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Pendant longtemps, la recherche en 

criminologie s'est concentrée sur l'acte et


l'auteur des infractions, ignorant par là même un pan important du phénomène
criminel qui est la victime. Au cours des années 80, les chercheurs ont donc
commencé à se focaliser également sur la victime, par l'étude des conséquences du
crime, mais également par l'étude des possibilités d'aide aux victimes. Alors, On peut
dire qu’il y a ’un rapport de complémentarité.

Un des apports principaux de la victimologie à la criminologie est le sondage de


victimisation, qui donne des informations sur les victimes et les victimisations, Ces
derniers permettent en effet d'évaluer le phénomène criminel en prenant l'information
chez la victime elle-même, donnant ainsi accès à tous les actes n'étant pas parvenus
jusqu'aux autorités.
Le chiffre noir de la criminalité se trouve ainsi révélé. De même, ce type de sondage
nous renseigne sur les raisons qui incitent certaines victimes à cacher leur
expérience de victimisation aux autorités judiciaires. En outre, il nous en apprend
nettement plus sur les conséquences de la victimisation.

En effet , la distinction de ces deux notions faisait un débat doctrinal entre le


pénaliste Mendelsohn qui a créé le mot « victimologie » dans le but de désigner une
nouvelle science, distincte de la criminologie et le psychologue Von Hentig et ses
partisans qui défendent l’option d’une victimologie pénale dans le cadre de laquelle
seules les victimes de crimes seraient prises en considération. Cette constatation
amène le professeur Gerd Kirchhoff (1994) à définir la victimologie à l’aide d’une
distinction fondamentale :

-La victimologie pénale, qui ne prend en considération que les victimes d’infractions
pénales et qui est étroitement liée à la criminologie.

-La victimologie générale, qui s’intéresse à toutes les victimes .

Ce dernier souligne en outre que le modèle de victimologie proposé par Von Hentig,
qui met l’accent sur les victimes d’actes criminels, ne doit pas être considéré comme
un domaine séparé de la criminologie. Cependant, si l’on suit l’approche généraliste
de Mendelsohn, tout un chacun peut être victime, ce qui rend le concept insignifiant.

Selon le rapport annuel de la présidence du ministère public, les tribunaux du


Royaume ont enregistré, durant l’année 2019, plus de 19.000 affaires ayant conduit
à la poursuite de 20.355 personnes pour avoir violenté 19.617 femmes. en hausse de
11% par rapport à 2018.

36 de ces affaires portent sur des homicides volontaires, 886 sur des viols, 6.573 sur
des violences entraînant une incapacité de moins de 20 jours et 1.574 portent sur
des menaces faites aux femmes.

95,1% des agresseurs sont des hommes. Les chiffres publiés démontrent, par
ailleurs, que les femmes violentées ne sont pas exclusivement agressées par des
hommes, puisque 4,9% des personnes poursuivies en 2019 dans ce type d’affaires
sont des femmes.

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