeunes ados leur évite des
alternatives sordides comme la
drogue, le broutage et d’autres
fléaux juvéniles. C’est surtout ces

le centre d’imagerie médicale d’abidjan acquiert un appareil de pointe L’encadreur a donc décidé de met-
tre cette réputation au service d’un
un projet clairement défini : consti-
tuer une compagnie, œuvrer
aspects qui ont convaincu les
parents à confier leurs enfants aux
encadreurs. «On a signé des
engagements vis-à-vis des
enseigner la danse à ces adoles- parents pour l’occupation de leurs

L
e Centre d’Imagerie à l’hélium. Elle est 5 fois plus
médicale d’Abidjan puissante que celle acquise cents, monter des spectacles et enfants à certains moments. On
(Cima) vient d’enrichir en 2009», a expliqué Dr entreprendre des tournées natio- leur a expliqué le bien fondé de
nales et internationales. Avec notre action et ils ont compris les
le plateau technique de la Coulibaly. Cet appareil, dira- donc une amie, cheville ouvrière tenants et les aboutissants»,
Côte d’Ivoire et de la Sous- t-il, contrairement aux IRM du projet, depuis le dernier trimes- indique Fabrice. La formalisation
région en se dotant d’une bas champs, permet de faire tre de 2017, Fabrice Douayéré a de la structure est quasi faite. Les
IRM 1,5 Tesla. La présenta- des IRM abdominales, des consistué la troupe d’une trentaine agréments ont été obtenus. Et
tion de cette machine de bili IRM, des IRM de perfu- d’adolescents dévoués corps et donc bientôt, la compagnie
dernière génération a été sion et diffusion, des angio âme à la danse et partageant le Efozouyi saura répondre aux solli-
faite le jeudi 15 février der- IRM, IRM de diffusion corps même rêve. «J’ai décidé d’intégrer citations pour spectacles qui pour-
nier à Treichville, au Cima entier… Selon lui, «ces exa- cette compagnie pour vraiment ront lui parvenir. Peu assidus aux
en présence d’acteurs du mens exploratoires n’étaient me perfectionner dans la danse cours de danse au début, les ado-
que j’adore. Plus tard, je veux faire lescents commencent à saisir les
secteur de la santé et du pas possibles à faire en les grandes scènes dans les enjeux du projet. Toute chose qui
ministre d’Etat chargé du Côte d’Ivoire par le passé. Il grands coins», explique benoite- galvanise les 6 encadreurs (costu-
Dialogue Politique et des fallait pour les patients se ment Kéhi Nike, 16 ans, en classe miers, maquilleurs, chorégraphes,
Relations avec les rendre en Afrique du nord de 3ème. «La danse est impor- administratrice…) dans l’effort.
Institutions, Jeannot ou en Europe. Avec tout ce tante pour moi. Je veux la prati- Tout n’est cependant pas rose
Le Dr Coulibaly Seydou, directeur général du Cima
Ahoussou-Kouadio. que cela implique comme quer et en faire quelque chose de dans cette aventure. La compagnie
Le Dr Coulibaly Seydou, dépenses», a-t-il souligné, bien plus tard. Mais en parallèle, je sollicite des soutiens (financiers,
directeur général du Cima a marque Toshiba que nous c’est un véritable gain de continue d’aller à l’école, quitte à logistiques) et des meilleures
indiqué que cette IRM 1,5 venons d’acquérir est une temps et d’économie pour choisir bientôt», nous dit pour sa conditions de répétition. D’où
part Jessica Kouassi, 12 ans en qu’elle a le regard tourné vers les
Tesla est la toute première IRM 1,5 tesla, c’est-à-dire les patients. classe de 6ème. Ce dévouement à mécènes. Pour une bonne cause.
d’un centre d’imagerie médi- une IRM (Imagerie par la danse n’est pas sans opposition
cale privé de toute l’Afrique Résonnance Magnétique) à syLvaIn DakOUrI pour tous les membres la troupe sD
de l’Ouest. «Cet appareil de haut champs qui fonctionne
10 N°1792 du lundi 19 Février 2018 nation
FESTIVITÉS DES 20 ANS DE CHILDREN OF AFRICA
aVis DE DEcEs
la construction d’un groupe scolaire de plus d’un milliard fcfa à abobo en vue -La grande famille GOGOUA à
Seréguhé (Issia)
-La grande famille GNOKUI à
Yrogogoua (Issia)
Sylvain Dakouri -La famille GNASSOU à Koreyo
(Soubré)
-Monsieur DOMO EULOGE
BOGAS à Abidjan

L
a directrice nationale de
la fondation Children of
Africa, Nadine Sangaré, a
annoncé le vendredi der-
nier à Abidjan la
construction d’un groupe scolaire
de plus d’un milliard FCFA dans la
commune d’Abobo, lors d’une
conférence de presse au siège de
l’organisation à Cocody, annon-
çant les festivités des 20 ans de la
fondation créée par Dominique
Ouattara.
«Pour ses 20 ans, la fondation
Children of Africa va construire un
groupe scolaire dans la com-
mune d’Abobo», a indique Mme
Sangaré, ajoutant que cette école
sera constituée de deux écoles
primaires, une maternelle.«La
réalisation de ce projet s’élève à
1,5 milliard FCFA et va accueillir
environs 690 enfants», a-t-elle
précisé.
Les fonds pour la construction de
ce groupe scolaire seront collec-
tés le 16 mars prochain lors du
quatrième (4ème) dîner-gala de
la fondation avec pour thème :
«Afrique féerique». Il va offrir à
ses différents invités les richesses
Les célébrations des 20 ans de la fondation ont été lancées
culturelles et la féerie du continent
Africain. L’invité spécial de ce
4ème dîner-gala sur les bords de
la lagune Ebrié sera Madame
Lalla Malika Issoufou, Première
Dame du Niger annonce les orga-
nisateurs. Ce même 16 mars
l’Hôpital Mère-Enfant de
Bingerville sera inauguré. Au
cours du Diner de nombreuses
surprises sont prévues avec l’ar-
rivée de stars internationales
dans le domaine du cinéma, de la
culture et des affaires. Au plan
culinaire, deux dames seront à
l’honneur. Il s’agit de la seule
femme cheffe trois (03) étoiles de
France, Madame Anne-Sophie
Pic et l’ivoirienne Christelle
Vougo qui auront la lourde charge
de proposer des mets aussi diver-
sifiés que riches aux invités. Le
célèbre danseur Georges
Momboye présentera à cette
occasion trois (03) tableaux
somptueux sur le thème du dîner
pour le plus grand bonheur des
convives. Ce 4ème rendez-vous
de la charité de Children Of Africa
s’annonce donc, comme l’événe-
ment majeur de ce début d’année
2018.
-Monsieur DOMO OSCAR, à la
Mairie de Dabou, madame et
enfants
-Monsieur DOMO FRANCIS, au
Conseil National de la Presse
(CNP) et Madame à Abidjan
-Madame DOMO EDDIE SABINE
et enfants au Ghana
-Monsieur BRAGA ARMAND et
Madame née DOMO RACHEL et
enfants à Paris
-Madame DOMO MARIE
NOELLE et enfants à Paris et
Abidjan
-Madame DOMO YOLANDE à
Abidjan
-Monsieur DOMO ALAIN SIM-
PLICE à Lomé
-Monsieur HIE LANDRY et
Madame née MIREILLE DOMO
et enfants à Paris
-Madame DOMO AIMEE-
CLAUDE ADELAIDE et enfants à
Paris
-Monsieur DOMO ALAIN BRICE
à Paris
-Monsieur DOMO GNASSOU
JEAN MARC à Paris
-Madame GOGOUA THERESE,
et enfants à Issia
-Madame GOGOUA Désirée, et
enfants à Issia
-Monsieur GOGOUA GOZE
Antoine, et enfants à Issia
-Monsieur GOGOUA MAXIME,
commissaire de police et
Madame à Abidjan
-Monsieur BROU KOUADIO
NORBERT et enfants à Abidjan
-La famille alliée WAHI à Abidjan,
Ghana, Dubai
-La Famille alliées DIOMANDE et
ZINGBE, enfants à Soubré et
Abidjan
-La famille alliées BRAGA et
OTTRO à Abidjan, Ghana, Paris
et Etats Unies d’Amérique
Ont la Profonde douleur de vous
annoncer le décès de
gOgOUa DOgOrE CECILE dite akIPI
Survenu le lundi 11 décembre 2017
A la clinique Saint Michel
Archange de Yopougon
LE PrOgrammE DEs
OBsEqUEs
- Du jeudi 15 février au samedi 17
février 2018 de 18h30 à 21 h00
Présentation des condoléances
officielles au domicile de la
défunte à Yopougon quartier
Maroc, non loin de l’hôtel Kimi.
- vendredi 23 février 2018 de
21h à 06 heures
Veillée à la place CP1 de
Yopougon
- samedi 24 février 2018 à 10
heures
Levée de corps à la Société
Ivoirienne des pompes funèbres
(SIPOFU) à Yopougon Km 17,
route de Dabou, suivie de l’inhu-
mation au cimetière municipal de
Williasmville

Pour joindre le service

commercial, contactez-nous au
48 92 87 84 / 07 68 59 63
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3-cel : 67636388 / 40650147 Dépôt légal : N° 9220 du 4 juin 2010
11 N°1792 du lundi 19 Février 2018 détente

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12 N°1792 du lundi 19 Février 2018
culture
MARVEL FESTIVAL D’ABIDJAN

‘‘BlacK PaNTHEr’’ un nouveau

film avec des héros noirs
Notons qu’outre ‘‘BLACK PANTHER’’, d’autres films,
comme Captain America : le soldat de l’hiver, thor,
les gardiens de la galaxie, Avengers : l’ère d’ultron,
ant-man, Captain America : civil war, doctor strange,
les gardiens de la galaxie 2, thor ragnarok, étaient
également à l’affiche de ce festival.
syLvaIn DakOUrI

Black Panther a été bien accueilli

L
a première édition du MARVEL Festival
d’Abidjan s’est tenue du 16 au 18 février
2018. C’est avec ’’BLACK PANTHER’’, le
nouveau film évènement du studio Marvel
réalisé par Ryan Coogler, que s’est ouvert
ce festival. L’avant-première du film s’est faite en
présence de Maurice Bandaman, ministre de la
Culture et de la Francophonie, de Jean-François
Camilleri, président de The Walt Disney Company
France & Afrique francophone, de l’Ivoirien Isaac
de Bankolé, acteur dans ledit film et du représen-
tant de l’ambassadeur des Etats-Unis en Côte
d’Ivoire, le vendredi 16 février au cinéma Majestic
de l’hôtel ivoire
A l’ouverture de l’avant-première, Jean-François
Camilleri a dit sa joie : «C’est un immense hon-
neur et plaisir de proposer au public ivoirien des
contenus aussi riches que ceux de l’univers ciné-
matographique Marvel lors de ce festival unique.
Nous avons voulu ce festival festif et exceptionnel,
avec 47 projections en trois jours. Avec Walt
Disney et Marvel, nous entendons faire des
choses exceptionnelles».
Le ministre Maurice Bandama a dit sa fierté pour
le choix de la Côte d’Ivoire pour abriter l’avant-pre-
mière projection de ’’BLACK PANTHER’’, un film qui
met en exergue des supers héros noirs, mais sur-
tout Africains. «C’est une fierté pour nous que
notre compatriote Issac de Bankolé joue dans un
film réalisé à Hollywood».
Venu spécialement des Etats-Unis pour cette
avant-première projection, Isaac de Bankolé a
expliqué comment il a été coopté pour jouer dans
’’BLACK PANTHER’’ qui raconte l’histoire de
T’Challa, un jeune roi africain qui doit assumer les
responsabilités d’un super-héros et l’héritage pluri-
centenaire qui va de pair avec cette fonction.
Venu massivement assister à cet événement iné-
dit, le public a réservé un standing ovation au film.

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