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Ecologie 2 - Phytogéographie Du Maroc

Introduction
La phytogéographie du Maroc est l’étude de répartition des espèces végétales au Maroc, cette discipline peut se basée
sur plusieurs concepts comme la géographie, la géologie, paléontologie, climatologie, écologie, la phytosociologie et les
études des sols, c’est donc une interaction des espèces végétales avec leur milieu, leur répartition peut être continuée
sur d'espaces vastes on parle alors des espèces Ubiquistes ou sur des espaces limités comme dans le cas des espèces
Endémiques. Une espèce endémique est généralement liée à des conditions strictes de température, humidité, nature
du sol, altitude, d’un milieu.

Une espèce peut être endémique d’un continent, d’une zone ou d’un site. Exemple : espèce endémique de la
Méditerranée, endémique de l’Afrique du nord, endémique du Maroc, endémique du haut atlas.

1 - Diversité Biogéographique du Maroc :


Le paysage du Maroc montre une diversité importante, cette diversité est due aux conditions physiques du milieu. Le
Maroc est un pays Méditerrané de l’Afrique du nord, il est limité par le désert du Sahara du sud et à l’est, l’océan
Atlantique à l’ouest, le climat du pays est influencé par l’océan, la mer et le désert

La présence de la chaine de montagnes au milieu du pays permet de distinguer deux grands domaines : un domaine
Atlasique influencé par l’océan Atlantique et un domaine Trans-atlasique moins influencé par l’océan mais très
influencé par le désert du Sahara. La chaine de montagnes divise le Maroc en une zone humide et une zone sèche.

À l’intérieur des montagnes les variations de l’architecture permettant la distinction des zones océaniques directement
exposées aux masses d’eau de régime océanique ces zones sont aussi appelées « zones d’escartement océanique »,
certaines régions des montagnes sont peu influencées par l’humidité de l’océan et sont appelées zones semi-internes,
une troisième zone est rencontrée dans les milieux non influencés par l’océan Atlantique, appelées zones internes.

Les zones océaniques des montagnes reçoivent des courants chargés d’eau, au niveau des sommets de forte humidité
est enregistrée c’est le lieu de l’enneigement qui forme les châteaux d’eau qui alimentent les rivières, les vallées et les
barrages, après la fonte de la neige.
Le domaine Atlasique du Maroc qui est caractérisé par des précipitations importantes, la végétation réponde à la
présence de l’eau mais aussi à la présence du sel. Au-delà de la chaine de montagnes le domaine Trans-atlasique est
sec et influencé par le vent sec en provenance du désert. Généralement le climat du Maroc est méditerrané, par
définition c’est un climat avec une période chaude et sèche pendant l’été, et froide et humide pendant l’hiver. Les
moyennes de précipitation annuelles au Maroc sont comprises entre 50 et 3mm, les fortes valeurs sont enregistrées au
niveau du « Rif »

2 - Diversité Bioclimatique du Maroc :


La notion de bioclimat permet d’expliquer la répartition des espèces végétales par les facteurs de climat. Un bioclimat
est associé à une végétation dans une situation géographique donnée, un bioclimat est limité dans les variables
climatiques (précipitation, température, …), une végétation type est toujours associée à un bioclimat et on distingue
plusieurs bioclimats selon les précipitations moyennes annuelles.

P : les précipitations moyennes annuelles

P < 150 mm Bioclimat saharien

150 < P < 300 mm Bioclimat aride

300 < P < 600 mm Bioclimat subaride

600 < P < 1000 mm Bioclimat subhumide

P > 1000 mm Bioclimat humide

À l’intérieur de chaque bioclimat on peut distinguer plusieurs variantes selon M

M : Moyenne de la température minimale du mois le plus froid

-10 < M < -7 Extrêmes froid

-7 < M < -3 Très froid

-3 < M < 0 Froid

0<M<3 Fraiches

3<M<7 Tempéré

7 < M < 10 Chaud

M c’est un paramètre climatique qui a une signification écologique très importante, au Maroc tous les bioclimats sont
enregistrés.

L’amplitude thermique est la différence entre la température maximale et la température minimale, cet écart de
température influence la végétation d’un milieu, elle est élevée vers l’intérieur du pays et faible vers la côte.

Le bioclimat saharien est caractérisé par des précipitations aléatoires qui ne dépassent pas 150 mm par année, le long
de la côte les températures hivernales sont modérées, l’amplitude thermique est forte vers l’intérieur dans les
domaines …… et le domaine des regs (désert de pierres).

Le bioclimat aride montre des précipitations entre 150 et 300 mm il concerne les versants Sud de la chaîne atlasique,
dans les plaines de Souss, le Maroc orientale et la vallée de Moulouya.
Le bioclimat subaride les précipitations entre 300 et 600 mm au niveau des plaines Doukkala, Chaouia, Gharb et Saïss et
une grande partie de la chaîne de montagnes du Haut-Atlas, Moyen-Atlas et Anti-Atlas et le Rif.

Le bioclimat subhumide existe là où les précipitations sont entre 600 et 1000 mm dans la chaîne de montagnes le Rif,
Haut-Atlas, Moyen-Atlas et dans la forêt de Maâmora.

Le bioclimat humide les précipitations annuelles dépassent 1000 mm dans le Rif, Moyen-Atlas, dans les montagnes et
les zones littorales.

Au Maroc l’étage subaride est le plus abondant aux plaines et aux montagnes, les régions arides sont généralement
sahariennes et les hautes montagnes sont les zones les plus humides.

3 - Les indices bioclimatiques :


Le climat intervient dans la répartition des espèces végétales et dans le fonctionnement des écosystèmes, les facteurs
les plus importants sont la température, l’humidité et la lumière, cependant l’absence des équipements de mesure dans
plusieurs milieux a conduit à la recherche des modèles mathématiques pour caractériser le climat d’un milieu donné, le
but de ces modèles est de caractériser les relations entre les plantes et leur milieu, ces modèles sont appelés « indices
bioclimatiques »

Exemples : - l'indice xérothermique de BAGNOULS et GAUSSEN

- l'indice pluviométrique d'EMBERGER

- l'indice ombrothermique de BAGNOULS et GAUSSEN

1. L’indice xérothermique :
Cet indice a pour objectif de déterminer le nombre de jours biologiquement sec

S = K ( N – ( n + br ) / 2
N : le nombre de jours du mois (31-30/28-29)

n : le nombre de jours de pluie

br : le nombre de jours de brouillard

K : facteur lié à l’humidié relative (Hr) pendant un jour donné (0.6< K < 1)

Si Hr = 100% donc K = 0.6 ; Si Hr < 40% donc K = 1

2. L’indice pluviométrique :
Cet indice ou quotient est basé sur les précipitations moyennes en mm

𝟏𝟎𝟎𝟎 𝑷
𝑸₂ =
(𝑴 + 𝒎) × (𝑴 − 𝒎)
𝟐

M : la moyenne de température maximale du mois le plus chaud, en kelvins

m : la moyenne de température minimale du mois le plus froid, en kelvins

P : cumul pluviométrique annuel, en millimètres


Un faible Q₂ signifie une station aride, et un Q₂ élevé indique une station humide, une combinaison de quotient
pluviométrique (Q₂) et la moyenne de température minimale du mois le plus froid (m) permet normalement la
répartition de toutes les stations en milieu méditerranée

Le diagramme est valable en milieu méditerranée, toutes les villes et les stations de la région méditerranée se trouvent
dans le diagramme en relation avec le quotient d’EMBERGER (Q₂).

3. L’indice ombrothermique :
Ce troisième modèle s’intéresse aux précipitations, la température et au régime pluviométrique, son objectif n’est pas
prévu par le Q₂ car il s’intéresse à la période sèche d’une année dans un milieu donné.

Si on compare la ville de Meknès Maroc et la ville de Paris France, les précipitations annuelles sont les mêmes,
cependant Paris ne connaît pas de période sèche alors que la ville de Meknès montre une période sèche de 5 mois.

Dans ce modèle on considère une période sèche le nombre de mois sec, et un mois sec est dans lequel les précipitations
sont inférieures au double de la température.
4 - Les étages de végétations :
Au Maroc les conditions de milieu (température, humidité, nature du sol, ……) montrent un gradient depuis le niveau de
la mer (méditerranée et l’océan Atlantique) jusqu’au sommet des montagnes cette diversité climatique est responsable
de l’installation d’une succession de différents types de végétations, les limites entre ces étages sont définies des
acteurs physiques et un type de végétation donné.

L’étage de végétation est décrit en milieu méditerrané et on distingue plusieurs étages de végétations :

− Infra-méditerranéen
− Thermo-méditerranéen
− Méso-méditerranéen
− Méditerranée supérieur
− Montagnard méditerranéen
− Oro-méditerranéen

Chaque étage de végétation peut être subdivisé en trois niveaux inférieurs, moyen et supérieurs.

Chaque espèce végétale se trouve dans un domaine limité par les facteurs climatiques, ce domaine peut être vaste
comme il peut être très limité, une espèce peut être liée à un seul étage ou plusieurs.

5 - Les principaux écosystèmes du Maroc :


La diversité du paysage et du climat au Maroc a plusieurs origines, et la végétation est influencée par la pression
géographique, elle-même influençait par l’océan Atlantique et le Méditerrané et la région saharienne, la biodiversité
floristique au Maroc est parmi les plus élevés dans le Méditerranée.

La flore du Maroc est en grande partie est généralement originale, le Méditerranée enrichie par des éléments tropicaux,
macaronésiennes, et asiatiques ces interactions sont en faveur de la présence des espèces végétales endémiques, le
taux d’endémisme est élevé il est de l’ordre de 20%, certaines espèces sont strictement endémiques du Maroc, d’autres
sont endémiques de la région méditerranée ou de la région de l’Afrique du nord, on compte 1441 espèces endémiques
au Maroc répartie dans 60 familles, 7 familles les plus intéressantes :

− Les Astéracées
− Les Fabacées
− Les Lamiacées
− Les Brassiages
− Les Caryophyllacées
− Les poacées
− Les Apiécées

La végétation du Maroc est formée essentiellement d’arbustes de type biologique chamaephyte, ces formations
claircées formes des structures appelées Matorral, la notion de foret est remplacée par le matorral et la garrigue, selon
le substrat s’il est calcaire ou siliceux, lorsque la dégradation du milieu est forte on parle alors de formation steppique.

1. Infra-méditerranéen :
C’est l’étage le plus récent qui est généralement en relation étroite avec le domaine macaronésien, les espèces
végétales de cet étage sont aphylles (désigne une forte réduction de la taille des feuilles), sont adaptées à la sécheresse
et à la salinité, c’est le cas des espèces crassulescentes, plusieurs espèces sont caractéristiques de cette espèce comme
l’ARGANIA spinosa, le gommier du Maroc (ACACIA gummifera), ces deux espèces sont endémiques stricts du Maroc, le
domaine infra-méditerrané s’étende depuis la région de Safi jusqu’à la région de Tindouf, certaines espèces particulières
de ce domaine comme le dragonnier du Maroc (DRACAENA draco), l’infra-méditerrané est l’étage le moins alticole.
2. Thermo-méditerranéen :
C’est l’étage le plus étendue et le plus diversifié horizontalement et verticalement cependant c’est un étage dégradé et
la végétation originale est observée au niveau des sites protégés, plusieurs espèces sont rencontrées dans cet étage
comme le pistachier de l'atlas (PISTACIA atlantica) qui est une espèce endémique de l’Afrique du nord, le cyprès de
l'atlas (CUPRESSUS atlantica) qui est une espèce endémique du haut atlas occidental dans la haute vallée de N’Fis, le
genévrier rouge (JUNIPERUS phoenicea) est une espèce méditerranée rencontrée depuis le littoral jusqu’à la montagne
à des altitudes entre 0 et 2400m, le thuya (TETRACLINIS articulata) est une espèce endémique du Maghreb sur une
superficie de 607.900Ha dans des bioclimats semiarides et subhumides, le caroubier (CERATONIA siliqua) est un
élément remarquable de thermo-méditerranéen sur des sols pauvres.

3. Méso-méditerranéen :
Succède le Thermo-méditerrané en altitude entre 900 et 1500m, les espèces végétales caractéristiques de cet étage
sont les pins et les chênes verts (QUERCUS rotundifolia), qui est la première espèce forestière au Maroc avec une
superficie de 1.364.100Ha dans des bioclimats semiarides et subhumides, le chêne vert du méso-méditerranéen peut
déborder sur l’étage supérieur et inférieur, les pines sont des éléments caractéristiques du méso-méditerranéen on
connait plusieurs espèces à l’état naturel comme le pin d’Alep (PINUS halepensis), le pin maritime (PINUS pinaster), pin
noir (PINUS nigra), le pin d’Alep est une espèce naturelle du haut atlas au niveau de la vallée de Oued Ahansal, dans la
vallée de ………, le pin maritime se trouve en peuplement de 10.000Ha au niveau du moyen atlas oriental, les pins sont
généralement mélangés aux chênes verts.

4. Méditerranée supérieur :
Appelé aussi le supra-méditerranéen situé à des altitudes entre 1500 et 1800m sur une superficie comparable à celle du
méso-méditerranéen, c’est l’étage des chênaies et on considère les chênaies sclérophylles (une plante sclérophylle se
dit d'une sclérophyte dont les feuilles sont coriaces, à cuticule épaisse et cireuse, adaptées à la sécheresse) à base des
chênes verts, et les chênaies caducifoliées (qui possède des feuilles qui tombent à la mauvaise saison) sont rencontrées
dans les formations forestières au Maroc comme chêne des canaries (QUERCUS canariensis), chêne des pyrénées
(QUERCUS pyrenaica), l’étage méditerranée supérieur compte en plus des chênes le cèdre de l’atlas (CEDRUS atlantica)
qui est une espèce de l’étage supérieur.

5. Montagnard méditerranéen :
C’est l’étage forestier d’altitude où on rencontre les chênaies caducifoliées, les conifères comme le genévrier rouge, le
genévrier thurifère (JUNIPERUS thurifera) et le cèdre de l’atlas et le sapin du Maroc (ABIES prusupamacocana) c’est
une espèce endémique du Maroc rencontrée sur une superficie de 5000Ha, le genévrier oxycèdre (JUNIPERU
oxycedrus) c’est une espèce généralement associée au cèdre de l’atlas, au chêne vert et genévrier thurifère.

6. Oro-méditerranéen :
C’est l’étage le plus alticole avec des altitudes entre 2800 et 3500m, dans des bioclimats subhumides et humides, on
peut distinguer un niveau supérieur et un niveau inférieur, le niveau inférieur est forestier avec une présence des arbres
généralement de chêne vert et de genévrier thurifère qui forme la limite supérieure du domaine ……… au-delà de ces
deux espèces, l’oro-méditerranéen supérieur est formé des espèces végétales qui ont une forme particulière ce sont des
plantes épineuses en forme de coussinet capable de résister la sécheresse hivernale causée par la gelée, ces espèces de
hautes montagnes sont appelées les xérophytes épineuses.

6 - les écosystèmes steppiques :


Ce sont des formations végétales sur des étendus vastes généralement monospécifiques, et parfois formée d’une
espèce abondante mélangée avec d’autres espèces, les steppes sont en équilibre écologique avec le milieu formant des
paysages monotones, au Maroc on connaît plusieurs steppes :
• Steppe à Alfa STIPA tenacissima qui occupe une superficie de 300 000 Ha, en grande partie au Maroc Oriental.
• Steppe à armoise plusieurs armoises sont connus au Maroc la plus importante est armoise blanche ARTEMISIA
herba-alba qui occupe 2 500 000 Ha, généralement dans le Maroc oriental et dans la région Sud-est depuis
Ouarzazate jusqu’à Jebel Bani.
• Steppe à Jujubier ZYZYPLUS lotus cette steppe est un écosystème dégradé. Des populations arbustives du Maroc
au niveau de la plaine du Haouz et Souss et de sud du Maroc.
• Steppe à Euphorbe EUPHORBIA echinus et EUPHORBIA beaumierana sont deux euphorbiacées qui forme des
peuplements pure ou mélangé avec d’autre espèces surtout au niveau des terrains d’Aït Baâmrane et
généralement du nord d’Agadir jusqu’à Tarfaya. EUPHORBIA resinifera est une euphorbiacée endémique du
Maroc dans les deux provinces Azilal et de Béni Mellal.
• Steppe à Chamaerops CHAMAEROPS humilis le palmier nain peut former des steppes dans les conditions semi-
arides sur les terrains sableux ou rocailleux, c’est une espèce qui forme des steppes dans les régions à climat
semi-aride hiver froid et ensoleillé, comme dans le moyen Atlas dans la région de Oulmene et dans la région de
Taroudant.

1. Impacts sur les écosystèmes et conservation :


À l’échelle du globe terrestre les écosystèmes naturels connaissant une dégradation alarmante, plusieurs écosystèmes
forestiers en déjà disparu au Maroc connaît une perte annuelle de 35 000 Ha à cause de charges pastoral au milieu
forestier qui est largement plus important que la production fourragère, l'écosystème forestier au Maroc connaît un
processus de Matoralisation et Thérophytisation en plus de la perte du couvert végétale une perte massive des sols,
environ 100x10-6 m2/an sont transporté par l’eau, les barrages connaisse un envasement, le potentiel des barrages
devient très faible, en plus des précipitations irrégulières et des changement globaux la dégradation des écosystèmes
devienne plus importante les espèces végétales les plus touché sont le chêne liège, le chêne vert, le thuya, arganier.
Actuellement on distingue 3 types d’écosystèmes dégradés :

• Écosystèmes dégradés : où la régénération est possible comme le chêne liège, le chêne vert, le thuya, arganier.
• Écosystèmes menacés de disparition : la dégradation est plus importante la régénération devient impossible
comme le sapin de Maroc, genévrier thurifère, le cyprès de l'atlas.
• Écosystèmes éteints : dans ce cas la dégradation est totale les espèces végétales n’ont aucune chance de se
reproduire et de se développer comme pistachier de l’atlas, oléastre et le jujubier.

2. Les facteurs de la dégradation :


L’écosystème forestier occupe au Maroc une superficie de 5 814 000 Ha avec une perte annuelle de 35 000 Ha, les
populations humaines au voisinage des forêts utilisent les ressources forestières dans leur économie, l’action
anthropique (action de l’homme) s’exerce sur les écosystèmes selon plusieurs aspects comme le surpâturage,
l’éclaircissement ou bien la coupe sont des facteurs de désertification, en plus de la défavorisation pour la recherche du
terrain agricole et pour la constriction des villes (urbanisation), des programmes de maintien des écosystèmes forestiers
peuvent être mise en place comme reboisement et les techniques sylvicole.

3. Conservation valorisation de la biodiversité :


Les écosystèmes forestiers constituent le réservoir végétal qui joue des rôles écologiques importantes, la région
méditerranéenne est connue par son importance de la biodiversité sur les différents niveaux (écosystèmes spécifiques
et géniques), en effet cette zone est comptée parmi des 25 points chaude (Hot Spot) de la diversité sur la planète, grâce
à son taux d’endémisme élevé, cependant la région méditerranéenne est exposée à plusieurs facteurs de dégradation
comme les influences Sahariennes menacent d’une désertification générale, en plus des changements climatiques
globaux, cette région est riche par ses populations humaines et ses ressources. Au Maroc plusieurs structure végétale
sont en condition difficiles, plusieurs programmes de conservation sont mis en place pour conserver la biodiversité,
dans chaque région des priorités sont dressés selon le besoin (la haute montagne, les falaises, …).

7 - Les aires protégées :


La dégradation des paysages et la menace des ressources naturelles ont mené à la mise en place de plusieurs
programmes de conservation y compris les aires protégées. Plusieurs types d’aires protégées sont connus comme le
parc national, la réserve naturelle, la réserve biologique.

Plusieurs sites naturels sont décrits pour leur importance vis-à-vis d’une espèce, ces sites sont appelés « sites d'intérêt
biologique et écologique » ou « SIBE », la superficie totale des aires protégées au Maroc est de 4 Millions Hectares et
couvre tout le Maroc, depuis 1934 le Maroc a pris une décision importante pour la création des parcs nationaux par le
Dahir de 1934 et avant depuis 1917 le Dahir relative à l’exploitation et la conservation des forêts, en 1922 un autre
Dahir sur la pêche dans les eaux continentales, Dahir de 1923 sur la police de la chasse.

En 1942 l’histoire écologique est marquée par la création du premier parc national (Parc national de Toubkal) sur
plusieurs province (Al Haouz, Taroudant, Ouarzazate) en suit en 1950 la création du Parc national de Tazekka pour
conserver les peuplements de Cèdre de l'Atlas de Jbel Tazekka, au moyen Atlas dans la provenance de Taza en 1991 le
Parc national de Souss-Massa essentiellement pour conserver l’Arganier et l’Ibis chauve, en 1994 la création du parc
national d'Iriqui dans la région de Zagora, en 2004 plusieurs parcs internationaux sont créés comme le parc de
Talassemtane, le parc national d'Ifrane, Parc national du Haut-Atlas oriental et le Parc National d'Al-Hoceima. En 2006
un 9ème parc national est créé qui est le parc national de Khenifiss. Le 10ème le parc national de Khénifra en 2010. La
création des parcs nationaux est généralement liée au SIBE pour la conservation d’une espèce donnée.

Au Marco 154 SIBE sont définis. Le parc national de Khenifiss est le seul parc sur la côte atlantique. Dans les espaces
délimités des parcs nationaux l’exploitation des ressources naturelles est interdite sauf pour l’échantillonnage, d’autres
espaces sont strictement interdites. Certaines espaces forestières exploitées d’une façon durable, les ressources
naturelles exploitées pour l’amélioration des revenues des familles des populations humaines qui habitent au voisinage
de la ressource naturelle on parle dans ce cas de la notion de réserve de biosphère (RB) cette notion a été décrite pour
la première fois par l’UNESCO.

La notion de culture s’intéresse aux méthodes de gestion des populations locales aux ressources naturelles, plusieurs
exemples de réserve de biosphère sont connus au Maroc comme la réserve de biosphère de l’Arganeraie, la réserve de
biosphère des Oasis du Sud, la conservation des écosystèmes est basée sur l’exploitation de l’Arganeraie et le palmier
dattier (PHOENIX dactylifera) et l’utilisation des terres et des arbres et de leur sous-produit comme l’huile d'argan et les
plantes médicinales et aromatiques associées à l’Arganier.

8 - les zones humides :


Ce sont des écosystèmes humides où l’eau constitue le supporte de l’écosystème, la végétation des zones humides est
spécifique, ces écosystèmes sont le supporte des cycles biologiques et de la niche écologique de plusieurs espèces
d’oiseaux migrateurs, les zones humides ont un statut international.

La dénomination des zones humides est une affaire internationale qui obéit à la convention de RAMSAR de 1971,
l’objectif de la convention de RAMSAR est la protection des zones humides et la conservation de la biodiversité de ces
zones.

En 1980 le Maroc a signé la convention de RAMSAR par l’inscription de premier site de Merja Zerga sur une superficie
73000Ha le deuxième site RAMSAR Merja de Sidi-Boughaba, le troisième site inscrit du moyen Atlas Aguelmam
Afennourir dans la région de Ifrane, en 2005 plusieurs sites sont enregistrés comme zones humides comme la zone
humide de Mohammedia située à l'embouchure de l'oued Al Maleh, embouchure d’Oued Moulouya, embouchure de
l'Oued Sebou, Cap de Nador, l'Archipel de Essaouira, le complexe de Sidi Moussa et la Sebkha de Zima.

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