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Module : Mécanique des Structures 1

Principes de la Mécanique

Ecole Euromed d’Architecture de Design et d’Urbanisme


(EMADU)
Plan de la séance
- Les forces sur les structures
- Les charges sur la structure
- Appuis et liaisons
- L’équilibre
- Modélisation de la structure
- Charges permanentes structurales et variables
Les Forces
Une FORCE est l’action qu’exerce un corps sur un autre.
POINT D’APPLICATION

LIGNE D’ACTION
SENS

Moment et rotation

Généralement une FORCE provoque un MOMENT aussi.


Pour s’en convaincre, il suffit d’observer ce qui passe
lorsqu’on agit sur un boulon avec une clé anglaise: le
boulon tourne sur lui-même. Donc le boulon subit un
mouvement de nature différente de la translation: c’est la
ROTATION, qui se produit autour d’un axe de rotation
(dans la figure c’est l’axe X).
Les charges sur la structure
(Parce que) les principales actions agissant sur une structure (charges et réactions des
appuis) sont des forces extérieures représentées par des vecteurs qui se font équilibre à
travers la structure.

La force proprement dit agit en un point: c’est une force concentrée. Mais pratiquement,
elle n’existe pas, sauf dans de rares cas: action d’une roue d’une voiture sur la chaussée,
action exercée par le pied d’une table…
Il existe aussi des forces agissant de manière continue, dites forces réparties (sur une ligne).
VOITURE SABLE GRUE
Remarque
En conclusion, il existe des forces de deux natures:

• les forces proprement dites, associées aux déplacements de translations;

• les moments, associés aux déplacements de rotation.

Puisque tout objet peut bouger soit en translation, soit en rotation, sous l’action des forces
et des moments, les constructions ne doivent pas bouger, parce qu’elles doivent rester en
équilibre, donc immobiles.

ABSENCE DE ÉQUILIBRE
MOUVEMENT
Appuis et
liaisons
MOTS CLÉS: appuis, liasons, lier, connecter, réunir, joindre.
Appuis et liaisons
Pour ne pas les faire bouger, les corps doivent être réunis au sol et entre eux. Les dispositifs
qui réunissent les corps (c’est-à-dire, en mécanique des structures, la structure entière) au
sol ou sur leurs fondations sont appelés appuis.
Par contre ceux qui réunissent les corps entre eux (les éléments composant une structure)
sont appelés liaisons.
En général, le terme « liaison » indique soit un lien intérieur soit un lien extérieur.
JOINTS
APPUIS
EXTÉRIEURS

JOINTS
LIAISONS
INTÉRIEURS

ANCIEN TYPE D’APPUI ANCIEN TYPE D’APPUI À


MOBILE ROULEAUX(1950)
Caractéristiques des liaisons
Les liaisons sont considérées, par hypothèse :
- dispositifs ponctuels et infinitesimales,
- dispositifs parfaits, dans lesquels le frottement n’existe pas,
-dispositifs que, si ils empêchent le déplacement dans un sens (ou si ils le laissent se
produire librement), ils l’empêchent aussi dans le sens opposé.
DÉPLACEMENT VERTICAL
EMPÊCHÉ SOIT VERS LE
HAUT SOIT VERS LE BAS

OBJET OU ÉLÉMENT DE
STRUCTURE

DISPOSITIF PONCTUEL ET LE FROTTEMENT N’EXISTE PAS E L’OBJET PEUT SE DÉPLACER


INFINITESIMAL SUR UNE SURFACE HORIZONTAL LISSE
Réactions des liaisons
Les liaisons sont des dispositifs empêchant la liberté de mouvement de la construction dans certaines
directions.
On peut donc les caractériser par les mouvements auxquels ils s’opposent (translation dans une certaine
direction, rotation autour d’un axe), ou inversement par les mouvements qu’ils laissent se produire librement.
A tout mouvement empêché correspond une réaction d’appui (ou de liaison):
-à tout mouvement de translation empêché dans une direction donnée correspond une force de réaction ayant
cette direction, réagissant sur la construction en sense inverse du mouvement empêché;
-à tout mouvement de rotation autour d’un axe donné, empêché, correspond un moment de réaction ayant
comme axe l’axe de rotation empêché et réagissant sur la construction en sens inverse du movement empêché.

CARACTÉRISTIQUES CINÉMATIQUES CARACTÉRISTIQUES STATIQUES

DUALITÉ STATIQUE-
CINÉMATIQUE
Types de liaisons
Puisque les liaisons sont des dispositifs empêchant la liberté de mouvement de la
construction en certaines directions, on peut les caractériser par les mouvements auxquels
ils s’opposent ou, vice versa, par les réactions qu’ils exercent sur la construction (dualité
statique –cinématique).

Les déplacements possibles d’un objet plan (d’une structure plane) sont une rotation
autour d’un axe normal au plan de l’objet et une translation dans une direction quelconque
du plan, qui peut se décomposer en deux translations composantes de référence choisies
dans le plan. Il convient choisir les directions des axes X et Y du système cartésien.
Types de liaisons
Donc, les déplacements possibles d’un objet plan sont trois:
- la translation (ux) selon la direction de l’axe X,
- la translation (uy) selon la direction de l’axe Y,
- la rotation (uz) autour d’une axe Z perpendiculaire au plan XY, représenté par le point O
d'intersection de l'axe avec le même plan.
Y

X
On dit qu’un objet plan représenté dans le plan cartésien, sans liaison, a trois degrés de
liberté (DL).
Types de liaisons
Une liaison peut empêchér un seul mouvement, deux mouvements ou les trois
mouvements.
Le numéro des déplacements empêchés par une liaison est appelée degré de liaison ou
d’appui (DA). Celá dépend du type de liaison utilisée.

Puisque: ABSENCE DE ÉQUILIBRE


MOUVEMENT
dans l’analyse des structures il faut utiliser un certain numéro de liaisons (intérieur et
extérieur) pour empêcher tous les mouvements possibles et assurer l'équilibre de la
structure.
Une telle condition est exprimée par la relation mathématique suivante, qui exprime
l'égalité du degré de liberté de la structure et degré des appuis:
DL  DA
Les cinq types de liaisons les plus fréquentes sont classifiés, selon les déplacements qui
empêchent ou, vice versa, selon des réactions qui expliquent, dans les trois catégories
suivantes:
1) Appui à rouleau 3) Appui à rotule cylindrique 5) Encastrement
2) Croix rigide coulissante 4) Glissière droite
1 - Appui à rouleau
L’appui à rouleau empêche la translation dans une direction donnée du plan, laissant libre
la translation dans la direction normale à celle bloquée et la rotation autour d’un axe normal
au plan du corps. Donc DA=1.

La réaction d’appui est une force perpendiculaire à la ligne d’appui.


Dans la figure suivante on peut voir la modélisation de l’appui à rouleau, ses performances
statiques (réactions) et cinématique (déplacements).

DÉPLACEMENTS RÉACTIONS
2 - Croix rigide coulissante
La croix rigide coulissante empêche la rotation autour d’un axe normal au plan de la
construction, laissant libre toute translation dans le plan. Donc DA=1.

Il y a une seule réaction d’appui: le moment.

Dans la figure suivante on peut voir la modélisation de la croix rigide coulissante, ses
performances statiques (réactions) et cinématique (déplacements).

DÉPLACEMENTS RÉACTIONS
L’appui à rotule cylindrique ou articulation
L’articulation s’oppose à toute translation du point d’appui, mais laisse à la construction la libre rotation
autour de ce point. Donc DA=2.
La réaction d’appui est représentée par une force passant par le point d’appui (centre de la rotule) et ayant
donc deux composantes (non parallèles) selon les axes de référence.

Dans la figure suivante on peut voir la modélisation de l’articulation, ses performances statiques (réactions) et
cinématique (déplacements).

DÉPLACEMENTS RÉACTIONS
4 - La glissière droite
La glissière droite empêche la translation dans une direction déterminée du plan et la rotation
autour d’un axe normal au plan de la construction. Donc DA=2.
Cet appui donne une réaction représentée par une force normale à la direction du glissement
(qui peut occuper toute position le long de la glissière) plus un moment.

Dans la figure suivante on peut voir la modélisation de la glissière droite, ses performances statiques
(réactions) et cinématique (déplacements).

DÉPLACEMENTS RÉACTIONS
5 - L’encastrement
L’encastrement réalise le blocage total d’un point de la construction, autant en translation
qu’en rotation. Donc DA=3.
Cet appui produit trois réactions: les deux composantes d’une force et le moment
d’encastrement.
Dans la figure suivante on peut voir la modélisation du encastrement, ses performances
statiques (réactions) et cinématique (déplacements).

DÉPLACEMENTS RÉACTIONS
L’équilibre
L’équilibre
Une structure soumise à un système de forces extérieures est en équilibre s'il y a des liaisons qui
l'immobilisent, c’est-à-dire qui empêchent tous les mouvements possibles.
Pour assurer l’équilibre, toutes les liaisons exercent des forces (forces et moments), dites réactions, qui
s’opposent aux forces extérieures.
L'idée d'équilibre se fonde sur quelques principes connus:
Principe de l’action et de la réaction – un Principe d’équilibre – une structure est dite
corps qui exerce sur un autre une action, en équilibre si le système de forces auquel
reçoit de la part de celui-ci une réaction a elle est soumite la laisse immobile. Tel
même support et même grandeur, mais est système de forces est dit en équilibre. On
de sens contraire. Donc il y a un jeu de peut dire aussi que ces forces se neutralisent
deux forces (action, réaction) dites égales l’une l’autre.
et directement opposées, et deux corps.
Modélisation de
la structure
Le schéma statique

Pour comprendre si une structure est en équilibre, donc si elle ne tombe pas, nous devons écrire des équations d’équilibre et
les résoudre. Le calcul fournit les forces de réaction qui équilibrent les actions extérieures (c.a.d. les charges).
Avant tout, il faut décider quelle structure ou partie de structure on désire traiter (une poutre, un poteau, un ensemble de
poutres et poteaux, un cadre, un treillis, un arc…).
Ensuite, nous devons transformer la structure réelle en un modèle de calcul reproduisant au mieux le comportement réel.
Cette opération s’appelle modélisation.
La modélisation de la structure consiste à la dessiner schématiquement avec les forces qui la chargent et ses appuis.
La modélisation de la géométrie de la structure, représentée de façon symbolique et simplifiée, s’appelle schéma statique.
Les éléments structuraux que nous sommes en train d’étudier sont caractérisés par des corps tridimensionnels avec une
longueur beaucoup plus grande que les deux dimensions de la section (base et hauteur).

SECTION
TRANSVERSALE
Dans le schéma statique:
- l’élément structural est dessiné par sa ligne d’axe;
- les appuis par ses symboles; ma
- les actions extérieurs par des flèches sur le sché G et G’ = BARYCENTRES
GG’ = LONGUEUR
statique (vecteurs et charges réparties).
Les réactions d’appuis dans le schéma statique

Comme nous l’avons dit, les inconnues du problème de l’équilibre sont les réactions des appuis: elles sont
les forces qui naissent pour équilibrer les charges agissantes sur la structure.
Donc, pour les représenter dans le schéma statique dessiné, on doit supprimer les appuis et dessiner les
forces de réactions.
Cette préparation graphique est beaucoup plus délicate à réaliser que l’étape suivante, c’est- à-dire la mise
en œuvre des équations d’équilibre et leur résolution, qui n’est qu’algèbre élémentaire permettant de
calculer les réactions des appuis.
Le calcul de structures sera expliqué en détail dans les diapositives suivantes.

1 B
B
A A
MODÉLISATION MODÉLISATION PARTIE DE STRUCTURE QU’ON A
ARCHITECTURALE STRUCTURALE CHOISIE DE TRAITER
Exemplification finale
Dans le schéma statique les forces extérieures sont connues. Les inconnues sont les
réactions des encastrements.

G P3 NOTATIONS

H q3
P6
F Section des éléments de la
E
structure (en acier)
q2
P2 P5

Forces concentrées Pi dûes


aux poutres perpendiculaires
C D à la structure (pas dessinées)

P1 P4 Forces réparties qi sur les


q1
poutres de la structure dûes
aux planchers

Appuis (encastrements)

A B
X3 X6 Réactions Xi des appuis
X1 X4 (encastrements)
X2 X5
EXTÉRIORISATION
SCHÉMA STATIQUE DES FORCES
Tutoriel
Analyse d’un plancher en bois.
MOTS CLÉS: plancher, poutres, charges, force de volume, force sur une surface , force sur une ligne, bande de chargement.

Qu'est-ce qu'est un plancher?

Un plancher est un ouvrage structurel


généralement horizontal constituant une
séparation entre deux niveaux d’un bâtiment.
PLANCHER BAS
DU PREMIER Selon les matériaux employés et les techniques
ÉTAGE mises en œuvre, il existe deux types principaux
de planchers:
PLANCHER DE
REZ-DE-CHAUSSÉE
• le plancher en bois;

• le plancher en béton.
Le plancher en bois – vue de détail
Un plancher en bois est un plancher dont les éléments porteurs sont constitués par des
poutres et des solives en bois.

SOL CARRELÉ
MORTIER
TOMETTE
SOLIVE
SOLIVE POUTRE

Il y a aussi le plancher à la française ou plafond à la française: plancher composé de solives


apparentes en sous-face (plafond).
Les solives, généralement en chêne, sont régulièrement espacées.
Composantes du plancher en bois (cas 1).
Dans le cas le plus simple, il est composé seulement par des solives: ce sont des longues pièces de bois,
horizontales, de section carrée ou rectangulaire, supportant les différents éléments qui constituent le platelage
du plancher.
Les solives reposent à leurs extrémités sur un mur.
On appelle solivage l’ensemble de solives d’un plancher.

PORTÉE (3.00÷3.50m)
SOLIVE ENTRAXE (30÷50cm)
Composantes du plancher en bois (cas 2).
Quand la pièce (de la maison) est très grande, les solives ne sont pas suffisantes pour
soutenir le poids du platelage au-dessus.
Dans ce deuxième cas les solives reposent sur une ou plusieurs poutres.
Les poutres sont de longues pièces de bois, horizontales, de forte section (au moins
15x20cm) supportant les solives et qui reposent à leurs extrémités sur un mur .
On appelle poutraison l’ensemble des poutres qui constituent l’ossature d’un plancher.
POUTRE SOLIVE

PORTÉE DES POUTRES


ENTRAXE DES
SOLIVES

ENTRAXE DES POUTRES (≤3.00m)


Modélisation structural et analyse des charges agissant sur le plancher.
La structure porteuse du plancher est composée par les solives (cas 1) ou par les solives et
les poutres (cas 2). Les poutres sont les éléments structuraux primaires et les solives les
éléments structuraux secondaires.
Le platelage, en général composé du sol carrelé, de la couche de mortier et des tomettes,
est considéré comme une charge agissant sur les solives. La partie de la « charge du
platelage » agissant sur un solive est la surface bleu et bleu clair (dans la figure) ayant
largeur égale à l’entraxe des solives et longueur égale à leur longueur. Donc c’est une force
répartie sur cette surface.
Exemple:

POIDS DU PLATELAGE = 200 kgf/m2

ENTRAXE SOLIVES = 2m

[1] Charge agissant sur le solive type [2]:


[2] q = 200 kgf/m2 x 2m = 400 kgf/m
[2] Charge agissant sur le solive type [1]:
[2]
q = 200 kgf/m2 x 1m = 200 kgf/m

e théorie des vecteurs


Cas de charges (“charges permanentes”).

En général, on distingue plusieurs cas de charges sur les structures:

1)Charges permanentes structurales: elles sont représentées par le poids propre des
éléments porteurs de la construction;
2)Charges permanentes non structurales: elles sont représentées par le poids propre des
éléments non porteurs de la construction (parois intérieures, sol carrelé,…).

On les appelle « permanentes » parce que ce sont des charges constantes et immobiles.

CHARGES PERMANENTES CHARGES PERMANENTES


NON STRUCTURALES STRUCTURALES
Cas de charges (“charges variables”).

3)Charges variables: ce sont l’ensemble des charges qui peuvent changer dans le temps; on
distingue différents types de charges variables:
1)Charges d’exploitation: ce sont l’ensemble des actions qui
peuvent envahir la construction en fonction de sa
destination (une maison, una école, une salle de fêtes, un
restaurant, une bibliothèque, …); TRAVAUX DE’ENTRETIEN

3.2) Neige: la neige ne se rencontre que dans certaines


régions. La charge à prendre en compte est fonction de la
quantité de neige qui peut s’accumuler sur la toiture (selon
le climat et la pente); NEIGE

3.3) Vent: le vent produit des forces globales agissant sur


l’ensemble de la construction et en pressions et dépressions
locales s’exerçant sur le toit.
VENT
Charges d’exploitation en fonction du type d’utilisation (NTC 2008 italiennes).

q
TYPE D’UTILISATION
[kN/m2]

A HABITATION 2.00

B BUREAUX 2.00

C BÂTIMENTS HOSPITALIERS, SCOLAIRES ET UNIVERSITAIRES, RESTAURANTS 3.00

D1 BOUTIQUES ET MAGASINS 4.00

D2 CENTRES COMMERCIAUX 5.00

E BIBLIOTHÈQUES 6.00

F-G GARAGES ET PARCS DE STATIONNEMENT DE VOITURES LÉGÈRES 2.50

H COUVERTURES ET SOUS-TOITURES 0.50


Analyse du plancher en bois entre le premier et le second étage d’une bibliothèque.

Photo no 2: détail qui montre la longueur des poutres (2.30m).

Photo no 1: une pièce de la bibliothèque. Photo no 3: détail qui montre la longueur (1.60m) et
En haut le plancher en bois. l’entraxe des solives (25cm) et le platelage au-dessus.
Analyse des charges (identification des charges).

D’après les photos, on observe que la structure porteuse de ce plancher est composée par
des poutres (avec section 25x35cm) et des solives (avec section 9x12cm).
On voit aussi que des tomettes sont appuyées sur les solives. Les tomettes sont de petites
briques qui ont les dimensions standards illustrées dans la figure ci-dessous (25x12x3cm).

On peut imaginer que sur les tomettes il y a une couche de mortier et un sol carrelé de
tomettes.
MUR COUCHE DE MORTIER (OU DE BÉTON)
TOMETTES

SOLIVE
POUTRE
Analyse des charges (computation des charges).

--- Étape 1 --- --- Étape 2 ---


CHARGES PERMANENTES STRUCTURALES p
POIDS PROPRE D’UN SOLIVE EN CHÊNE =
7.90kN/m3 x 0.09m x 0.12m x 1.60m= BANDE DE
CHARGEMENT
G1 = 0.137kN

CHARGES PERMANENTES NON STRUCTURALES


SOL CARRELÉ (e=1 cm) =
18kN/m3 x 0.01m= 0.18kN/m2
9x12
COUCHE DE MORTIER (e=2 cm) =
13kN/m3 x 0.05m= 0.65kN/m2 25
TOMMETTES (e=3 cm) =
18kN/m3 x 0.03m= 0.54kN/m2

G2 = 1.37kN/m2 CHARGE AGISSANT SUR UN SOLIVE AU ml

CHARGES VARIABLES g1 = 0.137kN/1.60m = 0.0856 kN/ml


g2 = 1.37kN/m2 x 0.25m = 0.3425 kN/ml
CHARGE D’EXPLOITATION =
6.00kN/m2 q = 6.00kN/m2 x 0.25m = 1.5 kN/ml

Q = 6.00kN/m2 p = 1.93 kN/ml


Modélisation de la structure.

--- SOLIVE --- --- POUTRE ---


ACTIONS TRANSMISES PAR
MUR LES SOLIVES SUR LA POUTRE
p = 1.93kN/ml

POUTRE SOLIVE

1.60 m 2.30 m

F F F F F F F F
p = 1.93kN/ml ½F ½F

ARTICULATION ARTICULATION
(poutre) APPUI À ROULEAU (mur) APPUI À ROULEAU
(poutre) (mur)
Analyse d’un solive.
p = 1.93kN/ml p = 1.93kN/ml

A B
X2
POUTRE

X1 X3
1.60 m

On calcule les réactions d’appui, c’est-à-dire les actions transmises par les poutres sur les
solives. Les actions transmises par les solives sur les poutres sont répresentées par des
vecteurs égaux et opposés aux réactions d’appui.

 
 X 2  0 X 2  0
 FX  0 X 2  0
  
  X  p𝑙  X  1,931,60  1,544kN
 FY  0  X 1  X 3  p𝑙 0  1  1
   2  2
 M ( A)  0
𝑙
 X 3  𝑙 p 𝑙  0  X  p𝑙  X  1,931,60  1,544kN
 2  3  3
2 2
Analyse d’une poutre.

ACTIONS TRANSMISES PAR


R
MUR
LES SOLIVES SUR LA POUTRE
F  1,544kN
F F F F F F F F
½F ½F
A B
X2 1.15 m
SOLIVE

2.30 m
X1 X3
Avant tout, il convient de calculer le résultant des charges des solives (vecteur rouge,
appliqué en la moitié de la poutre): 9 9
R   Fi  1,544  13,896kN
i1 i1
Ensuite, on calcule les réactions d’appui, c’est-à-dire les actions transmises par les murs sur
les poutres. Les actions transmises par les poutres sur les murs sont répresentées par des
vecteurs égaux et opposés aux réactions d’appui.
 
 X 2  0 X 2  0
 FX  0 X 2  0
  
  R 
 FY  0
13.896
 X1  X 3  R  0 X 1  2 X 1   6.948kN
    2
M ( A)  0
𝑙
 X 3  𝑙 R   0  R  13.896
 2  3 2
X   3
X   6.948kN
  2
Travaux dirigés
(exercices)
Exercice
1. Étant donné les structures suivantes (poutres simples), calculer:
- ses degrés de liberté;
- ses degrés d’appui.
Calculer le résultant de la charge repartie dans chaque cas.

q = 10 kgf/ml

L’ = 1.90 m

q = 7 kgf/ml

L’ = 1.75 m

q = 15 kgf/ml
Exercice

Analyser les structures suivantes et calculer:


- ses degrés de liberté;
- ses degrés d’appui (et/ou de liaison);
- les réactions d’appui soit par la méthode générale soit par la méthode des
équations supplémentaires.

Structure S1 – poutre sur deux Structure S2 – poutre sur deux


appuis simples soumise à une appuis simples soumise à deux
force concentrée P. forces concentrées P.
Exercice (suite)
Structure S3 – poutre sur deux Structure S4 – poutre sur deux
appuis simples soumise à une appuis simples soumise à un
charge repartie (densité ‘p’). couple concentré M.

Structure S5 – poutre sur deux Structure S6 – poutre sur deux


appuis simples soumise à deux appuis simples soumise à deux
charges reparties (densité ‘p’). forces concentrées P.
Module : Mécanique des Structures 1

Analyse cinématique
Ecole Euromed d’Architecture de Design et d’Urbanisme
(EMADU)
Condition d’isostaticité
Nous avons défini “isostatiques” les structures dans lequelles les degrés de liberté (DL)
sont égaux aux degrés d’appui (DA):

DL  DA DA  DL  0 CONDITION D’ISOSTATICITÉ

La condition d’isostaticité est importante parce qu’on peut calculer les réactions d’appui et
tracer l’allure des diagrammes intérieurs seulement si la structure est isostatique (ou
hyperstatique).
Si la structure est hypostatique, il n’est pas possible de trouver des réactions d’appui en
équilibre avec la charge: la structure tombe, quelque soit le cas des charges, même en
absence de charges, parce que les appuis ne fixent pas complètement la structure au
monde extérieur.
Une structure hypostatique n’est pas une structure: elle est définie « mécanisme ».

Mais il est toujours vrai qu’il


suffit que DL=DA afin qu’une
structure soit isostatique?
Structures (simples) apparemment isostatiques
Observons la poutre simplement appuyée ici représentée. C’est une structure simple.

STRUCTURE
ISOSTATIQUE

La condition d’isostaticité DL=DA est vérifiée parce que DL=3 et DA=2+1=3. Par conséquent
on dit que la structure AB est isostatique.
Maintenant observons une deuxième version de la poutre AB. Le rouleau en point B a eté
tourné de 90 degrés. dy(+)
STRUCTURE APPAREMMENT
ISOSTATIQUE

dy(-)
•La condition d’isostaticité DL=DA est toujours vérifiée, mais la structure n’est pas
isostatique! Pourquoi? Parce que le point B peut se déplacer d’une longueur infiniment
petite le long de l’axe vertical et, par conséquent, la poutre peut tourner un petit peu
autour du point fixe A. On dit que la structure AB est apparemment isostatique à cause de
la mauvaise disposition des appuis, même si la condition d’isostaticité est vérifiée.

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