Le père Goriot
CORRIGÉS
Honoré de Balzac
Séquence
SÉANCE 1
Découvrons le récit
I. Vos premiers pas dans le récit
1. Les titres des quatre chapitres sont : « Une pension
bourgeoise », « L’entrée dans le monde », « Trompe-la-
mort » et « La mort du père ». Le premier titre fait référence
au lieu décrit au début du récit. L’adjectif « bourgeoise »
marque une distinction avec le monde aristocratique.
Le deuxième titre laisse deviner l’apprentissage d’Eugène
de Rastignac. Le lecteur comprend ainsi qu’il va se lancer
dans la haute société parisienne et s’éloigner de la pension
bourgeoise. Les deux derniers titres comportent le substantif
« mort », avec toutefois un effet d’opposition. L’un semble
échapper à la mort alors que le père est condamné. Le destin
funeste du père Goriot est donc clairement annoncé alors
que le titre « Trompe-la-mort » demeure plus mystérieux.
2. L’action se situe à Paris.
3. Le narrateur donne une indication très précise pour
le cadre temporel. On sait ainsi que l’action se situe
« vers la fin du mois de novembre 1819 ».
4. Les premières pages du récit sont consacrées à la
description de la pension Vauquer.
5. Réponse libre qui doit faire référence à des éléments
précis du récit.
II. Un incipit réaliste
1. Le narrateur décrit précisément la pension Vauquer. Il
évoque l’extérieur et l’intérieur de la pension. Grâce à cette
description minutieuse, le lecteur a l’impression de voir le
lieu et d’être témoin de la misère qui y règne.
2. Les différents pensionnaires de Madame Vauquer
sont Madame Couture, Victorine Taillefer, Monsieur Poiret,
Monsieur Vautrin, Mademoiselle Michonneau, le père
Goriot, Eugène de Rastignac.  ce qui nous donne l’impression qu’ils vivent en s’accrochant
3. Le père Goriot se distingue des autres pensionnaires
car il dispose de beaucoup d’argent. Il mène une vie
1
luxueuse au début de son séjour dans la pension Vauquer
alors que les personnes logeant dans ce type de pension
sont plutôt modestes.
4. Madame Vauquer pense pouvoir séduire le père Goriot
et l’épouser. Elle souhaite ainsi bénéficier de sa fortune.
5. On comprend que l’argent est au cœur du récit.
Le regard que les pensionnaires portent les uns sur les autres
est lié à la fortune dont chacun dispose. Madame Vauquer
est plus attentionné vis-à-vis des pensionnaires qui louent
les chambres les plus chères.
III. Quelle image !
1. Les quatre personnages représentés semblent être
le père Goriot, ses filles et Rastignac.
2. C’est le personnage du père Goriot qui est au centre
de l’image.
3. Anastasie et Delphine sont assises sur la tête de leur
père. Elles prennent une pose de dame du monde. Leur
position au-dessus de la tête du père Goriot suggère que les
deux jeunes femmes occupent les pensées du personnage
éponyme. Leurs robes s’insèrent dans la représentation
de leur père et forment sa chevelure blanche et grise.
Rastignac apparaît quant à lui de biais commes’il était
le jabot porté par le père Goriot.
4. Rastignac semble se tenir en embuscade, prêt à saisir
la moindre opportunité. Quant aux deux jeunes femmes,
nous avons l’impression en regardant cette image qu’elles
se reposent sur le père Goriot. Ce dernier a ainsi l’air
soucieux alors que ses filles prennent un air dégagé.
De même, les trois personnages sont liés à la représentation
du père Goriot à travers sa chevelure ou ses vêtements
au père Goriot et en profitant de lui.
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Honoré de Balzac
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SÉANCE 2
Une galerie de portraits
I. De multiples visages
Voir le tableau ci dessous.

PERSONNAGES INFORMATIONS PLACE DANS ÉVOLUTION

PERSONNELLES
Eugène de Rastignac Vient de province. Famille
modeste. Fait des études de
Droit.
Le père Goriot Ancien vermicellier à la
retraite. Il a fait fortune dans
ce commerce. Il est veuf et
a deux filles.
Vautrin Vrai nom : Trompe-la-Mort.
Forçat évadé.
Victorine Taiffefer Jeune fille qui a perdu
sa mère et qui est rejetée
par son père.
Anastasie de Restaud Fille du père Goriot qui
a épousé le comte de
Restaud. A pour amant
M. de Trailles qui la ruine.
Delphine de Nucingen Fille du père Goriot qui
a épousé le banquier
Nucingen. A pour amant
M. de Marsay puis Rastignac.
Mme de Beauséant Cousine d’Eugène de
Rastignac. A pour amant
le marquis d’Ajuda-Pinto
LA SOCIÉTÉ PARISIENNE DANS LA SOCIÉTÉ
Ne dispose pas d’assez d’argent, Est introduit dans la haute société
vit dans une pension misérable, par Mme de Beauséant. Devient
mais peut s’appuyer sur une l’amant de Mme de Nucingen.
parente, Mme de Beauséant.
Vit dans la pension Vauquer. Il Tombe peu à peu dans la misère
est rejeté par ses filles qui ne le et dans l’oubli à cause de ses filles.
reçoivent plus qu’en cachette.
Les autres pensionnaires se
moquent de lui.
Apparaît comme un bourgeois Est finalement arrêté après avoir
respecté qui fait « des affaires été dénoncé par Mlle Michonneau.
considérables ».
Vit modestement dans la pension La mort de son frère fait sa fortune.
Vauquer avec Mme Couture. Son père la rappelle auprès de lui.
Ne semble avoir aucun avenir. Elle devient ainsi un bon parti.
Son mariage lui donne accès à Elle se ruine pour son amant et la
l’aristocratie parisienne. rumeur de la vente de ses diamants
la décrédibilise.
Elle peine à se faire une place Rastignac devient son amant.
dans l’aristocratie parisienne car Cette nouvelle conquête lui permet
son époux a été anobli d’accéder à l’aristocratie parisienne.
récemment.
Elle est l’une des femmes très en Elle est abandonnée par le marquis
vue dans la haute société d’Ajuda-Pinto qui épouse
parisienne. Mlle de Rochefide. Cette trahison
lui fait perdre sont statut de femme
admirée.

II. Les pensionnaires de Madame Vauquer
1. Les personnages qui logent dans la pension Vauquer
sont tous dans une situation délicate liée au manque
d’argent. Lorsque le père Goriot arrive chez Madame
Vauquer, il possède beaucoup d’argent qu’il perd peu à
peu. Les autres pensionnaires choisissent ce lieu pour son
coût modeste. Quant à Vautrin, personne ne doit deviner
qui il est et cette pension lui permet de passer inaperçu.
2. Vautrin est très à l’aise dans la pension. Il apparaît
comme un homme joyeux et sociable. On peut dire
qu’il possède un talent de comédien parce qu’il parvient
à tromper tout le monde.
3. Mlle Michonneau accepte de livrer Vautrin à la police
pour obtenir de l’argent. Elle hésite un instant à négocier
une plus forte somme avec Vautrin, mais cet homme lui
est finalement trop antipathique.
4. Les pensionnaires avaient une vision positive de
Vautrin. C’était un homme joyeux et agréable à côtoyer.
Ils sont donc stupéfaits par son arrestation et réprouvent
la trahison de Mlle Michonneau.
5. Les pensionnaires conservent une forme de solidarité.
Peu importe le passé de Vautrin, c’est un homme qui
fait partie de leur quotidien chez Madame Vauquer.
La dénonciation de Mlle Michonneau vient briser le cercle
formé par les pensionnaires. Ils manifestent ainsi leur
réprobation en demandant à Madame Vauquer de renvoyer
Mlle Michonneau de la pension.

2
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Honoré de Balzac
Séquence
SÉANCE 2
suite
III. Les personnages féminins
1. Les femmes ne semblent pas pouvoir maîtriser leur
destin. Elles sont finalement soumises à leurs époux et à leurs
amants qui les manipulent et les délaissent. Ainsi le père Goriot
doit faire intervenir un avoué pour que sa fille bénéficie de la
rente de sa dot. Cela signifie qu’elle n’est pas indépendante
financièrement. Son mari peut disposer de sa fortune. De
même, Victorine était déshéritée par son père. Il faut attendre
la mort de son frère pour qu’elle soit finalement reconnue.
2. Mme de Beauséant est l’amante du marquis d’Ajuda-
Pinto. Ce projet de mariage l’humilie publiquement car il révèle
à tous que le marquis la délaisse au profit d’une jeune femme
plus fortunée.
3. On comprend dans le récit que les femmes sont soumises
aux rumeurs qui font et défont leur réputation.
SÉANCE 3
La société parisienne au xixe siècle
I. Le retour de l’aristocratie
1. Anastasie a épousé le comte de Restaud pour faire
partie de l’aristocratie parisienne la plus en vue.
2. Delphine a choisi le baron de Nucingen pour sa fortune.
3. Le banquier Nucingen a été anobli par l’Empereur
germanique. C’est sur décision de l’Empereur qu’il est
devenu baron. Il n’appartient pas à une famille aristocratique
de longue lignée comme M. de Restaud. Il est donc méprisé
par les aristocrates parisiens qui le considèrent comme un
nouveau noble.
4. Eugène a besoin d’être introduit dans la société
aristocratique parisienne qui est un cercle restreint de
privilégiés.
5. Pour cela, il fait appel à sa tante, Mme de Marcillac, qui
le recommande à une cousine, Mme de Beauséant. Cette
dernière l’invite à l’un de ses bals pour le faire entrer dans
l’aristocratie parisienne.
II. L’argent au cœur de l’intrigue
1. Le narrateur fait souvent référence à l’argent en
nommant des sommes précises. Cela nous permet de
comprendre le décalage entre l’argent dépensé par le père
Goriot pour se loger et celui gaspillé par ses filles. Le lecteur
dispose donc d’un tableau très réaliste de la vie de l’époque.
Le narrateur parle également de rentes et de dettes. L’argent
est ainsi omniprésent.
2. Les relations humaines semblent conditionnées par
l’argent. Mme Vauquer n’a plus de respect envers le père
Goriot lorsque ce dernier commence à perdre sa fortune.
De même, Rastignac est perçu comme un jeune homme
La rumeur du mariage du marquis avec Mlle de Rochefide nuit
à Mme de Beauséant. La rumeur de la vente des diamants
porte un coup à la réputation de Mme de Restaud.
4. Victorine apparaît comme un personnage féminin
innocent et intègre. Elle ressemble davantage aux sœurs
d’Eugène de Rastignac qu’aux femmes de la haute société
parisienne.
5. On constate que les relations entre les femmes attisent
des sentiments plus cruels. Une rivalité incessante les agite et
elles font preuve d’une grande mesquinerie. Par exemple, la
duchesse de Langeais vient rendre une visite amicale à Mme de
Beauséant alors qu’elle souhaite en réalité lui parler du mariage
à venir du marquis d’Ajuda. Elle veut assister à la tristesse de
son amie. De même, Anastasie et Delphine agissent sans cesse
comme des rivales.
désirable une fois qu’il a pu se vêtir correctement en
empruntant de l’argent.
3. Mlle Michonneau livre Vautrin à la police, non par
sentiment d’accomplir un devoir citoyen, mais par simple envie
d’obtenir de l’argent. Elle négocie d’ailleurs la somme qu’elle
va recevoir une fois le forçat arrêté. Anastasie et Delphine
n’hésitent pas à ruiner leur père et à le laisser dans la misère
pour assouvir leur soif de luxe et entretenir leurs amants.
4. Réponse libre mais argumentée.
III. Amour et légèreté
1. L’amour n’est pas présenté comme l’aspect le plus
important dans un mariage, bien au contraire. Anastasie a
choisi le comte de Restaud pour son titre, et Delphine a choisi
Nucingen pour sa fortune. De même, M. de Restaud et M. de
Nucingen ont épousé des jeunes femmes belles et élégantes,
mais aussi possédant une forte dot. Le marquis d’Ajuda-Pinto
va épouser Mlle de Rochefide qui est une riche héritière. Les
unions de l’époque ne se fondent donc pas sur l’amour.
2. Rastignac ne semble pas véritablement amoureux de
Delphine de Nucingen. Il cherche simplement une femme
qui lui servira de point d’appui pour se faire une place dans
la société. Il pensait au départ séduire Mme de Restaud,
mais sa maladresse des débuts dans le monde lui a fermé
la porte de la jeune femme. Mme de Nucingen lui apparaît
alors comme un choix judicieux.
3. À l’inverse, Delphine semble sincère dans les
sentiments qu’elle éprouve pour Rastignac. Son aventure
avec M. de Marsay vient de prendre fin et elle se console
dans les bras d’Eugène qui la séduit véritablement.
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Honoré de Balzac
Séquence
SÉANCE 4
Le parcours d’un ambitieux
I. Un récit d’apprentissage
1. Les personnages qui vont influencer Rastignac sont
Mme de Beauséant, Vautrin et le père Goriot.
2. Mme de Beauséant conseille à Rastignac d’être
impitoyable et de ne jamais laisser apparaître la moindre
faiblesse.
3. Le père Goriot est ravi d’apprendre que Rastignac
est devenu l’amant de sa fille Delphine. Il pense que ce
dernier la rendra heureuse. Il donne donc de l’argent à sa
fille pour qu’elle fasse des cadeaux à Rastignac et pour qu’il
s’installe dans un appartement et quitte la misérable pension
Vauquer. Le père Goriot espère ainsi pouvoir vivre auprès de
sa fille.
4. Vautrin veut éliminer le frère de Victorine afin que
cette dernière retrouve son héritage. Il explique à Rastignac
qu’il pourrait aisément séduire la jeune femme et l’épouser
ensuite afin de disposer de sa fortune.
5. Rastignac a des scrupules. Il ne supporte pas l’idée que
le frère de Victorine puisse mourir à cause de lui. Finalement,
il préfère également conserver une certaine liberté en ayant
pour amante une femme comme Delphine de Nucingen.
II. La métamorphose de Rastignac
1. Rastignac vient d’une vieille famille noble. Même si sa
famille n’a plus de fortune, son nom a conservé un certain
prestige. Le lien de parenté avec Mme de Beauséant est
également un atout. Enfin, c’est un jeune homme intelligent
et qui plaît aux femmes.
CE QUI M’AGACE
Traits de caractère Ambitieux, maladroit, influençable.
Évolution Perd son honnêteté en demandant de l’argent
du personnage à sa mère et à ses sœurs.
Actions menées par Joue à des jeux d’argent. Cherche tout de même
le jeune homme à séduire Victorine.
4
2. Rastignac ne veut pas perdre de temps et souhaite
une ascension sociale rapide. Il délaisse donc ses études pour
se consacrer à la vie mondaine.
3. Eugène demande de l’argent à sa mère et à ses sœurs.
Il n’hésite pas à manipuler ses proches pour se faire une
place dans la société. Il renonce ainsi à son intégrité morale.
4. Uns fois introduit dans la haute société, Rastignac se
laisse griser par la vie mondaine et perd de fortes sommes
d’argent aux jeux. Il semble perdre le sens des réalités.
5. Les derniers mots prononcés par le personnage sont
« À nous deux maintenant ! ». Il adresse ce défi à la ville
de Paris après avoir enterré le père Goriot. On comprend
ainsi que l’apprentissage de Rastignac est achevé et que
le jeune homme a compris la cruauté de cette société
et la manière dont il faut agir pour réussir.
III. Un personnage ambivalent
Voir le tableau ci dessous.
IV. À vos stylos !
Critères d’évaluation :
- respect des codes de la lettre
- description du bal
- évocation des rencontres
- lettre qui traduit l’enthousiasme de Rastignac.
CE QUI M’ATTIRE
Séducteur, loyal, tenace.
Gagne de l’assurance, maîtrise les codes
de cette société.
Reste fidèle au père Goriot en se chargeant
de son enterrement.
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Honoré de Balzac
Séquence
SÉANCE 5
Construire une phrase
I. J’observe
1. Une proposition est composée au minimum d’un sujet
et d’un verbe conjugué.
2. – [J’avais un mot à écrire],[ je suis maintenant tout à vous.]  – Eugène passa la main dans ses cheveux [et] il se tortilla
– [Rastignac fut forcé de le remercier] [quoique cet homme
lui fût insupportable].
3. Dans la première phrase, les propositions sont séparées
par une simple virgule alors que dans la deuxième phrase,
les propositions sont reliées par « quoique ».
4. – [Nous avons d’abord le Code à manger], [ ce n’est
pas amusant], et [ça n’apprend rien] ; mais [il le faut].
5. Et, mais : conjonction de coordination.
Quoique : conjonction de subordination.
SÉANCE 6
La chute du père Goriot
I. Un homme mystérieux
1. Madame Vauquer et les autres pensionnaires pensent
que le père Goriot mène une vie dissolue. Cette rumeur est
répandue par Madame Vauquer et Sylvie qui ont aperçu
les filles du père Goriot rendre visite à leur père. Les deux
femmes n’ont pas reconnu les jeunes filles qui sont venues
à différents moments de la journée. Elles pensent donc que
le père Goriot entretient plusieurs maîtresses.
2. Personne ne croit le père Goriot lorsqu’il affirme qu’il
s’agit de ses filles car il paraît inimaginable que des femmes
si élégantes et riches puissent avoir un père tombé dans
une telle pauvreté.
3. Le narrateur dévoile la véritable histoire du père Goriot
à la fin du premier chapitre. Le mystère est ainsi levé sur
le sort subi par ce personnage. Le lecteur se demande à
présent ce que va devenir le père Goriot.
II. Un père trop dévoué
1. Les conditions de vie du père Goriot se dégradent
peu à peu. Il loue une chambre de plus en plus petite dans
la pension Vauquer. Il doit réduire son train de vie et son
apparence physique devient négligée. Il vend tout ce qu’il
possède. Il sombre dans la pauvreté.
2. Le père Goriot doit sans cesse donner de l’argent à
ses filles. Elles viennent le voir pour lui réclamer de l’argent
en jouant sur l’amour que leur père leur porte. Il se sacrifie
donc pour ses filles.
3. Leur père les a élevées en ne leur donnant aucune
limite. Il leur a toujours tout donné. Elles ont grandi comme
des jeunes filles de l’aristocratie. Elles ont toujours été
habituées au luxe.
4. Les deux jeunes femmes ont rapidement délaissé leur
5
II. Je comprends
– Le démon du luxe le mordit au cœur [,] la fièvre du gain
le prit [,] la soif de l’or lui sécha la gorge. Juxtaposition.
pour saluer. Coordination.
– L’étudiant décampait [quand] il avait attesté sa présence.
Subordination.
– Trois fois, il y retourna [,] trois fois il trouva la porte close.
Juxtaposition.
– Ils espéraient [que] Mme de Beauséant s’accoutumerait
à l’idée de ce mariage. Subordination.
père. Elles ont compris qu’il était un obstacle à leur réussite
sociale car il est la preuve de leur origine bourgeoise. Ce
sont des roturières et non des nobles. Elles ne le reçoivent
qu’en cachette. Au début, cette décision est une demande
de leurs époux, mais les deux jeunes femmes s’en
accommodent parfaitement.
5. Anastasie et Delphine font preuve d’ingratitude car
c’est grâce à leur père qu’elles ont pu s’élever dans la
société. C’est l’argent issu de son travail qui leur a permis de
faire ces mariages avantageux.
III. Un homme victime de son temps
1. Le père Goriot a fait fortune pendant la Révolution
en rachetant le commerce de son maître. Il a su trouver les
appuis nécessaires et être suffisamment habile pour faire
fortune en toute discrétion, se mettant ainsi à l’abri du
danger de cette époque mouvementée.
2. Le père Goriot cesse de travailler car ces gendres ne
supportent pas l’idée d’avoir un commerçant pour beau-
père. Ce dernier accepte car il pense pouvoir se retirer
auprès de ses filles et vivre ainsi paisiblement.
3. C’est en mariant ses filles grâce à leurs dots que le père
Goriot les a éloignées de lui. Il les a mariées à des hommes
appartenant à un autre monde. Il est ensuite pris au piège
de ces mariages qui ont introduit ses filles dans une sphère
où il n’est pas le bienvenu.
4. Le terme « tragédie » fait référence à
l’accomplissement inexorable d’un destin. Le père Goriot
devait mourir dans la misère et dans l’oubli. Il était voué à se
sacrifier toute sa vie pour ses filles. L’adjectif « parisienne »
révèle que ce récit ne pouvait avoir lieu qu’à Paris, dans une
société égoïste et fondée sur les apparences.
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Honoré de Balzac
Séquence
SÉANCE 6
suite
5. Le père Goriot est enterré en l’absence de ses filles.
Seuls des domestiques sont présents pour les deux maisons.
Cet enterrement est choquant car il révèle l’égoïsme
SÉANCE 7
Évaluez vos connaissances
I. Qui est qui ? (2 points)
Maxime de Trailles – Anastasie de Restaud
Le marquis d’Ajuda-Pinto – Mme de Beauséant,
Le marquis d’Ajuda-Pinto – Mlle de Rochefide
Monsieur de Marsay – Delphine de Nucingen
Eugène de Rastignac – Delphine de Nucingen
II. Quelles intrigues ? (6 points)
1. Le roman de Balzac est composé de plusieurs
intrigues reliées entre elles par les intérêts des personnages.
Les différentes intrigues sont la déchéance du père Goriot,
les débuts de Rastignac dans la haute société parisienne, la
traque de Trompe-la-Mort et l’héritage de Victorine Taillefer.
2. Le père Goriot est le héros éponyme, mais on peut
finalement considérer que le véritable héros du récit est
Eugène de Rastignac. En effet, le lecteur va plus facilement
s’identifier au personnage de Rastignac qui parvient
à s’élever dans la société. Le père Goriot apparaît moins
comme un héros car il subit les actions de ses filles.
Il est davantage le fil conducteur du récit qu’un véritable
héros de roman.
3. L’argent joue un rôle très important dans cette œuvre.
On comprend très vite que les relations humaines sont
fondées sur l’argent. En effet, Rastignac prend conscience
très vite qu’il ne pourra rien faire sans argent. La société
parisienne de l’époque accorde une place importante
à l’apparence. Eugène n’hésite donc pas à demander de
l’argent à sa mère et à ses sœurs pour avoir une meilleure
allure et s’assurer ainsi davantage de réussite.
4. Les relations humaines dépeintes par Balzac sont
malsaines. Rien ne paraît naturel ni bienveillant. Il n’y a pas
d’Anastasie et de Delphine qui ne se sont pas déplacées
pour assister aux funérailles de leur propre père.
d’amitié ou de véritable amour. L’intérêt semble dissimulé
derrière toutes les relations. Seul le père Goriot agit par
véritable amour pour ses filles. De même, l’action de
Vautrin en faveur de Rastignac paraît désintéressée.
5. La société de l’époque est cruelle car elle est décrite
comme une lutte permanente. Il faut sans cesse être sur
le devant de la scène pour exister. Les femmes sont toutes
des rivales. Les médisances font également partie
du quotidien. Le sentiment de pitié semble totalement
absent. Ainsi, les pensionnaires de Madame Vauquer
se moquent sans cesse du père Goriot qui est pourtant
un homme aimable.
III. Quels liens ? (4 points)
a) Juxtaposition : [Les pavés sont secs], [les ruisseaux
n’ont ni boue ni eau], [l’herbe croît le long des murs].
b) Subordination : [Quand il se trouva sous la porte
de la rue], [le cocher d’une voiture de louage fit à Eugène
un signe en le voyant sans parapluie].
c) Coordination : [Eugène se posa sur un seul pied devant
une croisée de l’antichambre] [et il regarda machinalement
dans la cour].
d) Juxtaposition et coordination : [Le jeune comte se
jeta dans une bergère au coin du feu], [prit des pincettes]
[et fouilla le foyer].
IV. Qu’en pensez-vous ? (8 points)
Critères d’évaluation :
– Pertinence de l’argumentation
– Évocation précise du xixe siècle
– Qualité de l’expression écrite.