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RMChap5 (Cisaillement)
RMChap5 (Cisaillement)
1 -
5.1. Exemples de pièces cisaillées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.1 -
5.2 Cisaillement pur - Théorie élémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.2 -
5.3. Cisaillement technologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.3 -
5.4. Expression de la contrainte tangentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.4 -
5.5. Dimensionnement ( contraintes admissibles ) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.4 -
5.6. Calcul élémentaire d’assemblages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.5 -
5.6.1. ! Dimensionnement d’une clavette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.5 -
A) Dimensionnement au cisaillement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.5 -
B) Dimensionnement au matage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.6 -
C) Remarques pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.7 -
5.6.2. Dimensionnement d’une goupille (rivet) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.10 -
A) Dimensionnement au cisaillement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.10 -
B) Dimensionnement au matage (pression diamétrale) . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.11 -
C) Dimensionnement à la traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.12 -
D) Dimensionnement au cisaillement de la plaque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.13 -
5.6.3. Calcul d’une rivure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.15 -
A) Calculs théoriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.15 -
B) Calculs pratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.16 -
5.6.4. ! Dimensionnement d’un joint collé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.20 -
A) Joints à recouvrement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.20 -
B) Emmanchement cylindrique sollicité en traction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.21 -
5.6.5. ! Cisaillage, poinçonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.23 -
5.6.6. ! Calcul d’assemblages soudés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.25 -
A) Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.25 -
B) Calcul des assemblages bout-à-bout . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.26 -
C) Calcul des assemblages par cordons d’angle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.26 -
D) Contraintes admissibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.29 -
E) Remarques importantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . - 5.29 -
Revenons un instant encore au dernier exemple du § 5.1 et imaginons un cube de matière infiniment
petit situé à cheval sur la ligne ab
Sous l’influence de ces contraintes, le cube va se déformer et les 2 faces en question vont glisser
l’une par rapport à l’autre. L’angle γ, infiniment petit, qui définit cette distorsion, s’appelle “angle de
glissement”.
Dans le cas du cisaillement, il en est de même et l’on dira que l’angle de glissement γ est
proportionnel à sa cause, c’est-à-dire à la contrainte tangentielle de cisaillement τ. Cela s’exprime de la
façon suivante :
G (éq. 5.5.)
avec :
Application 5.1. Que vaut le module de Coulomb de l’acier sachant que E 210 000 N mm 2 et
0.30 ?
Solution :
Application directe de la formule éq. 5.6. :
E 210 000
G 80769 N mm 2
2 1 2 1 0.30
Remarque :
Souvent pour l’acier on prend, en première approximation, G 80 000 N mm 2 .
Pour les métaux, on a en général que : G 0.4 E .
G 0.4 E 0.4 210000 84 000 N mm2
Conséquence : un état de charge tel que dans toute section droite il n’existe qu’un effort tranchant
ne peut donc se produire. Et donc, nous définirons un état de charge ou le cisaillement est prépondérant par
l’appellation : cisaillement technologique.
V
moyen (éq. 5.11.)
Acis
fig. 5.7. - répartition des contraintes
tangentielles.
Cette contrainte moyenne τmoyen est appelée cisaillement
technologique. Les valeurs des contraintes admissibles devront tenir
compte des approximations faites dans la théorie développée.
1) Dans le cas d’un matériau ductile, la contrainte tangentielle admissible en cisaillement τadm cis
est obtenue en tenant compte d’un coefficient de sécurité S par rapport à la limite d’élasticité
en cisaillement τe :
e cis
adm cisd (éq. 5.12.)
S
Pour les matériaux ductiles, la limite élastique en cisaillement τe cis est égale à 58 % de la limite
élastique de traction, soit :
Re
et donc : adm cis 0.58 (éq. 5.14.)
S
2) Si le matériau est fragile (béton, fonte grise, etc...) il est préférable de ne pas l’utiliser en
cisaillement, toutefois on peut admettre, que la contrainte tangentielle admissible de cisaillement
τadm cis se déterminera à partir de la résistance à la rupture Rm et vaut :
Rm
adm cis (éq. 5.15.)
S
3) Quel que soit le type de matériau utilisé, le dimensionnement des sections droites devra être
tel que les contraintes tangentielles moyennes de cisaillement τmoy ne dépassent pas la contrainte
tangentielle de cisaillement admissible τadm cis :
4) Les coefficients de sécurité S seront les mêmes que ceux définis au chapitre “Traction -
Compression”.
Hypothèses :
[H1] la clavette est encastrée dans l’arbre;
[H2] La clavette exerce une action de contact
uniformément répartie sur le moyeu.
A) Dimensionnement au cisaillement
B) Dimensionnement au matage
En ce qui concerne les clavettes, la pression admissible de matage doit être beaucoup plus faible.
En effet, il faut que l’on puisse facilement monter et démonter l’assemblage. Aucune déformation n’est
permise. C’est pourquoi on choisira la pression admissible de matage pour une clavette dans le Tableau
5.1..
En pratique, pour le calcul d’une clavette, c’est la condition de non matage qui sera
prépondérante par rapport à la condition au cisaillement.
4 Mt
où : l (éq. 5.20.)
b d p adm mat
Pour les clavettes les valeurs couramment admises pour la pression admissible au matage
padm mat sont :
1) Pour une clavette on utilisera toujours un acier dont la résistance à la rupture Rm est supérieure
(ou égale) à 600 N/mm2.
2) Les longueurs des clavettes sont uniformisées dans l’industrie et toujours un multiple de 5 mm.
Cependant, pour concevoir la clavette on évitera de prendre une longueur supérieure à deux fois
le diamètre de l’arbre. En d’autres termes :
3) Dans certains cas, la clavette n’est pas “encastrée” de la même façon dans l’arbre et dans le
moyeu. De ce fait, le matage ne s’effectuera plus sur une hauteur b/2 mais il faudra considérer
la plus petite hauteur encastrée soit dans l’arbre, soit dans le moyeu.
4) En résumé, nous pouvons utiliser l’abaque ci-dessous pour déterminer la clavette à utiliser.
Solution :
Clavette normalisée pour un 80 a 22 mm et b 14 mm .
Calcul au cisaillement
Re 850
adm cis 0.58 0.58 98.6 N mm 2
S 5
2 Mt 2 120010 3
l 13.4 15 mm
a d adm cis 22 80 98.6
Calcul au matage
Prenons : padm mat 40 N mm 2
4 Mt 4 1200 10 3
l 107 mm
b d padm mat 14 80 40
Application 5.4. La transmission du couple entre un levier 1 et un axe 2 est réalisé au moyen d’une
clavette de section 16 x 10 et de longueur l 30 mm . Déterminer les contraintes de cisaillement dans
la clavette si l’effort F appliqué au levier est égal à 900 N. Quelle est la contrainte de matage ?
A) Dimensionnement au cisaillement
fig. 5.16. - Dimensionnement d’un
La détermination du diamètre d’un boulon (rivet ou goupille) rivet.
s’effectue d’après la condition de résistance au cisaillement. Elle
s’écrit :
V d b2
adm cis goupille avec : Acis
Acis 4
4V
et donc db (éq. 5.35.)
adm cis goupille
Laiton 100
Aluminium 100
Tableau 5.2. - Ordre de grandeur des contraintes
admissibles de cisaillement pour un rivet.
Solution :
Contrainte admissible :
adm 150 N mm 2 (voir tableau)
Une fois l’assemblage dimensionné, il convient, pour être complet, de vérifier si les pressions qui
naissent entre les goupilles (rivets) et l’acier des plats ou des tôles qui les entoure ne dépassent pas une
valeur telle que les trous dans les plats ou les tôles s’ovalisent sous cette pression, ou que l’acier du fût des
goupilles (rivets) s’écrase pour la même cause.
Cette pression s’appelle pression diamétrale. Sa valeur moyenne p est à limiter comme suit :
V
p padm matage (éq. 5.38.)
nbrivets d b e
Remarque :
En l’absence de données concernant la padm mat , voir§ 3.7. Le matage.
V
padm mat tole
avec : Amat e d b
Amat
V
et donc e (éq. 5.41.)
d b padm mat tole
C) Dimensionnement à la traction
Mais étant donné que le boulon affaiblit les tôles à joindre, il importe de déterminer la largeur a
de la plaque afin quelle résiste à la traction due à l’effort V :
V
adm tole
avec A e a d 1
A
V
et donc : a d 1 (éq. 5.43.)
e adm tole
V
adm cis avec Acis b' e
Acis
V
et donc : b' (éq. 5.45.)
e adm cis
Remarque importante :
Pour les aciers les plus courants, les concentrations de contraintes n’ont pas d’effet sur
la résistance en traction des pièces soumises à un chargement statique. En effet, à cause
de la ductilité de l’acier, il y a adaptation plastique. Si les contraintes près du trou
atteignent la limite élastique Re, elles cessent d’augmenter, ce qui cause une redistribution
des contraintes. La ductilité a comme effet d’égaliser les contraintes sur la section nette.
Par conséquent, pour le calcul de la résistance en traction, on tient compte de la présence
des trous simplement en enlevant l’aire perdue.
Solution :
Dimensionnement au cisaillement
4V 4 50 000
dg 35.7 36 mm
adm cis 50
Dimensionnement au matage
235
p adm mat 2 adm 2 235 N mm 2
2
V 50000
e 5.91 6 mm
d b padm mat 36 235
Dimensionnement à la traction
V 50000
a d1 36 106.9 110 mm
e adm 12 235 4
La transmission des efforts dans un assemblage rivé bien conçu se fait principalement par
frottement. Lorsque l’effort augmente le frottement est progressivement vaincu. Les plats finissent par
glisser par rapport aux couvre-joints.
Par sécurité, les rivets seront dimensionnés de manière à résister aux contraintes de cisaillement.
D’autre part, il faudra veiller à éviter le matage des tôles. Mais il faut absolument éviter que le rivet ne
travaille en traction.
Si nous souhaitons vérifier le dimensionnement d’un rivet soumis au cisaillement nous devrions
calculer 3 genres de contraintes différentes.
A) Calculs théoriques
V 4 V nbrivet
moyen 2
adm rivet (éq. 5.52.) [N/mm2]
Acis d rivet
La condition de non matage s’écrit (dans le cas le plus défavorable, le matage se situe dans la tôle
la plus mince d’épaisseur emin) :
pmat
V
V nbrivet p [N/mm2]
(éq. 5.53.)
adm mat tole
Amat e min d rivet
Celles-ci ne peuvent dépasser la valeur admissible. En considérant que l’effort T doit être repris
par la section nette Anet, on obtient :
V V
tole
adm tole
(éq. 5.54.) [N/mm2]
Anet a nbrivet d trou e min
Mais, en pratique, le calcul d’une rivure est souvent plus complexe. Les règles de dimensionnement
et de disposition (pas, pince,... ) des rivets sont décrites dans les cours spécialisés.
B) Calculs pratiques
Une formule empirique, synthèse des 3 formules précédentes, nous permet de déterminer le
diamètre des rivets à utiliser. Soit :
45 e max
d rivet (éq. 5.55.) (Formule de Hambourg)
15 e max
ou :
d rivet 50 etole
4 (éq. 5.56.)
2
4 V 15
nbrivet 8 10 1 (éq. 5.57.)
adm rivet e max
Solution :
Détermination du diamètre des rivets
45 e max 45 10
d rivet 18 mm
15 emax 15 10
ou : d rivet 50 etole
4 50 10 4 18.4 18 mm
Largeur de la tôle
150000
a 10 19 303 mm
133 10
Application 5.8. Calculer l’attache d’un plat de 80 x 8 sur un “L” de 70 x 70 x 7 au moyen d’un gousset
d’épaisseur 8 mm.
Solution :
Détermination des diamètres de rivets
45 e max 45 8
d rivet 15.6 mm d rivet 16 mm
15 e max 15 8
Les calculs théoriques sont complexes du fait du comportement viscoélastique du joint (non
conforme à la loi de Hooke pour les matériaux purement élastiques). De plus les calculs dépendent de la
rigidité des supports du joint.
Loctite 601 Fixation et freinage puissant de bagues, roulements, clavettes 17 ... 22 N/mm2
Loctite 641 Fixation et freinage de puissance moyenne de bagues, 8 ... 12 N/mm2
roulements, clavettes
Loctite 638 Assemblage puissant d’éléments cylindriques lisses qui doivent 25 ... 30 N/mm2
subir des efforts dynamiques
Loctite IS415 Colle métal sur métal, caoutchouc, plastique 20 ... 25 N/mm2
A) Joints à recouvrement
V V fig. 5.22. -
moyen adm colle
Acis lc a
V
lc (éq. 5.73.)
a adm colle
La longueur de recouvrement doit donc être comprise entre les deux valeurs suivantes :
V V e
lc (éq. 5.76.)
a adm colle
a 0.6 rupt cis colle 0.06
Solution :
Choix de la colle
Si nous prenons la Loctite IS495 (colle pour matériaux métallique, la plus simple), nous avons :
adm cis 15 N mm2
La figure fig. 5.23. montre un tel assemblage. Deux cas se présentent : les tubes et les pièces
pleines.
La méthode est la même que dans le cas des joints à recouvrement, dans lequel on remplace a
par π.d et e par l’épaisseur du tube le plus mince emin.
V V emin
lc (éq. 5.80.)
d adm colle d 0.8 rupt cis colle 0.06
Solution :
Recherche de la contrainte de rupture minimale de la colle : cas des pièces pleines
V V
l c rupt cis colle
d 0.8 rupt cis colle d 0.8 lc
V 3000
rupt cis colle 4.3 N mm 2
d 0.8 l c 20 0.8 14
La Loctite 641 convient.
Le cisaillage est la séparation totale ou partielle d’un élément métallique à l’aide de deux lames
dont l’une au moins est mobile (voir figure fig. 5.24.). Dans le poinçonnage, un poinçon et une matrice
(voir figure fig. 5.24.) remplacent les lames de cisailles.
Remarques :
1) L’équation éq. 5.83. n’est valable que pour le cisaillage à lames parallèles.
Dans le cas de lames obliques, l’effort de cisaillage F devient :
e 2 rupt cis
F (éq. 5.84.) [N]
2 tg
Solution :
Cas de lames parallèles
fig. 5.25. - Application 5.11.
F l1 e rupt cis
et comme il faut tenir compte des frottements :
F l1 e Rm
d
avec : l1 périmètre 4 2 15 94.25 mm
2
e 2 mm
rup cis 300
rup cis 0.58 Rm Rm 517.2 N mm 2
0.58 0.58
F l1 e Rm 94.25 2 517.2 97 492 N 10 T force
Le soudage est une opération qui consiste à créer une liaison entre des éléments au moyen d’un
cordon de soudure déposé sur les pièces par fusion d’une électrode.
A) Généralités
1) A défauts de connaître l’état de contrainte (qui est très complexe) dans les cordons de soudure,
on suppose les contraintes tangentielles τ réparties uniformément.
2) Dans les calculs de joints soudés, on ne tient d’habitude pas compte des débordements tout en
supposant que la section de la soudure à la forme d’un triangle isocèle (fig. 5.28.) de hauteur
hg (hauteur de gorge). La longueur de la soudure sera notée ls et la hauteur du cordon sera notée
hc.
3) Les ruptures des assemblages soudés s’effectuent suivant les plans de cisaillement maximum.
4) Dans les assemblages soudés on peut distinguer, au point de vue des caractéristiques
mécaniques :
a) le métal des pièces ou métal de base non affecté par la soudure,
b) le métal de la zone affectée thermiquement (ZAT),
c) le métal déposé ou métal du cordon (métal d’apport).
4.a) En ce qui concerne le métal de base, les limites d’élasticité en cisaillement des deux
principaux aciers de construction sont donnés dans le tableau 5.4..
4.b) En ce qui concerne le métal de la zone thermiquement affectée, les règles de bonne
4.c) D’après les ordres de grandeur des limites d’élasticité en cisaillement du métal d’apport,
on constate que ceux-ci sont toujours (largement) supérieurs à ceux du métal de base
(Essais effectués à Institut Belge de la Soudure (IBS)).
fig. 5.28. - a h g ; b hs .
Moyennant toutes ces remarques, constatant que les conditions relatives au métal déposé sont dans
tous les cas automatiquement satisfaites si les conditions relatives au métal de base sont vérifiées.
Le calcul des cordons de soudure peut donc être basé sur les seules conditions
relatives au métal de base.
C’est pourquoi les cordons de soudures de ce type d’assemblage ne nécessitent aucune vérification.
Les soudures latérales sont les plus utilisées dans la pratique. Ces soudures sont moins rigides que
les soudures frontales; ceci est dû à une plus grande étendue de métal dans le sens de l’action de
l’effort. Les soudures latérales sont toujours réalisées par couples, sur les deux côtés.
La section de cisaillement maximal correspond à la section d’aire minimale. Cette section est située
dans le métal de base, infiniment près d’un des plans de séparation entre le cordon et les pièces.
L’aire de la section transversale soumise à cisaillement Acis de longueur ls (avec ls la longueur d’une
seule soudure) sera (sachant qu’il existe 2 cordons de soudure) : Acis 2 hc ls 2 hc ls
V V
moyen moyen adm MB (éq. 5.94.)
Acis 2 hc l s
Lors du calcul des soudures frontales dans les assemblages à recouvrement on tient compte des
deux soudures : supérieure et inférieure. Leur surface totale Acis (ls étant la longueur d’une seule
soudure) est égale à : Acis 2 hc ls 2 hc ls
V V
moyen moyen adm MB (éq. 5.96.)
Acis 2 hc l s
3) Généralisons
Les équations éq. 5.94. et éq. 5.96. étant les mêmes, nous pouvons généraliser la formule pour la
rendre applicable au dimensionnement de tous les types d’assemblage faisant intervenir des
cordons frontaux, latéraux et obliques. En appliquant V l’effort total auquel est soumis l’ensemble
des cordons et hc l s , la somme des sections de gorge de ces cordons, on a :
V
adm MB (éq. 5.98.)
hc ls
En pratique, du moins dans les cas complexes, on se donne à priori des dimensions raisonnables
pour les différents cordons et on vérifie qu’elles satisfont à la condition précédente.
Dans la pratique on calcule parfois les soudures par rapport à la hauteur de gorge hg; de ce fait la
formule précédente devient :
V
adm MB (éq. 5.99.)
2 h l
g s
Considérant que sur les deux extrémités de la soudure, il y a une pénétration incomplète (cratère),
la longueur réelle à donner au cordon de soudure est de ( 2 hc ) supérieure à la longueur théorique
calculée par la formule ci-dessus.
Métal de base
τe MB e MB
Re N/mm2 adm MB N/mm2
Type d’acier S
N/mm2
0.58 Re
Cas I Cas II Cas III
S 15
. S 133
. S 10
.
AE 235 (St37) 235 136
90 102 136
S 173
. S 153
. S 115
.
AE 355 (St52) 355 204
118 133 177
Tableau 5.4. - Contrainte admissible dans les soudures.
La mise en oeuvre par soudage de l’acier AE 355 est plus délicate que celle de l’acier AE 235.
Même en respectant les règles de bonne pratique, on peut rencontrer, avec l’acier AE 355 des
affaiblissements locaux dans les assemblages soudés, de sorte qu’il est prudent de majorer de 15 % les
coefficients de sécurité relatifs au métal de base et au métal déposé. On est ainsi amené à adopter pour
l’acier AE 355 des coefficients de sécurité S égaux à 1.73, 1.53 et 1.15 respectivement dans les cas I, II
et III de combinaisons des actions.
Cas I : Effet le plus défavorable résultant de la superposition de la totalité ou d’une partie des
sollicitations, à l’exclusion de l’action du vent.
Cas II : Effet le plus défavorable résultant de la superposition de la totalité ou d’une partie des
sollicitations, y compris l’action du vent maximal normal.
Cas III : Effet le plus défavorable résultant de la superposition de la totalité ou d’une partie des
sollicitations, y compris l’action du vent exceptionnel (1 fois toutes les x années) à
l’exclusion de la charge de neige.
E) Remarques importantes
Les barres comprimées à leurs extrémités ne peuvent pas êtres considérées comme encastrées. Les
barres soumises au flambage seront calculées comme étant articulées à leurs extrémités et l’on prendra
comme longueur de flambage lfl la longueur de l’élément.
Les cordons de soudure seront disposés de façon à centrer les efforts dans la fibre neutre de la
barre, afin de réduire les efforts secondaires.
Il faut être prudent dans le calcul des soudures, ceux-ci sont soumis à des normes très strictes.
Solution :
Recherche de la contrainte admissible dans
l’assemblage
La contrainte de cisaillement admissible vaut :
adm MB 90 N mm 2 (acier AE 235)
(Conditions normales)
fig. 5.31. - Application 5.12.
Recherche de la hauteur du cordon
Pour le cordon frontal la hauteur hc sera au
maximum de 7 mm. (Voir dimensions de l’UPN : l’âme à une épaisseur de 7 mm). Nous
considérerons la même hauteur pour les cordons latéraux.
h l h l 2 h l
c s c s frontal c s latéral
h l h l l
c s c s
2 h
frontal
s latéral
s latéral
2 722 140 7
124 mm
27
La longueur réelle d’un cordon latéral sera de :
124 7 131 mm
Solution :
Formule de base
T
adm MB
h l
c s