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Aissa Blindé place lui-même ses 200 hommes le long de la lisière en choisissant les
emplacements de tirs appropriés pour les mitrailleuses 30 et en
occupant les crêtes et les points névralgiques du champ de bataille.
Ainsi toutes les dispositions pour recevoir l’ennemi sont prises et
commence alors l’attente.
L’ennemi enclenche sa machine de guerre la plus redoutable et fait mouvement sur la montagne.
Le 22ème B.C.A. avec ses 3 compagnies (1ère, 3ème et 4ème) débarque de ses véhicules au carrefour
de la RN30 et la piste de Tala Rana et progresse vers cette dernière puis Belbara et arrivé vers
10h sous un épais brouillard aux abords d’Izerouel où il prend position. Le 7ème bataillon se joint
au 19ème R.C.C. et au 50ème R.A. du quartier de Maillot et font mouvement en direction de
l’objectif en se scindant en 2 unités : la première se dirige sur Ighzer Iouakouren par Avaznou,
tandis que la deuxième avance rapidement vers Ighil-Hamad où elle s’empare de plusieurs civils
du village, Fechtah Akli, Choubane Ali, Chouane Yahia, Moussaoui Ali,… qui porteront sur le
dos les postes émetteurs et les mortiers. Les unités continuent leur avancée en escaladant les
pentes de Tiassassine pour rejoindre le maquis avoisinant la clairière d’Izerouel aux environs de
10h. Celles-ci, ne pouvant progresser à découvert, s’arrêtent à la lisière du maquis pour explorer
le terrain.
Le sous-lieutenant Thibessard se découvre pour rappeler ses chasseurs de revenir reçoit une balle
en plein tête et s’effondre au même moment que ses soldats qui tombent les uns après les autres
et jonchent les pourtours du point d’eau de morts et de mourants.
Le brouillard se lève progressivement et la 4ème compagnie, prise, dès son arrivée, sous le feu des
armes automatiques qui viennent depuis le sommet de la barre rocheuse sur le coté gauche,
rebrousse chemin et se dissimule dans le maquis boisé.
La nuit est enfin là. Les tirs ont cessé et seuls les feux allumés ça et là par l’artillerie et les
bombardements de journée éclairent la forêt qui brûle encore. Et refusant le combat, le
commandant du 19ème R.C.C. donne l’ordre à ses soldats de céder le passage aux Moudjahidin
qui percent ses positions. Maroc Achour, prisonnier ramené de Maillot, qui portait sur son dos la
radio et l’officier blessé à rapporté que les éléments de l’A.L.N. traversaient au milieu des
soldats sans que ces derniers se manifestent.
Les rescapés de la 2ème compagnie et leur chef, capitaine Gaston, du 22ème B.C.A., qui ont essuyé
un cuisant revers n’ont pas pris part à cette opération. Ces derniers sont laissés à Bouira pour
veiller les morts de l’embuscade de Tikjda.