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7.1- Mesures d’atténuation des impacts négatifs du projet en phase de chantier .....................................................63
7.1.1-Mesures de prévention et de réduction des impacts pendant l’installation et le fonctionnement de la base de
chantier ........................................................................................................................................................................ 63
7.1.2- Mesures relatives aux impacts en phase de construction des ouvrages ........................................................... 64
7.1.3- Mesures d’atténuation des impacts négatifs du projet en phase d’exploitation .............................................. 66
7.1.4-Mesures de bonification ..................................................................................................................................... 66
PRESENTATION DU PROJET
La construction de l’ouvrage de franchissement sur la Comoé, appelé l’ouvrage OA1, entre le département de
Dabakala et les Sous-préfectures de Prikro et de Sandégué, fait partie d’un ensemble de projets
d’infrastructures routières dont l’objectif est d’optimiser le réseau routier ivoirien par la création d’axes
transversaux d’orientation Est-Ouest. La réalisation de l’ouvrage de franchissement sur la Comoé permettra
de relier le département de Dabakala, la Sous-préfecture de Prikro et la Sous-préfecture de Sandégué. Cet
ouvrage permettra de relier les régions de la Vallée du Bandama, du N’zi Comoé et du Zanzan.
JUSTIFICATION DU PROJET
La construction de l’ouvrage de franchissement sur la Comoé s’inscrit dans le projet d’optimisation, au plan
économique, du réseau routier ivoirien par la création d’axes transversaux d’orientation Est-Ouest. Cet
ouvrage contribuera à désenclaver de nombreuses localités des Régions de la Vallée du Bandama, du N’zi
Comoé et du Zanzan et à y redynamiser les activités socioéconomiques.
L’ouvrage de franchissement sur la Comoé se trouve sur la route A10 (au niveau de la Comoé), reliant Bouaké
à Bondoukou en passant par Bassawa et Sandégué. Il se situe entre les Régions de la Vallée du Bandama,
du Zanzan et du N’zi Comoé. Le climat au niveau de la zone du projet est de type tropical humide et se
caractérise par deux (02) saisons :
- une (01) saison sèche, de novembre à mars;
- une (01) saison des pluies, d’avril à novembre.
La pluviométrie moyenne annuelle est de l’ordre de 1 138 mm, montrant que la zone est l’une des moins
arrosées de la Côte d’Ivoire. La répartition mensuelle des pluies indique que la zone du projet a un régime
pluviométrique de type bimodal.
La zone du projet est située dans la zone de transition des domaines subsoudanais et soudanais ivoiriens.
Cette zone est constituée d’une juxtaposition de formations forestières et de formations savanicoles (Monnier,
1978b). Vraisemblablement, les formations climaciques originelles de ces deux domaines étaient,
respectivement, la forêt semi-décidue sans strate herbacée et la forêt claire.
La zone du projet est parcourue par la Comoé et ses affluents qui sont la Baya, la Nenguéré et la béré. Le
régime hydrographique de la Comoé s’apparente au type tropical de transition, avec une crue unique d’août
en octobre, suivie d’un tarissement parfois total en saison sèche (mars-avril) pour les petits bassins et un débit
d’étiage faible pour la Comoé elle-même.
La population de la zone d’influence stricte (ZIS) est estimée à plus de 2 millions, soit près de 10% de la
population ivoirienne. Le taux d’urbanisation est de 44% dans la ZIS. Ce taux est très variable selon les
départements. Le taux d’urbanisation dépasse 78% à Bouaké, la deuxième ville de la Côte d’Ivoire après
Abidjan, mais se limite à 10% à Dabakala. A part Katiola où il atteint 55%, ce taux varie entre 10 et 15% pour
les autres départements de la ZIS.
- le Bureau d’Etudes ou Mission de Contrôle : Le BET est le garant du respect des règles
d’exécution techniques, et il devra s’assurer de l’exécution, suivant les règles de l’art, des mesures
techniques contenues dans le PGES ;
- l’Entreprise en charge des travaux : elle devra élaborer, dans un délai de 30 jours, le PAPA du
chantier. Elle mettra en place les moyens matériels, humains et financiers pour la stricte application
des mesures contenues dans le PGES ;
- l’ANDE : l’agence aura en charge de veiller à la conformité des activités menées avec le PGES et,
d’une manière générale, les lois en vigueur.
PROCEDURES DU SUIVI
Un nombre important des mesures proposées relèvent des travaux. Les études techniques veilleront donc à
prendre en compte et détailler la nature et les quantités précises des ouvrages ou parties d’ouvrages à
réaliser. Ces travaux seront repris dans le Dossier d’Appel d’Offres, dont le chapitre Spécifications techniques
comportera une section spécifique consacrée aux mesures d’atténuation des impacts environnementaux et
sociaux relevant de l’entreprise, tels que décrits au chapitre 7. Le Maître d’Ouvrage Délégué devra veiller à
cela.
Pendant les travaux, la mission de contrôle (BET) assure, sous le contrôle du maître d’ouvrage délégué sur le
terrain, la réalisation et le suivi de la mise en œuvre des différentes mesures du PGES. A cet effet, elle
comprendra en son sein un spécialiste en charge des questions environnementales et sociales. En outre, les
rapports de contrôle et surveillance des travaux comporteront une section spécifique aux aspects
environnementaux et sociaux.
La surveillance environnementale des mesures contenues dans le PGES se fera lors des réunions de chantier
et des visites de terrain organisées à cet effet. L’ordre du jour des réunions comportera un point explicitement
dédié aux aspects environnementaux et sociaux. Au cours de ces réunions, il sera régulièrement fait le point
sur les travaux en cours, les non-conformités émises, ce que l’entreprise entrevoit pour les lever, le point sur
les mesures d’atténuation, leur mise en œuvre et leur suivi, etc.
A la fin des travaux, le suivi portera principalement sur les travaux de finition qui renforcent l’image du projet. Il
s’agit du suivi des travaux portant sur :
- le nettoyage des sites des installations du chantier ;
- la remise en état des sites d’emprunt et des dépôts ;
- le transfert aux populations riveraines des certaines installations de chantiers ;
- la rédaction contradictoire des PV de fermeture des sites.
Dans sa mission de suivi des activités, PRI CI sera assistée par l’AGEROUTE qui recrutera à cet effet un
expert chargé des questions environnementales et sociales. La Mission de Contrôle disposera également en
son sein d’un expert en la matière. L’Entreprise, quant à elle, mobilisera un expert en Hygiène-Santé-
Environnement.
Le coût de la mise en œuvre des mesures environnementales à réaliser pour atténuer les effets négatifs des
travaux est estimé à Cent treize millions (113.000.000) francs CFA.
A la faveur de la reprise de la coopération financière entre la Côte d’Ivoire et la Banque Mondiale, le projet CI-
PAST a été restructuré et Ce projet a bénéficié d’une prorogation de 24 mois à compter de la levée de la
suspension des décaissements du 15 juin 2004.
Dans le contexte de sortie de crise, le Gouvernement a décidé d’utiliser le reliquat du crédit disponible (16,852
millions DTS) pour soutenir le processus de réunification du pays et désenclaver les populations et les zones
de productions agricoles.
Par ailleurs, la politique en matière d’infrastructures routières a privilégié le développement de grands axes
structurants d’orientation Nord-Sud pour desservir les pays limitrophes sans façades maritimes.
Aujourd’hui, il devient économiquement nécessaire d’optimiser le réseau routier par la création d’axes
transversaux d’orientation Est-Ouest. Cette nécessité suscite d’accorder une priorité absolue à la construction
d’ouvrages d’art pour faciliter les liaisons transversales du pays (d’Est en Ouest).
En cohérence avec ces orientations du Gouvernement, la mise en œuvre du projet CI-PAST s’est traduite non
seulement par la construction d’ouvrages de franchissement sur l’ensemble du territoire mais également par la
réalisation d’études d’ouvrages d’art.
C’est dans ce contexte qu’une partie des ressources du projet CI-PAST a été affectée à l’étude de faisabilité
technico-économique, Avant Projet Détaillé (APD) et environnementale de trois ouvrages d’art sur les fleuves
Comoé, Sassandra et Marahoué. Cette étude a été confiée au groupement SCET TUNISIE-ICI par ordre de
service N° 200920 daté du 01 décembre 2009, et notifié le 07 décembre 2009.
En raison des perturbations sociopolitiques en Côte d’Ivoire, le groupement n’a pu achever toutes ses
prestations dans les délais pour lui permettre de bénéficier du paiement du solde de son contrat initial sur les
ressources IDA du CI-PAST.
Vu l’importance de ces études pour le développement des infrastructures du pays, il a été convenu que les
prestations du Groupement SCET TUNISIE-ICI CI pour la finalisation des études des ponts de BASSAWA et
de KANI soient payées dans le cadre d'un avenant financé sur les ressources du projet d'urgence de
Renaissance des Infrastructures en Côte d'Ivoire (PRI-CI). D’une enveloppe de 50 milliards F CFA ce projet se
définira par la réalisation de travaux de voirie urbaine, d’éclairage public, de réhabilitation des infrastructures
d’approvisionnement en eau, et de réhabilitation des établissements scolaires ainsi que des centres de santé.
A ce titre, le projet de la réalisation de l’ouvrage de Bassawa sur l’a Comoé s’inscrit en tant qu’objectif
prioritaire dans le cadre de la réalisation du PRICI.
JMAL Samir, Ingénieur de Génie Civil, Spécialiste en ouvrage d’art, Ingénieur ouvrage chargé
d’études au Département infrastructure et transport de SCET Tunisie, spécialiste ouvrage de l’étude.
ZONGO Yacouba, Expert Immobilier Diplômé du Conservatoire des Arts et Métiers de Paris
(CNAMP) depuis 1989, Expert Membre de la Chambre des Experts Immobiliers de côte d’Ivoire où il
occupe de poste de Commissaire aux Compte. Il dirige actuellement le département Immobilier et
Gestion Foncières du Cabinet Ici depuis 1993. Il a participé à de nombreuses missions d’évaluations
immobilières et foncières dans le cadre des EIES.
La méthodologie de la présente étude a été essentiellement axée sur la recherche documentaire, l’observation
directe et les entretiens à partir des guides flexibles à items généralement ouverts. Ce choix s’explique par le
fait que la zone du projet étant fortement anthropisée, les études de terrain pour ce qui est de l’environnement
biologique ont été liminaires.
2.1- RECHERCHE DOCUMENTAIRE
Elle a consisté à rechercher et consulter tous les documents pertinents en rapport avec le projet et le site du
projet. Ces données ont concerné les plans du site du projet (mis à la disposition du Consultant,
conformément aux TDR), les données du Recensement Général de la Population et de l’Habitat-RGPH-de
2008 (si possible), l’étude de faisabilité (ou de préfaisabilité) du projet, les données socioéconomiques,
démographiques, écologiques et biophysiques concernant la zone du projet. Les informations collectées ici
ont permis d’avoir une idée plus ou moins précise du contexte général de la zone du projet.
2.2- OBSERVATION DIRECTE
L’observation a consisté en des visites techniques de terrain à l’aide d’une grille d’observation dans le but de
collecter des informations complémentaires à celles déjà compilées et consultées dans le cadre de la
recherche documentaire. Des inventaires basés sur des techniques standardisées ont été réalisés dans le but
de procéder à des observations directes de certaines espèces fauniques. Les techniques de piégeage des
micromammifères et les marches de reconnaissance ont permis respectivement d’avoir une idée de la faune
mammalienne et aviaire. Des sorties nocturnes ont été réalisées en vue de déterminer les principaux
amphibiens du site. Trois techniques d’échantillonnage ont été utilisées pour l’échantillonnage des
Amphibiens :
- la méthode acoustique basée sur l’écoute des coassements spécifiques (Rödel, 2000 ; Rödel et Ernst,
2004) qui nous a permis une identification rapide des espèces ;
- la méthode visuelle associée aux captures des individus rencontrés dans le milieu (Rödel et Ernst,
2004).
- La méthode des Pitfalls basée sur le piégeage des Amphibiens et reptiles
2.3-MISSION D’INFORMATION DES POPULATIONS
Après la collecte et l’analyse des données secondaires relatives au projet et au site de réalisation de celui-ci,
le consultant a organisé des séances d’informations des populations relativement au projet. Les populations
concernées par ces séances étaient :
- les responsables politiques et administratives de la zone du projet ;
- les populations (autorités traditionnelles, jeunes, femmes) des localités de la zone du projet ;
- les syndicats des transporteurs ;
- les associations de transporteurs ;
- les ONG intervenant dans les domaines de la santé, de la lutte contre le VIH SIDA, et du
développement local ;
- les organisations communautaires, etc.
Ces missions ont permis de fournir aux populations des informations précises concernant le projet, ses
composantes et ses différents impacts sur l’environnement physique et humain. Il s’est aussi agi, au cours de
L’ouvrage réalisera la jonction de la route nationale A10 reliant Bouaké à Bondoukou. Par le passé, cette
jonction était entretenue par un BAC qui a été détruit au cours des évènements militaires qu’a connu le pays.
Le site prévu pour l’ouvrage de Bassawa est situé sur la route A10 (au niveau de la Comoé) en passant par
Bassawa (département de Dabakala) et Sandégué (département de Bondoukou).
La zone d’influence élargie (ZIE) est la zone où l’impact du projet est indirect. Elle est composée pour cet
ouvrage par les Régions du Gbèkê , du Boukani et N’zi Comoé et du Gontogo. La zone d’influence stricte
(ZIS) du projet est la zone qui est directement affectée par la réalisation du franchissement. Elle est constituée
par les départements longés par le tronçon de l’A10 reliant les deux chefs-lieux des régions Bouaké et
Bondoukou. La zone d’influence stricte est donc composée :
- au niveau de la Région de la Gbêkê du :
le département de Bouaké ;
le département de Dabakala ;
une partie du département de Katiola.
- au niveau de la Région du Gotougo :
le département de Bondoukou ;
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Projet de construction d’un pont sur la Comoé à Bassawa
Février 2013
le département de Tanda.
- au niveau de la Région de N’zi-Comoé du :
le département de M’Bahiakro
Figure 02 : Vue des axes routiers principaux desservant la zone d’influence du projet
Sur la base de l’APS, réalisé en 2010, trois variantes de structure étaient proposées pour le site de Bassawa :
- un pont à poutres préfabriquées en béton armé ;
- un pont à poutres préfabriquées en béton précontraint (VIPP) ;
- un pont mixte.
En vue de la détermination de la structure, une analyse multicritère basé la méthode coût-avantage a été
effectuée en prenant en compte les paramètres techniques, économiques, environnementaux et sociaux.
A la suite de l’analyse des paramètres, la structure en VIPP (pont à poutres en bétons précontraint) a été
choisie en vue de la construction du pont.
3.2.2-Description du projet
Au niveau des infrastructures à réaliser, le projet consiste à :
Une partie de ces voies d’accès seront revêtues de part et d’autre de l’ouvrage sur un linéaire de 50 mètres.
Le profil en travers retenu est pour les voies d’amorce de l’ouvrage est à deux voies, comportant une chaussé
de 7 m de largeur et deux trottoirs de 1,5 m chacun. La couche de roulement est en béton bitumineux de 5 cm
d’épaisseur.
La réalisation du projet nécessitera l’acquisition des terrains supplémentaires en dehors des emprises des
voies actuelles. Cette acquisition fera l’objet d’expropriation populations, notamment du côté du village de
Sérébou. Certaines acquisitions seront définitives notamment en ce qui concerne l’emprise de la traversé;
L’exécution des travaux va nécessiter l’utilisation et la manutention d’un certain nombre d’engins, de
machinerie et d’équipements divers comme par exemple : bulldozeur, chargeur, niveleuse, compacteur
vibrant, compacteur à pneu, compacteur à main, pulvimixeur, finisher, camions benne, camion citerne à eau,
camion bouille, motopompe, pelles mécaniques, citernes de carburant, bétonnières, etc.
L’utilisation et la manutention de toute cette logistique nécessaire à la réalisation des travaux, si elles ne sont
pas rationnelles, peuvent engendrer des effets négatifs éventuels sur l’environnement.
Les travaux du projet nécessiteront le recrutement d’un certain nombre de manœuvres. En dehors de la main
d’œuvre qualifiée, l’entreprise chargée d’exécuter les travaux devrait lors du recrutement de son personnel,
accorder une priorité à la main d’œuvre locale notamment les jeunes des deux villages concernés dont une
bonne partie est sans emploi.
Des travaux d’ouverture et d’exploitation de zones d’emprunt et de carrières dans le périmètre des travaux
sont prévus. Deux sites d’emprunts ont été identifiés de par et d’autre de l’ouvrage à construire. Une part
importante des matériaux d’emprunt (graveleux, sable) proviendront des zones identifiées. La réalisation de
l’ouvrage va nécessiter un besoin important en matériau :
- 2.800m3 de sable
Les travaux de construction du pont et de ces voies d'accès auront nécessairement des impacts sur
l’environnement. Ces travaux sont les suivants :
Les terrassements sont exécutés sur toute la longueur du projet pour l’implantation des voies d’accès et
porteront notamment sur :
Ce sont les travaux relatifs au creusement des pieux (fondations profondes de diam 1200 et de profondeur
allant de 8 à 21 m) et des semelles (fondations superficielles de 10m x 4 m x). Ils vont consister en :
La réalisation des fondations par bétonnage sous l’eau par utilisation de bétons spéciaux en vue de la
réalisation des fondations de l’ouvrage.
Il s’agit du coulage des pilles jusqu’à l’atteinte des côtes de niveau espérés en vue de la réalisation des
équipements d’attente du tablier.
La construction du tablier
- Confection des poutres précontraintes
- Lancement des poutres
- Coffrage et coulage du hourdis et de la dalle de compression.
Phase d’exploitation
L’exploitation des infrastructures réalisées par le projet nécessitera la prise en compte des types d’entretien à
effectuer et de leurs échéanciers, des plans de contrôle et d’urgence pour déceler et corriger les problèmes le
long des voies d’accès, sur le pont et sur tous les ouvrages connexes, en vue de prévenir tout problème
environnemental.
Après la Conférence de Rio en 1992, une mobilisation réelle des populations s'est faite pour la prise en
compte des problèmes environnementaux dans le processus de développement de la nation. Cela s'est traduit
au plan national par la rédaction d'un Plan National pour l'Action Environnementale. Ce plan qui donne une
vue globale de l'environnement en Côte d'Ivoire pour la période de 1995 à 2015 mentionne les grands traits de
la politique ivoirienne en matière d'environnement et du développement durable. La mise en place de ce plan
a nécessité la définition préalable d'un cadre institutionnel, législatif et juridique dans lequel devraient s'inscrire
désormais les actions environnementales en Côte d'Ivoire.
Les actions prioritaires de ce plan ont été réaffirmées et pris en compte dans le Document de Stratégie de
Réduction de la Pauvreté (DSRP) mettant en lumière le lien étroit entre lutte contre la pauvreté et la protection
de l'environnement.
Le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire est appelé à apporter des solutions urgentes et efficaces,
notamment en termes de consolidation de la paix, de reconstruction du pays et de développement durable.
Aussi, soucieux de garantir un bien-être aux populations, le Gouvernement a-t-il toujours fait de l’éradication
de la pauvreté une préoccupation majeure. Cet engagement s’est déjà traduit par l’adoption des axes
prioritaires de lutte contre la pauvreté en 1997 et par le démarrage du processus d’élaboration du DSRP en
2000, dans le cadre de l’initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (PPTE). Ce processus qui avait
abouti à l’adoption du DSRP intérimaire (DSRP-I) en mars 2002 par la Communauté Internationale, a
malheureusement été interrompu par la crise militaro-politique de septembre 2002.
Le DSRP vise l’amélioration des conditions de vie des populations, notamment les plus vulnérables, par une
alimentation saine et suffisante, l’accès à l’eau potable, aux services énergétiques de base, aux services et
soins de santé de qualité, à l’éducation, à un environnement sain et à un habitat décent. Il intègre la promotion
et le respect des droits de l’homme, l’équité de genre et l’atteinte des OMD comme conditions pour accéder au
développement durable. Dans cette perspective, les questions relatives aux populations vulnérables infectées
et affectées par les grandes pandémies comme le VIH/sida, ont fait l’objet d’une attention particulière. Il offre
également à la Côte d’Ivoire l’occasion d’affirmer sa vocation de pays d’hospitalité et de solidarité. A ce titre, la
question de l’intégration sous-régionale a été érigée en priorité et en constitue un des axes stratégiques.
Le diagnostic de la pauvreté a permis de définir pour la Côte d’Ivoire une vision claire qui pourrait se résumer
en cinq grands points : un havre de paix, un pays émergent, un pays de travailleurs, un pays de culture de
l’excellence et un pays moderne.
Cette vision de long terme se décline en quatre impacts regroupant harmonieusement les six axes
stratégiques :
L’impact 1 « rétablissement et raffermissement des fondements de la République » est obtenu avec les effets
de :
• l’axe stratégique 1 relatif à la « Consolidation de la paix, Sécurité des personnes et des biens et
Promotion de la bonne gouvernance »,
• l’axe stratégique 5 « Décentralisation comme moyen de participation des populations au processus de
développement et de réduction des disparités régionales »,
L’impact 2 « transformation de la Côte d’Ivoire en un pays émergent » est obtenu d’une part avec les effets
de :
• l’axe stratégique 2 « Assainissement du cadre macroéconomique »,
• l’axe stratégique 3 « Création d’emploi et de richesses par le soutien au monde rural et promotion du
secteur privé comme moteur de la croissance »,
L’impact 3 « un bien être social pour tous » sera atteint par la mise en œuvre de :
• l’axe stratégique 4 « Amélioration de l’accessibilité et de la qualité des services sociaux de base,
préservation de l’environnement, promotion de l’égalité de genre et protection sociale»,
L’impact 4 « la Côte d’Ivoire, un acteur dynamique de la scène régionale et mondiale » sera réalisé avec les
effets de :
• l’axe stratégique 6 « Contexte international et intégration régionale ».
La zone de localisation du projet se trouve entre les Régions de la Vallée du Bandama, du Zanzan et du N’zi
Comoé. La caractérisation de l’environnement initial du projet concerne la zone d’influence directe de celui-ci.
5.1- DONNEES DE L’ENVIRONNEMENT PHYSIQUE
5.1.1-Le climat
De plusieurs études menées, il ressort que le climat de la Côte d’Ivoire, tout en subissant l’influence du relief,
est cependant essentiellement déterminé par le mécanisme de migration du Front Intertropical (F.I.T). Ce
mécanisme, régulier et périodique, présente toutefois des variations d’amplitude, qui expliquent en particulier
l’extrême variabilité de la pluviométrie annuelle (Arnaud, 1978). Aussi, il n’est pas possible d’étudier le climat
de la Côte d’Ivoire à partir de régions géographiques bien découpées et présentant les mêmes
caractéristiques climatiques. Cette étude doit tenir compte du régime saisonnier, donc en définitive du régime
pluviométrique.
La région du projet baigne dans un climat dit équatorial de transition atténué. Il faut considérer quatre
(4) saisons, en éliminant toutefois le terme de petite saison sèche appliqué habituellement aux mois de juillet
et août. Ces mois reçoivent chacun au moins une centaine de millimètres d’eau, ce qui rend tout à fait
impropre la dénomination de petite saison sèche. Le terme d’intersaison pluvieuse paraît pus approprié.
a-)Les saisons
Températures
La station de référence étant celle de Bondoukou, nous avons disposé des valeurs minimale et
maximale de la période de 1953 à 2007 (Tableau 7).
Les variations de température (surtout la température maximale) mettent en évidence les caractéristiques de
chaque saison notamment de la grande saison sèche où souffle l’harmattan en partie (Décembre – Janvier) et
de la saison des pluies durant laquelle arrive la mousson. Les variations périodiques et régulières de la
circulation générale donnent aux conditions annuelles de la température une allure identique et régulière, qui
reflète bien l’uniformité et la stabilité de cet élément sous les latitudes tropicales. Les faibles températures
maximales s’observent durant les mois de Juillet et Août et décembre et janvier pour les minimales.
Insolation
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Projet de construction d’un pont sur la Comoé à Bassawa
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La station synoptique de Bondoukou fournit des données sur la période 1995-2007. Le Tableau 8 présente les
caractéristiques statistiques (valeurs minimales, maximales, moyennes) de l’insolation mensuelle (Tableau 8).
La valeur de l’insolation baisse considérablement durant les mois de juillet, août et septembre. La durée
moyenne annuelle de l’insolation dans la zone du projet est de 2052 heures.
Evaporation
L’évaporation mesurée à la station de Bondoukou est celle de Piche sur la période 2000-2008. L’analyse
permet de distinguer trois niveaux d’évolution de l’évaporation :
• Décembre-Février : l’évaporation est élevée avec un pic au mois de janvier (168,1 mm). Cette période
correspond à la présence de l’Harmattan ;
• Avril-Juin : elle correspond à la phase de décroissance qui indique le début de la petite saison des
pluies ;
• Juillet-Septembre : il s’agit d’une phase stationnaire ou homogène de faibles valeurs avec un
minimum sur la période août-septembre (42 mm) pendant la grande saison des pluies.
• Toutefois, le mois de Novembre amorce la période de reprise de l’augmentation de ce paramètre.
Taux d’humidité
L’analyse a concerné les données de l’humidité relative maximale moyenne et l’humidité relative
minimale moyenne sur la période 1968 - 2007 à la station de Bondoukou. Dans la zone concernée par le
projet minier, l’humidité relative moyenne varie entre 49,96 et 81,42%, avec un minimum en Janvier et Février
et un maximum en Août.
L’amplitude des valeurs minimales est significative et elles varient de 22,3 à 66,1%. De même, celle des
valeurs maximales oscillent entre 78,45 et 97,60%.
Par ailleurs, il faut noter que les périodes de forte humidité relative moyenne correspondent à la saison
pluvieuse. Pendant la saison sèche où la baisse nocturne de la température est bien marquée, la saturation
est souvent atteinte en fin de nuit et la condensation de la vapeur d’eau sur les objets au sol est un
phénomène assez fréquent. Il en est de même pour la formation de brunes humides ou de brouillards.
Vents
En Côte d’Ivoire, le régime des vents est lié au mécanisme de migration du front inter tropical (F.I.T.) : il
est caractérisé par l’alternance du flux d’harmattan d’Est à Nord-Est suivant les positions successives du F.I.T.
Dans la zone climatique à laquelle appartient le site de l’étude, il souffle un vent Sud, Sud-ouest (mousson) du
mois de Mai au mois d’Octobre et sa vitesse moyenne est comprise entre 6 et 10 nœuds (11 à 18 km/h) d’une
part. D’autre part, il souffle un vent de Nord-est (harmattan) de novembre à Avril avec une vitesse moyenne de
8 à 10 nœuds (14 à 18 km/h). La direction du vent qui souffle dans la zone influence largement le climat.
Selon la SODEXAM, la rose des vents de la période 1994-2001 décrit bien le type de vent qui souffle
mensuellement sur la région. On distingue le vent de direction Sud-Ouest (SW) (Mousson (M) de Mars à
Novembre) et de direction Nord-est (Harmattan (H) de Décembre à Février).
Tableau 12: Composition chimique moyenne des eaux du fleuve Comoé en mg/l.
Ions SiO2 Cl- Ca2+ Mg2+ Na+ K+ NH4+
Teneur
10,96 16,11 10,22 3,18 9,80 3,64 0,34
(mg/l)
Source : Yeo. (2007)
Tableau 14: Bilan annuelle des flux de matières dissoutes du fleuve Comoé
Ions SiO2 Cl- Ca2+ Mg2+ Na+ K+
Total (t) 36 481 53 624 34 018 10 585 26 429 12 116
Source : Yeo. (2007)
5.2.1- La flore
L’étude a été réalisée dans le but pour en évaluer l’impact sur la flore de la zone concernée. Spécifiquement,
l’étude a pour but de : faire un état des lieux concernant la flore des sites du projet et d’évaluer les impacts
(positifs et négatifs) du projet sur cette flore et éventuellement, préconiser des mesures pour réduire les
impacts négatifs identifiés
Inventaire floristique
Nous avons choisi de faire un relevé itinérant étant donné la nature des sites et des ouvrages projetés.
L’inventaire itinérant consiste à parcourir le milieu dans tous les sens afin d’avoir sa composition floristique.
Les ouvertures projetées sur le site de Sérébou cadrent globalement avec l’ancien tracé des routes de part et
d’autre du fleuve. Par ailleurs, le village n’est distant du fleuve que de quelques 60 m. Les observations ont
été faites des deux cotés de la route en direction du fleuve. La même méthode a été suivie sur la rive
opposée, à partir du fleuve, sur une distance de 300 m environ.
Ensuite, une pirogue nous a permis de longer la berge du fleuve, dans le sens contraire du courant, afin
d’observer les espèces ripicoles typiques, sur environ 100 m de part et d’autre du débarcadère actuel de
Sérébou.
Enfin, concomitamment aux observations de terrain, une enquête ethnobotanique a été faite auprès des
guides (nous avions requis des personnes qui connaissaient bien leur milieu) et de quelques personnes
(femmes, hommes) rencontrées au débarcadère et au marché du village. Nous partons des principes que la
valeur d’une espèce végétale quelconque est indissociablement liée à son utilisation et que les populations
locales sont des observateurs attentifs et des experts pour les espèces de plantes de leur région.
Quelques échantillons récoltés ont servi à confectionner un herbier déposé au Laboratoire de Botanique de
l’Université d’Abobo-Adjamé. L’identification de ces échantillons s’est faite avec Flora of West Tropical Africa
(F.W.T.A), le Guide de terrain des Ligneux Sahéliens et Soudano – Guinéens. La nomenclature de base suivie
est celle de Hutchinson et Dalziel (1954-1972).
2. Site de Sérébou (rive ouest du fleuve Comoé : UTM 30N 0396251 ; 0877743; rive opposée : UTM 30 N
0396371 ; 0877674).
Nous avons recensé 40 espèces végétales réparties entre 24 familles et 40 genres (Annexe 1). Concernant la
rive côté Sérébou (figure 1), il s’agit principalement d’espèces des milieux dégradés et ouverts tels que Sida
acuta, Ipomoea triloba, Synedrella nodiflora, etc.
Figure 7. Vue d’une portion du site de Sérébou (rive côté village). C’est une zone fortement dégradée
colonisée par des herbes héliophiles.
En bordure immédiate du fleuve, on trouve quelques grands arbres généralement en mauvais état sanitaire.
Nous avons recensé par exemple Cynometra megalophylla (déjà couché comme le montre la figure 2), Ceiba
pentandra, Ficus mucuso, Celtis zenkeri.
1
IUCN (2001)
Rapport d’EIES Page 44
Projet de construction d’un pont sur la Comoé à Bassawa
Février 2013
d’occupation, de la zone d’occurrence et/ou de la qualité de l’habitat ; (ii) les niveaux d’exploitation réels ou
potentiels.
Selon nos informateurs, Afzelia africana et Albizia ferruginea ne sont pas spécialement exploitées par les
populations locales et sont relativement fréquentes dans la région.
Un taxon est dit de « préoccupation mineure » lorsqu’il a été évalué d’après les critères et ne remplit pas les
critères des catégories « En danger critique d’extinction », « En danger », « Vulnérable ou Quasi menacé ».
Dans cette catégorie sont inclus les taxons largement répandus et abondants. Pterocarpus santalinoides est
effectivement bien représenté au bord des grands cours d’eau.
5.2.2- La faune
Faune Terrestre
Pour ce qui est de la faune, les données de l’enquête réalisée auprès des populations font état de la présence
de primates, Cercopithecus (Erythrocebus) patas, Cercopithecus (aethiop) sabaeus, Papio anubis, d’ongulé,
Tragelaphus scriptus, Phacocherus africanus, Syncerus caffer sp., Phacocherus africanus, Hippopotamus
amphibius, Procavia sp., de nombreux rongeurs, des lagomorphes, des petits carnivores, des reptiles et des
oiseaux.
Faune aquatique
Les ressources ichtyologiques de la région sont fournies par la Comoé et ses affluents. Il a été recensé dans
l'ensemble du bassin de la Comoé, 92 espèces de poissons (Teugels et al., 1988). Cette faune est constituée
par des espèces estuariennes, des espèces guinéennes et des espèces Soudaniennes. Mais dans la région
Nord-est du pays couverte par le bassin de la haute Comoé, l'ichtyofaune est constituée par 52 espèces qui
sont essentiellement des espèces soudaniennes.
Selon les populations, la faune de la région est encore abondante. Cependant, elles signalent la rareté de
certaines espèces comme le Céphalophe de Jentink (Cephalophus jentinki), l’Hippopotame (Hippopotamus
amphibius), également jugées vulnérables par l’évaluation de l’UICN (2003).
Le taux de pauvreté en 2008 varie dans la ZIE entre 54% et 57%, dépassant ainsi le taux national de 50%.
Les taux variaient en 2002 entre 32% et 56%, ce qui traduit un effet dévastateur de la crise politico-militaire de
2002-2010. Cet effet est sensiblement perçu dans le Centre-Nord (Région de la Vallée du Bandama). Au plan
culturel, l’islam reste la religion dominante ; à coté de celle-ci, on a l’animisme.
Rapport d’EIES Page 45
Projet de construction d’un pont sur la Comoé à Bassawa
Février 2013
Le revenu annuel moyen par tête varie, selon les régions, entre 280 et 300 mille FCFA, ce qui est très inférieur
à la moyenne nationale de 340 mille FCFA. Ce revenu est encore plus bas en milieu rural (entre 220 et 280
mille FCFA) mais du même ordre de grandeur que la moyenne nationale de 256 mille FCFA. En milieu urbain,
ce taux varie entre 340 et 450 mille FCFA, toujours inférieur à la moyenne nationale qui est de 467 mille
FCFA.
Tableau 15 : Population de la zone d'influence stricte de l'ouvrage
La ZIS est donc essentiellement une zone rurale environnant les centres Régionaux que sont Bouaké et
Bondoukou. Cette constatation est confortée par la part élevée de population occupée dans l’agriculture
(supérieur à 80%).
L’agriculture est la principale activité socioéconomique au niveau de la zone du projet. Les principales cultures
pratiquées sont, par ordre d’importance décroissant, l’anacarde, l’igname, le manioc, la banane et l’hévéa. On
note également quelques activités de maraîchage tenues par des femmes, à savoir le gombo, la tomate et le
piment.
L’élevage
L’élevage reste une activité marginale. Il constitue l’activité principale pour 0,3% des ménages dans la zone
d’influence élargie du projet. Notons l’importance de l’effectif caprin qui s’élève en 2007 à 250 mille têtes (soit
28% de cheptel national). Les cheptels bovin et ovin sont aussi importants avec, respectivement, 207 mille
têtes (18%) et 217 mille têtes (24%). L’effectif de volaille est très important avec 1,7 millions de têtes,
représentant ainsi 10% de l’effectif national.
A coté de ces activités, on rencontre les activités de pêche (menées essentiellement par des Andoh) qui
restent cependant marginales. Le matériel utilisé ici est assez rudimentaire (pirogue, vieux filets, etc.). Le
transport fluvial peut aussi être évoqué. Il est né à la suite de l’endommagement du bac qui servait à traverser
la Comoé. Cette activité est contrôlée par le chef de village de Sérébou.
Le trafic de 2001, dans la zone du projet, se situe, d’une part, à 37 véh/jour entre Dabakala et Bassawa et à
21 véh/jour entre Bassawa et Groumania, et, d’autre part, à 53 véh/jour entre Diézoué et Sandégué.
Le trafic actuel a été estimé en tenant compte d’une part des différents résultats antérieurs sur le trafic dans la
zone du projet, plus particulièrement ceux déterminés en 2001, et d’autre part, en tenant compte des enquêtes
réalisées auprès des responsables régionaux et des transporteurs. En outre, des comptages et des enquêtes
ont été réalisés dans les deux rives du fleuve. Ces enquêtes ont pour objet de déterminer le volume de trafic
actuel et d’établir des matrices origine - destination.
Les principales marchandises transportées d’une rive à l’autre dura- Anacarde : 22 tonnes
- Carburant : 0,5 tonne
- Igname : 2 tonnes
- Sucre : 10 tonnes
- Médicaments, farine, et autres produits divers
Ces estimations de trafic seront utilisées en vu de l’estimation des besoins en trafic en vu de l’estimation de la
rentabilité économique du projet.
Les ressources naturelles dans la zone d’influence du projet (localité de Sérébou) appartiennent aux
populations Andoh. La gestion de ces ressources relève du pouvoir exclusif du chef de village qui est le garant
de la tradition. Les terres font généralement l’objet d’une cession temporaire (par saison) de sa part aux
personnes qui en font la demande. Ces dernières sont tenues d’y pratiquer des cultures vivrières.
Seules les personnes à qui le chef du village donne une parcelle de jachère pour y faire une culture pérenne
en deviennent propriétaires. Quant au fleuve Comoé, son exploitation est faite essentiellement dans le cadre
des activités de pêche artisanale.
Comme on peut le constater, en dehors de l’agriculture, les formes de valorisation des écosystèmes naturels
sont principalement de deux (02) ordres :
- la pêche artisanale, pratiquée à une échelle réduite par les populations du groupe ethnique Andoh sur
la Comoé ;
- le transport fluvial sur la Comoé, en période de crue du fleuve.
Sur le sol : Accélération de l’érosion du sol et risques de contamination par les produits chimiques
Les travaux de terrassement et de décapage du sol pour l’installation du chantier aura comme impact sur le
sol, la mise à nu total de celui-ci et une exposition plus prononcée aux effets de l’érosion.
De plus au cours de l'exploitation de la base de chantier, le sol sera soumis à des risques de contamination
par les déversements accidentels de divers produits chimiques comme les huiles de moteurs et la laitance de
ciment qui sera produite en grande quantité lors des travaux de production de béton.
Sur les eaux : Pollution des eaux de surface et des eaux souterraines
La contamination du sol par les produits chimiques entraînera la pollution des eaux de la Comoé par
ruissellement et les eaux souterraines, par le fait de l’infiltration des polluants dans le sous-sol.
Les travaux de terrassement auront des impacts sur la qualité de l’air avec l’émission d’une quantité
relativement importante de polluants atmosphériques : émissions de poussières (polluants physiques) et
émissions de fumées d’échappement des engins utilisés (polluants chimiques).
Impacts Sur la végétation : Destruction de la végétation de la jachère
Le site de la base de chantier est composé d'une jachère constituée d'une végétation d'arbres et d'herbes.
Cette végétation arborée et herbeuse sera détruite lors des travaux d'installation de la base vie.
Comme indiqué plus haut, le site de la jachère devant abriter la base de chantier est une propriété de la
communauté villageoise. L'installation de la base de chantier sur cet espace occasionnera son expropriation
temporaire durant toute la période de chantier.
Rapport d’EIES Page 52
Projet de construction d’un pont sur la Comoé à Bassawa
Février 2013
Production de déchets et détérioration du cadre de vie
Les débris végétaux issus des travaux de terrassement et de décapage constituent des déchets susceptibles
de favoriser la détérioration de l'environnement immédiat de la base de chantier.
Nuisances sonores
Lors des travaux de construction du pont, l'eau du fleuve sera soumise à une forte pollution liée aux travaux
de forage des fondations du pont et aux déversements accidentels de produits chimiques tels les huiles
usagées, les laitances de ciment au cours de la fabrication de béton et des travaux de construction des pieux.
La réalisation des fondations profondes dans le lit mineur du fleuve (terrassement, fouille, etc.), le
creusement du chenal et des bancs de sable vont considérablement augmenter la turbidité du
milieu pendant la durée des travaux. Cette augmentation va atténuer la pénétration lumineuse et
influer négativement sur l'oxygénation des eaux de fond et la production photosynthétique et
indirectement sur le peuplement zoo planctonique (perte de la diversité biologique).
La profondeur du fleuve, à l’endroit où les travaux seront menés, connaîtra des modifications
pendant de la construction de l'ouvrage. Il y aura :
avec le creusement du chenal central, un départ de vases, une instabilité temporaire des fonds
et un risque de création de fosses profondes isolées ;
la destruction des bancs sableux pour élever les remblais ; ce qui entraînera une
modification radicale de la morphologie et de la nature des fonds sur une surface
relativement restreinte ;
la création d'un chenal artificiel pour faciliter l'écoulement des eaux; ce qui favorisera
l'isolement des baies environnantes avec des risques d'eutrophisation si les rejets d'eaux
usées dans le secteur augmentent.
• Risques d'accidents
En phase de construction de l'ouvrage le personnel exécutant sera exposé aux risques d'accident par noyade
étant donné que les travaux se réalisent sur le fleuve.
L’emprise du projet, pour ce qui concerne le milieu terrestre est déjà pauvre en ressources
fauniques ; aussi, aucune incidence négative significative du projet n'est-elle à redouter. Au
niveau du milieu fluvial, le projet pourrait entrainer la perturbation de la vie et du comportement
de la faune aquatique et la dégradation de son habitat. Cette situation conduirait des espèces à
migrer temporairement ou définitivement à la recherche d’autres zones plus calmes. Cet impact peut
également être considéré comme mineur.
Les impacts sur le milieu humain concernent essentiellement la perturbation des activités économique
exercées sur le site du projet, la perturbation de la traversée du fleuve par les piroguiers.
• Démolition de bâtis
Les travaux de terrassement pour l’ouverture des emprises des voies entraîneront la démolition de bâtis situés
sur les voies actuelles. Il s’agit pour la plupart de maisons d'habitation et des hangars.
• Déguerpissement des ménages et des activités économiques
La démolition des bâtis situés dans l’emprise de l'aménagement des voies d'accès entraînera un
déguerpissement des ménages qui y sont logés ; mais aussi de toutes les activités commerciales et
artisanales. Cette situation provoquera une perturbation sérieuse non seulement au niveau des ménages
concernés qui devront quitter les lieux et se trouver de nouveaux logements ailleurs ; mais aussi au niveau de
toutes les activités économiques avec pour conséquence majeure la perte temporaire de revenus pour les
opérateurs économiques de la zone du projet.
Les piroguiers qui assurent la traversée sur le fleuve connaîtront une perturbation dans leur activité du fait des
travaux.
Le dégagement des emprises des deux voies d’accès au pont et les travaux de construction vont générer la
production d’une quantité considérable de déchets constitués de gravats et de planches notamment.
La construction du pont sur la Comoé entrainera une perturbation du trafic routier. La perturbation du trafic
peut avoir des effets collatéraux sur l’économie de la zone du projet à cause des perturbations de la livraison
des produits agricoles.
Rapport d’EIES Page 54
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Atteinte à la quiétude des populations riveraines par les bruits
Durant les travaux, les populations riveraines seront exposées à différentes sortes d’incidences comme les
nuisances sonores sensorielles qui se manifestent par l’intensification du niveau de bruits. Les nuisances sonores
ou acoustiques qui concernent à la fois les riverains mais aussi le personnel de chantier, peuvent nuire à leur
confort, leur quiétude et à leur santé. Elles sont générées par les mouvements des engins, par le fonctionnement
des machines et appareils de chantier et par les travaux bruyants. Les bruits occasionnés vont amplifier ceux liés
au trafic régulier ; ce qui va constituer une gêne énorme pour les riverains.
Destruction de cultures
L'aménagement de la voie d'accès Est (côté de Diézoué) du projet occasionnera la destruction d'une
partie importante d'une exploitation d'anacarde. Cette partie affectée par le projet sera définitivement
perdue pour son propriétaire.
Développement d’emplois
Le projet contribuera à la création de nombreux emplois temporaires pour la main d’œuvre locale. La création
de ces emplois portera sur :
- Le recrutement de plusieurs contractuels (ex. les manœuvres) par l’entreprise chargée de réaliser les
travaux et ses sous-traitants. Les populations environnantes constitueront une source potentielle pour
la fourniture de cette main-d’œuvre.
- L’émergence de petits commerces à proximité des chantiers pour la vente de nourriture et autres
produits divers de consommation.
Avec la création de ces emplois temporaires, le projet contribuera à la lutte contre la pauvreté en milieu rural.
un ralentissement du courant en amont de l'ouvrage et dans les zones abritées par les
remblais; ce qui entraînera un envasement des berges et des baies, une création de zones
«mortes», milieux confinés et mal renouvelés, une sédimentation des grosses particules
charriées par le courant et une création de hauts-fonds et de bancs sableux ;
La traversée du fleuve qui est actuellement assurée par les piroguiers constitue pour ceux-ci une source de
revenus et certains un emploi. Avec l'avènement du pont cette activité disparaîtra ce qui constitue une perte
pour ces piroguiers.
En phase d'exploitation de l'ouvrage le projet facilitera le trafic entre les régions du centre et du nord
et celles de l'Est et du nord -Est. Il contribuera de ce fait le développement économique et social de la
zone d'influence du projet.
Milieu humain
Négatif
Expropriation de lots villageois Forte Locale Longue réversible Majeure
Direct
Phase des travaux
Positif
Dégagement des Développement d’emplois Forte Locale Longue Irréversible Moyenne
Milieu humain Direct
emprises et construction
(fin)
des ouvrages Développement circonstanciel d’activités Positif
Moyenne Locale Longue Irréversible Moyenne
économiques Indirect
Positif
Réduction de l’intensité de l’érosion sols forte Locale Longue Réversible majeure
Indirect
Déséquilibre du chenal central du fleuve Négative Forte Locale Moyenne Irréversible Majeure
Piégeage de végétaux aquatiques flottant Négative Moyenne Locale Moyenne Réversible Moyenne
Milieu humain
Augmentation des nuisances sonores Négative Faible Locale Courte Réversible Mineure
Accessibilités des localités riveraines Positive Forte Régionale Longue Irréversible Majeure
Amélioration de la sécurité des usagers Positive Forte Régionale Longue Irréversible Majeure
Développement des activités économiques Positive Forte Régionale Longue Irréversible Majeure
Valorisation des prix des produits agricoles Positive Forte Régionale Longue Irréversible Majeure
L’entreprise devra procéder à un reprofilage léger du site d’installation de la base de chantier pour niveler la
surface du sol ; et à une imperméabilisation de la plateforme de sorte à stabiliser le sol et à le rendre plus
compact pour réduire voire supprimer les effets de l’érosion. Il est souhaité le revêtement des voies d’accès au
pont nonobstant les 100 ml de voie ‘amorce qui seront revêtues.
Mesures de protection du sol contre la contamination par les produits chimiques
Pour réduire les risques de contamination du sol par les produits d’hydrocarbures qui peuvent être déversés
accidentellement sur la surface du sol au niveau de la base de chantier, l’entreprise devra prendre les mesures
suivantes :
Aménager une aire de stockage des produits polluants et dangereux (fûts d’huiles neuves et usées, fûts de
carburant). Cette aire sera imperméabilisée. L’ensemble de stockage de ces produits polluants et dangereux
sera réalisé sous abri de sorte à garantir l’absence de risque de rupture des conditionnements et de risque de
déversement accidentel. Cette mesure sera prise en attendant le transfert vers des sociétés spécialisées de
traitement de déchets liquides. L’Entrepreneur devra justifier d’un contrat de traitement des déchets
hydrocarburés avec une société de la place.
Aménager une aire pour le stationnement des véhicules et machines de chantier. Cette aire sera un terre-
plein avec en fondation des graves. Elle sera bordée en périphérie par un merlon d’au moins 30 cm de hauteur
avec relevé du polyane. En cas de fuite de carburants ou d’huile, les terrains souillés seront récupérés et
évacués en décharge agréée ; et les polluants ne pourront pas s’infiltrer dans le sous-sol pour contaminer les
eaux souterraines.
Mesures de protection des eaux de surface et souterraines
Elles sont les mêmes que les mesures de protection du sol qui une fois mises en place empêcheront toute
infiltration de contaminants dans le sous-sol susceptibles de polluer les eaux de surface et souterraines. Il
faudra utiliser les barrages flottants anti-pollution pour limiter les zones de réalisation des pieux afin que la
perturbation soit localisée. Ce barrage servira aussi à protéger les eaux contre les déversements accidentels
de polluants issus des engins de forage.
Mesure de réduction de la pollution de l’air
Etant donné que les travaux d’aménagement de la base de chantier se déroulent pratiquement en période
pluvieuse, aucune mesure spécifique de lutte contre la pollution de l’air par les poussières n’est envisageable
car les terres sont déjà humidifiées. Pour ce qui concerne la pollution par les fumées des machines et
véhicules, il est recommandé que l’entreprise des travaux justifie de la qualité technique de son matériel
roulant (certificats de visite technique de la SICTA).
Pour garantir de meilleures conditions sécuritaires du personnel et des installations, l’entreprise devra se
conformer aux mesures suivantes :
L’enceinte de la base de chantier sera entièrement clôturée. Son accès sera interdit au public. Elle doit être
éclairée et gardée 24h/24 par une entreprise de gardiennage reconnue.
Les sorties de véhicules et d’engins devront être localisées et aménagées de manière à ne présenter aucun
risque pour la sécurité des piétons et des automobilistes, notamment du point de vue de la visibilité de la
signalisation et du règlement de la circulation. Les entrées et sorties de véhicules devront être possibles sans
perturbations des circulations locales.
Mesure de gestion des déchets issus de l’installation de la base de chantier
Il s’agit essentiellement de déchets végétaux. Pour ce qui concerne les gravats, l’entreprise doit prendre les
mesures suivantes :
La base de chantier doit être pourvue d’une quantité suffisante de réceptacles pour les déchets ordinaires de
chantier de sorte à éviter que ceux-ci ne viennent accentuer la situation d’insalubrité déjà dramatique dans la
zone des travaux. Ces déchets seront éliminés progressivement dans les décharges autorisées.
les gravats doivent être en éléments aussi gros que possibles et ils doivent être protégés contre le vent par
exemple par humectage suffisant, ou par protection avec du polyane ou de la palissade ;
ils doivent être immédiatement évacués hors du chantier aux endroits indiqués par la mission de contrôle ; ou
ils peuvent être mis à la disposition des populations qui souhaitent en faire un usage.
les débris végétaux issus des travaux de terrassement et de débroussement notamment les mis à la
disposition des populations qui en manifesteront le besoin. Quant aux déchets herbeux, ils doivent être
évacués hors de la zone des travaux. En aucun cas, ils ne doivent être brûlés sur place.
Elles se résument essentiellement aux mesures de protection de la qualité de l’air car les travaux vont
engendrer des émissions de poussières par temps sec et de fumées issues des gaz d’échappement.
Les travaux vont générer des pollutions atmosphériques .Toutefois, il est recommandé à l’entreprise lors des
travaux de construction des voies d’accès (déblais et remblais notamment) les mesures suivantes :
• Procéder par temps sec à l’arrosage régulier des plateformes ;
• Pour ce qui concerne la pollution par les fumées des machines et véhicules, il est recommandé que
l’entreprise des travaux justifie de la qualité technique de son matériel roulant (certificats de visite
technique de la SICTA).
L’entreprise devra proposer un plan de gestion des déchets issus des travaux qu’elle compte mettre en œuvre
pour assurer la prise en charge effective de l’élimination de ces déchets hors du chantier dans des conditions
respectueuses de l’environnement et de la santé humaine.
Toutefois, il lui est indiqué les mesures suivantes :
• Enlever systématiquement du chantier tous les gravats issus de démolition et les mettre en dépôts
provisoires indiqués par le maître d’œuvre.
• Enlever systématiquement du chantier tous les matériaux issus des travaux de déblais et de curage
des caniveaux, canal et collecteur (déchets ménagers, terres, boues, sable, tuyauterie, câbles, etc.) et
les mettre en dépôts provisoires indiqués par le maître d’œuvre. En aucun cas ils ne seront stockés
dans le voisinage des sites des travaux.
• Stocker dans des réceptacles appropriés à la base de chantier, toutes les chutes de fer et les
matériaux de coffrage jusqu’à la fin des travaux afin de les évacuer par la suite vers les dépôts
définitifs indiqués par le maître d’œuvre.
• Stocker au fur et à mesure les sacs vides de ciment qui seront produits en grande quantité. Et les
brûler dans une zone inhabitée. Surtout éviter absolument de les mettre à la disposition des ouvriers
ou des populations locales car ils se retrouvent le plus souvent comme papier d’emballage d’aliments.
Or, il est notoirement connu que le ciment est très nocif pour la santé humaine. L’Entrepreneur devra
penser à limiter le plus possible l’emploi de sacs de ciments en privilégiant les silos qui permettent une
réduction de la quantité des emballages.
• Eviter de déverser sur les sols les laitances de ciment issues du lavage des bétonnières. Elles
pourraient être déversées dans le canal proche où elles seront facilement évacuées par les eaux de
ruissellement.
Le maintien de la circulation
L'entreprise des travaux devra définir et mettre en place en collaboration avec l'AGEROUTE, un plan de
circulation dans la zone des travaux, mettre en place la signalisation provisoire appropriée, réguler la
circulation et limiter la vitesse de circulation des véhicules dans la zone des travaux.
La mise en place des panneaux de signalisation à une distance raisonnable de la zone des travaux.
Pour permettre la continuité de la traversée il sera prévu la création d’un point de traversée secondaire qui
permettra la traversée du cours d’eau en période de travaux.
L’entreprise devra préserver la santé de ses employés en distribuant à chacun d’eux les équipements de
protection indispensables : gilets fluorescents, bottes, gants, casques, cache-nez, lunettes de protection,
casques anti-bruits. Le port de ces équipements sera obligatoire pour tous les travailleurs de chantier.
Pour réduire les nuisances acoustiques dont les populations riveraines peuvent être victimes, l’entreprise des
travaux devra se conformer aux mesures d’ordre général suivantes :
• Avant le démarrage de travaux bruyants, informer la communauté villageoise ;
• Identifier dès le début du chantier, les zones d’émergence et les sources d’émissions nuisibles et
incommodantes ;
• Planifier les horaires de travail en tenant compte des périodes de repos, c'est-à-dire concentrer les
travaux bruyants sur les heures les moins sensibles pour respecter les besoins de repos du voisinage ;
• En cas d’émissions sonores très gênantes, réceptionner les plaintes du voisinage jusqu’à ce que les
mesures correctives soient effectives ;
• Utiliser des machines et appareils respectant un niveau de puissance selon l’état reconnu de la technique
ou émettant des bruits supportables pour les utilisateurs et le voisinage ;
• Maintenir les véhicules et machines dans un état irréprochable ;
• Mesures relatives à l’emploi
Lors du recrutement de la main d’œuvre, l’entreprise des travaux devra veiller à privilégier la main d’œuvre
locale et éviter ainsi les conflits avec la population locale. Cela contribuera à réduire le taux de pauvreté au
sein de la population rurale.
Les personnes recensées dont les maisons d’habitation seront détruites et qui seront amenées à se déplacer
bénéficieront d’indemnisations à la hauteur des préjudices subis.
7.1.4-Mesures de bonification
En plus des mesures de compensation, une série de mesures devra être prise comme meures de bonification
pour tenir compte des doléances exprimées par les populations riveraines. Il s’agit notamment de la réalisation
d’une école de trois classes et la réalisation d’une pompe à motricité humaine supplémentaire pour le village
au vu de la demande en eau du village qui va s’accroitre durant la phase de chantier. Ces mesures font parties
des doléances exprimées par les populations.
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) consiste à planifier les mesures de protection
proposées et à identifier les différents partenaires et leurs responsabilités pour la mise en œuvre de ces
mesures. Le PGES a pour objectif de s’assurer de l’efficacité des mesures préconisées dans l’EIES en fonction
des attentes des différents partenaires impliqués. Il prend en compte la surveillance environnementale et le
suivi environnemental.
Les responsabilités et rôles incombent principalement à l’Unité de Coordination du Projet en l’occurrence PRI-
CI, mais aussi à d’autres intervenants qui sont impliqués dans la mise en œuvre du Projet de réalisation de
l’ouvrage de Bassawa.
A ce titre, elle veillera à la mise en œuvre du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) ; et
s’attellera à la surveillance et au contrôle du plan de protection de l’environnement qui sera mis en œuvre par
l’entreprise contractante. Ce plan se fondera sur les dispositions énumérées dans le PGES.
Elle est, en tant que promoteur du projet, responsable au même titre que l’entreprise de la qualité de
l’environnement dans les zones d’influence du projet. Les dégâts ou dommages environnementaux de quelque
nature qu’ils soient, engagent leur responsabilité commune.
Lors de l’élaboration du DAO des travaux, elle s’assurera que les mesures et autres spécifications du PGES
relevant de la responsabilité de l’Entreprise sont effectivement reprises dans les Spécifications techniques. Il
en sera de même pour celles relevant de la surveillance des travaux, à insérer dans les Termes de référence.
Elle bénéficiera, à cet effet, de l’appui du Maître d’Ouvrage Délégué (MOD) en l’occurrence l’AGEROUTE.
L’AGEROUTE sera responsable du suivi et de l’assistance nécessaires pour la mise en œuvre, dans les
normes requises, des mesures environnementales et sociales définies dans le présent rapport. A ce titre, ses
tâches consisteront essentiellement à au moins :
• contribuer aux divers processus de préparation et de réalisation des travaux;
• fournir les conseils requis au PRI-CI en matière de mesures d’atténuation d’impacts négatifs potentiel
et, à ce titre, vérifier les documents produits avant transmission à l’ANDE ;
• s’assurer que les clauses environnementales requises sont insérées dans les dossiers d’appels
d’offres et autres marchés de travaux ;
• maintenir les relations institutionnelles requises avec l’ANDE, dans le but de la délivrance des
certificats de conformité et autres avis requis sur les rapports d’études et la mise en œuvre des
différents plans d’action ;
• effectuer des revues trimestrielles de la prise en compte des questions environnementales et sociales
dans la mise en œuvre du projet, et produire des rapports de suivi trimestriels et annuels ;
• travailler en étroite collaboration avec le PRI-CI.
Pour la réalisation de ces activités, l’AGEROUTE recrutera, à temps partiel, un expert chargé des questions
environnementales et sociales.
Le suivi environnemental a pour objectif d’apprécier régulièrement le degré de mise en œuvre ou d’exécution
des mesures d’atténuation préconisées par l’EIES afin de permettre, au Maître d’Ouvrage de préciser,
d’ajuster, de réorienter ou d’adapter éventuellement certaines mesures au regard des caractéristiques des
composants du milieu.
Le suivi se déroule pendant les phases du chantier et d’exploitation du projet. Le responsable du suivi est le
Ministre chargé de l’environnement, à travers l’ANDE. Celui-ci élabore un plan de suivi qui portera sur les
impacts les plus préoccupants du projet. Dans le but de mettre en exergue les effets réels sur une composante
environnementale et de valider les appréhensions exposées dans l’étude d’impact.
Le plan de suivi inclut la définition des indicateurs de suivi environnemental permettant d’observer les
évolutions au regard d’objectifs préalablement définis.
Pour l’exploitation de cette matrice, il faut retenir que les indicateurs de suivi sont classés suivant la typologie
des travaux à mener.
Le coût de la mise en œuvre des mesures environnementales à réaliser pour atténuer les effets négatifs des
travaux est estimé à Cent treize millions (113.000.000) francs CFA.
Cette somme pourrait varier en fonction des nouvelles réalités de terrain pendant les travaux.
Responsabilité
Phase du projet Indicateur de mise en
Activité source d’impacts Impacts négatifs Impacts positifs Mesures d’atténuation Coût total en francs CFA
œuvre
exécution surveillance Suivi
PRI-CI /ANDE
Occupation de terrains privés Indemnisation Etat PRICI/AGEROUTE
Exploitation des zones /AGEROUTE
d’emprunt
-reprofilage léger
-Imperméabilisation des sols PRI-CI /ANDE
Décapage du sol, érosion Entreprise Bureau de contrôle
décapés /AGEROUTE
-Revêtements
PRI-CI /ANDE
Pollution par fumées et poussières -Contrôles techniques SICTA Bureau de contrôle /AGEROUTE
-Couvertures des chargements
Chantier
par des bâches
PRI-CI /ANDE
Nuisances sonores - Distribution de matériels de Bureau de contrôle /AGEROUTE
Transport du matériel, des Entreprise
protection aux ouvriers
équipements et des matériaux
-arrosage régulier des PRI-CI /ANDE
Risques de maladies respiratoires plateformes Bureau de contrôle /AGEROUTE
- IEC en sécurité du travail
-Signalisation PRI-CI /ANDE
Risques d’accidents Bureau de contrôle /AGEROUTE
Responsabilité
Phase du projet Activité source d’impacts Impacts négatifs Impacts positifs Mesures d’atténuation
exécution surveillance
Ces rencontres ont permis au consultant de fournir à ses interlocuteurs des informations précises
concernant le projet, ses composantes et ses différents impacts sur l’environnement physique,
biophysique et humain. Il s’est agi également, au cours de cette étape, d’informer les populations
de la date de tenue des séances de consultation du public.
La liste exhaustive des personnes rencontrées dans le cadre de la consultation du public est
annexée au présent rapport.
Les données de l’étude montrent que ce projet présente un intérêt majeur pour les populations ;
en effet, le fleuve, de part sa présence constitue un obstacle au développement social et
économique du département de Dabakala et des Sous-préfectures de Prikro et de Sandégué. La
construction de l’ouvrage de franchissement aura certainement de nombreux impacts positifs sur
la vie socioéconomique des nombreuses populations. Aussi, conviendrait-il, à l’effet d’assurer la
durabilité de ce projet, que des mesures d’atténuation de ces impacts identifiés dans cette étude
soient mises en œuvre.
Il convient donc de bonifier les impacts positifs de ce projet, toute chose qui concourrait à mieux
intégrer ce projet dans son environnement social. Les mesures de bonification des impacts
positifs sont, comme les populations le souhaitent, de :
- accorder la priorité aux jeunes des localités riveraines du site du projet dans le
recrutement des travailleurs ;
- faire en sorte que le projet contribue à l’amélioration du cadre de vie des populations en
permettant l’électrification du village de Sérébou.
Il ressort de cette étude que le projet de construction d’un ouvrage de franchissement sur la
Comoé présente un intérêt certain pour les populations des départements de la zone d’influence
du projet. C’est d’ailleurs la connaissance de l’importance de cet ouvrage pour leur localité que
les populations semblent manifester une réelle impatience pour ce qui du démarrage des travaux
de construction de l’ouvrage de franchissement. Pour ce qui est de la faisabilité
environnementale et sociale de ce projet, nous pouvons affirmer qu’elle est bonne ; toutefois, les
mesures préconisées sont à prendre pour atténuer les impacts négatifs.
Les listes de présence et les attentes formulées par les populations au cours de la séance de
travail que nous avons organisée sont reprises en annexe.
Rapport d’EIES Page 77
Projet de construction d’un pont sur la Comoé à Bassawa
Février 2013
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mesures à prendre, rapport et études des mers régionales, n°4, 1982.
Dans le souci d’impliquer davantage les populations riveraines du projet de construction d’un
ouvrage d’art à Bassawa (sur la Comoé) et de recueillir leurs différentes préoccupations, une
réunion publique a été organisée le mercredi 02 novembre 2011 à Séroubou, sous le hangar du chef
de village, de 09H00 à 11H00. Cette réunion a vu la participation de 51 personnes (voir liste de
présence), dont les notabilités locales (celles de Sérébou et de Groumania), les autorités religieuses,
les populations, les propriétaires de bâtis et/ou de plantations, les opérateurs économiques de la
zone du projet, et le consultant du Cabinet ICI.
Pour l’organisation de cette réunion, le consultant du Cabinet ICI, Docteur GOH Denis, a informé
et invité les populations par les moyens suivants :
- Communications téléphoniques aux notables de Groumania et de Sérébou,
- Rencontres préparatoires avec les notabilités locales et les responsables des associations de
jeunesse.
Au cours de son intervention, Docteur GOH Denis a d’abord remercié les populations de
Groumania et de Sérébou pour leur participation à la réunion. Ensuite, il leur a expliqué que l’Etat
de Côte d’Ivoire a entrepris de construire un pont sur le fleuve Comoé parce qu’ayant constaté que
son absence constitue un obstacle majeur entre les sous-préfectures de Bassawa et Sandégué. Les
études techniques relatives à ce projet étant achevées, il s’agit à présent, selon Docteur GOH Denis,
de passer à la phase d’exécution. Dans ce cadre, l’Etat, dira Docteur GOH Denis, a jugé nécessaire
de consulter les populations riveraines et de recueillir leurs préoccupations étant donné qu’elles sont
les premières concernées par ce projet.
Docteur GOH Denis leur a donc expliqué le tracé retenu pour la construction du pont, ses avantages
et surtout ses inconvénients sur les ressources foncières et les habitations locales, ainsi que les
mesures de compensation ou de réparation prévues. Il a en outre insisté sur l’intérêt pour les
populations de s’approprier le projet et de jouer un rôle de protection de l’ouvrage une fois qu’il
sera construit (vigilance aux actions des passants, protection de l’emprise du pont, les accotements,
les espaces aménagés pour l’implantation des piliers etc.).
Après l’intervention de Docteur GOH Denis, les populations ont exprimé leurs préoccupations
concernant le projet.
La notabilité a également demandé la reconstruction du village et le respect des cinq (05) interdits
ci-après par les travailleurs qui vont arriver :
- interdit d’avoir des rapports sexuels en brousse,
- interdit de puiser l’eau dans le fleuve Comoé à la tombée de la nuit,
- interdit de faire du commerce ambulant à la tombée de la nuit,
- interdit de balayer avant le lever du jour,
- interdit de blesser quelqu’un sciemment à la machette.
Le non respect de ces interdits entraîne, pour l’auteur, le paiement d’une amende allant du poulet au
bœuf selon la gravité de la faute commise.
A toutes ces préoccupations, Docteur GOH Denis a répondu en disant, en ce qui concerne le
procédé d’indemnisation des îlots et des bâtis susceptibles d’être détruits, que cet aspect fera
ultérieurement l’objet d’une mission du Cabinet ICI qui viendra recenser et évaluer ces propriétés.
Quant à la reconstruction du village, Docteur GOH Denis a rétorqué pour dire que cela ne pouvait
se faire que si tout le village avait été détruit dans le cadre du projet. S’agissant des exigences et des
interdits, Docteur GOH Denis a dit en avoir pris bonne note. Il a promis de les transcrire fidèlement
dans son rapport tout en insistant sur le fait qu’il n’a pas de pouvoir de décision.
Après ces échanges, les populations ont exprimé des doléances qui leur paraissent essentielles. Ces
doléances sont, par ordre de priorité décroissant:
- l’électrification du village,
- la construction d’une école primaire,
- la construction d’un dispensaire,
- la construction d’un marché,
- l’embauche des jeunes du village lors des travaux de construction du pont,
- la construction d’une pompe hydraulique.
2. II-CONTENU DE LA MISSION
Les trois projets de construction d’ouvrages d’art, leur localisation ainsi que leur itinéraire sont
indiqués dans le tableau ci-après.
L’objet des présents TDR est le recrutement d’un consultant pour réaliser, pour chaque ouvrage :
a) l’Etude d’Avant Projet Sommaire (APS) ;
b) l’étude économique du projet afin de justifier sa rentabilité économique et financière
c) l’Evaluation environnementale du projet.
d) les Etudes d’Avant Projet Détaillé (APD) ;
e) Proposition de financement
f) Dossiers techniques pour l’élaboration du Dossier d’Appel d’Offre (DAO)
Ces tâches devront permettre, pour chaque ouvrage, de :
• déterminer les caractéristiques techniques fondamentales des ouvrages à construire ;
• mettre en relief les problèmes liés aux caractéristiques particulières des zones
desservies;
• décrire l’environnement naturel et humain du projet et estimer les impacts potentiels
associés à son exécution et à son exploitation;
• déterminer la rentabilité économique du projet ;
• élaborer une proposition de financement à soumettre aux bailleurs de fonds ;
• fournir les éléments techniques pour la confection du DAO
économique et une étude environnementale. Elle sera réalisée en deux phases successives à savoir :
• Phase A : Etude d’Avant Projet Sommaire (APS) incluant les études techniques,
Socioéconomiques, et environnementales préliminaires;
• Phase B : Etude d’Avant Projet Détaillé (APD) et Contribution à l’élaboration des
dossiers d’appels d’offres. Finalisations des études environnementales
et sociales. Production d’une Proposition de Financement
La phase B ne pourra commencer qu’après approbation du rapport de la phase A par le Maitre
d’Ouvrage.
Rapport d’EIES Page 3
Projet de construction d’un ouvrage de franchissement
sur la Comoé à Bassawa Décembre 2012
3.1 3.1 ETUDE D’AVANT PROJET SOMMAIRE (APS) POUR CHAQUE OUVRAGE
3.2 3.2 ETUDE D’AVANT PROJET DETAILLE (APD) POUR CHAQUE OUVRAGE
Les études APD porteront sur la variante retenue par le Maître d’Ouvrage . Elles consisteront à
exécuter les tâches ci-après :
- Levés topographiques et bathymétriques ;
- Etudes géotechniques ;
- Conception de l’ouvrage retenu ;
- Calculs de structure ;
- Etudes et tracés des voies d’accès et dimensionnement des chaussées ;
- Etudes de drainage et d’assainissement ;
- Evaluation environnementale détaillée ;
- Elaboration de la proposition de financement
* Pertinence du projet
Le Consultant évaluera dans quelle mesure le projet proposé est cohérent avec les conditions macro-
économiques du pays et répond aux besoins économiques et sociaux. Dans cette perspective, il
mettra en exergue dans l’analyse présentée dans l’étude de faisabilité économique les points
suivants :
• la nature et le nombre de bénéficiaires potentiellement touchés par le projet proposé ;
• les organisations et agences touchées par le projet proposé, ou impliquées dans ce dernier ;
• les principaux problèmes liés au projet proposé, auxquels les bénéficiaires et les autres
parties prenantes se trouvent confrontés, les interdépendances entre ces différents
problèmes, ainsi que les rapports entre les secteurs ;
• les autres interventions ou priorités au niveau des Ministères, des Agences et des Bailleurs
de Fonds susceptibles d’influencer ou d’être influencées par le projet proposé ;
• les résultats des études et des évaluations antérieures éventuels concernant le projet proposé.
* Faisabilité du projet
Le Consultant déterminera la faisabilité du projet par une analyse des solutions techniques
alternatives, prenant en compte les aspects économiques, financiers et environnementaux, la
situation institutionnelle, ainsi qu’au niveau réglementaire et opérationnel.
Le Consultant relèvera toutes les données notamment :
• Les villages situés dans les zones d’influence stricte et élargie : nom du village, statut
administratif, population, activités économiques, établissements scolaires,
établissements de santé, etc… ;
• La nature des sols et du couvert végétal ;
• Les ressources en eau (barrages, forages, puits …) ;
• Les productions agricoles dans les zones d’influence stricte et élargie ;
Rapport d’EIES Page 7
Projet de construction d’un ouvrage de franchissement
sur la Comoé à Bassawa Décembre 2012
• etc….
Le Consultant estimera le volume du trafic futur pour une période de 20 ans en s’appuyant sur les
données existantes et sur des comptages et enquêtes origine – destination ainsi que le spectre de la
charge à l’essieu. Cette estimation sera basée sur l’évolution future de la demande de transport liée
au développement économique et social des zones d’influence du projet : structure et volume des
trafics actuel et futur. L’étude de trafic fera apparaître :
Le volume du trafic normal ;
Le volume du trafic induit ;
Le volume du trafic dévié.
Les taux de croissance de différents trafics.
Le comptage de trafic se fera obligatoirement sur la base d'une semaine (7 jours consécutifs)
pendant la tranche horaire de 6h à 20h. Le redressement du trafic moyen journalier annuel se fera en
appliquant les coefficients saisonniers adoptés en accord avec le Maître d’ouvrage. Le Maître
d’ouvrage appréciera la méthodologie de comptage, d’enquête origine-destination et de
dépouillement des résultats que le consultant compte mettre en œuvre.
Le consultant évaluera les avantages du projet (valeurs ajoutées, valeur résiduelle). Il déterminera
les indicateurs d’évaluation économique classique (taux de rentabilité interne de l’investissement,
bénéfices nets actualisés ainsi que la date optimale de mise en service de l’ouvrage). Les coûts
d’exploitation des véhicules seront calculés à l’aide du modèle HDM 4.
Les coûts d’investissements seront exprimés hors taxes et toutes taxes comprises ventilées en coûts
locaux et coûts en devises.
Le consultant effectuera également une analyse de sensibilité concernant surtout les coûts
d’investissements, les taux de croissance des trafics, la production agricole. Sans que cela ne soit
limitatif ou restrictif, l’étude de sensibilité pourra se baser sur :
Le retard dans la mise en service du projet conduisant à la réduction de la production
limitant les opportunités de développement ;
L’augmentation des investissements nécessaires à la construction du pont ;
La diminution du volume des trafics dévié et induit ;
La combinaison des différents éléments ci-dessus.
Certains avantages non quantifiables seront générés par la réalisation du projet. Le consultant devra
alors faire une analyse exhaustive et qualitative de cette catégorie d’avantages. Il identifiera les
investissements connexes dans d’autres secteurs qui pourront permettre à la zone d’influence du
projet de tirer le maximum d’avantages générés.
L’ensemble des dossiers à fournir à l’issue de chaque phase (APS et APD) contient les éléments
suivants :
6.2.3 Cette phase doit conduire à une proposition de financement dont le contenu est présenté dans le
paragraphe suivant.
Le consultant devra avoir une grande expérience en matière d’études d’ouvrages d’art fondés sur
pieux. Plus spécifiquement :
- Avoir réalisé les études techniques d’au moins trois (3) projets d’ouvrages d’art fondés sur
pieux d’une longueur minimale de 200 m chacun ;
- Avoir assuré la maîtrise d’œuvre de la construction d’au moins deux (2) projets d’ouvrages
d’art fondés sur pieux.
Les durées indicatives d’intervention des experts pour l’ensemble de la mission sont estimées
comme suit (hors des périodes de congés qui ne sont pas rémunérés) :
- Un chef de mission ingénieur ouvrages d’art qui a la responsabilité de l’étude : 10 H-mois ;
Rapport d’EIES Page 18
Projet de construction d’un ouvrage de franchissement
sur la Comoé à Bassawa Décembre 2012
- Un ingénieur hydrologue et hydraulicien : 6 H-mois ;
- Un ingénieur géotechnicien : 5 H-mois ;
- Un ingénieur routier : 5 H-mois ;
- Un environnementaliste : 5 H-mois ;
- Un Sociologue : 4 H-mois
- Un expert en Economie des transports : 6,00 H-mois ;
- Un ingénieur Topographe : 7 H.mois
réalisera, sous sa responsabilité, les études en conformité avec les présents termes de référence. Il
prendra toutes les dispositions nécessaires pour la bonne exécution, dans les délais impartis, des
prestations qui lui seront confiées et en aura l'entière responsabilité. Le Maître d’ouvrage se réserve
le droit d’imposer au Consultant un sous-traitant pour l’un des volets de sa mission s’il s’avère que
le Consultant ne pourra pas respecter les délais du fait d’un manque de logistique ou d’organisation.
Dans le souci d’impliquer davantage les populations riveraines du projet de construction d’un
ouvrage d’art à Bassawa (sur la Comoé) et de recueillir leurs différentes préoccupations, une
réunion publique a été organisée le mercredi 02 novembre 2011 à Séroubou, sous le hangar du chef
de village, de 09H00 à 11H00. Cette réunion a vu la participation de 51 personnes (voir liste de
présence), dont les notabilités locales (celles de Sérébou et de Groumania), les autorités religieuses,
les populations, les propriétaires de bâtis et/ou de plantations, les opérateurs économiques de la
zone du projet, et le consultant du Cabinet ICI.
Pour l’organisation de cette réunion, le consultant du Cabinet ICI, Docteur GOH Denis, a informé
et invité les populations par les moyens suivants :
- Communications téléphoniques aux notables de Groumania et de Sérébou,
- Rencontres préparatoires avec les notabilités locales et les responsables des associations de
jeunesse.
Au cours de son intervention, Docteur GOH Denis a d’abord remercié les populations de
Groumania et de Sérébou pour leur participation à la réunion. Ensuite, il leur a expliqué que l’Etat
de Côte d’Ivoire a entrepris de construire un pont sur le fleuve Comoé parce qu’ayant constaté que
son absence constitue un obstacle majeur entre les sous-préfectures de Bassawa et Sandégué. Les
études techniques relatives à ce projet étant achevées, il s’agit à présent, selon Docteur GOH Denis,
de passer à la phase d’exécution. Dans ce cadre, l’Etat, dira Docteur GOH Denis, a jugé nécessaire
de consulter les populations riveraines et de recueillir leurs préoccupations étant donné qu’elles sont
les premières concernées par ce projet.
Docteur GOH Denis leur a donc expliqué le tracé retenu pour la construction du pont, ses avantages
et surtout ses inconvénients sur les ressources foncières et les habitations locales, ainsi que les
mesures de compensation ou de réparation prévues. Il a en outre insisté sur l’intérêt pour les
populations de s’approprier le projet et de jouer un rôle de protection de l’ouvrage une fois qu’il
sera construit (vigilance aux actions des passants, protection de l’emprise du pont, les accotements,
les espaces aménagés pour l’implantation des piliers etc.).
Après l’intervention de Docteur GOH Denis, les populations ont exprimé leurs préoccupations
concernant le projet.
Par la voix du secrétaire du chef de village de Sérébou, certains habitants des îlots et des bâtis situés
sur l’emprise du tracé retenu ont demandé au consultant des précisions sur le barème
La notabilité a également demandé la reconstruction du village et le respect des cinq (05) interdits
ci-après par les travailleurs qui vont arriver :
- interdit d’avoir des rapports sexuels en brousse,
- interdit de puiser l’eau dans le fleuve Comoé à la tombée de la nuit,
- interdit de faire du commerce ambulant à la tombée de la nuit,
- interdit de balayer avant le lever du jour,
- interdit de blesser quelqu’un sciemment à la machette.
Le non respect de ces interdits entraîne, pour l’auteur, le paiement d’une amende allant du poulet au
bœuf selon la gravité de la faute commise.
A toutes ces préoccupations, Docteur GOH Denis a répondu en disant, en ce qui concerne le
procédé d’indemnisation des îlots et des bâtis susceptibles d’être détruits, que cet aspect fera
ultérieurement l’objet d’une mission du Cabinet ICI qui viendra recenser et évaluer ces propriétés.
Quant à la reconstruction du village, Docteur GOH Denis a rétorqué pour dire que cela ne pouvait
se faire que si tout le village avait été détruit dans le cadre du projet. S’agissant des exigences et des
interdits, Docteur GOH Denis a dit en avoir pris bonne note. Il a promis de les transcrire fidèlement
dans son rapport tout en insistant sur le fait qu’il n’a pas de pouvoir de décision.
Après ces échanges, les populations ont exprimé des doléances qui leur paraissent essentielles. Ces
doléances sont, par ordre de priorité décroissant:
- l’électrification du village,
- la construction d’une école primaire,
- la construction d’un dispensaire,
- la construction d’un marché,
- l’embauche des jeunes du village lors des travaux de construction du pont,
- la construction d’une pompe hydraulique.
Date:
Poste:
Enquêteur:
Nombre de
Type de véhicule:
passagers (y
compris chauffeur) :
Age du Véhicule (Années) :
Plantation d'anacardiers
Propriété de Mr ................
Emprise de voie
O
H1
-3
(4
.0
0x
3.
00 OH
) 2
-3
(4
. 00
x3
.0
)0
OH
3-
3(
4.0
0x
3.0
0)
ETUDES TECHNICO - ECONOMIQUES ET ENVIRONNEMENTALES DES LE REALISATION DE L'OUVRAGE D'ART SUR LES FLEUVES COMOE A BASSAWA
Poste de Comptage
Date:
Tranche Horaire 6H - 14H 14H - 22H 22H - 6H
Nom de l'Enquêteur:
2- Statut
………………………………………………………………………………………………………
…
Fonctionnaire :1, salarie privé: 2, informel:3; sans emploi:4; autre: 5
3- Lieu de
travail…………………………………………………………………………………………………
…….
4- Revenu
mensuel………………………………………………………………………………………………
…………..
(- de 36000 :1 ; 36000-100.000 : 2; 100.000 à 150.000 :3 ; 151.000 à 200.000 :4 ; 201.000 à
300.000 :5 ; + 300.000 :6
5- Activité
annexe………………………………………………………………………………………………
……….
(- de 36000 :1 ; 36000-100.000 : 2; 100.000 à 150.000 :3 ; 151.000 à 200.000 :4 ; 201.000 à
300.000 :5 ; + 300.000 :6)
C- FONCIER
1- Statut d’occupation du
foncier……………………………………………………………………………..…………….
(Propriétaire :1, locataire :2, bail :3, occupation provisoire :4, autre :5)
2- Montant du loyer en cas de
location……………………………………………………………………………………..
3- Identification du propriétaire en cas de location ou
bail……………………………………………………………….
4- Mode
d’acquisition…………………………………………………………………………………………
………………
(Ministère : 1, Mairie : 2, Filière Coutumière : 3, Héritage : 4, Autre : 5)
Titre de
propriété…………………………………………………………………………………………………
……………..
Titre foncier : 1, lettre d’attribution : 2, attestation d’occupation provisoire : 3, acte notarié : 4,
aucun :
D- Bâti
1- Statut
d’occupation…………………………………………………………………………………………
……………..
(Propriétaire : 1, locataire : 2 mairie: 3, occupation provisoire ; 4, autre : 5)
2- Identification du propriétaire en cas de location
Nom et
prénoms…………………………………………………..……………………………………
……………
Loyer mensuel en cas de location :
………………………………………….……………………………………
3- Date de
construction…………………………………………………………………………………………
……………
4- Type de
construction…………………………………………………………………………………………
……………
(Dur : 1, banco : 2, baraque : 3, autre : 4)
5- Montant des
investissements………………………………………………………………………………………
…….
6- Fonction ou
usage…………………………………………………………………………………………………
………
(Habitation : 1, commerce : 2, mixte : 3)
Nombre de
pièces……………………………………………………………………………………………………
………….
I- CONNAISANCE DU PROJET
1. Etes-vous informé des travaux de construction du pont de Bassawa et de ses voies d’accès?
2- Si oui comment avez-vous été
informé ?..............................................................................................................
(par la radio : 1, par la mairie :2, par l’équipe de projet :3 ; autre : 5)
3- Avez-vous des observations à faire sur la réalisation du
projet ?...........................................................................
(Oui : 14, non : 2)
4- Si oui,
lesquelles ?..................................................................................................................................................
.
II – PROPOSITIONS
5 Avez-vous des propositions à faire pour réduire ou minimiser les impacts du projet ?.
(oui : 1 ; non :2)
Si oui,
lesquelles…………………………………………………………………………………………………
…………
1- Type de compensation souhaitez- vous
recevoir ?..................................................................................
2- Où souhaitez vous être
relogé ?...............................................................................................................
3- Donnez par ordre de priorité les équipements que voulez voir réaliser sur le site de relogement.
(École : 1 ; centre de santé : 2 ; borne fontaine : 3 ; autre : 5)
1er choix…………………………………………………….
2ème choix…………………………………………………
3ème choix…………………………………………………….
4ème choix…………………………………………………….
G- VIE ASSOCIATIVE
1 Appartenez-vous à des
associations ?………………………………………………………………………
(oui : 1 ; non :2)
Si oui, lesquelles
Groupe Espèces
Reptiles : - Vipères à corne (Bitis gabonica)
- Serpent cracheur (Naja melanoleuca)
- Margouillat commun (Agama agama)
Rongeurs : - Rat hérissé (Lophuromys sikapussi)
- Rats rayés d’Afrique (Lemnyscomys striatus)
- Aulacode (Thryonomys swenderianus)
- Rat des marais (Dasymys sp)
Bovidés : - Guib harnaché (Tragelaphus scriptus
Petits carnivores et insectivores - Mangouste rouge (Herpestes sanguinea)
- Genette (Genette genetta)
- Musaraigne (Crocidura sp)
Oiseaux - Tourterelle vineuse (Streptopelia vinacea)
- Crabier chevelu (Ardea ralloïdes)
- Calao à bec noir (Tockus nasutus)
- Euplecte monseigneur (Euplectes hordeaceus)
- Milan noir (Milvus migrans)
Quelques insectes et divers autres - Fourmi (Megaponera foetens)
petite faune - Coléoptère (Scarabaeus sacer)
- Scorpion d’eau (Nepa apiculata)
- Larve du criquet (Zonocerus variegatus)
Quelques amphibiens - Ptychadenidae (Ptychadena bibroni)
- Ptychadenidae: (Ptychadena tournieri)
- Bufonidae: (Amietophrynus maculatus)
Tableau 15: composition du peuplement ichtyologique du fleuve Comoé
FAMILLES ESPECES Comoé
Protopteridae Protopterus annectens +
Polypterus endlicheri +
Polypteridae
Polypterus retropinnis -
Polypterus palmas palmas -
Pellonula leonensis +
Clupeidae
Pellonula vorax -
Osteoglossidae Heterotis niloticus -
Notopteridae Papyrocranus afer +
Marcusenius furcidens +
Marcusenius senegalensis +
Marcusenius ussheri +
Mormyrops anguilloides +
Mormyrops breviceps -
Mormyridae
Mormyrus hasselquisti +
Mormyrus rume +
Petrocephalus bane +
Petrocephalus bovei +
Petrocephalus pellegrini -
Polimyrus isidori +
Hepsetidae Hepsetus odoe +
Alestes baremoze +
Brycinus derhami -
Brycinus imberi +
Brycinus longipinnis +
Brycinus macrolepidotus +
Brycinus nigricauda -
Characidae Brycinus nurse +
Hydrocynus forskalii +
Micralestes acutidens +
Micralestes comoensis +
Micralestes occidentalis +
Rhadbalestes eburneensis -
Distichodus rostratus +
Nannocharax ansorgii +
Distichodontidae
Nannocharax fasciatus +
Neolebias unifasciatus +
Citharinidae Citharinus eburneensis +
Cyprinidae Barbus ablabes +
Barbus baudoni -
Barbus bigornei -
Barbus eburneensis -
Barbus callipterus -
Barbus hypsolepis -
Barbus leonensis +
Barbus macinensis +
Barbus macrops +
Barbus parawaldroni -
Barbus pobeguini +
Barbus punctitaeniatus +
Barbus sacratus -
Barbus subliniatus +
Barbus trispilos +
Barbus waldroni +
Barbus wurtzi +
Labeo alluaudi -
Labeo coubie +
Labeo parvus +
Labeo senegalensis +
Raiamas nigeriensis +
Raiamas senegalensis +
Auchenoglanis occident. +
Bagridae Chrysichthys maurus +
Chrysichthy nigrodigitatus +
Chrysichthys teugelsi -
Chrysichthys johnelsi -
Parailia pellucida -
Schilbeidae
Schilbe mandibularis +
Schilbe intermedius +
Amphilius atesuensis +
Amphiliidae
Amphilius platychir -
Doumea chappuisi -
Phractura clauseni +
Clarias anguillaris +
Clarias buettikoferi -
Clarias ebriensis -
Clarias gariepinus -
Clarias lamottei -
Clariidae
Clarias salae -
Heterobranchus isopterus +
Heterobranchus longifilis +
Malapteruridae Malapterurus electricus +
Mochokidae Chiloglanis lamottei -
Chiloglanis occidentalis -
Synodontis bastiani +
Synodontis comoensis +
Synodontis koensis -
Synodontis punctifer -
Synodontis schall +
Aplocheilichthys maeseni -
Aplocheilichthys petersii +
Aplocheilichthys schmitti -
Aplocheilichthys walkeri
Aplo. nimbaensis -
Aplocheilichthys normani +
Aplocheilichthys rancureli +
Cyprinodontidae Aplocheilichthys pfaffi +
Aplocheilichthys schioetzi +
Aplo. spilauchen
Aplocheilichthys terofafi +
Epiplatys bifasciatus
Epiplatys chaperi
Epiplatys brechtsi -
Epiplatys spilargyrerus +
Channidae Parachanna obscura +
Centropomidae Lates niloticus +
Chromidotilapia guntheri +
Hemichromis bimaculatus +
Hemichomis fasciatus +
Limbochromiscavallliensis -
Oreochromis niloticus +
Sarotherodon galilaeus +
Sarothero melanotheron +
Sarotherodon tournieri -
Thysia ansorgii +
Cichlidae Tilapia dageti +
TIlapia guineensis +
Tilapia mariae -
Tilapia walteri -
Tilapia zillii +
Tylochromis jentinki -
Chonophorus lateristriga -
Gobiidae
Nematogobius maindroni +
Parasicydiumbandamae -
Eleotris senegalensis +
Eleotridae
Kribia kribensis +
Kribia nana +
Anabantidae Ctenopoma kingsleyae +
Mastacembelidae Aethiomastacembelus nigromaginatus +
Aethiomastacembelus liberiensis -
LISTE DES ESPECES RIPICOLES RENCONTREES DANS LA ZONE DU PROJET
Rive Rive
Famille Espèce Chorologie Biologie Statut Sérébou opposée Nom local
Anacardiaceae Spondias mombin GC-SZ mp X troman
Apocynaceae Holarhena floribunda GC-SZ mP X X
Apocynaceae Voacanga africana GC mp X pakipaki
Asclepiadaceae Pergularia daemia GC mp X
Asteraceae Chromonaela odorata GC np X X
Asteraceae Synedrella nodiflora GC Th X X
Bombacaceae Ceiba pentandra GC-SZ MP X X
Caesalpiniaceae Dialium guineense GC mP
Caesalpiniaceae Mezoneuron benthamianum GC mP X X
Caesalpiniaceae Afzelia africana GC-SZ mP Vulnerable A1d X
Caesalpiniaceae Cynometra megalophylla GC-SZ mP
Combretaceae Quisqualis indica GC mp X X
Combretaceae Combretum racemosum GC mP X
Commelinaceae Commelina erecta GC-SZ np X
Convolvulaceae Ipomoea triloba GC Th X
Cucurbitaceae Zehneria capillacea GC np X
Euphorbiaceae Mallotus oppositifolius GC-SZ mp X X
Euphorbiaceae Croton hirtus GC np X
Euphorbiaceae Manihot glaziovii i mp
Fabaceae Pterocarpus santalinoides GC mp Lower Risk/least concern X
Fabaceae Indigofera macrophylla SZ np X
Fabaceae Centrosema pubescens GC mp X X
Fabaceae Leptoderris fasciculata GC mp X
Lamiaceae Hyptis suaveolens GC-SZ np X
Malvaceae Sida acuta GC np X X
Mimosaceae Albizia ferruginea GC-SZ mP Vulnerable A1cd X
Mimosaceae Acacia kamerunensis GC mP X
Mimosaceae Hymenostegia afzelii GC mp X X Djouo maté
Moraceae Ficus mucuso GC mp X
Periplocaceae Parquetina nigrescens GC mp X
Sapindaceae Cardiospermum grandiflorum GC mp X
Sapindaceae Allophylus africanus GC-SZ mp X X
Sapindaceae Paullinia pinnata GC-SZ mp X
Solanaceae Solanum erianthum GC mp X
Sterculiaceae Cola gigantea GC-SZ mP X
Tiliaceae Triumffeta cordifolia GC np X
Ulmaceae Celtis zenkeri GC mP X
Urticaceae Pouzolzia guineensis GC np X
Vitaceae Cissus producta GC mp X X
REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
----------------------------
Union – Discipline – Travail
----------------------------
MINISTERE DES INFRASTRUCTURES ECONOMIQUES
----------------------------
ETUDE GEOTECHNIQUE
(Phase APD)
DOSSIER N° 10/DGC/G/0078-1
27 Juin 2012
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Le LBTP SAPFPM reste à votre disposition pour vous donner toutes les informations utiles à la bonne compréhension du présent rapport.
Aussi, à votre demande, le LBTP peut participer à des réunions de chantier pour apporter des éclaircissements sur ce document.
Sans accord préalable de notre part, la reproduction partielle ou intégrale de ce rapport est interdite.
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SOMMAIRE
I. INTRODUCTION ................................................................................................3
II- DESCRIPTION DU SITE ........................................................................................4
II.1 APRECU GEOLOGIQUE ET TOPOGRAPHIQUE .......................................................................................... 4
II.2 SITUATION DU SITE .............................................................................................................................. 4
III - MATERIEL TECHNIQUE…..……………………………………………………………………5
IV – PROGRAMME DE LA RECONNAISSANCE GEOTECHNIQUE .................................5
V. RESULTATS DES SONDAGES ET ESSAIS..........................................................6
V.1 NATURE DES SOLS TRAVERSES .............................................................................................................. 6
V.2 NAPPE PHREATIQUE ............................................................................................................................. 8
V.3 ESSAIS PRESSIOMETRIQUES .................................................................................................................. 9
2
I. INTRODUCTION
- Nature des sols en place : De façon générale les sondages à la tarière manuelle
T1 et T2 avaient mis en évidence respectivement sous de la terre végétale
d’épaisseur 0,15 m et 0,20 m, du graveleux latéritique grisâtre et de l’argile friable
marron jusqu’à 1 m de profondeur. Un refus à la tarière manuelle a été par la suite
enregistré à 1 m de profondeur.
Du fait de la compacité des sols en place, les prélèvements d’échantillons intacts
n’ont pu être exécutés.
- Profondeur de la nappe phréatique : Elle n’a pas été rencontrée jusqu’au refus
des sondages exécutés. Elle se situe vraisemblablement au-delà des profondeurs
sondées.
- Compacité des sols en place : Les sols en place étaient globalement compacts à
très compacts avec quelques horizons moyennement compacts et peu compacts à
la surface jusqu’à 0,20 m de profondeur. Le refus à la pénétration dynamique a été
observé à 12,20 m et à 6,80 m respectivement en PD1 et en PD2.
Les caractéristiques dimensionnelles de l’ouvrage projeté selon les plans fournis par ICI
sont les suivantes :
- Longueur totale : 150 m ;
- Nombre d’appuis : 05 (2 culées + 3 piles) ;
- Nombre de travées : 04 ;
3
- Longueur moyenne d’une travée :
€ Travée de rive et intermédiaire : 37 m.
- Type de fondations :
€ pieux forés de diamètre 1200 mm : C1, P2 et C5
€ fondations superficielles sur du gros béton : P3 et P4.
2. Situation du site
Le site du projet se trouve sur l’axe routier Bassawa – Sandégué.
4
III - MATERIEL TECHNIQUE
Le matériel technique utilisé pour l’exécution des sondages est constitué de :
€ Une sondeuse APAFOR 340 dont les caractéristiques techniques sont les
suivantes :
o Moteur thermique diesel : DEUTZ ;
o Puissance : 31 KW (41 CV) ;
o Couple maximum : 190 daNm ;
o Vitesse de rotation maximum : 100 Trs/mn – 480 Trs/mn avec tête de
rotation rapide.
€ Les accessoires pour prélèvement et de carottage ;
€ Un atelier pressiométrique complet de type MENARD.
5
- 02 essais de pénétration dynamique lourde descendus à 20 m de profondeur ou au
refus ;
- 05 sondages pressiométriques descendus à 30 m de profondeur ou au refus.
Les coupes de terrain obtenues lors de l’exécution des forages pour les essais
pressiométriques figurent en fin de rapport (voir GR1 à GR5).
6
Appui n°3 (P3)
Sondage SP3 :
0,00 – 1,50 m : Sable graveleux rougeâtre ;
1,50 – 3,50 m : Argile peu graveleuse ;
3,50 – 4,00 m : Arène granitique.
7
Les différentes coupes des sondages pressiométriques ont mis en évidence une couche
de roche granitique dont la profondeur et la côte du toit du rocher par appuis sont
consignées dans le tableau ci – après :
Culées / Appuis C1 P2 P3 P4 C5
Profondeur de la roche (m) 16,5 > 9,10 > 4,00 > 3,10 > 25
Côte terrain naturel 163,4 +148,4 +150,5 +151 +163,4
Côte toit du rocher / T.N > 146,9 > 139,3 > 146,5 > 147,9 > 138,4
2. Nappe phréatique
Elle n’a pas été rencontrée lors du forage réalisé au droit de la culée C1, elle se situe
vraisemblablement au-delà des profondeurs explorées.
Les hauteurs d’eau mesurées au droit des sondages réalisés en eau sont consignées
dans le tableau suivant :
8
3. Essais pressiométriques
a) Mode opératoire
Les sondages ont été exécutés à l’aide d’une sondeuse APAFOR 450 montée sur une
plateforme de travail.
L’essai pressiométrique est un essai de chargement du sol, qui consiste à introduire dans
un forage calibré de 60 mm à 44 mm une sonde cylindrique dilatable radialement.
Ceci permet d’obtenir les paramètres suivants, nécessaires aux calculs des fondations :
Culée C1 (SP1)
9
• Sable argileux brun moyennement
E = 19,5 MPa ‚
‚ compact de catégorie 2
Pl = 0,77 MPa ƒ
‚ surconsolidé serré.
E
„ 25,3 ‚ 1
Pl … € „
2
10
11,0 m – 16,5 m : les caractéristiques pressiométriques varient peu avec la
profondeur :
• Argile verdâtre ferme de catégorie
38,4 MPa † E † 87, 4 MPa ‚
‚ 2 surconsolidée serrée.
1,59 MPa † Pl † 1,89 MPa ƒ
‚ € „1
E
21,5 † † 42,9 ‚
Pl …
Appui P2 (SP2)
0,00 m – 2,50 m : les caractéristiques pressiométriques diminuent avec la profondeur :
• Sable graveleux rougeâtre lâche de
20,4 MPa † E † 43,3 MPa ‚
‚ catégorie 1 à 2 surconsolidé serré.
0,61 MPa † Pl † 0,93 MPa ƒ
‚ 1
E € „
21,9 † † 71 ‚ 2
Pl …
11
• Argile verdâtre ferme de catégorie 2
47,2 MPa † E † 56,8 MPa ‚
‚ surconsolidée serrée.
1,26 MPa † Pl † 1, 29 MPa ƒ
‚ € „1
E
37,3 † † 44 ‚
Pl …
Appui P3 (SP3)
12
Appui P4 (SP4)
0,00 m – 1,00 m : les caractéristiques pressiométriques sont égales à :
• Vase noirâtre molle de catégorie 1
E = 1,6 MPa ‚
‚ surconsolidé serrée.
Pl = 0,06 MPa ƒ
‚ € „1
E
„ 27,8 ‚
Pl …
Culée C5 (SP5)
0,30 m – 3,00 m : les caractéristiques pressiométriques varient irrégulièrement avec
la profondeur
• Sable argileux jaunâtre
8, 6 MPa † E † 25, 7 MPa ‚
‚ moyennement compact de
0,91 MPa † Pl † 1, 04 MPa ƒ
‚ catégorie 2 normalement
E
8,2 † † 28,1 ‚ consolidé à surconsolidé serré.
Pl …
1 1
† € †
3 2
13
3,00 m – 8,50 m : les caractéristiques pressiométriques augmentent en général avec
la profondeur :
• Sable argileux brun moyennement
5,4 MPa † E † 12,1 MPa ‚
‚ compact de catégorie 2 surconsolidé
1,08 MPa † Pl † 1, 22 MPa ƒ
‚ lâche à normalement consolidé.
E
5 † † 11 ‚ 1
Pl … €„
3
14
15,0 m – 20,5 m : les caractéristiques pressiométriques varient irrégulièrement avec la
profondeur :
• Argile sableuse grisâtre + gravats
9 MPa † E † 14 MPa ‚
‚ ferme de catégorie 2 surconsolidée
0,81 MPa † Pl † 1,18 MPa ƒ
‚ lâche à normalement consolidée.
E
7,6 † † 14,3 ‚ 1 2
Pl … † € †
2 3
Nous résumons ci-dessous les principales caractéristiques des remblais d’accès que nous
supposons être réalisés avec du graveleux latéritique ( € r estimé à 2 t/m3), avec des
pentes de 2V/3H.
15
1.2 Etude de la stabilité du remblai d’accès
Les remblais d’accès sont assimilés à des fondations superficielles assises directement
sur les sols en place. La contrainte de rupture des sols en place est déterminée par la
formule qu = kp x Ple, avec :
qu : contrainte ultime ;
Kp : facteur de portance ;
Ple : Pression limite nette équivalente. Elle est égale à la moyenne géométrique des
pressions sur une profondeur égale à 1,5 B (B largeur de la semelle) sous la semelle. Les
pressions limites étant toutefois plafonnées à 1,5 fois leur valeur minimale sur la
profondeur envisagée.
€ i ˆ q i ˆ hi
W „ ‰ Ei
16
Où :
€i : Coefficient rhéologique de la couche i ;
qi : Pression verticale due à la surcharge apportée par le remblai dans le plan médian de
la couche i ;
hi : Epaisseur de la couche i ;
17
Le tassement total déterminé au niveau des culées C1 et C5 est résumé ci-après :
Culées C1 (Bassawa) C5 (Sandégué)
Tassements (cm) 2,20<W<2,54 8,16<W<11,1
3. Fondations de l€ouvrage
Les résultats obtenus aux essais au pressiomètre Menard, de même que le type
d’ouvrage projeté (Pont de Bassawa) permettent d’envisager des solutions de fondations
profondes.
Selon les plans mis à notre disposition par ICI, l’ouvrage projeté est prévu sur des pieux. Il
est prévu 02 pieux au niveau de chaque appui de l’ouvrage.
5. Effort de pointe
L’effort de pointe ou encore la charge de pointe noté Qp est défini par la relation suivante :
Q p „ k ˆ ple ˆ A
Avec :
P le „ 3 P l1 ˆ P l 2 ˆ P l 3
O• :
Pl1 : Pression limite mesur€e ‚ 1,00 m au-dessus de la base du puits ;
Pl2 : Pression limite mesur€e au niveau de la base du puits ;
Pl3 : Pression limite mesur€e ‚ 1,00 m en-dessous de la base du puits.
- A : Section du pieu :
•
A„ ˆ‚2
4
ƒ : Diam„tre du pieu.
SP1
ƒ 1200
SP2
ƒ 1200
SP3
ƒ 1200
19
SP4
ƒ 1200
SP5
ƒ 1200
Les efforts de pointe QP pour des pieux for€s tub€s sont donn€s dans les tableaux
suivants :
SP1
20
SP2
SP3
SP4
SP5
6. Frottement lat„ral
QS : Frottement latéral ;
SP1
SP2
SP3
22
SP4
SP5
17,00 397
10,00 185
23
(m) ƒ 1200
5,00 67,6
4,00 16,96
15,00 337
16,00 352
17,00 367
18,00 381
19,00 398
20,00 415
24,00 431
En consid€rant que les pieux sont isol€s sous un chargement axial et travaillent en
compression avec une mise en ‡uvre sans refoulement (pieu for€ tub€), la charge limite
du pieu Ql est donn€e par les relations suivantes :
24
Les valeurs des charges limites des pieux sont récapitulées ci-dessous :
SP1
Profondeur ‚ 1200
d’arrêt des
QP QS QELS QELU Ql
pieux (m)
(t) (t) (t) (t) (t)
SP2
Profondeur ‚ 1200
d’arrêt des
QP QS QELS QELU Ql
pieux (m)
(t) (t) (t) (t) (t)
SP3
Profondeur ‚ 1200
d’arrêt des
QP QS QELS QELU Ql
pieux (m)
(t) (t) (t) (t) (t)
SP4
Profondeur ‚ 1200
d’arrêt des
QP QS QELS QELU Ql
pieux (m)
(t) (t) (t) (t) (t)
25
SP5
Profondeur ‚ 1200
d’arrêt des
QP QS QELS QELU Ql
pieux (m)
(t) (t) (t) (t) (t)
Nous résumons ci-après les principaux résultats obtenus pour des pieux forés de diamètre
• 1200 :
/ T.N (m)
C1 17,00 +144,25 473 314 314
P2 10,0 +144,68 281 187 187
P3 5,00 +147,27 214 141 141
P4 4,00 +151,28 180 119 119
C5 > 25,0 > + 138,4 267 401 267
26
VII. CONCLUSIONS
€ Nature des sols traversés : Les coupes de terrain obtenues lors de l’exécution des
forages mettent en évidence :
- Berges : sous de la terre végétale, du sable argileux jusqu’à la profondeur
maximale de 15,00 m puis de l’argile sableuse jusqu’à l’arrêt contractuel des
sondages à 25 m de profondeur par rapport au terrain naturel. Du côté de
Bassawa, le rocher a été rencontré à partir de 16,5 m par rapport au terrain naturel
existant.
- Lit du cours d’eau : du sable graveleux d’épaisseur maximale 2,50 m, de l’argile
sableuse sur une profondeur maximale de 8,50 m, puis un refus a été enregistré
dans de l’arène granitique.
Le tassement total dû au remblai au niveau de la culée C1 sera compris entre 2,20 et 2,54
cm tandis que celui au niveau de la culée C5 sera compris entre 8,16 et 11,1 cm.
27
€ Type de fondation et charge limite des pieux
L’on retiendra, pour des fondations profondes de type pieux forés de diamètre • 1200 et
ancrés selon les consignes résumées ci-après par rapport à la plate-forme existante, les
conclusions ci-après :
Les conclusions de la présente note restent valables sous réserve des observations
importantes ci-jointes.
28
OBSERVATIONS IMPORTANTES
utilisation qui pourrait être faite d'une communication ou reproduction partielle sans l'accord écrit
rapport aux données de la présente étude, peuvent conduire à modifier les conclusions et
€ De mêmes, des éléments nouveaux mis en évidence lors de l'exécution des fondations et
n'ayant pu être détectés au cours des opérations de reconnaissance (par exemple : hétérogénéité
localisée, venue d'eau, etc.) peuvent rendre caduque tout ou partie des conclusions du rapport.
€ Ces éléments nouveaux ainsi que tout incident important survenant en cours des travaux
(glissement de talus, éboulement des fouilles, dégâts occasionnés aux constructions existantes,
etc.) doivent être immédiatement signalés au L.B.T.P. pour lui permettre de reconsidérer et
€ Le L.B.T.P. ne saurait être rendu responsable des modifications apportées à son étude que
dans la mesure où il aurait donné, par écrit son accord sur les dites modifications.
€ Il est vivement recommandé au client de faire procéder au moment de l'ouverture des fouilles
ou de la réalisation des premiers pieux, à une visite de chantier par un spécialiste du L.B.T.P.
€ Cette visite a pour objet de vérifier que la nature des sols et la profondeur de l'horizon de
fondation sont conformes aux données de l'étude. Elle donne lieu à l'établissement d'un procès-
verbal.
29
Lieu BASSAWA
ESSAI PRESSIOMETRIQUE MENARD N° Graphique 5
1,50
6,50
9,50
16,50
17,50
18 18 18 18
19 19 19 19
20 20 20 20
2,50
Argile verdâtre
6,50
Argile rougeâtre
8,50
Arène granitique
9,10 9 212,9 9 1,37 9 1,38 9 154,0
10 10 10 10
11 11 11 11
12 12 12 12
13 13 13 13
14 14 14 14
15 15 15 15
16 16 16 16
17 17 17 17
18 18 18 18
19 19 19 19
20 20 20 20
1,50
3,50
5 5 5 5
6 6 6 6
7 7 7 7
8 8 8 8
9 9 9 9
10 10 10 10
11 11 11 11
12 12 12 12
13 13 13 13
14 14 14 14
15 15 15 15
16 16 16 16
17 17 17 17
18 18 18 18
19 19 19 19
20 20 20 20
Vase noirâtre
1,00
1 1,6 1 0,05 1 0,06 1 27,8
Argile verdâtre
2 40,0 2 0,66 2 0,67 2 59,9
2,50
Arène granitique
3,10 3 68,5 3 1,48 3 1,49 3 46,0
4 4 4 4
5 5 5 5
6 6 6 6
7 7 7 7
8 8 8 8
9 9 9 9
10 10 10 10
11 11 11 11
12 12 12 12
13 13 13 13
14 14 14 14
15 15 15 15
16 16 16 16
17 17 17 17
18 18 18 18
19 19 19 19
20 20 20 20
3,00
3 8,6 3 1,04 3 1,00 3 1,00
8 Í
±´®
»³¿
²·7 8 Í
±´®
»³¿
²·7 8 Í
±´®
»³¿
²·7 8 Í
±´®
»³¿
²·7
8,50
Sable argileux
graveleux grisâtre 12 13,4 12 0,89 12 0,72 12 0,72
15,00
15 8,8 15 1,19 15 1,05 15 1,05
25,00
25 13,8 25 1,07 25 0,79 25 0,79
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REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE
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Ministère des Infrastructures Economiques
----------------------
ICI
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N° DOSSIER : 10/DGC/G/0078
RAPPORT DEFINITIF
JUILLET 2012
SOMMAIRE
I- INTRODUCTION ....................................................................................................................... 3
L’implantation des puits et la nature des couches de terrain rencontrées sont donnés en annexes.
Chaque emprunt a été reconnu par des puits manuels réalisés à la maille de 50 m.
L’implantation des puits et la nature des couches de terrain rencontrées sont donnés en annexes.
La puissance reconnue de cet emprunt peut être estimée à environ 26 156 m3.
Les principales caractéristiques d’identification de cet emprunt sont les suivantes :
• Teneur en fines en % 18
• Indice de plasticité (%) 19
• Densité sèche maximum: T/m 3
1,96
• Teneur en eau optimum : % 12,30
• Indice portant CBR cru 28
• Teneur en fines en % 13
• Indice de plasticité (%) 19
• Densité sèche maximum: T/m 3
2,20
• Teneur en eau optimum : % 8,80
• Indice portant CBR cru 32
• Teneur en fines en % 18
• Indice de plasticité (%) 17
• Densité sèche maximum: T/m3 2,05
• Teneur en eau optimum : % 10,80
• Indice portant CBR cru 29
• Teneur en fines en % 18
• Indice de plasticité (%) 23
• Densité sèche maximum: T/m3 2,07
• Teneur en eau optimum : % 9,40
• Indice portant CBR cru 30
• Teneur en fines en % 21
• Indice de plasticité (%) 19
• Densité sèche maximum: T/m 3
2,11
• Teneur en eau optimum : % 9,30
• Indice portant CBR cru 31
• Teneur en fines en % 15
• Indice de plasticité (%) 20
• Densité sèche maximum: T/m 3
2,10
• Teneur en eau optimum : % 9,00
• Indice portant CBR cru 32
6
IV- CONCLUSION
Dans le cadre du projet de constructions de trois (03) ponts à Bassawa, Kouibli et Kani, des études
géotechniques ont été menées par le LBTP en vue de l’aménagement des voies d’accès aux
différents ouvrages.
Au terme de cette prospection, six (06) gîtes de matériaux ont été identifiés dont la position et la
nature du matériau sont consignés dans le tableau suivant :
Les résultats des essais de laboratoires sur les matériaux de la plateforme sont résumés dans le tableau ci-
après :
ANNEXES
8
ANNEXES
EMPRUNT GRAVELEUX
PONT DE KANI
RIVE A
13
EMPRUNT GRAVELEUX
PONT DE KANI
RIVE B
14
EMPRUNT GRAVELEUX
PONT DE KOUIBLI
RIVE A
15
EMPRUNT GRAVELEUX
PONT DE KOUIBLI
RIVE B
16
EMPRUNT GRAVELEUX
PONT DE BASSAWA
RIVE A
17
EMPRUNT GRAVELEUX
PONT DE BASSAWA
RIVE B