PRATIQ
GUIDE
ORM ER
TRANSFDRE SES
ET VEN
LÉGUMES
S COURTS
EN CIRCUIT
Apporter de la valeur ajoutée à
sa production de légumes
La transformation est une activité qui apporte de la valeur ajoutée à
un produit brut. La transformation des légumes de sa ferme est une
solution pour élargir sa gamme, toucher de nouveaux clients ou pour
fidéliser sa clientèle en assurant une diversité de produits en saison
creuse. Les différentes méthodes de conservation allongent la durée
de vie des produits.
Les légumes transformés répondent aux attentes des consommateurs,
à la recherche de produits prêts à l’emploi, de longue conservation.
C’est également une façon d’éviter des pertes en cas de surproduction.
Certains producteurs font le choix de créer une activité de transformation
de légumes comme activité à part entière, pour d’autres, il s’agit d’un
complément d’activité.
Dans tous les cas, il est nécessaire d’avoir des aptitudes et une réelle
motivation pour la transformation et la commercialisation. Cette
dernière fonction est stratégique pour la réussite de ce type d’activité.
Les légumes peuvent être transformés sous de multiples formes :
• les légumes épluchés et lavés, éventuellement découpés, préparés
(en frais, sachets ou barquettes, en surgelés, en conserves, lacto-
fermentés, voire séchés…),
• les légumes en soupes, potages (en frais, en conserves, en surgelés…),
• les légumes sous forme de tartinable pour l’apéro inspirés de la
tapenade (en frais, en conserves…), sous forme de terrines…
• les légumes cuisinés du type sauce tomate, ratatouille, poêlée de
légumes… (en conserves, en surgelés…).
Les transformations peuvent être simples (légumes en 4ème gamme) ou
très complexes, avec plusieurs cuissons. Les méthodes de conservation
peuvent également être assez faciles à mettre en place, peu coûteuses
(lacto-fermentation) ou complexes et coûteuses (stérilisation).
Investir dans un laboratoire de transformation de légumes à la ferme
est très coûteux. D’autres solutions existent. Il est important d’étudier
les différentes possibilités avant de se lancer.
Bonne lecture !
SOMMAIREET VENDRE
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TRANSFORM IT S COURTS
S EN C I R C U
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Les formations
LES E
TEN DA N C E S D
CON S O M M A TI O N
Le séchage, la déshydratation
Comme le salage, il consiste à diminuer la quantité d’eau
disponible au sein de l’aliment. Il est réalisé à partir de
séchoir, four ventilé… à températures basses (35 à 45°C) A noter que ces méthodes anciennes ne dispensent
pour un séchage lent à cœur. Pour réaliser des chips de pas du contrôle de la maîtrise de la fabrication par
carottes, betteraves, panais… des analyses des produits.
La fermentation
C’est la transformation naturelle d’un ou plusieurs ingré- Selon les technologies utilisées, le cadre réglemen-
dients alimentaires sous l’action de levures, bactéries. Dans taire (sanitaire, commercial) pourra être différent.
le cas des légumes, le produit bien connu obtenu par la
fermentation lactique est la choucroute. En présence de glu-
cides et de bactéries spécifiques, la fermentation induit la
formation d’acide lactique. Celui-ci provoque une acidifica-
tion du milieu, qui permet l’élimination d’autres bactéries,
éventuellement pathogènes. Le goût est transformé. Cette
technique est intéressante car elle nécessite de faibles
Stockage
épicerie
ingrédients Conditionnement
Chambre froide
pour entreposage
préparations
SAS Vestiaire
Les matériaux utilisés devront être lisses, lavables, FAIRE APPEL À UN PRESTATAIRE
étanches, imputrescibles, résistants à la corrosion.
Pensez au confort de travail et à économiser du temps Si un producteur sous-traite la transformation de ses
en limitant les manipulations autant que possible et en produits, il s’agit alors de prestation de service par l’éta-
automatisant certaines tâches. Des dispositions adéquates blissement qui la réalise. Le producteur doit dans ce cas
doivent être prévues pour l’entreposage et l’élimination déclarer son activité à la DDPP via le formulaire Cerfa
des déchets alimentaires et autres déchets ainsi que pour 13984*03, respecter les bonnes pratiques d’hygiène (no-
la gestion des effluents de l’atelier de transformation. Il tamment températures en stockage, transport), mettre en
est conseillé de proposer aux services de la DD(CS)PP un place un PMS simplifié (précisant la traçabilité, la gestion
projet d’atelier finalisé avant tout démarrage des travaux. des invendus…).
Selon les besoins et les objectifs, l’assistance d’un profes- Le prestataire peut être un Etablissement et Service d’Aide
sionnel de l’hygiène alimentaire, maîtrisant les contraintes par le Travail, par exemple l’ESAT Alter Ego d’Hennebont
liées à l’activité, peut éviter des erreurs de conception et (56), des structures privées ou coopératives, d’autres ma-
de choix d’équipements, qu’il sera parfois difficile à rattra- raîchers ou artisans équipés de laboratoire de transforma-
per par la suite. tion, des conserveries pour stériliser ses bocaux…
Dans certaines régions, des ateliers collectifs de transfor-
mation végétale ou des légumeries collectives ont vu le
Ce type de projet correspond à des volumes importants jour. Pour atteindre l’équilibre financier, l’investissement
transformés pour amortir les investissements. D’autres étant très lourd, il faut traiter des volumes suffisamment
solutions pourront être envisagées pour de petites trans- importants et bien maîtriser les charges.
formations ou bien pour démarrer l’activité, se tester, véri-
fier la demande de la clientèle, avant d’investir dans son
propre laboratoire à la ferme.
Etiquetage
La réglementation générale sur l’étiquetage prévoit les men-
tions suivantes : dénomination de vente, listes des ingré-
dients par ordre de quantité décroissante, quantité nette,
DLC ou DLUO, prix net et prix/kg, conditions de conserva-
tion, nom et adresse du producteur, indication du lot.
L’utilisation de mentions valorisantes telles que « fermier »
ou « en direct de l’exploitation », « frais », « maison »,
« traditionnel », « naturel »… est définie par la réglementa-
tion. Il est conseillé de contacter sa DD(CS)PP avant toute
impression d’étiquettes ou d’emballages.
Pour passer de l’idée au projet, il faudra se poser les bonnes LES FORMATIONS COURTES
questions, étudier plusieurs étapes, identifier les points de
vigilance. Le CFPPA de Florac (48) réalise de nombreuses formations
à la transformation des végétaux.
ETRE AU CLAIR SUR SES Les Chambres d’agriculture de Bretagne ont un programme
annuel de formations pour les porteurs de projets et les
OBJECTIFS agriculteurs. Les formations sont majoritairement transver-
• Quelles sont mes motivations pour me lancer dans cette sales à différentes productions mais certaines sont ciblées
nouvelle activité ? sur la transformation végétale.
• Ai-je besoin de valoriser mes légumes en excédent en les Exemples de formations proposées :
transformant en coulis, ratatouilles... ? • Réaliser son étude de marché,
• Ou bien ai-je besoin d’un revenu à part entière tiré de • Communiquer avec le Web,
l’activité de transformation de légumes ? • Réaliser un tract attractif,
• Mettre en place de bonnes pratiques d’hygiène et son
Plan de Maîtrise Sanitaire en transformation végétale,
SE POSER LES BONNES • Réussir la transformation de ses légumes,
QUESTIONS • Réussir la transformation de ses fruits…
• Ai-je bien identifié mon marché ?
www.formations-agriculteurs.com
• Quels sont les clients ?
• Ai-je les compétences commerciales pour mettre en place
et entretenir la relation clients comme il se doit ?
• Ai-je le temps disponible pour me lancer dans cette acti-
vité ?
• Suis-je prêt(e) à réaliser des tâches pénibles (lavage, pré-
paration des légumes, nettoyage du laboratoire…) ?
• Suis-je assez rigoureux(se) et organisé(e) pour assurer LES RECETTES
une fabrication homogène ?
• Ai-je les compétences pour transformer des produits, faut- Les recettes pourront être travaillées avec un
il que je me forme ? restaurateur, un cuisinier pour se démarquer,
• Quels produits vais-je pouvoir transformer ? Puis-je avoir innover. Pensez à les tester pour vous assurer
une phase test ? qu’elles conviennent aux clients !
• Quelles techniques de conservation vais-je mettre en
oeuvre ? Avec quels matériels et quels équipements ?
• Quels messages et quels outils de communication prévoir ?
• Quel budget pour mon projet ? Comment le financer ?
Quelle trésorerie ?
Mise en page : Communication Chambres d’agriculture de Bretagne - Crédit photos : Chambres d’agriculture de Bretagne - Alice Bertrand, Studio des 2 prairies (photos réalisées dans le cadre de l’opération Partenaires du Terroir
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Vous pouvez réfé m
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Ce guide a été réalisé par les conseillères de l’équipe Circuits courts - Agritourisme
des Chambres d’agriculture de Bretagne avec la participation financière de
MINISTÈRE
DE L'AGRICULTURE
DE L'AGROALIMENTAIRE
ET DE LA FORÊT
CONTACTS
Côtes d’Armor - Florence Travert Ille-et-Vilaine -
tél. 02 96 79 22 04 - Véronique Blier
florence.travert@bretagne.chambagri.fr veronique.blier@bretagne.chambagri.fr
- Valérie Cuvelier
Finistère N : Catherine Auffret-Laurent valerie.cuvelier@bretagne.chambagri.fr
tél. 02 98 88 97 70 tél. 02 23 48 27 23
catherine.auffret-laurent@bretagne.chambagri.fr
Finistère S : Sophie de Verdelhan Morbihan - Nadine Leray
tél. 02 98 52 49 41 tél. 02 97 46 22 56
sophie.deverdelhan@bretagne.chambagri.fr nadine.leray@bretagne.chambagri.fr