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14:24 Publié dans Fall in Love | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature
Je reste coi, dans mon coin, tandis que le texte belliqueux me fait la nique. (Elle refuse de
travailler plus longtemps au Printemps et s'envole pour San Francisco, enregistrer un
album de belle daube.)
00:55 Publié dans Fall in Love | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Littérature
10:20 Publié dans 1295, Fall in Love, Unissons | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags
: Littérature, écriture, Musique, Polices
À ces pages les plus rudes (et donc qui suscitent le plus violemment le désir du lecteur (le
mien en tout cas)), je me suis donc « attaqué », pour constater, avec amusement, alors
que je tournais les pages dans tous les sens pour retrouver un fil perdu, puis, dans l’ordre,
lisant une suite filet après filet (c’est-à-dire que, pour lire une des notes, je devais tourner
les pages toutes les cinq secondes puisqu’il n’y avait qu’une seule ligne de texte suivi
m’intéressant à ce moment-là par page), pour constater donc (disais-je) que
les Églogues inventaient, dans la lignée de Barthes et de son fameux « feuilleté de
signifiance », le feuilletage de signifiance » : le suivi des diverses notes ligne à ligne,
d’une page à l’autre, implique de tourner les pages très rapidement, et plus rapidement
d’ailleurs que les pages d’un catalogue, prestance ou précipitation qui est peut-être le seul
signe qu’il ne s’agit pas d’une lecture nonchalante ou vaine de catalogue (encore que j’en
connais des qui feuillettent frénétiquement leur catalogue et vont jusqu’à le réduire en
pièces à force de s’interroger sur les mérites comparés de telle ou telle chaîne stéréo (Jef
se reconnaîtra (sauf qu’il ne lit pas ce blog))).
11:00 Publié dans Fall in Love | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Littérature, écriture
La nage entre deux univers, et même entre de multiples. Après lecture des trois
premiers chapitres de L’expectative de Damian Tabarovsky, jeudi 12 avril, s’être
retrouvé avec L’Amour l’Automne (Travers III), acheté au Livre, vers une heure et
demie vendredi 13. En avoir lu quelque 70 pages dans la foulée, bien sûr. Le soir, au
concert, dans le sixième chapitre de L’expectative, être tombé sur ça :
Il prend une brochure, la lit : Ushuaïa, la ville du cul du monde. (L’expectative, p. 73)
J’ai noté plusieurs autres collusions entre les deux textes, mais il me semble que, dans
l’extrait de Renaud Camus on pourrait aussi observer d’autres significations à
l’œuvre : ainsi, la phrase citée date de 1976 mais, recomposée pour figurer dans
l’églogue publiée cette année, pourrait tout aussi bien s’appliquer à Plieux, où Renaud
Camus s’est installé en 1992 et qui est, d’un certain point de vue, et comme il le
suggère notamment dans les premières pages du Département du Gers, une forme de
« trou du cul du monde ». Or, en réduisant l’expression plié en deux à ses trois
premières et ses trois dernières lettres (comme au jeu des papiers pliés), qu’obtient-
on ? Plieux, justement.
Ce sont éclats de silex, exils entre les pages, propos taclés de main de maître. Un
clavecin même nous amuse. (La main d’un maître anime etc. ?)
Sinon/ d’ailleurs/ entre autres choses, je ne suis pas sûr de saisir ce que l’on trouve de
si fort ou de si déroutant à ce texte de Damian Tabarovsky. Le chapitre sur l’absence
de morts visibles, de sang, lors des attentats du 11 septembre est franchement plat ; la
manière même de plaquer l’effondrement des Tours jumelles dans le monologue
intérieur de Jonathan est complaisante.
Le reste du récit exploite le filon des textes où l’on suit les méandres d’une pensée qui
se cherche : Jonathan, pensant beaucoup, puis de moins en moins, ne sait finalement
que penser. Tout se chamboule, du coup, non pas le chaos des
souvenirs remouvants au gré d’une stream of consciousness, mais bien la pensée –
ou les pensées. Jonathan doit beaucoup aux figures d’intellectuels désemparés ou
revenus de beaucoup, singulièrement à la Marelle de Cortazar.
Comme je déteste ces stylos plume de gamine qui ne donnent comme choix que :
1) d’écrire en posant le bouchon sur la table → dans ce cas, le stylo est trop frêle, ne tient pas en main
2) d’écrire en fixant le bouchon au-dessus de l’abdomen du stylo, à la place prévue → dans ce cas, le
bouchon tombe
3) de pousser le bouchon afin d’éviter le cas n° 2 → dans ce cas, il se coince, et on risque de tout casser
en le retirant