Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
asservie
circuit électronique
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web
de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les
références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références »
Une boucle à phase asservie, ou boucle à verrouillage de phase ou BVP[1] (en anglais, phase-
locked loop, ou PLL), est un montage électronique permettant d'asservir la phase ou la
fréquence de sortie d'un système sur la phase ou la fréquence du signal d'entrée. Elle peut aussi
asservir une fréquence de sortie sur un multiple de la fréquence d'entrée.
Histoire
Étant donné que la réalisation des circuits correspondants est assez complexe et demande
plusieurs dizaines de composants, ce n’est que dans les années 1960, avec l'apparition des
circuits intégrés que la mise en œuvre de l'invention s'étend de façon considérable.
Descriptif de la boucle à verrouillage de phase (PLL)
Structure
Schéma du système
Principe de fonctionnement
Le comparateur de phase donne un signal fonction de l'écart de phase entre ses deux signaux
d'entrée. Après passage par le filtre de boucle, le signal est appliqué à l'oscillateur commandé
par une tension, le VCO.
Le signal de sortie du VCO est appliqué (après éventuellement une division par N de sa
fréquence) sur l'entrée du comparateur de phase. On constitue ainsi un système bouclé qui
asservit la fréquence ou la phase du VCO sur celles du signal d'entrée Fin.
N = 1 . La bande passante du filtre de boucle est supérieure aux fréquences de modulation, donc
le VCO reçoit une tension qui va lui permettre de suivre les variations rapides , c'est-à-dire la
modulation. Le signal de modulation est disponible en sortie du filtre de boucle.
La fréquence Fin est donnée par un quartz . Après division par un nombre prédéterminé M , on
obtient le "pas" qui représente les sauts de fréquence possibles par programmation.
La fréquence de sortie du VCO est divisée par un nombre N en général programmable, afin de
donner aussi une fréquence égale au "pas". En mode établi, la sortie du diviseur est égale au
"pas" , donc la fréquence du VCO est égale à N fois le "pas".
Si la fréquence du VCO n'est pas égale à la fréquence programmée, alors le VCO va recevoir du
filtre un signal de correction afin de l'amener sur la fréquence prévue.
Détermination du filtre et fonction de transfert
Comme tous les systèmes asservis, la stabilité de la boucle de phase va dépendre de la fonction
de transfert en boucle ouverte.
Pour déterminer le filtre, nous allons utiliser la méthode du diagramme de Bode, qui a l'avantage
de nécessiter peu de calculs et de montrer ce qui se passe.
Kv : pente du VCO en radians par volt . Si le VCO a une pente p (en hertz par volts) , alors
Kphi : sensibilité de sortie du comparateur de phase, en volts par radians. Par exemple, avec un
comparateur de phase du type cmos "tristate" comme le CD 4046, on a Kphi = Vdd / 4 pi
Wo : Pulsation théorique à laquelle la boucle ouverte sans filtre coupe l'axe 0 dB (gain unité)[2].
On a .
- Premier cas , si le filtre rajouté ne présente pas de fréquence de coupure en dessous de Wo, la
boucle sera inconditionnellement stable, car dans ce cas, la courbe de réponse en boucle
ouverte a une pente de l'ordre de −6 dB par octave jusqu'à Wo. .
C'est le cas de figure des boucles PLL pour les démodulateurs, et pour les cas où le bruit généré
par le comparateur n'ont pas une importance essentielle . C'est la courbe en noir sur le
diagramme de Bode ci-dessous.
- Deuxième cas , si le filtre rajouté présente une fréquence de coupure en dessous de Wo, la
boucle peut être instable. C'est généralement le cas des synthétiseurs de radio fréquences, et
des boucles très lentes de récupération de la porteuse.
Nous devons dans ce cas considérer avec soin la courbe en boucle ouverte:
Supposons donc que le comparateur de phase est suivi d'un filtre passe bas du premier ordre, de
pulsation de coupure W1 , inférieure à Wo .
La boucle ouverte est alors un système du second ordre. Au delà de W1 le diagramme de Bode
montre une pente qui se rapproche des 12 dB par octave.
Pour avoir un système stable, il faut que la pente de la courbe n'atteigne pas −12 dB par octave
au point Wn où la courbe coupe l'axe horizontal "0 dB".
On créer pour cela un deuxième coude dans la fonction de transfert , à la pulsation W2 , pour
"redresser" la courbe et la ramener à une pente nettement plus faible que −12 dB par octave au
point où la courbe coupe l'axe 0 dB.
En tenant compte du filtre avec W1 et W2, la pulsation à laquelle la boucle ouverte a un gain 0 dB
est nommée Wn, c'est la "fréquence naturelle de la boucle".
La stabilité peut s'évaluer par le facteur d'amortissement ksi : On considère que le verrouillage
s'effectue le plus rapidement possible pour ksi = 0,7. Dans ce cas, on a une montée stable de la
tension de sortie du filtre , comme le montre l'image plus bas .
Les valeurs plus faibles de ksi induisent des sur-oscillations importantes, voire permanentes, et
pour les valeurs de ksi plus grande que 1, il n'y a plus de sur-oscillations, mais l'état stationnaire
est atteint plus lentement.
La stabilité peut aussi s'évaluer par la marge de phase : à la fréquence Wn, c'est l'écart de phase
par rapport à la phase qui entraînerait une instabilité.
Réduction du bruit : On rajoute en général derrière le filtrage cité ci-dessus, une autre cellule qui
coupe à une fréquence W3 . Cette fréquence W3 doit être au moins 7 fois supérieure à Wn pour
ne pas réduire la stabilité obtenue précédemment.
On a calculé précédemment Wo
Plus Wn sera grand , plus le verrouillage sera rapide. En contrepartie, le filtrage des résidus et
bruits issus du comparateur de phase sera mauvais.
on a alors
Remarque: en général on trouve que R2 est deux à trois fois plus petite que R1.
Rajout d'une coupure à W3 :
Pour ne pas nuire à la stabilité, on prendra en pratique W3 bien supérieur à Wn , par exemple W3
= 7 Wn
Verrouillage
Le détecteur ou comparateur de phase doit fournir, après filtrage, une tension continue (ou
lentement variable) proportionnelle à l'écart de phase existant entre les signaux d'entrée .
Voir l'article wikipedia oscillateur commandé en tension (VCO – Voltage Controlled Oscillator) . Il
a pour fonction de générer un signal périodique dont la fréquence est fonction de la tension
appliquée sur son entrée.
Applications
C'est le cas par exemple dans le cadre de la démodulation radio FM ou AM. Un poste radio
contient une PLL dont on fait varier le filtrage du signal d'entrée. Ce signal filtré pilote ensuite la
PLL, qui se cale sur cette fréquence durant ce que l'on appelle la phase d'accrochage, et génère
ensuite en sortie le signal démodulé.
Gigue
Sources de bruit
Le signal d'entrée présente un certain facteur de qualité en termes de bruit caractérisé par une
gigue temporelle ou par un bruit de phase. Par exemple, si la fréquence d'entrée provient d'une
horloge de sortie venant d'un autre système, il contient un bruit qui va être filtré ou amplifié par
la PLL, selon que la boucle le transmettra ou non au VCO . Il est donc nécessaire de bien
comprendre le gabarit en bruit du signal d'entrée afin d'assurer une certaine qualité du signal de
sortie du VCO. Les meilleures sources d'horloge de référence d'entrée sont les quartz
oscillateurs et servent en général pour les PLL qui requièrent un minimum de qualité en entrée.
Pour la plupart des applications, les caractéristiques de bruit de phase des quartz sont très
supérieures aux qualités de bruit de phase intrinsèque des VCO . Le système PLL améliore donc
le bruit de phase du signal de sortie du VCO. Si la fréquence de sortie du VCO est F, alors le bruit
de phase de celui-ci sera amélioré autour de F , dans une bande limitée par la valeur de Wn.
Les sources de bruit intrinsèques sont liées aux éléments de la PLL, que ce soient les
résistances ou les transistors. Les différents bruits à prendre en compte sont le bruit thermique,
le « bruit flicker », le bruit grenaille, le Bruit en créneaux... L'étude de ces bruits intrinsèques se
fait de la manière suivante :
1. On élabore un modèle linéaire de la PLL que l'on implémente sous un simulateur, par
exemple SPICE ;
3. on implémente ces bruits de phase dans le modèle linéaire de la PLL, pour en extraire en
sortie le bruit de phase total de la structure.
Le filtre entre le comparateur de phase et le VCO aura donc pour tache de filtrer ces bruits .
Dans le cas de VCO radio fréquence , les seuls bruits qui ne pourront être filtrés seront:
- le bruit de phase intrinséque au VCO , quand on s' écarte de la porteuse de plus de wn,
- Si la pente est de plusieurs dizaines de MHz /volt, le bruit thermique de la résistance qui
commande les diodes à capacités variable.
b) rajoute le bruit de phase de la référence : c'est la courbe 3. (La référence possède un bruit de
phase faible .)
Parasites intrinsèques
Les impuretés relèvent du domaine de tout processus non stochastique (aléatoire) qui se
rajoutent au signal voulu.
Une PLL consomme un courant qui présente des pics en courant, qui par l'intermédiaire des
chutes de tension sur Silicium ou sur la plaque de test, se traduisent par des pics de tension sur
les Alims de la PLL. Ces pics de tension génèrent alors une dégradation de la qualité du signal
de sortie et ces impuretés peuvent facilement être observées en temporel sur les alimentations
à l'aide d'un oscilloscope, ou sur le signal de sortie à l'aide d'un analyseur de spectre. Le
concepteur de PLL veillera donc tout particulièrement au routage sur carte et sur silicium de la
PLL.
Ce problème est particulièrement important si on veut intégrer le VCO sur la même puce que le
reste de la PLL. En radiofréquence, les PLL avec VCO intégrés n'atteignent jamais les
performances spectrales des PLL avec VCO séparé et blindé.
De plus, les capacités du filtre de boucle ne sont pas parfaites et un léger courant de fuite passe
à travers chacune de ces capacités. Ce courant génère une chute de tension modulée à la
fréquence d'entrée qui se traduit en sortie de la PLL par des fréquences parasites. Ainsi donc le
développeur tiendra compte de ce point, par exemple en microélectronique ce courant de fuite
est directement proportionnel à l'épaisseur d'oxyde capacitive et à la taille de la capacité.
Parasites extrinsèques
Les impuretés extrinsèques sont des fréquences parasites qui viennent de l'extérieur et qui ne
sont pas produites par la PLL elle-même. Par exemple des fréquences électromagnétiques
externes, des fréquences sur la tension d'alimentation mal filtrée sont traitées par la PLL C'est
pourquoi pour certaines applications nécessitant un spectre de bonne qualité , il est requis un
blindage de la structure, notamment du VCO et de la connexion filtre → VCO . À cet effet, on
travaillera la compatibilité électromagnétique de la PLL dans le système électronique.
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
Comment faire ?
Points de spécification
Fréquence d'entrée
Fréquence de sortie
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
Comment faire ?
Bruit de phase
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue !
Comment faire ?
en numérique
Il spécifie la demi-période minimum (sans inclure la gigue) pendant lequel les portes logiques
vont pouvoir basculer. Une spécification typique de rapport cyclique pour le numérique est de
55 % / 45 %.
en analogique mixte
Le rapport cyclique peut être un facteur direct sur la qualité de sortie, selon l'architecture de
démodulation.
Dans ce cas, la spécification sur le rapport cyclique est beaucoup plus restrictive et une
méthode classique pour obtenir un bon rapport cyclique est de générer le double de la
fréquence escomptée et ensuite de la diviser par une simple bascule: on obtiendra des
rapports cycliques de l'ordre de 49 % à 51 %.
en analogique RF
Pour des signaux carrés, un rapport cyclique performant est nécessaire, mais il arrive souvent
que le système RF nécessite une horloge non pas carrée, mais sinusoïdale. Pour cette
dernière, le rapport cyclique n'est plus un critère de spécification.
Notes et références
Ce document provient de
« https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Boucle_à_phase_asservie&oldid=178210491 »
.
Dernière modification il y a 8 mois par ZiziBot