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1 – Exercices : 02 - Analyse de Fourier.

Sciences Physiques MP 2020-2021

Exercices : 02 - Analyse de Fourier.

A. Signaux périodiques et séries de Fourier


1. Multiplication par un signal créneau
1. Rappeler les expressions des fréquences et des amplitudes des cinq premières harmoniques d’un signal
créneau de fréquence f0 .
On réalise le produit de ce signal par le signal s(t) = A(1 + cos ωt).
2. Quel est alors le spectre du signal obtenu ?

1 ω
Réponses : 2p+1 , (2p + 1)f0 ± 2π .

2. Vibration quasi-monochromatique
On réalise la somme de trois vibrations monochromatiques V 0 (t) d’amplitude A0 et de fréquence f0 , V 1 (t)
d’amplitude A0 /2 et de fréquence f0 − ∆f /2 et V 2 (t) d’amplitude A0 /2 et de fréquence f0 + ∆f /2.
1. Exprimer V (t) en fonction de A0 , f0 et ∆f .
2. Montrer que cette vibration peut être assimilée à une vibration quasi-monochromatique dans un cas que
l’on précisera.

Réponses : A0 exp(i2πf0 t)(1 + cos π∆f t) ; si ∆f ≪ f0 cos π∆f t est très lent devant cos 2πf0 t.

3. Non linéarité d’un amplificateur


Un amplificateur linéaire est mis en défaut lorsque l’amplitude du signal d’entrée est trop élevée. Dans ce cas-là,
il se comporte de façon non linéaire et fournit une tension de sortie qui suit la relation ci-dessous en fonction
de la tension d’entrée :
s(t) = A + Be(t) + Ce2 (t) + De3 (t)
On dispose en entrée une tension sinusoı̈dale de fréquence f0 et d’amplitude assez élevée.
1. Représenter une allure réaliste du spectre de fréquence du signal de sortie.
On utilise maintenant en entrée un signal non monochromatique de fréquence centrale f0 et de largeur
∆f .
2. Représenter une allure réaliste du spectre de fréquence du signal d’entrée. Même question pour le signal
de sortie.

∆f 3∆f
Réponses : [0; f0 ; 2f0 ; 3f0 ], [0; f0 ± 2 ; 2f0 ± ∆f ; 3f0 ± 2 ].

4. Effet d’un filtre passe-bande


On considère un filtre passe-bande de fréquence centrale f0 = 1200 Hz, de facteur de qualité Q = 20 et de gain
maximum H0 = 1.
1. Donner la forme canonique de la fonction de transfert d’un tel filtre. Tracer l’allure de H(f ) et indiquer
s’il vous paraı̂t sélectif ou non.
2. On envoie en entrée de ce filtre un signal sinusoı̈dal de fréquence réglable fe . Pour quelles valeurs de la
fréquence fe a-t-on en sortie un signal non négligeable ? Pour quelle valeur de fe le signal de sortie est-il
maximal ?
3. Pour la suite de l’exercice, on pourra considérer que Q → ∞. Quelle est la conséquence de cette hypo-
thèse ?
4. On envoie maintenant en entrée du filtre un signal modulé en amplitude dont la forme correspond à la
multiplication des deux signaux βe cos(2πfe t+ϕe ) et αm +βm cos(2πfm t+ϕm ) avec fm < fe . Déterminer
les valeurs de fe et fm qui permettent d’obtenir en sortie du filtre un signal non négligeable.
5. On utilise un signal créneau périodique de fréquence fe = 1200 Hz. Y a-t-il en sortie un signal ? Si oui,
donner la nature de ce signal ?
6. Le signal créneau périodique précédent est de fréquence fe réglable par valeurs entières de 40 Hz à 2400 Hz.
Quelles sont les valeurs de la fréquence fe qui permettent d’obtenir en sortie un signal non négligeable ?
On précisera la forme du signal obtenu en sortie du filtre.
7. Même question s’il l’on opère avec un signal en dents de scie.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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1 f0
Réponses : H = q
f
, très sélectif ∆f1/2 = Q, fe = f0 , ∆f1/2 → 0, fe = f0 ou fe ± fm = f0 , oui
1+Q2 ( ff − f0 )2
0
fondamental sinusoı̈dal à 1200 Hz, créneau : sortie sinusoı̈dale si fe = 1200 Hz, 400 Hz, 240 Hz, 80 Hz et 48 Hz,
dent de scie : sortie sinusoı̈dale si fe = 1200 Hz, 600 Hz, 400 Hz, 300 Hz, 240 Hz, 200 Hz, 150 Hz, 120 Hz, 100 Hz,
80 Hz, 75 Hz, 60 Hz, 50 Hz, 48 Hz, 40 Hz.

5. Filtrage d’une tension créneau dissymétrique


On considère le circuit de la figure 1. Ce dernier est alimenté par une tension créneau de rapport cyclique α
compris d’une façon générale entre 0 et 1.

ue
R E b

b b
b

b
ue us
C
b b b
b

0 αT0 T0 t
Figure 1 – Filtrage d’un créneau non symétrique

1. La tension maximale du créneau est E = 12 V. Le rapport cyclique est α = 1/3. Calculer la moyenne du
signal que l’on note umoy
e .
2. La fréquence de la tension ue est f0 = 50 Hz. Quelle est la valeur de la période T0 de cette même tension ?
On peut montrer que la tension ue (t) peut être décrite au moyen d’une série de Fourier qui prend la
forme suivante :

X
ue (t) = umoy
e + ( an cos(2πnf0 t) + bn sin(2πnf0 t) ) avec n ∈ N∗
n=1

On rappelle que l’on peut calculer les coefficients an et bn de la série de Fourier en utilisant les intégrales
suivantes :
t0 +T0 t0 +T0
2 2
Z Z
an = ue (t) cos(2πnf0 t) dt et bn = ue (t) sin(2πnf0 t) dt
T0 t0 T0 t0

où t0 est une date que l’on peut choisir arbitrairement.


E E
3. Montrer que an = sin(n2πα) et que bn = (1 − cos(n2πα)).
nπ nπ
4. Tracer rapidement l’allure du spectre de ue (t) pour les fréquences comprises entre f = 0 et f = 400 Hz.
Commenter.
u
5. Donner l’expression de la fonction de transfert complexe H(jω) = s . Déterminer la nature du filtre et
ue
l’expression de sa fréquence de coupure notée fc .
6. Déterminer la valeur de la résistance R lorsque l’on utilise un condensateur de capacité C = 1 µF et que
la fréquence de coupure est fc = 10 Hz.
7. On envoie la tension ue (t) à l’entrée du filtre de la figure 1 qui possède la fréquence de coupure fc = 10 Hz.
Proposer un tracé de us (t) en expliquant de façon détaillée.
8. On change la nature du filtre pour passer à un filtre passe-bande du second ordre. Comment peut-on
réaliser un tel filtre ? Que peut-on déduire du fait que son facteur de qualité Q est élevé ?
9. On envoie la tension ue (t) dans le filtre passe-bande de facteur de qualité élevé évoqué à la question
précédente. Quelle est l’allure de us (t) lorsque la fréquence centrale du filtre est de 100 Hz ? Même
question lorsqu’elle vaut 150 Hz ?

JR Seigne Clemenceau Nantes


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6. Pont de Wien en régime de créneaux


On étudie le réseau de la figure 2, avec RC = τ .

b b b b

b
R C
ue (t) R C us (t)

b b

b
Figure 2 – Pont de Wien

1. Déterminer la fonction de transfert ūs /ūe en régime harmonique. Proposer une forme canonique pour
cette fonction de transfert.
2. On alimente l’ensemble au moyen d’une tension ue (t) en créneaux périodiques, de valeur moyenne Em ,
d’amplitude crête-à-crête ue max − ue min = 2E0 , de fréquence f .
Déterminer la forme de la tension de sortie us (t) dans les deux cas f τ ≫ 1 et f τ < 1.
Préciser l’amplitude de us (t) dans le cas f τ < 1.
3. Répondre aux mêmes questions si ue (t) est en dents de scie, de valeur moyenne Em , d’amplitude crête-
à-crête ue max − ue min = 2E0 , de fréquence f .
4. Déterminer la forme générale de us (t), pour une fréquence quelconque.
Retrouver les résultats de la question 2.
1/3
Réponses : H = 1+j 1 (RCω− 1 ) passe bande ; pour f τ ≫ 1 H → 0 on est ans le domaine intégrateur, pour
3 RCω
f τ < 1, l’harmonique la plus proche de (2p + 1)f τ = 1 est dans la bande passante, signal sinusoı̈dal de fréquence
1/τ , pour f τ ≪ 1 on est en dérivateur ; réponses identiques pour les dents de scie, la composante continue est
coupée puisque H(ω = 0) = 0, elle n’intervient pas dans la représentation des signaux, en intégrant un créneau
on obtient un triangle, en dérivant
P∞ des pics, pour l’intégration de la dent de scie on obtient des arches de
4E0 P∞
paraboles ; ue (t) = Em + 4E π
0 1
p=1 2p+1 cos 2π(2p + 1)f t donc u s (t) = π
1
p=1 H((2p + 1)f ) 2p+1 cos[2π(2p +
1)f t + φ((2p + 1)f )].

7. Tripleur de fréquence
On considère le circuit RLC série de la figure 3. Il est constitué d’une bobine parfaite de coefficient d’autoin-
ductance L = 20 mH, d’un condensateur de capacité C = 2, 0 µF et d’une résistance R = 1, 0 Ω. Il est utilisé
comme filtre et on définit sa fonction de transfert comme H(jω) = us /ue .

ue
b b b
E b
b

L C
ue R us b b

T /2 T t
b
−E
b

Figure 3 – Circuit RLC série

Dans ce circuit, on envoie en entrée la tension ue (t) représentée sur le diagramme de la figure 3. Cette tension
de période T = 2π/ω = 3, 77 ms, d’amplitude 2E = 20 V est représentée par son développement en série de
Fourier suivant :
"∞ #
8E X 1
ue (t) = − 2 cos(2n + 1)ωt
π n=0 (2n + 1)2

1. Déterminer l’expression de la fonction de transfert H(jω) du filtre. Quels sont sa pulsation de résonance
ω0 et son facteur de qualité Q ? Comparer numériquement ω0 à ω.
2. Calculer numériquement la valeur de Q et conclure sur la nature du filtre proposé.
3. Donner us (t) sous forme d’une série infinie de fonctions sinusoı̈dales dont on précisera le terme de pulsation
(2n + 1)ω par son amplitude et sa phase.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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4. Faire l’application numérique pour n = 0, 1 et 2. Conclure en caractérisant le signal de sortie.


5. Quelle application peut-on imaginer à ce dispositif ?
q
1 1 √1 −1 1 L
Réponses : H(jω) = 1+j 1 (Lω− 1 = ω ω0 avec ω 0 = = 5 000 rad · s et Q = R C = 100, ω =
R Cω ) 1+jQ( ω − ω )
0
LC

P∞ H((2n+1)ω)
T = 1 667 rad · s
−1
, on a ω0 = 3ω, en réels on a us (t) = − 8E
π2 ( n=0 (2n+1)2 cos((2n + 1)ωt + ϕ((2n + 1)ω))),
la bande passante du filtre est très réduite ∆ω = ωQ0 = 50 rad · s−1 , seule l’harmonique n = 1 de pulsation
ω = ω0 passera dans le filtre, toutes les autres sont très atténuées, on peut envisager de constituer un analyseur
de Fourier si l’on peut faire varier finement, par exemple, la valeur de la capacité C du condensateur.

8. Moteur alimenté en courant redressé


Un moteur à courant continu est modélisé par une résistance r = 5 Ω en série avec une bobine d’inductance
propre L = 0, 6 H. L’ensemble est alimenté par un signal redressé u(t) = max (0 , E0 sin ωt) avec E0 = 24 V et
ω
f= = 50 Hz.

1. Déterminer l’allure du courant i(t) qui parcourt le moteur.
2. Évaluer rapidement la puissance moyenne P consommée par le moteur.

On rappelle le développement en série de Fourier du signal monoalternance :



1 1 2X 1
u(t) = E0 [ + sin 2πf t − cos 2n2πf t]
π 2 π n=1 4n2 − 1

Réponses : Le début du développement en série est u(t) = E0 [ π1 + 12 sin 2πf t − π2 ( 13 cos 4πf t + 15
1
cos 8πf t + . . .)],
di
ri + L dt = u(t), i(t) se compose de la réponse à chaque harmonique, Z = r + jL2πf , à 50 Hz L2πf ≃ 188 Ω alors
que r = 5 Ω donc Z ≃ jL2πf , l’impédance est considérée imaginaire pure pour les autres harmoniques aussi,
donc i(t) = E E0 π 2E0 π
πr + 2L2πf sin(2πf t− 2 )− 3πL4πf cos(4πf t− 2 )+. . ., numériquement i(t) = 1, 530+0, 064 sin(2πf t−
0

π π
2 ) − 0, 014 cos(4πf t − 2 ) + . . ., du fait de Z ≃ jL2πf les harmoniques ont une contribution quasi-nulle à la
E02
puissance consommée, Pmoy ≃ π2 r2 ≃ 2, 34 W.
9. Commande d’une alimentation à découpage
Le circuit de commande d’une alimentation à découpage génère un créneau u(t) de rapport cyclique α et de
période T , représenté sur la figure 4, à gauche. Ce créneau alimente un circuit constitué d’une diode idéale
(la diode est passante et uD = 0 si iD > 0 ; elle est bloquante et iD = 0 si uD 6 0) et d’un filtre L, C, avec
L = 0, 2 H, C = 10 µF (figure 4, à droite). L’ensemble alimente un résistance de charge R = 80 Ω et r ≪ R. On
donne f = 1/T = 1 kHz. On rappelle que uD = −u′ .
u
E0 r L
b b b
b

t
u(t) u′ (t) C R v(t)
iD
b
b

−E0 T αT

Figure 4 – Commande d’une alimentation à découpage

1. Déterminer u′ (t) puis sa décomposition en série de Fourier. On posera ω = 2πf et on écrira cette
X∞
décomposition u′ (t) = w0 + wn cos(nωt + ψn ) avant de déterminer les wn , en fonction de E0 et α.
n=1
2. Le filtre L, C transforme la tension d’entrée u′ (t) en une tension de sortie v(t). On posera LCω02 = 1.
Déterminer, en notation complexe, la fonction de transfert de ce montage, H̄ = v̄/ū′ = G exp (jϕ) avec
G > 0. Montrer que lorsque C est inférieur à une certaine valeur C0 , G est une fonction monotone de ω.
Calculer C0 ; conclure.
3. On se propose ici de déterminer la tension de sortie v(t) du filtre en tenant compte des valeurs numériques
indiquées ci-dessus. Expliquez pourquoi v(t) est sensiblement constante au cours du temps. Déterminer
la valeur vm de cette constante, en fonction de E0 et α.

JR Seigne Clemenceau Nantes


5 – Exercices : 02 - Analyse de Fourier. Sciences Physiques MP 2020-2021

4. Vérifier que, pour obtenir un ordre de grandeur convenable de l’ondulation résiduelle de la tension de
sortie v(t), il suffit de ne considérer que le premier harmonique de la série de Fourier.
5. Dans le cadre de cette approximation, déterminer l’ondulation de la tension de sortie ∆v = vmax − vmin ,
∆v
ainsi que le taux d’ondulation ; on utilisera les valeurs numériques de R, L, C, f et on exprimera les
2vm
résultats en fonction de E0 et α.
3
6. Application numérique : calculer le taux d’ondulation pour α = . Conclusion ?
4

Réponses : u′ (t) = E0 sur [0; αT ] et 0 sinon, w0 = αE0 , wn = a2n + b2n = 2E 1


p
nπ sin πnα, H = ,
0
ω2 Lω
(1− )+j
ω2 R
0
1 L
G= r
2 2 2
, C0 = 2R2 = 15, 6 µF, donc G est toujours monotone décroissante avec ω, G(ω = 0) = 1
(1− ω2 )2 + LRω
2
ω
0
1 2E0
d’où v0 = E0 α, harmonique n = 1 : G(ω) ≃ 80 d’où v1 = 80π sin απ, v1 ≪ v0 , v(t) sensiblement constante et
E0 1 E0
vm = αE0 , harmonique n = 2 : w2 = π sin 2πα et G(2ω) ≃ 316 , v2 peut être négligé devant v1 , ∆v = 20π sin απ,
∆v sin απ
2vm = 40απ = 0, 75%, très faible.

10. Développement en série de Fourier d’un champ magnétique


Dans un dispositif de freins à courants de Foucault équipant les poids-lourds ou les bus, un champ magnétique
permanent est créé par une structure périodique d’aimants permanents. Le champ magnétique produit est de
la forme :
~ = Bx (x, z)~ex + Bz (x, z)~ez
B
où Bx (x, z) est une fonction paire en x et impaire en z et Bz (x, z) impaire en x et paire en z. Étant donné la
périodicité de la distribution des aimants, les composantes du champ magnétique peuvent être développées en
série de Fourier :
∞   ∞  
X
(n) 2πn X
(n) 2πn
Bx (x, z) = Bx,max (x) sin z Bz (x, z) = Bz,max (x) cos z
n=1
λ n=1
λ

1. Le champ magnétique étant supposé dû aux seuls aimants, il obéit à :

∆Bx = 0 et ∆Bz = 0
(n)
L’opérateur ∆ se lit l aplacien (scalaire ici). Trouver les équations différentielles vérifiées par Bx,max et
(n)
Bz,max . On s’aidera du formulaire.
2. En tenant compte des hypothèses de parité fournies, proposer une solution pour chaque terme.
3. Comme nous le verrons plus tard, tout champ magnétique possède une divergence nulle :
~ =0
div B

Montrer qu’alors les expressions de Bx (x, z) et de Bx (x, z) s’écrivent en fonction d’une seule série de
coefficients An .
4. Le champ magnétique existant en x = x0 /2 est décrit par le graphique de la figure 5.
Bx
B0 b

3λ/4
b b b b b

0 λ/4 λ/2 λ z

−B0 b

Figure 5 – Évolution spatiale du champ magnétique

Déterminer les coefficients An ainsi que les expressions complètes des composantes du champ magnétique.

d2 Bxz,max
(n) 2 2 (n) (n) (n)
Réponses : − 4πλ2n Bxz,max = 0, Bx,max = An ch 2πnx = Bn sh 2πnx ~
dxR2 λ , Bz,max λ , div B = 0 d’où An = Bn ,
2 λ
An ch πnx
λ
0
= 2πnz 4B0
λ 0 Bx (z) sin λ dz, An = πn ch πnx
1 π
0 sin n 2 sin
πna
λ .
λ

JR Seigne Clemenceau Nantes


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11. Démodulation d’amplitude


On réalise l’association en série d’un redresseur double alternance et d’un filtre passe-bas, de gain statique 0 dB
et de bande passante à −3 dB égale à ω0 (cf. fig. 6).

e u s
u = |e| passe-bas

Figure 6 – Démodulation d’amplitude

On alimente l’ensemble au moyen d’une tension d’entrée e(t) de pulsation ω, modulée en amplitude, e(t) =
A(t) cos(ωt) ; on suppose A très lentement variable.
1. Montrer très simplement que l’ensemble réalise la démodulation d’amplitude, c’est-à-dire permet la dé-
tection de A(t).
2. On suppose A très lentement variable. Calculer le fondamental de la décomposition de Fourier de u(t) ;
comment choisir le filtre pour que l’amplitude de l’oscillation résiduelle du signal s soit au maximum
1/1 000 de celle du signal moyen ?
2A(t)
Réponses : pour ω > ω0 seule la moyenne passera de valeur π ; fondamental : − 4A(t)
3π cos 2ωt, il faut ω ≈ 500ω0 .

B. Signaux quelconques et intégrales de Fourier


12. Pression et largeur de raie
L’analyse du mécanisme de l’émission lumineuse par les atomes doit tenir compte des collisions entre ceux-ci.
La vibration lumineuse aura donc une expression en fonction du temps où interviendra la durée moyenne τ qui
s’écoule entre deux chocs. Il est à relever que cette durée est fonction décroissante de la pression qui règne au
sein de la source lumineuse. La vibration réelle qu’on obtient en tenant compte des chocs a pour expression
pour t ≥ 0 :
V (t) = A0 exp(−t/τ ) cos 2πf0 t
1. Représenter l’allure de la fonction V (t).
2. Quel est le spectre V (f ) de cette vibration ?
3. En déduire l’intensité spectrale qui est proportionnelle au carré du module de ce spectre.
4. Trouver la relation entre la durée τ et la largeur à mi-hauteur ∆f1/2 de cette intensité. Conclure quant
à l’influence de la pression.

Réponses : V (f ) = 2A√02π
τ 1
[ 1−i2π(f 1
+f0 )τ + 1−i2π(f −f0 )τ ] ; dans le domaine des fréquences positives la contribution
du terme en f + f0 n’est pas significative, ∆f1/2 = 1/πτ .

13. Effet Doppler et largeur de raie


Lorsqu’on veut tenir compte du mouvement des atomes à l’intérieur de la source lumineuse, il faut proposer une
autre forme pour la vibration. En effet, un atome qui s’éloigne du récepteur ne sera pas perçu avec la même
fréquence qu’un atome qui se rapproche : c’est l’effet Doppler (on le perçoit souvent pour les ondes sonores
lorsque la sirène d’un train ou d’une ambulance se rapproche puis s’éloigne de nous). La vibration réelle qu’on
obtient a pour expression :

V (t) = A0 exp(−t2 /τ 2 ) cos 2πf0 t −∞<t<∞

1. Représenter l’allure de la fonction V (t).


2. Quel est le spectre V (f ) de cette vibration ?
3. En déduire l’intensité spectrale qui est proportionnelle au carré du module de ce spectre.
4. Trouver la relation entre la durée τ et la largeur à mi-hauteur ∆f1/2 de cette intensité. Conclure quant
à l’influence de l’effet Doppler.
R∞ √
On donne l’intégrale suivante fonction de z complexe : −∞ exp(−z 2 )dz = π.

A√
0τ 2 ln 2
Réponses : V (f ) = 2 2
exp −[π 2 (f − f0 )2 τ 2 ], ∆f1/2 = πτ .

JR Seigne Clemenceau Nantes


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14. Spectre de Fourier d’une source lumineuse


Une source lumineuse émet des signaux dont le champ électrique E(t) est quasiment sinusoı̈dal, de pulsation ω0 .
On se propose ici de décrire des écarts au caractère idéalement sinusoı̈dal du signal émis,Z en calculant le spectre de

1
Fourier du signal E(t) ; ce spectre est défini par la transformée de Fourier Ê(ω) = √ E(t) exp (−jωt) dt.
2π t=−∞
La représentation du spectre de Fourier consiste en le double tracé des parties réelle et imaginaire de Ê(ω).
1. Dans une première modélisation, la source lumineuse émet des trains d’onde de durée finie, le champ
électrique ayant la forme proposée sur la figure 7 : il s’agit d’ondes sinusoı̈dales limitées à un nombre
entier N de périodes.
E T
E0

t
t0

NT
Figure 7 – Trains d’onde

Déterminer le spectre de Fourier en pulsation de ce signal. On posera ω0 = et ∆t = N T .
T
2. Dans un second modèle, chaque train d’ondes est un signal sinusoı̈dal modulé!par une enveloppe gaus-
(t − t0 )2
sienne, et on le décrira par l’expression E(t) = E0 cos (ω0 t) exp − avec ω0 ∆t ≫ 1. Même
∆t2
question.
Z ∞
α2
 
π
r
exp jαu − βu2 du =

On donne : exp − .
−∞ β 4β
E0 ω E0 ω
Réponses : Ê = √
2π ω 2 −ω02
exp(−jωt0 )(exp −(jωN T ) − 1), Re = √
2π ω 2 −ω02
(cos ω(t0 + N T ) − cos ωt0 ), Im =
2
∆t2
E
√0 ω
2π ω 2 −ω02
2E
(sin ωt0 − sinω(t0 + N T )), |Ê| = √2π0 |ω2 −ω ω ω
2 | sin N π ω |, Ê(ω) =
E0√∆t
[exp − (ω0 −ω)
4 exp j(ω0 −
0| 0 2 2
2 2 2 2 2
∆t2
ω)t0 + exp − (ω0 +ω) 4
∆t
exp −j(ω0 + ω)t0 ], Re = E20√∆t2
[exp − (ω0 −ω)4
∆t
cos(ω0 − ω)t0 + exp − (ω0 +ω) 4 cos(ω0 +
E0√∆t (ω0 −ω)2 ∆t2 (ω0 +ω)2 ∆t2
ω)t0 ], Im = 2 2 [exp − 4 sin(ω0 − ω)t0 − exp − 4 sin(ω0 + ω)t0 ].

15. Régime impulsionnel


ūs 1
On étudie un filtre de fonction de transfert H̄ = =   avec Q ≫ 1.
ūe ω ω0
1 + jQ −
ω0 ω
1. Dans le cas où ue = 0, montrer que la forme générale de la tension de  sortiepeut s’écrire, moyennant
ω0 t
une approximation que l’on précisera, us = (A cos ω0 t + B sin ω0 t) exp − .
2Q
2. À l’instant t0 , la tension d’entrée présente une discontinuité ue (t+ −
0 ) − ue (t0 ) = ∆E. Montrer que us est
dus + dus − ω0
alors continue mais que sa dérivée présente une discontinuité (t ) − (t ) = ∆E.
dt 0 dt 0 Q
3. La tension d’entrée est maintenant un créneau d’amplitude E0 et de durée θ inférieure à π/ω0 (voir la
figure 8).

ue
E0

t
b

−π/ω0 −θ 0

Figure 8 – Régime impulsionnel

Pour t compris entre −θ et 0, montrer que l’on peut négliger le terme d’atténuation exponentielle dans
us (t). Préciser, dans cette approximation, us (t) en fonction de E0 , ω0 , Q et t′ = t + θ.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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Déterminer us et sa dérivée à l’instant t = 0+ . Pour la suite, on admettra  que,


 pour  t > 0, la résolution
2E0 ω0 θ ω0 θ ω0 t
de l’équation donnant us mène à us (t) = sin cos ω0 t + exp − .
Q 2 2 2Q
4. Dans le cas où θ → 0 pendant que θ × E0 reste constant, us (t) se met, pour t > 0, sous la forme
us (t) = θE0 si (t), où si est la réponse du filtre à une impulsion unitaire. Exprimer si (t) en fonction de t,
ω0 et Q. On étend ensuite si en posant si (t) = 0 si t < 0.
Z ∞
5. Expliquer pourquoi la solution générale us s’écrit us (t) = ue (t0 )si (t−t0 )dt0 . En déduire, sans calcul,
 Z ∞  −∞

la valeur de exp (−jωt) exp (jωt0 ) si (t − t0 )dt0 .


−∞
q
d2 us
Réponses : dt2 + ωQ0 du 2 ω0
dt +ω0 us = 0, r± = − 2Q ±j
s
1− 1 1
4Q2 ω0 , solution valable si Q ≫ 2 , intégration de l’équa-
+ dus − + − + −
tion différentielle du ω0 ω0 ω0
dt (t0 ) − dt (t0 ) + Q (us (t0 ) − us (t0 )) = Q (ue (t0 ) − ue (t0 )) = Q ∆E, intégration de la pri-
s

R t+ t+
mitive avec t−0 ue dt = 0 et t−0 us dt = 0 d’où us (t+ −
R
0 )−us (t0 ) = 0, atténuation exponentielle négligeable : us (t) ≃
0 0
E0 + E0 dus + E 0 ω0 ω0 ω0 t
Q sin (ω0 (t + θ)), us (0 ) ≃ Q sin (ω0 θ), dt (0 ) ≃ Q (cos (ω0 θ) − 1), si (t) = Q cos ω0 t exp − 2Q , fonction
continue approximée
h par des créneaux successifs, idans le cas où ue (t) = E0 exp jωt, us (t) = H̄(jω)E0 exp jωt,
R∞
H̄(jω) = exp (−jωt) −∞ exp (jωt0 ) si (t − t0 )dt0 , transformée de Fourier de la réponse impulsionnelle.

16. Diffusion thermique et transformée de Fourier


Dans un phénomène de d’élévation de température d’un corps, on peut montrer que la solution de l’équation
de diffusion thermique unidimensionnelle en z peut s’écrire selon :
Z ∞
T (z, t) = A(k) exp(ikz − k 2 ht)dk
−∞

si l’on suppose que k peut prendre continûment une infinité de valeurs. On note T (z, 0) = T0 (z) la valeur de
T (z, t) à la date t = 0.
1. En utilisant la définition de la transformée de Fourier, montrer que :

(z − z ′ )2
r
1 π
Z
T (z, t) = T0 (z ′ ) exp −[ ]dz ′
2π −∞ ht 4ht
sachant qu’on donne l’intégrale suivante :

π µ2
Z r
I= exp(ikµ − k 2 γ)dk = exp −[ ]
−∞ γ 4γ
2. A l’instant initial, le plan z = 0 est porté à haute température. Cette distribution d’un contenu calorifique
fini appliqué de façon discontinue en z = 0, s’exprime proportionnellement à la distribution de Dirac δ(z)
dont il suffit de savoir qu’elle est définie par :
Z ∞
δ(z)f (z)dz = f (0)
−∞

On posera donc T0 (z) = θ0 δ(z) où θ0 est une constante. Donner l’expression de T (z, t) et représenter
l’allure de cette distribution de température T (z) à deux instants différents. Interpréter le graphique
physiquement pour la propagation de l’énergie selon z.
R∞ 1
R∞ ′ ′ ′
Réponses : T0 (z) = −∞ A(k) exp(ikz)dk d’où Ak = 2π −∞ T0 (z ) exp(−ikz )dz ,
h i
1
R ∞ ′
R ∞ ′ 2 ′ θ0
p π z2
T (z, t) = 2π −∞ T0 (z ) −∞ exp(ik(z − z ) − k ht)dk dz , T (z, t) = 2π ht exp − 4ht , l’énergie de z = 0 dif-
fuse progressivement en z > 0 avec des durées proportionnelles au carré des distances.

JR Seigne Clemenceau Nantes

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