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AVERTISSEMENT PREALABLE

Le présent document a été réalisé par des étudiants du Master Pro


Qualimapa (USTL-Lille) dans le cadre de leur scolarité. Il n’a pas un
caractère de publication scientifique au sens strict. En effet, il n’a pas été
soumis à un comité de lecture avant publication. Ce travail a été noté, ainsi
que la soutenance orale et l’éventuelle production multimédia auxquelles il a
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L’équipe enseignante
La filière
CONFISERIE
Catherine Beck
Nelly Cardon
Delphine Deldon
Pauline Fuchs
Julie Gaillard
Amélie Guillaumie
Catherine Liefooghe
Sandra Monpetit
Christelle Péroux
Stéphanie Pouille
Anne Ruel
Cathy Tournier

Merci à tous ceux, trop


nombreux pour les citer, qui
nous ont aid&..

A nos litres de café, nos fous rires e t nos "drames" ...

A toutes les confiseries que nous avons mang$et celles que nous mangerons !
RESUME

Afin de faire un état des lieux de la filière, nous avons traité dans ce
rapport différents aspects des confiseries.

Nous avons tout d'abord défini le sujet et les produits à l'aide d'une
classification. Afin de suivre leur évolution, nous avons découvert leurs
origines et leurs symboles. Leurs matières premières et leurs secrets de
fabrication nous ont permis de savoir ce que l'on consomme et l'étude de la
législation nous aidera à respecter la loi. Nous avons également soulevé les
polémiques sur leurs aspects nutritionnels et de santé, puis pénétré le marché
par l'approche économique et marketing. Enfin, nous sommes partis à la
découverte des innovations pour mieux prévenir nos papilles.

Vous découvrirez ainsi toutes les facettes des petites sucreries qui vous
ont fait craquer au moins une fois dans votre vie. Et si tel n'est pas le cas, nous
espérons vous en donner l'envie.. .
SOMMAIRE

INTRODUCTION :DEFINITION ET CLASSIFICATION


1. qu'est-ce que la confiserie? 1
II. la confiserie : un univers de goûts et de couleurs 2
A. la confiserie de sucre : 2
B. le chewing-gum : 7
C. les fruits confits : 7
D. le chocolat : 8
III. les spécialités régionales : 8
IV. les spécialités du monde : 10

HISTORIQUE ET SYMBOLIQUE
1. l'histoire du sucre II
A. des abeilles aux roseaux : 11
B. le sucre à la conquête du monde : 11

Il. histoires de bonbons : 12


A. du souci de conservation à la recherche du plaisir : 12
B. le chocolat : produit des colonies 14
C. de la chique au chewing-gum : 14

III. le sucre : un éventail de symboles 15


A. l'attrait pour le sucré : 15
IV. les comportements de consommation: 18
A. symbolique alimentaire : 18
B. évolution de la mode et du modèle alimentaire : 20

QU' Y A- T - IL DANS NOS BONBONS ?

1. des sucres !!! 23


A. pour commencer ... 23
B. de la betterave au sucre 30
C de la canne à sucre au sucre 34

II. et d'autres matières premières... 35


111. les bonbons fourrés :un exemple parfait de la grande diversité
de matières premières 41
A. à propos des fourrages ... 41
B. quelques exemples 41

COMMENT FABRIQUE - T ON NOS BONBONS ? -


1 l'osmose :les fruits confits 45
A. présentation 45
B. procédé d'obtention général et diagrammes de fabrication 45
C. comparaison entre les procédés d'obtention industriel et artisanal 46
D. substitution du saccharose par d'autres substances sucrantes 47
E. équipement 47
F. les différentes catégories de fruits confits 47
Il. la vitrification:les bonbons de sucre cuit 48
A. présentation 48
B. procédé d'obtention génbral et diagramme de fabrication 48
C. substitution du saccharose par d'autres substances sucrantes 49
D. équipement 50
E. les différentes catégories de sucres cuits 51
III. la cristallisation :le fondant 53
A. présentation 53
B. procédé d'obtention général et diagramme de fabrication 53
C. substitution du saccharose par d'autres substances sucrantes 55
D. équipement 55
E. les différentes catégories de fondants 55
IV. la gélification :les confiseries gelifiées 56
A. présentation 56
B. procédé d'obtention général et diagramme de fabrication 56
C. substitution du saccharose par d'autres substances sucrantes 58
D. équipement 59
E. les différentes catégories de confiseries gélifiées 60
V. le foisonnement :les pâtes à mâcher 61
A. présentation 61
B. procédé d'obtention général et diagramme de fabrication 61
C. substitution du saccharose par d'autres substances sucrantes 62
D. équipement 62
E. les différentes catégories de PAM 63
VI. le chewing-gum ou gomme à macher 64
A. présentation 64
B. procédé d'obtention général et diagramme de fabrication des chewing-gums en tablettes
et en dragées 64
C. substitution du saccharose par d'autres substances sucrantes. 65
D. équipement 66
VI/. le chocolat 67
A. présentation 67
B. procédé d'obtention et diagramme d'obtention 67
C. substitution du saccharose par d'autres substances sucrantes 70
D. équipement 70
E. les différentes catégories de chocolat 72
Enfin pour finir..... 72

MEME EN CONFISERIE, NUL N'EST CENSE IGNORER LA LOI


1. de la matière première au produit fini 73
A. les matières premières 73
B. produits finis 77
C. emballage 84
II. législation Européenne et Mondiale 86
A, la Communauté Economique Européenne (CEE) 86
B. le Codex Alimentarius 87
Pour finir.. . 89

NUTRITION ET SANTE
1. le sucre et l'organisme: les chemins de l'assimilation 90
A. un sucre essentiel : le glucose 90
B. le fructose 93
C. le saccharose, l'ose le plus répandu 94
D. un ingrédient miracle : le miel 94
E. deux exemples de confiserie pour mieux comprendre 96
II. proscrire la confiserie : pour ou contre ? 97
A. la carie dentaire 97
B. la confiserie bannie de l'alimentation des diabétiques ? 104
C. quelle est la part de la confiserie dans l'obésité ? 110
D. quand le sucre n'est pas toléré par l'organisme ... 115
E. les additifs alimentaires dans la confiserie : un problème récent 117
ASPECTS ECONOMIQUES ET MARKETING
1 les aspects économiques 119
A. la production 120
B. exportation et importation 121
C. consommation 121
Il. aspects Marketing 124
A. la place 125
B. le prix 127
C. la promotion 129
D. les produits 130

QUOI DE NEUF EN MATIERES DE NUTRITION ?


1. toujours plus pratique ! 132
Il des formes et recettes surprenantes 132
A. pour les enfants 132
B. pour les adolescents 133
C. pour les adultes 133
111. des goûts et ... des dégoûts ! 133
IV. des emballages originaux 134
V. des jeux 134
VI. cap sur la pâtisserie 135
VI/. et demain ... 136

GLOSSAIRE

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE
Consommée à travers les âges, par toutes les générations de façon
impulsive, compagne de nos joies, tristesse et stress, la confiserie est un produit
qui se déguste aussi bien seul qu'en groupe dans des lieux divers et variés.
Cependant, elle n'est qu'un produit "superflu", depuis toujours associé au
grignotage. En effet, elle existe depuis "la nuit des temps" et subsistera tant que
le goût sucré sera inné. C'est pourquoi, confiseries traditionnelles et innovantes
se mêlent sur le marché actuel. Elles sont à présent commercialisées aussi bien
en grandes et moyennes surfaces qu'en commerces de proximité.

Comme tout produit alimentaire de consommation courante, la confiserie a


une histoire et une symbolique associées aux différents produits qui la
représentent. Ceux-ci classés différemment selon les paramètres considérés,
présentent une grande diversité de goûts, de couleurs et de formes dans la vitrine
des confiseurs.
Mais elle est aussi un produit dans l'air du temps qui peut être varié, tant par sa
composition que par son procédé de fabrication malgré une législation
drastique.
D'un intérêt nutritionnel médiocre, les sucreries sont souvent accusées, à tort ou
à raison, de divers problèmes de santé. Paradoxalement, cela n'empêche pas à
de récentes stratégies Marketing de se tourner en permanence vers de
nouvelles cibles en développant de multiples innovations.
INTRODUCTION
Introduction:définition et classification

L'augmentation de la consommation des produits sucrés représente un des


changements alimentaires les plus importants depuis le début de l'ère industrielle.
D'abord aliments de fête ou destinés surtout aux enfants et aux malades, les préparations
sucrées sont devenues en quelques dizaines d'années un besoin quotidien dans l'alimentation
de l'Homme.
Cette évolution du comportement alimentaire est principalement associée à la
découverte du procédé de fabrication industrielle du sucre et à sa valorisation. Le sucre,
désormais consommé par l'ensemble de la population permet à l'Homme de satisfaire ses
plaisirs gustatifs. En effet, l'attirance de l'espèce humaine pour la saveur sucrée conduit
inconsciemment à la consommation de confiserie.
Dans tous les pays du Monde, on constate d'ailleurs, qu'à partir d'un certain niveau de
vie, la consommation de sucre augmente de plus en plus au détriment des autres aliments
glucidiques tels que le pain ou la pomme de terre.

I. QU'EST-CE QUE LA CONFISERIE?


La confiserie est une denrée alimentaire élaborée à partir de sucre, sous forme de sirop
que l'on cuit et auquel on ajoute, après refkoidissement divers ingrédients tels que des arômes
et des épices, des noix, des h i t s , des graisses et huiles, de la gélatine, des émulsifiants, des
colorants, des œufs, des produits laitiers et parfois du cacao.
De plus, au niveau industriel, le sucre a la propriété de préserver les substances
naturellement dégradables : sa présence à forte concentration entrave la multiplication
bactérienne, surtout s'il y a simultanément dessication.
La confiserie, qui désignait à l'origine une technique de conservation des h i t s par le
sucre sous forme de fruits confits, englobe désormais tous les produits élaborés à partir de
sucre. Elle peut aussi représenter tous les aliments confits tels que les olives en saumure et la
conserverie des sardines. Ce projet ne traitera pourtant que de la confiserie de sucre car
actuellement, le terme confiserie désigne surtout les produits sucrés.
Introduction :définitionet classificBtion

11. LA CONFISERIE :UN UNIVERS DE GOUTS ET DE COULEURS


Les confiseries different par leur mode de préparation, de découpage, de moulage,
ainsi que par le degré de refioidissement du sucre quand il est travaillé. On peut donc les
classer en différentes catégories.
Il existe plusieurs classifications selon les organismes ; nous avons choisi celle fournie
par le CEDUS que nous avons complétée par des produits, tels que les bonbons fourrés et les
chocolats dont la présence nous semble indispensable. Par contre, nous ne citerons pas les
glaces qui apparaissent dans certaines classifications comme faisant partie des confiseries.

A. LA CONFISERIE DE SUCRE :

1) LES SUCRES CUITS :

Ce sont nos bonbons traditionnels fabriqués à partir d'une solution de sucre laquelle
on ajoute du sirop de glucose. Le tout est cuit pour faire évaporer l'eau et la pâte obtenue est
acidulée, aromatisée et parfois colorée. Après moulage, on obtient des bonbons acidulés aux
goûts variés (menthe, citron, miel ...).
Le sucre et le sirop de glucose étant neutres et incolores, arômes et colorants (dont l'emploi
est strictement réglementé au niveau européen) permettent de les rendre particulièrement
attractifs.

2)LES BONBONS FOURRES :

Le sucre est cuit comme pour les bonbons durs et il est ensuite fourré de diverses
préparations : pulpe de fruits, confiture, sirop, liqueurs ...
Introduction :définition et classification

Industriellement, on forme un très long boudin fourré et la machine, en coupant des bonbons,
ressoude les bords.
On obtient des bonbons fourrés aux fruits, à la liqueur, au caramel, au miel ou au café ... Il
existe aussi des bonbons fourrés au praliné, mélange de pâte d'amande et de sucre.

3) LES GELlFlES :

Ces bonbons « fantaisie » sont très appréciés des enfants pour leurs formes ludiques :
nounours multicolores, crocodiles, fiaises, fiites, bouteilles de coca ... Ils sont fabriqués avec
du sucre, du sirop de glucose, et surtout un gélifiant (gélatine ou pectine) qui leur donne leur
consistance particulièrement tendre. Aromatisés, colorés et moulés, ces « bonbecs »
s'achètent souvent à la pièce.

4) LES CARAMELS :

Ces bonbons dont la couleur varie du brun clair au marron foncé sont constitués de
sucre, d'eau, de lait, de sirop de glucose et d'une matière grasse. Ce mélange subit une
cuisson, une caramélisation puis un refroidissement avant d'être découpé en carrés ou en
cubes. On distingue plusieurs sortes de caramels : caramels durs et hopies, caramels mous et
toffees. Parfois, on incorpore au caramel chaud des amandes ou des noisettes broyées. La
gamme de caramel est très large ; elle s'étend du populaire Carambar aux confiseries fines
comme le caramel breton au beurre salé.

5 ) LES PATES A MACHER :


Ces friandises sont particulièrement tendres et fondantes. Sucre et sirop de glucose
sont cuits à une certaine température, puis on ajoute arômes (fi-uits, menthe, réglisse ...),
Introduction:définition et classzjïcation

gélatine, matières grasses et une substance qui allège ou aère la pâte (ex : blanc d'œuf en
neige). Le tout est refroidi, parfois étiré, baîtu, puis mis en forme et découpé.

6 ) LES PASTILLES :

Plats et ronds, ces bonbons sont obtenus en versant la pâte dans un entonnoir qui la fait
couler goutte à goutte sur une plaque graissée. Ils sont fabriqués à base de sucre très blanc
dissous dans l'eau et chauffé à 112"C, auquel on ajoute du sucre glace et des arômes. La
pastille Vichy en est un exemple très connu.

7) LES COMPRIMES :

La technique de fabrication de ces granulés comvressés consiste à faire passer le


mélange de base (sirop de sucre et poudres) à travers une plaque perforée. Les granulés
obtenus sont ensuite réunis dans une machine à comprimer qui les presse fortement avant de
les éjecter.

8 ) LES BOULES DE GOMME :

Connues depuis des siècles, les gommes, qui sont parfois des préparations
médicamenteuses, contiennent une substance végétale naturelle : la gomme arabique. Purifiée,
broyée et diluée dans de l'eau chauffée, la gomme est additionnée de sucre, de sirop de
glucose, aromatisée et parfois colorée. Coulée dans des moules en amidon, la pâte, une fois
séchée, est soit candie, enrobée de sucre semoule, soit brillantée, huilée en surface. Les
gommes ainsi obtenues se distinguent par leurs goçits, leurs formes et leurs textures.

9) LES REGLISSES :

La couleur du réglisse qui provient des racines d'une plante, permet d'identifier
facilement cette famille de bonbons : les tiges sont nettoyées, broyées, et chauffées dans l'eau.
Le jus purifié, filtré et concentré, donne finalement un suc que le confiseur utilise pour
fabriquer deux sortes de réglisses.
Introduction:définitionet classification

Pour fabriquer des réglisses souples, le confiseur ajoute de la farine de blé dur et du
sucre glace : une filière permet de former la pâte en lacets, rubans et torsades. Quant aux
réglisses durs, ils résultent du mélange de suc de réglisse, de gomme arabique, de sucre et de
sirop de glucose : boudinés, coupés et huilés, ces bonbons se présentent parfois en tablettes
comme le fameux « ZAN ».

1O)LES DRAGEES :

La dranéification, c'est-à-dire l'enrobage d'un noyau avec une couche régulière de


sucre, compacte, dure et lisse, a longtemps été manuelle ; aujourd'hui la fabrication est
mécanisée. Les noyaux sont préparés à l'avance (amandes entières, italiennes ou espagnoles
pour les plus réputées, noisettes ou pistaches, mais aussi chocolat, nougat, pâte d'amandes,
fondant, etc).
Versés dans des turbines rotatives, ces noyaux sont brassés régulièrement tout en étant
enrobés petit à petit d'un sirop de sucre maintenu à une température donnée et enrichi
d'amidon pour donner une couche croquante, qui est finalement lissée. Parmi les spécialités
de dragées, qui restent la tradition pour les baptêmes et les mariages, on peut citer les olives
de Provence, les cailloux du Rhône ... Nombre de fiiandises populaires, diversement fourrées
ou parfumées, sont également dragéifiées comme, par exemple, les petits œufs à la liqueur.

11)LES NOUGATS :

Depuis l'implantation de la culture du noyer dans le Vivarais, Montélimar est devenu


la capitale du nougat qui reste une spécialité du Sud-Est et fait partie des traditionnels « treize
desserts de Noël » en Provence. Mais il existe en réalité quatre types de nougats : le nougat de
Inîroduction :définitionet classification

Montélimar (28 à 30% d'amandes), le nougat au miel (au moins 20% de miel), le nougat de
Provence (25% de miel, avec amandes, noisettes, coriandre et anis) et le nougat noir qui,
comme le précédent, n'est pas aéré. C'est en effet, l'agent aérateur (blanc d'œuf ou gélatine),
que l'on mélange ou non avec le sirop de sucre, qui fait la différence. On ajoute ensuite en
chauffant le miel ou le sucre, les h i t s confits ou secs et les épices. Après refoidissement, la
pâte est découpée.

1 LES PATES DE FRUITS :

Les pâtes de h i t s doivent contenir au moins la moitié de leur poids en pulpe. Fruits,
sucre et pectine sont cuits ensemble jusqu'à obtenir une gelée, laquelle est ensuite aromatisée,
colorée et acidifiée. La pâte est formée en plaque et découpée ou bien moulée. Pour donner
aux pâtes de fniits un bel aspect, on les enrobe de sucre semoule ou de glace royale (blanc
d'œuf et sucre glace mélangés). C'est l'abricot qui se prête le mieux à cette fabrication.

1 LES PATES D'AMANDES :

Outre les amandes douces broyées qui constituent leur matière première essentielle,
ces confiseries comprennent du sucre glace et du sirop de glucose. La pâte se présente en
plaques ou en boudins ; elle peut être également découpée ou moulée en forme de sujets
divers qui sont ensuite candis. La pâte d'amandes s'utilise beaucoup comme fourrage de
Inîroduction :définition et classification

bonbons ; c'est aussi la base d'autres confiseries réputées comme le calisson, le massepain ou
le touron.

B. LE CHEWING-GUM :

La fabrication du chewing-gum comprend trois phases : la fabrication de la gomme de


base, le mélange des composants et enfin la mise en forme. Selon les proportions de chaque
ingrédient, on obtiendra ensuite des produits différents : tablettes, dragées, gomme à claquer
comme le Malabar.
Chauffée et malaxée jusqu'à consistance fluide, la gomme reçoit ensuite d'autres ingrédients
qui jouent tous un rôle particulier :
Sucre ou édulcorants et sirop de glucose qui apporte à la pâte l'humidité nécessaire
Glycérine ou lécithine qui lui donne de la souplesse
Arômes et colorants.
La troisième étape de mise en forme sera développée dans la partie process.
Une évolution récente a bouleversé le marché du chewing-gum : l'apparition des « sans
sucre)) en 1987.

C. LES FRUITS CONFITS :


La technique de fabrication des h i t s confits est ancienne et son principe est simple :
saturer de sucre l'eau contenue dans les cellules des h i t s tout en préservant leurs formes et
leurs couleurs naturelles. L'imprégnation doit être progressive pour nourrir la pulpe sans
qu'elle se brise ou se racornisse.
Théoriquement, on peut confire tous les h i t s , mais en pratique, certaines variétés s'y
prêtent mieux que d'autres. La plus utilisée est la cerise. Parmi les produits de prestige, il faut
citer les marrons glacés. Outre la pulpe de h i t (entier ou en tranches, comme l'ananas), on
confit aussi les tiges de l'angélique, les écorces d'agrumes et certaines fleurs.
Introduction :définition et classijkation

D. LE CHOCOLAT :

11 fut introduit en France au début du ~ ~ 1 1siècle.


" ~ La première chocolaterie fut
créée sous Louis XIV en 1660. Le chocolat est resté très longtemps un produit de luxe jusqu'à
la naissance de l'industrie chocolatière au début du XIX'"" siècle et depuis l'augmentation de
la consommation a été très rapide.
La pâte de cacao, le sucre et le beurre de cacao sont les trois constituants principaux. La pâte
de cacao peut être plus ou moins dégraissée; le sucre est du sucre blanc qui doit être surtout
extrêmement pulvérulent. On peut y ajouter d'autres produits tels que le lait pour certaines
fabrications, des noisettes, des amandes, des noix de pécan, des raisins...
Le chocolat doit contenir au moins 35 % de matière sèche totale de cacao, au moins 14 % de
cacao sec dégraissé et 18 % de beurre de cacao.
Celui-ci peut être classé selon sa composition, on trouve ainsi le chocolat de ménage,
le chocolat au lait. le chocolat blanc, le chocolat fourré, les bonbons de chocolat ou pralines
qui sont des articles de la taille d'une bouchée.
En plus de ces différentes catégories de chocolat, on peut aussi parler des barres
chocolatées, type «Mars », qui contiennent une grande proportion de chocolat dans leur
composition.

111. LES SPEClALlTES REGIONALES :


La plupart des confiseries citées dans la classification sont fabriquées industriellement, bien
qu'il subsiste encore une tradition artisanale pour certaines spécialités locales. Il en existe 600
ans en France dont on peut citer par exemple :

4 Anis de F l a v i m ~: dragée dont l'intérieur est un grain d'anis.


Introduction: définition et classification

+ Berlingots de Carpentras : bonbons de sucre cuit, en forme de tétraèdres, aromatisés à la


menthe et dont la composition n'a jamais varié depuis la création sous Louis XVI.
+ Bêtises de Cambrai : bonbon de sucre cuit de couleur blanche portant une rayure de
caramel et aromatisé à la menthe.

+ Chardons des Alms : bonbons de chocolat blanc différemment colorés et fourrés à la


liqueur.
+ Kalouw : caramels très mou au café et au chocolat.
+ Nougat noir de Perpignan : nougat de présentation amusante, garni d'amandes et de
noisettes grillées, décoré de perles aux couleurs variées, à la mode des gâteaux de @te
provençaux.
+ Patates de Saint-Malo : bonbons en pâte d'amande ayant la forme et l'aspect de petites
pomme de terre et parfumés au kirsch.
+ Violette de Toulouse: fiandises réalisées à partir de violettes cristallisées mélangées à
un sirop de sucre.

Une liste plus complète se trouve en annexe.


Introduction:définitionet classification

IV. LES SPEClALlTES DU MONDE :


Comme on a vu qu'il existait des spécialités régionales, on peut aussi trouver des
spécialités par régions du Monde bien que leurs origines sont parfois discutées. Par mer ou
par terre, les spécialités sont passées d'un pays à l'autre et chacun a pu s'en approprier la
recette.

La plus connue de ces spécialités est bien sûr le Chewing-gum que l'on trouve du pôle
Nord au pôle Sud, en passant par le désert. A l'origine, il s'agissait d'une gomme naturelle, le
chicle, fournie par un arbre de la jungle mexicaine, le sapotier, que les mexicains avaient
l'habitude de mâcher après l'avoir séché en petites bandelettes. Amélioré grâce à du sirop de
glucose parfumé à la menthe, le chicle partit à la conquête du monde.

Il existe d'autres spécialités moins connues :

+ La Halva est une spécialité gourmande du Moven et du Proche Orient, dont le nom vient du
turc « sucrerie ».Elle est faite à partir de graines de sésame broyées, additionnées de sucre ou
de miel et éventuellement d'amandes, de pignons ou d'autres bits secs. On la trouve en pains
que les marchands détaillent à la demande.

+ Les Rahat-loukoums font aussi partie des sucreries orientales très anciennes. Le loukoum est
fait à base d'amidon, de sucre et d'extrait de rose pour l'arôme. Ce bonbon gélifié naturel est
coupé en cubes qui sont ensuite passés dans un mélange d'amidon et de sucre glace. On peut
aussi l'agrémenter de noisettes, de noix ou de pistache, on ajoute alors le croquant.

+ Les Wagashi sont des conf~eriesiavonaises fines et subtiles. Ce sont des pâtes de riz, sucrées
et mises en forme puis savamment décorées. Elles symbolisent beaucoup de choses telles que
la longévité ou le bonheur dans la famille, chacune ayant sa signification propre.
HISTORIQUE ET SYMBOLIQUE
Bien que toutes les variétés de confiseries rencontrées dans la classification aient pour origine
commune la découverte du sucre, elles possèdent leur propre histoire. Elles gardent néanmoins le
symbole du goût sucré.

1. L'HISTOIRE DU SUCRE
Le sucre, c'est une vieille histoire. 3000 ans av. J.C., l'Inde, mais sans doute aussi
l'Indochine et Java, le connaissaient déjà. Pourtant, il fallut attendre plus de quatre mille ans pour
qu'il fasse son apparition sur les tables d'Europe.

A. DES ABEILLES AUX ROSEAUX :

En Amérique, en Europe, en Méditerranée, le miel des abeilles a été, pendant longtemps, le


seul produit sucrant.

Quelques 600 ans avant notre ère, la culture d'un roseau originaire d'Asie donnant du
miel sans le concours des abeilles existait déjà en Mésopotamie. Les Hindous auraient, par la suite
extrait le jus et fait la cristallisation. Ils lui ont donné le nom de Sarkara, véritable étymologie du
mot contemporain "sucre".

C'est au Mme
siècie avant J.C. que les troupes d'Alexandre le Grand, roi de Macédoine,
découvrirent les roseaux de canne lors d'une expédition en Inde. Le "miel de roseau" y était alors
fort peu employé, sinon à des fins médicales.

B. LE SUCRE A LA CONQUETE DU MONDE :

L'Islam a ensuite beaucoup contribué à la propagation de la canne à sucre : de fait, les


Arabes s'y intéressèrent et développèrent sa culture sur le littoral de I'Afiique du Nord. Il fallut
ensuite attendre l'expansion islamique dans le Bassin méditerranéen pour que son implantation
s'élargisse. Ainsi gagna-t-elle la Sicile et l'Andalousie au VI1I"m"siècle.

Le sucre ne sera découvert en Europe qu'au M"me siècle grâce aux croisades et y restera
rare jusqu'à ce que des contacts commerciaux avec les Arabes permettent de le répandre.

C'est à partir du Xn""" siècle qu'il fit son apparition dans les prescriptions médicales :
comme les autres épices, on lui prêtait alors des vertus autant médicinales que culinaires et était
Historique et symbolique

exclusivement vendu chez les apothicairesjusqulau * siècle. C'est ce qui explique en grande
partie sa faible consommation jusqulau XMU? siècle. De plus, c'était un produit rare et cher qu'il
fallait faire venir de loin par bateau. Un édit de 1353 en réservait d'ailleurs la vente aux aristocrates,
laissant le miel aux bourgeois.

En fait, le véritable développement du sucre date du XVIII"" siècle en Europe, où


chocolat, café et thé devinrent des boissons de plus en plus appréciées, surtout accompagnées de
sucre. Mais, au début du X&me siècle, le blocus instauré par Napoléon bouleversa le commerce
international du sucre de canne.

On pallia cette carence grâce à la culture de betteraves dans les régions à climat tempéré. Ceci
permit la production massive et industrielle du sucre de betterave et on assista alors à une véritable
démocratisation du sucre.

11. HISTOIRES DE BONBONS :

A. DU SOUCI DE CONSERVATION A LA RECHERCHE DU PLAISIR :

La conservation des aliments est une préoccupation naturelle et originelle de la race


humaine. Le sucre a permis de confire des fruits et donc de prolonger leur durée de vie. Des
documents anciens montrent que les confiseries étaient utilisées en guise d ' o h d e s aux dieux
égyptiens. En Europe, le miel servait d'édulcorant jusqu'à l'introduction du sucre. Les grecs se
servaient du miel pour enrober les amandes afin d'obtenir une fiandise appelée « tragemata »,
ancêîre de la dragée. Les romains, eux aussi, étaient fiands de ces confiseries, mais la dragée telle
qu'on la connaît aujourd'hui est mentionnée pour la première fois en 1220 dans les archives de la
ville de Verdun qui a conservé la tradition. La réglisse, le gingembre originaires d'Extrême-Orient,
ainsi que les pâtes de fruits et d'amandes firent partie des premières confiseries.

Grâce à la circulation en France des traductions de travaux de médecins arabes vers le


Xfmesiècle, l'usage de conserver des aliments dans le sucre et la confection de fiandises furent
favorisés. Les papes, qui vivaient à Avignon, ont joué un grand rôle dans la diffusiondes desserts
sucrés et de la confiserie naissante. Par exemple, en 1343 le pape Clément VI nomma un "
excuyero in confisarias ".Ceci a donné naissance aux fruits confits d'Apt confectionnés à partir de
prunes, d'abricots, de pistaches et de pignons.
Hkbrique et symbolique

Plus tard, le et JIVfrnesiècles furent saisis d'une véritable folie du sucre et de ses
applications. Tout végétal était alors bon à se transformer en gelée ou en marmelade. On
caramélisait dans le sucre les épices, comme le gingembre et les clous de girofle; on en croquait
également avant de s'endormir. Ces douceurs avaient la double réputation de " chasser les vents et
de favoriser la semence " mais aussi, de lutter contre les pertes de mémoire, le rachitisme, les
problèmes oculaires etc...

C'est au eme
siècle que fut inventé le sucre de violette à Toulouse qui était recommandé
pour favoriser la digestion. Quant au nougat, il semble être né à Marseille au XVl? siècle et avoir
pour ancêtre le (( nucaturn )) romain (de nux, noix) dont Apicius donna la recette à base de miel, de
noix et d'œuf.

En 1555, Nostradamus rédige le premier traité de sucrerie : il y décrit les différents états du
sucre lors de sa cuisson et leur utilisation pour prépaqr les différents confits, pâtes ...

Dès lors deux clans se dressent : les " Pour ",principalement catholiques trouvant aux
dérivés du sucre des propriétés énergisantes, s'opposent aux " Contre " à majorité protestants
considérant toute confiserie comme maudite : trop doux pour être honnête, trop synonyme de
plaisir pour le clergé. Ce deuxième concept rassemblera l'ensemble des s-es quelle que soit la
religion au XVII"me siècle : la confiserie avait trouvé sa voie.

L'évolution de la gastronomie, ébauchée au ~~~le""siècle,


s'accentua au XVII~? siècle
et on vit alors appmAtreune valorisation du goût. La confirie y gagna de devenir le domaine des
spécialistes. L'univers de la confiserie s'enrichit de produits nouveaux tels que sucres d'orge,
pastilles aux fiuits, gommes et réglisses. Paris, capitale des matières premières et des produits finis
venus de tous les coins de France, devint ainsi un haut lieu de cette production gourmande. Dès
lors, la confiserie fiançaise s'imposa comme l'une des plus créatives et des plus recherchées aux
côtés des confiseries italienne et espagnole.

Jusqu'à la fin du siècle, on persista à lui trouver des vertus bénéfiques ce qui
permettait d'excuser une gourmandise parfois excessive. Les mets sucrés étaient alors encore
considérés comme médicamenteux. Puis, l'assimilation du rôle de confiseur à celui d'apothicaire
s'estompa grâce à une génération de confiseurs qui comprirent que la gourmandise pouvait être une
fin en soi et que, pour attirer les gourmands, il fallait innover. Ils mirent ainsi au point toutes sortes
de sucreries : dragées, bonbons, pastilles, pâtes, h i t s confits, etc.
Historique et symbolique

certains mâchaient alors. Il vendit son idée aux pharmaciens, le chewing-gum était né et prospère
encore aujourd'hui. Par la suite d'autres fabricants s'intéressèrent au produit, qui se vendait déjà
par millions, et lui apportèrent des améliorations comme l'ajout d'arôme de menthe. C'est William
Wrigley, pionnier de la publicité pour le chewing-gum qui a contribué à l'essor de sa
consommation dans le monde entier.
Le chewing-gum fut introduit en Europe en 1917, avec l'arrivée en France des troupes du
général Pershing ; son succès fut immédiat, mais il ne dura pas. Il faut attendre la Seconde Guerre
mondiale et la venue des troupes américaines pour que le goût de la pâte à mâcher s'y implanta
véritablement. A partir des années 50, on trouvait presque autant d'adeptes qu'outre-Atlantique.
C'est un agent général pour l'Europe de la société américaine Beech-nut, C.E. Parfet, qui créa la
première unité de fabrication et lança le premier chewing-gum fiançais, Hollywood Chewing-
Gum.

111. LE SUCRE : UN EVENTAIL DE SYMBOLES

A. .i 'ATTRAIT POUR LE SUCRE :

Le sucré fait partie intégrante du régime alimentaire de toutes les populations dans le
monde, mais l'attrait qu'il exerce peut être plus ou moins prononcé selon les cultures et les modes
de vie. Celui-ci est plus important dans les populations où les aliments sucrés sont moins
disponibles, ce qui souligne le souci constant de l'homme à valoriser ce qui est difficile à obtenir.
Les pygmées, par exemple, sont particulièrement friands de sucré et vont jusqu'à risquer leur vie
pour récolter le miel sauvage. Chez eux, le prestige du dénicheur de miel est comparable à celui du
tueur d'éléphant.

L'atbrait pour le sucré n'est pas spécifique à l'Homme. On le retrouve d'ailleurs chez
presque tous les animaux : mammifères, oiseaux, insectes et même chez les bactéries.

2. UNGOUTINNE:

Il n'existe que 4 saveurs fondamentales : l'acide, l'amer, le salé et le sucré. La saveur sucrée
est la seule pour laquelle le nouveau-né manifeste de l'attirance. En effet, quelques gouttes d'eau
H&horique et symbolique

sucrée déposée sur la langue du nourrisson provoquent une mimique de satisfaction alors que
quelques gouttes d'eau salée ou acide suscitent une grimace. Quant à l'amer, il induit une réelle
réaction de rejet.

Réflexe gusto-facial chez un nourrisson de 12 heures :

n c w i n r vua.iU-rHwrL UitL UN NUURRIS-


SON DE DDUZ HEURES

Fig. 1 : réponse à une solution sans saveur


Fig. 2 : réponse à une solution sucrée
Fig. 3 : réponse à une solution salée
Fig. 4 : réponse à une solution acide
Fig. 5 : réponse à une solution amère

Selon certains spécialistes, cet attrait serait " appris " au cours de l'expérience foetale : le fœtus
serait déjà capable vers le 4èmeet le 5èmemois de reconnaître le goût sucré. En effet, quand on
introduit une substance sucrée dans le liquide amniotique, le foetus déglutit, suce et tête davantage.
HrSlorique et symbolique

3. EVOLUTION DU GOUT POUR LE SUCRE : DE L'ENFANCE A L'AGE ADULTE:

La préférence du nourrisson -pourle sucré ne dépend ni de l'origine ethnique, ni du régime


alimentaire suivi par la mère lors de la grossesse. Cette attirance aurait été mise en place par notre
espèce au cours de l'évolution car dans la nature le goût sucré est souvent associé à des aliments
d'une bonne densité éner~étisuealors que les substances nocives ont une saveur acide ou amère.

De plus, le goût sucré, svmbole de douceur, est lié à l'enfance car c'est le premier rencontré
par nos papilles grâce à la richesse en sucre du lait maternel. Avec l'âge, la part du sucre et des
aliments sucrés dans l'alimentation décroît. En effet, des mécanismes d'apprentissage ainsi que
l'expérience personnelle permettent à chaque individu d'acquérir des goûts plus diversifiés et de
varier davantage son alimentation. Néanmoins, l'attrait pour le sucre et le sucré reste très présent.
Plusieurs études concordent et montrent cette diminution de l'appétence pour le sucré entre
l'enfance et l'âge adulte. Aux U.S.A., par exemple, la part des calories issues du sucre est de 11% à
l'âge adulte, alors qu'elle est de 13 à 14 % à l'adolescence. On explique souvent ceci par le fait que
les enfants ont, pendant leur croissance, de grands besoins énergétiques qui diminuent avec l'âge.

Si les goûts des enfants sont superposables, qu'ils soient filles ou garçons, ils évoluent à
partir de l'adolescence d'une façon moins parallèle. L'enquête de la SOFRES réalisée en 1981,
portant sur la consommation de sucre chez les enfants de 2 à 18 ans,semble donner raison à cette
hypothèse. Celle-ci a mis en évidence que la consommation de sucre aumente lépèrement chez les
filles de 2 ans iusqu'à 14 ans et qu'ensuite cette consommation diminue, alors que chez les narçons
elle continue à aumenter iussu'à l'ke de 18 ans. Or chez les filles, l'âge de 14 ans correspond à la
fin de la croissance, même si des considérations d'ordre esthétique peuvent également expliquer
cette baisse de consommation.

Avec l'âge, il y a une aumentation du seuil de -perception des saveurs. Les saveurs salée et
acide sont plus touchées que le sucré et l'amer. C'est peut êîre pour cela que l'attrait pour le sucré
semble augmenter à nouveau chez les personnes âgées mais des données scientifiques manquent à
ce sujet.
Hidorique et symbolique

4. VARIATIONS DE L'ATTRAIT POUR LE SUCRE SELON LES INDIVIDUS :

Chez l'adulte, le goût pour le sucré varie considérablement d'une personne à l'autre. Les
raisons de ces différences sont multiples; le goût pour le sucré dépend de :

+l'histoire alimentaire de chacun


+l'état nutritionnel : un organisme amaigri, dénutri recherchera plus
particulièrementdes aliments sucrés
+la satiété, l'alliesthésie gustative au sucré participe chez une personne normale
à la régulation de la prise alimentaire

Mais ce goût pour le sucré et sa régulation sont parfois perturbés dans le cas des troubles de la
conduite alimentaire. Par exemple, la " boulimie nerveuse " se traduit par un attrait exacerbé pour
le sucré.

IV. LES COMPORTEMENTS DE CONSOMMATION :


L'image du sucre et des produits sucrés a fortement évolué avec l'élévation du niveau
de vie dans nos sociétés et le développement des préoccupations esthétiques et de santé.

A. SYMBOLIQUE ALIMENTAIRE :

La saveur sucrée confère aux aliments une teinte affective. En anglais, les mots " sweet ",
'' honey " et " sugar " connotent la douceur, la bonté et le plaisir. Cet usage métaphorique et
symbolique relatif au doux et au sucré se retrouve dans la plupart des cultures au travers
d'expressions telles que :
* (( être tout sucre tout miel »
* (( sucrer la moutarde )) : adoucir un reproche
* être en sucre »...

Chaque aliment est porteur d'un message et suscite de notre part un iugement de valeur.
Alors que le pain appelle le respect, que le vin porte en lui l'image du sang et suggère la virilité,
tandis que la viande porte en elle la force du chasseur et du guerrier, et que le lait est message
d'innocence et de naturel ; le sucre et le sucré sont symboliques du plaisir, de la &,de l'enfance et
deja féminité mais aussi de surplus et de gourmandise.
HIStorique et symbolique

Le sucre est associé par la mère au plaisir, à l'amour, au bonheur. Quand la mère donne du
sucre à son enfant, c'est non seulement du saccharose et des calories mais c'est tout ce que le sucre
véhicule sur le plan imaginaire : elle lui donne de l'amour. Dans cette relation mère-enfant, le sucre
apparaît comme obiet transitionnel qui maintient le lien entre les deux. D'ailleurs, quand les mères
quittent leur enfant, elles lui donnent en compensation quelque chose de sucré à sucer, à croquer ou
siroter comme pour se faire pardonner. C'est ce même mécanisme qui conduit à donner un biberon
d'eau sucrée au moment de la séparation du coucher.
Associé au plaisir, à l'amour, le sucre est aussi associé par Jean-Jacques Rousseau à la pureté et à
l'innocence de l'enfance ainsi qu'à la féminité.

Le sucre représentait également la richesse et le luxe. Alors qu'actuellement, les enfants des
" milieux pauvres " mangent plus de bonbons que les enfants des " milieux riches ",ils ont
d'ailleurs plus de caries.

Egalement associé à l'accueil et à l'hosvitalité, c'est dans ce sens que le sucre se retrouve sur
le comptoir de certains magasins, sur les bureaux des médecins où il est donné en récompense à
l'enfant qui s'est bien laissé examiner.

Le sucre est aussi associé à la convivialité et à la @te : il y a les dragées, les œufs en
chocolat de Pâques, les friandises accrochées au sapin de Noël.
Enfin, le sucre est aussi synonyme d'énergie tant physique qu'intellectuelle comme le souligne de
nombreuses publicités : Le sucre, quelle force ! ».

Tous ces svmboles de plaisir et de surplus conduisent à une attitude moralisatrice quand on
considère les problèmes nutritionnels dans le monde. L'image du sucre est très ambivalente chez
les consommateurs. Le sucre apparaît spontanément comme un aliment sain, naturel et énergétique
tout en suscitant parallèlement des évocations négatives. C'est ainsi que l'on voit apparaître des
préoccupations de santé telles que " la consommation de produits sucrés fait grossir ou prédispose à
certaines maladies ". La maladie perçue comme ((punition du plaisir alimentaire » a donné
naissance au phénomène de la saccharophobie, il y a 25 à 30 ans en France, qui a « diabolisé » le
sucre.
Historiaue et svmbolMue

6. EVOLUTION DE LA MODE ET DU MODELE ALIMENTAIRE :

La notion de poids a beaucoup évolué dans les cultures nord américaines et occidentales.
En effet, au début du flsiècle, une belle femme devait conjuguer rondeurs et taille de guêpe.
C'est seulement au début de notre siècle que la minceur est devenue un élément indispensable à la
beauté.
Au cours de ces trente dernières années, aux préoccupations esthétiques se sont rajoutées
des préoccupations de santé. L'embonpoint devient un signe de mal-être » dans les classes
favorisées alors qu'il reste un signe de bonne santé dans celles qui le sont moins. Cette dictature de
minceur s'exerce beaucoup plus sur le corps de la femme que sur celui de l'homme. Les
motivations de ce dernier sont plus tournées vers la santé que vers les problèmes d'esthétique.

Le modèle culturellement dominant en France était jusqutalors celui de la bourgeoisie du


XIX"" siècle qui prônait une " alimentation plaisir ".
Ces dernières décennies, de nouveaux modèles alimentaires sont apparus :

* dans les années 70, on voit émerger, dans les classes moyennes, la valorisation des
produits naturels face à la suspicion envers les produits industriels.
* dans les années 80, les préoccupations santé deviennent plus importantes et l'on voit
ainsi apparaître les notions d'alimentation équilibrée et d'aliments peu caloriques voire allégés.

Les aliments du " désir ", comme le sucre, sont bannis ; on ne parle plus que de
« couverture des besoins nutritionnels » et de maîtrise de son alimentation.
Dans les années 1970 à 1980, la saccharophobie est à son comble ; sucre et produits sucrés sont
alors rendus responsables de maladies dites de civilisation (diabète, maladies cardio-vasculaires et
caries dentaires). On assiste alors à l'émergence des edulcorantsde table comme substitut du sucre.
En 1986, un rapport publié par le Professeur Gérard DEBRY (Directeur du Centre de Nutrition
Humaine à Nancy) a réhabilité les sucres en montrant qu'il n'existait pas de dangers pour la
population en général quand les sucres étaient consommés sans excès.
Hktoriaue et svmboliaue

A la fin des années 80, les accusés ne sont plus les sucres ajoutés mais les pisses, et l'on
reproche surtout aux aliments sucrés de véhiculer des lipides.

A cette époque, économistes, sociologues et anthropologues ont établi des relations entre divers
modèles alimentaires, le mode de vie, la région géographique, les classes sociales, etc. ...

Il s'agit des socio-stvles qui ont permis de mettre en évidence six types d'attitude à l'égard du sucre :

1) le pro-sucre absolu représentant 21% des consommateurs. Il comprend à la fois des


hommes et des femmes pour qui l'image du sucre est extrêmement positive.

2) le pro-sucre conformisteregroupant 31% des consommateurs et comprenant également


hommes et femmes pour lesquels la consommation de sucre fait partie des qualités
acquises sans que le sucre ait une image particulièrement positive.

3) l'amateur éclairé qui correspond à 13% de la population. Il s'agit d'individus soucieux


de leur régime alimentaire. Il conserve une attitude positive à l'égard du sucre mais
considère tout de même que les édulcorants de synthèse sont moins caloriques.

4) le consommateur ratibnne1 à risaue constitue 12% de la population, à majorité


masculine. Il a une mauvaise image du sucre dont il tend à diminuer la consommation
sans pour autant avoir recours aux substituts.

5 ) le uro-substitut représente 13% de la population, à majorité féminine. Ses


préoccupations sont d'ordre diététique et pour lui, les édulcorants de synthèse ont une
image très positive car ils permettent de conserver le goût sucré qui reste important.

6 ) le sucré~hoberegroupe 9% de la population dont la plupart sont des femmes. Il est


hostile au goût sucré dont il veut se passer.
Historique et symbolique

Entre 1970 et 1990, des phénomènes de mode ont sans aucun doute influé sur la
consommation de sucre en Europe et notamment en France.
La chasse aux calories, pour des motifs de santé ou d'esthétique, a connu son apogée à la fin des
années 80 avec l'explosion des produits allégés. Au milieu des années 90, il apparaît que les
exagérations de jugement et de comportement sont en régression. Mieux informés et moins
crédules que dans les dernières décennies, en tout cas en ce qui concerne le sucre et ses substituts,
les consommateurs en viennent à des attitudes plus réalistes dans leur manière de se nourrir et
reviennent à des produits traditionnels.

CONFISERIES, AFFAIRE A SUIVRE ...


Maintenant que nous avons élucidé le mystère de l'origine des bonbons et de leurs symboles,
essayons de savoir ce qu'elles renferment !...
-
Qu'y a t il dans nos bonbons ?

Il n'est pas si facile de fabriquer des confiseries, il faut savoir choisir les bons
ingrédients et les associer de fagon judicieuse.

Quelle est la recette pour fabriquer nos bonbons ?

a une bonne dose de sucre

a un zeste de h i t s , de miel, de crème, de cacao, de liqueW...

quelques gouttes d'arômes

juste ce qu'il faut d'additifs

et beaucoup d'imagination !!!

1. DES SUCRES ! ! !

A. POUR COMMENCER ...


1. UNE DEFINITION SCIENTIFIQUE DE LA SUBSTANCE SUCRE

La substance sucre est un terme générique appliqué aux composés chimiques faisant
partie du groupe des glucides solubles dans l'eau. Incolores, inodores, de saveur plus ou
moins sucrée, en général cristallisables, les sucres désignent le saccharose, et, par extension,
tous les monosaccharides, disaccharides et trisaccharides. Cette appellation les différencie des
polysaccharides tels que l'amidon, la cellulose et le glycogène.

2. LA CHIMIE DES SUCRES

D'origine naturelle, élaborés dans les plantes grâce à la photosynthèse, ils procurent la
saveur sucrée aux fniits et aux légumes.
Les sucres naturels se répartissent en deux catégories:
d'une part, les monosaccharides, composés de trois à six atomes de carbone.
Les plus répandus sont les hexoses (six carbones) : glucose, galactose et fi-uctose. Lors de la
digestion ils ne peuvent pas être décomposés en sucres plus simples. De ce fait, ils sont
pratiquement directement assimilables sans qu'il y ait besoin d'action enzymatique.

d'autre part, les disaccharides, sucres composés de deux hexoses.


Qu'y -
a t il dans nos bonbons ?

Contrairement aux monosaccharides, les disaccharides doivent être scindés sous l'action de
diverses enzymes avant d'être absorbés.

Le lactose est formé d'un galactose et d'un glucose, le maltose de deux molécules de glucose,
et le saccharose ( encore appelé sucre blanc » ) d'une molécule de glucose ( ou dextrose ) et
d'une molécule de fructose ( ou lévulose ).

3. UN PEU PLUS DE DETAILS SUR LE SACCHAROSE : SES


PROPRIÉTES CHIMIQUES

Le saccharose a une masse moléculaire de 342 glmol et sa formule brute est C12H22011.

d -glucosÿf -1
SACCHAROSE
-p
2 - - f ructose

Formule chimique

Il a un pouvoir sucrant plus marqué que le glucose mais inférieur à celui du fructose. Il
cristallise facilement et est de ce fait largement utilisé en confiserie.

L'hydrolyse du saccharose par voie chimique (sous l'influence d'un acide ou à haute
température) ou enzymatique donne un mélange équimolaire de glucose et de fructose : le
sucre inverti. Son obtention sera développée plus loin. Celui-ci est nettement plus soluble
que le saccharose, à cause de la solubilité du fructose. Le sucre inverti est le substrat des
réactions de brunissement non enzymatique (réaction de Maillard).
Qu'y a t - il dans nos bonbons ?

Aspect

Le sucre du commerce se présente sous la forme d'une matière cristalline blanche et


brillante (prismes rhomboïdes) non hygroscopique. Il est inodore et de saveur caractéristique.
Son humidité est très faible, de l'ordre de 0,05%, et sa stabilité au stockage très grande.

Solubilité

Le saccharose est très soluble dans l'eau. A O°C, on peut dissoudre jusqu'à 180g de
sucre dans 100g d'eau pure (concentration de plus de 64% en poids). Il n'est par contre
pratiquement pas soluble dans l'alcool pur.

Dégradation thermique

Chauffé à sec, le saccharose commence à fondre vers 160°C' il se décompose en


produits bruns avant de brûler vers 190°C en donnant un résidu de charbon de sucre. En
présence d'air ou d'oxygène, il y a combustion et formation de dioxyde de carbone et d'eau.

Pouvoir rotatoire

Le saccharose a la propriété de dévier le plan de la lumière polarisée vers la droite.


Son pouvoir rotatoire « dextrogyre » spécifique est de 66,5".

Chaleurs de dissolution et de cristallisation

Quand on dissout des cristaux de sucre dans l'eau, la température de la dissolution


diminue légèrement du fait d'une chaleur de dissolution faiblement négative. A l'inverse
lorsque le sucre cristallise il y a dégagement de chaleur. Par exemple, en confiserie, la taille
des cristaux de sucre, dans une solution sursaturée, est affectée par la température d'agitation.
Plus celle-ci est élevée et plus la taille des cristaux est importante.

Température d'ébullition et point de congélation

Le point d'ébullition d'une solution de sucre sous pression atmosphérique est toujours
supérieur à celui de l'eau pure, c'est-à-dire 100°C et le point de congélation toujours inférieur
à 0°C. Ils varient tous deux avec la concentration du liquide.
Qu'y a t - il dans nos bonbons ?

L'hygroscopicité s'exprime par l'humidité relative d'équilibre (HRE) ou par l'activité


de l'eau (A,). Elle caractérise l'aptitude d'un produit à retenir ou à absorber l'eau ; plus un
produit est hygroscopique et plus l'activité de l'eau sera faible. Le saccharose a une A, de
0'77, point où bactéries, moisissures et levures peuvent encore se développer. En confiserie, le
sucre inverti est utilisé pour englober le saccharose et ainsi le protéger contre l'humidité et
l'empêcher de cristalliser.

Pression osmotique

En relation avec l'A,, la pression osmotique est, avec la concentration, l'un des
principaux facteurs s'opposant au développement des micro-organismes dans les solutions
sucrées. Une solution de saccharose de 10% PoidsNolume à 20°C a une pression osmotique
de 7,l atmosphère. De ce fait, la pression osmotique d'une solution sucrée est proportionnelle
à la concentration et à la température absolue mais dépend surtout de la concentration
moléculaire.

4. LES PROPRIÉTÉSTECHNOLOGIQUES DU SUCRE

Au delà de la saveur sucrée qu'il apporte aux aliments, le saccharose constitue un


ingrédient alimentaire de tout premier ordre, en raison notamment de son action favorable sur
la texture et la structure de nombreux produits.

Agent sucrant et exhausteur de goût

Le saccharose est la référence en matière de goût sucré ( il est très pur et dépourvu
d'arrières goûts indésirables). L'intensité de la saveur sucrée du saccharose est furée à 1 ;
cette valeur sert de référence pour déterminer le pouvoir sucrant (PS) des autres sucres.
Condiment et exhausteur de goût, il contribue au renforcement de certains arômes dans les
produits alimentaires.

Agent de masse

Avant de considérer les interactions qui s'établissent entre le saccharose et les autres
composants, il faut noter que le sucre apporte à lui seul une charge, une masse, qui participe
au « corps » de tous les produits sucrés.
-
Qu'y a t il dans nos bonbons ?

La sensation d'une consistance agréable en bouche ou palatabilité, est fournie par le


sucre et est importante pour l'acceptation finale du produit sur le plan organoleptique.

Agent de texture

La texture finale des produits de confiserie varie en fonction des traitements


technologiques que l'on réalise sur les solutions de sucre. Le sucre sera particulièrement
travaillé pour la fabrication des sucres cuits où il prend une structure amorphe ou vitreuse,
pour la fabrication des fondants et fudges ou bien il est partiellement cristallisé, pour les
dragées.

Agent de conservation

Comme nous l'avons vu précédemment cette propriété est directement liée à


l'inhibition de la croissance bactérienne. C'est en fait le principal agent dépresseur de 1'Aw.
L'exemple typique en confiserie est celui des h i t s confits. Les fruits sont immergés dans des
solutions de concentrations croissantes de sucre aboutissant à un séchage partiel des aliments
par osmose.

Agent de coloration

En cours de cuisson, le glucose et le fructose, issus de l'inversion du saccharose,


seront les substrats de réactions complexes avec des substances azotées, nommées réactions
de Maillard.

Dans les étapes finales, des réactions de polymérisation conduisent à la formation de


composés colorés, les mélanoïdines, qui sont responsables du brunissement plus ou moins
intense. De même, la caramélisation, réaction de pyrolyse, aboutit à la formation de pigments
bruns bien qu'elle ne fasse intervenir que des sucres.

L'aspect, et donc la qualité de certaines confiseries telles les caramels et toffees,


repose sur ces réactions de brunissement que l'on cherchera alors à favoriser. Au contraire,
dans certains cas, leur inhibition est requise.

Constituants des sirops

Le tableau suivant résume les caractéristiques des sirops de saccharose utilisés en


confiserie.
-
Qu'y a t il dans nos bonbons ?

Température Densité Caractéristiques Utilisations

Ï
en OC

Nappé Sirop entre en ébullition et Savarin,. ..


devient transparent

Petit filet Formation d'un filet de 2 à Pâtes d'amandes


3 mm très fragile

1 Grand filet Le filament a 0,5 cm de long Crème au beurre

L ou lissé

Petit perlé
et devient moins fragile

Grosses perles formés à la Touron, confisage des


surface du sirop, Le filament ananas
est solide
-- -

Formation de bulles solides, Glaçage des marrons,


1 perlé ou le filament ne se rompt que cerises déguisées
quand on l'écarte avec les
doigts.

Petit boulé Un peu de sirop versé avec Caramels


une cuillère dans un bol
d'eau fioide forme une boule
très malléable

Gros bouk La boule devient plus ferme Fondant, nougat,


praline aux amandes

Petit cassé La boule devient dure mais


collante
- -

Grand La boule est dure et cassante, Caramels durs


cassé non collante. Berlingots
Elle est incolore. Sucre d'orge
Glaçage des h i t s
Barbe à papa...
+
-
Qu'y a t il dans nos bonbons ?

Nom Température en Densité Caractéristiques Utilisations


OC

Caramel 151-160 Le sucre jaunit Nougatine,


clair caramélisation des
fruits déguisés

Caramel 161-170 Couleur foncée Arôme et caramel


foncé 190 Noircissement du sucre pour colorer

5. LES SUCRES ALIMENTAIRES

Le sucre non transformé :


Les quatre principaux sucres utilisés sont le lactose, le maltose, le glucose et le
saccharose. Le lactose, le maltose et le glucose sont présents entre autre dans les aliments
diététiques, aliments pour bébés et produits pharmaceutiques. Le saccharose est un agent
édulcorant utilisé essentiellement pour la fabrication des pâtisseries, boissons sucrées et
confiseries. 11est également consommé sous forme de sucre blanc, extrait, purifié et cristallisé
à partir de betteraves ou de cannes à sucre.

Les sucres transformés :


L'industrie de la confiserie utilise en forte proportion des sirops de sucre tel le sirop de
glucose, le sirop de fructose, et le sucre inverti.
Le sucre inverti est produit à partir d'une solution aqueuse de saccharose . Il est
composé d'une proportion variable, selon le degré d'inversion, de glucose, de fructose et de
saccharose. (cf. annexe) Il existe trois procédés d'obtention du sucre inverti :
l'hydrolyse acide
la séparation sur résine échangeuse d'ions
l'hydrolyse enzymatique.
Le sirop de glucose et sirop d e h c t o s e sont issus de la dégradation enzymatique et de
l'hydrolyse acide de l'amidon.
Plus de la moitié de l'approvisionnement mondial en sucre provient de la canne à
sucre, le reste étant issu de la betterave sucrière.
Qu'y a t - il dans nos bonbons ?
- - - - --

La betterave constitue la principale source de sucre de la plupart des pays européens.


Une faible quantité de sucre provient également du palmier et de l'érable.

B. DE LA BETTERAVE AU SUCRE

1. LA BETTERAVE SUCRIÈRE : QUELQUES NOTIONS DE BOTANIQUE

La betterave est une plante dicotylédone, apétale, appartenant à la famille des


chénopodiacées. La racine contient 15 à 20 % de son poids en sucre (élaboré grâce à la
photosynthèse).
Les feuilles sont le lieu de fabrication du sucre grâce à la fonction chlorophyllienne.
Les fleurs sont simples, sans pétale, sessiles et à 5 étamines et le h i t est un akène à une seule
loge.

Il existe deux grandes espèces de betteraves : les espèces sauvages qui contiennent des
quantités variables de sucre et les espèces cultivées.
Parmi les espèces cultivées, on compte :
la betterave rouge,
la betterave fourragère et la betterave demi sucrière utilisées pour l'alimentation du
bétail,
la betterave sucrière ou industrielle qui contient 15 à 20 % de sucre.
La betterave est une plante bisannuelle qui a un cycle de deux ans alternant une phase
végétative et une phase reproductive. Pour extraire le sucre qu'elle contient, on récolte la
betterave à l'automne dès la première année.

2. COMMENT TRANSFORME-T-ON LA BETTERAVE EN SUCRE

L'industrie sucrière est saisonnière ; sa campagne d'extraction dure 3 mois, de


septembre à décembre.
Dés réception des camions, on pratique un échantillonnage pour mesurer la tare et la
teneur en sucre du chargement.
Le stockage doit être le plus court possible car les betteraves perdent rapidement leur
sucre. Elle sont ensuite lavées suivant le principe de séparation par la densité.
-
Qu'y a t il dans nos bonbons ?
--

En effet, la betterave ayant la même densité que l'eau, il est possible de la séparer des
pierres plus lourdes et des herbes plus légères.
Les betteraves, emmenées par un courant d'eau, passent ensuite successivement par
des laveurs, des épierreurs et des désherbeurs. L'eau passe à contre courant durant tout le
lavage afm d'utiliser l'eau la plus sale pour le premier nettoyage et l'eau la plus propre pour la
fin du lavage.
Eau sale et terre
b

-
7 Tambour laveur

m
Eau propre rn Desherbeur
m herbes

Etapes de traitement des betterraves

Puis, les betteraves sont découpées en fuies lanières appelées cossettes ;leur forme est étudiée
pour optimiser la diffusion du sucre de l'intérieur vers l'extérieur de la betterave.

c
Schéma d'une cossette après découpage
Qu'y a t - il dans nos bonbons ?

L'objectif du découpage est double :


augmenter la surface de contact pour favoriser la diffusion du sucre de la betterave dans
l'eau.
conserver une certaine rigidité pour éviter une agglutination des cossettes.
Afin d'extraire le sucre, les cossettes sont mises en contact d'eau chaude ( 70 - 80 O C)
à contre-courant, le sucre contenu dans les cellules diffiisent naturellement vers l'eau selon le
gradient de pression osmotique. L'extraction est réalisée dans une tour d'extraction verticale
ou dans un tambour rotatif horizontal.
Cossettes

13 - 14 % sucre

Flux de matières au moment du contact betterave 1eau

Il faut ensuite épurer le jus brut par l'intermédiaire de deux réactifs ( COz et lait de
chaux ) ; c'est la carbonatation. L'évaporation permet de concentrer ce jus par chauffage sous
différentes pressions et températures. Le sirop ainsi obtenu en sortie d'évaporateur est
cristallisé.
La cristallisation permet d'obtenir des cristaux de sucre par sursaturation d'un sirop
de sucre. Cette phase se déroule en quatre étapes
concentration par évaporation sous vide
ensemencement ensuite la solution par introduction de petits cristaux de sucre pour
initier la cristallisation
cuisson du sirop qui cristallise autour des germes
chauffage pour forcer la cristallisation (serrage).

La cristallisation sera suivie d'un essorage et d'un séchage par courant d'air chaud.
Qu'y a t - il dans nos bonbons ?

Pour finir l'extraction du sucre de la betterave, on malaxe pour refroidir la masse cuite
obtenue en fin de cristallisation. Cette étape permet de terminer le grossissement des cristaux
de sucre obtenu par cristallisation.

Diffusion

O
Jus brut
84 % eau Obtenu après diffusion
13 % sucre

O
Jus clair
86 % eau Obtenu après épuration
13 % sucre
Evaporation

Sirop
29 % eau Obtenu après évaporation
70 % sucre
Cristallisation

Evolution de la concentration en sucre

Toutes ces étapes conduisent à la production du sucre utilisé dans la fabrication des
confiseries mais aussi à de nombreux déchets.
Ainsi, pour 1000 kg de betteraves on obtient :
250 kg de terre, pierres, débris végétaux
50 kg de pulpes
80 kg d'écumes et d'eau
40 kg de mélasse
140 kg de sucre blanc.
-
Qu'y a t il dans nos bonbons ?
- ---

La betterave à sucre n'est pas la seule source de production de sucre industriel. Une autre
ressource naturelle est exploitée afin d'extraire le sucre : il s'agit de la canne à sucre.

C. DE LA CANNE À SUCRE AU SUCRE

1. A PROPOS DE LA CANNE A SUCRE

La reproduction de la canne à sucre s'obtient par bouturage. On la récolte 1 1 à 18 mois


après la plantation, du début de la saison sèche jusqu' à la fin des premières pluies.
La canne à sucre est une graminée vivace qui pousse sur un sol riche dans un climat
humide et chaud. Son aspect général rappelle celui du roseau ou du maïs. Elle contient 8 à
14% de sucre, soit un peu moins que la betterave. C'est surtout la tige qui est productive.
D'ailleurs, le sucre en est extrait. Cette tige peut atteindre une hauteur de 5 mètres. C'est dans
la feuille qu'a lieu la photosynthèse chlorophyllienne ; le sucre se synthétise à cet endroit, à
partir d'eau, de gaz carbonique et d'énergie lumineuse.

2. COMMENT TRANSFORME-T-ON LA CANNE A SUCRE EN SUCRE ?

Les cannes à sucre sont, dans la majorité des cas, importées de pays étrangers. A peine
déchargées, elles sont broyées dans des moulins. Pour faciliter l'extraction, on arrose d'eau
pour diluer le sucre présent dans la plante. Après pressage de ce broyat, on obtient un jus
trouble de couleur brune.
L'étape du chaulage, ou traitement par la chaux, coagule les impuretés, ou boues, qui
se déposent. Elles sont évacuées par une pompe et le jus clair est acheminé vers un
évaporateur. Puis les boues subissent un lavage et unefiltration dont résultent :
l+ un liquide clair, renvoyé au chaulage
P un résidu dépourvu de sucre, tourteau ou écume, servant d'engrais ou d'aliment
pour les animaux.
Ensuite, le jus circule dans des caisses d'évaporation sous vide, chauffées par de la
vapeur. Il se concentre d'une caisse à l'autre. Le sirop (jus concentré ) sortant de la dernière
caisse d'évaporation est acheminé vers des chaudières. Des amorces de sucre glace permettent
la formation des cristaux, qui grossissent dans la masse cuite. Cette opération se répète jusqu'à
ce que le sirop soit épuisé en sucre.
Cette masse cuite à 80 OC est déversée dans un malaxeur où la température s'abaisse
jusqu'à 45°C. Les cristaux achèvent de grossir. Ce liquide est ensuite turbiné dans des
-
Qu'y a t il dans nos bonbons ?

essoreuses centrifuge. Le sucre est alors retenu sur les parois tandis que la dernière eau
s'évacue.
On obtient un sucre de premier jet contenant encore des impuretés. On le relave à la
vapeur et l'eau recueillie subit une nouvelle cuisson ; cette opération se renouvelle jusqu'à ce
que l'on obtienne un sucre roux. La dernière eau récupérée est appelée méiasse. Fermentée et
distillée, la mélasse fournira du rhum.
Le sucre roux est mélangé à un sirop chaud dans un malaxeur : c'est l'empâtage.
Cette masse pâteuse est essorée dans des turbines à sucre. On sépare ainsi le sucre raffiné. On
pratique ensuite un nouveau chaulage ( ajout de chaux qui précipite les impuretés ), puis une
carbonatation, c'est à dire une décoloration du sucre sur charbon actif. Une dernièrefiltration
permet d'obtenir un sirop incolore et liquide.
D'autre part, les cristaux de sucre encore chauds et humides à la sortie des turbines
sont compressés dans les moules, puis séchés et démoulés. Ces morceaux de sucre sont
conditionnés dans des boites en carton, qui absorbent l'humidité résiduelle.

Même si le sucre est, dans la majorité des cas, le composant le plus important en
quantité dans les confiseries, il est accompagné d'autres matières premières présentes en plus
petite quantité ; ce sont des auxiliaires de fabrication.

11. ET D'AUTRES MATIERES PREMIERES...


De très nombreuses matières premières entrent dans la fabrication des produits de
confiserie. Les plus importantes sont les suivantes :
le sirop de glucose la gomme arabique
le sucre inverti la pectine
le miel l'amidon
le lait entier ou écrémé sous différentes l'albumine d'oeuf
formes la gélatine
les matières grasses animales ou végétales le suc de réglisse
les h i t s fiais, en conserve, surgelé ou pulpe la gomme base
de h i t les acides
le cacao les produits aromatiques
les h i t s secs les colorants
Qu'y a t - il dans nos bonbons ?

Au vue de la grande diversité de ces matières premières, seule quelques auxiliaires de


fabrication vont être détaillés.
Le sirop de glucose : constitué de divers sucres ( glucose, maltose, hctose ) et
obtenu par hydrolyse de l'amidon.
Le sucre inverti : mélange de glucose et de hctose obtenu par hydrolyse du
saccharose. Il a un goût plus sucré que le saccharose. On l'emploie pour la fabrication des
confiseries dans lesquelles on désire conserver une certaine quantité d'eau ( fondants, pâtes
d'amandes )
Le miel : constitué par du sucre inverti, une légère quantité de saccharose, divers sels,
des éléments aromatiques et de l'eau. Il possède une saveur beaucoup plus sucrée que le
saccharose. La plupart du temps, il est utilisé comme produit aromatique.
Les matières grasses : l'industrie de la confiserie utilise de nombreuses matières
grasses alimentaires qu'elles soient d'origine animale ( beurre, crème de lait, etc... ) ou
végétales ( beurre de cacao, graisse de palme, etc...). Les matières grasses font varier le point
de fusion permettant de modifier la consistance. Elles sont utilisées, par exemple, dans la
fabrication des chewing-gum.
Les produits aromatiques : il existe trois catégories de produits aromatiques
d'origine naturelle :

les huiles essentielles

les jus concentrés

CiP les infusions ou alcoolats.


Les arômes concentrés utilisés par les confiseurs sont généralement un mélange de ces
trois catégories. Il existe également des produits aromatiques de synthèse.

Les principales matières premières citées précédemment peuvent aussi être classées
selon les caractéristiques mises en avant pour la fabrication des confiseries. Voici un tableau
récapitulatif permettant de présenter quelques additifs rencontrés dans la plupart des
confiseries.
Classes de matières
Propriétés des additifs Exemples Codes Exemple en confiseries
premières
ACIDIFIANTS Correcteurs et régulateurs d'acidité, ils acide lactique E270
facilitent l'aromatisation. acide citrique E330 Bonbons acidulés
citrate de sodium E331
carbonate acide de sodium 500ii Confiseries à base de pulpe
Caramels au lait

lactate de sodium E325


lactate de potassium E326
lactate de calcium E327

TEXTURANTS Ils permettent de moduler la viscosité, la amidon oxydé


consistance du produit. phosphate d'amidon ou
di-amidon

ANTI-OXYGENE Ils luttent contre l'oxydation du produit et acide-L-ascorbique E300 Tous produits de confiserie,
retardent son rancissement ( si la confiserie ascorbate de sodium ~ 3 0 1 utilisés seuls ou en mélanges
contient des matières grasses ). Pâtes à mâcher
ascorbate de calcium E302
Ils sont utilisés en tant que conservateurs.
Acide palmityl6 L E304
ascorbique
Classes de matières
Propriétés Exemples Codes Exemple en confiseries
premières
COLORANTS Ils sont d'origine naturelle ou synthétique et Curcumine E 1O0 Bonbons acidulés
servent à colorer les aliments. riboflavine ElOli Sucres d'orge ...
jaune de quinoléine El04
indigotine El32
rouge de betterave El62
caroténoïdes El60
carbonate de calcium E170 Colorants de surface
oxydes de fer El72 & : Smarties
argent El74

EMULSIFIANTS Ils permettent d'homogénéiser le produit. Lécithines E322 Produits de confiserie


contenant des matières grasses
( chocolats ) ou ayant une
humidité supérieure à 6 %
sucroesters E473
Ex
-: caramels ou réglisse
L
Classes de matières
Propriétés Exemples Codes Exemple en confiseries
premières
AGENTS Ils servent à dragéifier les confiseries. Cire de Carnauba 903 Dragées
D'ENROBAGE blanc de baleine 004 Chewing-gum en dragées
paraffine 905 &:M&M1s
silicates de magnésium 553b Saupoudrage des confiseries

GELIFIANTS Ce sont des tensio-actifs, des émulsifiants, Alginate de sodium E401 Confiseries gélifiées
des épaississants et des agents filmogènes. alginate de potassium E402
alginate d'ammonium E403
carraghénanes E407 Bonbons multicouches

gomme arabique E414 Boules de gomme


Pastilles
pectine E440i Chewing-gum
gélatine Dragées
Agar-agar E406 Caramel
Pâtes de fi-uits

STABILISANTS Ils stabilisent le produit. Sorbitol E420

glycérol E422
Classes de matières
Propriétés Exemples Codes Exemple en confiseries
premières
AROMES * Ce sont des préparations concentrées de Arôme naturel : obtenu a Tous types de confiserie
substance aromatisantes utilisées pour partir de matières
donner, amplifier ou améliorer le goût des premières d'origine
confiseries. végétales
Les arômes peuvent être sous forme liquide Arôme "nature-
ou solide. identique" : obtenu par
synthèse ou extrait d'un
produit naturel par un
procédé chimique
Arôme artificiel : obtenu
par procédé chimique

EDULCORANTS Ils sont utilisés pour "remplacer" le Chewing-gum


saccharose, en vertu de leur pouvoir sucrant
et de leur propriété acariogène.
* La législation ne classe pas cette catégorie de matières premières dans les additifs mais pour des raisons de pratique, ils figurent dans ce tableau
Qu 'y a t - il dans nos bonbons ?

111. LES BONBONS FOURRES : UN EXEMPLE PARFAIT DE LA


GRANDE DIVERSITE DE MATIERES PREMIERES

A. A PROPOS DES FOURRAGES...

Il s'agit d'un mélange de matières premières permettant de garnir l'intérieur de


certaines confiseries. Les plus simples de ces associations sont à base de sucre et de sirop de
glucose comme le fondant. Les plus riches sont constitués de praliné, de pâte d'amandes, de
liqueur, de fruits, de caramel ou de nougat. Leur composition varie selon l'imagination des
confiseurs.
Il existe deux grandes catégories de bonbons fourrés : les bonbons à enveloppe en
sucre cuit (fourrages à base de fruits, miel et praliné) et les bonbons à enveloppe en
chocolat de couverture.

B. QUELQUES EXEMPLES

Le tableau suivant récapitule les divers auxiliaires de fabrication utilisés dans la


confection des produits de confiserie fourrés. Presque tous les types de matières premières
sont représentés ci après.

1 Exemple de fourrages 1 Composition 1


Fourrages aux fruits Sucre, pulpe de fruits, arôme du même fruit et jus
Sucre, plusieurs pulpes de fruits et arômes de fi-uit
Sirop de sucre parfumé par l'arôme

Fourrages liquides Sucre, sirop de glucose, arôme, liqueur et alcool

Fourrages praliné Noisette torréfiées et caramélisées, sucre et liqueur de


noisette

Fourrages ganache pralinée Fourrage praliné, sucre inverti non cristallisable, chocolats
fondu, crème et lait
Qu'y a t - il dans nos bonbons ?

Les fourrages peuvent également être composés, au choix, de pâte de cacao maigre, de
matières grasses à bas point de fusion, de fondant aromatisé et coloré, de crème au beurre, de
crème de nougat, de pâte chocolatée, de cerise au kirsch et de poudre (mélange de sucre glace,
d'acide citrique et de bicarbonate de soude) ...
Cette liste n'est cependant pas exhaustive étant donné la diversité des types de bonbons.

ENFIN ...
Si les confiseries sont variées quant à leur composition, elles le sont aussi par la façon
de les fabriquer qui varie selon la consistance des matières premières utilisées et la forme ou
l'aspect que l'on veut leur donner. Il est donc nécessaire, pour comprendre le monde des
produits de confiserie, d'étudier les divers moyens de les fabriquer.
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

De tous temps, les confiseurs ont laissé leur imagination s'exprimer. L'élaboration de
bonbons de toutes formes, aux couleurs attrayantes, aux goûts étonnants.. ... a été réalisée à
partir de recettes variées. Aujourd'hui grâce à des technologies toujours plus performantes, les
procédés de fabrication sont de plus en plus complexes et font intervenir de multiples matières
premières afin de satisfaire petits et grands.

La confiserie est l'industrie alimentaire de la transformation du sucre en produits


finis par plusieurs procédés technologiques dans le but de conférer au produit final la texture
voulue.
Les principales opérations technologiques de la confiserie sont schématisées ci-dessous :

DISSOLUTION

CONCENTRATION

VITRIFICATI FOI SONNEMENT


(sucres cuits, caramels durs) (pâtes à mâcher, nougats,
marshmallows)

CRISTALLISATlON GELIFICATION
(fondants, fbdges, dragées) (pâtes de h i t s , confiseries gélifiées)

OSMOSE
( h i t s confits)
Schéma des vrincipales opérations technoloniaues de la confiserie

Après dissolution du saccharose (en présence ou non de sirop de glucose), le sirop obtenu va
subir différentes opérations technologiques qui vont dépendre du produit à réaliser.

L'osmose permet d'augmenter la teneur en matières sèches sucrées d'un fiait et ainsi de le
transformer en fiuit confit.

La vitrification donne des produits de structure vitreuse comme les sucres cuits et les
caramels de longue texture (qui, lorsqu'on les casse en deux, sont filants).
Ces articles sont transparents dans le cas des sucres cuits et opaques dans le cas des caramels.
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

La cristallisation permet l'obtention des fondants, des fudges et des dragées.


Il est intéressant de distinguer les fondants et les fudges, produits particulièrement cristallisés,
des produits dragéifiés dont la phase cristalline s'est formée à la surface d'un fiuit sec.

La gélification est réalisée par des agents gélifiants comme la pectine et la gélatine.
Elle donne selon les ingrédients des pâtes de fniits et les confitures gélifiées.

Le foisonnement est la production de pâte à mâcher, des marshmallows et des nougats par
addition d'un agent aérant ou par battage de la pâte.
Les nougats sont différents des pâtes à mâcher par la présence de fiuits secs répartis dans la
masse foisonnée et des marshmallows par leur élasticité qui dépend de la teneur en matière
sèche et la nature des différents agents foisonnants utilisés.

Le chewing-gum et le chocolat demande deux technologies particulières de fabrication. Le


chewing-gum fait intervenir pour sa confection une gomme insoluble à l'eau et surtout à la
salive. Le chocolat est confectionné à partir de la fêve de cacao.

Etant donné la diversité et la multitude des bonbons existants, nous ne détaillerons, dans cette
partie, qu'une seule confiserie par technologie décrites précédemment.
Ainsi, seront étudiés :
%l'osmose : les fruits confits
%la vitrification : les sucres cuits
%la gélification : la confiserie gélifiée
%le foisonnement : les pâtes à mâcher
%la cristallisation : les fondants
%le chewing-gum
%le chocolat

Pour chacun d'entre eux, nous détaillerons leur procédé d'obtention, illustré par un
diagramme de fabrication, quelques exemples de catégories de bonbons puis d'éventuelles
substitutions du saccharose par d'autres substances sucrantes et enfin l'équipement employé
pour leur fabrication.
Comment fabrique-t-on nos bonbons 7

1. L'OSMOSE : LES FRUITS CONFITS

A. PRESENTA TlON

Le confisage consiste à saturer, d'un mélange de saccharose/sirop de glucose, l'eau


cellulaire des h i t s , fiais ou en conserve, tout en conservant leurs formes d'origine.
Ce principe repose sur l'osmose : l'eau passe au travers des parois cellulaires et les sucres du
sirop pénètrent dans le h i t .
Nous allons ici réaliser une comparaison entre procédés industriels et artisanals en
soulignant leurs divergences et convergences dans leurs fabrications.

B.PROCEDE D'OBTENTION GENERAL ET DIAGRAMMES DE


FABRICATlON

La fabrication comprend plusieurs phases :

La mise en conserve des fruits est une étape facultative en industrie car la
fabrication peut directement débuter avec des Fuits issus de conserves.
Cette étape consiste en une cueillette ou ramassage des h i t s en dessous de leur point de
maturité exact. Puis ils sont triés, équeutés, parés et, selon leur nature, mis en conserve soit
dans un bain de saumure, soit dans un bain d'anhydride sulfureux en solution dans l'eau.

Pour la préparation des fruits, ceux-ci sont lavés à l'eau pour éliminer le sel ou
l'anhydride sulfùreux, puis blanchis. Lors du blanchiment, la température est portée
légèrement au-dessous du point d'ébullition pendant un certain temps, afin d'obtenir le
ramollissement de la chair des h i t s . Quand ce point est atteint, on jette les fruits dans l'eau
froide pour les refroidir. Ils sont ensuite égouttés.

La mise au sucre est le confisage. C'est le placement des h i t s dans un sirop


constitué par du saccharose en solution dans de l'eau, additionné généralement de sirop de
glucose.
Le saccharose a ici un rôle de conservation du h i t , qui couplé à des chauffages successifs, va
entraîner une chute de l'Aw - activité de l'eau - du h i t et augmenter sa teneur en matières
sèches.
FRUITS CONFITS (artisanal)
.................................................. %

+ Manuel et individuel
2 Tri des fruits

Si défaut de I 'aspect de
3 4 Défaut maturité, les fruits sont
utilisés confiturerie
v
Pelage,
4
1 dénoyautage i
A I 'eau bouillante pendant
5 Blanchiment quelques minutes
I
4 Dans des bains d 'eau
6 Rafraîchissement claire successifs

+I
7 Tri manuel

Des fruits abîmés par


8 ~Elimination la blanchie

v rreparation au sirop ae

9 1 Confisage
I
1 Proportions: 5 Kg de fruits et 3
Ide sirop répartis dans chaque
terrine
confisage constitué de
de sirop de
glucose et d 'eau
A 130°C pendant 3-4 mn,
10 Chauffage par transvasement de la
terrine dans un poèlon
I
v
Du mélange fruitslsirop
11 Transvasement, dans leurs terrines

+I
12 Repos "+, Laissés au repos pendant
environ une semaine
I
4 De nouveau chauffage
13 Chauffage +, pendant 3-4 mn à 130°C
I - ..
+ IL IO11
Des fruits confits dans
Conservation leurs sirops pendant
14
plusieurs mois
I
4 Pendant 1 ou 2 jours
15 Egouttage
+I

16 Triage
I
*
17 1 Glaçage 1 Etape facultative par plongeon des
fruits dans un sirop de sucre tiède
puis cristallisation sur des grilles
FRUITS CONFITS (industriel)
Fruits en conserve dans un
1 Fruits bain de saumure ou
d 'anhydride sulfureux

Solution de Rejet
2
conserve

Sirop de Préparé a partir de sucre et


3 confisage de sirop de glucose

v Avec de I 'eau pour


4 Lavage éliminer le sel ou
I 'anhydride sulfureux

5 Eaux de rejet

v
6 Blanchiment

7 Eaux de rejet

v dise en bains toutes les 24 heures


Sirop constitué de
Mise en sirop dans des sirops de concentration
8 croissante, sous chauffage
de sirop
de glucose et d 'eau

Séparation des fruits Taux de matières sèches


9 ---+ Fruits égouttés du sirop finales de 75% minimum

Décoloration au noir,
10 Traitement des sirops concentration

+I
11 - Sirops régénérés

12

13

14

15

16

17
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

Le liquide cellulaire des h i t s est alors remplacé par le sirop de sucre. Cet échange s'opère
par un phénomène d'osmose en plaçant les h i t s dans des bains de sirops successifs dont la
concentration en sucre sera graduellement augmentée.
Le sirop de concentration approprié est versé bouillant sur les h i t s qui sont placés, selon leur
nature et leurs dimensions, soit dans des récipients en terre vernissés, soit dans des bacs de
grande dimension et, mis en étuve ou dans des tunnels chauffés pour un séjour de plusieurs
heures. Après cette période, le sirop est éliminé et remplacé par un sirop de concentration plus
élevée. On répète cette opération toutes les 24 heures, en augmentant chaque fois la
concentration du sirop par un apport de sucres.
Les traitements sont longs et délicats pour obtenir un taux de matières sèches du h i t de 75%,
ce qui offre une HRE - Humidité Relative d'Equilibre - très faible, et une richesse en sucre
suffisante pour assurer la conservation microbiologique des h i t s .

Le glaçage des fruits a un triple but : sécher les h i t s , leur procurer un bel aspect et
augmenter leur résistance mécanique pour les empêcher de se briser.
Les h i t s bien égouttés sont enrobés d'un mélange de sirop et de cristaux de sucre. Puis ils
sont placés. sur une grille pour que la recristallisation se termine.
Il existe pour cette opération des machines qui remplacent en partie le travail de trempage

c. COMPARAISON ENTRE LES PROCEDES D'OBTENTION


INDUSTRIEL ET ARTISANAL

D'un point de vue général, les quatre grandes étapes et leur déroulement sont
retrouvés dans les deux procédés.
A la fois au niveau industriel et artisanal, les h i t s vont subir un blanchiment, puis suivre la
phase de confisage et enfin être égouttés et accessoirement glacés.
Les différences résident dans les matières premières employées, les quantités mises en jeu, le
temps consacré à chaque étape et le savoir-faire.
Effectivement l'artisan, en ce qui concerne cet exemple, va lui-même trier et préparer les
h i t s pour le blanchiment tandis qu'en industrie la plupart du temps les h i t s utilisés
proviennent de conserves, de saumure.
Une divergence fondamentale entre ces deux types d'obtention est le temps accordé aux
étapes successives. En effet, la durée du confisage sera de dix à douze jours en industrie alors
qu'elle pourra atteindre deux à trois mois chez un artisan. De même, si l'industriel supprime
comment fabrique-t-on nos bonbons ?

l'étape de triage des fruits, c'est non seulement pour gagner du temps mais aussi réduire ses
coûts logistiques et humains et ainsi gagner en rentabilité.
Enfin l'industriel procède à une régénération des sirops en jeu, ce qui n'est pas le cas en
méthode traditionnelle.
Finalement les fruits confits issus de l'industrie sont produits en quantité plus
importante, pendant un temps déterminé, par rapport aux fruits confits issus de l'artisanat.

D.
SUBSTITUTION DU SACCHAROSE PAR D'AUTRES SUBSTANCES
SUCRANTES

Le mélange saccharose/siropde glucose peut être remplacé par du dextrose, du sucre


inverti ou du sirop de glucose fortement inverti pour le trempage final. Le test organoleptique
montre cependant une préférence pour les fruits confits au saccharose et au sorbitol plutôt
qu'au sirop de glucose riche en fructose.
Les sirops de sorbitol ont une viscosité plus faible pour un même taux de matières
sèches et leurs propriétés anticristallisantes sont indiquées pour les fruits confits.
L'utilisation de polyols ou de sirops de glucose hydrogénés ne devrait pas poser de
problèmes majeurs pour la fabrication des fruits confits sans sucre car le DE -Dextrose
Equivalent - et l'hydrogénation d'un sirop de glucose ne modifient pratiquement pas sa
pression osmotique.

Concernant l'artisanat l'équipement se compose principalement de récipients, de


bassines à contenance imposante, d'étuves et de grilles pour l'égouttage.
Au niveau industriel sont requis des mélangeurs pour la préparation du sirop de confisage, des
cuiseurs pour le blanchiment et le confisage ou des tunnels de chauffage pour cette étape, des
machines à égoutter et à glacer et des machines permettant de régénérer le sirop.

F. LES DIFFERENTES CATEGORIES DE FRUITS CONFITS

Toutes sortes de fruits peuvent être mis en confisage. Cependant l'artisanat o f i e une
diversité plus importante, pouvant confire des fruits fragiles et moins courant comme le
melon, les figues, .....
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

II. LA VITRIFICATION : LES BONBONS DE SUCRE CUIT

A. PRESENTATION

La définition "sucre cuit" est réservée aux produits obtenus par cuisson très poussée
d'un mélange équilibré de saccharose et de sirop de glucose (en proportion déterminée selon
le bonbon désiré) et dont on évapore l'eau à la température la plus élevée possible dans un
temps assez court afm d'éviter la caramélisation et la formation de sucre inverti. Les sucres
cuits ont une humidité résiduelle très faible de 2,5 à 3 %.
Traditionnellement, il s'agit de la variété la plus répandue.

B. PROCEDE D'OBTENTION GENERAL ET DIAGRAMME DE


FABRICA TlON

La cuisson d'un sucre cuit peut se faire à feu nu quand la fabrication est encore
artisanale ou sous vide dans des cuiseurs chauffés à la vapeur quand la conception est
industrielle. On s'intéressera ici,à la ligne de fabrication industrielle la plus fréquemment
rencontrée.
Le plus souvent, les confiseurs utilisent des appareils à cuire en continu.
Le mélange eau et saccharose est précuit afin de bien dissoudre le sucre pour éviter qu'il ne
recristallise lors de la conception du bonbon. Le procédé Gravomat (prédissolution du
saccharose à 110°C) ou "coolmix" (mélange du saccharose/sirop de glucose/eau à froid)
mettent en suspension le mélange dans une quantité réduite d'eau. Le Gravomat est relié à un
"dissolveur" sous pression qui exerce, sur l'ensemble à traiter, une pression supérieure à la
pression de vapeur de celui-ci ; il n'y a donc pas ébullition.
Ce mélange est refoulé dans un appareil à cuire sous vide où la cuisson se fait au bain-marie.
On obtient ainsi la "venue" de sucre cuit qui est aromatisée, colorée et éventuellement
acidifiée pendant un malaxage qui homogénéise la pâte.
Après la cuisson, on distingue deux modes de fabrication différents selon que la masse de
sucre cuit est mise en forme par le procédé d'estampage ou par coulage.

Pour la mise en forme par estampage, la "venue" subit une phase de tempérage qui
lui confire la température optimale de mise en forme, comprise entre 80 et 90°C (selon son
poids et sa teneur résiduelle en humidité). Au cours de ce refroidissement, elle est pétrie afin
1 LES SUCRES CUITS 1
Le saccharose est
sous forme cristallisée

Eau
Sirop de
glucose
I
- Dissolution 1(
I

Le sucre est dilué dans de


Seau pour éviter qu'il
ne recristallise en cuisson
Au bain- marie
120 à 142°C selon
Vapeur Cuisson le type de sucre cuit
-----------
Malaxage
- -

La pâte est soumise à


JI l'action du vide pour
Evaporation éliminer le maximum d'eau

La avenues obtenue
est transparente
-
- -

Confkre à la masse la
température optimale de
mise en forme entre 80-90°C

fl Pétrissage
Réparti la température
dans toute la pâte

Permet d'homogéneiser
1 Aromatisation 1 les ar6mes et colorants
dans la pâte

L'étirage fait perdre


I
Etirage
------------; à la masse sa transparence

Pour les articles feuilletés


,------
I
-----;
Feuillage
-

JI
r-----------,
Fourrage :
Pour les sucres cuits fourrés
,------
I

r-----

Forme cylindre-conique donnét


à la pâte une tout en maintenan
la température optimale

Régle le poids
unitaire du bonbon

1 Estampage
I
1 Impression en relief
w
Forme du bonbon
sous presse ou par cylindre
LES SUCRES CUITS (suite) 212
a .
w
Dans des tunnels
18 Refroidissement de refroidissement
1-

r-----y-------
I I Elimine les imperfections
19
' Criblage
,,,,,-,----- ,
fi
des bonbons

v Les bonbons peuvent étre


20 Conditionnement papillotés etlou esnsachés
ou mis en boites

21

22

23

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33

34
Commentfabrique-t-on nos bonbons ?

d'incorporer de façon homogène les colorants, arômes et acidifiants. Cette technique évite d'y
introduire trop de bulles d'air et de trop étirer la pâte, ce qui lui ferait perdre sa transparence.
La masse est transférée, tout d'abord, dans une rouleuse qui lui donne la forme d'un tronc
conique tout en maintenant sa température optimale de conservation, puis dans une fileuse qui
règle le poids unitaire du bonbon par variation de l'écartement des disques égalisateurs
disposés par paires sur le trajet du boudin de sucre. Ensuite, les bonbons sont formés soit par
presse, par cylindres gravés ou piluliers.

La mise en forme par coulage donne des bonbons caractérisés avant tout par leur
transparence et leur couleur uniforme. Compte tenu du fait que la masse de sucre cuit doit être
liquide pour assurer un coulage homogène, il est indispensable d'ajouter une solution acide à
une température très élevée. Cette acidification entraîne une inversion élevée qui doit être
inférieure à 5 % donne un produit de faible humidité relative d'équilibre (HRE) et
extrêmement sensible à l'humidité atmosphérique.

C.
SUBSTITUTION DU SACCHAROSE PAR D'AUTRES SUBSTANCES
SUCRANTES

La substitution du saccharose et du sirop de glucose par d'autres substances


sucrantes est limitée dans certains cas par les propriétés de conservation du produit fini.
La substitution par le miel augmente les propriétés hygroscopiques du produit de 1'3
fois par rapport au saccharose ; il faudrait donc utiliser un sirop de glucose de plus faible DE
que celui employé habituellement (36-39 DE)et de plus faible hygroscopie.
Le sirop de glucose hydrogéné ( L Y C A S I N ~ ~peut
) donner de produits de propriétés
gustatives proches de celles des sucres cuits traditionnels. Le mannitol peut être ajouté à un
taux de 10 à 20 % avant cuisson, mais ce polyol risque de cristalliser en surface dès que le
produit absorbera de l'eau superficielle, car le mannitol est de faible solubilité dans l'eau
L'isomalt PALATIN^^^) employé seul donne des confiseries peu sucrées, colorées
mais peu hygroscopiques.
Le polydextrose peut être utilisé en substitution des sucres après cuisson à 130 OC.Il
doit probablement être édulcoré par des édulcorants intenses comme l'aspartarne ou
l'acésulfame, plus stables thermiquement (et si la réglementation le permet), étant donné le
faible pouvoir sucrant du polydextose.
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

L'étape essentielle de la fabrication des sucres cuits est la cuisson. Il existe une
multitude de cuiseurs adaptés à chaque type de production.
La plus ancienne cuisson est la cuisson à feu nu. Aujourd'hui, on employe des cuiseurs sous
vide qui permettent de cuire plus intensément le sirop de sucre sans trop augmenter la
température, ce qui évite la caramélisation. Le sirop est toujours cuit au bain-marie, par
circulation de vapeur dans la double paroi du cuiseur, puis la masse est mise sous vide pour en
évaporer l'eau. Certains cuiseurs travaillent venue par venue, il s'agit de cuiseurs discontinus,
tandis que les plus répandus sont les cuiseurs continus. Ces derniers sont très variés.

3 LE DOUBLE CUISEUR

Pendant que la cuisson a lieu dans l'un des deux appareils, l'autre cuiseur se déverse
dans une bassine de cuivre ensuite vidée. Lorsque la cuisson est terminée dans le premier
appareil, la bassine pivote par un piston pour se placer en dessous du deuxième cuiseur. Le
cuiseur TER BRAAK 50150 est de ce type (voir annexe équipement).

LE CUISEUR SOUS VIDE A SERPENTIN

Le mélange eau/saccharoselsirop de glucose est porté à ébullition dans le serpentin


qui débouche dans la chambre d'expansion sous pression atmosphérique. La masse de sucre
cuit se détend libérant ainsi une quantité non négligeable d'eau à l'état de vapeur évacuée par
un ventilateur. Le sucre cuit est aspiré vers le bas par action du vide permettant ainsi
d'éliminer l'eau résiduelle contenue dans la masse.

L'EVAPORATEUR A COUCHE MINCE

Ces cuiseurs produisent un film très mince à la surface de chauffe, ainsi une grande
surface est soumise à l'évaporation. Ce qui se traduit par des temps de cuisson très courts,
donc un très faible taux d'inversion et une élimination du risque de caramélisation.

Il existe plusieurs procédés de mise en forme.

3 LE FORMAGE DES BONBONS PLEINS PAR CYLINDRES GRAVES

Au creux des alvéoles a été gravé un motif reproduisant la moitié du sujet. Par la
rotation du cylindre, ces alvéoles se réunissent pour former le sujet complet. A la sortie du
cylindre les bonbons sont reliés entre eux par une mince pellicule de sucre qui disparaîtra au
nos bonbons ?
Comment.fabri~ue-t-on

criblage, après le refkoidissement. Les bonbons sont ensuite "finis" : cette opération consiste à
déposer en surface du bonbon une pellicule de saccharose pour éviter le risque de reprise
d'humidité (voir annexe équipement).

3 LE FORMAGE DES BONBONS PLEINS EN PILULIER

Il donne au bonbon une forme ronde. Les cylindres sont façonnés suivant le profil de
chaque article. Une "rouleuse-lamineuse" précédant les cylindres donne une forme cylindro-
conique à la masse (deux cônes chauffés tournant en sens inversé). A sa sortie, les bonbons
sont refroidis par un courant d'air fioid.

LE FORMAGE DES BONBONS PLEINS A LA PRESSE

Il existe plusieurs modèles de presses utilisant les couronnes, les manchons, les
cylindres, ce dernier étant le plus employé.
Le formage par presse est un système continu car le boudin est introduit dans la presse sans
être interrompu. Les formes des bonbons sont celles gravées sur les couronnes et sur les
pistons. A la sortie de la presse les articles sont refkoidis, le plus souvent, à l'air pulsé.

LE FORMAGE DES BONBONS COULES

La masse de sucre cuit obtenue est coulée, encore chaude dans des moules.
L'ensemble est ensuite refkoidi avant que les bonbons soient démoulés.

3 LEFOURRAGE

Les articles fourrés sont fabriqués comme les bonbons pleins. Le fourrage préparé
séparément est introduit dans la pâte à l'aide d'une machine à fourrer, constituée d'un
réservoir chauffé et d'une pompe à débit et pression réglable.
La masse de sucre cuit est mise en place autour d'une lance creuse dont une extrémité est
reliée à la fourreuse, de façon à ce que le fourrage se situe au centre du bonbon.

E. LES DIFFERENTES CATEGORIES DE SUCRES CUITS


Les sucres cuits pleins sont les plus diversifiés par leurs formes, leurs arômes, leurs
couleurs.
On peut distinguer : les sucres d'orge, les sucettes, les berlingots, les bonbons acidulés aux
plantes et de très nombreuses variétés de bonbons régionaux telles que les Bêtises de Cambrai
(cf sous-projet les Bêtises de Cambrai).
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

Les caramels durs sont de nature proche des sucres cuits, car ils sont non cristallisés.
On les nomme aussi toffee qui vient de l'anglais "toughy" voulant dire tenace.
Ils sont obtenus à partir d'un mélange de saccharose, de sirop de glucose, d'eau, de lait et de
matières grasses qui peuvent être du beurre ou de la crème de lait.
Les pastilles et les comprimés sont des sucres cuits dont la pâte a été battue.
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

III. LA CRISTALLISATION : LE FONDANT

A. PRESENTATION

Les fondants se caractérisent par une structure partiellement cristallisée. Une partie
des sucres en présence, saccharose, sirop de glucose et parfois sucre inverti, sont sous forme
cristalline. Cette phase est en équilibre avec une phase liquide aqueuse saturée en saccharose
et renferme des molécules de glucides.
Nous avons choisi de traiter le bonbon fondant qui est l'exemple le plus représentatif
d'une cristallisation du sucre.

B.PROCEDE D'OBTENTION GENERAL ET DIAGRAMME DE


FABRlCATION

La fabrication peut se décomposer en deux phases. La première conduit à la


formation du fondant mère ou pâte de fondant. La deuxième est la fabrication des différents
types de fondants à partir de cette base commune.

FABRICATION DU FONDANT MERE

Le mélange saccharoselsirop de glucose est préparé dans un dissolvew puis est


refoulé à l'intérieur d'un cuiseur dans lequel l'eau en excès s'évapore. Le sirop cuit est alors
refroidi avant battage. Celui-ci est réalisé en continu sur la surface d'un tambour tournant, à
double paroi, refroidi par circulation d'eau. Le sirop, une fois froid, est acheminé par gravité
dans la trémie de la batteuse. La trémie d'alimentation est à débit modulable, sur une vis sans
fin logée dans un tube à double paroi dans lequel circule l'eau de refroidissement. La vis est
animée d'un mouvement rotatif rapide. Pour que le frottement soit efficace, l'espace entre la
vis et la paroi doit être de quelques millimètres. Le sirop provenant de la trémie est introduit
dans le corps de la batteuse en un mince filet au début de l'opération. Il est happé par la vis,
travaillé et refroidi. Le fondant mère ainsi formé est recueilli à l'orifice de sortie de la
machine.

FABRICATION DES BONBONS FONDANTS

La pâte mère est placée dans un malaxeur spécial, où va s'opérer la revenue,


élévation de température, pour augmenter la fluidité de la masse.
LE BONBON FONDANT
.e sucre est dilué dans de I'eau pou1
!viterqu 'il ne recristallise en cuisson Le saccharose est sous
Sirop de
Saccharose Eau le sirop de glucose est ajouté pour forme cristallisé,
1 I glucose donné goût et texture

Concentration de la solution à
20°C, au-delà de la limite de
1
saturation du saccharose
.) Evaporation de I 'eau en excès,
Cuisson struction de la structure cristallin1
du saccharose
I
+ Descente en
Refroidissement température a 45-50°C

Réalisé dans une batteuse à


?
Battage -l ondant, il assure la cristallisatior
de I 'excès de sucre
- --

+
Pâte de fondant

Sucre I Evite une


recristallisationde la
Mélange équimolaire de
glucose et fructose

-
inverti pâte de fondant

Arômes

La revenue s 'ettectue, montee


en température avec agitation
pour augmenter la fluidité de la
masse
Iéalisée soit dans des empreintes &
1 Mise en forme 1 I 'amidon sec, soit dans des moules
Coulke effectuée en une ou plusieui

Amidon - w
fois

Séjour de plusieurs heures des


fondants dans I 'amidon pour
prise en consistance d6finitive
par refroidissement

1 Séparation 1 Les bonbons sont séparés de


I 'amidon, brossage, soufflage
desbonbons

1 Démoulage 1
Sirop de Constitué d 'eau et
de saccharose
candissage
LE BONBON FONDANT (suite)
(17)
Enveloppe de protection en
sucre autour des fondants,
18 Mise au candi pour conservation du

+
I
Egouttagedesbonbons
19 Séparation recouverts d 'une pellicule de
sucre cristallisé

Régénération en sirop
20 A sirop de candissage

v
Machine
21 Séchage spécifique
I
+ pp
- -

22 Conditionnement

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Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

La masse a été aromatisée, colorée et additionnée éventuellement de sucre inverti dans le


malaxeur avant la coulée. Celle-ci est réalisée dans des empreintes formées dans l'amidon ou
dans des moules et prend place en une seule fois (bonbons unicolores) ou plusieurs fois
(fondants panachés).
Après un séjour de plusieurs heures dans l'amidon, le fondant prend sa consistance définitive
par refioidissement. Les bonbons peuvent alors être démoulés.
Ils vont ensuite être recouverts d'une enveloppe de protection constituée de sucre pour éviter
qu'ils ne perdent leur moelleux. C'est le candissage.
Il consiste à faire séjourner les bonbons dans une solution de sucre sursaturée; leur surface
sert de support de furation aux cristaux. Pour obtenir de beaux cristaux en couche régulière, la
concentration de la solution de saccharose, pure, doit être régulée et, le temps de séjour doit
être le plus court possible pour éviter la formation de sucre inverti.
Dans ce but, les bonbons sont laissés à séjourner dans un candissoir dans le sirop de sucre.
Une fois que la couche est sufisante, les bonbons sont mis à égoutter et à sécher dans des
machines spécifiques. Ils sont alors prêts pour la vente.

Dans les fondants, la quantité de matières sèches totale est d'environ de 8749% et la
proportion de phase cristalline, ou pourcentage de sucre cristallisé par rapport à l'ensemble,
est de l'ordre de 50%. La taille finale des cristaux de saccharose est en général inférieure à 50
microns.
Pour obtenir cette structure partiellement cristallisée, il faut d'abord détruire la structure
cristalline du saccharose en le dissolvant dans de l'eau. Cette dissolution a lieu à chaud en
présence de sirop de glucose.
Il faut ensuite concentrer cette solution au-delà de la limite de saturation du saccharose dans
l'eau, à 20°C. La composition de cette solution est donc située dans la zone de sursaturation.
Après refioidissernent à 45-50°C' la cristallisation de l'excès de sucre est assurée par une
agitation énergique. A l'équilibre, quand tout l'excès de sucre est sous forme cristalline, il
cohabite avec une solution saturée en saccharose.
Le suivi de ces opérations peut se faire sur un diagramme triangulaire représentatif des
mélanges ternaires sucre, anticristallisants et eau. L'intérêt d'un tel diagramme est la
visualisation de l'influence d'une modification de composition (voir annexe).
Comment.fabrique-t-onnos bonbons ?

C.
SUBSTITUTION DU SACCHAROSE PAR D'AUTRES SUBSTANCES
SUCRANTES

La substitution du saccharose par d'autres sucres ou polyols peut être réalisable mais
présente souvent certaines limites.
Pour exemple, la fabrication de fondant au dextrose nécessite deux étapes. La première est la
dissolution du dextrose dans un sirop de glucose de faible conversion dans l'eau. La deuxième
est un refroidissement à 52°C et une agitation en présence d'un frappé d'albumen d'œuf
préalablement dissout et tamisé. Les cristaux obtenus seront sous forme de nodules si le sirop
n'est pas ensemencé et sous forme d'aiguilles dans le cas contraire, ce qui donne une texture
cireuse négative sur le plan organoleptique.

BATTEUSEAFONDANT

Lors de la fabrication du fondant mère, le battage du sirop est réalisé dans une batteuse à
fondant qui permet l'obtention de la pâte de fondant. Cette batteuse est composée d'un
tambour refroidisseur dans lequel le sirop est mélangé, suivi d'un tunnel où la vis malaxe le
sirop qui ressort sous forme de fondant par une ouverture positionnée en fin de tunnel ( voir
annexe équipement).

3 CANDYMASTER

Un candymaster, de type CM 120, peut aussi être utilisé lors du coulage de la pâte
de fondant dans des moules. Cette machine est composée de moules en silicone pour la
production en continue. Le coulage peut se faire avec le procédé «one shot», pour les articles
fourrés ou bicolores. Différentes formes sont possibles selon les moules utilisés.
Ce candymaster est équipé d'une bande d'extraction qui marche en sens contraire, conçue
pour assurer un démoulage ordonné des bonbons ( voir annexe équipement).

E. LES DIFFERENTES CATEGORIES DE FONDANTS

Les fondants sont multiples et possèdent des caractéristiques variées. Le fudge est un
caramel dont on a fait partiellement cristalliser le sucre tandis que les bonbons fondants sont
des confiseries partiellement cristallisées. Par ailleurs, la pâte de fondant sert au fourrage des
bonbons de chocolat et autres articles de chocolaterie.
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

1 . LA GELlFlCATlON : LES CONFISERIES GELlFlEES

A. PRESENTATION

Les bonbons gélifiés sont des produits souples voire élastique ; ce sont des articles
colorés, acidulés et de formes très variées.
Ce qui différencie les bonbons gélifiés des autres bonbons est qu'ils soient fabriqués à partir
d'agents gélifiants en plus du sucre et du sirop de glucose généralement rencontrés.
Ils sont donc obtenus par cuisson de saccharose, de sirop de glucose, d'eau et d'un gélifiant
qui peut être la pectine, la gélatine, la gomme agar-agar ou l'amidon. Une fois cuit, le sirop
obtenu est aromatisé, coloré, moulé.
L'humidité résiduelle des gélifiés est de 20 %.

6. PROCEDE D'OBTENTION GENERAL ET DIAGRAMME DE


FABRICATION

C'est l'agent gélifiant qui donne la texture et l'aspect si particulier au bonbon gélifié.
On peut distinguer deux grands types de gélifiants et donc deux procédés d'obtention. Soit les
confiseries sont obtenues avec du gel d'amidon, soit avec de la pectine.

3 LES CONFISERIES AU GEL D'AMIDON

Les matières premières (saccharose, sirop de glucose, eau, colorants, arômes, acide)
sont tout d'abord dosées. La première phase de la confection d'un gélifié est une phase de
dissolution du sucre dans de l'eau, en surpression dans un tube en serpentin où l'agitation est
plus forte pour aider le saccharose à se dissoudre. La vapeur reste dans le produit, il n'y a
donc pas eu de cuisson. Cette étape évite le risque de recristallisation du saccharose lors de la
cuisson, qui pourrait nuire à la texture finale du bonbon.
Ensuite, le sirop de sucre prédilué est ajouté au sirop de glucose et l'ensemble est
cuit dans un cuiseur adapté à une température 110-120°C. La cuisson se fait le plus souvent
au bain-marie, grâce à la vapeur circulant dans la double paroi du cuiseur. Pendant cette étape
de cuisson, le mélange est malaxé puis le lait d'amidon y est ajouté lentement. Le chauffage
se poursuit jusqu'à prise en gel, c'est-à-dire gélification. Puis on ajoute successivement l'acide
citrique dilué dans de l'eau, les colorants et les arômes. L'ensemble est mis sous vide pour
éliminer l'excédent d'eau contenu dans la masse. Plus le vide est élevé, plus la température de
1 CONFISERIES GELlFlEES 1
I
Saccharose 1 1 1 Le saccharose est
sous forme cristallisée

Le sucre est dilué dans de


dissolution Seau pour éviter qu'il

Agent
-
I
1.
ne recristalliseen cuisson.

Cuisson au bain-marie
gélifiant Cuisson 110 à 120°C

II Malaxage
I
1 I Homogénéisation

La masse est mise sous vide


citrique pour évaporer
le maximum d'eau

Arôme_+i-I
Colorants 1
Prise en gel de la masse
grâce 4 l'ajout d'acide
Le sirop est arômatisé, coloré
Possible aération manuelle
Aération ;
I
----------- ou par agent aérant
selon le gélifié désiré

1 Coulage
I
De la pâte encore chaude

----------.
Moulage f "- -
I
1
Dans de I'amidon sec ou dans
des empreintes prémoulées
I I

Pour les gélifiées


:------_----
Etuvage ; I
I à base d'amidon

I Refroidissement qui favorise


la mise en forme des articles

Par retournement des coffrets

I-----~----.
JI
I
Recyclage possible de I'amidon

Si les articles ont été moulés


dans de I'amidon

1
I
Par air pulsé
- -Soufflage
I ----r----~

Lavage
I
1 Elimine les impuretés
du produit fini
I
1--"-1----'
1 Ces articles sont
candis au sucre
CONFISERIES GELlFlEES (suite) 212
I r

Ce dépôt donne un
18 I
,
,,,
Huilage
,, ,,,,I
fi aspect huilé au bonbon
v
19 Séchage Si les bonbons ont été huilés
J,

20 G I Le plus souvent ensachage

21

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34
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

la pâte est faible. La pâte est évacuée en l'état, sans bulle d'air, à l'aide de la pompe
d'extraction. La masse obtenue est homogène, transparente et dégazée.
L'acide citrique favorise la prise du gel et donne le goût acidulé aux bonbons. Les colorants
apportent les couleurs, et les arômes les parfums.
La pâte est ensuite transférée dans la machine à mouler où elle est coulée dans des empreintes
formées dans de l'amidon sec (technologie mogul) ou dans des moules rigides enduits d'un
revêtement anti-adhérent. Les coflitrets sont ensuite mis à l'étuve pour éliminer l'excédent
d'eau. On peut cependant noter que l'utilisation de cuiseur continu permet d'éviter l'étuvage.
Les bonbons démoulés sont le plus souvent candis dans du sucre cristallisé ou dragéifiés à la
turbine ou encore huilés dans une huileuse.

LES CONFISERIES A BASE DE PECTINE

A sec, on mélange la quantité de pectine nécessaire à une quantité de sucre qui


représente au moins 4 fois son poids, pour assurer une bonne dispersion. Il est à noter que,
pour les grosses proportions, la pectine est mise en solution dans l'eau et constitue une
matière indépendante.
On verse lentement le mélange dans de l'eau froide en agitant violemment et l'ensemble est
chauffé jusqu'à ébullition pendant quelques instants. Comme pour les gélifiés à base
d'amidon, la cuisson se fait dans un cuiseur à double fond où circule la vapeur, favorisant
ainsi la dissolution de la pectine.
On poursuit la cuisson jusqu'à 108-llO°C, puis on ajoute encore du sucre et du sirop de
glucose.
Le chauffage arrêté, les colorants, les arômes et ensuite l'acide citrique peuvent être ajoutés et
mélangés. L'eau contenue dans la masse peut être évaporée par l'action du vide qui permet
d'abaisser la température de cuisson.
La masse est coulée dans des empreintes formées en amidon en poudre ou dans des moules
métalliques graissés que l'on laisse à température ambiante pour favoriser la prise de la
pectine. Les articles peuvent être alors démoulés.
En général, les confiseries à base de gels pectiques sont réalisées avec des pectines
hautement méthylées, car plus le degré de méthylation de la pectine est élevé, plus la prise du
gel sera rapide et s'opèrera à haute température.
Pour provoquer la gélification, le milieu doit comporter des concentrations en saccharose
minimales et un pH acide.
Comment fabriaue-t-on nos bonbons ?

Si la concentration en saccharose est trop importante le risque de recristallisation est accru et


une insuffisance en matière sèche empêche toute formation du gel.
De même, un pH trop bas peut provoquer un phénomène de synérèse ; au contraire un pH trop
élevé donne un gel défectueux.
C'est pourquoi, il est très important, dans ce type de confiserie, de doser correctement les
concentrations de saccharose et d'acide citrique nécessaires.
Les pectines faiblement méthylées peuvent également trouver leur emploi dans les confiseries
gélifiées où le milieu est riche en matière sèche, mais leur utilisation nécessite la recherche de
conditions optimales de gélification. Contrairement aux pectines hautement méthylées, la
gélification des pectines faiblement méthylées nécessite l'utilisation de cations bivalents
comme le calcium pour créer un réseau pectique.

LA MISE EN FORME

L'amidon constitue le moule idéal car il va se détruire autour de l'article moulé.


Généralement, les empreintes formées dans l'amidon sont obtenues en utilisant des reliefs de
plâtre. Les coffrets garnis de bonbons secs sortant de l'étuve sont placés dans la "machine à
lever l'amidon" où les bonbons sont vidés des coffrets et l'amidon est séparé par tamisage.
Les bonbons sont ensuite nettoyés par brossage et par envoi d'air pulsé. Ils peuvent
être lavés à la vapeur, brillantés à l'aide d'huile, candis au sucre par des machines à huiler et à
candir.

C. SUBSTITUTION DU SACCHAROSE PAR D'AUTRES SUBSTANCES


SUCRANTES.

Le rôle du sucre dans les confiseries à base de pectine est de fxer les molécules
d'eau qui entourent celle-ci, créant ainsi le rapprochement des chaînes de pectine.
Le saccharose peut donc être remplacé par d'autres sucres et par d'autres polyols.
Les confiseries gélifiées sans sucre à 80% de matières sèches comme le sorbitol et le sirop de
glucose hydrogéné peuvent être réalisées avec des pectines hautement méthylées, coulées
dans l'amidon puis éventuellement candies par le xylitol.
Une substitution importante du saccharose par le sirop de glucose risque d'entraîner une
baisse de la qualité organoleptique du produit et un affaiblissement du gel. Il faudrait, dans ce
cas, employer un sirop de glucose de plus faible DE (polysaccharides de poids moléculaire
plus faible).
Comment fabriaue-t-on nos bonbons ?

Avec les pectines faiblement méthylées, il n'est pas possible d'abaisser la teneur en
sucre à moins de 30 %, en deçà de cette limite d'autres gélifiants comme les carraghénates
deviennent indispensables.
Le sorbitol donne des gels fluides sans risque de synérèse, de sorte que les pectines faiblement
méthylées doivent être employées.
Les sirops de polyols, incristallisables, de sorbitol et de maltitol peuvent se substituer
totalement au saccharose et au sirop de glucose, dans les confiseries gélifiées, en ajoutant de
la gomme arabique.
Pour un même taux de matières sèches, la texture avec le sirop de maltitol est plus dure
qu'avec le sirop de sorbitol.

q SYSTEMES DE DOSAGE

La confiserie des gélifiés employe de nombreux dispositifs automatiques de dosage


pondéral de colorants, d'essences et d'acides liquides, de mélange et d'alimentation de masse
préchauffées.

3 LACUISSON

Comme pour les autres confiseries, la cuisson peut être discontinue (fonctionnant par
venue) ou continue.
La cuisson continue peut être effectuée dans un cuiseur comprenant un stator double
enveloppe chauffé à la vapeur et d'un rotor équipé de barrettes assurant un raclage du stator.
Les pertes d'humidité sont très faibles car le système est clos ( voir annexe équipement).

q L'EXTRUDEUR

La masse peut être transférée dans un extrudeur qui assure l'élimination de


l'humidité et donne la forme désirée à la masse.
Toute la conception des gélifiés peut être réalisée par un extrudeur. Ce système effectue la
cuisson ainsi que l'extrusion. Il reçoit les matières premières et il sort une "bande" gélifiée de
diamètre désiré. Ces modèles permettent la production en continu d'articles gélifiés.
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

LA TECHNOLOGIE MOGUL

La technologie mogul assure le moulage des articles dans l'amidon, le démoulage, le


nettoyage et le dépoussiérage des articles dans un tambour équipé d'une brosse, avant d'être
évacués sur un convoyeur de sortie. Les coffrets sont remplis d'amidon et nivelés. Une
impression des coffrets est obtenue par une table d'impression montée de supports qui
permettent aux vibrations de libérer les empreintes et de casser le vide avant le relevage du
chassis d'impression. La pâte est ensuite coulée dans les coffrets et une couche uniforme
d'amidon est déposée sur chacun d'entre eux, afin de soutirer l'humidité du bonbon. Selon le
type de gélifiant, les coffrets sont mis à l'étuve avant d'être démoulés par renversement.
Cette technique propose de nombreux avantages.
Elle permet une grande diversité dans les formes d'articles obtenus par simple changement de
blocs d'impression. L'amidon est traité par un tamisage centrifuge qui élimine les chutes de
coulées et autres impuretés. Ce traitement lui permet d'être maintenu dans des conditions
optimales avec une durée de vie très importante. Le temps de séchage est modulable en
fonction des qualités gustatives voulues. Différentes configurations de couleuses offrent une
grande combinaison de couleurs et de parfums.

AUTRES MACHINES

Il existe une multitude de machines à candir ou "sucreuse" et à huiler ou "huileuse"


( voir annexe équipement).

E. LES DIFFERENTES CATEGORIES DE CONFISERIES GELIFIEES

Parmi les articles obtenus par gélification, il faut noter les pâtes de h i t s dont le
processus d'obtention est basé sur la prise en gel de la pectine contenue dans les h i t s . Ce
processus ne sera pas détaillé ici.
Les bonbons gélifiés formés au gel d'amidon sont les pastilles, les fruits, les sujets
"fantaisie". Les articles à base de pectine sont transparents, clairs et très attrayants. Ils
représentent généralement des h i t s , des animaux ou des fleurs.
Les plus nombreux et les plus couramment rencontrés sont les bonbons "fantaisie".
Comment fabrique-t-on nos bonbons ?

V.LEFOISONNEMENT : LES PATES A MACHER

A. PRESENTATION

Les pâtes à mâcher ou PAM sont obtenues par cuisson d'un sirop de saccharose et
d'un sirop de glucose auquel ont été ajoutées de faibles quantités de graisses alimentaires, 5 à
10% (hydrogénées ou non), des arômes, des acides, des colorants et enfin un agent aérateur
éventuel, tel que gélatine, albumen de l'œuf, albumine de lait ou protéines de lait.
La structure foisonnée est obtenue par battage mécanique en présence ou non d'un agent
aérateur.
En ce qui concerne la conception des PAM, nous allons traiter le procédé de
fabrication réalisé par Verquin et définir les PAM fabriquées par la société Kraft Jacobs
Suchard. Nous avons choisi ces deux sociétés pour leur complémentarité. En effet, Verquin
présente son procédé sans mentionner les caractéristiques technologiques des PAM tandis
que Kraft Jacobs Suchard le spécifie mais nous n'avons pu avoir de diagramme de fabrication.

B.PROCEDE D'OBTENTION GENERAL ET DIAGRAMME DE


FABRICA TlON

En premier lieu, un sirop de saccharose est préparé auquel on ajoute un sirop de


glucose. Pendant la préparation de l'agent de battage, encore nommé agent aérateur, les
ingrédients sont introduits. Ce mélange est ensuite cuit à température déterminée jusqu'à
obtention d'un mélange à 90-94% de matières sèches. Ce mélange subit alors l'opération de
foisonnement, à chaud par battage mécanique. Après cette étape fondamentale, les arômes,
acides et colorants sont versés pour donner les caractéristiques gustatives finales au produit.
Avant l'extrusion et le formage qui donneront la forme voulue au bonbon, la pâte est refroidie
pour éviter une montée en température nocive pour le produit.
Ensuite, les confiseries sont emballées individuellement puis conditionnées en sachets et en
cartons pour être livrées.
Les pâtes à mâcher peuvent être aussi allégées par des agents aérateurs tels que la
caséine hydrolysée ; dans ce cas l'agent est incorporé sous forme de neige.
Les pâtes à mâcher ont un caractère hygroscopique (HRE 45-60%) qui est d'autant plus
marqué que le produit est non seulement en contact avec la vapeur d'eau par la surface
extérieure mais aussi par les bulles d'air dues au foisonnement.
PATES A MACHER
Saccharose Le saccharose est sous
1 Eau - forme cristallisé
T

Mélange
2
*I Le sucre est dilué dans de
3 Dissolution 1 'eau pour éviter qu 'il ne
recristallise en cuisson

Sirop de II est ajouté pour donné


4 b
goût et texture
glucose
Elle sert à retirer les
Filtration impuretés et les cristaux
5 formés
F
A teneur de 5 à 10% du
6 Graisses 4 produit, hydrogéné ou
alimentaires non
Gélatine, albumen
Agent de battage -+ d 'œuf, albumine de lait
7 ou protéines de lait

v
8 Précuisson Etape facultative

+I
Jusqu 'à obtention d 'un
mélange à 90-94% de
9 Cuisson
matières sèches
I i
v
Malaxage Provoque la cristallisation du
10 sucre et le foisonnement
I
.( Battage mécanique dépendant de
11 Foisonnement 'étape précédente, incidence sur
HRE

Arômes,
Donnent les caractéristiques
12 acides, b
gustatives finales
colorants
Evite une reprise en
13 température nocive

+ Sortie sous forme d 'un fil à


14 Extrusion diamètre spécifié
I
4 Durcissement du fil, HRE finale
15 Refroidissement entre 45-60%

+
I
Forme finale du bonbon par
découpage du fil obtenu
16 Formage
précédemment
*I
17 Conditionnement
Outre l'obtention du foisumement, l'agitation a aussi p u r rûfe de provoquer la cristallisation
du sucre, ce qui a pour eEet de rendre la texture plus courte et de diminuer le caractère
!i;rgroscoyiqiie du proiluit.

C. SUESTlTUTIorV DU SACCHAROSE PAR D'AUTRES SUBSTANCES


SUCRANTES

La substitution totale du saccharuse et du sirop de glucose par le mannitol et le sirop


de glucose hydrogené conduit a l'obtention de @tes a macher dont les caractéristiques de
texture &pe:iJeiit du taux de mzclvI!toi et du poilrceiitage d'eau rksiduelle.
Le mannitol reprësente 10 a 20 % du produit fini et ie taux de matières sèches après cuisson
est de l'ordre de 93 àt % %.
Les pates à mâcher sans sucre peuvent être fabriquées avec divers agents de texture :
pectine, gdlatiïie, goïiime arabique, carboxymSt1.iy1ce11u1oseet :iia1todextriiies,
carraglik~~ates,
avec un melange de sorbitol et de xylitol. La flaveur est alors tres proche de celle des PAM
traditiûnnelles.

Cette installation de pesage et de mélange assure le dosage gravimétrique et


automatique des matières premieres, ainsi que leur mélange et leur transport. Elle constitue la
l e d'un systhme de procbdction e s col.ltiii3.
v 4 ~ i ~base

C'est une installation de battage sous pression composé d'un cuiseur automatique par
d'me bassiiie a
venues, d'uii fouet d'akratioii, d'un rkcipie~itde battage et kve~ituelle~~ieiie
dissoudre.
Le processus de fabrication est &visé en deux phases indépendantes : la cuisson puis
l'aération. Les deux phases se rassemblent quand îa pâte cuite est transferëe vers la batteuse.
( voir zclxiexe kqtsip~iienit).

LE CONVOYEUR DE REFROlDlSSEMENT

Il est composé d'une bande en acier inoxydable montée dans un bâti, dont la largeur
et la loi~gueui-
sont dkteiminées Bai-les mpacites souI-iait&s ( voir a111iexe éqilfpei~ieiit).
MACHINE PWR FOISONNEMENT

Le cœur du système de foisonnement en continu est formé par la tête de


foisonnement. Celle-ci comprend un rotor et un stator, entièrement en acier inoxydable.
une phase liquide et m e plmse gazecse se 1-encontrerit à 17entr6e de ls: ir~chinede
T T

foisonnement et sont homogenéisées dans des conditions contdees. La maîtrise des variables
- intensité de mélange, pression du système, vitesse, débit et rapport entre les phases liquide
et gazeuse, température, ...- conduit a une structure uniforme des produits, une qualité
repi-oductibieet m e flexibilité de ia prvciuctioii ( voir antlexe 6q~i:tpvme~lt).

E. LES DIFFERENTES CATEGORIESDE PAM


Caractéristiquesdes pâtes à mâcher de la société Kraft Jstcobs Suchard :
3 Rega19adest une P M a seconde cristaliisation e f f e c t k au cours du malaxage
p u r obtenir des inici-mristaw ideiltiq~es6 c e u sucre. On obtient ainsi m boi~boi;~
tei~dre.
3 Batna est une PAM comparable à Rega17admais plus fiche en lait, ~aramelisee~
à
laquelle on ajoute des arômes de réglisse, d'anis et de l'extrait de violette.
De manière genérale, semblables aux caramels, les PAh.1- ont cependant une texture
qi ierir permet de &wer assez lo~igteixpsdms la bouche tolll e:~coaseiiia~tleus s513iz1es.
Ils sont ctassiqement parfüm6s a ta menthe poivrée, a ta réglisse, aux arcimes de fniits, à
l'anis,. ..
comment fabrique-t-on nos bonbons ?

VI. LE CHEWING-GUM OU GOMME A MACHER

A. PRESENTATION

Le chewing-gum est constitué traditionnellement d'une gomme base insoluble dans


l'eau (et surtout à la salive) à laquelle sont mélangés du sucre glace (sucre pulvérulent), du
sirop de glucose, des arômes et des colorants.
La base insoluble est faite d'un mélange de gommes, de résines, de plastifiants dont la
composition varie selon le type d'article : tablettes, dragées, gommes gonflantes.
Ainsi, le chewing-gum comporte trois phases :
une gomme insoluble (20-30 %)
une phase cristalline de sucre (50-60 %)
une phase liquide avec sirop de glucose (environ 20 %)

6. PROCEDE D'OBTENTION GENERAL ET DIAGRAMME DE


FABRICATION DES CHEWNG-GUMS EN TABLETTES ET EN DRAGEES.

La fabrication du chewing-gum demande deux phases :


la préparation de la base plastique insoluble
le mélange de la base aux autres ingrédients

3 PREPARATION
DE LA BASE DU CHEWING-GUM

Comme indiqué précédemment, la base est constituée de gommes et de résines


naturelles ou synthétiques.
Les gommes naturelles proviennent d'une grande variété de végétaux comme les sapotacées,
moracées... Ces gommes et résines sont purifiées avant utilisation.
Les gommes et résines de synthèse sont utilisées seules ou en mélange avec celles d'origine
naturelle. La plasticité, la conservation et la qualité du produit dépendent de la rigueur du
dosage des différents constituants de la gomme. La base obtenue est très souvent produite
sous forme de plaques rigides.

3 FABRICATION DU PRODUIT FINI

La fabrication consiste à confectionner une pâte à l'aide de la base, du sucre, du sirop


de glucose, d'arômes, de colorants...
CHEWING-GUM :LES DRAGEES
Mélange de gommes, résines
Mélange de gommes et plastifiants insolubles
à la salive
IA

Cette base est le mélange


Base de gommes obtenu
&

1
T

I
La base est éliminée
Purification de toutes impuretés
I
-a 7 * I

Sirop de-+ Pour obtenir un Ajout des matières


glucose Malaxage mélange homogène premières

Produits 3 Chauffage
Chauffage légèr pour
faciliter la répartition La masse obtenue est fluide
de charge I
w

1
I
Refroidissement
dd
1
t
I Sur table de refroidissement
ou sur bande métallique I
v

Mise en forme sur pitubers mécaniques


Gomme

I lb A la turbine
Gommage
1-
comme pour les dragées
v

Siro~
de 1 Grossissage
Recouvre les chewing-gums de
couches successives de sucre 1
Blanchissage Sirop de sucre contenant Rend la couche extérieure
* de petites quantités d'amidon

Sirop de sucre de faible


de sucre plus blanche

de tiiane
Lissage concentration avec
possibles ajouts de colorants
&

Séchage des couches de sucre


I
1 Conditionnement
En paquet
I
CHEWING-GUM : LES TABLETTES
Mélange de gommes, résines
I Mélange de gommes et plastifiantsinsolubles
à la salive
1-
v
Cette base est le mélange
2 Base de gommes obtenu
df
v

La base est éliminée


3 Purification de toute impuretés
*
4 Malaxage
-------------------.
Pour obtenir un
5 Chauffage mélange homogène La masse obtenue est fluide
I

v Sur table de refroidissement


6 Refroidissement ou sur bande métallique
d4
v
Permet de donner à la
7 Laminage masse la consistance désirée

v
Selon la longueur
8 Découpage des tablettes formées

9 Mise en forme

v
10 Conditionnement Papillotage et empaquetage

11

12

13

14

15

16

17
I

(18)
Les plaques de la base plastique sont coflcassées et placées dans un malaxeur chauffé à la
vapeur et muni de bras tournants. Il s'agit comme nous l'avons vu précédemment, d'un
cuiseur-~nal~xeur double parai. Le chwTage se fait lentenlent p u r obtenir une masse
relativement fluide. Aussi, on incorpore par petites quantites le sucre glace; le sirop de
glucose, les produits de charge, les colorants et les arômes afin d'obtenir un mélange
homogène.
La zzuse est ensuite refraidie sur une table de refroidisseinent 0: sur une bailde inktallique.
D&sque l'on a atteint la consistance desiree, pour la formation des tablettes de chewing-_m,
la masse est passée au laminoir pour obtenir une pâte d'épaisseur voulue. A la sortie, le ruban
est découpé a la longueur voulue et les tabiettes sont enveloppées mécaniquement et
regrôu@es par paquet.
Par opposition aux plaquettes, les chewing--ms présentés sous forme de dragées
sont formées au pilulier mécanique continu, de la même façon que les dragées originales. La
dragéification au sucre passe par le gommage des intérieurs. Cette étape est réalisée par
mouillage avec du sirop de goinine arabique et du sucre yow foiiil~erm filin iiiiprinéabie
empêchant tout &changeentre le noyau du chewing--mun et les couches exterieures. Le
grossissage consiste à recouvrir les noyaux de gomme de couches successives de sucre (30 à
60 charges). Le blanchissage se fait en quelques charges avec pius de sirop de sucre
coi~teira~t
de petites quaï~titésd'aïz~idoaet de dioxyde de titane qui reicdeiit la suface plus
blanche et plus opaque. Le lissage de la dragée avec un sirop de sucre de faible concentration
donne la dentikre charge. A cette étape, des colorants et des arômes sont ajoutés. Les
intérieurs sont drageifies et mis en forme, découpés. Ensuite, du saccharose est pulvérisé pour
do~merle croquailt au chewing-~UI.

C. SUBSTITUTIOAl W SACCHAROSE PAR D'AUTRES SUBSTANCES


SWMNTES.

La substitution du sacchluose et du sirop de glucose par des polyols est très


repandue. Le sorbitol, le xylitol et le maltitoi sont représentés par la phase cristaiiine, tandis
que le sirop de gktcose 11y&og6116 constitue en partie la ~ l ~ aliquide.
se
Le glycerol peut jouer le rHe d'agent plastifiant, tandis que le maititol aura un role anticollant
de surface.
Le sorbitol serait protege de la décomposition enzymatique dans la salive par le xylitol.
Le iartltikal do~xlea-ux cheiviag-guns m e yudit6 similaiïe à celle dr? saw!~waseet suySn-ieirrv
a celle du sorbitol.
D. EQUIPEMENT
La mise en forme des chewing-gums se fait par des extrudeurs ou laminoirs qui confèrent à
la pâte son apparence définitive, mais elle doit mature: dans des conditiors de tem@rûture et
d'humidité spécifiques, pendant une durée de 6 à 48heures.
Stockage dans des
Fèves de Origine: Trinitario,
1 containers aérés pour
Criollo, Forastero
caca0 éviter la condensation
II.

+ Corps étrangers, pierres,


2 Nettoyage, triage poussières,...et fèves en
mauvais état sont enlevés
I

Torréfaction Températures:
3 120-140°C

+I Eclatement des féves


(séparation des coques et
4 Concassage
des germes)
+I Concassage des
5 1 Broyage
I
( amandes: formation
de la masse grasse
4 Masse grasse de
6 Masse de cacao cacao
..........................................................................
Utilisé pour la conception
7 -Beurre de cacao du chocolat et autres
procédés

+Poudres de cacao Intégré dans


8 différents process

9 !Sucre + Saccharose

10
i
Beurre de cacao --
11 Poudredelait ............b Pour le chocolat au lait

+ Malaxage des différents


12 Mélange ingrédients avec la masse
I de cacao
4
Réduction de la granulation Empêche la sablosité du
13 Afiinage des particules chocolat final

Enrobage des

-
14 Beurre de cacao--+ particules par cette
matière grasse

Liaisons des masses Molécule amphiphile


Lécithine
15 hydrophobes et ayant un rôle
hydrophiles d 'émulsifiant
v Développement de
A 60-900C 24
. 16 Conchage 1 'arôme, modification de
à 72 heures
la rhéologie
I
& A 31-45°C jusqu 'a cristallisation
Donne la brillance et
17 Tempérage de la pâte du cacao sous une
I 'onctuosité du
forme stable
4 chocolat final
>
LE CHOCOLAT (suite)
(17)

Moulage, enrobage,
18 Mise en forme dressage

+i
Solidification de la
19 Refroidissement forme finale

20

21

22

23

24

25

26

27

28

29

30

31

32

33

34
Comment fabriaue-t-onnos bonbons ?

La torréfaction est une étape clé dans le développement de la flaveur et la qualité du


fuhir chocolat, par le développement de l'arôme cacao. Elle s'opère dans des torréfacteurs
continus à des températures situées entre 120 et 140°C. Le degré de torréfaction varie selon
l'origine des fêves, le type de cacao ou de chocolat à obtenir. Elle joue aussi un rôle non
négligeable sur la débactérisation.
Le concassage suit alors. Il a pour but de faire éclater les feves, ce qui permet de
séparer les coques et les germes d'amandes. On utilise alors des concasseurs tarares équipés
d'un système de ventilation.
Ensuite le broyage commence. Les amandes, précédemment obtenues, sont broyées
dans des moulins et se transforment en une pâte grasse appelée classiquement masse ou pâte
de cacao.

Un autre procédé consiste à séparer la torréfaction en deux étapes distinctes, avec


une prétorréfaction qui facilite la séparation coqueslgrain. Cette étape est intercalée entre le
nettoyage des fèves et le décorticage proprement dit. Ce dernier est ensuite suivi par la
torréfaction puis le broyage.

3 LA FABRICATION DU CHOCOLAT

Elle commence par le pétrissage. Celui-ci vise à obtenir une pâte homogène à partir
de sucre, de pâte de cacao et éventuellement de beurre de cacao et de poudre de lait.
L'opération s'effectue dans un pétrin mécaniclue chauffé vers 55-60°C, par circulation de
vapeur dans une double enveloppe. La pâte obtenue doit présenter une texture particulière,
adaptée à l'opération ultérieure de raffinage. Il est possible d'ajuster celle-ci par le choix de la
granulométrie du sucre et par la teneur en matières grasses, entre 20 et 24 %.
Le raffinage, effectué dans une broveuse, consiste à laminer la pâte obtenue en
sortie de pétrissage entre des cylindres en acier, de façon à réduire la taille des particules à
moins de 25 microns. Cette opération transforme la pâte initiale en poudre fine,
hygroscopique et susceptible de piéger les odeurs ambiantes. Pour éviter ce risque, il est
conseillé de procéder au conchage aussi rapidement que possible.
Le conchage est essentiel pour modifier l'arôme et améliorer les caractéristiques
rhéologiques du chocolat. Cette opération a lieu en deux étapes dans une conche - conchage à
sec puis liquide - et dure de quelques heures à plusieurs jours. La poudre raffinée est malaxée
à chaud, vers 7580°C dans le cas d'un chocolat noir et vers 6S°C pour les chocolats blancs et
au lait. Au cours de cette opération l'arôme du chocolat se développe. Grâce à l'élévation de
Comment fabriaue-t-on nos bonbons ?

température et à l'aération de la masse, des composés indésirables, comme les aldéhydes et


acides gras courts s'échappent de la masse par volatilisation alors que d'autres composés
aromatiques sont formés.
Par ailleurs, la rhéologie du produit change : la poudre de départ revient à l'état pâteux. Les
particules insolubles - de sucre, de cacao, de lait, ... - se dissocient par friction et départ
d'eau. Elles s'arrondissent pour communiquer à la pâte une plus grande fluidité avec un seuil
d'écoulement plus faible. Dans ce but, de la lécithine est ajoutée quelques heures avant la fin
du conchage. Celle-ci enrobe les particules sucrées et émulsifie l'eau résiduelle pour donner
au chocolat de bonnes propriétés d'écoulement.
Le tempérage du chocolat vise à permettre une cristallisation du beurre de cacao
sous forme stable. Pour cela la pâte chocolatée, dans une tem~éreuse,est amenée à une
température voisine de 29"C, parfois légèrement inférieure de façon à créer des amorces
cristallines de toute nature. Elle donne au chocolat sa brillance et son onctuosité.
Le coulage est une opération de mise en forme du chocolat. Il peut être réalisé en
tablettes, en bonbons fourrés par moulage/enrobage ou en figurines.
Lors du refroidissement , qui peut se faire en tunnel, le chocolat évolue. La matière
grasse fige par cristallisation, sous une forme stable si l'opération de tempérage a été bien
conduite. Dans le cas inverse, le chocolat peut être difficile à démouler, fondre dans les doigts
et également évoluer dans le temps par blanchiment gras.
Le chocolat peut alors être conditionné.

Le saccharose est utilisé pour ses propriétés sensorielles, réduction de l'amertume,


ses propriétés physiologiques, haute valeur énergétique rapidement métabolisable. Il est
enfin employé pour ses propriétés technologiques.
A l'état microcristallin il présente une surface spécifique très grande lui permettant
de stabiliser une forte quantité de matières grasses lors du raffinage. Par ailleurs, plus les
particules de sucre sont fines, plus le seuil d'écoulement et la viscosité du chocolat seront
élevés pour des teneurs en matières grasses constantes et plus il sera alors nécessaire
d'augmenter ces teneurs pour pouvoir couler le chocolat.
Les microcristaux de sucre sont anhydres et présentent un point de fusion élevé. Ceci
permet un conchage à haute température, qui développe l'arôme du chocolat et améliore sa
rhéologie, par le départ d'eau contenue initialement dans sa masse.
Comment fabriaue-t-on nos bonbons ?

C. SUBSTITUTION DU SACCHAROSE PAR D'AUTRES SUBSTANCES


SUCRANTES

La substitution du saccharose par d'autres substances édulcorantes et sucrantes est


largement utilisée en chocolaterie. Les procédés de fabrication sont bien maîtrisés et les
qualités organoleptiques finales jugées peu différentes du chocolat original et bien accepté par
les consommateurs.
Ces chocolats sont fabriqués non seulement pour réduire les apports caloriques mais aussi
pour être consommables par les diabétiques.
Des chocolats au hctose et dextrose sont fabriqués. Bien que jugés amers ils
présentent cependant l'avantage d'être non insulinogènes, pour le hctose, et rapidement
métabolisables par l'organisme, propriété du dextrose.
Des chocolats aux polyols - sorbitol, mannitol, xylitol, maltitol, lactitol, isomalt -
permettent la formation de chocolats acariogènes. Ils sont lentement métabolisés et
n'entraînent pas une élévation brusque de la glycémie après consommation.
Le saccharose peut être substitué par des glucosaccharides et des
fnictooligosaccharides. Ces derniers sont peu ou pas sucrés. Ils sont alors utilisés comme
agents de charge. Le procédé de fabrication differe peu du processus classique. Ces
édulcorants peuvent être associés aux polyols.

Les matériels employés ont été cités lors du procédé d'obtention. Ici, au vu de
l'étendue des différentes machines utilisées pour chaque étape un inventaire même non
exhaustif serait long et fastidieux. C'est pourquoi nous vous proposons d'aborder des
techniques de fabrication non conventionnelles.

LES EXTRUDEURS

L'extrudeur est largement utilisé en industrie alimentaire pour appliquer un haut


cisaillement, une montée ou une descente en température rapide, et pour vaporiser certains
volatils. L'extrudeur le plus employé en confiserie est l'extrudeur à vis jumelles avec des
systèmes de CO-rotation et de contre-rotation.
Le chocolat peut être extrudé après le broyage ou avant le raffinage. Des ajouts de graisse
liquide ou d'agents de surface actifs sont réalisables durant le process, cela donnant un
conchage continu. Quand les ingrédients ont été broyés, le chocolat est pratiquement prêt à
Comment fabriaue-t-onnos bonbons ?

l'utilisation. Quand le raffinage est requis, le chocolat peut être liquéfié en employant un autre
extrudeur, où des additions finales sont réalisées.
L'extrudeur, en même temps, pasteurise la masse de cacao avec une montée en température
flash. Un jet de vapeur entraîne des acides volatils au détriment de la flaveur finale. Ceci
régule aussi l'A, et accroît la probabilité de destruction des Salmonelles et autres bactéries.

Q L'ULTRASON

Cette technique est une méthode très controversée pour remplacer le conchage. La
haute fréquence d'accélération et les forces de retardement sont utilisées pour communiquer
de l'énergie à la masse de cacao.
Les effets sont les suivants :
une accélération de certaines réactions chimiques sans en changer la forme,
une libération des gaz de la masse,
la formation de radicaux libres, engendrant l'oxydation des matières grasses et
autres réactions,
l'homogénéisation des ingrédients.
Le temps de conchage passerait de 72 à 36 heures. L'ultrason pourrait être employé dans des
process ne nécessitant aucun conchage. La limite d'exposition aux ultrasons est d'une fraction
de seconde. Ils accentueraient les flaveurs, désirables et indésirables. Le chocolat serait au
final moins collant en bouche et fondrait plus facilement.
Les ultrasons agissent sur la cristallisation des graisses, en engendrant la création de formes
polymorphes.

Dans ce procédé, le cacao devrait être grillé et les composés volatils indésirables
éliminés dans une tour de vaporisation. Une fois que les ingrédients requis sont ajoutés, sucre,
lait en poudre, ..., le mélange est raffiné et homogénéisé dans un mélangeur à haut
cisaillement. Ces principes sont développés, entre autre, dans le schéma de fabrication de
Petzholdt où la masse de cacao est traitée et même grillée selon un dispositif de film fin, et le
conchage limité à un traitement de haut cisaillement dans la conche PIV ( voir annexe
équipement).
Comment fabriuue-t-on nos bonbons ?

3 TENDANCES FUTURES

Deux tendances se dégagent de l'industrie du chocolat. Les firmes internationales,


utilisant des machines de plus en plus importantes et rapides, et les artisans travaillant
localement. Ces deux groupes different par le chocolat conçu. Les premiers font un chocolat
standard connu de tous tandis que les seconds cultivent leurs différences en développant des
flaveurs spécifiques. Pour cela, les machines à faible contenance et aboutissant à une
fabrication plus longue sont et seront toujours utiles.
Parallèlement, on observe actuellement que les machines ont atteint leurs capacités
volumiques maximales. Les industriels doivent alors travailler sur le contrôle du process, sur
le management informatique et sur les systèmes experts.
Finalement, deux marchés se dessinent. L'un obéissant à la mondialisation de l'alimentation
avec des produits de qualité constante et l'autre « local » avec ses spécificités culturelles. Ces
deux tendances influencent alors les investissements en équipements de la part des
professionnels.

E. LES DIFFERENTES CA TEGORIES DE CHOCOLAT

Le chocolat est commercialisé sous de multiples formes : tablettes de chocolat noir,


au lait, blanc, fourrées ou pleines; bonbons fourrés avec du fondant, du praliné, des ganaches,
de la pâte d'amande, des liqueurs; chocolat de couverture pour les professionnels, ....
Il est aussi présent dans la biscuiterie chocolatée et dans les banes de confiserie.

ENFIN POUR FINIR.. . ..


A travers les différentes opérations technologiques décrites - osmose, vitrification,
cristallisation, gélification, foisonnement - nous avons abordé la fabrication d'un certain
nombre de bonbons.
Pour beaucoup, le sucre est la matière première centrale pour ses propriétés fonctionnelles
largement exploitées. Cependant d'autres ingrédients peuvent aussi donner des
caractéristiques au produit selon le but recherché. Bien souvent ils appartiennent aux additifs,
aux auxiliaires technologiques, aux arômes, .....
L'addition de ces substances n'est évidemment pas aléatoire et est sous l'égide d'une
réglementation précise. Alors non seulement rentrent en ligne de compte les objectifs de
fabrication mais aussi les moyens autorisés par la loi pour y parvenir.
LEGISLATION

MEME EN COMSERIE,NUL N'EST CENSEIGNORER LA LOI!


Même en confiserie, nul n'est censé ignorer la loi

La loi du ler août 1905 est la loi fondamentale en matière de fraudes et de falsifica-
tions de produits et de services. Des textes d'application relatifs aux produits alimentaires
établissent la défmition, la composition et la dénomination des marchandises de toute nature,
les traitements licites dont elles peuvent être l'objet et les caractéristiques qui les rendent im-
propres à la consommation.
Dans l'alimentaire, il existe des listes positives pour tous les types de matières premiè-
res et de matériaux utilisés. Le principe de ces listes repose sur le fait que tout ce qui n'est pas
explicitement autorisé est interdit.
Diverses matières premières entrent dans la composition des confiseries. Ces dernières
sont soumises à une réglementation précise, que nous allons étudier dans une première partie.
Sera ensuite abordée la législation relative aux produits finis et les règles à appliquer aux em-
ballages. Pour finir, nous nous intéresserons à la législation européenne, notamment en ma-
tière d'additifs.

DE LA MATIÈRE PREMIÈRE AU PRODUIT FINI

A. LES MATIÈRES PREMIÈRES

1. LE SUCRE

Employé au singulier, le mot sucre désigne le saccharose ; au pluriel il regroupe le


saccharose, le sirop de glucose ainsi que le sucre inverti, le miel, le glucose et le maltose.
En ce qui concerne le saccharose et ses dérivés, le décret n077-876 du 12 juillet 1977
établit les caractéristiques et fure les critères de pureté de certains sucres : sucre mi-blanc,
blanc, blanc raffmé ; sucre liquide, liquide inverti; sirop de sucre inverti ; sirop de glucose ;
sirop de glucose déshydraté; dextrose monohydraté ; dextrose anhydre.
Seuls les quatre premiers produits précédemment cités ont droit à la dénomination
sucre D.
Le sirop de glucose est une solution aqueuse purifiée et concentrée de saccharides nu-
tritifs obtenus à partir d'amidon et/ou de fécule répondant aux caractéristiques suivantes :
- matière sèche : au moins 70% en poids
- dextrose équivalent (DE) : au moins 20%
- cendres sulfatées : au moins 1% en poids de matière sèche
Même en confiserie. nul n'est censé i~norerla loi

- anhydride sulfureux (bloque les réactions de coloration des sucres aux tempé-
ratures élevées) : jusqu'à 400 ppm (partie par million).
Certaines matières glucidiques, comme les amidons, le fnictose, le lactose et le mal-
tose, considérées comme des composants alimentaires ne sont pas définies par une réglemen-
tation spécifique. Les conditions de leur emploi dépendront donc des règles de composition
qui peuvent être établies pour les différents produits.
Le règlement CEE n01265/69 du 1" juillet 1969 définit trois critères fondamentaux
pour le glucose (l'aspect, la coloration en solution et les matières minérales ou cendres) et
trois critères complémentaires (% de polarisation, % de réducteurs et % d'humidité).

2. LES ADDITIFS

Est considérée comme additif toute substance qui n'est pas normalement consommée
en tant que denrée alimentaire. Cette substance n'est pas utilisée comme ingrédient caracté-
ristique d'une denrée alimentaire, qu'elle ait ou non une valeur nutritive. L'addition inten-
tionnelle peut affecter les caractéristiques de l'aliment.
La définition ne s'applique pas aux contarninants ni aux substances ajoutées pour
maintenir ou améliorer les propriétés nutritionnelles (vitamines, minéraux et autres nutri-
ments).
Les additifs autorisés dans les industries alimentaires sont consignés dans des listes
positives et font l'objet de nombreux tests afin de garantir leur innocuité. Le décret du
12.02.73 qui modifie le décret du 15.04.1912 concerne les produits chimiques (additifs de
synthèse) dans l'alimentation humaine. Toute nouvelle utilisation ou tout nouvel additif suit
une procédure bien spécifique. La demande d'autorisation doit être adressée au Ministère de
l'Agriculture, au service de la Répression des Fraudes et du Contrôle de la Qualité. Cette de-
mande doit comporter tous les renseignements cités dans la circulaire du 12.09.63 ( J . 0 des
26.09.63 et 03.10.63). Les demandes prises en compte sont transmises au Ministère de la
Santé Publique qui saisit ensuite le Conseil Supérieur d'Hygiène hblique de France.
Les additifs peuvent être naturels ou synthétiques. Il existe deux catégories d'additifs
synthétiques. Ceux qui sont identiques à ceux présents à l'état naturel et ceux qu'on ne re-
trouve pas dans la nature. La classification des additifs est dépendante de leur fonction. Ainsi,
pour les produits de confiserie, on retrouve les catégories suivantes : acidifiants, antioxygènes,
Même en confwerie, nul n'est censé ignorer la loi

colorants, conservateurs, émulsifiants, agents d'enrobage, gélifiants, stabilisants, édulcorants,


amidons modifiés et aussi gaz d'emballage.
En ce qui concerne les gaz d'emballage, la directive 9512lCE du 20 février 1995, rela-
tive aux additifs autres que les colorants et les édulcorants, précise la liste des gaz pouvant
être employés sous atmosphère modifiée. Ce sont des gaz, autres que l'air, qui sont placés
dans un contenant, avant, pendant ou après l'introduction de la denrée alimentaire dans ce
contenant. En confiserie ou en chocolaterie, les atmosphères modifiées sont composées de
diazote. Celui-ci permet d'éviter l'oxydation des arômes et des matières grasses. De plus, il
empêche l'écrasement des sachets par effet de coussin ».

3. LES AUXILIAIRES DE TECHNOLOGIE

Il s'agit de toute substance non consommée comme ingrédient alimentaire en soi et


volontairement utilisée dans la transformation des matières premières, des denrées alimentai-
res ou de leurs ingrédients, pour répondre à un certain objectif pendant le traitement ou la
transformation. Les auxiliaires de technologie peuvent avoir pour résultat la présence non
intentionnelle de résidus techniquement inévitables dans le produit fini, à condition que ces
résidus ne présentent pas de risque sanitaire et n'aient pas d'effet technologique sur le produit
fini.
En confiserie les auxiliaires technologiques utilisés sont les suivants : agents de dé-
moulage, agents de texture, agents neutralisants, conservateurs et enzymes.

4. LES AROMES
Selon la directive "arôme" 88/388/CEE, transposée par le décret du 11 avril 1991, tout
produit ou substance qui, destiné à être ajouté à des denrées alimentaires pour leur donner une
odeur, du goût ou les deux à la fois, entre dans la catégorie d'aromatisants, à l'exception des
substances ayant exclusivement un goût sucré, acide ou salé. Il existe donc une limite entre
ingrédients sapides (sel, sucre) et les arômes. Les fines herbes et les épices ne sont pas non
plus considérées comme des arômes.
Bien qu'ajoutés volontairement, les arômes ne sont pas des additifs.

5. LES ÉDULCORANTS

Quoiqu'étant des additifs, les édulcorants sont traités à part car ils peuvent remplacer
le sucre, matière fondamentale des confiseries.
Même en confiserie, nul n'est censé ignorer la loi

Un édulcorant est une substance sucrée, naturelle ou synthétique, destinée à rempla-


cer les traditionnels sucre et miel dans les préparations sucrées. Elles sont présentes dans
l'industrie agro-alimentaire française depuis 1988. Il existe deux types d'édulcorants qui se
classent selon leur pouvoir sucrant, «PS» (PS=1 correspond à un liquide où la concentration
de saccharose est de IO%, soit l'équivalent d'un jus de fniit). La première catégorie a un
pouvoir édulcorant proche de celui du sucre. Ils sont dits massifs ou nutritifs, car il en faut
quasiment autant en masse pour obtenir l'effet du sucre. Les seconds sont dits intenses, et
ont parfois un PS de plusieurs milliers.

Les édulcorants de charge sont généralement des polyols obtenus par hydrogénation
des glucides (sorbitol, xylitol.. .). Ils possèdent un pouvoir sucrant comparable à celui du sac-
charose et ont une valeur calorique un peu inférieure. De plus, ils sont acariogènes. En France
ils sont considérés comme des additifs. Le cadre réglementaire qui leur est applicable est celui
du décret no 81-574 du 15 mai 1981 relatif aux produits destinés à une alimentation particu-
lière (produits diététiques et de régime). Les mentions suivantes doivent être précisées sur
l'emballage des produits contenant ces substances:
- « ne pas donner aux enfants de moins de trois ans ))
- «une consommation journalière excessive peut entraîner des troubles gastro-
intestinaux ))
- la quantité et la valeur énergétique des polyols doivent aussi être ajoutées.
Par ailleurs, si un fabricant souhaite employer des mentions du type « non cariogène ))
ou « favorise une bonne hygiène bucco-dentaire », il peut obtenir un visa de publicité auprès
de la Commission de la Direction de la Pharmacie et du Médicament.
Cependant, la mention « sucré aux polyols » ne peut être admise, ce pouvoir étant ré-
servé au saccharose.
Par contre, le terme « sans sucre » n'est pas interdit. Mais, il peut prêter à confusion
pour le consommateur. En effet, ce terme signifie seulement que le produit ne contient pas de
saccharose et non que d'autres substances, de nature glucidique, ne peuvent être présentes
dans le produit.
Les édulcorants intenses, non glucidiques peuvent être d'origine naturelle (Thau-
matine,...) ou artificielle (saccharine, aspartame...). Contrairement aux édulcorants de
charge, les édulcorants intenses sont intégrés dans le cadre des produits destinés aux régi-
mes hypoglucidiques définis par l'arrêté du 20 juillet 1977 ( cf. annexe 1).
Même en confiserie, nul n'est censé ignorer la loi

Sur les mentions suivantes doivent être précisées :


- (( contient de la phénylalanine >> s'il s'agit d'aspartame
- à consommer avec modération pour les femmes enceintes >> si la concentra-
tion en saccharine est supérieure à 50 mglkg.
Par contre, les présentations suivantes sont interdites :
- « sans sucre >>
- « allégé en ... >>
- a hypocalorique ».

B. PRODUITS FINIS

1. LES BONBONS FOURRES

Ce sont des bonbons formés d'une enveloppe de sucre cuit qui renferme de manière
étanche un fourrage de composition et de texture différentes de celle de l'enveloppe. Il existe
trois catégories de bonbons fourrés h i t s :
- les fourrés h i t s
- les fourrés pur h i t
- les fourrés parfum h i t .
Catégories Composition du fourrage

Fourrés h i t s sucres
une ou plusieurs pulpes de h i t s (sans for-
cément utiliser la pulpe du h i t désigné)
jus et matières aromatiques naturelles du fruit
désigné
Fourrés pur h i t sucres
pulpes du h i t désigné
jus et matières aromatiques du h i t désigné
Fourrés parfum Fuit sucres
jus et matières aromatiques naturelles prove-
nant principalement du h i t désigné

Les bonbons fourrés et leur com~osition


Même en confiserie, nul n'est censé i~norerla loi

Dans les fourrages des fourrés pur fi-uit et des fourrés fruits, la teneur en cellulose ne
devra pas être inférieure à 0,25% de la matière sèche du fourrage (pour les purs fruits aux
agrumes, ce taux est ramené à 0,20%). Dans ces deux catégories, la pectine peut être utilisée à
titre de correctif pour la gélification.
Quand une présentation de vente de bonbons fourrés comporte plusieurs parfums de
l'une des catégories (fourrés pur fruit, fourrés fruit, fourrés parfum fi-uit), les dénominations
suivantes sont alors utilisées : fourrés assortis pur fruit, fourrés fruits assortis, fourrés parfums
assortis. Par ailleurs, quand des bonbons de deux ou trois des catégories citées se trouvent
mélangés dans une même présentation de vente, la dénomination utilisée sera celle de la caté-
gorie de la qualité inférieure.

2. LES CARAMELS

Ce sont des confiseries préparées par cuisson de sucre, de glucose ou de sucre inverti
et contenant au minimum 6 % de matières grasses alimentaires et 6% de matières sèches pro-
venant du lait. Ces confiseries peuvent contenir également des fruits secs, du chocolat, du
café, des parfums.. .
Il existe deux catégories de caramels :
- les caramels au lait
- les caramels à la crème

Catégories Ingrédients
Les caramels au lait entier en quantité telle que le produit fini contienne 6%
lait minimum de matières sèches provenant du lait dont 25% de
matières grasses butyriques
autres matières grasses alimentaires (pourcentage fonction des
différentes variétés : caramels mous et durs)
Les caramels à la lait, crème ou beurre en quantité telle que le produit fini
crème contienne 3% minimum de matières grasses butyriques

Les différents tvges de caramels et leur com~osition


Même en confiserie.nul n'est censé ignorer la loi

3. LES DRAGÉESET PRALINES

Elles sont constituées par une amande colorée, enrobée de sucre au moyen d'un peu de
gomme. Afm de rendre le sucre opaque, il est mélangé avec de la farine qui représente 213 ou
314 du mélange. Les dragées aux liqueurs sont obtenues en enrobant un noyau formé de quel-
ques gouttes de liqueur emprisonnées dans une coquille de sucre cristallisé.
L'"amande" d'une dragée ou d'une praline peut être constituée par l'amande de
l'amandier ou une autre graine, un h i t ou une préparation alimentaire. Le mot praliné dési-
gne un mélange torréfié et broyé de 50% d'amandes et/ou de noisettes et 50% de sucre.

4. LES FRUITS CONFITS

Ce sont des h i t s cuits dans du sirop de sucre auquel est ajouté du miel ou du glucose
pour empêcher la cristallisation.
Les colorants comme l'érythrosine, classée sous le numéro CEE E 127, sont admis
dans les cerises confites.
Les h i t s confits à valeur énergétique réduite peuvent être additionnés d'édulcorants.

5. LES NOUGATS

La pâte de base, dure ou tendre, aérée ou non est constituée de matières sucrantes
(notamment de miel). L'aération est obtenue à l'aide de blanc et d'albumine d'œuf de poule,
d'albumine de lait et de gélatine alimentaire.
La garniture peut être composée d'amandes douces d'amandier ou d'autres graines, de
fruits confits ou séchés, de céréales soufflées, de praline, de grains d'anis ou de coriandre.
Une mince feuille ou gaufrette constituée d'amidon et/ou de fécule, d'huile végétale et d'eau
peut recouvrir une ou plusieurs faces du nougat.
Même en confiserie. nul n'est censé i~norerla loi

Pourcentage
Types de de garniture
Appellation Composition de la garniture
pâte par rapport au
produit fini
« Nougat de Montéli- amandes douces d'amandier émondées au mini-
mar » et grillées et pistaches mum 30%
au minimum 25% de miel dans les ma-
tières sucrantes (emploi d'un renforça-
teur d'arôme interdit)
« Nougat aux.. . )) amandes douces d'amandier ou noiset- au mini-
Pâte a6rée
tes (émondées ou non, grillées ou non) mum 15%
ou pistaches
« Pâte de nougat )) un ou plusieurs des ingrédients prévus au mini-
(cf. paragraphe précédent) mum 15%
au mini-
mum 5% si
uniquement
des céréales
soufflées
« Nougat de Provence » amandes douces d'amandier et/ou de au mini-
pistaches mum 30%
ajout ou non de grains de coriandre et/ou
Pâte non d'anis
aérée au minimum 25% de miel dans les ma-
tières sucrantes
« Nougat noir », ((nougat un ou plusieurs des ingrédients prévus au mini-
rouge », ((croquantes)) (cf. paragraphe précédent) mum 15%

Les différents tvpes de nougat et leur com~osition


Même en confiserie,nul n'est censé ignorer la loi

6. LES PÂTES ET LES GUIMAUVES

Les pâtes sont des sucres fondus avec de la gomme et un peu de glucose.
La pâte de guimauve est le résultat d'une dissolution de gomme battue avec du blanc
d'œuf. Le nom guimauve est uniquement dû à l'aspect car les pâtes ne renferment pas de
guimauve, plante de la famille des malvacées.

7. LES PÂTES DE FRUITS

Ce sont des produits à base de sucre et de pulpes de h i t s . La pâte de h i t contenant


une seule pulpe de h i t peut être désignée par le nom de ce h i t . Si la pâte est composée par
plusieurs pulpes de h i t s , elle prend alors le nom de la variété dominante. Le poids des pulpes
doit être au moins égal à 50% du produit fini sauf pour les coings et les agrumes (40%).
Les pâtes peuvent être présentées en pains ou sous formes diverses ; elles sont candies,
glacées et enrobées de sucre ou non.
La pectine extraite des fiuits peut être employée à titre de correcteur de gélification.

8. LE SUC DE REGLISSE

Cette dénomination, accompagnée ou non du qualificatif «pur», est réservée aux pro-
duits obtenus par extraction de toute ou partie des matières solubles, contenues dans les raci-
nes de réglisse et contenant au plus 15% d'eau. L'aromatisation est uniquement autorisée à
l'aide de matières aromatiques naturelles. L'addition de matières sucrées alimentaires ou de
gommes est permise, à condition que le produit contienne encore 6% de glycyrrhizine. Dans
ce cas, le produit ne peut plus être qualifié de «pur».
L'appellation «suc de réglisse » est réservée à la réglisse additionnée de matières su-
crées alimentaires, de gommes, de matières féculentes et de dextrines à condition qu'il
contienne au moins 1'5% de glycyrrhizine.

9. LES CHEWING-GUMS

Les chewing-gums sont composés de deux parties : la gomme base et la gomme à mâ-
cher. Aux ingrédients de base (gommes, résines, sucres décrits dans la partie process), peu-
-
vent être ajoutés des additifs (arômes, édulcorants etc.. . (décret n08 l l 112, l 5 déc.198l,
art.2)). Pour les chewing-gums contenant de la caféine, la teneur en caféine et l'"équivalence
en café" doivent être indiquées (10 à 30 mg par tablette sont des quantités comparables à une
petite tasse de café).
Même en confiserie,nul n'est censé i~norerla loi

Les gommes bases (cf. annexe 2)


Composants Exemples

Gommes ou composants élastomères Gommes naturelles : caoutchouc naturel,


spécifiques gomme Crown
Gommes de synthèse : copolymères de buta-
diène et de styrène, copolymères
d'isobutylène et d'isoprène
Agents structurants : résines Résines végétales : résines terpéniques
Résines de synthèse : acétate de polyvinyle,
polyéthylène
Esters de résines végétales : esters glycéri-
ques, esters pentaérythriques
Auxiliaires technologiques Sulfure de sodium

Composition et exemples de différentes gommes bases

Les additifs ne sont normalement pas autorisés dans les gommes base mais en vertu du
principe du transfert de matière, les additifs autorisés dans les gommes à mâcher peuvent
l'être aussi dans les gommes base.

Les gommes à mâcher


L'aromatisation peut être obtenue par de l'essence d'anis. Dans ce cas, les quantités de
trans-anéthol (nom chimique de l'anis) admissibles sont de 1500 mglkg.
Les teneurs autorisées pour l'aromatisation au menthol et à l'eucalyptol sont respectivement
de 0'2 % et 0,1 %.
Même en confiserie, nul n'est censé ignorer la loi

10. PASTILLES ET COMPRIMÉS

Ce sont des bonbons de sucre cuit dont la pâte a été battue.


Afin de faciliter l'agglomération de la matière pulvérulente, dans les pastilles et com-
primés préparés à froid par compression, de la stéarine peut être ajoutée à la dose maximale
de 15g/kg (arrêté du 14 octobre 1991).
La stéarine est composée du mélange des acides gras suivants (arrêté du 4 mai 82) :
- acide palmitique : de 45 à 55 %
- acide stéarique : : de 45 à 55 %
- acide myristique : 0,4 %
- acide laurique : 0,06%.
La présence de stéarine doit être mentionnée sur l'étiquetage desdits produits.

11. CHOCOLAT

Le chocolat est le produit obtenu à partir de grains, de pâte ou de poudre de cacao et


de saccharose avec ou sans addition de beurre de cacao.
Le chocolat doit contenir au moins 35 % de matière sèche totale de cacao, au moins
14% de cacao sec dégraissé et 18 % de beurre de cacao. Celui-ci peut être classé selon sa
composition. On trouve ainsi :

le chocolat de ménage contenant au moins 30 % de matière totale de cacao, au


moins 12 % de cacao sec dégraissé et 18 % de beurre de cacao.
le chocolat au lait contenant au moins 25 % de matière sèche totale de cacao, 2.5 %
de cacao sec dégraissé, pas moins de 14 % de matière sèche totale d'origine lactique
et pas plus de 55 % de saccharose.
le chocolat blanc : produit exempt de matière colorante, obtenu à partir de beurre de
cacao (supérieur à 20 %) , de saccharose (inférieur à 55 %) et de lait (matière sèche
totale d'origine lactique supérieure à 14 %.).
le chocolat fourré qui comprend les produits fourrés enrobés de chocolat, représen-
tant au moins 25 % du poids total du produit.
les bonbons de chocolat ou praline sont des articles de la taille d'une bouchée ;
Même en confiserie, nul n'est censé ignorer la loi

ils sont constitués :


- soit de chocolat fourré
- soit d'une juxtaposition d'une partie de chocolat qui doit représenter au moins
25 % du poids total du produit, et d'autres parties comestibles.
- soit d'un mélange de chocolat (au moins 25 % du poids total du produit) et
d'autres matières comestibles.
L'appellation "chocolat noir " ne peut être appliquée qu'aux produits pouvant bénéfi-
cier d'une mention de qualité, c'est-à-dire au chocolat renfermant au moins 43% de matière
sèche totale de cacao, dont au moins 26 % de beurre de cacao.

C. EMBALLAGE

1. ETIQUETAGE

L'étiquetage englobe les mentions, indications, marques de fabrique ou de commerce,


images ou signes se rapportant à la denrée alimentaire. Il figure sur tout emballage, docu-
ment, écriteau, bague ou collerette, accompagnant ou se référant au produit. Il représente le
moyen essentiel de communication entre les producteurs et les utilisateurs du produit. Ainsi,
sur cet étiquetage doivent être précisés la dénomination de vente, la liste des ingrédients, la
quantité nette de produit, la date limite d'utilisation, le nom ou la raison sociale et l'adresse du
fabricant, ainsi que certaines allégations:
- la dénomination de vente doit donner la description de la confiserie, son état
physique, et éventuellement les traitements subis.
- si une confiserie est aromatisée même en partie, grâce à un parfum de synthèse,
le nom du parfum figurant dans la dénomination doit être accompagné de la mention ((arôme
artificiel ». Cependant, sont exclues de cette obligation les confiseries qui, aromatisées avec
les essences synthétiques d'un fiuit, portent une dénomination dans laquelle le nom du fiuit
ne figure pas. Et ce, quand bien même leur forme et leur aspect seraient ceux du fiuit en
question. Sont aussi exclus de cette obligation, les produits de confiserie ayant une dénomi-
nation comme ((sucre d'orge » ou ((sucre de pomme B.
- la liste des ingrédients regroupe par ordre décroissant de poids deux catégories
de produits, ceux qui sont désignés sous leur nom spécifique; ceux qui doivent être désignés
sous le nom de leur catégorie suivi de leur nom spécifique ou de leur numéro CEE, comme les
colorants et les conservateurs.
Même en confiserie.nul n'est censé i~norerla loi

- la quantité nette doit être obligatoirement indiquée.


- la date limite d'utilisation n'est pas obligatoire, en général les confiseries éla-
borées à partir de sucres en sont exempts car elles possèdent une teneur en eau (Aw : Activity
of Water) très faible qui ne permet donc pas le développement des micro-organismes. Cepen-
dant, les bonbons au miel ou fourrés au miel n'appartiennent pas à cette catégorie de confise-
ries et doivent donc être vendus avec une date limite d'utilisation qui est laissée à
l'appréciation du producteur responsable.
- le nom ou la raison sociale et l'adresse du fabricant, conditionneur ou vendeur
établi dans l'union européenne. Dans un ovale (vignette) doit figurer l'initiale du pays où
l'emballage a été fabriqué, le code à sept chiffes de l'établissement de conditionnement et les
trois lettres «CEE ».
- le lieu d'origine ou de provenance chaque fois que l'omission de cette mention
est de nature à créer une confusion dans l'esprit du consommateur sur l'origine ou la prove-
nance réelle du produit.
- les allégations englobent toutes les mentions qui affirment, suggèrent ou impli-
quent qu'une denrée alimentaire possède des caractéristiques particulières liées à son origine,
ses propriétés nutritives, sa nature, sa production, sa composition ou toute autre qualité.
Il existe différentes classes d'allégations : les allégations fonctionnelles et les
allégations santé.
- Ces allégations sont soumises à une réglementation stricte. Ainsi sont interdites
toutes les allégations :
- qui ne peuvent être justifiées,
- qui peuvent dénigrer le produit ou d'autres produits alimentaires analogues ou
non par comparaison de ces derniers,
- qui pourraient faire naître des doutes sur la sécurité de produits analogues,
susciter la crainte ou exploiter ce sentiment chez le consommateur,
- qui laissent entendre qu'une alimentation équilibrée normale ne peut fournir les
éléments nutritifs en quantité suffisante.
- relatives à la santé et aux maladies (prévention, traitement, guérison) qui indi-
quent ou laissent entendre que la consommation du produit pourrait traiter ou guérir une ma-
ladie car ces allégations relèvent de la législation du médicament.
Même en confiserie.nul n'est censé ignorer la loi

Les prix de vente à l'article ou à l'unité de mesure doivent être obligatoirement signa-
lés pour faciliter les comparaisons des valeurs selon les contenances et les marques. Ainsi, un
double aflfichage du prix de vente et du prix au kilogramme est imposé. Cependant, ceux-ci ne
sont indiqués que sur les linéaires des grandes surfaces ou bien sur l'emballage, par
l'intermédiaire des codes barres.
Les appareils distributeurs et les récipients contenant des confiseries doivent compor-
ter un étiquetage apparent et lisible répondant aux dispositions générales.

2. MATÉRIAUXET TYPES D'EMBALLAGES

Les matériaux d'emballage doivent être inertes à l'égard des denrées alimentaires. Ils
ne doivent pas céder à ces denrées, dans les conditions normales ou prévisibles de leur em-
ploi, des constituants dans une quantité susceptible de présenter un danger pour la santé hu-
maine. Il ne doivent pas non plus entraîner une modification de la composition du produit ou
une altération de leurs caractères organoleptiques.
Contrairement aux autres denrées alimentaires, les produits de confiserie et de choco-
laterie ne renfermant pas de substances acides liquides, peuvent être fabriqués et conservés au
contact de cuivre, de zinc, de fer galvanisé.
Selon l'arrêté du 5 juillet 1956, il est interdit de placer ces produits au contact de réci-
pients, d'ustensiles constitués de plus de 10% de plomb ou de plus de 3O/o- (3 pour 10000)
d'arsenic.
Par ailleurs, les produits de confiserie ne peuvent être emballés que dans du papier de
pliage neuf, soit blanc, soit paille, soit coloré avec une substance autorisée.
Il existe également une limite de migration globale pour les matériaux et objets
d'emballage en matière plastique : ils ne doivent pas céder plus de 10 mg de leurs constituants
par dm2 de surface du matériau ou de l'objet.

A. LA COMMUNAUTÉ
ECONOMIQUE
EUROPÉENNE
(CEE)
Au sein de la CEE, les législations nationales doivent être le plus homogène possible
afin de permettre sans entrave les échanges de produits alimentaires.
Trois principes sont à prendre en considération :
Même en confiserie,nul n'est censé ignorer la loi

- la protection du consommateur (santé et fraudes)


- la protection de l'économie de chaque pays
- le respect de la libre concurrence.
L'harmonisation de la législation européenne est réalisée au moyen de règlements
(obligatoires) et de directives (objectifs à atteindre mais non obligatoires).
Les textes français, relatifs aux additifs, ont été adaptés aux directives cornmunautai-
res par le décret du 19 mai 1998, décret relatif à l'harmonisation des conditions d'emploi des
additifs alimentaires.
Les dispositions du décret ont été modifiées pour reprendre la notion de « quantum sa-
tis » (aucune quantité maximale n'est spécifiée) définie par les directives européennes.
Dans cette optique, la directive 89 1107lCEE du 21 décembre 1988, relative au rappro-
chement des législations des états membres prévoit l'élaboration d'une directive globale.
Celle-ci a pour but d'établir la liste des additifs qui pourront être incorporés aux aliments et les
catégories de denrées alimentaires dans lesquelles ces substances pourront être ajoutées.
La directive « additifs » permet une certaine harmonisation en la matière et par
conséquent une plus large circulation des produits alimentaires.
La catégorie des denrées à valeur énergétique faible destinées à un contrôle du poids
ou aux diabétiques, ne semblent pas correspondre tout à fait à la réalité de la consommation
des produits édulcorés actuellement vendus. Il en ressort donc la possibilité de voir, à moyen
terme, la commercialisation des denrées contenant des édulcorants intenses, s'effectuer dans
le cadre d'une consommation courante ; ceci ne rendant plus indispensable le contrôle des
allégations et des dénominations proposées pour ces produits.

B. LE CODEX ALIMENTARIUS

Le Codex Alimentarius a pour but de protéger la sécurité alimentaire des consomma-


teurs et d'assurer des pratiques loyales dans le commerce alimentaire afin de favoriser les
échanges internationaux. Dans cette optique, cette organisation élabore des normes (obligatoi-
res) et publie des codes d'usage (conseillés).
Toute réglementation non conforme à un texte du Codex doit être justifiée.
La commission du Codex Alimentarius procède à l'examen des additifs en vue d'éla-
borer des normes internationales sur les aliments, en consultant deux comités :
Même en confiserie, nul n'est censé ignorer la loi

le Comité mixte FAO/OMS (Food and Agriculture Organization/Organisation


Mondiale de la Santé) d'experts des additifs alimentaires.
Il effectue chaque année depuis 1956, l'évaluation toxicologique des substances et établit leur
dose journalière admissible (DJA).
La dose journalière admissible est la quantité d'un additif alimentaire qui peut être ingérée
quotidiennement dans le régime, même pendant toute une vie, sans entraîner de risque. Une
DJA est attribuée uniquement aux substances pour lesquelles les données disponibles com-
prennent des résultats d'études toxicologiques suffisantes.
le Comité du Codex sur les additifs alimentaires et les contaminants.
Il examine depuis 1964, pour chaque aliment, l'admissibilité des additifs et leur dose
d'emploi.
Les additifs suivent le classement et la numérotation du Système International de Numérota-
tion élaborés par le Codex et qui est identique à la numérotation de la Communauté Economi-
que Européenne.
Même en confiserie. nul n'est censé ignorer la loi

POUR FINIRI.rn
Ainsi, comme dans de nombreux domaines, la législation est complexe. Elle l'est
d'autant plus pour les produits alimentaires surtout quand elle doit être harmonisée entre diffé-
rents pays, construction européenne oblige.
En France, outre les éléments développés précédemment, deux points importants font
l'objet de discussions actuellement:
- la TVA à 20,6% sur les confiseries alors qu'elle est à 5 3 % sur les autres
produits alimentaires
- l'acceptation ou non des Organismes Génétiquement Modifiés (le saccha-
rose utilisé dans la fabrication des bonbons peut provenir notamment de
maïs, plante modifiée génétiquement).
Enfin, il ne faut pas oublier que le but premier des réglementations est de protéger les
consommateurs des maladies, objet de la partie suivante.
NUTRITION ET SANTE
Nutrition et santé

Surveillée rigoureusement du point de vue législatif, la confiserie l'est autant au


niveau nutritionnel. Diabolisée en tant que produit de consommation, elle est également
critiquée pour ses effets sur la santé. Cette partie tentera d'expliciter le véritable rôle des
confiseries en étudiant les tenants et les aboutissants des questions soulevées.

1. LE SUCRE ET L'ORGANISME : LES CHEMINS DE


L'ASSIMILATION
Les glucides forment un groupe de composés très importants puisqu'ils représentent,
pour certains, une source d'énergie exclusive à certaines cellules. Les cellules cérébrales,
médullaires rénales et les globules blancs, en conditions normales, ne peuvent qu'utiliser du
glucose.
Cette énergie est immédiatement utilisable (à partir du glucose) ou peut être stockée
sous forme de réserves (amidon, glycogène). Le métabolisme des glucides dont la glycolyse
conduit à la formation d'énergie chimique (ATP).
Préalablement, les glucides, dont l'origine est alimentaire (par transformation des
nutriments ingérés) et métabolique (par néoglucogénèse) sont digérés.
La digestion des glucides alimentaires via des exoenzymes (telles que l'alpha-amylase,
la maltase...) conduit essentiellement à du glucose, du fnictose et du galactose qui seront
absorbés à travers la muqueuse intestinale.
On se propose donc d'étudier, par un rappel biochimique et physiologique, les oses
présents en quantité importante dans les différents produits de la confiserie ; soit le glucose, le
fnictose et le saccharose.

A. UN SUCRE ESSENTIEL :LE GLUCOSE


Le glucose est un monosaccharide, hexose (6 carbones) comportant une fonction
aldéhydique. Il se trouve en général sous forme cyclique, ce qui lui confêre une conformation
spatiale capitale vis à vis de son absorption.
Nutrition et santé

Cette absorption à travers la muqueuse intestinale et au niveau des microvillosités (ou


bordures en brosse) des entérocytes (cellules épithéliales intestinales) ne s'effectue pas par
simple diffùsion.
Du fait de la perméabilité sélective des membranes, la concentration du glucose est un
processus requérant de l'énergie et un transporteur protéique : c'est un transport actif sodium
dépendant. Cette protéine comporte deux sites, un pour le glucose, un pour le sodium ainsi
que deux pôles. Le pôle externe situé vers la lumière intestinale a une forte affinité pour le
glucose et le sodium, le pôle interne étant tourné vers l'intérieur de la cellule.

MEMBRANE TRANSPORTE

INTESTINALE

Ma' 4 -.

Figum Xlll-13. a transpnrt du glucose. (Cl---'-


i ""' '
Nutrition et santé

Le sodium est extrait de la cellule par la pompe à sodium (située dans la membrane
apicale). Ainsi, la concentration intracellulaire est abaissée et un gradient de concentration est
crée. Ce gradient entraîne l'entrée de glucose dans la cellule ; celui-ci en sort par trois voies
différentes :
rétrodiffision vers la lumière intestinale
diffision par les parois basolatérales vers le liquide interstitiel
transport actif des membranes latérales, très efficace pour l'extraction du
glucose

Une fois absorbé, le glucose emprunte la circulation sanguine et atteint les différents
organes. Il sera soumis à une nouvelle famille de transporteurs (les GluT) différant selon les
organes et les tissus (GluT 4 est présent dans le muscle et le tissu adipeux, GluT 2 est présent
dans les intestins, le foie et le rein, GluT 1 dans les cellules endothéliales du cerveau). Ces
transports s'effectuent par diffision facilitée c'est-à-dire dans le sens du gradient de
concentration du glucose et selon un mode à quatre temps .
Par la veine porte, le glucose atteint le foie. Il sera alors métabolisé et stocké :

stockage sous forme de glycogène par la glycogénèse


phosphorylation qui survient très rapidement après l'absorption (besoin d'ATP
pour l'apport d'un phosphate) par la glucokinase ou transphorylase. Elle aboutit
à la formation de glucose 6 phosphate
à partir du glucose 6 phosphate, plusieurs voies métaboliques :
a formation de glucose par la glucose 6 phosphatase
=cycle des pentoses-phosphates permettant la synthèse des acides
nucléiques et la formation du coenzyme NADPH

glycolyse dont le but est de fournir l'énergie nécessaire à la synthèse d'ATP,


forme sous laquelle l'énergie est utilisée par les cellules. Une molécule de
glucose génère 38 molécules d'ATP par la glycolyse (annexe 1).
synthèse de lipides, si excès de glucose, à partir de l'acide pyruvique (substrat
de la glycolyse)
Nutrition et santé

Toutes ces voies métaboliques sont contrôlées par desfacteurs hormonaux ainsi que
les étapes d'absorption et de pénétration du glucose.

Parmi ces facteurs hormonaux intervient l'insuline, hormone hypoglycémiante qui


active la pénétration du glucose dans les cellules et diminue ainsi la glycémie (taux de glucose
sanguin). D'autres hormones, hyperglycémiantes comme le glucagon jouent un rôle sur le
stockage du glucose...
Ces molécules agissent surtout sur le glucose issu de la digestion des glucides
alimentaires puisque le glucose en tant que tel est peu répandu. On en trouve dans le miel et en
petites quantités dans les fruits. D'une façon générale, le glucose a pour source alimentaire le
saccharose, sucre de base de la confiserie.

B. LE FRUCTOSE

Le fructose est un hexose réducteur comportant une fonction cétone (impliquée dans le
cycle).

Il existe sous forme linéaire ou sous deux formes cycliques tout comme les autres oses.
Contrairement au glucose, son absorption s'effectue sans l'aide d'un transporteur et donc par
diffusion simple, ceci à vitesse lente. Cette vitesse d'absorption correspond à 40% de celle du
glucose ; ce qui confère au fructose des propriétés particulières quant à son utilisation.
Il est absorbé sous deux formes :
forme directe (fructose issu du miel ou des fruits)
forme associée au glucose (saccharose) qui est la source la plus importante.
Nutrition et santé

L'absorption précède le métabolisme du hctose qui consiste en une phosphorylation


en hctose 1 phosphate au niveau du foie. Celui-ci est alors scindé en deux trioses (lors de la
glycolyse) qui sont susceptibles de rejoindre le cycle de Krebs ou la néoglucogénèse
(reconversion de l'acide pyruvique et lactique en glucose ou glycogène).
Ainsi le métabolisme du hctose n'est pas sous l'influence de l'insuline et est plus rapide que
le métabolisme hépatique du glucose.

C. LE SACCHAROSE, L'OSE LE PLUS REPANDU

Le saccharose est un diholoside constitué du glucose et du hctose liés par une liaison
osidique via leur fonction hémi-acétalique. Cette molécule n'a qu'une configuration possible et
aucun pouvoir réducteur.
Le saccharose est le 1-alpha-D glucopyranosyl-2-beta-D-hctofùranoside.
Il est scindé dans le jéjunum en hctose et en glucose sous l'action de l'invertase. Le
hctose et le glucose empruntent alors les voies métaboliques citées ci-dessus.
Cet ose est très répandu dans la nature. On peut l'obtenir à partir des végétaux dont la
betterave et la canne à sucre. Il est le principal constituant des produits de confiserie. Ceux-ci
sont constitués d'autres ingrédients divers selon le type de confiserie (cacao, lait, miel... ).

D. UN INGREDIENT MIRACLE :LE MIEL

Le miel fut très utilisé dans la confection des confiseries et l'est encore aujourd'hui
pour certaines catégories spécifiques de sucreries.
C'est un produit végétal qui correspond au nectar puisé par les abeilles au plus profond
de la corolle des fleurs puis modifié et transformé par elles. Il existe une grande variété de
miels qui different selon la fleur butinée d'où des gammes d'arômes, de goûts et de couleurs
étendues.
Ce produit est constitué essentiellement de glucose et de fi-uctose, avec une très faible
quantité de saccharose. A ces sucres assimilables sont associés des vitamines, des oligo-
éléments ou des minéraux... D'autres études sur la composition du miel ont révélé la présence
d'acides organiques, d'hormones, d'inhibine.
Nutrition et santé

La variété des éléments présents dans le miel lui confêre des propriétés
caractéristiques:
propriétés antiseptiques accompagnées d'une action sur la flore intestinale
augmentation du taux d'hémoglobine dans le sang du fait de la présence dans
le miel de fer, de calcium et d'acide phosphorique
propriété de sédatif
aliment énergétique : 30 grammes de miel apportent 91 Calories (contre 70
Cal pour 30g de pain)

Exemple de composition d'un miel:


eau 19.10 %

sucres réducteurs (surtout le fructose) 77.41 %

saccharose 0.40 %

dextrines 1.94 %

protides (surtout les acides aminés 0.94 %


essentiels)

matières minérales (calcium, 0.21 %


silicium, fer, zinc, cuivre, manganèse, nickel,
lithium, aluminium, chrome)

vitamines (A, B1, B2, B6, K, C) traces

Sa consommation a fortement augmenté dans le cadre de régimes équilibrés où le miel


est considéré comme "l'élément diététique" par excellence, tant au point de vue de la valeur
énergétique que de la richesse en nutriments.
Mais son utilisation première est celle d'un édulcorant nutritif, naturel et contenant en
proportion le plus de fructose soit 42.04gl100g de miel
Ainsi, que ce soit par le miel ou par d'autres ingrédients, plusieurs nutriments entrent
en compte dans la composition de confiseries. Cependant, l'apport nutritif dépend du type de
confiserie c'est-à-dire du type d'ingrédients ajoutés.
Nutrition et santé

En réalité, les confiseries en majorité sont constituées de 70% à 90% de sucre et sont
dites "calories vides". Elles apportent des calories sans y associer des nutriments essentiels
comme les vitamines et les minéraux...

E. DEUX EXEMPLES DE CONFISERIE POUR MIEUX COMPRENDRE

Nous traiterons l'exemple de deux confiseries : le bonbon acidulé et la dragée aux


amandes. La première est dite "calorie vide", l'autre comporte divers éléments sans pour
autant les contenir en quantité et en une qualité appropriées à une alimentation équilibrée et
variée. Par ailleurs, il n'existe pas d'aliments parfaits si ce n'est le lait maternel.

Composition d'un bonbon acidulé et d'une dragée aux amandes :

DRAGEE AUX AMANDES de 5g BONBON ACIDULE de 5g


(3g d'amande et 2g de sucre) soit soit 19 kcal
26kcal
protéines 0.5 g Og
lipides 1.6g 0g
dont 0.1 g d'acides gras saturés
1.1 g d'acide oléique
0.3 g d'acide linoléique
O g de cholestérol
glucides 2.3 g 4.7 g
vitamines vit C 0.02 mg 0 mg
vit B1 0.0 1 mg 0 mg
vit B2 0.02 mg O mg
vit PP 0.13 mg 0 mg
vitE0.78 mg 0 mg
- acide folique 1.4 microgramme O microgramme
eau et 0.2 g 0.3 g
arômes
minéraux phosphore 13.6 mg 0 mg
magnésium 5.1 mg 0 mg
calcium 7.6 mg 0 mg
fer 0.1 mg 0 mg
sodium 0.2 mg 0 mg
potassium 25.1 mg + O mg
Nutrition et santé

Une confiserie peut donc contribuer en partie à l'apport en nutriments nécessaire à


l'organisme.
Elle représente, par sa proportion importante en sucre, une source d'énergie qui pourra
être mobilisée en cas d'effort physique.
Cependant, il faut tenir compte des désordres métaboliques et des aggravations de
maladies déjà existantes engendrés par ce type de produits.

11. PROSCRIRE LA CONFISERIE : POUR OU CONTRE ?

A. LA CARIE DENTAIRE

Durant la dernière décennie (années 80), la prévalence de la carie dentaire chez les
enfants, les adolescents et les jeunes adultes a baissé substantiellement dans les pays
industrialisés. Ceci a engendré une population croissante d'individus sans carie et a amélioré la
santé dentaire. Cependant, il a été montré (par un rapport épidémiologique) que les caries
continuent à être un problème dans les populations adultes, où environ 10 à 15 % peuvent être
encore considérés comme ayant un haut risque de caries.

1. LA CARIE DENTAIRE : UNE MALADIE MULTIFACTORIELLE

La carie dentaire est une maladie complexe dépendant du sucre et des bactéries dans
laquelle trois principaux facteurs peuvent être identifiés : l'hôte avec des dents
prédisposées, le substrat et les micro-organismes cariogènes. La présence et l'interaction
de ces trois facteurs associés au temps, sont nécessaires au développement de la carie
dentaire.
Nutrition et santé

Schéma de KEMVS :
facteurs étiologiques
des caries dentaires

u substrat

Au sein de chacun de ces facteurs, il y a, cependant, un large nombre de facteurs


prédisposants (locaux ou généraux), qui, à des degrés différents, influencent l'occurrence des
caries. L'évaluation de ce que l'on appelle les facteurs à risques est, par conséquent, essentielle
pour l'identification des personnes qui sont prédisposées aux caries.
Dans le développement des caries dentaires, les surfaces prédisposées des dents sont
colonisées par des micro-organismes de la plaque dentaire (Streptocoques et Lactobacilles
Mutants). Les bactéries fermentent des sucres "de régime" et les transforment en produits
finaux acides, particulièrement l'acide lactique, qui peut causer une diminution rapide du pH et
qui est ainsi responsable de l'initiation de la carie (par la déminéralisation de la surface de la
dent).

2. LE SUCRE MIS EN CAUSE : UNE LONGUE HISTOIRE

De tous les aliments mis en cause, le principal est le sucre et plus précisément le
saccharose. La consommation du sucre a très tôt été associée à la destruction des dents. Même
si sa participation n'est pas niée, la seule responsabilité du sucre et notamment du saccharose
dans la carie dentaire est excessive : le sucre, déjà incriminé par Aristote (pour la
consommation de la figue), sera rendu coupable dès le XVII "me siècle. Le saccharose est
particulièrement étudié car considéré comme le "grand criminel des dents".
Nutrition et santé

Pourtant, des études démontrent par la suite que la consommation de saccharose


n'implique pas toujours des caries et que limiter sa consommation ne nous rend pas
obligatoirement invulnérables face aux caries dentaires. Mais alors : on peut se demander quel
est le véritable rôle du sucre. Est-il réellement un ennemi de nos dents ?

3. LE VRAI ROLE DES CONFISERIES DANS LA CARIE DENTAIRE

P Potentiels acidoaène et cariogène :

Pour répondre à ces questions, il est nécessaire de bien cerner le mécanisme de la


carie dentaire. Ce qui provoque la déminéralisation de l'émail est une baisse du pH local
jusqu'à 5.5, point critique de cette déminéralisation. La baisse de pH est due à la présence
d'acides issus du métabolisme des sucres par les bactéries. La courbe de Stephan illustre
l'évolution du pH de la plaque après ingestion de solution sucrée :

variation du pH en fônctiondu temps

4
O 2 5 10 15 20 25
minutes
Nutrition et santé

Certains aliments ont donc un potentiel acidogène plus élevé que d'autres. On
pourrait penser que cette capacité suffirait, par la mesure du pH atteint après ingestion, à
déterminer le potentiel cariogène de cet aliment. Mais ce n'est pas le cas. En effet, le potentiel
acidogène d'un aliment n'a pas toujours une corrélation avec son potentiel cariogène. Le
moment de l'ingestion de l'aliment, sa fiéquence, sa durée sont d'autres facteurs influant sur
l'apparition éventuelle de caries.

Les tableaux suivants illustrent la différence à marquer entre ces deux notions :

Quelques aliments et leur acidogénicité

l
1 = le moins acidogène 6 = le plus acidogène

NOTE BOISSONS FRUITS ET PRODUITS CONFISERIES


AUTRES CEREALIERS
1 Lait Cacahuètes Gomme sans sucre
2 Lait chocolaté Chips pomme Pain et beurre Caramels
Biscuits
3 Boissons gazeuses Banane Gâteaux à la crème Gomme avec sucre
Biscuits fourrés Chocolat
Réglisse
4 Jus (pomme, Dattes Beignet Gélifiés
orange) Raisins Pain et confiture
Céréales sucrées Pain complet
Gâteaux
Biscuits sucrés
5 Tarte aux pommes Bonbons durs
Menthes claires
6 Gommes h i t é e s
Sucettes aux h i t s
Nutrition et santé

Ce tableau montre l'acidogénicité de certains aliments, c'est-à-dire le niveau d'acidité


atteint par le pH de la plaque dentaire après ingestion. Les confiseries sont réparties
inégalement : certaines faisant partie des produits sucrés les moins acidogènes (au même plan
que le lait) et d'autres au contraire très acidogènes. Cela nous prouve donc que consommer
des confiseries peut provoquer la production d'acides par les micro-organismes avec des pH
atteignant voire dépassant la limite des 5.5. Mais une autre étude a montré pour certains
aliments que le taux d'acide produit ne provoque pas forcément une déminéralisation de
l'émail.

Formation d'acide et déminéralisation de l'émailpour certains aliments

ACIDE FORME EMAIL DISSOUT


ALIMENT dosé par NaOH 0.05M en mg
En cm3
Pain complet 11.0 0.2
Pain blanc 8.4 0.4
Flocons de maïs 4.3 0.5
Flocons de céréales au son 16.2 O. 1
Barre de noix de coco chocolatée 11.1 1.1
Chocolat au lait 13.2 O. 1
Farine blanche 4.9 1 .O

Le pain complet, par exemple, fournit plus d'acide que la farine blanche pourtant
responsable de plus de quantité d'émail dissout. Alors, pourquoi toutes ces contradictions et
qu'en est-il des confiseries ?

P Les confiseries : victimes ou coupables ?

Si l'on s'intéresse aux chzpes de la consommation de sucre et au taux de caries, les


évolutions ne sont pas parallèles. Si la consommation stagne, le taux de caries baisse ou
augmente.
Nutrition et santé

Alors, bien sûr, selon les régions du Monde, l'hygiène dentaire est plus ou
moins poussée mais pour les pays européens à évolutions économique et sociale comparables,
les taux de caries dzrerent. En fait, ce n'est pas tant la quantité de saccharose consommée qui
influe (en France, la consommation de confiserie représente 11 % de la consommation de
sucre avec 4 kg/habitant/an), mais bien la façon de consommer.

II a été montré que le fait d'accroître la consommation de sucre de 30 à 330 gbour,


n'augmente pas le taux de carie si ces 330 g sont consommés uniquement pendant les repas et
non entre ceux-ci. En eygét, au cours de l'ingestion successive d'aliments, le pH de la bouche
varie et les aliments ont des efets les uns par rapport aux autres sur le pH buccal. Les
graphiques suivants nous montrent cette influence avec l'exemple des cacahuètes associées au
sucre (1) et de l'ingestion du café à dzférents moments de la journée (2) :

[7 ingestion de cacahuètes

témoin

min
tsmil(!s, v.~t:OC.sJ
C t y ura 6 : Hdlro BA,:rr*.w~i#r~ies SI?.. pH (II. tif
p:aarfv JprOs corisonvt?~h'w$>:O inorceau be ..rilrio

(1) rôle des cacahuètes après ingestion de sucre


Nutrition et santé

A CL.+ c.+a ç ~ t i i
R- ,,CaféCaté GU c:u~rsc'(ln repas
A

-
mm.m.
café pris seul
café pris au cours d'un repas
abscisse : en minutes (de O à 25)

(2) Influence des moments d'ingestion pour du café

Figure 7 : EHEC dc diverses séquences de prise de cafd sucré


s r ~ rta vnriati<>n di8 pH rJLo in. pleqbe microbienne denraire, en
rdpunso d un srisriufus acidugdnique.

(2 bis) influence du moment de prise de café sucré sur le pH de la plaque dentaire


Nutrition et santé

Les séquences d'ingestion interferent donc avec le potentiel cariogène des aliments
sucrés. Par exemple, la consommation de cacahuètes inhibe la chute du pH de la plaque
dentaire après consommation d'un morceau de sucre.

Tout ceci nous prouve donc l'importance de la fréquence et du moment de prise


d'un aliment cariogène au cours de la journée. Un aliment peut donc être très acidogène mais
ce potentiel pourra être contré par l'ingestion d'un autre aliment au cours du repas. Pour les
confiseries comme pour tous les aliments, ce principe reste valable. La seule suppression des
confiseries pour éviter les caries est donc illusoire. Le sucre est de toute façon, présent dans
notre alimentation en quantité suffisante pour provoquer des caries dentaires. La solution
serait donc plutôt de consommer les sucreries associées à d'autres aliments au cours d'un
repas (et non de manière isolée) ou de substituer le sucre naturel par des édulcorants.

B. LA CONFISERIE BANNIE DE L'ALIMENTATION DES DIABETIQUES ?

Le diabète sucré peut être défini comme une maladie chronique, secondaire à des
perturbations du métabolisme glucidique et caractérisée par une hyperglycémie avec ou non
glycosurie (présence de glucose dans les urines).
Cette maladie touche plus de cent millions de personnes dans le monde d'où l'intérêt
porté par la recherche médicale en vue de mieux traiter et éventuellement de prévenir les
graves complications qui l'accompagnent : cécités, insuffisances rénales, amputations,
maladies cardio-vasculaires.
Le terme de diabète désigne en réalité un ensemble de maladies métaboliques
hétérogènes dont le point commun est l'hyperglycémie.
On distingue alors différents types de diabètes :

DID = diabète insulinodépendant (selon la classification de l'OMS de 1985)


nécessitant l'administration quotidienne d'insuline et correspondant
globalement au diabète juvénile (apparition précoce)
DNID = diabète non insulinodépendant correspondant plus ou moins au diabète
d'apparition tardive
Nutrition et santé

Dans les deux cas, il y a apparition d'une hyperglycémie (fort taux de glucose dans le
sang) qui est traité en temps normal par l'action de I'insuline.

L'insuline est une hormone hypoglycémiante qui diminue la glycémie par différents
processus :

favorise la formation de glucose 6 phosphate


favorise la glycolyse
diminue la glycogénolyse (dégradation du glycogéne en glucose)
stimule la formation du glycogéne à partir du glucose (glycogénogénèse)
favorise la lipogénése

7;
PAR CINSULINE ET LE GLUCAGON
REGULATION DE LA GLYCÉMI~
(Source :Régulation et intégration des processus physiologiques, anatomie et physio-
logie humaines, [1993],DeBoeck Université, 2e édition, Bruxelles, Belgique)

Lorsque la glycémie est élevée, le pancréas libere de l'insuline. Celle-ci stimule I'ab-
sorption du glucose par les cellules et la formation de glycogène dans le foie, ce qui
abaisse la glycémie. L'insuline est donc une hormone hypoglycémiante. Lorsque la
glycémie est faible, le pancréas libère du glucagon. Ce dernier provoque la dégrada-
tion du glycogène en glucose ainsi que sa libération et, donc, élève la glycémie. Le
glucagon est donc une hormone hyperglycémiante.
-.-- ---r<--,- -i

c Augmentoîionde la glycémie I Glycémie élevée

'
a-&
. ++"-. -A
.-

Stimule Io
dbgradation -.---..- . .
du glycogène .
.<--

Glucoion 1 3d'insuline

- F
!
Stimule la ' ,
formation du

. .

Diminution de Io glycémie
Nutrition et santé

L'insuline stimule donc l'absorption du glucose par les cellules des tissus. Ces effets
métaboliques sont inhibés dans le cas du diabète, la cause différant selon le type de maladie :

le DID résulte de la destruction sélective par processus auto-immun (réaction


irnrnunologique de son propre organisme vis à vis de cellules considérées comme des corps
étrangers) des cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas ; synthétisant l'insuline.
Le traitement consiste en une administration quotidienne d'insuline synthétique,
recombinante (obtenue en premier lieu à partir de pancréas de porc). Cependant, malgré ce
traitement, le DID réduit d'une quinzaine d'années l'espérance de vie.

le DNID regroupe diverses maladies dont la caractéristique est une


insulinorésistance et un déficit de la sécrétion d'insuline, au niveau quantitatif et qualitatif.
Il semblerait, selon J.Denis Mc Gancy (Université du Texas) que les sujets développant une
hypersécrétion d'insuline du fait d'une lésion génétique. Cette hyperinsulinémie entraîne
l'accroissement de la lipogénèse hépatique. Il s'ensuit une production excessive de
triglycérides (sous forme de VLDL) qui perturbent le métabolisme du glucose dans le muscle.

Ceci conduit à l'obésité et à l'insulinorésistance (bien que le lien de cause à effet est
controversé). Un régime alimentaire adapté est alors nécessaire au traitement du patient.

Dans les deux cas de diabètes, la diététique reste le traitement fondamental, sur lequel
viennent se greffer les effets des médicaments oraux ou d'insuline.
Ce régime prend en compte la quantité de glucose ingéré quotidiennement. Bien qu'il
ne soit pas la cause du diabète, il contribue à l'obésité et au DNID.

Les confiseries, constituées en majorité de saccharose et donc de glucose, participent à


l'hyperglycémie induite par la prise alimentaire. Leur consommation doit de ce fait être
modulée et contrôlée dans le cas de patients diabétiques.

Doivent-elles pour autant être proscrites de l'alimentation chez les diabétiques en faveur de
la consommation de fructose ?
Nutrition et santé

En effet, les chercheurs se sont penchés sur l'intérêt du fnictose (voir tableau1 annexe),
molécule présentant des propriétés nutritionnelles particulières dans le cas du diabète :

l'absorption intestinale du fnictose est évaluée à 40% celle du glucose. Elle est
lente et ne nécessite aucun apport énergétique

le métabolisme du fnictose, à la différence de celui du glucose, est indépendant


de l'insuline jusqu'à son entrée dans les voies de la néoglucogénèse et de la glycolyse

l'ingestion de fnictose à jeun s'accompagne d'une faible réponse insulinémique.


Celle-ci est expliquée par le pouvoir édulcorant du hctose susceptible de déclencher une
sécrétion réflexe et par la petite élévation de la glycémie

le fnictose, certes, peut conduire à la formation dans le foie de glucose. Mais


celle-ci est relativement faible (45 g de fnictose administré par intraveineuse en une heure à
des sujets normaux conduit à la production de glucose par le foie représentant seulement 22%
du fnictose capté)

son pouvoir sucrant est 15 à 80% plus élevé que celui du saccharose d'où sa
douceur agréable sans arrière-goût amer. Cependant, le goût sucré d'une solution de fructose
dépend du pH, de la température, de la concentration du produit et de la configuration
stéréochimique du fnictose

l'apport calorique est plus faible que celui du glucose pour une même saveur
sucrée.
Nutrition et santé

cinétiques de la glycémie, de la lactatémie et de I'insulinérnie


aprks ingestion de 0,5 g/kg (30 g) de fructose
chez des volontaires sains. i

TEMPS

TEMPS

-60 O 60 120 180 240 300 360


TEMPS
Les résultats sont exprimés en moy + DS (n = 6)(résultats personnels) ; '
Nutrition et santé

Le fructose présente donc une faible vitesse d'absorption, un index glycémique plus
faible que le glucose et la propriété de ne pas être insulinogène tout en possédant un pouvoir
sucrant.
Ces propriétés lui confèrent un intérêt nutritionnel en particulier pour les diabétiques. En
réalité, le fnictose semble présenté des effets sur le métabolisme lipidique, même si cette
hypothèse reste controversée.
Le fnictose induit au niveau de l'hépatocyte (cellule du foie) une augmentation de la
lipogénèse. Il agit également sur le tissu adipeux dans la mesure où il réduit la sécrétion
insulinique : la lipolyse l'emporte sur la lipogénèse.

.. _
Effets du fructose sur le métabolisme lipidique

I
l
<
El glyc'ol-3P t
pyruvate

acyl esterilication
giycerois

acyl-CoA
d P o g émalonyCCoA
nèse \acétyl-CoA
13oxydation

Krebs
2'i:8:0:iq,es
acides gras
VLDL libres

I
ALD: aldolase B ; TK: triokinase; PDH: pyruvate
- - ----
Nutrition et santé

Enfin, au niveau sanguin, le fructose semble causer une hypertriglycéridémie


(prouvée chez les rats et envisagée chez l'Homme). Le fructose est lipidogène et peut induire
des complications cardio-vasculaires via une triglycéridémie et une aggravation de
l'hypercholestérolémie.
Son utilisation chez les diabétiques, déjà sujets à des complications graves, est de ce fait
remise en question.
A ce jour, les diabétiques subissent des traitements quotidiens "lourds". C'est pourquoi,
diététiciens et nutritionnistes se refusent à les marginaliser par une alimentation restrictive et
contraignante et par l'utilisation d'édulcorants. Confiseries, h i t s et donc sucres en général ne
sont pas proscrits de leur alimentation mais font le sujet d'un apprentissage alimentaire et d'un
contrôle quotidien de leur consommation.
Une consommation limitée des sucres intégrée à une alimentation équilibrée et
saine n'aggrave pas les symptômes du diabète.

C. QUELLE EST LA PART DE LA CONFISERIE DANS L'OBESITE ?


Cette maladie représente 7 % des dépenses de la Sécurité Sociale. Dans un pays
industrialisé, 30 % de la population adulte est considérée comme obèse (ce taux atteint 50 %
aux USA).

1. COMMENT DEVIENT-ON OBESE ?

L'obésité se définit communément par un excès de poids :

O : normal
1 : légère surcharge
pondérale
2 : obèse sans conséquence
grave sur la santé (sauf
pour les fumeurs)
3 : obèse avec conséquences
sur la santé
Nutrition et santé

La balance énergétique d'un sujet obèse est déséquilibrée car l'apport calorique
présent dans son alimentation est en excès par rapport à l'énergie dépensée par son corps. La
cause principale de l'obésité est donc une rupture de l'équilibre énergétique même si des
origines génétiques sont aujourd'hui à l'étude. Ainsi, l'obésité est classée sous trois formes
différentes :
+ L'obésité commune :

Soit l'apport énergétique est trop élevé , soit les dépenses sont trop faibles (ces
deux facteurs pouvant être combinés). Les manifestations physiques de ce cas se retrouvent
sur le visage et le tronc sous la forme d'hyperphagie (essentiellement chez les femmes).
Soit il y a intervention de troubles du comportement alimentaire qui sont
provoqués par un dérèglement du système régulateur de la faim (souvent lié à des problèmes
psychologiques). Dans ce cas, l'alimentation elle-même est hors de cause.
+ L'obésité secondaire :
Elle n'a pas de lien direct avec l'alimentation mais plutôt avec des problèmes
endocriniens, tumoraux ou médicamenteux.

+ L'obésité héréditaire :
L'hérédité et l'effet d'un défaut génétique sont mis en cause. Quelle que soit son
origine, l'obésité est génératrice de maladies diverses telles que les problèmes cardio-
vasculaires, métaboliques, endocriniens et digestifs.

L'obésité peut également trouver son origine dans notre environnement économique et
social : la disponibilité alimentaire associée à des activités physiques réduites (tant au niveau
professionnel que familial) qui est due à l'augmentation du niveau économique, a favorisé
dans les pays industrialisés et en voie de développement, une recrudescence de l'obésité. De
ces conditions économiques et sociales favorables, est déduit un allongement de la durée de
vie moyenne. Or, l'obésité est plus présente chez les personnes âgées de plus de 60 ans. De ce
fait, l'âge de la population est un facteur supplémentaire d'obésité dans les pays industrialisés.
La notion de l'offre alimentaire aux consommateurs rentre également en ligne de compte car
les industriels proposent des produits innovants répondant à la demande de plaisir des
consommateurs. Cette demande est accrue par les conditions d'agressions psychologiques
dans la vie quotidienne et dans la vie active.
Nutrition et santé

Mais au contraire, le culte du corps très prisé (dans les années 80) au travers du sport
incite à la réduction des rations alimentaires et à l'augmentation des activités physiques.
Face à cette multitude de facteurs influençant l'obésité, les traitements aujourd'hui mis
en œuvre pour la contrer sont basés sur la régulation de l'alimentation autrement dit les
régimes, et ne jouent que sur le maintien de l'équilibre énergétique par restriction de l'apport
calorique (parfois associé à une augmentation de la pratique sportive).

2. RELATION SUCRE/OBESITE ; DES ETUDES SOUVENT FLOUES ...

Le lien entre la consommation de glucides et le développement de l'obésité reste à


démontrer : pour cela, des études ont été réalisées afin d'identifier l'influence du sucre sur la
prise de poids chez des animaux puis lors d'études cliniques :
chez les rongeurs (rats, souris), des études sur des sujets prédisposés ou non,
ont prouvé que de grandes quantités de saccharose augmentent parfois la consommation totale
en énergie et sont la cause d'obésité plus ou moins accentuée selon les espèces. De plus, le
saccharose a un effet plus accentué que les autres glucides. Malgré le lien entre le saccharose
et l'obésitk, ce disaccharide ne peut être considéré comme la cause majeure de cette maladie
(les études n'étant pas assez probantes).

chez l'homme, différentes phases d'obésité sont observées (phases dynamique,


statique, d'accroissement), ce qui contribue à la difficulté de généralisation des études
effectuées. En effet, ces phases impliquent des variations dans le mode alimentaire du malade.
L'étude des régimes alimentaires (qualitatif et quantitatif) est compliquée à contrôler chez
l'être humain. 11 existe des biais relatifs au comportement alimentaire (influencé par l'étude)
et, de plus, la longueur de l'étude influe sur sa validité. Les résultats obtenus sont analysables
en référence à des groupes et non à des individus. Les facteurs étudiés sont basés sur la
consommation énergétique alimentaire, l'effort physique, mais aussi, sur des éléments
psychologiques tels que l'estimation de sa consommation alimentaire (qui dépend de la
condition physique). En effet, augmenter son activité physique entraîne une sous-estimation
de la consommation alimentaire alors que chez les personnes obèses, l'excès de poids corporel
a pour effet de réduire ce degré de sous-estimation. Celle-ci est souvent la cause du manque
de validité des études, en particulier chez les sujets obèses.
Nutrition et santé

Estimation de la
consommation Exacte = 25% Surestimée=60% Sous-estimée=25%
chez des personnes
non obèses

En résumé, les études montrent :


P une corrélation négative entre le niveau de l'apvort énergétique
alimentaire et l'index de masse corporelle pour les personnes obèses et une absence de
corrélation chez les personnes non obèses.
Index de corpulence = (poids réel / poids idéal) X 100 (poids idéal défini par des
tables préétablies)
Personnes «normales » : 90-110
Personnes obèses : >120

une absence de corrélation entre la consommation de saccharose


et le poids corporel (études réalisées sur des enfants et des adultes) : en effet, chez 30770
sujets qui consomment du saccharose en grande quantité (83 à 126 gljour), on a observé une
absence de prise de poids alors que la même expérience pour la consommation de graisses a
prouvé une influence directe sur la prise de poids. De plus, le pourcentage d'énergie due aux
matières grasses baisse quand le taux de saccharose consommé augmente.

P une influence des facteurs héréditaires qu'ils soient génétiques


ou comportementaux : cette influence serait plutôt un facteur de confusion dans les études
impliquant la consommation de sucre dans l'obésité.

P une préférence pour certains aliments selon que le suiet est obèse
ou non. Pour ce qui est de la perception de la saveur sucrée, aucune différence sur le seuil de
perception n'a été démontrée entre des personnes obèses ou non. Par contre, les sujets obèses
distinguent moins le goût du saccharose de celui des édulcorants. Des études ont également
été réalisées sur des aliments à teneurs variables en graisses et en glucides. Une relation entre
la préférence pour les matières grasses, la teneur en matières grasses de l'alimentation et
l'excès de poids a été démontrée. Ainsi, la consommation de matières grasses baisse quand le
taux de glucides dans la ration alimentaire augmente.
Nutrition et santé

> alliesthésie : glucides à saveur sucrée et obésité. Des études ont


montré que les glucides ont un effet satiétogène (ils calment la sensation de faim). Quelle que
soit la phase de leur maladie, les personnes obèses éprouvent un plaisir continu à la
consommation de glucides à saveur sucrée. On en déduit donc que la sensation de faim
dépend de la fréquence de consommation des glucides à saveur sucrée et non de la quantité :
la faim diminue si la fréquence de consommation diminue. Pour ce qui est du grignotage,
souvent rendu responsable des excès de poids et premier visé dans les régimes, aucune
corrélation n'a été observée entre l'obésité et la fréquence de prise de glucides à saveur
sucrée. De plus, la multiplication des repas influe sur le stockage de l'énergie : en effet, plus
les prises alimentaires sont fréquentes et moins l'organisme va stocker de l'énergie. En
conclusion, on peut souligner l'effet satiétogène des glucides à saveur sucrée et le fait que le
métabolisme glucidique soit régulé ; ainsi, contrairement aux lipides, la consommation de
sucres ne peut être tenue pour responsable de l'obésité.

3. ALORS, PEUT-ON CONSOMMER DES CONFISERIES SANS RISQUE


D'OBESITE ?

Les études citées précédemment nous ont démontré la complexité des relations entre les
aliments dans notre régime alimentaire. Si l'on se base sur la cause principale de l'obésité qui
est l'excès de l'apport énergétique par rapport aux besoins, il convient donc d'adopter un
régime limitant l'apport en calories. Dans ce cadre-là, il faut savoir que les confiseries et
chocolats pris dans une alimentation normale, ne représentent que 5 à 6 % de l'ensemble des
calories consommées.

Ce tableau illustre l'apport calorique des différents nutriments :

ALIMENTS APPORT CALORIQUE en Kcal/g


sucre, amidon 4
protéine 4
Matières grasses 9
alcool 7
Nutrition et santé

Lors d'un excès de poids, il est donc préférable de s'inquiéter en premier lieu de sa
consommation de lipides avant de réduire les confiseries à un degré zéro. Cependant, s'il
s'avère que pour un sujet donné, la surconsommation de confiserie est évidente, il est bien
entendu nécessaire de la limiter voire de l'éliminer de l'alimentation.
L'éviction des confiseries du régime alimentaire peut être contrôlée facilement, par contre, la
limitation de tous les produits contenant des sucres est beaucoup difficile, car nombre
d'aliments contiennent des glucides.
En résumé, une personne souffrant d'obésité directement liée à son régime alimentaire
devra par conséquent, manger de tout mais en quantité appropriée afin d'équilibrer sa balance
énergétique et y associer une dépense énergétique supplémentaire dans le but d'éliminer
l'excès de poids déjà engendré.

D. QUAND LE SUCRE N'EST PAS TOLERE PAR L'ORGANISME ...


Les confiseries rentrent dans la catégories des produits induisant des réactions
physiologiques, du fait de la présence des différents oses tels que :
le lactose et le galactose dans le lait
le saccharose, le glucose et le bctose dans tous types de confiserie

1. QU'EST CE QU'UNE INTOLERANCEAUX SUCRES ?

Tout d'abord, une intolérance alimentaire est due à des effets secondaires provoqués par la
consommation d'un aliment ; les symptômes sont des maux de tête, des irritations cutanées, de
l'asthme, de l'eczéma, voire des changements d'humeur dans certains cas. Il ne faut pas
confondre allergie et intolérance : l'allergie est une réaction physique à un aliment particulier.
Concernant le sucre, le terme approprié est ((intolérance». Ces intolérances au sucre se
présentent sous deux formes :
soit il s'agit d'une déficience en enzyme digestive d'un type de sucre
soit il s'agit d'une malabsorption de l'aliment
Ce sont donc des formes génétiques ou acquises.
Nutrition et santé

2. A CHAQUE SYMPTOME SON INTOLERANCE ET SON TRAITEMENT

Intolérances enzymatiques :

> La déficience en lactase : cette enzyme digestive du lactose manque à


l'organisme soit de façon congénitale (elle n'apparaît qu'après le sevrage du nourrisson), soit
de façon acquise (elle touche les enfants et les adultes avec une fréquence différente selon les
groupes ethniques : en Afrique, 80 % de la population est touchée alors qu'en France
seulement 20 % de la population ne peut digérer le lactose. Ce taux atteint 100 % au Japon).
Elle provoque une incapacité à digérer le lactose essentiellement présent dans le lait et les
produits laitiers d'origine animale. Les effets sur l'organisme se résument à des diarrhées, des
douleurs et une perte de poids. Le seul traitement préconisé est d'exclure le lactose du régime
alimentaire.
> La déficience en sucrase-isomaltase a des conséquences similaires au
manque de lactase. Pour ce qui est de l'intolérance congénitale, les symptômes apparaissent
après l'absorption de saccharose. Chez les enfants, ce sucre doit être totalement éliminé de
l'alimentation. Chez les adolescents et les adultes, sa consommation peut être élargie
(l'amidon n'ayant pas besoin d'être restreint du régime alimentaire), car les personnes
reconnaissent très rapidement le seuil de tolérance d'absorption du saccharose.
> La déficience en galactokinase provoque une intolérance au galactose.
Le galactose ainsi en excès se transforme en un alcool : le galactictol. Le principal symptôme
de cette déficience est la manifestation d'une cataracte. Le traitement est toujours le même :
exclure le galactose de l'alimentation.

Intolérances dues à une malabsorption :

> La malabsorption du galactose entraîne une accumulation de galactose-


1-phosphate qui provoque différentes toxicités telles qu'hépatique, cérébrale, rénale, oculaire
et ovarienne. Ces symptômes apparaissent dès les premières semaines de la vie avec
l'ingestion de lactose. Afm de contrer cette maladie, il est nécessaire d'éliminer le galactose et
donc le lactose de l'alimentation associé à un supplément en calcium pour compenser la non-
prise de lait. Ce traitement n'est malheureusement pas toujours efficace.
Nutrition et santé

P La malabsorption du glucose-galactose consiste en une déficience dans


le système de transport du glucose-galactose, ce qui bloque leur absorption. Par contre, le
fructose est absorbé normalement. Cette malabsorption est un cas très rare d'intolérance au
sucre. Pour se prémunir de cette malabsorption, il est nécessaire d'exclure le glucose, le
galactose et leurs complexes sucrés de l'alimentation d'où l'élaboration de régimes contenant
des protéines et des matières grasses, exclusivement.

> La malabsorption du fructose est un cas très rare et sans troubles


cliniques. Elle est due à l'inactivité de la première enzyme de transformation du fi-uctose : la
hctokinase. Cette déficience provoque une excrétion urinaire de hctose, appelée
hctosurie, dès ingestion de hctose ou de saccharose. Un autre problème peut survenir :
l'accumulation de fnictose-1-phosphate. Les manifestations physiologiques inhérentes à cette
accumulation, visent le foie et impliquent de sévères accidents d'hypoglycémie et des lésions
hépatiques.
Chez les enfants, un rejet de tout aliment sucré intervient comme un réflexe de protection.
Pour tout traitement, il convient, de toute façon, d'exclure complètement de l'alimentation, le
hctose, le saccharose et le sorbitol ; ce qui signifie, ne pas manger de h i t s , de légumes verts
(pour la plupart) et des aliments complémentaires tels que les sauces qui contiennent un de ces
trois éléments. Il est de plus souhaitable d'y associer un supplément en folates et en vitamine
C. En anecdote, on peut noter qu'on observe une absence de carie dentaire chez ces malades.

E. LES ADDITIFS ALIMENTAIRES DANS LA CONFISERIE :UN PROBLEME


RECENT

Les additifs alimentaires sont de plus en plus utilisés dans la confection des produits
alimentaires en entreprise agroalimentaire depuis 1988. Cet engouement touche également le
secteur de la confiserie. On y insère en effet des colorants, conservateurs, arômes et autres
additifs selon le type de confiserie. Les plus représentés dans toute la gamme de confiserie
sont les édulcorants, substances sucrées destinées à remplacer les traditionnels sucre et miel
(ceux-ci sont définis dans la partie législation).
Nutrition et santé

Ces molécules présentent un intérêt pour la flaveur et la texture finale du produit


mais peuvent entraîner des troubles cliniques selon la sensibilisation de chacun. On se
proposera d'énumérer quelques effets néfastes des additifs alimentaires :

symptômes allergiques dont l'urticaire chronique et l'asthme provoqué par


l'aspartame, les dermatites atopiques
trouble neurosensoriel : asthénie (fatigue), dépression, irritabilité, maux de tête,
perte de mémoire.

Les effets indésirables provoqués par les additifs et en particulier par les édulcorants sont la
résultante de mécanismes irnmunologiques et physiologiques.
Dans le cas de l'aspartame, la molécule fait interférence au niveau de la
neurotransmission en agissant sur les neuroactivateurs et en induisant ainsi l'apparition de
symptômes allergiques via une succession de réactions physiologiques.
De plus, l'aspartame étant constitué de l'acide aspartique et de la phénylalanine, est
proscrit dans le cas de laphénylcétonurie. Cette maladie est due à la déficience héréditaire ou
l'absence du gène codant pour la synthèse de l'enzyme phénylalanine hydroxylase. La
phénylalanine n'est alors plus hydroxylée en tyrosine, s'accumule et est excrétée dans les
urines.
Son taux urinaire est élevé d'où le nom de phénylcétonurie qui concerne environ 1% de
la population et qui apparaît le plus souvent à la naissance. L'aspartame représente une source
alimentaire significative de phénylalanine.
Certes le pourcentage de population touchée par cette symptomatologie est
relativement faible. Mais les effets indésirables existent et doivent être signalés sur tous les
produits y compris de confiserie.

FINALEMENT QUE PENSER ?


Que de polémiques !...alors qu'il suffit de limiter sa gourmandise et qu'un petit plaisir
sucré reste permis. Certes, des problèmes de santé subsistent (allergies) mais ne sont pas
spécifiques aux confiseries ; malgré tout, les a priori restent tenaces. Au Marketing de lutter
contre ...
Aspects économiques et marketing

Malgré le patrimoine confiseur de la France, les industries de la confiserie de sucre et


de chocolat ont connu des jours noirs. Depuis quelques années, les Français retrouvent le goût
et le plaisir des confiseries. Les marques tirent partie de la valorisation de l'offre et du
renforcement des investissements publicitaires. Mais la faible rentabilité de ce segment des
industries agro-alimentaires conduit à leur concentration de façon de plus en plus poussée.
Afin de conserver leurs parts sur un marché, où I'ofie est pléthorique, et de stimuler la
demande, les opérateurs mettent l'accent sur la communication (fortes dépenses publicitaires)
et les innovations-produits.
De plus, on assiste ces dernières années à une optimisation des portefeuilles de marché
des opérateurs internationaux qui souhaitent réduire leurs dépenses en publicité et rationaliser
leur communication.

Ce constat des industriels de la confiserie nous a amené à envisager deux points


d'analyse : d'une part les aspects économiques et d'autre part l'importance du Marketing-Mix
pour ces produits.

1. LES ASPECTS ECONOMIQUES

Ces dernières années ...


L'année 1995 fut en demi-teinte pour les confiseurs français : en attente de décisions au
niveau européen, les industriels ont peu innové. D'autre part, les Français ont réduit leur
budget consacré aux achats de confiserie : les périodes d'instabilité politique étant peu
favorables à la consommation mais plutôt à l'épargne.

En 1996, la mauvaise orientation des échanges extérieurs a pénalisé les opérateurs


français qui ont dû réviser à la baisse leur volume de production.
Les opérateurs attendaient les décisions et les dates de prise d'effet portant sur
certaines modifications de la réglementation (autorisation d'ajouter des matières grasses
végétales dans les produits à base de chocolat, organismes génétiquement modifiés,
harmonisation de la TVA au niveau européen).
&valeur de la production de
confiserie en millions de
francs
+valeur de la production des
IAA en millions de francs

Courbe d'évolution de la valeur de la production de confiserie

Courbes comparées en tonnes de la production de confiserie de chocolat et de sucre


Aspects économiques et marketing

A. LA PRODUCTION

L'Union Européenne est le premier producteur de confiserie dans le monde devant le


Japon et les Etats-Unis.
Pour l'Europe on remarque que les pays, déjà en pointe dans les domaines des IAA en
général, le sont aussi pour le secteur de la confiserie, qu'elle soit de chocolat ou de sucre.
La France est aux troisièmes rangs de la production de confiserie de chocolat et de
celle de confiserie de sucre, ce qui la place également parmi les 5 premiers producteurs
mondiaux. (Courbe d'évolution de la valeur de la production de confiserie)
La confiserie représente moins de 4 % de la valeur totale des IAA, c'est-à-dire un
segment mineur du fabuleux marché de l'alimentation.
On note cependant une augmentation de la production de confiserie de plus de 250 %
en 15 ans alors que dans le même laps de temps l'ensemble du secteur alimentaire doublait
seulement en valeur. Par ailleurs le tonnage de production augmentait beaucoup plus
modestement.
L'offre se déplace donc vers des produits haut de gamme à forte valeur ajoutée,
notamment sur le segment du chocolat, sous la pression des goûts des consommateurs. En
effet, le marché s'est apprécié en valeur alors qu'il a diminué en volume depuis 1996. (Courbes
comparées en tonnes de la production de confiserie de chocolat et de confiserie de sucre)
D'autre part, en plus de la faible importance de ce secteur au niveau fiançais, reflet de
la situation mondiale, il s'avère qu'il est dominé par quelques géants de l'agro-alimentaire.
Ainsi les 3 plus grands groupes (Nestlé, Kraft Jacob Suchard et Mars) sont présents sur
le sol fiançais. Les quelques groupes français sont principalement implantés dans le Nord de
la France, en particulier dans le bassin économique lillois.

Cette région occupe le premier rang français des régions productrices de confiserie
grâce à une vingtaine d'entreprises.
Toutefois, en suivant la tendance générale de concentration des entreprises, certaines
d'entre elles ont été plus ou moins récemment rachetées par des sociétés étrangères. C'est le
cas de :
- Afchain par Bernat
Type de Confiserie 1 Nord-Pas-de-Calais France YO
de Chocolat 11580 tonnes 575440 tonnes 2%
de sucre 49543 tonnes 199789 tonnes 25 %

Tableau comparatif Nord Pas-de-Calais 1 France

AELE

Russie
19%

Répartition des partenaires d'exportation de l'Union Européenne en 1994

Répartition des partenaires d'exportation de la France en pourcentage de tonnage en


1997
Aspects économiques et marketing

- Vandamme-La Pie Qui Chante par Cadbury après avoir fait partie du
portefeuille de marque du groupe Danone
- Bouquet d'Or par Cadbury lors du rachat de Poulain, ancien propriétaire de la
chocolaterie
- Stella par Haribo
Parmi les entreprises régionales on peut encore citer Lamy Lutti, Verquin, Kesteloot,
Fi-, Despinoy. (Tableau comparaison N.P.C 1France)

L'Union européenne est la zone économique la plus dynamique en terme d'exportation.


Cela s'est d'autant plus accentué depuis 1985 puisque les Etats-Unis, pris dans la vague de
saccharophobie, ont vu leurs volumes de production baissés tant pour leur marché intérieur
que pour leurs exportations. De plus, la zone nord-américaine n'a pas un passé de confiseur
important contrairement aux pays de l'Europe. (Répartition des partenaires d'exportation de la
France)
En ce qui concerne les importations de l'Union Européenne près de la moitié vient de
Suisse (chocolat essentiellement). Le chocolat au lait est resté jusqu'à aujourd'hui un secret de
fabrication helvétique.

La France, quant à elle, exporte chaque année de 20 à 25 % de la production réalisée


sur son territoire (soit environ 45 000 tonnes en 1997) et importe 55 000 tonnes soit environ
un quart du marché français (données 1997)
Ses partenaires sont essentiellement des membres de l'Union Européenne. (Répartition
des partenaires d'exportation de la France)

C. CONSOMMATION

Les Européens sont, par tradition, de gros consommateurs de confiserie particulièrement


de chocolat dans les pays du nord et essentiellement de sucre dans les pays du pourtour
méditerranéen.
En France on note une légère augmentation de la consommation de confiserie depuis
1987. Selon les syndicats interprofessionnels, la consommation de confiserie notamment celle
Graphique de consommation de confiseries en kg par1 an 1 par habitant

-.. --. . . . . . . . .
-Confiserie de chocolat 1
L-confiserie de sucre
-- 1

Graphique de consommation des produits de confiserie selon les revenus du ménage


Aspects économiques et marketing

frais comparés aux bénéfices possibles. Ces difficultés ont donc permis le développement
rapide des boutiques spécialisées.
De plus il est à noter que les boutiques installées en centres commerciaux sont moins
rentables que celles des centres-villes : la cible privilégiée de ces magasins, les 15-35 ans,
flânant plus souvent dans les rues que dans ces complexes.
En pharmacie et arap pharmacie
c'est le royaume de la confiserie dite santé mais ceci ne représente qu'un
microsegment de la confiserie. (cf. projet confiserie santé)
En GMS
les courses étant généralement programmées, listées, minutées, ... les distributeurs ont
éclaté le rayon confiserie en différents points de leur surface de vente :
en tête de caisse : c'est le dernier rayon que voit le client avant de quitter le magasin et
c'est également le seul endroit où il va être en attente. C'est aussi, dans certains cas, un
piège pour les parents : ayant subtilement éviter le rayon confiserie, les parents se
retrouvent confronter aux caprices de l'enfant tenté par ses friandises de prédilection.
en vente de vrac : ces rayons ne doivent pas être permanents pour garder leur attrait.
au rayon confiserie: ce rayon n'étant pas programmé dans la liste de commissions il va
falloir forcer le consommateur à y passer.
La stratégie Auchan à Villeneuve d'Ascq est d'installer ce rayon parallèlement à
l'Escalator entre les 2 niveaux de vente, Escalator lent et permettant une vue panoramique
sur le rayon. D'autres magasins (souvent sur un niveau) ont opté pour une disposition entre
deux rayons de produits de première nécessité, obligeant ainsi les consommateurs à y
passer pour aller de l'un à l'autre.
au ravon produits diététiques pour les produits de confiserie dite santé ou forme.

Une fois dans le rayon, la disposition des produits au fil du linéaire ne doit rien au
hasard.
A hauteur de vue des adultes sont proposés des produits de qualité : c'est la tentation
« Petits Plaisirs » : petite contenance, produits de qualité supérieure.
9
P,
Chewing-
gumet
Petite confiserie de Confiserie de chocolat
2- sucre fourée et en bouchées
g poche Produits
2 régionaux
R
O
g
m
Confiserie de sucre en gros Confiserie de chocolat
conditionnement en tablettes

Schéma théorique d'agencement du linéaire Confiserie


ASPECTS ECONOMIQUES

ET MARKETING
Aspects économiques et marketing

de chocolat est très fortement limitée par le taux de TVA appliquée. En effet près de 60 % de
ces produits de confiserie de chocolat sont taxées à 20,6 %. Si ce taux était ramené à 5,5 %
(comme sur les tablettes de chocolat noir) les plus optimistes tableraient sur une augmentation
de 20 % de la consommation ce qui nous hisserait parmi les 5 premiers consommateurs de
chocolat de l'Union Européenne. (Graphique de consommation en kg!adhabitant)
Toutefois la médaille de consommation de chocolat revient aux Suisses qui, avec
9,9 kgadhabitant, devancent, et de loin, les autres pays.
La segmentation du marché de la confiserie de sucre n'a pratiquement pas évolué
depuis le début des années 90.
Grâce à la dernière enquête INSEE de 1995 sur la consommation des ménages en
France on peut remarquer que la consommation de confiserie est fortement corrélée à la CSP,
au revenu et au plus haut diplôme. (Graphe de consommation des produits de confiserie selon
les revenus du ménage)
Ainsi sur les 888 milliards de fiancs que les Français consacrent chaque année à leurs
dépenses alimentaires, la part de la confiserie de sucre et de chocolat est de 31,3 milliards de
francs soit 3'5 %. Entre 1996 et 1997, l'augmentation de ce poste de dépenses a été de 0,5 %,
progression constante depuis plusieurs années mais plus faible que la progression globale des
dépenses alimentaires.
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la confiserie est le troisième poste de
consommation en francs par an, derrière le secteur des fiornages et celui du pain. Cela est dû
aux prix relativement élevés de ces produits, aux taxes importantes appliquées aux confiseries
(20,6 % contre 5,5 % sur la plupart des produits alimentaires).
Toujours selon les dernières données de l'INSEE, les achats ont progressé de 3 % en
grandes surfaces alors que, entre 1996 et 1997, la part de l'artisanat commercial et des
magasins spécialisés a diminué de 2,5 %. En 5 ans l'artisanat commercial a perdu 12 % de son
importance. Toutefois cette diminution est à relativiser puisque dans le secteur de l'artisanat
commercial, le développement des boutiques exclusivement consacrées à la confiserie a vu ses
surfaces de vente augmenter de 10,8 % entre 1986 et 1992 : c'est un cas unique du domaine
de l'alimentation, les petits commerces ayant plutôt tendance à disparaître. Ce développement
est à mettre sur le compte des ouvertures de fianchises tant en confiserie de sucre (Glup's,
Mille Cadis) qu'en confiserie de chocolat (Léonidas, Jeff de Bruges, De Neuville).
Aspects économiques et marketing

Actuellement on constate un glissement des valeurs liées à la consommation. Pour la


première fois apparaît une nouvelle tendance : l'éthique ou de façon plus claire, la morale et la
tradition. Ainsi si les Français consomment encore des confiseries, ils sont prêts à y consacrer
plus d'argent à condition que ces produits leur apporte une réponse aux préoccupations de
cette fin de siècle en matière d'alimentation : forme, bien-être, plaisir. Bref, une attitude
((citoyenne » qui poussent les industriels à innover en termes d'innocuité du produit mais aussi
pour le respect de l'environnement, l'implication dans les grandes causes, ...
L'une des réponses à cette prise de conscience est le créneau encore balbutiant de la
confiserie santé : à peine 1 % de la production de confiserie en 1996 ; mais que met-on
derrière le terme de confiserie-santé ? (cf. projet confiserie santé)

Les données de l'étude INSEE sur la consommation des ménages ont permis d'établir
le profil des consommateurs de confiserie en France.
La confiserie de chocolat est plutôt le fait des habitants des régions Est et Nord de la
France, ayant un ou deux enfants, dont le chef de famille a de 35 à 55 ans et exerce une
profession souvent intermédiaire.
Pour la confiserie de sucre, les régions de plus forte consommation sont celles de la
moitié Est de la France. La catégorie socioprofessionnelle semble être moins importante. Par
contre la présence d'enfants augmente cette consommation de façon significative.
Une attention particulière est à accorder aux pâtes de fruits qui ne semblent
correspondre à aucune typologie de consommateurs : quels que soient l'activité et les revenus,
la consommation est stable. On remarque simplement que les petites villes comptent une plus
grande proportion de mangeurs de pâtes de bits : ce sont également les villes les moins
ciblées par les magasins spécialisés et les plus conservatrices des habitudes alimentaires.

Finalement on remarque que :


- la présence d'enfants dans le ménage détermine une forte consommation mais
celle-ci n'augmente pas avec le nombre d'enfants. Donc les adultes, mis en situation
par leurs enfants, sont des consommateurs non négligeables de ces produits. Certains
Aspects économiques et marketing

distributeurs l'ont bien compris puisque, par exemple, la ligne directrice de Glup's
cible les femmes jeunes et actives !!!
- les revenus déterminent une consommation de produits plus élaborés et de
coût plus élevé.

Les industriels restant compétitifs vont donc continuer à racheter les PME-PMI et
s'adapter au plus près aux attentes des différentes cibles. Cela va passer par une augmentation
du nombre de produits proposés mais ne sera pas obligatoirement suivi par une augmentation
du chiffre d'affaires. A l'image du segment de la confiserie santé, vont se développer d'autres
micro-segments afin, par exemple, de répondre aux besoins émergents de la "génération Y",
celle des très exigeants adolescents nés entre 1978 et 1985.

11. ASPECTS MARKETING

Les produits de confiserie étant des aliments superflus, les industriels ont dû développer
un marketing-mix particulièrement performant de façon à rendre ces produits indispensables
dans l'esprit du consommateur.

L'analyse des quatre points forts du Mix permet de voir comment les industriels ont
développé leur stratégie de vente et de répondre en 4 points à la question pivot du marketing :
pourquoi les consommateurs achètent-ils ces produits ?
Pour répondre à cette question, les 4 aspects à étudier aussi appelés P sont :
- les lieux de vente, tant en terme de magasins que de disposition dans les
surfaces de vente : on parle aussi de Place
- ce qui concerne les campagnes publicitaires, les stratégies de développement
des ventes, plus généralement appelées Promotion
- les évolutions des Prljlc
- et, enfin, les caractéristiques intrinsèques et extrinsèques des Produits
utilisées comme arguments de vente.
Aspects économiques et marketing

A. LAPLACE

Quel que soit le lieu de vente tout est tentation.


L'expression « en vente partout » est particulièrement bien adaptée aux produits de
confiserie. Ces produits ne nécessitent aucune préparation préalable à la consommation et sont
de plus de taille réduite, ce qui facilite leur distribution même dans des lieux parfois
surprenants.
En circuit court : boulangeries, bureaux de tabac, ...
les acheteurs sont souvent les consommateurs dans ce cas : le fumeur achète des
chewing-gums ou des bonbons rafraîchissants en même temps que ses cigarettes pour masquer
l'odeur de tabac ; les enfants qui vont acheter le pain ont généralement loisir d'utiliser la
monnaie comme bonbon (!) leur semble.
En salles de spectacles. fêtes foraines. ...
les confiseries font partie de la fête. Il s'agit de plus du seul souvenir que l'on peut
ramener chez soi, de façon à prolonger cette ambiance.
En magasin souvenir
les produits de confiseries sont alors un souvenir destiné à être offert ou un moyen de
continuer ces vacances.
En distributeur automatique, en stations-service ou dans certains magasins ayant une
autre vocation (Norauto) : ce mode de distribution représente au mieux l'achat opportuniste de
la confiserie. Il est possible de se laisser tenter en gares, sur les lieux de travail ou d'études,
dans les hôpitaux ...
En magasins franchisés spécialisés
en plein essor entre 1992 et 1996 le nombre de ces magasins reste stable depuis
quelques années, secteur dominé par le leader européen Glup's. Le concept du libre-service de
confiserie est toutefois né dans les grandes surfaces : la présence permanente de ce rayon
conduit inévitablement à l'échec par perte d'attractivité.
Il apparaît, selon les sociétés spécialisées qui fournissent ce concept clé en main aux
grandes surfaces, que ce type de vente doit garder un caractère événementiel.
Selon Laurent Cordier, l'un des fondateurs de Glup's, la surveillance indispensable
dans ce rayon, les problèmes d'hygiène et l'embauche d'une vendeuse entraînaient trop de
Aspects économiques et marketing

A portée de mains des enfants sont référencées des confiseries où l'emballage n'a rien
à envier aux couleurs des bonbons : plus il y aura de couleurs et plus l'enfant sera attiré par le
paquet.
Cette disposition est parallèle au sol.
On peut aussi y superposer un autre plan d'agencement : celui-ci est perpendiculaire au
sol et conduit à la disposition par familles de produits.
D'autre part pour une même famille de produits voire pour un même produit, ce plan
va être présenté sur plusieurs niveaux. Ce phénomène est d'autant amplifié qu'il s'agit de
produits Marques De Distributeurs (MDD). Le pionnier des confiseries sous MDD est
Carrefour qui a initié le mouvement au premier semestre 1998. (Schéma théorique
d'agencement du linéaire confiserie)
Enfin, la diversité des points de vente va de pair avec le nombre de produits référencés.
Les surfaces de vente non spécialisées dans la confiserie ou l'alimentation proposent jusqu'à
une dizaine de produits différents couvrant l'éventail des types de confiserie existant :
chewing-gum, pastilles, sucettes, barres chocolatées. Dans les boutiques spécialisées, telles
Glup's, le choix se fait entre une soixantaine de bonbons différents en sachant qu'en moyenne
36 produits font 80 % des ventes. Enfin, dans les grandes surfaces, l'ensemble des confiseries
proposées quel que soit le rayon dépasse souvent les 500 produits. Aussi restreint soit le
linéaire développé de ce rayon comparé à ceux des boissons ou des conserves, la variété et la
créativité des industriels sont de mise.

B. LE PRIX

Il apparaît d'une part, quel que soit le produit considéré et l'usage que l'on veut en faire,
que son prix est toujours adapté à notre porte-monnaie et d'autre part à la somme que l'on
veut bien y consacrer : il y a adéquation constante entre prix et produit, entre prix et effet
recherché. Pour vendre un produit sans caractère d'indispensabilité il faut que son prix ne soit
en aucun cas un obstacle. C'est ainsi que la plupart des confiseries de sucre et de chocolat ne
dépasse pas le prix psychologique de 10 francs quel que soit le lieu de vente, le volume du
sachet ayant été adapté pour ne pas dépasser ce seuil fatidique.
Un relevé des prix dans différents lieux de vente a permis de noter de grandes
disparités pour un même produit. (Annexe 1 : relevé des prix)
Aspects économiques et marketing

Le choix des produits ne s'est pas fait au hasard.


Le Carambar est le caramel le plus célèbre de France quelle que soit la génération. Les
chewing-gum Hollywood sont le symbole de la génération du Baby-Boom, l'oeuf Kinder est
le leader incontesté de la confiserie surprise, les barres Twix ont relevé le défi du changement
de marque il y a quelques années, les ours Haribo ont été les précurseurs d'une grande variété
de confiserie gélifiée, Cachou Lajaunie a défhyé la chronique économique lors de son rachat,
les bonbons Pimousse sont parmi les confiseries les plus vantées par la publicité, Mentos est
un dragéifié de poche et, enfin, les sucettes Chupa Chups tentent actuellement d'élargir leur
clientèle en touchant les adolescents et les adultes.
Suite à cette mini-étude, nous avons remarqué que les prix au kilogramme de ces
produits sont élevés : entre 70 et 100 FJkg pour des confiseries de sucre des plus simples.
Cependant, même si le prix d'un même produit peut varier d'un facteur 1 à 2,5 voire
plus (cas de l'oeuf Kinder du supermarché à la boulangerie) son prix reste modique et surtout
à la portée de bourse des enfants !
De plus le prix de ces produits est resté stable depuis de nombreuses années. Pour les
confiseries de chocolat, la baisse des cours du cacao sur les places internationales a permis la
stagnation des prix des produits finis. Pour les confiseries de sucre, deux phénomènes ont été
observés : d'une part le remplacement du sucre par des édulcorants (xylitol en particulier) a
permis un maintien des prix, les succédanés du sucre étant moins cher que le sucre lui-même.
D'autre part certains fabricants ont joué sur la taille des bonbons afin de garder un prix stable :
c'est le cas du mythique Carambar qui entre nos jeunes années et aujourd'hui a fait un régime
minceur lui faisant perdre longueur et tour de taille ! (Annexe 2 : diminution de taille du
Cararnbar de 1954 à 1990)
A l'aube du XXIèmesiècle, difficile de ne pas parler de l'euro ! Que va-t-il se passer ?
Le prix psychologique risque de passer de 10 francs à un euro pour les sachets en
GMS : les paquets contiendront probablement moins de bonbons. Il est également possible
que la consommation de confiserie de vrac par les enfants diminue, leur cagnotte n'étant plus
constituée de pièces de 10 francs mais de celles de 1 euro !
Enfin l'harmonisation des prix sur l'euro va amener à un lissage apparent des prix : la
différence actuelle étant entre deux marques concurrentes de quelques dizaines de centimes,
elle ne sera plus que de quelques cents dans 3 ans !
Aspects économiques et marketing

Pour les produits hauts de gamme et les spécialités régionales l'influence des cours des
matières premières ou les effets des changements de monnaie sont très réduits : ces produits
resteront de distribution limitée et de prix élevés, mais sans impact : le prix n'est pas un frein à
la consommation bien au contraire puisque ces confiseries sont souvent achetées pour faire un
cadeau.

C. LA PROMOTION

L'achat d'impulsion est fortement conélé à une mise en situation connue et associée
au produit. Ainsi la plupart des produits de confiserie sont mis en situation dans les publicités
avec des amis, lors d'une pratique sportive. C'est le fameux « un Mars, et ça repart ».En effet
qui n'a jamais eu un coup de barre, un passage à vide ? Les slogans des publicités
télévisuelles et en affichage de rue sont souvent devenus des expressions de la vie courante,
renforçant ainsi le couple confiserie-situation.
Cette adéquation produit-situation est encore plus forte dans les produits de luxe : une
fête réussie ne peut avoir lieu sans une certaine marque de confiserie de chocolat.
De plus l'image du luxe, du rêve est constamment véhiculée dans les messages
publicitaires : endroits dignes d'une carte postale, sports inaccessibles au commun des
mortels, incitation au voyage. Les publicitaires ne cessent de rappeler les origines lointaines et
quelque peu mystérieuses des matières premières des confiseries.
L'association confiserie-fête est une constante dans les pays du sud de l'Europe et la
France : toute occasion étant prétexte à la fête et ce, quel que soit l'âge, elle en devient
également une situation de consommation.
Enfin pour des produits plus banalisés tel les gommes à claquer, l'association a été
faite à un superhéros : c'est le cas de Malabar qui, après un passage en mini-bande dessinée
dans les emballages individuels de chaque gomme, est passé au livre broché et, pendant
quelques années, indispensable dans la bibliothèque des héros en herbe de 7 à 10 ans. C'est le
domaine de la confiserie-cadeau où l'innovation ne semble avoir pour limite que l'imagination
des enfants.
Ces dernières années les superhéros ont changé : ce sont, par exemple, les Spice Girls
pour les sucettes.
Aspects économiques et marketing

Haribo s'est adjoint l'image d'un Boy's Band célèbre surfant en même temps sur la
vague Coupe du Monde de Football ! Un joli coup publicitaire !
Comme pour d'autres produits alimentaires, la confiserie de sucre a succombé aux
associations avec des produits plus éloignés : c'est le cas des sucettes Orangina proposées par
Chupa Chups. Il est même possible désormais de « s'habiller » de la célèbre marque de sucette
espagnole ... A quand les chaussettes au chocolat ! ! !
Enfin, l'association confiserie-situation de consommation dans les publicités a été
renforcée par le partenariat de certaines marques à des événements sportifs ou culturels :
Snickers a dribblé sur les terrains de Streetball, Kitkat offre des places de cinéma pour toutes
les grandes sorties...
Maintenant vous savez ce qu'il vous reste à faire : mangez un Mars en cas de coup de
barre, des Mentos face a un problème insoluble, un Lion pour rugir, ...

D. LES PRODUITS

Sur un produit aussi superflu que la confiserie, cas rare en alimentation, il apparaît que
les caractéristiques recherchées dans ces produits sont les mêmes que les produits superflus
non alimentaires : le consommateur y recherche une satisfaction des 5 sens. Sensations
visuelles par les couleurs, tactiles et auditives par le papier d'emballage, gustatives par le
plaisir du bonbon qui fond sur la langue, olfactives par les délicats arômes de certaines
confiseries de fruits ou par les odeurs chimiques des bonbecs de notre enfance.
Jusqu'à récemment le secteur de la confiserie était resté la chasse gardée des grands
groupes de l'agro-alimentaire. Or depuis quelques mois il est possible de trouver des produits
de confiserie sous marque de distributeurs. Ainsi chez Carrefour, plus de premier prix mais
des produits MDD aux ressemblances troublantes avec les ténors de la confiserie proposés
côte à côte !
Pour certains produits de confiserie de chocolat, les MDD ont même largement
supplanté les produits de marque en proposant un assortiment de tablettes fourrées plus large
que celui des grandes marques. Ce sont d'ailleurs les mêmes fabricants qui travaillent pour les
« grandes marques » et les MDD.
Ce phénomène de généralisation des MDD à la confiserie n'a été possible que par
l'établissement d'une relation de confiance entre consommateurs et distributeurs sur des
Aspects économiques et marketing

produits de première nécessité balayant du même coup l'a priori fiançais de MDD = produits
premiers prix.
Dans les magasins spécialisés de la distribution de confiserie, les produits ont été
débarrassés de tout artifice de présentation : ainsi chez Glup's la couleur vient uniquement des
confiseries elles-mêmes leur redonnant la place d'honneur qu'on leur avait sacrifié sur l'autel
du packaging et de la sophistication à outrance.
Afin de stimuler les ventes, la stratégie des bons de réduction n'a pas été retenue : en
effet, le butinage d'un produit à l'autre est de règle et il n'est pas possible dans ces conditions
de fidéliser un client. Aussi les (( gratuits )) ont eu la faveur des fabricants en association avec
des paquets contenant des produits différents d'un même fabricant : le consommateur y trouve
la variété recherchée (qu'il recompose au gré de ses envies dans les libres-services) et le
fabricant fait connaître des spécialités que le consommateur n'achèterait probablement pas en
grande quantité, de peur de rester avec un paquet entamé dans son placard.
Enfin les confiseries ont aussi sacrifié à la mode des produits événementiels : de
longue date les dragées ont été associées aux mariages et aux baptêmes, les chocolats à
Pâques, ... Dorénavant on peut également trouver des confiseries au moment de Halloween
(colorants noirs et orange garantis !), toutes sortes de confiseries en forme d'œuf pour Pâques,
des trousses et des stylos mangeables en période de rentrée scolaire, ...
Dans les flops des dernières années on peut citer Mars : le géant américain avait
présenté ses barres dans un emballage carton comme des gâteaux : les Français n'ont pas
apprécié l'innovation et ont renvoyé le fabricant aux traditionnels sachets : les confiseries sont
pour les Français indissociables du bruissement du papier froissé, suscitant l'envie des autres
ou comme provocation à une interdiction transgressée.

La confiserie a été le premier secteur de l'alimentation à bénéficier d'un marketing


offensif, voire agressif, en relation avec le caractère superflu de ces produits. Il est prévisible
que d'autres secteurs de l'agro-alimentaire soient prochainement l'objet d'un marketing-mix
renforcé : les boissons alcoolisées fortement décriées ces dernières années ou encore tous les
produits à connotation santé, pas vraiment indispensables pour le consommateur mais
tellement rentables pour l'industriel !
IN-NOVATIONS
Ouoi de neuf en confnerie:les innovations

Innover pour surprendre et faire acheter : tel est le credo de la confiserie.


Nouvelles recettes, amélioration des emballages, adaptation des concepts aux différentes
classes de consommateurs : toutes les recherches des industriels n ont qu'un but, nous séduire.
Voyages au cœur des nouveautés, pour le meilleur comme pour le pire !

1. TOUJOURS PLUS PRATIQUE !


Les dernières innovations en terme de packaging ont pour but de séduire les consommateurs :
ouverture et fermeture pratiques ont été transposées de sachets de légumes surgelés aux
produits de confiserie : Verquin, à la dernière édition du SIAL (octobre 1198), présentait ses
sachets non déchirables et refermables. Finis les bonbons collés au fond du sac !
Les formats de bon nombre de sachets ont été réduits de façon à faciliter leur prise en main
par les enfants mais aussi à multiplier les achats : grarnrnage réduit donc prix plus serrés.
Terry's Suchard se présente désormais avec une bande d'arrachage : adieu ciseaux, ongles et
dents. Cette bande nous garantit également hygiène et inviolabilité du produit.
En ce qui concerne les produits eux-mêmes, M&Mts Choco propose le dosage des billes de
chocolat et Lindor est désormais commercialisé en carrés prédécoupés et emballés
individuellement.

11. DES FORMES ET RECETTES SURPRENANTES

A. POUR LES ENFANTS


Malabar lance sous une forme ludique et originale trois nouveautés de bubble-gum. Plus
moelleux et souples, les "Jelly" sont fourrés pour l'un à la gelée de cola et pour l'autre à celle
de cerise. Le "Crepit", quant à lui, est un Malabar au cola fourré de poudre pétillante
(propriété obtenue par un mélange de sucre glace, d'acide citrique, de bicarbonate de soude et
d'un arôme cola). Dans cet esprit plus "fun", ils ont été habillés d'un papier brillant, aux
couleurs vives et contrastées.
Dans le même esprit de créativité La Pie Qui Chante a décliné son célèbre Carambar en
Eloustic puis en Atomic, barres fourrées à la "poudre qui pique". Décidément nos chères
petites têtes blondes recherchent des sensations piquantes !
Ouoi de neuf en confwerie: les innovations

Suite aux campagnes d'informations sur les produits laitiers, Kréma récupère l'idée en
imaginant Lait-Fraise, une pâte à mâcher qui allie l'onctuosité du lait au délicat parfum de la
fiaise.

B. POUR LES ADOLESCENTS

Les marques de confiseries souhaitant se développer sur ce créneau, se sont associées à leurs
marques préférées de vêtements par CO-branding,à leurs héros sportifs, à des références
musicales, ...
Lamy Lutti communique sur le Web pour émousser la curiosité des gourmands fans de X-
Files avec X-Gum : aux frontières de la confiserie ...

C. POUR LES ADULTES

L'innovation est plus discrète et surtout moins déroutante. Il s'agit surtout de répondre voire
susciter leurs impulsions gourmandes. Mélanges subtils et goûts exotiques apparaissent
timidement. C'est le cas du nougat liquide, ingrédient idéal pour des fourrages.
Carrefour, dans sa gamme des Escapades Gomandes, propose un étonnant mélange caramel
au pain d'épices et, dans le même esprit la maison De Neuville vend un chocolat aromatisé au
pain d'épices.
Même les grands restaurateurs s'y mettent : Régis Marcon inscrit à sa carte un caramel de
morilles.
Après les chocolats aux liqueurs, plusieurs industriels ont lancé des confiseries de sucre
alcoolisées. C'est le cas de l'Irlandais Cork qui, pour Noël, a lancé des sucettes avec 0,l % de
cidre ou de gin-tonic.
Pour les jeunes adultes en manque de sensations fortes, La Pie Qui Chante innove avec des
formes et des goûts inédits : Force Menthe, le petit bonbon rafiaîchissante.

111. DES GOUTS ET ... DES DEGOUTS !


Surprenants aujourd'hui, ils deviendront sans doute les classiques de demain.
Kosmos combine joyeusement pamplemousse, réglisse et cerise. Pastahit surprend par
l'association étonnante des saveurs amère et sucrée dans une pâte de h i t s .
Ouoi de neuf en confmerie:les innovations

Et pour retrouver le souvenir des fêtes foraines, SDV commercialise Cotton Candy,
littéralement le bonbon de coton, qui nous rappelle le goût et la texture des barbes à papa.
Dans une orientation plus originale, une entreprise mexicaine a inventé et lance sur la marché
français une sucette aromatisée à la Tequila et renfermant un véritable ver de terre. Ou
comment le mauvais goût peut l'emporter sur la nouveauté !

Enfin, après les chocolats à différents fromages à saveur peu marquée, Alain Favris,
boulanger-pâtissier encore plus créatif que ces confrères vient de mettre au point son "diamant
normand" : chocolat au camembert. Les amateurs apprécieront ...
Nos amis les bêtes ne sont pas en reste puisque Pedigree Pal a lancé une confiserie pour les
chiens, adapté à leur bien-être et leur forme. De même César propose des "Petites Douceurs" :
ce sont 12 petits os à base de deux sortes de chocolat spécialement conçus pour le plaisir et
l'équilibre nutritionnel de votre chien !

IV. DES EMBALLAGES ORIGINAUX


Pour faire connaître les treize desserts provençaux, les confiseries du Roy René ont créé pour
les dernières fêtes de noël un coffret luxueux muni de tiroirs. Ainsi, Provençaux exilés ou
gourmands curieux y retrouveront toutes les saveurs du terroir.
Cadbury propose, quant à lui, un plateau rond dont le couvercle transparent met en valeur
l'assortiment de chocolats.
Lindt présente des mini assortiments de cinq chocolats dans une boîte raffinée fermée par un
ruban lisse soyeux.
Pour les gourmands, les chocolats Bovetti sont déclinés sous la forme de clous de chocolat
noir, noisette ou menthe emballés sous forme de papillotes. De quoi satisfaire la gourmandise
des bricoleurs !

V. DES JEUX
Associer confiseries et jouets est devenu une spécialité de Fiizy Company : Bat Shoe en
forme de tirelire, Kid Candy, le sac à dos gourmand, Comic Candy, le clown rempli de
Ouoi de neuf en conf~erie
:les innovations

sucrerie, Moto Gum, le distributeur de bubble-gum et même Pumpist Choco, la pompe à


essence : un bon moyen de ne pas manquer de carburant !
Hischler, dans le même ordre d'idées arbitre les parties de foot-bal1 en fournissant les sifflets
(en sucre) avec le ballon.
Haribo diversifie sa gamme de gélifiés et séduit les petites filles par les bracelets et autres
bijoux fantaisie et les garçons par les menottes bennes, locomotives et wagons !!!
Même le célèbre œuf Kinder, respectant son credo "ce n'est pas qu'UNE confiserie", rassure
les parents en faisant certifier ses jeux par le laboratoire national d'essais (NF Certification,
Qualité-Sécurité).
Enfin, dans la gamme des Ateliers Créatifs, après la poterie ou la gravure, les enfants peuvent
également s'entraîner à la fabrication des bonbons. Le kit "La fabrique de bonbons" comprend
les ingrédients et les recettes pour les bonbons simples et les accessoires de mise en scène
comme, par exemple, marshrnallows et piques pour se fabriquer des brochettes.

VI. CAP SUR LA PATISSERIE


Malilé innove depuis quelques mois en matière de décors avec les personnages de dessins
animés (Gros Minet, Bugs Bunny), des animaux en chocolat ou Babar en sucre : resteront-ils
longtemps sur les gâteaux ?
Vahiné a répliqué en lançant sa gamme : les Animaux de la Savane côtoient les Vaches
Joueuses, les Chatons ou encore les Cœurs, sur les pâtisseries et dans les cours de récréation.
Il est même possible de trouver toutes sortes de petits décors en sucre dans les magasins
Loisirs & Création.
Ouoi de neuf en conruerie:les innovations

ET DEMAIN ...
Viennent d'arriver sur le marché des "bonbons pur porc". Présentées sous forme de papillotes,
les Mini Crocq sont vendues, comme les confiseries, en sachets. L'immense avantage de ce
saucisson emballé individuellement est d'être directement consommable.
Il apparaît donc que les limites de l'innovation en confiserie sont celles de l'imagination des
enfants ou de leurs parents.

Alors voici les propositions nées de notre -fertile- imagination : industriels, prenez note !
chocolat fourré aux morceaux de kiwi
des confiseries fraîches pour l'été
un bonbon qui chante "Joyeux Anniversaire"
un bonbon au goût de cigarette pour ceux qui veulent arrêter de fumer
un bonbon d'Halloween à la citrouille
un marshmallow truffé à la poudre qui pique
un bonbon en forme de bouteille à la Tequila frappée
un chewing-gum au haricot vert
un caramel au poisson
des algues confites
LA CONFISERIE, QUEL VASTE SUJET !!!

Il est étonnant de reconnaître qu'actuellement, elle fait partie intégrante de notre

alimentation.

N'est elle pas pourtant un produit supemu ?!?

Au regard de son passé, elle a toujours été associée au plaisir, sensation

indispensable à notre équilibre. C'est la raison pour laquelle elle est apparue très

tôt et a perduré jusqu'à l'essor qu'elle connaît à l'aube du troisième millénaire.

Aucun souci quant à son avenir ! Elle paraît en effet indétrônable dans son rôle à

surprendre sans cesse nos exigeantes papilles. Sa perpétuelle créativité en est la

preuve ; le mot d'ordre étant : "INNOVER POUR PLAIRE".


Agent aérateur: signifie agent de battage. Substance qui a la propriété de constituer une
neige par fouettage, c'est-à-dire de former des bulles d'air microscopiques liées par l'eau
les unes aux autres. Les agents aérateurs sont souvent des protéines : albumines, gélatine,
caséines partiellement hydrolysée, etc...
Alliesthésie : modulation de la composante affective alimentaire en fonction de l'état
énergétique interne.
Anhydre : qui ne contient pas d'eau.
Aromatisation : opération qui consiste à introduire des substances aromatiques dans la
préparation.
A, : rapport de la pression de vapeur du produit sur la pression de vapeur de l'eau pure.

B
Blanchiment : opération qui consiste à passer des fiuits dans l'eau bouillante de manière à
dilater leurs cellules avant les opérations de confisage.

C
Candissage : opération qui consiste à déposer sur la surface du bonbon une couche de
protection de fins cristaux de sucre provenant d'un sirop saturé.
Caramélisation : réduction des sucres à l'état de caramel à la suite d'une décomposition
par la chaleur.
CEDUS : Centre d'étude et de documentation du sucre.
Coffret : plateau généralement en bois de forme rectangulaire à rebord peu profond (2 à5
cm), avec pied permettant l'empilage, servant à couler les articles dans l'amidon.
Confisage : suite d'opérations ayant pour but le remplacement des sucs contenus dans les
cellules des fruits, plantes ou fleurs, par un sirop de sucres dans la fabrication des fiuits
confits.
Coulage : remplissage des empreintes des moules par une préparation liquide ou pâteuse.
Criblage : triage et classement par grosseur à travers les mailles d'un crible.
Cristallisation : retour de certains sucres mis en solution au préalable à la forme solide.
CSP: Catégories Socio-Professionnelles.
Cuisson sous vide : déshydratation des préparations sous pression réduite.

D
DE ou Dextrose Equivalent : nombre de sucres réducteurs rapporté au nombre de résidus
de sucres totaux.
Dessiccation : élimination de l'humidité d'un corps.
Dicotylédone : plante à fleurs herbacée ou arborescente, à feuilles aux nervures
généralement ramifiées. La graine contient une plantule.
Dissolution : opération qui consiste à mettre en solution dans l'eau les substances solubles
tels le sucre, la gomme, etc...
Dragéifier : opération qui consiste à déposer une couche de sucre en cristaux fins sur la
surface d'un « noyau » dans la fabrication des dragées.

E
Evaporation : transformation d'un liquide en vapeur, vaporisation d'un liquide,
élimination d'un liquide par évaporation.

F
Fondant mère : fondant tel qu'il est obtenu à la sortie de la machine à fondant, c'est-à-dire
sans être coloré, ni aromatisé.
Formage : opération au cours de laquelle les bonbons prennent leurs formes.

Gélification : formage d'un gel.


GMS : Grandes et Moyennes Surfaces.
Gommage : opération qui consiste à recouvrir d'un film de gomme arabique un noyau
avant dragéification.

H
HRE ou Humidité Relative dtEquilibre: rapport de la pression effective de la vapeur
d'eau à la pression maximale.
Hygroscopicité : aptitude d'un produit à retenir ou à absorber de l'eau

1
IAA : Industries Agro-Alimentaires.
INSEE : Institut National des Statistiques et Etudes Economiques.

L
Laminoir : machine composée d'une ou de plusieurs paires de cylindres métalliques
tournant en sens inverse, entre lesquels on fait passer une masse plastique pour l'aplatir et
obtenir une feuille plus ou moins épaisse selon l'écartement des cylindres.
Lissage : terme employé pour désigner l'opération manuelle ou mécanique qui permet
d'obtenir la surface de l'amidon dans les coffrets, parfaitement plane et lisse.

M
MDD : Marques De Distributeurs
Mogul : unité mécanique qui permet l'ensemble des opérations de mise en forme des
bonbons coulés dans l'amidon.
O
Osmose : transfert du solvant d'une solution diluée vers une solution concentrée au travers
d'une membrane perméable et sélective.

P
Pastillage : pâte de sucre faisant partie de « l'office » servant à la reproduction de certains
sujets.
Pétrissage : action mécanique destinée à rendre une masse homogène.
Pression osmotique : pression devant s'exercer dans une solution pour l'empêcher d'attirer
de l'eau par osmose.
P N : poids1 volume.

R
Rouleuse : machine constituée de deux cônes horizontaux tournants, permettant d'obtenir
en continu, en partant d'une masse plastique, un cylindre de faible diamètre.

Satiété : état de non faim.

v
Venue : terme de confiserie désignant la masse représentant la charge d'un appareil ou la
quantité de produit obtenu, résultat de la dite charge.
AMVEXE : Introduction et classification

Liste des confiseries régionales

Alberges de Tours
Sorte de confiture faite avec les h i t s de l'albergier, qui tiennent à la fois de la pêche et de
l'abricot.

Angélique de Niort
Tiges d'angélique confites. Bonbons à base d'angélique.

Anis de Plavigny
Dragées dont l'intérieur est un grain d'anis.

Ardoises d'Angers
Nougatines enrobées d'un chocolat de couleur ardoise.

Babeluttes de Lille
Au siècle dernier, en échange de vieux chiffons ou de vieux fers, les chiffonniers de Roubaix et
de Tourcoing remettaient aux enfants ce bonbon brun au goût original. Son secret : la
mélasse de vergoise.

Bergamotes de Nancy
Petits sucres d'orge carrés de la taille d'un bonbon, couleur de miel et aromatisés à l'essence
de bergamote.

Berlingots
Fabriqués par le Succés Berkois, le berlingot en forme de coussin est le fruit d'une vieille
recette familiale du siècle dernier. Son secret : un sucre cuit à feu nu dans une grande
casserole.

Berligots de Carpentras
Bonbons de sucre cuit, en forme de tétraèdres, aromatisés à la menthe et dont la composition
n'a jamais varié depuis leur création sous Louis XVI.

Bêtises de Cambrai
Bonbons de sucre cuit, aromatisés à la menthe.
C'est vers 1850, à Cambrai, qu'un apprenti confiseur nommé Afchain ajouta trop de menthe
à ses bonbons. En colère, sa mère s'écria alors : « tu n'es qu'un bon à rien, tu as encore fait
des bêtises ! ))

Blacha de Blois
Bonbons à base de noisettes, fabriqués selon une vieille recette de Sologne.
ANVEXE : Introduction et classification

Bloc des Vosges


(ou Granit des Vosges) : sucre d'orge.

Bois cassés de Saint-Jean d'Angély


Sucre très longuement étiré pour être rendu très léger et fiiable et qui prend ainsi la forme de
morceaux de bois.

Bouchons de Champagne
Friandises à base de praliné ou de chocolat et en forme de bouchons.
Existe aussi dans d'autre région que la Champagne : bouchons Mâconnais.

Bûchette de Sens, de Clamecy, de Vesoul...


Bonbons feuilletés à la noisette.

Cailloux de la Moselle ou des Vosges


Bonbons en pâte d'amande prenant l'aspect de graviers ou de galets.

Calissons d'Aix - en - Provence


Friandises dont l'origine remonte au XVIIe siècle, à base de pâtes de fruits confits et
d'amandes émondées et de miel, arrosées d'eau de fleur d'oranger, découpées en losanges et
recouvertes de pain azyme.

Cassissimes de Dijon
Friandises en pâtes de cassis fourrée à la liqueur de cassis.

Cédrats confits de Corse


Bonbons de sucre cuit fourrés au cédrat.

Châtaignes du Berry
Coques de sucre très craquantes fourrées d'une pâte de châtaignes.

Chardons des Alpes


Bonbons de chocolat blanc, différemment colorés et fourrés à la liqueur.

Chardons de Savoie
Pâte de noisette enrobée de fondant.

Chiques de Bavay
Les (( grognards )) de Napoléon souffrant de saturnisme, leurs épouses fabriquaient des
chiques permettant de recracher le plomb. Vers 1875, Favier s'inspire de l'histoire et crée ce
bonbon à la menthe.

Chiques de Montluçon
Gros bonbons de sucre cuit, opaques, fourrés d'amandes et différemment parfumés : menthe,
anis, citron...
ANNEXE : Introduction et classification

Chuques du Nord
En 1887, un confiseur du Douaisis cherchait à relancer ses affaires. Il eut alors l'idée de
mouiller du caramel avec du café doux et créa ce bonbon qui se nommait à l'origine « la
chuque du père Pitau M.

Clochettes du carillon
Vers 1930, Mr. Thurotte, confiseur à St-Amand, voulut rendre hommage à Mr. Lannoy, le
carillonneur local. C'est ainsi qu'il créa des caramels au goût de beurre et découpés en forme
de clochettes.

Coloches de Maubeuge
On l'appelle aussi la cacoule, la chique jaune, le brun d'Diable ou la coule de nonettes.
Secret de ce berlingot au goût de caramel inventé au début du siècle : de la mélasse de
betteraves!

Cotignac d'Orléans
Friandises déjà connues du temps de Jeanne d'Arc et faites d'une pâte de coing très sucrée,
que les enfants suçaient avec délice. Aujourd'hui, présentées sous forme de « roudoudou ))
dans des boîtes minuscules en bois du style à camembert.

Dragées de Verdun
Les plus anciennes des dragées puisqu'elles sont fabriquées dans cette ville depuis 1200 ey
qu'elles ont pour ancêtre une friandise romaine : amandes enrobées de miel, qui s'est enrichie
et transformée au cours des siècles.

Forestines de Bourges
Coques des sucre croquantes différemment colorées et fourrées de crème pralinée.

Fraises d'Auvergne
Fraises confites égouttées ou glacées.

Galets
Bonbons dragéifiés, à base d'amandes ou de chocolat, imitant la forme et la couleur de petits
cailloux ; classiques dans de nombreuses régions où ils portent le nom d'origine de la rivière
locale.
ANNEXE :Introduction et classification

Galichoux de Montpellier
Bonbons de pâte d'amande, aux pistaches et colorés en rose ou en vert tendre.

Grimaldines de Cagnes
Truffes à l'orange fraîche.

Grosseilles de Lorraine
Bonbons de la forme et de l'aspect de groseilles à maquereaux et fourrés de pâte de groseille.

Guignolettes d'Auvergne
Friandises faites d'une pâte de cerise fourrée d'une cerise au kirsch.

Haricots de Soissons
Bonbons pralinés ayant la forme de haricots.

JoyauxdeBourgogne
Coques de chocolat blanc teinté vert ou cassis et fourrées d'une pâte d'amande à la prunelle
ou au cassis.

Marquises de Toulouse
Sucre caramélisé fourré de praliné.
-
Massepain d'Aix - en Provence
Toutes les confiseries régionales à base de pâte d'amande.

Mirabelles confites d'Alsace


Fruits confits souvent fourrés au kirsch.

Mûres du Dauphiné
Pâtes de fruits à la mûre, présentées en forme de fiuits.

Négus de Nevers
Caramels durs et glacés, fourrées de caramel mou.

Niniches de Bordeaux
Caramels mous au chocolat.
AMVEXE : Introduction et classification

Noix de Grenoble
Cerneaux fourrés de pâte d'amande ou coques de fondant au café fourrées de noix.

Nougat de Montélimar
Nougat de qualité. Bien que le nougat ne soit pas originaire de cette ville, les nougatiers de
Montélimar, ville située au cœur du pays des amandes et des pistaches, ont acquis une
réputation sans égale.

Nougat noir de Perpignan


Nougat de présentation amusante, garni d'amande et de noisettes grillées, décoré de perles de
couleurs variées, à la mode des gâteaux de fête provengaux.

Nougat de Saint-Tropez
Nougat aux amandes et aux pistaches et au miel fruité de Provence.

Nougat de Sisteron
Nougat au miel des Alpes.

Nougatines de Poitiers ou de Nevers


Bonbons ronds préparés avec des amandes broyées caramélisées trempées dans la meringue.

Papillotes Lyonnaise
Bonbons variés : pâtes de fiuits, fondants, bonbons de chocolat fourrés crème et praliné,
nougats enrobés, fruits confits.. .enveloppés dans des papiers aux couleurs chatoyantes et aux
extrémités frangées. Cet emballage contient également un rébus, une maxime, un proverbe, un
dessin humoristique.

Pastilles du mineur
En 1957, classant des vieux papiers de son père, Mr Verquin découvrit la recette d'un parfum
au extraits naturels de plantes. Il s 'en inspira pour ce bonbon qui « permettait aux mineur de
compenser l'envie de fumer )).

Patates de Saint Ma10


Bonbons en pâte d'amande ayant la forme et l'aspect de petites pommes de terre et parfumés
au kirsch.

Perles à l'anis d'Avignon


Petits bonbons en pâte d'amande, fourrés au Calvados et prenant l'aspect et la couleur d'une
petite pomme.

Pommes de Normandie
Bonbons en pâte d'amande, fourrés au Calvados et prenant l'aspect et la couleur d'une petite
pomme.
ANNEXE :Introduction et classification

Pralines de Montargis
Amandes enrobées d'une couche de sucre cuit brun ou rose. Friandises inventées sous Louis
XIII par l'officier de bouche du duc de Choiseul Praslin dans l'une de ses résidences de
Montargis ou de Nogent sur Vernisson.

Pruneaux fourrés d'Agen


Pruneaux fourrés de pâte de prune, de pâte d'amande ou encore de noix et aromatisés et
colorés différemment.

P'tits Quinquins
En 1921, un confiseur lillois décida de profiter de la notoriété mondiale du « p 'tit Quinquin ))
pour nommer ses bonbons fins. Aujourd'hui, chaque boite contient les paroles de cette
chanson.

Roses de Provins
Bonbons de sucre cuit transparent, aromatisés à la rose.

Sucres d'orge de Moret


Bonbons présentés dans de petites boîte vieillottes et charmantes et fabriqués depuis très
longtemps par les religieuses de Moret.

Sucres d'orge de Tours


Bonbons de sucre cuit aromatisés à la pomme ou à la cerise.

Sucres de pomme de Rouen


Tablettes de sucre et d'extrait de jus de pomme enrobés dans une croute de sucre.

Tendresses lyonnaise
Nougatines très molles parfumées au rhum et enrobées de meringue.

Touron de Bayonne
Friandises en pâte d'amande, présentées en damiers aromatisés et colorés de manière
différente.
AMVEXE : Introduction et classification

Vérités de La Palisse
Caramels tendres au café et au chocolat enveloppés dans un papier illustré d'une vérité de La
Palisse.

Violettes de Toulouse
Friandises délicates réalisées à partir de violettes cristallisées mélangées à un sirop de sucre,
présentées dans de petits cartons à chapeaux, décorés de violettes. C'est une spécialité de la
ville de Toulouse, grand centre des fleurs cristallisées. De nombreuses essences de fleurs se
trouvent ainsi traitées en confiserie.
ANNEXES: comment fabrique-t-on nos bonbons ? .

ANNEXES EQUIPEMENTS

LA VITRIFICATION : LES BONBONS DE SUCRES CUITS

TBK 750, CUISEUR EN CONTINU


ANNEXES: comment fabrique-t-on nos bonbons ?

SCHEMA DE FABRICATION DU SUCRE CUIT


VAPt UR

OMPE A VIDE

THERMOMETRE

- - * -;
I . . - ..
.-- . - . .. -. --+< .- - - -- .. .- ..
- ..

CELLULE DE PREPARATION CUlSEUR CONTINU AODlTIOtl D'AROF,iiiS. ACICES. COLORAI~TI FOUI\REUSE ROULEUSE FILEUSE PR[
DU SIROP kiELAIJCE

CELLULOSIQUE
SALLE COPIDITIONNEE

-- .- -. . -- . - ----
REFROIDISSEUR REPOS ENVELOPPAGE
CART

EXEMPLES DE LIGNES DE FABRICATION POUR LES SUCRES COULES CUITS


ANNEYES: comment fabrique-t-on nos bonbons ? .

FORMAGE PAR DES BONBONS PLEINS PAR CYLINDRES GRAVES


A N N m S : comment fabrique-t-on nos bonbons ? -

ANNEXE FONDANT

a : dissolution
b : saturation à 20°C
c : cuisson

C
Diagramme trianmlaire - évolution de la composition du sirop pendant la cuisson
(eau, sucre -S-, anticristallisants -AC-)

A : cristallisation

Diagramme triangulaire - évolution de la composition du sirop


au point de cristallisation finale
ANNHES: comment fabrique-t-on nos bonbons ?

LA CRISTALLISATION : LES BONBONS FONDANTS

type GMM
600 kgih

BATTEUSE A FONDANT DE TYPE GMM (~OOKG/H)


A N N E ' : comment fabrique-t-on nos bonbons ?

SCHEMA D'UN CANDYMASTER DE T Y î E CM 120


ANNEXES: comment fabrique-t-on nos bonbons ?

LA GELlFlCATlON : LES CONFISERIES GELlFlEES

CUISEUR PAR VENUE SOUS VIDE TBT iOO-V


ANNEXES: comment fabrique-t-on nos bonbons ?

TB0 HUILEUSE AUTOMATIQUE


ANNEXES: comment fabrique-t-on nos bonbons ?

LE FOISONNEMENT.' LES PATES A MACHER

PRESWHISP CASCADE, INSTALLATION DE BATTAGE SOUS PRESSION


ANNhXES: comment fabrique-t-on nos bonbons ?

LE CCEUR DU SYSTEME DE FOISONNEMENT


ANNUES: comment fabrique-t-on nos bonbons ?

EXEMPLES DE LIGNES DE FABRICATION POUR CONFISERIES FOISONNEES


Procédé BFMIRA
Production de la masse Fabrication du chocolat
de cacao
Sucre,
Fèves de cacao
brutes poudre de lait, ....

1 Tour de
1 vaporisation 1

1 Sècheur de (
1 fèves I

1 Broyeur ( Mixer à haut


cisaillement

Torréfacteur

Vapeur
ANNEXES: comment fabrique-t-on nos bonbons ?

ET POUR FINIR, UN EXEMPLE D'EMBALLEUSE

COUPEUSE-EMBALLEUSE, ~ ' f - E F CA, HAUTE CADENCE POUR BUBBLE-OUM


EN PLIS LA TERAUX AVEC COMIC STRlP
AANE.XES: Même en conjiserie, m l n'est censé ignorer la loi -

ANNEXE 1
Liste des édulcorants autorisés et conditions d'emploi en confiserie.

Les Polvols
No CE Nom Types de confiseries où les Doses maximales
polyols sont utilisés d'emploi

E 420 Sorbitol et sirop de Confiseries sans sucre ajouté Q


sorbitol Confiseries à base de fiuits secs U
E 421 Mannitol à valeur énergétique réduite ou A
N
E 953 Isomalt sans sucre ajouté
T
E 965 Maltitol et sirop de Confiseries à base d'amidon à u
maltitol valeur énergétique réduite ou M
E 966 Lactitol sans sucre ajouté
E 967 Xilitol Produits à base de cacao, à S
valeur énergétique réduite ou A
sans sucre ajouté T
Chewing-gums sans sucre 1
ajouté S
AïVNEES: Même en conjiserie, nul n'est censé ignorer la loi

L 'Acésulfamede potassium

No CE Nom Types de confiseries où Doses maximales


1'Acésulfame de potassium est d'emploi
utilisé

E950 Acésulfame K Confiseries sans sucre ajouté 500 mgkg

Confiseries à base d'amidon à 1000 mgkgt


valeur énergétique réduite ou
sans sucre ajouté

Produits à base de cacao, à 500 mgkg


valeur énergétique réduite ou
sans sucre ajouté

Chewing-gums sans sucre 2000 mgkg


ajouté

Micro-confiserie pour rafraîchir 2500 mgkg


1' haleine sans sucre ajouté

Confiseries sous formes de 500 mgkg

comprimés à valeur énergétique 500 mgkg


réduite
AhNEXES: Même en coqîserie, mrl n'est censé ignorer la loi -

L 'Aspartame

No CE Nom Types de confseries où Doses


1'Aspartame est utilisé maximales
d'emploi

E 951 Aspartame Confiseries sans sucre ajouté 1000 mgkg

Confiseries à base d'amidon à 2000 mgkg


valeur énergétique réduite ou
sans sucre ajouté

Produits à base de cacao ou de 2000 mgkg


fniits secs à valeur énergétique
réduite ou sans sucre ajouté

Chewing-gums sans sucre 5500 mgkg


ajouté

Micro-confiserie pour rafraîchir 6000 mgkg


l'haleine sans sucre ajouté

Pastilles rafraîchissantes 2000 mgkg


fortement aromatisées pour la
gorge sans sucre ajouté
AhNEXES: Même en coqfiserie, nul n'est censé ignorer la loi

La Thaumatine

NoCE Nom Types de confiseries où la Doses


Thaumatine est utilisés maximales
d'emploi

E 957 Thaumatine Confiseries sans sucre ajouté 50mg/kg

Produits à base de cacao, à valeur 50 mgkg


énergétique réduite ou sans sucre
ajouté

Chewing-gums sans sucre ajouté 5omg/kg

La Néohespéritine DC

No CE Nom Types de confiseries où la Doses


Néohespéritine DC est utilisée maximales
d'emploi

E 959 Néohespéritine Confiseries sans sucre ajouté 1O0 mglkg


DC
Confiseries à base d'amidon à 150 mgkg
valeur énergétique réduite ou
sans sucre ajouté

Produits à base de cacao, à 1O0 mglkg


valeur énergétique réduite ou
sans sucre ajouté

Chewing-gums sans sucre 400 mgkg


ajouté

Micro-confiserie pour rafiaîchii 400 mg/kg


l'haleine sans sucre ajouté
AMEXES: M ê m e en coqîserie,ml n'est censé ignorer la loi -

L 'Acide Cyclamique et les sels de sodium et de calcium

NoCE Nom Types de confiseries où Doses


l'Acide Cyclamique et les sels maximales
sont utilisés d'emploi

E 952 Acide Cyclamique Confiseries sans sucre ajouté 500 mgkg


et sels
de Ca et de Na Confiseries à base d'amidon à 500 mgkg
valeur énergétique réduite ou
sans sucre ajouté

Produits à base de cacao à 500 mgkg


valeur énergétique réduite ou
sans sucre ajouté

Chewing-gums sans sucre 1500 mgkg


ajouté

Micro-confiserie pour rafraîchir 2500 mgkg


l'haleine sans sucre ajouté

La Saccharine et les sels de sodium, de potassium et de calcium

NoCE Nom Types de confiseries où la Doses


saccharine et les sels sont maximales
- utilisés d'emploi

E 954 La saccharine Confiseries sans sucre ajouté 500 mgkg


et les sels de
sodium, de Confiseries à base d'amidon à 300 mgkg
potassium et de valeur énergétique réduite ou
calcium sans sucre ajouté

Produits à base de cacao, à valeur 500 mgkg


énergétique réduite ou sans sucre
ajouté

Chewing-gums sans sucre ajouté 1200 mgkg

Micro-confiserie pour rafraîchir 3000 mgkg


l'haleine sans sucre ajouté
AiWEES: Même en conj+îsen'e, ml n'est censé ignorer lir loi .

ANNEXE 2
Composants élastomères spécifiques ou gommes autorisés dans les
chewing-gums (Arr. .260d1982,Annexe 1, Io).
> Les gommes végétales
+ Chicle :
Manikara achras Mill
Manikara balata Dubard
Manikara chicle Pittier
+ Gomme Crown :
Manikara achras Mill
Manikara chicle Pittier
+ Nispero :
Manikara achras Mill
Manikara chicle Pittier
+ Chicle du Venezuela : manikara williamsii Standey
+ Pendare : manikara williamsii Standley
+ Balata :
Manikara bidenta A .D.C.
Manikara buberi m c k e )
+ Massaranduba :
Manikara amazonica Hub
Manikara elata Allen
+ Gutta Hang-Kang :
Palaquium leiocarpum Boer1
Palaquium oblogiflium Burch
+ Rosadinha : micropholis spp (Syn : sideroxylon)
+ Jelutong :
Llyera costulata
Dyera lowii Hook
+ Leche caspi (Sorva) :
Couma macrocarpa Barb. Rodr
Couma utilis (Mart.) Muell. Arg
+ Leche de vaca
Brossimum utlile H.B.K.Pittier
Lacmellia stadleyi (woodson) Monachino
+ Gutta du Niger : Fictus platyphylla Del
+ Tunu (Tuno) : Castilloa fallax Cook
+ Chilte
Cnidosculuselasticus Lundell
Cnictosculus tepiwensis (Cost et Gall)
+ Caoutchouc naturel (latex d'hévéa) : jevea brasiliensis Muell. Arg
-
ANNEES: Même en conjîserie, mrl n'est censé séignorer la loi

> Les gommes de synthèse


4 Copolymères de butadiène et de styrène
Copolymères d'isobutylène et d'isopropène
4 Copolymères d'acétate de vinyle et de laurate de vinyle
4 Polyisobutylène

Agents structurants : résines (Arr .26octl982, Annexe 120, B)

4 Résines végétales : résines terpéniques


4 Résines obtenus par synthèse :
résines terpéniques
polyéthylène
acétate de polyvinyle
4 esters de résines végétales :
esters glycériques, pentaérythriques de colophane naturelle
esters pentaérythriques méthyliques, glycériques de colophane partiellement
hydrogénée
esters glycériques de colophane hydrogénée
esters glycériques de colophane partiellement dimérisée
esters glycériques de colophane polymérisée
esters glycériques, pentaérythriques de gomme de pins ou de « gomme résine >>
esters glycériques, pentaérythriques, méthyliques de « gomme résine )>
partiellement hydrogénée
esters glycériques, de « gomme résine >) hydrogénée
esters glycériques, de « gomme résine >> partiellement dimérisée
esters glycériques, de « gomme résine » polymérisée
esters glycériques des acides résiniques du ta11 oil

Auxiliaires technologiques (Arr.26oct.1982, Annexe I,20, B)

> sulfure de sodium


'
Ah?NEXES: Même en co@serie, mrl n'est censé ignorer la loi

ANNEXE 3

Dispositifs de surveillance alimentaire en France

Le CNA : Conseil National de l'Alimentation


Le Conseil National de l'Alimentation est placé auprès des Ministres de l'Agriculture,
de la Santé et de la Consommation. Composé de représentants des consommateurs, de
professionnels du secteur agro-alimentaire et de la distribution et d'experts qualifiés, ce
conseil est consulté sur la définition de la politique alimentaire :
- sur l'adaptation de la consommation aux besoins nutritionnels
- sur la sécurité alimentaire des consommateurs
- sur la qualité des denrées alimentaires
- sur l'information à donner aux consommateurs sur ces produits.
Les membres de ce conseil sont nommés pour trois ans.
Ce conseil se réunit à la demande d'un ou plusieurs des trois ministres ou à la
demande des deux tiers de ses membres.

La CSC : Commission de la Sécurité du Consommateur


Cette commission comprend :
- des membres du Conseil d'Etat, des personnes appartenant aux organisations
professionnelles, aux associations nationales de consommateurs
- des experts.
Tous sont choisis en raison de leurs compétences en matière de prévention des risques.
La commission est chargée d'émettre des avis et de proposer toute mesure de nature à
améliorer la prévention des risques en matière de sécurité des produits. Elle recherche et
recense les informations de toute origine sur les dangers présentés par les produits. Elle peut
porter à la connaissance du public les informations qu'elle estime nécessaires.

La CSC est saisie par une personne physique (consommateur, médecin) ou morale
(sociétés, organisations de consommateurs), par l'administration, les autorités judiciaires ou
par elle-même, en cas de risque ou d'accident lié à l'utilisation d'un produit, de manière à les
éliminer, les réduire ou à éviter leur récurrence.
ANAEXES: Même en confiserie,ml n'est censé ignorer la loi

Comité Général d'Unification des Méthodes d'Analyses


Les membres de ce comité sont nommés conjointement par les ministères de l'Agriculture, de
la Justice, de 1'Economie et des Finances, de l'Industrie, de la Santé et de la Sécurité Sociale.
Ce comité est obligatoirement consulte sur la fixation des méthodes d'analyses à imposer aux
laboratoires chargés de concourir à l'application de la réglementation relative à la répression
des fraudes, ainsi que sur la détermination des conditions des prélèvements.
Annexe : nutrition et santé

-
Glucose

Glucose 6-
phosphatt

AMP
Glycogen
1

2.6- bisphosphate (Glucagon)

Dihydroxyacetone-P

CAMP
(Glucagon)
Glycerol3-phosphate

2-Phosphoglycerate

Phosphoenolpyruvate

Oxaloacetate

PYRuVATECARBOXYLASE
*
DUREE Moyen terme Long terme
Charge aiguë Fructose dans l'alimentation Fructosc dans l'alirncntation
SUJETS en fructose (5 - 20 jours) (2 mois - 2 ans)

& excursion glycémique (BOHANNON et coll. & glycémie (CRAPO et coll. 1984) Glycémie stable (HUl'TüNENet cou. 1976)
1980, & insulinémie (CRAPO et coll. 1984) Insulinémie stable (HUïïWNEN et cou. 1976)
CRAPO et cou. 1980) Triglycéridérnie Triglycéridémiestable ( H ü T ï ü N E N et coll. 1976)4
3. excursion insulinCrnique(BOHANNON et coll. - stable dans régimes hyperglucidiques
NORMAUX 1980) (KAUFMANN et coll. 1966)
Triglycérid6mie - 1'chez l'homme et les femmes ménopausées
- stable ou 3. (BOHANNON et coll. 1980) (Mc DONALD 1966)
- ou 1'si fnictose + repas gras (NlKKILA et coll. Cholestérolémie stable (CRAPO et coll. 1984) Cholestérolémiestable (HU'ITUNENet coll. 1976)
1966) & HDL cholestérol (CRAPO et coll. 1984)
Cholestérolémie stable (BOHANNON et coll. 1980)

& excursion glycémique et & excursion Glycemie Glycémie stable (SCHARTON 197 1, ANDERSON
Diabétiques non insulinémique (AKGUN et coll. 1985) - stable (MIROUZE et coll. 1969) 1986)
insulinodépendants - 1'(NIKKLA et coll. 1974) Tciglycéridémiestable (SCHARTON 1971,
traités - & (CRAPO et coll. 1986) ANDERSON 1986, REISER 1989)

Excursion glycémique
Diabétiques non - & (CRAPO et coll. 1980, BANTLE et coll. 1983)
insulinodépendants - même excursion que pour le glucose
non iraites (AKGUN et coll. 1985)
& excursion insulinémique (AKGUN et coll.1985)
Diabétiques & excursion glycémique (BANTLE et coll. 1983) Glycémie stable Glycémie et triglycéridCmie stables
insulinodependants Triglycéridémie 1'(PELKONEN et coil. 1972) (ANDERSON 1986)
traies

Diabétiques Même excursion glyctmique importante que


insulindépendants pour le glucose (BANTLE et coll. 1983, STEEL et
non traités coll. 1983)

Hypertriglycéridémiques Triglycérid6mie (BRUNZELL et coll. 1979) Triglycéridémie 1'(KAUFMANN et coll. 1966)


ou stable (NIKKILA 1974)

Hyperinsulinémiques Triglycéridémie (HALLFRISCH et coll. 1983)

TABLEAU 1 : Effets mCtaboliques du fructose


/Cl A M A nt nnll 10031
Légende : lère colonne : prix en francs
2ème colonne : prix en euro

Annexe 1 :Relevé des prix

Ira
ANNEXES:Asriects économiaues et marketing

Annexe 2: Diminution de la taille du Carambar de 1954 à 1990


BIBLIOGRAPHIE
-
CLASSIFICATlON HISTORIQUE ET SYMBOLIQUE

ARTICLES
DE PERIODIQUES

Barbara J. Rolis, Teresa McDermott (1991)- Effects of age on sensory specific satiety-
American Society for Clinical Nutrition
Carrefour (décembre 1995)- La route du chocolat. Mensuel de consommation,^
Professeur A. Drewnoski (1991)- Evolution des comportements vis-à-vis des aliments
sources de glucides.- Information diététique, p. 16
Vidhailet C., Ferrand M. (1993 )- Le sucre comme gratification donnée à l'enfant :
pourquoi ?- Information diététique, 2,p. 12

Amor Catherine (1998)- Les Bonbons. Edition du Chêne


Calon Olivier (1996)- Sucreries. Edition du May
CEDUS (octobre.1994)- Confiserie : La vie tout en douceur. Documentation pédagogique
CEDUS (1998)- Le Sucre - Histoire du sucre. Documentation pédagogique
CNERMA/CNRS/Coordonnateur
Giachetti 1. (1994)- Identité des mangeurs, images des
aliments. Edition Polytechvlica
Fonds d'Intervention et de Régularisation du marché du Sucre (1994)- Le sucre et ses
concurrents, 3 volumes
- -
Q U Y A T IL DANS NOS BONBONS ?
ARTICLES
DE PERIODIQUES

Auteur inconnu (1998) - Confiserie de sucre et de chocolat. Savoir faire, 341, 40-41-42-43-
44.
Auteur inconnu (1995) -.Les additifs santé en 6 étapes. RIA, 540,40.
Auteur inconnu (1994) - Les atouts de la gomme arabique. RIA,523, 70

Centre d'étude et de documentation du sucre ( 1997 ) - Technique de l'industrie sucrière'27p.


Auteur inconnu (1998) - La betterave, plante miracle
Encyclopédie@ Microsoft@ Encarta Edulcorant de synthèse, Microsoft, 98. O 1993-
1997.
PROCEDES DE FABRICATION

CEDUS
Centre d'Etudes et de Documentation du Sucre
Département Enseignement
30, rue de Lübeck
75 116 Paris

Document: CEDUS (1997) - Le sucre, données scientifiques,28p.


CEDUS (1997) - Applications alimentaires, 32p.

ALLIANCE 7
Syndicats des chocolatiers et confiseurs
194 rue de Rivoli
75 OOlParis

Documents: Alliance 7 (1995) - La confiserie, 25p.


Alliance 7 (1995) - La chocolaterie, 15p.

CERTIA
Organismes de recherches scientifique et techniques
369, rue Jules Guesde
59 650 Villeneuve D'Ascq

Contact: Mme Carles

INTERSUC
Confédération Nationale des Détaillants et Fabricants de confiserie, chocolaterie, biscuiterie
103, rue Lafayette
75 481 Paris Cedex 10

Document: INTERSUC (1978) - La Confiserie, 106 p.

RESEAUNORD PAS-DE-CALAIS TECHNOLOGIE


Espace Recherche et Innovation
2 rue des canonniers
59 800 Lille

ASSOCIATION REGIONALE DES INDUSTNES


ALIMENTAIRES DU NORD PAS-DE-CALAIS
40, rue Eugène Jacquet BP 15
59 708 Marcq - en - Baroeul cedex

DOCUMENT INTERNET

Confiserie Bono. (18, 10, 1998). Les fruits confits. http://www.epicuria.fr/bono/body.htm.


Ecole Nationale Supérieure de pâtisserie, confiserie, glacerie, chocolaterie
Montbarnier
43 200 Yssingeaux

Contact: Mlle Petrovitch

Beaurain et Frères
30, rue gutenberg
93 315 Le Pré St Gervais Cedex

Contact: Mme Torossian


Documents: Coupeuse-Emballeuse à haute cadence pour bubble-gum en plis latéraux avec
strip
Sollich - candymaster
Machines pour confiseries aérées
Machines pour gommes et gélifiés
Machines pour sucre cuit dur

Savy et Goiseau
110, rue Pierre Curie BP27
78 132 Les Mureaux Cedex

Contact: Mr Goiseau ou Mr Labeycherie


Document:moulage pour sucres cuits

SVIAC
173, rue Gabriel Pétri
94 400 Vitry-sur-Seine

Contact: Mr Schlinder
Document: Batteuses à fondant

Loilier V. - Etude sur la réduction des flux polluants à la source chez Kraft Jacobs Suchard - 3""
année IUP QEPI: Lille 1, 1995-1996,37p.

Adenier H.- Confiserie et confiturerie. In : Le sucre, les sucres, les édulcorants et les glucides
de charge dans les IAA. Paris : Technique & documentation Lavoisier, 1992 : 614-642.

Beckett S.T. - Non-conventional machines and processes. In : Industrial chocolate


manufacture and use. Glasgow : Chapman & Hall, 1994 : 355.
Doucet J.- Le sucre (saccharose) et ses dérivés traditionnels et nouveaux. : Le sucre,les
sucres, les édulcorants et les glucides de charge dans les IAA. Paris : Technique &
documentation Lavoisier, 1992 : 258-281.
Jackson E.B. - b: Sugar Confectionery Manufacturer. Cambridge: Blackie Academic and
professional, 1995: 400p.

Mentik M. - Chocolaterie. b : Le sucre, les sucres, les édulcorants et les glucides de charge
dans les IAA. Paris : Technique & documentation Lavoisier, 1992 : 648- 675.

Filière Gourmande
17, rue joseph de Maistre
75 O18 Paris
Contact: Cécile Chevreu
LEGISLA TION
ARTICLES
DE PERIODIQUES

Jicquel J-L (1998) - Le modèle fiançais face Codex Alimentarius RIA ,585, p32-34.
Auteur inconnu (1998) - Additifs : réglementation française modifiée RIA, 584, p
128.
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