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Chec RDM 2011
Chec RDM 2011
Objectif
La conception des structures de bâtiment et de génie civil doit tenir compte de multiples exigences et
d’un grand nombre de contraintes d’origine fonctionnelle ou naturelle. Les exigences fondamentales
de sécurité sont fixées par des textes réglementaires ou normatifs. Il en va de même pour certaines
contraintes d’origine fonctionnelle (par exemple charges d’exploitation) ou naturelle (par exemple
influences de l’environnement, actions climatiques, évolution des propriétés des matériaux). L’étude et
le dimensionnement de la structure nécessitent le recours à des modèles : modèles des actions,
modèles de comportement des matériaux et de produits, modèles d’analyse structurale. Ces derniers
modèles peuvent être de complexité variable selon la structure étudiée.
La résistance des matériaux traditionnelle fournit des modèles d’analyse structurale, et les plus
élémentaires d’entre eux sont suffisants dans la plupart des cas : ce sont les modèles de poteaux, de
barres bi-articulées, de poutres (poutres droites ou courbes, à section pleine ou à parois minces) et de
certaines plaques de géométrie particulière.
Le cours de résistance des matériaux dispensé au C.H.E.C. n’est pas un cours d’initiation. Même si
quelques rappels élémentaires sont parfois utiles, il s’agit d’un cours de perfectionnement s’adressant
aux titulaires d’un diplôme d’ingénieur ou d’une maîtrise universitaire, en vue de compléter leur
formation initiale : perfectionnement dans l’étude des contraintes dues à l’effort tranchant et à la
torsion dans les poutres à parois minces, perfectionnement dans l’analyse structurale statique par la
méthode des forces et la méthode des déplacements. Certes, il est rare que l’on se livre, dans les
entreprises et les bureaux d’ingénierie, à de savants calculs manuels. Au delà d’un
approfondissement des connaissances en matière de fonctionnement des structures, il s’agit
d’acquérir une compréhension correcte du développement des contraintes dans les éléments
structuraux, et une appréciation intuitive du cheminement des efforts dans les systèmes plans et
spatiaux ainsi que de la déformation géométrique des structures du fait des efforts qu’elles subissent.
Le cours de résistance des matériaux est complété par des cours de dynamique, d’instabilité et de
modélisation des structures.
Programme
Le programme représente 108 heures d’enseignement et comporte une première phase de ‘’rappels’’,
suivie d’un examen dès la fin du mois de septembre, puis une phase de développements. La première
phase comporte 8 séances de cours et 9 séances d’application, la deuxième phase comporte 19
séances d’application.
Cours de résistance des matériaux
RDM I – 8 Cours
1 ) Caractéristiques géométriques des sections.
Définition de la poutre, conditions d’équilibre et conditions de compatibilité.
5) Poutres continues.
Equation des trois moments. Méthode des foyers.
8) Calcul des ossatures et des systèmes réticulés à l’aide de la méthode des forces.
8) & 9) Calcul des ossatures et des systèmes réticulés à l’aide de la méthode des forces.
Cours de résistance des matériaux
7b) Torsion pure libre et uniforme dans les poutres à section pleine.
Rotation relative des sections les unes par rapport aux autres. Propriétés des contraintes de
cisaillement Equation d'équilibre des poutres en torsion.
Cas des sections circulaires - moment d'inertie de torsion.
Gauchissement dans le cas général. Energie potentielle. Formule de fermeture des contraintes.
8) Torsion
La tache de colle
Sollicitations dans une poutre coudée spatiale
Cas des sections rectangulaires allongées. Sommation des moments d’inertie de torsion.
Torsion pure libre et uniforme dans les poutres à parois minces ouvertes. Loi du gauchissement des
sections ouvertes.
Torsion dans les poutres à parois minces à section fermée unicellulaire : formules, précision de la
théorie élémentaire, gauchissement.
Cas général : calcul des cisaillements dans les sections multicellulaires.
Calcul du moment d'inertie de torsion d'une section bi-tubulaire
11a) Extension des théorèmes de Castigliano et Ménabrea aux structures dotées d’appuis
élastiques linéaires. :
Poutre sur appui simple à gauche et appui élastique à droite, charge concentrée en son milieu. Calcul
du déplacement sous la charge et au droit de l'appui élastique.
La composition comporte trois exercices. Il est conseillé de les traiter dans l’ordre, compte tenu de leur
degré de difficulté croissant. La longueur de l’énoncé du 3ème exercice est due au complément
d’informations qu’il nécessite.
Exercice n°1
On considère la poutre brisée (ABCD) représentée sur la figure 1. Elle est de rigidité de flexion
constante EI et dispose de trois appuis simples mobiles sans frottement en A, C et D. Elle est soumise
en B à une force horizontale F.
Figure 1
Exercice n° 2
On considère la poutre brisée (ABCD) représentée sur la figure 2. Elle est parfaitement encastrée en
ses extrémités A et D, et sa rigidité de flexion est constante, égale à EI. On néglige les déformations
d’effort normal devant celles dues à la flexion.
Cours de résistance des matériaux
Figure 2
Exercice n°3
Dans cet exercice, on se propose d’étudier quelques aspects du fonctionnement du pont représenté
sur la figure 3. Son tablier (ABCD), continu, possède une rigidité de flexion EI supposée constante. On
note L la longueur de la travée centrale, L/2 celles des travées de rive.
Figure 3
Le tablier est parfaitement encastré en tête des deux piles BB’, de hauteur H, et CC’, de hauteur H/2.
Ces piles sont de sections constantes, identiques, et confectionnées dans le même matériau que le
tablier : leur rigidité de flexion est notée EJ.
En A, le tablier repose sur un appui simple fixe, et en C sur un appui simple mobile.
Cours de résistance des matériaux
1) Question préliminaire
On considère (figure 4) une poutre droite de longueur a, de rigidité de flexion constante EI,
parfaitement encastrée à l’origine A et élastiquement encastrée en son extrémité B : le déplacement
vertical y est nul et la rotation B est liée au couple MB (non représenté), compté positivement selon
l’orientation du repère local Oxy de la figure 4 et égal au moment fléchissant en convention usuelle de
la résistance des matériaux, par la relation B M B . Déterminer la relation entre le couple MA
appliqué en A, compté positivement selon l’orientation du repère local de la poutre Oxy (moment
nodal), et la rotation d’angle A de l’encastrement A. On exprimera cette relation sous la forme
4 EI
MA k A en donnant l’expression de k en fonction de , EI, a. Que devient cette relation
a
lorsque la souplesse de l’appui élastique en B est nulle ou infinie ? Que vaut MB dans ces deux cas
particuliers ?
Figure 4
2) La travée centrale (BC) du tablier reçoit une charge uniformément répartie de densité q (figure 5).
Les piles du pont sont supposées élastiquement encastrées en B’ et C’ au droit de leurs fondations.
On suppose que les souplesses des deux fondations sont les mêmes (même coefficient avec les
notations de la question précédente).
Figure 5
Compte tenu des liaisons imposées au système, les efforts dans cette travée sont uniquement
déterminés par les rotations des nœuds B et C (figure 6).
Figure 6
J L
On pose 4 .
I H
Cours de résistance des matériaux
En écrivant les équations d’équilibre des nœuds B et C (à savoir la nullité de la somme des moments
transmis par ces nœuds aux poutres qui leur sont liées), calculer les angles de rotation B et C des
nœuds B et C en fonction de q, L, EI, , k. On rappelle que les moments nodaux dus à une charge
uniformément répartie dans une poutre bi-encastrée valent :
qa 2
- à l’origine :
12
qa 2
- à l’extrémité :
12
3) En déduire le moment fléchissant au milieu de la travée centrale. Evaluer la différence entre les
valeurs du moment fléchissant de la question précédente si l’on suppose que les liaisons en B’ et C’
sont parfaitement rigides ou parfaitement articulées.
Application numérique : I = 14 m4 ; J = 16 m4, H = 50 m ; L = 70 m.
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