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Beton Precontraint
Beton Precontraint
Module : BATIMENT
Tête
écr d’ancr
age Fils
ou
Plaque
d’ancrag
e
ETUDIANT : ENSEIGNENT
2004 /2005
1
PRINCIPES ET TECHNOLOGIE DE LA PRECONTRAINTE
I. 1 : APERCU HISTORIQUE :
La précontrainte e
stc
ert
aine
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’i
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mpor
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886P. H. Jackson, aux Etats –Unis, proposait
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pas de vis et un écrou. A cette époque, déverses tentatives de précontrainte échouèrent,
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ordre de grandeur que les raccourcissement du béton dus au retrait et au fluage, de sorte
qu la précontrainte disparaissait progressivement avec le temps.
L’
émi
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gèneFr
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sin
et(
187
9–1962), souvent nommé le père
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8,i
l
développa cette nouvelle technique, tant dans le domaine théorique que dans celui des
application pratiques. Il voyait dans la précontrainte une nouvelle philosophie des
structures en béton en considérant comme un matériau de construction tout à fait
no
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que la précontrainte totale (voir 1.
4),a
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beaucoup de son importance.
Après la deuxième guerre mondial, le béton précontraint connut un essor fulgurant (il y
avait beaucoup de ponts à reconstruire) grand nombre de systèmes de précontrainte furent
inventés et brevetés dans tout les pays industrialisés. Nous renonçons à les décrire dans ce
cours.
La précontrainte tient actuellement une large place dans le domaine des structures en
béton. Parmi ses avantages on cite en premier lieu la possibilité, essentielle par
Fr
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umoins de diminuer la fissuration et, par conséquent,
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sation des aciers à très haute résistance.
II. 2 : PRI
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NTE:
2
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correspondant au mot allemand Eigenspannung), qui compense, partiellement ou
complètement, les contraintes de traction dues aux charges extérieurs (dans les systèmes
hyperstatiques, la précontrainte peut également donner naissance à des efforts extérieurs.
Da
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grales des forces
élémentaires dans une section sont nulles (voir fig. 1.
1),c
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t–à –dire que tout les
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contraintes dans le béton, on fait intervenir dans les calculs les efforts de
précontrainte,qui sont les résultantes des forces élémentaires agissant sur la section de
béton seulement (premiers termes ou seconds termes changés de signes des équations ci –
dessous).
L’
ind
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u MO par exemple) indique q
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agi
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s,e
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sef
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tsd’
ori
ginehyperstatique.
En générale, le but visé est de contrebalancer les moments de flexion, vu que ceux –ci
sont presque toujours déterminants et que la précontrainte agit le plus efficacement dans
ce sens.
Exemple :
Ech. vert = x4 M (g + p)
yv X
M v0 V ( ) . y v Q (g + p)
dy
Qv0 V ( )
dx
3
Comme le montre la figure (1.1), la précontrainte peut crées des moments de flexion,
un miment de torsion, ainsi que des efforts tranchants.
τ
y . dF
τ
x . dF
σ.dF
σ.
dF
x
V1
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Vi αi
Xi
FIG- 1-1
4
.dF V . cos 0
v i i ~V
F
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précontrainte aussi grands que les moments dus aux charges, car la précontrainte
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simultanée de la précontrainte V et du moment M (due aux charges) par l'expression :
V ( ) V ( ) . yV M
b ( y ) y y
Fb I bx I bx
5
= + +
FIG 1-3
Onpe
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ation ci –dessus la valeur que doit atteindre la force de
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’état –limite
de décompression (terminologie du CEB). Les diagrammes de la figure (1.3) montrent
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écontrainte sur les contraintes
finales dans le béton. Le béton choisissant convenablement la précontrainte, on peut
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limiter, voire supprimer les traction ’ar
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avantages de la précontrainte.
I. 3 : UTILISATION DES ACIERS A TRES HAUTE RESISTANCE :
Ce deuxième aspect de la précontrainte, étroitement lié au premier, est tout aussi
important, sinon plus. En fait, l
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er.
- Une réduction des poids propre.
- La continuité des armatures. (câbles)
Seule la conjugaison de ces trois dispositions rendu possible la construction de ponts à
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à200m.
a) Concentration des armatures :
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unités de
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drede20
0à40
0t.
etplus.
6
Exemple :
Pour obtenir la même force de rupture avec une armature passive (acier III), il faudrait
une section Fa= env. 76 cm2, soit 15Ø 26mm.
Dans les grands ponts, la force de précontrainte peut atteindre plusieurs milliers de
tonnes. Il serait pratiquement impossible de placer dans la section une armature passive
de résistance équivalente ; en outre, la fissuration et les déformations pourraient, en
a
bse
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unep
réc
ont
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,devenirs inacceptables.
7
30 CABLES DE 223t.
POUR ½ SECTION
6 CABLES DE 82t. 30 CABLES DE 141t .
8.00
5.50
Dans les caissons de réacteurs nucléaires, les forces à mettre en jeu sont si grandes que
l
’onac
réede
scâ
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sd’
unec
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cit
édel
’or
drede1
000t
.
b) Réduction du poids propre :
Du fait de la concentration des aciers, on peut réduire sensiblement la section du béton
dans les membrures et par conséquent le poids propre. En générale, les âmes peuvent
également être plus minces, grâceàl
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8
(d) (b)
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a) poutre en béton précontraint
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et économique considérables, en particulier dans les domaines des ponts de grande portée
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construction des bâtiments.
I. 4 : DEGRE DE PRECONTRAINTE :
I. 4. 1 : Précontrainte totale :
La notion de précontrainte totale, introduite et défendue par Freyssinet, impliquait
l
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etotale de traction dans le béton, ce qui constitue une condition très sévère. Cette
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précontrainte dans toutes les directions (horizontale, verticale et transversale).
Dans une poutre simple, par exemple, un câble parabolique permet de contrebalancer la
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contrainte nulle (fig. 1. 8).
10
q =g + p
B| A|
B| A|
SECTION B SECTION A
τ
σII σI σ
σx
σx τ σI σII σx
σy = 0 τy =0
σy = 0 Cercle de Mohr
SECTION B
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tangentielles qui, bien que se combinant avec des comprissions axiales σX, donnent lieu à
des contraintes principales de traction. Il est en principe possible de supprimer ces
tractions en appliquant une précontrainte verticale ou inclinée, ce qui crée une
compression verticale σY, (voir fig. 1. 9).
τ
σy σ
σx (g + p + V)
σx
σy (V)
FIG 1-9
11
Ce
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compliquée du point de vue constructif et est coûteuse en raison.
- De faible longueur des câbles.
- Du grand n
ombr
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anc
rage
s(c
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lev
é).
- De la difficulté du montage et de la fixation des câbles et ancrages.
- De la concentration et du volume des travaux de précontrainte.
Elle a cependant été appliquée dans certains cas spéciaux, par exemple pour la
dé
construction du pont de Bendor sur le Rhin, en République fé r
aled’
All
ema
gne(
voi
r
fig. 1.10).
104.00
Axe de la pile ┌
A
4.40
10.45
A└
6.60
Précontrainte
oblique
3.65
3.60
COUPE A –A
FIG 1-10/Précontrainte oblique des âmes (pont de Bendorf).
Dans le passé, on a fréquemment utilisé la solution des câbles relevés, dans les poutres
préfabriquées du type STUP (Société Technique pour l’
Utilisation de la précontrainte,
France), (voir fig. 1.
11)
.Ce
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précontrainte verticale.
12
FIG 1-11/Câbles relevés dans l'âme d'une poutre.
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réalisée et que les exigences de la pratique ont conduit à assouplir sa définition en
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(cf. Norme DIN 4227 :σb (arête) = 0, σbI (âme) = g Kg/cm2 pour béton B300). Cette règle
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Les prescriptions de la norme SIA 162 sont plus cohérentes ; en effet, toutes les tractions,
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flèche vers le haut sous charge permanente). La précontrainte totale, exigée en Suisse
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constructions (par ex. caisson de réacteur nucléaire, pont en encorbellement, en cours de
construction).
I. 4. 2 : Précontrainte limitée :
Si les tractions tolérées dans me béton sont suffisamment faibles par rapport à la
résistance à la traction, on évite la fissuration. Cela correspond à l a « précontrainte
limitée » (beschränkte Vorspannung), selon la norme allemande DIN 4227, cette norme
indique, pour un béton B300 (βw = 300 kg/cm2) par exemple, les valeur suivantes :
σb (arête) = 30 kg/cm2
σI (âme) = 20 kg/cm2 (effort tranchant et torsion combinés).
Ces contraintes correspondent environ à « l
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atl
imi
tedef
orma
tio
nde
sfi
ssur
es» des
recommandations du CEB.
13
La précontrainte limitée a fait ses preuves, tant du point de vue économique que du
point de vue constructif. Toutefois, ses exigences sont trop sévères pour le domaine des
bâtiments.
I. 4. 3 : Précontrainte partielle :
La précontrainte partielle a été introduite en Suisse par la mise en vigueur de la norme
SIA 162 (1968) ; la directive No 34 (datant de 1976) en a repoussé les limites.
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fissuration est admise, de sorte que la trati
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plus limitée.
a) Précontrainte partielle selon la norme SIA 162 (1968) :
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deux prescriptions principales :
- précontrainte totale pour les charges permanentes.
- Li
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g/m2 (sections fissurées)
c
pour les charges maximales.
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avantages de la précontrainte partielle. En effet, dans de nombreux cas (dalles plates,
ponts –dalles) le po
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épo
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rant
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eques
ousc
har
gema
xima
lel
’on
ne peut pas aller très au –delà du domaine de la précontrainte limitée.
Ainsi, les aciers passifs ne peuvent pas travailler à la contrainte normalement admissible
t
dans le béton armé. Ceter
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ct
ion,q
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b) Précontrainte partielle selon la directive 34 :
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ion essentielle concernant la
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les conséquences des
nouvelles dispositions sont :
- L’
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ionde la traction dans le béton sous charge permanente.
- L’
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fissuré, sous charge maximale.
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récontrainte.
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gal
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grands risque, car une sécurité à la rupture suffisante, conforme aux exigences de la
di
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ass
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ce.
Bien au contraire, des fissurations inadmissibles peuvent se développer ou des flèches
excessives se produire ;c
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été limitée dans la norme 162, à des valeurs relativement faibles. La directive stipule que
l
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rages
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ce,e
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i
concerne la fissuration et les déformations. Cependant, si elle suggère quelques moyens
de le faire, elle ne donne aucune indication précise à ce sujet.
On peut envisager plusieurs méthodes :
- Ca
lculd
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t.
- Ca
lcul
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’ouv
ert
urede
sfi
ssur
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umoy
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est
rèsnombr
eus
es
formules existantes qui font intervenir, pour la plupart, la contrainte dans
l
’ac
ierda
nsl
’ét
atdes
ervi
ce.
- Appliquer des règles constructives éprouvées.
L’
éta
tac
tue
lde no
sco
nna
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anc
esn’
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ssuf
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samme
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van
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que
,ons
eco
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oncd’
obs
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rle
sque
lque
srè
gle
sgé
nér
ale
ssuivantes :
- Eviter un élément trop grand, en particulier pour les dalles (cf. SIA162, art, 21/3).
- Prévoir une armature passive suffisante (λ≤à 0.6 environ) et bien répartie, afin de
l
imi
terl
’ouv
ert
urede
sfi
ssur
es.
- Respecter les règles constructives concernant le béton armé .
15
Il faut encore remarquer que la précontrainte partielle « élargie » concerne
essentiellement les structures de petite ou moyenne portée. Dans les grands ponts, il est
généralement préférable de choisir une précontrainte relativement importante, pour
bénéficier au mieux de la concentration et de la continuité des aciers. Pour ces ouvrages
sd‘
on effectue donc les calcul apr
èsl
athé
ori
ed’
éla
sti
cit
é,s
elo
nlanor
me162,e
tl’
on
vérifie également que la sécurité à la rupture est assurée.
I. 5 : METHODES DE PRECONTRAINTE :
I. 5. 1 : Introduction :
Lat
ech
niq
uedel
apr
éco
ntr
aint
ecompr
endde
uxmé
thode
sd’
appl
ica
ti
onpr
inc
ipales :
- La pré –tension (anglais : tensioning).
- La post –tension (en anglais : post –tensioning).
El
les
ontpa
rfo
isd
ési
gné
esp
ard’
aut
rese
xpr
ess
ion
s,ma
isl
esde
uxt
erme
sci–dessus
sont les plus claire pour exprimer la différence entre des deux méthodes.
I. 5. 2 : Pré –tension :
Cette méthode est également appelée la « précontrainte par fils adhérents » (en allemand,
on la désigne par « Spannbettvorspannung » ou par « Vorspannung mit sofortigem
Verbund ».
Cette méthode se caractérise principalement par le fait que les fils ou les torons sont
t
end
usa
van
tlami
see
nœu
vredubé
ton,
d’oùl
ete
rmepr
é–tension.
La construction a lieu sur un banc de fabrication, ou les aciers sont tendus entre des
appuis rigides (voir fig. 1. 13). On bétonne la pièce, puis, une fois le béton durci, on
libère les fils, qui transmettent alors leur force au béton par adhérence.
Pot
eauxd’
anc
rag
e Fils de précontrainte
16
Ce
ttemé
thod
eco
nce
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sse
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il
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urchantier. Elle est simple et économique,gr
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epe
rme
tpa
sdec
onc
ent
rerbe
auc
oupl
us
aciers, ni de choisir es tracés de câbles curvilignes, comme il serait nécessaire de le faire
en fonction des sollicitations extérieures.
I. 5. 3 : Post –tension :
Cette méthode est aussi nommée « précontrainte par câbles » (en allemand, on la
désigne par « Vorspannung mit nachäglichem Verbund »).
C’
estl
a mé
tho
de l
a pl
us ut
il
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hui
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ès grande variété
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tset
rou
vepa
rfoi
sas
soc
iéeàl
amé
thod
epr
écé
dente (préfabriquées à fils
adhérents avec câble tendus sur chantier).
La méthode consiste à placer l
ecof
fra
gede
scâ
ble
sd’
aci
erentourés de gaines, puis à
couler le béton. Celui –ci ayant durci, on tend les câbles, qui peuvent glisser dans les
a
ine
s,àl
’ai
ded
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rin
spl
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sàl
eur
sex
tré
mit
ése
tpe
rme
tappui sur le béton (voir fig.
1.14). On bloque alors les extrémités et les câbles de meurent ainsi tendus.
Le procédé par câble offre tous les avantages de la précontrainte signalés plus haut ;
concentration des armatures, réduction du poids propre et continuité des aciers. Il permet
de c
rée
rde
sét
at
sd’
aut
o – contrainte pratiquement quelconques, en fonction des
nécessités.
17
Soni
nté
rêté
con
omi
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,pa
rra
ppor
tàu
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rma
tur
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dina
ire
,app
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ors
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onc
ompa
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les prix unitaires et les résistances :
Prix moyen ac. Précontrainte (Fr / cm2)
= env. 3
Pr
ixmoy
ena
c.D’
arma
tur
eII
I( m2)
Fr/c
Résistance ac. Précontrainte 17 à 18 t / cm2
= ≈3.
5à 4
Ré
sis
tanc
eac
.D’
arma
tur
eII
I 4.6 t / cm2
18
Câble de guidage
Chariot moteur
Arbre de
Transmission
Dispositif de frettage
Fil de
précontrainte
I. 5. 5 : Précontrainte extérieure :
Le
spr
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ntr
ain
tespe
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trec
rée
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’ai
dededi
spo
sit
if
sext
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eur
sàl
’él
éme
ntà
précontraindre. Cette méthode a été appliquée pour la mis en compression de dalles de
routes et dep
ist
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rodr
ome
s.Laf
ig.(1.16) mont
rel
’unde
smode
sd’
app
lic
ati
on
possibles. Toutefois, les diverses expériences tentées dans différents pays permis
d’
abo
uti
rju
squ’
àde
sso
lut
ion
ssa
ti
sfa
isa
nte
sà tous égards.
19
a) coupe longitudinale
Joint de mise
Dispositif de butée en compression
100 à 300m
Dalle
Couche de glissement
Dalle de support
I. 5. 6 : Précontrainte chimique :
On a tenté depuis longtemps de crées une précontrainte en utilisant des ciments
e
xpa
nsi
fs.Sil
’us
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esc
ime
ntsg
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ss’
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l
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off
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ll
eme
nta
ucuni
nté
rêtpr
ati
que
,bi
enq
uec
ert
ain
s
lui prédisent un grand avenir.
I. 6 : ANCRAGE DES CABLES :
L’
anc
rag
e de
scâ
ble
sco
nst
it
ue évidemment un problème essentiel, qui présente
plusieurs difficultés. Les forces en jeu sont très importantes et les pressions sous les
pl
aque
sd’
anc
rages
ontt
rèsé
levé
es.Depl
us,i
lfa
utt
rou
verund
isp
osi
ti
fte
lquel
a
résistance des fils, des torons ou des barres ne soit pas diminuée localement. Toute
fixation, cependant, réduit la résistance à la fatigue.
20
Les différentes solutions possibles sont les suivantes :
- For
merunr
enf
leme
ntàl
’ex
tré
mit
éduf
il(
p.e
x.«bouton » système BBRV)
- Coi
nce
rle
sfi
lso
ule
stor
onsàl
’ai
dedec
ône
soudec
lave
tte
s,do
ntl
afor
me
doit être très bien étudiée (nombreux systèmes, p. ex. Freyssinet, VSL)
- Former un pas de vis et placer un écrou (p. ex. système Dywidag).
- Don
neràl
’ex
tré
mit
éduc
âbl
elaf
ormed’
uneb
ouc
le(
uti
li
sée
ngé
nér
ale
pour les ancrages fixes ; voir aussi systèmes Leoba et Baur –Leonhardt).
- Ancrer par adhérence dans le béton (ancrages fixes seulement).
Quelques applications de ces solutions sont décrites ci –après.
Pour mettre différents modes de mise en tension des câbles, par exemple la mise en
tension par une seule extrémité la jonction de câbles, la mise en tension par un point
i
nte
rmé
dia
ire
,et
c…o
nac
réédi
ver
sty
pesd’
anc
rage
s:
a) Les encrages fixes :
Destinés uniquement à retenir le câble, sans possibilité de le tirer. Ils peuvent être
constitués par une ou plusieurs boucles (fig. 1.17a), par une plaque incurvée si les fils
,s
sont munis de boutons (fig. 1.17b), par des scellements rectilignes ’
ils
’agi
tdet
oron
s
(fig. 1.17c), par des scellements ondulés (fig. 1.17d), etc. on peut également utiliser les
ancrages mobiles comme ancrages fixes, en les bloquant préalablement.
21
FIG 1-17 ANCRAGES FIXES
22
Da
nsl
’an
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gePZ,l
esf
il
s,des
ect
iono
val
e,s
ontpr
éal
abl
eme
ntb
loq
uésp
arunc
ône
femelle sur une tête conique, prolongé par une partie filetée sur laquelle vient se visser un
écrou ;i
ln’
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L’
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il
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u àl
eur
s
extrémités seulement (matricé).
L’
anc
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croc
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tsuru
netête en forme de
ma
rte
au,
don
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té,
fil
eté
e,est retenue par un écrou (fig. 1.18).
Tê
ted’
anc
rage
écrou Fils
Pl
aqued’
anc
rag
e
Dans le second, les câbles passent autour de blocs de béton situés aux extrémités de
l
’ou
vra
ge.Po
url
ami
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nsi
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rin
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nt placés, dans des niches, dans les
e
spa
cesma
nagé
s,bl
ocse
tl’
ouvr
age;l
ebl
oca
ged’
eff
ect
uepa
rbétonnage de ces espaces
(fig. 1.19).
23
après
Position avant la mise en tension câbles
vérins vérins
Bl
ocsd’
anc
rag
e
FIG 1-19/ Système de précontrainte BAUR-LEONHARDT
24
Pe
rme
tta
ntp
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rèsgr
osc
âbl
esder
épa
rti
rlaf
orc
ed’
anc
raget
ota
les
urpl
usi
eur
s
têtes.
I. 7 : DETALS CONSTRUCTIFS, EXECTION DES TRAVAUX :
Les travaux de précontrainte comprennent différentes opérations :
- Avant le bétonnage : - pose des câbles et de leurs ancrages.
- Après le bétonnage : - mise en tension des câbles.
- injection des câbles.
- cachetage des ancrages.
Lor
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ts,o
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ele
sdi
spo
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spr
opr
esàpe
rme
ttr
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s
projets, on doit prendre les dispositions exécution correcte de ces opérations.
1) Pose des câbles :
Les câbles sont en général mis en places entièrement montées, avec gaines et ancrages.
Dans certains cas, si cela est nécessaire (p. ex. construction par voussoirs préfabriqués),
seuls les ancrages et les gaines sont placés dans le béton ; les fils ou torons sont enfilés
ultérieurement, au bétonnage, soit par poussage, soit par traction, à l(aide de dispositifs
spéciaux.
Laf
ixa
tio
nde
scâ
ble
sdo
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tret
ell
equ’
il
snep
uis
sen
tpa
sbou
gerpe
nda
ntl
es
opérations de bétonnage. On utilise des supports en acier doux ou, selon le cas, des
taquets de mortier, distants de 1.00 à 1.50m (fig. 1.20).
Les câbles doivent être posés avec une grande exactitude. Une pose incorrecte peut créer
des courbures supplémentaires, qui augmentent notablement les forces de frottement du
câble dans la gaine. En outre, un déplacement de la force de précontrainte dans le profil
peut provoquer des variations de contraintes non négligeables, par rapport aux valeurs
prévues dans le calcul. Suivant la norme SIA 162 on tolère en général une imprécision de
pose de ± 1cm.
25
Appui
soudé
Φ14÷20
Support sur
appui soudé
Etri
erΦ14÷20 Φ14÷20
Φ14÷20 Support soudé
d
Barre diagonale
soudé Φ12÷16
pour a >1.5d
d Support soudé
Φ14÷20
Etrier
FIG 1-20/ Supports de câbles Φ14÷20
Le
scâ
ble
sned
oive
ntpa
sêt
ret
ropp
roc
hesdel
asur
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tio
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sfor
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ti
onoul
orsdel
’i
nje
cti
ond
esga
ine
s.La
norme SIA 162 (Art. 5.18) prescrit une couverture de béton minimale égale à la moitié du
diamètre des câbles, avec un minimum de 3 cm (voir fig. 1.21a).
Le
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est
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slat
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ort
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ils
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(
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lsnes
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sgui
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)duc
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onc
ave de la courbe du câble (fig. 1.21b). il y a donc
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,del
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5à2.
0cm,e
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elec
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red
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tlec
ent
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téde
s
aciers, dont il faut tenir compte dans les calculs.
26
a) b)
C ≥Φg/2
Φg
C ≥3c
m
g
c
c
Centre de gravité des aciers
Le
sanc
rage
sso
ntf
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rage
.Le
spl
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es de trous pour les
c
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on.Le
sen
cra
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enn
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nes
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aled’
aci
erdo
uxa
ssur
ant
un frettage de la zone de béton situé immédiatement d
err
ièr
elas
urf
aced’
app
lic
ati
ondel
a
force de précontrainte. La pression sur le béton à cet endroit est en effet de l
’or
dred
e20
0
à 300kg / cm2.
2) Bétonnage :
Lebé
ton
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uno
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nbé
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sd’
anc
rage
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esf
ort
ess
oll
ici
ta
ti
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nje
u.I
lfa
uté
gal
eme
nt
veiller à ne pas endommager les gaines lors de la vibration, ce qui pourrait provoquer la
pé
nét
rat
iondel
ait
anc
eàl
’i
nté
rie
ure
tai
nsigê
nero
umê
mee
mpê
che
rlami
see
nte
nsi
on
du câble.
Il faut donc prévoir partout un espace suffisant entre les gaines pour permettre une place
et une vibration correctes du béton.
3) Mise en tension des câbles :
La mise en tension des câbles se déroule suivant un programme pré –établi.
En règle générale, on cherche à effectuer la mise en tension aussitôt que possible après le
g
bétonnae,a
finder
acc
our
cirl
esdé
lai
sd’
exé
cut
ion,c
equ
iaé
gal
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oura
van
taged
e
f
air
ebé
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ici
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ompr
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rat
ure
.Ile
stt
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efoi
sné
ces
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att
endr
equel
ebé
ton ait atteint
une résistance suffisante.
27
Eno
utr
e,l
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croî
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ape
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vie
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très grande. La précontrainte par étapes permet souvent une solution optimale.
Lor
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rle
ses
pac
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ces
sai
resde
vant
les ancrages pour la mise ne place et le mouvement des vérins de mise en tension, en se
référant à la documentation correspondant au système de précontrainte envisagé.
Tout comme leur pose, la mise en tension des câbles requiert une exactitude particulière.
Laf
orc
eexe
rcé
esurl
ecâ
blee
stme
sur
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arl
’intermé
dia
ired’
unmanomètre indiquant la
précision dans le vérin, avec une précision de ± 5% au moins. On peut aussi utiliser un
dynamomètre sa valeur à celle prévue dans le calcul.
Après mise en tension et des ancrages, on coupe la surlongueur des câbles (pas de
surlongueur) avec me système BBRV).
4) Injection des câbles :
Le
scâ
ble
sdep
réc
ont
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ngé
nér
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cté
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tonpa
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enc
e.L’
adhé
ren
ceau
nef
fetf
avor
abl
esurl
a
fissuration et permet de faire intervenir intégralement la résistance des câbles dans la
capacité à la rupture des sections.
Lemor
ti
erd’
inj
ect
ione
stc
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tuédec
ime
nt,d’
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ste
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itée
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homogé
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umé
lang
e,às
tabi
li
serl
evo
lumel
orsd
e
la prise et du durcissement, et à conférer au mortier durci, une bonne résistance au gel.
Comme les aciers de précontrainte tendus sont particulièrement sensibles à la corrosion, il
c
onv
ientd’
eff
ect
uerl
’i
nje
cti
ona
uss
itôtq
ue po
ssi
blea
prè
sla mi
see
nte
nsi
on.
Cependant, cette opération ne peut avoir lieu si la température est inférieure à 5°c.
Le coulis est introduit dans les gaines par des orifices appropriés, sous une pression
modérée (5 à 6 kg/cm2).L’
airs
orta
lor
spa
rde
séve
ntss
it
uésa
uxp
oint
sha
utsde
sga
ine
s.
I
lfa
utpr
océ
derd
efa
çonq
u’i
lner
est
enieau ni air dans la gaine après injection.
5) Cachetage :
i
Les ancrages sont disposés dans des niches.Une fosl
ami
see
nte
nsi
one
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inj
ect
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e
terminés,l
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empl
iesd
ebé
tona
finder
eco
uvr
irl
est
ête
sd’
anc
rage
.Ilf
aut
28
en général prévoir des armatures assurant une liaison de ce béton de cachetage avec le
béton avoisinant.
Sens du uds
déplacement ds µuds
dα/
2 dα/
2
V dα V + dv
FIG 2-1
La tension dans le câble V, les forces de déviation d et les forces de frottement µd sont
fonction de s (µ = coefficient de frottement).
Par projection des forces sur la normale et la tangente au câble, on obtient les deux
é
qua
ti
onsd’
équ
ili
bres
uiva
nte
s:
1) V d α=ud
s
29
2) dV = µ u ds
Comme ds / dα=r
,lapr
emi
ère équation donne :
u=V/r
Enp
ort
antc
ett
eex
pre
ssi
onda
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,ono
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’éq
uat
iond
iff
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nti
ell
e:
µV + dV / d α=0
L’
int
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our
nitl
aloidedi
st
ri
but
iondel
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nsi
onl
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ngduc
âbl
e:
V = Vo e - µ.α
Ou Vo =t
ens
ioni
nit
ial
eàl
’or
igi
ne
α=i
ntégrale des valeurs absolues des déviations
Da
nsunc
âbl
ere
cti
li
gne
,iln’
yadonct
héor
ique
mentaucune diminution de tension par
f
rot
teme
nt.L’
exp
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enc
emon
trec
epe
nda
ntq
uel
efr
ott
eme
nts
ema
nif
est
eéga
leme
nt
dans un câble droit, en particulier en raison des légères sinuosités pratiquement
inévitables. On tient compte de ce fait dans le calcul en ajoutant à la déviation dαun
e
déviation dα’:
dά= ∆α.
ds
∆α=déviation parasite par unité de longueur
Les effets parasites peuvent aussi être exprimés par le coefficient de perte en ligne k :
K = µ∆α
La tension dans le câble, compte tenu de ces effets, suit donc la loi :
V = V0 e - µ(α+∆α.δ)= V0 e –(µα+ks)
Lor
squ
el’
expo
sante
stpe
tit
,onpe
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que
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cri
re:
V = V0 [l - µ(
α+∆α.
s)] = V0 [l –(
µα+ks
)]
Si :µ.
(α+∆α.
s)=µα+ks≤0.
3
La valeur du coefficient de frottement µ et du coefficient de perte en ligne k sont à définir
expérimentalement pour chaque type de câble. Il faut tenir compte, le ces échéant, de la
lubrification, qui permet de diminuer sensiblement le frottement. Une éventuelle
corrosion de la surface des fils, en revanche, peut élever considérablement le coefficient
de frottement.
µ et k peuvent prendre les valeurs suivantes :
µ = 0.13 à 0.30
30
k = 0.5 à 4.8 x 10-3 m-1
∆α=4à 16 x 10-3 rad / m
Enl
’abs
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edur
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ess
ais
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dopt
ele
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leur
sli
mit
esi
ndi
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nsl
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orme
s
(cf. normes SIA 162, art. 5.06)
Dans le calcul de la déviation α,i
lfa
utt
eni
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edet
out
esl
esc
our
bur
es.Sil
’ax
edu
c
âbl
en’
estpa
s contenu dans un plan, on peut additionner les angles mesurés dans les
projections du tracé dans deux plans orthogonaux (par exemple, plan vertical et plan
horizontal).
II. 1. 2 : Allongement du câble :
Pourdé
ter
mine
rl’
all
onge
mentduc
âbl
e,qu
el’
ond
oitvérifier sur place lors de la mise
en tension, on peut en général négliger la variation de la tension le long du câble et
admettre une valeur moyenne Vm sur toute la longueur l ou sur des segments de l. on a
donc :
V
m
E a Fv
Ea =modul
ed’
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sti
cit
édel
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ier
.
Fv = aire de la section du câble.
Lemouve
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oin
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obt
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t
par intersection des courbes V(s) tracées à partir de chaque extrémité. Sil
ecâ
blen’
estmi
s
en tension que par une extrémité, l est la longueur du câble.
Da
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bles
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ung
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fils de quelques millimètres, de sor
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che
ren
sui
te,dema
niè
reào
bte
nir
une meilleure répartition de la tension.
Une surtension momentanée, pendant la mise en tension, est admissible (cf. Norme SIA
162, art. 5.10) :
σv (s
urt
ens
ion)=0.
75βz
31
Lor
squel
ate
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ond
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ge,
soi
tpa
r
relâchement au vérin), la courbe V(s) devient, sur une certaine longueur a, symétrique de
c
equ’
ell
eét
ait avant la détente (voir fig. 2.2).
V0
Va
V’0
V’tension après relâchement
42.00
Calcul :
On admet que la tension varie linéairement dans les segments AB et BC ; on calcule donc
sa valeur en B et en C (avant relâchement).
tg αA = 2 . 1.25 / 90.0 = 0.126 αA ≈0.126 rad
Pour le tronçon AB : α=2.
αA 0.252 rad
s ≈38.
0m
µα+ks=0.
13+0
.25
2+0. 10-3 .38.8
65.
= 0.058
Vb = Va . [ 1 –(µα+ks)
]=2
55.
(1–0.058 ) = 240 t.
33
Pour le tronçon BC :α=αA = 0.126 rad
s ≈4.00 m
µα+ ks = 0.13 . 0.126 + 0.65 . 10-3 . 4.00
= 0.019
Vc = Vb . [ l –(µα+ks)]=24
0.(1–0.019 ) = 235 t.
Lor
sdur
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che
ment
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ens
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éApa
ssede25
5à23
8t.
; la moyenne entre
ces deux valeurs ( 247 t.) donne la situation du point D,j
usqu’
oùs
’ét
endl
’ef
fetd
u
relâchement. Le diagramme de la tension est le suivant :
V (t)
247 235
255 240
238
Après relâchement
A D B C
Où ε
s = déformation spécifique de retrait
Ev=modul
ed’
éla
sti
cit
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aci
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écon
tra
int
e.
On sait que le retrait dépend de la composition du béton. De la géométrie de la pièce, de
l
’humi
dit
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elat
empé
rat
urea
mbi
ant
es(
cf.2.1. 9). Vu la nature de ces paramètres, il
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bled’
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uts
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nte
nte
rd’
int
rod
uir
e
dans les calculs la valeur indiquée dans la norme SIA162 (art. 5.03 / 3) :
34
Dimension de la section de Retrait spécifique final ε
s∞ en ‰
dm = 2 F / u
F = aire de la section de béton
u =pé
rimè
tree
nco
nta
cta
vecl
’at
mosphère
Les valeurs indiquées ci –dessus concernent le béton non armé. Dans les sections
po
urvu
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ssi
ve(
pré
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rai
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ccou
rci
sse
mentd
e
retrait est en partie empêché, donc sensiblement plus faible (cf. norme SIA 162, Art.
2.09/3).
Da
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ond
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que de la part du retrait se produisant à partir de la mise en tension. Il est donc nécessaire
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nsl
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mps
.
La déformation de retrait augmente rapidement au début du séchage, puis de plus en
plus lentement. Si les conditions ambiantes (température et humidité relative) demeurent
c
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aite
str
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xima
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mentpa
rl’
expression
suivante :
–t/τ
ε
s(t
)=ε
s∞ (l –e )
ε
s (t) = retrait spécifique au temps t.
ε
s∞ = retrait spécifique final.
τ =t
empsa
uqu
elε
s =0.
632ε
s∞
Cette évolution peut également être schématisée comme suit (cf. norme SIA 162) :
ε
s∞ (7 j
.)=0.
2εs∞
ε
s∞ (14 j
.)=0.
3εs∞
ε
s∞ (28j
.)=0.
4εs∞
ε
s∞ (
90 j
.)=0.
6εs∞
ε
s∞ (
365j
.)=0.
3εs∞
35
l
esâ
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j
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sen
vir
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tone
tàl
’ai
rse
c,d
ès7j
our
sen
vir
onaprès le bétonnage.
Les conditions ambiantes réelles sont en général variables, de sorte que le
développement du retrait se trouve accéléré ou retardé, dans certains cas, on peut en tenir
compte dans les calculs.
∆σk =ε
k . Ev
Où ε
k = déformation spécifique de fluage
Ev =modul
ed’
éla
sti
cit
édel
’ac
ierdep
réc
ont
rai
nte
Rappelons que la déformation de fluage ε
k est à peu de chose près proportionnelle à la
déformation instantanée ε
el (cf. 2. 1. 8).
On a donc :
ε
k =φ.
εel =φ.
σb / Eb
ε
k = déformation spécifique de fluage.
ε
el = déformation instantanée (élastique).
φ =c
oef
fi
cie
ntdec
ompr
ess
ionda
nsl
ebéton.
σb = contrainte de compression dans le béton.
Eb = modu
led’
éla
sti
cit
édubé
ton.
36
φ(
t)=φ∞ (1 –e t / τ)
le fluage final, exprimé par le coefficient φ∞, dépend de la composition du béton, de la
gé
omé
tri
edel
api
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tre
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’ona
dopt
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nsl
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c
alc
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esva
leu
rsdeφ∞ données dans la norme SIA 162 (art. 5. 03 / 3) :
37
t
Une autre inexaci
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arma
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iens
’opp
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nt
aux déformations de retrait et de fluage, diminuent les pertes de tension dans les câbles.
II. 2. 3 : Perte dues à la relaxation des aciers :
Nous nous bornons donc à rappeler ici que, pour un niveau de sollicitation donné, la
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rtedet
ens
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rre
lax
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des
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Enl
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ésul
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npe
uta
dme
ttr
ele
s valeurs indiquées dans la norme SIA
162 (art. 5. 04 / 2) :
Tension initiale σ0
Te
nsi
oni
nit
ia
leσ0 0.
55βz 0.
65βz 0.
70βz 0.
75βz
Δσ(r) /σ0 4% 8% 11% 15%
Le
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leur
sdeΔσ(r) t
ir
éesd’
ess
aiso
udut
abl
eaupr
écé
den
tser
app
ort
entàu
net
ens
ion
constante. Pour tenir compte du fait que la contrainte diminue avec le temps, on peut ici
également, se baser sur une contrainte égale à la moyenne des valeurs initiale et finale.
38