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STRATÉG I E DE PRÉVENT I ON
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Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 174, 1er trimestre 1999
→ C. Terrier (*),
service Etudes générales et ergono-
mie, INRS, Paris
Implantation
des lieux de travail
WORKPLAC E LAYOUT Prévention des risques professionnels
OCCUPATIONAL RISK PREVEN-
TION FROM THE DESIGN STAGE dès la conception
he method presents a means of
Tdisease
reducing occupational accident and
risks when designing workpla-
ce layout, thereby helping to avoid
unsatisfactory situations which are dif-
a méthode présente une démarche pour réduire les risques d’accidents et de maladies
ficult to remedy.
The structure of the paper reflects the L professionnelles dès la conception des implantations des lieux de travail et éviter ainsi
des situations insatisfaisantes et difficilement réversibles.
progressive character of the applica- La structure de l’article reflète la progressivité de l’application de la démarche sur le ter-
tion of the method in the field. It is rain. Elle est essentiellement participative et itérative, impliquant tous les acteurs concer-
essentially participatory and iterative, nés: le maître d’ouvrage, l’encadrement de l’entreprise et, également, le plus tôt possible,
involving all the parties concerned: the l’architecte, le maître d'œuvre et le personnel de l’entreprise, futur utilisateur des lieux.
owners, the company management and L’objectif est une optimisation multicritères reposant sur
also, as early as possible, the architect, - la réduction des risques de circulation dans l’entreprise : véhicules, engins de manuten-
tion, personnel;
the contractor and the staff of the firm - la réduction des risques physiques et chimiques : bruit, pollution, chaleur;
which will be using the plant. - la réduction des risques liés aux flux matières et aux manutentions;
The idea is to optimise a series of - l’amélioration ou au moins le maintien de l’efficience et de la qualité.
factors, based on: Il est décrit successivement :
- reducing the risks linked to circula- - les enjeux pour une implantation «optimale»;
tion in the firm: vehicles, handling - les objectifs et les choix de l’entreprise concernant les produits, l’organisation de la pro-
duction, la sécurité et les conditions de travail;
equipment, staff; - les données nécessaires pour l’application de la méthode;
- reducing physical and chemical risks - la méthode de résolution basée sur des critères de relations fonctionnelles (proximités-
: noise, pollution, heat; éloignements), d’importance des flux de matières et de besoins en surfaces.
- reducing the risks linked to the flow Elle s’appuie sur un découpage de l’entreprise en quatre catégories de secteurs analysées
and handling of materials; selon l’ordre ci-dessous :
- improving, or at least maintaining, - les secteurs avec risques circulation,
- les secteurs avec risques physiques et chimiques,
efficiency and quality. - les secteurs connexes à la fabrication, avec des flux matières faibles ou nuls,
The paper successively describes: - les secteurs restants, avec des flux matières significatifs.
- the factors at issue in "optimum"
layout; conception lieu de travail méthodologie circulation intérieure ambiance
- the aims and options of firms in terms physique organisation du travail conditions de travail manutention logiciel
of products, the organisation of produc-
tion, safety and working conditions; La facilité des échanges d’informations et
L
- the data needed in order to apply the a conception de l’implantation gé-
nérale et la conception de l’im- l’amélioration des communications entre
method;
plantation détaillée sont présen- les services ou secteurs amenés à travailler
- the method based on functional rela-
tion criteria (proximity, distance), signi- tées successivement car elles ne se sur les mêmes processus transversaux.
ficance of material flows and floor situent pas au même niveau de définition. L’implantation détaillée :
space needed. En effet, l’implantation générale se situe se situe à l’intérieur du cadre de l’im-
It is based on a breakdown of firms into à un niveau global, elle cherche à définir plantation générale et concerne générale-
four types of sector, analysed in the fol- les emplacements des principaux services, ment un sous-ensemble de celle-ci, com-
lowing order: ateliers ou moyens importants de façon à me un atelier ou quelques ateliers.
- sectors with circulation risks; satisfaire certains critères comme : L’objectif est alors d’optimiser le position-
- sectors with chemical and physical
risks; La prévention des risques professionnels nement des machines, postes de travail, al-
- non-manufacturing sectors, with low et de bonnes conditions de travail en rela- lées de circulation secondaires, surfaces
flows of materials; tion avec : la circulation des engins et pié- des en-cours à l’intérieur des secteurs ou
- the remaining sectors, with significant tons, les manutentions et les ambiances ateliers;
flows of materials. physiques de travail. ne concerne pas l’organisation et la
design workplace methodology La minimisation du nombre de mouve- conception du poste de travail, car elle
ments et des distances parcourues par les s’arrête avant ce niveau de détail en allant
matières et les produits. seulement jusqu’aux emplacements et liai-
(*) e-mail : terrier@inrs.fr
fax : 01 40 44 30 75 sons entre les postes de travail.
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Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 174, 1er trimestre 1999
RISQUES D'ACCIDENTS
PERTE D'EFFICIENCE IMPLANTATION DU TRAVAIL ET DE MALADIES
INDUSTRIELLE DÉFICIENTE PROFESSIONNELLES
AXE CONCEPTION
Fig. 2. Typologie des méthodes d’analyse des risques et situa-
tion du projet d’implantation par rapport au projet de concep- Document Document Avant Document Avant
tion des lieux de travail. A droite, zoom sur le quadrant supé- programme projet sommaire projet définitif
rieur gauche Maître d'ouvrage
Typology of risk analysis methods and situation of workplace layout project in rela-
Maître d'œuvre
tion to workplace design project. Right: a close-up of the upper left quadrant
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Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 174, 1er trimestre 1999
Il n’est pas traité ici de la détermination de la loca- sation ou élargissement des tâches, autono-
lisation de l’entreprise, phase déjà réalisée avant les
phases d’implantation générale et détaillée.
1. Méthode pour l’im- mie, etc.),
1.2. Schéma de synthèse 1.3. Éléments de base Une gamme enveloppe possible est figu-
de la méthodologie et description de l’exemple rée ci-dessous :
p1
p1 p1
La nature de l’activité (industrielle ou 1.3.1. Détermination d’une
service) conditionne l’approche méthodo- ou plusieurs gammes enveloppes A B C F D I J
logique (fig. 3). p2 p3 p3 p3
Avant de recueillir les données de pro- p2
Pour une activité de service sans flux duction et celles caractérisant les différents
matières ou avec des flux matières faibles, types de secteurs, il est nécessaire d’analy- Une autre gamme enveloppe pour les
la méthodologie décrira la branche de ser l’existence d’une gamme enveloppe. produits P1, P2, P3 est par exemple :
gauche de la figure. Au contraire, pour p1 p1 p1
une activité industrielle, où l’on cherchera La gamme enveloppe est constituée par
à minimiser les mouvements et les dis- la mise en ordre séquentiel des ressources
tances parcourues par les matières on dé- (machines) nécessaires pour la fabrication
B A C F D J I
p3 p3
crira la branche de droite. des produits, sans rebroussements dans la p2 p3
p2
circulation des produits inter-postes.
Dans ce qui suit Soit le produit P4 avec la gamme C, A, J
Nous entendrons par secteur tout élément ou Le produit P1 est fabriqué sur les ma- dans cet ordre. Il n’existe pas de gamme
entité jouant un rôle considéré comme important chines A, C, F, I; le produit P2 sur les ma- enveloppe pour les quatre produits car
pour les implantations. chines B, C, J et le produit P3 sur les ma- l’ordre entre A et C est incompatible pour
Un secteur pourra donc être un service, une section, chines C, F, D, I (ceci dans l’ordre les produits P1 et P4.
un atelier, une partie d’atelier, un accès (camions, indiqué). Une façon de résoudre cette difficulté
personnel), un local, un équipement, un groupe de est d’éclater soit la machine A, soit la ma-
machines, etc. chine C, de façon à retrouver un ordre
sans rebroussement dans la circulation des
produits.
Activité industrielle ou de service Activité industrielle ou de service Le calcul des charges au para-
avec des flux matières faibles ou nuls avec des flux matières significatifs graphe 1.4.1 (secteurs avec flux matières)
indique quelles sont les machines que l’on
peut éventuellement éclater car elles sont
Recueil de données sur : Recueil de données sur : en plusieurs exemplaires. Dans cet
- Les objectifs de l'entreprise - Les objectifs de l'entreprise exemple, supposons que la machine C
- Les secteurs avec des risques - Les secteurs avec des risques existe en deux exemplaires, C1 et C2, on
• liés à la circulation des véhicules • liés à la circulation des véhicules,
et des personnes des engins de manutention et des personnes peut alors définir une gamme enveloppe
• liés aux ambiances physiques • liés aux ambiances physiques pour les quatre produits :
et aux conditions de travail et aux conditions de travail p1 p1 p1
• liés aux flux et aux manutentions
C1 A B C2 F D I J
p4 p2 p3 p3 p3
p4 p2
Etablissement du tableau Calcul Etablissement du tableau
des proximités et éloignements des flux matières des proximités et éloignements Ceci n’est pas toujours possible car il
(liaisons fonctionnelles) entre les secteurs (liaisons fonctionnelles)
faut que les charges de travail issues du
entre les secteurs entre les secteurs
calcul de charge permettent ce découpage
sans surinvestissement au niveau des res-
Schéma d'implantation Schéma d'implantation basé soit:
sources.
basé sur les proximités - sur les proximités,
(indépendant des besoins - sur les flux, Cette recherche de la gamme envelop-
en surfaces) - sur le mixte "flux et proximités" pe est importante puisqu’elle peut créer
(indépendant des besoins en surfaces)
des secteurs supplémentaires (éclatement
de secteurs) de façon à faciliter les flux
matières, ces secteurs étant pris en comp-
te dans les tableaux des flux calculés dans
la suite de cette note.
1.3.2. Choix du niveau d’analyse : choisit donc de recueillir les données soit Pour les secteurs avec des risques
produits ou famille de produits au niveau des familles, soit au niveau des relatifs à la circulation des véhicules,
produits. Si l’on travaille au niveau des fa- des engins et des personnes
On définit la période de temps sur la- milles, les données pour chaque famille
quelle sera basé le calcul des flux. Géné- sont alors des moyennes pondérées des Il est recensé les secteurs liés à la circu-
ralement on retient une base annuelle, sa- données des produits appartenant à la fa- lation, essentiellement extérieure aux bâti-
chant que les données peuvent être des mille. ments, dont l’implantation est importante
moyennes sur les deux ou trois années à pour la réduction des accidents.
venir. Par ailleurs, on peut retenir égale- Dans ce qui suit Ce sont les entrées et les sorties sur le si-
ment une hypothèse «haute»pour la pro- Nous présentons la méthode en restant au niveau te, les zones de stationnement et d’attente
duction (exemple : + 20 % par rapport au des produits. des véhicules, les accès du personnel vers
programme prévisionnel). les locaux, les zones de déchargement des
matières, fluides et énergies, les zones de
Par la suite, les informations sont traitées 1.3.3. Description générale de chargement (produits finis, déchets), les
au niveau des familles de produits ou au l’exemple illustrant la méthode zones de stockage, etc.
niveau des produits eux-mêmes.
L’exemple issu d’un cas réel vient en
Au niveau «famille de produits» support pour expliciter les différentes
étapes de la méthode (certaines valeurs ci-
Si des familles de produits existent, on tées sont proches des valeurs réelles,
peut travailler à ce niveau, avec des quan- d’autres sont fictives).
tités et des gammes de fabrication repré- L’unité industrielle fabrique des pièces
sentatives. en alliage métallique sur quatre types de
Les familles sont généralement consti- presses à injection dépendant de la taille
tuées par des produits dont les processus des pièces. ENCADRÉ 1
de fabrication sont proches. Les pièces sortant du moule sous forme LES SECTEURS DE L’EXEMPLE
En général, le service production peut de grappe sont ensuite séparées selon
définir directement les principales familles trois modes : sur des presses de découpe, Secteur de fabrication
F1, F2, F3, etc. dans des machines rotatives ou manuelle- Presse à injection, modèle A1 A1
Pour chacune des familles, on retient les ment. Presse à injection, modèle A2 A2
principaux produits représentatifs, par Ensuite diverses opérations mécaniques Presse à injection, modèle B B
exemple les 20 % des produits de la fa- et de traitement sont réalisées : ébavurage, Presse à injection, modèle C C
mille représentant les 80 % du chiffre d’af- usinage, traitement de surface mécanique, Séparation des pièces sur presse de découpe PRES
faires ou/et les 20 % des produits repré- finition, nettoyage chimique, traitement de Séparation des pièces en machines rotatives MACH
sentant les 80 % des mouvements surface électrolytique, assemblage, condi- Séparation des pièces manuellement MANU
inter-opérations, etc. (Loi de Pareto (1)). tionnement, expéditions. Ebavurage EBAV
A côté de ces secteurs liés au processus usinage USIN
Au niveau «produits» de fabrication, viennent s’ajouter des sec- finition FINI
teurs supports comme le compresseur, la nettoyage mécanique NETT
S’il est difficile de définir des familles à station de traitement des effluents, etc. Par assemblage ASS
cause d’une grande diversité dans les ailleurs, on définit les secteurs connexes à traitement de surface mécanique TSME
gammes de fabrication, il est préférable de la fabrication : méthodes, qualité, etc. et traitement de surface électrolytique TSEL
rester au niveau des produits. les autres secteurs importants pour les im- conditionnement COND
On pourra prendre tous les produits fi- plantations comme les entrées et sorties matières premières MP
nis ou seulement une sélection pour limi- des véhicules, les parkings de stationne- réception RECEPT
ter le volume de données (par exemple, ment, les locaux sociaux, etc. expéditions EXPED
utilisation de la méthode de Pareto par voir en encadré 1, la liste des secteurs définis dans Secteurs techniques supports à la fabrication
rapport aux critères : chiffres d’affaires, l’exemple et leur désignation abrégée. traitement des effluents EFFL
nombre de mouvements, etc.). compresseur COMP
local produits chimiques L-CHIM
L’intérêt d’une répartition par famille est 1.3.4. Les éléments à prendre Secteurs liés à la circulation des véhicules
d’analyser la possibilité de concevoir des en compte et piétons
unités de production par famille (ou accueil sur le site ACC
quelques familles), cette possibilité condi- Pour faciliter les analyses et la fournitu- entrée et sortie des poids lourds ES-PL
tionnant fortement l’organisation de la fa- re des informations nécessaires à la mé- entrée et sortie des véhicules légers ES-VL
brication et donc les implantations. On thode, les secteurs sont classés en quatre parking véhicules légers PARK-VL
catégories : les secteurs avec des risques Autres secteurs
liés à la circulation des véhicules et des méthodes METH
personnes, les secteurs avec des am- qualité QUAL
biances physiques défavorables, les sec- administration ADMI
(1) Cette méthode générale de sélection appelée loi des
20-80, analyse ABC ou loi de Pareto permet de considé- teurs sans flux matières et les secteurs avec maintenance MAINT
rer uniquement les éléments «prioritaires». Dans ce cas des flux matières. locaux sociaux L-SOC
ce sont les produits les plus importants par rapport à un
critère comme le chiffre d’affaires, le nombre de mouve- vestiaires VESTI
ments interopérations, etc.
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Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 174, 1er trimestre 1999
Pour les secteurs avec des risques 1.4. Implantation générale basée implantation efficientes pour la réduction
liés aux ambiances physiques sur les liaisons fonctionnelles des risques.
entre les secteurs Il est donc recensé tous les secteurs
Il est identifié les secteurs présentant un dont la localisation va jouer un rôle dans
risque aussi bien pour l’extérieur de l’en- 1.4.1. Etablissement du tableau la minimisation des trajets et la diminution
treprise que pour l’intérieur. des proximités-éloignements des risques d’accidents.
La position de certains secteurs à risque Dans la mesure du possible, on essaie
pourra être fixée en fonction de l’environ- La méthode des liaisons fonction- de séparer le flux des camions, le flux des
nement extérieur, ce qui entraînera des nelles ou des proximités : personnes et le flux des engins de manu-
contraintes sur la position d’autres secteurs - rapproche les secteurs qui ont beau- tention. Ce principe conduit à définir une
de l’entreprise (contrainte d’éloignement). coup d’échanges entre eux comme des entrée-sortie des camions, différente de
Ces secteurs présentent, par exemple, déplacements de personnel, des mouve- l’entrée-sortie pour les piétons et si pos-
des risques d’incendie ou d’explosion aus- ments de matières ou des communications sible une entrée camion et une sortie ca-
si bien au niveau fabrication qu’au niveau liées aux mêmes processus ou projets mion séparées. Il en résulte des consé-
du stockage. Ce peuvent être également transversaux quences sur l’implantation des secteurs
des locaux techniques (électricité, combus- - éloigne certains secteurs pour des rai- comme la réception, les expéditions, les
tibles, chaufferie, etc.) ou des secteurs pré- sons de sécurité, de risques chimiques ou points de stockage, les locaux sociaux
sentant des nuisances sonores ou chi- autres nuisances. (restaurant d’entreprise, vestiaires), etc.
miques, ateliers de presses ou de peinture.
Elle est basée sur l’établissement d’un ta- 쐌 les zones de parking pour les camions
Pour les secteurs sans flux matières bleau donnant les critères de proximité ou doivent éviter les manœuvres et être di-
d’éloignement entre les secteurs pris 2 à 2. mensionnées pour absorber les périodes
On détermine les autres secteurs sans Ces critères découlent d’une démarche de pointe de trafic et répondre aux gaba-
flux matières et non pris en compte jus- participative faisant intervenir les per- rits des véhicules;
qu’à maintenant. Il est nécessaire de rester sonnes des différents secteurs de façon à 쐌 si les parkings des véhicules légers du
à un niveau assez général : certains ser- avoir un point de vue multiple et arriver à personnel sont à l’intérieur du site, ils sont
vices sont gardés en tant que secteurs, un consensus. séparés du flux des matières et proches
d’autres sont décomposés en plusieurs La codification des degrés de proximité des entrées du personnel dans les locaux
secteurs. Ce sont en général les services entre les secteurs est A-E-I-O-U; celle des (vestiaires, bureaux);
connexes à la fabrication (qualité, mainte- degrés d’éloignement est X-Z, dont la si- 쐌 le parking visiteur, s’il est situé à l’in-
nance, méthodes, etc.) et les services gé- gnification est la suivante : térieur du site, est placé proche de l’entrée
néraux de l’entreprise (administration, per- A proximité absolument nécessaire ou de l’accueil;
sonnel, informatique, etc.). (Absolutely necessary) 쐌 les quais de déchargement (réception)
E proximité spécialement importante et de chargement (expédition) sont sépa-
Pour les secteurs avec des flux (Especially important) rés, éloignés si possible, et dimensionnés
matières I proximité importante (Important) en nombre suffisant avec une forme
O proximité ordinaire (Ordinary) simple (quai droit) et un rangement des
Ce sont les secteurs, non pris en comp- U sans importance (Unimportant) camions perpendiculaire au quai;
te jusqu’à présent et possédant des flux X éloignement spécialement important 쐌 les aires de stockage liées à la circula-
matières liés au processus de fabrication. Z éloignement absolument nécessaire tion sont identifiées en tant que secteurs :
Ils sont donc identifiés dans les gammes stockages des matières premières et pièces
de fabrication des produits. Dans ce qui suit achetées, produits finis, emballages ainsi
La méthode est présentée en utilisant : que les stockages des déchets, fluides et
- soit un outil logiciel spécialisé «Factory», lequel énergies.
emploie la codification anglaise A-E-I-O-U-X-Z; (fig. 4a)
- soit des outils de bureautique classique (tableur,
dessin) pour lesquels nous conservons la même codi-
fication, pour des raisons de cohérence.
Secteurs avec risques circulation Secteurs avec risques physiques Secteurs sans flux matières ou nuls Secteurs avec flux matières importants
쐍쐍 Secteurs avec des risques liés aux Les vibrations Un exemple de données pour les
ambiances physiques Les secteurs générant des vibrations gammes et les moyens de manutention est
comme les presses à emboutir, les ma- présenté dans le tableau suivant, en pre-
L’éclairage naturel chines de découpe, etc. sont analysés au nant pour base le schéma de la figure 5,
La lumière naturelle est utilisée en com- niveau des dispositifs anti-vibratiles ou de qui représente le processus de fabrication
plément de l’éclairage artificiel. Autant que leur localisation par rapport aux autres pour le produit final P, composé de deux
possible, on privilégie l’éclairage naturel secteurs de l’entreprise. sous-ensembles A et B.
par des baies en façade. Le complément L’ensemble de ces facteurs contribue à Le tableau présente un format possible
de cet éclairage peut se faire par des ou- recenser les secteurs avec des ambiances pour le recueil des données. Pour chaque
vertures en toiture (sheds, skydomes). physiques défavorables et facilite les éva- produit fini, on trouve les quantités, les
luations pour les proximités ou les éloi- matières ou composants utilisés, les opé-
La vue sur l’extérieur gnements. rations de fabrication, les moyens de
Les secteurs avec du personnel doivent (fig. 4b) manutention et les temps opératoires, si
avoir une vue sur l’extérieur à hauteur des l’on souhaite calculer les charges.
yeux, ce qui implique, avec le point sur
l’éclairage naturel, que certains secteurs 쐍쐍 Secteurs sans flux matières A partir de ces données on calcule :
soient positionnés en périphérie, assez
쐌 Les mouvements matières entre les
proches des baies vitrées. Ce sont surtout des secteurs supports; il
postes de charge (machines, équipements)
est analysé les besoins de proximité ou
ou ce que nous avons défini comme des
Le bruit d’éloignement entre les secteurs eux-
secteurs.
Les secteurs bruyants sont identifiés. Il se- mêmes, mais surtout par rapport aux sec-
쐌 Les charges (en heures par exemple)
ra recherché par ordre de priorité : teurs déjà considérés : secteurs avec
pour ces différents postes de charge
- une réduction du bruit à la source, par risques circulation et secteurs aux am-
(temps opératoire + temps de change-
modification ou encoffrement de machine, biances physiques défavorables.
ment) permettant de connaître le nombre
- une réduction du bruit direct vers les (fig. 4c)
de machines nécessaires pour répondre
autres secteurs en faisant une implantation
au programme de production (exemple :
correcte, en isolant ou en fermant partielle-
nombre de machines pour l’usinage ou
ment le secteur bruyant, si cela est possible. 쐍쐍 Secteurs avec flux matières pour l’ébavurage, etc.).
Dans l’implantation, on évite de mettre
les machines bruyantes près des parois de Les secteurs avec flux matières sont pris Le nombre d’exemplaires nécessaire
l’atelier de manière à diminuer la réflexion en compte en deux étapes : la première pour une même ressource est utilisé dans
du bruit sur ces murs ou vitrages. Par étape donne les proximités et éloigne- la méthode de la «gamme enveloppe»
ailleurs, pour faciliter les circulations inté- ments inter-secteurs en se basant sur le pour analyser la possibilité d’éclater ces
rieures (engins et personnes), il est inté- choix qualitatif (codes A-E-I-O-U-X-Z) des machines à des étapes différentes du pro-
ressant d’avoir des allées en périphérie de personnes du groupe de travail ou du cessus afin de faciliter les flux matières
l’atelier ce qui contribue à éloigner les ma- groupe projet. La deuxième étape donne (voir § 1.3.1).
chines bruyantes des parois. les proximités à partir du calcul des flux
A contrario, les secteurs avec des opéra- réels des matières. Par exemple, le calcul de charge montre
teurs pouvant travailler sur des machines la nécessité d’avoir trois machines dans un
bruyantes sont à positionner assez 1re étape - estimation qualitative secteur donné. Au lieu de mettre ces trois
proches des baies vitrées pour bénéficier machines ensemble dans le même secteur
de la vue sur l’extérieur. Il y a donc lieu de La figure 4d vient compléter les parties (même poste de charge), il peut être inté-
trouver un compromis satisfaisant entre 4a à 4c par les secteurs avec flux matières ressant de mettre deux machines au début
ces éléments contradictoires. ne figurant pas déjà dans les secteurs liés du process et la troisième machine en aval
à la circulation et dans les secteurs liés aux dans le process pour éviter des rebrousse-
La chaleur ambiances physiques. ments dans la circulation des produits.
S’il existe des secteurs sources de cha- On indique les proximités ou éloigne-
leur, il est analysé les conséquences de ments de ces secteurs entre eux et avec les Pour le sous-ensemble A du produit final
leur implantation sur le reste de l’unité. autres secteurs, ceci indépendamment des P : nombre de mouvements de matière pre-
flux matières éventuels dont on tiendra mière entre le stock des matières premières
Les pollutions spécifiques : compte dans la deuxième étape. (MP) et l’injection sur presse (A1).
chimiques, poussières, particules de (Quantité P) x (Quantité de matière uti-
bois, etc. 2e étape - estimation quantitative lisée par produit fini)/Nombre d’unités par
Les secteurs générant des pollutions chi-
mouvement
miques (nettoyage et traitement de surfa- Le calcul des flux matières s’effectue à
10000 x 0,1/20 = 50 mouvements entre
ce, cabine de peinture, etc.) ou des atmo- partir du programme de production, des
MP et A1
sphères avec risques d’explosion et gammes de fabrication et des moyens de
d’incendie sont étudiés sur le plan du trai- manutention utilisés. Pour les calculs de charge, on multiplie
tement de ces nuisances et sur le plan de Le programme donne pour chaque pro- les temps opératoires (secteur aval) par les
leur localisation (isolement, mise en péri- duit fini les quantités prévisionnelles prises quantités et on ajoute les temps de chan-
phérie, etc.). comme base dans le calcul des flux. gement de lot si la fabrication est par lot.
Ces calculs peuvent être issus du systè-
me de gestion de production de l’entrepri-
se ou être réalisés à partir d’un tableur.
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Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 174, 1er trimestre 1999
Le calcul des flux matières ou des Sous-ensemble A Sous-ensemble B Fig. 5. Processus de fabrication
nombres de mouvements matières entre du produit P qui se compose de
Stock matière 1re Stock matière 1re deux sous-ensembles A et B
les secteurs pris 2 à 2 permet de les Manufacturing process of product P,
prendre en compte dans le tableau des Injection sur presse A1 Injection sur presse B made up of two sub-sets A and B
proximités et éloignements. Les nombres
de mouvements tiennent compte des Séparation sur presse Séparation en machine
moyens de manutention ou de transport
utilisés pour transférer les produits d’un Ébavurage
Usinage
secteur à l’autre (dans l’exemple, ce sont
Nettoyage
des mouvements de palettes réalisés avec
des transpalettes électriques). Traitement surf. méca. Traitement surf. Électro
Si des moyens de manutention ou des
contenants différents sont utilisés, il est
retenu une pondération entre ces diffé-
Assemblage du produit final
rents moyens de façon à obtenir une
valeur unique pour le nombre de mouve- Conditionnement
ments entre les secteurs pris 2 à 2.
Autre exemple :
Entre les secteurs S1 et S2 sont utilisés TABLEAU I
un transport en roll-container et un trans-
EXEMPLE DE FORMAT POSSIBLE POUR LE RECUEIL DES DONNÉES
port avec des grands bacs suivant les types
Example of possible data collection format
de produits manutentionnés.
ire
Le grand bac pourra être pondéré par la
de n-
nt
ato
t
ou tés
nt ha
lot
fin r
on
me
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uit pa
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tit l
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pa e d’u
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ge ps d
ur
ur
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pondéré par la valeur 2 si l’utilisateur juge
t
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Mo
Nb
Qu
Ss
Ta
Se
Te
Te
Pr
Se
«coûteux» en manutention que le grand P 10000 ss-ens A 0,1 MP A1 Tplt 20 0,5 100 30
bac. Cette pondération est indépendante 1 A1 PRESS Tplt 100 1 100 10
de la quantité de produits que l’on peut 1 PRESS USIN Tplt 100 0,4 100 20
1 USIN TSME Tplt 100 0,3 100 10
mettre dans chaque contenant, cet aspect 1 TSME ASS Tplt 100 - 100 -
ayant été pris en compte dans le calcul
proprement dit des flux. ss-ens B 0,05 MP B Tplt 20 0,7 100 20
1 B MACH Tplt 100 0,4 100 10
Ce calcul des mouvements de matières 1 MACH EBAV Tplt 100 0,3 100 10
1 EBAV NETT Tplt 100 0,2 100 5
inclut éventuellement certains secteurs défi- 1 NETT TSEL Tplt 100 0,5 100 10
nis en tant que secteurs liés à la circulation 1 TSEL ASS Tplt 100 - 100 -
ou en tant que secteurs liés aux ambiances
physiques, dès lors que ces secteurs com- A ET B 1 ASS Tplt 100 1 100 15
1 ASS COND Tplt 100 0,1 100 10
prennent des flux matières et ont été défi-
nis dans les gammes de fabrication. Q 20000 etc.
Exemple : etc.
Compte tenu des gammes de fabrication Temps en minutes
Tplt = transpalette
des produits, il existe 45 liaisons matières
entre les secteurs.
TABLEAU II
Ces mouvements matières concernent
des mouvements de palettes. EXEMPLE DE RÉPARTITION DES FLUX
INTERSECTEURS PAR ORDRE DÉCROISSANT
Le total des mouvements matières est Example of distribution of intersecting flows in decreasing order
pris pour base 100.
flu é
lon ox
n%
um
se pr
or eur
de eur
na
ne
xe
xc
ct
Flu
Flu
Se
Se
D°
L’utilisateur choisit les pondérations rela- des proximités ou liaisons fonctionnelles. 1.4.2. Méthode «manuelle»
tives entre les flux et en conséquence les de résolution
degrés de proximité entre les secteurs. La figure 6 donne l’ensemble des rela-
tions fonctionnelles entre les secteurs La méthode exposée dans ce paragra-
Le choix suivant est retenu : (proximités et éloignements). En «gras»fi- phe n’utilise que des outils classiques de
- degré de proximité A pour les flux les gurent les codes de proximités A-E-I-O is- bureautique (tableur, dessin).
plus importants représentant jusqu’à 10 % sus du calcul des flux matières. Certaines Le tableau des proximités (fig. 6) est ré-
du flux total (dans l’exemple, une seule cases comportent deux codes : un code is- organisé en classant les relations par ordre
liaison de type A : TSEL – COND), su de la première étape (évaluation quali- d’importance décroissante des proximités
- degré de proximité E pour les flux sui- tative) et un code issu du calcul des flux (codes A, puis E, I, O, U) et par ordre d’im-
vants représentant ensemble jusqu’à 20 % matières ci-dessus : on ne retient par la portance des éloignements (codes X, Z).
du flux total. Les flux cumulés des liaisons suite, que le code de plus fort poids. Ce qui donne le tableau III pour
A et E représentant alors 30 % du flux to- l’exemple étudié.
tal (dans l’exemple, 2 liaisons de type E : Exemple : Sur un plan en «nid d’abeille», on posi-
USIN – NETT Entre le secteur MP (matière première) tionne les secteurs par ordre d’importance
NETT – TSEL), et le secteur B (injection presse B), on des proximités en commençant par les liai-
- degré de proximité I pour les flux sui- trouve le code A, choix effectué lors de la sons de type A. Puis ensuite les secteurs
vants représentant ensemble 20 % du flux première étape et le code O issu du calcul avec des liaisons de type E sont position-
total. En cumul, les liaisons A, E et I re- des flux. nés en fonction du nombre de liaisons (E)
présentant 50 % du flux total (dans Le code A est retenu car il a le poids le de chaque secteur déjà positionné.
l’exemple, 4 liaisons de type I : plus fort : proximité absolument nécessai-
MACH – TSME, re entre MP et B. Exemple :
TSME – COND, Les secteurs avec des liaisons A sont
A2 – MACH Remarque d’abord positionnés : COND, TSEL, B, MP,
B – MACH). Cette démarche en deux étapes : ACC et ES-PL.
- degré de proximité O pour les flux res- 1) évaluation qualitative des proximités-éloigne- TSEL possède trois liaisons E avec
tants, ces flux représentant 50 % du flux ments NETT, EFFL et L-CHIM
total (en cumul, les liaisons A, E, I et O re- 2) calcul des flux matières et transformation en COND a deux liaisons E avec FINI et
présentent 100 % du flux total). valeurs qualitatives A-E-I-O, EXPED
puis choix du code de plus fort poids pour chaque MP a deux liaisons E avec C et RECEPT
Cette classification des flux, selon une case, peut-être complétée par la méthode exposée ACC et ES-PL n’ont pas de liaison E
pondération choisie par l’utilisateur, per- au § 1.6 «…». En effet, on y tient compte des deux On placera donc dans l’ordre les secteurs
met d’avoir des valeurs qualitatives (A-E-I- valeurs possibles dans une case, sans choisir a priori liés avec TSEL (NETT, EFFL et L-CHIM),
O) pour les flux et donc de les prendre en la valeur de plus fort poids, mais en prenant une puis ceux liés avec COND (FINI, EXPED)
compte, si on le souhaite, dans la méthode valeur pondérée. puis ceux liés avec MP (C et RECEPT).
ES-PL ES-VL PARK ACC RECEPT EXPED VESTI L-SOC COMP EFFL L-CHIM TSEL MACH ADMI QUAL MAINT METH MP A1 A2 B C MANU PRES EBAV USIN ASS TSME NETT FINI COND
ES-PL X X A Z ES-PL
ES-VL E X ES-VL
PARK I I PARK
ACC ACC
RECEPT X E RECEPT
EXPED X E EXPED
VESTI E X VESTI
L-SOC X X I L-SOC
COMP X E E E E COMP
EFFL E X EFFL
L-CHIM E X L-CHIM
TSEL O O O E O A TSEL
MACH X O I I O O O I O MACH
ADMI ADMI
QUAL E QUAL
MAINT I I MAINT
METH I METH
TABLEAU III
EXEMPLE DE RÉORGANISATION PAR TYPE DES RELATIONS DE PROXIMITÉS ET ÉLOIGNEMENTS
Example of reorganisation by type of proximity and distance relationships
Type A Type E Type I Type O Type X Type Z
Secteur secteur Code Secteur secteur Code Secteur secteur Code Secteur secteur Code Secteur secteur Code Secteur secteur Code
COND TSEL A NETT USIN E MACH TSME I B MANU O ADMI COMP X ES-PL L-SOC Z
B MP A NETT TSEL E COND TSME I MACH NETT O ADMI EFFL X
ACC ES-PL A COND FINI E A2 MACH I EBAV MANU O ADMI EXPED X
C PRES E B MACH I EBAV USIN O ADMI L-CHIM X
ASS TSME E A2 MP I TSEL TSME O ADMI MACH X
C MP E A1 MP I A1 MACH O ADMI RECEPT X
A1 COMP E ADMI L-SOC I COND NETT O COMP L-SOC X
A2 COMP E ADMI PARK-VL I NETT TSME O ES-PL ES-VL X
B COMP E B MAINT I EBAV NETT O ES-PL PARK-VL X
C COMP E EBAV METH I EBAV TSEL O ES-PL L-SOC X
COND EXPED E MAINT USIN I TSME USIN O L-CHIM L-SOC X
EFFL TSEL E PARK-VL VESTI I COND EBAV O L-CHIM VESTI X
ES-VL PARK-VL E FINI TSEL O
FINI QUAL E C MANU O
L-CHIM TSEL E B PRES O
L-SOC VESTI E MANU USIN O
MP RECEPT E ASS COND O
MACH USIN O
MANU NETT O
EBAV MACH O
EBAV TSME O
FINI NETT O
FINI TSME O
PRES USIN O
MACH TSEL O
A2 TSME O
Les secteurs restants sont positionnés en NETT PRES O
fonction du nombre de liaisons avec les C MACH O
EBAV FINI O
autres secteurs déjà positionnés.
MANU TSME O
Ce principe est appliqué de proche en
proche pour les liaisons I et O. Dans ce
processus itératif de positionnement sur la
grille en «nid d’abeille», on tient compte
des éloignements nécessaires entre les
secteurs (liaisons X et Z).
La figure 7 donne un schéma possible
d’implantation indépendant des besoins
en surfaces des secteurs (seules les liaisons
A-E-I sont représentées afin de ne pas sur-
charger le graphique).
B COMP A1 B COMP A1
ACC MANU B COMP A1 ACC MANU ACC MANU
ES-VL ES-VL
ES-VL ADMI ADMI ADMI
MACH A2 MACH A2 MACH A2
Fig. 9. Schéma de l’implantation générale basée sur les proximités et éloignements. Mises en place successives des liaisons de type A,
puis E, puis I - Diagram of general layout based on relations of proximity and distance. Successive implementation of type A links, then E, then I
1.4.3. Méthode de résolution 1re option Les secteurs seront, comme dans le pa-
utilisant un outil logiciel Chaque type de proximité est tracé suc- ragraphe précédent, séparés entre secteurs
cessivement : d’abord le type A, puis le ty- avec risques liés à la circulation, secteurs
Le principe est le même que dans la mé- pe E, etc. (fig. 9). avec risques liés aux ambiances physiques
thode «manuelle». Les secteurs sont po- et les autres secteurs restants avec des flux
sitionnés en fonction de leur importance 2e option matières (cf. exemple tableau IV).
(A-E-I-O-U-X-Z) dans le tableau des pro- L’implantation s’effectue en traçant les
ximités-éloignements. «Factoryplan», le lo- liaisons à partir des secteurs ayant le plus Exemple :
giciel utilisé [9], fonctionne sous le logiciel fort impact sur les autres secteurs en fonc- Dans les gammes de fabrication, il n’a
de dessin Autocad ce qui permet de béné- tion des proximités et éloignements indi- pas été défini de secteurs avec des flux et
ficier des fonctionnalités de ce dernier dans qués dans le tableau. Dans cet exemple le des risques liés à la circulation. Par contre,
le processus itératif d’amélioration basé sur secteur ES-PL à le poids le plus important, deux secteurs définis dans les gammes
les déplacements de certains secteurs. puis vient ensuite TSEL, puis MP, etc. (voir impliquent des nuisances liées aux
Deux options principales existent (dans fig. 10). ambiances physiques : à cause des nui-
les deux cas, l’utilisateur peut déplacer Pour évaluer la qualité des différents sances chimiques (TSEL) et à cause des
certains secteurs de façon à améliorer la schémas d’implantation, un calcul de «sco- nuisances sonores (MACH).
solution) : re» est effectué prenant en compte le res- Le reste du tableau IV donne les autres
pect, plus ou moins correct, des contrain- secteurs des gammes avec des flux expri-
tes de proximité et d’éloignement. més en pourcentages du flux total
Secteur de plus fort poids 3èmesecteur de plus fort poids matières.
Entrée/Sortie Poids Lourds Stock matières premières
Dans la méthode manuelle, on classe les
1.5. Implantation générale basée flux matières inter-secteurs selon des caté-
ES-PL RECEPT MP C PRES uniquement sur les flux matières gories analogues à celles du paragra-
phe 1.4.1 (classification selon la méthode
ACC MANU B COMP A1 Au lieu de prendre tous les secteurs de Pareto). On commence par positionner
comme dans le § 1.4, on ne retient que les secteurs par ordre d’importance des
ceux ayant des flux matières définis dans flux et, par itérations successives, on
ES-VL ADMI MACH A2
les gammes de fabrication. On obtient obtient un schéma d’implantation répon-
alors le tableau des flux donnant les dant à plusieurs critères : les secteurs avec
PARK L EBAV nombres de mouvements entre les sec- des flux importants sont proches, les sec-
VL SOC
MAINT
METH teurs pris 2 à 2. Dans cette approche, l’uti- teurs avec des nuisances (TSEL) peuvent
lisateur souhaite privilégier les flux en op- être localisés en périphérie de l’atelier, etc.
timisant principalement les coûts de L’outil logiciel Factoryplan permet d’analy-
VESTI USIN ASS
manutention et transport et les délais de ser différentes solutions.
TSME fabrication. Dans la figure 11, les schémas d’implan-
QUAL FINI NETT tation montrent les flux matières en fonc-
tion des poids des secteurs : le secteur de
COND EFFL plus fort poids pour les flux est le condi-
EXPED TSEL tionnement, suivi du traitement de surface
L électrolytique, puis du nettoyage, etc.
Fig. 10. Schéma d’implantation générale
CHIM
basée sur les proximités et éloignements (Dans cet exemple seul les flux supé-
4ème secteur de plus fort poids
Conditionnement
2ème secteur de plus fort poids
Traitement de surface Diagram of general layout based on relations of proxi- rieurs à 1 % sont tracés).
électrolytique mity and distance
15
Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 174, 1er trimestre 1999
La méthode mixte exposée ici s’appa- MANU 4,1 0,8 0,1 0,6 MANU
PRES 1,6 0,4 0,2 PRES
rente au processus inverse : les valeurs EBAV 3,6 0,5 2 0,1 1 EBAV
8,4
NIVEAU
égale à la surface divisée par la largeur soit S1 S3 S8 1
284 m2/33,6 m = 8,4 m.
Pour S4 + S2 + S9 + S10, on trouve une
6,8 12,0 10,4 4,4
dimension Y de 17,5 m, etc.
17,5
NIVEAU
Ensuite, pour chaque secteur on calcule S4 S2 S9 S10 2
l’autre dimension sachant que les surfaces
sont supposées être rectangulaires S1 :
55,0
(surface = 70 m2)/(8,4 m) = 8,3 m en X.
S3 : 160 m2/8,4 m = 18,9 m en X. 13,5 14,5 5,6
16,9
NIVEAU
Ceci permet de passer à un schéma S11 S5 S6 3
d’implantation comme celui de la figure 14. Fig. 14. Schéma
d’implantation des
secteurs en tenant
Exemple réel compte des surfaces 19,4 10,7 3,5
쐌 Méthode «manuelle»
12,1
Sector layout diagram S7 S12 S13
NIVEAU
4
A partir de l’exemple réel retenu ici, on taking surface areas
applique la méthode manuelle au schéma into account
de la figure 12 construit à partir du sché-
ma en « nid d’abeille». On obtient alors un
schéma d’implantation ressemblant à ceux
de la figure 15.
쐌 Outil logiciel
RECEPT MP C PRES
Le logiciel Factoryplan opère de maniè- ES
PL
re semblable avec la possibilité de prendre ES RECEPT
en compte en données la proportion entre PL
MP C PRES
la longueur et la largeur de chaque secteur MANU
1.8. Validation du projet Une analyse fine de l’implantation est localisation plus opportune dans une zone
d’implantation générale réalisée en regard des points suivants excentrée facilitant par exemple une ven-
tilation plus efficace.
Cette étape de validation est réalisée 쐌 la position des secteurs avec du per-
avec les futurs utilisateurs qui ont été sonnel en fonction de l’éclairage naturel Cette validation globale vérifie donc que
impliqués tout au long du processus par des baies en façades et par rapport à l’on prend bien en compte simultanément
la vue sur l’extérieur; les facteurs de réduction des risques,
A partir du schéma d’implantation géné- d’amélioration des conditions de travail et
rale du type de celui de la figure 15b, on 쐌 les secteurs bruyants, qui n’ont pu être d’augmentation des performances de fa-
peut construire une première maquette vi- traités pour des raisons techniques ou éco- çon à obtenir un projet satisfaisant pour
sualisant les surfaces des secteurs, les al- nomiques, sont examinés en fonction de l’ensemble des futurs utilisateurs.
lées de circulation des véhicules, des en- leur localisation. Si, pour des raisons d’or-
gins et des personnes, les échanges et ganisation de la production et de flux des La figure 16 présente une modification
communications entre les services, les flux produits, on est amené à implanter un sec- de la localisation de certains secteurs par
des matières et produits. teur bruyant proche d’autres secteurs avec rapport à la figure 15b, de façon à tenir
des opérateurs, on étudiera les solutions compte d’un certain nombre d’éléments
Le projet d’implantation générale résulte suivantes : réduction du bruit à la source, exposés dans ce paragraphe.
d’un compromis multicritère cherchant à réduction du bruit direct vers les autres Les secteurs compresseur (COMP), local
optimiser les objectifs : de réduction des secteurs en isolant ou en fermant partiel- produits chimiques (L-CHIM) et traitement
risques, d’amélioration des conditions de lement le secteur bruyant, si cela est pos- de surface électrolytique (TSEL) sont mis
travail, d’augmentation des performances sible. Dans un atelier ouvert, le bruit pour- en périphérie pour avoir des ouvertures
de l’entreprise. ra être atténué en suspendant des baffles ou des accès sur l’extérieur du bâtiment
d’absorption du bruit réfléchi ou/et en trai- (réduction des risques et des nuisances).
Dans cette étape de validation, cette ma- tant les murs et le plafond. Pour diminuer Le secteur Parking-VL (PARK-VL) est
quette peut aider à s’assurer que le projet de le bruit direct, des séparations ou cloisons séparé de la production mais proche des
conception ne s’est pas dégradé au cours du absorbantes peuvent être utilisées, sachant accès sur le site et des vestiaires du per-
déroulement du processus et que l’on est qu’elles créent des inconvénients pour les sonnel.
toujours cohérent par rapport à ces objectifs. flux matières et la visibilité dans l’atelier et L’implantation des secteurs sur ce schéma est don-
La participation des futurs utilisateurs à la être ainsi cause d’accident. née à titre illustratif et n’a donc pas de caractère
validation peut-être facilitée par l’existence général.
d’une telle maquette représentative. Les secteurs identifiés avec des contrain-
tes thermiques (chaleur), de pollutions
spécifiques, de vibrations sont de nouveau
analysés quant à leur localisation par rap-
port aux autres secteurs, des modifications
pouvant être apportées en trouvant une
ES-PL ES-PL
COMP COMP
MANU B A1 MACH MANU B A1 MACH
ACC ACC
ADMI A2 ADMI A2
EBAV METH EBAV METH
ES ES
VL VL
Fig. 16. a) Projet d’implantation générale avec les trois secteurs de plus fort poids.
b) Tracé des liaisons avec les secteurs à éloigner
a) General layout project with the three heaviest sectors. b) Diagram of links with sectors to be kept remote
19
Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 174, 1er trimestre 1999
Secteur
emballage Secteur
emballage
Lors de cette étape, on prend en comp- Exemple : 2.3.1. Analyse du scénario d’implan-
te l’organisation et les conditions de tra- - la largeur d’un passage habituel entre tation en fonction des risques liés aux
vail, par exemple on évite d’avoir des machines ou pour l’accès au poste de tra- ambiances physiques
temps opératoires courts et une parcellisa- vail est de 800 mm minimum,
tion des tâches afin de minimiser les gestes - la largeur d’un accès pour une inter- Ces principaux risques ont été analysés
répétitifs pouvant créer des risques de vention occasionnelle (dépannage, main- lors de l’implantation générale. Dans ce
troubles musculosquelettiques. Plusieurs tenance...) peut être réduite à 600 mm, paragraphe, l’analyse est affinée à l’inté-
opérations de nature différentes sont af- - l’accès entre deux palettes, conteneurs rieur du secteur (ou des secteurs).
fectées aux opérateurs pour diversifier les déposés à côté du poste de travail est de
gestes opératoires et augmenter le temps 500 mm minimum avec des moyens de L’évaluation du niveau sonore
de cycle de l’opérateur. localisation (butées, signalisation par pein- Un niveau excessif peut entraîner un dé-
De même, pour limiter les contraintes ture au sol, etc.), placement de certaines machines ou
de temps liées à un enchaînement rigide - le débattement sur le devant d’un postes de travail avec des conséquences
des tâches entre les opérateurs, on place poste de travail est de 1000 mm minimum sur les implantations envisagées.
des stocks tampons inter-opérations de d’avant en arrière. S’il existe une allée de Pour évaluer les niveaux sonores et éta-
quelques produits permettant de décou- circulation, le débattement est de blir une cartographie du bruit, il est inté-
pler les activités des opérateurs. 1500 mm minimum. ressant d’utiliser le logiciel de calcul prévi-
sionnel Rayscad+ [6].
2.3.2. Analyse des risques liés aux 3) Moyens de manutention liés aux Le projet d’implantation est alors analy-
manutentions et aux transports contenants pour l’approvisionnement des sé en fonction des flux matières à l’inté-
matières et l’évacuation des produits. rieur des secteurs. Il peut alors être modi-
Une fois retenu un scénario d’implanta- Livraison à partir du fournisseur et dis- fié si des trafics trop importants ou des
tion répondant aux objectifs d’organisation tribution en fabrication avec les mêmes zones d’encombrement sont décelés.
de production, de niveaux d’ambiances contenants facilement manutentionnés.
physiques et de conditions de travail, il est (boîtes, chariots, palettes, etc.) Analyse des flux par deux méthodes:
analysé les risques potentiels relatifs aux Pour l’évacuation ou le stockage des une méthode manuelle et un outil logi-
manutentions et aux transports. produits finis : utilisation de systèmes de ciel «Factoryflow»
rangement (casiers, racks mobiles) faci-
Dans le § 2.2.2, il a déjà été effectué une litant le transport et la mise en stock. Méthode manuelle
évaluation des risques liés aux engins de A partir du scénario d’implantation défi-
manutention eux-mêmes, de façon à aider 4) Moyens de manutention liés aux ou- ni jusqu’à ce stade et du plan de l’atelier
au choix des moyens. Il est analysé ici, les tillages et au travail de changement et de avec les postes de travail, les machines, les
risques compte tenu de la disposition des réglage des outils : allées de circulation, on réalise une carto-
lieux et des aspects dynamiques de ma- préparation et stockage des éléments à graphie des flux.
nutention des charges. changer sur un moyen de manutention On peut se baser sur le tableau des flux
spécifique, dédié avec les outils néces- défini ci-dessus, ou bien dérouler chaque
Dans la mesure du possible, on évite saires. gamme de fabrication sur les différents
la manutention manuelle de charges postes de charge de l’atelier.
par les opérateurs. 5) Moyens de manutention liés à l’éva- On calcule ainsi les trajets représentatifs
Lorsque le port de charges ne peut être cuation des déchets : des gammes et en fonction des quantités,
évité, on vérifie que l’on ne dépasse pas les systèmes mécanisés d’évacuation vers des volumes des contenants, des moyens
limites suivantes (voir [8]): un compacteur, tapis d’évacuation vers de transport utilisés, on détermine les in-
pour un homme : une benne, etc. tensités de trafic.
charge < 30 kg et distance < 30 m La prise en compte de tous les produits,
charge journalière portée < 12,5 tonnes Pour chacune de ces catégories, il est ou des produits représentatifs de l’atelier,
pour une femme : vérifié que les choix des moyens de ma- permet de connaître l’ensemble du trafic.
charge < 15 kg et distance < 30 m nutention retenus dans le scénario d’im-
charge journalière portée < 6,2 tonnes plantation sont bien les plus efficients Outil logiciel
pour les critères de productivité et de pré- L’outil logiciel Factoryflow [9] permet
Les moyens de manutention retenus vention des risques. d’analyser les flux entre les postes de char-
sont analysés finement afin de mini- Par ailleurs, il est analysé les chutes pos- ge (postes de travail, machines).
miser les risques potentiels sibles d’objets lors des opérations de ma- Des sélections sur les produits permet-
De manière générale, il est défini 5 nutention et de transport. Le système de tent de classer les produits selon leur
grandes catégories de moyens de manu- manutention n’étant pas directement la contribution au trafic. Un diagramme (dis-
tention et transport : cause du risque, mais davantage le systè- tance-intensité du trafic) permet d’identi-
1) Moyens de manutention au poste de me de fixation des charges transportées ou fier les produits ne circulant pas de ma-
travail : les types de contenants utilisés. nière optimale dans l’atelier, c’est-à-dire
ce sont les retourneurs, les tables éléva- parcourant beaucoup de distance avec un
trices, les aides à la préhension des pro- nombre de mouvements importants à cau-
duits (palonnier à ventouse pneuma- 2.3.3. Amélioration du projet d’im- se de l’implantation des ressources qu’ils
tique), etc. plantation détaillée utilisent.
Un diagramme des intensités du trafic
2) Moyens de manutention et de trans- A ce stade, on a défini un scénario d’im- entre les différentes ressources permet d’i-
port entre deux postes de travail ou entre plantation satisfaisant : dentifier et de hiérarchiser les zones d’en-
un poste et une zone de stockage combrement et de difficulté de circulation.
Transporteurs manuels : chariots, trans- un mode d’organisation souhaité de la
palettes à main, etc. fabrication,
Transporteurs mécanisés discontinus :
chariots élévateurs, transpalettes élec- la prévention des risques liés :
triques, manipulateur (à ventouse, élec- aux ambiances physiques
trique), potences, ponts roulants, pa- aux surfaces (dimensionnement des
lans, chariots tridirectionnels, chariots postes de travail, des allées, etc.)
autoguidés, etc. aux manutentions et transport
Transporteurs mécanisés continus : à l’organisation du travail
convoyeurs à rouleaux, convoyeurs aé-
riens, tapis transporteurs, systèmes A partir du plan de production, des
pneumatiques à dépression pour les gammes de fabrication et des ressources
granulés et les poudres, etc. (machines, moyens de manutention, § 2.1),
on calcule les flux matières entre les diffé-
rents points de l’implantation. (calcul ana-
logue à celui du § 1.4.1).
22
Cahiers de notes documentaires - Hygiène et sécurité du travail - N° 174, 1er trimestre 1999
Validation du projet d’implantation Exemple simplifié utilisant l’outil logiciel 2.4. Implantation détaillée basée
par les futurs utilisateurs Factoryflow sur une «simulation dynamique»
En fonction des résultats obtenus avec la - Un seul produit à fabriquer : une 2.4.1. Analyse fine de l’implantation
méthode manuelle ou avec l’outil logiciel, échelle dont le programme prévisionnel avec une simulation en fonction
on peut être amené à modifier l’implanta- annuel est de 250000. du temps
tion de certaines ressources de façon à di- - La gamme de fabrication et les moyens
minuer la longueur des trajets et les zones de manutention sont dans le tableau VI. Le scénario d’implantation défini précé-
d’encombrement. Remarque demment repose entre autres, sur des in-
Lors de cette phase d’amélioration de La gamme et la structure du produit (échelle) sont tensités de trafic calculées sur une période
l’implantation, on doit veiller à ne pas la sur le même tableau (il faut 12 vis, 2 rampes-main de temps, généralement l’année : c’est une
dégrader par rapport aux ambiances phy- courante, 3 marches, 1 emballage, 3 agrafes, 14 % approche «statique».
siques, aux surfaces de travail optimales et d’une barre d’aluminium pour fabriquer une échelle).
aux risques liés à la manutention. L’implantation générale a permis de po- Dans ce paragraphe en se basant sur
sitionner les 8 secteurs de l’unité de pro- l’implantation déterminée au § 2.3, on
Il est fondamental de recueillir les avis duction (figure 19a). construit un modèle du système de pro-
des futurs utilisateurs pour évaluer et Ces secteurs sont : la réception, l’expé- duction (installations, moyens de manu-
conforter les éléments suivants du projet dition, l’extrusion, le traitement thermique tention, mode de gestion) et on simule
d’implantation : (FOUR), le secteur fabrication des rampes son fonctionnement dans le temps. Pour
les opérations de manutention et trans- (RRAILS), le secteur des marches ce faire, on construit un modèle informati-
port, les espaces de travail, la circulation (MMARCHE), le secteur assemblage (AS- sé qui va reproduire le fonctionnement
des personnes et des engins, les condi- SEMBL), le secteur emballage. réel de l’atelier en fonction du temps.
tions de travail liés aux ambiances phy- Les flux matières ont été optimisés sui-
siques (bruit, lumière, chaleur, etc.), l’or- vant les liaisons directes entre les secteurs. De nombreux logiciels de simulation
ganisation du travail. - L’implantation détaillée «pénètre» à dynamique existent sur le marché : Siman,
l’intérieur des secteurs avec la définition Witness, Automod, Cadence, TaylorII, etc.
L’examen de ces facteurs peut amener à des circuits matières entre les différents
corriger le schéma d’implantation afin d’at- équipements et compte tenu des allées de L’enregistrement chronologique de la si-
teindre un compromis satisfaisant pour circulation. L’outil logiciel permet de cal- mulation permet de «voir» le comporte-
l’ensemble des futurs utilisateurs. culer les intensités des flux matières (mou- ment de l’installation, d’identifier les zones
vements), de calculer les coûts des manu- de saturation des flux et de forte densité
tentions sur les différentes liaisons, de de circulation d’engins, de connaître les
modifier les implantations à l’intérieur des charges des machines, des engins de ma-
secteurs (ou même de déplacer des sec- nutention et des opérateurs.
teurs) et donc par itérations successives
d’améliorer l’implantation détaillée
(fig. 19b).
TABLEAU VI
RECEPT
EMBAL
MMARCHE FOUR RRAILS EXPED