Chapitre 8 Calcul Des Fermes de Toitures

CH.
8 : Calcul des fermes de toitures
CHAPITRE 8
CALCUL DES FERMES DE TOITURES
1- Introduction :
Les fermes sont les poutres maîtresses d’un comble. Elles sont constituées
le plus souvent, par un système triangulé dont la membrure supérieure
appelée arbalétrier, est située sous la surface extérieure du comble. Les
extrémités de cette membrure sont reliées à la membrure inférieure, appelée
entrait, par les goussets de retombée.
Les deux membrures sont réunies par un système à treillis comprenant
montants et diagonales. Les fermes prennent appui, soit sur des poteaux,
soit sur des murs, et parfois sur des sablières.
On considère dans le présent chapitre les fermes légères à âme simple
destinées à supporter la couverture, dites de toiture.
2- Types de fermes de toiture :

Les fermes de toiture servent à supporter les éléments de la couverture et à
encaisser les charges et surcharges exercées sur celle-ci. Le rôle
fondamental de la toiture consiste à protéger le local contre les intempéries
(neige, vent, pluie, etc.). Dans la plupart des cas les fermes prennent appui
sur des poteaux en acier ou en béton armé.
Les fermes les plus courantes sont les suivantes :
Treillis Pratt : dans ce treillis, les diagonales sont en traction sous l’action
des charges gravitaires. Il est donc utilisé pour des actions descendantes
prédominantes.
Treillis Howe : les diagonales sont tendues sous l’action des charges
ascendantes. Cette solution est utilisée pour des situations où le
soulèvement est prédominant (bâtiments ouverts par exemple).
207
CH.8 : Calcul des fermes de toitures
Ferme trapézoïdale : Pour chaque forme représentée ci-dessus, il est

possible de donner une simple ou une double pente à la membrure
supérieure d’un treillis supportant une toiture. Cet exemple représente un
treillis à deux versants.
La longueur des fermes su citées sont comprises entre 20 et 100 m.
Fermes triangulées :
Elles sont généralement utilisées pour des portées allant de 10 à 15 m.
3- Les assemblages dans les fermes :

Les fermes sont généralement constituées par des cornières assemblées par
des goussets. Les barres de triangulation doivent, autant que possible,
concourir à l’axe neutre des profils constitutifs. Il est cependant d’usage
courant, dans la construction rivée, de faire concourir les lignes de
trusquinages (c’est à dire les lignes des rivées d’attache). Cette méthode
facilite le traçage en atelier. On n’a pas les mêmes raisons d’opérer ainsi
dans les fermes soudées, où il est préférable de faire concourir les axes
neutres. On diminue ainsi les efforts secondaires.
Les barres sont donc reliées entre elles par les extrémités : ces joints de
liaison sont appelés nœuds.
208
Remarque :
Généralement les membrures de fermes sont élancées et supportent très mal
les charges latérales : pour cette raison, les charges doivent être appliquées
aux nœuds seulement et non aux membrures elles-mêmes.
Dans le cas où il existe de charges entre les nœuds des membrures
(présence de monorail etc.), les barres travaillent à la flexion composée, et
seront réalisées en  ou en I afin de renforcer leurs rigidités.
Nœud d’une ferme
4- Détermination des charges et surcharges agissantes sur la ferme :
4.1- Charge permanentes :

La ferme supporte en plus de son poids propre, le poids de la couverture,
des accessoires de pose, des pannes et celui des contreventements de
toiture.
4.2- Surcharges climatiques :

4.2.1- Surcharge du vent : (perpendiculaire au versant)
La surcharge du vent est généralement perpendiculaire au versant. Elle est
déterminée par le règlement RNV 2013. (CH.2)
Remarque :
209
 Le vent pouvant tourner autour de la construction, il est possible dans de

nombreux cas de se limiter pour les toitures aux seules valeurs
maximales des actions sur les versants.
 Mais les deux valeurs (versant au vent, versant sous le vent) doivent être
envisagées dans les structures (par exemple : fermes triangulées, etc.)
pour lesquelles la combinaison d’actions différentes sur les deux
versants de la toiture conduirait à des résultats plus défavorables dans
certains éléments (treillis de ferme….).
4.2.2- Surcharge de neige :

La surcharge de neige est donnée par projection horizontale. Elle est
calculée par les règlements en vigueurs RNV 2013. (CH.3)
5- Choix de la section à donner aux éléments d’une ferme :

Les barres de fermes sont considérées comme articulées à leurs extrémités
et de ce fait elles travaillent soit à la compression simple, soit à la traction.
5.1- Etapes de dimensionnement des éléments comprimés :

1. Calcul des longueurs de flambements ly et l z et déduire
l max  max(l y , l z )
2. Calcul du moment d’inertie nécessaire pour résister à la charge critique
d’Euler :
 2 EI N .(l 2 )
N cr  2  N Sd ; I nec  Sd 2 max
(lmax )  E
3. Trouver dans le tableau des profilés la section minimale nécessaire
ayant I  I nec
4. Faire la vérification de la section choisie à la résistance et au
flambement.
N Sd  N c. Rd ; N c. Rd  min( N pl . Rd ; N b. Rd )
 min . A. f y A. f y
Nb.Rd  ; N pl .Rd 
 M1 M0
210
5.2- Etape de dimensionnement des éléments tendus:

1. Calcul de la section brute A
A. f y N 
N Sd  N pl.Rd  ; A  Sd M 0
M0 fy
2. Faire la vérification de la section choisie à la résistance.
N Sd  N t . Rd ; N t . Rd  min( N pl . Rd ; N u . Rd )
avec :
A. f y
N pl .Rd  Résistance plastique de la section brute.
M0
0.9 Anet . f y
Nu.Rd  Résistance ultime de la section nette au droit des trous
M2
de fixations.
5.2.1- Cas de cornières assemblées par une seule aile :
Pour une attache avec un seul boulon,

2(e2  0.5d 0 )tfu
N u , Rd 
M2
Pour une attache avec deux boulons,
 A f
N u , Rd  2 net u
M2
211
Pour une attache avec trois boulons ou plus,

 A f
N u , Rd  3 net u
M2
Où  2  3 sont des coefficients minorateurs donnés dans le tableau 1 en
fonction de l’entraxe
p1 des trous. Une interpolation linéaire est à effectuer pour des valeurs
intermédiaires de p1 .
Tableau 1 : Coefficient minorateur β2 et β3
Pour les autres sections assemblées par des parties en consoles comme les
T ou les U, une approche similaire à celle définie pour les cornières peut
être utilisée.
6- Calcul des longueurs de flambement :

6.1- Longueur de flambement des barres comprimées :
 Flambement dans le plan de la ferme :
Les barres à treillis (montants et diagonales) : l x  lc  0.8l0
Les membrures (membrures supérieures et inférieures) : l x  lc  0.9l0
 Flambement dans le plan  au plan de la ferme :

Pour toute les barres de la ferme : l y  lc  l0
6.2- Longueur de flambement des barres tendues :

Pour toute les barres tendues : l x  l y  l0
Avec l0 : longueur théorique de la barre (distance entre axe des nœuds)
212
6.3- Elancement limite lim des éléments comprimés et tendus :

Eléments Barres comprimées Barres tendues
Membrue des fermes : 120 400
(supérieures et inférieures)
Montants et diagonales 150 450
Barres de contreventements 200 450
6.4- Les plus petites dimensions des cornières utilisées dans la ferme
sont :
 45455 mm pour les fermes soudées.
 60605 mm pour les fermes rivées.
 75755 mm pour les barres de contreventement.
Remarque :
Dans les fermes de portées l  24m , on n’échange pas les sections des
membrures.
6.5- Poids spécifique approximatifs des éléments de la charpente d’un

bâtiment industriel :
En kg d’acier pour 1.0 m2 horizontal du bâtiment.
Eléments de charpente Halle
Légère Moyenne Lourdes
Ferme 16 à 25 18 à 30 20 à 40
Sablière 0 à 6 4 à 7 8 à 20
Panne 10 à 12 12 à 18 12 à 18
Lanterneau 0 à 10 8 à 12 8 à 12
Contreventement 3 à 4 3 à 5 8 à 15
Total 26 à 40 45 à 70 50 à 80
Poteaux avec contreventements 10 à 18 18 à 40 70 à 120
et passerelles
Poutre de roulement avec poutre 0 à 14 14 à 40 50 à 150
- freins et passerelle de visite
Pan de fer 0 à 3 5 à 14 12 à 20
Total 35 à 80 75 à 200 à 400
170
213
7- Exemple d’application : Calcul d’une ferme de toiture.
Soit une ferme triangulée de 16 m de portée et de 1.5 m de hauteur,

supportant 5 pannes par versant. L’entre axe horizontal des pannes est de
2.0 m
L’entre axe des fermes est de 5.0 m.
Dimensionner les barres les plus sollicitées de la ferme en compression et
en traction. (Membrure supérieure, membrure inférieure, montants, et
diagonales).
Solution :
1- Détermination des charges et surcharges agissantes sur la ferme :
214
1.1- Charge permanentes :

Couverture (TN40) + accessoires de pose ………………..17.0 (daN/m2)
Panne (IPE 120)……………………………10.4 kg/ml = 5.2 (daN/m2)
Ferme (poids forfaitaire)………………………………….18.0 (daN/m2)
Contreventements………………………………….…….....4.0 (daN/m2)
1.2- Surcharges climatiques :

 Surcharge de neige : (par projection horizontale)
N n  S  68daN / m2 : (référence 4)
Surcharge du vent : (perpendiculaire au versant)
Résultat du vent : (référence 4)
Versants de toitures (Grande face gauche « au vent »)

2
Zone Ce Ci ph (daN/m )
F -1.506 +0.8 -122.8
G -0.975 +0.8 -94.5
H -0.431 +0.8 -65.5
I -0.356 +0.8 -61.5
J -0.694 +0.8 -79.5
L’entre axe du portique est de 5m ; Ph  daN / m 2   entreaxe  Ph  daN / ml 

Convention de signe :
(+) pression ; action du vent vers la paroi
(-) dépression ; action du vent hors de la paroi
215
e = min (b ;2h)= min (40 ;2x7.5)=15m

e/10=15/10=1.5m
Remarque :
Pour simplifier les calculs on transforme la charge du vent sur la toiture en
une charge équivalente uniformément répartie.
Coefficient de pression équivalent :

Versant gauche : C e.eq  C e.G  e / 10  C e. H  (l / 2  e / 10)  / l
Versant droit : C e.eq  C e. J  e / 10  C e.I  (l / 2  e / 10)  / l
Charge équivalente du vent :
94.5  1.5 65.5  6.5 79.5 1.5 61.5  6.5 w 16

   
16 16 16 16 16
w  67.9daN / m 2
216
2- Calcul des efforts revenant aux nœuds :

La surface horizontale d’influence qui revient pour chaque nœud :
S = 5  2.0 = 10.0 m2
 Effort dû aux charges permanentes :

PG = (17+5.2+18+4)  10.0 = 442 daN
 Effort dû aux surcharges de neige :
PN  68 10.0  680daN
 Effort dû au vent :
PV  67.9daN / m 2 10.0  m 2   679daN
5m : L’entre axe des portiques
217
Remarque :
Les efforts dus au vent ascensionnel agissent perpendiculairement aux
versants de la toiture. Vu la faible pente de la toiture et par souci de
simplification des calculs, on admet que ces efforts sont dirigés
verticalement, ce qui conduit à une erreur négligeable ( 2 %).
3- Calcul des efforts dans les barres :

En calculant une ferme, on admet que toutes les barres sont articulées dans
les nœuds. Le procédé le plus facile de détermination des efforts dans les
barres d’une ferme est le graphique de « Cremona). La solution analytique
est également possible.
3.1- Calcul des efforts par la méthode des nœuds.

Cas d’une charge unitaire P = 1.0 daN
218
La ferme peut être considérée comme un ensemble de nœuds articulés et de

barres soumises à des efforts axiaux. Comme elle est en équilibre, chaque
nœud doit aussi se trouver parfaitement équilibré. Cet équilibre peut être
mis en évidence par le schéma du nœud isolé à partir duquel nous pouvons
facilement écrire les équations d’équilibre.
8P
RA  RB   4P
2
P  1daN
RA  RB  4daN
  10.62
y
Nœud 1 : F1- 2
0.5
 Fx  0  F12 .cos10.62  F110  0 (1) 10.62°
F1- 10
x
F y  0 F1 2 .sin10.62  4  0.5  0
F1 2  18.99daN RA
F110  18.67daN
y
Nœud 10 :
 Fx  0  F1011  F101  18.67daN F10- 2
F y  0 F10 2  0 F10- 1 F10- 11

x
(10)
219
Nœud 2 :
F
y
x  0  F2 11.cos 21.24  F21  F2 3 1.0sin10.62  0
F y  0   F211.sin 21.24 1.0  cos10.62  0
1.0 x
F211  2.71daN F2- 3
10.62°
F23  1.0sin10.62  F2 1  F2 11.cos 21.24  16.28daN 21.24°
F2- 1
(2) F2- 11
Nœud 11 :
F x  0  F1112  F1110  F112.cos10.62  0

y
F y  0 F113  F11 2 .sin10.62  0
F1112  16.0daN F11- 2
F11- 3
F113  0.5daN F11- 10 F11- 12

10.62°
x
(11)
Nœud 3 :
F x  0  F3 4  F32  F3 12 .sin 58.83  F3 11 .sin10.62  1.0  sin10.62  0
F y  0   F312 .cos 58.83  F3 11 .cos10.62  1.0  cos10.62  0
F3 4  13.57 daN y
F312  2.85daN
x
1.0
F3- 4
10.62°
F3- 2
(3) 58.83°
F3- 12
Nœud 12 : F3- 11
F x  0  F12 13  F1211  F12 3 .sin 69.45  0

F y  0 F12 4  F123 .cos 69.45  0 y
F1213  13.33daN F12- 4

F12- 3
F12 4  1.0daN 69.45°
F12- 11 F12- 13
x
(12)
220
Nœud 4 :
F x  0  F4 5  F43  F413.sin 50.02  F4 12.sin10.62 1.0sin10.62  0

F y  0   F4 13.cos 50.02 1.0  cos10.62  F4 12.cos10.62  0
F4 5  10.85daN y
F4 13  3.06daN
1.0 x
10.62° F4- 5
F4- 3 F4- 13
(4) 50.02°
F4- 12
Nœud 13 :
F y  0 F135  2  F13 4 .cos 60.64  0

F135  3.0daN
y
F13- 5
F13- 4 F13- 4
60.64° 60.64°
F13-12 F13-12
x
(13)
Tableau récapitulatif :
Nature des efforts

Eléments N° des Effort dû à G N V
barres P = 1.0 kN 4.42 kN 6.80 kN - 6.79 kN
Membrure 1-2 - 18.99 -83.94 -129.15 +128.96
Supérieure 2-3 - 16.28 -71.95 -110.70 +110.53
3-4 - 13.57 -59.96 -92.25 +92.11
4-5 - 10.85 -47.97 -73.80 +73.69
Membrure 1-10 + 18.67 +82.51 +126.93 -126.75
inférieure 10-11 + 18.67 +82.51 +126.93 -126.75
11-12 + 16.0 +70.72 +108.8 -108.64
12-13 + 13.33 +58.93 +90.67 -90.53
221
Eléments N° des Effort dû à G N V

barres P = 1.0 kN 4.42 kN 6.80 kN - 6.79 kN
Diagonales 2-11 - 2.71 -11.99 -18.45 +18.42
3-12 - 2.85 -12.59 -19.37 +19.34
4-13 - 3.06 -13.52 -20.81 +20.77
Montants 2-10 0.0 +0.0 +0.0 -0.0
3-11 + 0.5 +2.21 +3.40 -3.40
4-12 + 1.0 +4.42 +6.80 -6.79
5-13 + 3.0 +13.26 +20.4 -20.37
Les combinaisons les plus

défavorables
Eléments N° des 1.35 G +1.5 N G + 1.5V
barres (kN) (kN)
Membrure 1-2 - 307.04 +109.49
supérieure. 2-3 -263.18 +93.85
3-4 -219.32 +78.21
4-5 -175.45 +62.56
Membrure 1-10 +301.78 -107.61
inférieure 10-11 +301.78 -107.61
11-12 +258.67 -92.24
12-13 +215.56 -76.87
Diagonales 2-11 -43.86 +15.64
3-12 - 46.04 +16.42
4-13 -49.46 +17.64
Montants 2-10 +0.0 -0.0
3-11 +8.08 -2.88
4-12 +16.17 -5.76
5-13 +48.50 - 17.30
Remarque :
1. La combinaison la plus défavorable pour toutes les barres est :
N Sd  1.35G  1.5 N
2. On prend : 1kg  1daN
3. Convention de signe : (+) Tension et (-) Compression
222
4- Dimensionnement des barres :

4.1- Membrure supérieure :
Barre 1-2 :
N Sd  307.04kN (Compression)
N Sd  109.49kN (Tension)
2 .0
Longueur l 0 de la barre : l0   2.04m
cos
l y  0.9l 0  1.84m (Dans le plan de la ferme.)
l z  l 0  2.04m (Dans le plan  au plan de la ferme.)
l max  2.04m
2
N Sd .(lmax ) 307.02  2042
I nec   2  61.64cm 4
 E2
  2.1 10 4
Soit une cornière 70×70×7
Une cornière :
I  I   42.30cm 2 ; i  i  2.12cm ;
A C  9.40cm 2 ; d  1.97cm
Deux cornières :
I y  2 I  2  42.30  84.6cm 4
Iy 2 I
iy    i  2.12cm
A 2 AC
I z  2  I   AC  2   2 42.30  9.40  2.472   199.29cm4

  d  0.5  1.97  0.5  2.47cm
Iz 199.29
iz    3.25cm
A 2  9.40
Classe de la section :
h 70
  10  15  15 …………….…………………..OK.
t 7
223
b  h 70  70
  10.0  11.5  11.5 …………..……….OK.
2t 2 7
Section de classe 3 : Pas de réduction de section pour le flambement local.
 max  max( y ;  z )
1/ 2
 Af y  y y y
y     (  A ) 0.5  
N  1 93.9 93.9
 cr . y 
1/ 2
 Af y   z 
 z     z (  A ) 0.5   z
 N cr. z  1 93.9 93.9
 A  1.0 : Pour les sections transversales de classe 1,2 ou3.
235 235
   1.0
fy 235
ly 184 y 86.79
y    86.79 ; y    0.93
iy 2.12 93.9 93.9
lz 204 z 62.76
z    62.76 ; z    0.67 ; max  0.93
iz 3.25 93.9 93.9
1 1
 min    0.581
   2  max 2 
0.5
1.111  (1.1112  0.932 ) 0.5
  0.5 1   (max  0.2)  max 2   0.5  1  0.49  (0.93  0.2)  0.932   1.111
Courbe de flambement c : pour les cornières ;   0.49

Af y 9.40  2  23.50
N b. Rd   min  0.581  233.35kN
 M1 1.1
N Sd  307.04kN  N b .Rd  233.35kN ………….non OK.
On augmente la section : Soit une double cornière 2L90×90×9
Une cornière de 90×90×9

I  I   115.83cm 2 ; i  i  2.73cm ; A C  15.52cm 2 ; d  2.54cm
224
Deux cornières de 90×90×9

I y  2 I  2  115.83  231.66cm 4
i y  i  2.73cm
I z  2  I   AC   2   2 115.83  15.52  3.042   518.52cm 4 ;
  d  0.5  2.54  0.5  3.04cm

Iz 518.52
iz    4.08cm
A 2  15.52
y l y / iy 184 / 2.73
max   y     0.718
93.9 93.9 93.9
  0.5 1   (max  0.2)  max 2   0.5  1  0.49  (0.718  0.2)  0.7182   0.8846
1 1
 min    0.7136
   2  max 2 
0.5
0.8846  (0.88462  0.7182 )0.5
Af y 15.52  2  23.50
N b. Rd   min  0.7136   473.2kN
 M1 1.1
N Sd  307.02kN  473.2kN ……………………….OK.
Vérification à la traction :
N Sd  N t .Rd  Min( N pl .Rd ; Nu .Rd )
Où :
N t . Rd : est la résistance de calcul de la section à la traction prise comme la
plus petite des valeurs suivantes :
225
A. f y
N pl .Rd  : Résistance plastique de la section brute
 M0
0.9 Anet . f u
N u .Rd  : Résistance ultime de la
 M2
section nette au droit des trous de fixation.
A C  15.52cm 2 section d’une cornière.
Résistance plastique de la section brute :
A. f y 2 15.52  23.5
N pl .Rd    663.2kN
M0 1.1
Résistance ultime de la section nette :

0.9 Anet fu
Nu , Rd 
M2
p1  100mm ; e1  25mm
d 0  13mm : Diamètre des trous

Section nette : An  2(15.52  0.9 1.3)  28.7cm2
0.9 Anet fu 0.9  28.7  36.0

N u , Rd    744.0kN
M2 1.25
N t . Rd  min(663.2;744.0)  663.2kN
N Sd  109.49kN  N t .Rd  663.2kN ……………………….OK.
226
4.2- Membrure inférieure :
Barre 1-10 :
N Sd  107.61kN (Compression)
Longueur l 0 de la barre : l 0  2.0m

l y  0.9l 0  1.8m (dans le plan de la ferme.)
l z  l 0  2.0m (dans le plan  au plan de la ferme.)
Calcul de la section brute A
N Sd  M 0
A
fy
284.54  1.1
A  13.32cm 2
23.50
Soit une double cornière : 2L50×50×8
A C  7.41cm 2 A  2 AC  2  7.41  14.82cm 2
Faire la vérification de la section choisie à la résistance.
N Sd  Nt .Rd  Min( N pl .Rd ; Nu.Rd )
A. f y 14.82  23.5
N pl .Rd    316.6kN
 M0 1.1
Section nette : An  2(7.41  0.8  1.3)  12.74cm 2
0.9 Anet fu 0.9 12.74  36.0

Nu , Rd    330.22kN
M2 1.25
N t .Rd  min(316.6;330.22)  316.6kN
N Sd  301.78kN  N t .Rd  316.6kN ……………………OK.
227
Vérification à la compression :
N Sd  107.61kN
Une cornière de : 60×60×8

I   I   29.15cm 2 ; i  i   1.8cm ; A C  9.03cm 2 ; d  1.77cm
Deux cornières :
I y  2 I   2  29.15  58.3cm 4
Iy 2I
iy    i  1.8cm
A 2 AC
  
I z  2 I   AC  2  2 29.15  9.03  2.27 2  151.36cm 4 
  1.77  0.5  2.27cm
Iz 151.36
iz    2.89cm
A 2  9.03
h 60
  7.58  15  15 ……................................OK.
t 8
b  h 60  60
  7.5  11.5  11.5 ………………….OK.
2t 28
max  max( y ;  z )
1/ 2
 Af y  y y y
y     (  A ) 0 .5  
N  1 93.9 93.9
 cr . y 
1/ 2
 Af y   z 
 z     z (  A ) 0.5   z
 N cr . z  1 93.9 93.9
 A  1.0 : Pour les sections transversales de classe 1,2 ou3.
228
235 235
   1.0
fy 235
ly 180 y 100
y    100 ; y    1.06
iy 1.8 93.9 93.9
lz 200 z 69.2
z    69.2 ;  z    0.73 ;  max  1.06
i z 2.89 93.9 93.9
1 1
 min    0.506

   2  max 
2 0.5 1.272  (1.272 2  1.06 2 ) 0.5
  0.5 1   (max  0.2)  max 2   0.5  1  0.49  (1.06  0.2)  1.062   1.272
Courbe de flambement c : pour les cornières
  0.49
Af y 9.03  2  23.50
N b.Rd   min  0.506   195.23kN
 M1 1.1
N Sd  107.61kN  Nb.Rd  195.23kN ……………….…...OK.
4.3- Diagonales :
Barre (4-13)
N Sd  49.46kN Compression
N Sd  17.64kN Traction
Longueur l 0 de la barre : l 0  2.3m

l y  0.8l 0  1.84m (Dans le plan de la ferme.)
l z  l 0  2.3m (Dans le plan  au plan de la ferme.)
l max  2.3m
2
N Sd .(l max ) 46.88  230 2
I nec   2  11.96cm 4
 E2
  2.1  10 4
Soit une double cornière 45×45×5
229
Une cornière :
I   I   7.84cm 2 ; i  i  1.35cm ; A C  4.30cm 2 ; d  1.28cm
Deux cornières :
I y  2 I   2  7.84  15.68cm 4
Iy 2I
iy    i  1.35cm
A 2 AC
   
I z  2 I   AC  2  2 7.84  4.30  1.78 2  42.93cm 4
  d  0.5  2.31cm
Iz 42.93
iz    2.23cm
A 2  4.30
h 45
  9  15  15 ……………….......................OK.
t 5
b  h 45  45
  9  11.5  11.5 ……………………..OK.
2t 26
max  max( y ;  z )
y z
y  ; z 
93.9 93.9
l y 184 y 136.3
y    136.3 ; y    1.45
i y 1.35 93.9 93.9
lz 230  100.8
z    100.8 ;  z  z   1.07 ;  max  1.45
i z 2.28 93.9 93.9
Courbe de flambement c : pour les cornières ;   0.49
230
  0.5 1   (max  0.2)  max 2   0.5  1  0.49  (1.45  0.2)  1.452   1.857
1 1
 min    0.33

   2  max 
2 0.5 1.857  (1.857 2  1.45 2 ) 0.5
Af y 4.30  2  23.50
N b.Rd   min  0.33   60.63kN
 M1 1.1
N Sd  49.46kN  N b.Rd  60.63kN ……………..........….OK.
Vérification à la rigidité :
La barre est susceptible de flamber uniquement sous l’action de son poids
propre.
L’élancement limite : lim  150
ly 184
y    136  lim  150 ……………….....…OK.
iy 1.35
lz 230
z    103  lim  150 ………..……....…..OK.
i z 2.23
4.4- Montants :
Barre 5-13 :
N Sd  48.5kN Traction
N Sd  17.30kN Compression
Longueur l 0 de la barre : l 0  8.0  tg11  1.56m

l y  0.8l 0  1.25m (dans le plan de la ferme.)
l z  l 0  1.56m (dans le plan  au plan de la ferme.)
Calcul de la section brute A :
N Sd  M 0
A
fy
231
48.5  1.1
A  2.27cm 2
23.50
La section étant très faible, et pour des raisons constructives, on opte pour
une double cornière : 2L45×45×5
A C  4.30cm 2 A  2 AC  2  4.30  8.6cm 2
Vérification de la section choisie à la résistance.
N Sd  Nt .Rd  Min( N pl .Rd ; Nu.Rd )
A. f y 8.6  23.5
N pl . Rd    183.72kN
M0 1.1
Section nette : Anet  2(4.30  0.5 1.3)  7.3cm 2
0.9 Anet fu 0.9  7.3  36.0

Nu , Rd    189.22kN
M2 1.25
N t .Rd  min(183.72;189.22)  183.72kN
N Sd  48.5 KN  Nt .Rd  183.72kN ………………..…OK.
Vérification à la rigidité :
La barre est susceptible de flamber uniquement sous l’action de son poids
propre.
L’élancement limite pour les éléments tendus : lim  450
ly 125
y    92.6  lim  450 ……………………….OK.
iy 1.35
l z 156
z    70  lim  450 …………………………OK.
i z 2.23
Remarque :
Pour les barres à effort nul (cas de la barre 2-10). Ces membrures ne sont
pas sans utilité, même si elles ne sont pas soumises à des efforts lors de
mises en charges particulières. En effet, elles peuvent être sollicitées si les
232
conditions de charge changent et sont nécessaires pour maintenir la ferme

dans la forme désirée.
5- Calcul du poids réel de la ferme :

Lors de calcul des charges nous avions estimé le poids propre de la ferme à
18daN / m 2 de la surface horizontale de la construction.
Poids estimé de la ferme : 18  5 16  1440daN
Poids réel de la ferme :
Membrure supérieure (arbalétrier) : 2L90909 à 12.18x2 daN/ml
Longueur : 16.3 m
Wms  16.3 12.18  2  397.1daN
Membrure inférieure (entrait) : 2L60608 à 14.18 daN/ml
Longueur : 16.0 m
Wmi  16  14.18  227 daN
Montants : 2L45455 à 6.7 daN/ml
Longueur totale : 6.18 m
Wm  6.18  6.7  41.5daN
Diagonales : 2L45455 à 6.7 daN/ml

Longueur totale : 13.02 m
Wd  13.02  6.7  87.5daN
Poids total de la ferme :

W  Wms  Wmi  Wm  Wd  397.1  227  41.5  87.5  753.1kg
A cela nous ajoutons forfaitairement 20% pour tenir compte du poids des
goussets, des boulons, des contreventements verticaux entre fermes et de la
peinture.
Poids total de la ferme : W  753.1 1.20  903.72daN
Soit 12daN / m 2
Remarque :
La valeur adoptée pour le calcul des charges ( 18daN / m 2 ) est excessive
mais acceptable pour des raisons de sécurité.
233

Chapitre 8 Calcul Des Fermes de Toitures

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8 : Calcul des fermes de toitures

CALCUL DES FERMES DE TOITURES

2- Types de fermes de toiture :

Ferme trapézoïdale : Pour chaque forme représentée ci-dessus, il est

La longueur des fermes su citées sont comprises entre 20 et 100 m.

3- Les assemblages dans les fermes :

Nœud d’une ferme

4- Détermination des charges et surcharges agissantes sur la ferme :

4.1- Charge permanentes :

4.2- Surcharges climatiques :

 Le vent pouvant tourner autour de la construction, il est possible dans de

4.2.2- Surcharge de neige :

5- Choix de la section à donner aux éléments d’une ferme :

5.1- Etapes de dimensionnement des éléments comprimés :

5.2- Etape de dimensionnement des éléments tendus:

5.2.1- Cas de cornières assemblées par une seule aile :

Pour une attache avec un seul boulon,

Pour une attache avec trois boulons ou plus,

Tableau 1 : Coefficient minorateur β2 et β3

6- Calcul des longueurs de flambement :

 Flambement dans le plan  au plan de la ferme :

6.2- Longueur de flambement des barres tendues :

6.3- Elancement limite lim des éléments comprimés et tendus :

6.5- Poids spécifique approximatifs des éléments de la charpente d’un

7- Exemple d’application : Calcul d’une ferme de toiture.

Soit une ferme triangulée de 16 m de portée et de 1.5 m de hauteur,

1- Détermination des charges et surcharges agissantes sur la ferme :

1.1- Charge permanentes :

1.2- Surcharges climatiques :

Résultat du vent : (référence 4)

Versants de toitures (Grande face gauche « au vent »)

L’entre axe du portique est de 5m ; Ph  daN / m 2   entreaxe  Ph  daN / ml 

e = min (b ;2h)= min (40 ;2x7.5)=15m

Coefficient de pression équivalent :

Charge équivalente du vent :

94.5  1.5 65.5  6.5 79.5 1.5 61.5  6.5 w 16

2- Calcul des efforts revenant aux nœuds :

 Effort dû aux charges permanentes :

3- Calcul des efforts dans les barres :

3.1- Calcul des efforts par la méthode des nœuds.

La ferme peut être considérée comme un ensemble de nœuds articulés et de

F y  0 F10 2  0 F10- 1 F10- 11

F x  0  F1112  F1110  F112.cos10.62  0

F113  0.5daN F11- 10 F11- 12

F x  0  F12 13  F1211  F12 3 .sin 69.45  0

F1213  13.33daN F12- 4

F x  0  F4 5  F43  F413.sin 50.02  F4 12.sin10.62 1.0sin10.62  0

F y  0 F135  2  F13 4 .cos 60.64  0

Nature des efforts

Eléments N° des Effort dû à G N V

Les combinaisons les plus

4- Dimensionnement des barres :

Soit une cornière 70×70×7

I z  2  I   AC  2   2 42.30  9.40  2.472   199.29cm4

Section de classe 3 : Pas de réduction de section pour le flambement local.

Courbe de flambement c : pour les cornières ;   0.49

On augmente la section : Soit une double cornière 2L90×90×9

Une cornière de 90×90×9

Deux cornières de 90×90×9

I z  2  I   AC   2   2 115.83  15.52  3.042   518.52cm 4 ;

  d  0.5  2.54  0.5  3.04cm

N Sd  307.02kN  473.2kN ……………………….OK.

N Sd  N t .Rd  Min( N pl .Rd ; Nu .Rd )