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L’arrière-plan spirituel
du monde extérieur
LA CHUTE
DES ESPRITS
DES TÉNÈBRES
CENTRE TRIADES
4 , rue Grande-Chaum ière, 7 5006 Paris
1 97 8
Ce cycle de conférences a paru en allemand sous le titre :
« Die spirituellen Hintergründe der äusseren Welt –
Der Sturz der Geister der Finsternis »
au Rudolf Steiner Verlag, Dornach (Suisse)
GA N° 177
Avertissement de l’éditeur.
Les paroles qu’on va lire (elles n’étaient pas faites pour être
lues mais entendues) et qui sont aujourd’hui offertes au public
de langue française (elles s’adressaient à un groupe fermé de
langue allemande) demandent quelques mots d’explication.
Elles se détachent sur une toile de fond très particulière.
Pendant la Première Guerre mondiale, en Suisse, sur la
colline de Dornach, quelques disciples de l’Anthroposophie
épargnés par la guerre s’efforçaient de poursuivre la grande
entreprise : l’édification du Gœtheanum. À quelques mois de
son achèvement, en août 1914, le conflit avait éclaté, les
travailleurs volontaires venus de partout avaient été rappelés
dans leurs pays respectifs ; il n’en était resté que quelques
douzaines, sujets des pays neutres ou ayant passé la limite
d’âge. C’était le cas de Rudolf Steiner lui-même qui allait vers
la cinquantaine, étant né en 1861 à la frontière austro-
hongroise.
Le travail avait donc continué dans une atmosphère
d’intense gravité, car de la colline on entendait gronder le
canon de l’Alsace toute proche. Mais ces hommes et ces
femmes acharnés vivaient dans l’idée que, tandis que tout
s’écroulait autour d’eux, ils édifiaient un monument d’avenir
où se retrouveraient après la tourmente ceux qu’unissait une
aspiration commune vers la connaissance de l’esprit.
Dans la journée, ils assemblaient des pièces de bois, les
collaient, les sculptaient, les peignaient avec les fines couleurs
végétales qu’ils avaient broyées, creusaient les épaisses
plaques de verre coloré pour que la lumière fasse surgir le
dessin. Le soir venu, ils se réunissaient pour une lecture en
commun, un cours d’eurythmie et surtout, à chaque fin de
semaine, pour les entretiens que leur offrait Rudolf Steiner.
Dans la grande Menuiserie, sur des sièges parfois
improvisés, ils l’écoutaient aborder tous les sujets qui les
préoccupaient, et avant tout : Quel était le sens du drame que
vivait l’humanité ? À quoi répondait ce poids de souffrances et
de morts dans le plan de la sagesse cosmique ? Si c’était à une
faute humaine, laquelle et que faire pour qu’elle ne se
renouvelle pas ?
Lui, il avait travaillé tout le jour avec eux, passant d’un
atelier à l’autre, tenant à la main une esquisse, un croquis ; il
leur avait montré comment sentir naître la forme au bout du
ciseau ou du pinceau. Mais maintenant, le soir, les retrouvant
silencieusement groupés dans la grande Menuiserie où les
machines s’étaient tues, il allait leur dire comment on vivifie sa
pensée quand on veut sentir naître en soi les formes de
l’homme futur.
Le futur, il était lourd d’énigmes en cet automne 1917, date
des conférences qu’on va lire. L’année avait commencé dans
une lassitude générale. Les nations européennes s’épuisaient
sans résultat notable. Des mutineries éclataient çà et là ; le
défaitisme pointait. Puis, des nouvelles fracassantes s’étaient
propagées : l’Empire russe craquait ; le 15 mars le tsar avait
abdiqué. Un gouvernement provisoire s’ébauchait qui allait
bientôt céder la place à Lénine et Trotsky qu’à point nommé
un train fameux ramenait de Zurich.
Mesurant alors tous les dangers d’une guerre se liquéfiant,
à l’Est de l’Europe, en une révolution généralisée, les États-
Unis décidaient, devant la menace, de jeter leur poids dans la
balance européenne. Quinze jours après l’abdication du tsar, ils
déclaraient la guerre à l’Allemagne. Des tonnes de matériel
allaient commencer à se déverser sur les champs de bataille. Y
aurait-il alors place pour une solution pacifique qui puisse
déboucher sur une vie sociale assainie, rénovée ?
Janvier 1978
S.R. - C.
Cycles de conférences datant de la même époque et existant en traduction
française :
30 septembre 1917
1 er octobre 1917
6 octobre 1917
7 octobre 1917
8 octobre 1917
12 octobre 1917
13 octobre 1917
14 octobre 1917
20 octobre 1917
21 octobre 1917
26 octobre 1917
27 octobre 1917
28 octobre 1911
De Jésus au Christ.
Les Âmes des peuples.
La Bhagavad-Gitâ et les épîtres de saint Paul.
La Création selon la Bible.
L’ésotérisme chrétien (recueilli par Edouard Schuré).
L’Évangile de saint Jean (1908).
L’Évangile de saint Jean dans ses rapports avec les autres
Évangiles (1909).
L’Évangile de saint Marc.
L’Évangile de saint Luc.
L’Évangile de saint Matthieu.
Les Hiérarchies spirituelles et leur reflet physique dans le
Zodiaque, les planètes, le cosmos.
L’homme dans ses rapports avec les animaux et les esprits
des éléments.
L’impulsion du Christ et la conscience du Moi.
Les manifestations du Karma.
Merveilles du monde, épreuves pour l’âme, manifestations
de l’esprit.
Quatre Imaginations cosmiques d’Archanges.
L’Univers, la Terre et l’Homme.
Vie de l’âme entre mort et nouvelle naissance.
Réincarnation et Karma. Vie après la mort.