Secteur Froid : Le démarrage des moteurs monophasés

Secteur Froid

Le démarrage des moteurs monophasés

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Sommaire

1. Démarrage du compresseur hermétique monophasé

2. Moteur à démarrage par contact centrifuge
3. Relais d’intensité
4. Relais de tension.
5. Démarrage par thermistance
6. Cas particulier.
7. Schémas électriques constructeur.

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1. Démarrage des compresseurs hermétiques monophasés

1.1 Généralités
Le compresseur hermétique possède deux enroulements, qui sont respectivement :
• L’enroulement Principal ou de travail ou de marche.
• L’enroulement Auxiliaire ou de Démarrage

A = AUXILIAIRE S = START (démarrage)

P = PRINCIPAL R = RUN (marche)
Les deux entrées de ces enroulements sont reliés à une borne commune (C comme commun) de
la plaque à bornes du compresseur les sorties correspondent chacune à une borne.

1.2 1.2 Repérage

La résistance de l’enroulement PRINCIPAL ou enroulement de TRAVAIL est toujours plus pe-
tite que celle de l’enroulement AUXILIAIRE ou enroulement de DEMARRAGE.

RA-C + RP-C = RA-P

La valeur ohmique de l’enroulement de travail varie de 5 à 30 Ώ.
Celle de l’enroulement Auxiliaire varie de 15 à 60 Ώ.

Mesure des enroulements à l’Ohmmètre

Débrancher le compresseur du circuit électrique. Débrancher le bornier.
Vérifier les valeurs et la continuité des enroulements entre A et P on trouve l’addition des
résistances des deux enroulements.

Afin d’assurer le démarrage du moteur d’un moteur monophasé, il est nécessaire d’utiliser un ar-
tifice permettant à celui-ci de se lancer. Parmi ces artifices, plusieurs systèmes sont utilisés.

Au départ il s’agit de créer un déphasage électrique et physique entre l’enroulement principal et

l’enroulement auxiliaire afin que le moteur puisse se lancer.
Le sens de rotation sera déterminé par le sens polaire de l’enroulement.

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2. Moteur à démarrage par contact centrifuge

Ce moteur est composé d’un enroulement de démarrage et d’un enroulement principal.
L’enroulement de démarrage ne doit pas rester alimenté en fonctionnement normal. Il doit être
coupé dès que le moteur à atteint une certaine vitesse. Environ 80% de sa vitesse.

Un contact centrifuge en bout d’arbre s’ouvre lorsque le moteur atteint une certaine vitesse de
rotation et libère l’enroulement de démarrage.

Ep Ed

Contact centrifuge

Ce système n’est possible dès lors que nous avons accès à l’arbre du moteur.
Pour les compresseurs hermétiques, il n’est pas possible d’accéder à l’arbre du moteur. Pour des
moto-compresseurs de petites puissance (1/2 cheval sur l’arbre, env : 375 W) Qui sont muni
d’enroulement de démarrage, on utilise un relais d’intensité.

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3. Le Relais d’Intensité
Le relais d’intensité est un relais de seuil haut. Lorsque l’intensité est supérieure au seuil de con-
signe, alors le contact bascule.

Raccordement :
La bobine du relais d’intensité est raccordée en
série avec l’enroulement Principal (Ep).

Le contact associé au relais d’intensité est ouvert au re-

pos et se raccorde en série avec l’enroulement de démar-
rage (Ed).

Fonctionnement
l’intensité absorbée par celui-ci est importante,
La bobine de relais étant branchée en série avec Ep, le
courant parcouru est le même et permet à l’issue d’un
seuil de faire basculer le contact et alimenter Ed.

Grâce à l'impulsion donnée par l'enroulement de démar-

rage, le moteur peut démarrer et au fur et à mesure
qu'il prend de la vitesse, l'intensité absorbée di-
minue. Simultanément, cette réduction de l'intensité
provoque une réduction de la tension aux bornes de la
bobine du relais. Quand le moteur a atteint environ
80% de sa vitesse nominale, la tension aux bornes du
relais devient insuffisante pour maintenir le contact fer-
mé et ce dernier s'ouvre en éliminant complètement l'en-
roulement de démarrage.

Ep : enroulement principal (C-R)

Ed : enroulement de démarrage (C-S)

Cette photo montre un relais d’intensité.

Il est à noter que ces relais sont étudiés pour se brocher

directement sir les bornes R et S du compresseur

De plus la bobine et le contact NO sont

branchées en série, une borne est accessible pour le
branchement entre le contact et la bobine

Lorsqu'il s'agit d'un petit compresseur frigorifique, la détente doit obligatoirement s'effectuer par
un capillaire afin de provoquer l'égalisation des pressions HP-BP à l'arrêt et de permettre un dé-
marrage avec un couple résistant le plus faible possible. Donc ∆P = 0. C'est pourquoi ce type de
démarrage est uniquement utilisé sur des petits moteurs présentant un faible couple résistant.

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Lorsque l‘évaporateur est alimenté différemment et est susceptible d’occasionner un ∆P au

démarrage (cas d’un détendeur thermostatique), il faudra, alors créer un déphasage satisfaisant
entre le courant principal et le courant auxiliaire permettant d’augmenter le couple du moteur
lors du démarrage. Le condensateur joue ce rôle. On le nomme condenseur de démarrage : Cd .

C C

Ep Ed

R S

I>

Cd

En testant un relais à l'ohmmètre on trouvera une résistance très faible, indiquant la bobine,
entre M et 2. Entre S et 1, on trouvera l'infini (relais dans le bon sens) et une faible résistance
(relais à l'envers).
ATTENTION : Si on remplace un relais d'intensité défectueux, il faut toujours le remplacer par
un relais de même référence.

En effet, il existe des dizaines de modèles de relais d'intensité différents, ayant chacun leurs ca-
ractéristiques propres (intensité de collage du contact, intensité de dé- collage du contact, intensi-
té maximale admissible...). Si le relais de remplacement n'est pas parfaitement adapté au moteur,
soit son contact ne collera jamais, soit il restera collé en permanence.

Si le contact ne colle jamais, par exemple parce que le relais d'intensité est « trop gros » (il colle à
12 A et l'intensité de démarrage n'est que de 8 A), l'enroulement auxiliaire ne peut pas être ali-
menté et le moteur ne peut pas démarrer. Il grogne et il coupe aux sécurités thermiques. Notez
que ces symptômes seraient absolument identiques si le contact du relais était coupé.

On peut contrôler facilement le bon fonctionnement du relais d'intensité à l'aide d'une pince am-
pèremétrique placée sur la ligne de l'enroulement auxiliaire et du condensateur. Si le relais fonc-
tionne normalement, on lira une forte intensité au moment du démarrage puis plus rien dès que
le contact se sera ouvert.

Enfin, pour en finir avec le relais d'intensité, il faut signaler une panne qui peut se produire si la
HP augmente exagérément. En effet, toute augmentation de la HP, quelle qu'en soit la cause (par
exemple un condenseur encrassé) entraîne inévitablement une augmentation de l'intensité absor-
bée par le compresseur. Cette augmentation de l'intensité peut parfois devenir suffisante pour
coller de nouveau le relais d'intensité alors que le compresseur est en train de tourner.

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4. Relais de Tension
Quand la puissance du moteur augmente, l'intensité absorbée augmente également et il n'est plus
possible d'utiliser un relais d'intensité car le fil de la bobine devrait avoir un diamètre bien trop
important (au-dessus de ½ cheval : 375 W utile)). Le relais de tension est constitué d'une bobine
et d'un contact mais, à l'inverse du relais d'intensité, la bobine est cette fois ci très résistante
(c’est un long fil très fin) et le contact est fermé au repos. C'est pourquoi il y a peu de probabilité
de confondre ces 2 appareils.

Raccordement
C C La bobine du relais est en parallèle avec
l’enroulement Auxiliaire, elle est donc soumise aux
mêmes variations de tension, le contact du relais est
fermé au repos est en sérieavec le condensateur t
Ep U> Ea l’enroulement de démarrage.

R S
Fonctionnement
Dès qu’on alimente, le courant traverse l'enroule-
ment principal (C-R). Simultanément, il traverse
l'enroulement de démarrage (C-S) et le contact qui
est fermé. Toutes les conditions sont requises pour
démarrer et le moteur commence sa rotation.
Au fur et à mesure que le moteur prend de la vi-
tesse, une tension induite prend naissance
aux bornes de l'enroulement auxiliaire, et cette ten-
sion s'ajoute à la tension d'alimentation. C’est ainsi
qu'à la fin du démarrage, la ion induite étant maxi-
male, la tension aux bornes de l’enroulement auxi-
liaire peut atteindre 400V (avec une alimentation
en 220V).

La bobine du relais de tension est précisément con-

çue pour r quand la tension à ses bornes dépasse la
tension d’alimentation d'une valeur déterminée par
le constructeur moteur.

Quand le contact s'ouvre, la bobine du relais reste

entée par la tension induite dans l'enroulement auxi-
liaire (cet enroulement, bobiné sur l'enroulement
principal, se comporte alors comme le secondaire
d'un transformateur). Pendant le démarrage, il est
très important la bobine du relais soit soumise à la
tension exacte régnant aux bornes de l'enroulement
auxiliaire.

Voici le modèle de relais de tension le plus répandu,

qui se présente sous la forme d'une boite noire her-
métique. Si on teste les bornes à l'aide d'un ohm-
mètre, on trouve 0 Ω entre 1 et 2 et par exemple
8500 Ω entre 1 et 5 mais aussi entre 2 et 5 (notez
que la borne 4 n'est pas utilisée intérieurement et
qu'elle n'est prévue que pour des commodités de
câblage).

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Il existe de nombreux modèles de refais de tension différents, ayant chacun leurs caractéristiques
propres (tension de collage du contact, tension de décollage du contact...).
Aussi, s'il est nécessaire de remplacer un relais de tension défectueux, il faut toujours utiliser un
relais de même référence.
Si le relais de remplacement n'est pas parfaitement adapté au moteur, soit son contact ne restera
pas fermé au démarrage, soit il restera collé en permanence.
Lorsqu’un compresseur démarre avec un relais de tension, il y a toujours un condensateur de
démarrage. Le schéma devient :

C C

Ep U> Ea

R S

Cd

Lorsque le système est susceptible d’occasionner des variations de couple pendant le fonctionne-
ment. (Cas d’une ouverture prolongé de chambre froide. On rajoute un condensateur permanant.
Celui-ci permet d’absorber cette variation de charge.

C C

Ep U> Ea

R S

Cd Cp

A noter que les deux condensateurs sont en parallèle au démarrage ce qui augmente la capacité de
celui-ci durant cette phase (rappel : en parallèle les valeurs de capacités s’ajoutent.)

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5. Relais à Thermistance
Constitué d'une thermistance à coefficient de température positif dite "CTP ou PTC" (à Coeffi-
cient de Température Positif, c'est à dire dont la résistance augmente avec la température, en sé-
rie avec l'enroulement auxiliaire.
Le moteur étant à l'arrêt, la CTP est froide (à la température ambiante) et sa résistance est très
faible (quelques ohms). Dès qu'on met le moteur sous tension, l'enroulement principal est ali-
menté. Le courant traverse également l'enroulement auxiliaire au travers de la faible résistance de
la CTP et le moteur peut démarrer. Cependant, le courant qui traverse l'enroulement auxiliaire
traverse également la CTP, ce qui provoque une importante élévation de sa température et donc
de sa résistance. Après une à deux secondes, la température de la CTP est à plus de 100°C et sa
résistance dépasse facilement 1000 Ω.
Cette très forte augmentation de la résistance de la CTP réduit le courant dans l'enroulement
auxiliaire à quelques milliampères, ce qui équivaut à éliminer cet enroulement, quasiment comme
le ferait un relais de démarrage classique. Bien qu'il n'ait aucune influence sur l'enroulement de
démarrage, le faible courant qui continue à traverser la CTP reste largement suffisant pour la
maintenir à température.
Cette technique de démarrage est utilisée par certains constructeurs lorsque le couple résistant est
très faible au démarrage, par exemple sur un compresseur avec détendeur capillaire (l'égalisation
de pression à l'arrêt est indispensable).
Cependant, quand le compresseur s'arrête, la période d'arrêt doit être suffisamment longue pour
permettre l'égalisation des pressions mais surtout le refroidissement de la CTP (il faut compter au
moins 5 minutes).
Toute tentative de démarrage du moteur avec une CTP chaude (et donc très résistante) ne per-
mettrait pas à l'enroulement auxiliaire de lancer le moteur. Cela se solderait par une su-
rintensité importante et une coupure au klixon.
La CTP est constituée d'un disque à l'aspect pierreux et la panne principale de ce type de relais de
démarrage provient d'une coupure sur une connexion interne le plus souvent provoquée par des
tentatives de démarrage à chaud qui entraînent inévitablement des surintensités excessives.

C C

Ep Ea

R S

PTC

C C

Certain compresseur Ep Ea
sont équipés d’un
condensateur de dé- R S
marrage

Cp

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6. Cas particulier
6.1 Compresseur MANEUROP

Principe de fonctionnement
l’enroulement auxiliaire sert de résistance de carter. A l’ouverture de KM1 une petite intensité de
courant traverse l’ensemble condensateur permanenat Cp et l’enroulement auxiliaire Ea.

Ep Ea

Cp Cp

KM1

6.2 Compresseur de clim sans système INVERTER

C C

Ep Ea

R S

Cp

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7. Contrôle des relais et des condensateurs

7.1 Contrôle d’un relais d’intensité

Relais en position normale :

Mesure 1 à l’ohmmètre
• circuit non coupé
• résistance négligeable
• la bobine du relais de démarrage est
bonne

Mesure 2 à l’ohmmètre
• circuit coupé
• résistance infinie
• bobine du relais de démarrage non excité
• l’inter est normalement ouvert

Relais en position inversée :

Sous l’effet du poids de l’équipage mobile,

l’interrupteur «S» doit se fermer.

Mesure 1 à l’ohmmètre
• circuit non coupé
• résistance négligeable
• la bobine du relais de démarrage est
bonne

Mesure 2 à l’ohmmètre
• circuit non coupé
• résistance négligeable
• l’interrupteur du relais de démarrage est
bon

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7.2 Contrôle du relais de tension

À l’aide d’un ohmmètre

Pour la bobine : 3 possibilités

a) Normale
• résistance ~5 000 Ω

b) Après grillage
• en court-circuit
• coupée

Branchement de l’ohmmètre entre : Valeur en R Conclusions

1 ety5 R très élevée borne 5 :
entrée bobine
2 et 5 R très élevée
1 et 2 bornes de
1 et 2 R négligeable
l’interrupteur

7.3 Test des condensateurs

Les testeurs actuels permettent de mesurer la valeur des condensateurs.
Il existe un technique consistant à brancher un bref instant un condensateur et de mesurer son
intensité grâce à la relation.

I
C= I = U × C ×ω
Uω

ω = 2×π × F F : fréquence (en France, 50Hz)

ω = 314 rad/s

C : capacité du condensentaeur [F] farad

I : intensité traversant le condensatuer : [A]
U : tension aux borne duu condensateur [V]
ω : pulsation [rad/s]

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8. 9 Schémas électriques constructeur

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