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Histoire de l’idée européenne.

TABLE DES MATIERES


page 2.

INTRODUCTION. page 6.

PREMIERE EPOQUE : L’EUROPE EXISTE SANS EN AVOIR CONSCIENCE.


DE L’ANTIQUITE AU XVIIIème SIECLE.
page 9.
TITRE I : DU MYTHE D’EUROPE A LA DIVISION. page 9.

Chapitre 1 – L’Europe magique. page 9.


Section 1 – La légende d’Europe. page 9.
Section 2 – Une géographie difficile à borner. page 10.
§1 – Une péninsule où l’eau a un rôle important. page 10.
§2 – L’origine du peuplement de l’Europe. page 12.

1ère chronologie : l’Europe magique et mythique. page 14.

Chapitre 2 – L’Europe chrétienne. page 17.


Section 1 – L’intériorisation de l’Europe magique. page 17.
Section 2 – Empires et divisions : l’Europe des héritiers de l’Empire Romain. page 18.
§1 – L’Occident : les francs chrétiens, les Wisigoths arianistes et autres germains et ...
les Normands. page 18.
§2 – L’Orient : Byzance, les Ottomans, ... et les Normands. page 21.
§3 – Et Charlemagne ... ? page 24.

2ème chronologie – L’Europe chrétienne remplace l’Europe magique : page 26.

Section 3 – L’Europe des seigneurs et des bourgeois : vers l’Etat. page 27.
§1 – La dissociation entre ceux qui vivent l’Europe (marchands, artisans, savants ...) et
ceux qui veulent l’Etat (rois, théologiens - juristes, ...). page 27.
§2 – L’affirmation de l’Etat. page 29.

3ème chronologie : De l’Europe féodale à l’Europe des Etats en passant par l’Europe des
bourgeois. page 33.

Table des matières - Introduction – page 2


Histoire de l’idée européenne.

TITRE II : L’EUROPE EN MIETTES : L’EUROPE DES ETATS.


page 36.
Chapitre 1 : L’Europe centrale à la veille de la guerre de Trente Ans. page 36.
Section 1 : Le Saint Empire. page 37.
§1 – La structure institutionnelle de l ‘Empire. page 37.
§2 - L’Empire de Charles Quint : un géant fragile. page 38.
Section 2 - Réforme et Contre réforme : les détonateurs de la guerre de Trente ans.
page 39.
Chapitre 2 - L’horreur de la guerre de Trente Ans (1618/1648), l’Europe unie oubliée.
page 41.
Section 1 : Résumé des évènements. page 41.
§1 – Le conflit dans l’Empire et la guerre franco – espagnole. page 41.
§2 - Les Traités de Westphalie : fin de la guerre, naissance des Etats et du droit
international. page 42.
Section 2 - l’Europe des Etats ... et l’idée européenne dans tout ça ? page 44.
§1 – L’Etat souverain et les juristes. page 44.
§2 – Les limites à l’institutionnalisation de l’idée européenne du XIVème siècle au
XVIIIème siècle. page 46.
a – Les précurseurs du XIVème siècle et du XVème siècle : Pierre Dubois et
Antonio Marini. page 47.
b – Les idées du XVIIème siècle et du XVIIIème siècle : Crucé, W. Penn...
page 48.
Section 3 - Le sentiment national et les guerres de Cent Ans et de Trente Ans page 49.

SECONDE EPOQUE : DE LA PRISE DE CONSCIENCE A LA CONSTRUCTION


EUROPEENNE.
XIXème SIECLE AU XXIème SIECLE.
page 51.
TITRE I : LES PENSEURS EUROPEENS PENDANT LA GRANDE GUERRE CIVILE
ET IDEOLOGIQUE EUROPEENNE.
page 51.
Chapitre 1 – La guerre civile et idéologique européenne. page 51.
Section 1 – La primauté des rapports de force et la faiblesse du Droit public européen
page 51.
§1 - La notion d’équilibre. page 52.

Table des matières - Introduction – page 3


Histoire de l’idée européenne.

§2 – La faiblesse du droit public européen au XIXème siècle. page 53.


a – Directoire et Concert européens. page 53.
b – Une réalité économique, coloniale et sociale qui pousse à l’indépendance.
page 54.
Section 2 – Le choc des nationalismes. page 56.
Section 3 – Les idéologies et le rideau de fer. page 58.
a – Communisme et guerre froide. page 59.
b – Les conséquences de la guerre froide et de la détente sur l’organisation de
l’Europe. page 61.
L’organisation économique euro–américaine contre le communisme.
L’Organisation militaire euro-américaine contre le communisme.

Chapitre 2 – Les penseurs au secours de l’idée européenne. page 65.


Section 1 – Fédéralisme et Droits de l’Homme page 65.
§1 – Le fédéralisme. page 65.
§2 – Les Droits de l’Homme. page 67.
Section 2 – Les romantiques et le XIXème siècle. page 68.
Section 3 – Entre les deux guerres mondiales page 69.

4ème Chronologie : la guerre civile et idéologique européenne. page 72.

TITRE II : LA CONSTRUCTION EUROPEENNE (1945 - ). page 74.

Chapitre 1 – Du Congrès de La Haye au Conseil de l’Europe. page 75.


Section 1 – Le Congrès de La Haye (1948) page 75.
§1 – L’idée européenne après le chaos. page 75.
§2 – Les Organisations européennes : coopération, fédéralisme et intégration.
page 76.
Section 2 – Le Conseil de l’Europe page 79.
§1 – La structure du Conseil de l’Europe. page 79.
§2 – L’œuvre du Conseil de l’Europe et la Convention de sauvegarde des Droits de
l’Homme et des Libertés fondamentales. page 81.
a – L’évolution de la structure de la Convention de Sauvegarde des Droits de
l’Homme et des Libertés fondamentales (1950-1998). page 82.
b – Une étape supplémentaire pour l’idée européenne : Pierre-Henri Teitgen.
page 83.

Table des matières - Introduction – page 4


Histoire de l’idée européenne.

c – La Convention de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés


fondamentales : une extraordinaire avancée juridique. page 85.

Chapitre 2 – L’intégration communautaire. page 87.


Section 1 – Les idées des fondateurs page 87.
§1 – La logique fonctionnelle. page 88.
§2 – Les fondateurs, les démocrates chrétiens et les négociateurs. page 91.
a – Jean Monnet. page 91.
b – Les politiques, les démocrates chrétiens, les négociateurs et les
fonctionnaires. page 93.
§3 – Des institutions novatrices (P. Reuter). page 95.
a – Un système institutionnel original page 95.
b – P. Reuter et l’apolitisme : un bricolage juridique en avance sur son temps.
page 96.
Section 2 – Une brève histoire de la construction communautaire page 98.
§1 – De négociations en négociations (1951 – 1957). page 98.
§2 – Des Communautés à l’Union (1957 – 1992). page 100.
a - La concurrence de l’AELE. page 100.
b - Le plan Fouchet. page 101.
c - L’approfondissement de l’intégration. page 102.
d - L’élargissement de la Communauté à de nouveaux Etats. page 103.
e - L’impact croissant du droit communautaire. page 104.
f - L’évolution de la CECA. page 104.
§3 – 1993 : la prise de conscience du chemin parcouru. page 105.
a - Les prises de conscience de 1993. page 105.
b - Le Traité sur l’Union européenne. page 106.
c - Et après ? page 107.

5ème chronologie : la construction européenne. page 109.

Conclusion. page 111.

Compléments pédagogiques. page 112.


Bibliographie sommaire. page 114.
Index. page 116.

Table des matières - Introduction – page 5


Histoire de l’idée européenne.

HISTOIRE DE L’IDEE EUROPEENNE.

INTRODUCTION.

1. Le sujet de ce cours apparaît difficile à cerner. Qu’est ce que l’histoire de l’idée


européenne ? Il ne s’agit pas, à première vue, de conter simplement les faits qui sont survenus dans cet
espace communément appelé « Europe ». Certes, ces faits historiques auront leur importance, mais ils
ne se suffisent pas à eux-mêmes. Il ne s’agit pas non plus d’évoquer uniquement les évènements qui
ont conduit à l’élaboration de l’organisation contemporaine de ce continent : l’Union européenne, le
Conseil de l’Europe ou l’OTAN, par exemple. Ces éléments ne doivent pas être négligés, mais ils ne
sauraient constituer qu’une des pièces du puzzle que représente l’idée européenne. Ils sont, en quelque
sorte, l’histoire de la construction européenne contemporaine.
Cette première délimitation de ce qui n’est pas l’objet de ce cours peut nous amener à deux
remarques. Il y a d’une part une histoire, souvent violente, des événements qui se sont déroulés sur le
« continent » européen. Cette histoire, d’ailleurs, ne rattache pas en général les événements à l’Europe
mais à des entités différentes (Rome, la France, le Royaume-Uni). Cette histoire tendrait à prouver
qu’une organisation de l’Europe n’existe pas en mettant en avant quelques « grands hommes »,
souvent des conquérants ou des guerriers. L’autre histoire, celle de la construction européenne, raconte
comment un rapprochement entre les européens tente de s’opérer en s’incarnant dans un certain
nombre d’institutions. Ces deux histoires semblent dès lors contradictoires. C’est à ce niveau que ce
cours intervient. L’histoire de l’idée européenne assure, en quelque sorte, la continuité entre ces deux
façons d’aborder les choses. En fait, derrière l’intitulé de ce cours, se cache la question suivante :
l’Europe existe t-elle ? Si oui, quelle est-elle ? Comment l’idée d’ « Europe » est apparue et comment
s’est elle concrétisée ?
2. Ces considérations conduisent à deux groupes de remarques épistémologiques. C’est-à-dire
des réflexions sur la façon d’envisager cette étude.
3. Le premier groupe de considérations concerne l’approche éthique du sujet. L’histoire des
idées est une question de point de vue. Traditionnellement l’histoire aborde les différents sujets sous
analyse sous l’angle national. Dans les ouvrages d’histoire de France, le Roi de France a le « beau »
rôle, un peu comme dans un roman d’Alexandre Dumas, D’Artagnan est un justicier. Ici, il faut
étudier les choses sous l’angle européen et il sera nécessaire de se détacher de cette approche
romantique. Il faudra essayer d’être le plus objectif possible. Les propos tenus demeureront toutefois
propres à leur auteur. Pour éviter de prendre partie sur un point ou sur un autre, je me contenterai
donc, le plus souvent d’une énonciation des faits. Cet exercice n’est pas aisé, mais il constitue
certainement une bonne façon d’observer l’histoire de l’Europe dans sa globalité, sans tenir compte
des préjugés nationaux. C’est ce qui fait toute l’originalité de l’histoire de l’Europe telle qu’elle a été
Table des matières - Introduction – page 6
Histoire de l’idée européenne.

consignée par l’équipe réunie autour du grand historien des relations internationales, J-B Duroselle,
que je vous conseille tout particulièrement1.
4. Le second groupe de considérations concerne l’approche méthodologique du sujet.
Tout d’abord, raconter l’Histoire de l’idée européenne en une centaine de pages est quasiment
impossible sans résumer largement certains passages. Ces résumés entraînent un biais scientifique : la
simplification conduit à la limite de l’erreur. Les propos qui sont tenus dans ce travail n’ont pas pour
but d’être parfaits et sont donc contestables. Il s’agit avant tout de sensibiliser le lecteur. Mettre
l’accent sur un point plutôt que sur un autre est inévitablement contestable, mais ce sera indispensable
en fonction des limites matérielles données à ce cours.
Ensuite, et c’est un corollaire, ce cours va tenter de mettre l’accent sur une réflexion globale.
Les événements ne seront pas négligés et 5 chronologies sont réparties dans l’ouvrage pour guider le
lecteur. Néanmoins, en fonction des propos précédents, ces chronologies seront incomplètes et
subjectives. Elles seront là pour éclairer la démarche qui consiste à porter l’accent sur l’idée
européenne plutôt que sur l’histoire de l’Europe.
Enfin, et c’est un autre corollaire, il semble indispensable de rappeler dans un premier temps
l’histoire européenne pour en retirer les éléments constitutifs d’une idée, d’une conscience
européenne. Le début du cours sera donc un survol des événements qui ont conduit à l’Europe du vingt
et unième siècle. C’est dans un second temps que l’idée européenne proprement dite sera abordée ainsi
que les structures de la construction européenne. Cette démarche rejoint d’ailleurs le sens, la
problématique globale du sujet, comme je vais l’exposer dans quelques lignes.
Pour aboutir à ce raisonnement, le cours s’appuiera sur différentes références documentaires et
doctrinales dont vous trouverez une bonne partie dans les notes de bas de page et dans la bibliographie
située en fin de document. Pour vous aider à approfondir certains points, de petits exercices
complètent ce cours. Ces compléments méthodologiques sont placés à la fin de l’ouvrage.

5. Quelles conclusions peut-on tirer de la lecture de cette documentation ? Quel sens, quelle
problématique peut-on donner à l’histoire de l’idée européenne ?
Est-ce que le mot Europe signifie quelque chose, tant sur le plan géographique qu’historique ?
Beaucoup osent poser cette question, mais très peu s’interrogent sur le sens à donner aux autres
continents. L’Afrique, l’Asie ou l’Amérique semblent exister en tant que continents. Pourtant, dans
ces espaces et dans des zones relativement proches se succèdent des populations et des paysages
différents. A y regarder de plus près l’Europe est certes composée de paysages et d’individus tous
différents les uns des autres, comme chaque continent ; mais ces individus ont un point commun. Ce
point commun réside dans cette idée d’Europe. Ils construisent l’Europe. Du Cap nord à Gibraltar le
terrain est différent mais une volonté motive les Hommes. En fait, l’Europe est plus un sens, une idée

1
Duroselle (J-B.), Delouche (F.), « L’Europe : Histoire de ses peuples », édition initiale : Librairie académique
Perrin et Bertelsmann Lexikonverlag 1990, publié par France Loisir, Paris, 1991, 424 pages.
Table des matières - Introduction – page 7
Histoire de l’idée européenne.

qu’une réalité pré existante. C’est quelque chose qui se construit pas à pas par des réalisations
tangibles. Elle n’a pas besoin de justification historique contrairement à la nation qui s’appuie soit sur
l’existence d’une volonté générale, soit sur des proximités liées à la langue, la culture. L’Europe est
une quête et l’histoire de l’idée européenne le montre.
Partir à la découverte de cette histoire, c’est un peu comme suivre les traces d’Ulysse2.
L’Odyssée d’Ulysse est plus un voyage initiatique, une quête de sens, qu’une découverte des îles de la
Méditerranée. En fait l’histoire de l’idée européenne est la quête du sens à donner à l’Europe. Comme,
les premiers repères de ce cours le montreront, le nom mythique d’Europe se perd dans la nuit des
temps. Nul ne sait pourquoi les Hommes ont appelé l’Europe et l’Asie de cette façon. L’Europe existe
avant même que l’on sache pourquoi.
En fait durant une première époque (la première partie de ce cours) les Européens vont vivre
sans avoir conscience de l’Europe. Il y a différentes cultures à la source de l’histoire de l’Europe, mais
leurs mythes les rapprochent. La violence est présente, mais l’Europe apparaît, à la période antique,
même si elle n’est pas connue dans sa globalité, comme une réalité. En fait, il existe un espace
européen cohérent sans que les personnes qui vivent dans cet espace ne tirent les conséquences de leur
proximité. Peu à peu, cet espace va se fracturer se diviser en Etats puis en Nations. C’est l’absence de
prise de conscience qui va conduire à l’inconscience et à la destruction du continent à travers la
division des Etats et la guerre des Nations. Néanmoins, en même temps que ces fractures
apparaissent, la prise de conscience européenne va se faire jour : d’abord, pour organiser les relations
entre Etats, donc contre une Europe unie, puis, en réaction face aux atrocités des conflits, pour
organiser l’Europe au-delà des Etats. Ce deuxième temps constitue la première partie de la seconde
époque. Les Européens vont prendre conscience de l’Europe quand celle-ci manquera de disparaître
dans la grande guerre civile et idéologique européenne qui s’étend du milieu du XIXème au milieu du
XXème siècle (guerre de 1870, 1ère et 2nde guerres mondiales, communisme, ...). En réaction, l’idée
européenne va commencer à se réaliser, à entrer dans les faits. La construction européenne, dont le
chantier est encore en cours, constitue l’état actuel d’avancement de la seconde époque de l’idée
d’Europe, celle de la prise de conscience (la seconde partie de ce cours).
6 à 9 réservés.

2
Voyenne (B.), « Histoire de l’idée européenne », Petite bibliothèque Payot, Paris, 2ème édition, 1964. Cet auteur
utilise cette métaphore.
Table des matières - Introduction – page 8

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