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Les organisations
régionales africaines
ANALYSES
et documents
Les
organisations régionales
africaines
Recueil de textes et documents
Regroupements économiques, Banques,
Organisations de mise en valeur,
Associations de Producteurs
PRÉFACE
du Doyen Claude-Albert COLLIARD, Professeur Emérite
à l'Université de Paris-I Panthéon-Sorbonne
Collection
Analyses et documents
A NOS PARENTS
AVEC TOUTE NOTRE AFFECT/ON
Le recueil préparé par M. et Mme Gherari est un recueil de textes et non pas une
publication officielle.
L'intérêt de cette entreprise doit être souligné tout particulièrement. Les textes
rassemblés et présentés sont des textes relatifs à l'Afrique et à une période de temps
de l'ordre du quart de siècle.
Ce double cadre, géographique et chronologique, est une caractéristique essentielle
du recueil.
4
Les textes les plus nombreux sont évidemment ceux correspondant à l'Afrique de
l'Ouest et à l'Afrique centrale.
On doit ajouter le chapitre VI relatif aux organisations de bassins fluviaux ou
lacustres: Niger, Kagera, Gambie, Sénégal, Lac Tchad ainsi que le chapitre VII
concernant les organisations africaines de producteurs d'arachide, de bois, de café et
l'organisation africaine et malgache du café.
Je considère qu'il y a toujours une part de subjectivité dans le choix et dans le
classement de textes et qu'il convient d'accepter la présentation des auteurs.
On doit, me semble-t-il, en terminant féliciter les auteurs de l'œuvre qu'ils ont
entreprise.
Ils ont voulu marquer que les jeunes États africains apparus sur la scène internatio-
nale depuis 1960 pour la plupart, c'est-à-dire à 90 %, ont noué entre eux un grand
nombre de traités constitutifs d'organisations internationales de caractère intergou-
vernemental.
5
C'est là une activité intra-africaine intense mais qui ne doit pas faire oublier la part
importante dans l'ensemble de la communauté internationale mondiale que consti-
tuent les États africains qui représentent, en nombre d'États, près du tiers de
l'ensemble des États de la planète.
Du point de vue scientifique je me plais à relever que les auteurs ne se sont pas
bornés à présenter un choix de textes significatifs. Chaque chapitre du recueil
contient, outre les textes eux-mêmes, une présentation préalable et des orientations
bibliographiques forts précieuses.
Il faut donc féliciter les jeunes chercheurs algériens, qui ont entrepris cette œuvre,
des qualités qu'ils ont mises en œuvre pour un travail utile d'information scienti-
fique.
(1) Carreau (D.), Juillard (P.) et Flory (T.), Droit internatioTUlI économique, Paris, LGDJ, 1980, p. 35. V.
également Colüard (C.A.) et Manin (A.), Droit international et histoire diplomatique: documents choisis,
tome l, vol. l, Paris, Montchrestien, 1971, p. VII et VIII.
(2) Colliard (C.A.), Institutions des relations internationales, Paris, Dalloz, 1985, p. 620.
(3) V. typologie de l'Encyclopédie juridique de l'Afrique (vol. II, chapitre VIII, " les Organisations interafri-
caines >', p. 180) et du professeur Gonidec (P.F.), Les Organisations internationales africaines, Paris,
l'Harmattan, 1987, p. 34 et suiv.
8
Que notre modeste contribution serve de quelque manière que ce soit l'universitaire,
le diplomate, le praticien ou tout autre observateur du continent.
(4) Virally (M.), Définition et classification des organisations internationales: approche juridique, in Abi-Saab
(G.), directeur de publication, Le concept d'organisation internationale, Paris, Unesco, 1980, p.52. V.
également définition dans l'Annuaire de la commission du droit international, 1956-11, p. 106.
(5) Sur les difficultés soulevées par ce qualificatif dans les accords interafricains, v. Gonidec (P.F.), op. cit.,
p. 18 et suiv.
(6) Sur ces notions, v. Carreau (D.), Juillard (P.) et Flory (T.), op. cit., pp. 38-39 et 276 et Feuer (G.) et
Cassan (H.), Droit international du développement, Paris, Dalloz, 1985, p. 143 et suiv.
(7) Pour les textes cités et qui sont antérieurs à ceux présentés dans le présent ouvrage, se reporter à
Colliard (C.A.) et Manin (A.). op. cit., tome I, vol. II, p. 431 et suiv.
Abréviations
L'QUA
et le régionalisme africain
I. Avant le plan d'action de Lagos
NOTES
(1) Le texte de la résolution n° 4 est reproduit en annexe p. 169 de l'ouvrage de Boutros-Ghali (B.),l'Orga.
nisation de l'unité africaine, Paris, éd. A. Colin, 1969.
(2) Selon Gonidec (P.F.),Relations internationales, Paris, éd. Montchrestien, 1981, pp. 366 et suiv.
(3) Boutros-Ghali (B.), op. cit., p. 60.
(4) Ibid, pp. 60-61.
(5) Ibid, pp. 62·63.
(6) Ibid, pp. 63-64.
(7) Résolutions CM 1133 IIX et CM 112511X.
(8) La CEA, fondée en avril 1958, dépend du conseil économique et social des Nations unies au même titre
que les autres commissions économiques régionales couvrant les autres régions du monde (Europe, Asie,
Moyen-Orient, Amérique latine, Pacifique) et comprend les mêmes États que l'OUA. L'une des divisions
principales constituant le cabinet du secrétariat exécutif de la CEA est celle de la coopération économique,
qui est à l'origine de la création de nombreux regroupements africains (CEDEAO, BAD, ADRAO, autorité
du Liptako Gourma, zone d'échanges préférentiels d'Afrique de l'Est, etc.). A des fins de décentralisation,
la CEA a créé dans les années 70, des organes d'exécution appelés UNDAT (United Nations Development
Advising Teams, soit « équipes de conseillers des Nations unies en matière de développement économique »)
qui ont été remplacés en 1977 par des MULPOC (Multinational Programming Operating Centers, soit
« centres multinationaux de programmation et d'exécution»). Les MULPOC ont été conçus sur une base
géographique pour couvrir chacun une sous-région du continent: Lusaka (pour l'Afrique de l'Est et
l'Afrique australe), Gisenyi (pour la région des grands lacs: Zaïre, Burundi et Rwanda), Tanger (pour
l'Afrique du Nord), Yaoundé (pour l'Afrique centrale) et Niamey (pour l'Afrique de l'Ouest). L'objectif de
la CEA est de créer dans un premier temps des communautés économiques dans chaque sous-région pour
parvenir dans un second temps à la mise en place d'un Marché commun africain en l'an 2000.
(9) La CEA fut amenée à reconnaître le rôle principal de l'OUA dans le domaine économique à la suite de
la contestation par cette dernière en 1969, lors de sa l)C session, du droit de la CEA, de décider à titre
principal pour l'Afrique en matière économique.
(10) Le rapport de la commission Brandt est contenu dans l'ouvrage suivant: Nordi Sud: un programme de
survie, Paris, éd. Gallimard, 1980. Le rapport Berg sur le développement accéléré de l'Afrique au sud du
Sahara a été préparé pour la Banque mondiale.
(11) Benachenhou (A.), Développement et coopération internationale, Alger, éd. OPU, 1982, p. 141.
OUA 17
SECfION 1: DOCUMENTS
SAO TOMÉ
Art. 18 Budget
Les fonctions et conditions d'emploi du
secrétaire général, des secrétaires généraux ad· Art. 23
joints et des autres membres du Secrétariat, Le budget de l'Organisation, préparé par le
sont régies par les dispositions de la présente secrétaire général est approuvé par le Conseil
Charte et par le règlement intérieur approuvé des ministres. Il est alimenté par les contribu-
par la Conférence des chefs d'État et de Gou· tions des États membres, conformément aux
vernement. références qui ont permis l'établissement du
1. Dans l'accomplissement de leurs de- barème des contributions aux Nations unies.
voirs, le secrétaire général et le personnel ne Toutefois, la contribution d'un État membre ne
solliciteront ni n'accepteront d'instructions pourra pas excéder vingt pour cent du budget
d'aucun gouvernement ni d'aucune autorité ex- ordinaire annuel de l'Organisation. Les États
térieure à l'Organisation. Ils s'abstiendront de membres s'engagent à payer régulièrement
tout acte incompatible avec leur situation de leurs contributions respectives.
fonctionnaires internationaux et ne sont respon-
sables qu'envers l'Organisation.
2. Chaque membre de l'Organisation Signature
s'engage à respecter le caractère exclusivement et ratification de la Charte
international des fonctions du secrétaire général
et du personnel, et à ne pas chercher à les Art. 24
influencer dans l'exécution de leur tâche. 1. La présente Charte est ouverte à la
signature de tous les États africains, indépen-
dants et souverains. Elle est ratifiée par les
États signataires conformément à leur procé-
dure constitutionnelle.
Commission de médiation, 2. L'instrument original, rédigé, si possi-
ble, dans des langues africaines, ainsi qu'en
de conciliation et d'arbitrage français et en anglais, tous les textes faisant
Art. 19 également foi, est déposé auprès du Gouverne-
Les États membres s'engagent à régler ment de l'Éthiopie qui transmet des copies
leurs différends par des voies pacifiques. A cette certifiées de ce document à tous les États
fin, ils créent une Commission de médiation, de africains indépendants et souverains.
conciliation et d'arbitrage, dont la composition 3. Les instruments de ratification sont dé-
et les conditions de fonctionnement sont défi- posés auprès du Gouvernement de l'Éthiopie,
nies par un protocole distinct, approuvé par la qui notifie le dépôt à tous les États signataires.
Conférence des chefs d'État et de Gouverne-
ment. Ce protocole est considéré comme faisant
partie intégrante de la présente Charte. Entrée en vigueur
Art. 25
La présente Charte entre en vigueur dès
réception par le Gou.v~rn~ment de l'Éthiopie,
Commissions spécialisées des mstruments de ratIficatIOn des deux tiers des
Art. 20 États signataires.
Sont créées, outre les commissions spéciali-
sées que la Conférence peut juger nécessaires,
les commissions suivantes; Enregistrement de la Charte
1. La Commission économique et sociale; Art. 26
2. La Commission de l'éducation, de la La présente Charte, dûment ratifiée, sera
science, de la culture et de la santé; enregistrée au Secrétariat des Nations unies, par
3. La Commission de la défense. les soins du Gouvernement de l'Éthiopie, con-
Art. 21 formément à l'article 102 de la Charte des
Chacune de ces commissions spécialisées Nations unies.
est composée des ministres compétents, ou de
tous autres ministres ou plénipotentiaires, dé-
signés à cet effet par leur Gouvernement. Interprétation de la Charte
Art. 22 Art. 27
Chaque commission spécialisée exerce ses Toute décision relative à l'interprétation de
fonctions conformément aux dispositions de la la présente Charte devra être acquise à la
présente Charte et d'un règlement intérieur majorité des deux tiers des chefs d'Etat et de
approuvé par le Conseil des ministres. Gouvernement des membres de l'Organisation.
OUA 21
l'étude des problèmes économiques sociaux, mouvoir l'infrastructure rurale et améliorer les
culturels, scientifiques et technologiques qui conditions de vie de la paysannerie afin d'ac-
revêtent une importance particulière pour le croître le niveau de vie des populations rurales;
développement de l'Afrique; encourager a. 19. Engager la transformation radicale des
l'échange d'étudiants et d'enseignants entre les structures économiques et sociales du monde
universités africaines ; rural afin de faire participer les paysans au
Ressources naturelles progrès et de dégager un surplus destiné au
financement du développement général ;
a. 8. Procéder à la prospection systémati-
que de toutes les richesses africaines en vue de a. 20. Prendre toutes les mesures nécessaires
pour assurer aux produits africains le maximum
leur exploitation rationnelle et, au besoin, de
de stades de transformation en Afrique même
leur exploitation commune afin d'accélérer le
avant l'exportation;
développement du continent ;
a. 9. Défendre énergiquement, continuelle-
ment et solidairement le droit imprescriptible de 3. Infrastructure et transports
souveraineté et de contrôle des pays africains a. 21. Accélérer la création d'une infras-
sur leurs ressources naturelles; tructure moderne; routes, voies ferrées et aé-
a. 10. Renforcer la coopération par l'exploita- riennes, réseaux navigables etc. qui constitue la
tion multinationale des cours d'eau, des lacs et base fondamentale de développement et de la
de leurs bassins ; coopération intra-régionale ;
a. 11. Favoriser les échanges d'informations a. 22. Réaliser, au titre des priorités, la con-
dans l'exploitation et l'utilisation de l'eau en vue nexion entre les réseaux routiers nationaux et la
de l'alimentation des villes et des industries; jonction entre ces régions et les ports maritimes
a. 12. Mettre rapidement au service du déve- de façon à favoriser le transport rapide des
loppement l'important potentiel hydro-énergé- personnes et des marchandises et le désenclave·
tique de l'Afrique sur une base multinationale, ment des régions isolées dans chaque pays et
sous-régionale et régionale, toutes les fois que celui des pays sans littoral ;
cela sera possible ; a. 23. Éliminer les obstacles de toutes sortes
a. 13. Accélérer l'utilisation des autres sources qui s'opposent aux mouvements réguliers des
d'énergie comme l'énergie solaire et l'énergie véhicules, notamment par la simplification des
thermique dont l'utilisation peut se substituer formalités aux frontières et l'harmonisation des
progressivement à celle du bois et contribuer à codes de conduite et de législation sur le
freiner l'avance de la désertification et les transit;
progrès de la sécheresse en Afrique ; a. 24. Prendre les mesures nécessaires pour
a. 14. Protéger énergiquement et solidaire- constituer des consortium de compagnies mari-
ment les ressources des mers et des océans times africaines qui permettront une exploita-
africains dans la zone de la juridiction nationale tion plus efficace, l'utilisation en commun de
contre le pillage international perpétré par les l'équipement terminal et des installations
pays développés; d'entretien, la recherche en commun des possi-
a. 15. Organiser au niveau de la sous-région, en bilités d'innovation technique intéressant les
assurant effectivement la pleine participation transports des produits africains d'exportation;
des pays africains sans littoral, l'exploitation des a. 25. Adopter des positions communes pour
ressources des fonds de mer et des océans au- engager rapidement des négociations afin
delà de la juridiction nationale au profit du d'obtenir des taux de frêts favorables et exercer
développement de l'Afrique et dans l'intérêt de une action sur le niveau des tarifs de fret, sur les
ses populations; lignes inter-continentales et les services de navi-
gation côtière ;
2. Agriculture a. 26. Prendre toutes les mesures nécessaires
a. 16. Promouvoir la modernisation de pour la création de conseils de chargeurs en
l'agriculture africaine par l'introduction de mé- Afrique et y associer autant que possible les
thodes technologiques avancées, en ce qui con- pays sans littoral;
cerne la production, la distribution et le a. 27. Mettre en place des systèmes de fret
stockage ; réaliser progressivement la relève de adéquats pour stimuler les échanges intra-afri·
la paysannerie traditionnelle par des agricul- cains et les exportations africaines ;
teurs formés aux méthodes modernes ; renfor- a. 28. Renforcer efficacement la coopération
cer la coopération africaine dans ce domaine en entre les compagnies d'aviation africaines de
vue de l'échange d'expérience; façon à permettre la rationalisation des services
a. 17. Promouvoir des cultures de nature à aériens du continent africain, en particulier
assurer l'indépendance alimentaire de l'Afrique l'harmonisation des horaires, l'octroi mutuel
et réduire l'importation des produits alimen- des droits de trafic aérien, la normalisation des
taires ; types d'avion mis en service, l'utilisation en
a. 18. Intensifier les actions de nature à pro- commun des installations pour l'entretien et les
L'OUA
24 et le régionalisme africain
réparations, la réduction des tarifs, ainsi que tion des produits industrialisés et semi-indus-
l'organisation en commun de la formation du trialisés, la coopération entre régions en voie de
personnel et de la recherche ; développement de façon à modifier la structure
verticale des relations de domination des pays
4. Télécommunications et communications développés sur les pays en voie de développe-
a. 29. IntensifIer les efforts en vue de la ment ;
mise en place du réseau africain de télécommu- a. 37. Encourager l'insertion des nationaux
nications qui pourrait comprendre un satellite dans le secteur industriel par une politique de
africain pour les télécommunications et prendre formation, d'orientation et d'encadrement·
les dispositions nécessaires pour assurer la nor- a; 3.8. Adopter les mesures appropriées pour
malisation du matériel d'équipement l'amélio- reahser rapidement le transfert des techniques
ration, la coordination des activités ~pération adéquates vers l'Afrique, autant en provenance
nelles et l'aménagement des moyens appropriés des pays dév~loppés à écono~ie de marché que
pour la formation du personnel ; des pays socIahstes et leur lOcorporation aux
a. 30. Définir ces politiques générales com- processus de production et créer au niveau du
contin~nt les institutions susceptibles de pro-
~~nes sur toutes les questions relatives aux
halsons postales africaines, en particulier la ~ouvo~r I~ recherche scientifique appliquée et
normalisation et la coordination des règles et 1explOitation par les États africains des techni-
des usages postaux en vigueur et installer les que.s issue~ ~~ la recherche locale ; supprimer
réseaux essentiels. I~s lOte~medlaITes .dans le domaine des importa-
~lOns a~lO de rédUITe le coût élevé des produits
Importes.
S. Industrialisation
a. 31. Promouvoir l'industrialisation de 6. Domaines monétaire et financier
l'Afrique, notamment en élargissant les
marchés nationaux et le développement accé- a. 39. A. Prendre toutes les mesures né-
léré de la technologie en prenant dûment en cessaires pour promouvoir effectivement la coo-
considér.ation 'le rôle croissant des compagnies pération africaine dans le domaine monétaire
transnationales dans ce domaine . notamment: '
a. 3~. Identifier les régions éc~nomiques de 1. en organisant entre pays africains des consul-
l'Af!lque de fa,çon à pouvoir développer systé- tations mutuelles dans le domaine monétaire .
matiquement 1ensemble du continent par une 2. en faisant jouer aux monnaies africaines dn
planification régionale en harmonie avec les rôle de plus en plus important dans les paie-
planifications nationales, sur base multinatio- ments intra-africains ;
?ale et les d?maines d'intérêt commun de façon 3. en établissant des accords de paiements sur
a p~omouvolT leur développement par la planifi- une base multilatérale de façon à stimuler les
catIOn et la programmation ; échanges intra-africains ;
4. en instituant dès que possible, à l'échelle
~. 33..A,!êt~r des mesures adéquates d'une
lOdustnahsation rationnelle des ensembles éco- régionale ou à l'échelle sous-régionale une ou
nomiques sous-régionaux et à l'échelle du conti- plusieurs unions des paiements dont l'institution
nent, fondée sur le partage des coûts et avan- centrale sera un fonds africain de règlements
tages réciproques grâce à la coordination des extérieurs ; à cet effet étudier de façon concrète
politiques d'industrialisation et l'harmonisation toutes les possibilités d'alimentation du Fonds
des plans de développement, une attention et, si besoin est, en collaboration avec les
particulière devant être accordée au problème institutions internationales compétentes.
des pays les moins avancés et des pays sans B. Renforcer rapidement et effectivement la
littoral; coopération financière en Afrique en procédant
a. 34. Organiser les échanges d'informations à la mise en place rapide de marchés de capitaux
en. matière. d'industrialisation entre pays afri- à l'échelle sous-régionales et en invitant la BAD
à accorder une priorité au financement des
calOS, favonser la coopération et l'assistance des
institutions internationales compétentes et projets multinationaux et à ceux qui favorisent
prendre des mesures adéquates pour mettre fin l'intégration africaine.
aux pratiques des sociétés transnationales étran-
gères cont!aires aux intérêts de l'Afrique ; 7. Environnement
a. 3~. EXiger des I?ays développés dans la pers- a. 40. Prendre toutes mesures nécessaires
pective de promotion des industries africaines à la défense de la nature et de l'environnement
l'application loyale et non discriminatoire d~ en Afriq~e qui constitue une richesse irremjJla-
systè,:"e génér~lisé des préférences et la sup- çable et a la lutte contre les effets des calamités
pressIOn effective de tous les obstacles tarifaires naturelles qui sévissent dans certains pays;
ai~s~ que celle des pratiques commerciales res- a. 41. Coopérer pour assurer une défense com-
tnctlves ; mune contre les progrès de la sécheresse qui
a. 36. Stimuler dans le domaine de l'exporta- représente un danger pour le continent entier;
OUA 25
a. 42. Prendre toutes les mesures pour éviter internationales, qu'elles concernent les relations
que la politique touristique ne soit un prétexte à entre l'Afrique et les groupements des pays
la destruction de l'environnement et de la développés ou simplement les relations avec ces
nature en Afrique, cette destruction étant irré- pays pris individuellement, ne soient en aucun
médiable; cas un prétexte à l'inféodation de l'Afrique à
a. 43. Assurer la protection de l'environne- telle ou telle puissance économique étrangère ;
ment en fonction du développement économi- 2. Se concerter et s'organiser avant toute négo-
que et social des pays africains qui devraient, à ciation avec les pays développés, pour supporter
celte fin, dans leur politique de développement, toutes les implications que les accords envisagés
faire une part plus large aux questions touchant seraient susceptibles d'avoir sur l'avenir de leur
la protection et l'aménagement des ressources indépendance économique considérée comme
naturelles, l"amélioration des conditions imma- un principe intangible ;
térielles et sociales dans les zones urbaines et 3. Se concerter dans les négociations commer-
rurales et l'éradication des endémies qui, sur ciales multilatérales pour défendre les objectifs
une grande partie des autres régions du monde, suivants:
ont été éliminées; a. L'adoption de mesures communes efficaces
a. 44. S'inspirer constamment des principes mettant effectivement fin à la détérioration
adoptés par la Conférence de Stockholm sur continue des termes de l'échange des pays
l'environnement. africains;
b. L'adoption de mesures efficaces de stabilisa-
8, Tourisme tion des prix relatifs des produits africains et de
a. 45. Constituer des organismes com- stabilisation dynamique des recettes d'exporta-
muns chargés de promouvoir le tourisme en tion, compte tenu de l'accroissement des be-
Afrique par des mesures telles que notamment soins du financement du développement des
la publicité régionale, l'élaboration de tarifs pays africains;
convenus pour les excursions et les billets de c. L'adoption de mesures efficaces de diversifi-
vacances et la simplification des formalités, afin cation verticale des productions pour assurer
de faciliter les voyages intra-africains. aux pays africains, le maximum de stades de
transformation interne avant l'exportation, tant
il est vrai que la diversification qui permet à un
pays de passer de la production d'un produit
B, Commerce primaire à un autre produit primaire ne fait que
et financement reculer les difficultés sans les supprimer;
du développement d. La suppression par les pays développés de
tous les obstacles tarifaires et non tarifaires, et
l. Commerce intra-africain des pratiques commerciales restrictives que ces
pays ont jusqu'ici opposés à la pénétration de
1. a. Intensifier les efforts visant à établir leurs marchés par les produits des pays afri-
des procédures et des mécanismes de coordina- cains ;
tion des politiques commerciales ; e. La non-réciprocité dans le commerce avec
b. Intensifier les efforts de coopération dans le les pays développés et les tarifs qu'ils accordent
domaine de l'intégration générale de l'infras- aux pays africains;
tructure et de l'économie en particulier du point f. L'adoption par tous les pays développés et la
de vue du remaniement, à l'échelon sous-régio- mise en œuvre effective du système généralisé
nal, des structures de production et des sys- de préférences, la suppression de toute clause
tèmes de distribution ainsi que l'intégration des échappatoire et l'extension du système généra-
marchés; lisé des préférences à tous les produits d'expor-
c. Créer des institutions communes du com- tation des pays africains et son adoption par les
merce et du développement pour étudier, coor- pays qui ne l'ont encore pas fait ;
donner et contrôler au besoin, l'exécution des g. Négociations par groupe de produits et, dans
accords et arrangements entre pays africains, certains cas particulièrement, produit par pro-
concernant la coopération en matière de com- duit ;
merce et de développement. h. L'achèvement des négociations dans un délai
2. Adapter les techniques et procédés de com- raisonnable.
mercialisation modernes aux produits africains,
afin de développer les échanges intra-régio-
naux. 3. Financement du développement
1. Mobiliser effectivement et rapidement
2, Commerce international toutes les ressources intérieures africaines pour
1. Prendre toutes les mesures nécessaires faire de cette mobilisation la base principale du
pour que les négociations internationales, développement de l'Afrique;
qu'elles se déroulent au sein des institutions 2. Stimuler par tous les moyens les efforts de
L'OUA
26 et le régionalisme africain
intensifier les échanges entre pays africains et session ordinaire à Monrovia, Libéria, du 6 au
pays socialistes et à facili ter les paiemen ts ; 20 juillet 1979,
3. Prendre des mesures pour faciliter la mobili- AYANT EXAMINÉ le Rapport Intérimaire du
sation des crédits accordés aux pays africains secrétaire général sur le Développement et
par les pays socialistes, notamment la participa- l'Intégration Économique de l'Afrique (Doc.
tion aux dépenses locales afférentes aux projets, CM/988 (XXXIII».
et l'utilisation de ces crédits pour des achats
dans les autres pays socialistes; AYANT À L'ESPRIT la Résolution CM/ST. 12
4. Faciliter la vente des produits africains dans entérinée par la Conférence des chefs d'État et
les pays socialistes, dans le cadre des accords à de Gouvernement lors de sa 10" session ordi-
long terme conclus à des prix contractuellement naire tenue à Addis-Abéba, Éthiopie, en mai
négociés et réajustés périodiquement pour tenir 1973 qui contient la Déclaration Africaine sur la
compte de la conjoncture internationale; Coopération, le Développement et l'Indépen-
5. Intensifier la coopération industrielle scienti- dance Économique ;
fique et technique entre les pays africains et les RApPELANT également les résultats obtenus
pays socialistes et favoriser le transfert des par le Conseil des ministres lors de sa Ile session
techniques de ces pays vers les pays africains. extraordinaire tenue à Kinshasa en décembre
En conséquence, invitons les gouvernements 1977 ;
africains, les organisations africaines de coopé- RApPELANT les Résolutions CM/Res. 682
ration économique, les institutions africaines et (XXXII) CM/Res. 707 (XXXII) de la 32e ses-
les représentants africains dans toutes les orga- sion ordinaire du Conseil des ministres tenue à
nisations, institutions et instances internatio- Nairobi du 23 février au 3 mars 1979 ;
nales à s'inspirer dans leur action quotidienne
des dispositions de la présente Déclaration sur AYANT EXAMINÉ la stratégie de développe-
la coopération, le développement et l'indépen- ment pour l'Afrique proposée pour la Troisième
dance économique. Décennie de développement des Nations unies,
Et avons signé : recommandée par la 3e réunion de la Confé-
Algérie Malawi rence des Nations unies de la Commission
Bostwana Mali Économique des Nations unies pour l'Afrique à
Burundi Maroc Rabat en mars 1979 ;
Cameroun Mauritanie AYANT À L'ESPRIT les prévisions pessimistes
Congo Niger avancées par des savants et des experts africains
Côte d'Ivoire Nigéria sur l'avenir économique du continent au cours
Dahomey Ouganda du Colloque sur les Perspectives de la Crois-
Égypte République sance et du Développement Économique en
Éthiopie centrafricaine Afrique pour l'horizon de l'an 2000, tenue à
Gabon Rwanda Monrovia du 12 au 15 février 1979 sous les
Ghana Sénégal auspices de l'OUA et de la CEA ;
Gambie Sierra-Léone
Somalie AYANT À LESPRIT la participation insuffi-
Guinée
Soudan sante de la Région Africaine dans la formula-
Guinée
Swaziland tion et la mise en œuvre des première et
équatoriale
Tanzanie deuxième stratégies de développement des Na-
Haute-Volta
Tchad tions unies ainsi que la nécessité d'éviter une
Ile Maurice
Togo dépendance excessive de l'Afrique d'autres ré-
Kenya
Tunisie gions, même pour ses besoins alimentaires;
Lesotho
Libéria Zaïre DÉTERMINÉ à parvenir à un développement
Libye Zambie et à une croissance économique, dans le cadre
Madagascar Fair à Addis·Abéba, le 25 mai 1973
des ressources propres et des capacités innées
de la région, qui soient conformes à ses propres
valeurs culturelles, ses systèmes sociaux et sa
dignité.
Résolution sur la stratégie
de Monrovia PARTIE 1
pour le développement
Stratégie de développement
économique de l'Afrique 1. ApPROUVE la stratégie de développe-
(CM / Res. 722 (XXXIII) ment pour l'Afrique dans le cadre de la Troi-
Le Conseil des ministres de l'Organisation sième Décennie de Développement telle qu'éla-
de l'Unité africaine, réuni en sa trente-troisième borée par la 5e Réunion de la Conférence des
L'OUA
28 et le régionalisme africain
2. Au cours de la décennie des années 1990 : des buts et objectifs de la Communauté écono-
a. à poursuivre les mesures visant à une plus mique africaine.
grande intégration sectorielle:
- harmonisation de nos stratégies, politiques En vue de la mise en œuvre du Plan
et plans de développement économique ; d'action pendant ces étapes, nous chargeons le
- promotion de projets communs, en particu- secrétaire général de l'OUA, en collaboration
lier dans les domaines économiques mentionnés avec le secrétaire exécutif de la Commission
ci-dessus; économique des Nations unies pour J'Afrique,
- harmonisation de nos politiques financières de prendre toutes les mesures appropriées,
et monétaires ; conformément à la Stratégie de Monrovia, dans
b. à poursuivre les mesures préparant la voie à sa partie II, paragraphe 7, et de présenter un
l'établissement d'un marché commun africain et rapport d'activités à la session de notre Confé-
celles susceptibles de permettre la réalisation rence de 1982.
Fait à Lagos (Nigéria) av,il /980
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Bibliographie 35
Les organisations
à vocation continentale
SEcrlON 1 : DOCUMENTS
:'-.
Dans sa forme actuelle, l'OCAM est le résultat des efforts successifs des pays
africains francophones qui, en maN 1961, ont créé l'Organisation africaine et
malgache de coopération économique (OAMCE), et en septembre 1961, L'Union
africaine et malgache (UAM). En 1963, l'UAM ayant cessé d'exister, l'OAMCE a
été transformée en une Union africaine et malgache de coopération économique
(UAMCE), mais faute de recueillir l'adhésion de certains membres, cette organisa-
tion disparaîtra. Le 27 juin 1966, une Organisation commune africaine et malgache
(OCAM) est créée par le traité de Tananarive et comprend les États suivants:
Bénin, Congo, Côte d'Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Madagascar, Niger, Centrafri-
que, Cameroun, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo et Zaïre (la Mauritanie se retira du
système en juin 1965, mais continua cependant de participer à des organisations
spécialisées de l'OCAM comme Air Afrique par exemple). Quand l'île Maurice
rejoint l'OCAM en 1970, celle-ci prend alors le nom d'Organisation commune
africaine, malgache et mauricienne. Plusieurs États s'étant retirés de celle-ci (Zaïre,
Congo, Cameroun, Tchad, Gabon ainsi que Madagascar) l'organisation change une
nouvelle fois de nom et s'appelle désormais Organisation commune africaine et
mauricienne. Son siège qui se trouvait à Yaoundé sera transféré à Bangui.
Il ne restera plus que les États suivants pour faire fonctionner l'OCAM : Bénin,
Burkina, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Maurice, Niger, Rwanda, Sénégal et Togo.
Cependant, le 25 mars 1985, à l'issue du 12e sommet des chefs d'État de l'OCAM, il
est décidé de mettre fin à l'organisation qui, à la suite de nombreuses années de
sommeil, n'a jamais atteint ses objectifs; cependant certaines de ses institutions
demeurent en place. Les principales réalisations de l'OCAM ont été la création
d'une série d'institutions communes dotées d'une personnalité juridique propre (ce
qui explique qu'elles survivent à la disparition de l'organisation qui les a créées) et
ouvertes à tout État membre ou non de l'OCAM, la participation à l'accord sur le
sucre et à un projet d'accord sur la viande en 1966 (le premier expira en 1973, et le
second demeura à l'état de projet), l'élaboration de projets agricoles, relatifs aux
transports, à la sécurité sociale, à l'emploi, à la recherche scientifique, à la santé, à
la formation des cadres, seule ou avec la collaboration d'organisations onusiennes.
Les principales institutions créées par l'OCAM sont, outre Air Afrique, l'Union
africaine des Postes et Télécommunications (UAPT) , l'Organisation africaine de la
propriété industrielle (OAPI), l'Union africaine et mauricienne de banques pour le
développement (UAMBD), l'École inter-états des sciences et médecines vétérinaires
(EISMV), l'École inter-états des ingénieurs de l'équipement rural (EIER), l'Institut
africain d'informatique (lAI), l'Institut culturel africain et mauricien (ICAM), le
Bureau africain et mauricien de recherches et d'études législatives (BAMREL), le
Consortium interafricain de distribution cinématographique (CIDC), le Centre inter-
africain de production de films de l'OCAM (CIPROFILM), le Centre africain et
mauricien de perfectionnement des cadres (CAMPC), l'Institut africain et mauricien
de statistique et d'économie appliquée (IAMSEA), l'École africaine et mauricienne
d'architecture et d'urbanisme (EAMAU), l'Institut africain et mauricien de bilin-
guisme (IAMB), le Fonds de garantie et de coopération de l'OCAM.
OCAM 49
unies par les soins du Gouvernement de la sation en informe par écrit le secrétaire général
République fédérale du Cameroun, conformé- administratif.
ment à l'article 102 de la Charte des Nations Notification en est faite par celui-ci aux
unies. États membres.
Une année après ladite notification, la
présente charte cesse de s'appliquer à cet État
Interprétation qui, de ce fait, n'appartient plus à l'Organisa-
Art. 24 tion.
Toute décision relative à l'interprétation de
la présente charte devra être acquise à la
majorité des deux tiers des États membres de Amendement et révision
l'Organisation.
Art. 28
La présente charte peut être amendée ou
Dispositions diverses révisée si un État membre envoie à cet effet une
Art. 25 demande écrite au Secrétariat général adminis-
Le secrétaire général administratif peut tratif.
accepter, au nom de l'Organisation, tous dons, La Conférence n'est saisie du projet
donations ou legs à l'Organisation, sous réserve d'amendement ou de révision que lorsque tous
de l'approbation du Conseil des ministres. Ils les États membres en ont été dûment avisés et
seront pris en charge par le budget de l'Organi- après un délai d'un an à compter de la date du
sation. dépôt de l'amendement.
L'amendement ou la révision ne prend
Art. 26 effet qu'après ratification ou approbation par
Une convention entre les États membres les deux tiers des États membres de l'Organisa-
fixera les privilèges et immunités à accorder au tion.
personnel du Secrétariat général administratif. En foi de quoi, nous, chefs d'État et de
Gouvernement africains et malgache, avons
Renonciation à la qualité de membre signé la présente charte.
Art. 27 Fait à Tananarille,
Tout État qui désire se retirer de l'Organi- le 27 juin 1966
Les organisations
52 à vocation continentale
2. Air Afrique
1. Création: Traité signé à Yaoundé (Cameroun) le 18-3-1961.
2. États membres: Bénin, Burkina Faso (ex Haute Volta), Congo , Côte d'Ivoire,
Mauritanie, Niger, République Centrafricaine , Sénégal , Tchad , Togo .
3. Capital: Aux États parties, il convient d'adjoindre la SODETRAG (société créée
par accord entre Air France et UTA).
4. Organe : Comité des ministres des Transports.
S. Siège et coordonnées: BP 1595, 01, Abidjan , Côte d'Ivoire . - Téléphone 320900
- Télex : 22814
6. Président directeur général : Auxence Ickonga .
7. Dépositaire: Gouvernement du Cameroun.
~.> .
SEYCHELLES ' ", .
Les États contractants uniformiseront leur La liquidation de ses droits et obligations dans
position en ce qui concerne les conventions la Société sera effectuée d'un commun accord
internationales relatives à l'aviation civile qui entre l'État se retirant et les autres États, ou à
seront soumises pour examen au Comité des défaut par voie d'expertise.
ministres des Transports, qui prendra des re- L'Etat se retirant sera tenu d'accorder à la
commandations en la matière. Société commune toutes autorisations et faci-
lités pour la sortie, le transfert ou la vente des
Dispositions diverses et fmales biens et avoirs que cette dernière possède ou
Art. 12 détient sur son territoire.
Les États contractants prendront les dispo- Art. 17
sitions d'ordre juridique, financier, fiscal et Les différends entre les États contractants
douanier, de manière à permettre l'exercice relatifs à l'interprétation ou à l'application du
normal de l'activité de la Société commune, Traité qui ne pourraient être réglés par voie de
compte tenu de son statut particulier et de sa consultation seront soumis à l'arbitrage confor-
qualité d'instrument choisi par chacun d'eux mément aux règles habituelles du droit interna-
pour l'exploitation de ses relations internatio- tional.
nales. Art. 18
Art. 13 Conformément à l'article 83 de la Conven-
Le traité reste ouvert à l'adhésion de tout tion relative à l'aviation civile internationale
État intéressé. Cependant, l'admission d'un signée à Chicago le 7 décembre 1944, le présent
nouvel État aux dispositions du présent traité Traité et ses annexes seront enregistrés au
devra faire l'objet d'un accord unanime des Conseil de l'Organisation internationale de
États contractants. l'aviation civile par les soins du Gouvernement
L'instrument d'adhésion est déposé auprès de la République du Cameroun.
du Gouvernement de la République du Came- Fait à Yaoundé, le 28 mars 1961, en un seul
roun, qui avisera les gouvernements des autres exemplaire qui restera déposé aux Archives du
États signataires et adhérents. Gouvernement de la République du Cameroun
Art. 14 qui en communiquera copie certifiée conforme
Le présent Traité sera ratifié suivant les à tous les États signataires.
formes prévues par la Constitution de chaque
État.
Les instruments de ratification seront dé-
posés auprès du Gouvernement de la Républi-
que du Cameroun. Annexe au traité
Le Traité entrera en vigueur le premier concernant des di.'Jpositions fIScales
jour du mois suivant le dépôt de l'instrument de et financières accordées à la Société commune
ratification de l'État signataire qui procédera le
dernier à cette formalité. 1. La Société sera exonérée de tous droits
Le Gouvernement de la République du et taxes dans les territoires des parties contrac-
Cameroun avisera les autres États signataires de tantes à l'occasion de sa constitution, de la
tout dépôt d'instrument de ratification et de la souscription et des augmentations de son capital
date d'entrée en vigueur du Traité. social, de sa prorogation, ainsi que des forma-
lités diverses que ces opérations pourront com-
Art. 15 porter. Elle sera également exonérée de tous
Nonobstant les dispositions de l'article pré- droits et taxes à l'occasion de sa dissolution et
cédent, les États signataires conviennent de de sa liquidation.
mettre en application le présent Traité à titre La Société sera exonérée dans les terri-
provisoire à l'expiration d'un délai de trois mois toires des parties contractantes des droits et
à compter de la date de sa signature, à la taxes de transmission perçus à l'occasion de
condition qu'il ait été ratifié par un État au l'acquisition des biens immobiliers et des droits
moins et que la totalité du capital social de la de transcription et d'enregistrement, à l'excep-
Société commune ait été souscrit. tion des droits et taxes correspondant au paie-
Art. 16 ment d'un service rendu.
Tout État peut dénoncer le présent Traité La Société sera également exempte, dans
sous réserve d'en aviser l'État dépositaire avec leurs territoires, de tout impôt de caractère
un préavis de six mois. L'État dépositaire du exceptionnel ou discriminatoire et de tous droits
Traité avisera les autres États. et taxes à l'occasion de l'émission d'emprunts.
A l'expiration de ce délai, l'État en cause Les parties contractantes détermineront les
cessera de faire partie de la Société commune et conditions d'un régime fiscal de longue durée
les actions lui appartenant seront réparties par approprié au statut particulier et à l'activité de
parts égales entre les autres États actionnaires. la Société: elles prendront, notamment, en tant
Les organisations
56 à vocation continentale
que de besoin, les mesures nécessaires pour que Art. 3 - Siège social
cette dernière ne puisse faire l'objet entre elles La Société a un établissement ayant les
de doubles impositions. attributs d'un siège social dans la capitale de
2. Les parties contractantes s'engagent à chacun des États parties au traité, à savoir dans
harmoniser leurs législations respectives afin les villes suivantes:
que les aéronefs, ainsi que le matériel spécifique Abidjan Lomé
aéronautique ou non aéronautique, destiné a Bangui Niamey
être incorporé aux aéronefs ou à compléter leur Brazzaville Nouakchott
armement et nécessaire à la Société pour assu- Dakar Ouagadougou
rer son exploitation, soient importés sur leurs Fort-Lamy Porto-Novo
territoires en franchise de droit de douane et de Libreville Yaoundé
taxes sur le chiffre d'affaires ou de toute taxe ou Art. 4 - Durée
droit d'effet équivalent. La Société est constituée pour une durée de
Les parties contractantes s'engagent égale-
99 ans, sauf les cas de dissolution anticipée ou
ment à harmoniser leurs législations respectives de prorogation prévus par les présents statuts.
afin que le matériel ci-dessus visé, ainsi que le
matériel publicitaire et de propagande, soient
admis à circuler entre leurs territoires respectifs TITRE II
avec les mêmes franchises.
3. Les parties contractantes s'engagent à Capital-actions
accorder à la Société, suivant les modalités Art. 5 - Répartition du capital
prévues dans les règlements nationaux et ac- a) Le capital social de la Société est fixé à
cords internationaux applicables, toutes autori- un milliard cinq cents millions de francs CFA. Il
sations et facilités pour lui permettre d'effectuer est divisé en 150 000 actions de 10 000 francs
les mouvements de fonds et de disposer des CFA chacune, qui ont été souscrites à raison
devises nécessaires à l'exercice de ses activités de:
(y compris l'émission et le service des em- 108 000 actions par les États signataires du
prunts). Traité de Yaoundé, lesdites actions étant répar-
Fait à Yaoundé, le 28 mars 1961, en un seul exemplaire ties par parts égales entre les États ;
qui restera déposé aux Archives du Gouvernement de la 42 000 actions par la Société signataire du
République du Cameroun qui en communiquera copie certifiée
conforme tow les t.lats signataires. Protocole annexé au Traité.
b) Les modifications qui interviendraient
dans la répartition du capital, notamment à la
suite de cessions d'actions, d'augmentation ou
de réduction du capital, ne pourront en aucun
cas porter atteinte au principe de l'égalité des
participations des États, ni rendre la participa-
Statuts de la société tion des actionnaires autres que les Etats infé-
rieure à celle d'un État.
TITRE PREMIER Art. 6 - Libération des actions
Les actions sont libérées pour un quart lors
Généralités de la constitution de la Société, et pour le reste
Art. premier - Forme et dénomination lors des appels de fonds qui seront décidés par le
Il est constitué, sous la raison sociale « Air Conseil d'administration, dans les conditions
Afrique », une société par actions, régie par: qui seront fixées par lui.
1) Le Traité international signé le 28 mars Art. 7 - Augmentation et réduction du capital
1961 et par les présents statuts qui lui sont a) Le Capital peut être augmenté en une
annexés. ou plusieurs fois, soit par voie d'apports en
2) A titre subsidiaire et seulement dans la nature ou en numéraire, soit par incorporation
mesure où ils sont compatibles avec les disposi- de toutes réserves disponibles.
tions du traité et des statuts, les principes b) Les augmentations de capital sont déci-
communs à la législation des États signataires dées ou autorisées par l'Assemblée générale des
du traité. actionnaires, statuant dans les conditions pré-
Art. 2 - Objet vues à l'article 36 des présents statuts. L'Assem-
La Société a pour objet l'exploitation de blée générale fixe les conditions des nouvelles
transports aériens réguliers, supplémentaires ou émissions et la procédure de vérification des
spéciaux de passagers, de marchandises ou de apports sous la seule réserve des dispositions du
poste. traité et des présents statuts.
Elle pourra conclure tous accords et effec- c) Sauf dans le cas prévu à l'article 8 ci-
tuer toutes opérations commerciales et finan- dessous, chaque actionnaire dispose d'un droit
cières utiles à la réalisation de cet objet. de préférence pour les souscriptions d'actions
AIR AFRIQUE 57
nouvelles. Les conditions de cession des droits bénéfice ainsi qu'il est stipulé aux présents
de souscription sont fixées à l'article 10 ci- statuts.
dessous. Les actions donnent droit au vote ou à la
Art. 8 - Admission d'un nouvel État représentation aux assemblées générales dans
L'admission d'un nouvel État se réalise: les conditions fixées par les présents statuts.
- soit par voie de cessions d'actions con- Chaque actionnaire peut prendre connais-
senties par les actionnaires autres que les États, sance des documents sociaux à chacun des
ou, lorsqu'il y aura lieu à application des sièges sociaux visés à l'article 3 ci-dessus.
dispositions prévues à l'article Sb, par les États Les droits et obligations attachés à l'action
et par les autres actionnaires ; suivent le titre dans quelque main qu'il passe.
- soit par voie d'augmentation de capital. Le cessionnaire a seul droit au dividende en
Les actions possédées par un État qui se cours et à la part éventuelle des réserves. La
retire de la Société sont rachetées par parts possession d'une action emporte de plein droit
égales par les autres États actionnaires, et, s'il y adhésion aux statuts de la société et aux déci-
a lieu à l'application des dispositions de l'article sions des assemblées générales.
Sb, aussi par les actionnaires autres que les Les ayants cause ou créanciers d'un action-
États. naire ne peuvent, sous aucun prétexte, requérir
l'apposition des scellés sur les biens et papiers
Art. 9 - Forme des actions de la Société et demander le partage ou la
Les actions sont nominatives. licitation, ni s'immiscer en aucune manière dans
La Société tient un registre unique des les actes de son administration. Ils doivent, pour
actions dans lequel sont inscrits le nom et le l'exercice de leurs droits, s'en rapporter aux
domicile des actionnaires. La Société ne recon- inventaires sociaux et aux décisions de l'assem-
naît comme actionnaires que ceux qui sont blée générale.
inscrits sur ce registre.
Une photocopie dudit registre est déposée
à chacun des sièges visés à l'article 3. TITRE III
Art. 10 - Restrictions aux transferts Administration de la Société
a) Les actions détenues par un État sont Art. 13 - Conseil d'administration
incessibles, sauf dans les conditions prévues à La Société est administrée par un Conseil
l'article 8. d'administration.
b) Les actions qui n'appartiennent pas à un Les représentants au Conseil des personnes
État ne sont cessibles qu'avec l'accord du Con- morales, de droit public ou privé, ne sont pas
seil d'administration statuant à l'unanimité. tenus d'être eux-mêmes actionnaires de la So-
Notification doit être faite à la Société, par ciété.
lettre recommandée adressée à l'un de ses sièges
sociaux, de la personnalité du ou des titulaires Art. 14 - Composition du Conseil
proposés, du prix et des conditions de la cession Le nombre des membres du Conseil
ou transmission. d'administration est fixé de telle sorte que
Le Conseil doit faire connaître, dans un chaque actionnaire dispose d'un nombre de
délai de 30 jours à compter de la proposition sièges proprotionnel à la part du capital social
dont il est saisi, s'il l'accepte ou s'il la refuse. qu'il détient, étant précisé qu'en tout état de
Passé ce délai, le Conseil est considéré comme cause chaque État dispose de deux sièges.
ayant accepté. Le Conseil n'est pas tenu de faire Art. 15 - Nomination des administrateurs
connaître les motifs de son agrément ou de son Les administrateurs sont désignés pour une
refus. période de quatre ans, par l'Assemblée générale
c) Les transferts de droits de souscription statuant en session ordinaire, sur proposition
sont soumis aux mêmes restrictions que les des actionnaires. Ils sont rééligibles.
transferts d'actions. Tout administrateur perd cette qualité si
l'actionnaire, qui avait proposé sa nomination à
Art. 11 - Forme de transfert
l'Assemblée, fait savoir à celle-ci ou au Conseil
La cession des actions s'opère exclusive-
qu'il révoque son choix.
ment par une déclaration de transfert signée du
Si un administrateur vient à cesser d'exer-
cédant ou de son mandataire et inscrite sur le
cer ses fonctions en cours de mandat, pour
registre de la société visé à l'article 9 ci-dessus.
quelque cause que ce soit, le Conseil le rem-
Art. 12 - Droits et obligations des actions place provisoirement en désignant à cet effet,
Les droits et obligations attachés aux ac- pour la durée du mandat restant à courir, un
tions sont identiques. Notamment chaque ac- nouvel administrateur proposé par l'actionnaire
tion donne droit à une part égale dans la sur la proposition duquel avait été nommé
propriété de l'actif social. Ce droit ne peut être l'administrateur remplacé.
exercé qu'en cas de liquidation et de partage. Les remplacements provisoires effectués
Chaque action confère en outre une part dans le conformément à l'alinéa précédent sont ratifiés
Les organisations
58 à vocation continentale
15. Il contracte tous emprunts par voie d'ouver- directeur général soit un de ses membres, soit
ture de crédit ou autrement; un mandataire choisi hors de son sein.
16. Il consent toutes hypothèques, antichrèses, Art. 22 - Rémunération du Conseil
tous nantissements, délégations, cautionne- Les administrateurs ne reçoivent pas de
ments, avals et autres garanties mobilières et rémunération; il peut toutefois leur être alloué
immobilières, sur les biens de la Société ; des jetons de présence dont le montant global
17. Il détermine les conditions d'ouverture et est fixé par l'Assemblée générale et dont la
de fonctionnement des comptes de dépôt et répartition est effectuée entre ses membres par
d'avances dans toutes banques et tous établisse- le Conseil, comme celui-ci le juge utile.
ments de crédit de quelque nationalité que ce
soit, y compris les comptes de chèques postaux ; Art. 23 - Signature sociale
18. Il fonde toutes sociétés, sans condition de Tous les actes et engagements de la So-
nationalité, ou concourt à leur fondation; il fait ciété, les retraits de fonds et valeurs, les man-
à des sociétés constituées ou à constituer tous dats sur les banquiers débiteurs ou dépositaires,
apports aux conditions qu'il juge convenables; les souscriptions, endos, acceptations, cautions,
il souscrit, achète et cède toutes actions, obliga- avals ou acquits d'effets de commerce sont
tions, parts de fondateurs, parts d'intérêts et valab[ement signés, soit par le président du
tout droit quelconque ; il intéresse la Société Conseil d'administration, soit par tout fondé de
dans toute participation et tout syndicat; pouvoir spécial désigné par le Conseil d'admi-
19. Il exerce toutes actions judiciaires tant en nistration ou son président, agissant chacun
demandant qu'en défendant; dans la limite de leurs pouvoirs respectifs.
20. Il autorise tous traités, transactions, com- Art. 24 - Responsabilité des administrateurs
promis, tous acquiescements et désistements, Les administrateurs ne contractent, à rai-
ainsi que toutes antériorités et subrogations son de leur gestion, aucune obligation person-
avec ou sans garantie, toutes mainlevées nelle ni solidaire relativement aux engagements
d'inscriptions, saisies, oppositions et autres de la Société. Ils ne répondent que de l'exécu-
droits, actions, privilèges et hypothèques; tion de leur mandat.
21. Il arrête les états de situation, les inven-
taires et les comptes qui doivent être soumis à
l'Assemblée générale des actionnaires, il statue
sur toutes les propositions à lui faire et arrête TITRE IV
l'ordre du jour;
22. Il peut décider de la constitution d'un
Comité de direction dont il détermine la compo- Commissaires aux comptes
sition et les attributions; Art. 25 - Nomination des commissaires aux
23. Il convoque les assemblées générales; comptes
24. Il propose à l'Assemblée extraordinaire Trois commissaires aux comptes sont élus
toutes modifications aux présents statuts. sans condition de nationalité pour trois ans par
l'Assemblée générale ordinaire. En cas de
Art. 20 - Proâs-verbaux décès, refus, démission ou empêchement d'un
Les délibérations et décisions du Conseil commissaire aux comptes ou de plusieurs
d'administration sont consignées dans un d'entre eux, il sera procédé aux remplacements
procès-verbal signé par le président de séance et nécessaires selon la même procédure.
le secrétaire. Les expéditions et les extraits sont Ne peuvent être choisis comme commis-
signés par le président (ou, à défaut, un admi- saire:
nistrateur mandaté par le président à cet effet) 1. Les parents ou alliés jusqu'au quatrième
et le secrétaire. dégré inclusivement ou le conjoint des adminis-
Les procès-verbaux sont consignés sur un trateurs ;
registre unique, conservé au lieu fixé par le 2. Les personnes recevant, sous une forme
Conseil. Une photocopie du registre est dépo- quelconque, à raison de fonctions autres que
sée à chacun des sièges visés à l'article 3 ci- celles de commissaire, un salaire ou une rému-
dessus. nération des administrateurs ou de [a Société ou
Art. 21 - Délégation de pouvoirs de toute entreprise dont [a Société possède au
Le président du Consei[ d'administration moins le dixième du capital;
assure sous sa responsabilité [a direction géné- 3. Les personnes à qui ['exercice de la fonction
rale de [a Société. de gérant ou d'administrateur est interdite dans
Le Conseil d'administration lui délègue les les Etats actionnaires, ou qui y sont déchues du
pouvoirs nécessaires à cet effet avec la faculté droit d'exercer cette fonction;
de substituer partiellement dans ses pouvoirs 4. Le conjoint des personnes ci-dessus visées.
autant de mandataires spéciaux qu'il avisera. Les commissaires aux comptes ont droit à
Sur la proposition du président, [e Consei[ une rémunération fixée chaque année par l'As-
peut, pour l'assister, lui adjoindre à titre de semblée générale.
Les organisations
60 à vocation continentale
Art. 26 - Mission des commissaires aux comptes tion, la réglementation spéciale qu'il aura adop-
Les commissaires aux comptes ont pour tée, aucune forme ni législation de signatures ne
mission de vérifier si le compte de pertes et pourront être exigées.
profits et le bilan sont conformes aux livres
Art. 30 - Quorum
comptables, si ces derniers sont tenus avec
L'Assemblée générale délibère valable-
exactitude et si les règles générales de tenue des
ment sur première convocation lorsque les deux
comptes sociaux ont bien été respectées.
tiers des actions sont présentes ou représentées.
Pour l'accomplissement de leur mission, les Faute de réunir ce quorum, il est convoqué une
commissaires aux comptes ont le droit de con-
seconde assemblée qui délibère valablement
sulter les livres comptables et tous documents quel que soit le nombre des actions représentées
justificatifs. Le bilan et le compte de pertes et sauf dans les cas prévus à l'article 36 des
profits doivent leur être soumis trente jours au
présents statuts.
moins avant la date de l'Assemblée générale.
Ils font à l'Assemblée générale appelée à Art. 31 - Ordre du jour
statuer sur les comptes un rapport écrit avec L'ordre du jour est arrêté par le Conseil
leurs propositions. En cas de désaccord entre d'administration. Il ne peut être mis en délibé-
eux, chacun d'eux peut présenter un rapport ration d'autres objets que ceux portés à l'ordre
spécial. du jour, sauf les résolutions qui seraient une
conséquence directe de la discussion provoquée
par un de ceux-ci. Le Conseil est tenu de porter
TITRE V à l'ordre du jour les questions dont l'insertion
Assemblées générales aura été demandée par des actionnaires repré-
Art. 27 - Composition sentant au moins 25 % du capital social.
L'Assemblée générale est composée de Art. 32 - Tenue des séances
l'ensemble des actionnaires; chacun d'eux dis- L'Assemblée générale est présidée par le
pose d'un droit de vote proportionnel au nom- président du Conseil d'administration, ou en cas
bre des actions dont il est titulaire. d'absence du président, par un administrateur
Art. 28 - Convocations désigné par le Conseil; à défaut, l'Assemblée
L'Assemblée générale se réunit en session élit son président.
ordinaire chaque année, dans les six mois qui Le président de l'Assemblée est assisté
suivent la clôture de l'exercice, aux jour, heure d'un secrétaire, lequel peut être pris en dehors
et lieu indiqués dans l'avis de convocation. des membres de l'Assemblée.
En outre, elle peut être convoquée en Il est tenu une feuille de présence conte-
session extraordinaire si la demande en est faite, nant les noms et domiciles des actionnaires
soit par le Conseil d'administration, soit par les présents et représentés et le nombre d'actions
commissaires aux comptes. Le Conseil d'admi- possédées par chacun d'eux. Cette feuille, dû-
nistration est tenu de convoquer l'Assemblée ment émargée et contrôlée par les actionnaires
s'il en est requis par un ou plusieurs actionnaires présents ou leurs mandataires, est déposée au
représentant au moins 25 % du capital social. lieu de réunion et doit être communiquée à tout
Les actionnaires sont convoqués à l'Assem- actionnaire requérant.
blée générale par le président du Conseil Art. 33 - Délibérations
d'administration, par lettre recommandée en- Sauf dans les cas prévus à l'article 36 des
voyée 16 jours francs au moins avant la date de présents statuts, l'Assemblée générale prend ses
la séance. La lettre de convocation doit contenir décisions à la majorité des voix exprimées, la
l'ordre du jour, préciser s'il s'agit d'une assem- voix du président étant prépondérante en cas de
blée ordinaire (réunie le cas échéant extraordi- partage.
nairement) ou d'une assemblée extraordinaire Chaque membre de l'Assemblée a autant
prévue à l'article 36 des présents statuts, et, de voix qu'il possède et représente d'actions,
dans ce dernier cas, comporter en annexe le sans limitation.
texte des résolutions soumises à l'Assemblée. Art. 34 - Procès-verbaux
Art. 29 - Représentation Les délibérations de l'Assemblée sont cons-
Les actionnaires peuvent assister à l'As- tatées par des procès-verbaux signés par le
semblée générale sans formalités préalables. président de séance et le secrétaire. Elles sont
Le mandat de représentation valable pour transcrites sur un registre spécial dont l'original
une assemblée déterminée l'est également, sauf est conservé au lieu fixé par le Conseil d'admi-
révocation, pour toutes celles qui pourraient en nistration, et dont une copie est conservée à
être la conséquence directe. chacun des sièges de la Société définis à
La forme des pouvoirs et de leur révocation l'article 3.
est arrêtée par le Conseil d'administration. Les copies ou extraits des procès-verbaux
Faute, par le Conseil, de porter à la connais- sont valablement certifiés par le président du
sance des actionnaires, dans l'avis de convoca- Conseil et un administrateur.
AIR AFRIQUE 61
L'Assemblée générale ordinaire peut tou- teurs feront une déclaration des opérations de
jours, sur la proposition du Conseil d'adminis- souscription, aura. pour objet de vérifier cette
tration, décider de prélever sur l'excédent dis- souscription ainsi que le versement du quart du
ponible, après dotation de la réserve légale et capital, de nommer les premiers administrateurs
avant toute autre distribution, les sommes et de nommer pour le premier exercice les
qu'elle juge convenables. Ces sommes, qui commissaires aux comptes. Elle fixera en tant
restent la propriété des actionnaires, sont soit que de besoin les règles générales d'établisse-
reportées à nouveau sur l'exercice suivant, soit ment et de tenue des comptes sociaux, et les
versées à un ou plusieurs fonds de réserves méthodes d'évaluation et de fixation de l'inven-
extraordinaires, généraux ou spéciaux, dont taire, du bilan et du compte de pertes et profits.
l'Assemblée générale détermine l'emploi et l'af- L'Assemblée constitutive devra réunir la
fectation. Le solde des bénéfices et, le cas totalité des souscripteurs du capital social ou
échéant, les pertes sont répartis entre les action- leurs représentants. Elle statuera à la majorité
naires proportionnellement à la part du capital des voix exprimées. Elle constatera la constitu-
social dont ils sont titulaires. tion définitive de la Société, sous réserve de la
Les États actionnaires pourront convenir ratification du Traité par tous les États signa-
d'une répartition différente entre ceux de taires.
l'ensemble des bénéfices qui leur reviennent et,
le cas échéant, des pertes qu'il leur appartient Art. 42 - Fin des fonctions de fondateurs
de supporter. Ils pourront constituer à cet effet Après la tenue de l'Assemblée constitutive,
une assemblée spéciale, dont les pouvoirs seront la Société sera réputée constituée légalement et
limités à la répartition des bénéfices ou des il sera mis fin aux fonctions et au titre de
pertes entre ses membres et qui n'aura aucun fondateurs.
pouvoir dans j'administration de la Société.
Art. 4() - Paiement des dividendes Art. 43 - Publication
Le paiement des dividendes est effectué Les formalités de dépôt et de publication
annuellement, à la date fixée et aux caisses des présents statuts et tous actes et procès-
désignées par l'Assemblée générale ou, le cas verbaux relatifs à la constitution de la Société
échéant, par le Conseil d'administration. Il est dans tous les lieux où la Société possédera un
valablement fait au porteur du certificat nomi- siège seront effectués par toutes personnes
natif d'actions. désignées à cet effet par le Conseil. Vis-à-vis des
tiers, tous porteurs d'une expédition ou d'un
extrait certifié conforme desdits documents se-
ront valablement considérés comme manda-
taires en vue des publications et formalités de
TITRE VII publicité.
Constitution Art. 44 - Frais de constitution
Art. 41 - Formalités de constitution Les frais et honoraires des présents statuts,
La constitution de la Société interviendra à des actes et des Assemblées ayant trait à la
l'époque fixée aux articles 14 et 15 du Traité et constitution, comme ceux de leur dépôt et
donnera lieu à l'exécution des opérations sui- publication et, très généralement, toutes les
vantes: autres dépenses que le fondateur aurait pu être
Les souscriptions suivant les proportions et amené à engager en vue de la constitution et de
les montants fixés à l'article 5 ci-dessus seront l'organisation de la présente Société, seront
constatées par des bulletins de souscription supportés par celle-ci et portés comme frais de
individuels signés par chacun des actionnaires ; premier établissement pour être amortis comme
Un souscripteur, ou plusieurs d'entre eux, il en sera décidé ultérieurement par le Conseil
prendront la qualité de fondateurs de la Société d'administration.
et seront chargés à ce titre de recueillir l'ensem-
ble des bulletins et le versement initial d'un
quart du capital correspondant;
Lorsque l'intégralité du capital sera ainsi TITRE VIII
souscrite et sous réserve qu'un État ait ratifié le
Traité auquel les présents statuts sont annexés, Dissolution - Liquidation -
le ou les actionnaires fondateurs convoqueront
par lettres recommandées l'ensemble des sous-
Contestations
cripteurs en assemblée constitutive, en un lieu Art. 45 - Dissolution - Liquidation
convenu d'un commun accord entre eux ou dans a) Lors de la liquidation de la Société, soit
la capitale de l'État ayant le premier ratifié le par anticipation, soit à l'expiration de sa durée,
Traité; l'Assemblée générale, statuant à la majorité des
Cette assemblée, à laquelle le ou les fonda- deux tiers, désigne un ou plusieurs liquidateurs
AIR AFRIQUE 63
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Siègeant à Abidjan, elle comprend tous les États membres de l'OUA, mais en
mai 1982 a été prise la décision de faire participer au capital de la Banque des
partenaires non africains. Le capital initial de 250 millions de dollars est passé à
1 600 millions de dollars en 1982 et doit passer à 6 300 millions de dollars avec
l'ouverture à des pays non africains (25 États ne sont pas africains: on citera les
pays suivants par exemple: Argentine, Chine, RFA, Pays-Bas, Arabie Saoudite,
Belgique, Autriche, Canada, Corée, Danemark, USA, Finlande, France, Grande-
Bretagne, Italie, Inde, Japon, Koweït, Norvège, Portugal, Suède, Suisse, Yougosla-
vie). Notons que la question de « l'élargissement» de la Banque remonte à 1972, et
ce n'est qu'en 1978 que le principe fut accepté. Le projet buta sur l'hostilité de trois
membres particulièrement influents: le Nigeria, l'Algérie et la Libye. La défiance
des opposants minoritaires tenait à la crainte de voir la Banque perdre en même
temps que sa spécificité africaine, une part de son autonomie de décision. Pour
apaiser toutes les craintes, les dirigeants de la BAFD ont érigé certains garde-fous
juridiques qui sauvegardent le caractère africain de la Banque: les États non
régionaux ne peuvent statutairement détenir plus d'un tiers du capital et partant,
plus d'un tiers des droits de vote. Qu'il s'agisse de l'attribution des prêts, du choix
des projets à financer ou du recrutement du personnel, la majorité africaine de la
Banque conservera donc toujours le dernier mot.
La BAFD finance dans les États membres des projets publics et parapublics,
mais aussi des projets privés garantis par les États. Mais elle se veut surtout un
instrument de promotion de l'intégration économique sur le continent, par le
financement de projets multinationaux. C'est sa nature de banque de développe-
ment, qui doit contribuer au développement économique et au progrès social, qui
l'empêche de se comporter comme une banque commerciale; c'est ainsi qu'elle
pratique des taux d'intérêt relativement bas pour compenser le fait qu'elle ne
distribue pas de dividendes aux États souscripteurs; les taux d'intérêt suivent
cependant l'évolution des taux sur le marché international où la Banque emprunte
près de la moitié de ses ressources. Comme ses deux sœurs, la Banque asiatique et
la Banque interaméricaine de développement, elles aussi créées à l'initiative de la
CEA, la BAFD n'avait pas d'autre solution que de s'ouvrir à des membres non
régionaux; à défaut de s'élargir, elle aurait été contrainte de réduire d'un tiers le
volume de ses opérations de financement. Seule banque africaine opérant sur
l'ensemble du continent, elle ne pouvait plus remplir sa mission de façon satisfai-
sante par manque de ressources; ainsi il lui fallait, sans modifier ses objectifs,
trouver un second souffle. En ouvrant son capital, la Banque renforce son assise
financière et surtout améliore sa crédibilité aux yeux d'un marché international
auquel elle avait de moins en moins accès. Devenus ses partenaires, les pays riches
lui serviront de garants lors de ses négociations avec les banques commerciales
occidentales.
Les organisations
72 à vocation continentale
Banque tout pays africain ayant le statut d'État membres est déterminé par le Conseil des
indépendant. Il devient membre conformément gouverneurs.
soit au paragraphe 1, soit au paragraphe 2 de 2. En cas d'augmentation du capital-ac-
l'article 64 du présent Accord. tions qui ne soit pas uniquement consécutive à
2. La région dont les pays peuvent devenir la souscription intiale d'un État membre, cha-
membres de la Banque et à laquelle celle-ci peut que État membre a le droit de souscrire, selon
étendre son activité en matière de développe- les conditions et modalités uniformes fixées par
ment (région désignée, dans le présent Accord, le Conseil des gouverneurs, une fraction de
par « Afrique » ou « africain », suivant le cas) l'augmentation équivalente au rapport qui exis-
comprend le continent africain et les îles te entre le nombre des actions déjà souscrites
d'Afrique. par lui et le capital-actions total de la Banque.
Art. 4 - Structure Toutefois, aucun membre n'est tenu de sous-
La Banque est pourvue d'un Conseil des crire une fraction quelconque de l'augmenta-
gouverneurs, d'un Conseil d'administration, tion.
d'un président et d'au moins un vice-président, 3. Un État membre peut demander à la
ainsi que des fonctionnaires et du personnel Banque d'augmenter sa souscription selon les
nécessaires pour l'exécution des tâches qu'elle conditions et modalités que le Conseil des
détermine. gouverneurs détermine.
4. Les actions initialement souscrites par
les États qui deviennent membres conformé-
CHAPITRE II ment au paragraphe 1 de l'article 64 du présent
Accord sont émises au pair. Les autres actions
sont émises au pair à moins que, dans des
Capital circonstances particulières, le Conseil des gou-
Art. 5 - Capital autorisé verneurs, à la majorité absolue des voix attri-
1. a) Le capital-actions autorisé de la Ban- buées aux États membres, n'en décide autre-
que est de 250 000 000 d'unités de compte. Il se ment.
divise en 25 000 actions, d'une valeur nominale 5. La responsabilité encourue pour les ac-
de 10 000 unités de compte chacune, qui sont tions de la Banque est limitée à la partie non
offertes à la souscription des États membres. versée de leur prix d'émission.
b) La valeur de l'unité de compte est de 6. Les actions ne doivent être ni données
0,88867088 gramme d'or fin. en nantissement ni grevées de charges de quel-
2. Le capital autorisé se compose d'actions que manière que ce soit. Elles ne peuvent être
:'l libérer entièrement et d'actions sujettes à cédées qu'à la Banque.
appel. L'équivalent de 125 000 000 d'unités de
compte est libéré et l'équivalent de 125 000 000 Art. 7 - Paiement des souscriptions
1. a) Le montant initialement souscrit au
d'unités de compte est sujet à appel aux fins
capital-actions de la Banque à libérer entière-
':noncées au paragraphe 4 a) de l'article 7 du ment par un État qui devient membre confor-
présent Accord. mément au paragraphe 1 de l'article 64 est payé
3. Le capital-actions autorisé peut être en six versements, dont le premier représente
augmenté suivant les modalités et au moment cinq pour cent, le deuxième trente-cinq pour
que le Conseil des gouverneurs juge opportuns. cent et les quatre derniers quinze pour cent
Sauf en cas d'augmentation de capital unique- chacun dudit montant.
ment consécutive à la souscription initiale d'un b) Le premier versement est fait par le Gouver-
État membre, la décision du Conseil est prise à nement intéressé dès ou avant la date du dépôt,
la majorité des deux tiers du nombre total des en son nom, de l'instrument de ratification ou
gouverneurs, représentant au moins les trois d'acceptation du présent Accord conformément
quarts du nombre total des voix attribuées aux au paragraphe 1 de l'article 64. Le deuxième
Etats membres. versement vient à échéance le dernier jour de la
Art. 6 - Souscription des actions période de six mois qui suit la date d'entrée en
1. Chaque Etat membre souscrit initiale- vigueur de l'Accord ou la date du dépôt, selon
ment sa part d'actions au capital de la Banque. celle des deux qui est postérieure à l'autre. Le
La souscription initiale de chaque membre est troisième versement vient à échéance le dernier
constituée, en parties égales, d'actions à libérer jour de la période de dix-huit mois qui suit
entièrement et d'actions sujettes à appel. Le l'entrée en vigueur du présent Accord. Les trois
nombre initial d'actions à souscrire par un État derniers versements viennent à échéance suc-
qui devient membre conformément au para- cessivement le dernier jour de la période d'un
graphe 1 de l'Article 64 du présent Accord est le an qui suit immédiatement l'échéance précé-
nombre prévu à l'annexe A au présent Accord dente.
qui est partie intégrante dudit Accord. Le 2. Les montants initialement souscrits par
nombre initial d'actions à souscrire par d'autres les États membres de la Banque au capital-
Les organisations
74 à vocation continentale
actions à libérer entièrement sont versés en or naires en capital ou les opérations ordinaires de
ou en monnaie convertible. Le Conseil des la Banque;
gouverneurs détermine le mode de paiement b) ces règles et règlements spéciaux soient
des autres montants souscrits par les États conformes aux dispositions du présent Accord
membres au capital-actions à libérer entière- qui concernent expressément les ressources ou
ment. opérations spéciales de la Banque ; et que,
3. Le Conseil des gouverneurs fixe les c) dans les cas où ces règles et règlements
dates auxquelles sont versés les montants sous- spéciaux ne s'appliquent pas, les fonds spéciaux
crits par les États membres de la Banque au soient régis par les dispositions du présent
capital-actions à libérer entièrement dans les cas Accord.
où les dispositions du paragraphe 1 du présent Art. 9 - Ressources ordinaires en capital
article ne sont pas applicables. Aux fins du présent Accord, l'expression
4. a) Les montants souscrits au capital- « ressources ordinaires en capital » englobe :
actions de la Banque sujet à appel ne font a) le capital-actions autorisé de la Banque sous-
l'objet d'un appel que suivant les modalités et crit conformément aux dispositions de l'Arti-
aux dates fIXées par la Banque lorsqu'elle en a cle 6 du présent Accord ;
besoin pour faire face aux engagements qui b) les fonds qui proviennent d'emprunts con-
découlent des alinéas b) et d) du paragraphe 1 tractés par la Banque, en vertu des pouvoirs
de l'article 14, pourvu que lesdits engagements conférés par l'alinéa a) de l'article 23 du présent
correspondent soit à des emprunts dont les Accord, et auxquels s'appliquent les disposi-
fonds ont été intégrés dans les ressources ordi- tions du paragraphe 4 de l'article 7 du présent
naires en capital de la Banque, soit à des Accord concernant l'obligation d'appel;
garanties qui engagent ces ressources. c) les fonds reçus en remboursement de prêts
b) En cas d'appel, le paiement peut s'effectuer, consentis sur les ressources visées aux alinéas a)
au choix de l'Etat membre intéressé, en or, en et b) du présent article ;
monnaie convertible ou dans la monnaie requise d) les revenus provenant des prêts consentis sur
pour que la Banque remplisse les engagements les fonds susmentionnés, et ceux des garanties
qui ont motivé l'appel. auxquelles s'appliquent les dispositions du para-
c) Les appels sur les souscriptions non libérées graphe 4 de l'article 7 du présent Accord
portent sur un pourcentage uniforme de toutes concernant l'obligation d'appel; enfin,
les actions sujettes à appel. e) tous autres fonds ou revenus reçus par la
5. La Banque détermine le lieu où s'effec- Banque qui ne font pas partie de ses ressources
tue tout paiement prévu dans le présent article, spéciales.
sous réserve que, jusqu'à la première assemblée
du Conseil des gouverneurs prévue à l'article 66 Art. 10 - Ressources spéciales
du présent Accord, le premier versement visé 1. Aux fins du présent Accord, l'expression
au paragraphe 1 du présent article soit fait à « ressources spéciales » désigne les ressources
l'Institution mandataire (Trustee) mentionnée des fonds spéciaux et comprend :
audit Article 66. a) les ressources versées pour l'établissement
de fonds spéciaux;
Art. 8 - Fonds spéciaux b) les fonds empruntés pour tout fonds spécial,
1. La Banque peut instituer des fonds y compris le fonds spécial prévu au paragraphe 6
spéciaux ou recevoir la gestion de fonds spé- de l'article 24 du présent Accord;
ciaux, destinés à servir ses fins dans le cadre de c) les fonds remboursés sur des prêts ou garan-
ses fonctions. Elle est habilitée à recevoir, ties financés au moyen des ressources d'un
conserver, employer, engager ou de toute autre fonds spécial, et qui font retour audit fonds
façon utiliser les ressources affectées à ces fonds conformément aux règles et règlements applica-
spéciaux. bles à ce fonds ;
2. Les ressources desdits fonds sont et d) les revenus provenant d'opérations par les-
demeurent séparées et indépendantes des res- quelles la Banque emploie ou engage certaines
sources ordinaires en capital de la Banque, des ressources ou certains des fonds susmen-
conformément aux dispositions de l'article 11 du tionnés si, conformément aux règles et règle-
présent Accord. ments applicables au fonds spécial intéressé,
3. La Banque adopte les règles et règle- c'est à ce fonds que lesdits revenus reviennent;
ments spéciaux qui peuvent être nécessaires e) toutes autres ressources qui sont à la disposi-
pour gérer et utiliser chaque fonds spécial, à tion d'un fonds spécial.
condition que : 2. Aux fins du présent Accord, l'expres-
a) ces règles et règlements spéciaux soient sion « ressources spéciales affectées à un fonds
adoptés sous réserve des dispositions du para- spécial » englobe les ressources, fonds et reve-
graphe 4 de l'article 7 et des articles 9 à 11, ainsi nus visés au paragraphe précédent qui, suivant
que des dispositions du présent Accord qui le cas, sont versés audit fonds, empruntés ou
concernent expressément les ressources ordi- reçus en retour par lui, lui reviennent ou sont
BAD 75
i) La Banque s'efforce de maintenir une diver- au pair, majoré des intérêts échus à une date
sification raisonnable dans ses investissements spécifiée dans son offre.
en capital social ; 3. Dans le cas de prêts directement consen-
j) La Banque applique les principes d'une saine tis ou garantis par elle, la Banque:
gestion financière à ses opérations et, en parti- a) en fixant les conditions et modalités de
culier, à ses investissements en capital social. l'opération, tient dûment compte des conditions
Elle n'assume aucune responsabilité dans la et modalités auxquelles elle a obtenu les fonds
direction d'une institution ou entreprise où elle correspondants;
a placé des fonds ; b) dans le cas où l'emprunteur n'est pas un État
k) Lorsqu'elle garantit un prêt accordé par membre, peut, si elle juge opportun, exiger que
d'autres bailleurs de fonds, la Banque reçoit une l'État membre sur le territoire duquel le projet
indemnité convenable pour les risques qu'elle doit être exécuté ou un organisme public ou une
assume; institution publique dudit État, qui soit agréé
2. La Banque adopte les règles et règle- par la Banque, garantisse le remboursement du
ments requis pour examiner les projets qui lui principal et le paiement des intérêts et autres
sont soumis. frais afféren ts au prêt ;
c) indique expressément la monnaie dans la-
Art. 18 - Conditions et modalités des prêts quelle doivent être effectués tous les paiements
directs et des garanties qui lui sont dus aux termes du contrat. Toute-
1. Dans les cas de prêts directs consentis fois, ces paiements peuvent toujours, au gré de
par la Banque, Je contrat: l'emprunteur, être effectués en or ou en devises
a) détermine, en conformité des principes de convertibles ou, avec l'assentiment de la Ban-
gestion énoncés au paragraphe 1 de l'article 17 que, dans tout autre monnaie ; et
du présent Accord et sous réserve des autres d) peut imposer toutes autres conditions qu'elle
dispositions de ce chapitre, toutes les conditions juge convenables, en tenant compte à la fois des
et modalités relatives au prêt en question, intérêts de l'État membre directement en cause
notamment en ce qui concerne l'amortissement, dans le projet et des intérêts de l'ensemble des
l'intérêt et autres charges, ainsi que les États membres.
échéances et dates de paiements; et, en particu- Art. 19 - Commissions et redevances
lier, 1. La Banque perçoit une commission sur
b) prévoit que, sous réserve des dispositions du les prêts directs qu'elle accorde et sur les
paragraphe 3 c) du présent article, les verse- garanties qu'elle donne dans le cadre de ses
ments faits au titre de l'amortissement, des opérations ordinaires. Cette commission, paya-
intérêts, des commissions et autres charges, sont ble à intervalles réguliers, est calculée d'après
effectués dans la monnaie prêtée, à moins que l'encours de chaque prêt ou garantie au taux
- dans le cas d'un prêt direct accordé dans le d'au moins un pour cent par an, à moins que la
cadre des opérations spéciales - les règles et Banque, après ses dix premières années d'opé-
règlements pertinents n'en disposent autre- rations, ne décide de modifier ce taux minimum
ment. à la majorité des deux tiers des États membres
2. Dans le cas de prêts garantis par la représentant au moins les trois quarts du nom-
Banque, le contrat de garantie: bre total des voix attribuées aux Etats membres.
a) détermine, en conformité des principes de 2. Lorsqu'elle garantit un prêt dans le
gestion énoncés au paragraphe 1 de l'article 17 cadre de ses opérations ordinaires, la Banque
du présent Accord et sous réserve des autres perçoit, sur le montant non remboursé du prêt,
dispositions de ce chapitre, toutes les conditions une redevance de garantie, payable à intervalles
et modalités de la garantie en question notam- réguliers, dont le Conseil d'administration fixe
ment celles qui se rapportent aux redevances, le taux.
commissions et autres frais payables à la Ban- 3. Les autres redevances à payer à la
que; et, en particulier, Banque au titre de ses opérations ordinaires,
b) prévoit que, sous réserve des dispositions du ainsi que les commissions, redevances de garan-
paragraphe 3 c) du présent article, tous les tie et charges diverses afférentes à ses opéra-
versements faits à la Banque au titre du contrat tions spéciales, sont fixées par le Conseil
de garantie sont effectués dans la monnaie d'administration.
prêtée, à moins que - dans le cas d'un prêt Art. 20 - Réserve spéciale
direct accordé dans le cadre des opérations Le montant des commissions perçues par la
spéciales - les règles et règlements pertinents Banque en vertu de l'article 19 du présent
n'en disposent autrement; Accord est constitué en réserve spéciale que la
c) prévoit également que la Banque peut met- Banque garde pour faire face à ses engagements
tre fin à sa responsabilité concernant le service conformément à l'article 21 dudit Accord. La
des intérêts si, en cas de défaut de l'emprunteur réserve spéciale est maintenue en état de liqui-
et, le cas échéant, du garant, elle s'offre à dité sous telle forme, autorisée par le présent
acheter les obligations ou autres titres garantis Accord, que le Conseil d'administration décide.
Les organisations
78 à vocation continentale
Art. 21 - Méthodes permettant à la Banque marché des capitaux d'un État membre, elle ait
de faire face à ses engagements en cas de défaut obtenu l'assentiment dudit État;
(opérations ordinaires) ii) lorsque ses obligations doivent être li-
1. La Banque est autorisée, conformément bellées dans la monnaie d'un État membre, elle
au paragraphe 4 de l'article 7 du présent Ac- ait obtenu l'assentiment dudit État;
cord, à appeler un montant approprié sur le iii) quand les fonds à emprunter doivent
capital souscrit non versé et sujet à appel, être intégrés dans ses ressources ordinaires en
chaque fois qu'il le faut pour faire face à des capital, elle obtienne, s'il y a lieu, l'assentiment
paiements contractuels d'intérêts, d'autres des États membres visés aux alinéas précédents
charges ou d'amortissements afférents à ses du présent paragraphe pour que les fonds em-
emprunts, ou pour s'acquitter de ses engage- pruntés puissent être changés en d'autres mon-
ments relatifs à des paiements analogues impu- naies, sans restriction aucune ;
tables sur ses ressources ordinaires en capital b) acheter et vendre les titres qu'elle a émis ou
concernant des prêts qu'elle a garantis. garantis ou dans lesquels elle a placé des fonds
2. En cas de défaut concernant un prêt sous réserve d'obtenir l'assentiment de l'État
consenti ou garanti par la Banque dans le cadre membre sur le territoire duquel lesdits titres
de ses opérations ordinaires, la Banque peut, si doivent être achetés ou vendus;
elle estime que le défaut peut être de longue c) garantir ou souscrire ferme les titres dans
durée, appeler une fraction additionnelle de ce lesquels elle a fait des placements, pour en
capital sujet à appel, qui ne doit pas, pour une faciliter la vente ;
année donnée, dépasser un pour cent des sous- d) placer les fonds dont elle n'a pas besoin pour
criptions totales des États membres: ses opérations dans les obligations qu'elle déter-
a) pour se libérer, par voie de rachat avant mine et investir en titres négociables les fonds
échéance ou de toute autre manière, de ses de retraite ou fonds analogues qu'elle détient;
engagements relatifs à la totalité ou à une partie e) entreprendre les opérations qui se rattachent
du principal non remboursé d'un prêt qu'elle a à son activité, notamment encourager la créa-
garanti et dont le débiteur est en défaut; tion de consortiums pour un financement qui
b) pour se libérer, par voie de rachat ou de serve son but et entre dans le cadre de ses
toute autre manière, de ses engagements relatifs fonctions ; et
à la totalité ou à une partie de ses propres f) i) donner tous les conseils et toute l'assis-
emprunts non remboursés. tance technique, qui servent son but et entrent
Art. 22 - Méthodes permettant de faire face dans le cadre de ses fonctions; et
aux engagements découlant des emprunts ii) lorsque les dépenses afférentes à ces
contractés pour les fonds spéciaux services ne sont pas remboursées, les imputer au
Les paiements par lesquels la Banque revenu net de la Banque et, au cours de ses cinq
s'acquitte de tout engagement qu'elle a assumé premières années d'opérations, leur consacrer
en empruntant des fonds à intégrer aux res- jusqu'à un pour cent de son capital-action
sources spéciales affectées à un fonds spécial libéré, à condition que les dépenses totales
sont imputables: afférentes à de tels services ne dépassent pas,
i) d'abord, sur toute réserve établie à cette fin pour chaque année de la période envisagée, un
pour ledit fonds spécial ou dans le cadre de ce cinquième de ce pourcentage ; et
fonds ; et ensuite, g) exercer tous au tres pouvoirs nécessaires ou
ii) sur tous autres avoirs disponibles dans les souhaitables pour servir son but et s'acquitter de
ressources spéciales affectées audit fonds spé- ses fonctions conformément aux dispositions du
cial. présent Accord.
Art. 24 - Pouvoirs d'emprunt spéciaux
1. La Banque peut demander à tout État
CHAPITRE IV
membre de lui prêter des montants en sa
monnaie pour payer les dépenses afférentes à
Pouvoirs d'emprunt des biens ou à des services provenant du terri-
et autres pouvoirs supplémentaires toire dudit État aux fins d'un projet à exécuter
sur le territoire d'un autre État membre.
Art. 23 - Pouvoirs généraux 2. A moins que l'État intéressé ne fasse
Outre les pouvoirs qui lui sont assignés par état de difficultés économiques et financières
d'autres dispositions du présent Accord, la qui, à son avis, sont susceptibles d'être provo-
Banque est habilitée à : quées ou aggravées par l'octroi de ce prêt à la
a) emprunter des fonds dans les États membres Banque, il accède à la demande de la Banque.
ou ailleurs et, à cet égard, à fournir toutes Le prêt est accordé pour une période à convenir
garanties ou autres sûretés qu'elle juge oppor- avec la Banque, en fonction de la durée d'exé-
tunes, sous réserve que: cution du projet que le montant du prêt est
i) avant de céder ses obligations sur le destiné à financer.
BAD 79
3. A moins que l'État membre n'accepte d) l'or ou les monnaies que la Banque reçoit en
qu'il en soit autrement, l'encours global des amortissement du principal et en paiement des
prêts qu'il consent à la Banque aux termes du intérêts, des dividendes ou d'autres charges
présent article ne doit, à aucun moment, dépas- pour les prêts qu'elle a accordés ou les investis-
ser l'équivalent du montant de sa souscription sements qu'elle a effectués au moyen des fonds
au capital-actions de la Banque. visés aux alinéas a) à c) ci-dessus ou en paie-
4. Les prêts accordés à la Banque en vertu ment de commissions ou de redevances affé-
du présent article portent des intérêts que la rentes à des garanties qu'elle a données;
Banque règle à l'Etat prêteur, à un taux qui e) les monnaies autres que la sienne qu'un État
correspond au taux d'intérêt moyen payé par la membre reçoit de la Banque en cas de réparti-
Banque sur les emprunts qu'elle contracte pour tion du revenu net de la Banque conformément
ses fonds spéciaux pendant la période d'un an à l'article 42 du présent Accord.
précédant la conclusion de l'accord de prêt. Ce 2. Les États membres ne peuvent mainte-
taux ne saurait, en aucun cas, dépasser un taux nir ni imposer de restrictions à la faculté de la
maximum que le Conseil des gouverneurs fixe Banque, ou de quiconque reçoit d'elle des
périodiquement. fonds, de détenir ou d'employer, pour effectuer
5. La Banque rembourse le prêt et règle les des paiements où que ce soit, la monnaie d'un
intérêts échus dans la monnaie de l'État mem- État membre reçue par la Banque qui ne rentre
bre prêteur ou dans une autre monnaie agréée pas dans le cadre des dispositions du paragraphe
par lui. précédent, à moins
6. Toutes les ressources que la Banque se a) que cet État membre n'exprime le vœu que
procure conformément aux dispositions du pré- l'emploi de cette monnaie soit limité au paie-
sent article constituent un fonds spécial. ment des biens produits ou des services fournis
Art. 25 - Avis devant figurer sur les titres sur son territoire; ou
Il est clairement indiqué, au recto de tout b) que cette monnaie ne fasse partie des res-
titre garanti ou émis par la Banque, que ce titre sources spéciales de la Banque et que son
ne constitue pas un engagement pour un gou- emploi ne soit soumis à des règles et règlements
vernement quel qu'il soit, à moins que la spéciaux.
responsabilité d'un gouvernement déterminé ne 3. Les États membres ne peuvent mainte-
soit effectivement engagée, auquel cas mention nir ni imposer de restrictions à la faculté de la
expresse en est portée sur le titre. Banque de détenir ou d'employer, soit pour
l'amortissement, soit pour des paiements anti-
Art. 26 - Évaluation des monnaies cipés, soit pour le rachat total ou partiel de ses
et détermination de la convertibilité obligations, des monnaies reçues par la Banque
Lorsqu'il est nécessaire, aux termes du en remboursement de prêts directs accordés sur
présent Accord : ses ressources ordinaires en capital.
i) d'évaluer une monnaie par rapport à une 4. La Banque n'utilise pas l'or ou les
autre monnaie, à l'or ou à l'unité de compte monnaies qu'elle détient pour acheter d'autres
définie à l'article 5 1 b) du présent Accord, ou monnaies de ses États membres, si ce n'est:
ii) de déterminer si une monnaie est con- a) pour faire face à ses obligations existantes;
vertible, ou
il appartient à la Banque d'effectuer équitable- b) à la suite d'une décision prise par le Conseil
ment cette évaluation ou cette détermination, d'administration à la majorité des deux tiers du
après consultation avec le Fonds monétaire nombre total des voix attribuées aux États
international. membres.
Art. 27 - Emploi des monnaies
1. Les États membres ne peuvent mainte- Art. 28 - Maintien de la valeur des avoirs de la
nir ni imposer de restrictions à la faculté de la Banque en devises
Banque, ou de quiconque reçoit d'elle des 1. Lorsque la valeur nominale de la mon-
fonds, de détenir ou d'employer, pour effectuer naie d'un État membre, par rapport à l'unité de
des paiements où que ce soit, les ressources compte définie au paragraphe 1 b) de l'article 5
suivantes: du présent Accord, est réduite ou que son taux
a) l'or ou les devises convertibles que la Ban- de change, de l'avis de la Banque, a subi une
que reçoit des États membres en paiement des dépréciation significative, cet État membre
souscriptions à son capital-actions; verse à la Banque, dans des délais raisonnables,
b) les monnaies des États membres achetées un montant de sa monnaie nécessaire pour
avec les disponibilités en or ou en monnaies maintenir la valeur de tous les avoirs que la
convertibles mentionnées à l'alinéa précédent; Banque détient dans cette monnaie, à l'exclu-
c) les monnaies que la Banque se procure par sion de ceux qu'elle s'est procurés par voie
voie d'emprunt, conformément à l'alinéa a) de d'emprunt.
l'article 23 du présent Accord, pour les intégrer 2. Lorsque la valeur nominale de la mon-
à ses ressources ordinaires en capital ; naie d'un État membre, par rapport à ladite
Les organisations
80 à vocation continentale
unité de compte, est augmentée ou que son taux de toutes questions qu'il a déléguées au Conseil
de change, de l'avis de la Banque, a subi une d'administration conformément au para-
revalorisation significative, la Banque reverse graphe 2 du présent article.
audit État, dans des délais raisonnables, un
montant de sa monnaie nécessaire pour mainte- Art. 30 - Conseil des gouverneurs:
nir la valeur de tous les avoirs que la Banque composition
détient dans cette monnaie, à l'exclusion de 1. Chaque État membre est représenté au
ceux qu'elle s'est procurés par voie d'emprunt. Conseil des gouverneurs et nomme un gouver-
3. La Banque peut renoncer à appliquer neur et un gouverneur suppléant. Les gouver-
les dispositions du présent article lorsque la neurs et leurs suppléants sont des personnes de
valeur nominale des monnaies de tous les États la plus haute compétence ayant une expérience
membres est modifiée dans une proportion étendue des questions économiques et finan-
uniforme. cières et sont ressortissants d'États membres.
Chaque gouverneur et chaque suppléant restent
en fonctions pendant cinq ans, étant entendu
que leur mandat est révocable à tout moment ou
renouvelable au gré de l'État membre qui les a
CHAPITRE V nommés. Aucun suppléant n'est admis à voter si
ce n'est en l'absence du titulaire. Lors de son
Organisation et gestion assemblée annuelle, le Conseil choisit pour
président l'un des gouverneurs, qui exercera ses
An. 29 - Conseil des gouverneurs : pouvoirs fonctions jusqu'à l'élection du président à l'as-
1. Tous les pouvoirs de la Banque sont semblée annuelle suivante du Conseil.
dévolus au Conseil des gouverneurs. En particu- 2. Dans l'exercice de leurs fonctions, les
lier, le Conseil des gouverneurs formule des gouverneurs et leurs suppléants ne reçoivent pas
directives générales concernant la politique de de rétribution de la Banque, mais la Banque
la Banque en matière de crédit. peut les défrayer des dépenses raisonnables
2. Le Conseil des gouverneurs peut délé- qu'ils encourent pour assister aux assemblées.
guer tous ses pouvoirs au Conseil d'administra- Art. 31 - Conseil des gouverneurs: procédure
tion, à l'exception des pouvoirs: 1. Le Conseil des gouverneurs tient une
a) de réduire le capital-actions autorisé de la assemblée annuelle et toutes autres assemblées
Banque; qu'il peut décider de tenir ou que le Conseil
b) d'instituer des fonds spéciaux ou d'en accep- d'administration peut convoquer. Le Conseil
ter la gestion ; d'administration convoque des assemblées du
c) d'autoriser l'adoption d'arrangements de co- Conseil des gouverneurs lorsque cinq États
opération de caractère général avec les autorités membres ou des États membres réunissant le
des pays africains qui n'ont pas encore le statut quart du total des voix attribuées aux États
d'État indépendant ou d'accords de coopération membres le demandent.
de caractère général avec des gouvernements 2. Le quorum, pour toute assemblée du
africains qui ne sont pas encore devenus mem- Conseil des gouverneurs, est constitué par une
bres de la Banque, ainsi que la conclusion de majorité du nombre total des gouverneurs ou de
semblables accords avec d'autres gouverne- leurs suppléants, représentant au moins les deux
ments et avec d'autres organisations internatio- tiers des voix attribuées aux États membres.
nales ; 3. Le Conseil des gouverneurs peut, par
d) de fixer la rétribution des administrateurs et voie de règlement, instituer une procédure
de leurs suppléants; permettant au Conseil d'administration, lors-
e) de choisir des experts-comptables étrangers qu'il le juge opportun, d'obtenir un vote des
à l'institution pour certifier le bilan général et le gouverneurs sur une question déterminée sans
compte de profits et pertes de la Banque et de convoquer d'assemblée du Conseil.
choisir les autres experts dont il peut être 4. Le Conseil des gouverneurs et le Conseil
nécessaire de s'assurer les services pour passer d'administration, dans la mesure où ce dernier y
en revue la gestion générale de la Banque et est autorisé, peuvent créer les organes subsi-
faire rapport à ce sujet ; diaires et adopter les règles et règlements néces-
f) d'approuver, après avoir pris connaissance saires ou appropriés à la conduite des affaires de
du rapport des experts-comptables, le bilan la Banque.
général et le compte de profits et pertes de la
Banque; Art. 32 - Conseil d'administration: pouvoirs
g) d'exercer tous les autres pouvoirs que le Sans préjudice des pouvoirs que l'article 29
présent Accord confère expressément au Con- du présent Accord confère au Conseil des
seil des gouverneurs. gouverneurs, le Conseil d'administration est
3. Le Conseil des gouverneurs conserve chargé de la conduite des opérations générales
tout pouvoir pour exercer son autorité au sujet de la Banque. A cette fin, il exerce, outre les
BAD 81
pouvoirs que le présent Accord lui confère 2. Le quorum, pour toute réunion du
expressément, tous les pouvoirs à lui délégués Conseil d'administration, est constitué par la
par le Conseil des gouverneurs et, en particu- majorité du nombre total des administrateurs
lier: représentant au moins deux tiers du total des
a) élit le président et, sur sa recommandation, voix attribuées aux États membres.
un ou plusieurs vice-présidents de la Banque, et 3. Le Conseil des gouverneurs adopte un
fixe leurs conditions d'emploi; règlement aux termes duquel un État membre,
b) prépare le travail du Conseil des gouver- s'il n'est pas représenté au Conseil d'administra-
neurs ; tion par un administrateur de sa nationalité,
c) suivant les directives générales que le peut se faire représenter à une réunion dudit
Conseil des gouverneurs lui donne, prend des Conseil au cours de laquelle est examinée une
décisions concernant les prèts directs indivi- requête qu'il a formulée ou une question qui le
duels, les garanties, les placements en actions et concerne particulièrement.
les emprunts de fonds par la Banque ;
d) détermine le taux d'intérêt des prêts directs Art. 35 - Vote
et celui des commissions de garantie; 1. Chaque État membre a 625 voix, plus
e) soumet les comptes de chaque exercice fi- une voix par action qu'il possède du capital-
nancier et un rapport annuel à l'approbation du actions de la Banque.
Conseil des gouverneurs lors de chaque assem- 2. Lorsque le Conseil des gouverneurs
blée annuelle ; vote, chaque gouverneur dispose des voix de
f) détermine la structure générale des services l'État membre qu'il représente. Sauf dans les
de la Banque. cas expressément prévus par le présent Accord,
toutes les questions dont le Conseil des gouver-
Art. 33 - Conseil d'administration: neurs est appelé à connaître sont tranchées à la
composition majorité des voix que réunissent les États mem-
1. Le Conseil d'administration se compose bres représentés à l'assemblée.
de neuf membres qui ne sont ni gouverneurs ni 3. Lorsque le Conseil d'administration
gouverneurs suppléants. Ils sont élus par les vote, chaque administrateur dispose du nombre
gouverneurs conformément à l'annexe B qui est des voix qui ont contribué à son élection et il
jointe au présent Accord et en est partie inté- doit les émettre en bloc. Sauf dans les cas
grante. En élisant les membres du Conseil expressément prévus par le présent Accord,
d'administration, le Conseil des gouverneurs toutes les questions dont le Conseil d'adminis-
tient dûment compte de la haute compétence tration est appelé à connaître sont tranchées à la
que les titulaires doivent posséder en matière majorité des voix que réunissent les États mem-
économique et financière. bres représentés à la réunion.
2. Chaque administrateur nomme un sup-
pléant qui, en son absence, agit en son nom. Les Art. 36 - Désignation du président
administrateurs et leurs suppléants sont ressor- Le Conseil d'administration élit le presI-
tissants d'États membres, mais un suppléant ne dent de la Banque à la majorité du total des voix
peut être de la même nationalité que l'adminis- attribuées aux Etats membres. Le président est
trateur qu'il a qualité pour remplacer. Un une personne de la plus haute compétence dans
suppléant peut participer aux réunions du les domaines qui concernent les activités, la
Conseil d'administration, mais n'est admis à gestion et l'administration de la Banque, et doit
voter que lorsqu'il agit pour l'administrateur être ressortissant d'un État membre. Pendant la
qu'il remplace. durée de leur mandat, ni le président, ni aucun
3. Les administrateurs sont élus pour trois vice-président ne sont gouverneur, administra-
ans et sont rééligibles. Ils demeurent en fonc- teur ou suppléant de l'un ou de l'autre. La durée
tions jusqu'à l'élection de leur successeur. Si un du mandat du président, qui est renouvelable,
poste d'administrateur devient vacant plus de est de cinq ans. Toutefois, le président cesse
180 jours avant l'expiration de son mandat, le d'exercer ses fonctions si le Conseil d'adminis-
Conseil des gouverneurs, à l'assemblée sui- tration en décide ainsi à la majorité des deux
vante, élit un successeur, conformément à l'an- tiers du nombre total des voix attribuées aux
nexe B au présent Accord, pour la durée dudit États membres.
mandat restant à courir. Pendant la vacance du Art. 37 - Fonctions du président
poste, le suppléant de l'ancien administrateur 1. Le président préside le Conseil d'admi-
exerce les pouvoirs de ce dernier, sauf celui de nistration, mais ne prend pas part au vote sauf
nommer un suppléant. en cas de partage égal des voix, auquel cas sa
Art. 34 - Conseil d'administration: procédure voix est prépondérante. Il peut participer aux
1. Le Conseil d'administration est en ses- réunions du Conseil des gouverneurs, mais sans
sion permanente au siège de la Banque et se prendre part au vote.
réunit aussi souvent que les affaires de la 2. Le président est le chef du personnel de
Banque l'exigent. la Banque et, sous la direction du Conseil
Les organisations
82 à vocation continentale
nouvelles garanties sur décision du Conseil des disponibles aux fins de distribution, un montant
gouverneurs à la majorité des voix attribuées équivalent en valeur à la fraction proportion-
aux États membres. nelle du total à distribuer qui revient audit État.
2. Dès l'arrêt définitif, la Banque cesse b) Tout solde restant dû à un État membre,
toutes ses activités, à l'exception de celles qui après le versement effectué conformément à
ont trait à la réalisation ordonnée, à la conserva- l'alinéa précédent est payé dans la monnaie
tion et à la sauvegarde de son actif, ainsi qu'au dudit État, dans la mesure où la Banque en
règlement de ses obligations. détient, jusqu'à concurrence d'un montant
d'une valeur équivalente à celle de ce solde.
Art. 48 - Responsabilité des États membres et c) Tout solde restant dû à un État membre
liquidation des créances après les versements effectués conformément
1. En cas d'arrêt définitif des opérations de aux alinéas a) et b) du présent paragraphe, est
la Banque, la responsabilité de tous les États réglé en or ou dans une monnaie agréée par
membres résultant de leurs souscriptions non ledit État, dans la mesure où la Banque détient
libérées au capital-actions de la Banque et de la l'un ou l'autre, jusqu'à concurrence d'un mon-
dépréciation de leurs monnaies subsiste jusqu'à tant d'une valeur équivalente à celle de ce solde.
ce que toutes les créances, y compris toutes les d) Tous les avoirs détenus par la Banque après
créances conditionnelles, soient liquidées. les paiements faits aux États membres confor-
2. Tous les détenteurs de créances directes mément aux alinéas a) et c) du présent para-
sont payés sur les avoirs de la Banque, puis sur graphe sont distribués au prorata entre lesdits
les fonds versés à la Banque en réponse à l'appel Etats.
de souscriptions non libérées. Avant tout verse- 5. Tout État membre qui reçoit des avoirs
ment aux détenteurs de créances directes, le distribués par la Banque aux termes du para-
Conseil d'administration prend les mesures qu'il graphe précédent est subrogé dans tous les
juge nécessaires pour assurer une répartition droits que la Banque possédait sur ces avoirs
proportionnelle entre eux et les détenteurs de avant leur répartition.
créances conditionnelles.
Art. 49 - Distribution des avoirs
1. Au cas où la Banque met fin à ses
opérations, aucune distribution n'est faite aux CHAPITRE VII
États membres au titre de leurs souscriptions au
capital-actions de la Banque jusqu'à ce que: Statut, immunités,
i) tous les engagements pris envers les
créanciers aient été liquidés ou aient fait l'objet exemptions et privilèges
de mesures appropriées ; et que Art. 50 - Statut
ii) le Conseil des gouverneurs ait pris la Pour pouvoir atteindre son but et exercer
décision de procéder à une distribution. Cette les fonctions qui lui sont confiées, la Banque
décision est prise par le Conseil à la majorité des jouit de la personnalité internationale pleine et
voix attribuées aux États membres. entière. A ces fins, elle peut conclure des
2. Lorsqu'une décision a été prise confor- accords avec les États membres et les États non
mément au paragraphe précédent, le Conseil membres, ainsi qu'avec d'autres organisations
d'administration peut, à la majorité des deux internationales. Aux mêmes fins, le statut, les
tiers, procéder à des distributions successives immunités, les exemptions et les privilèges
des avoirs de la Banque aux États membres énoncés dans le présent chapitre sont accordés à
jusqu'à ce que tous les avoirs aient été distri- la Banque sur le territoire de chaque État
bués. Cette distribution ne peut avoir lieu membre.
qu'après le règlement de toutes les créances en
cours de la Banque sur les États membres. Art. 51 - Statut dans les États membres
3. Avant toute distribution d'avoirs, le Sur le territoire de chaque État membre, la
Conseil d'administration détermine la part qui Banque possède la personnalité juridique pleine
revient à chaque État membre d'après le rap- et entière et, en particulier, jouit de la pleine et
port qui existe entre le nombre d'actions que entière capacité:
chacun possède et le total des actions impayées a) de conclure des contrats;
de la Banque. b) d'acquérir et d'aliéner des biens immobiliers
4. Le Conseil d'administration procède à ou mobiliers ;
une évaluation des avoirs à distribuer à la date c) d'ester en justice.
de la distribution, puis répartit ces avoirs de la Art. 52 - Actions en justice
manière suivante: 1. La Banque jouit de l'immunité de juri-
a) Il est versé à chaque État membre, dans ses diction concernant toute forme d'action en
propres titres ou dans ceux de ses organismes justice, à moins qu'il ne s'agisse d'actions dé-
officiels ou de personnes morales situées sur ces coulant de l'exercice de ses pouvoirs d'emprunt,
territoires, dans la mesure où ces titres sont auquel cas elle ne peut être poursuivie que
BAD 85
devant un tribunal compétent sur le territoire iii) bénéficient, du point de vue des faci-
d'un État membre où se trouve son siège lités de déplacement, du traitement accordé par
principal ou ~ur le territoire d'un État, membre les États membres aux représentants, fonction-
ou non membre, dans lequel elle a nommé un naires et agents de rang comparable des autres
agent chargé de recevoir des assignations ou des États membres.
sommations, ou dans lequel elle a émis ou 2. Les experts et consultants qui accom-
garanti des valeurs. Toutefois, aucune action ne plissent des missions pour la Banque jouissent,
peut être intentée par des États membres ou par pendant la durée de leur mission, y compris le
des personnes agissant pour le compte de ces temps du voyage, des privilèges et immunités
États ou détenant d'eux des créances. que la Banque juge nécessaires pour qu'ils
2. Les biens et avoirs de la Banque, où exercent leurs fonctions en toute indépendance.
qu'ils se trouvent et quels qu'en soient les Art. 57 - Immunité fiscale
détenteurs, sont exemptés de toute forme de 1. La Banque, ses biens, autres avoirs et
saisie-exécution, saisie-arrêt ou mesure d'exécu- revenus, ainsi que ses opérations et transac-
tion aussi longtemps qu'un arrêt définitif n'a pas tions, sont exonérés de tous impôts directs et de
été rendu contre la Banque. tous droits de douane. La Banque est également
Art. 53 - Insaisissabilité des avoirs exemptée de toute obligation afférente au paie-
et des archives ment, à la retenue ou au recouvrement de tout
1. Les biens et avoirs de la Banque, où impôt ou droit.
qu'ils se trouvent et quels qu'en soient les 2. Aucun impôt n'est perçu sur ou en ce
détenteurs, sont exemptés de perquisition, ré- qui concerne les traitements et émoluments que
quisition, confiscation, expropriation ou de la Banque verse à ses administrateurs, sup-
toute autre forme de saisie ou de mainmi5e, de pléants, fonctionnaires et autre personnel de la
la part du pouvoir exécutif ou législatif. catégorie professionnelle.
2. Les archives de la Banque et, d'une 3. Il n'est perçu sur aucune obligation ou
manière générale, tous les documents qui lui valeur émise par la Banque, quel qu'en soit le
appartiennent ou qu'elle détient, sont inviola- détenteur, ni sur les dividendes ou intérêts qui
bles, où qu'ils se trouvent. en proviennent, aucun impôt, de quelque na-
ture que ce soit,
Art. 54 - Exemptions relatives aux avoirs i) qui constitue une mesure discriminatoire
Dans la mesure nécessaire pour que la dirigée contre une telle obligation ou valeur
Banque atteigne son but et s'acquitte de ses pour la seule raison qu'elle est émise par la
fonctions et sous réserve des dispositions du Banque; ou
présent Accord, tous les biens et autres avoirs ii) dont le seul fondement juridique soit le
de la Banque sont exemptés de restrictions, lieu ou la monnaie d'émission ou de paiement
réglementations, contrôles et moratoires de prévu ou effectif ou l'emplacement d'un bureau
toute nature. ou centre d'opérations de la Banque.
4. Il n'est perçu sur aucune obligation ou
Art. 55 - Privilèges en matière de valeur garantie par la Banque, quel qu'en soit le
communications détenteur, ni sur les dividendes ou intérêts qui
Chaque État membre de la Banque appli- en proviennent, aucun impôt, de quelque na-
que aux communications officielles de la Ban- ture que ce soit,
que le régime qu'il applique aux communica- i) qui constitue une mesure discriminatoire
tions officielles des autres Ëtats membres. dirigée contre une telle obligation ou valeur
pour la seule raison qu'elle est garantie par la
Art. 56 - Immunités et privilèges du personnel
Banque; ou
1. Tous les gouverneurs, administrateurs,
ii) dont le seul fondement juridique soit
suppléants, fonctionnaires et agents de la
l'emplacement d'un bureau ou centre d'opéra-
Banque: t;ons de la Banque.
i) jouissent de l'immunité de juridiction
pour les actes accomplis par eux en leur qualité Art. 58 - Notification des mesures prises
officielle; en application du Chapitre VII
ii) jouissent, lorsqu'ils ne sont pas ressor- Chaque État membre informe sans délai la
tissants de l'État membre où ils exercent leurs Banque des mesures précises qu'il a prises pour
fonctions, des immunités relatives aux disposi- appliquer sur son territoire les dispositions du
tions limitant l'immigration, aux formalités présent Chapitre.
d'enregistrement des étrangers et aux obliga- Art. 59 - Application des immunités,
tions du service civique ou militaire, et des exemptions et privilèges
facilités en matière de réglementation des Les immunités, exemptions et privilèges
changes reconnues par les États membres aux prévus dans le présent Chapitre sont accordés
représentants, fonctionnaires et agents de rang dans l'intérêt de la Banque. Le Conseil d'admi-
comparable des autres États membres ; et nistration peut, dans la mesure et aux conditions
Les organisatiolb
86 à vocation continentale
qu'il détermine, lever les immunités et exemp- 2. Toute question relative à l'interpréta-
tions prévues aux articles 52, 54 et 57 du présent tion des dispositions du présent Accord soule-
Accord dans les cas où, à son avis, cette décision vée entre un État membre et la Banque ou entre
favoriserait les intérêts de la Banque. Le prési- deux ou plusieurs États membres de la Banque
dent a le droit et le devoir de lever l'immunité est soumise au Conseil d'administration pour
accordée à un fonctionnaire dans les cas où, à décision. L'État membre particulièrement inté-
son avis, l'immunité entraverait le cours normal ressé dans le différend a le droit, s'il n'est pas
de la justice et où elle peut être levée sans léser représenté au Conseil d'administration par un
les intérêts de la Banque. administrateur de sa nationalité, de se faire
représenter directement en pareil cas. Ce droit
de représentation fera l'objet d'un règlement
CHAPITRE VIII pris par le Conseil des gouverneurs.
3. Lorsque le Conseil d'administration a
statué conformément au paragraphe 2 du pré-
Amendements, interprétation, sent article, tout État membre peut demander
arbitrage que la question soit portée devant le Conseil des
Art. 60 - Amendements gouverneurs qui, suivant une procédure à éta-
1. Toute proposition tendant à apporter blir conformément au paragraphe 3 de l'arti-
des modifications au présent Accord, qu'elle cle 31 du présent Accord, est appelé à se
émane d'un État membre, d'un gouverneur ou prononcer dans les trois mois. La décision du
du Conseil d'administration, est communiquée Conseil des gouverneurs est sans appel.
au président du Conseil des gouverneurs qui en Art. 62 - Arbitrage
saisit ledit Conseil. Si le Conseil des gouver- En cas de litige entre la Banque et le
neurs approuve l'amendement proposé, la Ban- gouvernement d'un État qui a cessé d'être
que demande aux États membres, par lettre ou membre, ou entre la Banque, lors de l'arrêt
télégramme circulaire, s'ils acceptent ledit définitif de ses opérations, et un État membre,
amendement. Si deux tiers des États membres, ce litige est soumis à l'arbitrage d'un tribunal de
disposant des trois quarts des voix attribuées trois arbitres. Un arbitre est nommé par la
aux États membres, acceptent l'amendement Banque, un autre arbitre, par le gouvernement
proposé, la Banque entérine le fait par une de l'État intéressé et le troisième arbitre, à
communication formelle qu'elle adresse aux moins que les parties n'en conviennent autre-
États membres. ment, par toute autre instance désignée dans un
2. Nonobstant les dispositions du para- règlement adopté par le Conseil des gouver-
graphe 1 du présent article, l'accord unanime neurs. Le troisième arbitre a pleins pouvoirs
des États membres est requis pour tout amende- pour régler toutes les questions de procédure
ment qui modifie ; sur lesquelles les parties seraient en désaccord.
i) le droit garanti par le paragraphe 2 de l'arti-
cle 6 du présent Accord ;
ii) la limitation de la responsabilité prévue au CHAPITRE IX
paragraphe 5 dudit article ;
iii) le droit de retrait prévu à l'article 43 du
présent Accord. Dispositions finales
3. Les amendements entrent en vigueur Art. 63 - Signature et dépôt
pour tous les États membres trois mois après la 1. Le présent Accord, déposé auprès du
date de la communication formelle prévue au secrétaire général des Nations unies (dénommé
paragraphe 1 du présent article, à moins que le ci-après le « dépositaire »), restera ouvert, jus-
Conseil des gouverneurs n'en dispose autre- qu'au 31 décembre 1963, à la signature des
ment. gouvernements des États dont les noms figurent
4. Nonobstant les dispositions du para- à l'annexe A du présent Accord.
graphe 1 du présent article, trois ans plus tard 2. Le dépositaire remettra à tous les signa-
après l'entrée en vigueur du présent Accord et taires des copies certifiées conformes du présent
compte tenu de l'expérience de la Banque, la Accord.
règle selon laquelle chaque État membre dis- Art. 64 - Ratification, acceptation, adhésion
pose d'une voix sera examinée soit par le et acquisition de la qualité de membre
Conseil des gouverneurs, soit par une réunion 1. a) Le présent Accord sera soumis à la
des chefs des États membres dans les conditions ratification ou à l'acceptation des signataires.
qui ont été celles de l'adoption du présent Les gouvernements signataires déposeront leur
Accord. instrument de ratification ou d'acceptation au-
Art. 61 - Interprétation près du dépositaire avant le 1" juillet 1965. Le
1. Le texte anglais et le texte français du dépositaire donnera avis de chaque dépôt et de
présent Accord font également foi. la date de ce dépôt aux autres signataires.
BAD 87
payables en monnaie librement convertible. Le gements doivent être compatibles avec les ob-
montant et les modalités de versement de ces jectifs, les opérations et la politique du Fonds et
souscriptions sont déterminés par le Fonds con- ne doivent pas constituer une charge adminis-
formément aux dispositions du paragraphe 3 de trative ou financière excessive pour le Fonds ou
l'article 3. la Banque.
4. Sous réserve de toutes autres disposi- 3. Ces arrangements, à l'exception de ceux
tions que le Fonds peut être appelé à prendre, qui ont en vue des dons pour l'assistance
chaque État participant maintient la libre con- technique, doivent être établis de façon que le
vertibilité des sommes versées par lui dans sa Fonds puisse se conformer aux prescriptions des
monnaie, conformément au présent article. paragraphes 4 et 5 de l'article 15.
5. Nonobstant les dispositions des para- 4. Lesdits arrangements sont approuvés
graphes ci-dessus du présent article, tout État par le Conseil d'administration ; dans le cas
participant peut proroger d'un délai maximum d'arrangements, avec un État non membre ou
de trois mois l'échéance d'un versement prévu non participant ou avec une institution d'un tel
au présent article, si l'ajournement est néces- État, cette approbation est acquise à la majorité
saire pour des raisons budgétaires ou autres. de quatre-vingt-cinq pour cent du total des voix
Art. 7 - Souscriptions additionnelles des participants.
des États participants 5. Le Fonds ne peut accepter de prêt (sous
1. A tout moment où il juge opportun de le réserve des ava>lces temporaires nécessaires à
faire, compte tenu du calendrier de paiement son fonctionnement) qui ne soit pas consenti à
des souscriptions initiales des participants fon- des conditions privilégiées. Il ne contracte
dateurs et de ses propres opérations et à des d'emprunt sur aucun marché, ni ne participe
intervalles appropriés par la suite, le Fonds fait comme emprunteur, garant ou autrement, à
le point de ses ressources et, s'il le juge souhai- l'émission de titres sur aucun marché. Il n'émet
table, peut autoriser une majoration générale pas d'obligations négociables ou transmissibles
des souscriptions des États participants selon les en reconnaissance des dettes contractées con-
modalités et conditions qu'il détermine. No- formément aux dispositions du paragraphe 1.
nobstant ce qui précède, des majorations géné- Art. 9 - Paiement des souscriptions
rales ou individuelles du montant des souscrip- Le Fonds accepte toute partie de la sous-
tions peuvent être autorisées à n'importe quel cription que le participant doit verser conformé-
moment à condition qu'une majoration indivi- ment aux articles 5, 6 et 7 ou à l'article 13, et
duelle ne soit envisagée qu'à la demande de dont le Fonds n'a pas besoin pour ses opéra-
l'État participant intéressé. tions, sous forme de bons, lettres de crédit ou
2. Lorsqu'une souscription additionnelle obligations de même nature émis par le partici-
individuelle est autorisée conformément au pa- pant ou par le dépositaire que ce dernier aura
ragraphe 1, chaque État participant a toute éventuellement désigné, conformément à l'arti-
latitude de souscrire, à des conditions raisonna- cle 33. Ces bons ou autres formes d'obligations
blement fixées par le Fonds et non moins ne sont pas négociables, ne portent pas intérêt
favorables que celles prescrites au paragraphe 1, et sont payables à vue pour leur valeur nominale
un montant grâce auquel il puisse conserver à au crédit du compte ouvert au Fonds auprès du
son droit de vote la même valeur proportion- dépositaire désigné, ou, en l'absence de déposi-
nelle à l'égard des autres États participants. taire, selon les directives données par le Fonds.
3. Aucun État participant n'est tenu de Nonobstant l'émission ou l'acceptation de tout
souscrire des montants additionnels en cas de bon, lettre de crédit ou autre forme d'obligation
majoration générale ou individuelle des sous- de cette nature, l'engagement du participant
criptions. aux termes des articles 5, 6 et 7 et de l'article 13,
4. Les autorisations portant sur les majora- demeure. En ce qui concerne les sommes qu'il
tions générales visées au paragraphe 1 sont détient au titre des souscriptions des partici-
accordées et les décisions relatives auxdites pants qui ne se prévalent pas des dispositions du
majorations sont adoptées à la majorité de présent article, le Fonds peut en effectuer le
quatre-vingt-cinq pour cent du total des droits dépôt ou le placement de façon à leur faire
de vote des participants. produire des revenus qui contribueront à cou-
vrir ses dépenses d'administration et autres
Art. 8 - Autres ressources
1. Sous réserve des dispositions ci-dessous frais. Le Fonds procédera à des prélèvements
sur toutes les souscriptions au prorata de celles-
du présent article, le Fonds peut conclure des
ci, autant que possible à intervalles raisonna-
arrangements en vue de se procurer d'autres
bles, en vue de financer les dépenses, sous
ressources, y compris des dons et des prêts,
auprès des membres, des participants, des États quelque forme que ces souscriptions soient
faites.
qui ne sont pas participants et de toutes entités
publiques ou privées. Art. 10 - Limitation de responsabilité
2. Les modalités et conditions de ces arran- Aucun participant n'est tenu, du fait de sa
Les organisations
92 à vocation continentale
participation, pour responsable des actes ou international, est abaissée par rapport à l'unité
engagements du Fonds. de compte ou si son taux de change, de l'avis du
Fonds, s'est notablement déprécié sur le terri-
toire du participant, celui-ci verse au Fonds,
CHAPITRE IV dans un délai raisonnable, en sa propre mon-
naie, le complément nécessaire pour maintenir,
à la valeur qu'ils avaient à l'époque de la
Monnaies souscription initiale, les avoirs en cette monnaie
Art. 11 - Utilisation des monnaies versés au Fonds par ledit participant en vertu de
1. Les monnaies reçues en paiement des l'article 6 et conformément aux dispositions du
souscriptions faites conformément à l'article 5 présent paragraphe, que cette monnaie soit ou
et au paragraphe 2 de l'article 6, ou au titre non détenue sous forme de bons, lettres de
desdites souscriptions en vertu de l'article 13, crédit ou autres obligations, acceptés conformé-
peuvent être utilisées et converties par le Fonds ment à l'article 9, sous réserve, toutefois, que
pour toutes ses opérations et, avec l'autorisation les précédentes dispositions ne s'appliquent que
du Conseil d'administration, aux fins de place- dans les cas et dans la mesure où ladite monnaie
ment temporaire des capitaux dont le Fonds n'a n'a pas été initialement dépensée ou convertie
pas besoin pour ses opérations. en une autre monnaie.
2. L'utilisation des monnaies reçues en 2. Si la parité de la monnaie d'un État
paiement des souscriptions faites conformément participant a augmenté par rapport à l'unité de
au paragraphe 3 de l'article 6 et aux para- compte ou si le taux de change de cette monnaie
graphes 1 et 2 de l'article 7, ou au titre desdites a, de l'avis du Fonds, subi une importante
souscriptions en vertu de l'article 13, ou au titre hausse sur le territoire du participant, le Fonds
des ressources visées à l'article 8, est régie par restitue à ce participant, dans un délai raisonna-
les modalités et conditions selon lesquelles ces ble, un montant de cette monnaie égal à l'ac-
monnaies sont reçues, ou, dans le cas de mon- croissement de valeur des avoirs en cette mon-
naies reçues en vertu de l'article 13, par les naie auxquels s'appliquent les dispositions du
modalités et conditions selon lesquelles ont été paragraphe 1.
reçues les monnaies dont la valeur est ainsi 3. Le Fonds peut renoncer à l'application
maintenue. des dispositions du présent article ou les décla-
3. Toutes les autres monnaies reçues par le rer inopérantes lorsque le Fonds monétaire
Fonds peuvent être librement utilisées et con- international procède à une modification unifor-
verties par lui pour toutes ses opérations et, mément proportionnelle de la parité des mon-
avec l'autorisation du Conseil d'administration, naies de tous les États participants.
aux fins de placement temporaire des capitaux
dont il n'a pas besoin pour ses opérations.
4. Il n'est imposé aucune restriction qui
soit contraire aux dispositions du présent ar- CHAPITRE V
ticle.
Art. 12 - Évaluation des monnaies Opérations
1. Chaque fois qu'il est nécessaire, aux Art. 14 - Utilisation des ressources
termes du présent Accord, de déterminer la 1. Le Fonds fournit des moyens de finance-
valeur d'une monnaie par rapport à une autre ment pour les projets et programmes visant à
ou à plusieurs autres ou à l'unité de compte, il promouvoir le développement économique et
appartient au Fonds d'en fixer raisonnablement social sur le territoire des membres. Il procure
la valeur après consultation avec le Fonds ces moyens de financement aux membres dont
monétaire international. la situation et les perspectives économiques
2. S'il s'agit d'une monnaie dont la parité exigent des moyens de financement à des condi-
n'est pas établie au Fonds monétaire internatio- tions privilégiées.
nal, la valeur de cette monnaie par rapport à 2. Les moyens de financement fournis par
l'unité de compte est déterminée par le Fonds le Fonds sont destinés à des fins qui, de l'avis du
de temps à autre, conformément au para- Fonds, sont hautement prioritaires du point de
graphe 1 du présent article et la valeur ainsi vue du développement, compte tenu des be-
déterminée est considérée comme le pair de soins de la région ou des régions considérées et,
cette monnaie aux fins du présent Accord, y à moins de circonstances spéciales, ils sont
compris, et sans aucune limitation, les disposi- affectés à des projets ou groupes de projets
tions des paragraphes 1 et 2 de l'article 13. spécifiques, notamment ceux inscrits dans le
Art. 13 - Maintien de la valeur cadre des programmes nationaux, régionaux ou
des avoirs en monnaie sous-régionaux, y compris l'octroi de moyens de
1. Si la parité de la monnaie d'un État financement aux banques nationales de déve-
participant, établie par le Fonds monétaire loppement ou autres établissements appropriés
FAD 93
pour leur permettre d'accorder des prêts aux cordés, en tenant dûment compte des considéra-
fins de financement de projets spécifiques ap- tions d'économie, de rendement et de concur-
prouvés par le Fonds. rence commerciale internationale et sans se
préoccuper des influences ou considérations
Art. 15 - Conditions de financement d'ordre politique ou extra-économique.
1. Le Fonds ne fournit pas les moyens de 6. Les fonds à fournir au titre de toute
financement nécessaires à un projet si le mem- opération de financement ne sont mis à la
bre, sur le territoire duquel ledit projet doit être disposition du bénéficiaire que pour lui permet-
exécuté, s'y oppose; toutefois, le Fonds n'est tre de faire face aux dépenses liées au projet, à
pas tenu de s'assurer qu'il n'y a pas d'opposition mesure qu'el1es sont réel1ement engagées.
de la part des membres pris individuellement 7. Le Fonds applique à ses opérations les
dans le cas où les moyens de financement sont principes d'une saine gestion financière en ma-
fournis à un organisme public international, tière de développement.
régional ou sous-régional. 8. Le Fonds ne fait pas d'opérations de
2. a) Le Fonds ne fournit pas de moyens refinancement.
de financement si, à son avis, ce financement 9. En accordant un prêt, le Fonds attache
peut être assuré par d'autres moyens à des l'importance voulue aux prévisions quant à la
conditions qu'il juge raisonnables pour le béné- capacité de l'emprunteur et, le cas échéant, du
ficiaire. garant de faire face à leurs obligations.
b) En accordant des moyens de finance- 10. Dans l'examen d'une demande de fi-
ment à des entités autres que des membres, le nancement, le Fonds tient dûment compte des
Fonds prend toutes les dispositions nécessaires mesures que le bénéficiaire a prises pour s'aider
pour que les avantages découlant des conditions lui-même ou, s'il ne s'agit pas d'un membre, du
privilégiées qu'il octroie profitent uniquement concours apporté par le bénéficiaire et le mem-
aux membres ou autres entités qui, compte tenu bre ou les membres aux territoires desquels le
de tous les faits pertinents, devraient bénéficier projet ou programme doit profiter.
de l'ensemble ou d'une partie de ces avantages. 11. Le Fonds prend toutes les mesures
3. Avant tout financement, le demandeur nécessaires pour que les dispositions du présent
dépose une proposition en règle par le truche- article soient effectivement appliquées.
ment du président de la Banque et le président
soumet au Conseil d'administration du Fonds Art. 16 - Formes
un rapport écrit dans lequel ce financement est et modalités de financement
recommandé, sur la base d'un examen appro- 1. Les financements effectués au moyen
fondi de l'objet de la demande, effectué par le des ressources fournies en vertu des articles 5,6
personnel. et 7 ainsi que des remboursements et revenus y
4. a) Le Fonds n'impose pas pour condi- afférents, sont accordés par le Fonds sous forme
tion que les sommes provenant de ses prêts de prêts. Le Fonds peut fournir d'autres moyens
soient dépensées sur les territoires de tel ou tel de financement, notamment des dons prélevés
État participant ou membre ; ces sommes, tou- sur les ressources reçues en vertu d'arrange-
tefois, ne sont utilisées que pour l'acquisition, ments conclus conformément à l'article 8 et
dans les territoires des États participants ou des autorisant expressément ces formes de finance-
membres, de biens produits dans ces territoires ment.
et de services en provenant, sous réserve que, 2. a) Sous réserve des dispositions du pa-
dans le cas de fonds reçus conformément à ragraphe précédent, le Fonds procure des
l'article 8 d'un État qui n'est ni participant ni moyens de financement à des conditions privilé-
membre, les territoires dudit État fournissant giées, selon les circonstances.
ces fonds puissent également être choisis com- b) Lorsque l'emprunteur est un membre ou une
me source des achats effectués au moyen de ces organisation intergouvernementale dont font
fonds et puissent en outre être choisis comme partie un ou plusieurs membres, le Fonds tient
source d'achat au moyen d'autres fonds reçus au compte principalement, pour établir \cs moda-
titre de cet article, selon ce que le Conseil lités de financement, de la position et des
d'administration déterminera. perspectives économiques du membre ou des
b) L'acquisition de ces biens et services se fait membres en faveur desquels le financement est
par un appel à la concurrence internationale accordé, et en outre, de la nature et des
entre les fournisseurs répondant aux conditions exigences du projet ou du programme en cause.
fixées, sauf dans le cas où le Conseil d'adminis- 3. Le Fonds peut fournir des moyens de
tration estime que l'appel à la concurrence financement à : a) tout membre, toute subdivi-
internationale n'est pas justifié. sion géographique ou administrative ou tout
5. Le Fonds prend toutes dispositions organisme de ce membre; b) toute institution
utiles en vue d'obtenir que les sommes prove- ou entreprise située sur le territoire d'un mem-
nant de ses prêts soient consacrées exclusive- bre; c) toute institution ou tout organisme
ment aux fins pour lesquelles ils ont été ac- régional ou sous-régional s'occupant de déve-
Les OrganisaUODS
94 à vocation continentale
loppement sur les territoires des membres. Tous arrangements ne soit conclu avec un État non
ces moyens de financement doivent, de l'avis du membre ou non participant ou bien avec une
Fonds, être consacrés à la réalisation des objec- institution d'un tel État, à moins d'approbation
tifs du présent Accord. Si l'emprunteur n'est pas par une majorité de quatre-vingt cinq pour cent
lui-même un membre, le Fonds exige une ou du total des voix des participants.
plusieurs garanties appropriées, gouvernemen- Art. 19 - Assistance technique
tales ou autres. Pour la réalisation de ses objectifs, le Fonds
4. Le Fonds peut fournir des devises pour peut fournir une assistance technique qui sera
le règlement des dépenses locales afférentes à normalement remboursable si elle n'est pas
un projet, au cas et dans la mesure où, de l'avis financée par des subventions spéciales accor-
du Fonds, l'octroi de ces devises est nécessaire dées au titre de l'assistance technique ou d'au-
ou opportun pour la réalisation des objectifs du tres moyens mis à la disposition du Fonds à cet
prêt, étant prises en considération la situation et effet.
les perspectives économiques du membre ou des
membres appelés à bénéficier du financement Art. 20 - Opérations diverses
procuré par le Fonds, ainsi que la nature et les Outre les pouvoirs spécifiés dans d'autres
exigences du projet. articles du présent Accord, le Fonds peut entre-
5. Les sommes prêtées sont remboursables prendre toutes autres activités qui, dans le cadre
dans la monnaie ou les monnaies dans lesquelles de ses opérations, seront nécessaires ou souhai-
les prêts ont été consentis, ou en d'autres tables pour lui permettre d'atteindre ses objec-
devises librement convertibles que le Fonds tifs et seront conformes aux dispositions du
détermine. présent Accord.
6. Le Fonds n'accorde de moyens de finan- Art. 21 - Interdiction
cement à un membre ou au profit d'un membre de toute activité politique
ou pour un projet devant être exécuté sur le Ni le Fonds, ni aucun de ses fonctionnaires
territoire d'un membre que s'il a la certitude ou autres personnes agissant en son nom,
que ce membre a pris à l'égard de son territoire n'interviendra dans les affaires politiques d'au-
toutes les mesures législatives et administratives cun membre. Leurs décisions ne seront pas
nécessaires pour donner effet aux dispositions influencées par l'orientation politique du mem-
du paragraphe 4 de l'article 11 et du chapitre bre ou des membres en cause et seront motivées
VIII, comme si ce membre était un État partici- exclusivement par des considérations ayant trait
pant, et ce financement doit être subordonné à au développement économique et social des
la condition que lesdites mesures législatives et membres, et ces considérations seront impartia-
administratives soient maintenues et que, s'il lement pesées en vue d'atteindre les objectifs
survient un différend entre le Fonds et un énoncés dans le présent Accord.
membre et en l'absence de toute autre disposi-
tion à cet effet, les dispositions de l'article 53
soient applicables, comme si le membre était un CHAPITRE VI
État participant dans les circonstances aux-
quelles s'applique ledit article. Organisation et gestion
Art. 17 - Analyse et évaluation Art. 22 - Organisation du Fonds
Il est procédé à une analyse approfondie et Le Fonds a pour organes un Conseil des
continue de l'exécution des projets, pro- gouverneurs, un Conseil d'administration et un
grammes et activités financés par le Fonds, de président. Le Fonds utilise, pour s'acquitter de
façon à aider le Conseil d'administration et le ses fonctions, les fonctionnaires et les employés
président à apprécier l'efficacité du Fonds dans de la Banque ainsi que son organisation, ses
la réalisation de ses objectifs. Le président, avec services et ses installations et, si le Conseil
l'accord du Conseil d'administration, prend des d'administration reconnaît le besoin de person-
dispositions pour procéder à cette étude dont les nel supplémentaire, le Fonds disposera de ce
résultats sont portés, par l'intermédiaire du personnel, qui sera engagé par le président
président, à la connaissance du Conseil d'admi- conformément à l'alinéa v) du paragraphe 4 de
nistration. l'article 30.
Art. 18 - Coopération Art. 23 - Conseil des gouverneurs : pouvoirs
avec d'autres organisations internationales, 1. Tous les pouvoirs du Fonds sont dévolus
d'autres institutions et des États au Conseil des gouverneurs.
Pour la réalisation de ses objectifs, le Fonds 2. Le Conseil des gouverneurs peut délé-
s'efforce de coopérer et peut conclure des guer tous ses pouvoirs au Conseil d'administra-
arrangements de coopération avec d'autres or- tion, à l'exception du pouvoir:
ganisations internationales, des organisations i) d'admettre de nouveaux participants et
régionales et sous-régionales, d'autres institu- de fixer les conditions de leur admission ;
tions et des États, sous réserve qu'aucun de ces ii) d'autoriser des souscriptions addition-
FAD 95
que disposent ensemble de 1 000 voix et les naires et les employés de la Banque ainsi que
administrateurs choisis par les États participants son organisation, ses services et ses installa-
disposent ensemble de 1 000 voix. Chaque ad- tions, pour mener à bien les affaires du Fonds,
ministrateur désigné par la Banque dispose des étant responsable devant le Conseil d'adminis-
voix qui lui sont attribuées par la Banque et tration de la mise en place et du contrôle de
dont le nombre est indiqué dans la notification l'organisation, du personnel et des services
relative à sa désignation, qui est prévue dans la nécessaires, prévus à l'article 22 ;
première partie de l'annexe B. Chaque adminis- v) fait appel aux services du personnel, y
trateur choisi par un ou plusieurs Etats partici- compris les consultants et experts dont le Fonds
pants dispose du nombre de voix détenues par le peut avoir besoin, et peut mettre fin à leurs
participant ou les participants qui l'ont choisi. services.
5. Chaque administrateur représentant la Art. 31 - Rapports avec la Banque
Banque doit donner en bloc toutes les voix qui 1. Le Fonds rembourse à la Banque le
lui sont attribuées. L'administrateur qui repré- juste coût de l'utilisation des fonctionnaires et
sente plus d'un État participant peut donner des employés, ainsi que de l'organisation, des
séparément les voix dont disposent les divers services et des installations de la Banque, con-
États qu'il représente. formément aux arrangements intervenus entre
6. Nonobstant toutes autres dispositions le Fonds et la Banque.
du présent Accord: 2. Le Fonds est une entité juridiquement
i) si un membre régional est ou devient État indépendante et distincte de la Banque et les
participant, il ne dispose pas ou n'acquiert pas avoirs du Fonds sont maintenus séparés de ceux
de voix de ce fait, et si un État participant de la Banque.
régional devient membre, il ne dispose plus à 3. Aucune disposition du présent Accord
compter du jour où il acquiert cette qualité n'engage la responsabilité du Fonds à raison des
d'aucune voix en tant qu'État participant; et actes ou obligations de la Banque ni celle de la
ii) si un État non régional est, ou devient, à la Banque à raison des actes ou obligations du
fois État participant et membre, cet État est Fonds.
traité, aux seules fins de l'Accord, à tous égards
comme s'il n'était pas membre. Art. 32 - Siège du Fonds
7. Sauf dispositions contraires du présent Le siège du Fonds est le siège de la Banque.
Accord, toutes les questions dont le Conseil des Art. 33 - Dépositaires
gouverneurs ou le Conseil d'administration sont Chaque Etat participant désigne sa banque
appelés à connaître sont tranchées à la majorité centrale ou toute autre institution pouvant être
des trois quarts du total des voix des partici- agréée par le Fonds comme dépositaire auprès
pants. duquel le Fonds peut conserver ses avoirs dans
la monnaie dudit participant ainsi que tous
Art. 30 - Le président autres avoirs. En l'absence d'une désignation
1. Le président de la Banque est d'office différente, le dépositaire pour chaque membre
président du Fonds. Il préside le Conseil est le dépositaire désigné par lui aux fins de
d'administration, mais ne prend pas part aux l'Accord portant création de la Banque.
votes. Il peut participer aux réunions du Conseil
des gouverneurs mais sans prendre part aux Art. 34 - Procédure de communication
votes. Chaque État participant désigne une auto-
2. Le président est le représentant légal du rité compétente avec laquelle le Fonds peut se
Fonds. mettre en rapport au sujet de toute question
3. En cas d'absence du président de la relevant du présent Accord. En l'absence d'une
Banque ou si son poste devient vacant, la désignation différente, la procédure de commu-
personne provisoirement appelée à remplir les nication indiquée par un membre pour la Ban-
fonctions de président de la Banque remplit que est aussi celle qui vaut pour le Fonds.
également celles de président du Fonds. Art. 35 - Publication de rapports
4. Sous réserve de l'article 26, le président et information
gère les affaires courantes du Fonds, et en 1. Le Fonds publie un rapport annuel con-
particulier : tenant un état certifié de ses comptes et commu-
i) propose le budget des opérations et le nique, à intervalles appropriés, aux participants
budget administratif; et membres un résumé de sa position financière
ii) propose le programme général de finan- ainsi qu'un état de ses revenus et dépenses qui
cement; indiquent quels sont les résultats de ses opéra-
iii) organise les études et évaluations de tions.
projets et programmes appelés à être financés 2. Le Fonds peut publier tous autres rap-
par le Fonds, conformément au paragraphe 3 de ports qu'il juge utiles à la réalisation de ses
l'article 15 ; objectifs.
iv) utilise, selon les besoins,. les fonction- 3. Des exemplaires de tous les rapports,
Les organisations
98 à vocation continentale
états et documents publiés aux termes du pré- souscription initiale que toute souscription addi-
sent article sont communiqués aux participants tionnelle dudit participant.
et aux membres. 3. En attendant la conclusion d'un tel ac-
Art. 36 - Affectation du revenu net cord, et de toute manière s'il n'est pas conclu
Le Conseil des gouverneurs détermine de d'accord de ce genre dans les six mois qui
temps à autre la répartition du revenu net du suivent la date à laquelle l'État a cessé d'être
Fonds, en tenant dûment compte des fonds à participant ou à l'expiration de toute période
affecter aux réserves et des provisions pour dont peuvent convenir le Fonds et l'Etat en
cause, il y a lieu d'appliquer les dispositions
imprévus.
suivantes:
i) l'État est relevé de toute obligation ulté-
CHAPITRE VII rieure envers le Fonds au titre de sa souscrip-
tion, mais il doit s'acquitter aux dates
Retrait et suspension d'échéance des montants dont il restait redeva-
des participants ble au titre de sa souscription à la date à laquelle
il a cessé d'être participant et qui, de l'avis du
Arrêt des opérations Fonds, sont nécessaires à ce dernier pour hono-
Art. 37 - Retrait rer les engagements qu'il avait, à cette date,
Tout participant peut se retirer du Fonds à dans le cadre de ses opérations de financement ;
tout moment en lui adressant une notification ii) le Fonds reverse à l'État les sommes
écrite à cet effet au siège du Fonds. Le retrait payées par celui-ci au titre de sa souscription ou
devient effectif à la date de la réception de la provenant de remboursements en capital de
notification ou à telle date qui sera spécifiée sommes y afférentes et que le Fonds détenait à
dans la notification à condition qu'elle ne soit la date à laquelle l'État en cause a cessé d'être
pas postérieure de plus de six mois à la date de participant, sauf dans la mesure où le Fonds
réception de la notification. juge que ces sommes lui sont nécessaires pour
honorer les engagements qu'il avait à cette gate
Art. 38 - Suspension dans le cadre de ses opérations de financement ;
1. Si un participant manque à l'une de ses iii) le Fonds verse à l'État une part propor-
obligations envers le Fonds, celui-ci peut le tionnelle du montant total des remboursements
suspendre de sa qualité de participant, par une en capital reçus par le Fonds après la date à
décision du Conseil des gouverneurs. Le partici- laquelle l'État a cessé d'être participant et
pant ainsi suspendu cesse automatiquement afférents aux prêts consentis antérieurement à
d'être participant un an après la date de sa cette date, exception faite des prêts accordés
suspension à moins qu'une décision du Conseil par prélèvement sur des ressources fournies au
des gouverneurs ne le rétablisse dans sa qualité Fonds en vertu d'arrangements prévoyant des
de participant. dispositions particulières en matière de liquida-
2. Pendant la durée de la suspension, le tion. Le rapport de cette part au montant global
participant en cause n'est habilité à exercer du capital de ces prêts remboursés est le même
aucun des droits conférés par le présent Accord que le rapport existant entre le montant total
exception faite du droit de retrait, tout en payé par l'Etat au titre de sa souscription et qui
restant soumis à toutes ses obligations. ne lui aura pas été reversé conformément à
Art. 39 - Droits et obligations l'alinéa ii) ci-dessus et la somme totale payée
des États qui cessent d'être participants par tous les participants au titre de leurs sous-
1. L'Etat qui cesse d'être participant n'a criptions qui aura été utilisée ou qui, de l'avis du
d'autres droits au titre du présent Accord que Fonds, lui est nécessaire pour honorer les enga-
ceux que lui confèrent le présent article et gements qu'il avait dans le cadre de ses opéra-
l'article 53, mais sauf dispositions contraires du tions de financement au jour où l'État en cause
présent article, il est tenu de toutes les obliga- a cessé d'être participant. Le Fonds effectue ce
tions financières qu'il a souscrites envers le paiement par versements échelonnés au fur et à
Fonds, que ce soit en qualité de participant, mesure qu'il reçoit des sommes au titre des
d'emprunteur, de garant ou à un autre titre. remboursements de prêts en principal, mais à
2. Lorsqu'un Etat cesse d'être participant, des intervalles d'un an au moins. Ces verse-
le Fonds et ledit État procèdent à un apurement ments sont fails dans les monnaies reçues par le
des comptes. Dans le cas d'un tel apurement des Fonds qui peut cependant, à sa discrétion,
comptes, le Fonds et l'État en cause peuvent effectuer le paiement dans la monnaie de l'État
convenir des sommes qui devront être versées à en cause;
l'État au titre de sa souscription ainsi que de la iv) le paiement de toute somme due à
date et de la monnaie du paiement. Lorsqu'il est l'État au titre de sa souscription peut être
employé à propos d'un participant, le mot différé aussi longtemps que cet État ou toute
« souscription» est censé, aux fins du présent subdivision politique ou tout service de l'un
article et de l'article 40, englober aussi bien la d'eux a encore des engagements envers le
FAD 99
Fonds, en tant qu'emprunteur ou garant; cette tous arrangements spéciaux quant à la réparti-
somme peut, au gré du Fonds, être imputée à tion des ressources convenus lors de la fourni-
l'un quelconque des montants dus à leur ture de ces ressources au Fonds, le Fonds
échéance; répartit ses avoirs entre les participants au
v) en aucun cas l'État en cause ne reçoit en prorata des sommes qu'ils ont versées au titre de
vertu de ce paragraphe une somme dépassant au leurs souscriptions. Toute répartition, aux
total le moins élevé des deux montants sui- termes de la disposition ci-dessus du présent
vants : paragraphe, est subordonnée, dans le cas de
1) le montant versé par l'État au titre de sa tout participant, au règlement préalable de
souscription ou, toutes les créances en cours du Fonds à l'encon-
2) le pourcentage de l'actif net du Fonds fjgu- tre dudit participant. Cette répartition est effec-
rant sur ses registres à la date à laquelle l'Etat tuée aux dates, dans les monnaies et sous forme
en cause a cessé d'être participant qui corres- de numéraire ou autres avoirs, selon que le
pond au pourcentage du montant de la souscrip- Fonds estime juste et équitable. La répartition
tion de l'État en cause par rapport au total des entre les divers participants n'est pas nécessaire-
souscriptions de tous les participants ; ment uniforme quant à la nature des avoirs ainsi
vi) tous les calculs visés par ces dispositions répartis ou des monnaies dans lesquelles ils sont
sont effectués sur une base raisonnablement libellés.
déterminée par le Fonds. 4. Tout participant recevant des avoirs ré-
4. En aucun cas, les sommes dues à un État partis par le Fonds en application du présent
en vertu du présent article ne lui sont payées article ou de l'article 39 est subrogé dans tous
avant l'expiration d'un délai de six mois après la les droits que le Fonds possédait sur ces avoirs
date à laquelle l'État a cessé d'être participant. avant leur répartition.
Si, au cours de cette période de six mois, à
compter de la date à laquelle un État cesse
d'être participant, le Fonds arrête ses opéra- CHAPITRE VIII
tions conformément à l'article 40, tous les droits
de l'État en cause sont déterminés par les Statut, immunités,
dispositions de l'article 40 et ledit État est
considéré comme participant au Fonds aux fins exemptions et privilèges
de l'article 40, sauf qu'il n'a pas de droit de Art. 41 - Objet du présent chapitre
vote. Pour que le Fonds puisse réaliser effective-
ment ses objectifs et remplir les fonctions qui lui
Art. 40 - Arrêt des opérations sont dévolues, il bénéficie sur le territoire de
et règlement des obligations du Fonds chaque État participant du statut juridique, des
1. Le Fonds peut mettre fin à ses opéra- immunités, des exemptions et des privilèges qui
tions par un vote du Conseil des gouverneurs. sont énoncés dans le présent chapitre ; chaque
Le retrait de la Banque ou de tous les États État participant informe le Fonds des mesures
participants conformément à l'article 37 en- précises prises à cet effet.
traîne l'arrêt définitif des opérations du Fonds.
Après cet arrêt de ses opérations, le Fonds cesse Art. 42 - Statut juridique
immédiatement toutes activités à l'exception de Le Fonds jouit de l'entière personnalité
celles qui ont trait à la réalisation ordonnée, à la juridique et a notamment la capacité:
conservation et à la sauvegarde de son actif, i) de contracter;
ainsi qu'au règlement de ses obligations. Jus- ii) d'acquérir et aliéner des biens meubles
qu'au règlement définitif de ces obligations et et immeubles;
jusqu'à la répartition de ces avoirs, le Fonds iii) d'ester en justice.
continue à exister et tous les droits et engage- Art. 43 - Actions en justice
ments mutuels du Fonds et des participants dans 1. Le Fonds jouit de l'immunité de juridic-
le cadre du présent Accord demeurent intacts tion à l'égard de toute forme d'action judiciaire
sous réserve toutefois qu'aucun participant ne sauf pour les litiges nés ou résultant de l'exer-
puisse être suspendu ni se retirer et qu'aucune cice par le Fonds de son pouvoir d'accepter des
répartition ne soit faite aux participants si ce prêts conformément aux dispositions de l'arti-
n'est conformément aux dispositions du présent cle 8. Le Fonds, dans ce cas, peut être l'objet de
article. poursuites devant un tribunal compétent sur le
2. Aucune répartition n'est faite aux parti- territoire d'un État où il a son siège ou un agent
cipants au titre de leurs souscriptions avant que chargé de recevoir des assignations ou notifica-
toutes les obligations envers les créanciers aient tions, ou bien dans lequel il accepte d'être
été réglées ou aient fait l'objet de provisions et poursuivi.
avant que le Conseil des gouverneurs ait décidé 2. Nonobstant les dispositions du para-
de procéder à une telle répartition. graphe 1, aucune action ne peut être intentée
3. Sous réserve de ce qui précède et de contre le Fonds par les États participants, leurs
Les organisations
100 à vocation continentale
organismes ou services, ni par une entité ou pour les actes accomplis par eux dans l'exercice
personne qui agirait directement ou indirecte- de leurs fonctions officielles ;
ment pour le compte d'un participant ou qui ii) s'ils ne sont pas ressortissants de l'État
serait son ayant-cause ou celui d'un organisme où ils exercent leurs fonctions, jouissent d'im-
ou service du participant. Les participants ont munités relatives aux dispositions limitant l'im-
recours aux procédures spéciales relatives au migration, aux formalités d'immatriculation des
règlement des litiges entre le Fonds et ses étrangers et aux obligations du service national
participants, établies par le présent Accord, par et de facilités en matière de réglementation des
les règlements du Fonds ou par les contrats changes non moins favorables que celles recon-
passés avec le Fonds. nues par l'État participant intéressé aux repré-
3. Le Fonds prend toutes dispositions né- sentants, fonctionnaires et employés de rang
cessaires relatives aux modalités applicables au comparable de toute autre institution financière
règlement de litiges qui ne sont pas prévus par internationale dont il fait partie ;
les dispositions du paragraphe 2 du présent iii) bénéficient, du point de vue des faci-
article ainsi que des articles 52 et 53, et qui font lités de déplacement, d'un traitement non moins
l'objet de l'immunité du Fonds résultant du favorable que celui accordé par l'État partici-
paragraphe 1 du présent article. pant intéressé aux représentants, fonctionnaires
4. Dans le cas où, en application des dispo- et employés de rang comparable de toute autre
sitions du présent Accord, il ne jouit pas de institution financière internationale dont il fait
l'immunité de juridiction, le Fonds, ses biens et partie.
avoirs, où qu'ils se trouvent et quel qu'en soit le Art. 49 - Immunité fiscale
détenteur, sont exemptés de toute forme de 1. Le Fonds, ses avoirs, biens, revenus,
saisie-exécution, saisie-arrêt ou mesure d'exécu- opérations et transactions sont exemptés de tous
tion aussi longtemps qu'une décision judiciaire impôts directs, ainsi que de tous droits de
définitive n'a pas été rendue contre le Fonds. douane sur les marchandises qu'il importe ou
Art. 44 - Insaisissabilité des avoirs exporte pour son usage à des fins officielles, et
Les biens et avoirs du Fonds, où qu'ils se de toutes impositions ayant un effet équivalent.
trouvent et quel qu'en soit le détenteur, sont à Le Fonds est également exempt de toute obliga-
l'abri de toute perquisition, réquisition, confis- tion concernant le paiement, la retenue ou le
cation, expropriation ou autres formes de saisie recouvrement de tout impôt ou droit.
ou mainmise de la part du pouvoir exécutif ou 2. Nonobstant les dispositions du para-
législatif. graphe 1, le Fonds ne demandera pas d'exoné-
Art. 45 - Insaisissabilité des archives ration pour les taxes qui ne sont que la contre-
Les archives du Fonds et, de mamere partie de prestations de services.
générale, tous les documents qui lui appartien- 3. Les articles importés en franchise con-
nent ou qu'il détient, sont inviolables où qu'ils formément au paragraphe 1 ne seront pas
se trouvent. vendus sur le territoire de l'État participant qui
a accordé l'exemption, si ce n'est aux conditions
Art. 46 - Exemption convenues avec ledit participant.
des avoirs de toutes restrictions 4. Il n'est perçu aucun impôt sur les traite-
Dans la mesure nécessaire pour que le ments et émoluments ou au titre des traitements
Fonds réalise ses objectifs et s'acquitte de ses et émoluments que le Fonds verse au président
fonctions et sous réserve des dispositions du et au personnel, y compris les experts accom-
présent Accord, tous les biens et autres avoirs plissant des missions pour le Fonds.
du Fonds sont exempts de restrictions par voie
de contrôles financiers, de réglementations ou Art. 50 - Clause de renonciation
de moratoires de toute nature. 1. Les immunités, exemptions et privilèges
prévus dans le présent chapitre sont accordés
Art. 47 - Privilèges en matière de dans l'intérêt du Fonds. Le Conseil d'adminis-
communication tration peut, dans la mesure et aux conditions
Tout État participant applique aux commu- qu'il détermine, renoncer aux immunités,
nications officielles du Fonds le même régime exemptions et privilèges prévus dans le présent
qu'aux communications officielles des autres chapitre dans le cas où, à son avis, cette décision
institutions financières internationales dont il favoriserait les intérêts du Fonds.
fait partie. 2. Nonobstant les dispositions du para·
Art. 48 - Immunités et privilèges graphe l, le président a le droit et le devoir de
des membres des Conseils et du personnel lever l'immunité accordée à un des membres du
Tous les gouverneurs et administrateurs et personnel, y compris les experts qui accomplis-
leurs suppléants, le président et le personnel, y sent des missions pour le Fonds, au cas où il
compris les experts qui accomplissent des mis- juge que l'immunité entraverait le cours de la
sions pour le Fonds : justice et qu'elle peut être levée sans préjudice
i) jouissent de l'immunité de juridiction pour les intérêts du Fonds.
FAD 101
commune à laquelle sont versées les contribu- présents à la réunion peuvent faire connaître
tions annuelles des membres de l'Association. leur décision par lettre ou par procuration.
2. Le Conseil des gouverneurs détermine Art. 9 - Signature et dépôt
par consensus le montant annuel de la contribu- 1. Les présents statuts, déposés auprès du
tion. Ce montant est sujet à révision. secrétariat exécutif de la Commission économi-
3. La contribution annuelle est versée au que des Nations unies pour l'Afrique (ci-après
plus tard, le dernier trimestre de l'année précé- dénommé « le dépositaire ») restent ouverts à la
dant l'année à laquelle elle correspond. signature des institutions énumérées à l'an-
4. a) La Caisse commune acquitte les dé- nexe 1 du présent texte jusqu'au 31 décembre
penses afférentes: 1968.
i) à l'organisation des réunions de l'Asso- 2. Le dépositaire doit communiquer le
ciation, du Comité exécutif et de tous les autres texte des statuts, certifié conforme, à tous les
organes de l'Association autres que les comités signataires.
sous-régionaux ;
ii) à l'organisation de stages et de sémi- Art. 10 - Acceptation, adhésion et retrait
naires de formation ; et 1. Les présents statuts sont soumis à l'ac-
iii) aux activités que le Conseil des gouver- ceptation des membres qui doivent signer le
neurs déciderait d'entreprendre, sous réserve texte original des statuts détenus par le déposi-
que les frais de voyage et les indemnités de taire ou déposer leur instrument d'acceptation
subsistance des membres de l'Association ne auprès du dépositaire avant le 31 décembre
soient en aucun cas imputés à la Caisse com- 1968. Le dépositaire doit notifier chaque signa-
mune. ture ou dépôt d'instrument reçus, et les dates
b) Si au cours d'un exercice les ressources correspondantes, aux autres signataires.
financières de la Caisse commune ne permettent 2. Les institutions qui ne sont pas devenues
pas d'acquitter les dépenses afférentes aux acti- membres conformément aux dispositions du
vités énoncées à l'alinéa a) du présent para- paragraphe 1 du présent article peuvent devenir
graphe, les membres de l'Association versent membres, après l'entrée en vigueur des statuts,
sous forme de quotes-parts égales le montant en y adhérant aux conditions déterminées par le
complémentaire nécessaire pour acquitter les- Conseil des gouverneurs.
dites dépenses. 3. Tout membre peut décider de se retirer
5. Les comptes de la Caisse commune sont de l'Association, à condition d'en informer le
tenus par la Banque centrale dont le président président de l'Association et le dépositaire.
en exercice de l'Association est le gouverneur. Art. 11 - Entrée en vigueur
Il a les attributions de trésorier et d'administra- Les présents statuts entrent en vigueur dès
teur de la Caisse commune. Lors de la réunion leur acceptation par quatorze des institutions
de l'Association, il présente un état des comptes énumérées à l'annexe 1 du présent texte. Le
et des opérations de la Caisse commune. dépositaire notifie à tous les signataires des
6. Les vérificateurs extérieurs des comptes présents statuts la date de leur entrée en vi-
de la Banque centrale, dont le président en gueur.
exercice de l'Association assume la direction, Art. 12 - Première réunion de l'Association
sont chargés de la vérification des comptes de la 1. L'Association doit tenir sa première
Caisse commune et présentent le rapport y réunion avant le 31 décembre 1969. Cette pre-
afférent à la réunion de l'Association. mière réunion doit être convoquée par le dépo-
Art. 8 - Amendements sitaire.
Les présents statuts peuvent être amendés 2. Des dispositions seront prises lors de
ou complétés, lors d'une réunion de l'Associa- cette première réunion en vue de l'organisation
tion, par une décision prise à la majorité des et de la création des différents organes de
deux tiers des membres de l'Association, sous l'Association.
réserve que, la proposition d'amendement soit
communiquée aux membres au moins trois mois
avant la date de la réunion qui doit être saisie de Fait à Accra, ce treizième jour d'août 1968 en un lexte unique
l'amendement. Les gouverneurs qui ne sont pas en français et en anglais, les deux textes faisant également foi.
Autres institutions
à vocation continentale 107
CIER s'occupe d'études portant sur les problèmes d'eau et coexiste avec des services
nationaux avec lesquels il fait double emploi. Le CIER a réalisé quelque 200 études
et créé un centre de documentation riche de plus de 11 000 ouvrages.
La Société africaine pour le développement des industries alimentaires à base de
mil et de sorgho :
Créée en 1972, elle comprend 5 États membres: Burkina, Mali, Niger, Soudan et
Mauritanie.
AFSAT (organisation africaine de télécommunications spatiales) :
Réunis à Dakar le 29 août 1985, douze pays africains (Bénin, Burkina-Faso, Congo,
Côte d'Ivoire, Guinée, Mali, Niger, République centrafricaine, Soudan, Tchad, Togo
et Sénégal) ont envisagé de créer une organisation régionale de télécommunications
spatiales, AFSAT, et de mettre à l'étude le lancement de satellites au-dessus du
continent. Les douze pays ont déjà signé un protocole d'intention de création
d'AFSAT. Par ailleurs, l'étude de faisabilité du projet de satellite est terminée.
Ouverte à l'ensemble des pays africains, l'AFSAT rejoint en quelque sorte les
organisations du même type qui, en Europe (EUTELSAT) ou dans les pays arabes
(ARABSAT), ont été créées dans le but de s'assurer une certaine autonomie,
dérogeant à la règle du monopole de principe de l'organisation mondiale INTEL-
SAT sur toutes les communications internationales.
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développement, la Banque de développement des États de l'Afrique centrale:
trois banques intra-africaines au service du développement économique et de
l'intégration régionale, thèse de 3e cycle, Paris l, 1975, 326 p.
Chapitre II
Les organisations
d'Afrique du Nord
SECTION 1 : DOCUMENTS
SAOTOMÈ
•.';..
SEYCHEllES " ', '
EX MEMBRE
Cl LES ÉTATS MEMBRES DU COMITÉ PERMANENT CONSULTATIF DU MAGHREB (CPCM)
Les organisations
116 d'Afrique du Nord
Malgré les évolutions différentes suivies par les États du Maghreb (1), l'unifica-
tion de cette région a représenté et continue de représenter l'un des thèmes
privilégiés des discours politiques, ainsi qu'un facteur de mobilisation de l'opinion,
fondée sur l'unité de la foi, la parenté des cultures et la recherche de l'efficacité
économique. L'aspiration à l'unité prit dans le passé la forme d'une solidarité
agissante dans la lutte nationaliste et reçut l'impulsion décisive des courants pana-
rabes et panislamiques.
Dès le début du XXe siècle, le sentiment d'une coopération maghrébine com-
mence à naître entre les chefs d'élite du mouvement nationaliste à la première
conférence des Nord-Africains en 1917 qui s'est tenue en France et à l'issue de
laquelle ils poseront les principes de l'intégration et les moyens de la réaliser. En
1926, les Nord-Africains se regrouperont dans un parti unique « l'étoile-nord-afri-
caine» suivie en 1927 de la création à Paris de l'association des Étudiants musul-
mans d'Afrique du Nord. Par la suite, ce sera la Commission des Nations unies pour
l'Afrique (CEA) qui accélérera le processus de coopération intra-maghrébine. La
tenue de cinq conférences générales à Tunis, Tanger, Tripoli, Alger et Casablanca
aboutira à la conclusion de cinq protocoles d'accords préparant la naissance du
CPCM. C'est la conférence de Tanger d'avril 1958 qui définira les formes pratiques
de l'intégration et prendra un certain nombre de décisions concrètes, restées lettre
morte car l'Algérie n'avait pas encore accédé à l'indépendance.
Après la décolonisation, la coopération entrera dans une phase active, malgré
les revendications frontalières tunisiennes et marocaines à l'égard de l'Algérie; ces
trois pays du Maghreb comprennent en effet que seule la coopération réelle peut
ouvrir une perspective favorable et permettre d'atteindre le développement économi-
que dans tous les secteurs. Les innombrables richesses naturelles de la région
(hydrocarbures, charbon, minerais de fer, manganèse, plomb, zinc, phosphates etc.)
permettent d'espérer un développement authentique; certaines matières premières,
se trouvant sur des frontières communes de tel ou tel pays, imposeront elles-mêmes
une véritable coopération entre les pays.
Deux thèses vont s'affronter: une thèse dite fédéraliste qui opte pour une
intégration politique préalable à toute coopération, et une thèse plus réaliste qui
plaide pour une coopération économique préalable à tout rapprochement politique.
Malgré les divergences idéologiques et les problèmes frontaliers, la conférence de
Tanger précitée mettra sur pied un secrétariat, tandis qu'une réunion des trois
ministres des Affaires étrangères (Maroc, Algérie, Tunisie) à Rabat en 1963,
constituera l'origine politique de la création du CPCM.
LE CPCM
Son acte de naissance officiel est le protocole d'accord signé à Tunis en octobre
1964 par la première Conférence des ministres de l'Économie de quatre pays du
Maghreb: Algérie, Maroc, Tunisie et Libye. La Libye se retirera le 22 septembre
1970 du CPCM tandis que la Mauritanie prendra la décision de principe d'y adhérer
en décembre 1972.
(1) C'est une notion politico-géographique. Le Maghreb est composé d'un noyau central (Algérie, Maroc,
Tunisie) autour duquel gravitent la Libye et la Mauritanie. On parle alors de Grand Maghreb.
CPCM 117
Siégeant à Tunis, le CPCM est doté d'un secrétariat permanent; son organe
suprême qui coordonne et harmonise les activités des institutions mises en place est
la Conférence des ministres de l'Économie, bien que ses attributions n'aient été
définies par aucun texte.
De 1964 à 1975, cette Conférence se réunira sept fois. La deuxième session a
lieu à Tanger du 26 au 27 octobre 1964, la troisième session se déroulera à Tripoli
du 25 au 27 mai 1965 ; elle fixera le budget du CPCM et décidera la création et
l'organisation d'un centre d'études industrielles (CEl) dont la tâche consiste à mener
des recherches et des études dans le domaine de l'industrie, offrir une assistance
technique aux projets en cours et former des experts; la quatrième session se
déroule à Alger le 2 février 1966 et elle renforcera le CPCM en tant qu'institution ;
la cinquième session qui aura lieu à Tunis les 22 et 23 novembre 1967 examinera les
différents stades d'études auxquels sont arrivés les différents projets recommandés,
annonce l'élaboration d'un statut définitif du CPCM pour 1968 et nomme un
secrétariat. Cette session est l'une des plus importantes qu'ait connu la coopération
inter-maghrébine car elle décide de faire entrer celle-ci dans une phase active ; elle
demande au CPCM d'élaborer un projet d'accord intergouvernemental portant sur
5 ans et devant définir la liste d'industries à agréer et dont les produits feraient
l'objet d'une franchise d'accès, devant libérer les échanges, créer une banque
maghrébine d'intégration et établir un mécanisme multilatéral d'intégration, autant
de projets qui resteront dans les tiroirs. La sixième session programmée pour avril
1968 à Rabat n'aura lieu qu'en juillet 1970. En effet, en 1969, le nouveau régime
libyen instauré le 1er septembre de cette année entraînera le départ de la Libye pour
le motif que le Maroc, royaume, fait partie du CPCM et que la coopération inter-
maghrébine divise le monde arabe entre Maghreb et Machrek, la Libye préférant
s'orienter vers le Machrek, alors que les autres pays du Maghreb considèrent au
contraire que la coopération inter-maghrébine est un pas vers l'unification du monde
arabe. De plus, en 1969, le Tunisien Ahmed Ben Salah, l'un des promoteurs de la
coopération sera emprisonné.
La réunion de 1970 constate un profond désaccord entre les partenaires et
repousse les projets de la cinquième session. La septième session qui aura lieu à
Rabat en juillet 1975 ne parviendra pas à relancer la coopération et sera la dernière
car l'affaire du Sahara occidental ne permet plus aucun projet commun. Le CPCM
se trouvera alors en état d'hibernation même si, juridiquement, il demeure en vie.
A l'affaire du Sahara occidental, il faut ajouter d'autres facteurs obstacles à la
coopération; ainsi la priorité accordée à la construction nationale, les accords
préférentiels signés par chaque État du Maghreb avec la CEE et surtout le problème
des frontières qui envenime les relations bilatérales (entre le Maroc et l'Algérie,
l'Algérie et la Tunisie, l'Algérie et la Libye, la Libye et la Tunisie) hypothèquent
l'avenir de la coopération. Des relations très peu cordiales s'ensuivent même: ainsi
la Libye expulsera massivement des ressortissants tunisiens en août 1985 pour le
motif qu'ils n'ont pas voulu prendre la nationalité libyenne.
Cet enchevêtrement de relations compliquées, oscillant entre le bellicisme et les
déclarations quasiment lyriques de fraternité, nuit beaucoup à la coopération. De
plus, une donnée géopolitique explique la carence de celle-ci: le Maghreb se
trouvant à l'intersection de deux mondes, l'un arabo-islamique, l'autre franco-
africain, il doit endosser une triple identité méditerranéenne, arabe et africaine; par
Les organisations
118 d'Afrique du Nord
ailleurs le blocage maghrébin est identique à celui que connaît l'Afrique puisqu'il
plonge ses racines dans le problème des frontières véritable pomme de discorde.
Le CPCM dont la brève existence n'est théoriquement pas achevée, trouve à sa
tête un président qui varie à chaque session, et exerce un pouvoir de tutelle sur
l'ensemble des commissions et organismes spécialisés dont il doit coordonner et
orienter les activités.
Doté de la personnalité juridique, le CPCM demeure une instance consultative
(ses membres sont des fonctionnaires détachés par leur pays) et une machine rigide
imposant la règle de l'unanimité, bien que celle-ci ne figure dans aucun texte.
Les institutions mises sur pied sont permanentes (c'est le cas du Comptoir
maghrébin de l'alfa, du CEl, du Bureau central maghrébin de compensation) et non
permanentes (organismes sans personnalité juridique, sans sièges, composés d'experts
se réunissant à la demande comme par exemple: la Commission maghrébine des
transports et communications, CMTC, le Comité maghrébin de coordination des
postes et télécommunications, CMCPT, le Comité maghrébin du tourisme, CMT, la
Commission maghrébine de l'industrie, CMI, la Commission maghrébine de statisti-
ques et de comptabilité nationale, CMSCN et le Comité maghrébin d'assurance et
de réassurance, CMAR.
Cependant l'ensemble du commerce inter-maghrébin (il ne représente que 3 %
de l'ensemble des échanges extérieurs du maghreb) s'effectue surtout sur la base
d'accords commerciaux bilatéraux; le moins que l'on puisse dire, c'est que le CPCM
ne fut pas à la hauteur des espérances. Malgré des conseils avisés, tel ce rapport
daté de 1967, émanant d'un comité d'experts, qui proposera de procéder à une
intégration par paliers, en douceur, mais sera rejeté en 1970, le CPCM n'a pas su
trouver un second souffle, et les causes de cet échec sont multiples: sans caractère
contraignant pour les États, coupé de l'action, sans pouvoir aucun, le CPCM est
fatalement tombé en état de léthargie. Il est vrai que l'orientation politique dès le
départ, a délaissé l'agriculture, activité principale du Maghreb au profit de l'industrie
qui inspirera des discours et des projets grandioses que les États n'auront pas les
moyens de réaliser. Tout conflit même mineur a suffi pour gripper une machine peu
rôdée et peu armée pour fonctionner réellement; la politique est la clé du problème
comme partout ailleurs en Afrique; pourtant la volonté politique existait à l'origine.
Les échanges inter-maghrébins demeurent très modestes et cette situation risque
de durer aussi longtemps que dureront les querelles de frontières et surtout aussi
longtemps que s'éternisera le problème sahraoui.
Conformément aux décisions prises par les Le siège du secrétariat permanent est à titre
ministres chargés de l'économie au cours de la transitoire situé au siège de la présidence.
réunion tenue à Tanger du 26 au 28 novembre
Art. 6 - Le Comité permanent consultatif a des
1964. correspondants dans chaque État membre dé-
Les Statuts du Comité permanent consulta- signés par le gouvernement intéressé. Ces cor-
tif sont fixés ainsi qu'il suit: respondants doivent relever d'une administra-
Art. premier - Le Comité permanent consulta- tion centrale, et de préférence des organismes et
tif est un organisme qui groupe les représentants services chargés de la planification.
des quatre pays du Maghreb. Il est composé Art. 7 - Le Comité permanent consultatif se
d'un président et de huit membres dont quatre réunit au moins une fois tous les trois mois sur
titulaires et quatre suppléants. convocation du président.
Art. 2 - Le président du Comité permanent Le président adresse aux membres du co-
consultatif doit avoir rang de ministre. La mité, en même temps que la convocation aux
présidence est confiée à tour de rôle à chacun réunions, un projet d'ordre du jour tenant
des États membres pour une période d'une compte des propositions qu'il aura reçues des
année. pays membres.
Art. 3 - Le président peut se faire assister par Art. 8 - Toute session du Comité permanent
un vice-président qui sera le représentant titu- consultatif doit faire l'objet d'un procès-verbal
laire du pays dont relève la présidence. établi par les soins du président en exercice. Ce
procès-verbal doit recevoir l'approbation una-
Art. 4 - Le gouvernement de chacun des pays
nime des membres du Comité.
du Maghreb désigne un membre titulaire et un
membre suppléant ayant le rang de directeur Art. 9 - Le président communique, à chacun
d'administration centrale. des membres du Comité, un exemplaire de tous
Les représentants de chaque pays pourront les documents dont il est saisi ainsi que toute
se faire assister en cas de besoin, par des documentation susceptible d'intéresser le Co-
experts. mité.
Art. 5 - Le Comité permanent consultatif est Art. 10 - Le président soumet à l'approbation
doté d'un secrétariat permanent à la tête duquel du Conseil des ministres de l'Économie du
est placé un secrétaire administratif désigné par Maghreb Je projet de budget destiné à couvrir
le président. les dépenses du Comité permanent consultatif.
Les organisations
122 d'Afrique du Nord
l'Algérie et le Maroc semblent décidés à ne pas remettre sur le tapis leur différend
frontalier, la Libye n'a toujours pas acquiescé au tracé de sa frontière avec l'Algérie
comme elle n'arrive pas encore à appliquer avec la Tunisie les termes de l'Arrêt de
la Cour internationale de Justice relatif à la limite du Plateau continental du golfe
de Gabès. D'autre part, ces pays divergent à propos des méthodes d'approche et de
construction du regroupement maghrébin. Il y a ceux qui mettent en avant l'écono-
mie, conçue comme un véritable soubassement et comme condition indispensable à
toute construction politique ultérieure, et ceux qui prônent le point de vue inverse,
tout rapprochement devant à leurs yeux être avant tout politique et consacré au
moyen d'une union. Enfin et surtout, les faits sont têtus et les réalités économiques
réfractaires aux discours: en 1986, le commerce intra-maghrébin a représenté
seulement 1,38 % de la valeur totale des exportations des cinq pays (1).
Il faut simplement espérer que la volonté, l'espoir et l'enthousiasme nés des
récents événements viendront à bout des nombreux écueils qui parsèment la voie
conduisant à l'intégration maghrébine.
coopération fraternelle et fructueuse et de avec des États tiers, tout accord qui ne serait pas
maintenir entre elles une paix permanente ba- contraire aux dispositions du présent traité.
sée sur le respect mutuel de l'intégrité territo- Art. 6
riale, de l'intangibilité de leurs frontières natio- Le présent traité demeurera ouvert. à
nales, de la souveraineté et de l'indépendance l'adhésion, avec l'accord des hautes parties
politique de chacune d'elles. contractantes, aux autres États du Grand Ma-
Elles s'engagent également à résoudre les ghreb Arabe qui en accepteraient les disposi-
différends qui pourraient surgir entre elles par tions.
la voie de la concertation, de la négociation ou
par toute autre voie pacifique. Art. 7
Le présent traité sera valable pour une
Art. 3 durée de vingt ans. Il sera ratifié conformément
Chacune des hautes parties contractantes aux procédures constitutionnelles en vigueur
s'engage à n'adhérer à aucune alliance ou coali- dans chacune des hautes parties contractantes.
tion de caractère militaire ou politique avec un Il entrera en vigueur à la date de l'échange des
ou plusieurs États tiers dirigée contre l'indépen- instruments de ratification.
dance politique, l'intégrité territoriale ou la A l'expiration de la période de vingt ans, le
sécurité de l'autre partie contractante. présent traité sera renouvelé, par tacite recon-
Chacune des hautes parties contractantes duction et pour une même durée, à moins que
s'engage à ne tolérer, sur son territoire, aucune l'une des hautes parties contractantes ne le
initiative ou acte découlant d'une attitude hos- dénonce, par écrit, un an au moins, avant la
tile adoptée par un ou plusieurs autres États date d'expiration de la période en cours.
tiers contre l'une d'entre elles.
Le présent traité est établi en deux exem-
Art. 4 plaires originaux, en lan~ue arabe, les deux
Les hautes parties contractantes s'engagent textes faisant également fOi.
à ne pas tolérer, sur leur territoire, l'.organisa-
tion et l'activité de groupements qUi attente-
FaÎl à Tunis. le 4 joumada 11/403
raient à la sécurité et à l'intégrité territoriale de correspondant au 19 mars 1983
l'autre partie ou tenteraient par la violence de
changer son régime. Pour la République tunisienne,
Habib Bourguiba
Art. 5
Pour la République algérienne
Chacune des hautes parties contractantes démocratique el populaire,
conserve sa pleine liberté d'action pour conclure Chadli Bendjcdid
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Chapitre III
Les organisations
d'Afrique de l'Ouest
SEcrION l : DOCUMENTS
fus (JJ(').PVUH
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sur une école régionale de formation de cadres de maîtrise pour les chemins de fer
etc.).
Dans le domaine de la recherche scientifique et technique un protocole relatif à
la mise en œuvre d'une politique communautaire dans ce domaine a été adopté en
octobre 1979 lors du se sommet de la CEAO. Dans le domaine énergétique, la
Conférence des chefs d'État a décidé la création d'un Centre régional de l'énergie
solaire (CRES). Le Secrétariat général a organisé en mars 1980, une réunion de
coordination des programmes de développement de l'énergie solaire et a présenté
des demandes d'aide auprès des institutions financières de développement pour le
financement du centre qui coûtera 8,4 milliards de francs CFA et sera implanté à
Bamako (Mali) ; ses activités concerneront la formation, l'information, la recherche
et la production à l'échelle industrielle d'appareils solaires.
En octobre 1978, la CEAO a adopté un accord sur la libre circulation et le
droit d'établissement des personnes.
Si le Fonds communautaire de développement (FCD), créé afin d'effectuer les
versements destinés à compenser les pertes budgétaires résultant des préférences et
d'entreprendre des études et autres actions communautaires en matière de coopéra-
tion régionale, est géré par le Secrétariat général de la CEAO, le Fonds de
solidarité et d'intervention pour le développement de la CEAO (FOSIDEC), créé en
1978 pour doter la CEAO d'une institution spécialisée pour le financement du
développement régional, jouit de sa propre autonomie financière et de la personna-
lité morale et dispose de ses propres organes; le rôle du FOSIDEC est à la fois
celui d'un fonds de garantie et celui d'une institution financière de développement.
Le protocole définissant les statuts du FOSIDEC définit aussi cinq types d'interven-
tion du Fonds: la garantie et la contre-garantie des emprunts, le financement
d'études communautaires et d'entreprises de la CEAO, les subventions, l'octroi de
prêts et la prise de participation. Le FOSIDEC peut notamment garantir des
emprunts pour un montant total égal à dix fois le montant de son fonds de garantie.
Dans ses interventions, il doit accorder priorité aux projets plurinationaux de la
CEAO, ainsi qu'aux projets intéressant les États les moins industrialisés; il peut
aussi effectuer des opérations au profit de tout autre État membre de la CEAO
ainsi que de personnes morales, publiques ou privées de ces États lorsque la
majorité du capital appartient à des ressortissants des États membres de la CEAO et
que le siège d'activité est situé au sein de la communauté. Le FOSIDEC est
intervenu pour financer de grands projets communautaires, tous les projets précités,
les centres et écoles diverses.
La CEAO, qui se signale par sa grande activité et son dynamisme, est aussi une
organisation limpide qui publie le résultat de ses activités dans les moindres détails
dans son journal officiel. Elle publie aussi une revue intitulée Intégration économique
dont le numéro spécial de septembre 1981 dresse d'ailleurs un bilan des réalisations.
Un court bilan permet cependant de s'apercevoir de quelques insuffisances: les
industries agréées à la TCR sont essentiellement des industries alimentaires, textiles,
chimiques utilisant peu de capitaux, une main-d'œuvre très réduite et sans qualifica-
tion. Si bien que les effets d'entraînement sur le reste de l'économie sont pratique-
ment inexistants; les produits fabriqués et exportés par les pays étant les mêmes, il
n'y a aucune possibilité d'élargissement des marchés; faute de spécialisation et donc
de complémentarité, la concurrence est vraiment marginale et les échanges stagnent.
CEAO 137
Par contre, dans le domaine agricole la CEAO est une zone de complémentarité: le
Burkina et le Niger exportent du bétail vers la Côte d'Ivoire, tandis que le Mali et
la Mauritanie approvisionnent en bétail le Sénégal. Cependant, certains pays de la
CEAO (Mali et Mauritanie) ont signé des accords préférentiels de fourniture de
viande avec l'Algérie et la Libye comme si la CEAO n'existait pas!
S'agissant de la politique d'harmonisation des droits de douane, elle est compro-
mise par la décision du Sénégal de porter son droit de douane de 5 % (taux
uniforme de la CEAO) à 15 % pour les besoins de sa politique de redressement
économique et financier en 1979.
D'autre part, le système de la TCR qui faisait le succès de la CEAO est battu
en brèche puisque les États maintiennent des taxes intérieures parfois élevées. Le
fonctionnement du FCD laisse à désirer: ainsi la règle est que plus un État importe
de produits industriels de la CEAO, plus il reçoit du FCD, et plus un État exporte
dans la CEAO des produits industriels, plus il verse au FCD. Ainsi la Côte d'Ivoire
et le Sénégal ont été les principaux bailleurs de fonds du FCD, c'est pourquoi il est
question de remplacer le système de la TCR par une TCS (taxe communautaire de
solidarité). De plus, les actions communautaires financées par le FOSIDEC com-
prennent une part non négligeable de séminaires, études, etc. En fait, l'avenir de la
CEAO dépend de sa capacité à mettre sur pied des projets communautaires dans le
domaine de la production de biens et services.
Les organisations
138 d'Afrique de l'Ouest
circulation des marchandises onglOaires n'est c) les produits du règne végétal qui y sont
soumise à aucune restriction quantitative. récoltés;
A l'intérieur du territoire de la Commu- d) les produits de la pêche et de la chasse
nauté, les restrictions aux prestations de ser- pratiquées sur leur territoire ;
vices par les ressortissants et les entreprises des e) les produits extraits de la mer par des
États membres seront éliminées progressive- bateaux immatriculés dans un État membre et
ment et au plus tard dans un délai de douze (12) battant pavillon de cet État, ou à défaut,
ans à compter de la date d'entrée en vigueur du reconnus originaires;
Traité. f) les produits provenant d'animaux vivants qui
Art. 6 y font l'objet d'un élevage et les sous-produits
Les États membres se proposent de réaliser animaux.
entre eux un territoire douanier unifié caracté- Les produits ci-dessus énumérés et les sous-
risé notamment par: produits qui, sans avoir donné lieu à une
- la mise en place d'un tarif douanier et fiscal transformation industrielle, ont reçu un apprêt
d'entrée commun dans leurs relations avec les destiné à en assurer la conservation en l'état ou
pays tiers, dans un délai maximum de douze à en faciliter la circulation (congélation, mise en
(12) ans à compter de la date d'entrée en saumure, séchage, salage, fumage, chaulage,
vigueur du Traité; picklage, dégrossissage, équarrissage, etc.) con-
- la libre circulation en franchise de tous droits servent la qualité de produits du cru.
et taxes d'entrée des produits du cru originaires Art. 9
des États membres ; La liste des produits du cru bénéficiant du
- l'institution d'un régime préférentiel spécial régime de la franchise prévu à l'article 7 ci-avant
applicable, sous certaines conditions, à l'impor- ainsi que les procédures applicables à leur
tation dans les États membres des produits circulation sont précisées au protocole «H »
industriels originaires des autres États mem- concernant les procédures douanières applica-
bres. bles à la circulation des produits à l'intérieur de
Un projet d'harmonisation des tarifs des la Communauté annexé au Traité et qui en fait
droits et taxes à l'importation des États mem- partie intégrante. Cette liste peut être complé-
bres sera préparé par le Secrétariat général de la tée ou modifiée par une décision du Conseil des
Communauté prévu à l'article 30 ci-après et ministres.
proposé par lui au Conseil des ministres prévu La liste des produits du cru faisant l'objet
au même article 30 dans un délai de trois (3) ans d'accords spéciaux tels que prévus à l'article 7
à compter de la date d'entrée en vigueur du ci-avant est tenue à jour par le Secrétariat
Traité. général de la Communauté qui informe, en
temps utile, les États de toute modification.
CHAPITRE II
Règles concernant la circulation CHAPITRE III
des produits du cru Règles concernant la circulation
Art. 7 des produits industriels obtenus
Les produits du cru originaires de l'un des
États membres circulent entre les États mem-
dans les États membres et soumis
bres en franchise de tous droits et taxes perçus à à un régime préférentiel spécial
l'entrée de ces États, à l'exclusion, le cas Art. 10
échéant, des taxes intérieures, spécifiques ou ad Les produits industriels originaires des
valorem, frappant également et au même taux États membres peuvent bénéficier, pour leur
les produits de l'espèce, que ceux-ci soient exportation dans les autres États membres, d'un
produits localement ou importés. régime préférentiel spécial reposant sur la subs-
En raison de leur importance particulière titution d'une taxe dite taxe de coopération
certains d'entre eux pourront faire l'objet d'ac- régionale (TCR) à l'ensemble des droits et taxes
cords spéciaux. perçus à l'importation dans chaque État mem-
Art. 8 bre, à l'exclusion, le cas échéant, des taxes
Par produits du cru originaires de l'un des intérieures, spécifiques ou ad valorem, frappant
États membres, on entend les produits du règne également et au même taux, les produits de
animal, minéral ou végétal n'ayant subi aucune l'espèce, que ceux-ci soient produits localement
transformation à caractère industriel, à savoir: ou importés.
a) les produits minéraux extraits de leur sol ou La taxe de coopération régionale est liqui-
déposés sur le rivage des côtes maritimes ; dée et perçue dans l'État membre importateur
b) les animaux vivants qui y sont nés et y sont au lieu et place des droits et taxes d'entrée
élevés; auxquels elle se substitue.
Les organisations
140 d'Afrique de l'Ouest
CHAPITRE VIII
CHAPITRE V
CHAPITRE VI CHAPITRE IX
La coopération en matière
L'harmonisation
de promotion de la production
en matière de conditions
et de la commercialisation
faites aux investissements
des produits de la pêche
et aux productions
continentale et maritime
Art. 29
Art. 26 Les États membres s'engagent à rechercher
Les principes et les modalités principales l'harmonisation des conditions faites, notam-
d'une politique commune de développement de ment en matière fiscale, aux investissements et
la production et de la commercialisation des aux productions. A cet effet, le Secrétariat gé-
produits de la pêche continentale et maritime néral de la Communauté soumet des proposi-
font l'objet du protocole « E » annexé au pré- tions à la Conférence des chefs d'État, après
sent Traité et qui en fait partie intégrante. avis du Conseil des ministres, au plus tard deux
En vue de mettre en œuvre cette politique ans à compter de la date d'entrée en vigueur du
il est créé, au sein du Secrétariat général de la Traité.
Communauté, un organisme spécialisé qui
prend la dénomination de Bureau communau-
taire des produits de la pêche (BCPP).
Les modalités de fonctionnement du BCPP
sont précisées dans le même protocole.
TITRE IV
CHAPITRE VII
Les institutions
La coopération en matière Art. 30
de transports et communications Les institutions de la Communauté sont:
- la Conférence des chefs d'État
Art. 27 - le Conseil des ministres
Les principes et les modalités principales - le Secrétariat général de la Communauté
d'une politique commune de coordination et de - la Cour arbitrale de la Communauté.
CEAO 143
Le montant du Fonds est arrêté annuelle- créer toute commission ad hoc composée de
ment par la Conférence des chefs d'État en membres appartenant aux États membres.
fonction des prévisions concernant le montant Chaque année, il établit un rapport sur le
global des moins-values appelées à résulter pour fonctionnement de la Communauté et les pro-
chaque État membre de l'application du régime grès accomplis dans la réalisation des objectifs
de la taxe de coopération régionale (TCR) fondamentaux du Traité, rapport qu'il présente
institué à l'article 10 ci-avant. au Conseil des ministres. Ce rapp<:lrt est trans-
En raison du régime préférentiel spécial mis à la Conférence des chefs d'État avec les
prévu à l'article 10 et qui sera, en règle géné- observations du Conseil des ministres.
rale, appliqué à tous les produits industriels des Il prépare les éléments prévisionnels néces-
États membres susceptibles d'être exportés à saires à la détermination par la Conférence des
destination des autres États membres, le Fonds chefs d'État, après examen et sur proposition du
est alimenté par une contribution de chaque Conseil des ministres, du montant du Fonds
État membre calculée en fonction de sa partici- communautaire de développement.
pation aux échanges de produits industriels de Il prépare le budget annuel du Secrétariat
l'ensemble des États membres à destination des général de la Communauté qui est soumis, après
autres États membres. examen et sur proposition du Conseil des minis-
L'alimentation du Fonds est assurée par un tres, à l'approbation de la Conférence des chefs
prélèvement sur l'ensemble des recettes liqui- d'État; il assure son exécution.
dées à l'importation par les administrations Dans le cadre des dispositions du protocole
douanières dans chaque État membre jusqu'à « 1» annexé au Traité et qui en fait partie
concurrence de sa contribution telle que définie intégrante, concernant les règles financières et
à l'alinéa ci-dessus. comptables applicables au fonctionnement de la
Dans le cas où, à la fin d'une année Communauté, il ordonnance tous paiements
déterminée, le montant global des prélèvements tant en ce qui concerne les dépenses de la
versés par un État membre au Fonds se révéle- Communauté que les règlements effectués sur le
rait inférieur au montant de sa contribution, Fonds communautaire de développement.
l'État membre concerné verse la différence dans Art. 36
les meilleurs délais. Le personnel du Secrétariat général de la
Le Fonds communautaire de développe- Communauté est recruté par le secrétaire géné-
ment reçoit toutes autres ressources qui lui sont rai de la Communauté dans la limite des postes
affectées ainsi que le produit d'emprunts éven- budgétaires prévus.
tuels, émis ou contractés par la Commu1nauté. Les directeurs des divisions du Secrétariat
Les procédures financières et comptables général de la Communauté, les directeurs des
concernant l'alimentation et la gestion du Fonds bureaux et offices communautaires créés par le
sont précisées au protocole « 1» annexé au présent Traité et les directeurs de tous autres
présent Traité et qui en fait partie intégrante. organismes spécialisés qui viendraient à être
créés au sein de la Communauté sont nommés
CHAPITRE V par le Conseil des ministres au vu d'une liste de
candidatures proposées par les États membres
et après avis du secrétaire général de la Commu-
Le Secrétariat général nauté.
de la Communauté Art. 37
Art. 35 Dans l'exercice de leurs fonctions, le secré-
Le Secrétariat général de la Communauté taire général, le personnel du Secrétariat géné-
est l'organe chargé de la préparation et de ral, les directeurs et le personnel des organismes
l'exécution des Décisions de la Conférence des spécialisés créés au sein du Secrétariat général
chefs d'État et du Conseil des ministres. ne peuvent ni recevoir, ni solliciter d'instruc-
Il est dirigé par un secrétaire général tions d'aucun gouvernement ni d'aucune ins-
nommé pour une période de quatre ans par la tance nationale ou internationale et doivent
Conférence des chefs d'État sur proposition du s'abstenir de toute attitude incompatible avec
Conseil des ministres. Le mandat du secrétaire leur qualité de fonctionnaires internationaux.
général est renouvelable.
Le secrétaire général de la Communauté
prépare et assure le secrétariat de la Conférence CHAPITRE VI
des chefs d'État et celui du Conseil des minis-
tres.
Dans le cadre des directives qui lui sont La Cour arbitrale de la Communauté
données par ces instances, il fait procéder à Art. 38
l'étude des problèmes d'intérêt commun et leur La composition, la compétence de la Cour
en soumet les résultats. Dans ce but, il peut arbitrale et la procédure devant cette Cour sont
CEAO 145
Art. 39
La circulation des personnes et des capi-
taux entre les pays membres est libre. Toute- TITRE VII
fois, si des nécessités de politique monétaire l'y
obligent, tout État membre peut apporter des Dispositions générales et finales
restrictions temporaires aux mouvements de
capitaux sans que ces restrictions puissent entra-
ver le transfert des épargnes de ressortissants CHAPITRE 1
des pays membres ou des bénéfices des entre-
prises appartenant aux ressortissants des pays Personnalité juridique - Immunités
membres; ces restrictions seront levées pro-
gressivement au fur et à mesure du rétablisse- Art. 42
ment de l'équilibre monétaire de l'État membre La Communauté a la personnalité juri-
intéressé. dique.
Les législations et réglementations natio- En particulier elle a la capacité d'emprun-
nales en matière d'établissement, de fiscalité et ter, d'acquérir et de céder les biens immobiliers
d'emploi s'appliquent sans discrimination aux nécessaires à la réalisation de ses objectifs,
ressortissants de tous les États membres sous d'ester en justice, d'accepter les dons, legs et
réserve des dispositions applicables à la fonction libéralités de toute sorte.
publique et assimilée et aux professions régle- Dans tous ces actes, elle est représentée par
mentées dont la liste sera soumise au Conseil le président en exercice de la Conférence des
des ministres pour appréciation. chefs d'État qui peut déléguer ses pouvoirs, en
tant que de besoin et de façon expresse pour
chaque acte considéré, au secrétaire général de
TITRE VI la Communauté.
Toute décision d'acquérir ou d'aliéner des
biens immobiliers et de contracter des emprunts
Mise en place est du ressort de la Conférence des chefs d'État.
des institutions de la Communauté Art. 43
Art. 40 La Conférence des chefs d'État fixe les
La Conférence des chefs d'État fixe le siège immunités dont bénéficient la Communauté, les
de la Communauté et procède en temps oppor- représentants des États membres et le personnel
tun à la nomination du secrétaire général de la de rang international du Secrétariat général de
Communauté, du président et des membres de la Communauté sur le territoire des Etats mem-
la Cour arbitrale, de l'agent comptable de la bres.
Communauté, du contrôleur financier de la
Communauté, du président et des membres de
la Commission de contrôle financier. CHAPITRE II
Art. 41
Dans un délai de deux mois à compter de la Entrée en vigueur du Traité,
date d'entrée en vigueur du Traité, le Conseil modifications, dénonciations
des ministres tient une première réunion.
Au cours de cette première réunion, le Art. 44
Conseil: Le présent Traité entrera en vigueur le
- procède aux nominations du personnel du premier jour de l'année civile suivant celle au
Secrétariat général de la Communauté et des cours de laquelle il aura été ratifié par cinq (5)
organismes spécialisés qui sont de sa compé- au moins des États signataires.
tence ; Art. 45
- arrête toutes dispositions utiles pour que les Le présent Traité peut être modifié par la
administrations douanières et les Trésors des Conférence des chefs d'État réunis à cet effet et
États membres mettent en place en temps voulu statuant sur les propositions de modifications
les procédures nécessaires à l'application du présentées par un ou plusieurs États membres.
Les organisations
146 d'Afrique de l'Ouest
Les modifications au présent Traité doivent éventueJJes entre ces dispositions et celles du
être ratifiées dans les mêmes formes que celles Traité.
ayant présidé à son adoption, à l'exception de
celles concernant les protocoles annexes. CHAPITRE IV
Art. 4(j
Avant l'entrée en vigueur du Traité, les
instruments de ratification sont déposés auprès Relations avec les autres groupements
du gouvernement de l'État de siège de l'Union régionaux et les États tiers
douanière des États de l'Afrique de l'Ouest. Art. 49
Après l'entrée en vigueur du Traité tant les Des États membres de la Communauté
instruments d'adhésion au Traité que les instru- peuvent appartenir à d'autres groupements ré-
ments de ratification des amendements au gionaux ou sous-régionaux comprenant soit une
Traité seront déposés auprès du gouvernement partie seulement des États membres, soit des
de l'État de siège de la Communauté. Etats membres et des États non membres, sous
Dès réception des instruments de ratifica- réserve de respecter les dispositions du présent
tion ou d'adhésion le gouvernement dépositaire Traité.
en donne communication à toutes les parties Le secrétaire général de la Communauté
contractantes ainsi qu'au secrétaire général soit veille à assurer une étroite et constante coordi-
de l'UDEAO avant l'entrée en vigueur du nation des actions de la Communauté avec celle
Traité, soit de la CEAO après l'entrée en des groupements sous-régionaux de la zone
vigueur du Traité. géographique concernée par le Traité auxquels
Art. 47 appartiennent ou viendraient à appartenir les
Le présent Traité peut être dénoncé par Etats membres.
l'un quelconque des États membres sans que Mandat est donné au secrétaire général
cela puisse entraîner la dissolution de la Com- d'étudier et de soumettre à la Conférence des
munauté. Cette dénonciation avec toutes ses chefs d'État, après avis du Conseil des minis-
conséquences prend effet le 1C< janvier suivant tres, les possibilités et les modalités de l'intégra-
une période minimale de six (6) mois après tion à la Communauté des organismes sous-
notification au président en exercice de la régionaux spécialisés existants.
Conférence des chefs d'État. Art. 50
Les accords préférentiels déjà existants
CHAPITRE III entre un État membre et un État tiers ne sont
pas mis en cause par le présent Traité. Dans la
mesure où ces accords ne sont pas compatibles
Entrée en vigueur des dispositions avec les dispositions du présent Traité, le ou les
des articles 10, 16 et 17 États membres concernés recourent à tous les
moyens appropriés pour éliminer les incompati-
Art. 48 bilités constatées.
Les dispositions de l'article 10 ci-avant con- Un État membre pèut conclure des accords
cernant la taxe de coopération régionale ainsi préférentiels avec un Etat africain non membre
que celles des articles 16 et 17 ci-avant concer- sous réserve d'en informer le Conseil des minis-
nant respectivement l'application de la nomen- tres. Toutefois, les avantages de toute nature
clature statistique et douanière et celle des résultant de ces accords préférentiels ne devront
procédures douanières entreront à leur tour en en aucun cas être supérieurs à ceux consentis
vigueur le premier jour de l'année civile suivant aux États membres de la Communauté.
celle de la date d'entrée en vigueur du Traité. Un État membre peut faire partie d'un
Les dispositions de la Convention du 3 juin groupement d'États non membres de la Com-
1966 ayant institué l'Union douanière des Etats munauté sous réserve de non-incompatibilité
de l'Afrique de l'Ouest ainsi que, le cas échéant, avec la Communauté.
celles résultant d'accords bilatéraux entre États
membres continuent à s'appliquer jusqu'à la
date d'entrée en vigueur des dispositions des CHAPITRE V
articles 10 16 et 17 précités.
Les ~tats membres ont la faculté de de-
mander le maintien en vigueur au-delà de cette Clause de sauvegarde
date de tout ou partie des dispositions des Art. 51
accords bilatéraux visés à l'alinéa précédent. Si des perturbations sérieuses se produisent
Ces demandes seront étudiées par le Secré- dans un secteur de l'activité économique d'un
tariat général de la Communauté qui présentera ou plusieurs États membres ou si des difficultés
au Conseil des ministres des propositions en vue surgissent se traduisant par l'altération de la
de la réduction progressive des incompatibilités situation économique d'un État membre, ou,
CEAO 147
signés pour quatre ans dans les conditions ci- la Cour, des privilèges, immunités et facilités
après. normalement reconnus aux membres des juri-
dictions internationales et des tribunaux arbi-
Art. 14 traux internationaux.
Le président, les deux juges titulaires et A ce titre, ils ne peuvent notamment être
leurs suppléants sont nommés par la Conférence poursuivis ni recherchés pour les actes accom-
des chefs d'État sur proposition du Conseil des plis par eux en leur qualité officielle ; ils conti-
ministres quatre mois au plus tard à compter de nuent à bénéficier de cette immunité après la
la date d'entrée en vigueur du Traité. cessation de leurs fonctions.
Ils appartiennent obligatoirement à l'ordre A l'exception de celle protégeant les actes
judiciaire d'un État membre. visés au deuxième paragraphe ci-dessus, les
Art. 15 immunités prévues au présent article peuvent
Les membres de la Cour prêtent serment être levées par la Cour.
d'exercer leurs fonctions impartialement et en
toute conscience et de ne rien divulguer du
secret des délibérations. Ce serment est prêté CHAPITRE III
dans les formes prévues par la législation natio-
nale de l'État de siège de la Communauté.
De l'organisation et des services
Art. 16 de la Cour
En cas de décès ou de démission d'un juge
suppléant, le président de la Cour en informe la Art. 21
Conférence des chefs d'État qui procède à la La Cour siège au lieu du siège du Secréta-
désignation du nouveau juge titulaire ou sup- riat général de la Communauté.
pléant. Art. 22
En cas de démission les juges titulaires et Le fonctionnement des services de la Cour
les juges suppléants restent en fonctions jusqu'à et, notamment, de son greffe, est assuré par les
la nomination de leur successeur. services de la Cour suprême de l'État membre
Art. 17 dans lequel est situé le siège du Secrétariat
En cas de décès ou de démission du prési- général de la Communauté.
dent de la Cour, la Cour en informe la Confé-
rence des chefs d'État qui procède à la nomina-
tion d'un nouveau président. CHAPITRE IV
En cas de démission, le président reste en
fonction jusqu'à la nomination de son succes-
seur. Des frais de fonctionnement
Art. 18 de la Cour
Si l'un des membres de la Cour estime Art. 23
devoir ne pas participer au jugement d'une Les fonctions des membres de la Cour
affaire déterminée, il en fait part à la Cour qui arbitrale sont gratuites.
statue. Les frais de séjour et de voyages à l'occa-
Si le président estime qu'un des juges ne sion des réunions de la Cour sont pris en charge
doit pas participer au jugement d'une affaire par le Budget du Secrétariat général de la
déterminée il en saisit la Cour qui statue. Communauté.
Art. 19 Les dépenses afférentes au Greffe de la
En cas d'empêchement d'un juge titulaire Cour arbitrale, à l'instruction des différends et à
son suppléant le remplace à titre temporaire ; l'organisation matérielle des audiences sont éga-
si, à son tour, celui-ci est empêché, un autre Iement supportées par le Budget du Secrétariat
suppléant le remplace. général de la Communauté.
Le juge suppléant appelé à participer au Lorsque la Cour décide, soit à la demande
règlement d'une affaire siège dans cette affaire d'une des parties, soit d'office, d'avoir recours à
jusqu'à sa solution. des mesures extraordinaires d'instruction, elle
En cas d'empêchement du président, la ordonne aux parties ou à l'une d'entre elles de
Conférence des chefs d'État désigne un nou- consigner à un compte spécial, le montant des
veau président par la procédure d'urgence pré- avances qu'elle estime nécessaires pour faire
vue à l'article 31 du Traité. face à ces mesures d'instruction.
Ces avances font l'objet, le cas échéant,
Art. 20 d'un remboursement par la Communauté.
Les membres de la Cour jouissent, dans
l'intérêt de l'accomplissement de la mission de Abidjan. le 17-04-1973.
CEDEAü 149
Il ESClJ eJJ> YE RT
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6 années ; pour les autres produits industriels le calendrier prévoit 6 ans pour le
premier groupe et 8 ans pour le second. La date de mise en œuvre du programme
de libéralisation des échanges industriels initialement fixée au 28 mai 1981 a été
ajournée d'un an, de plus, les chefs d'État et de Gouvernement de la CEDEAO ont
identifié lors de leur sommet à Conakry les 28 et 29 mai 1983 un groupe intermé-
diaire de pays (Guinée, Sierra Leone, Liberia, Togo et Bénin).
On le voit donc, la CEDEAO cherche à placer les pays les moins développés
des États membres dans une situation tarifaire plus favorable, pour une durée
temporaire. Le tarif douanier commun applicable aux marchandises importées
d'États tiers doit être mis en œuvre dans les 15 années suivant l'entrée en vigueur
du traité.
retards dans les contributions des États, du faible nombre d'études sur le terrain,
souvent onéreuses par ailleurs.
traver ou contrarier d'autres efforts du même obstacles à la libre circulation des personnes,
genre pour promouvoir une plus large coopéra- des services et des capitaux;
tion en Afrique ; e) l'harmonisation des politiques agricoles et la
AFFIRMANT que l'objectif final de leurs p'romotion des projets communautaires des
efforts est le développement économique accé- Etats membres notamment dans les domaines
léré et soutenu de leurs États, ainsi que la de la commercialisation, de la recherche et dans
création d'une société homogène, aboutissant à celui des entreprises agro-industrielles ;
l'unité des pays de l'Afrique de l'Ouest, notam- f) la réalisation de programmes concernant le
ment par l'élimination des obstacles de tous développement commun en matière de trans-
genres à la libre circulation des biens, des ports, de communications, d'énergie et d'autres
capitaux et des personnes; équipements d'infrastructure ainsi que l'élabo-
ration d'une politique commune dans ces do-
DÉCIDENT d'instituer une Communauté maines;
économique des États de L'Afrique de l'Ouest et g) l'harmonisation des politiques économiques
CONVIENNENT des dispositions qui suivent: et industrielles des États membres et la suppres-
sion des disparités du niveau de développement
des États membres;
CHAPITRE 1 h) l'harmonisation nécessaire au bon fonction-
nement de la Communauté des politiques mo-
Les principes nétaires des États membres;
i) la création d'un Fonds de coopération, de
Art. premier - Création et composition compensation et de développement ;
de la Communauté j) toutes autres activités visant à atteindre les
1. Par le présent Traité les Hautes Parties
objectifs communautaires que les États mem-
contractantes instituent entre elles une Commu-
bres peuvent entreprendre en commun à tout
nauté économique des États de l'Afrique de
moment.
l'Ouest (CEDEAO) ci-après dénommée « La
Communauté ». Art. 3 - Engagement général
2. Sont membres de la Communauté et Les États membres ne ménagent aucun
dénommés ci-après « États membres» les États effort pour planifier et orienter leurs politiques
qui ratifient ce Traité et tout autre État de en vue de réunir les conditions favorables à la
l'Afrique de l'Ouest qui y adhère. réalisation des objectifs de la Communauté; en
particulier, chaque État membre prend toutes
Art. 2 - Objectifs de la Communauté mesures requises afin d'assurer l'adoption des
1. Le but de la Communauté est de pro-
textes législatifs nécessaires à l'application du
mouvoir la coopération et le développement
présent Traité.
dans tous les domaines de I·'activité économi-
que, particulièrement dans les domaines de
l'industrie, des transports, des télécommunica- CHAPITRE II
tions, de l'énergie, de l'agriculture, des res-
sources naturelles, du commerce, des questions
monétaires et financières et dans le domaine des
Institutions de la Communauté
affaires sociales et culturelles avec pour objectif Art. 4 - Institutions
d'élever le niveau de vie de ses peuples, d'ac- 1. Les institutions de la Communauté sont
croître et de maintenir la stabilité économique, les suivantes :
de renforcer les relations entre ses membres et a) la Conférence des chefs d'État et de gouver-
de contribuer au progrès et au développement nement;
du continent africain. b) le Conseil des ministres ;
2. Aux fins énoncées au paragraphe précé- c) le Secrétariat exécutif ;
dent et conformément aux dispositions particu- d) le tribunal de la Communauté ;
lières du présent Traité, l'action de la Commu- e) les Commissions techniques et spécialisées
nauté portera par étapes, sur: suivantes:
a) l'élimination entre les États membres des - la commission du commerce, des douanes,
droits de douanes et toutes autres taxes d'effet de l'immigration, des questions monétaires et
équivalent à l'importation et à l'exportation des des paiements;
marchandises ; - la commission de l'industrie, de l'agriculture
b) l'abolition des restrictions quantitatives et et des ressources naturelles ;
administratives au commerce entre les États - la commission des transports, des télécom-
membres; munications et de l'énergie;
c) l'établissement d'un tarif douanier commun - la commission des affaires sociales et cultu-
et d'une politique commerciale commune à relies;
l'égard des pays tiers; et toutes autres commissions ou organes qui
d) la suppression, entre les États membres, des peuvent être créés par la Conférence des chefs
Les organisations
154 d'Afrique de l'Ouest
d'État et de Gouvernement ou qui sont établis donner la Conférence, le Conseil des ministres
ou prévus par le présent Traité. établit son règlement intérieur notamment en ce
2. Les institutions de la Communauté exer- qui concerne la convocation de ses réunions, la
cent leurs fonctions et agissent dans les limites conduite de débats, l'exécution des autres
des pouvoirs qui leur sont conférés par le tâches qui lui sont confiées, l'ordre dans lequel,
présent Traité et par les protocoles y afférents. chaque année, la présidence du Conseil des
Art. 5 - Conférence des chefs d'État et de ministres est attribuée à tour de rôle à un autre
Gouvernement; création, composition et fonc- membre du Conseil.
tions 6. Lorsqu'un État membre formule une
1. Il est créé par les présentes une Confé- objection à une proposition soumise pour déci-
rence des chefs d'Etat et de Gouvernement des sion au Conseil des ministres, cette proposition
États membres ci-après dénommée « La Confé- sera soumise pour décision à la Conférence à
rence» qui est la principale institution de la moins que l'objection ne soit retirée.
Communauté. Art. 7 - Décisions de la Conférence et du
2. La Conférence est chargée d'assurer la Conseil des ministres
direction générale et le contrôle des fonctions La Conférence établit les règles à suivre
exécutives de la Communauté en vue du déve- pour la notification de ses décisions et directives
loppement progressif de celle-ci et de la réalisa- et de celles du Conseil des ministres ainsi que les
tion de ses objectifs. règles concernant leur application.
3. Les décisions et les directives de la
Conférence engagent toutes les institutions de la
Art. 8 - Le secrétariat exécutif
Communauté. 1. Il est créé un secrétariat exécutif de la
Communauté.
4. La Conférence se réunit au moins une
fois par an. Elle établit son règlement intérieur 2. Le secrétariat exécutif est dirigé par un
secrétaire exécutif qui est nommé par la Confé-
notamment en ce qui concerne la convocation
de ses réunions, la conduite des débats et l'ordre rence pour une période de quatre (4) ans
renouvelable une seule fois pour une autre
dans lequel chaque année la présidence de la
période de quatre (4) ans.
Conférence est attribuée à tour de rôle à un
autre membre de la Conférence. 3. Le secrétaire exécutif ne peut être re-
levé de ses fonctions que par la Conférence sur
Art. 6 - Conseil des ministres; création, recommandation du Conseil des ministres.
composition et fonctions 4. Le secrétaire exécutif est le principal
1. Il est créé par les présentes un Conseil fonctionnaire exécutif de la Communauté. Il est
des ministres qui comprend deux représentants assisté par deux secrétaires exécutifs adjoints,
par État membre. nommés par le Conseil des ministres.
2. Le Conseil des ministres a pour 5. Outre le secrétaire exécutif et les secré-
mandat; taires exécutifs adjoints, le secrétariat exécutif
a) de veiller au fonctionnement et au dévelop- comprend un contrôleur financier et tous autres
pement de la Communauté conformément au fonctionnaires dont le poste peut être créé par le
présent Traité; Conseil des ministres.
b) de faire des recommandations à la Confé- 6. Les modalités et les conditions d'emploi
rence sur les problèmes de politique générale en du secrétaire exécutif et des autres fonction-
vue d'assurer le fonctionnement et le dévelop- naires du secrétariat sont régies par des règle-
pement efficaces et harmonieux de la Commu- ments établis par le Conseil des ministres.
nauté ; 7. Sous réserve de l'importance primor-
c) de donner des directives à toutes les autres diale qu'il y a à assurer à la Communauté les
institutions de la Communauté relevant de son services de personnes possédant les plus hautes
autorité; qualités de travail et de compétence technique,
d) d'exercer tous pouvoirs qui lui sont conférés il est tenu compte, dans la nomination des
et d'assumer toutes autres fonctions qui lui sont fonctionnaires aux postes du secrétariat exécu-
assignées par le présent Traité. tif, de la nécessité de maÏl.ltenir une répartition
3. Les décisions et directives du Conseil équitable de ces postes entre les ressortissants
des ministres engagent les institutions de la des États membres.
Communauté relevant de son autorité sauf si la 8. Dans l'exercice de leurs fonctions, le
Conférence en décide autrement. secrétaire exécutif et les fonctionnaires du se-
4. Le Conseil des ministres se réunit deux crétariat exécutif ne sont responsables que de-
fois par an et l'une de ces sessions se tient vant la Communauté.
immédiatement avant la session annuelle de la 9. Le secrétaire exécutif est chargé de
Conférence. En cas de besoin le Conseil des l'administration courante de la Communauté et
ministres peut être convoqué en session extraor- de toutes ses institutions.
dinaire. 10. Le secrétariat exécutif a pour mandat;
5. Sous réserve des directives que peut lui a) de fournir, comme il convient, ses services
CEDEAO 155
l'article 13 du présent Traité, chaque État mem- dises (toute considération étant faite des diffé-
bre notifie au Conseil des ministres les droits rences de conditions de vente et de taxation ou
qu'il entend appliquer en vertu des dispositions de tout autre facteur affirmant la comparaison
du paragraphe 3 de l'article précité. des prix) ;
Art. 18 - Restrictions quantitatives sur b) dans des conditions susceptibles de porter
les biens originaires de la Communauté atteinte à la production de marchandises sem-
1. A l'exception des dispositions qui peu- blables dans cet État membre.
vent être prévues ou autorisées par le présent Art. 20 - Traitement de la nation
Traité, chaque État membre s'engage à assou- la plus favorisée
plir progressivement et à éliminer finalement 1. Les États membres s'accordent, en ce
conformément à un programme à proposer par qui concerne le commerce entre eux, le traite-
la commission du commerce, des douanes, de ment de la nation la plus favorisée et en aucun
l'immigration, des questions monétaires et des cas les concessions tarifaires consenties à un
paiements, et au plus tard dix (10) ans après pays tiers en application d'un accord conclu
l'entrée en vigueur définitive du présent Traité, avec un État membre ne peuvent être plus
toutes restrictions ou interdictions de nature favorables que celles qui sont appliquées en
contingentaire, quantitative et assimilée qui vertu du présent Traité.
s'appliquent à l'importation dans cet État de 2. Le texte des accords visés au para-
marchandises originaires d'autres États mem- graphe 1 est communiqué par les États mem-
bres et à ne pas imposer plus tard d'autres bres qui y sont parties au secrétariat exécutif de
restrictions ou interdictions. la Communauté.
2. La Conférence peut à tout moment, sur 3. Aucun accord conclu entre un État
recommandation du Conseil des ministres, déci- membre et un pays tiers prévoyant l'octroi de
der que toutes restrictions ou interdictions de concessions tarifaires ne doit porter atteinte aux
nature contingentaire, quantitative et assimilée obligations qui incombent à cet État membre en
seront assouplies plus rapidement ou suppri- vertu du présent Traité.
mées plus tôt que ne le recommande la commis-
sion du commerce, des douanes, de l'immigra- Art. 21 - Législation interne
tion, des questions monétaires et des paiements. Les États membres s'engagent à ne pas
3. Un État membre peut, après notifica- adopter des textes législatifs qui impliquent une
tion aux autres États membres de son intention discrimination directe ou indirecte à l'égard de
d'agir ainsi, introduire, maintenir ou appliquer produits identiques ou similaires des autres
des restrictions ou interdictions concernant : Etats membres.
a) l'application des lois et règlements sur la
Art. 22 - Réexportation de marchandises
sécurité;
et facilités de transit
b) le contrôle des armes, des munitions et de
1. Lorsque des droits de douane ont été
tous autres équipements militaires et matériels
de guerre; imposés et perçus sur des marchandises impor-
tées d'un pays tiers par un État membre, ces
c) la protection de la santé ou de la vie des
hommes, des animaux ou des plantes ou la marchandises ne doivent pas être réexportées
dans un autre État membre, sauf dispositions
protection de la moralité publique;
contraires d'un protocole au présent Traité.
d) le transfert de l'or, de l'argent et des pierres
2. En cas de réexportation de marchan-
précieuses et semi-précieuses;
e) la protection des trésors nationaux ; dises en vertu d'un protocole de ce genre, l'État
membre réexportateur de ces marchandises
à la condition qu'un État membre n'exerce pas
ce droit d'introduire ou de continuer de mainte- rembourse à l'État membre importateur les
nir des restrictions et interdictions reconnues droits de douane imposés et perçus sur lesdites
marchandises. Les droits ainsi remboursés ne
par ce paragraphe, de façon à faire obstacle à la
libre circulation des marchandises envisagée doivent pas excéder ceux qui sont applicables à
dans le présent article. ces marchandises dans l'État membre importa-
teur.
Art. 19 - Dumping 3. Chaque État membre, conformément
1. Les États membres s'engagent à empê- aux règles internationales, accorde la liberté
cher la pratique du dumping de marchandises au totale de transit sur son territoire aux marchan-
sein de la Communauté. dises en provenance ou à destination d'un pays
2. Conformément au présent article tiers et ce transit n'est soumis à aucune discrimi-
« dumping» signifie le transfert de marchan- nation, restriction quantitative. droit ou autre
dises originaires d'un État membre dans un taxe frappant le transit.
autre État membre pour la vente: 4. Nonobstant les dispositions du para-
a) à un prix inférieur au prix comparable prati- graphe 3 du présent article :
qué pour des marchandises semblables dans a) les marchandises en transit sont soumises
l'État membre d'où proviennent ces marchan- aux règlements douaniers,
Les organisations
158 d'Afrique de l'Ouest
b) il est appliqué aux marchandises en transit ou des commissions compétentes, décide des
les charges habituellement perçues au titre du compensations à accorder à un État membre qui
transport et des services rendus à condition que a subi une perte de droits à l'importation par
ces charges ne soient pas discriminatoires. suite de l'application du présent chapitre.
5. Lorsque des marchandises sont impor- 2. Un protocole qui sera annexé au présent
tées dans un État membre en provenance d'un Traité précisera le mode d'évaluation des pertes
pays tiers, tout autre État membre est libre de de recettes enregistrées par les États membres
limiter le transfert sur son territoire de ces par suite de l'application du présent chapitre.
marchandises soit par un régime de licence soit Art. 26 - Clause de sauvegarde
par le contrôle des importateurs ou par tout 1. Dans le cas où des perturbations sé-
autre moyen. rieuses se produisent dans l'économie d'État
6. Les dispositions du paragraphe 5 du membre par suite de l'application des disposi-
présent article s'appliquent aux marchandises tions du présent chapitre, l'État membre
qui, conformément aux dispositions de l'arti- concerné peut après en avoir informé le secré-
cle 15 du présent Traité, ne sont pas considérées taire exécutif et les États membres, prendre des
comme originaires d'un État membre. mesures de sauvegarde appropriées en atten-
Art. 23 - Réglementation douanière dant que le Conseil des ministres statue.
Les États membres, sur avis de la commis- 2. Ces mesures ne peuvent demeurer en
sion du commerce, des douanes, de l'immigra- vigueur que pendant un délai d'un (1) an. Elles
tion, des questions monétaires et des paiements ne peuvent être prorogées au-delà de ce délai
prennent toutes mesures utiles en vue d'harmo- que sur décision du Conseil des ministres.
niser leurs règlements et formalités de douane 3. Tant que ces mesures sont en vigueur, le
pour assurer l'application effective des disposi- Conseil des ministres examine la façon dont
tions du présent chapitre et pour faciliter la elles sont appliquées.
circulation des biens et des services franchissant
leurs frontières.
CHAPITRE IV
Art. 24 - Drawback
1. Les États membres peuvent à la fin, ou
avant la fin de la période de huit (8) ans Liberté de mouvement et de résidence
mentionnée au paragraphe 3 de l'article 13 du Art. 27 - Visa et résidence
présent Traité, refuser d'admettre au bénéfice 1. Les citoyens des États membres sont
du régime tarifaire de la Communauté, des considérés comme citoyens de la Communauté
marchandises faisant l'objet d'une demande de et en conséquence les États membres s'engagent
ristourne des droits de douane ou qui ont à abolir tous les obstacles qui s'opposent à leur
bénéficié d'une telle ristourne relative à leur liberté de mouvement et de résidence à l'inté-
exportation de l'État membre sur le territoire rieur de la Communauté.
duquel ces marchandises ont subi la dernière 2. Les États membres, par accords mutuels
étape de production. dispenseront les citoyens de la Communauté du
2. Conformément au présent article: port de visas touristiques et de permis de
a) on entend par « drawback ", toute disposi- résidence t;t leur permettront de travailler et
tion y compris l'admission temporaire en fran- d'exercer des activités commerciales et indus-
chise, en vue du remboursement total ou partiel trielles sur leurs territoires.
des droits de douane applicables aux matières
premières importées, à la condition que cette
disposition permette effectivement un tel rem-
boursement ou une telle ristourne, lorsque les CHAPITRE V
marchandises sont exportées mais non si elles
sont destinées à la consommation interne ; Développement et harmonisation
b) « Ristourne» comprend l'exemption des
droits accordés aux marchandises importées industriels
dans des ports francs, zones franches ou autres Art. 28 - Principes généraux
lieux qui jouissent de privilèges douaniers simi- Conformément aux dispositions du présent
laires ; chapitre, les États membres réalisent leurs dé-
c) «Droits» signifie droits de douane et toutes veloppement et harmonisation industriels selon
autres taxes d'effet équivalent grevant les mar- les trois étapes définies aux articles 29, 30 et 31
chandises importées, à l'exception de l'élément ci-après:
non protecteur contenu dans ces droits ou taxes. Art. 29 - Étape 1 : Échanges d'informations
Art. 25 - Compensation pour perte de recettes sur les grands projets industriels
1. Le Conseil des ministres, sur rapport du Les États membres s'engagent à :
secrétaire exécutif et sur recommandation de la a) se communiquer mutuellement les études de
CEDEAO 159
faisabilité et les rapports sur les projets im- der les mesures appropriées pour remédier à
plantés sur leur territoire ; cette situation.
b) se communiquer mutuellement sur de- 2. Dans la mise en œuvre des objectifs de
mande, les rapports sur les résultats obtenus par la Communauté, le Conseil des ministres re-
les partenaires techniques éventuels qui ont commande des mesures visant à promouvoir le
élaboré des projets analogues sur leur terri- développement industriel des États membres et
toire ; prend des dispositions tendant à l'atténuation
c) se communiquer mutuellement sur de- progressive de leur dépendance économique
mande, des rapports concernant les sociétés vis-à-vis de l'extérieur et au renforcement des
étrangères opérant sur leur territoire ; relations économiques entre eux.
d) se communiquer mutuellement sur de- 3. Le Conseil des ministres, en outre, re-
mande, des rapports sur les expériences ac- commande des mesures visant à accélérer l'inté-
quises en matière de projets industriels, et gration industrielle des États membres.
échanger des experts et des informations con-
cernant la recherche industrielle ;
e) faire effectuer, au besoin, des études com-
munes pour la définition des projets industriels
viables à réaliser dans la Communauté; CHAPITRE VI
f) financer conjointement, le cas échéant, des
recherches relatives au transfert des techniques, Coopération dans le domaine agricole
à la mise au point de produits nouveaux par
l'emploi de matières premières communes à et des ressources naturelles
tous les États membres ou à certains d'entre eux Art. 33 - Coopération entre les États membres
et à des problèmes industriels spécifiques. Les États membres s'engagent à coopérer,
conformément au présent chapitre, en vue de la
Art. 30 - Étape II : Harmonisation des mesures
mise en valeur de leurs ressources naturelles
de stimulation du développement industriel
notamment dans les domaines de l'agriculture,
et des plans de développement
de la sylviculture, de l'élevage et de la pêche.
Les États membres s'engagent à :
a) harmoniser leurs politiques industrielles de Art. 34 - Étape 1 : Concertation en matière de
façon à instaurer un climat homogène et à éviter politique agricole
toute perturbation de leurs activités indus- 1. Les États membres s'engagent d'une
trielles qui résulterait de l'application de po- manière générale à se concerter en vue d'har-
litiques dissemblables d'encouragement au moniser leurs politiques agricoles tant du point
développement industriel, d'imposition des en- de vue de la politique intérieure que de celui des
treprises et d'africanisation ; relations entre les Ëtats membres de la Commu-
b) collaborer en se communiquant mutuelle- nauté.
ment leurs plans industriels afin d'éviter toute 2. Les États membres procèdent à un
concurrence nuisible et tout gaspillage des res- échange régulier d'informations sur les expé-
sources. riences et les résultats des recherches en cours
Art. 31 - Étape III : Échange de personnel, sur leurs territoires respectifs ainsi que sur les
formation et projets communs programmes de développement rural existants.
1. Les États membres s'engagent à : 3. Les États membres élaborent, selon les
a) échanger entre eux, au besoin, des agents ou besoins, des programmes communs de forma-
des spécialistes et des cadres pour l'exécution tion et de recyclage des cadres dans les institu-
des travaux à l'intérieur de la Communauté; tions existantes.
b) offrir aux ressortissants de la Communauté
des stages pour la formation dans leurs établis- Art. 35 - Étape II : Élaboration d'une politique
sements d'enseignement et instituts techniques ; agricole commune
c) entreprendre, le cas échéant, l'élaboration Les États membres s'engagent à prendre
en commun de projets, et notamment ceux toutes dispositions nécessaires pour élaborer
impliquant la réalisation de parties complémen- une politique commune notamment dans les
taires de ces projets dans différents États mem- domaines de la recherche, de la formation, de la
bres. production, de la transformation et de la com-
mercialisation des produits agricoles, forestiers,
Art. 32 - Mesures correctives de l'élevage et de la pêche. A cet effet, la
1. Le Conseil des ministres, dans la mise commission de l'industrie, de l'agriculture et des
en œuvre des dispositions du présent chapitre, ressources naturelles se réunit dès que possible
examine constamment la disparité dans les ni- après sa création pour présenter des recomman-
veaux de développement industriel des États dations au Conseil des ministres en vue de
membres et peut demander à la commission l'harmonisation et de l'exploitation des res-
compétente de la Communauté de recomman- sources naturelles des États membres.
Les organisations
160 d'Afrique de l'Ouest
CHAPITRE XII
CHAPITRE XI
Dispositions financières
Fonds de coopération, Art. 53 - Budget de la Communauté
de compensation et de développement 1. Il est établi un budget de la Commu-
nauté.
Art. 50 - Création 2. Toutes les dépenses de la Communauté,
Il est créé par les présentes un Fonds de autres que celles relatives au Fonds de coopéra-
coopération, de compensation et de développe- tion, de compensation et de développement
ment ci-après dénommé « Le Fonds ». établi conformément au chapitre XI du présent
Art. 51 - Ressources du Fonds Traité, sont approuvées pour chaque exercice
1. Les ressources du Fonds proviennent: budgétaire par le Conseil des ministres et sont
a) des contributions des États membres; imputables sur le budget.
b) des revenus des entreprises de la Commu- 3. Les ressources budgétaires proviennent
nauté ; des contributions annuelles des États membres
c) des recettes provenant de sources bilatérales et de toutes autres sources que le Conseil des
et multilatérales, ainsi que d'autres sources ministres peut déterminer.
étrangères ; 4. Le budget doit être équilibré en recettes
d) des subventions et contributions de toutes et en dépenses.
sortes et de toutes origines. 5. Un projet de budget pour chaque exer-
2. Les contributions des États membres cice budgétaire est établi par le secrétaire exécu-
mentionnées à l'alinéa (a) du paragraphe précé- tif et approuvé par le Conseil des ministres.
dent sont déterminées par le Conseil des minis- 6. Il sera établi des budgets extraordinaires
tres qui fixe également leur montant minimum pour faire face aux dépenses de caractère excep-
et maximum. tionnel de la Communauté.
3. Le mode de détermination de la contri- Art. 54 - Contributions des États membres
bution de chaque État, les règlements régissant 1. Un protocole qui sera annexé au présent
le paiement et les devises dans lesquelles les Traité précisera le mode de détermination des
contributions des États membres sont effec- contributions des États membres et les mon-
tuées, le fonctionnement, l'organisation, la ges- naies dans lesquelles les paiements seront effec-
tion, le statut du Fonds et les problèmes tués.
connexes feront l'objet d'un protocole qui sera 2. Les États membres s'engagent à verser
annexé au présent Traité. régulièrement leurs contributions annuelles au
Art. 52 - Utilisation des ressources du Fonds budget de la Communauté.
Les ressources du Fonds sont utilisées 3. A la fin de l'année fiscale, en cas de
pour: retard dans le paiement de sa contribution pour
a) financer des projets dans les États mem- des raisons autres que celles qui sont dues à une
bres ; calamité publique ou naturelle ou à des circons-
b) indemniser les États membres qui ont subi tances exceptionnelles affectant gravement
des pertes par suite de l'implantation d'entre- l'économie du pays défaillant, l'État membre
prises communes ; peut être suspendu dans sa participation aux
c) fournir des compensations et d'autres formes activités des institutions de la Communauté par
d'assistance aux États membres qui ont subi des une résolution de la Conférence.
CEDEAO 163
Art. 4 Art. 7
Nonobstant les dispositions de l'article 3 ci- Tout différend pouvant surgir entre les
dessus, les États membres se réservant le droit États membres au sujet de l'interprétation ou de
de refuser l'entrée sur leurs territoires à tout l'application du présent protocole est réglé à
citoyen de la Communauté entrant dans la l'amiable par un accord direct. A déîaut, le
catégorie des immigrants inadmissibles aux différend est porté par l'une des parties, devant
termes de leurs lois et règlements en vigueur. le tribunal de la Communauté dont la décision
est sans appel.
QUATRIÈME PARTIE
Art. 8
1. Tout État membre peut soumettre des
propositions en vue de l'amendement ou de la
Circulation des véhicules révision du présent protocole.
de transport de personnes 2. Toutes les propositions sont soumises au
secrétaire exécutif qui les communique aux
Art. 5 États membres, trente (30) jours au plus tard
Les mesures suivantes seront applicables après leur réception. Le Conseil des ministres
afin de faciliter la circulation des personnes étudiera les amendements ou les révisions après
transportées dans des véhicules particuliers ou à un préavis d'un (1) mois aux États membres.
usage commercial : 3. Tout amendement au présent protocole
1. Véhicules particuliers ou toute révision du présent protocole exige
Les véhicules particuliers immatriculés sur l'accord de tous les États membres et entrera en
le territoire d'un État membre pourront entrer vigueur au moment de son acceptation.
sur le territoire d'un autre État membre et y
demeurer pendant une période de quatre-vingt- Art. 9
dix (90) jours, sur présentation des documents Les États membres s'engagent à échanger
suivants, régulièrement établis par les autorités des renseignements sur des questions suscepti-
compétentes de l'État membre d'origine et en bles d'entraver l'exécution du présent proto-
cours de validité : cole. Ces renseignements devront être égale-
i) permis de conduire ; ment communiqués au secrétaire exécutif afin
ii) certificat d'immatriculation; de lui permettre de suggérer les mesures à
iii) police d'assurances reconnue par les États prendre conformément aux dispositions du
membres; Traité.
iv) carnet international de passage en douanes, Art. 10
reconnu à l'intérieur de la Communauté. Les dispositions du présent protocole ne
2. Véhicules à usage commercial porteront pas préjudice aux citoyens de la
Les véhicules à usage commercial immatri- Communauté déjà établis dans un État membre
culés sur le territoire d'un État membre et et qui se conforment aux lois de cet État
transportant des passagers, pourront entrer sur membre, notamment aux réglementations sur
le territoire d'un autre État membre, y demeu- l'immigration.
rer pendant une période de quinze (15) jours,
sur présentation aux autorités compétentes de
Art. 11
1. Si un État membre décide d'expulser un
l'État membre d'accueil, des documents sui-
vants en cours de validité : citoyen de la Communauté il devra le notifier à
i) permis de conduire; l'intéressé et en informer le Gouvernement de
ii) certificat d'immatriculation ; l'État membre dont il est ressortissant, ainsi que
le secrétaire exécutif.
iii) police d'assurances reconnue par les États
membres; 2. Les dépenses encourues pour l'expul-
sion dudit citoyen seront supportées par l'Etat
iv) carnet international de passage en douanes
membre qui expulse.
reconnu à l'intérieur de la Communauté.
Toutefois, au cours de la période de quinze 3. En cas d'expulsion, la sécurité du ci-
(15) jours, ces véhicules à usage commercial ne toyen considéré ainsi que celle de sa famille doit
être garantie et ses biens sauvegardés pour lui
pourront être utilisés à une fin commerciale sur
être restitués, sans préjudice de ses engage-
le territoire de l'État membre de séjour.
ments vis-à-vis des tiers.
4. En cas de rapatriement d'un citoyen de
DISPOSITIONS DIVERSES la Communauté du territoire d'un État mem-
Art. 6 bre, cet État membre le notifie au Gouverne-
Chaque État membre déposera auprès du ment de l'État membre dont ledit citoyen est
secrétaire exécutif les spécimens des documents ressortissant et au secrétaire exécutif.
de voyage définis à l'article premier du présent 5. Les dépenses encourues pour le rapa-
protocole, en vue de leur communication aux triement d'un citoyen de la Communauté du
autres États membres. territoire d'un État membre seront supportées
CEDEAO 167
par le citoyen dont il s'agit et dans le cas Fail à Dakar. le 29 mai 1979
d'impossibilité matérielle par les pays dont il est en un seul original en français et en anglais
les deux lexIes faisant également foi
ressortissant.
S.E. le Colonel Mathieu Kerekou,
Art. 12
Président de la République Populaire du Bénin
Les dispositions du présent protocole ne
S.E. M. Aristides Pereira,
portent pas atteinte à celles plus favorables Président de la République du Cap-Vert
contenues dans des accords déjà conclus entre
S.E. M. Félix Houphouel·Boigny,
deux ou plusieurs États membres. Président de la République de C6te d'Ivoire
S.E. El Hadj Dauda K. Jawara.
Président de la République de Gambie
S.E. le Général Frédérick William Kwassi Akuffo,
SIXIÈME PARTIE le chef de l'État. Président du Conseil mi/iJaire suprême
de la République du Ghana
S.E. le Dr Lansana Beavogui,
Dépôt des instruments pour le chef d'État. Premier ministre.
et entrée en vigueur Commandanr en chef des Forces armées populaires
el révolutionnaires,
Art. 13 Président de la République populaire révolutionnaire de Guinée
1. Le présent protocole entrera en vigueur, S. E. M. Luiz Carbral,
à titre provisoire dès sa signature par les chefs Président du Conseil d'État de la République de Guinée-Bissau
d'État et de Gouvernement, et définitivement S.E. le Général El Hadj Aboubacar Sangoulé Lamizana.
dès sa ratification par au moins sept (7) États Président de la République de la Haute-Volta
signataires conformément aux règles constitu- S.E. le Dr William R. Tolbert. lm
tionnelles de chaque État signataire. Président de la République du Libéria
2. Le présent protocole ainsi que tous les S.E. le Général Moussa-Traore.
instruments de ratification seront déposés au- Président du Comité militaire de la libération nationale
de la République du Mali
près du Gouvernement de l'État membre dépo-
sitaire du Traité qui transmettra des copies S.E. M. Moulaye Mohamed.
Ministre des Finances et du Commerce,
certifiées conformes du présent protocole à tous pour le Président du Comité militaire de salut national
les États membres, leur notifiera les dates de de la République islamique de Mauritanie
dépôt des instruments de ratification et fera S.E. le Lieutenant-Colonel SeynÎ Kountche.
enregistrer le présent protocole auprès de Le chef de l'État, Président du Conseil militaire suprême
l'Organisation de l'Unité africaine, de l'Organi- de la République du Niger
sation des Nations unies et auprès de toutes S.E. le Général Olusegun Obasanjo.
autres organisations désignées par le Conseil Le chef du Gouvernement militaire fédéral,
Commandant en chef des forces armées de /0 République
des ministres. fédérale du Nigéria
3. Le présent protocole est annexé au
S.E. Léopold Sédar Senghor.
Traité dont il fait partie intégrante. Prisident de la République du Sénégal
En foi de quoi. nous, chefs d'État et de S.E. le Dr Siaka Stevens.
Gouvernement de la Communauté économique Président de /0 République de Sierra Léone
des États de l'Afrique de l'ouest, avons signé le S.E. le Général Gnassingbé Eyadema,
présent protocole. Président de la République togolaise
Les organisation s
168 d' Afrique de l'Ouest
Conseil de l'entente
1. Création: Accord signé à Abidj an (Côte d'I voire) le 29-5-1959.
2. États membres: Bénin, Burkin a Faso (ex Haute-Volta), Côte d'Ivoire, Niger et
To go.
3. Organes: Président du Gouv ern ement de chacun des États, président et vice-
présidents de l'A ssembl ée législative de chaque membre, les ministres concern és
par les questi ons débattues, sec réta riat.
4. Siège et coordonnées : BP 3734, A bidjan , Cô te d'I voire . Téléphone: 331001.
Télex: 23558 Abidjan .
5. Secrétaire administratif : Paul Kaya.
« CONSEIL DE L'ENTENTE »
Convention portant statuts
1. Composition du Fonds d'entraide
- Le Président du Gouvernement de cha-
cun des États;
et de garantie des emprunts
- Les présidents et les vice-présidents de Le Gouvernement de la République de
l'Assemblée législative de chaque État; Côte d'Ivoire,
- Les ministres intéressés aux questions Le Gouvernement de la République du
débattues à chaque réunion, Dahomey,
Le Gouvernement de la République de la
II. Sessions Haute-Volta,
Deux sessions ordinaires sont prévues cha- Le Gouvernement de la République du
que année, Niger,
Des sessions extraordinaires peuvent tou- Le Gouvernement de la République togo-
jours avoir lieu à la demande de deux États laise,
membres au moins. SOUCIEUX de promouvoir le développement
Les sessions ont lieu à tour de rôle, chaque économique de leurs pays,
année, au chef-lieu d'un État membre et sous la CONSCIENTS de la nécessité de recourir dans
présidence du chef de Gouvernement dudit une large mesure à la coopération internatio-
Etat. nale pour le financement de leurs projets de
développement économique,
III. Décisions DÉSIREUX de donner un maximum de ga-
Les décisions prises en commun ont un rantie et de sécurité aux capitaux investis dans
caractère exécutoire. leurs pays,
En cas de non-exécution d'une de ces DÉSIREUX de coordonner et d'harmoniser
décisions, par un ou plusieurs États membres, le leurs efforts en vue d'assurer à leurs pays une
litige est porté devant la Cour arbitrale qui croissance économique accélérée et homogène,
fonctionne à l'échelon de la Communauté. CONSCIENTS de la nécessité d'étendre au
domaine économique et financier leur solidarité
IV. politique par la création d'un organisme multi-
national de garantie et de coopération régio-
Le Conseil de l'entente est ouvert à tout nale,
État membre de la Communauté.
Tout État membre du Conseil de l'entente SONT CONVENUS des dispositions ci-après:
peut contracter des accords avec un État mem-
bre de la Communauté à la condition que ces Art. premier
accords ne nuisent pas aux intérêts du Conseil Il est institué entre les États signataires en
de l'entente. remplacement du Fonds de solidarité créé le 29
mai 1959, un « Fonds d'entraide et de garantie
des emprunts ». établissement public internatio-
V. Fonds de solidarité nal à caractère économique et financier, doté de
Les États membres du Conseil de l'entente la personnalité civile et de l'autonomie finan-
créent entre eux, un «Fonds de solidarité» cière. Son siège est fixé à Abidjan.
Conseil de l'entente 171
Art. 2 Art. 7
Le Fonds a pour objet: Ces prêts ou dons seront alimentés par les
a) de garantir les emprunts productifs, émi~ ou ressources du Fonds définies à l'article 12 à
contractés par les États, les organismes p.:::lics l'exclusion des dotations réservées à la garantie
ou parapublics, les entreprises privées, ayant des avals donnés par le Fonds.
leur siège social et leur champ d'activité princi- Art. 8
pal dans l'un ou plusieurs des États membres, et Chaque État est responsable vis-à-vis du
destinés au financement de projets industriels, prêteur du remboursement des prêts reçus par
agricoles et commerciaux rentables et de projets lui par l'entremise du Fonds au titre des articles
d'infrastructure; 5 et 6.
b) de contribuer au développement économi-
que des États de l'Entente. Art. 9
Le Fonds est habilité à accorder des bonifi-
cations d'intérêt et des allongements de la durée
des crédits pour des prêts consentis dans les
TITRE 1 États de l'entente en faveur d'opérations à
caractère économique dont la rentabilité ne
De la garantie pourrait être dégagée dans les conditions des
prêts.
Art. 3 Art. 10
Le Fonds donne sa signature gagée sur des Les bonifications d'intérêt ne pourront dé-
ressources liquides en devises convertibles dé- passer le tiers du taux d'intérêt consenti pour
posées chez un organisme financier de réputa-
l'opération envisagée. Cette bonification non
tion internationale.
remboursable par les bénéficiaires sera alimen-
Le plafond des avals du Fonds est fixé à dix tée par une dotation budgétaire du Fonds.
(10) fois le montant nominal de ses ressources. Aucun projet ne pourra absorber plus de
Aucun projet ne doit absorber plus de 15 % (quinze pour cent) de cette location.
15 % (quinze pour cent) du potentiel d'aval du
Fonds. Art. Il
L'allongement de durée du crédit sera
Art. 4
financé par des subventions obtenues à cet effet.
L'État du lieu d'investissement pour lequel Il ne pourra être accordé que dans les limites
l'emprunt est garanti souscrit un aval vis-à-vis
des disponibilités. Aucune opération ne pourra
du Fonds. Il s'engage à inscrire chaque année bénéficier d'un allongement d'une durée supé-
dans son budget l'annuité d'un tel emprunt.
rieure à cinq années et d'un montant dépassant
En cas de défaillance du débiteur principal, 25 % du montant du prêt.
l'État du lieu de l'investissement en réfère au Les sommes avancées par le Fonds lui
Conseil d'administration du Fonds qui fera seront remboursées sans intérêt par les bénéfi-
l'avance de l'annuité à titre remboursable et ciaires après l'amortissement normal du prêt
sans intérêts. initial selon un échéancier dont la durée ne
Tant que l'État susvisé n'aura pas satisfait pourra être supérieure à la période d'allonge-
aux demandes de remboursements du Fonds, ment accordée.
l'examen de toute nouvelle demande de garan- En cas de non remboursement par l'État
tie au titre dudit État est suspendu. bénéficiaire aux dates prévues par l'échéancier,
l'examen de toute nouvelle demande d'allonge-
ment de crédit au titre dudit État est suspendu.
TITRE II
De la promotion économique
TITRE III
Art. 5
Le Fonds peut recevoir des subventions et
des dons. Il est en outre habilité, sur autorisa- Dispositions générales
tion du Conseil d'administration après avis du Art. 12
Comité de gestion, à contracter pour le compte Les ressources du Fonds proviennent :
des États des emprunts spécifiques pour des - d'une dotation constituée par des verse-
opérations de développement régional. ments annuels des États fixés tous les cinq ans
Art. 6 par le Conseil d'administration;
Le Fonds est ha~ilité à consentir des prêts - des subventions et des dons ;
ou des dons aux Etats membres pour des - du produit de ses placements;
opérations spécifiques à caractère économique il - du produit de la rémunération de son aval. la
l'intérieur du Conseil de l'entente. commission d'aval étant ilppréciée en fonction
Les organisations
172 d'Afrique de l'Ouest
du risque garanti, conformément aux disposi- Le Fonds pourra soumettre, pour complé-
tions du règlement intérieur; ment d'information, à un organisme consultatif
- et toutes autres ressources. figurant sur une liste dûment approuvée par les
Le non-versement de sa participation par États membres, les dossiers des projets faisant
un État interdit l'examen des demandes d'aval l'objet de demandes d'aval.
présentées par cet État. Un règlement intérieur déterminera l'en-
semble des procédures appliquées par le Fonds.
Art. 13
La dotation constituée par les versements Art. 17
annuels des États fixés tous les cinq ans par le Tous les actes de gestion engageant le
Conseil d'administration est exclusivement ré- Fonds doivent recueillir conjointement les si-
servée à la garantie des avals accordés par le gnatures du président du Comité de gestion ou
Fonds. de son délégué, et du secrétaire administratif.
Art. 14 Art. 18
Le produit des placements du Fonds et des Chaque année un cabinet comptable dé-
commissions d'aval est affecté au fonctionne- signé d'un commun accord examinera la gestion
ment du secrétariat, au fonds de réserve et aux du Fonds et fera un rapport au Conseil d'admi-
opérations prévues à l'article 9. nistration, Ce rapport ainsi que les situations
semestrielles devront être largement publiés.
Art. 15 Art. 19
Le Fonds est administré par un Conseil Tous les ans, les États membres soumet-
d'administration qui délègue ses pouvoirs à un tront au Conseil de l'entente un rapport sur les
Comité de gestion. progrès économiques qu'ils ont accomplis et les
Le Conseil d'administration comprend les difficultés qu'ils ont rencontrées.
chefs des États du Conseil de l'entente ; il est
présidé à tour de rôle pour une période d'un an Art. 20
par l'un d'entre eux, qui prend le titre de En cas de retrait d'un État, celui-ci ne
président en exercice du Conseil de l'entente. pourra prétendre au paiement de sa quote-part
Le Comité ,de gestion comprend trois re- des disponibilités du Fonds qu'après extinction
présentants par Etat. Il est présidé par le chef de des engagements souscrits par le Fonds durant
délégation de l'État dont le Président préside le la période où il était membre.
Conseil de l'entente. Conformément à l'article 4 ci-dessus, il
Le secrétaire administratif instruit les de- reste également tenu des engagements souscrits
mandes d'aval, de bonification d'intérêts, d'al- par lui à l'égard du Fonds. Aucune compensa-
longement de la durée des crédits. Il est chargé tion ne sera admise en faveur de l'État qui se
en liaison avec les services compétents des États retire.
membres, de la négociation des projets d'em- Art. 21
prunts et de subventions. Il suit également la En cas de dissolution, les ressources du
réalisation des projets et le service de la dette. Fonds restent affectées à la garantie des engage-
Le Conseil d'administration et le Comité de ments souscrits et à l'amortissement des em-
gestion statuent chacun à l'unanimité de ses prunts contractés. Elles ne feront l'objet d'une
membres. répartition qu'après l'extinction totale des enga-
Art. 16 gements.
Les projets soumis à l'examen du Fonds Art. 22
doivent être appuyés par un dossier d'études La présente convention se substitue à celle
techniques, économiques et financières. signée en 1966.
Lomé. /e oS déanrbre 1973
UFM 173
iLESOOCAPVERT
SAOTOl.4E
SEYCHEllES'/·-,:
COlolORES
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A8JffiQ'l
4 P
E. Confédération de Sénégambie
I. Création : Pacte signé à Dakar (Sén égal) le 17-12-1981. Prot ocoles signés à
Banjul (Gambie) le 2-7-1982.
2. États membres: Gambie, Sénégal.
3. Organes: Président, vice-président, Cons eil des ministr es, Assembl ée confédérale ,
Secrétariat général.
4. Dépositaire: Président et vice-président de la Confédération .
SAorOlù . ..
SO'Ci'ELW' / ··. ··
(1) Gautron (J.c.): "La Confédération de la Sénégamhie: entre l'union el le proleetorat". in L'Année
africaine, 1982, pp. 239-250.
Les organisations
178 d'Afrique de l'Ouest
TITRE IV TITRE VI
L'assemblée confédérale Des traités
Art. 11 et accords internationaux
L'Assemblée représentative de la Confédé- Art. 16
ration porte le nom d'" Assemblée confédé- Lorsque la Confédération, conformément
rale ». au présent Pacte, conclut un Accord internatio-
Ses membres portent le titre de « Député à nal, ledit Accord est négocié par le président de
l'Assemblée confédérale ». la Confédération en accord avec le vice-prési-
Les députés à l'Assemblée confédérale sont dent.
choisis pour un tiers par la Chambre des Repré- Le président de la Confédération ratifie
sentants de Gambie et pour deux tiers par l'Accord sur autorisation de l'Assemblée confé-
l'Assemblée nationale du Sénégal, parmi leurs dérale et après promulgation, par les États
membres. confédérés, de toutes lois nécessaires à son
L'Assemblée confédérale élit son prési- application.
dent.
L'Assemblée confédérale établit son règle- Art. 17
Chaque État confédéré peut conclure des
ment intérieur.
Accords internationaux conformément à ses
Art. 12 normes constitutionnelles.
L'Assemblée confédérale délibère sur les Sans préjudice de l'article 103 de la Charte
questions d'intérêt commun. de l'Organisation des Nations unies, en cas de
En outre, le président de la Confédération conflit entre le présent Pacte et tout autre
ou le vice-président de la Confédération peut engagement international, les dispositions du
soumettre au vote de l'Assemblée confédérale Pacte prévalent.
tout autre projet présentant pour la Confédéra-
tion une importance sociale, économique ou TITRE VII
financière.
Art. 13
Clauses finales
L'initiative des projets ou propositions ap- Art. 18 - Ratification
partient au président de la Confédération, au Le présent Pacte sera ratifié par les parties
vice-président de la Confédération et aux mem- concernées, conformément à leurs normes cons-
bres de ('Assemblée confédérale. titutionnelles.
Les organisations
11\0 d'Afrique de l'Ouest
(1) De Lattre (A.) et Feil (A.M.), Le Club du Sahel: étude sur une autre coopération internationale, Paris,
OCDE, 1984, 124 p.
CILSS 189
G. Le groupe de l'UMOA
contrôle des Gouvernements, dans les condi- réunis en Conférence constituent l'autorité su-
tions définies ci-après. prême de l'Union.
Art. 2 La Conférence des chefs d'État décide de
Tout État ouest-africain peut, sur demande l'adhésion de nouveaux membres, prend acte du
adressée à la Conférence des chefs d'État de retrait et de l'exclusion des membres de l'Union
l'Union, être admis à l'Union monétaire ouest- et fixe le siège de son institut d'émission.
africaine. La Conférence des chefs d'État tranche
Les modalités de son adhésion seront toute question n'ayant pu trouver une solution
convenues par accord entre son gouvernement par accord unanime du Conseil des ministres de
et les gouvernements des États membres de l'Union et que celui-ci soumet à sa décision.
l'Union sur proposition du Conseil des ministres Les décisions de la Conférence, dénom-
de l'Union institué par le titre III ci-après. mées « actes de la Conférence ", sont prises à
l'unanimité.
Art. 3 La Conférence siège pendant une année
Tout État membre de l'Union peut s'en civile dans chacun des États de l'Union à tour de
retirer. rôle dans l'ordre alphabétique de leur désigna-
Sa décision doit être notifiée à la Confé- tion.
rence des chefs d'État de l'Union. Elle entre en Elle se réunit au moins une fois l'an et aussi
vigueur de plein droit 180 jours après sa notifi- souvent que nécessaire, à l'initiative du prési-
cation. Ce délai peut, cependant, être abrégé dent en exercice ou à la demande d'un ou
d'accord parties. plusieurs des chefs d'État membre de l'Union.
Les modalités de transfert du service de La présidence de la Conférence est assurée
l'émission sont fixées par convention entre le par le chef de l'État membre dans lequel siège la
Gouvernement de l'État se retirant et l'institut Conférence.
d'émission de l'Union agissant pour le compte Le président en exercice fixe les dates et les
et dans les condi tions fixées par le Conseil des lieux des réunions et arrête l'ordre du jour des
ministres de l'Union. travaux.
Cette convention fixe également la part des En cas d'urgence, le président en exercice
positions négatives que pourrait présenter le peut consulter à domicile les autres chefs d'État
poste « disponibilités extérieures" de la situa- de l'Union par une procédure écrite.
tion de certains autres États de J'Union devant
être prise en charge par l'État se retirant du fait
de sa participation solidaire à la gestion anté- TITRE III
rieure de la monnaie commune.
Art. 4 Du Conseil des ministres de l'Union
Les États signataires s'engagent, sous peine Art. 6
d'exclusion automatique de l'Union à respecter La direction de l'Union monétaire est assu-
les dispositions du présent Traité et des textes rée par le Conseil des ministres de l'Union
pris pour son application notamment en ce qui monétaire.
concerne: Chacun des États est représenté au Conseil
1) les règles génératrices de l'émission, par deux ministres et n'y dispose que d'une voix
2) la centralisation des réserves moné- exprimée par son ministre des Finances.
taires, Chacun des ministres membres du Conseil
3) la libre circulation des signes monétaires désigne un suppléant qui l'assiste aux réunions
et la liberté des transferts entre États de du Conseil et le remplace en cas d'absence.
l'Union,
4) les dispositions des articles ci-après. Art. 7
La Conférence des chefs d'État de l'Union Le Conseil choisit l'un des ministres des
constatera, à l'unanimité des chefs d'État des Finances de l'Union pour présider ses travaux.
autres membres de l'Union, le retrait de celle-ci Cette élection faite ès qualités doit appeler
d'un État n'ayant pas respecté les engagements les ministres des Finances de l'Union à présider
ci-dessus. Le Conseil des ministres en tirera les à tour de rôle le Conseil.
conséquences qui s'imposeraient pour la sauve- La durée du mandat du président est de
garde des intérêts de l'Union. deux ans.
Le président du Conseil des ministres
convoque et préside les réunions du Conseil. Il
TITRE 11 veille à la préparation des rapports et des
propositions de décisions qui lui sont soumis et à
la suite qui leur est donnée.
De la Conférence des chefs d'État Pour l'exécution de son mandat, le prési-
Art. 5 dent du Conseil des ministres peut recueillir
Les chefs des États membres de l'Union information et assistance de l'institut d'émission
Les organisations
194 d'Afrique de l'Ouest
Art. 9
De l'unité monétaire commune
Le Conseil des ministres de l'Union peut Art. 14
convier à participer, avec voix consultative, à L'unité monétaire légale des États mem-
des travaux ou délibérations, les représentants bres de l'Union est le franc de la Communauté
dûment accrédités des institutions internatio- financière africaine (F CFA).
nales ou des États avec lesquels un accord de La définition du franc de la Communauté
coopération aurait été conclu par les Gouverne- financière africaine est celle en vigueur à la
ments des États de l'Union, et selon les moda- signature du présent Traité.
lités fixées par cet accord. La dénomination et la définition de l'unité
Art. 10 monétaire de l'Union pourront être modifiées
par décision du Conseil des ministres, sous
Le Conseil des ministres se réunit au moins
deux fois l'an sur convocation de son président, réserve de respecter les engagements internatio-
naux contractés par les Etats membres de
soit à l'initiative de celui-ci, soit à la demande
des ministres représentant un État membre, soit l'Union.
à celle du gouverneur de l'institut d'émission de TITRE V
l'Union.
De l'institut d'émission commun
Art. 11
Le Conseil des ministres arrête à l'unani- Art. 15
mité les décisions dans les matières dévolues à Sur le territoire des États signataires, le
sa compétence par les dispositions du présent pouvoir exclusif d'émission monétaire est confié
Traité et des statuts de l'institut d'émission à un institut d'émission commun, la Banque
commun qui lui sont annexés, ainsi que de centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, ci-
toutes celles que les Gouvernements des États après dénommée la « Banque centrale ».
membres de l'Union conviendraient de soumet- Art. 16
tre à son examen ou de remettre à sa décision. La Banque centrale est régie par les statuts
Ces décisions doivent respecter les engagements annexés au présent Traité. Les dispositions de
internationaux contractés par les États membres ces statuts pourront être modifiées par le
de l'Union. Conseil des ministres de l'Union, selon l'avis
Art. 12 unanimement exprimé par le Conseil d'adminis-
Le Conseil des ministres de l'Union définit tration de la Banque centrale.
la politique monétaire et de crédit de l'Union Art. 17
afin d'assurer la sauvegarde de la monnaie En vue de permettre à la Banque centrale
commune et de pourvoir au financement de de remplir les fonctions qui lui sont confiées, les
l'activité et du développement économique des immunités et privilèges habituellement recon-
États de l'Union. nus aux institutions financières internationales
Afin de permettre au Conseil des ministres lui seront concédés sur le territoire de chacun
d'exercer ses attributions, les Gouvernements des États membres de l'Union dans les condi-
des États membres de l'Union le tiendront tions précisées par ses statuts.
informé de leur situation économique et finan- Il ne peut être imposé à la Banque centrale
cière, des perspectives d'évolution de celle-ci, des obligations ou des contrôles autres que ceux
ainsi que de leurs décisions et projets dont la définis par le présent Traité ou par ses statuts.
connaissance paraîtrait nécessaire au Conseil. Art. 18
Art. 13 Les signes monétaires émis dans chacun des
Le Conseil des ministres approuve tout États de l'Union par la Banque centrale ont
accord ou convention, comportant obligation ou pouvoir libératoire sur tout le territoire des
engagement de l'institut d'émission commun, à Etats de l'Union.
conclure avec les Gouvernements et instituts Les billets émis par la Banque centrale
d'émission étrangers ou les institutions interna- seront identifiés par une lettre spéciale à chaque
tionales. État, incorporée dans leur numérotation.
UMOA 195
Dans chaque État, les caisses de la Banque les Gouvernements des États membres convien-
centrale, les caisses publiques et banques domi- nent d'adopter une réglementation uniforme
ciliées au siège d'une agence ou d'une sous- dont les dispositions seront arrêtées par le
agence de la Banque centrale ne pourront Conseil des ministres de l'Union concernant
mettre en circulation que les billets portant la notamment:
marque d'identification de l'État. - l'exécution et le contrôle de leurs relations
Art. 19 financières avec les pays n'appartenant pas à
La Banque centrale établira pour chaque l'Union,
État de l'Union une situation distincte de l'émis- - l'organisation générale de la distribution et
sion monétaire et de ses contreparties. du contrôle du crédit,
- les règles générales d'exercice de la profes-
Art. 20 sion bancaire et des activités s'y rattachant,
La Banque centrale tiendra une situation : - les effets de commerce,
- des disponibilités extérieures des Trésors - la répression de la falsification des signes
publics, établissements, entreprises, collecti- monétaires et de l'usage des signes falsifiés.
vités publics des États de l'Union, Le Conseil des ministres de l'Union pourra
- de la part des disponibilités extérieures, autoriser des dérogations aux dispositions
correspondant à leur activité dans l'Union, des convenues, n'en affectant pas les principes, qui
banques et établissements de crédit qui y sont lui paraîtraient justifiées par les conditions et
établis. besoins propres d'un État membre de l'Union.
En cas d'épuisement de ses disponibilités
extérieures, la Banque centrale demandera ces-
sion à son profit, contre monnaie de son émis-
sion, des disponibilités extérieures en francs TITRE YII
français ou autres devises détenues par tous
organismes publics ou privés ressortissant des Des institutions communes
États de l'Union.
En proportion des besoins prévisibles, elle de financement du développement
pourra limiter cet appel aux seuls organismes Art. 23
publics et banques et y procéder en priorité dans Le Conseil des ministres de l'Union pourra
les États dont la situation de l'émission moné- décider de la création par la Banque centrale ou
taire, dressée en application de l'article 19 ci- de la participation de celle-ci à la constitution de
dessus ferait apparaître une position négative du tout fonds spécial, organisation ou institution
poste des disponibilités extérieures. ayant pour objet, dans l'intérêt du développe-
Art. 21 ment harmonisé et de l'intégration des Etats
La Banque centrale tiendra informés le membres de l'Union, notamment.
Conseil des ministres et les ministres des Fi- a) l'assistance des États membres dans la coor-
nances des États membres du flux des mouve- dination de leurs plans de développement en
ments financiers et de l'évolution des créances vue d'un meilleur emploi de leurs ressources,
et dettes entre ces États et l'extérieur. d'une plus grande complémentarité de leurs
A cette fin, elle pourra requérir, soit direc- productions et d'un développement de leurs
tement, soit par l'intermédiaire des banques, échanges extérieurs, particulièrement de leurs
des établissements financiers, de l'Administra- échanges entre eux ;
tion des postes et des notaires, toutes informa- b) la collecte des disponibilités intérieures;
tions sur les transactions extérieures des admi- c) la recherche de capitaux extérieurs;
nistrations publiques, des personnes physiques d) l'organisation d'un marché monétaire et
ou morales, publiques ou privées ayant leur celle d'un marché financier;
résidence ou leur siège dans l'Union, ainsi que e) l'octroi de concours financiers directs par
des personnes ayant leur résidence ou leur siège participation, prêts, avals ou bonification d'inté-
à l'étranger pour leurs transactions relatives à rêt, à des investissements ou activités d'intérêt
leur séjour ou activité dans l'Union. commun;
f) l'octroi de concours financiers complémen-
taires par participation, prêts, avals ou bonifica-
tion d'intérêt à des États de l'Union ou à des
TITRE YI organismes nationaux de développement ;
g) l'enseignement des techniques bancaires et
De l'harmonisation des législations la formation de personnel des banques et éta-
blissements de crédit.
monétaire et bancaire Le Conseil des ministres détermine les
Art. 22 statuts et les modalités de constitution du capital
Afin de permettre la pleine application des ou de la dotation des institutions communes de
principes d'union monétaire définis ci-dessus, l'Union dont il décide la création.
Les organisations
196 d'Afrique de l'Ouest
assimilé à un découvert consenti au Trésor ouverts au Trésor public de l'État concerné dans
public. les écritures de la Banque centrale.
Art. 17
Art. 15
La Banque centrale est autorisée à prendre
La Banque centrale peut escompter ou
des participations au capital de la Banque ouest-
réescompter des effets publics n'ayant plus que
africaine de développement et des autres éta-
dix ans à courir, créés par les États et collecti-
blissements communs de financement institués
vités publiques de l'Union, qui lui seraient
en application de l'article 23 du Traité consti-
présentés par les États, les collectivités publi-
tuant l'Union monétaire ouest-africaine. Ces
ques, la Banque ouest-africaine de développe- prises de participation doivent être autorisées
ment, les banques ou établissements financiers
par le Conseil d'administration dans les condi-
de l'U nion, pour financer la création ou l'amé-
tions définies à l'alinéa 2 de l'article 51 ci-après.
lioration d'équipements collectifs, d'infrastruc-
ture. ou d'actions d'amélioration des conditions Art. 18
de production, ou souscrire au capital d'entre- La Banque centrale peut demander cession
prises concourant au développement. à son profit, contre monnaie de son émission,
Les crédits de paiement nécessaires au des disponibilités extérieures en francs français
service des intérêts et au remboursement des ou autres devises détenues par tous organismes
effets émis doivent faire l'objet d'une inscrip- publics ou privés ressortissant des Etats de
tion obligatoire au budget de l'État ou de la l'Union.
collectivité émettrice, et les opérations ainsi En proportion des besoins prévisibles, elle
financées avoir reçu l'accord du Conseil d'admi- pourra limiter cet appel aux seuls organismes
nistration de la Banque centrale. publics et banques et y procéder en priorité dans
les États dont la situation de l'émission moné-
Art. 16 taire fait apparaître une position négative au
Le montant total des concours consentis poste des disponibilités extérieures.
par la Banque centrale à un État de l'Union, en
application des dispositions des articles 13, 14 et
15 ci-dessus, ne peut dépasser un montant égal à
vingt pour cent des recettes fiscales nationales Section 4 - Autres opérations
constatées au cours de l'exercice financier Art. 19
écoulé. La Banque centrale peut ouvrir dans ses
Dans cette limite, les Comités nationaux du écritures des comptes aux banques, établisse-
crédit de chacun des États de l'Union détermi- ments financiers, établissements et collectivités
nent, en collaboration avec le Conseil d'admi- publics. Ces comptes ne peuvent présenter un
nistration, un plafond pour chacune des opéra- solde débiteur.
tions susceptibles d'être effectuées selon les Art. 20
dispositions des articles 13, 14 et 15 ci-dessus. La Banque centrale exécute, entre les
Le total des concours effectivement utilisés sièges de ses agences, les transferts qui lui sont
à un moment quelconque doit demeurer dans la demandés par les Trésors publics et les banques
limite fixée à l'alinéa 1 du présent article, et établissements financiers, ainsi que par les
diminuée: titulaires de compte dans ses écritures.
- du montant du solde du compte courant
postal de la Banque centrale ouvert auprès de Art. 21
l'Administration des postes de l'État considéré, La Banque centrale peut se charger de
- du montant des effets publics de l'État l'encaissement et du recouvrement des effets
concerné, escomptés par la Banque centrale, qui lui sont remis.
ainsi que du montant de ces effets acceptés par Art. 22
elle en garantie d'avances au profit des banques La Banque centrale peut prendre des parti-
de l'Union recourant au concours de la Banque cipations au capital d'établissements ou d'orga-
centrale, nismes dont l'activité présente un intérêt géné-
- du montant des prêts, avances, dépôts au ral pour un ou plusieurs États de l'Union.
Trésor public, en comptes courants postaux ou Elle peut également acquérir, vendre ou
dans les établissements publics de crédit ou de échanger des immeubles, prendre ou céder des
dépôts des États de l'Union effectués par les participations dans des sociétés immobilières
banques bénéficiant de concours de la Banque pour satisfaire les besoins de son activité ou
centrale, la déduction étant éventuellement li- pourvoir au logement de son personnel.
mitée au montant de ces derniers concours Les acquisitions et participations ci-dessus
lorsque ceux-ci sont inférieurs auxdits prêts, autorisées doivent être réglées sur ses fonds
avances ou dépôts ; propres, capital et réserves, et être préalable-
et augmentée : ment autorisées par son Conseil d'administra-
- du montant du solde créditeur des comptes tion.
Les organisations
202 d'Afrique de l'Ouest
bre de l'Union ayant notifié sa décision de se un ressortissant de chacun des États membres
retirer de celle-ci en application de l'article 3 du de l'Union.
Traité; Art. 43
- de constater la sortie de l'Union d'un État
Les fonction~ de gouverneur et de vice-
membre ay:mt manqué aux engagements définis gouverneur sont exclusives de tout concours,
à l'article 4 du Traité et en tirer les consé-
rémunéré ou non, à l'activité d'une entreprise
quences pour la sauvegarde des intérêts de privée ou publique, à l'exception, le cas
l'Union.
échéant, d'institutions internationales gouver-
Art. 39 nementales.
Le Conseil des ministres peut modifier les
Art. 44
dispositions des présents statuts de la Banque
centrale dans les conditions définies par l'arti- Le gouverneur veille au respect ,des disposi-
cle 16 du Traité du 14 novembre 1973 consti- tions des traités, accords, conventions interna-
tuant l'Union monétaire ouest-africaine. tionales, des présents statuts, ainsi que des
dispositions législatives et réglementaires rela-
Art. 40 tives à la Banque centrale et fait appliquer leurs
Pour l'application des présents statuts, le dispositions.
Conseil des ministres de l'Union: Il convoque le Conseil d'administration,
- nomme le gouverneur et le commissaire fixe l'ordre du jour de ses travaux et conduit ses
contrôleur institué à l'article 64 des présents délibérations.
statuts; Il peut demander au président du Conseil
- fixe les frais à rembourser et les jetons de des ministres de l'Union de convoquer celui-ci
présence à accorder aux membres du Conseil et peut demander à être entendu par le Conseil.
des ministres de l'Union, du Conseil d'adminis- aux réunions duquel il assiste avec voix consul-
tration, des Comités nationaux du crédit, ainsi tative.
que les honoraires du commissaire contrôleur et Il fait exécuter les décisions du Conseil des
des contrôleurs nationaux; ministres et du Conseil d'administration.
- fixe la rémunération, les indemnités et les Il représente la Banque centrale vis-à-vis
avantages en nature accordés au gouverneur de des tiers ; il signe seul tous accords et conven-
la Banque centrale ; tions engageant celle-ci, à l'exception des actes
- arrête les caractéristiques des billets et mon- pour lesquels délégation de signer est expressé-
naies métalliques à émellre par la Banque ment dévolue au président du Conseil des
centrale, les conditions de leur mise en circula- ministres de l'Union.
tion, de leur retrait et de leur annulation; Il gère les disponibilités extérieures de la
- décide de l'affectation prévue par l'article 67 Banque centrale.
des présents statuts de la redevance statutaire et Il représente la Banque centrale, person-
du solde des bénéfices après allribution aux nellement ou par ses délégués, aux réunions des
réserves prévue par le même article. institutions internationales auxquelles la Ban-
que centrale est conviée à participer.
Section 2 - Du gouverneur et des agents Il présente au Conseil d'administration les
de la Banque centrale comptes de la Banque centrale et le rapport
annuel de son activité ; il soumet celui-ci au
Art. 41
Conseil des ministres de l'Union.
Le gouverneur de la Banque centrale est
nommé par le Conseil des ministres pour une Art. 45
période de six années, non renouvelable. Le gouverneur est responsable de l'organi-
Il doit être choisi de manière à appeler sation des services de la Banque centrale et de
successivement à celle fonction un ressortissant leur activité.
de chacun des États membres de l'Union. Il peut déléguer partie de ses pouvoirs au
Il prête serment entre les mains du prési- vice-gouverneur ou à des agents de la Banque
dent du Conseil des ministres de bien et fidèle- centrale.
ment diriger la Banque centrale, conformément Art. 46
au traité constituant l'Union monétaire, aux Le gouverneur :
engagements internationaux contractés par elle - engage et nomme le personnel de la Banque
et aux statuts de la Banque centrale. centrale sous réserve de recueillir, pour la
Art. 42 nomination d'un directeur d'agence, l'agrément
Le gouverneur est assisté dans l'exercice de du gouvernement de l'État du siège de celle
ses allributions par un vice-gouverneur, nommé agence ;
par le Conseil d'administration, pour une durée - affecte, admet à faire valoir leurs droits à la
de cinq ans, non renouvelable. retraite et licencie tous les agents de la Banque
Le vice-gouverneur doit être choisi de ma- centrale;
nière à appeler successivement à celle fonction - fixe la rémunération, les pensions de re-
BCEAO 205
traite, ainsi que les avantages en nature qui leur et de celles apportant modification aux présents
sont accordés. statuts, qui doivent recueillir l'unanimité.
Art.47 Lorsque le rapport entre Je montant moyen
Le gouverneur, le vice-gouverneur, ainsi des avoirs extérieurs de la Banque et le montant
que tous les agents de la Banque centrale, sont moyen de ses engagements à vue est demeuré,
tenus au secret professionnel sous les peines au cours de trois mois consécutifs, égal ou
prévues par la législation pénale. inférieur à vingt pour cent, le gouverneur, après
en avoir avisé Je président du Conseil des
Art.48 ministres de l'Union, convoque immédiatement
Les agents de la Banque centrale ne peu- le Conseil d'administration aux fins d'examiner
vent prendre ou recevoir une participation ou la situation et de prendre toutes dispositions
quelque intérêt ou rémunération que ce soit, appropriées, en particulier pour réexaminer
par travail ou conseil, dans une entreprise celles des décisions prises précédemment qui
publique ou privée, industrielle, commerciale ont pu affecter la situation monétaire de
ou financiêre, sauf dérogations accordées par le l'Union.
gouverneur. Tant que le rapport ci-dessus précisé de-
Les dispositions du présent article ne s'ap- meure égal ou inférieur à vingt pour cent, les
pliquent pas à la production des œuvres scienti- décisions supplémentaires du Conseil dans les
fiques littéraires ou artistiques. matières visées aux alinéas 3 et 8 de l'article 52
doivent être arrétées à l'unanimité.
Section 3 - Du Conseil d'administration Art. 52
Art.49 Le Conseil d'administration, dans le cadre
Le Conseil d'administration est composé des directives du Conseil des ministres de
d'administrateurs nommés par les Gouverne- l'Union:
ments des États participant à la gestion de la 1. précise les conditions générales d'exécution
Banque, chacun d'eux désignant deux adminis- par la Banque centrale des opérations autori-
trateurs. sées par les articles 10 à 15 cies présents statuts ;
En cas d'empêchement, tout administra- 2. fixe les quotités des avances que la Banque
teur peut donner mandat de le représenter soit à centrale peut consentir aux banques sur effets
un autre administrateur, soit à un suppléant publics créés ou garantis par les Etats membres
désigné à titre temporaire par le Gouvernement de l'Union;
qu'il représente; notification de ce mandat et 3. précise les opérations d'escompte ou de
de la désignation des suppléants est faite au réescompte d'effets publics à dix ans au plus
gouverneur de la Banque centrale. d'échéance prévues par l'article 15 des présents
Les administrateurs peuvent recevoir des statuts;
jetons de présence dont le montant est déter- 4. fixe le taux d'escompte et les taux et condi-
miné par le Conseil des ministres de l'Union. tions de toutes les opérations traitées par la
Banque centrale;
Art.50 5. arrête les règles qui s'imposent aux Comités
La présidence du Conseil d'administration nationaux du crédit dans l'exercice de leur
est assurée par le gouverneur, et, en cas compétence;
d'empêchement de celui-ci, par le vice-gouver- 6. procède à Ja révision des décisions des Co-
neur. mités nationaux du crédit qui contreviendraient
Le Conseil d'administration se réunit aussi aux dispositions des présents statuts et aux
souvent que nécessaire, et au moins quatre fois règles générales d'exercice de leur compétence
l'an, sur convocation de son président, soit à son fixée par le Conseil d'administration ;
initiative ou en application de l'alinéa 4 de 7. détermine, selon une périodicité fixée par
l'article 51, soit à la demande du tiers des lui, le montant global des concours susceptibles
administrateurs, soit à la demande du président d'être accordés par la Banque centrale au finan-
du Conseil des ministres ou d'un commissaire. cement de J'activité économique et du dévelop-
Art.51 pement de chacun des États de l'Union;
Le Conseil d'administration délibère vala- 8. autorise la Banque centrale à prendre des
blement lorsque les deux tiers au moins des participations au capital d'institutions finan-
administrateurs sont présents ou représentés. cières communes de développement, dans le
Le gouverneur, ou son représentant assu- cadre des dispositions de l'article 17 des pré-
rant la présidence de la séance, ne participe pas sents Statuts ;
au vote. 9. autorise la Banque centrale' à demander
Les décisions sont arrêtées à la majorité cession à son profit, contre monnaie de son
simple, à l'exception de celles prises en applica- émission, des disponibilités extérieures dans les
tion des alinéas 1, 3 et 8 de l'article 52 ci-après, conditions prévues à l'article 18 des présents
qui doivent recueillir les six septièmes des voix, statuts;
Les organisations
206 d'Afrique de l'Ouest
10. autorise les acqUlSlltons et cessions d'im- miSSIon assistent aux séances du Comité avec
meubles et participations permises par l'arti- voix consultative.
cle 22 des présents statuts; Art. 56
Il. arrête les comptes annuels de la Banque Le Comité apprécie le montant des besoins
centrale dans les conditions fixées par l'arti- de financement de l'activité et de développe-
cle 63 ci-après ; ment de l'État et des ressources disponibles
12. détermine la valeur pour laquelle les pour y pourvoir, ainsi que des concours suscep-
créances en souffrance peuvent demeurer tibles d'être apportés par la Banque centrale,
comprises dans les comptes de l'actif et procède selon les dispositions de ses statuts, les direc-
à tout amortissement et constitution de provi- tives du Conseil des ministres de l'Union et les
sions jugés nécessaires; règles générales fixées par le Conseil d'adminis-
13. décide de la création, par la Banque cen- tration.
trale, de sous-agences, dépôts de billets et Il en fait rapport au Conseil d'administra-
bureaux; tion et lui propose le montant global des
14. arrête les modifications aux présents statuts concours à consentir par la Banque centrale.
devant être soumises à ratification par le
Conseil des ministres de l'Union. Art. 57
Dans la limite du montant global arrêté par
le Conseil d'administration, le Comité déter-
Section 4 - Des Comités nationaux de crédit mine les concours pouvant être accordés par la
Art. 53 Banque centrale:
Un Comité national du crédit siège auprès - aux banques et établissements financiers en
de l'agence de la Banque centrale établie dans application des articles 10 et 11 ci-dessus, res-
chacun des États de l'Union en application de pectivement à court terme et à moyen terme ;
l'alinéa 2 de l'article 2 des présents statuts. - au Trésor public par réescompte d'obliga-
Ce Comité est composé du ministre des tions cautionnées souscrites à son ordre en
Finances, de deux représentants de l'État au application des dispositions de l'article 12 ci-
Conseil d'administration, et de quatre autres dessus;
membres nommés par le Gouvernement de - à l'État et aux collectivités publiques en
l'État concerné parmi les personnes remplissant application de l'article 16 des présents statuts.
les conditions fixées à l'article 37 ci-dessus. Art. 58
Art. 54 Dans le cadre des règles générales établies
Le Comité national du crédit assure l'appli- par le Conseil d'administration, le Comité na-
cation dans l'État membre des concours sus- tional du crédit a compétence pour, notam-
ceptibles d'être consentis au financement de ment:
l'activité économique et du développement de 1) fixer le montant minimum des crédits dont
celui-ci par la Banque centrale selon les disposi- l'octroi, par une banque ou un. établissement
tions de ses statuts, les directives du Conseil des financier à une même entreprise, est subor-
ministres de l'Union et les règles générales donné à son agrément ;
arrêtées par le Conseil d'administration de la 2) accepter, soumettre à condition ou refuser
Banque centrale. les propositions de crédit qui lui sont ainsi
présentées ;
Art. 55 3) arrêter la limite individuelle des divers cr~
La présidence du Comité est assurée par le dits consentis à une même entreprise, susceplt-
ministre des Finances. bles d'être mobilisés à la Banque centrale ;
Le Comité est convoqué par son président 4) fixer la proportion ou le montant minimum
qui fixe son ordre du jour sur proposition du des divers emplois pouvant être portés par les
directeur de l'agence. banques et établissements financiers;
Les membres du Comité empêchés de sié- 5) préciser les modalités d'application de toutes
ger à une séance peuvent donner délégation de autres mesures de contrôle et de direction des
les représenter à un autre membre du Comité. crédits à l'économie.
Aucun membre du Comité ne peut disposer de
plus d'une voix en sus de la sienne. Art. 59
Le directeur de l'agence instruit et rapporte Le Comité peut déléguer l'exercice de ses
devant le' Comité les affaires inscrites à l'ordre compétences, dans les matières, limites et
du jour. conditions qu'il fixe, au directeur de l'agence
Le Comité statue à la majorité des mem- qui doit lui rendre compte de l'usage fait par lui
bres présents ou représentés. En cas de partage de cette délégation.
des voix, la voix du président est prépondé- Art. 60
rante. Les décisions du Comité sont communi-
Le gouverneur ou le vice-gouverneur de la quées par le directeur de l'agence au gouver-
Banque centrale et les directeurs de service en neur de la Banque centrale.
BCEAO 207
Celui-ci peut proposer au Conseil d'admi- des dépenses d'exploitation du siège et des
nistration révision de celles des décisions du agences.
Comité qui ne seraient pas conformes aux
dispositions des présents statuts, aux règles Art. 66
générales ou décisions particulières du Conseil Le Conseil d'administration détermine la
d'administration, ou aux directives du Conseil valeur pour laquelle les créances en souffrance
des ministres de l'Union. peuvent demeurer comprises dans les comptes
de l'actif et procède à tout amortissement et
constitution de provisions jugés nécessaires.
TITRE IV Art. 67
Après apurement des déficits des exercices
antérieurs et constitution des provisions et des
Dispositions diverses dotations pour amortissements, l'excédent dis-
Section 1 - Comptabilité ponible des recettes constitue les bénéfices.
Art. 61 Les bénéfices ainsi définis sont affectés en
Les opérations de la Banque centrale sont priorité:
exécutées et comptabilisées selon les règles et 1) au financement des immobilisations et prises
usages commerciaux et bancaires. de participation ;
2) au paiement d'une redevance statutaire d'un
Section 2 - Exemptions fiscales montant égal à douze pour cent des produits
bruts des opérations de la Banque certrale au
Art. 62
cours de l'exercice écoulé; le montan\ de cette
En raison de son caractère international et
redevance est, cependant, limité au montant des
afin d'assurer une équitable répartition des
bénéfices restant à répartir, si ce dernier lui est
profits de son activité, la Banque centrale, ses inférieur. La redevance ainsi calculée recevra
avoirs, ses biens, ses revenus, ainsi que les
l'affectation que lui donnera le Conseil des
opérations et transactions auxquelles elle est
ministres de l'Union.
autorisée par les présents statuts, sont exemptés Sur le solde des bénéfices, il est prélevé
de tous impôts, droits et taxes perçus par les
quinze pour cent pour constitution d'une ré-
États de l'Union ou les collectivités publiques serve statutaire. Ce prélèvement cesse d'être
en relevant.
obligatoire dès que celle-ci atteint la moitié du
Section 3 • Contrôle et approbation des comptes capital; il reprend son cours si cette proportion
n'est plus atteinte.
Art. 63 Après attribution à toute réserve faculta-
Les comptes de la Banque centrale sont tive, générale ou spéciale, le solde est affecté
arrêtés au moins une fois l'an, à une date fixée sur décision du Conseil des ministres de
par le Conseil; dans les six mois qui suivent la l'Union.
clôture de l'exercice, ils sont soumis à l'appro- Les réserves peuvent être affectées à des
bation du Conseil d'administration sur rapport augmentations du capital.
des contrôleurs.
Art. 64 Art. 68
Le contrôle des comptes de la Banque Les pertes financières résultant du défaut
centrale est assuré par des contrôleurs natio- de recouvrement des crédits sont à la charge de
naux chargés de contrôler les comptes particu- l'État concerné, qui en assure le règlement dans
liers des agences et un commissaire-contrôleur le mois suivant l'approbation par le Conseil des
chargé de centraliser les observations des ministres de l'Union des comptes de l'exercice
contrôleurs nationaux et de vérifier la comptabi- au cours duquel ces pertes ont été constatées.
lité centralisée de la Banque centrale. De la redevance ou des bénéfices versés à
Les contrôleurs nationaux sont désignés, à un État sera éventuellement déduit un montant
raison d'un par État, par le ministre des Fi- équivalent à celui du produit de la position
nances de chaque État membre de l'Union. négative moyenne de la section du compte des
Le commissaire-contrôleur institué à l'ali- disponibilités extérieures retraçant les opéra-
néa 1 ci-dessus est désigné par le Conseil des tions de l'État intéressé par le taux moyen de
ministres de l'Union. l'intérêt applicable aux disponibilités de la Ban-
que centrale placées à l'extérieur ou des em-
Section 4 • Détermination et répartition des prunts qu'elle aurait effectués pour remédier à
bénéfices l'insuffisance de ses avoirs extérieurs.
Art. 65 Au cas où le produit ci-dessus calculé serait
Pour J'établissement du compte de profits supérieur au montant de la redevance ou des
et pertes, les recettes seront appliquées de façon bénéfices revenant à l'État considéré, la diffé-
à permettre d'assurer en priorité la couverture rence devrait être versée par lui à la Banque
Les organisations
208 d'Afrique de l'Ouest
centrale dans le mois suivant l'approbation des Elle établit également, chaque mois, une
comptes de l'exercice. situation, par agence, de l'émission monétaire
et de ses contreparties.
Art. 70
Section 5 . Situations mensuelles Un rapport sur l'évolution de la situation
et rapport annuel monétaire de l'Union et sur les opérations de la
Art. 69 Banque centrale au cours de chaque exercice est
La Banque centrale arrête chaque mois la fait au Conseil d'administration par le gouver-
situation de ses comptes, qui sont publiés au neur de la Banque centrale pour être présenté
Journal Officiel de chacun des États participant au Conseil des ministres de l'Union et aux chefs
à sa gestion. des États participant à la gestion de la Banque.
BOAD 209
trois, chacun d'eux étant assisté d'un suppléant Section 3.2 - Du Président et des agents
désigné par lui. de la Banque
Tout membre du Comité empêché de sié-
Art. 18
ger à une séance est représenté par son sup-
Le Président de la Banque est nommé par
pléant.
le Conseil des ministres de l'Union, pour une
Art. 14 période de six années, ce mandat ne pouvant
Le Comité se réunit aussi souvent que être renouvelé.
nécessaire, et au moins quatre fois l'an, sur Il doit être choisi de manière à appeler
convocation de son Président, soit à son initia- successivement à cette fonction un ressortissant
tive, soit à la demande de deux tiers des de chacun des États membres de l'Union.
représentants des États membres, soit à la Le Président est assisté dans l'exécution de
demande du Gouverneur de la Banque centrale. ses attributions par un vice-président nommé
par le Comité de direction pour une durée de
Art. 15 cinq ans non renouvelable.
Le Comité délibère valablement lorsque les
deux tiers au moins des États membres et la Art. 19
Banque centrale sont représentés. Le Président et le Vice-président de la
Les décisions du Comité sont adoptées à la Banque ne peuvent être choisis parmi les repré-
majorité des voix. sentants, titulaires ou suppléants, des États de
La représentation au Comité des États l'Union au Conseil des ministres, au Conseil
membres de l'Union dispose d'un total de six d'administration de la Banque centrale et aux
voix, le Gouverneur de la Banque centrale de Comités nationaux du crédit, ainsi qu'au Co-
trois voix, les représentants des États non mité de direction de la Banque.
membres de l'Union disposant d'un nombre de Leurs fonctions sont exclusives de tout
voix déterminé en fonction du capital souscrit concours, rémunéré ou non, à l'activité d'une
par ces États, sans pouvoir être supérieur à entreprise privée ou publique, à l'exception, le
trois. cas échéant, d'institutions internationales gou-
Le Président de la Banque ne participe pas vernementales.
aux votes. La rémunération du Président est détermi-
née par le Conseil des ministres de l'Union,
Art. 16 celle du Vice-président par le Comité de direc-
Dans le cadre des directives qui lui sont tion.
adressées par le Conseil des ministres de
l'Union, le Comité de direction: Art. 20
1. décide de l'augmentation et de la réduc- Le Président de la Banque fait appliquer les
tion du capital de la Banque dans les conditions dispositions des statuts de celle-ci et des conven-
fixées par les articles 8 et 9 des présents statuts ; tions conclues par elle.
2. approuve les prises de participations par Il préside le Comité de direction de la
la Banque au capital d'entreprises ou d'institu- Banque. Il convoque ses réunions, fixe l'ordre
tions ; de ses travaux et conduit ses délibérations.
3. détermine les règles générales d'octroi Il fait exécuter les décisions du Comité de
des prêts et garanties consentis par la Banque ; directioll.
4. décide des concours financiers pouvan t Il présente au Comité de direction les
être accordés par la Banque en application des comptes de la Banque et le rapport annuel de
articles 26 à 29 des présents statuts; son activité.
5. décide des emprunts à contracter par la Art. 21
Banque; Le Président représente la Banque à
6. fixe les règles générales d'emploi des l'égard des tiers.
fonds disponibles de la Banque sous réserve des Il signe seul tous actes engageant celle-ci, à
dispositions de l'article 36 ci-après; l'exception des accords et conventions avec les
7. approuve les conventions à conclure par gouvernements, les institutions internationales
la Banque ayant pour objet l'acceptation de et les institutions étrangères, lorsque délégation
concours non remboursables, la constitution de de signer ces actes est expressément dévolue au
fonds spéciaux, ainsi que l'administration et président du Conseil des ministrès de l'Union.
l'opération de ces fonds; Il représente la Banque, personnellement
8. arrête les comptes annuels de la Banque ou par ses délégués, aux réunions des institu-
et le Rapport annuel de son activité. tions internationales auxquelles la Banque est
Art. 17 conviée à participer.
Les représentants des États au Comité de Art. 22
direction peuvent recevoir des jetons de pré- Le Président détermine l'organisation des
sence ; le montant en est fixé par le Conseil des services de la Banque et fixe leur effectif. Il
ministres de l'Union. dirige leur activité.
BOAD 213
3. Le président peut convoquer des réu- propre initiative, peut augmenter le montant de
nions extraordinaires à la demande de l'une des la ligne de crédit visé dans ce paragraphe.
banques ou du secrétaire exécutif. 3. Le présent Accord s'applique à toutes
4. Les résolutions du Comité sont adoptées les transactions courantes entre les pays des
à la majorité simple à l'exception de celles banques à l'exception:
concernant les alinéas a), cl, el, f), g), hl, j), k) a) de celles spécifiées par le Comité;
et m) du paragraphe 4 de l'article 4 et de celles b) des paiements relatifs à l'exportation du pays
modifiant le présent Accord qui doivent être d'Une banque vers le pays d'une autre banque
adoptées à l'unanimité. de produits finis originaires d'un pays dont la
5. Le secrétaire exécutif de la Chambre de banque centrale ou autorité monétaire n'est pas
compensation assiste aux réunions du Comité membre de la Chambre de compensation.
mais sans droit de vote. 4. Toutefois, s'agissant de dons et de prêts
entre gouvernements, les parties contractantes
Art. 6 - Le secrétaire exécutif peuvent convenir, après consultation de leur
Le secrétaire exécutif est chargé de la banque centrale, d'effectuer ces opérations par
coordination, de la supervision et du contrôle l'intermédiaire de la Chambre de compensa-
des activités et des opérations de la Chambre de tion.
compensation. 5. Les paiements relatifs aux transactions
entre pays membres de l'Union monétaire
Art. 7 - Unité de compte, parité et garantie ouest-africaine ne sont pas soumis aux disposi-
1. Toutes les transactions traitées par la tions du présent Accord aussi longtemps que ces
Chambre de compensation sont exprimées en pays auront une monnaie commune, émise par
unités de compte de l'Afrique de l'ouest, dont la la Banque centrale des États de l'Afrique de
parité est fixée par le Comité, cette valeur l'Ouest.
déterminant le taux de conversion des monnaies 6. Les paiements relatifs aux transactions
nationales. entre la Banque centrale du Mali et la Banque
2. Le Comité établira également toutes centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest ne
modalités appropriées en matière d'application, sont pas non plus soumis aux dispositions du
y compris les notifications à la Chambre de présent Accord, sous réserve que les deux
compensation des modifications des taux de banques maintiennent libres et sans limitation
change des monnaies nationales. les règlements entre elles.
3. Chaque banque garantit aux autres ban- 7. Les transactions effectuées entre ban-
ques la conversion de sa monnaie en unités de ques, conformément aux dispositions du présent
compte de l'Afrique de l'Ouest à une date et à Accord, sont notifiées sans délai à la Chambre
un taux de change fixés conformément aux de compensation, conformément aux règles ou
dispositions des paragraphes 1 et 2 du présent règlements fixés par le Comité.
article. 8. La Chambre de compensation arrête, à
4. Chaque banque garantit aux autres ban- la fin de chaque semaine, la position nette de
ques la conversion de sa monnaie en unités de chaque banque à l'égard des autres banques
compte de l'Afrique de l'Ouest, conformément dans le cadre du présent Accord et la notifie à
aux dispositions des paragraphes 1 et 2 du toutes les banques par les voies les plus rapides.
présent article, des remises de fonds en transit 9. A la fin de chaque mois, la Chambre de
ou des autres effets bancaires, à la date de leur compensation communique, par câble ou par
émission ou du contrat conclu, selon le cas. télex, à chaque banque, sa position nette vis-à-
vis des autres banques et demande à chaque
Art. 8 - Crédits, transactions et exceptions banque débitrice de payer à la banque ou aux
1. La position nette débitrice de chaque banques créditrice(s) la somme spécifiée dans
membre ne doit excéder en aucun moment au toute monnaie convertible mutuellement
cours de la période intérimaire 10 % de la agréée.
valeur annuelle de ses importations (caf) plus 10. Les banques débitrices couvrent pour
ses exportations (fob) avec toutes les autres leur montant total les banques créditrices des
banques membres, étant entendu que la posi- paiements prévus au paragraphe 9 ci-dessus sur
tion nette créditrice d'aucune banque membre avis donné par la Chambre de compensation.
ne doit excéder en aucun moment 20 % de la Ces paiements doivent être t'ffectués dans les
somme de ses exportations et de ses importa- cinq jours ouvrables à compter de la date de
tions avec la sous-région. Le total des exporta- réception de chaque avis par la banque débitrice
tions plus les importations représenterait la qui en informe immédiatement la Chambre de
moyenne arithmétique simple des chiffres offi- compensation. La banque créditrice avise égaIe-
ciels du commerce extérieur disponibles pour ment immédiatement la Chambre de compensa-
les trois années précédant l'année de référence. tion de la date de réception du paiement.
2. Nonobstant les dispositions du para- 11. Si, à un moment quelconque, une ban-
graphe 1 du présent article, toute banque, sursa que excède la ligne de débit qui lui est accordée,
CCAO 219
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Bibliographie 227
Les organisations
d'Afrique centrale
SECTION 1: DO CUMENTS
1. Création: T raité signé à Braz zaville (Con go) le 8-12-1964 (ré visé en 1966 et
1974).
2. Éta ts memb res : Cameroun, Co ngo , Ga bo n, G uinée éq uato riale, République
Cen tra fricaine , Tchad.
3. Organes: Conse il des chefs d'Ét at et de Go uvernement, Comité de directi on,
Secrétariat géné ral.
4. Dépositaire : Go uverne men t du Co ngo.
5. Siège et coordonnées : BP 969, Bangui, Répu blique Cen traf ricaine . Té léphone :
610922-614775. Télex : 52.54 CR
6. Secrétaire général: Am broise Foalem.
Une convention en date du 23 juin 1959 avait créé une Union douanière
équatoriale (UDE) entre des pays de l'ancienne Afrique équatoriale française, à
savoir, le Moyen Congo, l'Oubangui-Chari devenu depuis la République Centrafri-
caine, le Gabon et le Tchad. Une seconde convention en date du 23 juin 1961 était
conclue entre ces mêmes pays devenus indépendants et le Cameroun, convention qui
définissait les relations douanières et économiques entre les cinq signataires.
Le 8 décembre 1964, un traité signé à Brazzaville entre ces mêmes États, et
ouvert à tout État africain indépendant, créera l'Union douanière et économique de
l'Afrique centrale (UDEAC). Ce traité sera révisé en 1966 et en décembre 1974
(c'est ce dernier texte qui se trouve ci-joint). En avril 1968, l'UDEAC a connu une
crise due aux difficultés rencontrées pour assurer une répartition équitable des
avantages de l'intégration entre les États côtiers et les États sans littoral, les
premiers refusant d'accorder aux seconds une compensation; ainsi les deux États
enclavés et donc les moins industrialisés de l'UDEAC, à savoir le Tchad et la
République Centrafricaine dénonceront le traité de Brazzaville et décideront de se
retirer de l'UDEAC pour créer avec le Zaïre une Union des États de l'Afrique
centrale (UEAC) (voir infra).
Toutefois, seul, le Tchad se retirera effectivement de l'UDEAC, la République
Centrafricaine la réintégrant en décembre 1968. Le 19 décembre 1983 la Guinée
équatoriale devient membre de l'Union tandis que le Tchad après de nombreuses
démarches, la réintègre fin 1984 ; ainsi l'UDEAC est aujourd'hui composée de six
États membres et siège à Bangui. Tous membres de la zone franc, les pays membres
de l'UDEAC ont pour objectifs de promouvoir l'établissement graduel et progressif
d'un marché commun par la réduction ou la suppression des obstacles au commerce
mutuel, l'adoption d'une politique de répartition équitable des projets industriels
communautaires et la coordination des programmes de développement. Pour attein-
dre ces objectifs, un certain nombre d'actions ont été prévues, notamment et surtout
l'adoption d'un tarif douanier commun, d'un code douanier commun et d'une
réglementation douanière commune. Pendant les dix premières années de son
existence, l'UDEAC a concentré ses efforts principalement sur la constitution d'une
union douanière, mais après 1975, les États membres ont décidé d'œuvrer pour
mettre en place une union économique (le traité de Brazzaville de 1974, ci-joint,
met l'accent sur ce point).
Les produits naturels circulent librement au sein de l'UDEAC tandis que les
produits industriels sont soumis à un impôt indirect unique, la taxe unique qui les
libère de tout autre impôt indirect. Les entreprises admises à ce régime de la taxe
unique sont exonérées de tous droits et taxes sur les matières premières, demi-
produits et matériels importés qu'elles utilisent. Elles paient au moment de la mise à
la consommation de leur produit une taxe unique proportionnelle à leurs ventes;
cette taxe est perçue dans l'État où l'usine est implantée et elle est reversée aux
États consommateurs au prorata des livraisons dans les mêmes conditions que les
droits de douane. Ce système de la taxe unique a un double objectif: d'une part, il
empêche chaque État de taxer les articles industriels des autres États à leur entrée
sur son territoire, ce qui empêche la création d'un cordon douanier et donc la
rupture de l'union douanière; d'autre part, du fait même que le produit de la taxe
unique est versé à l'État où les produits sont consommés, le système évite que, sur
le marché d'un État, la substitution d'un produit fabriqué dans l'union à un produit
importé de l'extérieur n'entraîne une perte de recette fiscale pour cet État. Ainsi
UDEAC 233
pour celui-ci, le produit de la taxe unique constitue une compensation pour les
recettes fiscales qu'il aurait perçues en cas d'importation de provenance extérieure.
Si ce système de la taxe unique a d'abord favorisé le développement des
échanges, il faut constater que le commerce intra-communautaire a crû moins vite
que le commerce extra-communautaire.
L'UDEAC a posé des problèmes de fonctionnement, notamment un problème
de répartition des recettes douanières et un problème de localisation des activités
industrielles couvertes par la taxe unique (18 étaient implantées au Congo, 6 en
Centrafrique et 6 au Tchad jusqu'en 1965 ; entre 1966 et 1973 plus de la moitié des
industries soumises au régime de la taxe unique sont localisées au Cameroun, le
Congo ne regroupant plus que le quart de ces industries. Cette inégale répartition a
provoqué une sorte de retrait des membres qui mènent chacun à part leurs
politiques industrielles sans se soucier de l'UDEAC).
Les réalisations de l'UDEAC (code des investissements, convention relative à la
recherche scientifique et technologique etc.) ne sont pas opérationnelles tandis que
les projets industriels et agricoles n'ont pas vu le jour (de nombreuses études et
propositions ont été faites tendant à répartir les industries entre les membres: ainsi
le Cameroun se spécialiserait dans la bauxite et l'aluminium, le Gabon dans la
pétrochimie et la cimenterie, le Congo dans les produits chimiques, et la Centrafri-
que dans les produits pharmaceutiques et l'horlogerie; aucun de ces projets n'a été
réalisé. De même en matière de transports, il était prévu de construire des bretelles
de raccordement destinées à relier tous les pays membres à la route transafricaine
Lagos-Mombasa dont le tracé passe par Bangui; de même une voie ferrée Bangui-
Océan qui doit être reliée au, transgabonais a été déclarée projet communautaire
prioritaire et la création d'une compagnie multinationale de fret et de cabotage a été
envisagée, mais bien sûr tous ces projets sont restés au stade d'études).
Conscients des difficultés qu'ils traversent, les États membres de l'UDEAC ont
décidé de définir une nouvelle stratégie permettant d'accélérer le processus d'intégra-
tion ; à cet effet une commission ad hoc chargée de réaliser une étude d'évaluation
de l'UDEAC a été créée; les membres de l'Union réunis à Libreville du 17 au
19 décembre 1981 lors du 17 e sommet de l'UDEAC, ont élargi celui-ci à sept pays
observateurs (Angola, Sao Tomé e Principe, Rwanda, Zaïre, Burundi, Tchad et
Guinée équatoriale devenus depuis membres à part entière de l'Union) ; à l'instar
de la CEDEAO qui regroupe l'ensemble des États d'Afrique de l'Ouest, l'UDEAC
souhaitait bâtir une organisation équivalente en Afrique centrale, ce qui sera réalisé
avec la CEEAC (voir infra). Cette CEEAC, qui regroupe presque tous les pays
d'Afrique centrale, peut être considérée comme le second souffle de l'UDEAC, mais
l'on peut alors se demander pourquoi celle-ci est conservée et continue d'exister.
Les or~anisations
234 d'Afrique centrale
CHAPITRE II
PREMIÈRE PARTIE
Compétences
Les institutions Art. 7
Le Conseil est l'organe suprême de l'Union
Art. premier en vue d'assurer la réalisation des objectifs fixés
Par le présent Traité, les hautes parties par le présent Traité et dans les conditions
contractantes instituent entre elles une Union prévues par celui-ci :
UDEAC 235
- Tarif des droits et taxes fiscaux d'entrée, l'unanimité. Elles sont exécutoires de plein
- Taxe unique, droit dans les États membres un jour franc après
- Code des douanes, l'arrivée du Journal officiel de l'Union dans la
- Législation et réglementation douanières, capitale de chaque État membre.
- Consultation en matière de droits de sortie, Ces décisions sont également diffusées dans
de mercuriales à l'exportation sur les produits les Journaux officiels des États membres.
d'intérêt commun, Le Comité peut décider de la publication
- Harmonisation des fiscalités internes, de ses décisions suivant la procédure d'urgence.
- Code des investissements, Dans ce cas, ces décisions sont exécutoires
- Harmonisation et coordination de plans de trois jours francs après réception dans la capi-
développement et des projets d'industrialisa- tale de chaque État membre du télégramme
tion, officiel du secrétaire général.
- Coordination et rationalisation des indus- Il peut également formuler des recomman-
tries existantes, dations et émettre des vœux.
- Harmonisation, développement et mise en
œuvre d'une politique commune des transports,
- Harmonisation et développement en ma- TITRE III
tière d'agriculture et d'économie rurale,
- Étude et développement de la production et Secrétariat général
de la distribution de l'énergie,
- Harmonisation de la législation politique de Art. 17
coordination et utilisation rationnelle des res- Le Secrétariat général de l'Union est assuré
sources naturelles de la région, par un secrétaire général assisté d'un secrétaire
- Harmonisation de la législation, coordina- général adjoint et d'un personnel administratif.
tion et développement en matière des postes et Le secrétaire général est nommé par acte
télécommunications, du Conseil pour une période de trois ans
- Harmonisation, coordination et développe- renouvelable.
ment en matière de tourisme, Le secrétaire général est placé sous l'auto-
- Harmonisation et développement de l'infor- rité directe du président en exercice du Conseil.
mation statistique, Art. 18
- Harmonisation des politiques sociales, L'organigramme du Secrétariat général
- Coopération en matière de recherche et de comprend des divisions, des départements et
technologie, des services.
- Promotion et développement des sociétés En cas de besoin, des organismes commu-
régionales et communautaires, nautaires spécialisés peuvent être créés par acte
- Développement du financement en com- du Conseil des chefs d'État.
mun, Le Conseil peut accorder également un
- Coordination des relations extérieures éco- statut communautaire à des services ou orga-
nomiques pour des problèmes d'intérêt com- nismes existants.
mun,
- Promotion et expansion du commerce Art. 19
d'exportation, Dans l'exercice de leurs fonctions, le secré-
- Utilisation optimale des apports et des assis- taire général, le secrétaire général adjoint et le
tances extérieures. personnel du Secrétariat général ne peuvent
Cette liste qui énumère les matières faisant ni solliciter, ni recevoir d'instructions d'aucun
l'objet d'une action du Comité de direction n'est gouvernement et d'aucune entité nationale ou
pas limitative. Elle peut être complétée par internationale. Ils doivent s'abstenir de toute
décision du Conseil. attitude incompatible avec leur qualité de fonc-
Les conditions dans lesquelles le Comité tionnaires internationaux.
exerce ses compétences sont précisées au chapi- Le statut du personnel du Secrétariat géné-
tre ci-après. ral est fIxé par acte du Conseil des chefs d'Etat.
Art. 20
Le secrétaire général a notamment les
CHAPITRE III responsabilités et les attributions suivantes:
Il assure la direction et le fonctionnement
Décision du Comité - Notification du Secrétariat général. A ce titre il est responsa-
- Force exécutoire ble de l'efficacité générale des services adminis-
Art. 16 tratifs et de l'organisation de l'appareil exécutif.
Dans les matières qui lui sont déléguées le Il assure l'organisation des réunions du
Comité de direction dispose d'un pouvoir de Conseil, du Comité de direction et des commis-
décision. sions spécialisées dont il assume le secrétariat.
Les décisions du Comité sont prises à Il entretient des relations avec les autorités
UDEAC 237
nationales et les organismes publics ou priVés de A cet effet, elle est représentée par le
l'Union. président en exercice du Conseil des chefs
Il est chargé de l'application du Traité et d'État, lequel peut déléguer ses pouvoirs.
des décisions prises par le Conseil et le Comité La capacité de contracter, d'acquérir et
de direction. d'aliéner des biens immobiliers et mobiliers,
En matière budgétaire, ses attributions d'emprunter, est exercée par le président avec
sont fixées par le règlement financier de l'accord préalable des chefs d'État membres.
l'Union. Art. 23
Dans le cadre des décisions du Conseil et Le Conseil de l'Union décide des immu-
du Comité de direction, il a la responsabilité de nités à accorder à l'Union, aux représentants
préparer et de promouvoir les programmes- des parties contractantes et au personnel du
cadres de développement et des projets commu- Secrétariat général dans les territoires des États
nautaires, éventuellement en liaison avec les membres.
commissions spécialisées.
A cet effet, il est autorisé à demander des
études ou des expertises aux organismes et TITRE V
personnes compétents, à organiser des réunions Dispositions financières
d'experts et à solliciter l'avis d'experts consul-
tants. Art. 24
Il contribue dans le cadre des décisions et Le budget des organismes de l'Union est
mandats du Conseil à la coordination prévue en arrêté annuellement par le Conseil sur proposi-
matière des relations économiques extérieures tion du Comité de direction. Il est rendu exécu-
pour les problèmes d'intérêt commun. toire par acte du Conseil des chefs d'É tat. Son
Dans J'accomplissement de ces fonctions, il exécution ainsi que le contrôle de celle-ci sont
est autorisé à solliciter l'assistance des organisa- assurés conformément au règlement financier
tions internationales, régionales ou de coopéra- de l'Union.
tion bilatérale et à coordonner leurs actions.
Il établit chaque année un rapport sur les Art. 25
activités et le fonctionnement de l'Union ainsi Les dépenses des organes de l'Union sont
que sur les progrès accomplis dans la réalisation couvertes par des contributions égalitaires ver-
des objectifs fondamentaux du Traité. Ce rap- sées par chaque État membre.
port est présenté au Comité de direction et Toutefois les États membres conviennent
transmis au Conseil des chefs d'État. de rechercher un système qui assurerait graduel-
Les autres attributions sont définies par lement des ressources propres aux organes de
acte du Conseil des chefs d'État. l'Union.
L'Union peut avoir recours aux subven-
Art. 21 tions et aides extérieures.
Les États contractants adressent au Secré-
tariat général de l'Union tous les textes législa- Art. 26
tifs et réglementaires, toutes les décisions à Dans un esprit de solidarité et pour tenir
caractère fiscal, douanier, économique y com- compte des avantages retirés des activités de
pris les décisions concernant les admissions à transit par les États côtiers, il est institué un
des régimes privilégiés de la compétence interne fonds de solidarité alimenté par des versements
des États. Le secrétaire général en assurera la forfaitaires ou par toute autre ressource dont le
diffusion auprès des États membres. montant et la répartition sont fixés annuelle-
ment par le Conseil des chefs d'État.
TITRE IV
Personnalité juridique
DEUXIÈME PARTIE
Art. 22
L'Union jouit de la personnalité juridique Union douanière et
et plus particulièrement de la capacité néces- harmonisation fiscale
saire pour:
a) contracter;
b) acquérir et céder les biens meubles et im- TITRE 1
meubles indispensables à la réalisation des ob-
jectifs ; Union douanière
c) emprunter;
d) ester en justice; Art. 27
e) accepter les dons et legs et les libéralités de L'Union constitue un seul territoire doua-
toutes natures. nier à J'intérieur duquel la circulation des per-
Les or~anisations
238 d" Afrique centrale
sonnes, marchandises, biens, services et capI- être consommés, sont exempts de tous droits et
taux est libre. taxes d'entrée et de sortie, sauf application des
clauses de sauvegarde prévues à l'article 39 ci-
après.
CHAPITRE 1 Toutefois, les produits et marchandises
fabriqués dans les Etats membres et qui sont
Législation et réglementation douanière
transférés d'un État membre dans un autre État
Art. 28 membre pour y être consommés, sont soumis au
L'Union douanière constituée entre les régime de la taxe unique dans les conditions
États membres comporte sous les réserves et fixées à la quatrième partie du présent Traité.
dans les conditions fixées au présent titre: Art. 33
- un tarif douanier et fiscal d'entrée commun Les marchandises d'importation prises à la
dans leurs relations avec les pays tiers ; consommation dans un État membre et transfé·
- la libre circulation en franchise de tous droits rées dans un autre État membre pour y être
et taxes d'entrée des produits du cru originaires définitivement consommées ainsi que les pro-
des États membres ; duits et marchandises visés à l'article 32 ci-
- un régime préférentiel spécial, dit de taxe dessus, sont soumis à un pointage statistique en
unique applicable à l'importation dans les États quantité et en valeur lorsqu"ils font l'objet
membres des produits industriels originaires de d'opérations commerciales.
l'Union; Les modalités d'application de cette procé-
- la recherche entre les États membres des dure sont définies par le Comité de direction.
moyens susceptibles d'aboutir à l'abandon pro-
gressif entre les États membres des pratiques Art. 34
commerciales restrictives. Les droits et taxes applicables à l'exporta-
tion demeurent de la compétence de chacun des
Art. 29
États membres.
Les États membres adoptent, appliquent et
Toutefois, les États membres s'engagent à
maintiennent une législation et une réglementa-
procéder à des consultations bilatérales ou mul-
tion douanière communes en ce qui concerne les
tilatérales pour la détermination des tarifs et
droits et taxes à l'importation.
éventuellement des valeurs mercuriales applica-
Cette législation et cette réglementation
bles aux productions similaires ou d'intérêt
communes sont essentiellement constituées par commun.
le code des douanes et ses textes d'application,
le tarif, la nomenclature douanière et statisti- Art. 35
que, les autres textes et règlements do~aniers Les formules de déclarations devront en
rendus nécessaires pour une exacte applIcatIon principe être uniformisées dans les États mem-
des droi ts et taxes d'entrée. bres.
Art. 30 Art. 36
Le tarif douanier et fiscal d'entrée commun Afin de faciliter la déclaration en douanes
comporte: dans l'État de destination des marchandises
a) - Le droit de douane ou tarif extérieur importées, les États s'engagent à généraliser
commun l'utilisation des régimes de transit par voies
- Le droit fiscal d'entrée commun maritime, aérienne, terrestre et fluviale.
- La taxe commune sur le chiffre d'affaires à
l'importation
b) - La taxe complémentaire à l'importation CHAPITRE II
dont le taux peut être différent selon les États.
Art. 31 Règles comptables
Les États informent le Comité de direction relatives aux droits à l'exportation
des taux de la taxe complémentaire à l'importa- Art. 37
tion prévue à l'article 30 b et de leurs variations Le produit des droits et taxes à l'exJX?rta·
éventuelles. tion liquidés par la douane à la sortie des États
Des consultations peuvent avoir lieu en membres est versé au budget de l'État dont la
l'objet au sein du Comité de direction et des marchandise est originaire.
proP9sitions peuvent être établies à la demande Des certificats d'origine sont produits à
des États membres ou du Secrétariat général en l'appui des déclarations d'exportation; le mo-
vue de procéder à l'uniformisation des taux. dèle du certificat d'origine et ses conditions
Art. 32 d'utilisation sont fixés par le Comité de direc-
Les produits et marchandises originaires tion, hormis le cas où d'autres modèles de
des États membres, qui sont transférés d'un certificat d'origine sont exigés en vertu d'arran-
État membre dans un autre État membre pour y gements particuliers.
UDEAC 239
Art. 59 La coopération
En matière de transports, les États mem-
bres se proposent d'atteindre notamment les
en matière de tourisme
objectifs suivants :
Art. 63
- harmoniser leurs politiques et leurs régle- Afin de promouvoir le tourisme régional
mentations ; les États membres conviennent de communi-
- normaliser et uniformiser les infrastructures quer au Secrétariat général les documents fai-
et le matériel ; sant le point de leurs infrastructures touristiques
- promouvoir une politique de coordination et respectives ainsi que de leurs plans ou pro-
de développement des transports entre États grammes de développement touristique.
membres, éventuellement en liaison avec les
États tiers ; Art. 64
- mettre en œuvre une politique commune de En liaison avec les commissions compé-
transports maritimes extérieurs. tentes, le Secrétariat général procède à l'étude
d'ensemble en vue d'une politique de coordina-
Art. 60
tion et d'harmonisation en matière de tourisme
En vue de la réalisation de ces obj ectifs, les
régional.
mesures et actions suivantes sont notamment Il élabore et propose au Comité de direc-
prévues:
tion et au Conseil des programmes ou des
- Les États membres conviennent de commu-
projets tendant à promouvoir le développement
niquer au Secrétariat général leurs projets
de l'infrastructure et les activités touristiques
d'amélioration et de développement des voies
dans les États membres.
de communications ainsi que leurs réglementa-
tions nationales des transports et de la circula-
tion.
- En collaboration avec les commissions
TITRE VIII
compétentes, le Secrétariat général effectue des
études, dresse un inventaire périodique des Harmonisation et développement
moyens disponibles; il élabore le plan des de l'information statistique
transports et les projets spécifiques qui sont
soumis pour approbation au Comité de direc-
économique et sociale
tion et au Conseil.
Art. 65
Les États membres conviennent d'harmo-
TITRE VI niser et de développer l'information statistique,
économique et sociale.
La coopération en matière A cet effet le Secrétariat général élabore les
de postes et télécommunications statistiques des échanges intracommunautaires.
Il présente au Comité de direction et au
Art. 61 Conseil des chefs d'État des propositions ten-
Les États membres conviennent d'harmo- dant à :
UDEAC 243
Accord portant création Traité de l'UDEAC révisé par Acte n" 12174-
UDEAC-180 du Conseil des chefs d'État du
d'une Banque 8 décembre 1974, une Banque de développe-
ment des États de l'Afrique centrale dont la
de développement constitution, l'administration et les opérations
des États de l'Afrique centrale sont définies par les statuts annexés au présent
Accord.
(BDEAC) Art. 2
Le Gouvernement de la République unie Les statuts de la Banque annexés au pré-
du Cameroun, sent Accord sont ouverts, après acceptation
unanime des États fondateurs,
Le Gouvernement de la Républiq ue Cen- à tout autre État qui en accepte les disposi-
trafricaine, tions,
Le Gouvernement de la République popu- à toute institution financière désireuse
laire du Congo, d'apporter sa contribution au développement
Le Gouvernement de la République Gabo- des Etats de l'Afrique centrale.
naise, Art. 3
CONSCIENTS que leur appartenance à Le présent Accord peut être dénoncé par
l'Union douanière et économique de l'Afrique tout signataire à charge pour lui d'adresser une
centrale et à un Institut d'émission unique, la notification écrite à l'État du siège de la Ban-
Banque des États de l'Afrique centrale, leur que. Cette dénonciation prend effet 6 (six) mois
assurent les larges possibilités susceptibles de au moins à compter de la date de notification.
promouvoir leur développement et leur intégra- Art. 4
tion économique, Le présent Accord entrera en vigueur dès
SOUCIEUX d'utiliser au mieux les capacités la date de la signature par les États fondateurs.
de financement dégagées par leur solidarité en Fait à Bangui, le 3 décembre 1975
matière monétaire,
Pour le Gouvernement de la République unie du Cameroun,
RÉSOLUS d'accroître leur coopération et de Le Président,
réduire leurs disparités de développement, El Hadj Ahmadou Ahidjo
CONSIDÉRANT le désir manifesté par cer- Pour le Gouvernement de la République populaire du Congo,
tains pays et institutions extérieurs à l'U nion de Commandant Marien N'Gouabi
contribuer au développement des États de Pour le Goul.'ernement de la République Centra/riraine,
l'Afrique centrale, Le Président à vie,
Maréchal Jean-Bedel Bokassa
SONT CONVENUS des dispositions ci-après:
Pour le Gouvernement de la République Gabonaise,
Art. premier Le Président,
Il est créé, en application de l'article 66 du Bongo
BDEAC 247
crit et non libéré, appelé «capital sujet à Banque centrale pour le financement de cer-
appel ». La responsabilité encourue pour les tains projets dans la région;
actions de la Banque est limitée à la partie non 5) du réescompte auprès de la Banque centrale
appelée du capital sujet à appel ; des effets à moyen ou long terme, conformé-
c) la fraction appelée du capital est libérée en ment aux dispositions qui régissent de telles
tranches dont les montants et les modalités sont opérations;
définis par le Conseil d'administration. Toute- 6) de toutes autres ressources obtenues par des
fois, dès la signature de l'Accord portant créa- arrangements autorisés par le Conseil d'admi-
tion de la Banque. 10 % du capital souscrit et nistration notamment la cession de participa-
appelé sont libérés. tions aux Banques nationales de développe-
S. Les actions ne doivent être ni données ment;
en nantissement, ni grevées de charges de 7) des sommes provenant des opérations de la
quelque manière que ce soit. Elles ne peuvent Banque ou revenant à la Banque à d'autres
être cédées qu'avec l'accord de l'Assemblée titres.
générale.
Art. I3 - Souscriptions additionnelles CHAPITRE III
1. Le capital de la Banque peut être aug-
menté par apport en numéraire ou par incorpo-
ration de réserves.
Administration et gestion
2. Sur proposition du Conseil d'adminis- Art. 17 - Administration
tration ou à l'occasion de l'adhésion d'autres La Banque est administrée et gérée par:
États ou institutions à l'Accord de la Banque, l'Assemblée générale des actionnaires;
l'Assemblée générale peut autoriser des sous- le Conseil d'administration;
criptions nouvelles par augmentation du capital. la direction générale.
3. Les nouvelles souscriptions autorisées Art. 18 - Assemblée générale
ne sont pas obligatoires pour l'État ou l'institu- 1. L'Assemblée générale est l'organe supé-
tion qui ne les a pas agréées. rieur auquel appartiennent les pouvoirs de la
4. Toutefois, tous les participants ont le Banque. En particulier, elle formule des direc-
même droit de souscrire à l'augmentation du tives concernant la politique de la Banque en
capital, conformément aux règles de propor- matière de crédit.
tionnalité qui régissent leurs souscriptions ini- 2. Elle peut déléguer ses pouvoirs au
tiales. Conseil d'administration.
5. En tout état de cause, les États fonda- 3. Toutefois les pouvoirs suivants ne peu-
teurs doivent conserver au moins 51 % du vent être délégués par l'Assemblée générale:
capital. a) acceptation de nouveaux membres;
Art. 14 - Réduction du capital b) détermination de leur quote-part dans le
Le capital de la Banque peut également capital;
être réduit à l'occasion du retrait d'un État c) décision d'une souscription nouvelle en aug-
membre ou en cas de pertes dépassant les 3/4 du mentation du capital initial ou réduction du
capital si l'Assemblée générale en décide ainsi. capital;
d) autorisation à la Banque pour lancer un
Art. 15 - Monnaie utilisée emprunt sur les marchés extérieurs ou inté-
1. La monnaie de la zone d'émission est la rieurs;
monnaie dans laquelle s'effectuent les opéra- e) nomination des administrateurs et de leurs
tions de souscription au capital, de rembourse- suppléants et détermination de leurs attribu-
ment de prêts accordés par la Banque, d'autres tions;
dépenses faites à l'intérieur de la zone. f) quitus de gestion au Conseil d'administra-
2. Les autres monnaies reçues et agréées tion, affectation des résultats, approbation des
par la Banque peuvent être librement utilisées comptes sur rapport des commissaires aux
et converties pour toutes ses opérations. comptes.
Art. 16 - Ressources de la Banque 4. Une fois par an, l'Assemblée générale
Les ressources de la Banque de développe- doit approuver le rapport annuel du Conseil
ment des États de l'Afrique centrale provien- d'administration.
nent : 5. Les fonctions des membres de ('Assem-
1) de son capital souscrit et libéré; blée ne sont pas rémunérées. Cependant, l'As-
2) des emprunts à long terme contractés auprès semblée générale peut décider l'attribution,
de pays extérieurs ou d'institutions nationales, d'une indemnité journalière de session au titre
multinationales, ou internationales ; de remboursement des frais de séjour.
3) des emprunts sur les marchés financiers en 6. L'Assemblée générale détermine elle-
Afrique et à l'extérieur du continent; même la procédure qui est applicable dans ses
4) des avances à moyen terme consenties par la délibérations.
Les organisations
250 d'Afrique centrale
blée générale pour couvrir leurs frais de séjour institutions internationales auxquelles la Ban-
pendant les réunions. que est conviée à participer.
Art. 28 - Directeur général adjoint
Art. 26 - Direction générale
Le directeur général est assisté dans l'exé-
1. La direction générale de la Banque est
cution de ses fonctions par un directeur général
assurée par un directeur général nommé à la
adjoint qui est nommé et peut être relevé de ses
majorité des deux tiers par le Conseil d'adminis-
fonctions dans les mêmes conditions que le
tration après agrément des États fondateurs.
directeur général sur proposition de ce dernier.
2. Il peut être mis fin à ses fonctions par le
Conseil d'administration dans les mêmes condi- Art. 29 - Choix du directeur général et de son
tions. adjoint
3. La durée de son mandat est de cinq ans 1. Les fonctions de directeur général et de
renouvelable. directeur général adjoint de la Banque sont
4. Le directeur général de la Banque doit incompatibles avec la qualit~ de représentant
être un cadre compétent dans les affaires écono- titulaire ou suppléant des Etats membres à
miques, financières et dans les opérations de l'Assemblée générale et au Conseil d'adminis-
développement. tration de la Banque ainsi qu'au Conseil d'admi-
5. Il doit présenter des garanties d'intégrité nistration de la Banque des États de l'Afrique
morale et de probité dans les affaires. centrale, aux Comités monétaires nationaux.
2. Ces fonctions sont exclusives de tout
Art. 27 - Responsabilité du directeur général concours, rémunéré ou non, à l'activité d'une
1. Sous le contrôle du Conseil d'adminis- entreprise privée ou publique, à l'exception, le
tration, le directeur général a la responsabilité cas échéant, d'institutions internationales gou-
de l'administration générale de la Banque. vernementales.
2. Il assure l'application des dispositions Art. 30 - Secret professionnel
des statuts de la Banque des conventions con- Le directeur général, le directeur général
clues par elle et des décisions du Conseil adjoint et tous les agents de la Banque sont
d'administra tion. tenus au secret professionnel sous les peines
3. Il représente la Banque à l'égard des prévues par la législation pénale.
tiers. Il fait ouvrir et fonctionner tout compte
courant ou de dépôt au nom de la Banque. Il Art. 31 - Restrictions
intente et suit toutes actions judiciaires ou 1. Les agents de la Banque ne peuvent
poursuites devant toutes juridictions tant en prendre ou recevoir une participation, ou quel-
demande qu'en défense « et prend toute mesure que intérêt ou rémunération que ce soit, par
conservatoire qu'il juge utile ». travail ou conseil dans une entreprise publique
4. Il organise et dirige tous les services de ou privée, industrielle, commerciale ou finan-
la Banque. cière sauf dérogation exceptionnellement con-
5. Il recrute, nomme et révoque le person- sentie par le président du Conseil d'administra-
nel. Toutefois, la nomination des chefs de tion de la Banque.
département, des directeurs d'agence et assi- 2. Les dispositions du présent article et de
milés nécessite l'avis préalable du Conseil l'article 29 alinéa 2 ne s'appliquent pas à la
d'administra tion. production des œuvres scientifiques, littéraires
6. Il fixe leur rémunération, ainsi que les ou artistiques.
pensions de retraite et avantages en nature qui Art. 32 - Contrôle des comptes
leur sont accordés conformément au statut du 1. L'Assemblée générale désigne deux
personnel. commissaires aux comptes pour une durée de
7. Il nomme les directeurs d'agence après 3 ans renouvelable.
agrément de l'État membre intéressé. 2. Les commissaires aux comptes assurent
8. Il détermine l'organisation des services le contrôle des comptes de la Banque, la régula-
de la Banque et fixe leurs effectifs après appro- rité de ses opérations ainsi que l'exécution du
bation du Conseil d'administration. budget.
9. Le directeur général signe tous les actes 3. Ils proposent au Conseil d'administra-
engageant la Banque, à l'exception des accords tion et à l'Assemblée toutes les mesures néces-
et conventions avec les Gouvernements, les saires à cette fin.
institutions internationales et les institutions 4. Ils assistent avec voix consultative aux
étrangères, lorsque délégation de signer ces réunions du Conseil d'administration et de l'As-
actes est expressément dévolue au président du semblée générale chargés d'approuver les
Conseil d'administration. comptes de la Banque ainsi qu'à celles où leur
10. Il peut déléguer sa signature dans le présence est jugée nécessaire. Leurs avis sont
cadre du règlement intérieur. obligatoirement consignés au procès-verbal.
Il. Il représente la Banque personnelle- 5. Ils établissent un rapport annuel qui est
ment ou par ses délégués, aux réunions des soumis à l'Assemblée générale.
Les organisations
252 d'Afrique centrale
vi tés et établissements publics et aux organismes rement placées par elle aux fins d'intérêt pour
et entreprises concourant au développement ou une période ne pouvant excéder douze mois.
à l'intégration des économies de l'Union. Art. 40 - Règlement financier
Art. 37 - Limites imposées aux opérations Le Conseil d'administration élabore un
règlement financier des opérations, indiquant
1. L'ensemble des engagements relatifs
aux opérations ordinaires en cours décrites aux les limites maxima et minima imposées aux
articles précédents ne doit pas dépasser le prêts de la Banque, ainsi que les charges nor-
males supportées par ces opérations et les
montant total des ressources constituées par:
a) les fonds propres de la Banque modalités d'application du présent chapitre.
b) les emprunts dont le plafond sera fixé par
l'Assemblée générale.
2. Pour les opérations spéciales, l'encours CHAPITRE V
total ne doit jamais excéder la totalité des
ressources spéciales disponibles. Comptes de la Banque
Art. 38 - Recevabilité des projets et affectation des résultats
1. Les projets financés par la Banque doi- Art. 41 - Dépôt des disponibilités
vent répondre aux conditions sélectives sui- 1. Les disponibilités courantes de la Ban-
vantes:
que sont déposées en priorité à la Banque
a) être des projets de développement; centrale qui assure les opérations de caisse de la
b) présenter des conditions acceptables de ren- Banque. Elles peuvent y être déposées à des
tabilité économique et financière et une solvabi- comptes spéciaux portant intérêt et contribuer à
lité certaine telle que l'emprunteur soit à même l'alimentation du marché monétaire animé par
de payer, intégralement et aux dates prévues, le la Banque centrale.
capital et les intérêts ;
2. La Banque peut pour ses besoins ouvrir
c) permettre une économie appréciable, ou des comptes auprès des institutions financières
bien une augmentation des entrées de devises
des États membres ou de l'extérieur.
pour l'État concerné ou les États membres;
3. Les modalités d'ouverture et de fonc-
d) avoir un impact réel sur le développement
tionnement de ces comptes seront déterminées
économique et social par son apport direct à la
par le règlement financier.
production intérieure ;
e) engendrer des ressources additionnelles suf- Art. 42 - Règles comptables
fisantes pour justifier leur priorité ; 1. Les opérations de la Banque sont exécu-
f) contribuer à l'amélioration des ressources de tées et comptabilisées selon les règles et usages
l'État de localisation du projet ou des États commerciaux et bancaires.
membres; 2. Leur enregistrement s'effectue selon un
!ü tendre à diminuer les disparités entre les plan comptable agréé par la Banque centrale.
Etats membres ; Art. 43 - Arrêt des écritures
h) augmenter suffisamment l'offre d'emploi; Les comptes de la Banque sont arrêtés et
i) permettre un transfert des connaissances balancés le 30 juin de chaque année. Ils sont
techniques. soumis à l'examen du Conseil d'administration
La vérification que ces conditions ou cer- et à l'approbation de l'Assemblée générale sur
taines d'entre elles sont remplies, doit faire rapport des commissaires aux comptes institués
l'objet d'études d'évaluation précises pour ap- à l'article 32.
précier la viabilité des projets, ainsi que la 2. Le Conseil d'administration détermine
solvabilité intrinsèque des emprunts. la valeur pour laquelle les créances en souf-
Art. 39 - Gestion des fonds france peuvent demeurer comprises dans les
1. La Banque applique à ses opérations les comptes de l'actif et procède à tout amortisse-
principes d'une saine gestion financière. ment et constitution de provisions jugés néces-
2. Les prêts et avances accordés pour la saires.
réalisation des projets doivent être débloqués Art. 44 - Détermination et affectation
au fur et à mesure de l'exécution de ces projets. des résulta ts
3. Lorsque l'emprunteur est un État mem- 1. Après déduction faite de toutes les
bre, une organisation inter-gouvernementale, charges, constitution de provisions et dotations
une société mixte, une société bénéficiant de la pour les amortissements, l'excédent disponible
garantie d'un État, la Banque détermine les des produits constitue les bénéfices nets.
modalités de financement en tenant compte de 2. Sur les bénéfices nets ainsi dégagés,
la position et des perspectives économiques des diminués le cas échéant, des pertes antérieures,
États ou des entreprises visés. il est fait d'abord un prélèvement de 10 %
4. Les ressources propres et non engagées affecté à la formation d'un fonds de réserve
appartenant à la Banque peuvent être temporai- statutaire. Ce prélèvement cesse d'être obliga-
Les organisations
254 d'Afrique centrale
toire lorsque le montant de la réserve atteint le ne supprime pas les engagements de ce dernier
dixième du capital social. envers la Banque, notamment ceux relatifs aux
3. Le bénéfice distribuable est constitué emprunts contractés et aux garanties accordées
par les bénéfices nets de l'exercice, diminués à ce dernier par la Banque avant la date de
des pertes antérieures et du prélèvement prévu cessation.
à l'alinéa précédent et augmenté des reports 2. Lorsqu'un participant cesse d'être mem-
bénéficiaires. bre, la Banque devra prendre les mesures
4. Quant au surplus, s'il en existe, l'As- nécessaires pour racheter ses actions dans le
se~blée générale décide, soit de le distribuer, cadre du règlement des comptes à effectuer
SOIt de le reporter à nouveau, soit l'inscrire à un conformément aux dispositions du règlement
ou plusieurs postes de réserve dont elle règle financier de la Banque.
l'affectation et l'emploi.
Art. 49 - Arrêt des opérations
Art. 45 - Approbation des comptes 1. L'arrêt temporaire des opérations peut
1. Dans les six mois qui suivent la clôture être décidé par le Conseil d'administration,
de l'exercice, les comptes de la Banque sont s'agissant notamment de nouveaux prêts et
soumis à l'approbation de l'Assemblée générale garanties, si des circonstances graves le rendent
sur rapport des commissaires aux comptes. nécessaire.
2. Ces comptes sont publiés au Journal 2. L'arrêt définitif des opérations de la
officiel de chacun des États fondateurs. Banque peut être ordonné par l'Assemblée
3. Un rapport sur l'activité et les opéra- générale à une majorité des deux tiers des voix
tions de la Banque au cours de chaque exercice représentant les trois quarts du capital. Cette
est fait à l'Assemblée générale par le président décision affecte immédiatement les nouveaux
du Conseil d'administration. prêts et garanties.
3. Dès l'arrêt définitif des opérations, la
Banque cesse toutes ses activités à l'exception
CHAPITRE VI de celles qui concernent la réalisation ordonnée,
la conservation et la sauvegarde de son actif,
ainsi que le règlement de ses obligations.
Suspension, retrait d'un membre
et cessation des opérations Art. 50 - Responsabilités des participants
Art. 46 - Suspension et liquidations des créances
1. Lorsqu'un participant manque à ses 1. Dans le cas d'un arrêt définitif des
obligations envers la Banque, il peut être sus- opérations, la responsabilité de tous les partici-
pendu de sa qualité de membre par l'Assemblée pants résultant de leurs souscriptions non libé-
générale sur proposition du Conseil d'adminis- rées au capital-actions de la Banque subsiste
tration. jusqu'à ce que toutes créances, y compris les
2. La décision de suspension est prise à la créances conditionnelles, soient liquidées.
majorité des deux tiers des voix représentant les 2. Tous les détenteurs de créances directes
trois quarts du capital social. sont payés sur les avoirs de la Banque, puis sur
3. Une fois suspendu, le participant visé les fonds versés à la Banque en réponse à l'appel
cesse automatiquement d'être membre de la des souscriptions non libérées.
Banque un an après la date de suspension, à 3. Le Conseil d'administration prend les
moins qu'une décision contraire de l'Assemblée mesures qu'il juge nécessaires pour assurer une
générale ne lui restitue sa qualité d'associé. répartition proportionnelle entre les détenteurs
4. Pendant la période de suspension, le des créances directes et ceux qui ont des
membre visé n'exerce aucun des droits conférés créances conditionnelles.
par les présents statuts, exception faite du droit
de retrait. Art. 51 - Distribution des avoirs
5. Il reste cependant soumis à toutes ses 1. Au cas où l'activité de la Banque est
obligations. arrêtée, aucune distribution de ses avoirs n'est
faite aux participants au titre de leurs souscrip-
Art. 47 - Retrait tions au capital-actions jusqu'à ce que:
1. Tout participant peut se retirer de la a) tous les engagements pris envers les créan-
Banque après un préavis de 6 mois donné par ciers aient été liquidés;
lettre recommandée adressée au siège de la b) l'Assemblée générale ait pris la décision de
Banque. procéder à une distribution des avoirs de la
2. Ce retrait ne devient effectif qu'à la date Banque à une majorité des deux tiers des voix
de clôture de l'exercice qui suit l'expiration de représentant les trois quarts du capital.
ce préavis. 2. Après la distribution des avoirs de la
Art. 48 - Règlement des comptes Banque aux participants, les obligations de ces
1. La cessation de la qualité de participant derniers s'éteignent.
BDEAC 255
BDEAC
En formation au capital de 16 milliards de francs CFA divisé en 160 actions de 10 millions
chacune.
9
10
Il
12
Dans le cas des projets régionaux, la Ban- La Banque fera transiter ses opérations
que ne pourra être saisie que par les instances concernant les petites et moyennes entreprises
compétentes de l'Union. et le transfert de ses participations par ces
Art. 18 Institutions.
La Banque travaillera dans le cadre de la La Banque pourra accorder les lignes de
Convention commune sur les investissements et crédit aux Institutions nationales pour des pro-
sera habilitée à requérir les renseignements jets compris entre 50 et 100 millions de FCFA.
prévus dans le schéma type annexé à l'acte Pour des opérations inférieures ou égales à
n° 12/65-UDEAC-74. Les entreprises ou orga- 50 millions de FCFA, la Banque pourra accor-
nismes demandeurs devront répondre à toute der sa garantie au bénéfice des Institutions
demande de la Banque et lui fournir les docu- nationales de développement.
ments jugés par elle nécessaires. La Banque laissera les Institutions natio-
nales de développement déterminer l'impor-
Art. 19 tance de leur participation aux projets indus-
La Banque devra prendre toutes garanties triels et de développement rural situés dans leur
appropriées pour assurer la bonne fin de ses pays.
opérations. Dans le cas des projets régionaux, d'infra-
Dans le cas des projets régionaux, la Ban- structure ou destinés à promouvoir les exporta-
que devra obtenir la garantie solidaire des États tions, la Banque aura priorité pour le finance-
intéressés aux projets. Dans le cas d'un prêt ment des projets importants.
sollicité par une société d'État, une société
d'économie mixte, une institution nationale pu- Art. 21
blique, la Banque devra obtenir la garantie de La Banque déterminera ses priorités et ses
l'État dont relèvent ces organismes soit directe- actions en étroite collaboration avec le secré-
ment soit par l'intermédiaire d'une institution taire général de l'Union et les organes de la
financière nationale. BEAC.
Dans le cas d'un prêt accordé à une société Art. 22
privée, la Banque devra obtenir, à défaut de la La Banque fera appel à des aides bilaté-
garantie de l'Etat d'implantation, celle d'un rales et multilatérales en vue d'obtenir une
organisme financier préalablement agréé par la assistance technique et financière. Les États
Banque. membres accorderont leur garantie solidaire
pour les emprunts extérieurs consentis à la
BDEAC conformément aux définitions de
Relations de la BDEAC avec l'article 9 des statuts.
les institutions existantes Art. 23
Art. 20 Le présent Acte sera enregistré, publié et
La Banque devra coopérer étroitement communiqué partout où besoin sera.
avec les Institutions nationales de développe- Bangui, le 3 décembre 1975
ment afin d'assurer l'identification, la prépara-
tion, l'évaluation, le financement, la réalisation Le Président,
et le suivi des projets. Maréchal Jean Bedel Bokassa
Les orga nisations
260 d' Afriqu e centrale
SEYCHElLES . ,:
<~
TITRE VII
Coopération culturelle CINQUIÈME PARTIE
Art. 27
Dans le but de resserrer leur coopération et Dispositions transitoires
de développer leur échange culturel, les États
membres estiment nécessaire d'accroître leurs Art. 32
relations culturelles tant dans le domaine litté- Dès l'entrée en vigueur de la présente
raire, artistique, que scientifique et technique. Charte, les États contractants adresseront au
Secrétariat exécutif de l'Union tous les textes
Art. 28 législatifs réglementaires, toutes les décisions à
A cette fin, les États membres s'efforceront caractère douanier et économique, y compris les
dans les limites de leurs moyens: décisions concernant les admissions à des ré-
De favoriser l'échange de professeurs, de gimes privilégiés. Le secrétaire exécutif en assu-
chercheurs ou toute personne exerçant des rera la diffusion auprès des États membres.
activités dans les divers domaines de la culture,
de la science et des arts. Art. 33
De promouvoir les échanges dans le do- Des commissions techniques spécialisées
maine artistique, théâtral et des sports et doivent se réunir dès que possible afin de
d'encourager l'échange d'étudiants et de sta- soumettre à la décision de la Conférence des
giaires. chefs d'État des règlements d'accord sur les
points suivants:
Art. 29 - Législation et réglementation douanière.
A cet effet, les différents établissements - Modalité de répartition des droits à l'impor-
scolaires, les instituts et les centres de re- tation et à l'exportation.
cherches existant ou à créer dans chaque État - L'harmonisation des codes d'investissement
seront ouverts aux ressortissants des autres ou l'établissement d'un code commun d'inves-
États de l'Organisation. tissement.
L'Union facilitera ces échanges, notam- - L'harmonisation des fiscalités internes.
ment par J'octroi de bourses d'études et de - La procédure d'agrément et de répartition
stages. des projets d'industrialisation et la politique de
coopération industrielle.
- Le régime de taxation des productions lo-
QUATRIÈME PARTIE
cales.
- L'harmonisation des plans de développe-
Sécurité ment, de la politique des transports et télécom-
munications.
Art. 30 - L'établissement d'un fonds de compensation
Dans le but d'assurer la sécurité de leurs et d'investissements.
territoires et de sauvegarder leur souveraineté, - Le régime des services d'infrastructures por-
les États membres proclament leur solidarité et tuaires, ferroviaires, fluviales, routières et aé-
leur assistance militaire en cas d'agression riennes.
étrangère. - La libre circulation des personnes, des biens,
r
Les organisations
266 d'Afrique centrale
des services et des capitaux et le droit d'établis- bre dans les formes prévues par sa législation
sement. interne.
Art. 34 Art. 37
Ces règlements d'application feront partie La présente Charte peut être dénoncée par
intégrante de la présente Charte. tout État membre. La dénonciation n'entre en
vigueur, en ce qui concerne l'État l'ayant dé-
noncée qu'à compter du 1er janvier suivant sa
notification au président de la Conférence et au
SIXIÈME PARTIE
plus tôt six mois après cette notification.
La dénonciation par un ou plusieurs États
Dispositions générales et finales contractants n'entraîne pas la dissolution de
l'Union.
Art. 35 Seule la Conférence des chefs d'État peut
La présente Charte entrera en vigueur dès décider de cette dissolution et fixer les moda-
ratification dans les formes constitutionnelles lités de répartition de l'actif et du passif.
propres à chacun des États contractants. Toutefois, la Conférence fixera le principe
Les instruments de ratification seront dé- et les modalités d'indemnisation au cas où un
l'osés auprès de la République désignée comme État contractant se retirerait de l'Union.
Etat dépositaire. Art. 38
Dès réception par ses soins des instruments La présente Charte, dûment ratifiée sera
de ratification, le Gouvernement dépositaire en enregistrée au secrétariat des Nations unies par
donnera communication à toutes les parties les soins du Gouvernement dépositaire confor-
contractantes ainsi qu'au Secrétariat exécutif de mémen t à l'article 102 de la Charte des Nations
l'Union. unies.
Art. 36
Les modifications à apporter à la présente
Charte doivent être ratifiées par chaque mem- Fail à Fort-Lamy, le 2 avril 1968
CEEAC 267
SAOTOME
v .•
SEY01HlES '··\ ~
A la suite des difficultés rencontrées par l'UDEAC, une conférence s'est réunie
à Libreville (Gabon) du 17 au 19 octobre 1983 en présence des six États membres
de l'UDEAC et de cinq autres pays de l'Afrique centrale, à savoir l'Angola, Sào
Tomé et Principe, le Burundi, le Rwanda et le Zaïre; cette réunion a débouché sur
la signature du traité instituant la communauté économique des États d'Afrique
centrale (CEEAC), communauté qui s'inscrit dans le cadre des objectifs fondamen-
taux du plan d'action de Lagos. L'Angola qui a participé aux travaux préparatoires
n'a pas signé le traité, s'estimant «dans l'incapacité momentanée de remplir ses
obligations à l'égard de la CEEAC en raison de ses efforts de guerre ».
La CEEAC s'est jusqu'à présent essentiellement consacrée à organiser ses
structures financières et administratives, mais elle aura à faire face à des disparités
économiques, linguistiques et politiques et devra coordonner des économies désorga-
nisées par la guerre ou une mauvaise gestion; c'est là un pari difficile à tenir, mais
l'on peut souhaiter que l'expérience des pays de l'UDEAC sera mise à profit pour
aider la nouvelle communauté à repousser tous les obstacles.
AVANT À L'ESPRIT les principes du droit b) « Comité », tout comité créé par l'article 26
international qui régissent les relations entre les du présent Traité ou en vertu de celui-ci ;
États, notamment les principes de souveraineté, c) « Commission », la Commission consultative
d'égalité et d'indépendance de tous les États, de créée par l'article 23 du présent Traité;
non-ingérence dans leurs affaires intérieures et d) « Communauté », la Communauté économi-
le principe de la prééminence du droit dans que des États de l'Afrique centrale dont l'arti-
leurs rapports mutuels, cle 2 du présent Traité porte création ;
CONVAINCUS qu'une coopération efficace e) « Conférence », la réunion des chefs d'État
au sein de grands ensembles soutenue par une et de Gouvernement de la Communauté insti-
politique résolue et concertée favorise le déve- tuée en vertu de l'article 8 du présent Traité;
loppement économique accéléré et harmonieux f) « Conseil », toute réunion des ministres dont
de leurs États, l'article 12 du présent Traité porte création;
g) « Cour de justice », la Cour de justice de la
CONSCIENTS de ce que le progrès dans la Communauté dont l'article 16 du présent Traité
voie de la coopération économique sous-régio- porte création ;
nale ne peut s'accomplir qu'en tenant compte de h) « Droit de douane », le droit protecteur et
la situation et des intérêts de chaque État, les taxes d'effet équivalent perçus sur les mar-
CONSCIENTS de la diversité des niveaux de chandises du fait de leur importation ;
développement des pays de la sous-région et i) « Droits fiscaux à l'importation », le droit
particulièrement de la situation des pays sans non protecteur et les taxes d'effet équivalent
littoral, insulaires, semi-enclavés eIlou apparte- perçus sur les marchandises du fait de leur
nant à la catégorie des pays les moins avancés, importation ;
CONVAINCUS que les formes actuelles de j) « Droits et taxes à l'exportation », le droit de
coopération économique dans la sous-région sortie et les taxes d'effet équivalent perçus sur
constituent des étapes décisives vers une coopé- les marchandises du fait de leur exportation ;
ration plus étendue, k) « Droits et taxes de douane », J'ensemble
des droits et taxes tels que définis ci-dessus;
RECONNAISSANT que les efforts en vue de la 1) « État membre », tout État membre de la
coopération sous-régionale ne doivent ni entra- Communauté ;
ver ni contrarier d'autres efforts du même genre
m) « État tiers », tout État autre qu'un État
pour promouvoir une plus large coopération en membre;
Afrique,
n) « Fonds », le Fonds de coopération et de
DÉTERMINÉS à établir les fondements d'un développement créé par l'article 75 du présent
espace économique sous-régional plus large, Traité;
PRENANT l'engagement de collaborer sincè- 0) « Marchandises en transit », les marchan-
rement et activement à la poursuite des buts dises acheminées entre deux États membres ou
définis par le présent Traité en s'abstenant entre un État membre et un pays tiers et
notamment de prendre toute mesure susceptible traversant un ou plusieurs États membres ;
de compromettre la réalisation de ces buts, p) « Personne », une personne physique ou
morale;
DÉCIDÉS à mettre en œuvre toutes mesures
et à prendre les dispositions requises pour q) « Régime des échanges intra-communau-
('adoption des textes législatifs propres à assurer taires », les avantages accordés aux marchan-
l'exécution découlant du présent Traité ou ré- dises mentionnées au paragraphe 1 de l'arti-
sultant des institutions de la Communauté, cle 30 du présent Traité ;
r) « Ressortissant de la Communauté », toute
DÉCIDENT d'instituer une communauté éco- personne physique considérée comme citoyen
nomique des États de l'Afrique centrale, et d'un État membre conformément aux lois en
CONVIENNENT de ce qui suit : vigueur dans cet État; les personnes morales
constituées conformément à la législation en
vigueur dans un État membre sont assimilées
CHAPITRE PREMIER aux personnes physiques, à condition que leur
siège social soit établi dans ledit État et qu'au
moins 30 % de leur capital social soit détenu par
Expressions employées des citoyens ou des organismes publics de cet
Art. premier - Expressions employées État membre;
Aux fins du présent Traité, on entend par: s) « secrétaire général », le secrétaire général
a) « Accord de troc », tout accord en vertu de la Communauté prévu à l'article 19 du
duquel des articles sont importés dans un État présent Traité ;
membre, articles dont l'importation peut être t) « Secrétariat général », le Secrétariat général
réglée, en totalité ou en partie, par un échange de la Communauté dont l'article 19 du présent
direct de marchandises ; Traité porte création;
Les organisations
270 d'Afrique centrale
aussi souvent que nécessaire à la bonne exécu- 3. A la fin de la deuxième étape et au cours
tion de leurs missions. de la troisième étape, le Conseil proposera à la
4. Ils élaborent leur règlement intérieur et Conférence l'adoption d'une nomenclature
le soumettent au Conseil pour approbation. douanière et statistique commune à tous les
États membres.
Art. 30 - Régime des échanges
CHAPITRE IV intra-communautaires
1. A la fin de la deuxième étape, aucun
État membre ne prélèvera de droits de douane
Libéralisation des échanges sur les marchandises originaires d'un État mem-
Art. 27 - Union douanière bre et transférées à un autre État membre. Il en
Les États membres conviennent d'établir est de même des marchandises en provenance
progressivement entre eux, au cours d'une pé- des pays tiers qui se trouvent en libre pratique
riode transitoire telle que prévue à J'article 6 du dans les États membres et transférées d'un État
présent Traité, une Union douanière qui com- membre à un autre État membre.
porte: 2. La définition de cette notion de produits
a) l'élimination, entre les États membres, des originaires des États membres et les règles
droits de douane, des contingentements, restric- régissant l'application du présent article figurent
tions ou prohibitions ainsi que les obstacles dans le protocole annexé au présent Traité en
d'ordre administratif au commerce ; tant qu'annexe 1.
b) l'adoption par les États membres d'un tarif 3. Sont considérés comme étant en libre
douanier extérieur commun. pratique dans un État membre les produits en
provenance des pays tiers pour lesquels les
Art. 28 - Élimination des droits de douane formalités d'importation ont été accomplies et
entre les États membres les droits de douane perçus dans cet État
1. Au cours de la première étape, les États membre, et qui n'ont pas bénéficié d'une ris-
membres s'abstiennent de créer entre eux de tourne partielle ou totale de ces droits.
nouveaux droits de douane et d'augmenter ceux 4. Les États membres s'engagent à ne pas
qu'ils appliquent dans leurs relations commer- adopter de& textes législatifs qui impliquent une
ciales mutuelles. Ils feront parvenir régulière- discrimination directe ou indirecte à l'égard des
ment au secrétaire général toutes informations produits identiques ou similaires d'un autre État
relatives aux droits de douane, pour étude. membre.
2. A la fin de la première étape et au cours
de la deuxième étape, les États membres rédui- Art. 31 - Déséquilibre du commerce
sent progressivement et éliminent finalement 1. Conformément aux dispositions du pré-
entre eux les droits de douane, selon un pro- sent article, le commerce est déséquilibré
gramme qui est fixé par la Conférence sur lorsque:
proposition du Conseil. a) les importations d'un produit particulier par
3. La Conférence peut, à tout moment, sur un État membre en provenance d'un autre Etat
recommandation du Conseil, décider que tout membre augmentent d'une manière significa-
droit de douane soit réduit plus rapidement ou tive; .
supprimé plus tôt. Toutefois, le Conseil exa- b) cette augmentation des importations cause
mine la question au moins douze mois avant la ou risque de causer un préjudice grave à la
date à laquelle cette réduction ou cette suppres- fabrication de ce produit par l'État membre
sion doit s'appliquer à une partie ou à la totalité importateur.
des marchandises et à certains ou à tous les 2. Lorsqu'un État membre est victime d'un
États membres; il présente le résultat de cet déséquilibre du commerce résultant d'une ré-
examen à la Conférence pour décision. duction ou suppression abusive des droits et
taxe opérée par un autre État membre, par suite
Art. 29 - Établissement d'un tarif douanier du commerce non enregistré ou pour tout autre
extérieur commun cause, il adresse un rapport au secrétaire géné-
1. Les États membres conviennent de ral qui saisit le Conseil.
l'établissement progressif d'un tarif douanier Le Conseil propose à la Conférence les
extérieur commun applicable aux marchandises mesures à prendre.
importées dans les Etats membres en prove-
nance de pays tiers. Art. 32 - Imposition intérieure
2. A la fin de la première étape et au cours 1. Les États membres s'engagent à ne pas
de la deuxième étape, les États membres suppri- appliquer directement ou indirectement aux
ment, conformément à un programme à propo- marchandises originaires des États membres et
ser par le Conseil, les différences qui existent importées dans tout État membre une imposi-
entre les taux de droits de douane inscri ts dans tion intérieure supérieure à celle qui frappe des
leurs tarifs douaniers respectifs. produits nationaux similaires et à ne pas perce-
CEEAC 275
voir ladite imposition dans le but d'assurer a) l'application des lois et des règlements de
auxdits produits une protection effective. sécurité;
2. Les États membres éliminent progressi- b) la réglementation relative aux armes, aux
vement toute imposition intérieure destinée à la munitions, aux autres matériels de guerre et
protection des produits nationaux similaires équipements militaires ;
dans les mêmes conditions que celles prévues à c) la protection de la santé ou de la vie des
l'article 28 du présent Traité. Au cas où, en hommes, des animaux et des plantes ou la
raison des obligations découlant d'un accord protection de la moralité publique ;
conclu par un Etat membre, celui-ci se trouve d) le transfert d'or, d'argent, de platine et de
dans l'impossibilité de se conformer aux disposi- pierres précieuses ;
tions du présent article, ledit État membre e) la protection des trésors nationaux ayant une
notifie ce fait au Conseil et s'engage à ne pas valeur artistique, archéologique ou la protection
proroger ni renouveler cet accord à son expira- de la propriété industrielle et commerciale;
tion, sous réserve des dispositions de f) la réglementation relative aux matières nu-
('article 31. cléaires, aux produits radio-actifs ou tout autre
matériel utilisé dans la mise au point ou l'exploi-
Art. 33 - Obstacles non tarifaires tation de l'énergie nucléaire ;
au commerce intra-communautaire g) la réglementation des produits stratégiques.
1. Sous réserve des dispositions du présent 2. Toutefois, ces prohibitions ou restric-
article, chaque État membre, dès l'entrée en tions ne doivent constituer en aucun cas ni un
vigueur définitive du présent Traité, s'engage à moyen de discrimination arbitraire, ni une res-
assouplir progressivement et à éliminer finale- triction déguisée dans le commerce entre États
ment au plus tard à la fin de la deuxième étape membres.
et conformément au paragraphe 2 du présent 3. Lorsqu'un État membre se heurte à des
article, les contingentements, restrictions ou difficultés de balance des paiements dues à
prohibitions alors en vigueur, qui s'appliquent l'application des dispositions du présent chapi-
aux transferts vers ledit État membre de mar- tre, il est habilité, à condition qu'il ait pris
chandises originaires des autres États membres toutes mesures utiles raisonnables pour surmon-
et, sous réserve des dispositions ou des autorisa- ter ces difficultés, à imposer des restrictions
tions du présent Traité, s'engage à s'abstenir par quantitatives ou équivalentes ou des prohibi-
la suite d'imposer d'autres restrictions ou prohi- tions sur les marchandises originaires des autres
bitions en ce qui concerne lesdites marchan- États membres, mais exclusivement en vue de
dises. surmonter lesdites difficultés.
2. Sous réserve des dispositions du présent 4. En vue de protéger une industrie nais-
article, la Commission, après avoir considéré les sante ou stratégique, un État membre peut,
propositions que le secrétaire général lui aura sous réserve d'avoir pris toutes les mesures
transmises, recommande au Conseil pour ap- raisonnables conséquentes, imposer, dans le
probation un programme tendant à l'assouplis- seul but de protéger celte industrie pendant une
sement progressif et, en définitive, à l'élimina- période donnée qui sera déterminée par le
tion, au entendu que le Conseil peut décider par Conseil, des restrictions quantitatives ou équi-
la suite que tous les contingen-restrictions ou valentes ou des prohibitions sur des marchan-
prohibitions qui s'appliquent dans un État mem- dises semblables originaires des autres États
bre à l'impçrtation de marchandises originaires membres.
des autres États membres, étant entendu que le 5. Un État membre, qui impose des res-
Conseil peut décider par la suite que tous les trictions quantitatives ou équivalentes ou des
contingentements, restrictions ou prohibitions prohibitions aux termes des paragraphes 1,3 et
soient assouplis plus rapidement ou éliminés 4 du présent article, adresse un rapport au
plus tôt que ne le prévoient les dispositions du secrétaire général qui saisit le Conseil en vue de
présent paragraphe. déterminer la durée d'application de ces me-
3. Les dispositions spéciales en matière de sures.
restrictions, prohibitions, contingentements, 6. Le Conseil observe en permanence le
dumping, subventions et pratiques discrimina- fonctionnement des restrictions quantitatives ou
toires font l'objet d'un protocole relatif aux équivalentes ou des prohibitions imposées en
obstacles non tarifaires au commerce joint au vertu des paragraphes 1, 3 et 4 du présent article
présent Traité en tant qu'Annexe II. et prend les mesures nécessaires à ce sujet.
Art. 34 - Exceptions Art. 35 - Traitement de la nation
1. Nonobstant les dispositions de l'arti- la plus favorisée
cle 33, tout État membre, après avoir notifié 1. Les États membres s'accordent, en ce
son intention aux autres États membres, est qui concer;Je le commerce intra-communau-
habilité à imposer ou à continuer d'imposer des taire, le traitement de la nation la plus favori-
restrictions ou des prohibitions qui concernent : sée. En aucun cas, les concessions tarifaires
Les organisations
276 d'Afrique centrale
consenties à un pays tiers en application d'un des prend des mesures efficaces pour remédier
accord conclu avec un État membre ne peuvent à ce détournement.
être plus favorables que celles qui sont appli- 2. Afin de déterminer si, aux fins du pré-
quées en vertu du présent Traité. sent article, un détournement de trafic s'est
2. Le texte des accords visés au para- produit en ce qui concerne une catégorie don-
graphe 1 du présent article est communiqué au née d'articles, il est tenu compte de toute les
secrétaire général par les États qui y sont statistiques commerciales pertinentes et autres
parties. données concernant la catégorie d'articles dis-
3. Aucun accord conclu entre un État ponibles pour la ~riode de six mois précédant
membre et un pays tiers prévoyant l'octroi de une plainte d'un État membre concerné résul-
concessions tarifaires ne peut être incompatible tant d'un détournement de trafic, ainsi que de la
avec les obligations assumées en vertu du pré- moyenne de deux périodes comparables de six
sent Traité. mois au cours des 24 mois qui ont précédé la
4. Aucun État membre ne peut conclure première importation de marchandises en vertu
avec un pays tiers un accord en vertu duquel de l'accord de troc.
celui-ci accorderait à l'État membre des conces- 3. Le secrétaire général saisit de la ques-
sions tarifaires qui ne seraient pas octroyées aux tion le Conseil, qui l'examine et la soumet à la
autres États membres. Conférence pour décision.
Art. 36 - Réexportation de marchandises Art. 39 - Création du Fonds de compensation
et transit intra-eommunautaire pour perte de recettes.
Conformément aux dispositions du présent 1. Il est créé un Fonds de compensation
article, les États membres s'engagent: pour perte de recettes.
a) à faciliter la réexportation des marchandises 2. Un protocole relatif aux ressources et à
entre eux, conformément aux dispositions du ['utilisation du Fonds est joint au présent Traité
Protocole sur la réexportation des marchandises en tant qu'Annexe VI.
joint au présent Traité en tant qu'annexe III, et
ce, en attendant l'étape de mise en place de CHAPITRE V
l'Union douanière ;
b) à s'accorder mutuellement la liberté de
transit à travers leur territoire pour les marchan- Libre circulation,
dises acheminées à destination ou en prove- résidence et droit d'établissement
nance d'un autre État membre conformément
aux dispositions du Protocole sur le transit intra- Art. 4(}
communautaire joint au présent Traité en tant 1. Les citoyens des États membres sont
qu'Annexe IV. considérés comme des ressortissants de la Com-
munauté. En conséquence, les États membres
conviennent, conformément aux dispositions du
Art. 37 - Administration douanière protocole relatif à la libre circulation et au droit
Les États membres, conformément aux d'établissement des personnes joint au présent
dispositions du protocole sur la coopération Traité en tant qu'Annexe VII, de faciliter
douanière joint au présent Traité en tant qu'An- progressivement les formalités relatives à la
nexe V, prennent toutes mesures utiles pour circulation et à leur établissement à l'intérieur
harmoniser et normaliser leur réglementation et de la Communauté.
leurs formalités douanières de façon à permet- 2. Aux fins de l'application du Protocole
tre l'application efficace des dispositions du VII, les personnes morales constituées confor-
présent chapitre et à faciliter le mouvement des mément à la législation en vigueur dans un État
marchandises et des services à travers leurs membre sont assimilées aux personnes physi-
frontières. ques.
Art. 38 - Détournement de trafic
résultant d'accords de troc.
1. Si, à la suite d'un accord de troc portant CHAPITRE VI
sur une catégorie donnée d'articles conclu entre
un État membre ou une personne physique ou Coopération dans les domaines
morale relevant dudit État et un pays tiers ou monétaire, financier et des paiements
une personne physique ou morale relevant dudit
pays, il se produit, en ce qui concerne ladite Art. 41 - Monnaie, finances et paiements
catégorie d'articles, un important détournement 1. Les États membres conviennent d'har-
de trafic au préjudice d'articles importés d'un moniser leurs politiques dans les domaines mo-
autre État membre et qui y sont manufacturés nétaire, financier et des paiements en vue de
en faveur d'articles importés en vertu dudit susciter la confiance dans leurs monnaies res-
accord, l'État membre qui importe lesdits arti- pectives, d'assurer le bon fonctionnement de la
CEEAC 277
CHAPITRE VII
CHAPITRE VIII
Coopération en matière d'agriculture
et d'alimentation Coopération en matière d'industrie
Art. 43 Art. 45
1. Les États membres conviennent de co- J. En vue de réaliser l'intégration de leurs
opérer dans les domaines de l'agriculture, de la économies, les États membres conviennent
sylviculture, de l'élevage et de la pêche. Cette d'harmoniser leurs politiques d'industrialisation
coopération a pour objectifs: dans la sous-région.
a) le relèvement du niveau de vie des popula- '2. A cet effet, ils s'engagent à :
tions rurales, en particulier par l'augmentation a) communiquer leurs plans de développement
des revenus, grâce à l'accroissement de la pro- et les programmes d'exécution de ces plans au
duction agricole, forestière et de pêche et la Secrétariat général, en vue de l'élaboration des
création d'emplois; programmes-cadres de développement harmo-
b) la satisfaction des besoins alimentaires des nieux de la sous-région ;
populations et le renforcement de la sécurité b) échanger des informations relatives à tout
alimentaire, notamment par l'amélioration projet industriel à implanter dans la sous-
quantitative et qualitative de la production région;
vivrière et la définition d'une politique c) se communiquer les expériences acquises en
d'échanges et de réserves alimentaires; matière d'industrie;
Les organisations
278 d'Afrique centrale
d) échanger des experts et des informations sur mobilisant les ressources techniques et finan-
la recherche industrielle, commerciale et tech- cières nécessaires ;
nologique. f) de promouvoir l'industrie sous-régionale
Art. 46 dans le domaine de l'équipement pour les
1. Afin d'assurer un développement indus- transports et les communications;
triel rationnel et harmonieux, les États mem- g) d'organiser, de structurer et de promouvoir
bres conviennent : le secteur sous-régional d'activités de transport
a) d'harmoniser les mesures incitatives au déve- de voyageurs et de marchandises.
loppement industriel en établissant graduelle- 2. A cet effet, les États membres s'enga-
ment un environnement industriel homogène gent à:
dans la sous-région, notamment par l'élabora- a) élaborer des programmes coordonnés pour
tion d'un code commun d'investissement ; structurer le secteur des transports routiers;
b) de promouvoir la création de grandes unités b) élaborer des plans visant à améliorer à
industrielles à caractère communautaire et d'un réorganiser les divers réseaux ferroviaires des
Centre de développement industriel; États membres en vue de leur interconnexion
c) de faire une répartition des projets commu- et à construire de nouvelles voies ferrées . '
nautaires de façon équilibrée et harmonieuse c) harmoniser: '
entre tous les États membres ; --:-. leurs politi9ues .relatives aux transports ma-
d) de ne pas autoriser des industries nationales ntImes et flUVIaux mternationaux ;
qui seraient concurrentes d'industries commu- - leurs politiques en matière de transports
nautaires répondant de manière satisfaisante à aériens;
la demande des États membres de la Commu- - leurs actions en marière de formation et de
nauté ; perfectionnement des cadres spécialisés dans les
e) de créer des centres sous-régionaux de for- domaines des transports et communications.
mation et de perfectionnement à tous les ni- d) moderniser et normaliser leurs équipements
veaux de qualification en vue de satisfaire leurs afin que tous les États membres soient reliés
besoins en personnel dans les domaines indus- ~ntre eux et avec l'extérieur par des vols régu-
triel, commercial et technologique. lIers.
2. Aux fins du présent chapitre, les États Art. 48
membres conviennent de coopérer conformé- Les États membres s'engagent à tout met-
ment au Protocole X annexé au présent Traité. tre en œuvre en vue de la création de compa-
gnies communautaires de navigation maritime,
fluviale et aérienne.
CHAPITRE IX Art. 49 - Postes et télécommunications
Les États membres s'engagent à :
Coopération en matière - réorganiser, moderniser et développer les
réseaux de télécommunications en vue de ré-
d'infrastructure et d'équipement, pondre aux exigences du trafic international et
de transports et de communications de permettre une interconnexion fiable entre les
Art. 47 - Transports et communications États membres ;
1. En vue d'assurer un développement har- - réaliser dans les meilleurs délais un système
monieux et intégré du réseau sous-régional des régional de communication par satellite pour
transports et communications et d'élaborer pro- compléter le réseau panafricain de télécommu-
gressivement une politique commune, les Etats nications situé en Afrique centrale ;
membres conviennent : - assurer au sein de la Communauté des
a) de promouvoir l'intégration des infrastruc- services postaux rapides et fréquents et dévelop-
tures dans le domaine des transports et des per une collaboration étroite entre les adminis-
communications; trations postales.
b) d'assurer la coordination entre les différents Art. 50
modes de transport en vue d'accroître leur Aux fins du présent chapitre, les États
efficacité ; membres conviennent de coopérer conformé-
c) d'harmoniser progressivement leurs législa- ment au Protocole XI annexé au présent Traité.
tions et réglementations en matière de trans-
ports et communications ; CHAPITRE X
d) d'encourager l'utilisation des ressources ma-
térielles et humainès locales, la normalisation Coopération en matière
des réseaux et de l'équipement, la recherche et
la propagation de techniques de construction de science et de technologie
d'infrastructures et de matériels adaptés ; Art. 51
e) d'étendre et de moderniser les infrastruc- 1. Les États membres conviennent:
tures de transport et de communications en a) de développer une base scientifique et tech-
CEEAC 279
tion, l'exploitation et la distribution des res- b) coordonner leurs politiques et leurs activités
sources hydrauliques d'autre part; dans les domaines de l'éducation, de la forma-
b) coordonner leurs programmes de développe- tion, de la planification des carrières, de l'orien-
ment et d'utilisation des ressources minières et tation et de l'expertise-conseil ;
des ressources hydrauliques afin d'exploiter les c) coopérer au développement de leurs res-
similitudes et les complémentarités existant au sources humaines afin de satisfaire aux exi-
sein de la Communauté et de promouvoir des gences fondamentales de leur développement
relations interindustrielles verticales et horizon- économique et social ;
tales qui peuvent être créés entre les États d) coopérer en vue de l'utilisation du potentiel
membres à la suite de la mise en valeur de ces de leurs ressources humaines.
ressources ; Art. 60 - Affaires sociales
c) coordonner leurs positions dans toutes les 1. Les États membres conviennent d'assu-
négociations internationales portant sur les ma- rer à l'effort de développement communautaire
tières premières afin de sauvegarder leurs inté- une pleine participation et l'utilisation ration-
rêts ; nelle de leurs ressources humaines.
d) développer un sytème de transfert de savoir- 2. A cet effet, ils s'engagent à :
faire et d'échange de données scientifiques, a) promouvoir les échanges d'expérience et
techniques et économiques entre les États mem- d'informations relatives à l'alphabétisation, à la
bres ; formation professionnelle et à l'emploi;
e) élaborer et mettre en œuvre des programmes b) développer la recherche collective par des
communs de formation et de perfectionnement politiques appropriées, pour l'amélioration de
des cadres dans le but de développer les res- la situation économique, sociale et culturelle
sources humaines et les capacités technologi- des femmes des zones urbaines et rurales ainsi
ques endogènes appropriées nécessaires à que leur plus grande intégration aux activités de
l'exploration, l'exploitation et la transformation développement;
des ressources minières et hydrauliques. c) harmoniser progressivement leurs législa-
Art. 57 tions du travail, leurs régimes de sécurité sociale
Pour la mise en œuvre des actions de et leurs systèmes juridiques et administratifs sur
coopération prévues aux articles 54 à 56 ci- l'état des personnes;
dessus, le secrétaire général formule des propo- d) d'instaurer une coopération sous-régionale
sitions au Conseil tendant à élaborer une politi- dans le domaine de la santé publique, des
que commune pour la mise en valeur des recherches médicales, de la promotion des
ressources minières et hydrauliques. études de médecine traditionnelle, de la phar-
Art. 58 macie et des échanges d'expériences.
Aux fins du présent chapitre, les États 3. Aux fins du présent chapitre, les États
membres conviennent de coopérer conformé- membres conviennent de coopérer conformé-
ment aux Protocoles XIII et XIV annexés au ment au Protocole XV annexé au présent
présent Traité. Traité.
l'implantation des entreprises dans la Commu- accorder un traitement spécial en ce qui con-
nauté. cerne l'application de certaines dispositions du
4. Les États membres s'engagent à tout présent Traité et conformément audit Traité.
mettre en œuvre en vue de l'intégration et de 2. A cet effet, les États membres convien-
l'interconnexion de leurs réseaux de traitements nent d'apporter leur concours aux efforts des
informatiques. pays sans littoral, insulaires, partiellement insu-
laires et semi-enclavés dans leur volonté d'allé-
Art. 70 - Planification du développement, ger au maximum les handicaps géographiques
statistique et démographie de manière à améliorer et favoriser la mise en
1. En vue de réaliser les objectifs de déve-
place d'une infrastructure intégrée de transports
loppement collectif sous-régional, les États et de communications, notamment en leur per-
membres conviennent : mettant un accès plus facile à la mer.
a) d'harmoniser et d'intégrer leurs plans de
développement; Art. 72
b) de promouvoir et de réaliser des projets 1. Les États membres, conscients de la
communautaires ; situation économique et sociale des pays les
c) d'élaborer des programmes sectoriels sous- moins avancés, conviennent de leur accorder un
régionaux dans des domaines d'intérêt traitement spécial en ce qui concerne l'applica-
commun. tion de certaines dispositions du présent Traité
2. A cet effet, les États membres s'enga- et conformément audit Traité.
gent à : 2. A cet effet, les États membres s'enga-
a) se communiquer mutuellement et fournir au gent à apporter leur appui à toutes les mesures
secrétaire général les informations économiques de nature à faciliter la promotion de leur
nationales susceptibles d'engendrer des développement économique et social.
échanges commerciaux, de susciter des projets Art. 73
communs ou de faciliter dans un État membre En vue de faciliter l'application des arti-
l'implantation d'unités économiques similaires; cles 71 et 72 ci-dessus, le Conseil arrête les
b) échanger leurs expériences en matière de mesures appropriées.
planification, de statistique et de démographie,
de formation et de perfectionnement des cadres Art. 74
dans ces domaines. Aux fins de l'application du présent chapi-
3. Le secrétaire général formule des pro- tre, les États membres conviennent d'adopter
positions tendant à : un protocole relatif à la situation des pays sans
a) harmoniser et rationaliser les statistiques littoral, insulaires, partiellement insulaires, se-
courantes; mi-enclavés etlou appartenant à la catégorie
b) promouvoir, développer, améliorer et nor- des pays les moins avancés joint au présent
maliser l'information économique, démographi- Traité en tant qu'Annexe XVIII.
que, sociale et culturelle, notamment en élabo-
rant des projets statistiques nationaux et sous-
régionaux. CHAPITRE XVIII
4. Le secrétaire général élabore les statisti·
ques des échanges inter-États ; il centralise Moyens et instruments de coopération
l'information statistique relative à la Commu-
nauté. Art. 75 - Création du Fonds de coopération et
de développement de la Communauté
Il est créé un Fonds de coopération et de
développement de la Communauté.
CHAPITRE XVII Art. 76 - Objectifs du Fonds
Les objectifs du Fonds sont notamment, les
Dispositions spéciales en faveur suivants:
a) fournir une assistance financière et techni-
des pays sans littoral, insulaires, que tendant à favoriser le développement éco-
partiellement insulaires, nomique et social des États membres compte
semi-enclavés et/ou appartenant tenu des différentes conditions économiques et
autres prévalant au sein de la Communauté ;
à la catégorie des pays b) financer des projets dans les États membres.
les moins avancés Art. 77 - Statut du Fonds
Art. 71 1. Le statut du Fonds est fixé par la Confé-
1. Les États membres, conscients de la rence.
situation économique et sociale particulière des 2. Il détermine notamment Je capital social
pays sans littoral, insulaires, partiellement insu- et les ressources autorisées pour le Fonds, la
laires et semi-enclavés, conviennent de leur fixation des contributions de ses membres, la
283
Art. 94 - Dépositaire Fait à Libreville, le 18 octobre mil neuf cent quatre-vingt trois
en un seul exemplaire en langues anglaise, espagnole, française
1. Le présent Traité, rédigé en un exem- el portugaise, les quatre lextes faisant également foi.
plaire .unique en langues anglaise, espagnole,
française et portugaise, les quatre textes faisant
également foi, sera déposé dans les archives du
Gouvernement de l'État du siège, qui en com-
muniquera copie certifiée conforme au Gouver-
Le Président de la République populaire d'Angola
nement de chacun des États signataires.
Le Président de la République du Burundi
2. Le gouvernement dépositaire notifie
~ux États memb~e~ les dates de dépôt des Le Président de la République unie du Cameroun
Le Président de la République centrafricaine
mstruments de ratification et d'adhésion et fait
Le Président de la République populaire du Congo
en~egistrer le l?résent Traité auprès de ('Organi-
Le Président de la République gabonaise
sation des Nations unies et de l'Organisation de
Le Président de la République de Guinée équatoriale
l'Unité africaine.
Le Président de la République rwandaise
En foi de quoi, nous, chefs d'État et de Le Président de la République démocratique
Gouvernement des États de l'Afrique centrale, de Sdo Tomé et Prfncipe
avons signé le présent Traité et les protocoles Le Prtsidenr de la République du Tchad
annexes. Le Président de la République du Zaïre
Les organisations
286 d'Afrique centrale
liations faites sur elle et les engagements pris à Elle peut, en particulier, sur ses fonds
ses guichets jusqu'à concurrence des sommes propres, participer à toute institution financière
encaissées. des États membres destinée à bonifier les inté-
Les sommes ainsi versées ne sont pas rêts sur les emprunts internationaux, à permet-
productives d'intérêts. tre des financements à long terme des projets
Art. 24 économiques et à faciliter la mobilisation de
La Banque est autorisée à souscrire pour le l'épargne dans les pays membres.
compte des États membres ayant adhéré au Art. 29
Fonds monétaire international et avec lesquels La Banque pourra apporter son concours
elle aura passé des conventions à cet effet la part aux établissements spécialisés dans le finance-
du quota de ces États en monnaie nationale. ment des opérations à long terme en prenant en
Art. 25 portefeuille selon les conditions à déterminer
La Banque peut se charger de l'encaisse- par le Conseil d'administration les effets repré-
ment et du recouvrement des effets qui lui sont sentatifs de ces crédits ayant sept ans, au plus, à
soumis. courir.
Art. 26 Art. 30
La Banque assure la centralisation des Les opérations de la Banque doivent se
risques bancaires des États membres. Elle réu- rattacher aux États dans lequels elle exerce le
nit, auprès des titulaires de comptes dans ses privilège d'émission.
livres, toutes informations utiles pour orienter Art. 31
sa politique de crédits. Les opérations de la Banque sont exécutées
La Banque communique aux Conseils na- et comptabilisées conformément aux règles et
tionaux du crédit ou aux organismes chargés de usages commerciaux et bancaires.
l'organisation de la profession bancaire et de la
politique du crédit dans les États membres, les Art. 32
données statistiques permettant d'apprécier La Banque assiste, à leur demande, les
l'évolution dans chaque État: États membres dans leurs relations avec les
- des dépôts bancaires, institutions financières internationales et leur
- des emplois bancaires, prête son concours dans le cadre de ses statuts
- des concours de réescompte accordés aux sur accord du Conseil d'administration, pour
banques, toutes opérations d'ordre monétaire et finan-
- des risques bancaires recensés, classés par cier.
catégories d'activité économique, Art. 33
- des mouvements de transferts avec l'exté- La gestion et le contrôle de la Banque sont
rieur réalisés par son intermédiaire. assurés par les représentants des États membres
La Banque peut enquêter sur la façon dont et de la France. Celle-ci participe à la gestion et
sont appliquées les réglementations et décisions au contrôle en raison de la garantie qu'elle
des Conseils nationaux du crédit ou des orga- donne à la monnaie émise par la Banque.
nismes chargés de l'organisation de la profes-
sion bancaire et de la politique du crédit. Elle en Art. 34 - Composition
fait rapport aux Conseils nationaux du crédit ou La Banque est administrée par un Conseil
aux organismes susvisés. d'administration comprenant douze membres
Les banques et les établissements financiers dont :
des États membres sont tenus de fournir à la - quatre administrateurs pour la République
Banque tous les renseignements nécessaires à unie du Cameroun,
l'accomplissement de la mission définie ci- - quatre administrateurs pour les États mem-
dessus. bres autres que le Cameroun. dont un adminis-
trateur par Etat,
Art. 27 - quatre administrateurs pour la République
La Banque peut acquérir, vendre ou échan- française.
ger des valeurs mobilières et des immeubles Chaque administrateur a un suppléant dé-
suivant les besoins du service. Les dépenses signé pour la durée de son mandat.
correspondantes ne peuvent être faites que sur Les administrateurs, à l'exclusion de ceux
ses fonds propres et sont subordonnées à l'auto- du Cameroun et de la France, sont, aux réu-
risation du Conseil d'administration. nions du Conseil, assistés de leur suppléant.
Art. 28 Les administrateurs peuvent. en cas
La Banque est autorisée à prendre des d'absence, se faire représenter soit par leur
participations sur ses fonds propres avec l'auto- suppléant, soit par un de leurs collègues ou par
risation du Conseil d'administration dans les un administrateur temporaire.
organismes ou entreprises présentant un carac- Les administrateurs sont désignés pour une
tère d'intérêt général pour les États membres. période de trois ans renouvelable.
BEAC 295
Les comités monétaires rendent trimestriel- Il organise et dirige tous les services de la
lement compte de leurs activités et de l'applica- Banque dans le cadre général visé à l'arti-
tion des directives du Conseil d'administration. cle 36 b) ci-dessus. Il recrute, nomme et révo-
Toute décision des comités monétaires na- que le personnel dont la nomination ne relève
tionaux jugée contraire aux dispositions organi- pas du Conseil d'administration.
ques ou aux directives du Conseil d'administra- Il nomme les directeurs d'agence après
tion, ou mettant en cause la monnaie de la zone agrément de l'État membre intéressé.
d'émission ou la solidarité des États membres
Art. 45
peut être suspendue et évoquée au Conseil pour
décision sur l'initiative des deux censeurs, ou de Le directeur général adjoint est nommé et
l'un d'entre eux. peut être relevé de ses fonctions dans les mêmes
conditions que le directeur général, sur proposi-
Art. 42 tion de ce dernier.
Dans la limite des pouvoirs qui leur sont Art. 46
délégués et suivant les directives données par le Le directeur national est nommé et révo-
Conseil d'administration, les comités moné- qué par le Conseil d'administration sur proposi-
taires nationaux procèdent à l'examen des be- tion du directeur général après l'agrément de
soins généraux de financement à court, moyen l'État membre.
et long terme de l'économie de l'État membre et Il exerce cumulativement avec ses fonctions
déterminent les moyens propres à les satisfaire. de centralisateur des opérations des agences et
Ils arrêtent notamment: succursales à l'intérieur du territoire national,
- les plafonds de réescompte accordés à cha- les attributions de directeur de l'agence du
que banque. Ils appliquent à cet effet les règles siège.
générales arrêtées en la matière pour l'ensemble
de la zone d'émission, par le Conseil d'adminis- Art. 47
tration ; Le président, les membres du Conseil
- les limites individuelles de réescompte sus- d'administration et les membres des comités
ceptibles d'être octroyées aux entreprises dans nationaux, le directeur général, le directeur
les conditions fixées par le Conseil d'administra- général adjoint, les directeurs nationaux, les
tion. directeurs d'agences et succursales doivent jouir
Ils proposent au Conseil les limites de dans leurs statuts respectifs de leurs droits
réescompte d'effets souscrits par une même civiques et politiques et n'avoir subi aucune
entreprise ou les entreprises d'un même groupe peine afflictive et infamante.
dépassant un montant déterminé par le Conseil. Ils ne peuvent être choisis parmi les admi-
Ils proposent la valeur faciale et la forme nistrateurs, directeurs, représentants des ban-
des signes monétaires. ques ou établissements de crédits privés suscep-
tibles de recourir au concours de la Banque.
Art. 43 Le président, le directeur général, le direc-
Le directeur général est nommé à l'unani- teur général adjoint et les directeurs ne peu-
mité par le Conseil d'administration après agré- vent, pendant l'exercice de leurs fonctions,
ment des gouvernements des États membres et prendre ni recevoir des participations ou quel-
de la France. que intérêt que ce soit pour leur travail ou
Il peut être mis fin à ses fonctions par un conseil, dans toute entreprise privée.
vote à la majorité des deux tiers dans les Ils ne peuvent directement ou par personne
conditions de délibération fixées par le règle- interposée avoir aucune activité industrielle ou
ment intérieur. commerciale.
La durée de son mandat est de cinq ans Ils peuvent cependant représenter la Ban-
renouvelable. que dans les entreprises ou celle-ci possède des
participations.
Art. 44 Aucun effet ou engagement revêtu de leur
Sous le contrôle du Conseil d'administra- signature ne peut être admis à l'escompte sans
tion, le directeur général: l'accord préalable du Conseil d'administration.
- assure l'application des statuts et des lois
relatives à la Banque ainsi que l'exécution des Art. 48
décisions du Conseil d'administration et des A des fins statistiques, les opérations de la
comités nationaux, Banque dans chacun des États membres font
- représente la Banque à l'égard des tiers, l'objet d'écritures distinctes dans ses livres.
- exerce toute action judiciaire, Art. 49
- prend toute mesure d'exécution et toute Les comptes de la Banque sont arrêtés et
mesure conservatoire qu'il juge utile. balancés le 30 juin de chaque année. Ils sont
Il est représenté dans chaque État par le soumis à l'approbation du Conseil sur rapport
directeur national. du collège des censeurs.
BEAC 297
- la centralisation des réserves monétaires, modifiés par une décision de son Conseil
- la libre circulation des signes monétaires et d'administration, prise à l'unanimité.
la liberté des transferts à l'intérieur de la zone
d'émission. Dispositions transitoires
Art. 60
Art. 59 Les services centraux de la Banque sont
Les statuts de la Banque peuvent être provisoirement établis à Paris.
CEPGL 299
o LES ÉTATS MEMBRES DE LA COMMUNAUTÉ ÉCONOMIQUE DES PAYS DES GRANDS LACS (CEPGL)
Les organisations
300 d'Afrique centrale
A l'heure actuelle, deux organismes ont été créés: l'association sans but lucratif
pour l'électrification de la région des Grands Lacs (EGL) dont le siège est à
Bujumbura, et la Banque de développement des États des Grands Lacs (BDEGL)
créée par l'accord signé à Bujumbura le 9 septembre 1977. Ses statuts ont été
approuvés en mars 1980 et la banque a commencé à fonctionner en 1981 ; c'est ainsi
qu'elle a financé quelques projets communautaires,
DÉCIDENT
Convention portant création
La création de la Communauté économi-
de la Communauté économique que des pays des Grands Lacs (CEPGL)
des pays des Grands Lacs et
(CEPGL) CONVIENNENT de ce qui suit:
met en œuvre la politique de coopération défi- riode de quatre ans renouvelable par la Confé-
nie par la Conférence des chefs d'État. rence des chefs d'État sur proposition du
Art. 18 Conseil.
Les décisions du Conseil prises en vertu de Art. 22
l'article 6 alinéa 11 le seront à l'unanimité et Le statut du Secrétariat exécutif permanent
s'imposent à tous les États membres qui s'enga- et de son personnel est fixé par une décision de
gent à en assurer l'application. Chaque État la Conférence des chefs d'Etat sur proposition
membre a une voix délibérative. du Conseil.
Art. 23
Section 3 - Du Secrétariat exécutif permanent Dans l'exercice de leurs fonctions, le secré-
Art. 19 taire exécutif, les secrétaires exécutifs adjoints
Le Secrétariat exécutif permanent de la et le personnel administratif et technique ne
Communauté est assuré par le secrétaire exé- pourront ni solliciter ni recevoir l'instruction
cutif. d'aucun État, d'aucune entité nationale ou
Le secrétaire exécutif a pour mission: internationale. Ils s'abstiennent de toute atti-
- d'élaborer des projets d'intérêt commun et tude incompatible avec leur qualité de fonction-
de les soumettre aux États membres avec des naires internationaux.
propositions concrètes ayant trait notamment à
l'implantation des industries compte tenu des Section 4 - De la Commission d'arbitrage
critères communs, d'avantages mutuels et du
volume des échanges commerciaux provenant Art. 24
de ces mêmes industries ; La Commission d'arbitrage est formée de
- de préparer les réunions; quatre juges qui sont désignés par les États sauf
- de suivre la réalisation des projets en cours le juge-président. Le juge-président est nommé
d'exécution, de formuler des propositions de par le président en exercice de la Conférence
modifications ou de réajustements éventuels, de sur proposition des juges et parmi ceux-ci.
signaler les difficultés rencontrées et d'en pro- Le pays dont le juge est élevé à la prési-
poser les solutions ; dence désigne un autre juge qu'il propose à la
- d'émettre des suggestions relatives aux nomination. Les quatres juges seront choisis
sources de financement ; parmi des personnes offrant toutes garanties
- de préparer les documents de travail à d'indépendance, d'impartialité et réunissant les
l'intention des autorités responsables des États conditions requises pour l'exercice, dans leurs
membres, et les projets d'accords, d'ententes et pays respectifs, des hautes fonctions judiciaires.
de conventions entre les États membres dans Ils seront nommés pour une période de quatre
tous les domaines de la coopération ainsi que ans renouvelable.
leur mise à jour éventuelle ; La Commission se réunit selon les besoins
- d'effectuer toutes les études nécessaires à la de son fonctionnement sur convocation de son
promotion de la coopération entre les États président. Les décisions de la Commission sont
membres, notamment les modalités d'applica- prises à la majorité absolue.
tion des décisions prises par les autorités res- La Commission nomme son greffier dont
ponsables ainsi que de toute question que lui elle fixe le statut.
confient ces autorités ; Art. 25
- d'établir des rapports annuels à l'intention La Commission d'arbitrage assure le res-
des autorités des Etats membres, ainsi qu'un pect du droit dans l'interprétation et l'applica-
rapport annuel de ses activités ; tion de la présente Convention.
- de tenir à jour les archives relatives à la
coopération entre les États. Art. 26
La Commission est compétente pour sta-
Art. 20 tuer sur tout différend entre les États membres
Le secrétaire exécutif est assisté de deux dans le cadre de la présente Convention.
secrétaires exécutifs adjoints et d'un personnel
Art. 27
administratif et technique.
Les décisions de la Commission ont force
Les secrétaires exécutifs adjoints sont
exécutoire et obligatoire.
chargés respectivement:
- des affaires politiques, juridiques, sociales, Art. 28
culturelles et scientifiques, La Commission établit son règlement de
- des affaires économiques, techniques, finan- procédure qui est soumis à l'approbation du
cières et administratives. Conseil.
Art. 21 Art. 29
Le secrétaire exécutif et les secrétaires Les États membres s'engagent à ne pas
exécutifs adjoints sont nommés pour une pé- soumettre un différend relatif à l'interprétation
Les organisations
304 d'Afrique centrale
Art. 21
La langue de travail de la Commission est
le français. CHAPITRE 4
Art. 22
Les différends sont portés devant la Corn· Avis consultatifs
mission par notification adressée à son président
qui en donne communication à tous les inté- Art. 32
ressés et au Secrétariat exécutif permanent de la La Commission, en tant qu'organe chargé
Communauté. d'assurer le respect du droit dans l'interpréta-
La notification comprend : tion et l'application des textes fondamentaux de
- un exposé de l'objet du différend; la Communauté, peut donner des avis consulta-
- des conclusions de la partie requérante ; tifs sur toute question juridique, à la demande
- un exposé des moyens évoqués. de tout pays membre ou de toute institution ou
Art. 23 organisme spécialisé de la Communauté.
La Commission a le pouvoir de déterminer,
si elle le juge nécessaire des mesures conserva-
toires du droit de chaque partie qui doivent être
prises à titre provisoire, en attendant l'arrêt CHAPITRE 5
définitif.
Art. 24 Amendements
Les parties sont représentées par une ou
plusieurs personnes mandatées à cet effet. Les Art. 33
représentants des parties jouissent des privi- Les amendements au présent statut peu-
lèges et immunités nécessaires à l'exercice de vent être effectués suivant la même procédure
leurs fonctions. que celle prévue pour les amendements à la
Art. 25 Convention portant création de la Communauté
La procédure est contradictoire: Les mo- économique des pays des Grands Lacs.
dalités sont fixées par la Commission dans son Art. 34
règlement. La Commission peut proposer les amende-
Art. 26 ments qu'elle jugera nécessaires d'apporter au
La Commission peut procéder ou faire présent statut, en les communiquant par écrit au
procéder à des mesures d'instruction. Les té- secrétaire exécutif de la Communauté, aux fins
moins régulièrement cités sont tenus de se d'examen confonnément aux dispositions de
présenter à l'audience. l'article 33 ci-dessus.
La Commission peut dénoncer devant les Art. 35
autorités nationales, le faux témoignage ou la Le présent protocole entre en vigueur le
défaillance des témoins. jour de sa signature.
Art. 27
La Commission peut demander aux parties
de produire tous documents et de fournir toutes Fait d Bujumbura, le 9 septembre 1971
informations qu'elle estime nécessaires. EUe Le Président de la Rtpublique du Burundi,
peut recueillir tous les renseignements néces- Jean-Baptisle BAGAZA
saires à la solution du différend lui soumis. Colonel
Art. 28 Le Prtsident de la Ripublique rwandaise,
Les délibérations de la Commission sont Juvénal HABYARIMANA
strictement confidentielles. Gtntral-Major
Le Président de la Rtpublique du Zaïre
Art. 29 MOBlITU SESE SEKO KUKU NGBENDU WA ZA
Les délibérations de la Commission sont BANGA
prises à la majorité absolue. Gtntrai de Corps d'Annte
BDEGL 309
transmettra des copies conformes aux Etats en transmettra des copies conformes aux États
membres. membres.
Art. 6 Fait à Bujumbura, le 9 septembre 1979.
Le présent Accord sera ratifié par les États
signataires conformément à leur procédure Le Président de la République du Burundi,
constitutionnelle et les instruments de ratifica- SéI Jean-Baptiste BAGAZA
Colonel
tion seront déposés le plus tôt possible.
Le Président de la République rwandaise.
Art. 7 SéI Juvénal HABYARIMANA
Le présent Accord entrera en vigueur après Général-Major
le dépôt des instruments de ratification au Le Président de la République du Zaïre.
Secrétariat exécutif permanent de la Commu- SéI MOBUTU SESE SEKO
nauté économique des pays des Grands Lacs qui Général de Corps d'Armée
Bihliographie 311
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Chapitre V
SECTION l : DOCUMENTS
monetary policies of the Partner States and in ment of the aims of the Community and shan
particular consultation in case of any disequili- co-ordinate, through the institutions of the
brium in the balances of payments of the Community, their economic policies to the
Partner States; extent necessary to achieve such aims and shaH
g) the operation of services common to the abstain from any measure Iike1y to jeopardize
Partner States ; the achievement thereof.
h) the co-ordination of economic planning ;
i) the co-ordination of transport policy) ;
j) the approximation of the commercial laws of PART II
the Partner States ; and
k) such other activities, calculated to further The East African
the aims of the Community, as the Partner Common Market
States may from time to time decide to under-
take in common.
CHAPTER II
Art. 3 - Institutions of the Community
1. The institutions of the Community (es- External Trade
tablished and regulated by Parts III and IV of
tbis Treaty) shall be - Art. 5 - Common customs tariff
the East African Authority 1. The Partner States, recognizing that a
the East African Legislative Assembly common externat customs tariff is a basic requi-
the East African Ministers rement of the Common Market and subject to
the Common Market Council paragraphs 2 and 3 of tbis Article, agree to
the Common Market Tribunal establish and maintain a common customs tariff
the Communications Council in respect of all goods imported into the Partner
the Finance Council States from foreign countries.
the Economic Consultative and Planning 2. A Partner State may, with the agree-
Council ment of the Ministers of the Partner States
the Research and Social Council, responsible for public finance, depart from the
and such other corporations, bodies, depart- common externat customs tariff in respect of the
ments and services as are established or provi- importation of a particular item into that State.
ded for by this Treaty. 3. The Partner States agree to undertake
2. The institutions of the Community shaH early consultations in the Common Market
perfornn the functions and act within the limits Council with a view to the abolition generaHy of
of the powers conferred upon them by tbis existing differences in the externat customs
Treaty or by any law. tariff.
3. The institutions of the Community shaH Art. 6 - Remission of customs duty
be assisted in the exercise of their functions by a 1. The Partner States agree not to exempt,
central secretariat of officers in the service of remit or otherwise relieve from payment of
the Community. customs duty any goods originating in a foreign
4. Persons employed in the service of the country and imported by the Government of a
Community, the Corporations or the Bank, and Partner State if -
directors and alternate directors of the Bank- (a) such goods are imported for the purpose of
a) shall be immune from civil process with resale or for any purpose other than consump-
respect to acts perfornned by them in their tion or use by that Government ; and
official capacity ; and (b) in the case of goods provided by way of aid,
b) shall be accorded such immunities from by any government or organization, either gratis
immigration restrictions or alien registration, or on terms less stringent than those appropriate
and where they are not citizens of a Partner to ordinary commercial transactions, such goods
State, such facilities in relation to exchange are intended for the purpose of resale or con-
regulations, as the Authority may detennine. sumption in, or are transferred to, any country
5. Experts or consultants rendering ser- other than the Partner State wich is the recipient
vices to the Community, the Corporations or of such goods.
the Bank shan be accorded such immunities and 2. The Partner States agree that the Com-
privileges in the Partner States as the Authority munity and the Corporations shall be enabled to
may determine. import free of customs dutYany goods required
Art. 4 - General undertaking for the purpose of their operations except such
as to implementation goods as are intended for sale, or are sold, to
The Partner States shan make every effort the public.
to plan and direct their policies with a view to Art. 7 - External trade arrangements
creating conditions favourable for the develop- No Partner State shaH enter into arrange-
ment of the Common Market and the achieve- ments with any foreign country whereunder
CAO 321
cceœes
<1 D •
~
""",,.
3. Les Etats membres de la Zone vii) A créer les conditions permettant de régle·
d'échanges préférentiels sont les États de l'Afri- menter la réexportation des produits dans les
que de l'Est et de l'Afrique australe énumérés limites de la Zone d'échanges préférentiels;
au paragraphe 2 du présent article qui signent le vili) A promulguer des règlements tendant à
présent Traité, le ratifient ou y adhèrent et les faciliter le commerce de transit dans les limites
autres États africains voisins immédiats qui de la Zone d'échanges préférentiels;
deviennent membres de la Zone d'échanges ix) A simplifier et à harmoniser leurs formalités
préférentiels en vertu des dispositions de l'arti- et leurs documents commerciaux ;
cle 46 du présent Traité. x) A coopérer en matière douanière;
xi) A normaliser les conditions de fabrication et
Art. 3 - Buts et engagements particuliers la qualité des biens produits et échangés dans les
limites de la Zone d'échanges préférentiels;
1. La fin de la Zone d'échanges préféren- xü) A reconnaître la situation exceptionnelle
tiels est de favoriser la coopération et le déve- du Botswana, du Lesotho et du Swaziland, et
loppement dans tous les domaines de l'activité leur qualité de membres de l'Union douanière
économique, particulièrement dans les do- de l'Afrique australe, dans le cadre de la Zone
maines du commerce, des douanes, de l'indus- d'échanges préférentiels et à accorder à ces trois
trie, des transports, des communications, de pays des exemptions temporaires de l'applica-
l'agriculture, des ressources naturelles et des tion pleine et entière de certaines des disposi-
affaires monétaires, l'objectif étant de relever tions du présent Traité ; et
les niveaux de vie des populations, de favoriser xiii) A régler toutes les autres questions qui
des relations plus étroites entre les États mem- pourraient être nécessaires pour progresser vers
bres et de contribuer au progrès et au dévelop- les fins de la Zone d'échanges préférentiels.
pement du continent africain.
2. Le fonctionnement et le développement b) En outre, les États membres s'engagent:
de la Zone d'échanges préférentiels sont exa- i) A assouplir ou à abolir les restrictions quanti-
minés en permanence conformément aux dispo- tatives et administratives imposées au com-
sitions du présent Traité en prévision de la merce entre eux ;
création d'un marché commun et ultérieure- ii) A favoriser la création d'organes appropriés
ment d'une communauté économique des États pour l'échange de produits agricoles, de miné-
de l'Afrique de l'Est et de l'Afrique australe. raux, de métaux, d'articles manufacturés et de
demi-produits dans les limites de la Zone
3. Aux fins spécifiées dans les paragraphes d'échanges préférentiels;
1 et 2 du présent article, les États membres üi) A favoriser l'établissement de contacts et la
conviennent de respecter les engagements réglementation des échanges de renseignements
énoncés au paragraphe 4 du présent article entre leurs organisations commerciales, telles
conformément aux autres dispositions particu- que sociétés commerciales d'État, organisations
lières du présent Traité spécifiées ailleurs dans de stimulation des exportations et de commer-
la suite du texte. cialisation, chambres de commerce, associations
4. a) Aux termes des protocoles annexés d'hommes d'affaires et centres de propagande
au présent Traité, les États membres s'enga- et de renseignements commerciaux ;
gent: iv) A faire en sorte que la clause de la nation la
i) A réduire progressivement et à éliminer en plus favorisée soit appliquée entre eux ;
définitive entre eux les droits de douane concer- v) A adapter progressivement leur politique
nant les importations de marchandises choisies commerciale conformément aux dispositions du
produites dans les limites de la Zone d'échanges présent Traité ; et
préférentiels; vi) A prendre solidairement toutes autres me-
ii) A instituer des règles d'origine communes sures de nature à faciliter la progression vers les
pour les produits retenus pour un traitement fins de la Zone d'échanges préférentiels.
préférentiel;
iii) A instituer des arrangements de paiements Art. 4 - Engagement d'ordre général
et de compensation appropriés entre eux de
nature à faciliter le commerce des biens et Les États membres mettent tout en œuvre
services marchands ; pour planifier et orienter leurs politiques de
iv) A favoriser entre eux les formes de coopéra- développement de manière à créer les condi-
tion dans les domaines des transports et commu- tions favorables à la réalisation des fins de la
nications de nature à faciliter le commerce des Zone d'échanges préférentiels et l'exécution des
biens et services marchands ; dispositions du présent Traité et ils s'abstien-
v) A coopérer dans le domaine du développe- nent de toute mesure risquant de compromettre
ment industriel ; la progression vers les objectifs de la Zone
vi) A coopérer dans le domaine du développe- d'échanges préférentiels ou l'exécution des dis-
ment agricole ; positions du présent Traité.
ZEP 327
renouvellement de son mandat pour une pé- f) peut, pour la bonne exécution des fonctions
riode supplémentaire de quatre ans. qui lui sont confiées en vertu du présent article,
3. Le secrétaire général est l'administra- rassembler des renseignements et vérifier les
teur exécutif principal de la Zone d'échanges faits ayant trait au fonctionnement de la Zone
préférentiels. Outre le secrétaire général, il y a d'échanges préférentiels et peut, à cette fin,
tous les autres membres du personnel du secré- demander à un État membre de fournir tous les
tariat que le Conseil aura pu décider de renseignements nécessaires.
nommer. 8. Les États membres s'engagent à coopé-
4. Les conditions d'emploi du secrétaire rer avec le secrétaire général et à l'aider dans
général et des autres membres du personnel du l'accomplissement des fonctions qui lui sont
secrétariat sont régies par un règlement que le confiées en vertu du paragraphe 7 du présent
Conseil est habilité à établir de temps à autre : article et s'engagent en particulier à fournir
étant entendu que le secrétaire général ne toutes informations pouvant être demandées au
peut être démis dans ses fonctions que par la titre de l'alinéa f) du paragraphe 7 du présent
Conférence sur recommandation du Conseil. article.
5. Dans la nomination du personnel du
secrétariat, sous réserve de la nécessité primor- Art. 10 - Le Tribunal
diale d'obtenir les plus hautes qualités possibles de la Zone d'échanges préférentiels
1. Le présent Traité porte création d'un
d'efficacité et de compétence technique, il faut
organe judiciaire dit Tribunal de la Zone
considérer qu'il est souhaitable de maintenir d'échanges préférentiels qui assure l'application
une répartition équitable de ces postes entre les
ou l'interprétation convenable des dispositions
ressortissants de tous les États membres. du présent Traité et statue sur les litiges dont il
6. a) Dans l'accomplissement de leurs de-
aura pu être saisi conformément à l'article 40 du
voirs, le secrétaire général et le personnel ne présent Traité.
solliciteront, ni n'accepteront d'instructions 2. Le statut et les autres questions concer-
d'aucun État membre, ni d'aucune autre auto- nant le Tribunal sont prescrits par la Confé-
rité extérieure à la Zone d'échanges préféren- rence.
tiels. Ils s'abstiendront de tout acte incompati-
ble avec leur situation de fonctionnaires interna- Art. 11 - La Commission
tionaux responsables seulement envers la Zone intergouvernementale
d'échanges préférentiels ; et les comités techniques:
b) Chaque Etat membre s'engage à respecter le création, composition et fonctions
caractère international des fonctions du secré- 1. Il sera créé lorsque le Conseil en décide-
taire général et du personnel du secrétariat et à ra ainsi, la Commission et les comités suivants
ne pas chercher à les influencer dans l'exécution en tant qu'institutions de la Zone d'échanges
de leur tâche. préférentiels :
7. Le secrétaire général : a) la Commission intergouvernementale d'ex-
a) sert et aide, selon les besoins, les institutions perts;
de la Zone d'échanges préférentiels dans l'exer- b) le Comité des douanes et du commerce ;
cice de leurs fonctions ; c) le Comité de compensation et des paie-
b) présente un rapport sur les activités de la ments ;
Zone d'6changes préférentiels à toutes les réu- d) le Comité de coopération agricole ;
nions de la Conférence et du Conseil ; e) le Comité de coopération industrielle;
c) est responsable de l'administration et des f) le Comité des transports et communica-
finances de la Zone d'échanges préférentiels et tions ;
de toutes ses institutions et fait office de secré- g) le Comité pour le Botswana, le Lesotho et le
taire auprès de la Conférence et du Conseil ; Swaziland.
d) procède en permanence à l'examen du fonc- 2. Il peut y avoir d'autres comités que la
tionnement de la Zone d'échanges préférentiels Conférence est habilitée à créer sur recomman-
et peut prendre des mesures à propos de toute dation du Conseil ou qui pourront être créés en
affaire particulière qui semble mériter d'être vertu du présent Traité, lorsque le Conseil en
examinée, de sa propre initiative ou sur la décidera ainsi.
demande d'un État membre transmise par 3. La Commission ou tout comité autre
l'intermédiaire de la Commission et, quand il le que le Comité de compensation et des paie-
faut, rend compte des résultats de son examen à ments comprend des représentants désignés par
la Commission ; les États membres pour en faire partie. Ces
e) de sa propre initiative ou selon les missions représentants peuvent être assistés par des con-
que la Conférence ou le Conseil aura pu lui seillers.
confier, il accomplit les travaux et les études 4. La Commission ou tout comité peut
ainsi que les services ayant trait aux fins de la créer les sous-comités qu'il juge nécessaires
Zone d'échanges préférentiels et à l'application pour s'acquitter de ses fonctions et peut en
des dispositions du présent Traité ; et déterminer la composition.
ZEP 329
présent Traité, les États membres s'abstien- - de restreindre les quantités de tout produit
dront par la suite d'imposer d'autres restrictions animal dont la production est autorisée et est
ou d'autres interdictions dans le cas de ces entièrement ou essentiellement directement tri-
biens. butaire du produit importé, si la production
2. Sous réserve des dispositions du présent locale dudit produit est relativement négli-
article, la Commission, après avoir considéré les geable.
propositions du Comité des douanes et du 4. En dérogation aux dispositions du pré-
commerce que le secrétaire général lui aura sent article, tout État membre, après avoir
transmises, recommande au Conseil, pour ap- notifié son intention aux autres États membres,
probation, un programme tendant à l'assouplis- est habilité à imposer ou à continuer d'imposer
sement progressif et en définitive à l'élimina- des restrictions ou des interdictions qui concer-
tion, avant l'expiration de la période de dix ans nent:
à compter de l'entrée en vigueur définitive du a) l'application des lois et des règlements de
présent Traité, de tous les contingentements, de sécurité;
toutes les restrictions quantitatives ou équiva- b) la réglementation relative aux armes, aux
lentes ou de toutes les interdictions qui s'appli- munitions, aux autres matériels de guerre et
quent dans un État membre à l'importation de équipements militaires ;
biens originaires des autres États membres. c) la protection de la santé ou de la vie des
Sous réserve des dispositions ou des autorisa- hommes, des animaux et des plantes, ou la
tions du présent Traité, les États membres protection de la moralité publique;
s'abstiendront par la suite d'imposer d'autres d) le transfert d'or, d'argent et de pierres
restrictions ou d'autres dans le cas de ces biens : précieuses ou semi-précieuses ;
étant entendu que le Conseil est habilité à e) la protection des trésors nationaux; ou
décider par la suite que les contingents, les f) la réglementation relative aux matières nu-
restrictions quantitatives ou équivalentes, ou les cléaires, aux produits radio-actifs ou tout autr.e
interdictions devront être assouplis plus rapide- matériel utilisé dans la mise au point ou l'explOI-
ment ou éliminés plus tôt que ne le prévoient les tation de l'énergie nucléaire.
dispositions du présent paragraphe. 5. Si un Etat membre se heurte à des
3. Les dispositions des alinéas 1 et 2 du difficultés de balance des paiements dues à
présent article ne s'appliquent pas: l'application des dispositions du présent chapi-
a) aux interdictions et restrictions en matière tre, il est habilité, à condition qu'il ait pris
d'exportations temporairement appliquées pour toutes mesures utiles raisonnables pour surmon-
prévenir ou atténuer des pénuries graves de ter ces difficultés, à imposer des restrictions
produits alimentaires ou d'autres produits quantitatives ou équivalentes ou des interdic-
d'importance vitale pour l'État membre expor- tions sur les biens originaires des autres États
tateur ; membres, mais exclusivement en vue de sur-
b) aux interdictions et restrictions d'exporta- monter les difficultés et pour une période spéci-
tions et d'importations nécessaires pour assurer fiée que le Conseil déterminera.
l'application de normes ou de réglementations 6. En vue de protéger une industrie nais-
relatives à la classification, au classement ou à la sante ou stratégique dont les produits figurent
commercialisation de produits agricoles dans le sur la Liste commune, un État membre peut,
domaine du commerce international ; sous réserve d'avoir pris toutes les mesures
c) aux restrictions sur les importations de tout raisonnables pour protéger cette industrie nais-
produit agricole ou produit de la péche, im- sante ou stratégique, imposer dans le seul but de
portés sous quelque forme que cela soit, néces- protéger ladite industrie pendant une période
saires pour assurer l'application des mesures donnée qui sera déterminée par le Conseil, des
gouvernementales prises en vue : restrictions quantitatives et des restrictions simi-
- de restreindre les quantités du produit local laires ou des interdictions sur des marchandises
équivalent dont la commercialisation ou la pro- semblables originaires des autres États mem-
duction sont autorisées ou, en l'absence d'une bres.
production substantielle du produit équivalent,
d'un produit local auquel pourrait directement 7. Un État membre qui impose des restric-
se substituer le produit importé ; ou tions quantitatives ou équivalentes ou des inter-
- de résorber un excédent temporaire du pro- dictions aux termes des paragraphes 3,5 et 6 du
duit local équivalent ou, en l'absence d'une présent article en informe dès que possible les
production substantielle du produit local, d'un autres États membres et le secrétaire général.
produit local auquel pourrait directement se 8. Le Conseil observe en permanence le
substituer le produit importé en mettant à la fonctionnement des restrictions quantitatives ou
disposition de certains groupes de consomma- équivalentes ou des interdictions imposées en
teurs locaux l'excédent disponible, à titre gra- vertu des dispositions des paragraphes 3, 5 et 6
cieux, ou à des prix inférieurs à ceux en cours du présent article et prend les décisions néces-
sur le marché ; ou saires à ce sujet.
ZEP 331
au présent Traité comme Annexe VI, les Etats en aliments de première nécessité, l'exportation
membres s'engagent à favoriser le commerce des produits agricoles, la création d'agro-indus.
des biens et des services marchands dans les tries et la mise' en place d'organismes institu-
limites de la Zone d'échanges préférentiels: tionnels pour le développement de l'agriculture.
a) en encourageant l'utilisation des monnaies Art. 26 - Formalités
nationales pour le règlement des transactions et documents commerciaux
admissibles entre eux ; Les États membres sont convenus de sim-
b) en créant des organismes appropriés pour le plifier et d'harmoniser leurs formalités et leurs
règlement multilatéral des paiements entre documents commerciaux, conformément au
eux . Protocole sur la simplification et l'harmonisa-
c) e~ réduisant autant que possible le recours tion des formalités et des documents commer-
aux devises dans leurs transactions entre eux ; ciaux joint au présent Traité comme annexe X,
d) en se consultant régulièrement sur les ques- de manière à faciliter les échanges de biens et
tions monétaires et financières. services marchands dans les limites de la Zone
Art. 23 - Transports et communications d'échanges préférentiels.
Les États membres, conscients de l'impor- Art. 27 - Normalisation et contrôle
tance pour le développement de la Zone de la qualité des biens
d'échanges préférentiels de liaisons efficaces de Conformément aux dispositions du Proto-
transports et communications et de l'élimination cole sur la normalisation et le contrôle de la
des obstacles qui bloquent leurs systèmes de qualité des produits joint au présent Traité
transports et communications, s'engagent à éta- comme Annexe XI, les États membres sont
blir des politiques et des systèmes complémen- convenus d'établir une politique commune pour
taires de transports et communications, dans le ce qui est de la normalisation et du contrôle de
cadre de la Commission des transports et des la qualité des produits originaires des États
communications pour les États de l'Afrique de membres et d'entreprendre, en matière de nor-
l'Est et de l'Afrique australe et conformément malisation, toutes les autres activités de nature à
aux dispositions du Protocole sur la coopération favoriser le commerce dans les limites de la
dans le domaine des transports et communica- Zone d'échanges préférentiels.
tions joint au présent Traité en tant qu'Annexe
VII. Ils s'engagent également à élargir leurs
liaisons actuelles de transports et communica- CHAPITRE VI
tions et à en créer de nouvelles comme moyen
d'accroître l'intégration physique entre eux et Coopération dans les autres domaines
de favoriser l'intensification des mouvements de
personnes, de biens et de services dans les
limites de la Zone d'échanges préférentiels. Art. 28 - Aspects d'ordre général et autres
Sous réserve des dispositions du présent
Art. 24 - Développement industriel Traité, les États membres s'engagent à se con-
Afin de stimuler le développement indus- sulter entre eux, par l'intermédiaire des institu-
triel dans les limites de la Zone d'échanges tions compétentes de la Zone d'échanges préfé-
préférentiels, les États membres, conformé- rentiels, en vue d'harmoniser leurs politiques
ment aux dispositions du Protocole sur la coopé- dans les domaines où cette harmonisation pour-
ration dans le domaine du développement in- ra être considérée comme nécessaire ou souhai-
dustriel joint au présent Traité comme Annexe table pour le fonctionnement et le développe-
VIII, s'efforcent de favoriser l'autonomie col- ment efficace et harmonieux de la Zone
lective, le développement industriel complé- d'échanges préférentiels et pour l'exécution des
mentaire, l'expansion des échanges de produits dispositions du présent Traité. En particulier,
industriels et la mise en place des moyens de mais sans préjudice de la généralité des activités
formation professionneUe correspondants dans mentionnées précédemment, les États membres
les limites de la Zone d'échanges préférentiels. s'engagent :
Art. 25 - Développement agricole a) à favoriser l'établissement de contacts directs
Conscients du rôle vital du développement entre leurs organisations commerciales et à
de l'agriculture, en ce qui concerne plus particu- organiser les échanges de renseignements entre
lièrement la production alimentaire, pour le ces organisations, à savoir sociétés commer-
développement de leur économie, les États ciales d'État, organisations de stimulation des
membres s'engagent, conformément aux dispo- exportations et de commercialisation, chambres
sitions du Protocole sur la coopération dans le de commerce, associations d'hommes d'affaires
domaine de l'agriculture joint au présent Traité et centres d'information et de propagande com-
comme Annexe IX, à coopérer pour l'élabora- merciales ;
tion et l'application de leurs politiques et pro· b) à favoriser la création d'organismes appro-
grammes agricoles et dans les divers domaines priés pour les échanges de produits agricoles, de
de l'agriculture, tels que l'approvisionnement minéraux, de métaux, d'articles manufacturés et
ZEP 333
de demi-produits dans les limites de la Zone australe, réglementer la situation sans équiva-
d'échanges préférentiels; lent de ces pays et pourvoir à l'octroi auxdits
c) à favoriser le lancement de programmes pays d'exemptions temporaires de l'application
communs de formation professionnelle et la pleine et entière de certaines des dispositions du
création d'institutions dans les divers domaines présent Traité.
de nature à contribuer à la formation du person-
nel nécessaire dans les limites de la Zone Art. 31 - Dispositions spéciales en faveur
d'échanges préférentiels ; des Comores et de Djibouti
d) à organiser les activités de leurs sociétés Les États membres, conscients de la situa-
commerciales d'État et autres pour faire en tion économique particulière des Comores et de
sorte qu'elles jouent un rôle efficace dans le Djibouti, sont convenus de leur accorder des
développement de la Zone d'échanges préféren- exemptions temporaires de l'application pleine
et entière de certaines des dispositions du pré-
tiels ; et
e) à prendre en commun toutes les autres sent Traité, conformément audit Traité.
mesures conçues dans le sens de la réalisation
des fins de la Zone d'échanges préférentiels et
de l'exécution des dispositions du présent CHAPITRE IX
Traité.
La Banque de l'Afrique de l'Est
CHAPITRE VII et de l'Afrique australe pour
le commerce et le développement
Communauté économique
des États de l'Afrique de l'Est Art. 32 - Création
et de l'Afrique australe Il sera créé, lorsque la Conférence le jugera
opportun, une banque dite Banque de l'Afrique
de l'Est et de l'Afrique australe pour le com-
Art. 29 - Création progressive d'un marché merce et le développement.
commun et d'une communauté économique
des États de l'Afrique de l'Est Art. 33 - Objectifs de la Banque
et de l'Afrique australe Les objectifs de la Banque, entre autres
Deux ans avant l'expiration de la période dispositions, sont les suivants:
de dix ans à compter de l'entrée en vigueur a) pourvoir à une assistance financière et tech-
définitive du présent Traité, la Commission nique tendant à favoriser le développement
proposera à l'intention du Conseil pour examen économique et social des États membres, comp-
et recommandation à la Conférence pour appro- te tenu des différentes conditions économiques
bation, des mesures qui, outre les dispositions et autres prévalant dans les limites de la Zone
du présent Traité, devront être exécutées dès d'échanges préférentiels;
l'expiration de la période de dix ans considérée b) promouvoir le développement du commerce
de façon à contribuer à la transformation de la entre les États membres conformément aux
Zone d'échanges préférentiels en un marché dispositions du présent Traité en finançant, là
commun et ultérieurement en une communauté où cela s'impose, les activités commerciales
économique des États de l'Afrique de l'Est et de ayant trait aux échanges commerciaux entre
l'Afrique australe. lesdits États membres;
c) pousser la Zone d'échanges préférentiels
vers ses objectifs par le financement, dans tous
CHAPITRE VIII les cas possibles, de projets conçus dans le sens
de l'élargissement de la complémentarité des
Dispositions spéciales en faveur économies des États membres ;
du Botswana, du Lesotho et d) compléter les activités des institutions de
développement des États membres par le finan-
du Swaziland ainsi que des Comores cement commun de leurs opérations et par le
et de Djibouti recours à ces institutions comme filières de
financement de projets particuliers ;
Art. 30 - Protocole concernant le Botswana, e) collaborer, dans les limites des termes de sa
le Lesotho et le Swaziland Charte, avec d'autres institutions et organisa-
Les États membres sont convenus qu'un tions, publiques ou privées, nationales ou inter-
protocole concernant la situation exceptionnelle nationales, qui s'intéressent au développement
du Botswana, du Lesotho et du Swaziland du économique et social des États' membres ; et
point de vue de la Zone d'échanges préféren- f) entreprendre toutes les autres activités et
tiels doit, compte tenu de l'appartenance de ces pourvoir à tous les autres services favorisant la
trois pays à l'Union douanière de l'Afrique progression de la Banque vers ses objectifs.
Les orpnisatloos d'AfrIque
334 OrieDtaIe et australe
membre et convoque une réunion de la Com- tient à titre permanent des relations avec
mission pour qu'elle examine le rapport et fasse l'Organisation de l'unité africaine, la Commis-
les recommandations y relatives avant de le sion économique pour l'Afrique et toutes les
soumettre au Conseil pour adoption. organisations intergouvernementales de la sous-
5. Le Conseil peut élaborer des règlements région susceptibles de l'aider à appliquer les
en vue d'une meilleure application des disposi- dispositions du présent Traité.
tions du présent article et, sans préjudice de la Art. 44 - Statut, privilèges et immunités
teneur générale des dispositions précédentes 1. La Zone d'échanges préférentiels béné-
lesdits règlements peuvent comporter les condi- ficie de la personnalité juridique internationale.
tions d'emploi des membres du Comité des 2. Dans le territoire des États membres,
commissaires aux comptes et les pouvoirs dudit elle bénéficie :
Comité. a) de la capacité juridique qui lui est nécessaire
Art. 39 - Règlement financier pour exercer ses fonctions en vertu du présent
Le Conseil établit le règlement financier Traité; et
régissant l'application des dispositions du pré- b) du pouvoir d'acquérir ou de céder tous biens
sent chapitre. mobiliers et immobiliers conformément aux lois
et règlements en vigueur dans chaque État
membre.
CHAPITRE XI 3. La Zone d'échanges préférentiels, dans
l'exercice de sa personnalité juridique, est re-
Règlement des litiges présentée par le secrétaire général.
4. Les privilèges et immunités à reconnaÎ-
Art. 40 - Procédure du règlement des litiges tre et à octroyer au bénéfice des États membres
Tout litige qui aura pu intervenir entre les au titre de la Zone d'échanges préférentiels sont
États membres au sujet de l'interprétation et de déterminés par le Conseil.
l'application des dispositions du présent Traité 5. Le secrétaire général, agissant au nom
est réglé à l'amiable par accord direct entre les de la Zone d'échanges préférentiels, conclut
parties en cause. Si les parties en cause ne avec le ITouvernement de l'État membre sur le
parviennent pas à un règlement de leurs litiges, territoire duquel le -siège et les autres institu-
l'affaire peut être renvoyée au Tribunal par une tions de la Zone d'échanges préférentiels seront
des parties au litige ; la décision du Tribunal est établis, un accord concernant la capacité juridi-
sans appel. que, les privilèges et les immunités à reconnaÎ-
tre et à octroyer en liaison avec la Zone
d'échanges préférentiels.
CHAPITRE XII Art. 45 - Arrangements préliminaires
1. La Conférence à sa première réunion :
Dispositions générales et transitoires a) nomme le secrétaire général ;
b) détermine le lieu où le siège de la Zone
Art. 41 - Siège de la Zone d'échanges préférentiels sera établi, et, le cas
d'échanges préférentiels échéant, prend les arrangements nécessaires
Le siège de la Zone d'échanges préféren- pour l'institution d'un secrétariat intérimaire;
tiels est déterminé par la Conférence. et
c) donne au Conseil et aux autres institutions
Art, 42 - Langues officielles de la Zone d'échanges préférentiels les direc-
Les langues officielles de la Zone tives nécessaires à l'application rapide et effi-
d'échanges préférentiels sont l'anglais, le fran- cace du présent Traité.
çais et le portugais. 2. Sous réserve des dispositions du para-
Art. 43 - Relations avec les autres organisa- graphe 1 du présent article, le Conseil, dans les
tions régionales deux mois suivant l'entrée en vigueur provisoire
1. Sous réserve des dispositions de l'arti- du présent Traité, tient sa première réunion et :
cle 4 du présent Traité, les Etats membres sont a) procède à la nomination des personnes appe-
habilités à être membres d'autres associations lées à occuper les postes du secrétariat, confor-
régionales ou sous-régionales à vocation techni- mément aux dispositions du présent Traité ;
que, scientifique et économique, avec d'autres b) donne ses directives aux institutions subor-
Etats membres ou non, en vue de renforcer la données de la Zone d'échanges préférentiels ;
coopération entre eux. c) donne toutes les directives nécessaires au
2. Le secrétaire général s'efforce de coor- secrétaire général au sujet de l'application du
donner les activités de la Zone d'échanges présent Traité ; et
préférentiels avec celles des organisations men- d) s'acquitte de toutes les tâches qui peuvent
tionnées au paragraphe 1 du présent article. être nécessaires pour l'application rapide et
3. La Zone d'échanges préférentiels entre- efficace du présent Traité.
Les organisations d'Afrique
336 orlenUde et aushnde
is the route to genuine interdependence and possible railway from Botswana through Nami-
represents the best hope for a just and co- bia to the Atlantic Ocean (thereby creating an
operative future for the region as a whole. alternative route to the sea for Zambia and a
genuinely independent Zimbabwe); the co-
ordination of airline schedules so that move-
Development Objectives ment within the region is practicable ; the study
The development. objectives, which the of existing and proposed micro-ware and
Front-line States will pursue through co-ordina- ground satellite facilities to identify how they
ted action are : can be interlinked through the Rift Valley
1. the reduction of economic dependence, station.
particularly on SA ; The Commission will be located in Maputo
2. the forging of links create a genuine and and serviced by a small technical unit. It will co-
equitable regional integration ; ordinate transport and communications links
3. the mobilization of resources to pro- among participating states. The Commission
mote national, inter-state and regional policies ; will seek participation of other genuinely inde-
4. concerted action to secure international pendent states in the Southern African region.
co-operation within the framework of our stra- The Front-line State do not envisage this
tegy for economic liberation. regional economic co-ordination as exclusive.
The initiative toward economic Iiberation has
Strategies and Priorities flowed from our experience of joint action for
political liberation. The Front-Iine States envi-
The Front-Iine States will identify areas in sage regional co-ordination as open to aIl genui-
which, working in harmony, we can gear natio- nely independent Southern African states. In
nal development to provide goods and services addition, in many fields, notably transport,
presently coming from SA and weave a fahric of observer status will be open to liberation move-
regional co-operation and development. ments wishing to participate in anticipation of
Key to this strategy are transport and genuine independence. Similarly, in manpower
communications. The dominance of SA has development and research, the involvement of
been reinforced and strengthened by its trans- liberation movements is necessary to amass the
port system. Without the establishment of an knowledge and train the personnel who will be
adequate regional transport and communica- essential once political Iiberation is achieved.
tions system, other areas of co-operation be- Regional co-ordination must be operatio-
come impractical. The economic Iiberation of nal ; it must result in concrete programmes and
Zimbabwe and Namibia, following their attain- projects. This will require both domestic and
ment of genuine political independence, will external finance. For example, rough estimates
require the creation and operation of adequate show that approximately US $ 1.5 bn will be
transport and communication links with their needed to finance urgent transport and commu-
natural partners to replace the artificial ones nications projects over the next decade.
which currently bind them to SA. The Front-line States emphasize the impor-
Therefore, the Front-Iine States will create tance of additional resources being made availa-
a Southern African Regional Transport and ble to assist efforts to co-ordinate regional
Communications Commission to co-ordinate economic development projects. They intend,
the use of existing systems and the planning and in the first instance, to use the Regional Trans-
financing of additional regional facilities. The port and Communications Commission for mo-
ports of Mozambique serve four states in the bilizing finance for urgent projects in priority
region and with the genuine independence of sectors through ad hoc pledging sessions with
Zimbabwe, will service two more. Zambia uses existing bilateral and multilateral funding agen-
transport facilities in five regional states. The cies. As economic co-opération develops, a
development of Mozambican, Tanzanian and Southern African Development Fund, initially
Angolan ports and the co-ordination of facilities to be administered by the African Development
to meet Zambia's requirements more effectively Bank, wil1 he created and studies to this end are
are necessarily of regional concern. being initiated. Subsequently its scope would be
Transport and communications will be a broadened and it might prove desirable to
major focus of regional action. The co-ordina- create a separate regional development bank.
tion of the transport facilities of the Front-line The Front-line States urge the friends of Sou-
States to meet the needs of Zambia and Botswa- thern Africa to pledge financial support to this
na is crucial. On the attainment of genuine Fund.
independence in Zimbabwe it will he equally
urgent to restore transport routes linking it to Concerted Actions
the Indian Ocean through Mozambique. Addi-
tional areas in which co-ordinated action will be Regional co-operation in the field of trans-
needed, include major new projects such as a port and communications is seen by the Front-
SADCC 341
line States as crucial to economic liberation and states from the exploitative migrant labour
has therefore been given the greatest attention. system imposed by SA.
ln other sec:ors, similar programmes of concer-
ted action are envisaged. For trade develop-
ment, adequate bank and eustoms instruments External Co-operation
will be studied. The Mozambique-Tanzania The Front-line States are committed to a
trade agreement with its annual trade targets strategy of economic liberation. Il is a strategy
and product lists, is a bilateral example which which we believe both needs and deserves
should be developed in order to establish a international support. Southern African regio-
regional trade system. nal development must be designed and imple-
A majority of the people of Southern mented by Southern Africans. Il will, however,
Africa are dependent on farming and animal be achieved more rapidly and will be more
husbandry. Their future livelihood is threatened effective if development takes place within the
by environmental degradation and in particular context of globale co-operation.
by desert eneroachment as weil as recurrent Therefore, international bodies and states
drought cycles. Even today, few of the states of outside Southern Africa are invited to co-
the region are self sufficient in staple foods and operate in implementing programmes towards
several are heavily dependent on SA for, grain economic liberation and development in the
and dairy products. Both environmental protec- region. Similarly, individuals from outside Sou-
tion and food security are major challenges thern Africa have been invited to the Southern
nationally and regionally. Africa Development Co-ordination Conference
Il is a matter of urgency to identify ways in in Arusha.
which co-ordination of research and training as This preliminary identification of airns,
weil as exchange of information can strengthen strategies and sectors illustrates both the magni-
programmes to protect our environment and to tude of the task facing us and sorne of the broad
increase food production. In the field of food areas within which outside assistance will be
security the possibility for co-ordination of na- welcomed.
tional reserve policies and facilitation of inters- It is envisaged that Southern African deve-
tate exchanges will receive priority attention. lopment co-ordination meetings of mernber
The Front-line States have decided to sti- Southern African states and other invited parti-
mulate the exchange of information aimed at cipants should be held annually. This would
achieving a concerted policy in the fields of provide a mechanisrn for surveying results,
mining, industry, energy and agriculture. In evaluating performance, identifying strengths
particular, consultations among the states requi- and weaknesses and agreeing on future plans.
ring petroleum products and electricity on the Economie liberation and development in Sou-
one hand, and states with petroleum refining thern Africa cannot be attained either easily or
capacity and electricity surpluses on the other, speedily. What is therefore needed is sustained
must be undertaken to seek regional solutions. co-operation over two decades.
The Front-line States have further decided The Front-line States view this declaration
to give special attention to training and research as a statement of commitment and strategy.
matters, and to this end, the following existing Underdevelopment, exploitation, crisis and
facilities will be taken into account : the Faculty conflict in Southern Africa will be overcorne
of Mines and Northern College of Technology through economic liberation. The welfare ofthe
in Zambia ; the rail training centres in Mozam- peoples of Southern Africa and the develop-
bique; the Management Institute at Arusha ; ment of its econornies requires co-ordinated
the ECA Mining Bureau at Dodoma; the regional action. The Front-line States believe
Wildlife College in Tanzania. that we in Southern Africa have the right to ask
ln the field of agriculture, the Front-line and to receive practical co-operation in our
States urge that the International Centre for struggle for reconstruction, development and
Research on Agriculture in the Semi-Arid Tro- genuine interdependence. However, as with the
pics (ICRISAT) set up a Southern Africa Re- struggle for political liberation, the fight for
gional Centre in Botswana. economic liberation is neither a slogan for
Likewise, the Front-line States will under- seeking external assistance nor a course of
take concerted projects in order to exploit action from which the Front-line States can be
natural resources, in particular, those of com- deflected by external indifference. The dignity
mon hydrological basins. and welfare of the peoples of Southern Africa
The effort for economic development is an dernand economic liberation and the Front-line
essential condition to free the Southern African States will struggle towards that goal.
Les organisations d'Afrique
342 orientale et australe
ft is a matter urgency to identify ways in cipants should be held annually. This will pro-
which the coordination of research and training vide a mechanism for surveying results, evalua-
as weU as the exchange of information, can ting performance, identifying strengths and
strengthen programmes to protect our environ- weaknesses and agreeing on future plans. Eco-
ment and to increase food production. In the nomic liberation and development in Southem
field of food security the possibility of the Africa cannot be attained either easily or spee-
coordination of national reserve policies and the dily. What is therefore needed is sustained
facilitation of interstate exchanges will receive cooperation.
priority attention. We view tbis declaration as a statement of
We have decided to give special attention commitment and strategy. Underdevelopment,
to the sharing of training and research facilities. exploitation, crisis and conflict in Southern
We have further decided to stimulate the Africa will he overcome through economic
exchange of information aimed at achieving a liberation. The welfare of the peoples of Sou-
concerted policy in the fields of mining, indus- thern Africa and the development of its econo-
try, energy and agriculture. In particular, con- mies requires coordinated regional action. Il is
sultations among those states requiring petro- our belief that in the interest of popular welfare,
leum products and electricity on the one hand justice and peace, [we must] struggle for recons-
and those with petroleum refining capacity and truction, deveiopment and genuine interdepen-
eiectricity surpluses on the other must be under- dence. However, as with the struggle for politi-
taken to achieve regional solutions. calliberation, the fight for economic liberation
The effort for economic development is an is neither a mere slogan to prompt external
essential condition to free the Southern African assistance nor a course of action from which we
states from the exploitative migrant labour can be deflected by extemal indifference. The
system. dignity and welfare of the peoples of Southern
Africa demand economic liberation and we will
struggle toward that goal.
External Co-operation
We are committed to a strategy of econo- Jose Eduardo Dos Santos
mic liberation. It is a strategy which we believe President of the People's Republic of Angola
both needs and deserves international support. Samora Moises Machel
Southern African regional development must he President of the People's Republic
designed and implemented by Southem Afri- of Mozambique
cans. ft will, however, be achieved more rapidly Kenneth D. Kaunda
and will be more effective if development takes President of the Republic of Zambia
place within the context of global cooperation. Robert Gabriel Mugabe
International bodies and states outside Prime Minister, Zimbabwe
Southern Africa are therefore invited to coope- Seretse Khama
rate in implementing programmes towards eco- President of the Republic of Botswana
nomic liheration and development in the region. Julius K. Nyerere
This preliminary identification of aims, President of the United Republic of Tanzania
strategies and sectors illustrates both the magni- Mabandla F.N. Dlamini
tude of the task facing us and sorne of the broad Prime Minister of the Kingdom of Swazi/and
areas within which outside assistance will he Mooki V. Molapo
welcomed. Minister of Commerce, lndustry, Tourism
It is envisaged that Southern African Deve- and Labour, the Kindom of Lesotho
lopment Coordination meetings of member Dick Tennyson Matenje
Southern African states and other invited parti- Minister of Education Republic of Malawi
IGADD 345
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A cet effet, les États membres s'engagent à informer l'autorité de tous les
projets et travaux qu'ils se proposent d'entreprendre dans le bassin, et en outre, à
s'abstenir d'exécuter sur la portion du fleuve, de ses affluents et sous-affluents,
relevant de leur juridiction territoriale, tous travaux susceptibles de polluer les eaux
ou de modifier négativement les caractéristiques biologiques de la faune et de la
flore.
Les institutions de l'autorité sont le sommet des chefs d'État et de Gouverne-
ment, le Conseil des ministres, le Comité technique d'experts et le Secrétariat
exécutif, qui respectivement décide, contrôle, étudie et exécute les décisions.
Un plan de développement prospectif du bassin du fleuve Niger a été adopté en
novembre 1980; il a été conçu dans l'optique d'un développement intégré du bassin.
Son programme d'activités met l'accent notamment sur les actions prioritaires sui-
vantes: reboisement, dragage du lit du fleuve, construction de barrages hydro-
électriques et à buts multiples, construction de micro-barrages pour l'électrification
rurale et l'aménagement des terres. Les actions du plan seront exécutées par
tranches correspondant aux phases des court, moyen et long termes. A chaque phase
correspond ainsi un plan de développement qui poursuit l'action du plan précédent
et qui engage les actions préparatoires du plan suivant.
4. Le siège de l'Autorité est fixé à Niamey, ploitation, diffusion et échange des données
République du Niger. techniques et connexes ;
Art. 2 - Composition de l'Autorité ü) Coordination des plans, de projets et études
Sont membres de l'Autorité et dénommés des États membres ;
ci-après « États membres» les États riverains üi) Examen des projets présentés par les États
du fleuve Niger, de ses affluents et de ses sous- membres en vue de recommandations à faire
affluents signataires de la présente Convention. relatives à des programmes coordonnés
d'études et de réalisation;
iv) Suivi de l'exécution des études et des tra-
CHAPITRE II vaux entrepris par les États membres et exploi-
tation des rapports y relatifs que ces Etats
But et objectifs de l'Autorité doivent lui adresser périodiquement;
v) Établissement d'un plan directeur et d'un
Art. 3 - But programme de développement intégré du bassin
1. Le but de l'Autorité est de promouvoir avec identification, aux différentes étapes du
la coopération entre les pays membres et d'assu- programme, des priorités entre les divers utilisa-
rer un développement intégré du bassin du tions, projets et secteurs.
Niger dans tous les domaines par la mise en b) Infrastructure •
valeur de ses ressources notamment dans les i) Conception, étude et réalisation d'ouvrages
domaines de l'énergie, de l'hydraulique, de et structures hydrauliques de tous utilisations,
l'agriculture, de l'élevage, de la pêche et de la types et dimensions ;
pisciculture, de la sylviculture, et de l'exploita- ü) Conception, étude et réalisation des travaux,
tion forestière, des transports et communica- d'ouvrages et de projets relatifs aux transports
tions, et de l'industrie. et communications;
2. Aux fins énoncées au paragraphe précé- üi) Aménagement et entretien des chenaux
dent, l'action de l'Autorité portera sur l'harmo- navigables ;
nisation des politiques nationales de développe- iv) Développement du transport fluvial et pro-
ment dans le bassin par la réalisation de projets motion d'un système intégré de transport multi-
et programmes intégrés. modal (mer, fleuve, rail, route) comme facteur
Art. 4 - Objectifs d'intégration et de désenclavement des États
1. L'Autorité est chargée en ce qui con- membres du Sahel.
cerne le bassin du Niger :
c) Contr6le et utilisation des eaux
a) de l'harmonisation et de la coordination des
politiques nationales d'aménagement afin de i) Régularisation du débit et du drainage du
s'assurer d'un partage équitable des eaux entre cours d'eau principal;
les États membres; ii) Lutte contre les inondations ;
b) de la formulation, en accord avec les États iii) Construction et entretien des digues;
membres, de la politique générale de dévelop- iv) Prévention et lutte contre la sécheresse et la
pement du bassin compatible avec le caractère désertification ;
international du fleuve ; vi) Exécution d'ouvrages et travaux de mise en
c) de l'élaboration et de l'exécution d'un plan valeur des terres y compris le drainage et la lutte
de développement intégré du bassin ; contre la salinité.
d) de la mise en œuvre et du suivi d'une v) Lutte contre l'érosion des sols et la sédimen-
politique régionale ordonnée et rationnelle de tation ;
l'utilisation des eaux du bassin, superficielle et d) Contr6le et préservation de l'environnement
souterraine ; i) Protection de l'environnement y compris
e) de la conception et de la réalisation d'études, J'établissement des normes et mesures applica-
de recherche et d'enquêtes; bles aux États dans les utilisations diverses des
f) de la formulation de plans, la construction, eaux du bassin ;
l'exploitation et l'entretien d'ouvrages et de ii) Prévention et atténuation de la pollution des
projets réalisés dans le cadre de l'objectif géné- eaux .
rai de développement intégré du bassin. iii) P;éservation de la santé humaine et des
2. Aux fins énoncées au paragraphe 1 ci- ressources génétiques (faune et flore).
dessus, l'Autorité entreprendra notamment, en e) Contr6le et réglementation de la navigation
harmonie avec les plans de développement des Le contrôle et la réglementation de toute
États dans leurs volets relatifs au bassin du forme de navigation sur le fleuve, ses affluents
Niger dans le cadre de l'objectif général de et sous-affluents sont régis par les principes
développement intégré du bassin, les activités affirmés dans l'Acte de Niamey relatif à la
ci-après: navigation et à la coopération économique entre
a) Statistiques et planification les Etats du bassin du Niger signé en 1963 à
i) Collecte, centralisation, normalisation, ex- Niamey.
,
ABN 361
de lui. Il lui rend compte du contrôle de la des États signataires conformément aux règles
gestion financière du Secrétariat. constitutionnelles de chaque État.
2. Un commissaire aux comptes de l'Auto- Art. 18 - Amendements et révisions
rité est nommé sur recommandation du Gouver- 1. Tout État membre peut soumettre des
nement du pays du siège par le Conseil des propositions en vue de l'amendement ou de la
ministres qui, en cas de nécessité, peut mettre révision de la présente Convention.
fin à ses fonctions. 2. Toutes les propositions d'amendement
3. Les conditions d'emploi du contrôleur ou de prévision sont adressées au président du
financier et les attributions du commissaire aux Conseil qui les communique aux États membres
comptes sont déterminées par le règlement soixante jours au plus tard après leur réception.
financier. 3. Tout amendement ou toute révision de
la présente Convention entrera en vigueur con-
formément aux dispositions de l'article 17.
CHAPITRE V Art. 19 - Dénonciation
1. Tout État membre peut dénoncer la
Règlement des différends présente Convention après un délai de 10 ans à
compter de la date de son entrée en vigueur.
2. La dénonciation sera faite sous la forme
Art. 15 - Procédure de règlement
des différends d'une notification écrite adressée au Gouverne-
Tout différend pouvant surgir entre les ment dépositaire qui en accusera réception et en
États membres dans l'interprétation ou l'appli- informera les Gouvernements des autres États
membres.
cation de la présente convention est réglé à 3. La dénonciation prendra effet un an
l'amiable par voie de négociation directe. A
défaut, le différend est porté par l'une des après la date de réception à moins qu'elle n'ait
été retirée auparavant. Elle ne portera pas
parties devant le Sommet qui statue définitive- atteinte, à moins d'accord préalable contraire,
ment. aux engagements relatifs à un programme
d'études, de travaux ou autres engagements
ayant fait l'objet d'un accord avant la dénoncia-
CHAPITRE VI
tion.
4. L'État membre concerné est tenu de
Dispositions diverses s'acquitter de toutes les obligations qui lui
incombent en vertu de la présente Convention
et découlant de sa qualité de membre avant la
Art. 16 - Immunités, privilèges et avantages date énoncée au paragraphe ci-dessus.
1. L'Autorité, en tant qu'Institution inter-
gouvernementale, a la personnalité juridique. Art. 20 - Gouvernement dépositaire
2. L'Autorité possède sur le territoire de La présente Convention et tous les instru-
chacun des États membres : ments de ratification et d'adhésion seront dé-
a) la capacité juridique nécessaire à l'exercice posés auprès du Gouvernement de la Républi-
de ses fonctions prévues par la présente Con- que du Niger qui en remettra des copies certi-
vention; fiées conformes à tous les États membres, leur
b) la capacité d'acquérir des biens mobiliers et notifiera la date du dépôt des instruments de
immobiliers, d'en jouir ou de les aliéner; ratification et d'adhésion et enregistrera la pré-
c) la capacité d'ester en justice. sente Convention auprès de l'Organisation de
3. Dans l'exercice de sa capacité juridique l'Unité africaine et de l'Organisation des Na-
définie dans le présent article, l'Autorité est tions unies.
représentée par le secrétaire exécutif.
4. Le secrétaire exécutif et son adjoint
jouissent des privilèges et immunités diplomati- CHAPITRE VII
ques accordés par les États membres. Le reste
du personnel de l'Autorité jouit des privilèges et Dispositions finales
immunités accordés aux fonctionnaires d'un
rang équivalent de l'Organisation de l'Unité Art. 21 - Accord de Niamey
africaine. La présente Convention révise l'Accord de
Art. 17 - Entrée en vigeur Niamey signé à Niamey le 25 novembre 1964,
La présente Convention qui révise l'Accord révisé à Niamey le 2 février 1968 et le 15 juin
de Niamey et les avenants y annexés qui en font 1973, et à Lagos le 26 janvier 1979.
partie intégrante, après leur signature par les En foi de quoi, Nous, chefs d'État et de
chefs d'État et de Gouvernement, entreront en Gouvernement de l'Autorité du bassin du Ni-
vigueur dès leur ratification par les deux tiers ger, avons signé la présente Convention.
Les organisations de mise en valeur
364 des ressources naturelles
PRÉAMBULE
CHAPITRE 1
Les hautes parties contractantes: Dispositions générales
En vue de la poursuite des objectifs de
l'Acte de Niamey du 26 octobre 1963, relatif à Art. 1 - Création
la Navigation et à la Coopération écono~que 1. Il est créé un Fonds de développement
entre les États du bassin du Niger et de la pour le financement des programmes de déve-
Convention créant l'Autorité du Bassin du loppement du Bassin du Niger.
Niger. 2. Tout État membre de l'Autorité est
Vu la nouveUe orientation des activités de également membre du Fonds.
l'Autorité vers des projets concrets de dévelop- Art. 2 - Fonctions
pement; Le Fonds peut entreprendre les activités
REcoNNAISSANT la nécessité "de fournir, suivantes:
autant que possible par leurs propres res- 1. CoUecter les ressources financières né-
sources, le moyen de financer les projets de cessaires à la réaliSation des objectifs de l'Auto-
développement de l'Autorité; rité ;
Les organisations de mise en valeur
366 des ressources naturelles
: »,
sources, de coopération entre les États mem- Le Haut-Commissariat est l'organe d'exé-
bres ainsi que le contrôle de l'Organisation. cution de l'Organisation. Il applique les déci-
2. Le Conseil des ministres peut créer tout sions du Conseil des ministres de l'organisation
autre organe jugé nécessaire pour le bon fonc- et rend compte régulièrement de l'exécution de
tionnement de l'Organisation. ses décisions et de toute initiative qu'il est
3. Le Conseil des ministres définit les opé- appelé à prendre dans le cadre des directives
rations prioritaires d'aménagement du fleuve et données par le Conseil des ministres.
le développement de ses ressources. L'organigramme du Haut-Commissariat se-
4. Les programmes d'aménagement inté- ra fixé Pat: le Conseil des ministres sur proposi-
ressant un ou plusieurs États membres doivent tion du haut-commissaire.
être approuvés par le Conseil des ministres Art. 13
avant tout début d'exécution. Le haut-commissaire de l'Organisation est
5. Le Conseil des ministres définit le pro- l'ordonnateur des opérations financières de
gramme de travail de l'Organisation dont il l'Organisation, notamment de son budget de
approuve les budgets. Il fixe les contributions fonctionnement, de ses budgets d'études et de
des États membres au financement des budgets. travaux.
Les décisions du Conseil des ministres sont
prises à l'unanimité et ont force obligatoire pour Art. 14
les États membres. Le haut-commissaire est responsable de-
6. Le Conseil des ministres approuve le vant le Conseil des ministres auquel il rend
règlement intérieur du Haut-Commissariat. compte de sa gestion et activités du Haut-
Commissariat.
Art. 9
La présidence du Conseil des ministres de Art. 15
l'Organisation est assurée à tour de rôle et pour Le haut-commissaire peut être chargé par
deux ans par chacun des États membres. un ou plusieurs États membres de la recherche
des financements pour les travaux relatifs à
Art. 10 l'aménagement du fleuve Gambie.
Le Conseil des ministres de l'Organisation Art. 16
se réunit en session ordinaire deux fois par an, Le haut-commissaire représente les États
sur convocation de son président en session membres dans leurs relations avec les institu-
extraordinaire à la demande de l'un des États tions d'aide internationale ou de coopération
membres. bilatérale en ce qui concerne le fleuve Gambie.
Le président du Conseil des ministres est A ce titre, il est habilité à négocier et à
tenu de convoquer et de présider les sessions traiter dans les limites des pouvoirs qui lui sont
ordinaires et extraordinaires. délégués par le Conseil des ministres au nom de
Les réunions se tiendront à tour de rôle tous les Etats membres de l'Organisation.
dans chacun des États membres. Le haut-commissaire est chargé de rassem-
Obligation est faite à chaque État d'assister bler les données de base intéressant le fleuve
aux réunions du Conseil des ministres. Gambie sur le territoire des États membres. Il
Le Conseil des ministres rend compte à la soumet au Conseil des ministres les programmes
Conférence des chefs d'État et de Gouverne- communs d'études et de travaux pour la mise en
ment par l'intennédiaire de son président valeur coordonnée et l'exploitation rationnelle
d'exercice assisté du haut-commissaire. des ressources du fleuve Gambie.
Le haut-commissaire examine les projets
Le Haut-Commissariat élaborés par les États membres de l'exécution
Art. 11 d'études et de contrôle des travaux relatifs à
Entre deux sessions du Conseil des minis- l'aménagement du fleuve.
tres, le haut-commissaire représente l'Organisa- Art. 17
tion. Le haut-commissaire est assisté de direc·
Il prend toute décision au niveau de son teurs.
ressort, dans le respect des directives du Conseil Le haut-commissaire peut, sous sa respon-
des ministres et dans la limite des pouvoirs qui sabilité, faire aux directeurs, la délégation de
lui sont délégués. pouvoir qu'il juge nécessaire au bon fonctionne-
Art.J2 ment de l'Organisation.
Le Haut-Commissariat de l'Organisation Art. 18
est dirigé par un haut-commissaire nommé par Les directeurs sont nommés par le Conseil
la Conférence des chefs d'État et de Gouverne- des ministres sur proposition du haut-commis-
ment sur proposition du Conseil des ministres saire. Il est mis fin à leurs fonctions dans les
pour une période de quatre (4) ans renouvela- mêmes conditions.
ble. Il est mis fin à ses fonctions dans les mêmes Les directeurs assistent et secondent le
conditions. haut-commissaire dans ses fonctions.
Les organisations de mise en valeur
378 des ressources naturelles
barrages est prévue pour 1987-1988. Étant donné l'interdépendance des divers
ouvrages, et considérant que l'exercice par un État membre de son droit de
souveraineté sur un ouvrage essentiel pourrait affecter le bon fonctionnement de
l'ensemble, les trois pays ont décidé dans une convention signée en 1978 et relative
au statut juridique des ouvrages communs, d'attribuer la propriété de ceux-ci
(barrages de Diama et Manantali, ports de San Luis et de Kayes, installations
portuaires pour les escales et les canaux fluviaux de communication) aux États
membres; l'administration de ces ouvrages incombera à des organismes spécialisés,
publics ou mixtes, qui seront placés sous la tutelle de l'OMVS. Les coûts d'investis-
sement et les frais d'exploitation seront répartis entre les États copropriétaires sur la
base des bénéfices que chaque État retirera de l'exploitation de ces ouvrages. Les
emprunts contractés par l'OMVS en vue de la construction des ouvrages communs
seront garantis par les États membres selon des modalités qui seront déterminées
par une Convention spéciale. L'OMVS aide les États membres dans la recherche
agronomique, la formation des paysans et cadres agricoles et organise de fréquentes
visites sur le terrain, créant un « esprit OMVS ».
du fleuve, ses conditions de navigabilité, précisés soit par des conventions spéciales soit
d'exploitation agricole ou industrielle, l'état par le règlement d'exploitation susvisé.
sanitaire des eaux, les caractéristiques biologi- Art. 8
ques de sa faune ou de sa flore, son plan d'eau, Les taxes et redevances auxquelles seront
ne peut être exécuté sans avoir été au préalable assujettis les bâtiments ou les marchandises
approuvé par les États contractants, après dis- utilisant le fleuve ou ses aménagements, y
cussions et justifications des oppositions éven- compris l'embouchure maritime et les affluents,
tuelles. seront représentatives des services rendus à la
Les projets devront faire apparaître leurs navigation et n'auront aucun caractère discrimi-
incidences sur le régime du fleuve, ses condi- natoire.
tions de navigabilité, d'exploitation agricole ou Le cabotage le long du fleuve fera l'objet
industrielle, l'état sanitaire des eaux, les carac- d'une réglementation commune approuvée par
téristiques biologiques de sa faune et de sa flore, les États contractants.
ainsi que les besoins en eau appelée et le plan
d'eau. Art. 9
Les États contractants doivent être in- Les routes, les chemins de fer ou canaux
formés en temps utile de tout projet intéressant latéraux qui pourront être établis dans le but
l'exploitation du fleuve. spécial de suppléer à l'innavigabilité ou aux
imperfections de la voie fluviale sur certaines
Art. 5 sections du fleuve, de ses affluents, embranche-
Une convention spéciale entre les États ments et issues, pourront être considérés, dans
contractants devra définir avec précision les le cadre de règlements spéciaux approuvés par
conditions d'exécution et d'exploitation de tout les États contractants, comme des dépendances
ouvrage d'intérêt commun ainsi que les obliga- de la navigation fluviale et de ce fait seront
tions réciproques des États. ouverts au trafic international.
Copie de telles conventions sera déposée Les lacs pourront, dans les mêmes condi-
auprès du Secrétariat général de l'Organisation tions, être ouverts au trafic international.
des Nations unies, de l'Organisation de l'Unité Il ne pourra être perçu sur ces routes,
africaine après ratification par les Gouverne- chemins de fer et canaux que des péages cal-
ments des Etats contractants. culés sur les dépenses de construction, d'entre-
tien et d'administration et sur les bénéfices dus
aux entrepreneurs.
TITRE II Quant aux taux de ces péages, les natio-
naux des États contractants seront traités sur un
Navigation et transports pied de parfaite égalité.
Art. 6 Art. 10
Sur les territoires nationaux des États con- Un régime commun sera établi par les États
tractants la navigation sur le fleuve Sénégal et contractants dans le but d'assurer la sécurité et
ses affluents, qui seront désignés ultérieure- le contrôle de la navigation, étant entendu que
ment, est entièrement libre et ouverte aux ce régime devra faciliter autant que possible la
ressortissants, aux bateaux marchands et mar- circulation des navires et embarcations.
chandises des États contractants, aux bateaux
affrétés par un ou plusieurs États contractants,
sur un pied d'égalité en ce qui concerne les TITRE IV
droits de port et les taxes sur la navigation
commerciale. Application
Les bateaux marchands et navires étran-
gers, de toute origine, seront soumis à une Art. 11
réglementation commune qui sera élaborée ul- Les États contractants conviennent qu'ils
térieurement. créeront un organisme commun de coopération
Art. 7 qui sera chargé de veiller à l'application de la
Les États contractants s'engagent à mainte- présente Convention, de promouvoir et de
nir leurs secteurs du fleuve en état de navigabi- coordonner les études et travaux de mise en
lité, dans le cadre d'un règlement d'exploitation valeur du fleuve Sénégal.
qui sera élaboré et approuvé par les États Art. 12
contractants. Le statut de cet organisme, sa structure, ses
Le mode de financement des travaux ou conditions de fonctionnement,. ainsi que les
ouvrages d'établissement ou d'amélioration de pouvoirs que les États contractants délégueront
la navigabilité du fleuve Sénégal, ainsi que les au responsable de cet organisme dans le cadre
modalités d'entretien, d'exploitation de la navi- de l'aménagement général du fleuve Sénégal,
gabilité et d'amortissement des ouvrages seront feront l'objet d'une convention particulière.
OMVS 383
ressources du bassin du fleuve Sénégal sur les Il fixe les contributions des États membres
territoires nationaux des États membres de au financement du budget de fonctionnement et
l'Organisation; des opérations d'études, de travaux de l'Organi-
3. de toute mission technique et économi- sation dont il approuve les budgets.
que que les États membres voudront ensemble Les décisions du Conseil des ministres de
lui confier ; l'Organisation ont force obligatoire pour les
États membres.
Art. 2
Cette Organisation ne fait pas obstacle à la Art. 9
création, à l'existence et au fonctionnement La présidence du Conseil des ministres de
d'organismes nationaux, ou d'institutions régio- l'Organisation est assurée à tour de rôle et pour
nales embrassant des domaines de coopération deux ans par chacun des États membres.
différents ou plus vastes. Art. 10
Art. 3 Le Conseil des ministres de l'Organisation
La Conférence des chefs d'État et de Gou- se réunit en session ordinaire une fois par an,
vernement de l'Organisation est l'instance su- sur convocation de son président, et en sessions
prême de l'Organisation. Elle définit la politi- extraordinaires à la demande de l'un des États
que de coopération et de développement de membres.
l'Organisation. Elle prend les décisions concer- Le président du Conseil des ministres est
nant la politique économique générale de tenu de convoquer et de présider les sessions
l'Organisation et toute décision du niveau de ordinaires et extraordinaires.
son ressort. Obligation est faite à chaque État d'assister
aux réunions du Conseil des ministres.
Art. 4 Les décisions du Conseil des ministres sont
La Conférence des chefs d'État et de Gou-
prises à l'unanimité des États membres.
vernement de l'Organisation se réunit en tant Les réunions pourront se tenir successive-
que de besoin soit à l'initiative du président en
ment dans chacun des États membres.
exercice, soit à la demande d'un État membre.
Elle prend ses décisions à "unanimité de Art. 11
ses membres. Entre deux sessions du Conseil des minis-
tres, le président du Conseil des ministres
Art. 5 représente l'Organisation.
Les décisions adoptées par la Conférence Il prend toute décision du niveau de son
s'imposent à tous les États membres, qui s'enga-
ressort, dans le respect des directives du Conseil
gent à en assurer l'application. des ministres et dans la limite des pouvoirs qui
Art. 6 lui sont délégués.
La présidence de la Conférence des chefs
d'État et de Gouvernement est assurée à tour de Art. 12
rôle et pour une durée de deux ans par chacun Le Secrétariat général de l'Organisation est
des chefs d'État et de Gouvernement. dirigé par un secrétaire général nommé par les
chefs d'État et de Gouvernement pour une
Art. 7 période de trois ans renouvelable, sur proposi-
Les organes permanents de l'Organisation tion du Conseil des ministres. Il est mis fin à ses
pour la mise en valeur du fleuve Sénégal sont: fonctions dans les mêmes conditions. Le secré-
- le Conseil des ministres, taire général est assisté de directeurs placés sous
- le Secrétariat général. ses ordres et nommés par le Conseil des minis-
Art. 8 tres sur sa proposition. Il est mis fin à leurs
Le Conseil des ministres est l'organe de fonctions dans les mêmes conditions.
conception et de contrôle de l'Organisation. Il Le Secrétariat général est l'organe d'exécu-
élabore la politique générale d'aménagement du tion de l'Organisation. Il applique les décisions
fleuve Sénégal de mise en valeur de ses res- du Conseil des ministres de l'Organisation et
sources, de coopération entre les États autour rend compte régulièrement de l'exécution de
du fleuve Sénégal. Il est composé de ministres à ces décisions, et de toute initiative qu'il est
raison d'un par État membre. Ces ministres appelé à prendre dans le cadre des directives
peuvent être accompagnés de membres de leur données par le Conseil des ministres et par son
Gouvernement. Les programmes d'aménage- président.
ment intéressant un ou plusieurs États membres L'organigramme du Secrétariat général se-
doivent être approuvés par le Conseil des minis- ra fixé par le Conseil des ministres lors de sa
tres de l'Organisation avant tout début d'exécu- première réunion.
tion. Art. 13
Le Conseil des ministres définit les opéra- Le secrétaire général de l'Organisation est
tions prioritaires d'aménagement du fleuve et responsable de la gestion du personnel et des
de développement de ses ressources. biens de l'Organisation. Il est l'ordonnateur des
OMVS 385
opérations financières de l'Organisation, no- demande de révision devra être adressée par
tamment de son budget de fonctionnement, de écrit au président de la Conférence des chefs
ses budgets d'étude et de travaux. d'État et de Gouvernement.
Sous réserve des dispositions de l'article 12,
le personnel de l'Organisation qui est placé sous Art. 20
les ordres du secrétaire général, est recruté et A défaut d'entente entre les États, tout
licencié par lui. différend qui pourrait surgir entre les États
membres relativement à l'interprétation ou à
An.U l'application de la présente Convention sera
Le secrétaire général est responsable de- résolu par la conciliation et la médiation. A
. vant le Conseil des ministres auquel il rend défaut d'accord les États membres devront
compte de sa gestion et des activités du Secréta- saisir la Commission de conciliation et d'arbi-
riat çénéral. Entre deux sessions du Conseil des trage de l'Organisation de l'Unité africaine. En
mirnstres il est placé sous l'autorité du président dernier recours les États membres saisiront la
du Conseil des ministres. Cour internationale de justice de la Haye.
An. 15 Art. 21
Le Secrétariat général est chargé de ras- Tout État membre qui désire se retirer de
sembler les données de base intéressant le l'Organisation en informe par écrit le président
fleuve Sénégal sur le territoire des États mem- de la Conférence des chefs d'État et de Gouver-
bres, prépare et soumet au Conseil des ministres nement qui en fera immédiatement notification
des programmes communs d'études et de tra- aux autres États membres.
vaux pour la mise en valeur coordonnée et Le présent statut cesse de s'appliquer à cet
l'exploitation rationnelle des ressources du État dans un délai de six mois à partir de la date
fleuve Sénégal. de notification, sans préjudice des obligations
11 examine les projets élaborés par les États résultant d'engagements antérieurs.
en vue de l'aménagement du fleuve et les Le retrait d'un État membre n'entraîne pas
soumet avec avis motivé au Conseil des minis- la dissolution de l'Organisation.
tres de l'Organisation.
Il peut être chargé par un ou plusieurs États An. 22
membres de l'exécution d'études, de recherches L'Organisation peut être dissoute à la de-
de financements et de contrôles de travaux mande d'au moins deux États membres.
relatifs à l'aménagement du fleuve. La Conférence des chefs d'État et de Gou-
vernement prononce la dissolution à la majorité
Art. 16 des États membres et arrête les modalités de
Le président du Conseil des ministres de dévolution des biens de l'Organisation.
l'Organisation représente les États membres
dans leurs relations avec les institutions d'aide An. 23
internationale ou de coopération bilatérale en La présente Convention sera ratifiée par les
ce qui concerne le fleuve Sénégal. États membres conformément à leurs formes
A ce titre et conformément à l'article 11 ci- constitutionnelles propres.
dessus il est habilité à négocier et à traiter, dans Les instruments de ratification seront dé-
les limites des pouvoirs qui lui sont délégués par posés auprès du Gouvernement de la Républi-
le Conseil des ministres, au nom de tous les que Islamique de Mauritanie, qui en informera
États membres de l'Organisation. les États membres.
Art. 17 An. 24
Le budget de fonctionnement, les budgets La présente Convention entrera en vigueur
d'études et de travaux de l'Organisation sont après dépôt des instruments de ratification par
alimentés par les États membres et par toutes tous les Ètats membres.
autres ressources intérieures ou extérieures ar- An. 25
rêtées par le Conseil des ministres.
La présente Convention sera adressée pour
An. 18 enregistrement au Secrétariat général des Na-
Tout État riverain du fleuve Sénégal peut tions unies lors de son entrée en vigueur,
adhérer à l'Organisation; à cet effet, il devra conformément à l'article 102 de la Charte des
adresser une demande écrite à l'État dépositaire Nations unies.
des instruments de ratification qui en saisira les En foi de quoi, nous chefs d'État et de
autres États membres. Gouvernement de la République du Mali, de la
République Islamique de Mauritanie et de la
Art. 19 République du Sénégal, signons la présente
La présente Conventionpourra être révisée Convention le Il mars 1972 à Nouakchott en six
à la demande de l'un des Etats membres. La exemplaires en langue française.
Les organisations de mise en valeur
386 des ressources naturelles
Sous-section II
La première conférence des chefs d'État des pays riverains du Tchad (bassin
d'une superficie de 550000 km 2) a eu lieu à Fort-Lamy (actuelle N'Djamena) le
21 décembre 1962. A la suite de cette réunion, les États riverains ont élaboré un
projet de traité déclaré ouvert à la signature après une réunion de ministres et
d'experts tenue à Maiduguri du 7 au 9 avril 1964. Les chefs d'État du Tchad, du
Niger, du Nigeria et du Cameroun réunis à Fort-Lamy, ont signé le 22 mai 1964 la
Convention et les statuts relatifs à la mise en valeur du bassin du lac Tchad
instituant une Commission du bassin du lac Tchad (le 22 octobre 1972 à Yaoundé,
l'article 16 des statuts sera amendé).
après l'accusé de réception, à moins qu'elle n'ait réglementations ultérieures ou des accords spé-
été retirée auparavant. Elle ne portera pas ciaux.
atteinte, à moins d'accord contraire, aux enga-
gements relatifs à un programme d'études ou de Art. 4
travaux sur lequel l'accord aurait été réalisé L'exploitation du bassin et en particulier
avant la dénonciation. l'utilisation des eaux superficielles et souter-
raines s'entend au sens le plus large et se réfère
Art. 6 notamment aux besoins du développement do-
La Convention et le statut ci-annexé pour- mestique, industriel et agricole, et à la collecte
ront être révisés sur la demande de deux au des produits de sa faune et de sa flore.
moins des États membres, adressée par écrit au
secrétaire de la Commission. Un tel projet de
révision devra être approuvé par tous les États
membres, et prendra effet six mois après la date CHAPITRE II
de son adoption.
L'utilisation domestique, agricole
Art. 7
Tout différend concernant l'interprétation et industrielle des eaux
ou l'application de la présente Convention qui
n'aurait pas été résolu par la Commission sera Art. 5
soumis à la Commission de médiation, de conci- Les États membres s'engagent à s'abstenir
liation et d'arbitrage de l'Organisation de de prendre, sans en saisir au préalable la
l'Unité africaine, pour règlement. Commission, toutes mesures susceptibles
Art. 8 d'exercer une influence sensible tant sur
1. Les textes anglais et français de la pré- l'importance des pertes d'eau que sur la forme
sente Convention font également foi. de l'hydrogramme ou du limnigramme annuel et
2. Les langues de travail de la Commission certaines autres caractéristiques biologiques de
seront, si possible, les langues africaines, la faune ou de la flore du bassin.
l'anglais et le français. En particulier, les États membres s'enga-
En foi de quoi, nous, chefs d'État et de gent à ne procéder sur la portion du bassin
Gouvernement des États riverains du bassin relevant de leur juridiction à aucun travail
tchadien avons signé la présente Convention. d'aménagement hydraulique ou d'aménage-
ment du sol susceptible d'influencer sensible-
Fait à Fort-Lamy ce jour de 22 ma; 1964 ment le régime des cours d'eaux et des nappes
du bassin, sans préavis suffisant et consultation
préalable de la Commission, pourvu cependant
que les États membres puissent poursuivre
l'exécution des études et projets déjà en cours
ou susceptibles d'être lancés dans une période
de trois ans à dater de la signature de cette
Statuts Convention, autant que de tels plans et projets
ne modifieront pas dans un sens défavorable le
régime des eaux du bassin du lac Tchad.
CHAPITRE 1 Art. 6
En vue d'obtenir une coopération aussi
Principe et définitions parfaite que possible sur les points de l'article 5,
les États membres s'engagent à informer la
Art. premier Commission dès leur phase intitiale, de toutes
Les États membres affirment solennelle- études et tous projets qu'ils se proposeraient de
ment leur volonté d'intensifier leur coopération lancer.
et leurs efforts pour la mise en valeur du bassin
du Tchad tel qu'il est défini à l'article 2.
Art. 2 CHAPITRE III
On entend par bassin du Tchad la superfi-
cie dont les limites sont définies par la carte Navigation
annexée à la présente Convention.
Art. 3 Art. 7
Le bassin du Tchad est ouvert à l'exploita- Les États membres établiront des règle-
tion à tous les États membres parties de la ments communs pour faciliter au maximum la
Convention, dans le respect des droits souve- navigation et le transport sur le lac et les voies
rains de chacun d'entre eux, selon les modalités navigables du bassin et en assurer la sécurité et
définies par le présent statut, les révisions ou le contrôle.
CBLT 391
CHAPITRE IV Art. 12
1. La Commission proposera, à la majo-
La Commission du bassin du Tchad rité, aux chefs d'État qui le nommeront, un
secrétaire exécutif, parmi les candidats proposés
Art. 8 par les États membres;
1. La Commission du bassin du Tchad est 2. Chaque État membre aura le droit de
composée de huit commissaires, à raison de présenter un candidat pour le poste de secré-
deux par État membre ; taire;
2. La Commission se réunira au moins une 3. Les fonctions du secrétaire ont une
fois par an à son siège, qui sera situé à Fort- durée de trois ans renouvelable. Les conditions
Lamy, ou en tout autre lieu qui lui paraîtra de son affectation sont définies par le statut du
convenable ; personnel.
3. La Commission se réunira exceptionnel- Art. 13
lement à la demande de deux États membre~ Le secrétaire sera assisté dans ses fonctions
par lettre conjointe adressée à son secrétaire. du personnel nécessaire que déterminera la
Commission.
Art. 9
La Commission aura les attributions sui- Art. 14
vantes: Le secrétaire dirige le personnel. Il exerce
a) de préparer des règlements communs, per- les pouvoirs et remplit les fOI\ctions que déter-
mettant la pleine application des principes af- minera la Commission. Il est responsable de-
firmés dans le présent Statut et dans la Conven- vant elle.
tion à laquelle il est annexé, et en assurer une Art. 15
application effective ; La Commission peut, par un vote à la
b) de rassembler, d'examiner et de diffuser des majorité, suspendre le secrétaire exécutif de ses
informations sur les projets préparés par les fonctions. Si cette décision est approuvée par les
États membres et recommander une planifica- chefs d'État et de Gouvernement, le secrétaire
tion de travaux communs et de programmes exécutif sera révoqué.
conjoints de recherches dans le bassin du
Tchad; Art. 16
c) de maintenir la liaison entre les hautes par- 1. La Commission établit son budget lors
ties contractantes en vue de l'utilisation la plus de sa première réunion, et il sera soumis à
efficace des eaux du bassin ; l'approbation des États membres;
d) de suivre l'exécution des études et des tra· 2. Les États membres contribueront, sur
vaux dans le bassin du Tchad relevant de la une base de parité, au budget ordinaire de la
p'résente Convention, et d'en tenir informés les Commission. Toutes les dépenses extraordi-
Etats membres au moins une fois par an, par naires seront financées par et après accord des
l'exploitation des comptes rendus systématiques gouvernements intéressés.
et périodiques que chaque État s'engage à lui Art. 17
adresser; 1. La Commission aura à tous égards le
e) d'élaborer les règlements communs relatifs à statut d'un organisme international;
la navigation ; 2. Les commissaires et le secrétaire joui-
f) d'établir les règlements relatifs à son person- ront des privilèges et immunités diplomatiques
nel et de veiller à leur application ; accordés par les États membres.
g) d'examiner les plaintes et de contribuer à la Le personnel de la Commission jouira des
solution des différends; privilèges et immunités habituellement accordés
h) de veiller à l'application des prescriptions du aux fonctionnaires d'un rang équivalent de
présent statut et de la Convention à laquelle il l'Organisation de l'unité africaine.
est annexé.
Art. 10
1. La Commission établira son propre rè- Protocole d'amendement
glement intérieur;
2. La Commission ne peut valablement à l'article 16
délibérer qu'en présence d'au moins un repré-
sentant de chaque État ; des statuts relatifs
3. Les décisions de la Commission seront à la mise en valeur
prises à l'unanimité des États membres.
du bassin du lac Tchad
Art. 11
Le règlement commun et les recommanda-
tions de la Commission sont transmis aux Gou- Les Gouvernements
vernements des États membres pour décision. de la République unie du Cameroun,
Les organisations de mise en valeur
392 des ressources naturelles
Sous-section III
1. Ce différend a par deux fois, en 1974 et en 1985, dégénéré en conflit armé. Les deux parties ont
finalement confié ce litige à une chambre ad hoc de la Cour internationale de justice qui a rendu son
jugement le 22 décembre 1986. Voir Gautron (J.c.), «Création d'une chambre au sein de la Cour
internationale de justice, mesures et médiation provisoires dans le différend frontalier entre le Burkina Faso
et le Mali », Aldi, 1986, pp. 192-214 et Decaux (E.), « L'arrêt de la chambre de la Cour internationale de
justice dans l'affaire du différend frontalier Burkina Faso c. République du Mali, Arrêt du 22 décembre
1986 », ibid pp. 215-238.
ADILG 395
rieures pour les problèmes touchant à la produc- limites du Liptako-Gourma pourront intervenir
tion, à la transformation, à la commercialisation sur la demande d'un État concerné, après
et au développement des ressources minières, préavis d'un an et accord des autres parties.
énergétiques, agricoles, pastorales et piscicoles. Art. 5
A CET EFFET, ILS SONT CONVENUS des dispo- L'Autorité réalisera la mise en valeur et le
sitions ci-après portant statuts de l'Autorité de développement des ressources du Liptako-
développement intégré du Liptako-Gourma. Gourma par:
- des études: économiques, de projets, de
préinvestissement ;
TITRE PREMIER - la recherche de financement pour les projets
concernantl'infrastrueture, l'énergie, les mines,
Nature et objectifs l'élevage, l'agriculture, l'hydraulique et la
de l'Autorité du Liptako-Gourma pêche;
- la recherche ou la mise sur pied de sociétés
participant à la réalisation des projets étudiés et
Art. premier retenus, dans tous les domaines précédemment
Les hautes parties contractantes consti- cités.
tuent par la présente Convention une organisa- A cet effet, l'Autorité est habilitée à passer
tion appelée Autorité de développement intégré des accords :
de la région du Liptako-Gourma ci-après dé- - avec les pays membres ;
nommée Autorité. - avec les pays extérieurs ;
Art. 2 - avec des sociétés financières, commerciales,
L'Autorité est un établissement public mul- d'études de réalisation ou d'exploitation.
tinational sans but lucratif, doté de la personna- Ces accords pourront être :
lité civile et de l'autonomie financière. - des accords d'harmonisation des législa-
Art. 3 tions;
L'Autorité a une personnalité juridique - des accords de coopération technique ;
complète et en particulier la capacité : - des accords de financement ;
- de contracter ; - des accords commerciaux ;
- d'acquérir et d'aliéner des biens, meubles et - des contrats portant sur :
immeubles; • des études
- d'ester en justice. • des réalisations ;
• des créations d'établissements à caractère
Art. 4 industriel ou commercial ;
L'Autorité a pour objet de promouvoir en • la formation de personnel des pays de l'Auto-
commun dans un cadre régional la mise en rité dans les différents domaines intéressant
valeur et le développement des ressources mi- l'Autorité.
nières, énergétiques, hydrauliques, agricoles,
pastorales et piscicoles à l'intérieur de la zone
du Liptako-Gourma limitée sur la carte annexée TITRE II
au présent texte par la figure ABC D E F G H
1 A, avec: Organes de l'Autorité
A = Centre de la ville de Tombouctou
(Mali) ; de développement du
AB = Segment de droite ; Liptako-Gourma
B = Centre de la ville de Kidal (Mali) ;
BC = Segment de droite issu de Kidal, passant Art. 6
par le centre C de la ville de Filingué (Niger) et Les organes de l'Autorité sont:
aboutissant en D sur la frontière Niger-Nigeria; - Le Conseil des ministres ;
DE = Partie de la frontière Niger-Nigeria, E
- La Direction générale.
étant le point triple Niger-Nigeria-Dahomey ;
EF = Frontière Niger-Dahomey, F étant le Art. 7
point triple Niger-Dahomey-Haute-Volta; L'organe suprême de l'Autorité est le
FG = Frontière Haute-Volta-Dahomey, G Conseil des ministres des États membres.
étant le point triple Haute-Volta-Dahomey- Il est composé en principe des ministres
Togo; chargés de l'industrie ou de l'économie, un par
GH = Frontière Haute-Volta-Togo; État membre, ou de leurs représentants dûment
HI = Partie de la frontière Haute-Volta-Gha- mandatés.
na, la droite lA passant par le centre de Il est présidé par chacun des États à tour de
Ouagadougou (Haute-Volta) ; rôle pour une période de deux ans.
lA = Segment de droite. Chaque État peut cependant déléguer le
Les changements dans la définition des ministre de son choix à une réunion du Conseil.
Les organisations de mise en valeur
396 des ressources naturenes
Le Conseil se réunit au moins une fois par mode de formation à l'intérieur de la région et à
an en session ordinaire sur convocation de son l'extérieur;
président. • les coûts intermédiaires et notamment les
Les convocations aux réunions du Conseil coûts de transport, les marges bénéficiaires etc;
sauf le cas des réunions extraordinaires sont • les études et leurs conclusions ;
adressées au moins un mois avant la date de ces • les projets économiques divers.
réunions. Elles sont accompagnées d'un ordre - synthétiser cette information et la diffuser
du jour arrêté par le président ainsi que des auprès des services, personnes physiques et
rapports de présentation concernant les ques- morales intéressées ;
tions soumises à l'examen du Conseil des minis- - exploiter les données recueillies et en tirer
tres. les enseignements sous forme de propositions
concrètes, de programmes et projets à réaliser
Art. 8
pour les soumettre au Conseil ;
Le Conseil des ministres définit la politique - coordonner tous les programmes nationaux
générale, les opérations prioritaires et fixe an- de mise en valeur économique de la région.
nuellement les contributions des États mem- Ces programmes et projets porteront no-
bres. tamment sur :
Il veille à l'exécution de ses directives; - l'exploitation de substances minérales et le
Les membres du Conseil signent conjointe- développement d'industries connexes;
ment les accords prévus à l'article 5 quand ils - l'installation et l'aménagement de centrales
concernent l'ensemble des États membres de productrices d'énergie;
l'Autorité. - le développement de l'élevage et la création
Art. 9 d'industries connexes;
Les décisions du Conseil sont prises à - le développement de l'infrastructure (trans-
l'unanimité de ses membres. Elles sont notifiées port, télécommunications) ;
par son président au directeur général de l'Au- - le développement de l'agriculture et la créa-
torité. tion d'industries connexes;
Art. 10 - la commercialisation des produits miniers,
des produits de l'élevage, de l'agriculture et de
Toute délibération du Conseil fait l'objet
d'un procès-verbal. la pêche;
- des recherches pour le développement de
Art. 11 l'industrie minière, de l'élevage et de l'agricul-
Chaque ministre rend compte des activités ture.
du Conseil à son chef d'État. Afin de réaliser ces programmes et particu-
Art. 12 lièrement d'intéresser les ressortissants des
Le Conseil ne peut valablement délibérer États membres à la mise en valeur du Liptako-
que si tous les États membres sont représentés. Gourma, diverses mesures financières, fiscales,
industrielles pourront être proposées par la
Art. 13 Direction générale au Conseil des ministres.
La Direction générale de l'Autorité a pour La présente liste des activités de la direc-
rôle de permettre la réalisation des objectifs de tion générale n'est pas limitative. Les parties
l'Autorité et d'exécuter les décisions du Conseil contractantes se réservent la possibilité de déci-
des ministres. der de lui confier toute étude, ou même toute
A cet effet, elle doit: intervention qu'elles jugeraient utile, entrant
- recueillir, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur dans l'objet de la présente Convention.
du Liptako-Gourma, toute information jugée Elles conviennent toutefois de limiter les
utile sur l'évolution des marchés des produits attributions de la Direction générale à l'exécu-
susceptibles d'être fournis par la région du tion d'études ou d'interventions décidées con-
Liptako-Gourma ; jointement et à l'élaboration de programmes et
- centraliser et normaliser les renseignements de propositions, sans lui attribuer d'autorité
et les données statistiques que lui fourniront les d'aucune sorte sur les gouvernements.
États sur: Les décisions qui découlent de ces proposi-
• les productions minières ; tions sont prises par chaque gouvernement en ce
• l'infrastructure de transport ; qui concerne les aménagements intérieurs aux
• la production et la consommation d'énergie; Etats et d'un commun accord par les gouverne-
• le cheptel et les productions animales ; ments intéressés lorsqu'il s'agit d'accord inter-
• les productions agricoles et les facteurs y États.
relatifs;
• les mouvements commerciaux'à travers et à Art. 14
l'intérieur de la région; La Direction générale est intitialement ins-
• l'évolution des offres et des demandes; tallée à Ouagadougou.
• les prix pratiqués aux divers stades et leur Elle peut être transférée à t<lUt moment en
ADILG 397
Volta qui transmettra les copies certifiées con- Haute-Volta leurs instruments de ratification ou
formes de ce document à tous les États signa- d'approbation.
taires.
Fait à BamDko, le 3 juin 1971
Les instruments de ratification ou d'appro-
bation seront déposés auprès du Gouvernement Pour le Gouvernement de la République de Haute-Volta,
de la Haute-Volta qui en notifiera le dépôt à Edouard Yameogo,
tous les États signataires. Ministre du Plan, de l'lndustrie et des Mines
Pour le Gouvernement de la République du Mali,
Robert N'Dow,
Art. 25 Ministre du Développement industriel et des Travaux publics
La présente Convention entrera en vigueur Pour le Gouvernement de la République du Niger,
un mois après que tous les États signataires Abdouloye Diollo,
.auront déposé auprès de la République de la Coml7l.Usaire général au cMveloppement
CRPGG 399
Sous-section IV
o LES ÉTATS MEMBRES DU COMITÉ RÉGIONAL DES P~CHES DU GOLFE DE GUINÉE (CRPGG)
Les organisations de mise en valeur
400 des ressources natureUes
1. Carroz (J.) in «le Courrier ACP-CEE », nO 85, mai-juin 1984, p. 62 et «le Problème de la pêche dans la
Convention sur le droit de la mer et la pratique des États », in « le Nouveau Droit international de la mer »,
Paris, Pédone, 1983, pp. 216-217.
CRPGG 401
ACCARIEZ (Y.) : Principes d'utilisation à des fins autres que la navigation des eaux des
bassins fluviaux internationaux, thèse droit, Nice, 1979, 377 p.
ACTIJEL DEVELOPPEMENT: « Sénégal: fleuve de l'espoir» nO 24, mai/juin 1978, pp. 19-
24.
AFRIQUE-AGRICULTIJRE: « Aménagement du fleuve Gambie », 1/6/1981, pp. 58·59.
AKPOVO (V. A.) : « Les problèmes maritimes en Afrique occidentale: risques de
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Les organisations de mise en valeur
406 des ressources natureUes
Si les documents officiels publiés dans cet ouvrage concernent les associations de
producteurs exclusivement africaines, il existe néanmoins de nombreuses associations
de producteurs rassemblant des États africains ainsi que d'autres États issus de
continents divers tant développés qu'en voie de développement.
- Ainsi l'OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) dont la création
remonte à 1960, modèle vainement imité par des associations qui n'ont pu rééditer
ses exploits historiques, rassemble 13 États membres dont 4 États africains (Algérie,
Libye, Gabon, Nigeria).
- Le Conseil intergouvernemental des pays exportateurs de cuivre (CIPEC) créé en
1967 comprend 8 États membres dont 2 pays africains (Zaïre et Zambie).
- L'Association internationale de la bauxite créée en juillet 1975, comprend 11
États membres dont 3 pays africains (Guinée, Sierra Leone, Ghana).
- L'Association des producteurs de tungstène constituée en avril 1975, comprend 10
États membres et 5 observateurs dont 2 pays africains membres à part entière
(Rwanda et Zaïre).
- L'Association des pays exportateurs de minerai de fer créée en avril 1975
comprend 10 États membres dont 4 pays africains (Algérie, Liberia, Mauritanie et
Sierra Leone).
- L'AUiance des pays producteurs de cacao a été créée en janvier 1962 et comprend
9 États membres dont 6 pays africains (Côte d'Ivoire, Ghana, Nigeria, Cameroun,
Togo, Silo Tomé e Principe).
- Le Comité international du thé créé en 1933, renouvelé en 1950, comprend 9
États membres dont 5 pays africains (Kenya, Malawi, Mozambique, Ouganda,
Tanzanie).
- Enfin la Communauté internationale du poivre créée en 1976 comprend 5 États
membres dont 1 pays africain (Madagascar) et J'Association des pays producteurS de
mercure dont la création date de 1974, comprend 6 États membres dont l'Algérie.
Les associations de producteurs
412 de matières premières
Institué par l'Accord du 18 juin 1964, le Conseil, siégeant à Lagos, a pour but
d'assurer un prix rémunérateur aux producteurs d'arachide et de produits dérivés sur
le marché mondial, d'organiser l'échange d'informations techniques et scientifiques
sur la recherche en matière de production, de commercialisation et d'utilisations
possibles de l'arachide et d'encourager la solidarité entre les États membres, notam-
ment en faveur de ceux d'entre eux qui sont les plus défavorisés par les conditions
naturelles ou accidentelles touchant la production d'arachide. Les États membres
sont le Soudan, la Gambie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Sénégal.
Un projet tendant à élargir les activités du Conseil à d'autres oléagineux est à
l'étude. Créé à une époque où les pays membres disposaient d'un niveau élevé de
production d'arachide, le Conseil connaît depuis 1973, en raison de la sécheresse,
une baisse notable de la production des membres. Cette situation entraîna le retrait
du Burkina Faso qui estima que son niveau actuel de production ne justifiait plus
ses cotisations au budget du Conseil.
A l'heure actuelle, le CAA a réussi à mettre en place quelques structures
(Secrétariat de Lagos, Bureau européen de Bruxelles, fonds de compensation, prix
scientifiques), mais le bilan de ses réalisations demeure fort modeste.
4. Le Conseil pourra, en vue d'exécuter la leur propre règlement intérieur, mais au moins
mission qui lui est dévolue, établir des relations une fois par an.
directes avec tout organisme africain ou interna- 2. Sessions extraordinaires: le Conseil des
tional, notamment l'organisation des Nations représentants et les Commissions spécialisées
unies et ses organismes spécialisés. peuvent se réunir en session extraordinaire à la
5. Le Conseil déléguera des observateurs demande d'un des États membres, à condition
aux conférences inter-africaines ou internatio- que les deux tiers au moins des États membres
nales, à moins qu'il n'en décide autrement. donnent leur accord.
6. Le Conseil aura tout autre pouvoir et 3. Quorum: le Conseil des représentants
remplira toute autre fonction qui pourrait être et les Commissions spécialisées peuvent valable-
nécessaire au bon fonctionnement de cet ac- ment délibérer chaque fois que les deux tiers des
cord. États membres sont présents.
7. Le Conseil aura le pouvoir de créer des
commissions en cas de besoin. Art. 10 - Secrétariat (amendé)
8. Le Conseil établira son règlement inté-
rieur. 1. Le Conseil aura un secrétariat dirigé par
un secrétaire exécutif qui :
Art. 6 - Vote (amendé) a) assumera l'établissement du procès-verbal
1. SOUS réserve des dispositions prévues au
des séances,
paragraphe 1 de l'article 6 et au paragraphe 2 du b) préparera les travaux du Conseil et de ses
présent article, chaque État membre aura une Commissions,
voix au Conseil des représentants, la décision c) diffusera les décisions prises et tout autre
étant prise à la majorité simple en cas de. document utile aux membres,
partage de voix, celle du président est prépon- d) assumera toutes les fonctions dont il sera
dérante. chargé par le Conseil.
2. En ce qui concerne les. recommanda- 2. Le Conseil aura un secrétaire exécutif
tions relatives aux prix minimum de vente à ressortissant d'un pays membre.
l'exportation, au blocage des ventes et à la Art. 11 - Finances (amendé)
création de fonds spéciaux en ce qui concerne 1. Le Conseil fera face aux dépenses du
les décisions relatives au budget, les Gouverne- Secrétariat exécutif à l'aide de cotisations an-
ments contractants disposeront de droits de vote nuelles des membres participants calculées pro-
basés sur la moyenne des productions des cinq portionnellement au nombre des voix attribuées
dernières années consécutives. Les chiffres sont en application de l'alinéa 2 de l'article 6 ci-
basés sur les statistiques de la FAO. dessus.
En l'absence de ces chiffres, les exporta- 2. Le Conseil pourra recevoir des subven-
tions seront prises en considération. Mais si un tions et des fonds dont il déterminera l'affecta-
pays membre participe financièrement davan- tion.
tage que prévu, le nombre de ses voix sera 3. Les soldes à la fin de chaque année
modifié proportionnellement. seront versés à la caisse de réserves dont
Art. 7 - Siège (amendé) l'emploi des fonds sera effectué sur déclaration
du Conseil.
Le siège du Conseil sera établi dans l'un des
pays membres du Conseil. Art. 12 - Ratification (amendé)
Le choix du lieu sera déterminé à la majo- Le présent Accord entrera en vigueur un
rité des deux tiers du Conseil des représentants. mois après que les instruments de ratification
Art. 8 - Présidence du Conseil (amendé) par la République fédérale du Nigeria, la Répu-
blique du Sénégal et un autre pays africain
La présidence du Conseil est exercée à tour producteur d'arachide auront été déposés au-
de rôle par chaque pays participant, pour une près du Gouvernement du Niger.
durée d'une année financière, suivant l'ordre
chronologique d'adhésion au présent Accord. Art. 13 - Adhésion (amendé)
Art. 9 - Réunions du Conseil (amendé)
La participation au Conseil est ouverte à
tout pays africain membre de l'OUA produc-
A. Conseil des ministres: le Conseil des teur d'arachide. Les instruments d'adhésion
ministres se réunit conformément à son règle- seront déposés auprès du Gouvernement de la
ment intérieur. République du Niger.
B. Conseil des représentants et Commis-
sions spécialisées : Art. 14 - Litiges (amendé)
1. Sessions ordinaires : le Conseil des re- 1. Tout litige relatif à l'interprétation ou à
présentants se réunit au moins deux fois par an l'application de l'Accord, sera, à la demande
(mars/avril et septembrefoctobre). Les Commis- d'un quelconque pays partie au litige, soumis au
sions spécialisées se réuniront conformément à Conseil des ministres pour décision.
Les associations de producteurs
416 de matières premières
:.:.
For the government of the popular Republic of Congo, 3. standardization of processing and quality
Mr Jean Ganga Zandzou, control of the products,
member of the political office, minister of Waters, 4. Fiscal matters.
Forests and Tourism
c) to ensure a study of freight rates as wel1 as
For the govemment of the republic of Ivory coast,
Mr Nanlo Bamba,
transport modalities for african products and to
minister of Waters and Forests promote in this field a coordination in the
For the government of the gabonese republic,
negociations between member states,
Mr Michel Essonghe, d) to carry out technical and industrial research
minister of Waters and Forests in charge of afforestaDon particularly on little known or unknown spe-
For the government of the republic of Ghana, cies ;
Mr oolonel Iddisah, e) to carry out the studies on the african wood
commissioner, ministry of Commerce and Tourism market and to ensure their promotion ;
For the government of the republic of Equatoriol Guinea, f) to coordinate the industrialization policies of
Mr Oyono Alogo, the member countries ;
secretary of stale in charge of PresidentiaJ missionr g) to cooperate in matters of reafforestation
For the government of the republic of Liberia, policies, forest management and environment ;
Mr Lelvin Thomes, h) to coordinate policies for the training of a
deputy minister of Agriculture and Forest< supervisory personel ;
For the government of the malagasy republic, i) to study and to carry out the possibility of
Mr Soja, creating an african wood market on a rational
nuOnister of Rural development basis ;
For the government of the federal republic of Nigeria, j) to invour a close co-operation between the
Mr ... landlocked countries and the coastal countries,
For the government of the uniJed repllblic of Tanzania, particularly in the search of new solutions
Mr Daniel Raphaël Lyamuya, concerning transport ; and
minister of Natural resources and Tourism
k) in a general way, to promote co-operation
For the national executive counciJ of the republic of Zaïre, between al1 member states in fields related to
the citizen Dr Kayinga-Onsi-N'Dal,
commissioner of stafl! for Agr~u1ture
forest economy which are deemed usefuI.
Who, after having exchanged their full
powers in due fOnD, have agreed as follows : TITLE II
Members
TITLE 1 Art. 3
Are members of the organization of the
Co-operation and consultation african countries producers and exporters of
wood, signers of the present agreement and
between wood producing having:
and exporting african countries a) either ratified the latter;
b) either notified to put it into application
according to the article 15 hereunder.
Art. first
The high contracting parties decide by the Art. 4
present agreement to cooperate amongst them- Every other wood producing or exporting
selves and consult each other, african country may become member by adhe-
sion according to the article 14 hereunder,
Art, 2
For this purpose, they decide to establish
an organization called « Organization of wood
producing and exporting African countries» TITLE III
also known as « OAB » :
a) To ensure between member countries a Organs
continuous exchange of informations and a
mutual support concerning their policies on Art. 5
forest exploitation, wood marketing and indus- The realization of the duties confided to the
trialisation ; organization is assured by :
b) To harmonize the commercial policies of the i) the conference of rninisters
member countries and particularly with regard ii) the general secretariat.
to : Art. 6
1. prices, The conference of ministers is the political
2, trade names, nomenclatures and classifica- organ of orientation and decision of the organi-
tions of the products, zation,
Les associations de producteurs
420 de matières premières
ln witness whereof the undersigned pieni- j) to favour a close cooperation between the
potentiairies have affixed their signature to the countries without sea coast and the costal coun-
present agreement. tries, notably in the search of new solutions
Made al Bangui, May, 27 in 1975. concerning transport ;
k) and, in a general way, promote cooperation
between member states in alI related fields of
forest economy considered useful.
Statutes of the Organization
of African producers CHAPTER 2
and exporters of wood Headquarters
Art. 3
TITLE 1 The organization's headquarters is settIed
in Libreville, republic of Gabon. However, the
The organization conference of ministers may decide the transfer
of it to any other city of a member country.
CHAPTER 1 Art. 4
The organization's working languages are
Objectives french, english and spanish.
Art. first
The « OAB » is an international organiza- CHAPTER 3
tion for cooperation and consultation in the
forest economy and wood trade. It aims at Members
enabling the member countries to study and co- Art. 5
ordinate the ways and means to achieve an The members of the organization are the
optimal pricing of their wood and wood pro- signatory countries having ratified the agree-
ducts. ment bearing on the creation of « OAB » or
Art. 2 having fulfilled the conditions of article 3,
For these purposes, the « OAB » assigns to paragraph 2 of the agreement.
itself, in conformity with article 2 of the agree- An. 6
ment, the folIowing objectives: Every other africain country producer and
a) to ensure between the member countries a exporter of wood may become member of the
continuous exchange of information and a mu- organization if accepted by the conference of
tuaI support concerning their policies of forest ministers, according to article 4 of the agree-
exploitation, of wood trade and industrializa- ment.
tion;
b) to harmonize the commercial policies of the
member countries, particularly the level of :
i) the prices, Tm..E II
ü) the nomenclatures and classifications of pro-
ducts, Organs
iü) the normalisation of the processing and
quality control of the products,
iv) the fiscal matters ; Art. 7
c) to ensure the study and negotiation of the To realize the objectives, the organization
freight rates for the african wood products, as is composed, in conformity with article 5 of the
welI as in the field of study and realisation of the agreement, of the folIowing organs :
modalities of its own transport ; a) the conference of ministers,
d) to carry out technical and industrial research b) the general secretariat.
particularly on the little known species ;
e) to carry out studies on the african woods CHAPTER 1
market and to ensure their promotion ; The conference
f) to coordinate the industriaIization policies of
the member countries ; An. 8
g) to harmonize the reafforestation, forest ma- The conference of ministers hereafter na-
nagement and environment policies ; med « the conference» is the OAB's supreme
h) to coordinate policies for the training of organ. It is composed of ministers, heads of the
high-grade employees ; member countries'delegations. Every member
i) to study and to carry out the possibility of country must appoint a representative at alI
creation of an African market on rational basis ; conference sessions, however, a 3/4 quorum of
Les associations de producteurs
422 de matières premières
4. study and propose ail means capable of general secretariat of the organization, docu-
making identical in so far on their effects on ments on the situation of forest industries in
final priees are coneerned, forest revenues as their country and, in years to come, their
weil as duties and taxes on wood exportation. industrialization plans or program as weil as
Art. 4 periodic reports on the implementation of these
In the area of cooperation on the matter of plans or programs.
maritime shipping costs, the OAB pledges itself Art. 8
in concert with the specific organs of the mem- In order to enable member countries to
ber countries to see to it that shipping charges better define their respective policies for the
are negotiated and maintained such that african optimal exploitation of forest ressources while
forest products, whether crude or processed, to take care of the need to renew their forest
remain competitive in foreign markets as stock and to preserve the environment and the
against those of other origins. biochimatic equilibrium, the OAB is respon-
The OAB enters upon ail activities and sible:
engages in ail studies tending to favour the a) for gathering ail information concerning fo-
creation of african national or multinational rest reserves in each country ;
companies with a view to ensuring under opti- b) for determining levels of production which
mum conditions the transport of the wood of the are not prejudicial to the forest stock;
member countries. c) for undertaking ail research concerning rene-
Art. 5 wal and general forest enrichment technics as
In the framework of common action on the weil as environment protecting technics
matter of technical and industrial research into To this end, the member countries commu-
commercially little known or unknown species, nicate to the general secretariat of the organiza-
the OAB should especially : tion aU information and measures pertinent to
- enter upon or bring up to date the studies this fiels.
and projects intended to determine the physical Art. 9
and chemical properties of the species in ques- With regard to the training of the supervi-
tion; sory personel neeessary for forest exploitation,
- encourage the users to make use of said wood processing and marketing activities the
species in their manufactures and to make OAB studies and proposes the ways and means
known the results of their attempts ; permitting :
- carry out campagins of information and - The utilization by ail the member states of
publicity with regard to the result obtained. training facilities existing in one or other of
Art. 6 these countries,
In the interest of permitting the member - The establishment of one or several training
countries to develop their exports by means of agencies shared by the countries in question,
the expansion of their wood products on the - The exchange of supervisory personel bet-
traditional markets and by the conquest of new ween member countries,
markets, the OAB pledges itself in particular ; - And the organization of series of follow up
- To gather and to disseminate on a regular courses and seminaries or specialization trai-
basis information as to the needs, product by ning.
product, of foreign markets as weil as the Art. 10
possibilities represented by said markets ; In a more general way, the organization
- To ensure, by ail appropriate means, and implements a broadened cooperation and con-
with the collaboration of competent national sultation in the field of forest economy, wood
and international organisms, reciprocal infor- trade, both with other tropical wood producing
mation among the economic operatives who are countries and international organization of
interested in the possibilities offered to them. wood producing and consuming countries.
Art. 7 Art. 11
With regard to cooperation in the field of The present protocol accord can be amen-
industrialization policies, the OAB studies and ded by the council of ministers following a
proposes to the member countries the ways and proposaI by the general secretary of the organi-
means enabling them to reach the optimal level zation.
of processing for their rough wood. In witness thereof, the plenipotentiaries of
To this end, as soon as the agreement the high contracting parties have initialed the
cornes into force member countries send to the present protocol.
OIAC 427
::.
Cette organisation a aussi été créée le 7 décembre 1960 à Tananarive, mais ses
objectifs sont différents. Siégeant à Paris l'OAMCAF, dont les statuts ont été révisés
en 1969, comprend les États suivants: Bénin, Cameroun, Congo, Côte d'Ivoire,
Gabon, Madagascar, Centrafrique et Togo.
C'est un organisme de coordination représentant les intérêts des huit pays
africains susmentionnés, au sein de l'Organisation internationale du café (celle-ci a
été créée le 28 septembre 1962 à New York, entrée en vigueur en décembre 1963 et
révisée en 1965 et 1968, la convention qui la régit a été remaniée en 1976 et
constitue une reconduction de l'accord international du café de 1968, l'OIC com-
prend 66 pays importateurs et exportateurs et son objectif est de réaliser un
équilibre entre l'offre et la demande). Les objectifs de l'OAMCAF sont d'étudier
l'ensemble des problèmes concernant le café et notamment ceux qui touchent la
production, le conditionnement et la commercialisation, de coordonner les politiques
de vente des États membres sur les marchés mondiaux de manière à assurer un
niveau optimal des prix de vente et de coordonner l'action des États membres au
sein des organisations internationales, notamment l'OIC précitée.
Les exportations des pays membres de l'OAMCAF représentent 10 % du
marché mondial. L'OAMCAF a pris la suite de l'ancien comité de liaison des caisses
de stabilisation du café, constitué dans les anciennes colonies françaises productrices
de café avant leur indépendance.
PRÉAMBULE Art. 2
L'application du présent Accord est confiée
Les États signataires, à un organisme dénommé ci-après "Comité
CoNSCIENTS de la grave situation que con- directeur ".
nait le marché du café,
Art. 3
SOUCIEUX d'assurer aux producteurs de Chaque État signataire y délègue un repré-
leurs pays une équitable rémunération, sentant. Les fonctions de membres du Comité
D~IREUX de défendre en commun leurs directeur sont gratuites. Le Comité directeur
intérêts au sein des organisations de marchés, peut se faire assister d'experts.
SONT CONVENUS de créer une organisation Art. 4
commune et d'adopter les dispositions sui- Le Comité directeur élit son président et
vantes: deux vice-présidents qui ne peuvent déléguer
leur charge. La durée de leur mandat est fIXée à
un an. Ils sont rééligibles. Ces élections ont lieu
TITRE 1 dans les conditions prévues au deuxième alinéa
de l'article 8 ci-après.
Objet Art. 5
Le budget du Comité directeur est ali-
Art. premier menté, en recettes, par des contributions des
Le présent Accord a pour objet d'adapter États signataires, calculées au prorata des ex-
l'offre à la demande et d'assurer un écoulement portations effectuées par chacun d'eux, au cours
ordonné du café sur l'ensemble des marchés. de la précédente campagne. A la fin de chaque
OlAC - OAMCAF 433
année, le Comité directeur établit, pour l'année gnataires toutes indications utiles à la coordina-
suivante, un projet de budget et le communi- tion des ventes sur les divers marchés.
que, pour avis, à chacun des Etats signataires. Il Art. 13
peut l'adopter définitivement et le rendre exé- Les États signataires s'engagent, par ail-
cutoire un mois après cette notification. leurs, à informer le Comité directeur, par voie
Art. 6 télégraphique, des projets et décisions qui cons-
Le Comité directeur établit son règlement titueraient une modification de leur politique de
intérieur. Il est assisté d'un secrétariat perma- vente, tant en matière de prix que de tonnage.
nent ayant à sa tête un secrétaire général.
Art. 7
Le Comité directeur se réunit au moins une
fois par trimestre à la convocation de son TITRE IV
président, d'un de ses vice-présidents, ou à la
demande des deux tiers de ses membres. Des quotas
Art. 8
Les recommandations et les avis du Comité Art. 14
directeur, qui ne lient pas les États signataires En matière de tonnages offerts, le Comité
du présent Accord, sont adoptés à la majorité directeur pourra formuler des recommanda-
simple. .ions, notamment en vue d'éviter une concur-
Les délibérations, ayant force exécutoire, rence désordonnée.
sont prises à la majorité des deux tiers, repré- Art. 15
sentant au minimum les quatre cinquièmes de la Des quotas de vente trimestriels, fixés en
production. fonction de quotas annuels, sont attribués aux
Art. 9 États signataires au cours de conférences inter-
Le Comité est également chargé : zone franc réunies à la diligence du Gouverne-
- de réunir toutes informations intéressant la ment français.
production et le marché du café ; Sur ces quotas, il ne pourra être expédié,
- de répercuter ces informations sur chacun au cours d'un même mois, plus de la moitié du
des États signataires; quota trimestriel, sauf accord du Comité direc-
- de proposer à ces États toutes mesures utiles teur.
concernant la normalisation, le conditionne- Art. 16
ment, la commercialisation et l'établissement En cas de dépassement du quota trimestriel
des statistiques relatives aux cafés ; autorisé, un tonnage, à déterminer par le Comi-
- et particulièrement, de rechercher, à chaque té directeur, est défalqué du quota du trimestre
occasion, la conciliation entre les P9sitions di- suivant.
verses que pourraient adopter les États signa-
taires ; dans cette perspective, il est habilité à
recommander toute procédure d'arbitrage.
TITRE V
TiTRE III
Dispositions diverses
Art. 3 - Siège
L'Organisation a son siège à Paris. Le siège
peut être transféré en tout autre lieu par déci·
sion unanime du Comité directeur.
Les statuts Art. 4 - Structure
de l'Organisation africaine 1. L'Organisation comprend le Comité di-
recteur, la représentation permanente auprès de
et malgache du café l'OIC et le Secrétariat général.
(OAMCAF) 2. Le Comité directeur peut créer des Comités
permanents ou ad hoc, dont il définit expressé-
ment le mandat.
PRÉAMBULE
Art. 5 - Composition du Comité directeur
Les États signataires du présent Accord, Le Comité directeur est l'autorité suprême
CONSCIENTS de la grave situation que con- de l'Organisation. Il est composé de tous les
naît le marché du café ; États membres. Chaque État membre est repré-
SOUCIEUX d'assurer aux producteurs de senté par un délégué et son suppléant. Il peut,
leurs pays une équitable rémunération ; en outre, désigner un ou plusieurs conseillers.
D~SIREUX de défendre en commun leurs Art. 6 - Élection du président
intérêts au sein des Organisations de marchés, et des vice-présidents
et notamment au sein de l'Organisation interna- 1. Le Comité directeur élit pour chaque
tionale du café, sont convenus de créer l'Orga- année caféière un président et deux vice-prési-
nisation africaine et malgache du café, ci-après dents ; ils sont élus à titre personnel et ne
dénommée Organisation OAMCAF. peuvent déléguer leurs fonctions. Ils sont rééli-
gibles.
2. Ni le président, ni le vice-président qui fait
fonction de président, n'a le droit de vote.
CHAPITRE 1
Objet
Art. premier CHAPITRE IV
Le p'résent Accord a pour objet de permet Pouvoirs et fonctions
tre aux Etats signataires:
a) d'étudier en commun l'ensemble des pro-
blèmes concernant le café, et notamment ceux Art. 7 - Pouvoirs du Comité directeur
de production, de conditionnement et de com- 1. Le Comité directeur est investi de tous
mercialisation ; les pouvoirs que lui confère expressément l'ac-
b) de coordonner leurs politiques sur les cord et assure les fonctions nécessaires à l'exé-
marchés mondiaux de manières à assurer un cution des dispositions de l'accord. Il peut
niveau des prix de vente optimum ; déléguer certains de ces pouvoirs aux Comités
c) dans ce but, l'Organisation sera amenée à permanents ou ad hoc prévus à l'article 4.
coopérer avec les organisations régionales ou 2. Le Comité directeur se réunit en session
internationales poursuivant des buts similaires. ordinaire une fois par an. Il peut se réunir en
session extraordinaire, à la demande de son
président ou d'un membre.
3. Le Comité directeur adopte son règlement
CHAPITRE II intérieur.
Membres Art. 8 - Fonctions de la représentation perma-
nente
Les fonctions sont celles définies à J'article
Art. 2 16 du présent Accord.
Est membre de l'Organisation tout État
signataire du protocole additif à l'Accord de Art. 9 - Fonctions du secrétaire général
Tananarive de 1960, tout autre pays africain, 1. Le secrétaire général, nommé par le
exportateur net de café, ayant été coopté par Comité directeur, est originaire d'un État
l'unanimité desdits signataires. membre.
Les associations de producteurs
436 de matières premières
~. Chaque membre s'engage, par ailleurs, à difications n'entreront en vigueur qu'après ap-
mf?rmer le secrétaire général, par voie télégra- probation de tous les États signataires.
phIque, par télex ou tout autre moyen rapide, Art. 20 - Signature
de toute mesure susceptible de modifier la L'accord sera, jusqu'au 30 juin 1969, ou-
politique commune arrêtée. vert, à l'ambassade de la République malgache,
à Paris, à la signature de tous les membres
signataires du protocole additif à l'accord de
CHAPITRE VIII Tananarive de 1963.
Art. 21 - Entrée en vigueur
Dispositions diverses et ratification
Le présent accord entre en vigueur à la date
Art. 18 - Durée de l'accord où cinq membres signataires du protocole addi-
Le présent accord est conclu pour une tif de 1963 représentant 75 % des voix l'auront
durée indéterminée. signé. Cette signature vaut approbation.
Chaque Gouvernement peut, à l'occasion En foi de quoi, les soussignés, dûment
d'une réunion du comité directeur, notifier, autorisés à cet effet par leur Gouvernement, ont
avec un préavis d'un an, sa décision de dénoncer signé le présent accord aux dates qui figurent en
l'accord en ce qui le concerne. regard de leur signature.
Acte lui sera donné de cette dénonciation Le texte du présent accord, rédigé en un
qui ne prendra effet que lorsque ledit Gouver- exemplaire unique, est en langue française.
nement aura exécuté les décisions antérieure- L'original est déposé auprès de l'ambassade de
ment acceptées par lui, et honoré ses engage- la République malgache en France. L'ambassa-
ments financiers. deur en adressera une copie certifiée conforme
à chacun des Gouvernements signataires ou
Art. 19 - Modification adhérents.
Le présent accord peut être modifié sur
recommandation du comité directeur. Les mo- Fait d Abidjan. le 25 fivrier 1969
Les associations de producteurs
438 de matières premières
Art. 14
TITRE III Le Conseil rend compte de ses activités à la
conférence des Chefs d'État du Conseil de
Structures l'entente.
Art. 8 Art. 15
La conférence des Chefs d'État du Conseil Le Conseil ne peut valablement délibérer
de l'entente est l'instance suprême de la Com- que si tous les États membres sont présents ou
munauté. représentés.
CEBV 441
TENANT COMPTE de la nécessité d'un effort nir des bourses d'études et créer des services
commun des pays de l'Afrique de l'Ouest, mené consultatifs et des services de formation et de
en collaboration avec d'autres pays et avec des vulgarisation ;
organisations intergouvernementales et non d) préparer les demandes en vue d'obtenir une
gouvernementales, afin d'améliorer les mé- aide financière et technique spéciale, recevoir et
thodes de planification, de production, d'emma- administrer séparément l'aide et technique (y
gasinage et de commercialisation du riz sans compris les biens meubles et immeubles, les
perdre de vue l'importance des autres cultures, services et les prêts) que pourraient offrir le
et à cette fin d'encourager, de promouvoir et programme approprié des Nations unies, des
d'organiser la recherche aux plans régional et institutions spécialisées, d'autres organisations
national; ou de Gouvernements désireux d'aider l'Asso-
CoNSID~RANT que la meiUeure manière ciation à atteindre ses objectifs) ;
d'atteindre ces objectifs est de créer une asso- e) établir, s'il y a lieu, un dispositif régional de
ciation régionale par l'adoption d'un Acte cons- recherche et de développement rizicole ;
titutif ; f) mettre en œuvre ou promouvoir aux plans
SONT CONVENUS des dispositions ci-après : régional et national, et conformément aux déci-
sions du Conseil d'administration, toutes autres
Art. premier - Création, buts et fonctions mesures ou activités visant à développer la
1. Par les présentes, il est constitué une production et la commercialisation du riz en
association régionale dénommée « Association Afrique de l'Ouest.
pour le développement de la riziculture en
Afrique de l'Ouest » (désignée également par le
sigle ADRAO et ci-après dénommée « l'Asso- Art. 2 - Statut juridique, structure et siège
ciation »). 1. L'Association est dotée de la personna-
2. L'Association aide les Gouvernements lité juridique sous le régime du droit internatio-
des États membres à collaborer sur le plan nal pour accomplir tout acte conforme à son
opérationnel à la réalisation des objectifs sui- objet dans le cadre de pouvoirs qui lui sont
vants: conférés par le présent Acte constitutif. Elle
a) encourager la riziculture dans les pays de pourra en particulier souscrire à des accords,
l'Afrique de l'Ouest; conclure des contrats, acquérir, détenir et céder
b) augmenter les quantités de riz produites; des biens meubles et immeubles, obtenir et
c) améliorer la qualité du riz produit en Afrique accorder des prêts et des dons et ester en
de l'Ouest; justice.
d) encourager la production et l'emploi de 2. L'Association et son personnel de même
variétés adaptées aux conditions des pays de que les personnes assistant, à titre officiel aux
l'Afrique de l'Ouest, ainsi qu'à la demande sessions de ses organes bénéficient sur le terri-
actuelle et prévue ; toire des États membres des immunités, privi-
e) rechercher, introduire et vulgariser des mé- lèges et moyens nécessaires à l'exercice normal
thodes rationnelles de production adaptées aux des fonctions qui leur sont conférées par le
conditions prévalant dans les pays de l'Afrique présent Acte constitutif ou en vertu des déci-
de l'Ouest; sions prises à ce titre par les organes compétents
f) encourager et appliquer les mesures propres de l'Association. L'étendue des privilèges et
à instituer un contrôle phytosanitaire efficace au immunités attachés à l'Association, ses biens,
regard du riz ; fonds et avoirs, ainsi qu'à son personnel sera
g) améliorer l'emmagasinage, le traitement et fixée mutatis mutandis, conformément aux dis-
la commercialisation du riz, à l'intérieur des positions de la convention sur les privilèges et
pays de l'Afrique de l'Ouest et aussi en ce qui immunités des institutions spécialisées.
concerne le commerce extérieur de ce produit. 3. Les organes de l'Association sont les
3. En vue d'atteindre les buts énoncés au suivants:
paragraphe 2, l'Association doit adopter les a) le Conseil d'administration,
mesures ci-après ou en promouvoir l'adoption : b) le Comité scientifique et technique,
a) stimuler, coordonner, et entreprendre le cas c) le secrétariat exécutif.
échéant, des programmes de recherche fonda- 4. L'Association a son siège à Monrovia,
mentale et de recherche appliquée dans le Liberia. Le Conseil d'administration a le pou-
domaine scientifique, technique, économique et voir de changer le siège de l'Association. L'As-
sociologique ; sociation conclura avec le Gouvernement du
b) recueillir, analyser et diffuser des renseigne- pays hôte les arrangements appropriés régissant
ments sur les méthodes appliquées, l'expérience le statut de ce siège.
acquise et les résultats obtenus à l'intérieur et en
dehors de l'Afrique de l'Ouest; Art. 3 - Composition
c) Organiser ou préparer des conférences, des 1. Peut devenir membres de l'Association
cycles d'études et des cours de formation obte- tout État africain, conformément aux disposi-
ADRAO 447
tions du présent article et de l'article XII du h) accorder tous les privilèges, immunités et
présent Acte constitutif. moyens qui peuvent être requis en application
2. Les États dont le territoire est inclus de l'Article 11-2 du présent Acte constitutif.
dans la région, peuvent devenir membres de
l'association en déposant un instrument d'ac- Art. 5 - Relations avec les États
ceptation conformément à l'article XIII-I du et organismes coopérants
présent Acte constitutif. Aux fins du présent 1. L'Association collaborera activement
acte constitutif, le terme « Région » englobe les avec les Gouvernements d'États qui ne sont pas
États suivants: Côte d'Ivoire, Dahomey (Bé- parties au présent Acte constitutif et avec les
nin), Gambie, Ghana, Guinée, Haute-Volta, Organisations intergouvernementales et non-
Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigéria, Sé- gouvernementales mondiales et régionales, de
négal, Sierra Leone, Togo. même qu'avec d'autres institutions (dénommées
3. Après l'entrée en vigueur du présent ci-après collectivement « États et Organismes
acte constitutif, des États africains autres que Coopérants ») qui désirent aider l'Association
ceux qui sont énumérés au paragraphe 2 ci- ou ses États membres à atteindre les Objectifs
dessus, pourront adhérer à l'Association en énoncés à l'Article premier du présent Acte
soumettant conformément à l'article XII-2 de constitutif.
l'acte, une demande d'adhésion et une déclara- 2. L'Association peut conclure avec les
tion faite sous forme d'instrument officiel accep- États ou Organismes coopérants des arrange-
tant les obligations prévues par l'Acte constitu- ments définissant les modalités de coopération
tif étant entendu toutefois que l'admission est en général ou se rapportant à des activités ou
sujette à la décision du conseil d'administration. des projets spécifiques.
Art. 4 - Obligations des États membres 3. Les États membres et Organismes Coo-
Les États membres de l'Association doi- pérants pourront être invités à assister aux
vent collaborer de toutes les manières possibles sessions ou réunions d'autres organes de l'Asso-
en vue d'aider l'Association à réaliser ses objec- ciation et aux réunions ad hoc convoquées par
tifs. Ils doivent en particulier: elle.
a) faciliter le rassemblement, l'échange et la 4. Le Conseil d'administration peut adop-
diffusion des informations ; ter des règles ou des principes régissant les
b) soumettre des rapports et des données con- relations entre l'Association et les divers États
formément aux demandes faites par les organes et Organismes Coopérants.
compétents de l'Association;
c) fournir les installations et terrains néces- Art. 6 - Le Conseil d'administration
saires aux activités de formation et de recherche 1. Le Conseil d'administration est com-
suivant des modalités et conditions définies par posé des représentants de tous les États mem-
des accords qui pourront être conclus de temps bres de l'Association, chaque État membre
à autre avec l'organe approprié de l'Associa- désignant un représentant.
tion; 2. Le Conseil d'administration élit, au dé-
d) fournir du personnel national, à des condi- but de chaque session ordinaire un président et
tions définies par des accords qui pourront être deux vice-présidents; il peut également élire un
conclus avec l'organe approprié de l'Associa- rapporteur. Le président, les vice-présidents et
tion; le rapporteur (désignés ci-après sous le nom
e) fournir à l'Association les échantillons de Bureau) restent en fonctions jusqu'à l'élection
plantes de riz, de semences de sols et autre du Bureau à la session ordinaire suivante. A
matériel suivant les besoins ; l'expiration de leur mandat, ils pourront être
f) assurer un contrôle phytosanitaire effectif, en réélus. Le secrétaire exécutif exerce les fonc-
tenant compte des décisions et des recomman- tions de secrétaire du Conseil d'administration.
dations de la Commission phytosanitaire intera- 3. Le Conseil d'administration exerce les
fricaine créée par l'Article 2 de la Convention fonctions suivantes :
phytosanitaire pour l'Afrique au sud du Sahara, a) examen et approbation des rapports soumis
signée à Londres le 29 juillet 1954 (telle qu'elle par le secrétaire exécutif et les autres organes ou
a été amendée par le protocole signé à Londres organes subsidiaires de l'Association ou par les
le 11 octobre 1961) ; États membres ;
g) verser leurs contributions annuelles telles b) examen et approbation du projet de pro-
qu'elles sont fIXées par le Conseil d'administra- gramme et de budget pour le second exercice
tion ainsi que toutes contributions spéciales financier suivant, soumis par le secrétaire exé-
susceptibles d'être par lui ou en vertu d'un cutif avec tous les commentaires et recomman-
accord mutuel visant les programmes ou projets dations émanant des autres organes de l'Asso-
réalisés sur leur territoire, et justifier l'emploi ciation ainsi que des comptes de l'exercice
de dons ou de prêts octroyés par l'Association financier précédent ;
ou obtenus par son entremise ; c) nomination des membres du Comité scienti-
Les associations de producteurs
448 de matières premières
compatible avec les dispositions du présent acte du personnel du secrétariat en conformité avec
constitutif. les dispositions des règlements que le Conseil
d'administration aura pu adopter au regard
Art. 9- Secrétaire exécutif - Secrétaire exécutif dudit personnel, étant entendu qu'il ne peut
adjoint et personnel être mis fin aux fonctions du secrétaire exécutif
1. Le secrétaire exécutif et le secrétaire adjoint que par décision du Conseil d'adminis-
exécutif adjoint sont élus par le Conseil d'admi- tration ;
nistration sur la base d'un emploi à plein temps h) s'aquitter de toutes autres obligations qui
et pour un mandat de trois ans, aux conditions sont stipulées dans le présent acte constitutif ou
que le Conseil d'administration peut détermi- dans le règlement intérieur des organes de
ner. A l'expiration de leur mandat, ils peuvent l'Association, ou qui peuvent avoir été dévolues
être réélus aux fonctions une seconde fois pour au secrétaire exécutif par le Conseil d'adminis-
un mandat de même durée. tration.
2. Les propositions de candidature au 4. Dans l'exercice de leurs fonctions, le
poste de secrétaire exécutif et de secrétaire secrétaire exécutif adjoint et les autres membres
exécutif adjoint peuvent être soumises au Prési- du personnel du secrétariat relèvent du secré-
dent du Conseil d'administration par les Gou- taire exécutif.
vernements des États membres. Lors de l'exa- 5. Le secrétaire exécutif et le personnel du
men des candidatures qui lui sont soumises, le secrétariat ne devront ni solliciter ni accepter
Conseil d'administration doit tenir compte des des instructions, rémunérations, cadeaux ou
qualifications particulières dans les domaines faveurs, d'un Gouvernement ou d'une autorité
administratif, scientifique et technologique que ou source quelconque extérieure à l'Associa-
requièrent les fonctions du secrétaire exécutif et tion, et ils s'abstiendront de toute autre action
de son adjoint; seuls les ressortissants des États de nature à jeter le discrédit sur leur qualité de
membres de l'Association peuvent être élus à fonctionnaires internationaux. Cette disposition
ces postes. ne fera pas obstacle au détachement de person-
3. Sous l'autorité du Conseil d'administra- nel auprès de l'Association de la part de Gou-
tion en vertu de l'article 4-3) de l'acte constitu- vernements ou d'organisations internationales.
tif, le secrétaire exécutif a la responsabilité des 6. Les États membres s'engagent à respec-
fonctions suivantes : ter le caractère international des responsabilités
a) prendre les dispositions nécessaires pour la du secrétaire exécutif et du personnel du secré-
convocation des sessions du Conseil d'adminis- tariat, et à ne pas chercher à influencer l'un
tration, du Comité scientifique et technique et quelconque de leurs ressortissants dans l'exer-
des organes subsidiaires créés par le Conseil cice de ces responsabilités.
d'administration et préparer et transmettre les
projets d'ordre du jour et autres documents Art. 10 - Ressources
destinés aux sessions de ces organes ; 1. Les contributions annuelles payables
b) préparer le projet de programme et de par les États membres sont déterminées sur la
budget de l'Association en vue de sa soumission base d'un barême des contributions qui est
aux organes appropriés de l'Association pour adopté par le Conseil d'administration en même
observations et au Conseil d'administration temps que le budget de l'Association. Une
pour adoption ; majorité des deux tiers des membres présents et
c) exécuter le programme adopté par le Conseil votants et représentant au moins huit membres
d'administration selon les directives qui peuvent est requise pour l'adoption du barême des
lui être données par ledit Conseil et compte contributions et budget.
tenu des recommandations du Comité scientifi- 2. Il peut être demandé aux États membres
que et technique ; des contributions spéciales, en nature ou en
d) recueillir et recevoir les contributions prove- espèces, au titre de programmes ou projets
nant des États membres d'autres sources, et réalisés sur leur territoire; la nature et l'impor-
administrer les biens et avoirs de l'Association ; tance de ces contributions sont déterminées par
e) tenir la comptabilité et assurer sa présenta- le Conseil d'administration par voie d'accord
tion en temps voulu au Commissaire aux comp- conclus entre les parties intéressées.
tes et au Conseil d'administration; 3. La date et les modalités de paiement des
f) représenter l'Association dans ses rapports contributions en espèces, ainsi que la monnaie
avec les États et les organisations et conclure dans laquelle elles seront versées, sont détermi-
pour le compte de l'Association, avec des parti- nées par le Conseil d'administration ou par le
culiers, des firmes et autres organismes ou secrétaire exécutif mandaté par le Conseil,
personnes morales, des contrats nécessaires à conformément aux dispositions du règlement
l'exécution du programme approuvé de l'Asso- financier que doit adopter le Conseil d'adminis-
ciation dans la limite du budget de l'Associa- tration.
tion; 4. Le secrétaire exécutif soumet au Conseil
g) nommer, diriger et mettre fin aux fonctions d'administration, lors de chaque session ordi-
Les associations de producteurs
450 de matières premières
naire, un rapport sur l'état des contributions par les observateurs à l'occasion des sessions du
dues aux termes des paragraphes 1 et 2 du conseil d'administration sont supportées par les
présent article. Un État membre qui est en Gouvernements ou organismes respectifs.
retard pour le paiement de ses contributions 4. Lorsque l'Association débourse des
n'aura pas le droit de vote au sein du Conseil fonds sous forme de dons ou de prêts en vue
d'administration, si le montant de ses arriérés d'appuyer des activités ou projets mis en œuvre
est égal ou supérieur au montant des contribu- par les Gouvernements ou les institutions des
tions dues par lui pour les deux exercices États membres, elle doit prendre les arrange-
financiers précédents. ments voulus pour que le bénéficiaire soumette
5. L'Association est habilitée à accepter des rapports et des états financiers adéquats
des dons, legs, subventions, prêts et autres précisant l'utilisation des fonds, et devra aussi
contributions en nature et en espèces des Gou- conclure des accords ou des contrats visant le
vernements, des organisations ou institutions remboursement des prêts consentis et le paie-
nationales ou internationales et d'autres ment des intérêts.
sources, pourvu que ces dons, legs, subventions, 5. Le secrétaire exécutif est responsable
prêts ou autres contributions soient destinés à des autorisations de l'enregistrement et de la
promouvoir les objectifs de l'Association. Le justification de toutes les sommes déboursées
Conseil d'administration fixera dans un règle- par l'Association ou pour le compte de celle-ci.
ment financier ou une autre manière, les condi- Des dispositions détaillées à ce sujet seront
tions dans lesquelles le secrétaire exécutif pour- stipulées dans le règlement financier que doit
ra accepter ces dons, les subventions, prêts et adopter le Conseil d'administration
autres contributions et conclure les accords
nécessaires avec les donateurs sans autorisation
spéciale du Conseil d'administration. Art. 12 - Acceptation
6. Le secrétaire exécutif informe à chaque 1. L'acceptation du présent acte constitutif
session ordinaire, le Conseil d'administration de par le Gouvernement de tout État compris dans
toutes les contributions reçues et de tous les la région s'effectue par le dépôt d'un instrument
accords en application des dispositions du para- officiel déclarant que ce Gouvernement accepte
graphe 5 ci-dessus. et observera fidèlement les obligations stipulés
7. Le secrétaire exécutif est responsable de dans l'acte constitutif. L'instrument d'accepta-
la perception, de la réception et de l'accusé de tion doit être déposé auprès du Gouvernement
réception des contributions exigibles en applica- de l'État sur le territoire duquel se trouve le
tion des paragraphes 1, 2 ou 5 ci-dessus, et de siège de l'Association «( dénommé ci-après le
leur placement en dépôt dans les comptes dépositaire »), et une copie certifiée conforme
appropriés de façon qu'elles soient disponibles de l'instrument de l'acceptation est transmise au
aux fins prévues dans le programme et le budget secrétaire exécutif par le Gouvernement de
approuvés, ou dans les accords pertinents ou l'État intéressé. L'instrument d'acceptation
documents analogues se rapportant aux contri- prend effet à la date de son dépôt.
butions, dons, legs, ou subventions aux para- 2. Après l'entrée en vigueur du présent
graphes 2 et 5 respectivement. acte constitutif, tout État africain situé en
dehors de la région peut présenter une demande
Art. 11 - Dépenses d'adhésion au secrétaire exécutif, qui en trans-
1. Les dépenses peuvent être engagées par met immédiatement copie à tous les États
l'Association pour des raisons administratives membres, et qui l'inscrit à l'ordre du jour de la
ou opérationnelles, conformément au pro- session suivante du Conseil d'administration.
gramme et dans les limites du budget approuvé L'État qui soumet une demande d'adhésion
par le Conseil d'administration. En outre, des adresse en même temps au dépositaire un
dépenses peuvent être engagées sur la base des instrument d'acceptation comme il est prévu au
dons, legs, subventions, prêts et autres contri- paragraphe 1 ci-dessus, et envoie au secrétaire
butions reçus par l'Association en vertu d'ac- exécutif une copie certifiée conforme de celui-
cords conclus conformément à l'article X-S du ci. La décision du Conseil d'administration au
présent acte constitutif. sujet d'une demande d'adhésion doit être prise
2. Les dépenses engagées par les membres à la majorité de deux tiers des membres pré-
du Comité scientifique et technique dans l'ac- sents et votants, et prend effet le jour même. Le
complissement de leur tâche au service de secrétaire exécutif notifie au dépositaire la date
l'Association sont supportées par l'Association, effective d'acceptation.
conformément aux barèmes que fixera le Con- 3. L'acceptation du présent acte constitutif
seil d'administration. ne peut être soumise à aucune réserve.
3. Les dépenses engagées par les représen- Le secrétaire exécutif informe les Gouver-
tants des États membres ou des États et orga- nements de tous les États membres et des autres
nismes coopérants et par leurs suppléants et États de la région, de même que les États et
conseillers, de même que les dépenses engagées organismes coopérants, de toute acceptation qui
ADRAO 451
aura pris effet en conformité des dispositions du également requise pour une décision tendant à
présent article. révoquer la mesure suspensive. L'État membre
dont la qualité de membre a été suspendue n'est
Art. 13 - Amendements pas excepté de ses obligations financières pen-
1. Sous réserve des dispositions du présent dant la période à laquelle s'applique la mesure
article, des amendements peuvent à tout mo- suspensive.
ment être apportés au présent acte constitutif, à
partir de deux ans après son entrée en vigueur. Art. 15 - Interprétation
2. Les propositions d'amendement peu- et règlement des litiges
vent être présentées par tout État membre de 1. Tout litige concernant l'interprétation
l'Association. Ces propositions doivent être ou l'application d'une des dispositions du pré-
adressées au président du Conseil d'administra- sent acte constitutif, et qui ne peut être réglé par
tion, par l'intermédiaire du secrétaire exécutif, les parties en cause, doit être soumis au Conseil
au moins 120 jours avant la session du Conseil d'administration.
d'administration au cours de laquelle la proposi- 2. Si le Conseil d'administration ne peut
tion doit être examinée. Le secrétaire exécutif parvenir à une conclusion sur la question en
informera immédiatement les États membres et litige ou si sa conclusion n'est pas acceptée par
les États et Organismes Coopérants de toute les parties en cause, chacune des parties au litige
proposition d'amendement. peut demander que celui-ci soit soumis à l'arbi-
3. Tout amendement au présent acte cons- trage d'un tribunal d'arbitrage composé de trois
titutif nécessite un vote de deux tiers des membres désignés comme suit:
membres du Conseil d'administration. 1) chacune des parties désigne un arbitre ;
4. Les amendements prennent effet à par- 2) le troisième arbitre, qui sera le président du
tir de la date de leur adoption par le Conseil tribunal d'arbitrage, sera choisi d'un commun
d'administration conformément aux disposi- accord par les arbitres nommés par les parties.
tions du paragraphe 3 ci-dessus. Si la désignation des membres du tribunal
5. Le secrétaire exécutif informe les États d'arbitrage n'intervient pas dans un délai de
membres, les États et Organismes Coopérants trois mois après la date de la demande d'arbi-
ainsi que le dépositaire de l'entrée en vigueur de trage, l'une ou l'autre des parties au litige peut
tout amendement adopté. demander au président du Conseil d'administra-
tion de procéder aux nominations nécessaires
Art. 14 - Retrait en suspension sauf que, si l'Association elle-même est partie
1. Tout État membre peut se retirer de au litige, les nominations seront faites par le
l'Association à tout moment à l'expiration d'un secrétaire général administratif de l'Organisa-
délai d'un an à partir de la date à laquelle son tion de l'Unité africaine.
acceptation a pris effet ou à partir de la date à 3. La décision du tribunal d'arbitrage a un
laquelle l'acte constitutif est entré en vigueur, la caractère obligatoire pour les parties du litige.
date retenue étant la plus récente des deux, en 4. Les dispositions des paragraphes 2 et 3
notifiant par écrit son retrait au président du du présent article ne préjugent pas le choix de
Conseil d'administration par l'intermédiaire du tout autre mode de règlement dont les parties
secrétaire exécutif. Le secrétaire exécutif in- pourront convenir d'un commun accord.
forme immédiatement tous les États membres
de la réception de toute notification de retrait Art. 16 - Résiliation
transmet au dépositaire l'original ou une copie 1. Le présent acte constitutif est établi
certifiée conforme de celle-ci. pour une période illimitée; il peut être résilié
2. Le retrait devient effectif un an après la par une décision unanime d'une conférence de
date à laquelle le secrétaire exécutif en aura plénipotentiaires des États membres. La résilia-
notification, étant entendu que tout État mem- tion de l'acte constitutif entraîne la dissolution
bre qui se retire de l'Association reste assujetti à de l'Association.
l'exécu tion de ses obligations financières envers 2. Sous réserve des dispositions du para-
l'Association, y compris le paiement de ses graphe 6 ci-dessous, l'acte constitutif est consi-
contributions dues pour la totalité de l'année déré comme caduc si le nombre des États
civile pendant laquelle la notification de retrait membres tombe au-dessous de cinq.
prend effet. 3. La résiliation prend effet un an après la
3. Si, de façon persistante, un État mem- date de la décision de la conférence de plénipo-
bre ne s'acquitte pas de ses obligations finan- tentiaires prise en application du paragraphe 1
cières envers l'Association ou ne respecte pas du présent article ou après celle de la notifica-
d'autres obligations découlant du présent acte tion de retrait qui aura amené le nombre des
constitutif, sa qualité de membre peut être États membres au-dessous du chiffre spécifié au
suspendue par décision du Conseil d'administra- paragraphe 2 du présent article. Le Conseil
tion prise à la majorité des deux tiers des d'administration peut décider de prolonger
membres présents et votants. Cette majorité est d'une année au maximum la période d'un an
Les associations de producteurs
452 de matières premières
.,
SEYCliELlfS 'Y:~'"
(1) Le poids énergétique de l'Afrique en 1985 était de 5 millions de barils/jour. Ensemble, les 8 membres de
l'APPA ont extrait en 1986 188 millions de tonnes de pétrole brut, soit 6,4 % de la production mondiale et
l'équivalent de 115< de la production de l'OPEP.
APPA 455
la production, du raffinage des hydrocarbures, sée au président du conseil un (1) mois avant la
de la pétrochimie, des ressources humaines, de tenue de ladite réunion.
l'acquisition et de l'adaptation de la technologie
ainsi que dans le domaine juridique;
ii) la promotion de l'assistance technique entre CHAPITRE III
les pays membres dans les domaines où chacun
a pu acquérir une solide expérience ; Structure, organisation
iii) la promotion de la coordination des politi-
ques et stratégies commerciales des pays mem- et responsabilité
bres par des échanges d'informations en vue de
mieux gérer leurs ressources non renouvelables Art. 7
et de tirer de leur exportation, des revenus L'Association se compose des instances
équitables ; suivantes:
iv) l'amélioration de la compréhension, de la i) le conseil des ministres, (le conseil),
situation énergétique et des politiques des pays ii) le comité d'experts et,
membres par une coopération en vue de satis- iii) tout autre organe qui, au besoin, pourrait
faire les besoins nationaux en énergie et ; être institué, dans le but d'atteindre les objectifs
v) l'étude des voies et moyens permettant d'ap- de l'Association.
porter une assistance aux pays africains impor- Art. 8
tateurs nets de pétrole en vue de la satisfaction Le conseil des ministres se compose des
de leurs besoins en énergie. ministres des pays membres, responsables du
secteur des hydrocarbures; il est l'instance
suprême de décision de l'Association. Le con-
CHAPITRE II seil des ministres est notamment chargé:
i) de déterminer la politique générale de l'As-
Adhésion sociation,
ii) d'approuver et de superviser les travaux du
Art. 4 comité d'experts et de tout autre organe de
i) Sont membres de l'Association, les pays l'Association ;
africains exportateurs nets de pétrole présents à iii) d'examiner les rapports du comité d'experts
la première réunion de l'Association tenue à et de prendre les décisions subséquentes ;
Lagos et signataires des statuts de l'Associa- iv) de recommander aux pays membres, pour
tion; adoption, des politiques appropriées en vue de
ii) peut également devenir membre tout pays surmonter toute difficulté dans le domaine des
africain producteur de pétrole qui partage les hydrocarbures ;
buts et objectifs de l'Association et exprime sa v) d'examiner, dans le cadre des objectifs de
volonté de souscrire aux obligations de l'Asso- l'Association, toute question d'intérêt commun
ciation ; aux membres et de recommander des actions
iii) la demande d'adhésion devra être adressée appropriées jugées nécessaires ;
au président de l'Association qui la soumettra vi) de statuer sur la demande d'adhésion de
ensuite à la prochaine session ordinaire du nouveaux membres et des observateurs ;
conseil des ministres tel que défini à l'article 8 vii) d'instituer, dans le cadre de l'Association,
ci-dessous ; tout organe jugé nécessaire en vue de réaliser
iv) la qualité de membre sera dûment conférée les objectifs de l'Association. Au cas où le
au postulant si sa demande est approuvée par la ministre d'un pays membre ne pourrait assister
majorité des 2/3 des membres de l'Association. à la réunion du conseil des ministres, la déléga-
Le nouveau membre devra signer les statuts de tion du pays concerné sera conduite à cette
l'Association dans les trente (30) jours suivants réunion par un représentant dûment mandaté.
la notification de son admission. Art. 9
Art. 5 Le conseil se réunit deux fois par an en
Tout membre est libre de se retirer de session ordinaire. Les réunions du conseil des
l'Association sur simple notification écrite ministres se tiendront par rotation dans les pays
adressée au président du conseil. Ce retrait membres et suivant l'ordre alphabétique. Ce-
prend effet trois (3) mois après notification. Le pendant, une réunion extraordinaire peut être
conseil en prend acte à sa plus proche session. convoquée à tout moment à la demande de l'un
Art. 6 des ministres des pays membres, à condition
Tout pays africain producteur ou disposant qu'elle soit approuvée par la majorité simple
d'un potentiel réel de réserves d'hydrocarbures, des pays membres. Le lieu de la réunion sera le
peut demander, par écrit, à participer en qualité pays du ministre qui a sollicité cette rencontre.
d'observateur aux réunions techniques de l'As- Art. 10
sociation. Une telle demande devra être adres- Le président du conseil des ministres est le
Les associations de producteurs
456 de matières premières
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Algérie x x
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Bénin x x x x x x x x X
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Burkina Faso x x x x x x x x x
Burundi x x x x x x
Cameroun x x x x x x x x
Cap-Vert x x x
Comores x x
Congo x x x x x x x
Côte d'Ivoire x x x x x x x x x x
Djibouli x x x
Egypte x
Ethiopie x x x x
Gabon x x x x x x x
Gambie x x x x x x
Ghana x x x x
Guinée x x x x x x
Guinée-Bissau x x x x x
Guinée équaloriale x x x x x
Ile Maurice x x
Kenya x x x
Lesotho x x x
Liberia x x x x x
Libye x
Madagascar x x x x
Malawi x x x
Mali x x x x x x x x x
Maroc x x
Mauritanie x x x x x x x
Mozambique x x
Niger x x x x x x x x x x
Nigeria x x x x x x x x
Ouganda x x x x x
Rép. Centrafricaine x x x x x x
Rép. Sahraouie x
Rwanda x x x x x x
Sao Tome e Principe x x x
Sénégal x x x x x x x x
Seychelles x
Sierra Leone x x x x x
Somalie x x x
Soudan x x x
Swaziland x x x
Tanzanie x x x x x x
Tchad x x x x x x
Togo x x x x x x x
Tunisie x x
zaïre X X X X X x
zambie x x x
Zimbabwe x x x
ANNEXE II
,
Participation des Etats africains
aux institutions et organisations financières régionales
Pays BAD (1) BCEAO (2) BDEAC (3) BDEGL BEAC (4) BOAO (5) CCAO (6) FAD (7) FDEN FEGE UMOA
Algérie x x
Angola x x
Bénin x x x x x x x
Botswana x x
Burkina Faso x x x x x x x
Burundi x x x
Cameroun x x x x
Cap-Vert x x x
Comores x x
Congo x x x
Côte d'Ivoire x x x x x x x
Djibouti x x
Egypte x x
Ethiopie x x
Gabon x x x
Gambie x x x
Ghana x x x
Guinée x x x x
Guinée-Bissau x x x
Guinée équatoriale x x x
Ile Maurice x x
Kenya x x
Lesotho x x
Liberia x x x
Libye x x
Madagascar x x
Malawi x x
Mali x x x x x x x
Maroc x x
Mauritanie x x
Mozambique x x
Niger x x x x x x x
Nigeria x x x x
Ouganda x x
Rép. Centrafricaine x x x x
Rép. Sahraouie
Rwanda x x x
Sao Tome E Principe x x
Sénégal x x x x x
Seychelles x x
Sierra Leone x x x
Somalie x x
Soudan x x
Swaziland x x
Tanzanie x x
Tchad x x x x x
Togo x x x x x x
Tunisie x x
Zaïre x x x x
Zambie x x
Zimbabwe x x
Pages
Présentation o.......................................... 13
Section 1 : Documents
- Charte de l'OUA (signée à Addis-Abéba le 25-5-1963) o........... 18
- Déclaration africaine sur la coopération, le développement et l'indépen-
dance économique (Addis-Abéba, 25-5-1973) o.................... 21
- Résolution sur la stratégie de Monrovia pour le développement économi-
que de l'Afrique (Monrovia, 20 juillet 1979) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
- Déclaration de Monrovia d'engagement des chefs d'État et de Gouverne-
ment de l'OUA sur les principes directeurs à respecter et les mesures à
prendre en faveur de l'autosuffisance nationale et collective dans le dévelop-
pement économique et social en vue de l'instauration d'un nouvel ordre
économique international (Monrovia, juillet 1979) o....... . . . . . . . . . . 28
- Acte final de Lagos (Lagos, avril 1980) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Section II : Orientations bibliographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Section 1: Documents
L'Organisation commune africaine et mauricienne (OCAM) et Air Afrique 47
1 - Présentation de l'OCAM . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
- Traité portant création de l'OCAM (Tananarive, 27 juin 1966) 49
2 - Présentation d'Air-Afrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
- Traité relatif aux transports aériens en Afrique (Air Afrique) (Yaoundé,
28 mars 1961) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
- Annexe au Traité du 28 mars 1961 concernant les dispositions fiscales et
financières accordées à la société commune Air Afrique . . . . . . . . . . . . . . 55
- Statuts de la société Air Afrique (Yaoundé, 28 mars 1961) . . . . . . . . . . 56
- Protocole de signature du Traité relatif aux transports aériens en Afrique 63
466
Section 1 : Documents
A. Le Comité permanent consultatif du Maghreb (CPCM)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
- Protocole d'accord entre les ministres de l'Économie de l'Algérie, du
Maroc et de la Tunisie (Tunis, 1er octobre 1964) ... . . . . . . . . . . . . . . . . 118
- Protocole d'accord concernant le CPCM (Tanger, 28 novembre 1964) . . . 119
- Statuts du CPCM 120
B. Le Traité de fraternité et de concorde
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
- Traité de fraternité et de concorde (Tunis, 19 mars 1983) . . . . . . . . . . . 123
Section 1 : Documents
A. La Communauté économique de l'Afrique de l'Ouest (CEAO)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
- Traité instituant la CEAO (Abidjan, 17 avril 1973) . . . . . . . . . . . . . . . 138
• Protocole « J » concernant le statut de la cour arbitrale de la CEAO . . . . 147
B. La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest
(CEDEAO)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. 149
- Traité portant création de la CEDEAO (Lagos, 28 mai 1975) . . . . . . .. 152
• Protocole portant sur la libre circulation des personnes, les droits de
résidence et d'établissement (Dakar, 29 mai 1979) . . . . . . . . . . . . . . . . .. 164
467
Section 1 : Documents
A. L'Union douanière et économique de l'Afrique centrale (UDEAC)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231
- Traité instituant l'UDEAC (Brazzaville, 8 décembre 1964, modifié en
1974) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234
468
Section 1: Documents
A. La communauté de l'Afrique orientale (CAO)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 317
- Traité instituant la CAO (Kampala, 6 juin 1967) 319
469
Section 1: Documents
Sous-section 1 - Les bassins fluviaux
A. L'Autorité du bassin du Niger (ABN)
Présentation 357
- Convention portant création de l'ABN (Faranah, 21 novembre 1980) '" 359
Le Fonds de développement du bassin du Niger (FDBN)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 365
- Protocole relatif au FDBN (Faranah, 21 novembre 1980) . . . . . . . . . . . 365
B. L'Organisation pour l'aménagement et le développement du bassin de la
rivière Kagera (OBK)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 368
- Accord portant création de l'OBK (Rusumo, 24 août 1977) 370
C. L'Organisation de mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 374
- Convention portant création de l'OMVG (Kaolack, 30 juin 1978) ..... 376
D. L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 379
- Convention relative au statut du fleuve Sénégal (Nouakchott, 11 mars
1972) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 381
- Convention portant création de l'OMVS (Nouakchott, 11 mars 1972,
amendée le 13 avril 1973) 383
Sous-section Il : La commission du bassin du Lac Tchad (CBLT)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 387
- Convention et statuts relatifs à la mise en valeur du bassin du lac Tchad
(Fort-Lamy, 22 mai 1964) et protocole d'amendement de l'article 16 des
statuts (Yaoundé, 22 octobre 1972) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 389
470
Section 1 : Documents
A. Le Conseil africain de l'arachide (CAA)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 412
- Convention portant création du CAA (Dakar, 18 juin 1964) . . . . . . . . . 413
- Statuts du CAA (Dakar, 18 juin 1964, révisés en octobre 1968) . . . . . . . 414
B. L'Organisation africaine des pays producteurs et exportateurs de bois
(OAB)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 417
- Accord portant création de l'OAB (Bangui, 27 mai 1975) . . . . . . . . . . . 418
- Statuts de l'OAB (Bangui, 27 mai 1975) 421
- Protocole additionnel (Bangui, 27 mai 1975) 425
C. L'Organisation interafricaine du café (OIAC) et l'Organisation africaine
et malgache du café (OAMCAF)
1. L'Organisation interafricaine du café (OIAC)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 427
- Accord portant création de l'OIAC (Tananarive, 7 décembre 1960) .... 428
2. L'Organisation africaine et malgache du café (OAMCAF)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 431
- Accord instituant l'OAMCAF (Tananarive, 7 décembre 1960) . . . . . . . . 432
- Protocole additif à l'accord du 7 décembre 1960 (Paris, 15 juillet 1963) 434
- Statuts de l'OAMCAF (Abidjan, 25 février 1969) 435
D. La Communauté économique du bétail et de la viande (CEBV)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 438
- Convention portant création de la CEBV entre les États membres du
Conseil de l'entente (Lomé, 30 janvier 1978) 439
E. L'Association pour le développement de la riziculture en Afrique de
l'Ouest (ADRAO)
- Présentation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 443
471
NOUVELLES COLLECTIONS
• Collection ANALYSES
• Série ANALYSES DES SOURCES D'INFORMATION
• Série ANALYSES BIBLIOGRAPHIQUES
• Série ANALYSES ET DOCUMENTS
• Collection ÉTUDES ET DOCUMENTS
• Guide de l'énergie par SEED
• Politiques de change et ajustement en Afrique par P. Jacquemot, E. Assidon, A.H. Akanni.
• Collection FOCAL COOP
• Recherche, vulgarisation et développement rural en Afrique noire - Colloque de
Yamoussoukro. Textes rassemblés par G. Belloncle.
• Argent Associations Tiers-Monde, coordonné par la Commission Coopération-
développement
• Politiques maritimes et développement - Côte d'Ivoire, Corée du Sud, par E. GouvernaI.
• Zone franc et coopération monétaire par B. Vinay.
Prix 195 F
ISBN ; 2-11-002028-8
ISSN 0984-61 4X
Imprimé en Fronce DF 1739
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