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Université d’AinTemouchent –Belhadj Bouchaib

La compatibilité électromagnétique :
C.E.M.

BENAZZA.B
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Plan
Chapitre 1 : La CEM : introduction et généralités
Chapitre 2 : Notions de base : Les sources, les modes de propagation
Chapitre 3 : Les normes
Chapitre 4 : Les Couplages et les perturbations
Chapitre 5 : Exemple des perturbations harmoniques sur les réseaux de
distribution basse tension
Chapitre 6 : Étude de cas et solutions envisagées

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Chapitre 1

La compatibilité électromagnétique :
Introduction et généralités

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La compatibilité électromagnétique
en trois questions
 Qu’est ce que la CEM ?
– Des règles de bons voisinages entre tous les systèmes électriques et
électroniques,
– Un domaine d’étude très pluridisciplinaire : électromagnétisme, propagation,
électronique rapide, systèmes électriques, métrologie.
Pourquoi la CEM ?
– Un nombre toujours croissants de systèmes électriques ou
électroniques,
– Leur densité spatiale s’accroît : un exemple l’automobile,
– Les fréquences de fonctionnement s’accroissent facilitant la
propagation des signaux parasites.

Qui est concerné par la CEM ?


– Strictement tous les systèmes électriques industriels, domestiques,
militaire, aérospatial, doivent respecter des normes CEM.
– Chaque industriel doit certifier ses produits depuis le 01/01/96 dans
la CEE, le rôle de gendarme est assuré par les acteurs du marché, les
amendes sont très lourdes.
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Définition de la CEM

La Compatibilité Electromagnétique (CEM ou EMC en appellation


anglaise) est la faculté qu'a un dispositif, un appareil ou un système à
fonctionner de façon satisfaisante dans son environnement
électromagnétique, sans introduire des perturbations
électromagnétiques intolérables pour quoi que ce soit dans cet
environnement.
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ASPECTS FONDAMENTAUX DE LA CEM

Représentation générale

Lors de l’analyse d’une perturbation électromagnétique on


constate que le problème englobe trois éléments :

Source de Récepteur
Couplage (Victime)
perturbation
Transmission des perturbations

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Objectif de la CEM
 Définition : « Aptitude d’un appareil à conserver sa fonction dans un
environnement électromagnétique, tout en produisant un niveau de
perturbation compatible avec son environnement »

 Nécessité de garantir le fonctionnement simultané et la sûreté de tous les


appareils électriques ou électroniques proches.
 Pour cela, on peut employer des techniques qui visent à réduire l’émission
parasite et/ou à réduire la susceptibilité aux agressions extérieures des appareils
électriques ou électroniques.
 Problème du coût de cette stratégie.

 Nécessité de mettre en place des normes permettant de qualifier l’émission et la


susceptibilité d’un appareil.

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Représentation d’un problème de CEM

• Mode conduit

Agresseur Chemin de couplage Victime

• Origine • Perturbation des niveaux


• Puissance • Mode rayonné de tension
• Fréquence • Perturbation des
contraintes temporelles
• Durée
• Défaillance temporaire
• Nature du champ
• Destruction

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Origine des perturbations électromagnétiques
 Perturbations naturelles (rayons cosmiques, foudre)

 Communications radio, radars, GSM

 Décharge électrostatique (ESD)

 Moteurs, charges inductives

 Commutations dans les circuits intégrés, bruit de commutations simultanées


Émission E
rayonnée H
u
Émission
i
CI conduite
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Chapitre 2

Notions de bases :
Les sources, les modes de
propagations

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Sources de perturbations conduites

Les sources équivalentes sont assimilables à des


générateurs de tension ou de courant :
-De modes commun : les courants se referment par la
terre et parcourent les liaisons dans le même sens
-De mode différentiel : les courants se referment par
les liaisons en sens opposé

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Sources de rayonnement
Modes rayonnés

Rayonnement :
- antenne haute impédance, champ E dominant à faible distance
- antenne basse impédance, champ B dominant à faible distance
- en champ lointain : E/B=Cte=377W

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Modes de propagation des perturbations

Modes commun : les courants se referment par la terre


et parcourent les liaisons dans le même sens

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Modes de propagation des perturbations

Modes différentiel : les courants se referment par


les liaisons en sens opposé

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Modes de propagation des perturbations

Couplage galvanique par impédances communes : très courant par les


alimentations et la connectique

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Modes de propagation des perturbations
B
B
S

dB S
e=
S dt

e=
dB S En mode différentiel par champ B
dt

En mode commun par champ B

E
i=e0 dE Sl
dt
Sl

Couplage champ à câble : très courant en interne d ’un convertisseur ou


dans des chemins de câbles 24
Un exemple de perturbation champs à câble

Solution :
- ouvrir la boucle : interdit par raison de
sécurité
- Placer des inductance de mode commun
sur la liaison différentielle entre les
équipements

Équipement 1 : maquette de TP
Équipement 2 : oscilloscope
La boucle : fils de terre jaune/vert et tresse
de masse de la sonde

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Chapitre 3

Les normes

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Pourquoi des normes CEM

Garantir le bon fonctionnement des équipements électriques et électroniques

Définir les niveaux d’émission


– Conduit
– Rayonné

Définir les niveaux de susceptibilité


– Conduit
– Rayonné
Informations générales sur les phénomènes perturbateurs

Description des techniques de mesures et d'essais


– Caractériser aussi précisément que possible l'environnement de
mesure en conduit et en rayonné (mesure en espace libre, en
chambre anéchoïque, support des appareils)
– Caractériser les conditions de mesure (longueur des câbles, distance
des antennes, hauteur, angle, etc..)
– Caractériser la calibration et le réglage des appareils de mesure
utilisés, ceci dans le but d'effectuer des mesures reproductibles et
fiables.
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Quelques exemples de normes

 Normes fondamentales émission


– Perturbations conduites basses fréquences :
– NF EN 60555-2 et NF EN 61000-3-2 : Perturbations produites dans les
réseaux d'alimentation ; Partie 2: Harmoniques.
– NF EN 60555-3 et NF EN 61000-3-3 : Perturbations produites dans les
réseaux d'alimentation ; Partie 3: Flicker et fluctuations de tension

– Perturbations conduites et rayonnées hautes fréquences :


– NF EN 55011 : Limites et méthodes de mesure des perturbations radio-
électriques des appareils industriels, scientifiques et médicaux (ISM).
– NF EN 55013 : Limites et méthodes de mesure des perturbations radio-
électriques des récepteurs de radiodiffusion et appareils associés.
– NF EN 55014 : Limites et méthodes de mesure des perturbations radio-
électriques des appareils électrodomestiques et des outils électriques.
– NF EN 55015 : Limites et méthodes de mesure des perturbations radio-
électriques des lampes à fluorescence et des luminaires.
– NF EN 55022 : Limites et méthodes de mesure des perturbations radio-
électriques des appareils de traitement de l'information (ATI)

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 Normes fondamentales en immunité
– NF EN 61000-4-2 : Immunité aux décharges électrostatiques.
– NF EN 61000-4-3 : Immunité aux rayonnements électromagnétiques.
– NF EN 61000-4-4 : Immunité aux transitoires rapides en salves.
– NF EN 61000-4-5 : Immunité à l'onde de choc (foudre).
– NF EN 61000-4-6 : Immunité à l'injection de courant HF.
– NF EN 61000-4-8 : Immunité au champ magnétique 50 Hz.
– NF EN 61000-4-11 : Immunité aux creux et variations de tension.

Remarque : De nombreuses autres normes d'immunité sont à l'étude

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Directive CEM : la déclaration de conformité
 Obligatoire pour la mise sur le marché européen
 Elle doit contenir les éléments suivants :
 Description de l’appareil visé.
 Références des directives concernées.
 Références des normes harmonisées par rapport auxquelles la
conformité a été évaluée.
 Identification du signataire ayant reçu pouvoir pour engager le
fabricant ou son mandataire.
 Le cas échéant, les références de l’attestation CE de type ou du
rapport technique délivré respectivement par l’organisme notifié
ou compétent.

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Directive CEM : le marquage CE

 Il signifie Conformité Européenne et est le signe


distinctif de la conformité du produit aux diverses
directives qui lui sont applicables (directive CEM, BT,
machine, …)

 Le fabricant ou le mandataire a la responsabilité de


la conformité de son produit aux directives. Il doit
rédiger une Déclaration de Conformité.

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Directive CEM : le marquage CE
 La grille de fond n’est pas un élément du graphisme.
 Ce graphe peut être reproduit à toute échelle
proportionnelle, avec une taille minimale de 5 mm.

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Chapitre 4

Les Couplages et les perturbations

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La CEM : Les perturbations

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La CEM : Principes
 Les perturbations conduites utilisent comme vecteur
les matériaux conducteurs :

 Lignes de données
 Câbles d’alimentation
 Réseau de terre

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La CEM : Principes
 Les perturbations rayonnées sont transmises par
une onde électromagnétique et utilisent comme
support les milieux diélectriques :

 Le plastique
 Le bois
 L’air
 etc…

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La CEM : Terminologie

 Emissivité :

 Ce terme est employé pour évaluer le pouvoir


perturbateur d’un appareil

 Perturbations générées par un appareil :


 Perturbations conduites (câbles, supports, …)

 Perturbations rayonnées (sous forme d’onde

électromagnétique)

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La CEM : Terminologie
 Immunité :

 On parle d’immunité pour caractériser le niveau de


protection intrinsèque d’un système vis-à-vis des
perturbations externes

 Immunité contre :
 Les perturbations conduites

 Les perturbations rayonnées

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La CEM : Principes
 Conduction et
rayonnement, deux
types de propagation.

BENAZZA.B 44
La CEM : Les protagonistes
 Quelques sources de perturbations et leurs victimes
SOURCES VICTIMES
Émetteurs radio- Électronique analogique
fréquence bas niveau
Récepteur radio-
fréquence
Lampes à arc Électronique analogique
et numérique
Soudage HF Électronique analogique
et numérique
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La CEM : Les protagonistes
 Quelques sources (suite)
SOURCES VICTIMES

Allumage Récepteurs radio-


automobile fréquences, toutes
les électroniques
Relais, contacteurs Toutes les
électroniques
Électronique Électronique
numérique, alim. à analogique
découpage,…
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Perturbations conduites :
Variations de tension rapides
 Fluctuations rapides de tension
 Légères variations de la tension secteur

 Causes
 Mise en route de gros consommateurs d’énergie

 Exemple : Démarrage de moteurs électriques

 Conséquences
 Exemple : Variations de luminosité des éclairages

( flicker )
Perturbations conduites :
Variations de tension rapides
 Flicker : la tension secteur peut varier de quelques %

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Perturbations conduites : creux de
tension
 Creux et microcoupures de tension : chutes de
tension pouvant être complètes pendant une durée
comprise entre quelques ms et 1 s
 Causes
 Défaut sur les lignes d’alimentation

 Orages, vent ( contact entre fils )

 Conséquences
 Surtout sensibles sur les petits équipements ,

remise à zéro (Reset) de systèmes numériques

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Perturbations conduites : creux de
tension
 Creux de tension

 Microcoupure de tension (secteur)

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Perturbations conduites :
Variations lentes de tension
 Causes
 Elles sont dues aux variations de charge sur le réseau

de distribution.

 Conséquences
 Chute de tension pour les abonnés situés près de gros

consommateurs d’énergie
 Surintensité ou surconsommation à puissance

constante

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Perturbations conduites :
Surtensions
 Surtensions d’origine humaine
 Elles sont crées localement et leur énergie peut

se compter en centaines de joules


 Causes
 Résonances de circuits inductifs et capacitifs.

 Délestage du réseau

 Fonctionnement d’une protection (ouverture

d’un disjoncteur, …)
 Conséquences
 La surtension provoque l’endommagement de

circuits voisins

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Perturbations conduites : Surtensions
 Surtensions d’origine humaine

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Perturbations conduites : Surtensions
 Surtensions d’origine atmosphérique
 La foudre : 1 à 2 millions d’impacts en France par an

 Causes
 Coup de foudre direct

 Surtension induite

 Conséquences
 Destruction totale des systèmes par coup de foudre

direct
 Destruction d’alimentation et de sous-ensemble par

effet induit

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Perturbations conduites : Surtensions
 La foudre : surtensions induites à distance

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Perturbations conduites :
Harmoniques secteur
 Causes
 Elles sont générées par des équipements qui

consomment un courant non sinusoïdal tels que


l’éclairage fluorescent ou les alimentations à
découpage (équipement à composants non linéaires
diodes, thyristors, …)
 Conséquences
 Échauffement des câbles (fil du neutre en triphasé )

 Vieillissement prématuré des composants

électroniques

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Perturbations conduites :
Harmoniques secteur

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Perturbations conduites :
Autres types de perturbations

 Autres types de perturbations :


 Les déséquilibres de tensions en triphasé

 Les variations de fréquence du réseau

 Les inter-harmoniques

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Perturbations conduites et
rayonnées :
Décharges électrostatiques
 Causes
 Transfert de charges électriques entre un homme et

le système (capacité avec le sol environ 200 pF)


 Tensions de quelques kV courantes

 Conséquences
 Risques de destruction de composants

 Vieillissement prématuré des composants

 Arrêt ou remise à zéro des systèmes

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Perturbations conduites et rayonnées :
Décharges électrostatiques

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Perturbations conduites et
rayonnées :
Décharges électrostatiques (DES)
 Forme d’onde typique du courant

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Perturbations rayonnées :
Champs électromagnétiques

 Les sources de perturbation et les victimes sont


sans liaison galvanique, la perturbation est
propagée par une onde électromagnétique
composée ainsi :

 d’un champ magnétique, noté H


 d’un champ électrique, noté E
 En haute fréquence ces champs sont couplés

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Perturbations rayonnées :
Champ magnétique (H en A/m)
 Origine
 Généré par un courant électrique variable

 Conséquences
 Déformation des images sur les tubes cathodiques

 Bruitage des circuits électroniques analogiques bas

niveau
 Bruit dans les boucles de câblage

 Perturbation de certains capteurs, par exemple des

capteurs à effet Hall


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Perturbations rayonnées :
Champ électrique (E en V/m)
 Origine
 Généré par les différences de potentiel variables

 Exemple de source : Téléphones mobiles

 Conséquences
 Surtout sensible aux fréquences élevées

 Perturbation des cartes électroniques analogiques

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Un peu de théorie
 Tensions et courant sinusoïdaux

u( t )  Û  sin2  f  t   Û  sin t
i( t )  Î  sin2f  t     Î  sint   

 la fréquence f est le nombre d’alternances par seconde ; elle s’exprime en hertz [Hz]
 on utilise parfois la pulsation ω = 2f , exprimée en [s-1]

 la période T est la durée d’un alternance : T = 1 / f ; elle s’exprime en seconde [s]


 par exemple : si f = 50 Hz, T = 20 ms

 la longueur d’onde , en [m], dépend de la fréquence et de la vitesse de propagation


  = v / f, où v est la vitesse de propagation [m/s] – 300’000’000 m/s dans le vide
 un signal à 50 Hz a une longueur d’onde de 6’000 km
 un signal à 30 GHz a une longueur d’onde de 1 cm

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La mesure des perturbations
 Le décibel peut être référencé à une grandeur mesurée
 le dBV exprime une tension par son rapport avec 1 [V]
 10[V ] 
 exemple : 10 [V ]  10 1 [V ]  20 log10    20 [dBV ]
 1[V ] 
 en CEM, on utilise également d’autres décibels référencés

 tensions : dBV, dBmV, dBV Facteur Préfixe Exemple


1012 téra T 1 TJ = 1012 J
 courants : dBA, dBmA, dBA
109 giga G 1 GHz = 109 Hz
 champs électrique (E) : dBV/m
106 méga M 1 MW = 106 W
 champs magnétique (H) : dBA/m
103 kilo k 1 kW = 103 W
102 hecto h 1 hm = 100 m
10-2 centi c 1 cm = 0,01 m
 Les préfixes utilisés avec les unités 10-3 milli m 1 mA = 10-3 A
10-6 micro  1 H = 10-6 H
1 m = 1  (1 micron)
10-9 nano n 1 ns = 10-9 s
10-12 pico p 1 pF = 10-12 F
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 1 - Pourquoi les décibels ?
2 ampoules de 60W allumées simultanément n’éclairent pas comme le double d’une
ampoule 60W
Dans le cas du logarithme décimal, nous avons le tableau suivant :

Exemple d’utilisation :

Pour comparer deux puissances P1 et P2, nous utilisons la relation :


Écart entre P1 et P2 en décibels (dB)

Si une source électrique a une puissance P1 = 100W et une autre source


électrique de même nature à une puissance P2 = 200W, l’écart entre les deux
sources s’exprime en décibels par :

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Un peu de théorie
 Loi d’Ohm – résistance
 le rapport entre la tension et le courant appliqué à un corps est constant
 c’est par définition la résistance R = U / I
 elle s’exprime en ohm [W] – 1 W = 1 V / 1 A
u( t )
i( t )  u( t )  R  i( t )
R

 La résistance d’un conducteur dépend


 de sa longueur l
 de sa section A
 de sa résistivité  A[m2]

 R=∙l/A

l [m]
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Le filtrage : R en HF

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Un peu de théorie
 Le condensateur
 comportement en fonction du temps
du( t ) 1
i( t )  C  u( t )    i( t )  dt
dt C

 comportement en fonction de la fréquence


U  Z I

Z est l’impédance complexe du condensateur
1 1
Z [W ] Z  [W ]
j   C  C
où C est la capacité, en farad [F]
 plus la fréquence est élevée,
plus le condensateur ressemble à un court-circuit
 en HF, on trouve des condensateurs parasites partout, partout, partout !
ce qui laisse circuler des courants capacitifs même là où on n’en veut pas
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Condensateur en HF

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Self en HF

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Un peu de théorie
 L’inductance
 comportement en fonction du temps
1 di( t )
i( t )    u( t )  dt u( t )  L 
L dt
 comportement en fonction de la fréquence
U  Z I
oùZ est l’impédance complexe de l’inductance
Z  j   L [ W ] Z L [W]
où L est l’inductance, en henry [H]
 plus la fréquence est élevée,
plus l’inductance ressemble à un contact ouvert

 ceci est une spire …

 MAIS … ceci est un quart de spire


 même un bout de fil rectiligne a une inductance de ~1 H par mètre de longueur
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Un peu de théorie
 Quelle est l’impédance d’un fil de cuivre
 de 1 m de longueur
 et 35 mm2 de section ?

 sa résistance vaut :
l 1
R   17,5 109 
A 35 106
R  0,5 103 W
 mais il a aussi une inductance de ~1 H/m
 son impédance vaut :

Z  R 2  2  f  L 
2

 en HF, l’inductance est prépondérante


ainsi, à 1 MHz :
Z 0,5 10   2 10 10 
2
3 6 6 2
 6,28 W  R
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Chapitre 5
Exemple des perturbations
harmoniques sur les réseaux de
distribution basse tension

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Chapitre 6

Étude de cas et solutions


envisagées

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Les Solutions : Champs électriques
Les champs électriques environnants agissent par effet
d’antenne dans l’appareil victime et sur les circuits (50 Hz)
qui l’alimentent.

Les parades sont :


 Minimiser les effets d’antenne, par exemple aucun

conducteur libre (en l’air) à une extrémité,


conducteurs proches des masses.

 L’utilisation de filtres HF sur le câble d’alimentation


pour bloquer les perturbations entrantes induites.

 La faradisation avec des ouvertures de dimensions


réduites.
135
 Les Solutions : Champs magnétiques

L’atténuation procurée par les blindages dépend


essentiellement de l’absorption. Les blindages efficaces en
basse fréquence sont très difficiles et coûteux à réaliser, de
plus certaines ouvertures ou fentes laissent pénétrer
l’induction par effet de dipôle magnétique.

 Vis-à-vis des champs magnétiques basse fréquence, les


parades sont :
• l’éloignement,
• les câbles de puissance intégrant : phase, neutre et
conducteur de protection (les câbles unipolaires sont
dans toute la mesure du possible à éviter),
• un bon choix du régime du neutre,
• les chemins de câbles métalliques (plan réducteur),
• l’utilisation d’enveloppes métalliques, de préférence
ferromagnétiques.

136
 Les Solutions : Les perturbations conduites

Au delà de 1 MHz, l’impédance des câbles limite


rapidement leur niveau (L = 1 µH/m).
Les perturbations gênantes sont donc essentiellement les
harmoniques, les surtensions de manoeuvre, les tensions
et courants de foudre.

La parade consiste en la mise en oeuvre de limiteurs de


surtensions (parafoudres), voire d’absorbeurs d’onde qui
associent filtres, parafoudres, transformateur à écran ; ces
derniers atténuent les perturbations HF, mais surtout
bloquent les tensions BF de mode commun.

137
 Les Solutions : Les câbles avec blindage métallique

L’écran autour du câble peut atténuer l’influence des


champs perturbateurs HF.
A 50 Hz, le feuillard est plus efficace que la tresse de
masse.

L'efficacité du blindage dépend de la fréquence des signaux


perturbateurs, de la nature du blindage et de son
raccordement.
Pour être efficace, le blindage doit être continu. Il faut
s'assurer qu'il n'y a pas d'interruptions au niveau des
raccordements et des dérivations.

138
Il est très important de réaliser correctement le
raccordement du blindage à la masse équipotentielle, sinon
le blindage lui-même agirait comme une source de
perturbation, captant et émettant des signaux parasites.
Le blindage doit être raccordé aux parois et enveloppes
métalliques qu'il traverse aux deux extrémités du câble.

139
Les Solutions : La paire torsadée
Le conducteur aller et le conducteur retour sont torsadés
afin que les effets d’un champ magnétique sur les 2
conducteurs s’annulent.

140
Les Solutions : Fils libres
Dans un câble, il se peut que tous les fils ne soient pas
utilisés. Si ces conducteurs sont laissés libres et non reliés
à un potentiel de référence, ils peuvent capter et émettre
des perturbations. Il est conseillé de les relier à la masse
en les fixant directement à la tôle équipotentielle.

141
Les Solutions : Les câbles avec blindage ferrite (ou
métallique et ferrite)
Le blindage ferrite est constitué d'un élastomère chargé de
poudre de ferrite. Son efficacité en mode commun est bonne
en HF (à partir de 10 ou 20 MHz). Une tresse ou un feuillard
métallique épais peut être utilisé comme deuxième blindage,
si nécessaire, pour arrêter les champs BF

Protection du mode commun Protection du mode différentiel

142
Les Solutions : La fibre optique
Insensible aux perturbations électromagnétiques, la fibre
optique est de plus en plus utilisée, d'autant plus que les
fabricants proposent maintenant des câbles fiables,
robustes et d'utilisation facile.

143
Les Solutions : Prises et connecteurs
Lorsque des fils de circuits analogiques et numériques
doivent être raccordés à un même connecteur, il est
conseillé de regrouper l’analogique d’un côté et le
numérique de l’autre.
Les deux fils d’une même paire doivent être contigus.

144
Les Solutions : Enveloppes
Aérations : Une ouverture de grande dimension laisse passer
les ondes électromagnétiques. Par conséquent, une solution
facile consiste à faire de multiples perçages de petites
dimensions au lieu d’un grand perçage.

145
 Les Solutions : Conception de l’armoire

Établir un plan de masse de référence (plaque métallique non


peinte)
- Tous les composants, (filtres ...) seront directement
boulonnés sur ce plan de masse.
- Tous les câbles seront plaqués sur ce plan de masse.
- Cette tôle métallique sera raccordée en plusieurs points
au bâti de l’armoire métallique elle-même reliée au
réseau de masse de l’équipement.

Séparer les constituants perturbateurs des constituants


sensibles

 Filtrer les câbles perturbateurs dès l’entrée dans l’armoire.


146
Les Solutions : Condensateurs et filtres
Les condensateurs sont des composants très utilisés pour la
CEM.
Ils permettent de diminuer l’amplitude des perturbations.
Dans certains cas, cela suffit pour rendre un produit ou
un appareil conforme.

147
Les Solutions : Masses
Première finalité : la protection des personnes.
Deuxième finalité : la sûreté de fonctionnement des
systèmes électroniques.

148
 Les Solutions : Maillage HF

149
FIN

150

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