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Modulation GSM Gprs Edge
Modulation GSM Gprs Edge
Sofian ZEGGAGH
X) Conclusion
Il s’avère que l’augmentation des débits et la diversification des données transmises sur les
réseaux cellulaires a aussi nécessité une augmentation de qualité des communications. Par
exemple : un taux d’erreur BER de 1 pour 1000 convient pour la voix décodé, les données
(images, visio, etc) exigent des taux d’erreurs de moins de 1 pour 100000.
890-915 UL
Fréquence (Mhz)
935-960 DL
Mode d’accès TDMA/FDM
Duplexage FDD
Modulation GMSK (1 bit.symbole-1)
Codage de parole (Kbits.s-1) 13
Débit binaire brut (Kbits.s-1) 270,833
Filtre Gaussien BT=0,3
Largeur des canaux (Khz) 200
Nombre de canaux avec 8 utilisateurs par canal 124
La norme GSM utilise un multiplexage fréquentiel ainsi qu’un mode d’accès temporel et
fréquentiel. Cette norme utilise une modulation de fréquence GMSK (Gaussien minimum
shift keying), le filtrage utilisé est un filtrage Gaussien avec un produit BT = 0,3 (B représente
la fréquence de coupure du filtre à 3dB et T est la durée d’un bit). Cette modulation est peu
sensible aux non-linéarités, mais n’offre pas un excellent rendement spectral.
On peut noter que le débit brut du système après blocage est de 270,833 kbit.s-1, mais ce
standard utilise un mode d’accès temporel TDMA, ayant pour conséquence de diviser ce débit
par 8. Ces intervalles de temps, dans lesquels les données sont compressées, sont appelés des
times slot.
► Le GPRS utilise la même modulation, les mêmes bandes de fréquence et la même structure
de trame. Les modifications nécessaires sont uniquement logicielles.
► La norme GPRS utilise la trame TDMA de la norme GSM. Un intervalle de temps, appelé
time slot, ou plusieurs, selon le nombre de bits de données à transmettre, est utilisé pour faire
de la commutation paquets. Ainsi, on pourra, en mode circuit, transporter des informations à
bas débit, telles que la voix ; en mode paquet, on pourra transporter des informations avec des
débits plus importants, telles que des transferts de données.
► Le débit est au maximum plus de 10 fois plus élevé que celui du GSM (débit de l’ordre de
100 kbps et le débit théorique de 171kbps).
► Le fait de pouvoir réutiliser la majeure partie des installations GSM permet de réduire les
coûts et les investissements.
► EDGE est intéressant pour les opérateurs n’ayant pas investi dans une licence UMTS.
Entrelacement Désentrelacement
Chiffrement Déchiffrement
Canal
Modulation Démodulation/égalisation
Pour transmettre des données (bits, symboles) sur un canal physique, il faut leur associer un
signal physique qui porte l’information relative à ces données et qui est bien adapté au canal.
Dans le cas radiocommunications, la séquence de symboles à émettre module une porteuse de
fréquence Fc en modifiant l’un ou plusieurs de ses paramètres d’amplitude, de phase ou de
fréquence, éventuellement de polarisation. Dans certains cas, la transmission peut s’effectuer
en modulant simultanément plusieurs porteuses.
B) Généralités:
Les modulations numériques associent un signal physique à une suite de symboles discrets. Il
faut mettre en œuvre une porteuse Fc. La modulation génère un signal physique dont le
spectre est centré autour de la porteuse, on parle de transmissions sur fréquence porteuse.
On représente le signal modulé x(t) par son enveloppe complexe z(t), x(t) s’écrivant sous la
forme :
x(t) = R{z(t)℮^(J.2.π.Fc.t)} = ZI(t) cos (2.π.Fc.t) – ZQ(t) sin (2.π.Fc.t)
Les deux signaux réels ZI(t) et ZQ(t) sont respectivement la partie réelle et la partie
imaginaire de Z(t).
La densité spectrale de puissance Sx(f) du signal modulé au carré est liée à la densité spectrale
de puissance Sz(f) de l’enveloppe complexe par :
Sx(f) = 1/4 [Sz(f-fc) + Sz(-f-fc)]
On parle de modulation binaires ou M-aires, selon que le nombre de symboles différents est
égal à 2 ou à M. Dans le cas général d’une source binaire, les bits sont souvent groupés par
paquets de k bits, formant ainsi des symboles pouvant prendre M = 2^(K) valeurs différentes.
On distingue, d’autre part, les modulations linéaires et non linéaires. On dit qu’une
modulation est linéaire quand le signal x(t) peut être généré sans opération non linéaire.
L’enveloppe complexe Z(t) des modulations linéaires usuelles peut s’écrire comme une
somme d’impulsions élémentaires s(t), pondérée par des amplitudes ak fonction des symboles
à émettre :
Z(t) = ∑ ak s(t-KTs)
Les amplitudes ak peuvent être complexes. Les signaux de la forme de Z(t) sont appelés
signaux PAM (Pulse amplitude modulation).
► On appelle efficacité spectrale le rapport du nombre de bits transmis par seconde (avec une
certaine probabilité d’erreur dans un canal donné) avec la largeur de bande utilisée.
► On appelle efficacité en puissance le rapport Eb/No nécessaire pour obtenir une probabilité
d’erreur donnée pour un canal particulier. Le symbole Eb représente l’énergie moyenne par
bit d’information et No/2, la densité spectrale d’un bruit blanc.
► Un autre critère est le coût du système, qui est la complexité de réalisation du modulateur
et du démodulateur.
Les canaux de radiocommunications (en particulier dans le cas des liaisons entre mobiles)
sont soumis à des phénomènes de trajets multiples, de fading, et d’effet Doppler. De plus, les
émetteurs utilisés présentent souvent des non-linéarités dues en particulier aux amplificateurs
de puissance à fort rendement mis en œuvre pour minimiser la consommation.
La modulation choisie doit être résistante vis-à-vis de ces défauts de la chaîne de transmission.
L’utilisation d’une modulation à enveloppe constante simplifie la conception des
émetteurs/récepteurs au détriment des performances en termes d’occupation spectrale. Le
système GSM a retenu la modulation GMSK à enveloppe constante, mais plusieurs standards
plus récents ont opté pour des modulations à enveloppe non constante (EDGE, par exemple),
dans le but de diminuer l’occupation spectrale pour un débit binaire donné.
Signal modulant m(t) : message binaire transmis en série au rythme d’un signal d’horloge de
période Tb (durée d’un bit).
On définit le débit binaire par : D = 1/Tb en bits/s
Le but est toujours une optimisation de l’exploitation de la bande des fréquences grâce à une
amélioration de l’efficacité spectrale : ƞ = D/B en (bits/s)/Hz ou D est le débit binaire et B la
largeur d’un canal.
Les applications sont nombreuses : modems, GSM, DECT ; l'encombrement spectral est
supérieur à celui de la modulation ASK mais c'est une modulation moins sensible au bruit ;
par contre, son efficacité spectrale est faible et elle ne convient pas si on veut un débit élevé
dans un canal de faible largeur.
Remarque : Avec quatre phases, QPSK peut coder deux bits par symbole. Cela permet de
soit multiplier le débit binaire par deux comparé à un système BPSK tout en maintenant la
bande passante du signal ou alors de maintenir le débit en réduisant la bande passante utilisée
par deux. 8PSK on peut tripler le débit binaire, mais la densité de notre constellation causera
une augmentation du taux d’erreur comme pour la QPSK.
► 16QAM
Remarque : il y a quatre niveaux d'amplitude utilisés sur chacune des porteuses en quadrature,
ce signal est parfois nommé signal QAM à 4 niveaux. Cette technique permet de transmettre plus
de bits (pour une QAM16) dans le même canal qu’une modulation binaire PSK.
Soit à coder l’information 1100 en modulation QAM avec 4 bit par moment (16QAM). On
utilise les deux premiers bits pour la porteuse I et les deux autres pour la porteuse Q selon une
table de vérité arbitraire à priori. Le résultat de l’addition pondérée de I et de Q donne un
vecteur résultant d’amplitude et de phase données.
C’est une modulation FSK correspondant à un indice de modulation m = 0.5 donc à une
excursion de fréquence Δf = m*(Fs/2) = mD/2 = D/4.
L’intérêt de la modulation MSK est de présenter un encombrement spectral minimal.
La modulation a pour effet de transformer les bursts en un signal analogique dont le spectre
va occuper une bande GSM. C’est le signal modulé qui va être émis dans le canal.
L’expression générale d’un signal modulé est la suivante :
La modulation GMSK est une modulation de fréquence MSK (Minimum Shift Keying)
associée à un filtrage gaussien. C’est une modulation à enveloppe constante, ce qui permet à
l’amplificateur de fonctionner en limite de saturation, avec une bonne efficacité. Ce choix
constitue par ailleurs un bon compromis entre efficacité spectrale (de l’ordre de 1 bit/Hz),
robustesse au bruit et aux interférences et complexité de démodulation.
C) La modulation MSK
Le mobile GSM émet une porteuse de fréquence fo modulée en fréquence ou en phase qui
s’écrit, si on fait abstraction du filtre gaussien :
La modulation GSM peut aussi être vue comme une modulation de fréquence caractérisée par :
- une excursion en fréquence de fréquence de Δf = ± 67,7 Khz.
(Cet écart fréquentiel peut être observé sur le canal FCCH et sert de valeur de référence au
calage en fréquence du mobile.)
- une fréquence de signal modulant F = 1/2.Tbit = 135,4 Khz (pour une séquence 101010..)
- un indice de modulation m = Δf/F = 0,5.
Cette valeur de m = 0,5 correspond en modulation de fréquence à appellation Minimum Shift
Keying
Le filtre gaussien de réponse impulsionnelle h(t) et de fonction de transfert H(f) filtre le signal
NRZ ∑ ak.r(t - KT).
► Le module de la transmittance d’un filtre gaussien utilisé pour traiter des signaux binaires
de débit D s’écrit :
Lorsqu’on module une porteuse par un signal binaire, l’encombrement spectral du signal
analogique obtenu est toujours excessif à cause des fronts du signal binaire. Le spectre MSK
présente ainsi des lobes secondaires à 25 dB en-dessous de la porteuse. La forme du signal
binaire doit être dégradée par un filtrage passe-bas.
En GSM, on effectue un filtre passe-bas gaussien avant la modulation MSK. Ceci-ci a pour
effet de transformer les impulsions carrées du signal binaire en impulsions en forme de
« cloches » assez arrondies. Sur le spectre GMSK, les lobes secondaires sont pratiquement
inexistants.
Remarque : Pour un signal binaire de type GSM, de débit D = 270,8 Kbits/s. Le module
calculé de la transmittance à la fréquence f = 81,2 Khz vaut : H1 = 0,707 = -3 dB. On retrouve
bien la fréquence de coupure fc.
Remarque :
- la modulation OQPSK qui décroît en 1/f2.
- la densité spectrale de la modulation MSK décroît en 1/f4, ce qui fournit donc un gain en
bande passante. Nous voyons que la décroissance en 1/f4 est accompagnée d'un élargissement
du lobe principal par rapport à la modulation OQPSK.
D) Modulateur GMSK
On pourra obtenir une excellente stabilité de la porteuse fo qui vient d’un étage synthétiseur
de fréquence stabilisé par l’oscillateur à quartz 13 MHz de référence.
E) Gabarit spectral d’un mobile GSM
La norme spécifie des gabarits de spectres relatifs à la puissance d’émission que le signal
modulé doit respecter pour les différents matériels.
Pour deux porteuses séparées de 200 KHz, la superposition des spectres des signaux modulés
n’est pas négligeable. Deux porteuse GSM adjacents présentent donc un niveau élevé
d’inférences. Pour limiter ces interférences entre canaux adjacents, les opérateurs doivent
respecter quelques règles pour la planification :
→ Il faut interdire d’utiliser 2 canaux adjacents dans une même cellule : on s’impose un écart
minimal de 600 KHz entre les porteuses utilisées au sein d’une même cellule.
→ Il faut éviter d’utiliser 2 canaux adjacents sur 2 cellules voisines à cause du recouvrement
existant en bordure des cellules pour assurer les transferts intercellulaires (handover).
► Le GPRS, est une technologie utilisant la commutation de paquet avec des débits élevés.
La réservation de time slot se fait de façon dynamique par contre pour une communication
GSM classique elle est permanente. La transmission par paquet sur la voie radio permet
d'économiser les ressources radio. En effet n terminal est susceptible de recevoir ou d'émettre
des données à tout moment sans qu'un canal radio soit monopolisé en permanence comme
c'est le cas en réseau GSM.
► La bande occupée par un téléphone en émission est de 200 KHz, la même que celle du
GSM.
► Selon le niveau souhaité de protection des données, le débit pour un time-slot peut aller de
9 à 21,4 kbits par seconde.
Quatre schémas de codage sont définis pour les données : si le C/I (rapport porteuse sur
interférence) est fort, il est possible d’utiliser une faible protection des données pour disposer
d’un débit plus important. Dans des conditions plus défavorables, il est nécessaire de protéger
les données, ce qui limite les débits. A cause de l’adaptation du codage en fonction du rapport
C/I, le débit décroît lorsque le mobile s’éloigne de la BTS.
- Constellation GMSK :
Le GPRS offre différents taux de codage, permettant d’augmenter le débit lorsque les
conditions de propagation sont favorables. Néanmoins, le débit brut sur un Time Slot reste
limité à 22,8 Kbits/s (celui du GSM). L’EDGE permet de s’affranchir de cette limite,
moyennant l’introduction d’une nouvelle modulation, de nouveaux schémas de codage et la
généralisation du principe de l’adaptation de lien radio.
L’EDGE est une évolution de la norme GSM et du système TDMA. Il peut être introduit avec
le déploiement :
- d’une architecture basée sur la commutation de paquets (GPRS) : EGPRS
- d’une infrastructure basée sur la commutation de circuits (HSCSD) : ECSD
L’EDGE permet d’augmenter les débits jusqu'à 384 Kbits/s, pour les terminaux ayant une
vitesse inférieur ou égale à 100km/h, et jusqu’à 144 Kbits/s, pour les terminaux ayant une
vitesse allant jusqu'à 250km/h.
B) Architecture générale
L’EDGE est une extension du réseau GPRS. Seule le sous-système radio est sensiblement
modifié.
► L’architecture de EDGE :
C) Principe
La modulation utilisée dans le GSM est la modulation GMSK, qui associée à chaque bit un
état. Pour atteindre des débits élevés par time slot, l’EDGE utilise la modulation 8-PSK (Eight
level Phase Shift Keying) qui permet d’obtenir 3 bits par symbole. Avec cette modulation,
employée lors de l'interface de transmission entre l'émetteur et le terminal mobile, l’EDGE
garantit un débit instantané trois fois supérieur à celui du GPRS mais la vitesse de modulation
est la même que pour la GMSK.
La modulation GMSK est caractérisée par une enveloppe constante par contre l’enveloppe au
niveau de 8-PSK est variante.
Comme la modulation 8-PSK est plus sensible au bruit, et vu que nous avons plus d’états,
l’EDGE utilise dans le cas d’un lien de mauvaise qualité la modulation GMSK, ce qui a pour
conséquence une dégradation du taux de transfert des données.
La structure du burst de GSM est conservée quelle que soit la modulation utilisée, GMSK ou
8-PSK. Un burst est formé d’une séquence centrale de 26 symboles entourée de 58 symboles
de part et d’autre, de 2 * 3 symboles de bourrage et de 8.25 symbole de garde. Dans le cas de
la GMSK, un symbole correspond à un bit et on dispose de 2*58 bits de données par burst.
Parmi ces bits de données, 2bits sont des drapeaux de préemption (stealing bits) pour le GSM
classique. Dans le cas de la 8-PSK, on a 2*3*58=348 bits de données pour chaque burst.
D) Type de codage
La capacité en termes de débit d’un time slot, dans le cas du GPRS, ne dépasse pas 21.4
Kbits/s avec CS-4. Pour le cas de l’EDGE, la capacité d’un time slot peut atteindre 59.2
Kbits/s. En effet l’EDGE définit neuf types de codage (MCS1 jusqu’à MCS9) dont les quatre
premiers types utilisent la modulation GMSK, et les autres utilisent la modulation 8-PSK.
Il existe trois familles de codage pour l’EGPRS, chacune est caractérisée par un nombre des
bits d’information utile (tous les tailles sont multiples de mêmes valeurs) et chaque famille
comprend certains codes :
→ Famille A : la taille d’information utile est de 37 octets (37*8 bits) elle contient le MCS3,
MCS6 et MCS9.
→ Famille A padding : l’information utile est de 34 octets (34*8 bits) elle contient le MCS3,
MCS6 et MCS8.
→ Famille B : la taille d’information utile est de 28 octets (28*8 bits) elle contient le MCS2,
MCS5 et MCS7.
→ Famille C : dans cette famille l’information utile est de 22 octets (22*8 bits) elle comprend
le MCS1 et MCS4.
Le débit offert est étroitement lié au comportement aléatoire des conditions de propagation
qui varient au cours du temps à cause des interférences, diffraction ... Par conséquence la
probabilité d’avoir des erreurs dans les schémas de codage est plus grande spécialement si les
conditions du lien radio sont très mauvaises. En fait, un débit élevé peut être assuré seulement
si les conditions de transmission radio sont favorables.
Pour l’EDGE, si la qualité du lien radio se dégrade, par exemple si un bloc de donnée n’est
pas acquitté alors que les suivants le sont, l’entité MAC-RLC peut alors le répéter en
changeant le type de codage par un autre type plus approprié, par exemple en passant de
MCS9 à MCS6, l’émetteur va découper un bloc en deux sous blocs. Ce passage d’un schéma
à un autre est un nouveau pas par rapport au GPRS, en effet en GPRS la retransmission est
effectuée toujours selon le même schéma de codage.
► Efficacité spectrale
► Performances (BER)
► Emission hors bande
► Enveloppe qui varie peu
► Facilité d’implantation et de décodage