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Polycopié Asservissement Et Régulation
Polycopié Asservissement Et Régulation
G11(p)
E(p) + + Y(p)
G12(p) + G2(p)
-
H(p)
Un système est un ensemble d’éléments liés entre eux dans le but de réaliser une tâche
donnée. Ce dispositif soumis aux lois physiques est caractérisé par des grandeurs de types :
entrées et sorties. Les entrées sont des grandeurs de commande du système ou encore des
signaux de parasites appelés perturbations. Les sorties caractérisent l’état du système.
e(t) C s(t)
La tension e(t) représente le signal d’entrée et la tension s(t) aux bornes du condensateur C
représente le signal de sorite. La relation entre le signal e(t) et le signal de sortie s(t) peut être
décrite par l’équation différentielle suivante :
݀)ݐ(ݏ
݁(ܥܴ = )ݐ + )ݐ(ݏ (I. 1)
݀ݐ
Les signaux d’entrée sont des fonctions du temps. Ils seront dits aléatoires ou
déterministes selon que le hasard intervient ou non dans leur génération. On s’intéressera dans
la suite qu’aux signaux déterministes causaux, c’est-à-dire nuls pout t<0.
Les signaux les plus utilisés dans l’étude des systèmes asservis sont :
1 1
0 t 0 t 0 1 t
Impulsion de Dirac Echelon unité de Heaviside Rampe (échelon de vitesse)
Exemples :
Notons que ces systèmes copient le plus souvent le comportement de l’homme dans les trois
phases essentielles de son travail :
Exemple :
Ce retour constitue l’une des notions fondamentales de l’automatique. On dit encore que l’on
réalise un bouclage (feedback en anglais).
Un bouclage apparait chaque fois qu’an cours d’une opération, un système prend en
compte de l’observation et de son état pour le modifier.
I.3.1 Régulation
1.3.2 Asservissements lorsque la tâche à réaliser consiste à suivre une loi non fixée à l’avance
à une ou plusieurs grandeurs physiques.
Information Effet de
concernant ma
Réflexion Action l’action
tâche à
effectuée
Observations
Exemple :
Flotteur
Vanne
Le fonctionnement de cette régulation peut être décrit par le schéma général ci-dessous :
Comparaison
Entrée Chaine directe Sortie
(Ou d’action)
Chaine de retour
(Ou d’observation)
Capteur
Dans l’analyse des systèmes asservis, nous distinguerons l’aspect statique et l’aspect
dynamique :
a) L’aspect statique concerne l’étude des systèmes asservis en régulation (entrée fixe).
On définit l’erreur statique comme la différence entre la tâche demandée et la tâche
réalisée.
Au cours de la synthèse des systèmes asservis, on s’efforcera d’annuler cette erreur
statique.
b) L’aspect dynamique, essentiel en automatique, s’étudie par les notions de précision
dynamique, de rapidité et de stabilité.
b.1) La précision dynamique est caractérisée par l’erreur avec laquelle la sortie suit la loi
d’entrée imposée au système
e(t ) (t ) s(t )
(t ) e(t )
s(t )
e e
t t
Exemple : Un système asservi présentant une marge de stabilité suffisante sera caractérisé par
une réponse, à une variation brusque d’entrée (réponse indicielle), convenablement amortie.
2 15
10
1.5
5
1
0
0.5
-5
0 -10
0 1 2 3 4 0 2 4 6
1.5
Système instable
0.5
Système stable marge
suffisante
0
0 5 10
II Transformée de Laplace
Soit f(t) une fonction nulle pout t<0. On appelle transformée de Laplace de f(t) (si elle existe),
la fonction de la variable complexe p définie :
ାஶ
= )(ܨන ݂()ݐ. ݁ି௧ ݀ݐ (II. 1)
ߪ = + ݆߱
TL
On note : f(t) F(p) ou aussi F(p)=TL{f(t)}.
Original Image
Si f(t) est bornée dans tout intervalle fini et si pour ݐ ≥ݐ > 0 on a
On démontre qu’il existe un nombre ߪ tel que l’intégrale soit absolument convergente pour
ߪ > ߪ et ne le soit pas pour ߪ < ߪ.
II.1.2 Exemple :
0 <ݐ0
- f(t)= u(t) : échelon unité de Heaviside : ࢛(࢚) = ቄ (II. 2)
1 >ݐ0
F(p)=TL{f(t)}
ାஶ ାஶ
1 1 1
= )(ܨන ݁ି௧ ݀ =ݐ− ݁ି௧൨ = 0 − ൬− ൰ =
1
{ܮܶ = )(ܨu(t)} = > )(ܴ݁ ݎݑ0
߱
{ܮܶ = )(ܨsin (߱ = })ݐ > )(ܴ݁ ݎݑ0
ଶ + ߱ ଶ
1. Linéarité
})ݐ(݂{ܮܶ = )(ܨ
⟹ ܶߣ{ܮ. ݂( )ݐ+ ߤ. ݃(ߣ = })ݐ. )(ܨ+ ߤ. )(ܩ (II. 3)
})ݐ(݃{ܮܶ = )(ܩ
2. Dérivation temporelle
݂{ܮܶ ⟹ })ݐ(݂{ܮܶ = )(ܨᇱ( = })ݐ. )(ܨ− ݂(0) (II. 4)
Plus généralement
lim ݂( = )ݐlim . )(ܨ, ࡿࢇ ࢚ࢋ é࢙࢚࢞ࢋ (II. 7)
௧⟶ାஶ ⟶
lim ݂( = )ݐlim . )(ܨ (II. 8)
௧⟶ ⟶ାஶ
5. Translation (a> 0)
6. Théorème du retard
Soit f(t) =0 pour t< 0 (fonction causale)
࢚(ࢌ{ܮܶ ⇒ })ݐ(݂{ܮܶ = )(ܨ− ࣎)} = ࢋି࣎ࡲ() (II. 10)
ࢊࡲ()
{ܮܶ ⇒ })ݐ(݂{ܮܶ = )(ܨ−࢚ࢌ(࢚)} = (II. 12)
Et plus généralement
ࢊ ࡲ()
ܶ({ܮ−࢚) ࢌ(࢚)} = (II. 13)
ࢊ
Pour retrouver l’originale d’une fonction F(p) donnée, on décompose cette fonction
(en général, une fraction rationnelle en p) en éléments simples dont en prendra l’original dans
la table de transformation.
Exemple
ࡲ() =
( + )( + )
1 1
= )(ܨ −
+ 2 + 3
1 1
݂(ିܮܶ = )ݐଵ ൜ ൠ− ܶିܮଵ ൜ ൠ
+ 2 + 3
ܰ()
= )(ܨ
)(ܦ
Chacune des valeurs de p qui annule soit le numérateur, soit le dénominateur, s’appelle une
racine. Chacune des valeurs de p qui annule le numérateur est appelée un zéro. Chacune des
valeurs de p qui annule le dénominateur est appelée un pôle.
L’idée consiste alors à mettre l’expression du dénominateur sous forme d’un produit de
facteurs où apparaît chacune des racines :
Ceci permettra de décomposer F(p) sous la forme d’une somme de fractions simples. Dans
tous les cas qui vont suivre nous considérerons que N(p) est d’ordre polynomial inférieur à
D(p). Si ce n’est pas le cas, il faudra d’abord extraire la partie entière par division
polynomiale. Puis traiter uniquement la partie fractionnaire.
Exemple :
+ +
ࡲ() =
− + −
ିା
ࡲ() = + + + ିାି
ࡺ ()
ࡲ() = = +⋯ + ⋯+ (II. 16)
( − ଵ). . . ( − ) … ( − ) ( − ଵ) ( − ) ( − )
݂(ܣ = )ݐଵ exp(ଵ )ݐ+ ܣଶ exp(ଶ )ݐ+ ⋯ +ܣ exp( )ݐ+ ⋯ +ܣ exp( )ݐ >ݐ0
Exemple :
+ 1
ܻ(= )
ଷ +ଶ − 6
+ 1 + 1
ܻ(= ) =
ଷ + ଶ
− 6 ( − 2)( + 3)
4) Exprimer la solution en p:
+ 1 11 3 1 2 1
ܻ(= ) =− + −
(− 2)( + 3) 6 10 − 2 15 + 3
1 3 ଶ௧ 2 ିଷ௧
= )ݐ(ݕ− + ݁ − ݁
6 10 15
pour t>0 (à ne pas oublier)
ࡺ ()
ࡲ() = =. . + + … +. . + +.. (II. 18)
. . ( − ) . .
( − ) ( − ) ଶ ( − ) ( − )
ࢊ ି
= ܕܑܔ ( − ) )(ܨ (II. 19)
( − )! → ࢊ ି
Exemple :
ଷ − 4ଶ + 4
ܣଶ = lim ଶ ܻ( = )lim =2
→ → ( − 2)( − 1)
1 ݀ ଶ ݀ ଷ − 4ଶ + 4
ܣଵ = lim [ ܻ( = ])lim ቈ = 3
1! ݀ → ݀ ( − 2)( − 1)
→
ଷ − 4ଶ + 4
= ܤlim ( − 2) ܻ( = )lim = −1
→ଶ →ଶ ଶ( − 1)
ଷ − 4ଶ + 4
= ܥlim ( − 1) ܻ( = )lim ଶ = −1
→ଵ →ଵ ( − 2)
ଷ − 4ଶ + 4 3 2 1 1
ܻ( = )ଶ = + ଶ− −
( − 2)( − 1) − 2 − 1
a) Système continu
Un système est dit continu, par opposition à un système discret, lorsque les grandeurs
physiques le caractérisant délivrent une information à tout instant. La plupart des systèmes
physiques sont continus.
b) Système linéaire
c) Système invariant
ܽ ܵ( )+ ܽିଵିଵܵ( )+ ⋯ + ܽܵ(ܾ = ) )(ܧ+ ܾ ିଵ ିଵ )(ܧ+ ⋯ + ܾ)(ܧ
Soit encore :
ܵ(ܾ ) + ܾ ିଵ ିଵ + ⋯ + ܾ
= = )( ܪ (II. 20)
)(ܧ ܽ + ܽିଵିଵ + ⋯ + ܽ
H(p) est la fonction de transfert du système (transmittance), elle s’exprime par le rapport de
deux polynômes en p construit à partir des coefficients de l’équation différentielle.
E(p) S(p)
H(p)
h(t)
ߜ(t)
h(t)
0 t
-Chaque système est caractérisé par une réponse impulsionnelle h(t) qui est la réponse du
système à l’impulsion.
Nous avons :
௧
= )ݐ(ݏන ݁(ߠ)ℎ(ݐ− ߠ)݀ߠ = ݁( ∗ )ݐℎ()ݐ
Nous avons :
Par transformée de Laplace, on obtient :
ܵ()
= ܶ{ܮℎ()( ܪ = })ݐ (II. 21)
)(ܧ
Note :
1 1 1
0 t 0 t 0 1 t 0 t
Impulsion de Dirac fonction Echelon fonction Rampe
-1
fonction Signe
A T T
0 T t 0 T 2T t 0 T 2T t
Porte causale Toit causal
Exercice N°02
Trouver les transformées de Laplace des fonctions suivantes ( à l’aide de la table).
f1 t t 2 3t 4 u t , f 2 t t 3 exp(t) , f3 t sin(2t) , f4 t cos(t)
Exercice N°03
Donner la transformée de Laplace d’une fonction bornée 0, et périodique 0, T
pour t> 0 (on considère T ).
fT t
……….
0 T 2T t
Fonction Périodique
5
A
0 T/2 T 3T/2 2T t 0 4 5 10 t
Onde Carrée Onde Triangulaire
Exercice N°04
Retrouver les originales des fonctions rationnelles en p suivantes
p 1 6 p3
F p , F p , F p , F p
p p
e 3 p
p2 p 1 p 1 p 1
2 p 1 p 1 p 3 p 1 p 1
2
Exercice N°05
Soit un système de 2ème ordre régi par l’équation différentielle suivante :
.. .
a2 y(t) a1 y(t) a0 y(t) b0 e(t) .
1. Donner la fonction de transfert (Y(p)/E(p)) du système dans le cas où le système part
du repos.
2. Donner la relation qui lie Y(p) et E(p) le cas où le système ne partant pas du repos.
Application :
.. .
y (t ) 5 y (t ) 6 y (t ) sin( 2t )
.
y (0 ) 2 et y (0) 1
.. .
y (t ) y (t ) 6 y (t ) 12t 20
.
y (0) 0 et y (0) 0
Exercice N°06
-Calculer pour chaque montage ci-dessous, la fonction de transfert F(p).
R R1
C
e(t) s(t) e(t) R2 C s(t)
Chapitre
Réponses temporelles des systèmes fondamentaux
III
(Systèmes du premier et du second ordre)
INTRODUCTION
Il existe un nombre important de systèmes réels (Circuits RC, RLC, système Masse
Ressort, …etc) qui peuvent être décrits par des simples équations différentielles du premier et
du second ordre. La complexité d’un système est en réalité est dû à la multitude de sous-
systèmes d’ordre inférieur ou égal à 2 qui le composent. Par exemple un système de troisième
ordre peut être décomposé, en trois sous-systèmes du premier ordre ou en un système du
premier ordre et un système du second ordre. Il est donc très important de comprendre et de
maitriser les comportements et les caractéristiques des systèmes du premier et du second
ordre.
Nous avons dans ce cas-là (࢚) = ߜ( )ݐ, et puisque la transformée de Laplace de ߜ( )ݐvaut 1, le
signal de sortie s’exprime comme suit :
ܵ()(ܩ = )(ܩ)(ܧ = )
ܭ
ܵ(= ) (III. 3)
1 + ߬
La sortie temporelle correspondante s(t) s’écrit :
ܭ ܭ
= )ݐ(ݏ ܶିܮଵ ቐ ቑ
1
߬ +
߬
ܭ ୲
= )ݐ(ݏ × eቀି தቁ ≥ݐݎݑ0 (III. 4)
߬
L’allure de cette réponse est représentée par la Figure 1.
t 0 τ 3τ +∞
s(t) ܭ ܭ ܭ 0
0,37 0,05
߬ ߬ ߬
ds(t)/dt ܭ ܭ ܭ 0
− ଶ −0,37 ଶ −0,05 ଶ
߬ ߬ ߬
Les points particuliers de cette réponse sont donnés dans le tableau ci-dessous :
Point de départ :
(ݏ0) = lim = )(ܵ0 [ݐℎéݎè݉ ݈݁݀݁ܽ ]݈݁ܽ݅ݐ݅݊݅ݎݑ݈݁ܽݒ
→ାஶ
Point d’arrivé :
lim = )ݐ(ݏlim ܧܭ = )(ܵ [ݐℎéݎè݉ ݈݁݀݁ܽ ]݈݂݁ܽ݊݅ݎݑ݈݁ܽݒ
௧→ାஶ →
t 0 τ 3τ 4τ +∞
s(t) 0 0,63ܧܭ 0,95ܧܭ 0,98ܧܭ ܧܭ
ds(t)/dt ܧܭ - - 0
߬
-Il est important de remarquer que plus τ est faible, plus le système est rapide.
0.9
=1s =4s
0.8 =3s
0.7
=2s
0.6
s(t)
0.5
0.4
0.3
0.2
0.1
0
0 5 10 15
Temps[s]
Figure III.3: Influence de la constante de temps (τ) sur la réponse d’un système du premier
ordre
En supposant que les conditions initiales soient nulles, il est possible de calculer la fonction
de transfert G(p) du système en appliquant la transformée de Laplace aux deux membres de
l'équation (III.8):
1 ଶ ̇ 2ߞ
ଶ ൣ )(ܵ − (ݏ0) − (ݏ0)൧+ ߱
[ )(ܵ− (ݏ0)] + ܵ()ܲ(ܧܭ = )
߱
1 2ߞ
ቆ ଶ ଶ + + 1ቇܵ()ܲ(ܧܭ = )
߱ ߱
ܭ
= )(ܩ (III. 9)
1 ଶ 2ߞ
+ ߱ + 1
߱ ଶ
avec :
K : le gain statique, ࣀ le facteur ou coefficient d’amortissement et ࣓ la pulsation naturelle.
III.2.1 Réponse indicielle
Comme le dénominateur de la fonction de transfert est d’ordre 2, il est nécessaire
d’´etudier le lieu de ces racines afin de connaître le comportement du système.
Le discriminant du dénominateur est
4 ଶ
∆= (ߞ − 1)
߱ ଶ
Pour ࣀ > 1
1 2ߞ
Le polynôme ߱ = )(ܦ2 2 + ߱ + 1 possède deux racines réelles négatives ଵ = −ߞ߱ +
0 0
La figure ci-dessous donne la position des pôles dans le plan complexe en fonction de
la valeur du coefficient d'amortissement.
1 1 1
Etude de s(t)
(ݏ) = 0 lim௧→ஶ ܧܭ = )ݐ(ݏ
ܧܭ ି௧ ି௧
(࢚) =
ݏሶ ݁ఛభ − ݁ఛమ ൨ () = 0
ݏሶ
߬ଵ − ߬ଶ
Puisque ߬ଵ > ߬ଶ ; alors :
1 1 ି௧ ି௧
< ∧ ݁ఛభ > ݁ఛమ
߬ଵ ߬ଶ
d'où quelques que soient les valeurs de ߬ଵ et ߬ଶ, ݏሶ (࢚) > 0 pour >ݐ0, s(t) est monotone
ା
croissante sur ℝ , donc pas de dépassement. La réponse est alors qualifiée d’apériodique
puisqu’elle ne présente aucun dépassement relativement à la valeur finale. Plus le facteur
d’amortissement est grand, plus le temps de réponse est conséquent.
ζ2
ζ 1
ζ3
avec :
cos (߮) = ߞ
ቊ
sin(߮) = ඥ1 − ߞଶ
La pseudo-pulsation
߱ = ߱ ඥ1 − ߞଶ (III. 15)
݇ߨ
ݐ = (III. 17)
߱ ඥ1 − ߞଶ
Le premier extremum, valeur maximale de s(t) est appelé le dépassement (exprimé en %) à
l’instant tpic
షഏഅ
ට భషഅమ
൞D% = 100 ݁
(III.18)
గ
ݐ =
ఠ బඥଵିమ
100
90
80
70
60
D%
50
40
30
20
10
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1
Coefficient d'amotissement
Le temps de montée tm est défini comme l'instant pour lequel la valeur finale est atteinte pour
la première fois.
ݐ(ݏ ) = ܧܭ (III. 19)
La résolution de l'équation (III.19), nous donne :
ඥ1 − ζଶ
ߨ − arctan ζ
ݐ = (III. 20)
߱ ඥ1 − ζଶ
ߝ( )(ܧ = )− ܴ( ), ܵ()(ܩ = ). ߝ(), ܴ()( ܪ = ). ܵ()
Soit :
ܵ()(ܩ = ). ൫ )(ܧ− ܴ()൯= )(ܩ. ( )(ܧ− ))(ܵ)(ܪ
ܵ(()1 + )(ܩ. )(ܩ = ))(ܪ. )(ܧ
)(ܩ ܵ() )(ܩ
ܵ(= ) ⇒ )(ܧ =
1 + )(ܩ. )( ܪ )(ܧ1 + )(ܩ. )(ܪ
alors :
)(ܩ
= )(ܨ (III. 21)
1 + )(ܩ. )( ܪ
est la fonction de transfert en boucle fermée (FTBF)
Ou encore :
)(ܩ )(ܦܥܶܨ
= )(ܨ =
1 + )(ܩ. )(ܪ1 + )(ܦܥܶܨ. )(ܴܥܶܨ
)(ܦܥܶܨest la fonction de transfert de la chaîne directe ;
)(ܩ )(ܩ
= )(ܨ =
1 + )(ܩ. )(ܪ1 + ܶ()
)(ܦܥܶܨ
= (III. 22)
1 + )(ܱܤܶܨ
Fonction de transfert avec retour unitaire
Remarque :
Tous les systèmes bouclés à retour non unitaire peuvent se ramener sous forme de systèmes à
retour unitaire.
Systèmes en série
Systèmes en parallèle
E(p)
G(p)
S(p)
E(p) + S(p)
G(p)
+
1 Z(p)
G(p)
Ces équivalences sont généralement utilisées pour réorganiser des schémas-blocs qui
présentent des difficultés pour calculer la fonction de transfert.
III.3.2 Systèmes à plusieurs entrées
Principe de superposition
Un système dynamique est linéaire si le principe de superposition peut être appliqué.
Ainsi la réponse s(t) d’un système linéaire dû à plieurs entrées appliquées simultanément est
égale à la somme des réponses de chaque entrée appliquée séparément.
Exemple :
Soit à calculer la sortie S(p) du système, à deux entrées, représenté ci-dessous :
G(p).H(p)
)(ܩ 1
ܵଵ(= ) )(ܧ ܵଶ(= ) )(ܤ
1 + )(ܩ. )(ܪ 1 + )(ܩ. )(ܪ
)(ܧ)(ܩ+ )(ܤ
ܵ(ܵ = )ଵ( )+ ܵଶ(= )
1 + )(ܩ. )(ܪ
Exercice N°02
- Déterminer la fonction de transfert du circuit ci-dessous et montrer qu’il s’agit d’un système
du premier ordre.
- Pour C=2µF et R1=R2 =1MΩ, déterminer le gain statique K et la constant de temps τ.
- Donner l’expression de la réponse indicielle.
Exercice N°03
- Déterminer la fonction de transfert du système mécanique (figure a) et montrer qu’il s’agit
d’un système du second ordre. Quand une force F=2N est appliquée à l’instant t=0, la masse
se met à osciller comme illustré par la figure (b).
2.5
1.5
0.5
0
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
Exercice N°04
La figure (a) donne la réponse indicielle (échelon unitaire) du système bouclé de la figure (b).
- Donner l’expression de la fonction de transfert ou boucle ouverte ainsi que celle de la
boucle fermée. ( = )(ܩ(ଵା்) )
(a) (b)
Exercice N°05
Simplifier les schémas bloc suivants puis calculer les fonctions de transfert Y(p)/X(p) :
Exercice N°06
Trouver l’expression de la sortie en fonction des différentes entrées pour les systèmes
suivants:
F1(p) D(p)
+
E(p) + + S(p)
H1(p) H2(p)
+ +
-
E2(p)
E1(p) + + S(p)
F1(p) F2(p)
-
H1(p) H2(p)
+
E3(p)
Introduction
La fonction de transfert d’un système linéaire continu invariant dans le temps est une
fonction de la forme :
ܵ()
ܶ(= )
)(ܧ
où E(p) et S(p) sont les transformées dans le domaine de Laplace des fonction temporelles :
e(t) et s(t).
On appelle fonction de transfert complexe ou transmittance, la fonction obtenue en
remplaçant la variable de Laplace p par le terme jw (imaginaire pur).
ܵ(݆) ݓ
ܶ(݆= ) ݓ (IV. 1)
) ݓ݆(ܧ
AdB(w)
log( )
Diagramme d’amplitude
()
00
log( )
Diagramme de phase
Figure IV.2 : Diagrammes de Bode
Cette représentation est bien adaptée pour l’analyse des fonctions de transfert, en effet
si :
ܶ(݆߱) = ܶଵ(݆߱) × ܶଶ(݆߱) (connexion en série) :
ܣ = ܣଵௗ + ܣଶௗ
൜ ௗ
߮ = ߮ଵ + ߮ ଶ
Il suffit donc d’ajouter les diagrammes des fonctions T1 et T2 aussi bien sur le diagramme
d’amplitude que sur le diagramme de phase.
Définitions
Gain en décibels (dB)
‖ܶ(݆߱)‖ௗ = 20 logଵ‖ܶ(݆߱)‖ (IV. 2)
Exemples :
‖ܶ(݆߱)‖ = 2 ⇒ ‖ܶ(݆߱)‖ௗ = 20 logଵ(2) = 6݀ܤ
‖ܶ(݆߱)‖ = 10 ⇒ ‖ܶ(݆߱)‖ௗ = 20 logଵ(10) = 20݀ܤ
Octave
C’est un intervalle dont les deux bornes sont distantes d’un rapport de 2.
Exemples : [1 2], [10 20] et [5 10].
Décade
C’est un intervalle tel que ses bornes sont distantes d’un rapport de 10.
Exemples : [1 10], [10 100] et [5 50].
Gain statique
Gain lorsque ߱ ⟶ 0 , celui-ci doit être fini.
Le graphique représentant la fonction de transfert doit être gradué dans le sens des ω
croissants (߱: 0 → +∞)
20 log( K )
-2
0d
B/
de
c
C 1/ log( )
C 1/
log( )
ܭ
ܴ݁ = ݔ൫ܶ(݆߱)൯= ଶ߱ ଶ
> 0 ∀߱ ∈ [0, +∞[
൞ 1 + ߬ (IV. 11)
߱߬ܭ
݉ܫ = ݕ൫ܶ(݆߱)൯= − < 0 ∀߱ ∈ [0, +∞[
1 + ߬ଶ߱ ଶ
Point de départ (w=0)
ݔ = lim ܭ = ݔ
ఠ →
ݕ = lim = ݕ0
ఠ →
Le point de départ est (x0, y0)=(K, 0-).
Point d’arrivée (࣓ → ∞)
ݔஶ = lim = ݔ0ା
ఠ →ஶ
ݕஶ = lim = ݕ0ି
ఠ →ஶ
Le point d’arrivée est (x∞, y∞)=(0+, 0-).
On peut vérifier que le lieu de Nyquist d’un système du premier ordre est demi-cercle
de centre (K/2, 0) et de rayon K/2. Le diagramme doit être gradué en ω pour être utilisable.
A la pulsation de cassure ωc =1/τ correspond le point (K/2,- K/2).
0
c
Figure IV.6 : Diagramme de Nyquist d’un système du premier ordre
1 2
20 log( K )
-2
0d
B/
2
d
ec
1 log( )
- 40
dB
/de
c
log( )
Points du diagramme
ܣௗ (߱ = 0) = 20 log ܭ
߮(߱ = 0) = 0
ܣௗ (߱ → ∞) = −∞
߮(߱ → ∞) = −180
߮(߱ ) = −90
Pour ࣀ = 1
1 2
2ߞ
= )(ܦ 2 + + 1 = (1 + ߬)2
߱0 ߱0
1
߱ =
߬
La représentation prend la forme ci-dessous :
20 log( K )
0 log( )
log( )
Points du diagramme
ܣௗ (߱ = 0) = 20 log ܭ
߮(߱ = 0) = 0
ܣௗ (߱ → ∞) = −∞
߮(߱ → ∞) = −180
߮(߱ ) = −90
Pour ࣀ < 1
Les racines sont complexes conjuguées ଵ = −ߞ߱ + ݆߱ ඥ1 − ߞଶ et ଶ = −ߞ߱ −
݆߱ ඥ1 − ߞଶ . La fonction de transfert ne correspond pas à la mise en série de deux systèmes
du premier ordre car il s’agit de pôles complexes pas réels (le dénominateur n’est pas
factorisable en termes réels).
ܭ
ܶ(݆߱) = (IV. 14)
߱ଶ ߱
1 − ଶ + ݆2ߞ߱
߱
ఠ
Posons ܺ = ఠ
బ
ܭ
ܶ(݆߱) =
1 − ܺ ଶ + 2݆ߞܺ
ܭ ଵ
= |)݆߱(ܶ| = ܣ = ([ܭ1 − ܺ ଶ)ଶ + 4ߞଶܺ ଶ]ି ଶ = ݂(ܺ)
ඥ(1 − ܺ ଶ)ଶ + 4ߞଶܺ ଶ
1 ଷ
݂ᇱ(ܺ) = − [ܭ−4ܺ(1 − ܺ ଶ) + 8ߞଶܺ][(1 − ܺ ଶ)ଶ + 4ߞଶܺ ଶ]ି ଶ
2
ଷ
݂ᇱ(ܺ) = −2ܺ ܺ[ܭଶ − (1 − 2ߞଶ)][(1 − ܺ ଶ)ଶ + 4ߞଶܺ ଶ]ି ଶ
ଵ
f’est strictement négative sur R+* si ߞ ≥ car ܺ ଶ − (1 − 2ߞଶ) ݁ ݎݑݏ ݂݅ݐ݅ݏݐݏℝା∗
√ଶ
ଵ
si ߞ < f’ est positive pour 0 < ܺ < ඥ1 − 2ߞଶ
√ଶ
est nulle pour ܺ = ඥ1 − 2ߞଶ
est négative pour ܺ > ඥ1 − 2ߞଶ
1 0
ߞ≥
√2 ||)݆߱(ܩௗ 20log(K)
-∞
X 0 ඥ1 − 2ߞଶ +∞
ω 0 ߱ = ߱ ඥ1 − 2ߞଶ +∞
f’(x) + 0 -
||)݆߱(ܩ
ଶඥଵିమ
1
ߞ<
√2
K 0
||)݆߱(ܩௗ
20 log ൬ ൰
ଶඥଵିమ
20log (K) -∞
Résonance
On a résonance pour des valeurs du coefficient d’amortissement ࣀ < . La pulsation pour
√
laquelle on a résonance est :
࣓ ࢘ = ߱ ඥ1 − 2ߞଶ (IV. 15)
La valeur du gain à la résonance est :
ܭ
ܣௗ (߱ ) = 20 log ቆ ቇ (IV. 16)
2ߞඥ1 − ߞଶ
Facteur de surtension Q
Le facteur de surtension exprimé en dB est la différence entre la valeur du gain à la résonance
(ܣௗ (߱ ) ) et le gain statique ൫ܣௗ (0)൯:
ܭ 1
ܳௗ = 20 log ቆ ቇ − 20 log = ܭ20 log ቆ ቇ (IV. 17)
2ߞඥ1 − ߞଶ 2ߞඥ1 − ߞଶ
Le facteur de résonance est alors :
1
ܳ= (1.18)
2ߞඥ1 − ߞଶ
Asymptotes
ܣௗ (߱ = 0) = 20 log ܭ. La droite ܣௗ = 20 log ܭest une asymptote horizontale.
Nous avons :
ܭ ଵ
= |)݆߱(ܶ| = ܣ = ([ܭ1 − ܺ ଶ)ଶ + 4ߞଶܺ ଶ]ି ଶ
ඥ(1 − ܺ ଶ)ଶ + 4ߞଶܺ ଶ
ଵ
ି
ܭ 2(2ߞଶ − 1) 1 ଶ
= ଶ ቈ1 + + ସ
ܺ ܺଶ ܺ
ଶ(ଶమିଵ) ଵ
Le terme 1 + + ర tend vers zéro en hautes fréquences (߱ → +∞)
మ
Alors → ߱(ܣ+∞) = మ ⇒ ܣௗ (߱ → +∞) = 20 log మ
ܭ ߱ܭଶ
ܣௗ (߱ → +∞) = 20 log ൮ ൲ = 20 log ቆ ଶ ቇ = 20 log( ߱ܭଶ) − 40 log ߱
߱ ଶ ߱
ቀ߱ ቁ
La droite ܣௗ = 20 log( ߱ܭଶ) − 40 log ߱ est une asymptote de la courbe du module en
hautes fréquences. Elle présente une pente de -40dB/décade (-12dB/octave) et passe par le
point ൫߱ = √ ߱ܭ, 0݀ܤ൯
Les deux asymptotes se croisent pour ω=ω0 .
Diagramme de phase
La phase de la fonction de transfert est :
2ߞܺ
−arctan ൬ ଶ
൰ si 1 − ܺ ଶ > 0
߮(ܺ) = ൞ 1 − ܺ (IV. 19)
2ߞܺ ଶ
−π + arctan ൬ ൰ si 1 − ܺ < 0
1 − ܺଶ
Nous avons :
గ
߮(߱ = 0) = 0 , ߮(߱ → ∞) = −ߨ et ߮(߱ = ߱ ) = − ଶ
On peut vérifier que la fonction ߮′(ܺ) est négative sur R+. La fonction ߮(ܺ) est monotone
décroissante, d’où le tableau ci-dessous :
ω 0 ߱ +∞
0
ߨ
−
߮ 2
−ߨ
1
AdB max 2
20 log( K )
1
2
r 0 log( )
log( )
⎧ [ܭ1 − ܺ ଶ]
⎪ ܴ݁ = ݔ൫)݆߱(ܩ൯=
(1 − ܺ ଶ)ଶ + 4ߞଶܺ ଶ
(IV. 21)
⎨ −2ܺߞܭ
⎪ ݉ܫ = ݕ൫)݆߱(ܩ൯= (1 − ܺ ଶ)ଶ + 4ߞଶܺ ଶ < 0 ∀߱ ∈ [0, +∞[
⎩
Point de départ (w=0)
ݔ = lim ܭ = ݔ
ఠ →
ݕ = lim = ݕ0ି
ఠ →
Le point de départ est (x0, y0)=(K, 0-).
Point d’arrivée (࣓ → ∞)
ݔஶ = lim = ݔ0ି
ఠ →ஶ
ݕஶ = lim = ݕ0ି
ఠ →ஶ
Le point d’arrivée est (x∞, y∞)=(0-, 0-)
0
1,5
0
0.8 0.5
r
r
0
0
0
(0 )
40
0 dB
30 0.25 dB
0.5 dB
20 1 dB
-1 dB
10 3 dB
-3 dB
6 dB
0 -6 dB
-10 -12 dB
-20 dB
-20
-30
-40 dB
-40
-360 -315 -270 -225 -180 -135 -90 -45 0
20 20 (1 + ) 15
ܩଵ(= ) , ܩଶ(= ) , ܩଷ(= ) , ܩସ(= )
(1 + ) (1 + 10) (1 + 10()1 + 100)
30 50 15
ܩହ(= ) , = )(ܩଶ , = )(ܩ
ଶ + 1.6 + 1 + + 1 (1 − 10()1 + 100)
Exercice N°02
Soit un système asservis S caractérisé une fonction de transfert en boucle ouverte T(p).
La figure ci-dessous représente le lieu asymptotique de Bode de la fonction T(p).
Sachant que le système S est un système à déphase minimal, déterminer l’expression de T(p)
T ( jw) dB
Exercice N0 03
Soit le système décrit par la fonction de transfert F(p) :
1
ܶ(= )
(1 + ()1 + 10)
1. Déterminer la valeur du coefficient d’amortissement ζ, de la pulsation naturelle ωn , et
du gain statique Ks.
2. Tracer les trois diagrammes (Bode, Nyquist et Black) de T(p).
Exercice N0 04
Représenter le diagramme de Nyquist de la fonction T(p)
10
ܶ(= )
(1 + 0.5()1 + 5)
Exercice N0 05
Soit la fonction de transfert T(p) avec a ϵ R+
1 + ܽ߬
ܶ(= )
1 + ߬
ఉ
- Mettre T(p) sous la forme ܶ( ߙ = )+ ଵାఛ
- En déduire les diagrammes de Nyquist obtenus, selon a est supérieur ou inférieur à 1
- Déterminer la valeur des maxima ou minima de ߮ = arg [ܶ( ]) ݓainsi que la
pulsation à laquelle ils se produisent.
V.1 Stabilité
V.1.1 Définition :
Un système est dit stable si sa sortie tend vers zéro l’orque l’entrée s’annule.
ܾ
ܻ(= ) )(ܧ (V. 2)
ܽ + ܽିଵିଵ + ⋯ … … … + ܽ + ܽ
ܾ
ܻ(= ) (V. 3)
ܽ + ܽିଵିଵ +⋯ … … … + ܽ + ܽ
ܾ
ିܮܶ = )ݐ(ݕଵ ൜ ିଵ
ൠ
ܽ + ܽିଵ + ⋯ … … … + ܽ + ܽ
p 0 p 0
p 0
p 0
0
0
0
0
Conclusion :
Un système linéaire est strictement stable si tous les pôles de sa fonction de transfert sont à
partie réelle négative
Soit le système en boucle fermée représenté ci-dessous avec G(p) et H(p) sont
respectivement les fonctions de transfert de la chaîne directe et de la chaîne de retour.
Si T(p) est la FTBO associée à F(p), le système est stable si seulement si l’équation
1+ܶ( = )0 n’a que des solutions (racines) à parties réelles négatives.
La stabilité de la BO n’implique pas nécessairement celle de la BF et inversement.
La connaissance des pôles de la fonction de transfert d’un système (BO, BF) permet de
vérifier aisément la stabilité de ce dernier. Cependant il est souvent difficile de calculer les
pôles notamment ceux des systèmes bouclés.
Une alternative consiste donc à étudier la stabilité sans passer par le calcul des pôles. On
distingue deux approches :
Approche algébrique ;
Approche géométrique.
Critère de ROUTH
C’est un critère algébrique qui permet de savoir si les racines d’un polynôme sont
toutes à partie réelle strictement négative.
Pour un système bouclé, nous allons étudier le dénominateur de la fonction de
transfert en boucle fermée F(p) :
Condition 1.
Une condition nécessaire de stabilité est que les coefficients ai du polynôme soient
tous présents et tous de même signe. Cette condition est généralement vérifiée pour la
plupart des systèmes physiques
Condition 2.
Dans le cas où la condition 1 est vérifiée, on construit le tableau de Routh à partir des
coefficients du polynôme.
Une condition nécessaire et suffisante pour que le système soit stable est que tous les
coefficients de la première colonne soient de même signe.
ܽ ܽିଶ ܽିସ …
ି ܽ ܽିଷ ܽିହ
ିଵ …
ି ࢈ = ܽିଶܽିଵ − ܽ ܽିଷ ࢈ =
ܽିସܽିଵ − ܽ ܽିହ
࢈ =
ܽିܽିଵ − ܽ ܽି …
ܽିଵ ܽିଵ ܽିଵ
ି ܽିଷܾଵ − ܽିଵܾଶ ܽିହܾଵ − ܽିଵܾଷ ܽିܾଵ − ܽିଵܾସ …
ࢉ = ࢉ = ࢉ =
ܾଵ ܾଵ ܾଵ
… …… …… …… …
…
…… …… …… …
…… …… …… …
Remarque :
Le nombre de changement de signe est égal au nombre de racines à partie réelle positive
V.3.1. 1 Cas particuliers
1ier Cas :
Il s’agit d’examiner le cas où tous les termes d’une ligne sont nuls. Cela signifie que p = ± jw
est racine de D( p). Le système est donc juste oscillant et l’on peut écrire :
à partir des coefficients de la dernière ligne non nulle on construit un polynôme dit
auxiliaire Paux admettant p = ± jw comme racine,
on calcule la dérivée de Paux par rapport à p et l’on remplit la ligne nulle par les
coefficients de ce polynôme dérivé,
on construit la suite de la table de ROUTH. Illustrons le procédé sur un exemple.
Exemple : Etudier la stabilité de la fonction de transfert F(p) admettant comme
dénominateur :
Puisque tous les coefficients de D(p) sont présents et de même signe, on construit alors la
table de ROUTH.
1 11 18
2 18 0
2 18 0 Dernière ligne non nulle
ࡼ ࢇ࢛࢞() = + ૡ ࢛ ࡼ ࢇ࢛࢞() = + ૢ
ࡼ′ࢇ࢛࢞() =
0/2 0/0 0/0 Ligne nulle : on remplace par
ࡼ′ࢇ࢛࢞() =
18 0 0
On constate, après avoir construit la table de Routh, que les éléments de première colonne
sont de même signe.
2ième Cas :
Il s’agit du cas où le pivot d’une ligne non nulle est égal à zéro.
Exemple : Etudier la stabilité de la fonction de transfert F(p) admettant comme
dénominateur :
Puisque tous les coefficients de D(p) sont présents et de même signe, on construit alors la
table de ROUTH.
1 4 1
5 20 0
0/Ɛ 1 0 ligne non nulle avec un pivot nul
on remplace le pivot par Ɛ→ ା
ࣕ− 0 0
<0
ࣕ
1 0 0
Il y a deux changements de signe, alors D(p)=0 admet deux racines à partie réelle positive. Le
système est alors instable.
Sous MATLAB il possible de calculer les racines de D(p) et ce en utilisant les deux
instructions suivantes :
%%%%%%%%%%%%%
D=[1 5 4 20 1]
roots(D)
%%%%%%%%%%%%
Les pôles sont : -4.9931, 0.0218 + 1.9918i, 0.0218 - 1.9918i et -0.0505. Il y a effectivement
deux pôles à partie réelle positive.
L’objectif de ces critères est d’obtenir des renseignements sur la stabilité d’un système en
boucle fermée à partir du lieu de sa fonction de transfert en boucle ouverte T(p).
Les critères du revers sont valables pour les systèmes à déphase minimal, c’est à dire les
systèmes pour lesquels la fonction de transfert en boucle ouverte T(p) n’a ni de pôles ni de
zéros à partie réelle positive.
Un système à déphase minimal sera stable en boucle fermée si le lieu de transfert de BLACK
(de T(p)) parcouru dans le sens des pulsations (w) croissantes laisse le point critique (AdB = 0,
φ = -180°) sur sa droite.
Un système à déphase minimal sera stable en boucle fermée si le gain en BO est inférieur à 1
(ou < 0dB) lorsque le déphasage atteint -180°.
A >0dB
0dB c0 Log(w) 0dB c0 Log(w) 0dB c0 Log(w)
A <0dB
Stable Oscillant Instable
180
Log(w)
180
Log(w) 180 Log(w)
180
Si un point M (d’affixe p) décrit dans le plan complexe un contour fermé C dans le sens des
aiguilles d’une montre, entourant P pôles et Z zéros d’une fonction A(p) de la variable
complexe p, alors l’image du point M par l’application A(p) entour P-Z fois l’origine dans le
sens trigonométrique (contour orienté dans le sens trigonométrique).
Nous avons :
N =P-Z
R
Remarque :
Le nombre de tours de la transformation 1+T(p) autour de l’origine est égal au nombre de tour
de la transformation T(p) au tour du point -1
Nous étudierons donc l’mage de contour C (contour de Nyquist) par la transformation T(p) et
nous comptons le nombre de tours dans le sens direct autour du point critique -1.
Exemple :
ܭ
ܶ(= )
( + ܽ)( + ܾ)( + ܿ)
R
- L’image du segment [0, +∞[, est le tracé de la boucle ouverte T(p) dans le plan de
Nyquist décrit dans le sens des ߱ croissants.
- L’image du segment ]−∞, 0] est symétrique de la précédente par apport à l’axe réel.
- L’mage du demi-cercle de rayon infini est réduite à un point (en général l’origine) si le
système est physiquement réalisable.
Pour qu’un système soit stable en boucle fermée, il faut et il suffit que le lieu de Nyquist de la
fonction en boucle ouverte T(p), complètement complété et décrit dans le sens de ߱
croissants, fasse autour du point -1 dans le sens direct un nombre de tours égal au nombre de
pôles de T(p) à partie réelle positive.
Lorsqu’il y a des pôles de T(p) sur l’axe imaginaire, on les fait alors éviter au contour de
Nyquist à l’aide de patits demi-cercles de rayon, situés dans le demi-plan complexe de droite,
et en fait tendre ߩ vers zéro. (Voir le figure ci-dessous)
j
0
R
0
0
j
Figure V.13: Contour de Nyquist en présence de pôle à l’origine ou de pôles imaginaires purs
Des exemples de pôles à l’origine seront étudiés durant la séance de TD.
Un système à la limite de la stabilité est mal amorti. Son bon fonctionnement n'est pas
assuré car une faible modification de ses caractéristiques peut le rendre instable. Les lieux de
transfert peuvent être obtenus par modélisation ou expérimentalement. Quelle que soit la
méthode utilisée, ces lieux ne sont pas connus de façon exacte.
L'affixe du point critique a pour module 1 et pour argument -180°. Lorsque l'on se fixe
une marge de gain, on se donne une distance à respecter entre le point critique et le point de la
FTBO pour lequel la phase vaut -180°. Une valeur de marge de gain couramment utilisée
est 6dB (une marge de 6dB, autorise une variation de 100% du gain de boucle sans risque
d'instabilité).
T dB
0dB
log( )
T dB G
180 o
log( )
T dB
0dB
180 o
G
Dans le plan de NYQUIST, la marge de gain et de phase sont mesurées comme suit :
0
Le point M est défini par l’intersection du lieu de Nyquist de T(p) avec le cercle centré à
l’origine et de rayon unité.
Le point N est défini par l’intersection du lieu de Nyquist avec le demi-axe réel négatif.
ሬሬሬሬሬሬ⃗ ฮ
Δ = ܩ−20 log(ܺ) , ܺ = ฮܱܰ
V.2. PRECISION
Considérons le système asservi ci-dessous:
B(p)
Ɛ(p) + S(p)
E(p) + +
G1(p) G2(p)
-
H(p)
L'écart ࢿ() ne dépend que de l'entrée et de la fonction de transfert en boucle ouverte T(p)
L'écart, comme la variable de sortie s(t), comporte une partie transitoire et une partie
permanente.
- Au cours du régime transitoire, il est appelé l'écart dynamique εୢ (précision dynamique)
- Au cours du régime permanent, il est appelé l'écart statique εୱ (précision statique) .
Ecart statique
L'écart en régime permanent est la valeur de ߝ( )ݐquand t tend vers l'infini:
ߝ௦ = lim ߝ()ݐ (V. 13)
௧→ାஶ
ܧ
ߝ = lim (V. 15)
→ 1 + T(p)
ܽ
݁(ܽ = )ݐ. ݐ. = )(ܧ ⇒ )ݐ(ݑ
ଶ
Dans ce cas, nous avons:
ܽ
ଶ ܽ
ߝ௩ = lim = lim
→ 1 + T(p) → p[1 + T(p)]
ܽ ܽఈିଵ)(ܦ
ߝ௩ = lim = lim ఈ
→ ܰ () → )(ܦ + )( ܰܭ
p 1 + ܭఈ ൨
)(ܦ
ܽఈିଵ
ߝ௩ = lim ఈ (V. 18)
୮→ + ܭ
Pour annuler l'erreur de position, il faut au moins deux (2) intégrations dans la
fonction de transfert boucle ouverte T(p) (α≥2)
Si T(p) est de classe 1, l'erreur de vitesse diminue quand le gain K augmente.
ܽఈିଶ
ߝ = lim (V. 19)
୮→ ఈ + ܭ
Pour annuler l'erreur de position, il faut au moins deux (3) intégrations dans la
fonction de transfert boucle ouverte T(p) (α≥2)
Si T(p) est de classe 2, l'erreur en accélération diminue quand le gain K augmente.
Tableau récapitulatif
ܰ ()
ܶ( = )G(p). H(p) = ܭ avec ܰ (0) = (ܦ0) = 1
ఈ )(ܦ
classe 0 classe 1 classe 2 classe 3
α=0 α=1 α=2 α=3
ܧ
Ecart de position 0 0 0
1+ܭ
+∞ ܽ
Ecart de vitesse 0 0
ܭ
+∞ +∞ ܽ 0
Ecart en accélération
ܭ
V2.2. Etude avec entrée nulle "Précision vis à vis des perturbations"
Dans ce cas-là, le schéma de la figure devient :
−H(p)Gଶ(p)
ε (p) = −H(p). S(p) = B(p) (V. 21)
1 + Gଵ(p)H(p)
Il suffit donc d'avoir ε (p) = 0 pour que la sortie du système ne sera pas affectée par la
perturbation.
Perturbation en échelon:
బ
La perturbation b(t) est un échelon ܾ(ܤ = )ݐ= )(ܤ ⇒ )ݐ(ݑ
−H(p)Gଶ(p)
ε = lim p B(p)
୮→ 1 + Gଵ(p)Gଶ(p)H(p)
Notons:
ܰଵ() ܰଶ()
ܩଵ(ܭ = )ଵ ఈ
et ܩଶ(ܭ = )(ܪ)ଶ ఈ
/ܰଵ(0) = ܰଶ(0) = ܦଵ(0) = ܦଶ(0) = 1
భ ܦଵ() మ ܦଶ()
−H(p)Gଶ(p) ܤ ܤ. ܭ2 . ܰ 2 (). ߙ1
ε = lim p = −݈݅݉ ߙ +ߙ
୮→ 1 + Gଵ(p)Gଶ(p)H(p) → 1 2 ܦ1 (). ܦ2 ( )+ ܭ1 . ܰ 1 (). ܭ2 . ܰ 2 ()
ߙଵ = 0 ߙଵ = 1
ߙଶ = 0 ߙଶ > 0 ߙଶ = 0 ߙଶ > 0
Conclusion
En réponse à une perturbation en échelon, un système comportant au moins une intégration en
amont du point d'entrée de cette perturbation, aura un écart nul.
Ainsi il est clair que l’insertion d’un correcteur doit être faite juste derrière le
comparateur.
Perturbation en rampe
Par un raisonnement similaire aux précédents, on aurait:
ܤ. ܭ2 . ߙ1 −1
ε = −݈݅݉ (V. 23)
→ ߙ1 +ߙ2 + ܭ1 . ܭ2
Résultat :
ߙଵ = 0 ߙଵ = 1 ߙଵ ≥ 2
ε ܤ
+∞ 0
ܭ1
En réponse à une perturbation en rampe, un système comportant au moins deux intégrations
en amont du point d'entrée de cette perturbation, aura un écart nul. Une augmentation du gain
K1 en amont du point d'entrée de la perturbation diminue l'écart d'un système comportant une
seule intégration.
V.2.3. Erreur transitoire (Précision dynamique)
Ecart permanent vis a vis d'une entrée sinusoïdale (Perturbation nulle)
On considère une entrée sinusoïdale de la forme :
݁(ܧ = )ݐ ߱(݊݅ݏ)ݐ (V. 24)
Comme l'écart ε(p) est égal à :
E(p)
ε(p) =
1 + T(p)
ܧ
ε(t) = ฬ ฬ ߱(݊݅ݏݐ− ܽ[݃ݎ1 + ܶ( ߱ܬ)]) (V. 25)
1 + ܶ( ߱ܬ)
Ainsi, le module de l’erreur ε (t) est, approximativement, inversement proportionnelle au
gain de la FTBO T(p) à la pulsation ߱ .
La connaissance du diagramme de BODE de ܶ( )߱ܬpermet de déterminer 1 + ܶ( ߱ܬ) et
d’évaluer en conséquence le module de l’erreur. Si le module de l’erreur doit rester inférieur à
une valeur donnée εౣ ౮ on détermine la valeur du gain K à adopter.
Méthode de la sinusoïde équivalente
On cherche à maintenir l'erreur dynamique inférieur à une valeur εౣ ౮ . Pour un signal
d'entrée quelconque, l'expression de l'erreur dynamique est souvent complexe. Cependant s'il
existe une limitation des signaux d'entrée en vitesse et en accélération, il possible d'obtenir
une condition caractérisant le précision exigée.
Le signal d'entrée est alors défini par :
ݒ ≤ ݒ ௫
(V. 26)
ߛ ≤ ߛ ௫
Parmi les signaux satisfaisant ces conditions, le signal sinusoïdal est de loin le plus simple.
Soit ݁(ܧ = )ݐ ߱(݊݅ݏ )ݐun tel signal.
On obtient:
ݒ ௫ଶ
|1 + ܶ(|)ୀఊ ೌೣ ≥
௩ ೌೣ ߛ ௫εౣ ౮
Notons que cette condition est nécessaire et peut dans certains cas n'être pas suffisante.
V.3 Rapidité
V.3.1 Réponse transitoire
Considérons un système peu amorti d’un ordre supérieur à deux (approximé par deux
pôles complexes conjugués dominants), soumis à une entrée échelon, dont la réponse est
donnée ci-dessous:
s(t)
D1
+5%
sfinale=KE0
-5%
0
0 tm tr5%
FdB max
FdB 0
-3dB
K
1 p
K
20 log( )
K 1
-2
0d
B/
de
c
C
1 K log( )
Remarque: : La bande passante est définie sur le diagramme de gain de la fonction F(p) et
non sur le diagramme de gain de la T(p) utilisée pour l’étude de la stabilité.
Il est alors nécessaire de réaliser un lien entre les bandes passantes de la FTBO et de la FTBF.
D’une manière générale, on montre que la bande passante à -3 dB d’un système en BF peut
être approchée par la pulsation de coupure à 0 dB de sa FTBO (si K>>1).
Dans le cas particulier du système du 1ier ordre, plus τ est faible, plus tr5% =3τ, le temps de
réponse à 5% est faible et donc plus le système est rapide. La réponse harmonique du
ଵା
système du 1ier ordre, montre que plus τ est faible, plus la bande passante ቂ0, ቃ est
ఛ
élevée. On peut déduire que le système est d’autant plus rapide que la bande passante est
élevée. C’est le cas pour tous les autres systèmes physiques.
Discuter la stabilité suivant la valeur du gain positif K des systèmes bouclés qui ont pour
fonction de transfert en boucle ouverte : ܶଵ( = )(ାଷ)(ାସ)
ܭ
ܶଶ(= )
ଷ + 5ଶ + 8 + 5
(ܭ1 + ܶ)
ܶଷ(= )
(+ 1)(0.5 + 1)
Exercice N02 :
Un système bouclé est caractérisé par une fonction de transfert en boucle ouverte T(p) :
ܭ
ܶ(= )
(+ 3)ଶ
Exercice N°03
Soit le système en boucle fermée de la figure avec :
K
T ( p)
( P 1) 3 u(t) e(t) y(t)
T(p)
K
1- Tracer le lieu de Nyquist de : T ( jw)
(1 jw) 3
2- Déterminer la fréquence d’intersection avec l’axe réel, wπ.
3- Discuter la stabilité du système bouclé, en spécifiant en particulier :
a)- la plage du gain K assurant la stabilité.
Exercice N04
Soit le schéma-bloc d’un système asservi de la figure ci-dessous où e(t) est l’entrée et b(t) une
perturbation mesurable.
b(t)
-En appliquant le critère de Routh, montrer que le système est toujours stable pour K positif.
- Pour K=1, tracer le diagramme de Bode de la fonction de transfert en boucle ouvert T(p).
- Déterminer la valeur du Gain K correspondant à une marge de phase de 45 degrés.
- Calculer en fonction de K les erreurs de position et de vitesse.
II. Pour améliorer la précision du système bouclé, on ajoute comme indiqué par la figure ci-
(ଵା.ଵ)
dessous un compensateur de fonction de transfert = )(ܥ
Chapitre
VI Correction
INTRODUCTION
Au cours du chapitre précédent nous avons étudié les performances d’un système asservi à
savoir la stabilité et la précision. Nous avons montré que pour annuler l’erreur statique, la
FTBO doit comporter un ou plusieurs intégrateurs et doit présenter un gain statique K le plus
élevé possible. Par contre pour obtenir un bon degré de stabilité il faut une marge de phase et
une marge de gain suffisantes, d’où un gain statique faible.
Il est clair que le respect des spécifications du cahier de charges ne peut être en général
obtenu par un simple réglage d’un gain ou d’insertion d’intégrateurs. Dans la plus part des
cas, il est indispensable d’insérer un correcteur (compensateur, régulateur).
La sortie S(p) peut être considérée comme la superposition de deux schémas blocs ci-
dessous :
)(ܧ
ߝଵ(= ) (VI. 4)
1 + ܩଵ(ܩ)ଶ()(ܪ)
−ܩ)(ܥ)(ܧଶ()(ܪ)
ߝଶ( = )−ܵ)(ܪଶ(= ) (VI. 5)
1 + ܩଵ(ܩ)ଶ()(ܪ)
)(ܧ ܩ)(ܥ)(ܧଶ()(ܪ)
ߝ(ߝ = )ଵ( )+ ߝଶ(= ) − (VI. 6)
1 + ܩଵ(ܩ)ଶ( )(ܪ)1 + ܩଵ(ܩ)ଶ()(ܪ)
Afin d’annuler l’erreur vis-à-vis de l’entrée, il suffit choisir :
1
= )(ܥ (VI. 7)
ܩଶ()(ܪ)
On notera que, dans ce cas, le système asservi suit parfaitement la loi d’entrée. Comme le cas
ଵ
de la compensation des perturbations, souvent la fonction n’est pas physiquement
ீమ()ு ()
réalisable. La compensation ne sera donc pas parfaite dans les régimes transitoires.
VI.2 Classes des correcteurs
On peut définir deux classes de correcteurs:
1. Les correcteurs spécifiques qui sont déterminés à partir de la fonction de transfert en
boucle fermée recherchée. Il s'agit de déterminer à la fois la structure et les paramètres
du correcteurs ( structure+paramètres)
2. Les correcteurs classiques, dont la structure est bien définie et dont seuls les
paramètres sont à déterminer.
VI.3 Correcteurs classiques (séries)
On distingue trois actions de base : Proportionnelle (P), Intégrale (I) et Dérivée (D),
qui permettent, individuellement, d’améliorer telle ou telle performance. Elles sont simples à
réaliser mais, en général, dégradent d’autres performances.
Type d’action Signal de Fonction de Effet
Commande m(t) transfert
Kc>1 (Amplificateur) : améliore la
précision statique et la rapidité mais
dégrade la stabilité et augmente le
Proportionnelle
݉ (ܭ = )ݐ݁()ݐ ܭ = )(ܥ dépassement.
(P) Kc<1 (Atténuateur) : améliore la
stabilité et diminue le dépassement.
En revanche, la rapidité et la
précision sont dégradées.
Intégrale (I) 1 ௧ 1 Annule l’erreur statique mais
݉ (= )ݐ න ߝ(ݒ݀)ݒ = )(ܥ
ܶ ܶ introduit un retard de phase qui réduit
d’autant la marge de phase
Dérivée (D) ݀ ܶ = )(ܥௗ Améliore la rapidité et la marge de
݉ (ܶ = )ݐௗ ߝ()ݐ
݀ݐ phase mais réduit la marge de gain.
En général le correcteur recherché combine ces trois actions.
1
Td
1 1 /a 2 1 /
m
m
1 1 /a 2 1 /
11 1 1 1 1 1 1 1
log(߱ ) = log = log ൬ ଶ ൰ = log ൬ × ൰ = log ൬ ൰+ log ൬ ൰൨
߬√ܽ 2 ߬ܽ 2 ߬ܽ ߬ 2 ߬ܽ ߬
1
= [log(߱ ଵ) + log(߱ ଶ)]
2
Alors log (߱ ) est au milieu du segment [log(߱ ଵ), log(߱ ଶ)]
√ܽ(ܽ − 1) √ܽ(ܽ − 1) ܽ− 1
sin ߮ = = =
ඥ4ܽଶ + ܽ(ܽ − 1)ଶ ඥܽ(ܽ + 1)ଶ ܽ+ 1
ܽ− 1
߮ = arcsin ൬ ൰ (VI. 13)
ܽ+ 1
Notons que :
1
|݆߱(ܥ )| = ඥ4ܽଶ + ܽ(ܽ − 1)ଶ = √ܽ
ܽ+ 1
|݆߱(ܥ )|ௗ = 20 log √ܽ = 10 log ܽ , alors |݆߱(ܥ )|ௗ est au milieu du segment [0 , 20 log ܽ]
ܽ− 1 1 + sin ߮
sin ߮ = ⇒ (ܽ + 1) sin ߮ = ܽ − 1 ⇔ ܽ =
ܽ+ 1 1 − sin ߮
1 + sin ߮
ܽ= (VI. 14)
1 − sin ߮
a 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
߮ 0 19,5° 30° 36,9° 41,8° 45,6° 48,6° 51,1° 53,1° 54,9° 56,4° 57,8° 59°
L'intérêt de ce correcteur est visible sur son diagramme de phase : il permet de remonter la
phase à la pulsation ߱ , d'où il est possible d'améliorer la marge de phase du système à
corriger. Si le correcteur à avance de phase se justifie, c’est généralement la marge de phase
est insuffisante.
VI.3.3 Correcteur Proportionnel et intégral (P.I)
La fonction de transfert de ce correcteur est :
1
ܿ ܭ = )(ܥ൬1 + ൰ (VI. 15)
ܶ
VI.3.3.1 Diagrammes de Bode du correcteur P.I
On pose Kc=1 pour simplifier l’étude.
1 + ݆ܶ߱
= )݆߱(ܥ൬ ൰ (VI. 16)
݆ܶ߱
Nous avons une pulsations de cassure
1
߱ = (VI. 17)
ܶ݅
Cours LAA311 Enseignant : O. GUENOUNOU 83
VI. Correction
1 log
Ti
log
1 (1 + ܶ)
݇ = )(ܥቌ1 + ቍ ≈ ݇ܽ
1 (1 + ܽܶ)
ܶ +
ܽ
avec a>>1
D'une manière générale, on appelle correcteur à retard de phase un correcteur de fonction de
transfert:
Cours LAA311 Enseignant : O. GUENOUNOU 84
VI. Correction
(1 + ߬)
ܭ = )ܲ(ܥ avec a > 1 (VI. 20)
(1 + ܽ߬)
VI.3.4.1 Diagrammes de Bode d’un correcteur à retard de phase
Les mêmes calculs que pour le correcteur à avance de phase sont utilisés pour étudier
le comportement fréquentielle de ce correcteur.
ଵ ଵି
Pour la pulsation ߱ = ఛ , la phase atteint une valeur minimale ߮ = arcsin ଵା . Le
√
ଵ
module à cette pulsation est égal à |݆߱(ܥ )|ௗ = 20 log ቀ ቁ= −10 log ܽ .
√
Notons que :
1 − sin߮
ܽ= (VI. 21)
1 + sin߮
Le tableau ci-dessous, donne les valeur de - ࣐ en fonction de a
a 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
−߮ 0 19,5° 30° 36,9° 41,8° 45,6° 48,6° 51,1° 53,1° 54,9° 56,4° 57,8° 59°
Les diagrammes d’amplitude et de phase du correcteur sont donnés ci-dessous:
1 1
1 2
a
m
m
K
+
(t) 1 + m(t)
Ti p
+
Td p
1
ܭ = )(ܥ+ + ܶௗ avec T୧ > Tୢ (VI. 22)
ܶ݅
VI.3.5.2 Correcteur P.I.D série
ܭ
= )(ܥ (1 + ܶଵܲ)(1 + ܶଶܲ) (VI. 27)
ܶ݅
avec:
ܶ݅ 4ܶௗ ܶ݅ 4ܶௗ
ܶଵ = ቌ1 + ඨ 1 − ቍ∧ ܶଶ = ቌ1 − ඨ 1 − ቍ
2 ܶ݅ 2 ܶ݅
On note que Tଵ + Tଶ = Ti et Tଵ × Tଶ = Ti × Tୢ
Nous avons deux pulsations de cassure ω1 et ω2 / ω1 < ω2
1 1
߱ଵ = et ߱ ଶ = (VI. 28)
Tଵ Tଶ
K
1
Ti
KTd
1 / T1 1 / T2
1
TiTd
E(p) + S(p)
K Système
-
Tosc
P PI PID
Série Parallèle Mixte
K ࡷ ࢙ࢉ ࡷ ࢙ࢉ ࡷ ࢙ࢉ ࡷ ࢙ࢉ
, , , ૠ
Ti ∞ ࢀ࢙ࢉ ࢀ࢙ࢉ , ૡ. ࢀ࢙ࢉ ࢀ࢙ࢉ
, ࡷ ࢙ࢉ
Td 0 0 ࢀ࢙ࢉ ࡷ ࢙ࢉ. ࢀ࢙ࢉ ࢀ࢙ࢉ
, ૡ
-1
1
1
1 2
2T p TP
log(w)
-2
ܭ௦ 1
=
ܶ 2ܶ
ܶ = 2ܭ௦ܶ (VI. 34)
୬
T = ߬ (VI. 35)
୧ୀଷ
fonction FTBOୡ corrigée, notée ω0c . Le problème est que l’on ne connaît que la pulsation de
coupure à 0dB de la fonction FTBOnc non corrigée, notée ω0. Choisissons une valeur de ω0c
légèrement supérieure à 1,5ω0.
( p)
Figure 1
1. A partir du schéma, exprimer la fonction de transfert C(p) du correcteur sous la
forme :
ܷ() ܭଶ
= )(ܥ = ܭଵ + + ܭଷ
ߝ()
Exprimer les coefficients K1, K2 et K3 en fonction des éléments du schéma.
2. De quel correcteur s’agit-il?.
3. On choisit la valeur des éléments du schéma de la figure 1, afin que la fonction de
transfert du correcteur C(p) s’écrive sous la forme :
ܲ ܲ
߱ ଵ × ቀ1 + ߱ ቁቀ1 + ߱ ቁ
ଵ ଶ
= )(ܥ
Avec ߱ ଵ = 20 × 10ଷ ݀ܽݎ. ିݏଵ et ߱ ଶ = 80 × 10ଷ ݀ܽݎ. ିݏଵ
Calculer les valeurs numériques des coefficients K1, K2 et K3.
Représenter le diagramme asymptotique de Bode (gain et phase) de C(p).
Exercice 02 (Correcteurs : Proportionnel, avance de phase et retard de phase)
Soit le système asservi à retour unitaire de la figure ci-dessous:
avec :
10ܭ
= )(ܩ , >ܭ0
(1 + 0,1)
1. En appliquant le critère de Routh, montrer que le système reste toujours stable pour
K>0.
2. Déterminer la valeur de K pour avoir une marge de phase de 45°.
3. Quelle est la condition sur K pour avoir une erreur de vitesse inférieure à 0,01
4. Pour K=10, tracer le diagramme de Bode de la FTBO.
5. Peut-on avoir au même temps une marge de phase de 45° et une erreur de vitesse
inférieure à 0.01
6. Pour avoir une marge de phase de 45° et une erreur de vitesse inférieure à 0.01, nous
introduisant un correcteur à avance de phase dans la chaîne directe. Déterminer les
paramètres du correcteur.
7. On décide d’utiliser un correcteur à retard de phase, déterminer les paramètres de ce
correcteur.
Exercice 03 (En relation avec le critère méplat)
Soit le système asservi à retour unitaire de la figure ci-dessous:
߱ଵ
= )(ܩ Avec ωଵ < ߱
1
ቀ1 + ߱ ቁ
1. Donner l’expression de F(p) FTBF, puis déduire les valeurs du gain, de la pulsation
propre et du coefficient d’amortissement.
2. Donner la condition pour avoir un système bouclé sans résonnance.
3. Donner la condition pour avoir un système oscillatoire amorti, dans ce cas donner
l’expression du premier dépassement et la sortie s(t) (l’entrée e(t)= 5u(t)).
4. Tracer le diagramme de Bode de la FTBO (Il faut tenir compte de la condition ωଵ <
߱ )
5. Pour ߱ = 2 ωଵ et ߱ = 10 ωଵ, calculer les marges de phase correspondantes.
6. Pour ߱ = 2 ωଵ , tracer le diagramme de Bode de la FTBF.
avec :
10
= )(ܩ >0
(1 + 2()1 + 0,1)
En utilisant le critère méplat, donner les correcteur correspondant.
Exercice 05 (Méthode Ziegler-Nichols en boucle ouverte)
En utilisant la méthode de Ziegler-Nichols, donner les paramètres des trois correcteurs (P, PI
et PID) correspondants au système dont la réponse indicielle est donnée ci-dessous :
10
7 reponse du système
0
0 1 2 3 4 5 6