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Oscillateurs
BLAISE PASCAL
PT 2020-2021
. Oscillateur quasi-sinusoïdal ;
. Conditions d’oscillations ;
. Démarrage des oscillations ;
. Stabilité des oscillations.
Cf. cours.
. Oscillateur de relaxation ;
. Période des oscillations.
L L L Attention ! L’ALI fonctionne en régime de saturation, il est donc non linéaire, et tous les raisonnements doivent
se faire dans le domaine temporel. À la limite, on peut utiliser une fonction de transfert pour en déduire une relation
différentielle, mais je trouve plus prudent de tout faire directement en temps.
R2
+ .
ε
−
R1 i3 R3
vs
C3 v3
1 Comme ε > 0 alors vs = +Vsat . R3 et C3 sont traversés par le même courant car i− = 0 (ALI idéal). D’après la
loi des mailles (notations figure 1),
dv3
v3 + R3 i3 = Vsat soit v3 + R 3 C 3 = Vsat .
dt
Les solutions de cette équation différentielle s’écrivent
v3 = A e−t/τ + Vsat ,
v3 (0) |{z}
= 0 |{z}
= A + Vsat
CI sol
d’où
v3 (t) = −Vsat e−t/τ + Vsat .
3 Posons t0 = t − t1 : l’instant t0 = 0 correspond à la bascule de l’ALI, ce qui allège largement les calculs. L’équation
différentielle vérifiée par v3 s’obtient directement de la question précédente, seul change l’état de saturation de l’ALI :
dv3
v3 + R 3 C 3 = −Vsat .
dt0
Ses solutions s’écrivent 0
v3 (t0 ) = A e−t /τ − Vsat
et d’après la condition initiale
v3 (t0 = 0) = v3 (t1 ) |{z} = A − Vsat
= αVsat |{z}
CI sol
4 On inverse l’argument de la question 2 pour justifier l’existence de t2 , avec cette fois v+ = −αVsat : v3 = v−
diminue en tendant vers −Vsat , donc ε augmente et redevient positif. L’instant t02 = t2 − t1 du basculement est tel
que
0 0 1−α
(1 + α)Vsat e−t2 /τ − Vsat = −αVsat soit e−t2 /τ =
1+α
et finalement
1+α
t02 = t2 − t1 = τ ln .
1−α
5 Pour t > t2 on repart sur l’ALI en saturation haute, mais avec une condition initiale différente de la question 1.
La résolution donne cette fois
v3 (t) = −(1 + α)Vsat e−(t−t2 )/τ + Vsat
L’instant t3 où il y a basculement de l’ALI vaut
1+α
t3 = t2 + τ ln .
1−α
On retrouve alors exactement la phase 2 étudiée plus haut : même état de saturation de l’ALI, même équation
différentielle sur v3 , et surtout même condition initiale. Les signaux sont donc bien périodiques.
L L L Attention ! La phase étudiée question 1 est une phase de démarrage, autrement dit de régime transitoire. Elle
ne fait pas partie du régime établi où les signaux sont périodiques.
6 D’après les questions précédentes, une période s’étend de l’instant t1 à l’instant t3 , donc
1+α
T = t3 − t1 = t3 − t2 + t2 − t1 d’où T = 2τ ln .
1−α
7 Dans la phase de saturation basse, vs = −Vsat et v3 diminue continument de αVsat à −αVsat . Réciproquement,
dans la phase de saturation haute, vs = +Vsat et v3 augmente continument de −αVsat à +αVsat . On en déduit le
cycle figure 2.
v3
. Oscillateur quasi-sinusoïdal ;
. Montages simples à ALI en régime linéaire ;
. Conditions d’oscillation.
1 Comme l’ALI À fonctionne en régime linéaire, alors V1 = V1⊕ = V3 , aussi égal à la tension aux bornes de R1 . De
plus, comme il est idéal, R1 et C1 sont parcourus par le même courant et forment donc un pont diviseur de tension.
On en déduit
V3 R1 V1 1 + jR1 C1 ω 1 + jωτ1
= d’où = soit H1 = .
V1 1 V3 jR1 C1 ω jωτ1
R1 +
jC1 ω
Bien sûr, utiliser la loi des nœuds en termes de potentiel à l’entrée de l’ALI À conduit au même
résultat en à peine plus de calculs.
Comme l’ALI Á est idéal, la loi des nœuds en termes de potentiel à l’entrée s’écrit
V1 − 0 V2 − 0
+ =0
R2 1/jC2 ω
car V2 = V2⊕ = 0 grâce au fonctionnement linéaire. On en déduit
V2 1 1
=− soit H2 = − .
V1 jR2 C2 ω jωτ2
Enfin, comme l’ALI À est idéal alors la loi des nœuds en termes de potentiel à l’entrée ⊕ donne
0 − V3 V2 − V3
+ = 0.
1/jC3 ω R3
Ainsi,
V3 V2 V3 1 1
jC3 ω V3 + = soit = donc H3 = .
R3 R3 V2 jR3 C3 ω + 1 1 + jωτ3
Une autre possibilité de démonstration (plus subtile) est d’identifier un diviseur de tension entre C3
et R3 , qui donne directement
V3 1/jC3 ω
= .
V2 1/jC3 ω + R3
En revanche, une mauvaise idée serait d’exprimer H3 = 1/H1 H2 : cela reviendrait à supposer l’exis-
tence d’oscillations à la pulsation ω, et donc à utiliser sans s’en rendre le critère de Barkhausen. Une
autre façon de constater le problème serait de réaliser que ni la résistance R3 ni le condensateur C3
n’interviennent à aucun endroit du calcul, ce qui voudrait dire qu’ils ne jouent aucun rôle dans le
montage ... avouez que ce serait surprenant !
Par ailleurs, on constate que l’on obtient une fonction de transfert de type passe-bas du premier
ordre. Pour le comprendre, on peut imaginer redessiner le montage en « déplaçant » la résistance R3
à l’horizontale devant le condensateur C3 . On trouve alors que le bloc n’est autre qu’un filtre RC
passe-bas.
V3 = H3 V2 = H3 H2 V1 = H3 H2 H1 V3
et on peut alors identifier deux conditions, sur les parties réelle et imaginaire :
1 = τ1 τ2 ω 2 τ1 τ2 ω 2 = 1
( (
soit
τ1 ω = τ1 τ2 τ3 ω 3 τ2 τ3 ω 2 = 1
Pour revenir sur le raisonnement mené pour déterminer H3 , on constate ici que la relation H3 H2 H1 = 1
n’est pas toujours vraie, mais seulement si τ1 = τ3 . On comprend donc d’autant mieux qu’il est faux
de l’utiliser a priori pour calculer H3 en toute généralité.
V2 1 j
H2 = =− = .
V1 jωτ2 ωτ2
Il s’agit d’un imaginaire pur à partie imaginaire positive, son argument vaut donc
π
∆ϕ = .
2
Or cos x = sin(x + π/2) : si l’une des tensions est décrite par un cosinus, l’autre l’est par le sinus, ce qui justifie le
nom du montage.
. Oscillateur de relaxation ;
. Période des oscillations.
1 Les courants d’entrée d’un ALI idéal sont nuls, et son gain est infini.
Je pense que c’est la réponse attendue, ceci dit la question n’a pas lieu d’être car on peut aussi modéliser
un ALI idéal par un système du premier ordre de gain fini.
2 La rétroaction de l’ALI 2 ne se fait que sur son entrée ⊕, il fonctionne donc nécessairement en régime de
saturation.
3 On constate sur l’oscillogramme que la tension u de sortie de l’ALI 1 est comprise entre −3 et 3 V, or s’il
fonctionnait en régime de saturation elle ne pourrait prendre que les valeurs ±Vsat = ±15 V. On en déduit que l’ALI
1 fonctionne en régime linéaire.
C
D2 iC
R2
i2
i1
− .
R1 D1
ve +
u
4 Utilisons la loi des nœuds à l’entrée de l’ALI 1, qui est idéal. Comme il fonctionne en régime linéaire,
v− = v+ = 0. Avec les notations de la figure 3,
ve − v− V0
i1 = =
R1 R1
i1 + i2 + iC = 0 avec i2 = 0
iC = C d (u − v− ) = C du
dt dt
L L L Attention ! Les dipôles doivent bien être orientés en convention récepteur !
On en déduit
du V0 V0
=− d’où u(t) = − t + cte .
dt R1 C R1 C
À l’instant initial,
= 0 |{z}
u(0) |{z} = cte
CI sol
et finalement
V0
u(t) = − t.
R1 C
5 On applique de même la loi des nœuds à l’entrée ⊕ de l’ALI 2. En orientant tous les courants vers l’entrée ⊕ (et
avec des notations évidentes ! !),
u − V+ vs − V +
i3 + i4 = 0 soit + =0
R3 R4
d’où on déduit
u vs
+
R R4 R4 u + R3 vs
V+ = 3 soit V+ = .
1 1 R3 + R4
+
R3 R4
On conserve vs = V0 tant que V+ > V− = 0. Il y a donc basculement à t1 tel que
R4 u(t1 ) + R3 V0 R3
=0 soit u(t1 ) = − V0 .
R3 + R4 R4
6 La tension aux bornes du condensateur, qui est toujours continue, est égale à u − v− = u.
7 Posons t0 = t − t1 . Le raisonnement est identique à la question 4, mais comme vs = −V0 alors c’est D2 qui est
fermé et donc R2 qui intervient dans le calcul. La relation différentielle est donc
du V0 V0 0
=+ d’où u(t0 ) = + t + cte0 .
dt0 R2 C R2 C
R3
u(t0 = 0) |{z}
= − V0 = cte0 .
R4 |{z}
CI sol
Finalement,
V 0 0 R3 V0 R3
u(t0 ) = t − V0 soit u(t) = (t − t1 ) − V0 .
R2 C R4 R2 C R4
Comme t1 = R1 R3 C/R4 ,
V0 R3 R1
u(t) = t− 1+ V0 .
R2 C R4 R2
La tension s’annule à l’instant
CR2 R3 R1 R3
t2 = × 1+ V0 soit t2 = (R1 + R2 )C .
V0 R4 R2 R4
8.a Comme les oscillations sont symétriques par rapport à l’axe des abscisses (cf. l’oscillogramme) et par définition
de t2 (deuxième annulation de u),
R3
T = 2t2 = 2 (R1 + R2 )C .
R4
8.b À l’instant t1 ,
R3
u(t1 ) |{z}
= − = −3 V
V0 |{z}
R4
Q5 graphe
d’où on déduit
R4 u(t1 )
R3 = − = 0,2 kΩ .
V0
De plus,
R1 R3 C
=
t1 |{z} = 1,8 ms
R4 |{z}
Q5 graphe
et ainsi
R4 t1
R1 = ' 10 kΩ .
R3 C
Enfin, la période des oscillations vaut
R3
= 2 (R1 + R2 )C |{z}
T |{z} = 5 ms
R4
Q8.a graphe
d’où on déduit
T R4
R2 = − R1 ' 3 kΩ .
2R3 C
. Oscillateur de relaxation ;
. Période des oscillations.
1 Notons i le courant dans le condensateur orienté en convention récepteur. D’après la loi des nœuds,
2I0 = I0 + i soit i = I0 .
3 Le comparateur à hystérésis est inverseur, c’est-à-dire que lorsque u > U0 la sortie sature à la valeur basse, d’où
le cycle de la figure 4.
Vs
−U0 U0
u
−Vs
4 On suppose pour la figure 5 qu’à l’instant initial le comparateur à hystérésis est en saturation haute, donc v = +Vs
et u est en phase de croissance. Comme il s’agit d’une tension aux bornes d’un condensateur, u est continue quoi
qu’il arrive.
u, v
Vs
U0
−U0
−Vs
• Saturation haute : Notons t = 0 l’instant où le comparateur bascule en saturation haute. D’après la question 1,
I0
u(t) = t + cte ,
C
avec
= −U0 |{z}
u(0) |{z} = cte
CI sol
et donc
I0
u(t) = t − U0 .
C
Cette phase cesse lorsque u atteint la tension de basculement, au bout d’un temps t1 tel que
I0 2U0 C
u(t1 ) = U0 soit t1 = 2U0 d’où t1 = .
C I0
• Saturation basse : De même, notons t0 = 0 l’instant où le comparateur bascule en saturation basse. D’après la
question 2,
I0
u(t) = − t + cte0 ,
C
avec
= U0 |{z}
u(0) |{z} = cte0
CI sol
et donc
I0
u(t) = −
t + U0 .
C
Cette phase cesse lorsque u atteint la tension de basculement, au bout d’un temps t02 tel que
I0 0 2U0 C
u(t02 ) = −U0 soit − t = −2U0 d’où t02 = .
C 2 I0
• Conclusion :
4U0 C
T = t1 + t02 soit T = .
I0
Pour avoir T = 1 ms, on en déduit qu’il faut imposer
T I0
U0 = = 25 V .
4C
. Oscillateur quasi-sinusoïdal ;
. Conditions d’oscillation.
1 Comme G a une impédance d’entrée infinie, alors son courant d’entrée est nul. Comme son impédance de
sortie est nulle, alors la tension de sortie ne dépend que de la tension d’entrée, et pas du courant de sortie.
Rappel de cours :
uR uC
i R C
G
e 2C R e s
iC iR
di d2 e 1 de
= 2C 2 + ,
dt dt R dt
puis remplacer
di 2RC d2 i 2 di 1 di 1
= + + + i.
dt G − 1 dt2 G − 1 dt G − 1 dt RC(G − 1)
Le reste n’est que de la manipulation,
2RC d2 i 3 di 1
+ −1 + i=0
G − 1 dt2 G−1 dt RC(G − 1)
d2 i 3 − (G − 1) di 1
+ + i=0
dt2 2RC dt 2R2 C 2
d2 i 4 − G di 1
+ + i = 0.
dt 2 2RC dt 2R2 C 2
3 Le courant oscille si le terme d’ordre 1 dans l’équation différentielle est nul, c’est-à-dire
G = 4.
La pulsation ω0 des oscillations est alors donnée par le préfacteur du terme d’ordre 0,
1 1
ω02 = soit ω0 = √ .
2R2 C 2 RC 2
. Oscillateur quasi-sinusoïdal ;
. Montages simples à ALI en régime linéaire ;
. Conditions d’oscillation.
1 • Nature du filtre :
. Le montage à ALI est un simple suiveur : on a directement Vs = V⊕ .
. Limite basse fréquence : le condensateur équivaut à un interrupteur ouvert, donc aucun courant ne circule dans R
et ainsi Vs = V⊕ = 0.
. Limite haute fréquence : le condensateur équivaut à un fil, donc Vs = V⊕ = Ve .
. Conclusion : le filtre est un passe-haut.
• Fonction de transfert :
L’ALI est idéal, donc aucun courant n’entre dans la borne ⊕ : R et C sont parcourus par le même courant, d’où
V⊕ R jRCω
= = .
Ve 1 1 + jRCω
R+
jCω
Comme déjà indiqué, on reconnaît ensuite un suiveur à ALI, si bien que Vs = V⊕ , et ainsi
Vs jRCω
H= = .
Ve 1 + jRCω
jRCω
H ∼ = jRCω donc GdB = 20 log |H| = 20 log ω + 20 log(RC) ,
TBF 1
ce qui explique la pente de l’asymptote de +20 dB/décade. De plus, la fonction de transfert équivalente est imaginaire
pure à partie imaginaire positive, ce qui explique la phase de 90°.
3 Le suiveur à ALI a une impédance d’entrée infinie, ce qui permet de raisonner comme si tous les filtres F étaient
en sortie ouverte et donc de multiplier leurs fonctions de transfert ou sommer leurs diagrammes de Bode.
4 Le montage à ALI où interviennent R0 et R est un amplificateur inverseur. La loi des nœuds appliquée à l’entrée
de l’ALI donne, en orientant tous les courants vers cette entrée,
V2 R
=− 0.
V1 R
La condition d’oscillations est donnée par la condition de Barkhausen, en tenant compte des quatre filtres F. À
la pulsation ω0 des oscillations, on a nécessairement
R
− × H(ω0 )4 = 1 .
R0
En termes d’argument,
π
−π + 4 arg H(ω0 ) = 0 soit arg H(ω0 ) =
= 45° .
4
Or, quel hasard, ce déphasage est obtenu pour ω0 = 1/RC. On en déduit que les oscillations ont une pulsation
de 1 · 106 rad · s−1 , ce qui impose une valeur
1
R= = 1 · 103 Ω .
Cω0
R
R0 = = 250 Ω .
4