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Projet de fin d’études - 2011

LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Projet de construction de la Ligne à Grande Vitesse entre


Tanger et Kenitra

Avant-projet détaillé du viaduc


Drader

Mémoire du Travail de Fin d'Étude pour l'obtention du diplôme


d'Ingénieur d'État de l'EHTP
 

Office National des Chemins de Fer

II
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Dédicace
A celui qui m’a indiqué la bonne voie en me
rappelant que la volonté fait toujours les grands
hommes,
A celle qui a attendu avec patience les fruits de sa
bonne éducation,
A mes tendres sœurs, pour tant de confiance,
d’amour, de patience et d’abnégation ;
A toute ma famille, mes professeurs et mes amis,
A tous ceux que je respecte,
To Noni and BZ for their infinite support, and for
the good times we spent together.
A Sara Louarak
Je dédie ce modeste travail

Mohammed Khalil ENNAJDI

I
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

II
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Dédicace
A ma maman chérie, pour l’amour et la tendresse
dont tu nous as entourés, pour les vertus
enseignées, pour tes encouragements…
A mon père adoré, pour l’exemple que tu nous as
donné, pour le suivi continuel, pour la foi que tu
as en nous, pour ton soutien…
A ma sœur bien aimée qui m’a tant protégée
A mon frère Omar qui m’a abondamment
conseillée
A mon frère Soufiane qui a partagé mon enfance
A tous les membres de ma famille, qui ont toujours
eu foi en moi
A mon amie Mona, la meilleure, la fidèle, la
vraie…
A Manal, l’amie loyale et patiente…
A mes vrais amis, ceux qui m’ont soutenue,
conseillée, et enjouée
A tous ceux qui m’ont fait rire un jour, A tous ceux
que j’aime
A Mohamed Khalil Ennajdi
III
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Sans vous, je ne serais pas qui je suis… Merci !

Sara LOUARAK

IV
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Remerciement
S’il est de coutume en telles circonstances d’adresser un
remerciement, au-delà d’une simple tradition, nous tenons
à remercier toutes les personnes qui ont contribué de loin
ou de près à la réalisation de ce travail.
Nous remercions notre encadrant externe M. Mohamed
BOUJLAL pour l’attention particulière qu’il nous a
accordé, de nous avoir orientés et d’avoir mis à notre
disposition tous les moyens nécessaires pour mener à bien
notre travail.
Nos vifs remerciements à notre encadrant interne M.
Salaheddine OUTLIOUA pour l’effort qu’il a dédié à
notre bonne formation, pour son temps, ses conseils et sa
patience.
Nous tenons à remercier tout d’abord M. Abderrahmane
ALLOU, pour nous avoir offert son temps et son
assistance et encouragements.
Enfin, nous remercions les corps administratif et
professoral de l’Ecole Hassania des Travaux Publics, pour

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Projet de fin d’études - 2011
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avoir veillé à notre formation et pour avoir forgé nos


profils.

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LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Résumé

Le travail présenté dans ce rapport s’inscrit dans le cadre de notre projet de fin d’études au
sein de l’Office National des Chemins de Fer et traitera de l’avant-projet détaillé du viaduc
Drader situé au PK 116+720 de la Ligne Grande Vitesse Tanger– Kenitra.

Le projet comportait initialement un franchissement de l’Oued Drader et un passage


supérieur sur la route RD, raccordés par un remblai sur un sol compressible. Vu le coût élevé
et l’incertitude quant à l’efficacité du traitement adopté des zones compressibles, à savoir,
les drains verticaux, nous avons proposé la réalisation d’un viaduc franchissant ces trois
éléments.

Après avoir présenté les différentes caractéristiques géotechniques et hydrauliques de la


zone, nous avons focalisé notre travail sur l’étude du traitement de la zone compressible par
les drains verticaux.

Etant donné le gabarit faible entre la route et la ligne de projet, nous avons réduit notre
choix à deux variantes envisageables : un pont dalle en béton armé et un pont dalle en béton
précontraint. L’étude technico-économique basée sur le prédimensionnement des deux
variantes a orienté notre choix vers le pont dalle en béton armé.

L’approfondissement de nos connaissances dans le référentiel technique pour la réalisation


des LGV, les Eurocodes, les documents SETRA, les CCTG et les Spécifications Techniques de la
SNCF, nous a permis dans un premier temps d’étudier les différentes composantes du
viaduc. Dans un deuxième temps de maîtriser les outils de modélisation afférant aux logiciels
SAP2000 et Robot 2009.

Notre constat est d’affirmer qu’une étude d’un viaduc d’une telle ampleur doit être
accomplie par une étude sismique et une autre dynamique afin d’assurer sa ténacité et sa
viabilité.

Mots clés : LGV, viaduc, sols compressibles, drains verticaux, pont dalle en béton armé, pont
dalle en béton précontraint, appuis fixes, appuis mobiles, IN3278, Eurocodes,
tablier, appareil d’appui, chevêtre, piles creuses, semelle de liaison, pieux,
chemisage, blocs techniques, culée.

VII
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LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Table des matières


Résumé......................................................................................................................................IV
Liste des tableaux....................................................................................................................VIII
Liste des figures.........................................................................................................................XI
Chapitre I - Présentation du projet...........................................................................................16
I - La Ligne Grande Vitesse....................................................................................................17
II - Organisation, intervenants et échéancier du Projet........................................................18
III - Choix de l’ouvrage...........................................................................................................20
Chapitre II - Données du projet................................................................................................22
I - Description de l’ouvrage...................................................................................................23
II - Données géotechniques...................................................................................................24
III - Etude hydraulique...........................................................................................................25
IV - Choix du type d’ouvrage.................................................................................................27
Chapitre III - Zones compressibles............................................................................................29
I - Problèmes spécifiques aux remblais sur sols compressibles :..........................................30
II - Conséquences pour les projets :......................................................................................32
III - Techniques de traitement des sols compressibles :.......................................................33
IV - Tassement de consolidation et de fluage......................................................................34
V - Dispositifs d’accélération de la consolidation.................................................................35
VI - Stabilité en rupture circulaire (logiciel TALREN).............................................................38
Chapitre IV - Prédimensionnement..........................................................................................43
I - Prédimensionnement du tablier.......................................................................................44
II - Calcul de l’affouillement..................................................................................................48
III - Prédimensionnement des piles :.....................................................................................50
IV - Prédimensionnement des culées....................................................................................54
V - Prédimensionnement des fondations.............................................................................61
Chapitre V - Comparaison économique....................................................................................64
Chapitre VI - Inventaire des charges.........................................................................................66
I - Charges permanentes.......................................................................................................67

VIII
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LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

II - Charges d’exploitation.....................................................................................................68
III - Actions variables.............................................................................................................72
IV - Actions accidentelles......................................................................................................74
V - Combinaisons de charge :................................................................................................76
Chapitre VII - Etude du tablier..................................................................................................78
I - Détermination des CRT des charges :...............................................................................79
II - Calcul des efforts..............................................................................................................82
I - Etude du tablier par Robot :..............................................................................................84
IV - Ferraillage.......................................................................................................................84
Chapitre VIII - Appareils d’appui...............................................................................................85
I - Introduction :.....................................................................................................................86
II - Evaluation des déformations :.........................................................................................87
III - Déplacements d’appui :..................................................................................................88
IV - Rappel des réactions d’appuis extrêmes :......................................................................89
V - Détermination des dimensions :......................................................................................90
VI - Les efforts horizontaux :.................................................................................................92
VII - Répartition des efforts dynamique :..............................................................................94
VIII - Répartition des efforts de retrait et dilatation :...........................................................94
IX - Vérification de la validité des appareils d’appuis :.........................................................96
Chapitre IX - Etude des piles....................................................................................................99
I - Introduction....................................................................................................................100
II - Hypothèses de base......................................................................................................100
III - Inventaire des charges..................................................................................................100
IV - Dimensionnement du chevêtre....................................................................................103
V - Dimensionnement du fût...............................................................................................109
Chapitre XI - Etude Culées......................................................................................................111
I - Introduction....................................................................................................................112
II - Sols supports compressibles.........................................................................................112
III - Hauteur de remblai et épaisseur de recouvrement.....................................................113
IV - Inventaire des charges :................................................................................................115
V - Descentes de charge :....................................................................................................117

IX
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LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

VI - Ferraillage des culées :..................................................................................................118


Chapitre XII - Fondations Profondes.......................................................................................126
I - Hypothèses de base........................................................................................................127
II - Calcul des fondations profondes....................................................................................127
III - Frottement négatif :......................................................................................................132
IV - Calcul des tassements (Méthode empirique de Terzaghi ) :.......................................133
V - Dimensionnement de la semelle de liaison :.................................................................135
VI - Dimensionnement des pieux :......................................................................................138
Chapitre XIII - Modélisation par SAP 2000..............................................................................141
I - CONCEPT DE BASE DE LA M.E.F......................................................................................142
II - DESCRIPTION DU SAP 2000............................................................................................142
III - Modélisation de notre structure...................................................................................144
IV - Analyse sismique...........................................................................................................155
Chapitre XIV - Analyse sismique.............................................................................................156
I - DÉTERMINATION DES ACTIONS SISMIQUES...................................................................157
II - MÉTHODES D'ANALYSE..................................................................................................160
III - Reprise des efforts sismiques – RAP :...........................................................................175
IV - Dispositions constructives parasismiques:...................................................................176
Chapitre XV - Analyse dynamique...........................................................................................179
I - Introduction :..................................................................................................................180
II - Hypothèses :...................................................................................................................180
III - Nécessité d’une analyse dynamique :...........................................................................181
IV - Etude d’imperfection des voies....................................................................................181
V - Charges...........................................................................................................................182
VI - Analyse modale du tablier:...........................................................................................183

X
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LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Liste des tableaux

Tableau II-1 Détermination de la hauteur de crue par Manning Strickler...............................26


Tableau II-2 Vérification du gabarit..........................................................................................28
Tableau III-1 Récapitulatif des calculs des tassements totaux................................................35
Tableau III-2 Récapitulatif du dimensionnement des maillages de drains verticaux de la
section courante LGV................................................................................................................37
Tableau III-4 Récapitulatif des maillages des drains verticaux au droit des blocs techniques.38
Tableau III-3 Tableau récapitulatif des tassements résiduels au droit des blocs techniques. .38
Tableau III-5 Coefficient de portance Nc...................................................................................39
Tableau III-6 Résistance au cisaillement à partir des essais in-situ – CPT................................41
Tableau III-7 Tableau récapitulatif des calculs de stabilité à court terme avec Cu issue
du CPT au droit du profil de calcul......................................................................................41
Tableau IV-1 coefficient de minoration de h............................................................................46
Tableau IV-2 Côte d’ancrage et hauteurs de piles de la variante PSIDA..................................52
Tableau IV-3 côte d’ancrage et hauteurs de piles de la variante PSIDA...................................53
Tableau IV-4 Prédimensionnement des pieux (variante I).......................................................62
Tableau IV-5 Prédimensionnement des pieux (variante II)......................................................63
Tableau V-1 Comparaison économique entre les deux variantes............................................64
Tableau VI-1 Charges linéiques appliquée sur la dalle.............................................................67
Tableau VI-2 Valeurs caractéristiques des charges verticales pour les modèles de charge
SW/0 et SW/2...........................................................................................................................69
Tableau VI-3 Groupes de charges.............................................................................................77
Tableau VI-4 Combinaisons de charges....................................................................................77
Tableau VIII-1 tableau donnant le coefficient de Guyon-Massonnet de K1 pour θ=0 , 41.......81
Tableau VIII-2 Résultats des moments sur les appuis..............................................................83
Tableau VIII-3 Résultats des moments sur les travées.............................................................83
Tableau IX-1 Récapitulation des rotations................................................................................88
Tableau IX-2 Déplacement dû à la rotation :............................................................................88
Tableau IX-3 Réactions transmises au niveau de chaque appareil d’appuis............................89
Tableau IX-4 L’aire minimale des appareils d’appuis...............................................................90
Tableau IX-5 Hauteur nette adoptée des appareils d'appui.....................................................91
Tableau IX-6 Sections minimales des appareils d'appui...........................................................91
Tableau IX-7 Dimensions en plan des appareils d’appuis.........................................................92
Tableau IX-8 Choix des appareils d’appuis...............................................................................92
Tableau IX-9 Rigidité des appuis...............................................................................................93
Tableau IX-10 Répartition des efforts de freinage sur appuis..................................................94

XI
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Tableau IX-11 Répartition des efforts de retrait et dilatation..................................................95


Tableau IX-12 Vérification de la condition de non cheminement............................................96
Tableau IX-13 Contraintes de cisaillement sous effort normal................................................97
Tableau IX-14 Contraintes de cisaillement sous la rotation.....................................................97
Tableau IX-15 Récapitulatif des vérifications sur les appareils d'appui...................................98
Tableau X-1 Actions du trafic ferroviaire................................................................................101
Tableau X-2 la descente des charges sur l’appareil d’appui de rive.......................................104
Tableau X-3 Sollicitations appliquées sur le chevêtre............................................................105
Tableau X-4 Les armatures longitudinales pour la flexion verticale.......................................107
Tableau X-5 Les armatures longitudinales pour la flexion horizontale..................................107
Tableau XI-1Charges verticales appliquées sur les culées......................................................116
Tableau XI-2 Poussée des terres appliquée sur les culées.....................................................116
Tableau XI-3 Effort normal sur les culées...............................................................................117
Tableau XI-4 Descentes de charge de la culée........................................................................117
Tableau XI-5 Combinaisons de charge....................................................................................117
Tableau XI-7 Diamètre et types d’acier pour le ferraillage du chevêtre................................125
Tableau XII-1 Définition de 𝑘𝑝 facteur de portance...............................................................128
On calcule qs pour Q2 (voir le tableau XII-2)...........................................................................129
Tableau XII-3Inventaire des charges (Charges permanentes) pour Pile sur travée centrale.130
Tableau XII-4 Actions du trafic ferroviaire..............................................................................131
Tableau XII-5 Résultat des sollicitations appliquées sur la semelle de liaison.......................131
Tableau XII-6 Comparaison entre la charge limite du groupe de pieux et les charge
appliquées...............................................................................................................................132
Tableau XII-7 Comparaison entre la charge limite du groupe de pieux et les charge
appliquées sans tenir compte du frottement........................................................................133
Tableau XII-8 Efforts appliqués sur la semelle de liaison........................................................135
Tableau XIII-1 Coordonnées des points remarquables des spectres des composantes
horizontales............................................................................................................................159
Tableau XIII-2 Expressions analytiques des spectres de dimensionnement normalisés........159
Tableau XIII-3 Correction des caractéristiques de sol............................................................162
Tableau XIII-4 Raideurs longitudinales et transversales des piles sur appui mobile..............164
Tableau XIII-5 Raideurs longitudinales et transversales des piles sur appui fixe...................164
Tableau XIII-6 Les masses de Rayleigh et leur déplacements.................................................168
Tableau XIII-7 Forces latérales statiques équivalentes aux nœuds........................................168
Tableau XIII-8 Effort transversal dans chaque appui..............................................................168
Tableau XIII-9 Valeurs de b pour le séisme vertical................................................................169
Tableau XIII-10 Déplacements des pieux imposé par le sol...................................................172
Tableau XIII-11 Vérifications générales..............................................Erreur ! Signet non défini.
Tableau XIV-1 Facteurs d'amortissements considérés...........................................................180
Tableau XIV-2 Valeurs des charges du modèle HSLM............................................................183

XII
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Tableau XIV-3 Critères de choix des modèles HSLM..............................................................183


Tableau XIV-4 Modes propres et fréquences extraits de SAP2000........................................184
Tableau XIV-5 Vitesses critiques extraites de SAP2000..........................................................185

XIII
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Liste des figures

Figure I-1 Schéma du développement du réseau ferré de l’ONCF....Erreur ! Signet non défini.
Figure I-2 Organigramme relationnel des intervenants du projet LGV.........Erreur ! Signet non
défini.
Figure II-1 Tracé plan du tronçon Drader.................................................................................23
Figure II-2 Profil en long du tronçon.........................................................................................24
Figure II-3 Profil en travers du tronçon.....................................................................................24
Figure II-4 Courbe de tarage.....................................................................................................26
Figure III-1 Rupture au poinçonnement...................................................................................30
Figure III-2 Rupture par glissement rotationel.........................................................................31
Figure III-3 Tassement et déformation latérale de l’assise du remblai....................................31
Figure IV-1 Disposition longitudinale de la première variante.................................................44
Figure IV-2 Coupe transversale du tablier de l’ouvrage...........................................................45
Figure IV-3 Abaques h = f(l, θl) pour un PSI-DA........................................................................46
Figure IV-4 Abaques h = f(l, θl) pour un PSI-DP.........................................................................48
Figure IV-5 Section de la pile creuse.........................................................................................53
Figure IV-6 Section du chevêtre................................................................................................53
Figure IV-7 Sommier d’appui – chevêtre des culées................................................................57
Figure IV-8 Mur garde-grève...................................................................................................58
Figure IV-9 Dalle de transition..................................................................................................59
Figure IV-10 Définition de différentes parties constituantes du bloc technique....................60
Figure VI-1 Modèle de charge UIC 71 et valeurs caractéristiques des charges verticales.......68
Figure VI-2 Modèles de charge SW/0 et SW/2.........................................................................69
Figure VI-3 modèle de train à vide............................................................................................69
Figure VI-4 Répartition d’une force ponctuelle sur trois supports de rail................................70
Figure VI-5 Force hydrodynamique appliquée sur une pile.....................................................72
Figure VI-6 Actions du vent sans circulation.............................................................................73
Figure VI-7 Actions Du vent avec circulation............................................................................74
Figure VI-8 Situation de projet I................................................................................................75
Figure VI-9 Situation de projet II...............................................................................................76
Figure VII-1 Bibliothèque des structures types du SAP 2000.................................................143
Figure VII-2 Définition des portées sur SAP............................................................................144
Figure VII-3 Ossature de l’ouvrage sur SAP............................................................................145
Figure VII-4 Définition de la section creuse des piles sr SAP..................................................146
Figure VII-5 Guide pont Modeler wizard................................................................................147
Figure VII-6 Définition des propriétés de l’appui sur SAP.......................................................148

XIV
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Figure VII-7 Définition du type d’appui sur SAP.....................................................................149


Figure VII-8 Définition du gradient de température subis par le tablier................................149
Figure VII-9 Disposition des travées.......................................................................................150
Figure VII-10 Affectation des appuis.......................................................................................151
Figure VII-11 Répartition des charges sur le ballast...............................................................151
Figure VII-12 Définition des charges dynamiques..................................................................152
Figure VII-13 Précision du type de charge..............................................................................153
Figure VII-14 Définition des combinaisons de charge............................................................153
Figure VII-15 Vue de la structure modélisée..........................................................................154
Figure VII-16 Affectation des charges statiques.....................................................................154
Figure VII-17 Analyse de la structure......................................................................................154
Figure VIII-1 Ligne d'influence pour la travée de rive...............................................................81
Figure VIII-2tableau donnant le coefficient de Guyon-Massonnet de K1 pour θ=0,51............82
Figure VIII-3 Ligne d'influence pour la travée de rive...............................................................82
Figure IX-1 Disposition des appareils d'appui...........................................................................87
Figure IX-2 Vue en plan d’un appareil d’appui........................................................................90
Figure IX-3 Distorsion de l’appareil d’appui..............................................................................90
Figure IX-4 Comportement de l’appui et de l’appareil d’appui sous un effort horizontal unité.
..................................................................................................................................................92
Figure IX-5 Plan d’installation des dispositifs des appareils d’appui........................................98
Figure XI-1 Action du vent sans circulation............................................................................102
Figure XI-2 Action du vent avec circulation............................................................................103
Figure XI-3 chevêtre en console sous l’effort de l’appui de rive............................................104
Figure XI-1 Schéma du bloc technique...................................................................................115
Figure XI-2 les caractéristiques géométriques des culées......................................................115
Figure XI-3 Ferraillage minimal préconisé par le PP73 pour les murs garde grève de hauteur
comprise entre 2 et 3 m..........................................................................................................120
Figure XI-4 Ferraillage minimal préconisé par le PP73 pour le corbeau................................120
Figure XI-5 Surcharges sur dalle de transition........................................................................121
Figure XI-6 Ferraillage minimal préconisé par le PP73 pour le mur en retour.......................123
Figure XI-7 Schéma du chevêtre et des fûts par le Robot......................................................124
Figure XII-1 Frottement latéral unitaire limite le long du fût du pieu....................................129
Figure XII-2Mécanismes du frottement latéral positif et négatif...........................................132
Figure XII-3 Schéma de la semelle de liaison pour pour un appui fixe...................................135
Figure XII-4 Schéma de la semelle de liaison pour un appui mobile......................................135
Figure XII-5 Schéma des efforts appliqués sur la semelle de liaison......................................135
On peut donc déterminer les longueurs horizontales des bielles (voir Figure XII-6) :...........136
Figure XII-7Schéma de ferraillage des armatures longitudinales...........................................138
Figure XII-8 Modèle dimensionné par Robot..........................................................................139
Figure XII-9 Diagramme des moments des pieux pour un appui fixe.....................................140

XV
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Figure XII-10 Diagramme des moments des pieux pour un appui mobile.............................140
Figure XIII-1 Types de sites pour l’analyse sismique...............................................................158
Figure XIII-2 Spectre de réponse et spectre de dimensionnement........................................159
Figure XIII-3 Spectre de dimensionnement............................................................................160
Figure XIII-4 Déformé des piles sous les charges sismiques...................................................163
Figure XIII-5 Effort longitudinal réparti sur chaque appui......................................................166
Figure XIII-6 Les raideurs des appuis dépendent de la liaison tablier-appui (blocage ou non)
................................................................................................................................................167
Figure XIII-7 Répartition des réactions du séisme vertical.....................................................169
Figure XIII-8 Console équivalente de caractéristiques constantes.........................................170
Figure XIII-9 Déplacement du pieux imposé par le sol...........................................................171
Figure XIII-10 Vue longitudinale d'un ressort amortisseur précontraint................................175
Figure XIV-1Limites de la fréquence propre du pont en fonction de L(m).............................181
Figure XIV-2 Modèle HSLM-A..................................................................................................182
Figure XIV-3 Modèle HSLM-B..................................................................................................183
Figure XIV-4 Flèche maximale en fonction de la vitesse et de la portée du tablier pour un
niveau de confort voyageurs..................................................................................................187

XVI
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Introduction générale

Pour parfaire une formation d’ingénieur, l’élève doit confronter ses connaissances
théoriques acquises à l’école sur un chantier de réalisation mais aussi dans un bureau
d’étude, de contrôle ou avec un Maitre d’Ouvrage. A cet effet, l’Office National des Chemins
de Fers nous a confié l’étude du viaduc Drader de la Ligne Grande Vitesse Tanger – Kenitra.

Objectifs du stage :

Cette période a été pour nous l’occasion de connaître de près l’organisation et le


fonctionnement d’une aussi grande structure et de nous insérer dans son milieu. Aussi et
surtout, ceci a été pour nous l’opportunité de découvrir les différents référentiels et normes
utilisés pour la conception et l’étude des ponts rails.

Notre étude fait l’objet de la conception et de dimensionnement du viaduc Drader de


la LGV Tanger – Kenitra tout en respectant les exigences du référentiel technique pour la
réalisation de la LGV : IN3278, des Eurocodes, et des spécifications techniques de la SNCF.

Présentation du rapport :

La première partie porte sur la situation et la description du projet, le choix des


variantes conceptuellement et techniquement réalisables et l’étude des zones
compressibles traités par les drains verticaux.

L’étude de la variante Pont Dalle en Béton Armé fait l’objet de la deuxième partie, où
nous avons développé le calcul manuel des différents éléments du Viaduc ainsi que la
modélisation par SAP 2000 et Robot 2009 pour confronter les deux résultats.

Finalement, il s’est avéré indispensable de procéder par une analyse sismique et autre
dynamique afin d’assurer la pérennité du viaduc et sa viabilité.

17
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Etude de définition

18
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Chapitre I - Présentation du projet


Dans cette première partie, nous allons définir la Ligne Grande Vitesse et ses raisons d’être
avant d’introduire les différents intervenants sur le projet LGV-Kenitra – Tanger pour enfin
exposer les raisons qui ont guidé notre choix.

19
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

I - La Ligne Grande Vitesse

I.1 - La Grande Vitesse à travers le monde

Selon l’UIC (Union Internationale des Chemins de Fer), ce concept désigne un système à part
entière intégrant :

 Les nouvelles générations de trains à haute performance


 Des infrastructures aptes à des vitesses de 300 km/h ou plus
 Des infrastructures existantes aménagées : vitesses de 200 à 220 km/h 
 Des techniques sophistiquées de gestion des circulations et de sécurité
 Un éventail de services de haute qualité : horaires cadencés, systèmes d’information
et de réservation, restauration, services à bord et en gares …

A travers le monde, plus de 7300 km de lignes à Grande Vitesse sont en service.


En Europe, environ 5000 km de lignes sont en service (dont 1800 km en France et environ
1500 Km en Espagne) et 6000 km sont prévus en 2010.

I.2 - Pourquoi la Grande Vitesse au Maroc

Le Royaume du Maroc a décidé de mettre en œuvre le Schéma Directeur de Développement


des Lignes pour des Trains à Grande Vitesse (Projets LGV) visant la construction d’un réseau
d’environ 1500 km composé de l’axe « Atlantique » Tanger – Casablanca – Marrakech -
Agadir et de l’axe «Maghrébin » Rabat – Fès – Oujda. L’ONCF a engagé en 2007, la 1ère étape
de ce Schéma Directeur par le Projet de la Ligne pour des Trains à Grande Vitesse (TGVM)
entre Tanger et Casablanca.

Le projet de lignes ferroviaires à grande vitesse au Maroc est certes ambitieux, mais il est
tout aussi nécessaire que réaliste car :

 nécessaire pour faire face à une demande qui progresse deux fois plus vite que le
marché national de transport des voyageurs et que le réseau actuel ne saura résorber à
terme, réaliste car il s’inscrit naturellement dans la continuité

 des actions de modernisation du réseau ferré national menées par l’ONCF qui
s’appuie sur sa maîtrise des fondamentaux du produit ferroviaire, sur sa culture client et
sur son capital d’entreprise mature bien adaptée à son marché.

20
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

I.3 - Schéma Directeur de la Grande Vitesse au Maroc

C’est dans ce contexte que l’ONCF a mené, en 2005-2006, une étude structurante ayant
conduit à l’élaboration d’un schéma directeur pour le développement d’un réseau ferré de
lignes pour Trains à Grande Vitesse au Maroc (TGVM).

Figure I-1 Schéma du développement du réseau ferré de l’ONCF

Ce schéma directeur prévoit la construction d’un réseau de 1500 km devant relier à l’horizon
2030 :
 Tanger à Agadir via Rabat, Casablanca, Marrakech et Essaouira en moins de 4 heures
(Ligne Atlantique),
 Casablanca à Oujda via Meknès, Fès en moins de 3 heures (Ligne Maghrébine).

II - Organisation, intervenants et échéancier du Projet

Organisation du projet :
II.1 -
Pour assurer un niveau de performance meilleur des Projets LGV, leurs organisations sont
basées sur différents référentiels à savoir :
SDQ : SCHEMA DIRECTEUR DE LA QUALITE, Ce document a pour objet de :
- Définir pour l’ensemble des acteurs et intervenants aux Projets les besoins et les
exigences du Maître d’Ouvrage afin d’atteindre le niveau de performance voulu ;
- Expliciter les interfaces entre les partenaires ;
- Définir les principes d’échanges d’information.

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Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

PMP : PLAN DE MANAGEMENT PROJET DE LA DIRECTION PROJETS LGV, Ce document a pour


objet de centraliser les éléments et les règles de l’organisation et de fonctionnement de la
Direction Projets LGV.
MMP : MANUEL DE MANGEMENT DES PROJETS DE LIGNE A GRANDE VITESSE, Ce document
présente le Système de Management des Projets LGV et définit les rôles et les
responsabilités respectifs de chacun du Maître d’Ouvrage et du Maître d’œuvre, pour
atteindre les objectifs de contenu, coût, délai et qualité fixés pour les Projets LGV.

II.2 - Intervenants sur le projet :

Les équipes intervenantes sur le projet sont :


 Maitre d’ouvrage : Direction Projet LGV.
 Assistance à la maitrise d’ouvrage :
- AMO Principale
- AMO foncier
- AMO environnement
- AMO communication
- AMO juridique

 Les Maitres d’œuvre :


- MOE GC : Maitres d’œuvre génie civil nord et sud.
- MOE IT : Maîtres d’œuvre des Installations Terminales Tanger et Kenitra.

 Concepteur-Réalisateur pour chacun des domaines suivants :


- Voies et Caténaires,
- Signalisation, Télécommunications, Poste de Commande à Distance et Energie
Electrique,
- Sous-station et Central Sous-station,
- Atelier de maintenance des RGV,
- Fourniture des RGV.

 Les entrepreneurs et fabricants.


 Autres intervenants y compris les bureaux de contrôle, Auditeurs, CSPS.

22
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

II.3 - Echéancier du projet :

Le délai de chaque étape du projet est illustré dans le schéma suivant :

Echéancier du Projet LGV Tanger - Kenitra

III - Choix de l’ouvrage

La Ligne Grande Vitesse –LGV- franchit, au niveau de la région Merja Zerga, deux obstacles
distants d’environ 150m. Le terrain les séparant est composé d’un sol très compressible.

Le maître d’œuvre a proposé de traiter les deux ouvrages, de 40m chacun,


indépendamment, et de traiter la zone compressible de façon à permettre le calage des deux
ponts.

Cependant, cette variante présente plusieurs inconvénients :

o La zone compressible entre l’Oued et la route présente les plus forts tassements de
la région avec un tassement total allant jusqu’à 258 cm avant traitement.
o Certaines techniques nécessitent d’une part des temps d'attente dont la prévision
n'est pas très précise (construction par étapes, surcharge temporaire, drainage
vertical, consolidation atmosphérique) et d'autre part elles nécessitent l’intervention

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Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

à une date précise en un point du chantier qui doit être accessible, ce qui peut
interagir avec l'organisation générale du chantier.
o Même après le traitement de la zone compressible, le tassement résiduel n’est pas
écarté. Or, ses règles d’admissibilité sous le bloc technique sont très strictes.
o Les calculs établis pour le traitement de cette zone, ne constituent pas une garantie
quant au bon déroulement du processus. Autrement dit, il y a toujours le risque que
ces mesures ne soient pas aussi efficientes que prévu.
o D’autre part, les études hydrologique et hydraulique montrent que la plaine est
sujette à des inondations, qui, avec la présence du nouveau remblai LGV, ne feraient
qu’empirer pour inonder la RD.

Le maître d’ouvrage – l’ONCF – nous a alors chargés d’étudier une autre variante, à savoir, la
réalisation d’un viaduc franchissant et l’Oued et la route.

24
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Chapitre II - Données du projet


Maintenant que nous avons défini le contexte du projet, nous allons présenter, dans cette
partie, une description de l’ouvrage et sa situation ainsi que les données géotechniques de
notre site. Nous mènerons ensuite une étude hydraulique pour définir le NPHE. Enfin, nous
définirons les différents types d’ouvrages et nous proposerons les variantes envisageables.

25
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

I - Description de l’ouvrage

Les données de base nécessaires pour entamer cette étude sont recueillies lors de la
reconnaissance détaillée de l’ouvrage d’art ainsi que les travaux topographiques entrepris
sur le terrain. Nous avons eu recours lors de notre étude aux documents suivants :

 Carte topographique
 Rapport géotechnique
 Les différents tracés

L’ouvrage est à priori de 205m de longueur et de 12,3m de largeur.

I.1 - Tracé plan

Figure II-2 Tracé plan du tronçon Drader

26
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

I.2 - Profil en long

Figure II-3 Profil en long du tronçon

I.3 - Profil en travers

Figure II-4 Profil en travers du tronçon

II - Données géotechniques

II.1 - Consistance de la campagne de reconnaissance

La campagne de reconnaissance réalisée en phase APD –PRO a comporté la réalisation de


sondages carottés pour récupérer des échantillons non remaniés en vue d’essais de
laboratoire, et de sondages au pénétromètre statique (CPT), pour obtenir les
caractéristiques mécaniques in situ.

Les sondages de l’APS ont été aussi intégrés pour établir le profil en long géotechnique.

Les sondages se répartissent de la manière suivante :

o Pénétromètres statiques (CPT) : 47 unités

27
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

o Sondages carottés : 16 unités


o Scissomètres de chantier : 7 unités

Les tableaux de synthèse des sondages figurent en annexe 1.

II.2 - Essais de laboratoire sur échantillons prélevés dans les sondages

Afin d’identifier les sols et de mesurer leur compressibilité, il a été demandé au LPEE de
prélever des échantillons intacts en vue de mesurer leurs caractéristiques mécaniques, et
leurs caractéristiques de compressibilité (essai oedométrique, mesure du coefficient de
consolidation, mesure du coefficient de fluage).

Les essais suivants ont été réalisés :

 Mesure de la masse volumique sèche : 81 unités


 Mesure de la masse volumique humide : 81 unités
 Teneur en eau naturelle : 100 unités
 Limites d’Atterberg : 93 unités
 Mesures de VBS : 10 unités
 Essai de cisaillement direct UU : 36 unités
 Essai de cisaillement direct CU : 36 unités
 Essai triaxial CU+u : 2 unités
 Essai oedométrique : 63 unités dont 24 non conformes
 Mesure du coefficient de consolidation Cv : 48 unités dont 11 non conformes
 Essai de fluage : 14 unités dont 6 non conformes

Les tableaux de synthèse des essais de laboratoire figurent en annexe 1.

D’après les résultats de la compagne, on constate qu’il s’agit d’un sol compressible. La
mise en place des blocs technique (cf. 4.4.6) devra alors faire l’objet d’une étude.

III - Etude hydraulique 

L’étude hydraulique de l’ouvrage de franchissement est réalisée dans le but de conférer à la


structure une ouverture et un gabarit suffisants pour faire évacuer la crue de projet obtenue
par l’étude hydrologique, elle se fait en deux phases principales :

o Détermination du niveau des plus hautes eaux (PHE) sans la présence de l’ouvrage
afin de caler l’intrados de l’ouvrage.
o Estimation de l’effet de l’ouvrage sur l’écoulement (remous) dans le cas de
rétrécissement de la section de l’oued.

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Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

III.1 - Détermination du PHE :

Pour le calcul du PHE, on assimile le lit de l’oued à un ensemble de trapèzes, puis on


détermine le débit correspondant à chaque valeur de la hauteur de la crue par le biais de la
formule de Manning-Strickler: Q s (m3 / s)=K × S M × R H 2/3 × I 1/ 2

Avec:

 Q s : Débit calculé en m3/s.


 S M : Surface mouille en (m2).
 R H : Rayon hydraulique en (m) = (surface mouillée / périmètre mouillé).
 I : Pente du lit de l’Oued au droit de l’ouvrage. Dans notre cas I =0,0037 m/m.
 K : le coefficient de Strickler représentant la rugosité globale du lit. Dans notre cas,
K=25.

Le tableau suivant illustre les résultats obtenus :

H K SM PM RH Qs
0,069 25,000 0,290 3,259 0,089 0,879
0,269 25,000 3,520 4,387 0,802 46,218
0,469 25,000 6,842 5,515 1,240 120,112
0,669 25,000 10,255 6,643 1,544 208,284
0,876 25,000 13,884 7,811 1,778 309,805
0,900 25,000 14,307 7,945 1,801 322,037
Tableau II-1 Détermination de la hauteur de crue par Manning Strickler

Figure II-5 Courbe de tarage

Alors le niveau des PHE à retenir, d’après ce qui précède, est estimé à 0,9m avec une vitesse
moyenne de l’écoulement de 2,4 m/s et un miroir de 38,3 m.

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Projet de fin d’études - 2011
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IV - Choix du type d’ouvrage

IV.1 - Types d’ouvrages considérés

Pour réaliser cet ouvrage, nous proposons un nombre de variantes :

o Pont dalles en béton armé


o Pont dalles en béton précontraint
o Pont mixte acier-béton

IV.1.1 - Pont à poutres en béton précontraint


Domaines d’utilisation
o Portée courante de 15 à 20 m

Spécificités de mise en œuvre


o Les ouvrages isostatiques peuvent être préfabriqués
o Les ouvrages continus sont réalisés en place sur étaiement général ou sur cintre

Atouts
o Coffrage simple
o Tablier relativement mince
o Solution économique

IV.1.2 - Pont à poutres en béton armé


Domaines d’utilisation

o Portée jusqu’à 15 m

Spécificités de mise en œuvre

o Les ouvrages isostatiques peuvent être préfabriqués


o Les ouvrages continus sont réalisés en place sur étaiement général ou sur cintre
o Parmi les avantages des ponts dalles :
Atouts

o Coffrage simple
o Tablier relativement mince
o Solution économique

IV.1.3 - Pont mixte acier-béton


Les structures en métalliques ont plusieurs avantages, à savoir :

 La légèreté de la structure, ce qui implique aussi une économie aux appuis et aux
fondations ;

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Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

 La facilité de conception architecturale.

Cependant ce type présente des inconvénients :

 Coût très élevé de l’acier ;


 Maintenance;
 Main d’œuvre qualifiée chère ;

IV.2 - Variantes proposées

IV.2.1 - Variante I : pont dalle en béton armé (PSI-DA)


Pont dalle en béton armé de 207m de longueur, en 15 travées, divisées en 3 tranches
hyperstatiques. Chaque tranche est constituée de travées de rives de 12m et de 3 travées
intermédiaires de 15m chacune.

IV.2.2 - Variante II : pont dalle en béton précontraint (PSI-DP)


Pont dalle en béton armé de 212m de longueur, en 11 travées, divisées en 3 tranches
hyperstatiques. La première et ma troisième tranche sont constituées chacune de travées de
rive de 17m ainsi que de 2 travées intermédiaires de 22m. La deuxième, quant à elle, serait
faite en 3 travées : 17m – 22m – 17m

IV.2.3 - Variante III : pont mixte acier-béton


Pont mixte à bipoutres en acier et à dalle en béton armé de 200m de longueur, en 7 travées.
Les travées de rives font 25m tandis que les travées intermédiaires sont de 30m chacune.

IV.3 - Vérification du gabarit

Ces trois variantes présentent une *raideur* satisfaisante de par leur nature. On doit alors
vérifier si elles respectent bien le gabarit minimal exigé. On dresse ainsi le tableau suivant :

Type Longueur de la Hauteur


travée
PSI-DA 15 m 0,8 m
PSI-DP 22 m 1m
Mixte 30 m 1,2 m
Tableau II-2 Vérification du gabarit

La variante pont mixte présente malheureusement une hauteur assez conséquente et ne


peut donc pas être adoptée

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Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Chapitre III - Zones compressibles


Avant d’entamer le prédimensionnement de nos deux variantes, nous nous arrêtons, dans ce
chapitre, pour définir les zones compressibles, les problèmes qu’elles occasionnent et leurs
techniques de traitement, puis nous présentons les traitements prévus pour notre zone, les
études menées, les méthodes utilisées et les résultats prévus.

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Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Notre ouvrage se trouve sur la zone compressible DRADER, zone homogène N’ II, qui s’étend
du PK116+050 au PK116+950.

I - Problèmes spécifiques aux remblais sur sols compressibles :

La construction de remblais sur les sols compressibles pose quatre types de problèmes
particuliers : de stabilité, de déformations, d'efforts «parasites» sur les ouvrages voisins et
de perturbation de l'écoulement des eaux.

I.1 - Stabilité :

Deux modes de ruptures potentiels peuvent être envisagés :

I.1.1 - Rupture par poinçonnement :

Ce mode de rupture est marqué par un affaissement généralisé du remblai et une


pénétration de ce dernier dans le sol support, occasionnant ainsi des bourrelets de terre qui
se forment de part et d’autre des talus en raison de la réaction par soulèvement du terrain
naturel.

Figure III-6 Rupture au poinçonnement

I.1.2 - Rupture de type circulaire (glissement rotationnel):


Il se caractérise par un enfoncement localisé et partiel du remblai, en raison du déplacement
d’une partie du remblai et du sol support le long d’une surface de rupture assimilée
généralement à une courbe circulaire.

33
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Figure III-7 Rupture par glissement rotationel

I.2 - Déformations

Les sols compressibles se déforment verticalement (tassement) et horizontalement sous les


remblais. Ces déformations ne sont pas instantanées. Elles commencent pendant la
construction et peuvent durer pendant des mois, voire des années ou des dizaines d'années
suivant les propriétés des sols et l'épaisseur des couches. Les tassements ne sont pas
uniformes à cause de la section trapézoïdale des remblais, de leur épaisseur variable et de
l'hétérogénéité des sols supports.

Figure III-8 Tassement et déformation latérale de l’assise du remblai

I.3 - Efforts sur les ouvrages voisins :

Les déformations du sol sous le poids d'un remblai s'étendent au-delà des limites de la zone
chargée en surface. La construction d'un remblai peut pour cette raison provoquer des
tassements sous des ouvrages voisins existants. Les déformations verticales et horizontales
des sols compressibles peuvent d'autre part induire des efforts très importants sur les
ouvrages fixes ou incapables de suivre les déplacements des sols qui les entourent
(fondations profondes d'ouvrages d'art, de bâtiments ou de quais, par exemple).

I.4 - Ecoulement des eaux :

Les sols compressibles sont souvent situés en fond de vallée. La construction d'un remblai en
travers de la vallée d'un cours d'eau ou le long de cette vallée perturbe l'écoulement des
eaux dans la vallée en période de crues. Les écoulements de crues peuvent éroder le pied du

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Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

remblai, qui doit alors être protégé. Ils nécessitent aussi souvent de prévoir des ouvertures à
travers le remblai pour laisser passer l'eau. La déformation des sols compressibles sous le
poids du remblai réduit d'autre part légèrement la perméabilité de ces sols, ce qui peut
influencer l'écoulement de l'eau dans la nappe.

II - Conséquences pour les projets :

La présence de sols compressibles introduit des contraintes particulières dans la conduite


des projets:

II.1 - Faisabilité de l'ouvrage

Un remblai sur sols compressibles peut être inconstructible sans travaux complémentaires
de traitement. La construction des remblais sur sols compressibles ne doit pas perturber la
stabilité ni les conditions d'exploitation des ouvrages voisins préexistants. Les techniques de
construction prévues dans le projet doivent tenir compte des contraintes propres au site et à
l'organisation du chantier.

II.2 - Phasage des travaux

Il est très souhaitable de construire d'abord les remblais et d'attendre qu'une partie des
déformations du sol se soit produite avant de commencer les fondations des autres
ouvrages. Cet ordre des travaux permet notamment de simplifier la conception de la
transition entre les ponts et leurs remblais d'accès sur sols compressibles, de limiter les
coûts, de mieux contrôler les délais d'achèvement des travaux et de limiter les tassements
différentiels à long terme.

II.3 - Contraintes d'exploitation

Les exigences du maître d'ouvrage sur le comportement du remblai terminé influent


directement sur le dimensionnement de l'ouvrage, le choix des méthodes de construction et
les informations qu'il faut obtenir sur les sols lors de la reconnaissance géotechnique. En se
basant sur les contraintes géométriques et celles environnementales.

II.4 - Le temps

La durée des études, des travaux et de la stabilisation des sols sous les remblais sur sols
compressibles est un facteur déterminant pour la programmation des études et de la
réalisation de ces ouvrages. Il convient en général de prévoir plusieurs mois pour les

35
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

reconnaissances géotechniques et les études de dimensionnement, quelques mois à


quelques années pour les travaux selon leur nature et plusieurs années de suivi de la
stabilisation des déformations des sols après la fin de la construction.

II.5 - Les coûts

Le coût des remblais sur sols compressibles dépend très fortement des exigences du maître
d'ouvrage en matière de niveau de service et de durée du chantier. Le surcoût dû aux sols
compressibles est souvent important et n'est en fait plafonné que par le coût de l'ouvrage
d'art qui permettrait de s'affranchir du problème en supprimant la construction du remblai.
D'autre part, la persistance des déformations après la construction du remblai peut
entraîner des contraintes pour l'entretien ultérieur de l'ouvrage.

Le maître d'ouvrage doit être prévenu des provisions financières à prévoir dans ce cas.

III - Techniques de traitement des sols compressibles :

III.1 - Introduction :

Le choix des techniques de construction des remblais sur sols compressibles dépend :

 du temps disponible pour l'exécution des travaux ;


 de l'amplitude des déformations tolérées après la mise en service ;
 des contraintes d'environnement du projet ;
 des contraintes budgétaires.

Les solutions adoptées se rattachent à deux groupes de techniques :

III.1.1 - Dispositions constructives relatives au remblai :


 construction par étapes ;
 banquettes latérales ;
 surcharge temporaire ;
 remblais allégés ;
 renforcement par géotextiles.

III.1.2 - Modifications du sol supportant le remblai :


 substitution du mauvais sol ;
 drains verticaux ;
 consolidation atmosphérique ;
 colonnes ballastées ;

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Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

 plots ballastés pilonnés ;


 injection solide ;
 colonnes de mortier sol-ciment, réalisées par jet (technique souvent appelée «jet
grouting»),
 colonnes de sol traité à la chaux ou au ciment ;
 inclusions rigides.

III.2 - Critères influant sur le choix des traitements et leurs domaines d’application

Le choix d'une technique de construction s'effectue par analyse comparatives des solutions
qui devront satisfaire l’ensemble des critères précédemment décrits. Les domaines
d’application des dispositions de consolidation sont synthétisés dans les tableaux des
annexes 2 , 3 et 4.

Pour le cas de notre projet, des études ont été menés par le maître d’œuvre pour
déterminer :

o Le tassement de consolidation et de fluage


o Dispositifs d’accélération de la consolidation
o Stabilité en rupture circulaire

IV - Tassement de consolidation et de fluage

Le calcul de tassement de consolidation et de fluage sera effectué selon la méthode


oedométrique.

Ces calculs sont basés sur les caractéristiques de compressibilité des sols mesurés lors des
essais

œdométriques réalisés à partir des échantillons prélevés dans les sondages carottés. Des
corrections, ajustements et corrélations ont été appliqués sur les résultats bruts.

Ces notes de calcul permettent de déterminer la hauteur de remblai Hr à mettre en place


pour obtenir à la fin de la consolidation primaire et de fluage, la hauteur finale du projet (PL
sommet de la sous couche).

Cette hauteur de remblai Hr à mettre en place tient compte d’une surcharge supplémentaire
de 30 kPa qui a été prise équivalente à un remblai de surcharge supplémentaire de 1.5 m de
haut.

37
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

IV.1 - Paramètres pris en compte

Pour réaliser les calculs de tassement, nous avons utilisés les paramètres suivants :

 Densité apparente h et densité déjaugée ’= h -1


 E0 indice des vides initial
 Cs coefficient de surconsolidation
 Cc coefficient de compressibilité
 c = pression de préconsolidation
 Ce = coefficient de fluage = 0.045 Cc

IV.2 - Présentation des résultats

Les résultats des calculs, détaillés en annexe 5 et 6, sont résumés dans le tableau suivant

Profil PK Epaisseur des Hauteur Tassemen tassement tassemen rapport


s de sols Hr t total en de t de tassement
calcul compressible tassemen cm consolidatio fluage en fluage
s en m t en m n en cm cm tassement
total en %
P1 115+50 24 9.3 79 66 13 16.4%
0
P2 115+90 23 9.0 90 75 15 16.6%
0
P3 116+30 38 9.6 93 68 25 26.9%
0
P4 116+60 38 11.86 258 233 26 11.1%
0
P5 116+95 26 11.57 210 183 26 12.8%
0
P6 117+20 21 9.94 154 137 18 11.6%
0
P7 117+36 14 6.76 20 16 4 20%
0
Tableau III-3 Récapitulatif des calculs des tassements totaux

V - Dispositifs d’accélération de la consolidation

Ces notes de calculs contiennent :

 Le calcul du Cv moyen et du Cr moyen


 Le calcul du dimensionnement du maillage des drains verticaux et de la consolidation
dans le temps

38
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

 Le calcul des tassements résiduels à la mise en œuvre de la sous couche.

V.1 - Hypothèses retenues

Les résultats des calculs ont été globalisés par zone homogène, et non pas au niveau de
chaque profil de calcul.

V.1.1 - Calcul du cv moyen et du cr moyen


Ces calculs concernent un très grand volume de sol et les paramètres retenus sont ceux issus
de l’étude statistique des mesures de Cv réalisées à l’oedomètre à l’intérieur de la zone
homogène.

La valeur du Cv moyen a été déterminée à partir de la formule d’Absi suivante :

H2
C vmoy = ¿ ¿ ¿

La valeur du Cr moyen (coefficient de consolidation radiale) a été déterminée par la formule


suivante pour tenir compte de l’effet drainant de chaque couche :

∑ (5 ×C vi ׿ E p )
i
i
C r moy = ¿
Epaisseur totale sols compressibles

V.1.2 - Calcul du maillage des drains verticaux e calcul des tassements


résiduels
L’objectif retenu est d’obtenir un tassement résiduel inférieur à 10 cm au bout de 18 mois
(540j) date de réception de la sous couche, sans excéder la vitesse de tassement de 1 cm par
an pendant 25 ans selon le référentiel.

Les drains verticaux accélèrent majoritairement les tassements de consolidation primaire et


beaucoup moins les tassements de fluage.

Dans les calculs de dimensionnement des drains verticaux, il a été considéré que le
tassement de fluage commence à se dissiper seulement 7 mois après le début du
chargement.

Au bout de 7 mois le tassement de consolidation primaire doit être dissipé entre 80% et
90%.

Le tassement de fluage représente en moyenne entre 20 et 25% du tassement total attendu


il faut donc une durée relativement longue pour qu’il se dissipe et atteigne des valeurs de
moins de 10 cm.

39
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Il a été considéré que la limite pour l’évaluation du tassement résiduel se situerait après une
période de chargement de 18 mois.

Le réseau de drains verticaux est donc calculé pour :

 obtenir entre 85% et 90 % de la consolidation en 7 mois (210 j) en estimant qu’à ce


degré de consolidation le tassement de fluage pourrait débuter.
 s’assurer que le tassement résiduel soit inférieur à 10 cm au bout de 18 mois.

Pour le tassement résiduel de fluage au bout de 18 mois, il a été considéré le degré de


consolidation obtenu au bout de 11 mois et appliqué au tassement total de fluage.

Pour le tassement résiduel de consolidation au bout de 18 mois, il a été considéré le degré


de consolidation obtenu au bout de cette durée.

V.2 - Dispositions constructives au niveau des blocs techniques des ouvrages d’art

Dans le cas des blocs techniques des ouvrages d’art et ouvrages hydrauliques, les tassements
résiduels doivent être inférieurs à ceux de la section courante d’après le référentiel
technique.

Après accord du Maitre d’ouvrage il est proposé de resserrer la maille des drains verticaux
au droit des blocs techniques pour accélérer encore plus vite la consolidation et ainsi réduire
les tassements résiduels.

Au droit de ces blocs technique des profils d’instrumentation sont prévus.

S’il s’avérait que la consolidation n’était pas suffisante après 18 mois de consolidation
(hypothèse retenue dans ce dossier pour la section courante), il est prévu de réaliser des
colonnes ballastées après enlèvement des remblais de préchargement et des remblais dans
l’emprise des blocs techniques.

V.3 - Présentation des résultats

Profil PK Coef Coef Profondeur Maillage Surface surface à nombre nombre


de vertical radial Cr drains carré des maille drainer drains de ml
calcu Cr cm²/s cm²/s verticaux/T drains m² en m²
l N en m
P1 115+50 1,21E- 6,05E-03 8 3 9 11 990 1 332 10 658
0 03
P2 115+90 1,21E- 1,21E-03 8 3 9 17 395 1 933 15 462
0 03
P3 116+30 8,30E- 8,30E-04 25 2,5 6,25 18 341 2 935 73 364
0 04

40
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LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

P4 116+60 1,51E- 1,51E-04 25 1,8 3,24 13 708 4 231 105 772


0 04
P5 116+95 1,23E- 1,23E-04 25 1,5 2,25 12 120 5 387 134 667
0 04
P6 117+20 1,60E- 1,60E-04 20 1,4 1,96 11 990 6 117 122 347
0 04
Tableau III-4 Récapitulatif du dimensionnement des maillages de drains verticaux de la section courante LGV

OA Type PK Profil Maille surface Zone à surface nombre Prof ml


ouvrage calcul drain maille traiter à drains drain de
carrée drainer s drain
en m en m² s
PRA culée 116+750 P4 1,4 1,96 2 x 30 3 116 1 590 25 39
Drader gauche m 750
culée 116+900 P5 1,4 1,96 2 x 30 3 570 1 821 25 45
droite m 536
Tableau III-5 Récapitulatif des maillages des drains verticaux au droit des blocs techniques

PK Profil Maill Tass Tass de Tass Degré de Degré de Tass


calcul e total consolida de consol° à 11 consol° à 11 résiduel à
drain en cm tion cm fluage mois en % mois en % 18 mois en
s en cm cm
m
116+750 P4 1,4 209 183 26 89,70% 97,20% 1,49
116+900 P5 1,4 209 183 26 89,70% 97,20% 1,49

VI - Stabilité en rupture circulaire (logiciel TALREN)

Les hauteurs de remblais considérées sont celles de Hr déterminées dans les calculs de
tassements y compris surcharge de 30 KPa prise égale à une hauteur supplémentaire de 1.5
m. Tableau III-6 Tableau récapitulatif des tassements résiduels au droit des blocs techniques

La pente de

Lorsque c’était nécessaire, des dispositions particulières telles que banquettes stabilisatrices
ont été calculées.

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VI.1 - Hypothèses retenues

VI.1.1 - Stabilité au poinçonnement


Pour les calculs de stabilité vis-à-vis du poinçonnement, comme la formule de calcul fait
référence à un mono couche de sol purement cohérent, il a été considéré la valeur la plus
faible de cohésion Cu déterminé par corrélation avec le CPT et le scissomètre.

Cette valeur a été considérée même si la couche de sol compressible se trouve sous une
couche de sable plus résistante située en surface.

La formule utilisée est : H c = Nc x ( Cu/10 )/ 1.5 x ır

Avec Hc = hauteur critique en m et Nc = coefficient de portance déterminé à partir du


tableau ci-dessous

Φ degrés Nc Φ degrés Nc
0°,0 5,14 22°,5 17,62
2°,5 5,9 25°,0 20,93
5°,0 6,58 27°,5 25,12
7°,5 7,42 30°,0 30,49
10°,0 8,42 32°,5 37,48
12°,5 9,63 35°,0 46,74
15°,0 11,07 37°,5 59,24
17°,5 12,83 40°,0 76,49
20°,0 14,97 42°,5 100,9
Tableau III-7 Coefficient de portance Nc

Dans le cas d’un sol purement cohérent avec = 0°, le facteur Nc est égal à 5.14 soit (+2)
avec un sol frottant et cohérent

 Nc = 8.42 pour = 10°


 Cu = cohésion non drainée court terme en Kpa
 r = densité du remblai = 2T/m3.

VI.1.2 - Stabilité en rupture circulaire


Les calculs à court terme ont été menés avec les valeurs de la cohésion non drainée Cu pour
les vases et argiles et silts compressibles déterminée à partir de la résistance Rp et du
rapport de frottement Fs/Rp et des corrélations CPT –Scissomètre au droit de chaque profil.
(Calculs individualisés à partir du CPT réalisé au droit du profil)

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VI.1.3 - Corrélations scissomètre – CPT


A partir des résultats des essais des scissomètres et de l’approche de Robertson pour
l’interprétation des CPT nous avons mené une étude statistique au niveau de tous les points
de sondages au scissomètre qui ont été doublé par des sondages CPT.

Pour déterminer la cohésion non drainée Cu à partir des résultats au CPT, nous avons retenu
la formule de Robertson suivante : Cu = Rp / 18 avec Rp en Mpa et valable pour les sols dont
Fr est supérieur à 3%.

Pour les sols présentant un rapport Fr < 3% il a été distingué 3 types de sols :

 Argile sableuse avec 2% < Fr < 3%


 Silts avec 1.5% < Fr < 2.5%
 Sables 1.5 % < Fr

Résistance au cisaillement à partir des essais in situ – cpt des sols considérés dans les calculs
Vase

Rp 0,5 à 2 Mpa et rapport frt > 6%

Sols plage de Rp en Plage de Cu en


Mpa Mpa
Vase très molle 0,5 30
Vase molle 0,8 à 0,95 45 à 50
vase ferme 1 à 1,2 50 à 60
vase compacte 1,3 à 1,7 70 à 80
vase surconsolidée 1,7 à 2 90
Argile

Rp de 0,4 Mpa à 4 Mpa - rapport fr compris entre 3% et 6 %

Sols plage de Rp en Plage de Cu en


Mpa Mpa
argile très molle 0,4 à0 25 à 35
7
argile molle 0.7 à 1 40 à 50
Argile normalement 1 à 1.4 60 à 75
consolidée
Argile ferme 1.4 à 2 80 à 90
Argile compacte 2 à 2.5 90 à 110
Silts sableux

Rp de 0,6 Mpa à 10 Mpa - rapport frt < 2 %

Sols plage de Rp en Plage de Cu en

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Mpa Mpa
Silt sableux très mou 0,5 à0 30 à 35
7
Silt sableux mou 0.9 à 1.1 50 à 60
Silt sableux ferme 1.2 à 2 60 à 90
Silt sableux compact 2à4 90 à 110
Sable silteux compact 4 à 10
Sables propres

Rp de 2 Mpa à 10 Mpa - rapport frt < 1 %

Sols plage de Rp en Mpa


Sable lâche 2à 5
Sable moyennement compact 5 à10
Sable compact >10
Tableau III-8 Résistance au cisaillement à partir des essais in-situ – CPT

Pour les valeurs de Rp > à 4 Mpa il a été considéré que ces sols étaient dotés de frottement
interne et donc les résultats des essais de laboratoires ont été appliquées.

Pour les sables présentant une valeur de Rp < 10 Mpa nous avons considéré que ces sables
ont un angle de frottement interne de 30°.

Pour les valeurs de Rp > 10 Mpa l’angle de frottement interne se situe entre 30° et 35°

VI.2 - Présentation des résultats

Profil PK Hauteur Coefficient Coefficient sécurité Observations


de s de sécurité remblai en 1 phase avec
calcul remblai remblai en 1 banquette H=6m et
Hr en m phase L=12m
P4 116+60 11,86 0,98 1,06 solution avec
0 banquette inadaptée
- H maxi 1
phase=7,25m
P5 116+95 11,57 0,53 0,72 sur banquette solution avec
0 banquette inadaptée
- H maxi 1 phase
inférieure à 3m
Tableau III-9 Tableau récapitulatif des calculs de stabilité à court terme avec Cu issue du CPT au droit
du profil de calcul

Conclusions des calculs de stabilité

Hauteur maximale remblai une phase 7,25 m

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Hauteur maximale une phase + banquette 6 m haut et 12 m large 8,1m

o Hauteur Hr à mettre en œuvre 11.9


o Disposition retenue remblai phasé

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Avant-Projet Sommaire

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Chapitre IV - Prédimensionnement
Dans cette partie, nous passons en revue le prédimensionnement des différentes
composantes des deux variantes : tabliers, piles, culées et fondations, et ce, après avoir
calculé l’affouillement général et local.

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I - Prédimensionnement du tablier

I.1 - Variante 1 : Pont dalle en béton armé (PSI-DA)

I.1.1 - Conception générale


Cette variante se présente comme suit en 3 sections, avec des appuis fixes aux appuis de
rives de chaque section et des appuis mobiles pour le reste. En plus des culées, fixes
d’offices, on doit alors déployer deux autres appuis fixes.

207 m

Figure IV-9 Disposition longitudinale de la première variante

Le tablier est constitué dans le sens longitudinal par une dalle pleine de béton coulé en
place, à inertie constante.

L'épaisseur optimale de la dalle dépend essentiellement de la répartition des travées et de la


portée la plus longue de l'ouvrage. Le tablier de type PSI.DA (Passage Supérieur ou Inférieur
en Dalle Armée) est armé longitudinalement et transversalement.

Le profil en travers du tablier s’étend sur 12,30m.

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Figure IV-10 Coupe transversale du tablier de l’ouvrage

I.1.2 - Eléments de prédimensionnement

I.1.2.1 - Epaisseur technique


Dans le cas de tabliers-dalles en béton armé, c'est le critère technique, à savoir le non
dépassement de la contrainte admissible en compression, qui est déterminant pour le
dimensionnement, et non le critère économique. Autrement dit, l'épaisseur économique
d'une dalle de béton armé est plus faible que son épaisseur technique.

Cette dernière épaisseur peut être déterminée par les abaques joints de dimensionnement
dans le cas d'ouvrages à une, deux, trois ou quatre travées symétriques construits avec un
béton de classe B25.

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Figure IV-11 Abaques h = f(l, θl) pour un PSI-DA

Ces abaques peuvent également être utilisés, moyennant adaptations, dans le cas
d'ouvrages comportant un nombre quelconque de travées, ainsi que pour d’autres classes
de béton, en considérant le coefficient suivant :

Béton B25 B30 B35

Epaisseur h 0,87h 0,81h


Tableau IV-10 coefficient de minoration de h

Les tabliers-dalles ferroviaires (supportant une ou deux voies ferrées) de faibles portées sont
parfois choisis pour les lignes nouvelles. A portées égales, leur épaisseur économique est
voisine de 1,8 fois celle des dalles routières. Cependant, leur silhouette paraît à peine plus
massive comme le montre la photo suivante.

Ainsi, on se retrouve avec une hauteur technique h = 0,80 m

50
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I.2 - Variante 2 : Pont dalle en béton précontraint (PSI-DP)

I.2.1 - Conception générale


De même, nous divisons l’ouvrage en 3 sections similaires de 15m – 20m – 20m – 15m, avec
des appuis fixes aux appuis de rives de chaque section et des appuis mobiles pour le reste.
En plus des culées, fixes d’offices, on doit alors déployer deux autres appuis fixes.

D'une façon générale, l'épaisseur économique d'un tablier-dalle PSI.DP est essentiellement
fonction :

 de ses caractéristiques géométriques nombre, répartition et longueur des travées ;


 et, à un moindre degré, du profil en travers de l'ouvrage (nombre de voies
chargeables...).

Le problème théorique est de déterminer, en fonction de ces facteurs, l'épaisseur de la dalle


qui minimise le coût de l'ouvrage (tablier + appuis + fondations).

En pratique, cette épaisseur économique ne peut être souvent déterminée


qu'approximativement, compte tenu du choix des appuis et des fondations, compte tenu
également de la fluctuation du prix des matériaux (béton, aciers de précontrainte, aciers
passifs) et compte tenu enfin du choix de la classe de vérification.

De plus, le coût, donc l'épaisseur économique d'un tablier dalle varie non pas continûment,
mais "en dents de scie" suivant le nombre entier d'unités de précontrainte à mettre en
oeuvre dans ce tablier, particulièrement dans le cas d'unités puissantes.

Enfin, il est à remarquer que le coût d'un tablier-dalle varie peu en fonction de son épaisseur
au voisinage de l'épaisseur économique. A titre indicatif, une variation de l'épaisseur de +
20\ autour de l'épaisseur économique ne donne lieu, toutes choses égales par ailleurs, qu'à
une majoration de 2% au plus du coût de l'ouvrage.

L’abaque ci-dessous permet le dimensionnement d'un tablier-dalle courant à quatre travées.

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Figure IV-12 Abaques h = f(l, θl) pour un PSI-DP

En considérant les mêmes coefficients que pour les dalles en béton armé – classe du béton,
pont ferroviaire – on obtient : h= 1m

II - Calcul de l’affouillement

L'affouillement est un phénomène qui touche les lits des rivières et qui demeure parmi les
actions d'origine naturelle les plus mal connues et les plus dangereuses vis-à-vis de la
stabilité des appuis.
En effet, le départ de matériaux entraine un abaissement graduel du lit, mettant en péril, par
les fondations, la stabilité de l'ouvrage. Ainsi tout projeteur doit en tenir compte en situant
le niveau des fondations sous la profondeur maximale de l'affouillement.
On distingue :
 L’affouillement général qui correspond à l’épaisseur de sédiments susceptibles de se mettre
au mouvement par charriage et résultat des modifications du débit (passage des crues) ;
 L’affouillement local dû à la présence des piles dans le lit mineur

II.1 - Affouillement général :

Plusieurs formules permettent d’estimer la profondeur de l’affouillement général. Nous


utiliserons les plus importantes avec les données suivantes :
Q100 : Debit centennial (Q100= 320 m3/s);
Ws : Largeur de l’oued au niveau des PHE (Ws = 7,95 m) ;
A : débouché superficiel (A=14,31)

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II.1.1 - Formule de LACY:

H N 1=0,48 ×Q 1000,36−(A /W s )

D’où, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule est : H N 1=2,03 𝑚/𝑇𝑁

II.1.2 - Formule de LARRAS:

H N 2=2× W s 0,3 – PHE


D’où, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule est : H N 2 = 2,82 𝑚/𝑇𝑁

II.1.3 - Formule de LPEE :

Q 100 67 −2
H N 1=0,217 ×( ) ×(d 50 ) 7 −PHE
Ws
D’ou, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule est : HN1= 36,20 m.

II.1.4 - Formule de Levi :


Q100 65 −1
H N 3=0,234 ×( ) (d 50) 4 −PHE
Ws
Donc, la hauteur d’affouillement calculée par cette formule est : HN3=27 m

Pour déterminer la valeur de l’affouillement général, on élimine les résultats aberrants et on


calcule les moyennes des valeurs restantes, pour obtenir :

Hag = 2,425 m

II.2 - Affouillement local :

L'affouillement local est l'entonnoir qui se creuse dans le sol autour des piles du fait des
mouvements tourbillonnaires de l'eau. Son importance dépend de plusieurs facteurs:

 La vitesse de l'eau.
 La forme des piles et leur disposition par rapport à la direction du courant.
 La nature du sol.
Nous utiliserons, pour estimer l’affouillement local les données suivantes :

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débit du projet 320 m3/s


Débouché superficiel 14,3072933 m²
Largeur de la pile 1 M
vitesse moyenne à l'amont 5,64 m/s

II.2.1 - Formule de SHEN :


H L1  0.277  (V  D) 0.619

Avec :

H L1
D’où, la hauteur d’affouillement calculé par cette formule est : = 0,81 m

II.2.2 - Formule de M. BRENSERS :


HL2= 1,4×D

D’où, la hauteur d’affouillement calculé par cette formule est : HL2= 1,4 m

On retiendra la valeur maximale de l’affouillement local autour des piles obtenue par la
deuxième formule.

C’est à dire, HL = HL2

D’où: HL =  1,4 m

La valeur de l’affouillement étant grande, on protège les fondations par des enrochements.

III - Prédimensionnement des piles :

La conception des piles est conditionnée par les paramètres suivants :


 la hauteur de la brèche à franchir ;
 le type du tablier et l’importance des efforts transmis ;
 le mode de liaison ;
 les problèmes d’implantation au sol (biais) ;
 les critères d’esthétique.

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III.1 - Les différents types de piles :

III.1.1 - Les piles voiles


La pile prend la forme d’un voile. C’est la transposition en béton armé des anciennes piles en
maçonnerie. Elles sont minces et proportionnelles à l’épaisseur du tablier qu’elles
supportent. Elles ont l’avantage d’engendrer un faible encombrement transversal mais elles
sont utilisées pour des hauteurs limitées à 15m.

III.1.2 - Les Palées


C’est une succession de colonnes (poteaux) reliées en tête par un chevêtre. Il est
recommandé de prévoir une colonne sous chaque appareil d’appui pour optimiser
l’épaisseur du chevêtre.

III.1.3 - Les piles marteaux


Les piles-marteaux sont constituées d'un seul fût de section cylindrique ou polygonale à
côtés plus ou moins réguliers, surmonté d'un chevêtre en porte-à-faux. Elles sont utilisées en
site urbain, lorsqu’on a très peu d’espace ou en site aquatique pour limiter la perturbation
des écoulements. Cette conception est, également, intéressante pour les franchissements
géométriquement biais en conservant l’ouvrage mécaniquement droit.

III.1.4 - Les piles portiques


Les portiques sont constitués de deux fûts, rarement de plus. Le chevêtre d'appui relie ces
fûts et peut présenter un encorbellement au-delà des fûts. Ce type de pile, adapté à des
tabliers de largeur plus importante, est également d'un emploi très fréquent. La forme des
fûts et leur inclinaison peuvent être très diverses : en π, en V ou en Y...

III.1.5 - Les piles en caisson


Ce sont des piles évidées qu’on utilise pour les grandes hauteurs, car elles assurent plus de
rigidité vis-à-vis des efforts horizontaux.

Généralement, elles sont réalisées par un coffrage grimpant ; avec une épaisseur minimale
est de 30cm (Elle est en général comprise entre 30 et 60cm). La pile est coiffée par un
chevêtre important de 1 à 2m d’épaisseur, chargé de répartir les réactions des appareils
d’appuis dans la pile.

III.1.6 - Les piles en H


Le fût de la pile est en forme de H, qui présente des meilleures caractéristiques mécaniques.
Chaque H comporte deux voiles épais liés par une âme mince (environ 20 cm). Ce type est
intéressent surtout dans le cas de piles de grande hauteur.

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III.2 - Type de pile choisie :

Bien que la hauteur des piles ne dépasse pas les 7m, les exigences du projet limitent le
déplacement horizontal à 8mm, ce qui exige une grande inertie de la pile avec une faible
masse à cause de la portance réduite du sol.

Le type de pile qui convient le plus à notre projet est donc la pile creuse présentant un bien
meilleur rendement mécanique que les sections pleines.

III.3 - Conception et prédimensionnement :

III.3.1 - Les fûts des piles :

III.3.1.1 - Variante I

  Appui 1 Appui 2 Appui 3 Appui 4 Appui 5 Appui 6 Appui 7 Appui 8


PK 116+72 116+73 116+75 116+76 116+78 116+79 116+80 116+82
6 8 3 8 3 5 7 2
Côte TN 3,53 4,79 3,71 3,03 2,85 2,84 2,84 2,83
(m)
Ancrage/T 1 1 1 1 1 1 1 1
N
Côte LR 10,655 10,652 10,649 10,646 10,644 10,64 10,638 10,634
Hauteur 4,825 3,562 4,639 5,316 5,494 5,5 5,498 5,504

Appui 9 Appui 10 Appui 11 Appui 12 Appui 13 Appui 14 Appui 15 Appui 16


116+837 116+852 116+864 116+876 116+891 116+906 116+921 116+933
2,85 2,86 2,98 2,86 2,38 1,88 1,69 1,77
1 1 1 1 1 1 1 1
10,633 10,641 10,65 10,676 10,689 10,732 10,77 10,818
5,483 5,481 5,37 5,516 6,009 6,552 6,78 6,748
Tableau IV-11 Côte d’ancrage et hauteurs de piles de la variante PSIDA

III.3.1.2 - Variante I

  Appui 1 Appui 2 Appui 3 Appui 4 Appui 5 Appui 6


PK 116+721 116+737 116+757 116+777 116+793 116+809
Côte TN 2,926 4,469 3,151 2,853 2,836 2,842
(m)
Ancrage/T 1 1 1 1 1 1
N
Côte LR 10,658 10,652 10,648 10,644 10,639 10,638
Hauteur 7,732 6,183 7,497 7,791 7,803 7,796

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Appui 7 Appui 8 Appui 9 Appui 10 Appui 11 Appui 12 Appui 13


116+829 116+849 116+865 116+881 116+901 116+921 116+937
2,836 2,842 2,921 2,749 1,71 2,594 2,929
1 1 1 1 1 1 1
10,634 10,636 10,656 10,673 10,724 10,77 10,82
7,798 7,794 7,735 7,924 9,014 8,176 7,891
Tableau IV-12 côte d’ancrage et hauteurs de piles de la variante PSIDA

Les critères qui conditionnent le dimensionnement des fûts sont la résistance mécanique aux
efforts transmis par le tablier, à l’effet du vent, de l’écoulement, et des chocs du trafic
routier, ainsi que la robustesse et l’esthétique.

On choisit alors la section suivante :

Figure IV-13 Section de la pile creuse

Trois critères essentiels conditionnent le dimensionnement des fûts : la résistance


mécanique, la robustesse et l’esthétique.

III.3.2 - Le chevêtre :
Le chevêtre doit permettre :

o L’implantation des appareils d’appui ;


o Le placement des niches à vérins pour le changement des appareils d’appui.

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Figure IV-14 Section du chevêtre

III.3.2.1 - Largeur
Sa largeur dépend de la dimension de la largeur de pile, de la zone d’about et de
l’espacement entre les travées, donc :

𝑙=𝑚𝑎x {largeur de pile ; longueur pris par les zones d ’abouts}

D’où 𝑙=2 𝑚

III.3.2.2 - Longueur
Sa longueur dépend de la largeur du tablier et des espacements entre le bord des appareils
d’appui et le bord du chevêtre. On prend une longueur de : 𝐿=12,30 𝑚

III.3.2.3 - Hauteur

Le chevêtre est en porte-à-faux ; donc on va choisir une forme trapézoïdale pour gagner en
termes de béton. La hauteur de chevêtre doit être supérieure ou égale à 1 m. On prend une
hauteur variable de 1𝑚 𝑎𝑢 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒𝑠 𝑏𝑜𝑟𝑑𝑠 à 2𝑚 (𝑎𝑢 𝑛𝑖𝑣𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑢 𝑓𝑢𝑡)

III.4 - Vérification du flambement

On va vérifier le flambement pour la pile la plus élancée : h = 6,8 m

On dispose d’une section rectangulaire, donc :

7 ×0,63
B=0,6 × 7=4,20 m ; I = =0,126 m
12

I
D’où le rayon de giration i=
√ B
=0,173m

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h
Par conséquent, l’élancement vaut : λ= =39,26<50
i

Ainsi la condition de non flambement est vérifiée. 

IV - Prédimensionnement des culées

IV.1 - Définition

Les culées sont les appuis extrêmes de l’ouvrage dont la fonction est de reprendre les
réactions verticales et horizontales du pont et les transmettre au sol d’assise de même que
reprendre les efforts provenant du remblai adjacent.

Elles doivent permettre les dilatations, tassements, distorsions et autres déformations


secondaires du tablier, sans dommages préjudiciables pour l’ouvrage et permettre la
maintenance des appareils d’appui de l’ouvrage.

Leurs conception doit tenir compte de plusieurs paramètres :

o La hauteur de la brèche a franchir et le tirant d’air à réserver sous l’ouvrage,


o Les problèmes d’implantation au sol, et le biais
o Le type du tablier à supporter
o Le niveau de fondation,
o L’éventualité des tassements,
o La nécessité de pouvoir visiter et éventuellement remplacer les appareils d’appui

IV.2 - La fonction des culées :

Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences de la fonction culée qui se
décompose en une fonction mécanique et une fonction technique.

IV.2.1 - La fonction mécanique


La fonction mécanique des culées consiste en la transmission des efforts au sol de fondation
(répartition équilibrée des efforts dans les diverses parties de la culée). Elle réside,
également, dans la limitation des efforts horizontaux en tête (culées suffisamment rigides) et
la limitation des déplacements verticaux.

IV.2.2 - La fonction technique


La fonction technique de la culée est qu’elle permet l’accès à l’intérieur de l’ouvrage pour la
visite d’inspection et l’hébergement de la chambre de tirage pour les conduites et les
canalisations qui passent dans le tablier.

59
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IV.3 - Les différents types de culées :

IV.3.1 - Les culées enterrées ou Les piles-culées. :


Les culées enterrées (les plus courantes) : Elles sont noyés dans le remblai d’accès à l’ouvrage et
assurent essentiellement une fonction porteuse car elles sont peu sollicitées par des efforts
horizontaux de poussée des terres. Ce type de culée s’adapte facilement pour tout type de fondation
et à n’importe quelle hauteur de remblais. De par sa conception, une culée enterrée suppose une
implantation en retrait par rapport aux limites extrêmes de la brèche à franchir, du fait de la
présence des talus de remblais.

IV.3.2 - Les culées remblayées


Elles sont constituées par un ensemble de murs ou de voiles de béton armé et jouent le double rôle
de soutènement et de structure porteuse. Le tablier s'appuie sur un sommier solidaire d'un mur de
front massif qui soutient les terres du remblai. Une telle culée est généralement fondée
superficiellement, compte tenu des efforts horizontaux importants, ce qui limite son emploi au cas
des très bons sols. Dans tous les cas, on ne pourra l'envisager que si la hauteur du soutènement reste
inférieure à une dizaine de mètres. Dans la pratique, son emploi reste limité aux cas où l'on souhaite
limiter la longueur du tablier au strict nécessaire.

IV.3.3 - Les culées creuses :


C’est une culée qui comporte un mur de front, des murs en retour et platelage supérieur, formant
ainsi une « boite » renversée dans laquelle le remblai est taluté de manière à ne pas exercer de
poussée sur le mur de front. Il s’agit en fait d’une construction très sophistiquée que l’on ne conçoit
plus , de nos jours , que dans des cas exceptionnels ou alors en site urbain en vue de créer des locaux
techniques .

IV.3.4 - Les culées en terre armée


Ce type de culée est basé sur la technique de la terre armée qui a connu, en ces dernières années, un
développement considérable. On rencontre dans ce cas deux types de conception : le premier
correspond au cas où le tablier repose directement sur le remblai d’accès en terre armée par
l’intermédiaire d’une tête de culée. Et le deuxième correspond au cas d’ouvrage dont le tablier
repose sur une culée indépendante du massif en terre armée, géométriquement reliée au remblai
situé à l’arrière.

IV.3.5 - Les culées contrepoids


Ce type de culée est conçu dans des cas très particuliers, où le projeteur est amené à concevoir un
ouvrage dont la distribution des travées ne permet pas d’assurer à tous les appuis une réaction
verticale positive avec des dimensionnement usuels. Donc son rôle est de rendre son signe constant
sous n’importe quel type de charges au niveau de la culée.

IV.4 - Choix de la variante

Dans notre cas, et compte tenu des conditions du site, on adopte une culée enterrée.

60
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IV.5 - Les éléments de prédimensionnement

Une culée enterrée comporte :


 Un sommier d’appui (chevêtre).
 Un mur garde-grève muni d’un corbeau arrière sur lequel reposera la dalle de
transition.
 Deux murs en retour.
 Les fûts.

IV.5.1 - Le sommier d’appui (chevêtre)


Le sommier d’appui est l’élément sur lequel repose l’about du tablier. Il doit être conçu de
manière à:
o Recevoir les appareils d’appui ;
o Permettre La mise en place de vérins pour changer les appareils d’appui ;
o Assurer l’évacuation des eaux (pour cela on effectue une pente de 2% pour le
sommier d’appui).

Ainsi on le prédimensionne comme suit:

IV.5.1.1 - La longueur du sommier :


Elle dépend directement de la largeur du tablier. On prend : 𝑙𝑠=10 𝑚.

IV.5.1.2 - L’épaisseur :
L’épaisseur du sommier est couramment de l’ordre de 0,60 à 1m. On prend alors comme
hauteur du sommier : h𝑐=1𝑚.

IV.5.1.3 - La largeur:
On prend 1,9 m, ce qui est suffisant pour la zone d'about, l'implantation du mur garde grève,
ainsi que l’espace réservé aux maintenances possibles.

Figure IV-15 Sommier d’appui – chevêtre des culées

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IV.5.2 - Corbeau d’appui de la dalle de transition:


Le corbeau arrière est l’élément qui sert de support à la dalle de transition du côté de la
culée. En prend 0,3m ×0,3m qui est la dimension standard.

IV.5.3 - Le mur garde-grève


Le mur garde-grève a pour fonction de séparer physiquement le remblai de l’ouvrage. Il
s’agit d’un voile en béton armé, construit après achèvement du tablier par reprise de
bétonnage. Il doit remplir les tâches suivantes :
 résister aux efforts de poussée des terres, aux efforts de freinage dus aux charges
d’exploitation, et aux efforts transmis par la dalle de transition ;
 Il permet d’établir des joints de chaussée.

IV.5.3.1 - Hauteur :
La hauteur du mur garde-grève dépend de la hauteur du tablier et des dimensions des
appareils d’appui et du bossage qui leur a été conçu.
𝐻𝑔 = 𝐻( 𝑡𝑎𝑏𝑙𝑖𝑒𝑟)+𝐻(𝑎𝑝𝑝.𝑎𝑝𝑝𝑢𝑖)+𝐻(𝑏𝑜𝑠𝑠𝑎𝑔𝑒𝑠)
On trouve des hauteurs du mur 𝑝𝑜𝑢𝑟 chaque variante :

𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 1 (𝑃SIDA) H𝑔=1,15 𝑚


𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 2 (PSIDP) H𝑔=1,35 𝑚
La variante 3 (Pont mixte) H𝑔=1,25 m

IV.5.3.2 - Epaisseur de la garde grève :


Le dossier pilote PP73 du S.E.T.R.A recommande d’adopter une épaisseur de
e = 0,10+0,10× Hg (m) pour une hauteur de 1 m< hg ≤ 2 m .
On trouve donc les épaisseurs suivantes :
𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 1 (𝑃SIDA) e= 0,22 m
𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑟𝑎𝑖𝑛𝑡𝑒 2 (PSIDP) e= 0,24 m
La variante 3 (Pont mixte) e= 0,23 m

La longueur du mur garde-grève est égale à la largeur du tablier : 𝐿𝑔=12,3 𝑚

Figure IV-16 Mur garde-grève

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IV.5.4 - La dalle de transition


Elle est destinée à atténuer les effets des dénivellations se produisant entre la chaussée et
l’ouvrage résultant d’un compactage imparfait du remblai proche des parois.

IV.5.4.1 - Longueur :
Sa longueur, peut être calculée par la formule suivante : 𝐿≥ min (6𝑚;max(3𝑚;0.60×H𝑔 ))
On adoptera une longueur de 4m.
Donc : 𝐿=3 𝑚 pour les trois variantes, avec une pente de 5%

IV.5.4.2 - Largeur
Sa largeur elle est égale à la largeur du tablier diminuée du double de l'épaisseur du mur en
retour cités ci-après. On trouve ainsi la valeur suivante : l=11,6 m

IV.5.4.3 - Epaisseur
L’épaisseur de la dalle est constant, et égale à : e=30 cm

Figure IV-17 Dalle de transition

IV.5.5 - Les murs en retour


Ce sont des voiles en béton armé encastrés à la fois sur le mur garde grève et sur le
chevêtre. Ils sont destinés à retenir latéralement les terres en tête de culée.
Leur épaisseur est exprimée par la formule :

L+2
E≥ 𝐿 étant la longueur du mur avec 2 𝑚≤𝐿≤6 𝑚
20

On prend alors : 𝐿=4,00 𝑚 et 𝐸=0,3 𝑚

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IV.5.6 - Les fûts

IV.5.6.1 - Hauteur
Les fûts des culées auront comme hauteur pour les deux variantes 𝐻𝑓=3,00 𝑚 pour assurer
un bon ancrage de la semelle de fondation dans le bloc technique, et pour diminuer au
maximum l’effet de l’inclinaison des berges, i.e. la perte de portance.

IV.5.6.2 - Dimensions :
Pour le dimensionnement des piles, le dossier pilote PP73 du S.E.T.R.A, propose une formule
empirique, constituant une bonne base de départ, liant l’épaisseur E des piles à leur hauteur
vue HV, à l’épaisseur ht du tablier et à la portée L des travées centrales :
∅= 𝑀𝑎𝑥 {𝐻𝑓/10 ; 0,60} (𝑒𝑛 𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠)
Les culées seront composés chacune de 4 fûts de diamètre ∅=80 𝑐𝑚, placés directement
sous les appareils d’appuis.

IV.6 - Les blocs techniques

IV.6.1 - Définition
Les blocs techniques constituent un cas particulier des remblais contigus aux maçonneries
d’ouvrage d’art, notamment dans le cas de pont-rail (PRA).

Les différentes parties du BT sont définies dans le schéma ci-dessous.

Figure IV-18 Définition de différentes parties constituantes du bloc technique

IV.6.2 - Exigences particulières applicables aux blocs techniques


Les blocs techniques doivent assurer les fonctions suivantes :

o la stabilité des talus vis-à-vis des glissements,


o l’absence de déformations préjudiciables après la mise en service (tassements et
gonflements),

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o l’obtention de la portance prévue en arase des terrassements,


o la maîtrise de l’érosion des talus,
o la maîtrise de l’environnement hydrologique : eaux superficielles, circulations des
eaux à l’intérieur du remblai, effets de la dessiccation.
o la transition remblai courant – ouvrage d’art,
o la transition de la plate-forme ferroviaire aux abords de radier,
o la compatibilité avec le dimensionnement de l’ouvrage d’art.
o l’absence des déformations différentielles et les poussées hydrauliques derrière les
culées,

V - Prédimensionnement des fondations

V.1 - Critères du choix du type des fondations :

Le type des fondations dépend de trois facteurs:


 Les propriétés mécaniques du sol, principalement La contrainte de compression
admissible.
 Les risques d’affouillements dans le cas d’ouvrage en site aquatique.
 Les phénomènes de tassements qui doivent être compatibles avec l’intégrité des
superstructures.

V.2 - Choix du type de fondation :

La capacité portante du sol (tourbe) ne permet pas d’avoir des fondations superficielles (voir
les sondages annexe 7), ce qui nous amène à des fondations profondes pour les culées et les
piles.

V.3 - Prédimensionnement des fondations profondes :

V.3.1 - Choix du type des pieux :


On opte pour des pieux forés préfabriqués puisque les pieux en acier sont chers
particulièrement au Maroc ou le prix de l’acier est très élevé, et les pieux battus préfabriqués
ne sont à recommander sauf si les efforts parasites ne sont pas trop importants et si les
charges appliquées sont également faibles, sachant que la grande vitesse engendre des
vibrations excessives.

V.3.2 - Niveau de la semelle


On place les semelles de liaison sous le niveau de l’affouillement normal qui est de l’ordre de
1m et on les protège à l’aide d’enrochements

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V.3.3 - Le niveau de la pointe des pieux


On les place une fois au niveau du bon sol tout en restant sous le niveau de l’affouillement
général, on fait de sorte à avoir la même langueur des pieux pour standardiser l’exécution.

V.3.4 - Longueur des pieux


A partir des valeurs du niveau de la semelle et de la pointe des pieux, on déduit les
longueurs des pieux. Tableaux récapitulatifs pour les deux variantes :

V.3.4.1 - Variante I
Piles Culée P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10 P11 P12 P13 P14 Culée
1 2
Côte du 0 12 27 42 57 69 81 96 111 126 138 150 165 180 195 207
bon sol
Côte du 3,53 4,79 3,71 3,03 2,85 2,84 2,84 2,83 2,85 2,86 2,98 2,86 2,38 1,88 1,69 1,77
terrain
naturel
Côte au- 2,53 3,79 2,71 2,03 1,85 1,84 1,84 1,83 1,85 1,86 1,98 1,86 1,38 0,88 0,69 0,77
dessus
de la
semelle
Hauteur 2 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 2
de la
semelle
Côte au- 1,53 3,19 2,11 1,43 1,25 1,24 1,24 1,23 1,25 1,26 1,38 1,26 0,78 0,28 0,09 0,23
dessous
de la
semelle
Côte du - - - - - - - - -25 , - - - - - - -16,5
bon sol 13,22 13,6 14,1 14,6 13,3 16,5 21,9 27,3 03 20,9 18,3 16,9 16,8 16,7 16,6
2 2 1 3 8 8 8 7 9 9 9
Côte des - - - - - - - - - - - - - - - -17,77
pointes 16,47 14,8 15,8 16,5 16,7 16,7 22,7 28,7 28,7 22,7 22,6 22,7 17,2 17,7 17,9
des 1 9 7 5 6 6 7 5 4 2 4 2 2 1
pieux
Longueu 18 18 18 18 18 18 24 30 30 24 24 24 18 18 18 18
r des
pieux
Tableau IV-13 Prédimensionnement des pieux (variante I)

V.3.4.2 - Variante II 


Piles Culée P1 P2 P3 P4 P5 P6 P7 P8 P9 P10 P11 Culée
1 2
Cote du 0 15 35 55 70 85 105 125 140 155 175 195 210
bon sol
Cote du 2,926 4,469 3,151 2,853 2,836 2,842 2,836 2,842 2,92 2,749 1,71 2,594 2,929
terrain 1
naturel
Cote au- 1,926 3,469 2,151 1,853 1,836 1,842 1,836 1,842 1,92 1,749 0,71 1,594 1,929
dessus 1
de la

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semelle
Hauteur 2 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 1,6 2
de la
semelle
Cote au- -0,074 1,869 0,551 0,253 0,236 0,242 0,236 0,242 0,32 0,149 -0,89 -0,006 -0,071
dessous 1
de la
semelle
Cote du -13,03 -13,53 -14,20 -14,87 -19,95 -26,70 -24,06 -19,43 - -16,89 -16,76 -16,63 -16,53
bon sol 16,9
9
Cote des - - - - - - - - - - -18,89 - -
pointes 18,07 16,13 17,44 17,74 20,76 27,75 27,76 20,75 17,6 17,85 18,00 18,07
des 4 1 9 7 4 8 4 8 79 1 6 1
pieux
Longue 18 18 18 18 21 28 28 21 18 18 18 18 18
ur des
pieux
Tableau IV-14 Prédimensionnement des pieux (variante II)

V.3.5 - Nombre de files de pieux


Dans le cas de pieux forés, dont la résistance aux efforts horizontaux mobilise la butée du terrain, on
prévoit généralement deux files de pieux.

V.3.6 - Diamètre et nombre des pieux


Au Maroc, les diamètres des forages exécutés sont tels que : 60 cm≤ φ ≤120 cm

Le diamètre des pieux doit satisfaire la condition suivante

 pieux préfabriqués : ф≥1/30 de la longueur


 pieux exécutés: ф≥1/20 de la longueur

On choisit ainsi : 3 pieux de φ100 cm par file pour les piles.

V.3.7 - Choix de l'entraxe.


Un espacement trop grand entre les pieux a une forte incidence sur les dépenses de
semelle ; un trop petit peut être néfaste d'une part pour des raisons d'effet de groupe et
d'autre part d'exécution.

L'entr'axe de trois diamètres I est une bonne base de départ .On doit donc respecter la
condition l≥3∅ = 3m ; Ceci conduit à un espacement entre rangées de 3 m.

V.3.8 - La semelle de liaison

V.3.8.1 - Longueur
Sa longueur est conditionnée soit par l’écartement extrême des éléments verticaux de la
structure (colonnes), soit par l’écartement entre les rangées extrêmes de pieux : Dans notre
cas, Il s’agit de la deuxième condition qui mène en respectant un débord de ∅ :

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LS = (n – 1) Lrangées +2∅= (3-1) ⨉3+2⨉1=8m

V.3.8.2 - Largeur
En respectant comme précédemment un débord de ∅pieu, on obtient :

LS = (N– 1) Lfiles +2∅= (2-1) ⨉3+2⨉1=5m

V.3.8.3 - Hauteur
En ce qui concerne la hauteur de la semelle, la condition de rigidité conduit à un minimum
de : hS ≥ l/2 - b/4

Avec l : l’Entraxe entre les pieux ; b : Diamètre des fûts. On retient donc :

hs=1,80 m pour les deux variantes

Chapitre V - Comparaison économique

Après avoir prédimensionné les deux variantes, nous en établissons un avant métré et nous
nous informons des différents procédés à inclure dans les bordereaux des prix. On obtient
ainsi ce tableau récapitulatif de l’avant métré détaillé (annexe 8)

PSIDP PSIDA
Etude d'execution 420 000,00 MAD 420 000,00 MAD
Epreuves de 34 000,00 MAD 34 000,00 MAD
l'ouvrage
Terrassements 409 360,00 MAD 319 075,00 MAD
Structures des 10 564 701,25 MAD 8 865 823,81 MAD
ouvrages
Equipements 1 156 680,00 MAD 2 309 105,00 MAD
Fondations 11 087 480,00 MAD 14 282 158,50 MAD
profondes
Précontrainte 18392015,56 MAD -
Total 32318855 MAD 26 230 162,31 MAD
Tableau V-15 Comparaison économique entre les deux variantes

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Cette comparaison économique nous mène à choisir un pont dalle en béton armé, dont le
schéma statique est représenté en l'annexe 10

Avant-Projet Détaillé

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Chapitre VI - Inventaire des charges


Nous entamons à présent l’avant-projet détaillé dont la première étape, objet de ce chapitre,
sera de réaliser un inventaire des charges permanentes, d’exploitation ferroviaire, variables
et accidentelles supportées par notre ouvrage ainsi que les combinaisons recommandées
pour mener les calculs.

70
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I - Charges permanentes

I.1 - Poids propre

Les effets du poids propre des éléments structurels sont calculés sur la base des dessins de
coffrages en prenant les densités suivantes:

Béton armé : 2,5 tonnes/m3

Aciers : 7,85 tonnes/m3

I.2 - Charges linéiques:

Chape d'étanchéité : 2.4 tonnes/m3, avec 3cm d'épaisseur

Traverse: monobloc, 300 Kg pour chaque traverse de 2,25m de long. Le nombre des
traverses est estimé à 1666 traverses/km

Le poids des traverses pour les deux voies: 0,99 t/ml

Ballast : 1,7 tonnes/m3 avec une épaisseur mini de 40 cm sous traverses et 22 cm


d'épaisseur de la traverse. La section transversale du ballast pour les deux voies est de
5,22m2.

Le poids du ballast: 8,9 t/ml

Voie: type UIC 60 pour LGV, avec 60,22 Kg/m pour un rail

Poids des rails pour les deux voies: 0,24 t/ml

Equipements (câbles et chemins de câbles) : 0.5 tonnes/ml

Ce qui nous donne, pour le tablier, les charges linéiques suivantes

Charges permanentes (t/ml)


Etanchéité traverses Ballast grave bitume voie Equipements Total
0,8856 0,99 9,9042 0,8352 0,2 0,5 13,3
4
Tableau VI-16 Charges linéiques appliquée sur la dalle

71
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II - Charges d’exploitation.

Les actions dues aux circulations ferroviaires sont données pour :

 les charges verticales : modèles de charge UIC 71, SW (SW/0 et SW/2) et ‘train à
vide’
 les effets dynamiques,
 les forces centrifuges,
 l’effort de lacet,
 les forces d’accélération et de freinage,
 les effets aérodynamiques dus au passage des trains,

Les actions dues au déraillement (pour situations de projet accidentelles) sont données pour
le déraillement d’un train sur un ouvrage supportant un trafic ferroviaire.

II.1 - Charges verticales

II.1.1 - Modèles de charge

II.1.1.1 - Modèle de charge UIC71


Le modèle de charge 71 représente l’effet statique du chargement vertical dû à un trafic
ferroviaire standard. La disposition et les valeurs caractéristiques des charges verticales
doivent être celles de la Figure ci-dessous

Figure VI-19 Modèle de charge UIC 71 et valeurs caractéristiques des charges verticales

II.1.1.2 - Modèle de charge SW


Le modèle de charge SW/0 représente l’effet statique du chargement vertical dû à un trafic
ferroviaire standard sur des poutres continues.

Le modèle de charge SW/2 représente l’effet statique du chargement vertical dû à un trafic


ferroviaire lourd.

La disposition des charges doit être celle de la Figure ci-dessous :

72
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Figure VI-20 Modèles de charge SW/0 et SW/2

Modèle de charge qvk(KN/m) a(m) c(m)


SW/0 133 15 5,3
SW/2 150 25 7
Tableau VI-17 Valeurs caractéristiques des charges verticales pour les modèles de charge SW/0 et SW/2

Le SW0 doivent être multipliés par un coefficient α pour les lignes où circulent des trains
plus légers ou plus lourds que le trafic ferroviaire normal. Les valeurs de ce coefficient
peuvent être: 0,75 - 0,83 – 0,91 – 1.00 – 1,10 – 1,21 – 1,33 – 1,46.

En France, α=1 à l'exception des lignes ouvertes aux frets internationaux. Dans le projet
Kenitra-Tanger on prend α=1

II.1.1.3 - Modèle de charge « train à vide »


Il consiste en une charge verticale linéaire uniforme, avec une valeur caractéristique de
12,50 kN/m.

Figure VI-21 modèle de train à vide

Répartition longitudinale d'une force ponctuelle ou d'une charge de roue par


II.2 -
le rail

Une charge de roue ou une force ponctuelle peut être répartie sur trois supports de rail
comme l’indique la Figure ci-dessous :

73
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Figure VI-22 Répartition d’une force ponctuelle sur trois supports de rail

QVI :force ponctuelle sur chaque raila :distance entre supports de rails

II.3 - Effets dynamiques

II.3.1 - Facteurs influençant le comportement dynamique


Les principaux facteurs influençant le comportement dynamique sont les suivants :

vitesse de franchissement du pont,

portée L de l’élément et longueur de la ligne d’influence de la flèche de l’élément


considéré,

masse de l’ouvrage,

fréquences propres de l’ensemble de l’ouvrage et des éléments significatifs de celui-ci et


modes propres associés le long du tracé de la voie…

II.3.2 - Coefficient dynamique


Le coefficient dynamique  tient compte de l’amplification dynamique des contraintes et
des déformations de l'ouvrage sous les charges des trains, mais pas des effets de
résonnance. Il majore les effets statiques dus aux modèles de charges UIC71 et SW, il est
donnée par la relation :

Pour une voie soigneusement entretenue

1. 44
Φ= +0 . 82
√ LΦ −0 .2 Avec 1≤Φ≤1 .67

Pour une voie normalement entretenue

74
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1,44
¿ + 0,82 Avec 1≤Φ≤2
√ L❑−0,7
Pour la ligne à grande vitesse, les voies sont considérées soigneusement entretenues.

L  : longueur déterminante

1
L❑=K . LM =K . ∗(L1 + L2 + L3 +…)
n

L  = 20,7m

1,44
¿ +0,82=1,142
√20,7−0,2

II.4 - Forces horizontales

II.4.1 - Freinage et accélération :


Les efforts de freinage et de démarrage agissent au niveau supérieur des rails suivant l’axe
longitudinal de la voie. Ils sont considérés comme des charges linéaires uniformes sur la
longueur d’influence L de leurs effets pour l’élément structural considéré. La direction
des forces d’accélération et de freinage doit tenir compte du sens de déplacement autorisé
sur chaque voie.

Les valeurs caractéristiques des forces d’accélération et de freinage doivent être prises
égales à :

- Forces d’accélération :

Qlak =33 [ kN /m ] L [ m ] ≤1000 [ kN ] , pour les modèles de charges UIC71, SW/0, SW/2

- Forces de freinage:

Q lbk =20 [ kN /m ] L [ m ]≤6000 [ kN ] , pour les modèles de charges UIC71, SW/0

Qlbk =35 [ kN /m ] L [ m ] , pour les modèles de charges SW/2

Les valeurs caractéristiques des forces d’accélération et de freinage ne doivent pas être
multipliées par le coefficient

Le sens de l'effort cumulé de freinage sur une voie et de démarrage sur l'autre voie sera
choisi afin d'obtenir l'effet le plus défavorable sur l'élément calculé.

75
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Du fait que les rails sont ballastés, les forces longitudinales transmises aux piles et aux culées à
travers des appuis fixes peuvent être réduites. Ceci est dû aux rails continus soudés qui permettent de
transmettre une partie de ces forces en dehors du pont.

Le coefficient de réduction est gal à 0,5

II.5 - Effort de Lacet

L’effort de lacet doit être considéré comme une force concentrée agissant horizontalement
au niveau supérieur des rails et perpendiculairement à l’axe de la voie. Il doit être appliqué
aussi bien dans le cas des voies en alignement que dans celui des voies en courbe.

La valeur caractéristique de l’effort de lacet doit être prise égale à Qsk = 100 kN. Elle ne doit
pas être multipliée par le coefficient Ø.

L’effort de lacet doit toujours être combiné avec une charge verticale de trafic.

III - Actions variables

III.1 - La force Hydrodynamique :

Figure VI-23 Force hydrodynamique appliquée sur une pile

Les efforts engendrés par l’eau sur une pile sont évalués par la formule :

𝐻 =𝑘×𝑄𝑤×h×𝑏×𝑣²

Avec V = 4 m/s , b = 0,6 m , h = 0,9 m , Qw = 10 kN/m3 , K = 0,35

Ce qui donne H=12,91836 kN

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III.2 - Action du vent

III.2.1.1 - Action du vent sans circulation


En général, on admet les hypothèses suivantes :
Le vent souffle horizontalement dans une direction normale à l’axe longitudinal.
Les pressions appliquées aux surfaces sont statiques.
L’intensité du vent vaut 2kN/m² pour les ouvrages en service.
Lorsque le vent souffle le pont est supposé ne porter aucune charge.
Les effets du vent et des charges d’exploitation ne sont pas cumulables au niveau de la
justification.
Q=69KN
Q=8KN
L’action qui s’exerce en tête de la pile :

Due au tablier
q=4KN
Q=2,3× 15× 2,0=69 kN

Cette force est appliquée à une distance 0,4 m


au-dessus du chevêtre.
Figure VI-24 Actions du vent sans circulation

Due au chevêtre Q=2× 2× 2=8 kN

La force qui s’exerce sur la pile est égale à:

q=2 ×2=4 KN /ml ×6,8 m=27,2kN /ml

III.2.1.2 - Action du vent avec circulation


Le vent souffle horizontalement dans une direction normale à l'axe longitudinal de la voie. Il
se développe sur toute surface frappée normalement une pression de 1,5 kN/m². Sur une
surface partiellement masquée (par une poutre à treillis comportant des vides et des pleins
par exemple), le vent développe la pression qui s'exerce en avant du masque, multipliée par
le rapport de la surface des vides à la surface totale de ce masque (les surfaces sont
évaluées en projection sur un plan normal au vent).

On assimile le matériel roulant du chemin de fer à un écran de 3 m de hauteur dont le bord


inférieur se trouve à 0,50 m au-dessus du rail et dont la longueur est à déterminer en vue
d'obtenir le maximum de la sollicitation calculée. Ici, nous prenons une longueur de 15m.

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Action due à la circulation :


67,5 kN
Q=3 × 15× 1,5=67,5 kN 18 kN

Cette action est appliquée à une 6 kN


distance 2,8m au-dessus du chevêtre.

1,5
kN/ml

Action due au tablier :


Figure VI-25 Actions Du vent avec circulation
Q=0,8× 15 ×1,5=18 kN

Action due au chevêtre :

Q=2× 2×1,5=6 kN

Sur la pile : q=1,5 ×2=3 kN /ml × 6,8=20,4 kN

IV - Actions accidentelles

IV.1 - Choc contre les piles de ponts-rails

Les piles doivent être calculées pour résister à un effort statique concentré agissant
horizontalement à 1,25 m au-dessus du niveau de la chaussée, et égal à :

1000 kN dans le sens du déplacement des véhicules,

500 kN dans le sens perpendiculaire.

IV.2 - Choc contre les tabliers de ponts-rails

Le choc d'un véhicule routier contre la rive inférieure des tabliers ou des accotements
latéraux est assimilé à des efforts statiques équivalents concentrés et concomitants de 1000
kN horizontalement et de 500 kN verticalement ascendant.

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IV.3 - Actions dues au déraillement d'un train sur un pont-rail

Le déraillement d’un train sur un pont-rail doit être considéré comme une situation de projet
accidentelle.

Deux situations de projet sont à considérer :

 Situation de projet I : déraillement de véhicules ferroviaires, les véhicules déraillés


demeurant dans l’emprise des voies sur le tablier du pont, avec des véhicules retenus
par le rail contigu ou le bord relevé de la dalle.
 Situation de projet II : déraillement de véhicules ferroviaires, les véhicules déraillés
restant en équilibre sur le bord du pont et chargeant le bord du tablier (à l’exclusion
des éléments non structuraux tels que les passerelles de service).

Dans la situation de projet I, on doit éviter la ruine d’éléments principaux de la structure,


mais on peut tolérer des dommages localisés. Les parties de la structure concernées doivent
être dimensionnées pour les charges de calcul ci-après, définies pour la situation de projet
accidentelle.

Figure VI-26 Situation de projet I

Dans la situation de projet II, il convient d’éviter à la fois le renversement et l’effondrement


du pont. Pour la détermination de la stabilité globale, on doit considérer une charge linéaire
verticale uniforme s’exerçant sur le bord de la structure considérée sur une longueur totale
maximale de 20 m, et égale à qA2d = α x 1,4 x LM71.

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Figure VI-27 Situation de projet II

V - Combinaisons de charge :

V.1 - Définition des groupes de charges

V.1.1 - Principes
On a défini précédemment les actions élémentaires dues aux circulations pour 1 voie.

Les actions de circulation ferroviaire sont des actions composées qui sont des assemblages
de ces actions élémentaires pour 1 voie comme pour plusieurs voies, ces actions composées,
appelées groupes de charges, tiennent compte en effet d'une simultanéité des diverses
charges élémentaires sur une voie, et d'une simultanéité de chargement de plusieurs voies.

Chacun de ces groupes de charges, qui s'excluent l'un l'autre, doit être considéré comme
définissant une action d'exploitation pour les combinaisons avec les charges autres que de
circulation ferroviaire.

Pour les ouvrages larges, chaque structure doit être dimensionnée pour le plus grand
nombre de voies qu'il soit possible de disposer géométriquement, de la façon la plus
défavorable, quelle que puisse être la position des voies existantes.

Groupes de charges :

Groupemen Voies UIC/71 SW/2 Train Freinage Force Lacet


t + à vide démarrage centrifuge
SW/0
Une 1 1 0 0 1 0,5 0
seule 2 1 0 0 0,5 1 0

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voie 3 V1 1 0 0 1 0,5 1
V1 4 0 1 0 1 0,5 0
5 0 0 1 0 1 0
11 V1 1 0 0 1 0,5 0
V2 1 0 0 1 0,5 0
12 V1 1 0 0 0,5 1 0
Deux V2 1 0 0 0,5 1 0
voies 13 V1 1 0 0 1 0,5 1
V2 1 0 0 1 0,5 1
14 V1 1 0 0 0,75 0,5 0
V2 0 1 0 0,75 0,5 0
21 V1 0,75 0 0 0,5 0,75 0
V2 0,75 0 0 0,5 0,75 0
Vi 0,75 0 0 0 0,75 0
Trois 22 V1 0,75 0 0 1 0,375 0
voies V2 0,75 0 0 1 0,375 0
Vi 0,75 0 0 0 0,375 0
23 V1 0,75 0 0 1 0,375 1
V2 0,75 0 0 1 0,375 1
Vi 0,75 0 0 0 0,375 1
Tableau VI-18 Groupes de charges

Pour notre ouvrage, on considère que les groupes 1, 4, 11 et 14 puisqu’on ne va pas prendre
en considération les forces centrifuges et les autres actions.

V.2 - Combinaisons de charges :

D’après le livret on tire les cas de charges suivants :

Poids Chrages Déraillem Actions Actions Ferroviaires


Prop amovibl ent sismiqu GR1 GR4 GR11 GR14
re es es
ELS 1 1,3 - - 1 1 1 1
ELU 1,35 1,35x1,3 - - 1,45 1,35 1,45 1,35
(exploitation 5
normale) =1,755
ELU 1 1,3 - 1 - - - -
sismique
ELU 1 1,3 1 - 0,8 0,8 0,6 0,6
accidentel
Tableau VI-19 Combinaisons de charges

(note : les coéfficient des charges ferroviaires doivent étre multiplié par la majoration dynamique Ø calculé
précedemment)

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Chapitre VII - Etude du tablier


Maintenant que nos charges sont définies, nous menons, dans ce chapitre, l’étude du tablier
à l’aide du logiciel de structures Robot pour extraire les efforts verticaux et horizontaux
appliqués et ensuite justifier la section et en calculer le ferraillage.

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I - Détermination des CRT des charges :

En général, l’étude du tablier est subdivisée en une étude transversale et une étude d’une
fibre dans le sens longitudinal. La première étude donne un Coefficient de Répartition
Transversale (CRT), qui sera multiplié avec les sollicitations (globales) trouvées dans le sens
longitudinal afin d’obtenir les sollicitations (moyennes) d’une dalle.

I.1 - Aperçu théorique sur la méthode de Guyon-Massonnet :


Lorsque la rigidité torsionnelle des éléments d’un pont ne peut être négligée, la section
transversale du pont est considérée comme étant déformable, c’est alors qu’on utilise la
méthode de Guyon-Massonnet (développée originalement par Guyon en 1946 et mise sous
forme de tableaux numériques par Massonnet en 1954). Cette méthode est une méthode de
calcul de dalles ou de réseaux de poutres.

Le Coefficient de Répartition Transversale (CRT):

Le Coefficient de Répartition Transversale (K) est un coefficient correctif qui tient compte de
la répartition transversale des surcharges. Celui-ci montre la proportion des surcharges
transmises sur la portion considérée.

K dépend de la valeur du paramètre de torsion α, de la valeur du paramètre


d’entretoisement , de l’excentricité de la charge e et de l’ordonnée de la poutre considérée
y.

Pour :

 α = 0, K0 = K0 (α, e, y)
 α = 1, K1 = K1 (α, e, y)

Pour α quelconque,

L’interpolation n’est pas linéaire. Elle est donnée par Massonnet :


1
K= K 0+ ( K 1 – K 0 ) × α 2

Les valeurs de ces coefficients sont tirées des tableaux et des abaques de Massonnet.

On procède à une interpolation linéaire sur les valeurs de y données dans les tableaux de
Guyon-Massonnet. Une interpolation linéaire peut se faire par rapport à θ.

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I.2 - Les paramètres fondamentaux de la méthode de Guyon Massonet-Bares:

I.2.1 - La largeur active :


Le pont est constitué d’une dalle de largeur b=12,3m (entraxe des nervures), donc la largeur
active du pont sera : b 0=6,15m.

I.2.2 - La position active des nervures :


D’après la coupe transversale du tablier, la position des nervures sont : 𝑦=−+b/2=−+6,15𝑚.

I.2.3 - Calcul des paramètres α et θ :


b
θ=
l

Selon le programme de calcul PSI DA : b : demi largeur de la dalle.


l : portée de la travée.
 Travée centrale : l=15m :

6,15
θ= =0,41
15

 Travée de rive : l=12m

6,15
θ= =0,5125
12

 α = 1 Selon le programme de calcul PSI DA

I.3 - Les Coefficients de Répartition Transversale (CRT) :


Puisque le tablier est symétrique, alors on étudiera seulement la partie de droite. Le
coefficient de répartition transversale K est un coefficient correctif qui tient compte de la
répartition transversale des surcharges. Celui-ci montre la proportion des surcharges
transmises sur la nervure considérée. K dépend de la valeur du paramètre de torsion α, de la
valeur du paramètre d’entretoisement θ, de l’excentricité de la charge e et de l’ordonnée de
la nervure considérée y.

Pour : α=1K= K 1(θ,e,y)

I.3.1 - Détermination des CRT pour la travée centrale :


Nous disposons des tableaux donnant les coefficients de Guyon-Massonnet de K 1pour θ=0,4
et θ=0,45.

On rappelle que pour la travée centrale θ=0,41 .

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Pour avoir K0 pour θ=0,41, nous effectuerons une interpolation linéaire à l’aide de la formule
suivante :

0,41−0,4
K ( θ=0,41 )=K ( θ=0,4 ) + ×( K ( θ=0,45 )−K ( θ=0,4 ) )
0,45−0,4

On obtient le tableau suivant :

y=b/2 ; e -6,15 -4,6125 -3,075 - 0 1,537 3,075 4,612 6,15


1,5375 5 5
K ( θ=0,4 ) 0,677 0,7429 0,817 0,9043 1,003 1,105 1,193 1,248 1,289
8 1 1 1 1 9 3
K ( θ=0,45 ) 0,614 0,6881 0,774 0,8804 1,003 1,131 1,240 1,301 1,34
2 8 2 8 5 3
K ( θ=0,41 ) 0,665 0,7319 0,808 0,8995 1,003 1,110 1,202 1,259 1,299
6 1 4 6 4 4
Tableau VII-20 tableau donnant le coefficient de Guyon-Massonnet de K1 pour θ=0,41

Ce qui donne la ligne d’influence suivante :

Figure VII-28 Ligne d'influence pour la travée de rive

I.3.2 - Détermination des CRT pour la travée de rive :


Nous disposons des tableaux donnant les coefficients de Guyon-Massonnet de K 1pour θ=0,5
et θ=0,55.

On rappelle que pour la travée centrale θ= 0,5125 .

Pour avoir K 1 pour θ=0,5125, nous effectuerons une interpolation linéaire à l’aide de la
formule suivante :

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0,5125−0,5
K ( θ=0,5125 )=K ( θ=0,5 )+ ×( K ( θ=0,55 )−K ( θ=0,5 ) )
055−0,5

On obtient le tableau suivant :

y=b/2 ; e -6,15 - -3,075 - 0 1,5375 3,075 4,6125 6,15


4,6125 1,5375
K ( θ=0,5 ) 0,5516 0,6326 0,7308 0,8547 1,0028 1,1603 1,2911 1,3544 1,3376
K ( θ=0,55 ) 0,4916 0,5777 0,6859 0,8275 1,0016 1,1902 1,3443 1,4071 1,4308
K ( θ=0,5125 ) 0,5366 0,6189 0,7196 0,8479 1,0025 1,1678 1,3044 1,3676 1,3609
Figure VII-29tableau donnant le coefficient de Guyon-Massonnet de K1 pour θ=0,51

Ce qui donne la ligne d’influence suivante :

Figure VII-30 Ligne d'influence pour la travée de rive

I.4 - Répartition transversale des charges par les traverses et le ballast


Pour calculer l’effet des actions de la circulation ferroviaire on doit d’abord calculer l’effet de la
transmission des charges par le ballast.
Par la suite on placera les différentes charges sur la ligne d’influence de telle manière à
produire l’effet le plus défavorable, qui est caractérisé par un CRT très important.

II - Calcul des efforts

II.1 - Moments fléchissant longitudinaux


Comme notre pont contient 3 modules similaires, nous nous suffirons de l’étude d’un de ces
modules. On considère ainsi une dalle hyperstatique continue sur 6 appuis avec une portée
totale de 69m et une épaisseur de 0,8m.

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Nous allons utiliser les moments fléchissant longitudinaux linéaires calculés sur la base de
notre modèle sur SAP. On s’intéresse aux moments maximaux en travées et sur appuis. Ces
résultats, détaillés en annexes 13 et 14, sont présentés dans le tableau suivant :

Moments sur les appuis


Appui1 Appui2 Appui3 Appui4 Appui5 Appui6
Module 1 (0-69m) - -1929,51 -2915,83 -2914,84 -1872,57 -1313,44
1192,32
Module 2 (69-138m) - -1873,72 -2914,01 -2919,27 -1864,62 -1317,71
1310,36
Module 3(138- - -1869,38 -2918,58 -2928,49 -1904,69 -1223,02
207m) 1329,25
Tableau VII-21 Résultats des moments sur les appuis

Moments max sur les travées


Travée1 Travée2 Travée3 Travée4 Travée5
Module 1 (0-69m) 2582,601 3764,457 3182,173 3795,194 2231,174
9 9 8 1
Module 2 (69- 2231,663 3794,973 3180,942 3993,772 2233,698
138m) 8 7 7 9 7
Module 3(138- 2225,422 3799,723 3180,003 3780,419 2582,813
207m) 3 9 2
Tableau VII-22 Résultats des moments sur les travées

II.2 - Justification vis-à-vis des sollicitations tangentes


Nous calculerons ici les valeurs maximales, les détails de calcul des armatures sur chaque
appui et en chaque travée sont détaillés à l’annexe 18.

Cisaillement dû à l’effort tranchant

Tu
On a τ uT =
b ×d

9847,26
Donc τ uT = =1000,7 kPa
0,8 ×12,3

Cisaillement dû à la torsion

C
On a τ uC=
2× b 0 ×Ω

0,8
avec b 0= =0,133 et Ω= (0,8-0,133) × (12,3−0,133) =8,12 m²
6

2 027
D’où τ uC= =938,46 kPa
2× 0,133× 8,12

Vérification du béton

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On doit respecter : 𝜏𝑢𝑇² + 𝜏𝑢𝐶² ≤ 𝜏𝑙𝑖𝑚²

Avec : 𝜏𝑙𝑖𝑚=𝑀𝑖𝑛 (0,15×𝑓𝑐28/𝛾𝑏 ; 4𝑀𝑝𝑎) = 3 𝑀𝑃𝑎 pour le cas de la


fissuration préjudiciable.

On a 0,93846² + 1²= 1,88 MPa < 𝜏𝑙𝑖𝑚

I - Etude du tablier par Robot :

Nous avons mené une étude du tablier sur le logiciel Robot. Nous avons modélisé un module
de cinq travées constitué d’une dalle hyperstatique de 0,8m d’épaisseur en béton B30.

Les détails de calcul en éléments finis du module sont représentés sur les annexes 15 et 16.

IV - Ferraillage

I.1 - Ferraillage longitudinal

Comme les charges sur Robot sont automatiquement répartis, nous les utilisons pour
calculer notre ferraillage.

Les sections d’armatures des moments fléchissants sont calculées à l’ELU et à l’ELS et
exposés sur les tableaux de l’annexe 18. De même, les armatures de torsion longitudinales
sont calculées à l’annexe 19. Les sections sont présentées en ml.

On retrouve presque partout un ferraillage inférieur à la section minimale

0,5 ×12,3 × 0,8


A min= =492 cm ²
100

On adopte donc un ferraillage 62HA32 espacement e=20cm

Sauf pour des appuis intermédiaires où l’on retrouve A=Al + AlC=769,3 cm²

On réalise alors un ferraillage 62HA40 espacement e=20cm

I.1 - Ferraillage transversal

Les sections d’armatures transversales sont calculées à l’annexe 19.

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Chapitre VIII - Appareils d’appui


Après avoir dimensionné le tablier, nous passons à l’étude des appareils d’appui. Nous
commençons par l’évaluation des déformations et déplacements pour ensuite déterminer les
dimensions résistant aux efforts verticaux, et longitudinaux dont nous déterminons la
répartition. Nous terminons par une vérification de validité.

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I - Introduction :

Ces appareils, placés entre une structure et ses supports, sont destinés à transmettre les
charges normales à leur plan. Ils permettent en même temps d’absorber respectivement par
rotation et distorsion les déformations et translations de la structure, lorsqu’elles sont
limitées.

Il existe essentiellement quatre types d’appareils d’appuis qui sont :

Les articulations en béton ;

Les appareils d’appuis en élastomère fretté ;

Les appareils d’appuis à pot ;

Les appareils d’appuis métalliques.

Les appareils d’appui en élastomère fretté (AAEF) et les appareils d’appui à pot (AAP)
représentent plus de 90 % des appareils d’appui utilisés sur les ponts. Si, aux extrêmes du
domaine d’emploi, les raisons conduisant au choix de l’un ou de l’autre type d’appareil sont
assez évidentes, la question est plus délicate à la frontière commune.

Le choix du type d’appareil d’appui dépend de nombreux facteurs : descente de charge,


rotation maximale, déplacements horizontaux, durabilité, coût, le type d’ouvrage, son
environnement et ses dispositions constructives. C’est pourquoi il est délicat de pouvoir
préciser le domaine d’emploi respectif d’une technique par rapport à une autre. Pour des
réactions d’appui limitées à 12 MN (calculé à l’ELU), l’appareil d’appui en élastomère fretté
convient. Cette valeur correspond à des dimensions en plan de l’ordre de 700 x 700 mm. Au-
delà de 20 MN, les appareils d’appui à pot sont préférables car ils limitent l’encombrement
du dispositif. Entre ces deux valeurs il est possible de conserver des AAEF, soit en
augmentant les dimensions jusqu’à 900 x 900 mm pour les grands ouvrages, soit en accolant
deux appareils d’appui plus petits. Cette dernière solution n’est facile à mettre en œuvre que
pour les ponts en caisson et les ponts à dalle en béton pour des raisons d’encombrement de
l’appareil d’appui. Elle est difficilement envisageable pour les ponts à poutres (mixtes ou en
béton précontraint).

Les réactions dans notre cas sont de l’ordre de 4,7MN, ainsi les appareils d’appui en
élastomère fretté (AAEF) conviennent parfaitement.

On prend a=900mm et on obtient S=0,81m2

On prend la disposition suivante :

90
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Figure VIII-31 Disposition des appareils d'appui

On peut empêcher les distorsions par des platines métalliques constituant ainsi un appareil d'appui "fixe".

II - Evaluation des déformations :

II.1 - Rotation d’appuis :

II.1.1 - Rotation d’appui sous le poids propre :


g l3
Elle est donnée par la formule suivante : α b=
24 Ei Ieq

Avec :

g : le poids par mettre linéaire du tablier y compris les superstructures

(g = 380KN/ml).

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l : la portée de la travée (l = 12 m pour la travée de rive et l=15m pour la travée centrale).

Ev : Le module différé de déformation du béton pour les charges de durée d’application
supérieure à 24h (Ev = 10818 MPA).

I : le moment d’inertie équivalente (I=0,512m4 pour la travée de rive et I=0,64 m2 pour la
travée centrale).

II.2 - Rotation des appuis sous les surcharges :

Elle est donnée par la formule suivante : q = ql3/ (24EiIeq)

Où, Ei est le module instantané de déformation du béton pour les charges de durée
d’application inférieure à 24h (Ei = MPa).

q est la surcharge par mètre linéaire (on prend q=266KN/ml qui correspondent au système
SW/2).

II.3 - Récapitulation des rotations :

Les différents résultats sont résumés dans le tableau suivant :

αg(rad) αq(rad) A vide En charge


Appui rive 4,94E-03 1,16E-03 4,94E-03 6,10E-03
Appui central 7,72E-03 1,82E-03 7,72E-03 9,54E-03
Tableau VIII-23 Récapitulation des rotations

Rotation des appuis

III - Déplacements d’appui :

III.1 - Déplacement dû à la rotation :

 = h/2
h est la hauteur du tablier

α est la rotation d’appui en charge

Δα(m)
Appui rive 2,44E-03
Appui central 3,81E-03
Tableau VIII-24 Déplacement dû à la rotation :

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III.2 - Déplacement dû au retrait et fluage :

Il est dû à l’évaporation de l’eau qui chimiquement n’était pas nécessaire à la prise du


ciment, mais qui était indispensable pour obtenir une consistance plastique du béton pour
faciliter sa mise en œuvre.

La déformation de retrait et fluage :  = 4.10-4

Donc : r = -4.10-4 15/2 = -0.003 m

III.3 - Déplacement dû à la température :

D’où : ΔTS=30*10-5*15/2=0.00225m.

On considère une variation de température saisonnière de 30°C.

D’où : ΔTS=30*10-5*15/2=0.00225m.

On considère une variation journalière de 10°C.

D’où : ΔTJ=10*10-5*15/2=0.00075m.

IV - Rappel des réactions d’appuis extrêmes :

Les réactions supportées par chaque appareil d’appui (voir annexe 17) sont résumées dans le
tableau suivant :

Charges Charges Poids ELS


ferroviaire amovible propre
s s
Appui rive gauche 431,99 201,16 362,37 1117,21
1
Appui central 1 1377,12 743,34 1339,0 3878,03
2 3
Appui central 2 1407,59 747,5 1346,5 3925,73
2 8
Appui central 3 1403,48 747,5 1346,5 3921,04
2 4
Appui central 4 1376,15 743,34 1339,0 3876,92
2 5
Appui rive droite 443,36 201,16 362,37 1130,19
5
Tableau VIII-25 Réactions transmises au niveau de chaque appareil d’appuis.

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V - Détermination des dimensions :

V.1 - L’aire minimale des appareils d’appuis :

La contrainte moyenne de compression ne doit pas dépasser 15 MPa. Si a et b sont les


Rmax
dimensions en plan de l’appareil d’appuis alors : a.b≥
15

Figure VIII-32 Vue en plan d’un appareil d’appui

On obtient, donc, pour l’appareil d’appui, avec la réaction d’appui maximale à L’ELS :

Ligne d'appui a*b(m²)>


Appui rive gauche 0,074481
Appui central 1 0,258536
Appui central 2 0,261716
Appui central 3 0,261403
Appui central 4 0,258462
Appui rive droite 0,075346
Tableau VIII-26 L’aire minimale des appareils d’appuis

V.2 - Hauteur nette d’élastomère :

La condition généralement prépondérante est : τH1<0.7G

Figure VIII-33 Distorsion de l’appareil d’appui

Avec : τH1 : contrainte de cisaillement due à un effort horizontal lent H1 (dilatation, retrait,
fluage)

G : module d’élasticité transversal (G= 0,9 MPa).

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C’est à dire : tg γ1 < 0.5 ou encore T > 2,4u1.

u1 T(mm)>2,4u Hauteur nette adoptée


1
Appui rive 7,69E-03 18,456 2 feuilles de 10mm +et 2 enrobages de 5
(T=30mm)
Appui central 9,06E-03 21,744 2 feuilles de 10mm +et 2 enrobages de 5
(T=30mm)
Tableau VIII-27 Hauteur nette adoptée des appareils d'appui

V.3 - Dimensions en plan :

On cherche à respecter les inégalités suivantes qui concernent la condition de non


flambement et la condition d’épaisseur minimale pour les irrégularités de la surface de pose.

5. T ≤ a ≤10. T avec a<b.

La condition d’épaisseur minimale n’est pas vérifiée donc au lieu d’utiliser quatre appareils
d’appui pour chaque pile on utilisera deux lignes de quatre pour chaque pile.

Ainsi la section minimale pour chaque appareil devient :

Ligne d'appui a*b(m2)>


Appui rive gauche 0,03724037
Appui central 1 0,12926777
Appui central 2 0,13085793
Appui central 3 0,13070147
Appui central 4 0,12923083
Appui rive droite 0,03767317
Tableau VIII-28 Sections minimales des appareils d'appui

On choisit habituellement un appareil d’appui rectangulaire dont le côté a, parallèle à l’axe


longitudinal de l’ouvrage, est plus petit de manière à admettre le maximum de rotation
(a<b).

Or : T = 30mm  150 mm ≤ a≤ 300 mm.

Même si on prend a = b = 30cm S=0,09m2 <Smin

Ainsi on doit prendre T=40mm (3 feuilles de 10mm +et 2 enrobages de 5) puis on obtient le
tableau suivant :

95
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a b retenue
Appui rive gauche 20 20
Appui central 1 35 40
Appui central 2 35 40
Appui central 3 35 40
Appui central 4 35 40
Appui rive droite 20 20
Tableau VIII-29 Dimensions en plan des appareils d’appuis.

Pour les culées au lieu d’utiliser deux appareils de dimensions 200x200 il suffit d’utiliser un
appareil d’appui de 400x400.

Ligne d’appui Appareil d’appui


Appui rive gauche 400*400 ; 3(10+3) ;2*5
Appui central 1 2*(350*400 ; 3(10+3) ;2*5)
Appui central 2 2*(350*400 ; 3(10+3) ;2*5)
Appui central 3 2*(350*400 ; 3(10+3) ;2*5)
Appui central 4 2*(350*400 ; 3(10+3) ;2*5)
Appui rive droite 400*400 ; 3(10+3) ;2*5
Tableau VIII-30 Choix des appareils d’appuis.

VI - Les efforts horizontaux :

Les efforts horizontaux se répartissent en fonction de la rigidité de chaque appui. La rigidité k


d’un appui sera par définition, K=1/u, u étant le déplacement de la tête d’appui sous l’action
d’une force horizontale unité.

Ce déplacement u=u1+u2 provient de la distorsion de l’appareil d’appui et de la déformation


du corps de l’appui. Il est à noter que la rigidité k d’un appui est à calculer pour les
déformations lentes et les déformations rapides.

Figure VIII-34 Comportement de l’appui et de l’appareil d’appui sous un effort horizontal unité.

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VI.1 - Détermination de la rigidité des appuis :

VI.1.1 - Pour la culée :


Sous un effort statique : u1 = T/(4×G×a×b)

Sous un effort dynamique : u2 = u1/2.

VI.1.2 - Pour la pile :


Les déformations prises en compte, pour les déplacements sous efforts statiques et
dynamiques, sont celles des voiles de la pile supposé encastrer sur la semelle de fondation.

Nous aurons donc : ui = l3 / (3Ei.I)

uv = l3 / (3Ev.I).

Avec : 𝑙 : la hauteur du voile de la pile considérée ;

𝐸𝑖 : le module instantané de déformation (𝐸𝑖 = 32164 𝑀𝑃𝑎).

𝐸𝑣 : le module différé de déformation (𝐸𝑣 = 10818 𝑀𝑃𝑎).

𝐼 : le moment d’inertie des voiles.

Les résultats sont donnés par le tableau suivant :

Pile Appareil d'appuis Rigidité de


l'appui
Ui(mm Uv(m Elastomères Ui(m Uv(m Ki(KN/ Kv(KN/
) m) m) m) m) m)
Appui rive 0 0 400*400 ; 3(10+3) ;2 0,347 0,694 28818, 14409,
gauche *5 44 22
Appui central 0,0024 0,007 2*(350*400 ; 3(10+3)  0,198 0,397 49878, 24727,
1 88 40 ;2*5) 3 99
Appui central 0,0054 0,016 2*(350*400 ; 3(10+3)  0,278 0,556 35273, 17472,
2 97 34 ;2*5) 74 13
Appui central 0,0082 0,024 2*(350*400 ; 3(10+3)  0,198 0,397 48479, 23719,
3 72 59 ;2*5) 68 73
Appui central 0,0091 0,027 2*(350*400 ; 3(10+3)  0,198 0,397 48278, 23576,
4 31 15 ;2*5) 63 56
Appui rive 0,0091 0,027 400*400 ; 3(10+3) ;2 0,347 0,694 28077, 13865,
droite 61 24 *5 19 01
Tableau VIII-31 Rigidité des appuis

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VII - Répartition des efforts dynamique :

L’effort de freinage, se répartit entre les différents appuis de l’ouvrage selon la relation :

Fj = Fkij /kij
D’après la distribution des raideurs du paragraphe précédent, on obtient les efforts
suivants :

Ligne d'appui Effort de


freinage(KN)
Appui rive gauche 145,72
Appui central 1 252,20
Appui central 2 178,36
Appui central 3 245,13
Appui central 4 244,12
Appui rive droite 141,97
Tableau VIII-32 Répartition des efforts de freinage sur appuis

VIII - Répartition des efforts de retrait et dilatation :

On adopte les notations suivantes :

U i : Le déplacement de l’appui i ;

d i: Le déplacement relatif de l’appui i par rapport à l’appui 1 ;

∆ ( l i ) : La variation de la longueur de la travée i ;

Hli : L’effort dû aux déformations lentes appliqué à l’appui i ;

Kl i: Rigidité vis-à-vis des déformations lentes de l’appui.

Les données sont les variations de la longueur ∆ ( l i ) de chaque travée calculées avec les
données suivantes :

Dilatation linéaire relative de 1 10-4 pour les actions à courte durée ;

Dilatation linéaire relative de 2 .10-4 pour les actions de longue durée ;

Déformation relative de 4.10-4 imposé à la tête des appuis suite au retrait et fluage du
béton.

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On déduit le déplacement relative de l’appui i par rapport à l’appui 1 situé le plus gauche.
i−1
U i−U 1=∑ ∆ ( l j )=di
j=1

n
Des relations Hli =Kli ×U i et ∑ H j=0 on déduit :
j=1

n
−∑ Kl i × d i
1
U 1= n

∑ Kl i
1

Ainsi connaissantU 1, on détermine :

U i=U 1+ d i Et Hli =Kli ×U i

Le tableau suivant récapitule les résultats trouvés :

Δli(mm Δlv(mm di(mm div(mm Ui Uv Hi(t) Hv(t)


) ) ) )
Appui -3,75 -5,25 0 0 9,41 13,13 271,24 189,14422
rive
gauche
Appui -3,75 -5,25 -3,75 -5,25 5,66 7,88 282,41 194,772748
central 1
Appui -3,75 -5,25 -7,5 -10,5 1,91 2,63 67,44 45,892482
central 2
Appui -3,75 -5,25 -11,25 -15,75 -1,84 -2,62 -89,11 -62,226088
central 3
Appui -3,75 -5,25 -15 -21 -5,59 -7,87 -269,79 -
central 4 185,627437
Appui -3,75 -5,25 -18,75 -26,25 -9,34 - -262,19 -
rive 13,12 181,955925
droite
Tableau VIII-33 Répartition des efforts de retrait et dilatation

Comme la répartition des efforts longitudinaux sur les appareils d'appui mobiles n'est pas
quantifiable, nous considérons, comme hypothèse pessimiste que tous les appuis sont
mobiles et nous considérons les répartitions précédentes pour les appuis mobiles.

Ceci dit, nous devons aussi prendre le parti de la sécurité pour les appuis fixes.
Théoriquement, on considère que les efforts longitudinaux sont repris intégralement par les
appuis fixes. Cependant, si l'on dimensionne les appareils d'appuis pour résister aux charges

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longitudinales, on aura des problèmes de décollement, on utilise alors des amortisseurs et


des ressorts amortisseurs précontraints.

Deux amortisseurs seront disposés sur les appuis adjacents aux appuis de rives avec une
capacité de reprise d'effort de 200 KN chacun et auront pour rôle l'amortissement des
efforts longitudinaux reportés sur l'appui fixe et ainsi le soulagement de ce dernier. Sur
l'appui fixe, on disposera 3 RAP avec une précontrainte de 800KN destinés à reprendre un
effort de 2400KN.

IX - Vérification de la validité des appareils d’appuis :

IX.1 - Condition de non cheminement :

Les deux conditions suivantes doivent être remplies :

σmin>2 MPa et Hmax < f . Nmax

Avec f : le coefficient de frottement.

1,5× K f
f est donné par la relation suivante : f =0.1+ K f =0,6 pour≤béton
σmin

Donc les résultats sont résumés dans le tableau suivant :

σmin=Nmi f=0.12+0.9/σm Nmax(KN) f*Nmax Hmax Vérifica


n/a*b in tion
Appui rive 3,93 0,33 1117,21 367,63 225 OK
gauche 1
Appui central 1 7,51 0,22 3878,03 852,85 111,74 OK
3
Appui central 2 7,53 0,22 3925,73 861,71 56,06 OK
8
Appui central 3 7,53 0,22 3921,04 860,68 76,84 OK
4
Appui central 4 7,51 0,22 3876,92 852,61 107,44 OK
5
Appui rive 3,93 0,33 1130,19 371,91 225 OK
droite 5
Tableau VIII-34 Vérification de la condition de non cheminement

L’effort maximal appliqué sur les appareils d’appui, les ressorts et les amortisseurs est de
l’ordre de 1400KN, ainsi on majore l’effort appliqué seulement sur les appareils d’appui par
900KN et on prend les sections maximales des appareils d’appui qui sont 400x600mm.

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IX.2 - Vérification des contraintes de cisaillement :

Sous l’effet normal 

1.5 . σmax a .b
On a : τN = avec β= . (β : coefficient de forme)
β 2. t .(a+ b)

Nmax
σmax : contrainte maximale de compression (σmax= ¿.
a.b

σmax(Mpa) Β τN(Mpa)
Appui rive gauche 6,98256875 10 1,0473853
1
Appui central 1 13,8501179 9,33 2,2267070
5
Appui central 2 14,0204929 7,69 2,7348165
5
Appui central 3 14,0037286 9,33 2,2514033
1
Appui central 4 13,8461607 9,33 2,2260708
5
Appui rive droite 7,06371875 10 1,0595578
1
Tableau VIII-35 Contraintes de cisaillement sous effort normal

Sous la rotation  :

G a 2
On a : τα =.( ) . αt.
2 t
t est l’angle de rotation, exprimé en radian, d’un feuillet élémentaire : t = T /n ;
αT=α+α0 : l’angle de rotation de l’appareil d’appui, avec α0=3*10 -3rd (tablier en
béton coulé sur place), et  est la rotation calculée.

α0(rd) α(rd) αT(rd) αt(rd) τα(Mpa)


Appui rive gauche 0,003 0,0061 0,0091 0,003033 1,09188
Appui central 1 0,003 0,00954 0,0125 0,00418 1,5048
4
Appui central 2 0,003 0,00954 0,0125 0,00418 1,5048
4
Appui central 3 0,003 0,00954 0,0125 0,00418 1,5048
4
Appui central 4 0,003 0,00954 0,0125 0,00418 1,5048
4
Appui rive droite 0,003 0,0061 0,0091 0,003033 1,09188
Tableau VIII-36 Contraintes de cisaillement sous la rotation

Sous l’effort horizontal:

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Condition sur la distorsion :


Il convient de vérifier les conditions : τH1<0.5G et H = H1+0.5H2 < 0.7G

Avec,

H , contrainte conventionnelle de calcul ;

H1 , contrainte correspondant aux efforts horizontaux statiques ;

H2 , contrainte correspondant aux efforts horizontaux dynamiques.

Condition sur la somme des contraintes de cisaillement :

Il reste à contrôler que pour les différents cas de charges, la somme des contraintes de
cisaillement respecte la condition : N + H + < 5G

IX.2.1 - Condition de non soulèvement :

Elle est à vérifier lorsque les contraintes de cisaillement dues à la rotation sont susceptibles
d’atteindre des valeurs semblables à celles dues à l’effort normal.

t < (3/ )(t/a)²(m/G)

IX.2.2 - Condition sur l’épaisseur des frettes :

La condition à vérifier est : ts > (a/ )(m, max /e)

Les frettes ont à priori une épaisseur de 3mm : e = 235 MPa.

IX.2.3 - Tableau des résultats :

Le tableau suivant résume les vérifications des appareils d’appui en élastomère fretté pour
tous les appuis:
Appui rive gauche Appui Appui Appui Appui Appui rive Vérification
central 1 central 2 central 3 central 4 droite
τN(Mpa) 1,05 2,23 2,73 2,25 2,23 1,06 ****

τα (Mpa) 1,092 1,505 1,505 1,505 1,505 1,092 ****

τH1<0.5G 0,228 0,225 0,223 0,219 0,218 0,222 <0.45Mpa


OK
τH2(Mpa) ****

τH(Mpa)<0.7G 0,61 0,19 0,08 0,11 0,18 0,61 OK

τH+τN+τα<5G 2,76 3,93 4,32 3,86 3,92 2,76 <4,5MPa OK

(3/β)*(t/a)^2*(σm 0,058 0,283 0,680 0,286 0,283 0,059 <4.5Mpa OK

ax/G)>αt
(a/β)*(σmax/σe)< 0,649 2,910 2,553 2,942 2,909 0,656 >αt OK

ts
Tableau VIII-37 Récapitulatif des vérifications sur les appareils d'appui

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D’après ce qui précède on constate que toutes les conditions sont bien vérifiées.

Figure VIII-35 Plan d’installation des dispositifs des appareils d’appui

Chapitre IX - Etude des piles


A présent que le système d’appui est défini, nous passons à l’étude des trois types de piles qui
se fera sur deux parties : une étude manuelle du chevêtre sou les sollicitations transmises, et
un dimensionnement du fût à l’aide d’une application LogiBat.

Chapitre X -

103
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I - Introduction

Les appuis ont pour rôle de transmettre les efforts dus au tablier jusqu’au sol de fondation.
L’étude des appuis ne peut donc être dissociée du tablier qu’ils supportent, ni de celle du sol
de fondation sous-jacent sur lequel ils reposent.

Nous allons procéder à l’étude des deux types de piles, à appui mobile et à appui fixe ainsi
que les piles à appui mobile adjacentes aux appuis fixes qui reprendront, comme on l’a vu au
chapitre précédent –partie VII– une charge longitudinale de 400KN à travers les amortisseurs
des efforts de freinage. Pour les piles à appui mobile, nous allons considérer les piles sous la
travée centrale, plus sollicitées.

Tout au long des calculs, nous considèrerons que la longueur de la pile (sans chevêtre) est de
6,8 m, i.e. la plus grande hauteur.

II - Hypothèses de base

II.1 - Matériaux :

II.1.1 - Béton et acier :


Les éléments de fondation seront en béton armé avec :

Béton : f c28 =30 MPa

Acier : nuance=FeE 500

II.1.2 - Fissuration :
Le ferraillage des éléments de fondation sera calculé en fissuration préjudiciable.

III - Inventaire des charges

Les réactions des appuis et les moments calculés par le modèle du Robot sont exposés à
l’annexe 17.

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III.1 - Charges permanentes

III.1.1 - Poids propre

Elément Désignation N(KN)


Poids du tablier G 3629,08
Poids de la pile Chevêtre 1022,5
Poids de la pile 816,8
Total NG 5468,38

III.1.2 - Surcharges amovibles


Sa=134 kN /ml ×15 m=2010 kN

 Charges dues aux vérins : V1= 6591,722KN et V2= 5650KN

III.2 - Actions du trafic ferroviaire

III.2.1 - Les charges verticales


On considère les deux cas suivant, plus sollicitant :

Gr11 : les deux voies sont chargées par UIC71 + SW/0

Gr 14 : une des deux voies est chargée par UIC71 et l’autre par SW/2

En utilisant le logiciel Robot, on tire les résultats suivants  sur un module :

Effort normal sur les piles Gr14 Gr11


P1 1068,57 859,69
P2 3261,07 2856,59
P3 3346,01 2970,98
P4 3335,89 2965,9
P5 3258,36 2855,28
P6 1093,82 964,3
Tableau X-38 Actions du trafic ferroviaire

On garde Nr=3346,01 kN

III.2.2 - Les charges horizontales

III.2.2.1 - Suivant l’axe central X

III.2.2.1.a - Actions dues à l’accélération et au freinage :


Les efforts de freinage et d’accélération agissent au niveau supérieur des rails suivant l’axe
central.

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Les appuis mobiles adjacents aux appuis fixes reprennent, à travers les amortisseurs une
charge de freinage de Q 1 a=400 kN

(33+ 35)×69
Reste pour les appuis fixes Q 1= =773 k N
2∗2

Pour les appuis mobiles on majore l’effort de freinage par la valeur maximale de la
répartition qu’on a déjà calculée (voir chapitre IV). Q1’=252,2KN

III.2.2.1.b - Actions dues aux efforts de retrait et dilatation :


Pour les appuis fixes on prend  Q 2=430 KN .

Pour les appuis mobiles on prend Q2 ‘=194,77 KN.

III.2.2.2 - Les charges perpendiculaires à l’axe des voies :

III.2.2.2.a - Effort de lacet


L’effort de lacet doit être considéré comme une force concentrée agissant horizontalement
au niveau supérieur des rails et perpendiculairement à l’axe de la voie.

Qsk=100 kN

III.3 - Actions variables

III.3.1 - La force Hydrodynamique :


Les efforts engendrés par l’eau sur une pile sont évalués par la formule :

𝐻 =𝑘×𝑄𝑤×h×𝑏×𝑣²

Ce qui donne H=12,91836 kN

III.3.2 - Action du vent

III.3.2.1.a - Action du vent sans circulation


L’action qui s’exerce en tête de la pile :
Q=69KN
Due au tablier Q=2,3× 15× 2,0=69 kN
Q=8KN
Cette force est appliquée à une distance 0,4 m
au-dessus du chevêtre.
q=4KN
Due au chevêtre Q=2× 2× 2=8 kN

La force qui s’exerce sur la pile est égale à:

q=2 ×2=4 KN /ml ×6,8 m=27,2kN /ml Figure X-36 Action du vent sans circulation

106
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III.3.2.1.b - Action du vent avec circulation


Action due à la circulation :
67,5 kN
Q=3 × 15× 1,5=67,5 kN 18 kN

Cette action est appliquée à une 6 kN


distance 2,8m au-dessus du chevêtre.

Action due au tablier :


1,5
Q=0,8× 15 ×1,5=18 kN kN/ml

Action due au chevêtre :


Q=2× 2×1,5=6 kN Figure X-37 Action du vent avec circulation

Sur la pile : q=1,5 ×2=3 kN /ml × 6,8=20,4 kN

III.4 - Actions accidentelles

III.4.1 - Choc contre les piles de ponts-rails


Les piles doivent être calculées pour résister à un effort statique concentré agissant
horizontalement à 1,25 m au-dessus du niveau de la chaussée, et égal à :

1000 kN dans le sens du déplacement des véhicules,

500 kN dans le sens perpendiculaire.

III.4.2 - Choc contre les tabliers de ponts-rails


Le choc d'un véhicule routier contre la rive inférieure des tabliers ou des accotements
latéraux est assimilé à des efforts statiques équivalents concentrés et concomitants de 1000
kN horizontalement et de 500 kN verticalement ascendant.

IV - Dimensionnement du chevêtre

Les parties les plus sollicitées du tablier sont les bords qui travaillent comme des poutres
consoles sollicitées par les efforts transmis par les appareils d’appui 1 et 4. Le moment
maximal n’est cependant pas atteint au nu du fût. Pour se mettre du côté de la sécurité, on
considère que la partie en console prend début à l’axe central du chevêtre.

107
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4,65 m 1,5 m

Figure X-38 chevêtre en console sous l’effort de l’appui de rive

Etant donné que la structure est symétrique, nous choisissons de calculer l’une des consoles.

IV.1 - Moment fléchissant verticale et effort tranchant

Lors de la modélisation, nous ne considérons qu’un seul module. Ainsi la descente de charge
sur les appuis mobile reste égale à celle des appuis intermédiaires, et l’on obtient la
descente de charge sur les appuis 6 et 11 – appuis fixes – en multipliant par 2 les charges
reportées sur les appuis de rive. Le tableau suivant représente la descente des charges sur
l’appareil d’appui de rive en KN d’un module.

PP CA Gr14 Gr11 ELU (KN) ELS


(KN)
Appui 1 178,5 99,1 102,4 63,9 531,9 424,3
Appui 2 472,5 262,3 255,8 198,5 1390,4 1105,7
Appui 3 471,3 261,6 267,7 218,8 1401,1 1117,1
Appui 4 471,3 261,6 266,9 218,7 1400,2 1116,2
Appui 5 472,5 262,3 255,2 198,6 1389,7 1104,9
Appui 6 178,5 99,1 104,5 88,3 534,3 426,7
Tableau X-39 la descente des charges sur l’appareil d’appui de rive

Le poids propre est réparti comme une charge trapézoïdale variant de 100 kN/ml à 50kN/ml
le long de la poutre.

Cette charge engendre un moment maximum à l’appui considéré encastré de

M =−574,08 kN . m

IV.1.1 - Chevêtre des appuis mobiles


On retient les charges des appuis centraux 3 et 4, plus dimensionnantes.

On obtient alors les sollicitations suivantes (kN, m)

108
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Charges Poids propre Mmax Tmax


ponctuelles pondéré (kN/ml)
(kN)
L ELU ELS ELU ELS ELU ELS ELU ELS
4,15 1402 1118 775,0 574,1 8221,3 6459,5 2024,7 1579,3
Tableau X-40 Sollicitations appliquées sur le chevêtre

IV.1.2 - Chevêtre des appuis fixes


On multiplie par deux les charges des appuis de rive pour obtenir les sollicitations suivantes :

Charges Poids propre Mmax Tmax


ponctuelles pondéré (kN/ml) (KN.m) (KN.m)
(kN)
L ELU ELS ELU ELS ELU ELS ELU ELS
4,15 1069 854 775,0 574,1 6672 ,9 5231,8 1691,7 1315.3

IV.2 - Moment fléchissant horizontal

Les effets du vent et du lacet créent un moment au bas du chevêtre autour de l’axe X de :

Mhx=100 × 3,35+ 67,7 ×5,35+18 ×2,5+6 × 1=748,2 kN

IV.2.1 - Chevêtre des appuis mobiles


L’effort d’accélération, de freinage et de dilatation engendre un moment au niveau bas du
chevêtre autour de l’axe Y de :

Mhy =252,2× ( 2+ 0.1+ 0.8+0,45 ) +194,8 ×(2+0.1+0.4)=1575,3 kN

I.1.1 - Chevêtre des appuis adjacents aux appuis fixes


L’effort d’accélération, de freinage et de dilatation engendre un moment au niveau bas du
chevêtre autour de l’axe Y de :

Mhy =400 × ( 2+0.1+0.8+ 0,45 ) +194,8 ×(2+ 0.1+ 0.4)=2070,4 kN

I.1.2 - Chevêtre des appuis fixes


L’effort d’accélération, de freinage et de dilatation engendre un moment au niveau bas du
chevêtre autour de l’axe Y de :

Mhy =1173 × ( 2+0.1+0.8+ 0,45 )+ 430 ×(2+0.1+0.4)=4202 kN

109
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IV.3 - Justification vis-à-vis des sollicitations tangentes

IV.3.1 - Chevêtre des appuis fixes


Au niveau de la section d’encastrement :

IV.3.1.1 - Cisaillement dû à l’effort tranchant :


Tu
τ uT =
b ×d

1691,7
Donc : τ uT = =422,9 kPa
2× 2

IV.3.1.2 - Vérification du béton :


On doit respecter : 𝜏𝑢𝑇 ≤ 𝜏𝑙𝑖𝑚

Avec : 𝜏𝑙𝑖𝑚=𝑀𝑖𝑛 (0,15×𝑓𝑐28/𝛾𝑏 ; 4𝑀𝑝𝑎) = 3 𝑀𝑃𝑎 pour le cas de la


fissuration préjudiciable.

La condition est donc vérifiée.

Au niveau de « la section 2 » sous les appareils d’appui de rive :

IV.3.1.3 - Cisaillement
1691,7
τ uT = =621,3 kPa ≤ 𝑀𝑖𝑛 (0,15×𝑓𝑐28/𝛾𝑏 ; 4𝑀𝑝𝑎) = 3 𝑀𝑃𝑎
1,36× 2

IV.3.2 - Chevêtre des appuis mobiles


Au niveau de la section d’encastrement :

IV.3.2.1 - Cisaillement dû à l’effort tranchant :


Tu
τ uT =
b ×d

2024,7
Donc : τ uT = =506,2 kPa
2× 2

IV.3.2.2 - Vérification du béton :


On doit respecter : 𝜏𝑢𝑇 ≤ 𝜏𝑙𝑖𝑚

Avec : 𝜏𝑙𝑖𝑚=𝑀𝑖𝑛 (0,15×𝑓𝑐28/𝛾𝑏 ; 4𝑀𝑝𝑎) = 3 𝑀𝑃𝑎 pour le cas de la


fissuration préjudiciable.

La condition est donc vérifiée.

Au niveau de « la section 2 » sous les appareils d’appui de rive :

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IV.3.2.3 - Cisaillement
2024,7
τ uT = =744,38 kPa ≤ 𝑀𝑖𝑛 (0,15×𝑓𝑐28/𝛾𝑏 ; 4𝑀𝑝𝑎) = 3 𝑀𝑃𝑎
1,36× 2

IV.4 - Calcul du ferraillage

Nous avions obtenu précédemment :

Mv (MN) Mhy Mhx


ELU ELS MN MN
appui mobile 8,2213 6,4595 1,3318 0,7482
appui fixe 6,6729 5,2318 5,0046 0,7482

IV.4.1 - Armatures longitudinales


Les armatures longitudinales pour la flexion verticale :
Ce qui nous donne le ferraillage suivant :

ELU       ELS          
μ α As Ast µ1 k1 β1 σb A A
c '
Appui mobile 0,0623 0,0804 0 0,0099 0,0019 53,27 0,926 8,16 0 0,0081
1 2 1 3 7 1 3
Appui fixe 0,0505 0,0649 0 0,0080 0,0015 60,07 0,933 7,23 0 0,0065
7 0 5 4 3 7 4
Tableau X-41 Les armatures longitudinales pour la flexion verticale

Les armatures longitudinales pour la flexion horizontale :


Pour la flexion verticale, l’effort transmis au chevêtre est un moment. Le ferraillage sera
donc maximal au droit de la section minimale h = 1m. On calcule alors deux ferraillage, l’un
pour la partie centrale du chevêtre, l’autre pour la partie en console :

Ferraillage à l’ELU
M μ α Asc Ast
Au droit de Mhy mobile 1,5753 0,01194 0,01501 0 0,00185
la section Mhy adj 2,0704 0,01569 0,01977 0 0,00244
h=2m Mhy fixe 4,202 0,03185 0,04046 0 0,00499
Mhx 0,7482 0,00130 0,00162 0 0,00042
Au droit de Mhy mobile 1,5753 0,02388 0,03021 0 0,00186
la section Mhy adj 2,0704 0,03138 0,03986 0 0,00246
h=1m Mhy fixe 4,202 0,06369 0,08232 0 0,00507
Mhx 0,7482 0,00259 0,00325 0 0,00042

Tableau X-42 Les armatures longitudinales pour la flexion horizontale

111
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On constate que la différence entre le ferraillage des deux sections est insignifiante, on
utilise alors le même ferraillage.

La section minimale :
D’après SETRA, le ferraillage longitudinal constructif minimal ne doit pas être inférieur à
0,5% de la section :
0,5 × 2× 2
A min= =200 cm²
100

IV.4.1.1 - Pour les appuis fixes


La section totale des armatures longitudinales :
Récapitulatif :
𝐴𝑙 = 80 𝑐𝑚² (Armatures supérieures pour la flexion verticale)
𝐴hy = 50,7 𝑐𝑚² (Armatures tendues pour la flexion horizontale – plan YZ)
𝐴hx = 4,2 𝑐𝑚² (Armatures tendues pour la flexion horizontale – plan XZ)

Or A l + Ahy+ Ahx = 134,9 𝑐𝑚² ≤ 𝐴𝑚𝑖𝑛=200𝑐𝑚²

On prend alors la section d’armatures minimale A=200 cm²

Choix de barres d’acier :

o 15 HA 32∶comme armatures supérieures, soit une section de 𝐴𝑠=120,6 𝑐𝑚²


o 8 HA 16∶comme armatures inférieures, soit une section de 𝐴𝑖=16,08 𝑐𝑚²
o 16 HA 25 comme armatures longitudinales sur les deux parements verticaux (pour
résister à la flexion horizontale) , soit une section de 𝐴𝑣=78,5𝑐𝑚²

Les armatures d’âme pour l’effort tranchant :


On prend τ u =max ( τ u ( x=0 ) ; τ u ( x=4,65 ) ) =743,6 kPa

At τ ×b 0,621 ×2
≥ u = =31,8 c m2 /ml
Alors St fe 500
0,9× 0 ,9 ×
γs 1,15

 La section minimale :
D’après SETRA , la section minimale d’armatures transversales par un plan horizontal doit
être au moins égale à 0,002 fois l’aire du béton correspondant .

Atmin
=0.002× 2× 2=80 cm ²/ml
St

IV.4.1.2 - Pour les appuis mobiles


La section totale des armatures longitudinales :
Récapitulatif :
𝐴𝑙 = 99,2𝑐𝑚² (Armatures supérieures pour la flexion verticale)
𝐴hy = 15,7 𝑐𝑚² (Armatures tendues pour la flexion horizontale – plan YZ)
𝐴hx = 4,2 𝑐𝑚² (Armatures tendues pour la flexion horizontale – plan XZ)

112
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Or A l + Ahy+ Ahx = 130.4 𝑐𝑚² ≤ 𝐴𝑚𝑖𝑛=200𝑐𝑚²

On prend alors la section d’armatures minimale A=200 cm²

Choix de barres d’acier :

o 20 HA 32∶comme armatures supérieures, soit une section de 𝐴𝑠=160,85 𝑐𝑚²


o 8 HA 16∶comme armatures inférieures, soit une section de 𝐴𝑖=16,08 𝑐𝑚²
o 10 HA 20 comme armatures longitudinales sur les deux parements verticaux ( pour
résister à la flexion horizontale) , soit une section de 𝐴𝑣=31,4 𝑐𝑚²

Pour les appuis adjacents des appuis fixes

Récapitulatif :
𝐴𝑙 = 99,2𝑐𝑚² (Armatures supérieures pour la flexion verticale)
𝐴hy = 24,6𝑐𝑚² (Armatures tendues pour la flexion horizontale – plan YZ)
𝐴hx = 4,2 𝑐𝑚² (Armatures tendues pour la flexion horizontale – plan XZ)

Or A l + Ahy+ Ahx = 128 𝑐𝑚² ≤ 𝐴𝑚𝑖𝑛=200𝑐𝑚²

On prend alors la section d’armatures minimale A=200 cm²

Choix de barres d’acier :

o 18 HA 32∶comme armatures supérieures, soit une section de 𝐴𝑠=144,8 𝑐𝑚²


o 8 HA 16∶comme armatures inférieures, soit une section de 𝐴𝑖=16,08 𝑐𝑚²
o 12 HA 20 comme armatures longitudinales sur les deux parements verticaux (pour
résister à la flexion horizontale) , soit une section de 𝐴𝑣=31,4 𝑐𝑚²

Les armatures d’âme pour l’effort tranchant :


On prend τ u =max ( τ u ( x=0 ) ; τ u ( x=4,65 ) ) =743,6 kPa

At τ ×b 0,744 ×2
≥ u = =38 c m2 /ml
Alors St fe 500
0,9× 0 ,9 ×
γs 1,15

 La section minimale :
D’après SETRA , la section minimale d’armatures transversales par un plan horizontal doit
être au moins égale à 0,002 fois l’aire du béton correspondant .

Atmin
=0.002× 2× 2=80 cm ²/ml
St

113
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Les efforts supportés par les parties en console étant les plus dimensionnant, et leur
ferraillage étant égal à la section minimale, on prolonge ce ferraillage pour couvrir tout le
chevêtre (voir annexe 20)

V - Dimensionnement du fût

V.1 - Les hypothèses du calcul :


 La fissuration est considérée comme préjudiciable.
 La résistance caractéristique : 𝑓𝑐28 = 30 𝑀𝑃𝑎 ;
 L’acier retenu est du Fe E500 de limite élastique : 𝑓𝑒= 500 𝑀𝑃𝑎 ;
 Enrobage des aciers : 𝑑’=3𝑐𝑚

Sollicitations appliquées sur le fût :


V.2 -
Les sollicitations les plus défavorables appliquées sur le fût, sont :

V.2.1 - Fût des appuis fixes


N(KN) M(KN.m) H(KN)
Mx My Hx Hy
ELU 14739,1314 2618 14889 1418 172,86
ELS 11908,5419 1745 12631,5 1203 115,24

V.2.2 - Fût des appuis mobiles


  N(KN) M(KN,m) H(KN)
Mx My Hx Hy
ELU 14739,1314 2618 5715,885 544,37 172,86
ELS 11908,5419 1745 4693,29 446,98 115,24

I.1.3 - Fût des appuis adjacents aux appuis fixes


  N(KN) M(KN,m) H(KN)
Mx My Hx Hy
ELU 14739,1 2618 7267,785 692,17 172,86
ELS 11908,5 1745 6245,19 594,78 115,24

Calcul des aciers et vérification des contraintes:


V.3 -
Comme il est fort complexe de calculer le ferraillage pour flexion composée dans une section
creuse, nous choisissons une section d’armatures minimales et nous vérifions les contraintes
dans le béton et dans les armatures face aux sollicitations via une application de LogiBat.

114
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On prend une disposition minimale : HA20 espacement e=20cm sur les deux façades
internes et externes. La vérification des contraintes dans les armatures en ELS est satisfaite
pour les appuis mobiles (voir annexe 21).

Mais pas pour les appuis fixes on augmente alors le ferraillage et on revérifie jusqu’à ce que
la vérification soit satisfaite. On retient un ferraillage de HA25 espacement e=12cm sur la
façade interne et HA32 espacement e=15cm sur la façade externe (voir annexe 21).

V.4 -Justification vis à vis du flambement


(Voir Chapitre Prédimensionnement / piles)

Chapitre XI - Etude Culées


Dans cette partie, nous abordons l’étude des culées par la détermination de la hauteur de
remblai et la détermination des charges appliquées avant de passer au ferraillage des
différents éléments constitutifs des culées.

115
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VI - Introduction

Une culée bien conçue doit satisfaire à toutes les exigences de la fonction culée, à savoir :

Une bonne transmission des efforts au sol de fondation ;

La limitation des déplacements horizontaux en tête, de façon à ne pas entraver le


fonctionnement des appareils d’appui ;

La limitation des déplacements verticaux (tassement).

Dans ce chapitre, nous présenterons d’abord le sol « support » sur lequel repose l’ouvrage,
ainsi l’étude du bloc technique, après nous passerons à l’inventaire des charges sollicitant les
culées. Puis nous effectuerons la descente des charges. Enfin, nous déterminerons le
ferraillage des deux culées.

VII - Sols supports compressibles

Avant de passer au dimensionnement des culées, on va définir le sol support, qui est de
type compressible.

VII.1 - Définition

Sont appelés « compressibles » les sols dont les caractéristiques intrinsèques conduisent à
des déformations sous des charges statiques et dynamiques entraînant des tassements ou
des déformations réversibles sous circulation, préjudiciables aux ouvrages.

VII.2 - Exigences particulières

Les tassements maxima autorisés sont de 10 centimètres à une vitesse toujours inférieure à
1 cm/an pendant 25 ans. L’origine est conventionnellement la date de réception de la sous-
couche.

Tous les calculs de tassement prennent en compte la surcharge d’exploitation ferroviaire


(charge statique de la superstructure et du matériel roulant).

A proximité des ouvrages d’art, les règles de tassement résiduels admissibles et de délai de
consolidation sont plus strictes pour assurer l’absence de tassements différentiels entre
bloc technique et ouvrages d’art.

116
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VII.3 - Caractéristiques des BT de ponts-rails

Ces blocs techniques sont essentiellement définis par :

o le type et la géométrie de l'ouvrage d'art,


o la hauteur du remblai ferroviaire,
o la position de l'extrados par rapport à la plate-forme,
o le biais de l'ouvrage d'art, dans ce cas, l’extrémité du massif intermédiaire (côté
remblai) est perpendiculaire aux voies,
o le phasage des travaux,

Ces paramètres permettent de déterminer l'implantation, la géométrie, les matériaux


constitutifs, les procédures d'exécution.

VIII - Hauteur de remblai et épaisseur de recouvrement

Si l'épaisseur de recouvrement (ER) est inférieure à 0,70 m, l'ouvrage est non enterré. Le
bloc technique est formé de deux demi-blocs de chaque côté de l'ouvrage avec un massif
d’appui contre la maçonnerie.

La hauteur du massif d’appui est de 3 m ce qui peut conduire à réaliser un décaissement


propre au BT. Cependant, quand la hauteur du bloc technique est inférieure à 4 m le massif
d’appui repose sur le sol. Entre 4 et 5 m de hauteur, le massif d’appui repose sur le massif
intermédiaire.

Pour un bloc technique de plus de 5 m de hauteur, la hauteur du massif intermédiaire est


limitée à 5 m et la base du bloc technique jusqu'au sol est constituée de matériaux ou de
matériaux du site répondant aux critères de matériaux sélectionnés.

VIII.1 - Phasage des travaux

La géométrie de l'arrière de bloc technique varie selon le phasage des travaux terrassements
généraux/ pont-rail/bloc technique.

On distingue les cas suivants :

• Bloc technique construit avant remblai ferroviaire,

• Bloc technique construit après remblai ferroviaire.

117
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VIII.1.1 - Couche de forme et sous-couche aux abords des ouvrages


ferroviaires
Pour les ouvrages non enterrés, le raccord du remblai avec la dalle de l'ouvrage est un point
particulier où il convient d'aménager une transition d'élasticité verticale entre les structures
classiques et la dalle du pont-rail. A cet effet, la couche de forme et la sous-couche couvrant
le bloc technique de part et d'autre de l'ouvrage sont remplacées par une sous-couche en
grave traitée 0/315 d'une épaisseur identique au complexe couche de forme/sous-couche de
l'ouvrage en terre voisin, compacté selon plusieurs dispositions.

Son profil en surface devra être tel qu'il assure le raccord géométrique des surfaces de la
sous-couche courante et de la dalle de l'ouvrage tout en assurant une évacuation correcte
des eaux de ruissellement.

Cette zone de transition en sols traités s'étendra longitudinalement sur :

• 20 m si la longueur du bloc technique est plus petite,

• La longueur de bloc technique si celle-ci est plus grande.

La largeur de la structure traitée est égale à celle de la plate-forme normale du remblai. En


cas de sur largeur pour écran, la structure traitée est limitée au nu intérieur de la semelle
d'écran ; en cas de collecteur-drainant, à la verticale de la fouille du collecteur-drainant.

VIII.1.2 - Pont à culées traditionnelles


Si la hauteur totale au point le plus défavorable entre le dessous de la structure traitée et le
sol support est supérieure à 4 m, la hauteur du massif d’appui est limitée à 3 m, le
complément de remblai jusqu'au sol support est réalisé comme le massif intermédiaire.

Dans le cas de remblai de faible hauteur, le TN est "décaissé" pour avoir au minimum 3 m de
massif d’appui. Ce décaissement est taluté à 1/1.

Dans le cas où le remblai a une pente inférieure à 3/2 (2/1...) la transition de pente de talus
s'effectue sur la partie où le bloc technique est en pleine section et sur une longueur égale à
0,6 fois la hauteur du talus.

Cette zone de transition commence à au moins un mètre (1 m) de l'extrémité des murs en


ailes.

La partie supérieure du massif d’appui est calée de façon à respecter une épaisseur de
structure équivalente aux structures sur les remblais voisins. La largeur de la partie
supérieure du bloc est de 1 m perpendiculairement aux culées.

Ainsi voici le schéma de notre cas

118
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Figure XI-39 Schéma du bloc technique

IX - Inventaire des charges :

Figure XI-40 les caractéristiques géométriques des culées.

119
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IX.1 - Charges permanentes:

Pour chaque culée, nous déterminons la charge permanente en G due au poids des
différents éléments constituants le tablier et la culée considérée.

IX.1.1 - Charges verticales :


Désignation N(KN)
Poids du tablier sur la culée Poids de la dalle 1081,88
Charges amovibles 600,59
Total 1682,47
Poids mort de la culée Corbeau 27,675
Chevêtre 430,5
Mur garde-grève 145,4475
Dalle de transition+remblai 1657,76
Mur en retour 124,5
Fû ts 196 ,2
Semelle + remblais 2367
Total 4725,208
Total 6407,678
Tableau XI-43Charges verticales appliquées sur les culées

IX.1.2 - Poussée des terres :


Désignation H(KN)
Poussée des terres Poussé sur mur garde grève 43,59
Poussée sur fût 1205,77
Poussée sur semelle 69,45
Contre poussée sur semelle 259,20
Total : 1059,61
Tableau XI-44 Poussée des terres appliquée sur les culées

IX.2 - Actions de surcharges :

IX.2.1 - Surcharge sur remblai :


L'étude du ferraillage des culées en construction doit prendre en compte l'effet du
compactage des remblais. Cette action est modélisée par une charge uniformément répartie
de 20 kN/m², appliquée sur toute la surface des terres retenues.

IX.2.2 - Charges réglementaires :


On prend les deux cas suivants :

Gr11 : les deux voies sont chargées par UIC71 + SW/0

Gr 14 : une des deux voies est chargée par UIC71 et l’autre par SW/2

120
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En utilisant le Robot on tire les résultats suivants :

Gr14 Gr11
Effort normal sur les culées 1093,82 964,3
Tableau XI-45 Effort normal sur les culées

IX.3 - Charges Horizontales :

IX.3.1 - Actions dues à l’accélération et au freinage :


Les culées sont des appuis fixes alors on prend une valeur de Q1=1173KN

IX.3.2 - Actions dues aux efforts de retrait et dilatation :


De même pour les efforts de retrait et dilatation, on prend Q2=429,8KN

X - Descentes de charge :

Nous donnons dans le tableau ci-après les différents cas de charges possible que nous allons
utiliser dans la justification des fûts de la culée :

N(KN) ex ey My Hx z
CAS 1 Gmin 4065,95 62,5071 69,4524 0,9
2 9 3
CAS 2 Gmax 4426,30 62,5071 69,4524 0,9
6 9 3
CAS 3 Surcharge dalle transition 60 -0,3 -18
CAS 4 SW 2 964,3 0,55 530,365
CAS 5 UIC 71 1093,82 0,55 601,601
CAS 6 Freinage 11319,4 1173 9,65
5
CAS 7 Retrait dilatation 4147,57 429,8 9,65
Tableau XI-46 Descentes de charge de la culée

Combinaisons de charge  :

En appliquant les combinaisons déjà citées on tire les applications suivantes :

Combinaiso N (KN) My (KN) Hx (KN)


n
ELU max 8033,6331 18135,02 1846,991

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ELS max 6484,426 16661,49 1672,252


Tableau XI-47 Combinaisons de charge

XI - Ferraillage des culées :

XI.1 - Hypothèses de calcul :

XI.1.1 - Matériaux :

XI.1.1.1 - Béton et acier  :


Les éléments de fondation seront en béton armé avec :

Béton : f c28 =30 MPa

Acier : nuance=FeE 500

Sol  :

Pour les diverses justifications faisant intervenir le sol, on travaillera avec une densité de :

20 KN /m3 pour les sols apportés (tel le remblai d’accès) ;

18 KN /m3 pour les sols en place.

Eau

Pour les différentes considérations faisant intervenir l’eau, on le prendra avec une densité de
10 KN /m3 .

XI.1.2 - Fissuration :
Le ferraillage des éléments des culées sera calculé en fissuration préjudiciable.

XI.2 - Mur garde-grève :

XI.2.1 - Sollicitations :
On néglige l’effet des charges verticales (venant en déduction des moments produits par les
forces horizontales).

Il reste, donc, les forces horizontales suivantes :

XI.2.1.1 - La poussée des terres :


Le moment du à la poussée des terres derrière le mur est :

Mt = ×Ka×h3/6

122
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Avec :  = 2O KN/m3, Ka = 0,33 et h = 1,15 m

Soit : Mt = 16,7 KN.KN.m/ml

XI.2.1.2 - La poussée d’une charge locale située derrière le mur :


Le moment fléchissant maximum est obtenu pour le système UIC. Il a pour valeur :

Mp = 12K / (0,75+2h) 0 1,15 (h-x) / (0,25+x).dx

Le coefficient K a pour valeur : K = Ka××uic×

Avec uic = 25KN,  = 1,  = 1,2 coefficient de pondération.

Soit : Mp = 38,1 KN.m/ml

XI.2.1.3 - Effet de freinage:


Mf = 6×1,2×h / (0,25+2h) = 32,47 KN.m/ml

XI.2.1.4 - Combinaisons de calcul :


Le moment total dans la section d’encastrement du mur garde-grève :

À l’ELU : M = 1,35Mt + 1,6Mp + 1,6Mf = 135,46 KN.m/ml

À l’ELS : M = Mt + Mp + Mf = 87,27 KN.m/ml

XI.2.2 - Armatures:

XI.2.2.1 - Aciers verticaux dans le mur :


Sur la face arrière (en contact avec les terres)   :

Les données sont : M = 135,46 KN.m/ml, b = 1,00 m et h = 0,30 m

La section d’armatures requise est  A = 13.13 cm²/ml ; Soit 9 HA 14/ml.

Alors on retient le ferraillage minimal recommandé par le PP73, soit des armatures HA14
avec un espacement e = 10 cm.

Sur la face avant  :

On respecte le ferraillage minimal préconisé par le PP73, soit des armatures HA14 avec un
espacement e = 20cm.

XI.2.2.2 - Aciers horizontaux dans le mur :


On respecte le ferraillage minimal préconisé par le PP73, soit des armatures HA10 avec un
espacement e = 15 cm sur les deux faces.

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Figure XI-41 Ferraillage minimal préconisé par le PP73 pour les murs garde grève de hauteur comprise entre 2 et 3 m

XI.3 - Corbeau d’appui de la dalle de transition :

On adopte le ferraillage type défini au paragraphe 2.2.6 de la pièce 1.3.2 du PP73. Soit
des armatures horizontales 8 HA 10 et des armatures de peau HA 10 espacées de 10
cm. (voir figure ci-dessous).

Figure XI-42 Ferraillage minimal préconisé par le PP73 pour le corbeau

124
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XI.4 - Dalle de transition :

XI.4.1 - Sollicitations :

XI.4.1.1 - Réaction de charge permanente :


Poids propre + remblai+ charges amovibles : 250,3 + 23*0,07+10,98=20,08 KN/m²

D’où g = 20,08 KN/ml de largeur de dalle

XI.4.1.2 - Réaction des surcharges :


On considère deux charges en lame de couteau espacées de 1,35 m comme il est indiqué
dans le schéma ci-dessous de densité : 20,08 t/ml chacune.
P P
Ces charges sont affectées d’un coefficient de majoration
1 2
dynamique de 1,2 pour les deux rangées P1
et P2. 0,1 Rb 4m 0,2
P1 = P2=1,25,5 = 24,1 t/ml
Figure XI-43 Surcharges sur dalle de transition.
On obtient ainsi :

Rb = [P1×4+ P2×(4-1,35)]/4 = 40,07 t/ml

Réaction totale :

Rd = Rb+ g = 64,17 KN/ml de largeur de dalle de transition

XI.4.2 - Armatures :
Le moment total est égal à : M =(20,08*16/8)+24,1*(2-0,675) =72,11 KN.m/ml

Ce qui nécessite une section d’armatures A = 6,30, cm²/ml, soit 6 HA 12/ml.

XI.5 - Mur en retour :

Nous calculons le mur sous les actions suivantes :

Poids propre y compris les superstructures

Poussée horizontale répartie

Charges concentrées vers l’extrémité du mur

Les caractéristiques du mur sont :

longueur théorique  : a = 4,0 m

Hauteur du mur  : h = 2,15 m

125
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Epaisseur du mur : e = 0,30 m

XI.5.1 - Sollicitations :

XI.5.1.1 - Forces verticales :


Elles sont constituées par le poids propre du mur, y compris les superstructures et la charge
concentrée de 40 KN à l’extrémité.

Les forces verticales exercent à l’encastrement du mur :

Un effort tranchant : T = 2,5a×h×e/2+ 0,3a+ 4 = 84,25KN

Un moment d’axe horizontal :

Mv = 2,5 a²h×e/6 + 0,3a²/2 + 4(a-1) = 187 KN.m

XI.5.1.2 - Forces horizontales :


Conventionnellement, elles sont constituées d’une force concentrée de 2t et d’une poussée
répartie sur toute la surface du mur, d’intensité uniforme égale à h/3 + 0,5 (en t/m²).

Les forces horizontales exercent à l’encastrement du mur :

Un effort tranchant : H = (h/3 + 0,5) ah/2 +2 = 72,31 KN

Un moment d’axe vertical:

Mh = (h/3 + 0,5)a²h/6 + 2 (a-1) = 129,75 KN.m

XI.5.2 - Armatures :
Armatures pour le moment d’axe horizontal  : A = 2,02 cm²,

Armatures pour le moment d’axe vertical  : A = 11,7 cm²,

Alors on a une section de 11,7 cm2, soit 6 HA 16.

La moitié de cette section d’armatures, soit 3 HA 16 sera disposée sur le quart supérieur de
la hauteur d’attache, soit sur 0,9 m.

Armatures verticales  : Les armatures verticales sont proposées par le PP73, soit des
cadres HA 10 tous les 30 cm.

Ferraillage minimal  : D’après le PP73, le ferraillage minimal à prévoir dans le mur sera
de 2 cm²/ml sur les deux faces et dans les deux directions horizontales et verticales.

126
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Figure XI-44 Ferraillage minimal préconisé par le PP73 pour le mur en retour

XI.6 - Chevêtre et fûts:

On dimensionne le chevêtre et les fûts en utilisant Robot :

XI.6.1 - Charges appliquées :

XI.6.1.1 - Chevêtre :
Poids propre du chevêtre  : 25 KN/ml
Poids mort du garde-grève  : 16,125 KN/ml donc, p1 = 41,125 KN/ml
Corbeau arrière  : 3,4 KN/ml
Dalle de transition  : 68,5 KN/ml donc, p2 = 69,9 KN/ml
Surcharges sur dalle de transition : p3 = 40,07 KN/ml
Poussée du mur garde-grève : F1=43,59 KN
Charges concentrées :
Mur en retour  : P1 = 54,75 KN
Tablier : il n’exerce pas d’efforts sur le chevêtre lorsque les points d’appui
sont disposés en face des colonnes. Ce qui coïncide avec notre cas.
Charges dues aux vérins : V1=2020KN et V2=1732 KN.
Actions de freinage et d’accélération : Q1=1173KN
Actions de retrait et de dilatation : Q1’=429,1KN

127
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XI.6.1.2 - Fû ts :
Les fûts sont liés au chevêtre donc les charges appliquées au chevêtre sont directement
transmises aux fûts.

Poussées des terres charges triangulaire de valeur F2=1205,77KN

On suppose qu’ils sont encastrés au niveau de la semelle de liaison.

XI.6.2 - Sollicitations:
Cas 1 : surcharge ML71+SW0 sur la dalle de transition : p1, p2, p3, P1

Cas 2 : vérinage du tablier  : p1, p2, P1, V1, V2

Figure XI-45 Schéma du chevêtre et des fûts par le Robot

XI.6.3 - Résultats :

XI.6.3.1 - Ferraillage du chevêtre :


En utilisant le Robot on tire les résultats suivants :

N° Type d'armature Type Diamètre Code de Nombre [m]


d'acier [mm] la forme
17 transversale HA 500 6 31 24 A = 0,15
principale
7 principale HA 500 14 0 8 A = 3,06
inférieure
6 principale HA 500 14 0 8 A = 2,90
inférieure

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5 principale HA 500 14 0 8 A = 3,10


inférieure
4 principale HA 500 14 0 40 A = 3,33
inférieure
3 principale HA 500 12 0 16 A = 1,50
inférieure
9 longitudinale de HA 500 10 0 8 A = 1,44
peau
10 longitudinale de HA 500 10 0 12 A = 3,04
peau
8 <valeur HA 500 8 0 32 A = 3,04
différente>
16 transversale HA 500 6 31 8 A = 0,93
principale
15 transversale HA 500 8 31 78 A = 0,16
principale
14 transversale HA 500 8 31 26 A = 0,94
principale
13 transversale HA 500 6 31 24 A = 0,16
principale
12 transversale HA 500 6 31 8 A = 0,94
principale
11 transversale de HA 500 6 0 48 A = 0,94
peau
1 principale HA 500 14 0 16 A = 2,11
supérieure
2 principale HA 500 14 0 16 A = 2,81
supérieure

Tableau XI-48 Diamètre et types d’acier pour le ferraillage du chevêtre

XI.6.3.2 - Ferraillage des fû ts :

N° Type Type Diamètre Code de Nombre


d'armature d'acier [mm] la forme
18 principale HA 500 10 0 20
19 transversal HA 500 6 50
e

(Pour les dispositions des armatures voir annexes 22 23)

129
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Chapitre XI - Fondations Profondes


Maintenant que les piles et culées sont dimensionnées, nous étudions, dans ce chapitre, leurs
fondations profondes. On débute par un calcul de la capacité portante des pieux suivi par un
calcul des tassements. Nous procèderont ensuite au dimensionnement de la semelle de
liaison et des pieux.

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I - Hypothèses de base

I.1 - Matériaux :

I.1.1.1 - Béton et acier  :


Les éléments de fondation seront en béton armé avec :

Béton : f c28 =30 MPa

Acier : nuance=FeE 500

Sol  :

Pour les diverses justifications faisant intervenir le sol, on travaillera avec une densité
de :

20 KN /m3 pour les sols apportés (tel le remblai d’accès) ;

18 KN /m3 pour les sols en place.

Eau

Pour les différentes considérations faisant intervenir l’eau, on le prendra avec une
densité de10 KN /m3 .

I.2 - Fissuration :

Le ferraillage des éléments de fondation sera calculé en fissuration préjudiciable.

II - Calcul des fondations profondes

En général les fondations profondes traversent une ou plusieurs couches de qualité plus ou
moins bonne pour s’ancrer dans un horizon présentant des caractéristiques mécaniques plus
favorables, appelé couche d’ancrage.

Pour les pieux, on prendra une hauteur d’ancrage de 2m.

La charge limite Qu du pieu est obtenue en additionnant la charge limite de pointe Qpu
correspondant au poinçonnement du sol sous la base du pieu et la charge limite Q su
mobilisable par frottement entre le fût du pieu et le pieu, c’est-à-dire :

Qu=Qpu+Qsu .

131
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II.1 - Calcul de la charge limite de pointe 𝑸𝒑 :

Selon le fascicule 62, titre V, de 1993, la charge limite de pointe est donnée par la formule :
𝑄𝑝=𝐴 𝑘𝑝 𝑝𝑙𝑒∗
Avec: A section de pointe,

𝑝𝑙𝑒∗ pression limite nette équivalente,

𝑘𝑝 facteur de portance dont les valeurs sont données par le tableau suivant :

Nature des terrains Kp Courbe de


frottement
Argiles – Limons A 1,2 Q1
B 1,4 Q2
C 1,5 Q2
Sables – Graves A 1,2 Q3
B 1,7 Q3
C 1,8 Q3
Craies A 1,2 Q2
B 2 Q3
C 2,1 Q4
Marnes, Marno-calcaires 2,1 Q5
Roches altérées 1,3 à 2,1 Q6
Tableau XII-49 Définition de 𝑘𝑝 facteur de portance

La valeur du facteur de portance Kp sera prise égale 1.1, puisqu’il s’agit des pieux dont
l’exécution se fait sans refoulement du sol (pieux forés) Donc : Kp = 1.5
¿
II.1.1 - Pression nette équivalente p¿ :
C’est une pression moyenne autour de la base du pieu. Elle est déterminée de la manière
suivante (Error: Reference source not found) :
D +3 a
¿ 1
p=
¿ ∫ p¿l ( z ) dz
3 a+b D −b

Avec : a=B/2 siB ≥1 m, (B est le diamètre du pieu = 1m)


a=0,5 m siB<1 m,
b=min ⁡{a , h}
D :longueur enterr é e du pieu

Où h est la hauteur de l’élément de fondation dans la couche porteuse (h = 2m)

Donc : a = 0.5m et b = 0.5m

132
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On trouve : p¿¿ =2.800 MPa

II.2 - Calcul de la charge limite de frottement latéral Q s

L’effort total limite mobilisable par frottement latéral sur toute la hauteur h concernée du
fût du pieu est calculé par l’expression suivante :
h
Qs =P∫ qs ( z ) dz
0

Dans cette expression P désigne le périmètre du pieu et q s ( z ) le frottement latéral unitaire


limite à la cotez.

h : est la hauteur ou s’exerce effectivement le frottement latéral.

q s ( z ) est donné en fonction de la pression limite nette p¿l par les courbes de frottement
latéral.

On calcule qs pour Q2 (voir le tableau XII-50)

Figure XII-46 Frottement latéral unitaire limite le long du fût du pieu

133
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II.3 - Capacité portante du groupe de pieux

II.3.1 - Coefficient d’efficacité Ce du groupe de pieux :


Formule de Converse-Labarre

2× arctan ( BS ) 2− 1 − 1 =0,671
C e =1−
π ( m n)

II.4 - Résultats :

En suivant la méthodologie présentée ci-dessus, les calculs développés ont donné les
résultats résumés dans le tableau ci-après :

Diamètre D(m) Ple*(MPa Kp Qpu(Mn) Qsu Qu (MN) Qu(groupe


pieu (m) ) (MN) )
1 18 2,8 1,3 4,618 7,54 12,16 48,95
Tableau : Calcul de la contrainte limite totale

II.5 - Calcul des charges appliquées sur les fondations

II.5.1 - Charges permanentes :

Les charges permanentes dues au poids des différents éléments constituants le tablier et la
pile sont présentées dans le tableau suivant (les piles pour notre cas sont identiques).

Poids des Désignation N(KN)


éléments
Poids du tablier G 5643,72
Poids de la pile chevêtre 1022,5
Poids de la pile 816,79
Poids de la semelle de 1800
liaison
Remblai sur semelle 800
Poids des pieux G 589,07
Total N G(KN) 8657,44
Tableau XII-51Inventaire des charges (Charges permanentes) pour Pile sur travée centrale

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II.5.2 - Charges réglementaires :

II.5.2.1 - Les charges verticales :


On prend les deux cas suivants :

Gr11 : les deux voies sont chargées par UIC71 + SW/0

Gr 14 : une des deux voies est chargée par UIC71 et l’autre par SW/2

En utilisant le Robot on tire les résultats suivants :

Effort normal sur les piles Gr14 Gr11


P1 1068,57 859,69
P2 3261,07 2856,59
P3 3346,01 2970,98
P4 3335,89 2965,9
P5 3258,36 2855,28
P6 1093,82 964,3
Tableau XII-52 Actions du trafic ferroviaire

II.5.2.2 - Les charges horizontales :


(voir chapitre VI : Charges horizontales appliquées sur une pile)

II.5.3 - Résultats :

N(KN) M(KN,m) H(KN)


Mx My Hx Hy
ELU Appui fixe 13335,34 2618 5715,885 544,37 172,86
Appui 13335,34 2618 4693,29 446,98 172,86
mobile
ELS Appui fixe 11148,50 1745 19089 1818 115,24
Appui 11148,50 1745 16831,5 1603 115,24
mobile
Tableau XII-53 Résultat des sollicitations appliquées sur la semelle de liaison

Qu
Etats Limites Ultimes (Combinaison fondamentale) Q max =
1, 4

Qu
Etats Limites de Services (Combinaison quasi-permanente) Q max =
1, 4

Etats Limites Ultimes Qmax(MN) N(KN)


Combinaisons 34,967 13335,34
fondamentales

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Etats Limites de Qmax(MN) N(KN)


Services
Combinaison quasi- 30,549 11148,50
permanente
Tableau XII-54 Comparaison entre la charge limite du groupe de pieux et les charge appliquées

III - Frottement négatif :

Si le sol se déplace plus vite que le pieu (terrain médiocre qui tasse sous des surcharges
appliquées au niveau de la surface du sol), le sol en tassant entraîne le pieu vers le bas et lui
applique un frottement négatif fn qui le surcharge.

Figure XII-47Mécanismes du frottement latéral positif et négatif

Pour un même pieu on pourra avoir la partie supérieure soumise à un frottement négatif et
la partie inférieure à un frottement positif. Le point neutre est le point pour lequel le
déplacement du pieu est égal à celui du sol.

136
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On peut diminuer l'effet du frottement négatif en chemisant le pieu, ou en l'enduisant de


bitume. On peut réduire les déplacements relatifs et remonter artificiellement le point
neutre en effectuant les remblais à l'avance, éventuellement même plus hauts qu'en phase
définitive, avec ou sans accélération artificielle de la consolidation.

Maintenant nous allons vérifier si le groupe des pieux peut résister à la charge normale mais
cette fois en négligeant le frottement latéral, comme si tout le pieu est chemisé sauf la
partie ancrée dans le bon sol.

Etats Limites Ultimes Qmax(MN) N(KN)


Combinaisons 15,73 13335,34
fondamentales

Etats Limites de Services Qmax(MN) N(KN)


Combinaison quasi- 11,7142891 11148,50
permanente
Tableau XII-55 Comparaison entre la charge limite du groupe de pieux et les charge appliquées sans tenir compte du
frottement

Ainsi le groupe de pieux peut assurer la stabilité de l’ouvrage même en tenant compte du
frottement négatif.

IV - Calcul des tassements (Méthode empirique de Terzaghi ) :

La descente du chargement est faite en supposant que la charge en tête du groupe est
transmise à une semelle (fictive) à un niveau donné

137
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La répartition des contraintes en profondeur est faite sur la base de la théorie de


BOUSSINESQ .

On calcule le tassement par l’approche oedométrique :


2
1−ν
s i=q BC f
E
N (t)
q= : Contrainte appliquée sur la fondation (uniforme ou moyenne)
BL

B : largeur ou diamètre de la fondation

E : module d'Young déterminé par un essai de compression ou triaxial

 : Coefficient de Poisson

Cf : coefficient de forme ; Giroud (1972) propose les valeurs suivantes:

L/B Circulaire 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 15 20
Fondation 0,79 0, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 2 2, 2, 2, 2,
rigide 88 2 43 59 72 83 92 07 13 37 54
soupleFondation

centre 1 1, 1, 1, 1, 2, 2, 2, 2, 2, 2, 2, 2,
12 53 78 96 1 22 32 4 48 54 8 99
Bord 0,64 0, 0, 0, 0, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 1, 1,
56 76 89 98 05 11 16 2 24 27 4 49

Sachant que : q=380,644 KN /m 2 , B=4m , L=7m , Cf =1,12 , v=0,2 , E=24,84MPa

On trouve : si = 6,58cm

Selon le référentiel technique LGV le tassement doit vérifier la condition suivante :


s ≤10 cm ce qui est vérifié

138
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V - Dimensionnement de la semelle de liaison :

V.1 - Semelle de liaison pour un appui mobile :

Figure XII-48 Schéma de la semelle de liaison Figure XII-49 Schéma de la semelle de liaison
pour un appui mobile pour pour un appui fixe

On prend un exemple de calcul le cas d’un appui mobile :

V.1.1 - Efforts appliqués sur la semelle de liaison


Les sollicitations maximales appliquées sur la semelle à l’ELU, sont :

Nmax(KN) Mx,max(KN.m) My,max(KN.m)


11148,50 1745 14361,59
Tableau XII-56 Efforts appliqués sur la semelle de liaison

V.1.2 - Sollicitations dans la semelle de liaison


La transmission de l’effort du poteau aux 6 pieux s’effectue au moyen de 6 bielles, partant
des centres de gravité des 6 aires égales du poteau.
Figure XII-50 Schéma des efforts appliqués sur la semelle de liaison

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Calcul de la semelle de liaison par la méthode des bielles

Pour souci de simplification et sans changer les résultats de façon significative, on peut
considérer que ces points sont au milieu des 6 aires du poteau.

N Mx My N Mx N Mx My
F p 1= − − ; F p 2= − ; F p 3= − +
6 3 ×e 1 2 × e2 6 3 ×e 1 6 3 × e1 2 ×e 2

N Mx My N Mx N Mx My
F p 4= + − ; F p 5= + ; F p 6= + +
6 3 × e1 2× e2 6 3× e 1 6 3 ×e 1 2× e 2

Ainsi :

F pi × λ i
T i=F pi ×cotan ( θi )=
zi

On trouve les valeurs extrêmes :

Fp1=252,1KN et Fp6= 3445,1KN

On peut donc déterminer les longueurs horizontales des bielles (voir Figure XII-51) :

Pour conserver à la bielle la pente conseillée de 52° à 54° sur l’horizontale, on prendra un
bras de levier de : 𝑧=1,3×𝜆 ( sauf pour les pieux d’angle , on prend la pente minimale de 45°
⟹𝑧=𝜆 ).

Le ferraillage inferieur (//OX) , est déterminée par l’effort de traction maximal du tirant
𝑇𝑥−𝑚𝑎𝑥 :

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Max ( F p 2 ; F p 5 ) × λ 2 Max ( F p 1 ; F p3 ; F p 4 ; F p 6 ) × λ 1
T x−max=Max( ; × sin (34,3 ° ) )
1,3 × λ 2 1× λ 1

T x−max=Max ¿;F p 6 ×sin ( 34,3 ° ))

Le ferraillage inferieur (//OY) , est déterminée par l’effort de traction maximal du tirant
𝑇𝑦−𝑚𝑎𝑥 :

Max ( F p1 ; F p 3 ; F p 4 ; F p 6 ) × λ 1
T y −max= × cos ( 34,3 ° )=F p 6 ×cos ( 34,3° )
1×λ1

Calcul du 𝑇𝑥−𝑚𝑎𝑥 et 𝑇𝑦−𝑚𝑎𝑥 :

T x−max=Max ¿;F p 6 ×sin ( 34,3 ° ))= 1650,354 KN

T y −max=F p 6 × cos ( 34,3 ° )= 2419,321 KN

V.1.3 - Vérification des contraintes :

V.1.3.1 - Vérification de la contrainte de la bielle :


Soit : 𝑆 = la section du poteau,(𝑆=5,313 𝑚2)

La contrainte de compression, sous le poteau, dans la bielle relative au pieu i est égale à :

F pi
σ bc=
S ×sin 2 (θ i)

f c 28 × 0,8
Cette contrainte doit être inférieure : (BAEL , A.5.1.315)
γb

F pi
σ bc=max
( )
S × sin2 ( θi )
=1,34 MPa<13,33 MPa

La contrainte en pied de bielle, au contact du pieu, vaut :

4 F
σ bp= × max 2 pi 2
π (
φ i ×sin ( θ i) )
f c 28 × 0,8
Cette contrainte doit être inférieure : (BAEL , A.5.1.315)
γb

σ bp=7,458 MPa <13,33 Pa

V.1.3.2 - Vérification du poinçonnement :


D’après SETRA, on doit vérifier que : max ( 1;𝐹𝑝3;𝐹𝑝4;𝐹𝑝6 )=𝐹𝑝6≤(2/3) ×𝑏×h×𝑓𝑡28
Avec, h=1,8𝑚 ; 𝑏= 𝜙+h=2,8𝑚 𝑒𝑡 𝑓𝑡=2𝑀𝑃𝑎

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F p 6=3,44 Mpa< 6,72 Mpa

V.1.4 - Calcul des aciers :

V.1.4.1 - Les armatures longitudinales :

Le ferraillage inferieur (//OX) :


A ix= (T xmax ) × ( γf es )=1,650354 × ( 1,15
500 )
=37,96 cm ²

Le ferraillage inferieur (//OY) :

γs 1,15
A iy =( T y−max ) × =2,419321 × =55,64 cm ²
fe 500

Figure XII-52Schéma de ferraillage des armatures longitudinales

Pour des raisons de sécurité on prend A’x=Ax et Ay=A’y

V.1.4.2 - Les armatures de peau :


Conformément à l'article A.8.3 des règles BAEL 91, le ferraillage de peau est pris égal à 3 cm²
/ ml, soit A=3×h=5,4cm² ⟹ 4 HA14 sur chaque face.

V.1.4.3 - Les armatures transversales :


On prend des cadres verticaux espacés respectivement de Sv, calculés par la formule
suivante :

Sv
≈0,002×𝑏=1𝑐𝑚 (BAEL et DTU associés)
Hv

On prend l’espacement maximal : Sv=40cm ⟹ 20 cadres de HA12.

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VI - Dimensionnement des pieux :

On calcule les moments et le ferraillage des pieux en utilisant le Robot.

On assimile la semelle de liaison à une plaque (dalle de 1,80m d’épaisseur) et les pieux à des
poteaux de 27m de hauteur pour les appuis mobiles et de 20m pour les appuis mobiles, le
centre de la dalle est soumis à une force de valeur égal à l’effort normal appliqué par la pile,
il est aussi soumis à des force horizontales qu’on a déjà calculé.

On suppose que le sol présente un appui élastique pour les piles, dont la raideur K égal à
l’effort normal divisé par le tassement K=(N/s)≈40000 KN/m

Cet appui est un encastrement élastique, ça reste une approximation puisque une hauteur
minimale de 3m des pieux est encastrée dans le bon sol, ainsi les réactions suivant x et y
sont bloquées.

On tire les résultats suivants :

Figure XII-53 Modèle dimensionné par Robot

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On tire le diagramme des moments pour les deux cas appui fixe et appui mobile.

Figure XII-54 Diagramme des moments des pieux pour un appui fixe

Figure XII-55 Diagramme des moments des pieux pour un appui mobile

N° Type Type Diamètre Nombre


d'armature d'acier [mm]
2 transversal HA 500 6 91
e
1 principale HA 500 14 23

N° Type Type Diamètre Nombre


d'armature d'acier [mm]
1 principale HA 500 40 20
2 transversal HA 500 16 188
e

(Pour le plan de ferraillage des pieux voir annexe 24)

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Chapitre XII - Modélisation par SAP 2000


Nous introduisons, dans ce chapitre, un logiciel de modélisation des structures, SAP2000, et
nous présentons les étapes de conception telles qu’on les a suivies. Ce logiciel permet le
calcul statique, en éléments finis, des sollicitations et réactions supportées par l’ouvrage
comme il mène une analyse sismique complète de la structure. Nous présentons, en annexe,
quelques notes de calcul.

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I - CONCEPT DE BASE DE LA M.E.F

La méthode des éléments finis est une généralisation de la méthode de déformation pour les
cas de structure ayant des éléments plans ou volumineux. La méthode considère le milieu
solide, liquide ou gazeux constituant la structure comme un assemblage discret d’éléments
finis. Ces éléments sont connectés entre eux par des nœuds situés sur les limites de ces
éléments. Les structures réelles sont définies par un nombre infini de nœuds.

La structure étant ainsi subdivisée, elle peut être analysée d’une manière similaire à celle
utilisée dans la théorie des poutres. Pour chaque type d’éléments, une fonction de
déformation (fonction de forme) de forme polynomiale qui détermine la relation entre la
déformation et la force nodale peut être dérivée sur la base de principe de l’énergie
minimale, cette relation est connue sous le nom de la matrice de rigidité de l’élément. Un
système d’équation algébrique linéaire peut être établi en imposant l’équilibre de chaque
nœud, tout en considérant comme inconnues les déformations aux niveaux des nœuds. La
solution consiste donc à déterminer ces déformations, en suite les forces et les contraintes
peuvent être calculées en utilisant les matrices de rigidité de chaque élément.

II - DESCRIPTION DU SAP 2000

SAP 2000 est un logiciel de calcul et de conception des structures d’ingénierie


particulièrement adapté aux ouvrages de génie civil. Il permet en un même environnement
la saisie graphique des ouvrages de BTP avec une bibliothèque d’élément autorisant
l’approche du comportement de ce type de structure. Il offre de nombreuses possibilités
d’analyse des effets statiques et dynamiques avec des compléments de conception et de
vérification des structures en béton armé, charpente métallique. Le post-processeur
graphique disponible facilite considérablement l’interprétation et l’exploitation des résultats
et la mise en forme des notes de calcul et des rapports explicatifs.

II.1 - Modélisation

Le logiciel permet d’effectuer les étapes de modélisation (définition de la géométrie,


conditions aux limites, chargements de la structure, etc.) de façon totalement graphique,
numérique ou combinée, en utilisant les innombrables outils disponibles.

En effet, une structure peut être composée en sous schémas (portiques, treillis, dalle, voile)
chacun défini dans sa base graphique correspondante, ensuite assemblée en schéma final de
calcul, pendant que la compatibilité des connections s’effectue automatiquement.

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Par ailleurs, les éléments finis, associés à une des bases graphiques de génération de schéma
(base de treillis, de portique, de voile, de coque, de pont suspendu, de pont courant etc.),
sont directement paramétrés (voir figure ci-dessous).

Figure XIII-56 Bibliothèque des structures types du SAP 2000.

Le pré-processeur numérique qui traduit automatiquement les données saisies


graphiquement, offre une assistance permanente pour l’extension ou la correction des
documents générés. Ces données numériques sont traduits dans un fichier ayant une
extension.$2K ou S2K. [ ]

II.2 - L’analyse

Le programme offre les possibilités d’analyse suivantes :

- Analyse statique linéaire ;

- Analyse P-Delta ;

- Analyse statique non linéaire ;

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- Analyse dynamique.

II.3 - Post - processeur

Le logiciel SAP 2000 facilite considérablement l’interprétation des résultats, en offrant


notamment la possibilité de visualiser : la déformée du système, les diagrammes des efforts
et courbes enveloppes, les champs de contraintes, les modes propres de vibration, etc.

II.4 - Système de coordonnées

Pour définir une structure et son système de chargement, deux types de coordonnées sont
utilisés. Le système global de coordonnées est un système arbitraire dans l’espace, il est
utilisé pour définir les coordonnées des nœuds et pour donner la direction des charges. Le
système local de coordonnées est associé à chaque élément et est utilisé pour la
spécification de charges locales et pour l’interprétation des efforts et par conséquent les
résultats.

III - Modélisation de notre structure

Sous le modèle pont courant, on spécifie le type de pont qu’on souhaite modéliser, en
l’occurrence un pont dalle en béton armé (Concrete flat slab), ainsi que les portées et la
disposition des travées.

On s’assure, avant tout, que nous avons choisis le bon système d’unités (KN, m, C).

Figure XIII-57 Définition des portées sur SAP

Le logiciel établit alors un premier modèle représentant l’ossature de notre ouvrage.

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Figure XIII-58 Ossature de l’ouvrage sur SAP

Sous le menu ‘Define’, on définit les sections dont on aura besoin lors de la conception des
appuis (Bents), piles (columns), chevêtres (Cap Beam Bents) et culées (abutments). Le
logiciel propose les types de sections courantes pour chaque famille de matériaux.

On peut également, sous le type autre, définir la section de son choix, soit en la dessinant
(Section Designer), soit en entrant ses propriétés (masse, inertie par rapport aux deux axes,
torsion, etc…).

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Pour modéliser les piles creuses, nous choisissons de dessiner leurs sections.

Figure XIII-59 Définition de la section creuse des piles sr SAP

Ensuite, sous le menu Bridge, on peut choisir de définir notre ouvrage partie par partie à
l’aide des commandes qu’offre le menu, comme on peut suivre les instructions du guide
Bridge Modeler Wizard. Etant donné que nous découvrons encore ce logiciel, on opte pour
le wizard.

Le wizard guide à travers toutes les étapes nécessaires pour modéliser un ouvrage, à
commencer par les coordonnées de la ligne rouge, passant par les propriétés des matériaux
et sections pour définir ensuite les sections de l’ouvrage, les conditions d’appuis, les voies,
les véhicules et les charges.

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Figure XIII-60 Guide pont Modeler wizard

Lors de la définition de la ligne rouge, on peut entrer les différentes variations, horizontales
et verticales le long de la ligne.

On définit ainsi notre ligne avec pour altitude la côte NGM, et ayant pour début les
coordonnées (0;0;10,65). La ligne gardera la même élévation jusqu’à l’abscisse 119m où elle
prendra une pente de 17,05% pour atteindre une altitude de 10,80m en fin d’ouvrage.

Nous passons ensuite au choix des matériaux, où l’on définit comme matériau le béton 30
(C30).

Comme nous avons déjà définit les sections dont on aura besoin, nous passons directement
aux sections du tablier.

Le menu propose les variantes les plus communes des ponts dalles ainsi que leurs
paramètres qu’on définit alors.

On passe par la suite à la définition des propriétés des appuis et leur degré de liberté. On
définit ici deux types d’appuis, un appui fixe et un appui mobile.

Pour l’appui fixe, on fixe tous les déplacements et rotations excepté la rotation autour de
l’axe Y qu’on définit comme partiellement fixe avec une raideur de 100 000 KN/m.

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Pour l’appui mobile, on fixe les translations suivant Y et Z, et on libère les rotations et la
translation suivant X.

Figure XIII-61 Définition des propriétés de l’appui sur SAP.

On définit par la suite la liaison et la raideur entre les fondations et les piles. Là aussi, on
définit deux types de ressorts (Foundation Spring). Le premier fixe déploie une raideur de
1.E+11 KN/m quant au déplacement vertical suivant l’axe Z et le deuxième une raideur de
5.E+10 KN/m. Les deux types bloquent tous les autres degrés de liberté.

On arrive maintenant à la définition des culées. Précédemment, nous avions définit la


section du voile supportant les culées. On détermine à présent la nature de la connexion
entre la culée et le tablier, qui sera pour notre modèle connectée au-dessous du tablier, ainsi
que la longueur du voile et la liaison avec les fondations (fixe ou mobile).

Il est temps alors de définir les appuis. On choisit sous cet onglet le type de chevêtre –
définit précédemment –, le nombre de colonnes, leurs sections et si l’appui supporte une
seule ou deux lignes d’appuis.

Nous définissons ainsi deux types d’appuis : des appuis mobiles et fixes. Les appuis mobiles
supportent une seule ligne d’appui, ont pour sections le chevêtre1 et la pile creuse 1. Il y a
aussi lieu de définir l’excentricité, la hauteur et l’angle de la colonne.

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Figure XIII-62 Définition du type d’appui sur SAP

Les appuis fixes, quant à eux, supportent deux lignes d’appuis, à 50cm chacun de l’axe
central de l’appui, et leurs sections sont celles du chevêtre2 et de la pile creuse2.

On définit ensuite les gradients de température subis par le tablier.

Figure XIII-63 Définition du gradient de température subis par le tablier

A présent que tous les éléments de la structure sont définis individuellement, on crée un
Objet Pont (Bridge Object) où on dispose et l’on met ensemble tous ces éléments. Ainsi, on
commence par disposer les travées (Spans) tous le long de l’ouvrage.

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Figure XIII-64 Disposition des travées

On passe ensuite aux culées pour spécifier leurs coordonnées et leur système d’appui.

En ce qui est des appuis, on les définit un à un, à la fin de chaque travée avec leurs
coordonnées, excentricité s’il y a lieu, système d’appui…etc.

On affecte ainsi les appuis mobiles à la fin des travées 1 à 4, 6 à 9 et 11 à 14. Les appuis fixes
sont disposés à la fin des travées 5 et 10.

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Figure XIII-65 Affectation des appuis

Arrivés ici, on peut considérer que nous avons terminé la modélisation de la structure de
l’ouvrage. On passe alors à la définition des voies.

Bien que la voie ferrée a une largeur de 1,435m, on modélise sur le logiciel une voie de
2,45m, après avoir pris en compte la répartition des charges à travers le ballast.

Figure XIII-66 Répartition des charges sur le ballast

On définit ainsi le début et fin de la voie, et sa position par rapport à l’axe central de
l’ouvrage.

Aussi, en plus des deux voies que supporte l’ouvrage, nous définissons quatre autres, de
largeur 45cm pour pouvoir modéliser l’effet du déraillement.

On définit ensuite les véhicules correspondant au modèle LM 71, SW0 et SW2 et on prend
en compte la répartition des actions initialement linéaires sur la surface de la voie.

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Figure XIII-67 Définition des charges dynamiques

On détermine ensuite les coefficients de chaque véhicule défini dans Vehicule Classes.

Les charges sont d’abord créées et leur type précisé sous Load Patterns. Le charges
permanentes sont considérées comme DEAD, et le poids a en plus un facteur de poids
propre de 1 alors qu’on applique le 0 à toutes les autres charges. Les charges mobiles sont
définies comme LIVE, les efforts de freinage comme BRAKING, le vent comme WIND, la
température comme TEMP GRAD et le séisme comme QUAKE. Le déraillement est défini
comme BRIDGE LIVE pour pouvoir coupler les actions sur les différentes voies définies.

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Figure XIII-68 Précision du type de charge

Sous Cas de charge (Load Cases), on affecte les charges aux voies.

Par la suite, on définit les combinaisons de charges :

Figure XIII-69 Définition des combinaisons de charge

On quitte à présent le Wizard et, pour mieux apprécier notre travail, on change les
paramètres d’affichage en cochant ‘extrude view’ et ‘fill objects’. On peut alors observer la
structure modélisée.(annexe 9)

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Figure XIII-70 Vue de la structure modélisée

On assigne aussi les charges statiques, le vent,… à la structure en spécifiant leurs charges.

Figure XIII-71 Affectation des charges statiques

Finalement, il ne nous reste plus qu’à analyser la structure :

Figure XIII-72 Analyse de la structure

L’analyse prend des heures pour aboutir à terme. Une fois terminée, on peut visualiser les
déformations, les efforts et les moments engendrés.

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L’ensemble des résultats sont présentés en annexes 13et 14.

IV - Analyse sismique

Les règlements parasismiques définis par défaut n’incluent pas l’AFPS, mais prennent
compte des Eurocodes 1998 et 2004.

Pour peu que l’on définisse les caractéristiques du spectre de réponse Rp calculé d’après les
spécifications de l’AFPS 92, sous l’Eurocode, on peut mener une analyse sismique par le
logiciel SAP2000. Ce dernier calcule les efforts, moments, déformation et déplacement
engendrés par le séisme et effectue des PushOver.

Les résultats calculés de l’analyse sismique sont présentés dans les annexes 11 et 12.

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Chapitre XIII - Analyse sismique


Une fois l’étude aux efforts statiques achevée, nous nous intéressons à l’analyse sismique.
Lors de cette partie, nous déterminerons les données du site et le spectre de
dimensionnement pour ensuite introduire la méthode d’analyse monomodale selon laquelle
nous calculerons les efforts dans les appuis et les piles ainsi que l’action dynamique des
terres. Nous suggérerons par la suite des dispositifs destinés à reprendre ces efforts et des
dispositions constructives.

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I - DÉTERMINATION DES ACTIONS SISMIQUES

L’action sismique résulte de mouvements du sol qu’on peut représenter schématiquement


sous la forme :

 D’une translation d’ensemble du sol dans chacune des trois directions (deux
horizontales et une verticale).
 D’un déplacement différentiel des points du sol dans chacune des trois directions.

Dans cette étude, nous allons nous baser sur l’AFSP 92.

Plutôt que de définir le mouvement du sol proprement dit, les règlements définissent l'effet

de ces mouvements sur des structures élémentaires que sont des oscillateurs simples.

Il est admis que les structures puissent alors subir des déformations dans le domaine post
élastique entraînant des détériorations (fissures…) et que certains équipements de l’ouvrage
(joints de chaussées, appareils d’appui, barrières de protection…) puissent être
endommagés.

En général, l’analyse sismique est conduite en suivant les étapes suivantes :

- Classification du sol de fondation sur la base des résultats des sondages carottés.
- Classification du site.
- Déduction du spectre de réponse.
- Choix de la méthode d’analyse.
- Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement du tablier.
- Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement de l’appui.
- Détermination des efforts provenant de la mise en mouvement des terres reposant sur
l’appui.
- Détermination des efforts provenant des poussées dynamiques du sol.

Accélération nominale aN
I.1 -
Le paramètre aN caractérise l'intensité sismique. On peut l'interpréter comme l'accélération
maximale au rocher au droit de l'ouvrage à prendre en compte dans les calculs.

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Pour notre projet : A N =1,40m/ s ²

I.2 - Classification des sols


Les sols sont classés en quatre catégories, en fonction de leurs propriétés mécaniques
 Rocher sain
 Catégorie a : sols de résistance bonne à très bonne
 Catégorie b : sols de résistance moyenne
 Catégorie c : sols de faible résistance

L’ouvrage est situé dans une zone dont la classe de sol est le groupe c.

Classification du site
I.3 -
Les quatre types de site sont référencés comme suit

Sites SO : Sites rocheux (site de référence).


Sols de groupe a en épaisseur inférieure à 15 m.
Sites S1 : Sols de groupe a en épaisseur supérieure à 15 m.
Sols de groupe b en épaisseur inférieure à 15 m.
Sites S2 : Sols de groupe b en épaisseur comprise entre 15 et 50 m.
Sols de groupe c en épaisseur inférieure à 10 m.
Sites S3 : Sols de groupe b en épaisseur supérieure à 50 m.
Sols de groupe c en épaisseur comprise entre 10 et 100
m.

Figure XIV-73 Types de sites pour l’analyse sismique

Le site est du type S3 correspondant à un sol de catégorie « c » en épaisseur comprise entre


10 et 100 m.

162
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I.4 -Spectre de dimensionnement


L’AFPS 92 définit deux types de spectres : les spectres élastiques et les spectres de
dimensionnement. Dans notre cas, on travaillera avec le spectre de dimensionnement qui
est à utiliser conjointement avec un coefficient de comportement. Il diffère du spectre de
réponse élastique en deux régions :

 Les branches descendantes aux grandes périodes décroissent moins vite ;


 Les branches ascendantes aux faibles périodes ont disparu et le plateau s'étend
jusqu'aux périodes nulles : on se prémunit ainsi contre les risques d'assouplissement
de la structure par endommagement des appuis.

Figure XIV-74 Spectre de réponse et spectre de dimensionnement

Les spectres de dimensionnement normalisés sont donnés pour une valeur d’amortissement
relatif de 5%et sont rapportés à la valeur unité de l’accélération nominale.

Type du TC TD RM
site
S0 0,30 2,67 2,50
S1 0,40 3,20 2,50
S2 0,60 3,85 2,25
S3 0,90 4,44 2,00
Tableau XIV-57 Coordonnées des points remarquables des spectres des composantes horizontales

Type de plateau Arc CD' Arc D’E’ TC (S) TD (S)


site TC <T<TD TD <T<TE

So RE(T)=2,5 RE(T)=0,75/T RE(T)=2,00/T² 0,30 2,67

S1 RE(T)=2,5 RE(T)=1,00/T RE(T)=3,20/T² 0,40 3,20

S2 RE(T)=2,25 RE(T)=1,35/T RE(T)= 5,20/T² 0,60 3,85

S3 RE(T)=2,0 RE(T)=1,80/T RE(T)= 8,00/T² 0,90 4,44

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Tableau XIV-58 Expressions analytiques des spectres de dimensionnement normalisés

Dans le cas d’un site S3, le spectre de la composante verticale est considéré comme identique
au spectre de la composante horizontale mais avec une intensité pondérée par un coefficient
0,7.

Rhorizontale(T)
2.5
2 2
1.5
1
0.5 0.41
0
0 5 1 5 2 5 3 5 4 5 5 5 6 5 7 5 8 5 9 5 0
0. 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 1

Période T

Figure XIV-75 Spectre de dimensionnement

I.5 - Coefficient d’amplification topographique


Il est tenu compte d’un coefficient multiplicateur τ dit d’amplification topographique, pour
les ouvrages situés en bord de crête.

Notre ouvrage étant calé dans la brèche, nous considérons un coefficient τ de 1.

I.6 -Coefficient d’amortissement


Les spectres de dimensionnement à utiliser pour des valeurs de l’amortissement relatif
différentes de 5% sont obtenus en multipliant les ordonnées des spectres normalisés par le
facteur :

5
ρ= []
ξ
ξ étant l' amortissementrelatif ( en % ) à considérer

Nous considérons dans notre cas un amortissement de 5 %, le coefficient ξ est donc égal à 1.

II - MÉTHODES D'ANALYSE

II.1 -Principes
Pour déterminer les sollicitations, on commence par effectuer un calcul élastique, quelle que
soit la méthode de dimensionnement utilisée par la suite.

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Dans cette étude, nous suivrons un calcul élastique, les efforts ainsi obtenus sont
directement utilisés pour dimensionner les sections.

On distingue les trois directions du séisme, longitudinale, transversale et verticale que l'on
traite de façon indépendante.

La conduite du calcul élastique passe par les points suivants :

I) définition des masses de la structure ;

II) définition des raideurs des appuis ;

III) évaluation de la période propre de l'ouvrage et de sa déformée sous sollicitation


dynamique ;

IV) évaluation de l'amortissement structurel ;

V) évaluation des forces statiques équivalentes grâce au spectre de réponse élastique


;

VI) détermination des sollicitations élastiques ;

II.2 -Modélisation
Pour schématiser, on pourra considérer que la masse de l'ouvrage est concentrée dans le
tablier, et la raideur dans le système d'appui (fondations, appuis et appareils d'appui).

La modélisation de la structure dépend beaucoup de la direction d'excitation du séisme.

 Pour le séisme longitudinal, on admettra que le tablier est un bloc rigide


Indéformable. La structure est alors identique à un oscillateur simple.
 Vis-à-vis du séisme transversal, le tablier se déplacera ou non comme un bloc rigide
suivant son élancement en plan et les raideurs d'appuis. Le calcul des efforts induits
par le séisme transversal s'effectue selon la méthode monomodale
 Pour les mouvements verticaux, on adopte une méthode approchée permettant
d'évaluer les réactions d'appui.

II.2.1 - Masses
Les masses se limitent au poids propre de la structure et aux autres charges permanentes
qu'elle supporte, sauf pour les ponts urbains très fréquentés ou les ponts rails, pour lesquels
on peut ajouter une fraction des charges d'exploitation soit 30% des charges d'exploitation
ferroviaires des lignes à fort trafic définies par le livret 2-01 du C.P.C. pour les ponts rails. Ces
charges d'exploitation ne sont pas à pondérer.

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Pour le calcul des périodes propres, on ne modélisera que les masses mises en mouvement.
Ainsi, dans notre cas – un tablier isolé de certaines piles par des appareils en élastomère
fretté et fixé à d’autres – on négligera la masse des piles à appui mobile et on ajoutera la
moitié de la masse des piles à appui fixe à la masse du tablier.

II.2.2 - Raideurs
La raideur (ou inversement la souplesse) des appuis provient des trois parties d'ouvrage
suivantes :

 Les fondations et le sol environnant,


 Les appuis proprement dits,
 Les appareils d'appui.

Lorsque ces trois éléments sont placés en série, leurs souplesses s'ajoutent pour former la
souplesse de l'appui.

II.2.3 - Souplesse de fondations

Pour les ouvrages courants, on négligera en général la souplesse des fondations pour la justification
du tablier et des appuis en élévation.

II.2.3.1 - É valuation des caractéristiques de sol


Les essais donnent généralement la valeur de la vitesse des ondes de cisaillement Vs,max (pour
de petites perturbations) dans les différentes couches de sol qui intéressent la fondation. De
ces vitesses on extrait la valeur du module de cisaillement G max par la formule :
Gmax=ρVsma x 2

Avec, pour notre cas  : ρ=¿ 1 800 kg/m3

Vsma x 2 <150 m/s

On considère alors la fourchette : [75m/s ; 150m/s]

Alors : Gmax max =ρVsma x 2=1800× 150²=40,5 .106

Gmax min =ρVsma x 2=1800 ×75²=10,125 . 106

On devra donc en théorie effectuer un calcul en fourchette. Toutefois, pour la vérification des
efforts dans les pieux, on pourra se contenter de la borne inférieure de Gmax.

Enfin, ces valeurs ont été obtenues pour de faibles perturbations du sol. Lors de forts
séismes, on observe un comportement non-linéaire hystérétique du sol. Le sol s'assouplit et
dissipe plus d'énergie.

166
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Pour cette raison, on corrige les valeurs du module de cisaillement en fonction du paramètre
aN. On effectue cette correction uniquement pour les sols non rocheux.

aN (m/s²) <1 1,5 2 >3


Vs/Vs max 0,9 0,8 0,7 0,6
G/Gmax 0,8 0,65 0,5 0,4
Tableau XIV-59 Correction des caractéristiques de sol

Ainsi, la fourchette de Vsmax devient : [61,5 m/s ; 123m/s]

Et Gmax max =ρVsma x 2=1800× 123²=27,54 .106

Gmax max =ρVsma x 2=1800× 61 ,5²=6,885 .10 6

II.2.3.2 - Détermination des raideurs de sol


Pour les pieux, on peut s'inspirer des formules dans lesquelles le ressort horizontal de sol par
mètre linéaire de pieu est indépendant du diamètre du pieu et vaut :

k =1,2Es avec Es = 2 (l + ν) G
Où ν est le coefficient de Poisson du sol (à défaut d'information plus précise, on prendra ν
=0,3) et G le module de cisaillement sous séisme.

Ce qui donne :pour Gmaxmax : Es = 71604000 k =85924800 kg/m

pour Gmaxmax : Es = 17901000 k =21481200 kg/m

II.2.4 - Souplesse d'appareil d'appui en élastomère fretté:


Le Guide AFPS 92 pour la protection parasismique des ponts préconise, à défaut d'essai
spécifique, de choisir le module de cisaillement dans une fourchette allant 0,8 à 1,2 MPa.

On adoptera la borne supérieure G = 1,2 MPa qui fournit les efforts maximaux.

II.2.5 - Souplesse de piles


I I
La raideur Ki d'une ligne d'appui est définie par : =∑ j
Ki Kij

où Kij est la raideur d'une partie j (fût, chevêtre ou appareil d'appui) de l'appui i :

o Pour un fût de pile (de hauteur hpile, d'inertie


de coffrage Ipile et de module instantané Ebéton)
simplement bloqué en tête, avec un chevêtre
et un appareil d'appui fixe :

Figure XIV-76 Déformé des piles sous les


charges sismiques
167
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1
K i= 3
h pile h3chevêtre
+
3 E béton I pile 3 Ebéton I chevêtre

o Pour un appui équipé de n appareils d'appui en élastomère de dimensions


horizontales a x b et d'épaisseur e, il s'agit de la raideur du fût en série avec le
chevêtre et la raideur des appareils d'appui :

1
K i= 3
h pile h3chevêtre e
+ +
3 E béton I pile 3 Ebéton I chevêtre nGab

Le module de déformation des matériaux est considéré à court terme (module instantané).

Ainsi, pour notre projet :

II.2.5.1 - Pour les piles à appui mobile :


On a : e= 0,04m ; a= 0,3 m ; b= 0,4m
n= 4 ; Ix= 3,759m4  ; Iy= 1,903m4
On obtient ainsi :

Appui2 Appui3 Appui4 Appui5 Appui7 Appui8


H (m) 4,825 3,562 4,639 5,316 5,5 5,498
Ki trsle 16,715492 16,764298 16,724555 16,6880651 16,6764082 16,676539
(MN/m) 8 8 9 8 8 2
Ki lgtle 16,639010 16,734812 16,656759 16,5854092 16,5626797 16,562934
(MN/m) 7 8 7 8 8 9
Appui9 Appui10 Appui12 Appui13 Appui14 Appui15
5,504 5,483 5,516 6,009 6,552 6,78
16,676146 16,677518 16,675357 16,6399822 16,5939245 16,572238
2 7 5
16,562169 16,564842 16,560632 16,49185 16,4027159 16,360910
1 2 8 7
Tableau XIV-60 Raideurs longitudinales et transversales des piles sur appui mobile

II.2.5.2 - Pour les piles à appui fixe :


Appui6 Appui11
H (m) 5,5 5,37
Ki transvesale 2266,8482 2431,5955
Ki longitudinale 1172,47921 1259,68174
Tableau XIV-61 Raideurs longitudinales et transversales des piles sur appui fixe

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II.3 -Analyse monomodale


La très grande majorité des ouvrages courants s'analysent en dynamique grâce à la méthode
monomodale. Dans cette méthode simplifiée, on fait l'hypothèse que les mouvements de la
structure sont à tout instant proportionnels à une déformée privilégiée, appelée mode
fondamental.

La méthode monomodale ne s'applique qu'aux ponts qui satisfont aux critères suivants :

 La masse totale mise en mouvement doit être supérieure à 70 % de la masse totale


de la structure (masse du tablier et masse des appuis en élévation). Notons MT la
masse du tablier et MP la masse de l'ensemble des piles hors fondations ; la condition
est réalisée dans les cas suivants :
o Pour le séisme longitudinal :
 dans le cas où le tablier est isolé de toutes les piles (par des appareils en
élastomère fretté ou glissants), si MP < 0,43 MT ;
 dans le cas où le tablier est bloqué longitudinalement sur un certain nombre de
piles de masse totale (hors fondation) MPB, la condition est remplie si MT +
0,5MPB>0,7(MT + MP).

Dans notre cas : MT + 0,5MPB = 5092,2 + 3x30% +0,5*322,9 = 5601,38 T

0,7(MT + MP) = 0,7 x (5092,2+3x 30% +2266,8) = 5281,74 T

Donc, la condition de masse est satisfaite

o Pour le séisme latéral, la condition est vérifiée a posteriori


o Pour le séisme vertical, cette condition n'a pas vraiment de sens

 L'analyse monomodale ne s'applique qu'aux ouvrages dont le biais et la courbure


sont limités.

Cette condition est donc vérifiée

 Enfin, la distance entre le centre de masse du tablier et le centre élastique des appuis
ne doit pas excéder 5 % de la distance entre extrémités du tablier pour l'étude du
séisme transversal ou longitudinal.

Bien sûr, si l'ouvrage présente une symétrie géométrique et mécanique, l'excentricité vis-à-
vis du séisme transversal est nulle.

Puisque notre ouvrage est symétrique longitudinalement et transversalement, cette


condition est aussi satisfaite

169
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Ainsi, nous pourrons utiliser la méthode monomodale

II.3.1 - Séisme longitudinal

La raideur longitudinale K de l'ensemble des appuis est égale à la somme des raideurs
longitudinales des appuis : K=∑ Ki

K=∑ Ki=2630,84.106 N
M
La période longitudinale du tablier sur ses appuis vaut :

en N/m)
T =2 π
√ K
 ; M en kg et K

M
T =2 π
√ K
=0,289 s

Ainsi, d’après le spectre de dimensionnement : R(T )=2

Le déplacement longitudinal du tablier par rapport aux fondations vaut :

T2 ( )
d= R T . aN =0,58 m
4π2

L'effort longitudinal global F=M . R ( T ) . a N =156,84 MN

Ki
se répartit sur chaque appui (i) au prorata des raideurs F i= F
K

F2 (MN) F3 F4 F5 F6 F7 F8
0,9919394 0,997 0,992 0,988 69,897 0,987 0,987
5
F9 F10 F11 F12 F13 F14 F15
0,9873585 0,987 75,096 0,987 0,983 0,977 0,975
2
Figure XIV-77 Effort longitudinal réparti sur chaque appui

Les déplacements de la tête de la pile

F longitudinale
d longitudinal =
k appui

d longitudinal =0,0596 m

II.3.2 - Séisme latéral


Le modèle de déformation du tablier dépend de sa raideur relative par rapport aux appuis :
si le tablier est très raide, on pourra le considérer comme un bloc indéformable, auquel cas

170
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son déplacement transversal est décrit par un unique degré de liberté. Si le tablier est un
peu plus souple, on devra prendre en compte sa déformée transversale.

On pourra considérer que le tablier est un bloc rigide si ses déformations sont négligeables
par rapport à celles des appuis. C'est le cas, en particulier :

a) lorsque le tablier du pont courant repose entièrement sur des appareils d'appui en
élastomère fretté et qu'il n'est bloqué nulle part transversalement ;

b) si le tablier est bloqué transversalement sur plusieurs files d'appui et que l'une ou
l'autre des conditions suivantes est remplie

• L/B < 5, où L est la longueur totale du tablier et B sa largeur.

• Le tablier n'est pas uniquement bloqué transversalement sur culées et Δd/dm


<0,20.

Notre modèle contient des appuis fixe, le tablier n’est pas uniquement bloqué sur les culées
et L/B =207/12,3 =16.8 >> 5. Ainsi, notre tablier n’est pas rigide. Donc nous appliquons la
méthode du tablier flexible.

On procède alors par la méthode de Rayleigh exposée ci-dessous.

On désigne par [ui] la flèche de la masse [mi] dans la déformée du tablier quand il est placé
dans un champ d’accélération transversale unité (1 m/s²). On modélise le tablier par des
tronçons de masse mi. A chacun des centres de gravité de ces tronçons, on calcule la flèche
ui de la masse mi dans la déformée du tablier placé dans un champ d’accélération
transversale de 1 m/s² (à chaque nœud est appliqué une force correspondant à mi × 1m/s²).

m
m
m
m
mm1rn
1rn
×××
1m
1m
1m
/s²
/s²
/s²

Cul
Cul
éeée
Figure XIV-78 Les raideurs des appuis dépendent de la liaison tablier-appui (blocage ou non)

Nous calculons cette flèche à l’aide du programme de structure ROBOT, en concevant 16


barres d’inerties égales à celle du tablier, en leur affectant des masses correspondant à leurs
masses réelles respectives et en appliquant sur chaque barre une force Fi= mi x 1m/s² =P/10.

171
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Après calcul, nous obtenons les déplacements illustrés à l’annexe 25 et résumés dans le
tableau suivant :

i 1 2 3 4 5 6 7 8
mi(T) 295,2 369 369 369 335,7 335,7 369 369
ui (cm) 4 9,6 12,1 10,7 8,2 8,2 9,9 10,8
9 10 11 12 13 14 15
369 335,4 335,4 369 369 369 295,2
9,5 7,7 7,7 10,1 11,5 9 3,5
Tableau XIV-62 Les masses de Rayleigh et leur déplacements

La période de vibration du mode fondamental transversal est évaluée comme suit :

∑ mi (u i)² =0,615 s
T =2 π
√ ∑ mi ui
D’où R ( T ) =2

L’effet du séisme résulte de l’application de forces latérales statiques équivalentes aux


nœuds de rang « r » qui ont pour expression :

mr ur
f r= M a N R ( T ) avec M =Σ mi
∑ mi u i
Masse m1 m2 m3 m4 m5 m6 m7
fr(T) 367,414 1102,24 1389,285 1228,541 856,629 856,629 1136,68
3 8
m8 m9 m10 m11 m12 m13 m14 m15
1240,02 1090,76 803,547 803,547 1159,651 1320,39 1033,35 321,487
3 1 5 2
Tableau XIV-63 Forces latérales statiques équivalentes aux nœuds

Les efforts dans les appuis s’obtiennent par un calcul statique équilibrant ces forces :

appui1 appui2 appui3 appui4 appui5 appui6 appui7 appui8


Fi (T) 183,707 734,82 1245,76 1308,91 1042,58 856,629 996,65 1188,35
8 4 3 5 8 5
appui9 appui1 appui11 appui12 appui13 appui14 appui1 appui16
0 5
1165,39 947,15 803,547 981,599 1240,02 1176,87 677,42 160,744
2 4 3 4 0
Tableau XIV-64 Effort transversal dans chaque appui

172
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II.3.3 - Séisme vertical


Le Guide AFPS 92 précise que, lorsque la méthode monomodale est applicable, le séisme
vertical peut être négligé. Les sollicitations provoquées par le séisme vertical sont dans la
très grande majorité des cas couvertes par les charges d'exploitation à l'E.L.U. On ne tiendra
donc pas compte des efforts dans le tablier dus au séisme vertical.

Néanmoins, pour la vérification des appuis et des appareils d’appuis, il y a lieu d’en tenir
compte.

Les calculs sont faits de la manière suivante :

II.3.3.1 - Cas d’un ouvrage hyperstatique à quatre travées


L L L L

R1 R2 R3 R3 R2 R1

Figure XIV-79 Répartition des réactions du séisme vertical

Les réactions d’appuis sont données par :

Ri=a ×b × μ × L
Avec  : Masse linéique du tablier comprennant les équipements
L : Longueur de la travée principale
a = 0,7 × aN × RM ; RM correspond au plateau du spectre élastique normalisé.
b est donné par le tableau suivant :
4 Travées
 R1 R2 R3
0.5 0.19 0.38 0.71
0.6 0.25 0.42 0.62
0.7 0.29 0.57 0.54
0.8 0.27 0.70 0.64
Tableau XIV-65 Valeurs de b pour le séisme vertical

Il est stipulé que pour le cas d’un ouvrage à plus de 4travées, il y a lieu d’utiliser les réactions
définies pour 4 travées.

On a  =0.8 ;  =37,955 T/ml ; L = 15m. Donc

173
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R1 301,2867 T
9

R2 781,1139 T

R3 714,1612 T
8

II.4 - Calcul des efforts dans les appuis : (Guide de conception sismique)

II.4.1 - Pour les fûts des piles + chevêtre :


La pile est modélisée comme une console encastrée dans la fondation donc on cherche la
pile équivalente de même hauteur et caractéristiques géométriques constantes présentant
la même rigidité que l’appui vis-à-vis d’un effort horizontal en tête.

 : Masse volumique du matériau de l'appui (en kg/m3)


E : Module d'Young du matériau de l'appui (en Pa)
S : section équivalente (en m²) de l'appui pour
retrouver la masse totale de l'appui
I  : inertie (en m4) à ajuster pour retrouver la même
flèche " d " en tête sous l'action d'une charge " F " :
I = FL 3/3Ed
L : hauteur de la pile

Figure XIV-80 Console


équivalente de caractéristiques
constantes

Le calcul de la période propre s’effectue comme suit 

ρ. S . L 4
T =1,784
√ E. I

  pile2 pile3 pile4 pile5 pile6 pile7 pile8


L 5,562 6,639 7,316 7,494 7,5 7,498 7,504
Vréel = 56,417 61,108 64,058 64,833 64,859 64,850 64,876
Séq 15,839 13,173 12,050 11,801 11,793 11,795 11,787
Ttrans 0,097 0,126 0,146 0,152 0,152 0,152 0,152
Tlong 0,136 0,177 0,205 0,213 0,214 0,214 0,214
pile9 pile10 pile11 pile12 pile13 pile14 pile15
7,483 7,481 7,37 7,516 8,009 8,552 8,78
64,785 64,776 64,293 64,929 67,076 69,442 70,435
11,816 11,818 11,973 11,771 11,163 10,599 10,389

174
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0,151 0,151 0,148 0,153 0,169 0,187 0,196


0,213 0,213 0,208 0,214 0,237 0,263 0,275

Pour le calcul de l'effort sismique dans la pile, on prendra en compte un champ


d'accélération uniforme, appliqué à la pile, dont la valeur est issue du spectre de réponse
élastique à la période T évaluée par : F=a N . R ¿ )

On obtient le même champ pour toutes les piles: Fh=2,8 m/s ²

Verticalement, on prendra 70% de l’effort horizontal, soit un champ de Fv=1,96 m/s ²

II.4.2 - Semelles de liaison des piles et culées :


Dans le sens horizontal, on obtient l’effort en accélérant la masse de la semelle par :

aN 1,4
σ H =τ . =1 × =0,14 donc H semelle =M semelle × σ H =25,20 kN
g 10
H culée =M culée × σ H =30,98 kN

σ V =0,5 × σ H D' oùV semelle=12,60 kN

V culée =61,968 kN

L’effort ainsi obtenu sera supposé agir au niveau du centre de gravité de la semelle

Calcul des efforts dans les fondations profondes


II.5 -
Pour les pieux, les efforts proviennent pour partie des descentes de charges sismiques de la
structure en élévation et pour partie des déformations du sol qui tendent à s'imposer aux
pieux.

II.5.1 - Efforts dans les pieux provenant des actions inertielles de la structure
en élévation
La descente de charge sismique est appliquée à un modèle de pieu sur sol élastique. Les
valeurs des ressorts de sol ont été calculées plus haut (Gmax Vs,max et k).

II.5.2 - Efforts dans les pieux provenant d'un déplacement imposé par le sol
L'action du sol sur la fondation profonde prend
la forme d'un déplacement imposé par le sol.
Dans le cas d'un profil homogène d'épaisseur Hs
entre le rocher et la surface, auquel on peut
assimiler notre cas, on admet que la déformée

175

Figure Déplacement du pieux imposé


par le sol
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du sol est un quart de sinusoïde défini par le déplacement maximal à la surface :


2
2Hs
d max =λ . a N . ( )
πVs

Où λ= 1 en site S0 et S1
λ= 0,9 en site S2
λ= 0,8 en site S3

Comme on avait auparavant considéré une fourchette de valeurs V s,max, on doit effectuer les
calculs sur les deux bornes.

Les déformations du sol sont imposées aux fondations profondes. Le déplacement maximal
imposé entre la tête et la base de la fondation profonde de longueur L vaut donc :

πL
(
Δ=d max 1−cos ⁡
( ))
2 Hs

Nous obtenons ainsi les déplacements suivants :

Culée1 Appui2 Appui3 Appui4 Appui5 Appui6 Appui7 Appui8


L 18 18 18 18 18 18 24 30
Hs 16,75 18,41 17,83 17,64 16,18 19,42 24,82 30,21
dmax,mi 0,0065 0,0065 0,0065 0,0065 0,0065 0,0065 0,0116 0,0181
n 4 4 4 4 4 4 2 6
dmax,ma 0,0261 0,0261 0,0261 0,0261 0,0261 0,0261 0,0464 0,0726
x 5 5 5 5 5 5 8 3
Δmin 0,0073 0,0063 0,0066 0,0067 0,0076 0,0057 0,0110 0,0179
0 1 3 5 9 9 2 6
Δmax 0,0292 0,0252 0,0265 0,0269 0,0307 0,0231 0,0440 0,0718
0 3 4 8 4 5 7 3
Appui9 Appui1 Appui1 Appui1 Appui1 Appui1 Appui1 Culée
0 1 2 3 4 5
30 24 24 24 18 18 18 18
27,88 23,76 21,28 19,83 19,27 18,67 18,38 18,27
0,0181 0,0116 0,0116 0,0116 0,0065 0,0065 0,0065 0,0065
6 2 2 2 4 4 4 4
0,0726 0,0464 0,0464 0,0464 0,0261 0,0261 0,0261 0,0261
3 8 8 8 5 5 5 5
0,0203 0,0118 0,0139 0,0153 0,0058 0,0061 0,0063 0,0063
2 0 4 9 6 7 2 8
0,0812 0,0472 0,0557 0,0615 0,0234 0,0246 0,0253 0,0255
8 2 5 6 4 7 0 4
Tableau XIV-66 Déplacements des pieux imposé par le sol

176
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Le déplacement du pieu s'écrit : (


u ( z )=d max 1−cos ⁡
( 2πzH ))
s

Où z est compté vers le bas de la surface du sol (la cote de la tête de pieu est alors en
général strictement positive).

Le moment et l'effort tranchant du pieu valent alors respectivement :

π 2 πz
M z = EI d max ⁡
( )
2 Hs( ) ( )
co s
2 Hs

π 3 πz
V ( z )=EI d max ⁡( ) ( )
2Hs
sin
2 Hs

II.6 - Action dynamique des terres

II.6.1 - Efforts provenant de la mise en mouvement des terres reposant sur


l’appui :
Ils sont déterminés de la même manière que les efforts dus au poids de la culée, c’est à dire,
il faudrait accélérer les terres avec H et V.

H terres , appuis=M terres ,appuis ×σ H =10,08 kN

V terres , appuis=5,04 kN

II.6.2 - Effort dynamique de la poussée des terres :


Sous séisme, les forces de poussée ou de butée d’un sol sur un mur ou un écran peuvent
être prises en compte sous la forme d’un chargement pseudo-statique en utilisant la
méthode dite de Mononobe-Okabe. Cette méthode qui reste limitée aux remblais sans
cohésion repose sur la méthode de Coulomb. Sous séisme, la poussée dynamique globale,
comportant à la fois les effets statiques et dynamiques de la poussée active des terres,
s’exerce à mi-hauteur de la paroi (diagramme de pression rectangulaire) et a pour valeur :

1
. γ .(1±σ v ). H ². K ad
Fad = 2
Donc l’incrément dynamique de la poussée des terres est donnée par :

1
. γ . H ² [ ( 1±σ V ) . K ad −K a ]
Fad = 2

Cette force est appliquée à 0,6H compté à partir de la base de l’écran. H étant la hauteur de
l’écran.

Avec,  : Masse volumique des terres

177
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Ka : coefficient de poussée statique des terres


Kad : Coefficient de poussée dynamique des terres

cos e (ϕ− λ)
2

Ka =
cos 2 λ cos(δ +λ ) 1+ [ √
sin (ϕ+δ )sin(ϕ−β )
cos (δ+ λ )cos ( β−λ ) ]
e
cos ( ϕ− λ−θ )
2

Kad =
2
cos θ cos λ cos( δ+ λ+θ ) 1+ [ √
sin(ϕ+ δ )sin( ϕ−β−θ )
cos( δ+ λ+θ )cos( β− λ) ]
Où,  : Angle de frottement interne des terres derrière la culée
 : Angle d’inclinaison de l’écran par rapport à la verticale
 : Angle d’inclinaison du talus
 : Angle de frottement sol-écran (il est conseillé de le prendre nul)
σH

 : Angle apparent de la gravité  = Arctg


( 1±σ V )
Dans notre cas, le cas d'un écran vertical, d'un sol horizontal et d'un angle de frottement sol/
écran égal à zéro (conseillé de le prendre nul), on trouve :

cos ²(φ)
Ka= 2
=0,2837
[ 1+ √ sin ² φ ]
cos ² (φ−θ)
= 0,317(θmin )
K ad = 2
{
0,6665(θmax )
[ √
cos ² θ 1+
sinφ. sin ⁡( φ−θ)
cosθ ]
On peut alors calculer

1
∆ F ad= γ . H ² ( ( 1 ±σ H ) . K ad−K a)= 33,456 kN (θmin )
2 {
111,348 kN (θ max )

II.6.3 - Remarque concernant les poussées des terres sur les colonnes des
culées

II.6.3.1 - Poussée statique


Dans le cas des culées à colonnes, la poussée statique sera supposée s’exercer sur le double
de la largeur offerte aux terres par les colonnes.

178
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Comme nous avons 4 colonnes de 1m de diamètre chacune : 2 x 4 x 1m = 8m

II.6.3.2 - Incrément de poussée dynamique


Dans le cas des culées à colonnes, l’incrément de poussée dynamique sera supposé s’exercer
sur :

- Le triple de la largeur offerte aux terres par les colonnes pour l’évaluation du ferraillage
de ces dernières. Pour nous, 12m.
- La totalité de la largeur de la culée pour l’évaluation de la stabilité externe
Bien sûr, dans tous les cas, on ne dépassera jamais la largeur de la culée.

III - Reprise des efforts sismiques – RAP :

Les déplacements calculés sur les appuis sont considérables. On prévoit alors des ressorts
amortisseurs précontraints pour reprendre les efforts sismiques, permettre un déplacement
limité du tablier et garantir le retour à la position initiale.

Le ressort amortisseur précontraint RAP est un appareillage mécanique de faible


encombrement, dissipateur d’énergie cinétique pour la protection sismique d’ouvrages
d’art, ponts ou viaducs. Il permet les déplacements transversaux et longitudinaux du tablier
tout en les limitant lors des sollicitations sismiques, avec recentrage de l’ensemble. Le
mécanisme a la capacité de se régénérer automatique après secousse.

Figure XIV-81 Vue longitudinale d'un ressort amortisseur précontraint

Dans le sens transversal on dispose un RAP de précontrainte 1200 KN sur tous les appuis.
Longitudinalement, on dispose 4 x RAP de précontrainte 1200 KN sur les appuis fixes et 6 x
RAP sur les culées.

C1 P2 P3 P4 P5 P6

179
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P7 P8 P9 P10 P11

P12 P13 P14 P15 C1


Couplés aux amortisseurs introduits au chapitre – appareils d’appui, ils présentent le schéma
de l’annexe 27.

Prédimensionnement des appareils d’appui

Nous avons obtenu, sous charges de service des sections de (0,400 x 0,600) sur les appuis fixes et
culées, et de 0.350 x 0.400) sur les appuis mobiles.

Pour prédimensionner les appareils d’appuis vis-à-vis des actions sismiques, on utilise la formule :

[
a= 0.000273 × aN × b ×
M
n √ ] 3

2 /3

[
a= 0.000273 ×1,4 × 1,8 ×
5278500
√72 ] =0,326 m

Avec aN=1,4 m/s² ; b (site 3) =1,8 ; M = 5278,5 T ; n= 72

Les dimensions déjà calculées des appareils d’appuis sous charges statiques sont donc
suffisantes.

IV - Dispositions constructives parasismiques:

Généralement, la conception parasismique des ponts consiste à donner plus de ductilité aux
appuis (fûts des piles) en y prévoyant la formation des rotules plastiques. Les raisons de ce
choix sont multiples :

 Techniquement, possibilité d’accès aux zones endommagées pour la maintenance de


la fonctionnalité de l’ouvrage en cas de séisme.
 Economiquement, la réparation des fûts de piles est généralement moins coûteuse
que celle du tablier qui supporte un grand nombre d’équipements.

Ainsi, nous procéderons dans ce qui suit à une vérification du ferraillage des composantes de
la pile et des culées, suivant les dispositions constructives parasismique des ponts fournis
par la direction des routes et de la circulation routière, division ouvrages d’art.

180
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IV.1 -Fûts :
Le ferraillage longitudinal minimal des fûts et des voiles doit être égale au moins à 0.28%S
avec un espacement maximal de 25cm, pour notre cas la section est de 0.56% avec un
espacement de 20cm, donc le ferraillage minimal est vérifié.

Pour les armatures transversales, chaque lit maintien toutes les armatures longitudinales
dans les deux directions ; écartement max entre les armatures transversales est de 20cm.

De même le ferraillage transversal est vérifié pour notre cas.

Il est à respecter les dispositions suivantes :


 Chaque barre longitudinale doit être maintenue individuellement par des cadres ou
des étriers s’opposant à son flambement vers l’extérieur
 La longueur de recouvrement minimale est de 50Φ.
 Le premier cours d’armature transversales doit être disposé à 50mm au plus du nu
de la semelle.
 Les armatures longitudinales doivent s’ancrer au plus profond dans la semelle sur
une longueur minimale de 50Φl, au moyen de crochets à 90° dirigés vers le centre
du nœud et comportant un retour rectiligne minimal de 10 Φl.

Il est à signaler, également, que les spires sont interdites dans toutes les zones critiques et
que les épingles sont en général à éviter et ne sont admises qu’en complément de cadres
quand le nombre d’armatures longitudinales l’impose.

IV.2 - Les fondations :

La section des armatures inférieures sont au moins égales à 0.28% de la section du béton.
La section des armatures supérieures sont au moins égales à 0.14% de la section du béton.

IV.3 - Cas de la semelle de liaison des culées :

Pour notre cas la section des armatures transversales inférieure représente 0.1% de la
section du béton. Donc on prendra la section minimale proposée par la norme sismique,
c’est-à-dire 0.28%.
On retient donc : Pour les armatures transversales inférieures : 56T32 e17.
Pour les armatures longitudinales inférieures, on a une section d’armatures de 0.06% de la
section du béton. Donc on prendra la section minimale proposée par la norme sismique,
c’est-à-dire 0.28%.
On retient donc : Pour les armatures longitudinales inférieures : 34T32 e17.
La même chose pour les armatures supérieures, on retiendra la section minimale proposée
par la norme sismique qui est de 0.14% de la section du béton.

181
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Soit donc : 56T25 e17, pour les armatures transversales supérieures.


Et 34T25 e17 pour les armatures longitudinales supérieures.

IV.4 - Cas de la semelle de liaison des piles :

Pour les armatures transversales inférieures : 42T32 e17.

Pour les armatures longitudinales inférieures : 34T32 e17.

Pour les armatures transversales supérieures : 42T25 e17.


Pour les armatures longitudinales supérieures : 34T25 e17.

IV.5 - Chevêtre :

Il faut prévoir une section totale au moins égale à 0.28% par face de la section du
béton. Pour notre cas il ya seulement 0.24% de la section du béton pour la face supérieure
et 0.12% pour la face inférieure. Donc on optera pour le pourcentage minimal proposé par la
norme sismique, soit donc 8T20+2T32 sur la face inférieure et supérieure du chevêtre.

Les cadres sont disposés de telle façon que chaque armature longitudinale soit maintenue
individuellement toute les 40cm, par au moins un lit sur deux d’armatures transversales, de
manière à s’opposer à son flambement vers l’extérieur.
La longueur de recouvrement étant de 50Φ.

IV.6 - Appuis :

Pour éviter le risque d’échappement transversal et longitudinal du tablier sous


déplacement sismique maximal, en règle générale, il faut prévoir une surface d’appui
suffisante pour le tablier sur les piles et les culées.

182
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Chapitre XIV - Analyse dynamique


Enfin, cette partie porte sur l’analyse dynamique de la structure suite au passage, à grande
vitesse, des trains. Nous déterminons d’abord s’il y a nécessité d’analyse et nous nous
penchons sur les imperfections des voies. Après avoir défini les charges, nous menons une
analyse pour déterminer les vitesses critiques que nous modéliserons sur SAP2000 afin
d’extraire les résultats et de conduire les vérifications nécessaires.

183
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I - Introduction :

L’analyse dynamique permet de prendre en compte les phénomènes de résonance entre


charges cycliques dues aux passages successives des essieux d’un train et les vibrations
propres du tablier. Le phénomène de résonnance pourra amplifier les déplacements et les
accélérations du tablier, qui peuvent déstabiliser le ballast sous rails et mettre en danger le
trafic. L'étude dynamique n'est pas systématique.

L’analyse dynamique comporte les étapes suivantes :

 Comportement dynamique de l’ouvrage (analyse modale) : La recherche des


fréquences et modes propres. Seules les masses nominales de poids propre de la
structure et de superstructure sont considérées (aucune charge d’exploitation n’est
prise en compte) ;
 l’analyse dynamique (analyse temporelle) : Il s’agira d’un calcul linéaire utilisant la
méthode dite de superposition modale sur la base des premiers modes propres. Les
réponses temporelles en déplacements, rotations et accélérations sont données pour
différentes vitesses de passage des trains dynamiques universels HSLM-A et du TGV à
rame double

II - Hypothèses :

II.1 - MATERIAUX :

Les caractéristiques du béton du tablier sont comme suit:


 Résistance caractéristique: 30 MPa (cylindrique);
 Module d’Young : 34 000 MPa;
 Densité: 2.5 t/m3;

II.2 - Amortissement à considérer

Les valeurs du facteur d'amortissement à considérer sont basées sur les mesures
expérimentales des ponts existants. Elles sont données dans le tableau- suivant selon les
portées et le type de matériau du tablier.

Type de pont ξ Limite inférieur du coefficient d’amortissement


L<20 L ≥20
Métallique et mixte ξ=0,5+ 0,125(20−L) ξ=0,5
Béton précontraint ξ=1,0+ 0,07(20−L) ξ=1,0
Poutrelles enrobées et ξ=1,5+ 0,125(20−L) ξ=1,5
béton armé
Tableau XV-67 Facteurs d'amortissements considérés

Ainsi ξ=0,015

184
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III - Nécessité d’une analyse dynamique :

Nous devons, vérifier préalablement si cette étude est nécessaire. Pour cela, nous devons
suivre les étapes recommandées par EN 1991-2 : 2003 (F), article 6.4.4., présentée dans
l'organigramme à l’annexe 26.

Ceci dit, une analyse dynamique est nécessaire dans le cas des ponts dont la première
fréquence propre n0 dépasse la limite supérieure (1) de la Figure ci-dessous :

Figure XV-82Limites de la fréquence propre du pont en fonction de L(m)

n0 ( HZ )=12,55 HZ >23,58L-0,592=12,5HZ ainsi le pont nécessite une vérification dynamique.

IV - Etude d’imperfection des voies

Les effets dynamiques peuvent être augmentés par les défauts de la voie et les
imperfections des véhicules en multipliant ces effets par un coefficient:

∅''
(1+ ): Pour une voie soigneusement entretenue
2

∅''
(1+ ): Pour une voie normalement entretenue
2

185
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2 2
L∅ L∅
−( ) L n −( )
a
''
∅ =
100 (
(56 e 10 + 50 ∅ 0 −1 e 20 )
80 )
17,75
a=1 ; L∅ =20,7m ; n0 ( HZ )= La première fréquence propre du pont tel que :
√ δ0
δ 0=4 mm Flèche à mi- portée résultant des actions permanentes calculée à l’aide du Robot.

''
n0 ( HZ )=8,875 HZ ; 1+ ∅ =1,0166
2 ( )

V - Charges

V.1.1 - Charges permanentes :


Les charges permanentes incluent le poids propre du tablier et toutes les charges d’équipement.
Les charges permanentes appliquées au tablier sont décrites précédemment

V.1.2 - Charges dynamiques :


L’analyse dynamique doit être effectuée à l’aide du modèle de charge HSLM. Le modèle de
charge HSLM est constitué de deux trains représentatifs avec des longueurs de voiture
variables, HSLM-A et HSLM-B.

NOTE : HSLM-A et HSLM-B ensemble représentent les effets dynamiques des charges dues aux trains de
voyageurs à grande vitesse

Le modèle de charge HSLM-A est défini sur la Figure ci-dessous :

186
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Figure XV-83 Modèle HSLM-A

Train Nombre de Force longueur des Distance entre axes des


voitures ponctuelle voitures essieux d’un bogie
intermédiaires D(m) d(m)
A1 18 170 18 2
A2 17 200 19 3,5
A3 16 180 20 2
A4 15 190 21 3
A5 14 170 22 2
A6 13 180 23 2
A7 13 190 24 2
A8 12 190 25 2,5
A9 11 210 26 2
A10 11 210 27 2
Tableau XV-68 Valeurs des charges du modèle HSLM

Figure XV-84 Modèle HSLM-B

L'analyse dynamique doit être effectuée avec l'un des deux modèles HSLM-A ou HSLM-B
selon les critères donnés dans le tableau suivant:

Type de pont L<7m L>7m


Travées simples HSLM-B HSLM-A
isostatiques 1 train critique choisi
187 selon les critères de
Tablier continu HSLM-A HSLM-A
Trains A1 to A10 Trains A1 to A10
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Tableau XV-69 Critères de choix des modèles HSLM

Ainsi le modèle HSLM-A Trains A1 to A10 correspond à notre cas.

VI - Analyse modale du tablier:

VI.1 -Calcul des vitesses critiques :


On calcule les fréquences propres et les modes propres du tablier pour une plage suffisante
des fréquences qui couvrent toutes les vitesses jusqu'à la vitesse critique maximale.

En utilisant le modèle SAP on tire le tableau des périodes et fréquences modales.

TABLE: Modal Periods And Frequencies


OutputCas StepTyp StepNu Period Frequenc CircFre Eigenvalu
e e m y q e
Text Text Unitless Sec Cyc/sec rad/sec rad2/sec2
MODAL Mode 1 2,13269 0,46889 2,9461 8,6797
1
MODAL Mode 2 0,68715 1,4553 9,1438 83,608
5
MODAL Mode 3 0,67720 1,4767 9,2781 86,084
5
MODAL Mode 4 0,65902 1,5174 9,5341 90,899
1
MODAL Mode 5 0,65852 1,5186 9,5413 91,037
2
MODAL Mode 6 0,65764 1,5206 9,5541 91,282
MODAL Mode 7 0,65661 1,523 9,569 91,567
5
MODAL Mode 8 0,61526 1,6253 10,212 104,29
7
MODAL Mode 9 0,61301 1,6313 10,25 105,05
6
MODAL Mode 10 0,61184 1,6344 10,269 105,46
2
MODAL Mode 11 0,61086 1,637 10,286 105,79
8
MODAL Mode 12 0,58591 1,7067 10,724 115
2

188
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Tableau XV-70 Modes propres et fréquences extraits de SAP2000

(note: On obtient des valeurs de fréquences qui ne dépassent pas 2Hz, ce qui est raisonnable puisque les portées
des travées varient de 12 à 15m.)

La vitesse critique du train pour une fréquence propre η d'un mode donnée est:

ηd
Vc=
n

d: Distance entre deux essieux ou entre deux bogies


n: Nombre entier

L'analyse dynamique est effectuée avec une seule voie chargée. Car, le phénomène de
résonnance a tendance à s'atténuer pour deux voies chargées avec deux trains circulant dans
deux sens opposés.

VI.1.1 - Choix des vitesses critiques :


Les vitesses critiques sont déterminées en supposant que la fréquence principale
d’excitation est liée à la distance séparant deux groupes d’essieux successifs d’une distance
notée D. Pour une fréquence propreη, les vitesses (d’excitation) critiques associées peuvent
s’écrire sous la forme :

D×η
Vi= , avec i = 1, 2, 3 ou 4.
i

Ainsi, nous nous intéressons aux vitesses comprises entre 40 m/s = 144 km/h et

1.2x350 km/h = 420 km/h soit pour des fréquences propres comprises entre

Vmin 144 Vmax × 4 4 × 420


= =1,48 Hz et = =25,93 Hz
Dmax 27 ×3,6 Dmin 18 ×3,6

Compte tenu de l’analyse modale menée précédemment, nous retenons les vitesses
critiques suivantes :

Fréquenc A1 A2 A3 A4 A5 A6 A7 A8 A9 A10
e
propre
1,5206 40 40 40 40 40 40 40 40 40 40
1,523 40 40 40 40 40 40 40 40 40 41,121
1,6253 40,00 40,00 40,00 40,00 40,0 40,00 40,00 40,63 42,26 43,88
0
1,6313 40,00 40,00 40,00 40,00 40,0 40,00 40,00 40,78 42,41 44,05
0
1,6344 40,00 40,00 40,00 40,00 40,0 40,00 40,00 40,86 42,49 44,13

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0
1,637 40,00 40,00 40,00 40,00 40,0 40,00 40,00 40,93 42,56 44,20
0
1,7067 40,00 40,00 40,00 40,00 40,0 40,00 40,96 42,67 44,37 46,08
0
Tableau XV-71 Vitesses critiques extraites de SAP2000

VI.2 - Résultats :
On définit les modèles de charge A1 …A9 dans le SAP, pour chacune des fréquences propre
on associe à chaque modèle une vitesse critique calculée dans le tableau précédant, puis on
tire les résultats des accélérations absolues et déplacements absolues.

Une analyse d’une seul fréquence peut prendre jusqu’à 6h de compilation ainsi on fait
l’analyse juste pour les deux fréquences extrêmes 1,5206 et 1,7067 Hz. Les résultats sont
résumés dans le tableau suivant :

Fréqu A1 A2 A3 A4 A5 A6 A7 A8 A9 A1
ence 0
Accélération Ma 0,147 0,205 0,263 0,259 0,421 0,618 1,015 1,314 1,939 1,742
1,5206 Hz

absolue x
Min -0,174 -0,218 -0,262 -0,255 - - - - - -
0,420 0,628 0,991 1,297 1,972 1,840
Déplacement Ma 0,002 0,002 0,002 0,003 0,004 0,005 0,009 0,013 0,022 0,022

Vertical x
absolu Min -0,003 -0,003 -0,003 -0,003 - - - - - -
0,004 0,006 0,010 0,014 0,021 0,020
Accélération Ma 0,147 0,205 0,263 0,259 0,421 0,618 0,753 0,691 0,715 0,719
1,7067Hz

absolue x
Min -0,174 -0,218 -0,262 -0,255 - - - - - -
0,420 0,628 0,751 0,696 0,727 0,716
Déplacement Ma 0,002 0,002 0,002 0,003 0,004 0,005 0,007 0,006 0,007 0,007

Vertical x
absolu Min -0,003 -0,003 -0,003 -0,003 - - - - - -
0,004 0,006 0,008 0,007 0,008 0,007
Tableau XV-72 Accélérations et déplacements extrêmes
Ainsi :
 l’accélération absolue maximale est égal à : 1,84m/s2
 Le Déplacement Vertical absolu maximal : 22mm

VI.3 - Vérifications :

VI.3.1 - Accélération verticale du tablier :


Cette vérification est effectuée pour éviter l’instabilité de la voie. Pour une voie ballastée,
l’accélération verticale du tablier calculée dans l’axe de la voie, ne doit pas excéder 3,5 m/s²,
ce qui est vérifié pour notre cas.

190
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VI.3.2 - Gauche du tablier


Il y a lieu de s’assurer, lorsque V > 220 km/h, que sous les convois dynamiques universels
HSLM-A et le TGV à rame double, le gauche ne doit pas dépasser 1,5 mm / 3m.

Or notre vitesse critique ne dépasse pas Vmax=50m/s=180Km/h, ainsi une telle vérification
n’est pas nécessaire.

VI.3.3 - Critère de flèche pour vérifier le confort des passagers.


Le déplacement vertical maximal permis est fonction de la longueur de la travée, de la
vitesse du train, du nombre de travées et du type de pont (travée indépendante, poutre
continue).

Figure XV-85 Flèche maximale en fonction de la vitesse et de la portée du tablier pour un niveau de confort voyageurs

L=15m et V=144Km/h (puisque ce déplacement maximal correspond à une vitesse critique


L
de 40m/s) donc : =750
δ

or pour les ponts continus à trois travées ou plus, il convient de multiplier les valeurs L/δ de
la figure ci-avant par 0,9.

L
Ainsi =675 ceci nous donne un déplacement maximal égal à 22,22mm ce qui est vérifié.
δ

191
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VI.3.4 - Flèche maximale du tablier:


Cette vérification est effectuée pour éviter une déformation excessive du tablier qui pourrait
entrainer un changement de la géométrie des rails.

δ 1

Le critère de flèche est donné par la relation: L 600

δ : Flèche sous UIC71 et SW en considérant le facteur dynamique φ , avec les deux voies
chargées, et sous HSLM (calcul dynamique) avec une seule voie chargée.

En utilisant le modèle du Robot on tire la flèche maximale qui est égale à : 8,5mm

δ 1
=0,0006 ≤ =0,0017
L 600

Ainsi on constate que tous les critères de vérifications pour la sécurité du trafic sont vérifiés.

192
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Conclusion générale

Nos objectifs à travers ce projet effectué à la Direction des Projets de la Ligne à Grande
Vitesse au sein de l’ONCF sont doubles. Le premier est de maitriser les méthodes et les
techniques de conception et de dimensionnement des ouvrages d’art et plus précisément les
Viaducs. Le second est de découvrir les différentes techniques de traitement des zones
compressibles et de nous familiariser avec les logiciels de modélisation.

Dans un souci d’optimisation, plusieurs variantes du tablier ont été étudiées, les ponts
mixtes et ponts dalles en béton précontraint présentent des avantages structurels et
architecturels importants, mais vu la non satisfaction de la condition du gabarit pour la
première variante et le coût élevé de la deuxième, elles ont été écartées, d’où le choix du
pont dalle en béton armé qui faisait l’objet de notre étude. La spécificité technique du projet
est aussi illustrée par le franchissement d’une zone compressible traitée par les drains
verticaux.

Tout au long de ces quatre mois de travail, nous avons fait face à plusieurs difficultés. Nous
avons appris à utiliser et à mettre en œuvre un logiciel complexe non enseigné à l’école.
Nous avons dû étudier et suivre le référentiel technique propre à la LGV, les Eurocodes et
d’autres Normes Françaises. Nous avons dû solliciter les différents intervenants pour pouvoir
obtenir des données ou des conseils. Mais aussi et surtout, nous avons produit une étude
aussi complète qu’il qu’elle a été possible.

Ce stage nous a permis une réelle immersion dans le monde de travail. Nous avons mis à
l’épreuve nos connaissances acquises à l’EHTP et notre méthodologie dans la résolution des
problèmes. Nous avons mis à l’épreuve notre maturité personnelle pour endosser la
responsabilité d’un poste d’ingénieur. Nous avons réalisé que nous sommes bien préparées
pour le futur.

193
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Bibliographie

IN 0032 (LIVRET 2.01) DE LA SNCF

LE LIVRET 2.01 A POUR OBJET DE RASSEMBLER AU SEIN D'UN MÊME DOCUMENT TOUTES LES RÈGLES
TECHNIQUES DE CONCEPTION ET DE CALCUL DES OUVRAGES EN BÉTON, EN MÉTAL OU MIXTES DU
DOMAINE FERROVIAIRE .

RÉFÉRENTIEL TECHNIQUE IN3278 DE LE SNCF ET DE RFF POUR LA RÉALISATION DES LGV  - PARTIE
GÉNIE CIVIL TOME-I À TOME VII, EDITION DU 22-03-2006.

BAEL 91 RÉVISÉ 99

RÈGLES TECHNIQUES DE CONCEPTION ET DE CALCUL DES OUVRAGES ET CONSTRUCTION EN BÉTON ARMÉ


SUIVANT LA MÉTHODE DES ÉTATS LIMITES.

BPEL 91 RÉVISÉ 99

RÈGLES TECHNIQUES DE CONCEPTION ET DE CALCUL DES OUVRAGES ET CONSTRUCTION EN BÉTON


PRÉCONTRAINT SUIVANT LA MÉTHODE DES ÉTATS LIMITES .

FASCICULE 62 TITRE V

RÈGLES TECHNIQUES DE CONCEPTION ET DE CALCUL DES FONDATIONS DES OUVRAGES DE GÉNIE CIVIL

DOSSIER  PILOTE PP 73 - DOA DU SETRA.

DOSSIER PILOTE FOND 72 - LCPC/SETRA.

194
Projet de fin d’études - 2011
LGV Tanger – Kenitra – Viaduc Drader

Annexes

Annexe 1 Récapitulatif des essais géotechniques in-situ et au laboratoire...............................A


Annexe 2 Domaine d’application des méthodes en fonction de la granulométrie...................C
Annexe 3 Correspondance entre techniques de traitement et objectifs escomptés................D
Annexe 4 Avantages et inconvénients des techniques de traitement.......................................E
Annexe 5 Calcul des tassements par la méthode oedometrique Profil P4 :PK116+600...........F
ANNEXE 6 Calcul des tassements par la méthode OEDOMÉTRIQUE Profil P5 : PK116+950.............H
Annexe 7 Sondage pressiométrique............................................................................................J
Annexe 8 avant-métré des deux variantes.................................................................................K
Annexe 9 Profils en long de l’ouvrage extrait de SAP2000........................................................N
Annexe 10 Schéma statique du pont PSIDA...............................................................................O
Annexe 11 Efforts dus au séisme sur les culées et les appuis....................................................P
Annexe 12 Déformations dues au séisme sur les culées et les appuis.......................................R
Annexe 13 Efforts calculés sur la section entière du tablier à l'ELU...........................................T
Annexe 14 Efforts calculés sur la section entière du tablier à l’ELS...........................................U
Annexe 15 Déformé d’un module calculé par Robot................................................................W
Annexe 16 Calcul des moments fléchissant à l’aide du Robot...................................................X
Annexe 17 Calcul des réactions à l’aide du Robot......................................................................Y
Annexe 18 Sections de ferraillage longitudinal sur appuis et sur travées du en ELU et en ELS. Z
Annexe 19 - Vérification des efforts tangentiels et calcul des armatures de torsion et de
cisaillement..............................................................................................................................AA
Annexe 20- Disposition des armatures du chevêtre (pile courant)........................................BB
Annexe 21 Vérification des contraintes dans la pile................................................................DD
Annexe 22 Plan de ferraillage du chevêtre de culée...............................................................GG
Annexe 23 Plan de ferraillage du fût culée................................................................................JJ
Annexe 24 Plan de ferraillage des pieux d’un appui fixe........................................................KK
Annexe 25 - Déplacements par la méthode Rayleigh..............................................................KK
Annexe 26 Nécessité de l’analyse dynamique.......................................................................MM
Annexe 27 – Schéma d’implantation des amortisseurs et RAP...............................................NN

195
Annexe 1 Récapitulatif des essais géotechniques in-situ et au laboratoire

CPT
côté côté Description des sols
axe
droit gauche
Sondage Scissomètr Profon Profon Profon Profond Epaisse
Pression
PK carotté es deur deur deur eur sols ur sols
N° sondages profonde nature des sols (sur l'axe)
projet profondeur en profondeu reconn reconn reconn compres compre
ur en m
m r en m ue ue ue sibles ssibles
sable lache vaseux et argile jusqu'à 4 m puis
SC1-CC-
116+600 50 argile silteuse molle jusqu'à 13,5 m puis 13,5 13,5
116+500
argile raide jusqu'à 20 m
argile molle et sable silteux mou jusqu'à 11
116+600 SM 116+600 21 m puis sable jusqu'à 19,5 m puis argile 11 11
jusqu'à 21 m
argile molle à -2m sable silteux mou jusqu'à
CPT -11m, sable lache entre -11 et -15m puis
116+600 21 15 15
118+300 sable moyennement compact etsable
silteux jusqu'à 19 m
argile molle jusqu'à 4 m puis sable vaseux
CPT jusqu'à 7 m puis silt mou jusqu'à 10 m puis
116+720 17 19 13 19 14,5
118+430 sable vaseux jusqu'à 15 m puis sable
moyennement compact jusqu'à 19 m
ST2- Argile molle sur 4 m puis sable limoneux
116+720 118+430 60 lache jusqu'à 7 m puis vase molle jusqu'à 19 19 19
PRA m puis sable limoneux
argile molle sur 7 m puis sable limoneux
SP PK
116+746 30 lache sur 2 m puis vase sur 9 m puis sable 18 18
116+746
silteux 8 m puis vase
alternance d'argile et de sable vaseux lache
CPT entre 0 et -7,5m suivi d'une alternance
116+780 13 13 13
118+470 d'argile molle et de vase sableuse jusqu'à
-13m
Vase sableuse jusqu'à 9 m puis sable jusqu'à
116+800 SM 116+800 15 9 9
15 m
116+810 PR 118+595 60 Vase et sable vaseux entre 0 et -14m, suivie 14 14
d'un sable lache à passages argileux et

A
silteux jusqu'à -28,5m
alternance d'argile et de sable vaseux lache
CPT entre 0 et 9 m puis sable lache silteux entre
116+860 10,8 16 14,8 20 20
118+550 9 m et 12 m puis vase sableuse et sable
lâche jusqu'à 20 m puis sable limoneux
alternance d'argile et de sable vaseux lache
ST2-
entre 0 et 9 m puis sable lache silteux entre
116+860 118+550 60 20 20
9 m et 12 m puis vase sableuse entre 15m
PRA
et 20 m puis sable silteux entre 20 et 25 m,
argile molle sur 5 m puis sable lache sur 8 m
SP1 PK
116+900 35 puis vase sur 5 m puis sable silteux sur 7 m 18 18
116+900
puis sable compact
Vase sableuse jusqu'à 9 m puis sable jusqu'à
116+900 SM 116+900 12 9 9
12 m
argile molle sur 5 m puis sable lache sur 8 m
SP2 PK
116+900 35 puis vase sur 5 m puis sable silteux sur 7 m 25 25
116+900
puis sable compact

B
Annexe 2 Domaine d’application des méthodes en fonction de la granulométrie

C
Annexe 3 Correspondance entre techniques de traitement et objectifs escomptés.

D
Annexe 4 Avantages et inconvénients des techniques de traitement

Annexe 5 Calcul des tassements par la méthode oedometrique Profil P4 :PK116+600

Zone DRADER
Sondage SC1-CC- 116+500
Profil P4 PK 116+600
largeur de la plateforme B 14 M
Pente de talus en Tang β 0.5
Densité du remblai γh 20 KN/m²
Hauteur du remblai H 11.9 M
Densité Densité
Profondeur
Contrainte initiale sdes
= Hsols
x γh Epaisseurs 238 humide
K/m² déjaugée Po
No Nature milieu m n m+n α1 α2 a+b/a I(z) Cs Cc Cα
couches couche couche
a = H/Tang β couche
23.80 z Mγh γh
b = B/2 m 7.00
m M
KN/m3 KN/m2 KN/m2
Durée du fluage tf 3650 jours 0.48 0.09
1 F. D. argileuse 3.5 1.75 16.31 6.31 11.0 13.60 4.00 17.60 1.51 1.96 0.45 0.31 0.00
2 5
0.46 0.00
2 F. D. sable silteux 0.5 3.75 20.91 10.91 24.8 6.35 1.87 8.21 1.45 1.88 0.43 0.07 0.00
1 8
0.41
3 F. D. silteuse lache 9 8.5 16.12 6.12 55.1 2.80 0.82 3.62 1.30 1.68 0.38 0.01 0.41 0.00
4
0.36 0.00
4 F. D. sable 1.5 13.75 20.91 10.91 90.8 1.73 0.51 2.24 1.15 1.49 0.34 0.07 0.00
6 8
0.32
5 F. D. argileuse 8 18.5 21.96 11.96 146.8 1.29 0.38 1.66 1.03 1.33 0.30 0.04 0.17 0.00
8
0.29
6 F. D. sable silteux 2.5 23.75 17.05 7.05 203.5 1.00 0.29 1.30 0.91 1.18 0.27 0.01 0.04 0.00
1
0.24 0.07
7 F. D. vaseuse 13 31.5 18.24 8.24 265.9 0.76 0.22 0.98 0.77 1.00 0.23 0.44 0.00
6 5
0.21
8 0 38 1 -9 319.4 0.63 0.18 0.81 0.68 0.88 0.20 1 1 0.04
7
0.21
9 0 38 1 -9 319.4 0.63 0.18 0.81 0.68 0.88 0.20 1 1 0.04
7
0.21
10 0 38 1 -9 319.4 0.63 0.18 0.81 0.68 0.88 0.20 1 1 0.04
7
0.21
11 0 38 1 -9 319.4 0.63 0.18 0.81 0.68 0.88 0.20 1 1 0.04
7

E
Totaux 38 1 1 1

Wnc = Hs ( Cc/1+e0 )x Log 10 [( P0+P(z) ) /Pc] Valeur par défaut de C


Wf =Hs ( C/1+e0 )x Log 10 [tf/30]
Wsc =Hs ( Cs/1+e0 )x Log 10 [( Pc ) /P0] Ce= 0,045 Cc

H1 = 8.3 m
H2= 9.3 m
H3 = 10.3 m
H(m)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1
Tassement (cm) 40 70 95 119 140 160 179 197 214 230 24
Droite y= Hr-H1 0 0 0 0 0 0 0 0 70 170 27
Droite y= Hr-H2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 70 17
Droite y= Hr-H3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 7

ANNEXE 6 Calcul des tassements par la méthode OEDOMÉTRIQUE Profil P5 : PK116+950

Zone DRADER
Sondage SC1-CC- 116+500
Profil P4 PK 116+600
largeur de la plateforme B 14 M
Pente de talus en Tang β 0.5
Densité du remblai γh 20 KN/m²
Hauteur du remblai H 11.9 M
Contrainte initiale s = H x γh 238 K/m²
a = H/Tang β 23.80 M
b = B/2 7.00 M
Durée du fluage tf 3650 jours

F
Densité Densité
Profondeur
Epaisseurs humide déjaugée
No Nature des sols milieu Po m n m+n α1 α2 a+b/a I(z) Cs Cc
couches couche couche
couche z
γh γh
m m KN/m3 KN/m2 KN/m2
0.48 0.05
1 F. D. argileuse 3 1.5 16.73 6.73 10.1 15.73 4.67 20.40 1.52 1.97 0.45 0.418 0.
4 4
0.45
2 F. D. silteuse 2 4 14.95 4.95 25.1 5.90 1.75 7.65 1.44 1.87 0.43 0.01 0.62 0.
9
0.43 0.03
3 F. D. sable lache 3 6.5 18.74 8.74 43.2 3.63 1.08 4.71 1.36 1.77 0.40 0.15 0.
3 6
0.41
4 F. D. silteuse 1 8.5 14.95 4.95 58.8 2.78 0.82 3.60 1.30 1.69 0.39 0.01 0.62 0.
4
0.39
5 F. D. sable lache 3 10.5 18 8 73.3 2.25 0.67 2.91 1.24 1.61 0.37 0.01 0.1 0.
5
0.35
6 F. D. vaseuse 6 15 19.46 9.46 113.6 1.57 0.47 2.04 1.12 1.45 0.33 0.04 0.32 0.
5
0.30
7 F. D. sable silteux 8 22 17.05 7.05 170.2 1.07 0.32 1.39 0.95 1.23 0.28 0.01 0.04 0.
2
0.27
8 0 26 1 -9 198.4 0.91 0.27 1.18 0.87 1.12 0.26 1 1 0.
6
0.27
9 0 26 1 -9 198.4 0.91 0.27 1.18 0.87 1.12 0.26 1 1 0.
6
0.27
10 0 26 1 -9 198.4 0.91 0.27 1.18 0.87 1.12 0.26 1 1 0.
6
0.27
11 0 26 1 -9 198.4 0.91 0.27 1.18 0.87 1.12 0.26 1 1 0.
6
Totaux 26
Wnc = Hs ( Cc/1+e0 )x Log 10 [( P0+P(z) ) /Pc] Valeur par défaut de C
Wf =Hs ( C/1+e0 )x Log 10 [tf/30]
Wsc =Hs ( Cs/1+e0 )x Log 10 [( Pc ) /P0] Ce= 0,045 Cc

H1 = 8.3 m
H2= 9.3 m
H3 = 10.3 m
H(m)
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1
Tassement (cm) 48 80 105 127 147 164 179 193 206 218 22
Droite y=Hr-H1 0 0 0 0 0 0 0 0 100 200 30
Droite y=Hr-H2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 100 20
Droite y=Hr-H3 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10

G
H
Annexe 7 Sondage pressiométrique

I
Annexe 8 avant-métré des deux variantes

PSIDA DRADER PK116+720      


DETAIL ESTIMATIF  
N° des Désignation des ouvrages Unit Quantit Prix Prix Total
prix é é unitaires H.TVA en
H.TVA en Dirhams
Dirhams
E7 Etude d'exécution Ft 1 420000 420000
A.1 Epreuves de l'ouvrage  
A.1.7 Epreuves Ft 1 34000 34000
A.2 Terrassements  
A.2.2 Déblais des fouilles pour m3 2100 85 178500
fondations
A2.3 Remblais des fouilles m3 1070 98 104860
A.2..4.1 Bloc technique m3 450 280 126000
A.3 Structures des ouvrages  
A.3.1 béton de propreté m3 640 800 512000
A.3.3 Coffrage m2 5687 470 2672890
A.3.4 Armatures pour béton armé kg 423649 11 4660136
A.3.5 Béton B2 m3 4236 990 4194123
A.3.6 Badigeonnage au produit m2 1650 22 36290
bitumineux
A.4 Equipements  
A.4.1 Garde-corps préfabriqués ml 414 1830 757620
A.4.3 Caniveau à eau ml 414 450 186300
A.4.4 Couverture caniveau à eau ml 414 180 74520
A.4.5 Gargouilles U 15 2500 37500
A.4.6 Etanchéité  
A.4.6.1 Etanchéité des ponts-rails m2 2500 265 662500
A.4.7 Complexe drainant derrière m2 670 180 120600
culées et murs
A.4.10 Appareil d’appui  
A.4.10. Appareil d'appui en élastomère dm3 388 550 213469
1 fretté
  Total à reporter 14991307
  Report 14991307
C.1.1 Amenée atelier de forage  
C.1.1.1 Pieu de diamètre 1000 mm EN 1 145000 145000
C.1.2 Déplacement et installation de l'atelier sur chaque appui
C.1.2.1 Pieu de diamètre 1000 mm U 16 5000 80000
   
C.1.3 Forage des pieux  
C.1.3.1 Pieu de diamètre 1000 mm ML 2880 900 2592000

J
C.1.4 Recépage des pieux  
C.1.4.1 Pieu de diamètre 1000 mm U 96 200 19200
C.1.6 Armatures de béton armé pour KG 490000 10 4900000
pieux
C.1.7 Béton B2 pour pieux m3 9048 930 8414442
Total ( Hors taxe )       31141949

PSIDP DRADER PK116+720


DETAIL ESTIMATIF
Prix
Prix Total
N° des Unit unitaires
Désignation des ouvrages Quantité H.TVA en
prix é H.TVA en
Dirhams
Dirhams
E7 Etude d'exécution Ft 1 420000 420000
A.1 Epreuves de l'ouvrage
A.1.7 Epreuves Ft 1 34000 34000
A.2 Terrassements
Déblais des fouilles pour
A.2.2 m3 1706,25 85 145031,25
fondations
A2.3 Remblais des fouilles m3 869,375 98 85198,75
A.2..4.1 Bloc technique m3 450 280 126000
A.3 Structures des ouvrages
A.3.1 béton de propreté m3 520 800 416000
5115,3302
A.3.3 Coffrage m2 470 2404205,199
1
A.3.4 Atelier de préfabrication U 1 22000 22000
Testes des ancrages U 435 2500 1087500
Aciers actifs kg 101844 40,00 4 073 760,00
Aciers passifs kg 305 532 15,00 4 582 980,00
4066,4742
A.3.5 Béton B2 m3 990 4025809,508
5
Badigeonnage au produit 1649,5312
A.3.6 m2 22 36289,6875
bitumineux 5
A.4 Equipements
A.4.1 Garde-corps préfabriqués ml 414 1830 757620
A.4.3 Caniveau à eau ml 414 450 186300
A.4.4 Couverture caniveau à eau ml 414 180 74520
A.4.5 Gargouilles U 15 2500 37500
A.4.6 Etanchéité
A.4.6.1 Etanchéité des ponts-rails m2 2500 265 662500
Complexe drainant derrière
A.4.7 m2 670 180 120600
culées et murs
A.4.10 Appareil d’appui

K
A.4.10. Appareil d'appui en 315,35156
dm3 550 173443
1 élastomère fretté 3
Total à reporter 28097033,32
Report 28097033,32
C.1.1 Amenée atelier de forage
C.1.1.1 Pieu de diamètre 1000 mm EN 1 145000 145000
C.1.2 Déplacement et installation de l'atelier sur chaque appui
C.1.2.1 Pieu de diamètre 1000 mm U 13 5000 65000

C.1.3 Forage des pieux


C.1.3.1 Pieu de diamètre 1000 mm ML 2340 900 2106000
C.1.4 Recépage des pieux
C.1.4.1 Pieu de diamètre 1000 mm U 96 200 19200
Armatures de béton armé
C.1.6 KG 367566,34 10 3675663
pour pieux
7351,3268
C.1.7 Béton B2 pour pieux m3 930 6836734
1
Total ( Hors taxe ) 32318855

L
Annexe 9 Profils en long de l’ouvrage extrait de SAP2000

M
Annexe 10 Schéma statique du pont PSIDA

N
Annexe 11 Efforts dus au séisme sur les culées et les appuis.

TABLE: Bridge Seismic Design 02 - Bent Column Force


Demand              
DesReqNam BridgeOb Statio Colum Locatio
e j SpanName n n n P V2 V3 T M2 M3
Text Text Text m Text Text KN KN KN KN-m KN-m KN-m
Start 3056,25 212,507
DReq1 BOBJ1 Abutment 0 1 Top 9 1036,43 171,989 2 297,4867 1796,5697
Start 3056,52 212,507
DReq1 BOBJ1 Abutment 0 1 Bottom 4 1041,641 173,211 2 395,3832 2359,5827
Start 212,287
DReq1 BOBJ1 Abutment 0 2 Top 541,639 941,674 84,638 3 184,6284 1643,4683
Start 212,287
DReq1 BOBJ1 Abutment 0 2 Bottom 541,714 946,931 85,249 3 155,3708 2133,7582
Start 212,235
DReq1 BOBJ1 Abutment 0 3 Top 541,692 941,603 84,804 2 184,8418 1643,3073
Start 212,235
DReq1 BOBJ1 Abutment 0 3 Bottom 541,767 946,86 85,417 2 155,825 2133,6392
Start 3056,47
DReq1 BOBJ1 Abutment 0 4 Top 5 1036,418 172,817 212,476 298,6469 1796,5508
Start 3056,74
DReq1 BOBJ1 Abutment 0 4 Bottom 1 1041,629 174,045 212,476 397,5465 2359,5543
2049,09 11765,75
DReq1 BOBJ1 span 1 12 1 Top 6 2 459,265 0,0083 459,2654 14987,273
2049,09 11765,75 26174,997
DReq1 BOBJ1 span 1 12 1 Bottom 6 2 459,265 0,0083 1634,985 5
12859,43
DReq1 BOBJ1 span 2 27 1 Top 520,224 1 647,178 0,0243 647,1779 22723,724

O
12882,62 3046,289 24328,223
DReq1 BOBJ1 span 2 27 1 Bottom 520,253 8 671,016 0,0243 9 4
11014,98
DReq1 BOBJ1 span 3 42 1 Top 383,919 5 804,471 0,0126 804,471 23947,082
11049,70 4348,575 25016,996
DReq1 BOBJ1 span 3 42 1 Bottom 383,943 3 840,125 0,0126 5 8
15077,486
DReq1 BOBJ1 span 4 57 1 Top 313,17 6719,923 933,211 0,0161 933,2108 4
5224,201 17316,064
DReq1 BOBJ1 span 4 57 1 Bottom 313,193 6750,634 976,443 0,0161 6 7
4003,63
DReq1 BOBJ1 span 5 69 1 Top 14,473 1181,916 19,487 6 44,7084 1939,1818
4003,63
DReq1 BOBJ1 span 5 69 1 Bottom 14,481 1196,459 19,837 6 44,485 6374,6099
15870,833
DReq1 BOBJ1 span 6 81 1 Top 296,547 7784,602 933,937 0,0156 933,9368 9
5232,178 19432,462
DReq1 BOBJ1 span 6 81 1 Bottom 296,569 7818,288 977,242 0,0156 4 3
13934,59 30791,933
DReq1 BOBJ1 span 7 96 1 Top 348,637 7 852,752 0,0226 852,7518 5
13979,59 4777,411 32277,472
DReq1 BOBJ1 span 7 96 1 Bottom 348,658 4 892,317 0,0226 2 7
12544,11 28180,941
DReq1 BOBJ1 span 8 111 1 Top 354,709 5 848,787 0,0117 848,7872 8
12582,85 4741,862 28769,599
DReq1 BOBJ1 span 8 111 1 Bottom 354,73 3 888,03 0,0117 8 8
12947,808
DReq1 BOBJ1 span 9 126 1 Top 302,467 6211,924 929,103 0,0122 929,1035 6
5188,552 15211,511
DReq1 BOBJ1 span 9 126 1 Bottom 302,487 6237,771 972,012 0,0122 8 2

P
4296,55
DReq1 BOBJ1 span 10 138 1 Top 14,043 1019,85 22,445 2 48,5231 1467,4747
4296,55
DReq1 BOBJ1 span 10 138 1 Bottom 14,05 1031,054 22,82 2 51,3152 4660,9556
18448,074
DReq1 BOBJ1 span 11 150 1 Top 325,459 7963,855 945,686 0,0272 945,6861 7
5315,839 18715,223
DReq1 BOBJ1 span 11 150 1 Bottom 325,485 7991,961 989,723 0,0272 5 1
11724,64 1574,14 1685,725 30206,756
DReq1 BOBJ1 span 12 165 1 Top 390,645 3 1 26,8592 5 8
1650,40 9753,030 29282,579
DReq1 BOBJ1 span 12 165 1 Bottom 390,676 11772,5 7 26,8592 7 3
12672,02 1155,53 1155,536 38084,066
DReq1 BOBJ1 span 13 180 1 Top 528,916 1 6 0,0154 5 4
12728,24 1222,35 7756,551 32563,510
DReq1 BOBJ1 span 13 180 1 Bottom 528,978 5 2 0,0154 9 1
2051,96 1268,15 1268,150 25371,683
DReq1 BOBJ1 span 14 195 1 Top 1 8462,875 1 0 8 6
2052,27 1344,80 8845,724 24298,891
DReq1 BOBJ1 span 14 195 1 Bottom 4 8511,125 7 0 4 4
1816,27 231,069
DReq1 BOBJ1 span 15 207 1 Top 5 944,566 198,936 1 349,2612 1641,1697
1816,38 231,069
DReq1 BOBJ1 span 15 207 1 Bottom 9 950,537 200,481 1 450,1366 2149,0391
DReq1 BOBJ1 span 15 207 2 Top 293,072 856,35 88,031 231,428 190,9933 1496,9508
DReq1 BOBJ1 span 15 207 2 Bottom 293,101 862,369 88,679 231,428 162,4844 1940,4895
DReq1 BOBJ1 span 15 207 3 Top 294,017 856,366 89,34 231,704 193,1491 1497,0256
DReq1 BOBJ1 span 15 207 3 Bottom 294,046 862,386 90,008 231,704 165,6188 1940,4801
1813,11 231,594
DReq1 BOBJ1 span 15 207 4 Top 6 944,132 202,224 8 354,6142 1640,4317

Q
1813,22 231,594
DReq1 BOBJ1 span 15 207 4 Bottom 9 950,103 203,815 8 458,0815 2148,0397

R
Annexe 12 Déformations dues au séisme sur les culées et les appuis

TABLE: Bridge Seismic Design 06 - Support Bearing Demand -


Deformations            
DesReqNam BridgeOb Statio Bearin
e j SpanName n Type g U1 U2 U3 R1 R2 R3
Text Text Text m Text Text m m m Radians Radians Radians
Start 2,649E- 0,00064 2,442E-
DReq1 BOBJ1 Abutment 0 Bent 1 2,314E-08 1,82E-08 09 9 08 1,052E-08
Start 2,662E- 0,00064
DReq1 BOBJ1 Abutment 0 Bent 2 2,314E-08 1,819E-08 09 9 2,44E-08 1,051E-08
0,00594 0,00095 0,00347
DReq1 BOBJ1 span 1 12 Bent 1 3,447E-08 5,851E-08 2 8 2 0,002002
0,00597 0,00095 0,00347
DReq1 BOBJ1 span 1 12 Bent 2 3,447E-08 5,85E-08 2 8 1 0,002001
0,01110 0,00087 0,00344
DReq1 BOBJ1 span 2 27 Bent 1 4,586E-08 6,33E-08 1 9 8 0,0022
0,01111 0,00087 0,00344
DReq1 BOBJ1 span 2 27 Bent 2 4,586E-08 6,328E-08 2 9 8 0,0022
0,00000004 0,01774 0,00051
DReq1 BOBJ1 span 3 42 Bent 1 3 5,345E-08 8 7 0,00438 0,001971
0,00000004 0,01775 0,00051 0,00438
DReq1 BOBJ1 span 3 42 Bent 2 3 5,343E-08 8 7 1 0,00197
0,02627 0,00026 0,00628
DReq1 BOBJ1 span 4 57 Bent 1 2,644E-08 3,206E-08 6 4 1 0,001213
0,02628 0,00026 0,00627
DReq1 BOBJ1 span 4 57 Bent 2 2,644E-08 3,205E-08 7 5 6 0,001213
Bent- 4,435E- 0,00011 2,235E-
DReq1 BOBJ1 span 5 69 Before 1 2,743E-09 2,282E-08 08 3 08 9,195E-09

S
4,396E- 0,00020 1,727E-
DReq1 BOBJ1 span 5 69 Bent-After 1 2,776E-09 2,031E-08 08 9 08 8,666E-09
Bent- 4,496E- 0,00011 2,253E-
DReq1 BOBJ1 span 5 69 Before 2 2,745E-09 2,278E-08 08 6 08 9,19E-09
4,455E- 0,00021 1,749E-
DReq1 BOBJ1 span 5 69 Bent-After 2 2,774E-09 2,034E-08 08 1 08 8,671E-09
0,02671 0,00054 0,00640
DReq1 BOBJ1 span 6 81 Bent 1 2,961E-08 3,718E-08 6 7 1 0,001377
0,02670 0,00054 0,00641
DReq1 BOBJ1 span 6 81 Bent 2 2,96E-08 3,715E-08 8 7 1 0,001377
0,00481
DReq1 BOBJ1 span 7 96 Bent 1 5,492E-08 6,766E-08 0,02032 0,00038 3 0,002487
0,02031 0,00481
DReq1 BOBJ1 span 7 96 Bent 2 5,491E-08 6,763E-08 6 0,00038 1 0,002486
0,00000006 0,01982 0,00453
DReq1 BOBJ1 span 8 111 Bent 1 4,986E-08 1 8 0,00023 8 0,002277
0,01982 0,00453
DReq1 BOBJ1 span 8 111 Bent 2 4,984E-08 6,098E-08 4 0,00023 3 0,002276
0,02623 0,00048 0,00613
DReq1 BOBJ1 span 9 126 Bent 1 2,39E-08 2,977E-08 2 3 9 0,001115
0,02620 0,00048 0,00615
DReq1 BOBJ1 span 9 126 Bent 2 2,389E-08 2,976E-08 7 3 4 0,001115
Bent- 3,008E- 0,00016 9,956E-
DReq1 BOBJ1 span 10 138 Before 1 2,865E-09 2,318E-08 08 9 09 7,013E-09
0,00010 1,436E-
DReq1 BOBJ1 span 10 138 Bent-After 1 3,402E-09 2,401E-08 3,03E-08 5 08 7,047E-09
Bent- 2,941E- 0,00016 9,629E-
DReq1 BOBJ1 span 10 138 Before 2 2,866E-09 2,318E-08 08 7 09 7,007E-09
DReq1 BOBJ1 span 10 138 Bent-After 2 3,4E-09 2,399E-08 2,961E- 0,00009 1,42E-08 7,051E-09

T
08 9
0,02720 0,00032 0,00665
DReq1 BOBJ1 span 11 150 Bent 1 3,191E-08 3,864E-08 7 1 9 0,001245
0,02721 0,00656
DReq1 BOBJ1 span 11 150 Bent 2 3,18E-08 3,857E-08 9 0,00032 4 0,001233
0,04722 0,00030 0,01040
DReq1 BOBJ1 span 12 165 Bent 1 4,987E-08 5,707E-08 2 5 1 0,001878
0,04773 0,00033 0,00992
DReq1 BOBJ1 span 12 165 Bent 2 4,983E-08 5,644E-08 6 7 8 0,001902
0,04485 0,00073 0,00859
DReq1 BOBJ1 span 13 180 Bent 1 5,916E-08 6,173E-08 9 4 2 0,002329
0,04482 0,00072 0,00840
DReq1 BOBJ1 span 13 180 Bent 2 5,936E-08 6,188E-08 8 7 4 0,002341
0,05831 0,00103 0,01017
DReq1 BOBJ1 span 14 195 Bent 1 4,198E-08 4,152E-08 2 2 3 0,001882
0,05827 0,00102 0,01017
DReq1 BOBJ1 span 14 195 Bent 2 4,21E-08 4,155E-08 1 9 2 0,001894
2,938E- 0,00035
DReq1 BOBJ1 span 15 207 Bent 1 1,224E-08 1,612E-08 09 4 1,32E-08 9,115E-09
2,983E- 0,00035 1,321E-
DReq1 BOBJ1 span 15 207 Bent 2 1,227E-08 1,613E-08 09 3 08 9,055E-09

U
Annexe 13 Efforts calculés sur la section entière du tablier à l'ELU

Distanc ItemTyp V2 V3 T M2 M3
e e
m KN KN KN-m KN-m KN-m
0,0000 Max -6 314,2190 244,1470 858,6568 -5 888,1765 -6 809,1517
0,0000 Min -7 591,5290 -512,9020 -1 786,8070 2 484,5668 -8 449,1941
6,0000 Max 635,5710 244,1470 599,8528 -2 984,7491 14 147,3447
6,0000 Min -129,2600 -512,9020 -812,3577 1 192,5125 10 787,7588
12,0000 Max -7 860,7890 191,9740 1 007,2514 -2 331,2049 -9 773,8474
12,0000 Min -9 358,7330 -258,8820 -2 032,1687 2 218,2187 -12 628,9207
18,0000 Max -847,5130 191,9740 826,2467 -1 815,9469 20 998,5815
18,0000 Min -1 776,3190 -258,8820 -993,6133 2 272,7251 16 654,3116
24,0000 Max 6 443,0080 191,9740 1 374,6657 -2 149,4252 6 799,7267
24,0000 Min 5 342,6280 -258,8820 -826,7632 3 098,2048 3 374,3370
27,0000 Max -8 297,9080 280,9790 1 006,2144 -2 436,4778 -16 275,3201
27,0000 Min -9 847,2610 -248,8890 -2 027,0612 3 578,8748 -20 046,2069
30,0000 Max -4 877,1050 280,9790 856,2182 -2 116,2534 5 403,4510
30,0000 Min -6 160,6050 -248,8890 -1 591,0132 3 287,6633 1 997,1459
36,0000 Max 2 274,3710 280,9790 971,3247 -2 068,5347 17 151,8168
36,0000 Min 1 276,1860 -248,8890 -845,1547 3 190,2633 12 183,3275
39,0000 Max 6 153,3540 280,9790 1 567,2763 -2 272,2635 5 439,1527
39,0000 Min 4 869,9690 -248,8890 -869,1634 3 250,6042 2 026,6757
42,0000 Max 9 840,0110 280,9790 2 002,8551 -2 641,7994 -16 218,5581
42,0000 Min 8 290,7710 -248,8890 -1 017,2673 3 425,7834 -19 995,7854
48,0000 Max -1 775,9400 290,2410 843,3079 -2 375,7515 19 777,1344
48,0000 Min -2 703,2990 -213,1070 -997,8194 2 862,1888 15 114,0074
51,0000 Max 1 783,8000 290,2410 986,6554 -2 450,9841 21 001,7886
51,0000 Min 852,3210 -213,1070 -853,9365 2 714,9560 16 643,0781
54,0000 Max 5 672,2820 290,2410 1 585,0602 -2 673,7783 10 513,0289
54,0000 Min 4 443,5770 -213,1070 -879,1041 2 652,4838 7 996,5091
57,0000 Max 9 365,8610 290,2410 2 020,4587 -3 130,5793 -9 792,0126
57,0000 Min 7 865,3770 -213,1070 -1 028,2682 2 770,9895 -12 681,5378
59,8750 Max -3 351,7550 313,1340 680,3874 -2 942,3973 6 440,9946
59,8750 Min -4 211,5820 -235,2450 -980,2807 2 440,0798 3 110,7885
62,7500 Max 22,5770 313,1340 750,5170 -2 923,6379 12 476,6300
62,7500 Min -770,8800 -235,2450 -775,4039 2 223,2890 9 025,5913
65,6250 Max 3 709,1380 313,1340 1 268,6461 -3 075,0548 7 734,1255
65,6250 Min 2 709,9100 -235,2450 -742,0776 2 105,0600 5 612,0368
68,5000 Max 7 250,8810 313,1340 1 693,3949 -3 492,8697 -6 554,9628
68,5000 Min 5 986,7860 -235,2450 -892,6038 2 178,0802 -8 329,7598
69,0000 Max 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000

V
Annexe 14 Efforts calculés sur la section entière du tablier à l’ELS

Distanc ItemTyp V2 V3 T M2 M3
e e
m KN KN KN-m KN-m KN-m
0 Max -911,5900 108,5070 3 816,2490 -2 616,9997 -1 192,3216
0 Min -1 479,2830 - -7 941,3680 1 104,2195 -1 921,2294
227,9590
6 Max 272,1750 108,5070 2 879,6910 -1 326,5741 2 582,6010
6 Min -62,9890 - -3 185,6410 529,9866 1 089,4517
227,9590
12 Max -1 191,6900 85,3180 4 476,6700 -1 036,0967 -1 929,5135
12 Min -1 857,4430 - -9 031,8640 985,8694 -3 198,4350
115,0620
18 Max -17,7780 85,3180 3 672,2050 -807,0717 3 764,4579
18 Min -430,5810 - -4 416,0620 1 010,1159 1 833,6713
115,0620
24 Max 1 341,9730 85,3180 6 932,8750 -955,2628 1 129,7942
24 Min 807,2400 - -3 862,3130 1 377,0172 -392,6012
115,0620
27 Max 2 008,4870 85,3180 8 859,6530 -1 082,8310 -2 915,8371
27 Min 1 356,2750 - -4 516,8030 1 590,6590 -4 591,7867
115,0620
30 Max -692,0770 124,8730 3 608,9040 -940,4885 885,0237
30 Min -1 216,1710 - -6 234,6170 1 461,2522 -628,8897
110,6240
36 Max 575,3970 124,8730 4 810,0710 -919,2391 3 182,1739
36 Min 115,2120 - -3 613,9480 1 418,0044 973,9565
110,6240
39 Max 1 216,1810 124,8730 6 138,9800 -1 009,7647 886,3484
39 Min 692,1280 - -3 672,7040 1 444,8431 -630,3080
110,6240
42 Max -1 358,7080 128,9880 4 513,9050 -1 173,9824 -2 914,8473
42 Min -2 012,2040 -94,7220 -9 010,9390 1 522,7211 -4 593,6150
45 Max -809,8380 128,9880 3 852,8460 -1 082,4886 1 138,5087
45 Min -1 345,6950 -94,7220 -7 079,1450 1 369,3007 -383,0922
48 Max -182,6000 128,9880 3 748,0730 -1 055,6901 3 613,6983
48 Min -594,7600 -94,7220 -4 434,7150 1 272,2833 1 541,1974
51 Max 427,9560 128,9880 4 385,1730 -1 089,1025 3 795,1948
51 Min 13,9660 -94,7220 -3 795,2350 1 206,8709 1 857,9901
54 Max 1 184,6210 128,9880 7 044,7500 -1 188,0978 1 685,3802
54 Min 638,5290 -94,7220 -3 907,0910 1 179,1298 566,9269
57 Max 1 854,6610 128,9880 8 979,8540 -1 391,0961 -1 872,5758
57 Min 1 187,7790 -94,7220 -4 570,0430 1 231,8234 -3 156,8093

W
60 Max -482,1170 139,1750 3 024,0360 -1 307,4734 1 106,9702
60 Min -864,2620 - -4 356,7110 1 084,7386 -373,1214
104,5480
63 Max 86,5170 139,1750 3 335,7240 -1 299,1497 2 231,1741
63 Min -266,1300 - -3 446,1470 988,3734 697,3791
104,5480
66 Max 793,9200 139,1750 5 638,5190 -1 366,4598 1 241,9168
66 Min 349,8190 - -3 298,0300 935,8134 298,7662
104,5480
69 Max 1 436,9590 139,1750 7 526,2920 -1 552,1691 -1 313,4436
69 Min 875,1390 - -3 967,0360 968,2531 -2 102,2422
104,5480
69 Max 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000 0,0000

X
Annexe 15 Déformé d’un module calculé par Robot

Y
Annexe 16 Calcul des moments fléchissant à l’aide du Robot.

Z
Annexe 17 Calcul des réactions à l’aide du Robot.

GR14 GR11 Poids( KN) CA (KN) ELU (KN) ELS (KN)


102,4 102,4 178,5 99,1 531,9 424,3
255,8 255,8 472,5 262,3 1390,4 1105,7
267,7 267,7 471,3 261,6 1401,1 1117,1
266,9 266,9 471,3 261,6 1400,2 1116,2 Charge maximale appliquée sur une Pile (KN)
255,2 255,2 472,5 262,3 1389,7 1104,9 ELU ELS
104,5 104,5 178,5 99,1 534,3 426,7 Appui 1 1404,0 1119,2
102,4 102,4 178,7 99,2 532,3 424,6 Appui 2 4737,1 3925,7
254,1 254,1 470,7 261,3 1384,2 1100,6 Appui 3 4722,5 3914,0
266,0 266,0 469,7 260,7 1395,4 1112,4 Appui 4 1397,9 1114,2
265,2 265,2 469,7 260,7 1394,5 1111,5 Somme 12261,4 10073,2
253,5 253,5 470,7 261,3 1383,6 1099,9
103,9 103,9 178,7 99,2 533,9 426,2
431,7 431,7 362,3 201,1 1335,2 1116,8 Charge maximale appliquée sur une culée(KN)
1374,1 1374,1 1334,2 740,7 4670,3 3866,3 ELU ELS
1404,7 1404,7 1341,6 744,8 4722,5 3914,0 Appui 1 534,3 426,7
1400,3 1400,3 1341,6 744,8 4717,5 3909,0 Appui 2 1348,6 1130,2
1373,5 1373,5 1334,2 740,7 4669,7 3865,7 Appui 3 1335,6 1117,2
442,1 442,1 362,3 201,1 1347,0 1128,6 Appui 4 533,9 426,2
432,0 432,0 362,4 201,2 1335,6 1117,2 Somme 3752,3 3100,4
1377,1 1377,1 1339,0 743,3 4684,9 3878,0
1407,6 1407,6 1346,5 747,5 4737,1 3925,7
1403,5 1403,5 1346,5 747,5 4732,4 3921,0
1376,2 1376,2 1339,0 743,3 4683,8 3876,9
443,4 443,4 362,4 201,2 1348,6 1130,2
Annexe 18 Sections de ferraillage longitudinal sur appuis et sur travées du en ELU et en ELS

Gr 14

AA
ELU ELS ELU ELS
MN MN µ Ast /ml Asc /ml µ1 k1 β1 σb A'/ml A/ml
Appui1 -0,33103 -0,2436 0,0391 0,000428 0,001005 0,001 233,546 0,980 5,447 0,000765 0,000324
Travée 1 0,13716 0,19196 0,0162 0,000411 0,000000 0,001 132,145 0,966 4,782 0,000000 0,000599
Appui2 -1,689 -0,58786 0,1995 0,000676 0,005662 0,002 148,853 0,969 9,010 0,001899 0,000505
Travée 2 0,782 0,198 0,0924 0,002445 0,000000 0,001 103,605 0,958 4,851 0,000000 0,000619
Appui3 -1,724 -0,893 0,2037 0,000618 0,005797 0,003 40,266 0,910 11,570 0,002936 0,000521
Travée 3 0,711 0,328 0,0840 0,002213 0,000000 0,001 175,847 0,974 6,435 0,000000 0,001039
Appui4 -1,724 -1,05 0,2037 0,000625 0,005797 0,004 39,599 0,908 12,783 0,003479 0,000563
Travée 4 0,718 0,366 0,0848 0,002236 0,000000 0,001 103,924 0,958 6,858 0,000000 0,001163
Appui5 -1,677 -0,93602 0,1981 0,000642 0,005616 0,004 37,872 0,905 11,920 0,003085 0,000480
Travée 5 0,67 0,354 0,0791 0,002079 0,000000 0,001 107,976 0,959 6,730 0,000000 0,001124
Appui6 -0,57997 -0,41493 0,0685 0,000643 0,001789 0,002 162,750 0,972 7,365 0,001324 0,000478

0,14263 0,10506 0,0168 0,000428 0,000000 0,000 131,089 0,966 3,423 0,000000 0,000324
Moments positifs

0,22419 0,16229 0,0265 0,000676 0,000000 0,001 115,528 0,962 4,349 0,000000 0,000505
sur appuis

0,205 0,16731 0,0242 0,000618 0,000000 0,001 104,616 0,958 4,425 0,000000 0,000521
0,2075 0,1806 0,0245 0,000625 0,000000 0,001 103,979 0,958 4,621 0,000000 0,000563
0,21289 0,15449 0,0251 0,000642 0,000000 0,001 105,016 0,958 4,234 0,000000 0,000480
0,21342 0,15381 0,0252 0,000643 0,000000 0,001 124,064 0,964 4,225 0,000000 0,000478

BB
Annexe 19 - Vérification des efforts tangentiels et calcul des armatures de torsion et de cisaillement

C TuC Tu TuT Comparaiso AlC AtC/St At/St


n
MN Mpa MN Mpa TuC²+TuT² m² m²/ml m²/ml
Appui1 -1,7868 0,8277261 -7,5915 0,7714968 1,28033794 0,00649917 0,0002201 0,0242507
3 5 4 8 2
Travée 1 -0,8124 0,3763191 0,6356 0,0645905 0,14578804 0,00295479 0,0001001 0,0020303
5 5 8
Appui2 -2,0322 0,9413882 -9,3587 0,9510907 1,79078548 0,00739163 0,0002504 0,0298959
6 5 1 1 5
Travée 2 1,3747 0,6368044 6,4430 0,6547772 0,83425319 0,00500008 0,0001693 0,0205818
9 4 8 9 3
Appui3 -2,0271 0,9390222 -9,8473 1,0007379 1,88323914 0,00737305 0,0002497 0,0314565
5 1 4 8 3
Travée 3 -1,5910 0,7370259 -6,1606 0,6260777 0,93518065 0,00578701 0,0001960 0,0196797
9 4 1 5 1
Appui4 2,0029 0,9278089 9,8400 1,0000011 1,86083166 0,00728500 0,0002468 0,0314333
4 2 8 7
Travée 4 1,5851 0,7342683 5,6723 0,5764514 0,87144619 0,00576535 0,0001953 0,0181197
1 2 8 2 9
Appui5 2,0205 0,9359636 9,3659 0,9518151 1,78198009 0,00734903 0,0002489 0,0299187
9 4 8 7 2
Travée 5 1,2686 0,5876916 -4,2116 0,4280063 0,52857085 0,00461446 0,0001563 0,0134536
4 1 3 6
Appui6 1,6934 0,7844536 7,2509 0,7368781 1,15835688 0,00615940 0,0002086 0,0231625
2 5 5 6 4

Les valeurs des sections en vert sont supérieures aux valeurs du ferraillage minimal et seront retenues.

Les valeurs en rouge sont à remplacer par le ferraillage minimal Amin =98,4 cm²

CC
Annexe 20- Disposition des armatures du chevêtre (pile courant)

DD
EE
Annexe 21 Vérification des contraintes dans la pile

FF
Appuis mobiles : armatures minimales

GG
Appuis mobile adjacents aux appuis fixess : armatures minimales

HH
Appuis fixe : armatures HA25 e=12cm en façade interne, et HA32 e=15cm en externe

II
Annexe 22 Plan de ferraillage du chevêtre de culée

JJ
KK
Annexe 23 Plan de ferraillage du fût culée

LL
Annexe 24 Plan de ferraillage des pieux d’un appui fixe

Annexe 25 - Déplacements par la méthode Rayleigh

MM
Annexe 26 Nécessité de l’analyse dynamique

NN
Annexe 27 – Schéma d’implantation des amortisseurs et RAP

OO
C1 P2 P3 P4 P5 P6

P7 P8 P9 P10 P11

P12 P13 P14 P15 C1

Amortisseur F = 200 KN

RAP précontrainte = 1200 K

PP

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