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.

UNIVERSITE FERHAT ABBAS SETIF


FACULTE DES SCIENCES DEL’I
NGENI EUR
DEPARTEMENT DE GENIE CIVIL
4eme ANNEE CCI

Module : BATIMENT

Tête
écr d’ancr
age Fils
ou

Plaque
d’ancrag
e

ETUDIANT : ENSEIGNENT

CHABANI A/ ELGHANI MELIANI A/ELHALIM


MIHOUBI AMOR

2004 /2005

1
PRINCIPES ET TECHNOLOGIE DE LA PRECONTRAINTE
I. 1 : APERCU HISTORIQUE :
La précontrainte e
stc
ert
aine
mentl
’i
nno
vat
ionl
apl
usi
mpor
tant
edeno
tres
ièc
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886P. H. Jackson, aux Etats –Unis, proposait
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un
pas de vis et un écrou. A cette époque, déverses tentatives de précontrainte échouèrent,
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xima
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stdumê
me
ordre de grandeur que les raccourcissement du béton dus au retrait et au fluage, de sorte
qu la précontrainte disparaissait progressivement avec le temps.
L’
émi
nenti
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nie
urf
ranç
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gèneFr
eys
sin
et(
187
9–1962), souvent nommé le père
del
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nen
t,dè
s192
8,i
l
développa cette nouvelle technique, tant dans le domaine théorique que dans celui des
application pratiques. Il voyait dans la précontrainte une nouvelle philosophie des
structures en béton en considérant comme un matériau de construction tout à fait
no
uve
au,e
xemptdef
iss
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sgr
âceàl
’ab
senc
ecompl
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etr
act
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que la précontrainte totale (voir 1.
4),a
lor
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auj
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d’hu
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ttec
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erd
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beaucoup de son importance.
Après la deuxième guerre mondial, le béton précontraint connut un essor fulgurant (il y
avait beaucoup de ponts à reconstruire) grand nombre de systèmes de précontrainte furent
inventés et brevetés dans tout les pays industrialisés. Nous renonçons à les décrire dans ce
cours.
La précontrainte tient actuellement une large place dans le domaine des structures en
béton. Parmi ses avantages on cite en premier lieu la possibilité, essentielle par
Fr
eys
sine
t,d’
évi
terout
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umoins de diminuer la fissuration et, par conséquent,
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apr
éco
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sation des aciers à très haute résistance.
II. 2 : PRI
NCI
PEDELAPRECONTRAI
NTE,
ETATD’
AUTOCONTRAI
NTE:

2
Lapr
éco
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cti
on o
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aut
oco
ntr
aint
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erme
correspondant au mot allemand Eigenspannung), qui compense, partiellement ou
complètement, les contraintes de traction dues aux charges extérieurs (dans les systèmes
hyperstatiques, la précontrainte peut également donner naissance à des efforts extérieurs.
Da
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aint
e,pa
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fin
iti
on,t
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grales des forces
élémentaires dans une section sont nulles (voir fig. 1.
1),c
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t–à –dire que tout les
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ls.c
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aît
rel
es
contraintes dans le béton, on fait intervenir dans les calculs les efforts de
précontrainte,qui sont les résultantes des forces élémentaires agissant sur la section de
béton seulement (premiers termes ou seconds termes changés de signes des équations ci –
dessous).
L’
ind
ices
upé
rie
u MO par exemple) indique q
rO ( u’i
ls’
agi
tde
sef
for
tspr
ima
ire
s,e
t
no
nde
sef
for
tsd’
ori
ginehyperstatique.
En générale, le but visé est de contrebalancer les moments de flexion, vu que ceux –ci
sont presque toujours déterminants et que la précontrainte agit le plus efficacement dans
ce sens.
Exemple :

Force de précontrainte = V(-)

Ech. vert = x4 M (g + p)
yv X

M v0 V ( ) . y v Q (g + p)

dy
Qv0 V ( )
dx

3
Comme le montre la figure (1.1), la précontrainte peut crées des moments de flexion,
un miment de torsion, ainsi que des efforts tranchants.

τ
y . dF
τ
x . dF

σ.dF
σ.
dF

x
V1
α1
yi(-)

Vi αi

Xi

FIG- 1-1

4
.dF V . cos  0
 v i i ~V
F
~ ∑Vi s
iαe
stpe
tit
. yF V . y . cos  0
 v i i i
M xV0
F

.x.dF V .x . cos  0


 v i i i
M yV0
F

.dF V .sin  0


 y i i
QV0
F

(. y .x ).dF V .sin  0


 x y i i M TV0
F

Alors qui est possible, grâce à un trace de câble approprié, de contrebalancer


c
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lex
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anc
hant;e
nef
fet
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nsl
aré
giondel
’appui de droite (B), la pente du câble
devrait être maxima
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tcha
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ignebr
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ngul
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’app
ui:

QvB0 V sin 0


=0

Da
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Pou
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rac
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lex
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rdes moments de
précontrainte aussi grands que les moments dus aux charges, car la précontrainte
pr
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ont
rai
nter
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lta
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’ac
ti
on
simultanée de la précontrainte V et du moment M (due aux charges) par l'expression :

V ( ) V ( ) . yV M
b ( y )   y y
Fb I bx I bx

5
= + +

FIG 1-3

Onpe
utd
édui
redel
’équ
ation ci –dessus la valeur que doit atteindre la force de
pr
éco
ntr
aint
eVpo
urqu
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lle:

M
V(bl 0 ) 
Wb
yv
Fb

Lor
squ
elac
ont
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nted’
arê
tee
stn
ull
e,o
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tqu
elas
ect
ions
etr
ouv
eda
nsl
’état –limite
de décompression (terminologie du CEB). Les diagrammes de la figure (1.3) montrent
c
lai
reme
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fetf
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abl
ede
sau
toc
ont
rai
nte
sdue
sàl
apr
écontrainte sur les contraintes
finales dans le béton. Le béton choisissant convenablement la précontrainte, on peut
sàl
limiter, voire supprimer les traction ’ar
ête
.Laf
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C’e
st,
commeonl
’avu,
l’unde
sgr
ands
avantages de la précontrainte.
I. 3 : UTILISATION DES ACIERS A TRES HAUTE RESISTANCE :
Ce deuxième aspect de la précontrainte, étroitement lié au premier, est tout aussi
important, sinon plus. En fait, l
’ut
il
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- Unec
onc
ent
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ionde
sse
cti
onsd’
aci
er.
- Une réduction des poids propre.
- La continuité des armatures. (câbles)
Seule la conjugaison de ces trois dispositions rendu possible la construction de ponts à
po
utr
esdepo
rté
eal
la
ntj
usqu’
à200m.
a) Concentration des armatures :
Al
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audé
butd
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vel
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tel
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il
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0à60t
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unités de
l
’or
drede20
0à40
0t.
etplus.
6
Exemple :

CABLE VSL 5 –22 CABLE BBRV 240


21tor onsΦ0. 5 52f i
lsΦ7mm
Acier 160 –180 Acier 150 –170
FV = 1953 mm2 FV = 2001 mm2
V0 0.7.βz . FV = 246 t. V0 0.7.βz . FV = 238 t.
Vr =βz . Fv = 352 t. Vr =βz . Fv = 340 t.
FIG 1-4

Pour obtenir la même force de rupture avec une armature passive (acier III), il faudrait
une section Fa= env. 76 cm2, soit 15Ø 26mm.
Dans les grands ponts, la force de précontrainte peut atteindre plusieurs milliers de
tonnes. Il serait pratiquement impossible de placer dans la section une armature passive
de résistance équivalente ; en outre, la fissuration et les déformations pourraient, en
a
bse
nced’
unep
réc
ont
rai
nte
,devenirs inacceptables.

7
30 CABLES DE 223t.
POUR ½ SECTION
6 CABLES DE 82t. 30 CABLES DE 141t .

8.00
5.50

FIG 1-5/ Disposition des câbles dans une section sur


appui du viaduc de Felsenau

Dans les caissons de réacteurs nucléaires, les forces à mettre en jeu sont si grandes que
l
’onac
réede
scâ
ble
sd’
unec
apa
cit
édel
’or
drede1
000t
.
b) Réduction du poids propre :
Du fait de la concentration des aciers, on peut réduire sensiblement la section du béton
dans les membrures et par conséquent le poids propre. En générale, les âmes peuvent
également être plus minces, grâceàl
’ef
fetf
avo
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ledel
apr
éco
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compos
ant
e
ve
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cal
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url
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tanc
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’ef
for
ttr
anc
hant
.

8
(d) (b)

FIG 1-6 Section de poutre en béton précontraint (a) et en


Béton armé (b) de même résistance.

c) Continuité des armatures :


Dans la plupart des systèmes de précontrainte, on utilise des fils ou des torons dont la
n
logue
urpe
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treq
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esba
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arma
tur
eon
tauma
ximum 30
m de
longueur (en général 12 à 15m). Dans les éléments de grande longueur en béton armé, il
est donc nécessaire de prévoir des joints (recouvrements, soudures), tandis que les câbles
de précontrainte de réaliser une armature continue cheminant au travers des zones de
moments positifs et négatifs.

9
a) poutre en béton précontraint

b) poutre en béton armé

FIG 1-7 /Disposition des aciers longitudinaux

Enc
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lus
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ordr
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et économique considérables, en particulier dans les domaines des ponts de grande portée
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ell
e,at
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endr
edep
luse
npl
usàl
a
construction des bâtiments.

I. 4 : DEGRE DE PRECONTRAINTE :
I. 4. 1 : Précontrainte totale :
La notion de précontrainte totale, introduite et défendue par Freyssinet, impliquait
l
’abs
enc
etotale de traction dans le béton, ce qui constitue une condition très sévère. Cette
c
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ori
que
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llee
xige
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précontrainte dans toutes les directions (horizontale, verticale et transversale).
Dans une poutre simple, par exemple, un câble parabolique permet de contrebalancer la
c
har
geq=g+p,def
aço
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àlaf
ibr
ein
fér
ieur
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yai
tqu
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scompr
ess
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sou une
contrainte nulle (fig. 1. 8).

10
q =g + p

B| A|

B| A|
SECTION B SECTION A
τ

σII σI σ
σx

σx τ σI σII σx
σy = 0 τy =0
σy = 0 Cercle de Mohr
SECTION B

FIG 1-8/ Contraintes dans une poutre précontrainte totale

Da
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odu
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sco
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ain
tes
tangentielles qui, bien que se combinant avec des comprissions axiales σX, donnent lieu à
des contraintes principales de traction. Il est en principe possible de supprimer ces
tractions en appliquant une précontrainte verticale ou inclinée, ce qui crée une
compression verticale σY, (voir fig. 1. 9).

τ
σy σ
σx (g + p + V)
σx

σy (V)

FIG 1-9

11
Ce
ttes
olut
ionn’
estq
uer
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ati
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rel
lee
str
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veme
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compliquée du point de vue constructif et est coûteuse en raison.
- De faible longueur des câbles.
- Du grand n
ombr
ed’
anc
rage
s(c
oûté
lev
é).
- De la difficulté du montage et de la fixation des câbles et ancrages.
- De la concentration et du volume des travaux de précontrainte.
Elle a cependant été appliquée dans certains cas spéciaux, par exemple pour la

construction du pont de Bendor sur le Rhin, en République fé r
aled’
All
ema
gne(
voi
r
fig. 1.10).

104.00
Axe de la pile ┌
A

4.40
10.45

A└
6.60

Précontrainte
oblique

3.65

3.60

COUPE A –A
FIG 1-10/Précontrainte oblique des âmes (pont de Bendorf).

Dans le passé, on a fréquemment utilisé la solution des câbles relevés, dans les poutres
préfabriquées du type STUP (Société Technique pour l’
Utilisation de la précontrainte,
France), (voir fig. 1.
11)
.Ce
tt
e di
spos
it
ion n’
estg
uèr
eef
fi
cac
epour c
rée
rune
précontrainte verticale.

12
FIG 1-11/Câbles relevés dans l'âme d'une poutre.

Enc
onc
lus
ione
nco
nst
atequ
elapr
éco
ntr
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etot
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use
nss
tri
ctn’
estqu
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rement
réalisée et que les exigences de la pratique ont conduit à assouplir sa définition en
n
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ipa
leso
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’âmede
spou
tre
s
(cf. Norme DIN 4227 :σb (arête) = 0, σbI (âme) = g Kg/cm2 pour béton B300). Cette règle
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stpl
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nge
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equ’
unef
is
sur
ati
onàl
’ar
ête
.
Les prescriptions de la norme SIA 162 sont plus cohérentes ; en effet, toutes les tractions,
da
nsl
’âmeouàl
al’
arê
te,
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imi
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sàl
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meva
leur:

b ( arâte ) I ( âme ) 1,2 Bw Cas de charge P + C

Unepr
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nte
rde
sin
convé
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pare
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flèche vers le haut sous charge permanente). La précontrainte totale, exigée en Suisse
j
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en1
968,n’
estpr
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lusr
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is
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hui
,sa
uf p
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ert
ai
nes
constructions (par ex. caisson de réacteur nucléaire, pont en encorbellement, en cours de
construction).
I. 4. 2 : Précontrainte limitée :
Si les tractions tolérées dans me béton sont suffisamment faibles par rapport à la
résistance à la traction, on évite la fissuration. Cela correspond à l a « précontrainte
limitée » (beschränkte Vorspannung), selon la norme allemande DIN 4227, cette norme
indique, pour un béton B300 (βw = 300 kg/cm2) par exemple, les valeur suivantes :
σb (arête) = 30 kg/cm2
σI (âme) = 20 kg/cm2 (effort tranchant et torsion combinés).
Ces contraintes correspondent environ à « l
’ét
atl
imi
tedef
orma
tio
nde
sfi
ssur
es» des
recommandations du CEB.

13
La précontrainte limitée a fait ses preuves, tant du point de vue économique que du
point de vue constructif. Toutefois, ses exigences sont trop sévères pour le domaine des
bâtiments.
I. 4. 3 : Précontrainte partielle :
La précontrainte partielle a été introduite en Suisse par la mise en vigueur de la norme
SIA 162 (1968) ; la directive No 34 (datant de 1976) en a repoussé les limites.
El
les
edi
st
ing
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cal
eme
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e
c
fissuration est admise, de sorte que la trati
onda
nsl
ebé
tons
ousc
har
gema
xima
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est
plus limitée.
a) Précontrainte partielle selon la norme SIA 162 (1968) :
Bi
enqu’
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str
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deux prescriptions principales :
- précontrainte totale pour les charges permanentes.
- Li
mit
ati
onde
scon
tra
int
esd
ansl
’ac
ierΔσb ≤15
00k
g/m2 (sections fissurées)
c
pour les charges maximales.
La pr
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rabl
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bil
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exp
loi
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avantages de la précontrainte partielle. En effet, dans de nombreux cas (dalles plates,
ponts –dalles) le po
idspr
opr
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tpr
épo
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rant
,des
ort
eques
ousc
har
gema
xima
lel
’on
ne peut pas aller très au –delà du domaine de la précontrainte limitée.
Ainsi, les aciers passifs ne peuvent pas travailler à la contrainte normalement admissible
t
dans le béton armé. Ceter
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neme
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e.
b) Précontrainte partielle selon la directive 34 :
Ladi
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ion essentielle concernant la
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ipa
les conséquences des
nouvelles dispositions sont :
- L’
abs
enc
edel
imi
tat
ionde la traction dans le béton sous charge permanente.
- L’
abs
enc
edel
imi
tat
iondel
acon
tra
int
eda
nsl
esa
rma
tur
esd
ansl
est
ade
fissuré, sous charge maximale.

14
- L’
expl
oit
ati
oni
nté
gra
led
elac
apa
cit
éder
ési
st
anc
edel
’ac
ierpa
ssi
f,a
ins
i
qu
edel
’ac
ierdep
récontrainte.
- Lapo
ssi
bil
it
édec
hoi
si
runde
gréd
epr
écon
tra
int
equ
elc
onq
ue,c
’es
t–à –
di
red’
uti
li
serl
’ens
embl
edudoma
inea
ll
antd
ubé
tona
rméàl
apr
éco
ntr
aint
e
totale.
Ladi
rec
ti
ve3
4aut
ori
sed
oncl
apl
usgr
andel
ibe
rtéàl
al’
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ur.Ce
tt
eliberté est
pr
éci
eus
epou
rau
tantquel
’ons
achee
nfa
ireb
onus
age
,ma
ise
llei
mpl
iqueé
gal
eme
ntd
e
grands risque, car une sécurité à la rupture suffisante, conforme aux exigences de la
di
rec
ti
ve34,n’
ass
urepa
sàpr
ior
iunc
ompor
teme
nts
ati
sfa
isa
ntda
nsl
’ét
atdes
ervi
ce.
Bien au contraire, des fissurations inadmissibles peuvent se développer ou des flèches
excessives se produire ;c
’es
tmar
ais
onp
ourl
aqu
ell
elac
ont
rai
nteda
nsl
esa
cie
rsa
vai
t
été limitée dans la norme 162, à des valeurs relativement faibles. La directive stipule que
l
’ondo
its
’as
sur
erd
ucompor
teme
ntn
orma
ldel
’ouv
rages
ousdes
ervi
ce,e
ncequ
i
concerne la fissuration et les déformations. Cependant, si elle suggère quelques moyens
de le faire, elle ne donne aucune indication précise à ce sujet.
On peut envisager plusieurs méthodes :
- Ca
lculd
esc
ont
rai
nte
sda
nsl
’ét
atdes
ervi
ce(
cf.d
ire
cti
ve3
4,a
rt.1.
8),ma
is
s
il’
on r
espe
ctel
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sadmi
ssi
ble
s,l
adi
rec
ti
ve34 n’
aplus guère
d’
int
érê
t.
- Ca
lcul
erl
’ouv
ert
urede
sfi
ssur
esa
umoy
end
el’
uned
est
rèsnombr
eus
es
formules existantes qui font intervenir, pour la plupart, la contrainte dans
l
’ac
ierda
nsl
’ét
atdes
ervi
ce.
- Appliquer des règles constructives éprouvées.
L’
éta
tac
tue
lde no
sco
nna
iss
anc
esn’
estpa
ssuf
fi
samme
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van
cép
our permettre
d’
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rde
spr
esc
rip
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scompl
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.
Da
nsl
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ati
que
,ons
eco
nte
nted
oncd’
obs
erve
rle
sque
lque
srè
gle
sgé
nér
ale
ssuivantes :
- Eviter un élément trop grand, en particulier pour les dalles (cf. SIA162, art, 21/3).
- Prévoir une armature passive suffisante (λ≤à 0.6 environ) et bien répartie, afin de
l
imi
terl
’ouv
ert
urede
sfi
ssur
es.
- Respecter les règles constructives concernant le béton armé .

15
Il faut encore remarquer que la précontrainte partielle « élargie » concerne
essentiellement les structures de petite ou moyenne portée. Dans les grands ponts, il est
généralement préférable de choisir une précontrainte relativement importante, pour
bénéficier au mieux de la concentration et de la continuité des aciers. Pour ces ouvrages
sd‘
on effectue donc les calcul apr
èsl
athé
ori
ed’
éla
sti
cit
é,s
elo
nlanor
me162,e
tl’
on
vérifie également que la sécurité à la rupture est assurée.
I. 5 : METHODES DE PRECONTRAINTE :
I. 5. 1 : Introduction :
Lat
ech
niq
uedel
apr
éco
ntr
aint
ecompr
endde
uxmé
thode
sd’
appl
ica
ti
onpr
inc
ipales :
- La pré –tension (anglais : tensioning).
- La post –tension (en anglais : post –tensioning).
El
les
ontpa
rfo
isd
ési
gné
esp
ard’
aut
rese
xpr
ess
ion
s,ma
isl
esde
uxt
erme
sci–dessus
sont les plus claire pour exprimer la différence entre des deux méthodes.
I. 5. 2 : Pré –tension :
Cette méthode est également appelée la « précontrainte par fils adhérents » (en allemand,
on la désigne par « Spannbettvorspannung » ou par « Vorspannung mit sofortigem
Verbund ».
Cette méthode se caractérise principalement par le fait que les fils ou les torons sont
t
end
usa
van
tlami
see
nœu
vredubé
ton,
d’oùl
ete
rmepr
é–tension.
La construction a lieu sur un banc de fabrication, ou les aciers sont tendus entre des
appuis rigides (voir fig. 1. 13). On bétonne la pièce, puis, une fois le béton durci, on
libère les fils, qui transmettent alors leur force au béton par adhérence.

Vérins de mise Elément de béton


en tension
Ancrages

Pot
eauxd’
anc
rag
e Fils de précontrainte

FIG 1-13/ Schéma du procédé de la pré-tention

16
Ce
ttemé
thod
eco
nce
rnee
sse
nti
ell
eme
ntl
apr
éfa
bri
cat
ione
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ine
,bi
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’onait
déjà t
ent
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il
is
ers
urchantier. Elle est simple et économique,gr
âceàl
’abs
enc
e
d’
anc
rage
s,d
ega
ine
setd’
inj
ect
ion,ma
ise
llen
epe
rme
tpa
sdec
onc
ent
rerbe
auc
oupl
us
aciers, ni de choisir es tracés de câbles curvilignes, comme il serait nécessaire de le faire
en fonction des sollicitations extérieures.
I. 5. 3 : Post –tension :
Cette méthode est aussi nommée « précontrainte par câbles » (en allemand, on la
désigne par « Vorspannung mit nachäglichem Verbund »).
C’
estl
a mé
tho
de l
a pl
us ut
il
is
éea
ujo
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hui
,el
le of
fre un
etr
ès grande variété
d’
app
lic
ati
onse
tset
rou
vepa
rfoi
sas
soc
iéeàl
amé
thod
epr
écé
dente (préfabriquées à fils
adhérents avec câble tendus sur chantier).
La méthode consiste à placer l
ecof
fra
gede
scâ
ble
sd’
aci
erentourés de gaines, puis à
couler le béton. Celui –ci ayant durci, on tend les câbles, qui peuvent glisser dans les
a
ine
s,àl
’ai
ded
evé
rin
spl
acé
sàl
eur
sex
tré
mit
ése
tpe
rme
tappui sur le béton (voir fig.
1.14). On bloque alors les extrémités et les câbles de meurent ainsi tendus.

Ancrage (mobile) Gaine Ancrage (fixe)

Vérin de mise en tension fils ou torons

FIG 1-14/Schéma du procédé de la post-tension

Le procédé par câble offre tous les avantages de la précontrainte signalés plus haut ;
concentration des armatures, réduction du poids propre et continuité des aciers. Il permet
de c
rée
rde
sét
at
sd’
aut
o – contrainte pratiquement quelconques, en fonction des
nécessités.

17
Soni
nté
rêté
con
omi
que
,pa
rra
ppor
tàu
nea
rma
tur
eor
dina
ire
,app
ara
îtl
ors
qu’
onc
ompa
re
les prix unitaires et les résistances :
Prix moyen ac. Précontrainte (Fr / cm2)
= env. 3
Pr
ixmoy
ena
c.D’
arma
tur
eII
I( m2)
Fr/c
Résistance ac. Précontrainte 17 à 18 t / cm2
= ≈3.
5à 4

sis
tanc
eac
.D’
arma
tur
eII
I 4.6 t / cm2

La précontrainte par câbles comprend différentes variantes. On peut renoncer à


l
’i
njection des câbles, ce qui est très fréquemment le cas aux Etats –Unit. On peut des
câbles à in seul toron ; les monotorons, ces unités de faible capacité doivent être utilisées
de préférence dans les éléments à précontrainte partielle. Au lieu de fils ou de torons, on
peut faire usage de barres (procédé Dywidag) mais les possibilités de courbure du tracé
sont alors limitées.
I. 5. 4 : Précontrainte par bobinage :
On peut pré contraindre ho
riz
ont
ale
mentl
espa
roi
scy
lin
dri
que
senl
esf
ret
tan
tàl
’ai
de
d’
unf
ild’
aci
ere
nro
ulés
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ions
url
asur
fac
eex
tér
ieur
edel
apa
roi
.Ce
tte opération
e
ste
ffe
ctué
eaumoy
end’
une machine spéciale (voir fig. 1.15). Le fil est fixé au béton à
s
ese
xtr
émi
tés
,ai
nsiq
u’en plusieurs points intermédiaires afin de limiter les
c
ons
éque
nce
sd’
uner
upt
ureé
vent
uel
le.L’
aci
ere
stmi
sàl
’abr
idel
acorrosion par une
couche de mortier ou de béton projeté.

18
Câble de guidage

Chariot moteur

Arbre de
Transmission
Dispositif de frettage
Fil de
précontrainte

FIG 1-15/ Schéma du procédé par bobinage

I. 5. 5 : Précontrainte extérieure :
Le
spr
éco
ntr
ain
tespe
uve
ntê
trec
rée
sàl
’ai
dededi
spo
sit
if
sext
éri
eur
sàl
’él
éme
ntà
précontraindre. Cette méthode a été appliquée pour la mis en compression de dalles de
routes et dep
ist
esd
’aé
rodr
ome
s.Laf
ig.(1.16) mont
rel
’unde
smode
sd’
app
lic
ati
on
possibles. Toutefois, les diverses expériences tentées dans différents pays permis
d’
abo
uti
rju
squ’
àde
sso
lut
ion
ssa
ti
sfa
isa
nte
sà tous égards.

19
a) coupe longitudinale

Joint de mise
Dispositif de butée en compression

100 à 300m

b)détail d'un joint de mise en


Compression

Vérins plats avant Vérin de mise et injecté


mise ne pression

Dalle

Couche de glissement

Dalle de support

FIG 1-16/ Précontrainte extérieure d'une dalle de route

I. 5. 6 : Précontrainte chimique :
On a tenté depuis longtemps de crées une précontrainte en utilisant des ciments
e
xpa
nsi
fs.Sil
’us
agedec
esc
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onf
lant
ss’
estr
évé
léut
il
eda
nsc
ert
ai
nsc
est
rès
l
particuie
rs,c
ett
emé
tho
den’
off
rea
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ll
eme
nta
ucuni
nté
rêtpr
ati
que
,bi
enq
uec
ert
ain
s
lui prédisent un grand avenir.
I. 6 : ANCRAGE DES CABLES :
L’
anc
rag
e de
scâ
ble
sco
nst
it
ue évidemment un problème essentiel, qui présente
plusieurs difficultés. Les forces en jeu sont très importantes et les pressions sous les
pl
aque
sd’
anc
rages
ontt
rèsé
levé
es.Depl
us,i
lfa
utt
rou
verund
isp
osi
ti
fte
lquel
a
résistance des fils, des torons ou des barres ne soit pas diminuée localement. Toute
fixation, cependant, réduit la résistance à la fatigue.

20
Les différentes solutions possibles sont les suivantes :
- For
merunr
enf
leme
ntàl
’ex
tré
mit
éduf
il(
p.e
x.«bouton » système BBRV)
- Coi
nce
rle
sfi
lso
ule
stor
onsàl
’ai
dedec
ône
soudec
lave
tte
s,do
ntl
afor
me
doit être très bien étudiée (nombreux systèmes, p. ex. Freyssinet, VSL)
- Former un pas de vis et placer un écrou (p. ex. système Dywidag).
- Don
neràl
’ex
tré
mit
éduc
âbl
elaf
ormed’
uneb
ouc
le(
uti
li
sée
ngé
nér
ale
pour les ancrages fixes ; voir aussi systèmes Leoba et Baur –Leonhardt).
- Ancrer par adhérence dans le béton (ancrages fixes seulement).
Quelques applications de ces solutions sont décrites ci –après.
Pour mettre différents modes de mise en tension des câbles, par exemple la mise en
tension par une seule extrémité la jonction de câbles, la mise en tension par un point
i
nte
rmé
dia
ire
,et
c…o
nac
réédi
ver
sty
pesd’
anc
rage
s:
a) Les encrages fixes :
Destinés uniquement à retenir le câble, sans possibilité de le tirer. Ils peuvent être
constitués par une ou plusieurs boucles (fig. 1.17a), par une plaque incurvée si les fils
,s
sont munis de boutons (fig. 1.17b), par des scellements rectilignes ’
ils
’agi
tdet
oron
s
(fig. 1.17c), par des scellements ondulés (fig. 1.17d), etc. on peut également utiliser les
ancrages mobiles comme ancrages fixes, en les bloquant préalablement.

21
FIG 1-17 ANCRAGES FIXES

b) Les ancrages mobiles :


Sur lesquels on applique le vérin lors de la mise en tension, qui comportent un
dispositif de blocage retenant l
’ext
rémi
téduc
âbl
e,une fois celui –ci tendu. La plupart
des systèmes permettent la mise en tension par étapes, en débloquant et rebloquant le
câble.
Il existe une grande variété de systèmes, parmi lesquels nous ne coterons que quelques
exemples.
Da
nsl
’an
cra
geBBRV,l
esf
il
sson
tfi
xéss
uru
net
êted’
aci
erpa
rde
sbo
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ns.Apr
ès
mi
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nte
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Lat
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stbl
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epa
runé
cro
us’
app
uya
ntc
ont
rel
apl
aqued’
anc
rag
e.
L’
anc
rageVSL,p
ourl
esc
âbl
est
oron
née
s,e
stund
ispo
sit
ifàcoinçage. Chaque toron est
bloqué dans un trou conique, a
umoy
end
ecl
ave
tt
es,da
nsl
atê
ted’
anc
rag
e.L’
anc
rage
Freyssinet pour câbles à fils parallèles fait également intervenir le principe du coin. Les
fils sot serrés entre un cône femelle et un cône mâle. Dans les ancrages à coinçage, le
blocage des clavettes ou des cônes provoque un petit mouvement des torons en ou des
f
il
s,d
oncunel
égè
redé
ten
te,q
uel
’onc
ompe
nsee
ngé
nér
ale
nsu
rte
nda
ntl
ecâ
blea
van
t
blocage.

22
Da
nsl
’an
cra
gePZ,l
esf
il
s,des
ect
iono
val
e,s
ontpr
éal
abl
eme
ntb
loq
uésp
arunc
ône
femelle sur une tête conique, prolongé par une partie filetée sur laquelle vient se visser un
écrou ;i
ln’
yadon
cpa
sdepe
rted
ete
nsi
onl
orsd
ubl
oca
ge.
L’
anc
ragede
sba
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sdepr
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ted
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wida
ges
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épa
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es
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barres étant munie un f
il
ets
péc
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out
ele
url
ong
ueur(
lami
né)o
u àl
eur
s
extrémités seulement (matricé).
L’
anc
ragepa
rbou
clepe
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tta
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ami
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sLe
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t
Baur –Le
onha
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.Da
nsl
epr
emi
er,l
esb
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less
’ac
croc
hen
tsuru
netête en forme de
ma
rte
au,
don
tl’
ext
rémi
té,
fil
eté
e,est retenue par un écrou (fig. 1.18).


ted’
anc
rage
écrou Fils

Pl
aqued’
anc
rag
e

FIG1-18/ Ancrage mobileLEOBA

Dans le second, les câbles passent autour de blocs de béton situés aux extrémités de
l
’ou
vra
ge.Po
url
ami
see
nte
nsi
on,l
esvé
rin
sso
nt placés, dans des niches, dans les
e
spa
cesma
nagé
s,bl
ocse
tl’
ouvr
age;l
ebl
oca
ged’
eff
ect
uepa
rbétonnage de ces espaces
(fig. 1.19).

23
après
Position avant la mise en tension câbles

vérins vérins

Bl
ocsd’
anc
rag
e
FIG 1-19/ Système de précontrainte BAUR-LEONHARDT

c) Les coupleurs : (ou accouplement)


Les coupleurs fixes permettent de raccorder un tronçon de câble à un autre tronçon déjà
t
end
u.Le
sco
upl
eur
s mobi
le
sjoi
gne
ntde
uxt
ronç
ons d’
un c
âbl
e mi
sen pl
ace
successivement, mais tendus en une seule fois. Ces possibilités sont mises à profit dans la
c
ons
tr
uct
ionde
spon
tsàl
’ava
nce
mentpa
rtr
avé
es.
L’
acc
oupl
eme
ntdeb
arr
esDy
wida
ges
tfa
cil
e,p
uis
qu’
ils
uff
itdep
lac
erunma
ncho
nfi
let
é
à la jonction des barres.
Les câbles BBRV peuvent également être raccordés par un système à vis. Les têtes
d’
anc
rage
,da
nsl
esq
uel
lesl
esf
il
sson
tre
tenu
spa
rles boutons, sont liées par un manchon
ou une tige filetée.
D’
aut
ress
yst
ème
s(p.
ex.
VSL)pe
rme
tte
nté
gal
eme
ntl
’ac
cou
ple
ment
.
Il faut éviter de disposer des coupleurs dans les sections fortement sollicitées en flexion.
On les place de préférence aux points de moment nul. De plus, il faut autant que possible
l
esdé
cal
erl
ong
itu
dina
leme
nt,ma
isc
elas
’avè
res
ouve
ntdi
ff
ici
le.Las
uppr
ess
ionde
s
coupleurs et le recours à l
’enf
il
agede
scâ
ble
s,constituent souvent la bonne solution.
d) Les ancrages intermédiaires :
Quel
’onu
til
is
epo
urme
ttr
eent
ens
ionl
esc
âbl
esàpa
rti
rd’
unpo
inti
nte
rmé
dia
ire
,
l
ors
qu’
ile
sti
mpos
sib
ledel
efa
irepa
rle
sext
rémi
tés
,soi
tpo
urde
sra
iso
nsc
ons
tr
uct
ive
s,
soit à cause de la extrémités, soit pour des raisons constructives, soit à cause de la

tho
ded’
exé
cut
ion,s
oite
ncor
epourde
sque
sti
onsd’
est
hét
ique(
anc
rage
sd’
ext
rémi
tés
noyés).
e) Les ancrages multiples :

24
Pe
rme
tta
ntp
ourl
est
rèsgr
osc
âbl
esder
épa
rti
rlaf
orc
ed’
anc
raget
ota
les
urpl
usi
eur
s
têtes.
I. 7 : DETALS CONSTRUCTIFS, EXECTION DES TRAVAUX :
Les travaux de précontrainte comprennent différentes opérations :
- Avant le bétonnage : - pose des câbles et de leurs ancrages.
- Après le bétonnage : - mise en tension des câbles.
- injection des câbles.
- cachetage des ancrages.
Lor
sdel
’ét
udede
spr
oje
ts,o
ndoi
tpr
endr
ele
sdi
spo
sit
ion
spr
opr
esàpe
rme
ttr
ede
s
projets, on doit prendre les dispositions exécution correcte de ces opérations.
1) Pose des câbles :
Les câbles sont en général mis en places entièrement montées, avec gaines et ancrages.
Dans certains cas, si cela est nécessaire (p. ex. construction par voussoirs préfabriqués),
seuls les ancrages et les gaines sont placés dans le béton ; les fils ou torons sont enfilés
ultérieurement, au bétonnage, soit par poussage, soit par traction, à l(aide de dispositifs
spéciaux.
Laf
ixa
tio
nde
scâ
ble
sdo
itê
tret
ell
equ’
il
snep
uis
sen
tpa
sbou
gerpe
nda
ntl
es
opérations de bétonnage. On utilise des supports en acier doux ou, selon le cas, des
taquets de mortier, distants de 1.00 à 1.50m (fig. 1.20).
Les câbles doivent être posés avec une grande exactitude. Une pose incorrecte peut créer
des courbures supplémentaires, qui augmentent notablement les forces de frottement du
câble dans la gaine. En outre, un déplacement de la force de précontrainte dans le profil
peut provoquer des variations de contraintes non négligeables, par rapport aux valeurs
prévues dans le calcul. Suivant la norme SIA 162 on tolère en général une imprécision de
pose de ± 1cm.

25
Appui
soudé

Φ14÷20
Support sur
appui soudé
Etri
erΦ14÷20 Φ14÷20
Φ14÷20 Support soudé
d

Barre diagonale
soudé Φ12÷16
pour a >1.5d
d Support soudé
Φ14÷20

Etrier
FIG 1-20/ Supports de câbles Φ14÷20

Le
scâ
ble
sned
oive
ntpa
sêt
ret
ropp
roc
hesdel
asur
fac
edubé
ton,a
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ousl
’ac
tio
nde
sfor
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via
ti
onoul
orsdel
’i
nje
cti
ond
esga
ine
s.La
norme SIA 162 (Art. 5.18) prescrit une couverture de béton minimale égale à la moitié du
diamètre des câbles, avec un minimum de 3 cm (voir fig. 1.21a).
Le
sfi
lsoul
est
oron
sn’
occ
upe
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slat
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li
tédel
aga
ine
,des
ort
equ’
ils
egr
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nt
(
s’i
lsnes
ontpa
sgui
dés
)duc
ôtéc
onc
ave de la courbe du câble (fig. 1.21b). il y a donc
undé
cal
age
,del
’or
drede0.
5à2.
0cm,e
ntr
elec
ent
red
ega
inee
tlec
ent
redegr
avi
téde
s
aciers, dont il faut tenir compte dans les calculs.

26
a) b)

C ≥Φg/2
Φg
C ≥3c
m
g
c

c
Centre de gravité des aciers

FIG 1-21/ Enrobage des câbles et position des aciers

Le
sanc
rage
sso
ntf
ixé
sauc
off
rage
.Le
spl
aque
sd’
appu
iso
ntmuni
es de trous pour les
c
lou
soul
esvi
sdef
ixa
ti
on.Le
sen
cra
gesc
ompr
enn
entu
nes
pir
aled’
aci
erdo
uxa
ssur
ant
un frettage de la zone de béton situé immédiatement d
err
ièr
elas
urf
aced’
app
lic
ati
ondel
a
force de précontrainte. La pression sur le béton à cet endroit est en effet de l
’or
dred
e20
0
à 300kg / cm2.
2) Bétonnage :
Lebé
ton
naged’
uno
uvr
agee
nbé
tonpr
éco
ntr
aintd
oitê
trepa
rti
cul
ièr
eme
nts
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no
tamme
ntda
nsl
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one
sd’
anc
rage
s,vul
esf
ort
ess
oll
ici
ta
ti
onse
nje
u.I
lfa
uté
gal
eme
nt
veiller à ne pas endommager les gaines lors de la vibration, ce qui pourrait provoquer la

nét
rat
iondel
ait
anc
eàl
’i
nté
rie
ure
tai
nsigê
nero
umê
mee
mpê
che
rlami
see
nte
nsi
on
du câble.
Il faut donc prévoir partout un espace suffisant entre les gaines pour permettre une place
et une vibration correctes du béton.
3) Mise en tension des câbles :
La mise en tension des câbles se déroule suivant un programme pré –établi.
En règle générale, on cherche à effectuer la mise en tension aussitôt que possible après le
g
bétonnae,a
finder
acc
our
cirl
esdé
lai
sd’
exé
cut
ion,c
equ
iaé
gal
eme
ntp
oura
van
taged
e
f
air
ebé
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ici
err
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t
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sva
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empé
rat
ure
.Ile
stt
out
efoi
sné
ces
sai
red’
att
endr
equel
ebé
ton ait atteint
une résistance suffisante.
27
Eno
utr
e,l
adé
for
mat
iondef
lua
gedé
croî
tav
ecl
’âged
ubé
tonl
orsdel
’app
lic
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s
charges ;s
il’
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ppl
iquede
sco
ntr
aint
est
ropt
ôt,l
ape
rted
ete
nsi
onpa
rfl
uagede
vie
nt
très grande. La précontrainte par étapes permet souvent une solution optimale.
Lor
sdel
’ét
uded
esf
orme
sdel
’ou
vra
ge,f
autmé
nage
rle
ses
pac
esné
ces
sai
resde
vant
les ancrages pour la mise ne place et le mouvement des vérins de mise en tension, en se
référant à la documentation correspondant au système de précontrainte envisagé.
Tout comme leur pose, la mise en tension des câbles requiert une exactitude particulière.
Laf
orc
eexe
rcé
esurl
ecâ
blee
stme
sur
éep
arl
’intermé
dia
ired’
unmanomètre indiquant la
précision dans le vérin, avec une précision de ± 5% au moins. On peut aussi utiliser un
dynamomètre sa valeur à celle prévue dans le calcul.
Après mise en tension et des ancrages, on coupe la surlongueur des câbles (pas de
surlongueur) avec me système BBRV).
4) Injection des câbles :
Le
scâ
ble
sdep
réc
ont
rai
ntes
onte
ngé
nér
ali
nje
cté
sapr
èsmi
see
nte
nsi
on,c
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t–à –
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uel
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s.
L’
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ect
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scâ
ble
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s
la liaionde
sac
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setd
ubé
tonpa
rad
hér
enc
e.L’
adhé
ren
ceau
nef
fetf
avor
abl
esurl
a
fissuration et permet de faire intervenir intégralement la résistance des câbles dans la
capacité à la rupture des sections.
Lemor
ti
erd’
inj
ect
ione
stc
ons
ti
tuédec
ime
nt,d’
eaue
ste
n gé
nér
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de
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afl
uid
itée
tl’
homogé
néi
téd
umé
lang
e,às
tabi
li
serl
evo
lumel
orsd
e
la prise et du durcissement, et à conférer au mortier durci, une bonne résistance au gel.
Comme les aciers de précontrainte tendus sont particulièrement sensibles à la corrosion, il
c
onv
ientd’
eff
ect
uerl
’i
nje
cti
ona
uss
itôtq
ue po
ssi
blea
prè
sla mi
see
nte
nsi
on.
Cependant, cette opération ne peut avoir lieu si la température est inférieure à 5°c.
Le coulis est introduit dans les gaines par des orifices appropriés, sous une pression
modérée (5 à 6 kg/cm2).L’
airs
orta
lor
spa
rde
séve
ntss
it
uésa
uxp
oint
sha
utsde
sga
ine
s.
I
lfa
utpr
océ
derd
efa
çonq
u’i
lner
est
enieau ni air dans la gaine après injection.
5) Cachetage :
i
Les ancrages sont disposés dans des niches.Une fosl
ami
see
nte
nsi
one
tl’
inj
ect
ion
e
terminés,l
esn
iche
sso
ntr
empl
iesd
ebé
tona
finder
eco
uvr
irl
est
ête
sd’
anc
rage
.Ilf
aut

28
en général prévoir des armatures assurant une liaison de ce béton de cachetage avec le
béton avoisinant.

II. PERTES DE TENSION DANS LES CABLES :


II. 1 : PERTE INSTANTANEES :
II. 1. 1 : Calcul des pertes dues au frottement :
Les frottements du câble dans ça gaine ont pour conséquence que la tension le long du
câble n’
estpa
scon
sta
nte;e
ll
edi
minu
elor
squ’
ons
edé
pla
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nsl
ese
nso
ppo
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u
mouvement. Cette p
ert
edet
ens
ionn’
estpa
sné
gli
gea
blee
tilf
autl
’i
ntr
odui
reda
nsl
e
calcul.
Considérons un segment de câble de longueur infinitésimale ds. Soit r le rayon de
c
our
bur
eàl
’abs
cis
sec
ons
idé
rées et dαl
’ong
lea
ucentre correspondant (voir fig. 2.1).

Sens du uds
déplacement ds µuds

dα/
2 dα/
2

V dα V + dv

FIG 2-1

La tension dans le câble V, les forces de déviation d et les forces de frottement µd sont
fonction de s (µ = coefficient de frottement).
Par projection des forces sur la normale et la tangente au câble, on obtient les deux
é
qua
ti
onsd’
équ
ili
bres
uiva
nte
s:
1) V d α=ud
s
29
2) dV = µ u ds
Comme ds / dα=r
,lapr
emi
ère équation donne :
u=V/r
Enp
ort
antc
ett
eex
pre
ssi
onda
ns2)
,ono
bti
entl
’éq
uat
iond
iff
ére
nti
ell
e:
µV + dV / d α=0
L’
int
égr
ati
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st
ri
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iondel
ate
nsi
onl
elo
ngduc
âbl
e:
V = Vo e - µ.α
Ou Vo =t
ens
ioni
nit
ial
eàl
’or
igi
ne
α=i
ntégrale des valeurs absolues des déviations
Da
nsunc
âbl
ere
cti
li
gne
,iln’
yadonct
héor
ique
mentaucune diminution de tension par
f
rot
teme
nt.L’
exp
éri
enc
emon
trec
epe
nda
ntq
uel
efr
ott
eme
nts
ema
nif
est
eéga
leme
nt
dans un câble droit, en particulier en raison des légères sinuosités pratiquement
inévitables. On tient compte de ce fait dans le calcul en ajoutant à la déviation dαun
e
déviation dα’:
dά= ∆α.
ds
∆α=déviation parasite par unité de longueur
Les effets parasites peuvent aussi être exprimés par le coefficient de perte en ligne k :
K = µ∆α
La tension dans le câble, compte tenu de ces effets, suit donc la loi :
V = V0 e - µ(α+∆α.δ)= V0 e –(µα+ks)
Lor
squ
el’
expo
sante
stpe
tit
,onpe
utr
empl
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one
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ie
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ondé
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mente
nsé
riedeTa
ylor
.Enpr
ati
que
,l’
oné
cri
re:
V = V0 [l - µ(
α+∆α.
s)] = V0 [l –(
µα+ks
)]
Si :µ.
(α+∆α.
s)=µα+ks≤0.
3
La valeur du coefficient de frottement µ et du coefficient de perte en ligne k sont à définir
expérimentalement pour chaque type de câble. Il faut tenir compte, le ces échéant, de la
lubrification, qui permet de diminuer sensiblement le frottement. Une éventuelle
corrosion de la surface des fils, en revanche, peut élever considérablement le coefficient
de frottement.
µ et k peuvent prendre les valeurs suivantes :
µ = 0.13 à 0.30
30
k = 0.5 à 4.8 x 10-3 m-1
∆α=4à 16 x 10-3 rad / m
Enl
’abs
enc
edur
ésu
lta
td’
ess
ais
,ona
dopt
ele
sva
leur
sli
mit
esi
ndi
qué
esda
nsl
esn
orme
s
(cf. normes SIA 162, art. 5.06)
Dans le calcul de la déviation α,i
lfa
utt
eni
rcompt
edet
out
esl
esc
our
bur
es.Sil
’ax
edu
c
âbl
en’
estpa
s contenu dans un plan, on peut additionner les angles mesurés dans les
projections du tracé dans deux plans orthogonaux (par exemple, plan vertical et plan
horizontal).
II. 1. 2 : Allongement du câble :
Pourdé
ter
mine
rl’
all
onge
mentduc
âbl
e,qu
el’
ond
oitvérifier sur place lors de la mise
en tension, on peut en général négliger la variation de la tension le long du câble et
admettre une valeur moyenne Vm sur toute la longueur l ou sur des segments de l. on a
donc :
V
 m 
E a Fv
Ea =modul
ed’
éla
sti
cit
édel
’ac
ier
.
Fv = aire de la section du câble.
Lemouve
mentd’
unee
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lon
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,ca
lcu
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el’
ext
rémi
téc
ons
idé
réee
tlep
oin
tdemou
veme
ntn
ul.Cep
oin
ts’
obt
ien
t
par intersection des courbes V(s) tracées à partir de chaque extrémité. Sil
ecâ
blen’
estmi
s
en tension que par une extrémité, l est la longueur du câble.
Da
nsc
ert
ai
nst
ype
sd’
anc
rage
s,l
ebl
oca
ged
ucâ
bles
’ac
compa
gned’
ung
lis
seme
ntde
s
fils de quelques millimètres, de sor
tequel
ate
nsi
ons
’ab
ais
sel
égè
reme
nts
urun
ece
rta
ine
l
ongue
ur.
Cet
tepe
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ens
ionpa
rgl
is
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’éva
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lcul
.
Eno
utr
e,l
’ons
urt
ends
ouv
entl
esc
âbl
espo
url
esr
elâ
che
ren
sui
te,dema
niè
reào
bte
nir
une meilleure répartition de la tension.
Une surtension momentanée, pendant la mise en tension, est admissible (cf. Norme SIA
162, art. 5.10) :
σv (s
urt
ens
ion)=0.
75βz

31
Lor
squel
ate
nsi
ond
’ext
rémi
téd
imi
nue(
soi
tàc
aus
edumouve
mentdebl
oca
ge,
soi
tpa
r
relâchement au vérin), la courbe V(s) devient, sur une certaine longueur a, symétrique de
c
equ’
ell
eét
ait avant la détente (voir fig. 2.2).

V0 lors de la mise en tension

V0
Va
V’0
V’tension après relâchement

FIG 2-2/ Effet d'un relâchement sur la tension dans un câble

II. 1. 4 : Compensation des pertes de tension instantanées :


Les pertes de tension dites instantanées, celles qui se produisent au moment de mise en
tension, ont, vient de le voir, deux causes :
- le frottement des câbles dans leur gaine.
- Legl
is
seme
nta
ubl
oca
ge,
pourc
ert
ain
sty
pesd’
anc
rage
s.
En outre, la mise en tension de chacun des câbles situés dans une même section provoque
de
sdé
for
mat
ion
sdubé
ton,d
ontl
’i
nfl
uenc
es’
exe
rces
urc
haqu
ecâ
blepr
écé
demme
nt
tendu. Cette influence est en général négligeable, parce que les déformations spécifiques
dubé
tons
ontt
rèspe
ti
tese
nre
gar
ddec
ell
esdel
’ac
ierde
scâ
ble
s.
e
Il n’stpa
spo
ssi
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ann
ule
rle
spe
rte
sin
sta
nta
née
s,ma
iso
npe
utl
esc
ompe
nse
r,d
u
moins en parie, par des surtensions momentanées et obtenir, par exemple, une tension
pl
usf
ort
eda
nsu
nec
ert
ain
ezo
ne,oùl
ese
ffor
tss
ontgr
and
s,q
u’àl
’ext
rémi
téd
ucâ
ble. Si
l
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ped’
anc
ragec
hoi
sil
epe
rme
t,onp
eute
nout
repa
rlami
see
nte
nsi
ondec
âbl
es
voisins.
32
Lepr
ogr
ammedemi
see
nte
nsi
onf
aitdo
ncp
art
iedel
’ét
uded’
unp
roj
etdec
ons
tr
uct
ion
en béton précontraint.

II. 1. 5 : Exemple de calcul des pertes dues au frottement données :


Tension pour σv =0.
7βz V0 = 238 t.
Tension pour σv = 0.75 βz V0 = 255 t.
Coefficient de frottement µ = 0.13
Coefficient de perte en ligne k = 0.65 . 10-3 m-1
Mis en tension par les deux extrémités avec surtension momentanée pour obtenir une
meilleure répartition de la tension.

TRAJECTOIRE DU CABLE (échelle déformée)


A B C
0.40
αA αB
1.20

19.00 19.00 4.00

42.00

Calcul :
On admet que la tension varie linéairement dans les segments AB et BC ; on calcule donc
sa valeur en B et en C (avant relâchement).
tg αA = 2 . 1.25 / 90.0 = 0.126  αA ≈0.126 rad
Pour le tronçon AB : α=2.
αA 0.252 rad
s ≈38.
0m
µα+ks=0.
13+0
.25
2+0. 10-3 .38.8
65.
= 0.058
Vb = Va . [ 1 –(µα+ks)
]=2
55.
(1–0.058 ) = 240 t.
33
Pour le tronçon BC :α=αA = 0.126 rad
s ≈4.00 m
µα+ ks = 0.13 . 0.126 + 0.65 . 10-3 . 4.00
= 0.019
Vc = Vb . [ l –(µα+ks)]=24
0.(1–0.019 ) = 235 t.
Lor
sdur
elâ
che
ment
,lat
ens
ionàl
’ex
tré
mit
éApa
ssede25
5à23
8t.
; la moyenne entre
ces deux valeurs ( 247 t.) donne la situation du point D,j
usqu’
oùs
’ét
endl
’ef
fetd
u
relâchement. Le diagramme de la tension est le suivant :

V (t)
247 235
255 240
238
Après relâchement

A D B C

II. 2 : PRETES DIFFEREES :


II. 2. 1 : Pertes dues au retrait du béton :
Le raccourcissement du béton dû au retrait entraîne dans les aciers un raccourcissement
égal. Il en résulte une diminution de tension dans les câbles de précontrainte, dont la
valeur est :
∆σ(s) =ε
s . Ev

Où ε
s = déformation spécifique de retrait

Ev=modul
ed’
éla
sti
cit
édem’
aci
erdepr
écon
tra
int
e.
On sait que le retrait dépend de la composition du béton. De la géométrie de la pièce, de
l
’humi
dit
éetd
elat
empé
rat
urea
mbi
ant
es(
cf.2.1. 9). Vu la nature de ces paramètres, il
n’
estpa
spo
ssi
bled’
ent
eni
rcompt
edef
aço
npr
éci
se.Onpe
uts
eco
nte
nte
rd’
int
rod
uir
e
dans les calculs la valeur indiquée dans la norme SIA162 (art. 5.03 / 3) :

34
Dimension de la section de Retrait spécifique final ε
s∞ en ‰

béton (diamètre moyen dm) àl


’ai
rhumi
de(
enp
lei
nai
r) àl
’ai
rse
c(àl
’i
nté
rie
ur)
Petite (dm ≤10c
m) 0.35 0.45
Moyenne (dm ≈20c
m) 0.25 0.35
Grande (dm ≥40c
m) 0.15 0.25

dm = 2 F / u
F = aire de la section de béton
u =pé
rimè
tree
nco
nta
cta
vecl
’at
mosphère
Les valeurs indiquées ci –dessus concernent le béton non armé. Dans les sections
po
urvu
esd’
unef
ort
ear
mat
urepa
ssi
ve(
pré
cont
rai
ntep
art
ie
lle
),l
era
ccou
rci
sse
mentd
e
retrait est en partie empêché, donc sensiblement plus faible (cf. norme SIA 162, Art.
2.09/3).
Da
nsl
’éva
lua
ti
ond
elape
rted
ete
nsi
onda
nsl
esc
âbl
es,o
nnet
ien
tévi
deme
ntc
ompt
e
que de la part du retrait se produisant à partir de la mise en tension. Il est donc nécessaire
dec
onna
îtr
el’
évol
uti
ondur
etr
aitda
nsl
ete
mps
.
La déformation de retrait augmente rapidement au début du séchage, puis de plus en
plus lentement. Si les conditions ambiantes (température et humidité relative) demeurent
c
ons
tant
es,l
’éva
lua
ti
ondur
etr
aite
str
epr
ése
nté
eap
pro
xima
tive
mentpa
rl’
expression
suivante :
–t/τ
ε
s(t
)=ε
s∞ (l –e )
ε
s (t) = retrait spécifique au temps t.

ε
s∞ = retrait spécifique final.

τ =t
empsa
uqu
elε
s =0.
632ε
s∞

Cette évolution peut également être schématisée comme suit (cf. norme SIA 162) :
ε
s∞ (7 j
.)=0.
2εs∞

ε
s∞ (14 j
.)=0.
3εs∞

ε
s∞ (28j
.)=0.
4εs∞

ε
s∞ (
90 j
.)=0.
6εs∞

ε
s∞ (
365j
.)=0.
3εs∞

35
l
esâ
gess
onti
ndi
qué
sic
iàpa
rti
rdud
ébu
tdes
écha
ged
ubé
ton,
soi
t,àl
’ai
rhumi
dedè
s14
j
our
sen
vir
ona
prè
slebé
tone
tàl
’ai
rse
c,d
ès7j
our
sen
vir
onaprès le bétonnage.
Les conditions ambiantes réelles sont en général variables, de sorte que le
développement du retrait se trouve accéléré ou retardé, dans certains cas, on peut en tenir
compte dans les calculs.

II. 2. 2 : Pertes dues au fluage du béton :


Le
scâ
ble
sset
rou
ventgé
nér
ale
mentda
nsde
szo
nesc
ompr
imé
esda
nsl
’ét
atpe
rma
nent
.
Tou
tef
ois
,da
nsl
eca
sd’
unepr
écon
tra
int
epa
rti
el
le,l
esc
ompr
ess
ionsa
uni
vea
ude
scâ
ble
s
sont en général faibles ou même nulles et les pertes dues au fluage le sont également.
Si le béton environnant les câbles est comprimé, il subit au cours du temps un
raccourcissement du fluage provoquant dans les aciers un raccourcissement de même
valeur. La diminution de tension qui en résulte a pour expression :

∆σk =ε
k . Ev

Où ε
k = déformation spécifique de fluage
Ev =modul
ed’
éla
sti
cit
édel
’ac
ierdep
réc
ont
rai
nte
Rappelons que la déformation de fluage ε
k est à peu de chose près proportionnelle à la

déformation instantanée ε
el (cf. 2. 1. 8).

On a donc :
ε
k =φ.
εel =φ.
σb / Eb
ε
k = déformation spécifique de fluage.

ε
el = déformation instantanée (élastique).

φ =c
oef
fi
cie
ntdec
ompr
ess
ionda
nsl
ebéton.
σb = contrainte de compression dans le béton.
Eb = modu
led’
éla
sti
cit
édubé
ton.

La déformation du fluage évolue au cours du temps de façon semblable au retrait :

36
φ(
t)=φ∞ (1 –e t / τ)
le fluage final, exprimé par le coefficient φ∞, dépend de la composition du béton, de la

omé
tri
edel
api
èce
,del
’humi
dit
éedel
ate
mpé
rat
urea
mbi
ant
es,
del
’âged
ubé
ton lors
del
’ap
pli
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nte
nsi
tédel
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ain
te.
Adé
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ff
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ntspa
ramè
tre
s,l
’ona
dopt
eda
nsl
es
c
alc
ulsl
esva
leu
rsdeφ∞ données dans la norme SIA 162 (art. 5. 03 / 3) :

Age du béton lors de Coe


ffi
cie
ntdef
lua
gef
ina
lφ∞
l
’app
lic
ati
ondel
ach
arge Al
’ai
rhumi
de(
enp
lei
nai
r) Al
’ai
rse
c(àl
’i
nté
rie
ur)
7 jours 2.8 3.5
14jours 2.4 3.0
28jours 2.0 2.5
90jours 1.5 2.0

La contrainte dans le béton à prendre en compte pour la détermination de la



for
mat
iondef
lua
gee
ste
ll
equ
iag
itdef
aço
npe
rma
nent
e.C’
estl
acon
tra
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nan
t
del
acombi
nai
sond
elapr
éco
ntr
ain
tee
tdel
’ef
fetdet
out
esl
esc
har
gespe
rma
nent
es
(poids propre principalement).
C’
estla contrainte au niveau du câble qui intervient.Lo
rsq
u’u
nes
ect
ionc
ont
ie
nt
plusieurs câbles placés à différents niveaux.
On calcule les pertes de tension dans le « câble moyen », qui se trouve au entre de gravité
del
’en
sembl
ede
sse
cti
onsde
scâ
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s.
Enf
ait
,lac
ont
rai
nteda
nsl
ebé
tona
uni
vea
uduc
âbl
en’
estpa
sco
nst
ant
e,ma
ise
lle
diminue au cours du temps, précisément en raison de la perte de tension dans les aciers de
précontrainte.
Pour tenir compte de ce fait, on peut prendre, au lieu de la valeur initiale de la contrainte,
sa valeur moyenne au cours du temps (cf. norme SIA 162, art. 5. 07 / 5). Le calcul
s
’ef
fec
tuea
lor
spa
rappr
oxi
mat
ion
ssuc
ces
sive
s,p
uis
quel
’onnec
onna
îtpa
s,a
udé
par
t, la
valeur finale de la contrainte.

37
t
Une autre inexaci
tudep
rov
ien
tdel
apr
ése
nted’
arma
tur
espa
ssi
ves
,qu
iens
’opp
osa
nt
aux déformations de retrait et de fluage, diminuent les pertes de tension dans les câbles.
II. 2. 3 : Perte dues à la relaxation des aciers :
Nous nous bornons donc à rappeler ici que, pour un niveau de sollicitation donné, la
pe
rtedet
ens
ion pa
rre
lax
ati
on dé
pen
des
sen
tie
lle
mentdel
ana
tur
edel
’ac
ier
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s
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coul
antd’
ess
aisn
orma
lis
és.
Enl
’abs
enc
edet
elsr
ésul
ta
ts,o
npe
uta
dme
ttr
ele
s valeurs indiquées dans la norme SIA
162 (art. 5. 04 / 2) :

Tension initiale σ0
Te
nsi
oni
nit
ia
leσ0 0.
55βz 0.
65βz 0.
70βz 0.
75βz
Δσ(r) /σ0 4% 8% 11% 15%

Le
sva
leur
sdeΔσ(r) t
ir
éesd’
ess
aiso
udut
abl
eaupr
écé
den
tser
app
ort
entàu
net
ens
ion
constante. Pour tenir compte du fait que la contrainte diminue avec le temps, on peut ici
également, se baser sur une contrainte égale à la moyenne des valeurs initiale et finale.

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