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Principes de la Mécanique
LIGNE D’ACTION
SENS
Moment et rotation
La force proprement dit agit en un point: c’est une force concentrée. Mais pratiquement,
elle n’existe pas, sauf dans de rares cas: action d’une roue d’une voiture sur la chaussée,
action exercée par le pied d’une table…
Il existe aussi des forces agissant de manière continue, dites forces réparties (sur une ligne).
VOITURE SABLE GRUE
Remarque
En conclusion, il existe des forces de deux natures:
Puisque tout objet peut bouger soit en translation, soit en rotation, sous l’action des forces
et des moments, les constructions ne doivent pas bouger, parce qu’elles doivent rester en
équilibre, donc immobiles.
ABSENCE DE ÉQUILIBRE
MOUVEMENT
Appuis et
liaisons
MOTS CLÉS: appuis, liasons, lier, connecter, réunir, joindre.
Appuis et liaisons
Pour ne pas les faire bouger, les corps doivent être réunis au sol et entre eux. Les dispositifs
qui réunissent les corps (c’est-à-dire, en mécanique des structures, la structure entière) au
sol ou sur leurs fondations sont appelés appuis.
Par contre ceux qui réunissent les corps entre eux (les éléments composant une structure)
sont appelés liaisons.
En général, le terme « liaison » indique soit un lien intérieur soit un lien extérieur.
JOINTS
APPUIS
EXTÉRIEURS
JOINTS
LIAISONS
INTÉRIEURS
OBJET OU ÉLÉMENT DE
STRUCTURE
DUALITÉ STATIQUE-
CINÉMATIQUE
Types de liaisons
Puisque les liaisons sont des dispositifs empêchant la liberté de mouvement de la
construction en certaines directions, on peut les caractériser par les mouvements auxquels
ils s’opposent ou, vice versa, par les réactions qu’ils exercent sur la construction (dualité
statique –cinématique).
Les déplacements possibles d’un objet plan (d’une structure plane) sont une rotation
autour d’un axe normal au plan de l’objet et une translation dans une direction quelconque
du plan, qui peut se décomposer en deux translations composantes de référence choisies
dans le plan. Il convient choisir les directions des axes X et Y du système cartésien.
Types de liaisons
Donc, les déplacements possibles d’un objet plan sont trois:
- la translation (ux) selon la direction de l’axe X,
- la translation (uy) selon la direction de l’axe Y,
- la rotation (uz) autour d’une axe Z perpendiculaire au plan XY, représenté par le point O
d'intersection de l'axe avec le même plan.
Y
X
On dit qu’un objet plan représenté dans le plan cartésien, sans liaison, a trois degrés de
liberté (DL).
Types de liaisons
Une liaison peut empêchér un seul mouvement, deux mouvements ou les trois
mouvements.
Le numéro des déplacements empêchés par une liaison est appelée degré de liaison ou
d’appui (DA). Celá dépend du type de liaison utilisée.
DÉPLACEMENTS RÉACTIONS
2 - Croix rigide coulissante
La croix rigide coulissante empêche la rotation autour d’un axe normal au plan de la
construction, laissant libre toute translation dans le plan. Donc DA=1.
Dans la figure suivante on peut voir la modélisation de la croix rigide coulissante, ses
performances statiques (réactions) et cinématique (déplacements).
DÉPLACEMENTS RÉACTIONS
L’appui à rotule cylindrique ou articulation
L’articulation s’oppose à toute translation du point d’appui, mais laisse à la construction la libre rotation
autour de ce point. Donc DA=2.
La réaction d’appui est représentée par une force passant par le point d’appui (centre de la rotule) et ayant
donc deux composantes (non parallèles) selon les axes de référence.
Dans la figure suivante on peut voir la modélisation de l’articulation, ses performances statiques (réactions) et
cinématique (déplacements).
DÉPLACEMENTS RÉACTIONS
4 - La glissière droite
La glissière droite empêche la translation dans une direction déterminée du plan et la rotation
autour d’un axe normal au plan de la construction. Donc DA=2.
Cet appui donne une réaction représentée par une force normale à la direction du glissement
(qui peut occuper toute position le long de la glissière) plus un moment.
Dans la figure suivante on peut voir la modélisation de la glissière droite, ses performances statiques
(réactions) et cinématique (déplacements).
DÉPLACEMENTS RÉACTIONS
5 - L’encastrement
L’encastrement réalise le blocage total d’un point de la construction, autant en translation
qu’en rotation. Donc DA=3.
Cet appui produit trois réactions: les deux composantes d’une force et le moment
d’encastrement.
Dans la figure suivante on peut voir la modélisation du encastrement, ses performances
statiques (réactions) et cinématique (déplacements).
DÉPLACEMENTS RÉACTIONS
L’équilibre
L’équilibre
Une structure soumise à un système de forces extérieures est en équilibre s'il y a des liaisons qui
l'immobilisent, c’est-à-dire qui empêchent tous les mouvements possibles.
Pour assurer l’équilibre, toutes les liaisons exercent des forces (forces et moments), dites réactions, qui
s’opposent aux forces extérieures.
L'idée d'équilibre se fonde sur quelques principes connus:
Principe de l’action et de la réaction – un Principe d’équilibre – une structure est dite
corps qui exerce sur un autre une action, en équilibre si le système de forces auquel
reçoit de la part de celui-ci une réaction a elle est soumite la laisse immobile. Tel
même support et même grandeur, mais est système de forces est dit en équilibre. On
de sens contraire. Donc il y a un jeu de peut dire aussi que ces forces se neutralisent
deux forces (action, réaction) dites égales l’une l’autre.
et directement opposées, et deux corps.
Modélisation de
la structure
Le schéma statique
Pour comprendre si une structure est en équilibre, donc si elle ne tombe pas, nous devons écrire des équations d’équilibre et
les résoudre. Le calcul fournit les forces de réaction qui équilibrent les actions extérieures (c.a.d. les charges).
Avant tout, il faut décider quelle structure ou partie de structure on désire traiter (une poutre, un poteau, un ensemble de
poutres et poteaux, un cadre, un treillis, un arc…).
Ensuite, nous devons transformer la structure réelle en un modèle de calcul reproduisant au mieux le comportement réel.
Cette opération s’appelle modélisation.
La modélisation de la structure consiste à la dessiner schématiquement avec les forces qui la chargent et ses appuis.
La modélisation de la géométrie de la structure, représentée de façon symbolique et simplifiée, s’appelle schéma statique.
Les éléments structuraux que nous sommes en train d’étudier sont caractérisés par des corps tridimensionnels avec une
longueur beaucoup plus grande que les deux dimensions de la section (base et hauteur).
SECTION
TRANSVERSALE
Dans le schéma statique:
- l’élément structural est dessiné par sa ligne d’axe;
- les appuis par ses symboles; ma
- les actions extérieurs par des flèches sur le sché G et G’ = BARYCENTRES
GG’ = LONGUEUR
statique (vecteurs et charges réparties).
Les réactions d’appuis dans le schéma statique
Comme nous l’avons dit, les inconnues du problème de l’équilibre sont les réactions des appuis: elles sont
les forces qui naissent pour équilibrer les charges agissantes sur la structure.
Donc, pour les représenter dans le schéma statique dessiné, on doit supprimer les appuis et dessiner les
forces de réactions.
Cette préparation graphique est beaucoup plus délicate à réaliser que l’étape suivante, c’est- à-dire la mise
en œuvre des équations d’équilibre et leur résolution, qui n’est qu’algèbre élémentaire permettant de
calculer les réactions des appuis.
Le calcul de structures sera expliqué en détail dans les diapositives suivantes.
1 B
B
A A
MODÉLISATION MODÉLISATION PARTIE DE STRUCTURE QU’ON A
ARCHITECTURALE STRUCTURALE CHOISIE DE TRAITER
Exemplification finale
Dans le schéma statique les forces extérieures sont connues. Les inconnues sont les
réactions des encastrements.
G P3 NOTATIONS
H q3
P6
F Section des éléments de la
E
structure (en acier)
q2
P2 P5
Appuis (encastrements)
A B
X3 X6 Réactions Xi des appuis
X1 X4 (encastrements)
X2 X5
EXTÉRIORISATION
SCHÉMA STATIQUE DES FORCES
Tutoriel
Analyse d’un plancher en bois.
MOTS CLÉS: plancher, poutres, charges, force de volume, force sur une surface , force sur une ligne, bande de chargement.
• le plancher en béton.
Le plancher en bois – vue de détail
Un plancher en bois est un plancher dont les éléments porteurs sont constitués par des
poutres et des solives en bois.
SOL CARRELÉ
MORTIER
TOMETTE
SOLIVE
SOLIVE POUTRE
PORTÉE (3.00÷3.50m)
SOLIVE ENTRAXE (30÷50cm)
Composantes du plancher en bois (cas 2).
Quand la pièce (de la maison) est très grande, les solives ne sont pas suffisantes pour
soutenir le poids du platelage au-dessus.
Dans ce deuxième cas les solives reposent sur une ou plusieurs poutres.
Les poutres sont de longues pièces de bois, horizontales, de forte section (au moins
15x20cm) supportant les solives et qui reposent à leurs extrémités sur un mur .
On appelle poutraison l’ensemble des poutres qui constituent l’ossature d’un plancher.
POUTRE SOLIVE
ENTRAXE SOLIVES = 2m
1)Charges permanentes structurales: elles sont représentées par le poids propre des
éléments porteurs de la construction;
2)Charges permanentes non structurales: elles sont représentées par le poids propre des
éléments non porteurs de la construction (parois intérieures, sol carrelé,…).
On les appelle « permanentes » parce que ce sont des charges constantes et immobiles.
3)Charges variables: ce sont l’ensemble des charges qui peuvent changer dans le temps; on
distingue différents types de charges variables:
1)Charges d’exploitation: ce sont l’ensemble des actions qui
peuvent envahir la construction en fonction de sa
destination (une maison, una école, une salle de fêtes, un
restaurant, une bibliothèque, …); TRAVAUX DE’ENTRETIEN
q
TYPE D’UTILISATION
[kN/m2]
A HABITATION 2.00
B BUREAUX 2.00
E BIBLIOTHÈQUES 6.00
Photo no 1: une pièce de la bibliothèque. Photo no 3: détail qui montre la longueur (1.60m) et
En haut le plancher en bois. l’entraxe des solives (25cm) et le platelage au-dessus.
Analyse des charges (identification des charges).
D’après les photos, on observe que la structure porteuse de ce plancher est composée par
des poutres (avec section 25x35cm) et des solives (avec section 9x12cm).
On voit aussi que des tomettes sont appuyées sur les solives. Les tomettes sont de petites
briques qui ont les dimensions standards illustrées dans la figure ci-dessous (25x12x3cm).
On peut imaginer que sur les tomettes il y a une couche de mortier et un sol carrelé de
tomettes.
MUR COUCHE DE MORTIER (OU DE BÉTON)
TOMETTES
SOLIVE
POUTRE
Analyse des charges (computation des charges).
POUTRE SOLIVE
1.60 m 2.30 m
F F F F F F F F
p = 1.93kN/ml ½F ½F
ARTICULATION ARTICULATION
(poutre) APPUI À ROULEAU (mur) APPUI À ROULEAU
(poutre) (mur)
Analyse d’un solive.
p = 1.93kN/ml p = 1.93kN/ml
A B
X2
POUTRE
X1 X3
1.60 m
On calcule les réactions d’appui, c’est-à-dire les actions transmises par les poutres sur les
solives. Les actions transmises par les solives sur les poutres sont répresentées par des
vecteurs égaux et opposés aux réactions d’appui.
X 2 0 X 2 0
FX 0 X 2 0
X p𝑙 X 1,931,60 1,544kN
FY 0 X 1 X 3 p𝑙 0 1 1
2 2
M ( A) 0
𝑙
X 3 𝑙 p 𝑙 0 X p𝑙 X 1,931,60 1,544kN
2 3 3
2 2
Analyse d’une poutre.
2.30 m
X1 X3
Avant tout, il convient de calculer le résultant des charges des solives (vecteur rouge,
appliqué en la moitié de la poutre): 9 9
R Fi 1,544 13,896kN
i1 i1
Ensuite, on calcule les réactions d’appui, c’est-à-dire les actions transmises par les murs sur
les poutres. Les actions transmises par les poutres sur les murs sont répresentées par des
vecteurs égaux et opposés aux réactions d’appui.
X 2 0 X 2 0
FX 0 X 2 0
R
FY 0
13.896
X1 X 3 R 0 X 1 2 X 1 6.948kN
2
M ( A) 0
𝑙
X 3 𝑙 R 0 R 13.896
2 3 2
X 3
X 6.948kN
2
Travaux dirigés
(exercices)
Exercice
1. Étant donné les structures suivantes (poutres simples), calculer:
- ses degrés de liberté;
- ses degrés d’appui.
Calculer le résultant de la charge repartie dans chaque cas.
q = 10 kgf/ml
L’ = 1.90 m
q = 7 kgf/ml
L’ = 1.75 m
q = 15 kgf/ml
Exercice
Analyse cinématique
Ecole Euromed d’Architecture de Design et d’Urbanisme
(EMADU)
Condition d’isostaticité
Nous avons défini “isostatiques” les structures dans lequelles les degrés de liberté (DL)
sont égaux aux degrés d’appui (DA):
DL DA DA DL 0 CONDITION D’ISOSTATICITÉ
La condition d’isostaticité est importante parce qu’on peut calculer les réactions d’appui et
tracer l’allure des diagrammes intérieurs seulement si la structure est isostatique (ou
hyperstatique).
Si la structure est hypostatique, il n’est pas possible de trouver des réactions d’appui en
équilibre avec la charge: la structure tombe, quelque soit le cas des charges, même en
absence de charges, parce que les appuis ne fixent pas complètement la structure au
monde extérieur.
Une structure hypostatique n’est pas une structure: elle est définie « mécanisme ».
STRUCTURE
ISOSTATIQUE
La condition d’isostaticité DL=DA est vérifiée parce que DL=3 et DA=2+1=3. Par conséquent
on dit que la structure AB est isostatique.
Maintenant observons une deuxième version de la poutre AB. Le rouleau en point B a eté
tourné de 90 degrés. dy(+)
STRUCTURE APPAREMMENT
ISOSTATIQUE
dy(-)
•La condition d’isostaticité DL=DA est toujours vérifiée, mais la structure n’est pas
isostatique! Pourquoi? Parce que le point B peut se déplacer d’une longueur infiniment
petite le long de l’axe vertical et, par conséquent, la poutre peut tourner un petit peu
autour du point fixe A. On dit que la structure AB est apparemment isostatique à cause de
la mauvaise disposition des appuis, même si la condition d’isostaticité est vérifiée.