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Topographie
Topographie
Le mot TOPOGRAPHIE est formé à partir de deux mots grecs : «Topos» qui signifient lieu et
«graphie» qui signifie écrire, donc écrire à propos d’un lieu.
1.1°) La planimétrie :
Le plan topographique est la représentation exacte obtenue par projection, sur un plan
horizontal, de tous les points caractéristiques situés sur le terrain.
1.3°) L‘ altimétrie :
L’altimétrie est la partie de la topographie rassemblant toutes les opérations effectuées à l’aide
de mesures verticales. Elle représente le relief sur un plan ou une carte.
1.6°) La dénivelée
Lorsque deux piquets sont à une côte, la différence (entre ses deux côtes) représente la
dénivelée
Elle est égale :
Soit à la différence des altitudes de ces deux points
Soit à la différence des côtes de ces deux points
Soit à la différence des lectures effectuées sur les mires placées sur ces deux points.
Et des Z : l’altitude
En plan En altitude
Planimétrie Ruban
Altimétrie
C’est l’ensemble des opérations destinées à recueillir sur le terrain les éléments nécessaires à
l’établissement d’un plan ou d’une carte. Différents modes d'acquisition des données :
Un levé est réalisé à partir d’observations : actions d’observer au moyen d’un ou plusieurs
instruments permettant des mesures
Ils exploitent numériquement les observations de distances et de dénivelées, pour fournir les
coordonnées rectangulaires planes : abscisse X, ordonnée Y et les altitudes Z des points du terrain, les
calculs topo métriques exploitent ces valeurs pour déterminer les distances, dénivelées non mesurées,
afin de permettre notamment les implantations.
On appelle échelle le rapport de proportionnalité qui permet de passer des longueurs mesurées
sur le plan, aux distances réelles. Comme il n’est pas toujours possible de représenter un objet ou une
pièce en grandeur réelle ; il est donc nécessaire d’agrandir ou de réduire leurs dimensions.
Ce rapport de réduction ou d’agrandissement se nomme L’ECHELLE.
Réduire ou agrandir de façon constante et rationnelle les dimensions d’un objet, d’une pièce,
d’une construction, d’un plan.
Lorsqu’un plan est dessiné à l’échelle, cela signifie que les distances réelles et les dimensions
mesurées sur le plan, exprimées dans la même unité, sont proportionnelles.
Ce sont les projets qui modifient la planimétrie et l’altimétrie d’un terrain : aménagements
fonciers comme le remembrement avec les travaux connexes, lotissements avec l’étude des Voiries et
Réseaux Divers (VRD), tracés routiers, autoroutiers, ferroviaires, gestion des eaux : drainage, barrage
etc.
2.5°) Implantation :
Les projets d’aménagements sont le fruit d'études établis entre autres à partir de données
topographiques.
Le topographe implante, autrement dit met en place sur le terrain, les éléments planimétriques
et altimétriques nécessaires à la réalisation de ces projets.
Les ouvrages d’art une fois construits demandent souvent un suivi, l'on peut nommer ceci
d'auscultation, à intervalles de temps plus ou moins réguliers suivant leur destination : barrages,
ponts, affaissements, etc.
Les travaux topographiques correspondants débouchent généralement sur les mesures des
variations des coordonnées XYZ de points rigoureusement définis, suivis de traitements numériques
divers constatant un état et éventuellement prévoyant une évolution. Il y va souvent de notre sécurité,
cas des autoroutes où toute déformation peut être à l'origine d’accidents.
Le récolement, à ne pas confondre avec recollement, est une opération qui consiste à vérifier
des objets contenus dans un inventaire, une saisie. C’est l'une des actions de construction d'un
ouvrage. La fin des travaux de pose de canalisations, de câbles, de construction d'un bâtiment, ou
encore de réalisation d'une voirie impose de récoler, provient du "latin recolere", qui veut dire se
rappeler. Le récolement est alors la dernière phase de la réalisation de l'ouvrage. Il est d'autant plus
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Sq22 Topo CAP/STP Initiation Topo 28/09/11 LD/RC 4 sur 35
important quand il concerne des ouvrages enterrés. Qui est concerné par cette opération et pour qui
doit-elle être réalisée ? Ce sont pour une part les maîtres d'ouvrage (gestionnaires de réseaux) et le
maire de la commune concernée par ces travaux et d'autre part les diverses catégories d'acteurs
impliqués par leur réalisation ou leur utilisation : le maître d‘ œuvre, le géomètre ou topographe de
l'opération, l'exécutant des travaux, l'exploitant de l'ouvrage et enfin les utilisateurs du domaine public
de la voirie.
- Le maire de la commune concerné par ces travaux. Il a souvent un double rôle. Il est, ou
peut être, maître d'ouvrage. Il détient également les pouvoirs de police et il est également le
responsable de l'aménagement du territoire de la commune. A ce titre il doit assurer la gestion
du domaine public routier communal ou intercommunal et plus particulièrement délivrer les
autorisations de son occupation et assurer la coordination des travaux dans celui-ci. Dans le
cadre des Etablissements Publics à Caractère Intercommunal (EPCI) le pouvoir de police reste
de la compétence du maire.
Un plan d’installation de chantier (P.I.C.) est généralement établi à partir d’un plan masse et
définit les matériels « fixes » nécessaires à la réalisation des ouvrages et les cantonnements pour
accueillir le personnel du chantier.
Il sert aussi à obtenir les autorisations d’installations de grues, de survol des grues sur les
terrains ou les bâtiments voisins, de travaux sur la voie publique, de déviation de voie, etc., émanant
des services techniques des mairies ou des préfectures de police, les autorisations d’installer le
chantier suivant les règles d’hygiène et de sécurité des services de l’inspection du travail.
C’est l’action de positionner un ouvrage à construire, par rapport à des repères fixes existant
sur le terrain (angles d’un bâtiment, axes de chaussées, limites de propriétés …)
Il faut donc reporter des distances et des directions qui permettent de matérialiser l’ouvrage à réaliser.
Exemple :
Bordures
P1 P2 P3 X
Axe de chaussée
Pour implanter les bordures, il faut mesurer la distance entre l’axe de la chaussée du P1 et les
bordures.
Des bornes sont positionnées en limite de chantier par des géomètres. Leur implantation
précise est déterminée par un système d’axe : « Le système de projection LAMBERT »
Ces bornes sont aussi des points de nivellement, et sont indispensables pour l’implantation
altimétrique.
C’est donc à partir de ces bornes que nous pourrons effectuer l’implantation des points
intermédiaires indispensable à construction de l’ouvrage projeté.
1- jalon
10 2- règles aluminium
9 3- fiches métalliques
4- nivelettes
8 5- niveau à bulle
6- mètre à ruban
7
7- fil à plomb
5
4 8- double décamètre
6 9- cordeau
1
3 10-piquets bois
2
3.4°) Le jalonnement
Ensuite nous devons matérialiser les lignes qui passent par ces points. Pour cette opération
nous utiliserons du cordeau, des fiches, des piquets, des jalons.
Z
Y
A
B
Répéter l’opération jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de correction à apporter ZA et YB.
- Un double décamètre
- Un mètre à ruban
- Fiche métallique on piquet de bois
Pour réaliser ce type de chainage, il vous faudra comme matériel une règle en alu de
préférence, un niveau à bulle et un fil à plomb.
Comme précédemment, effectuer des mesures sur des petites portées, de façon à ne pas
dépasser 1,50m de dénivelé entre les deux extrémités de la règle.
Pour cette opération, choisir une règle de longueur adaptée. On peut également faire des
repères tous les 1 mètre sur la règle. (Voir figure)
Jalon
Jalon
Non respect de
l’horizontalité de la
chaîne
5.1°) Méthode 3, 4 et 5.
Théorème de PYTHAGORE
Dans un triangle rectangle, la somme des cotés de l’angle droit est égale au carré de
l’hypoténuse.
B
AB² + AC² = BC²
5m
4m
A C
3m
Par cette application simple du théorème de Pythagore, nous pouvons facilement réaliser
l’implantation d’un angle droit.
L’utilisation conjuguée des théorèmes de Pythagore et Thalès, nous permet d’effectuer
l’implantation d’une droite à travers un obstacle important (bâtiment)
Schéma de principe :
45°
Jalon
Rayon n°1
Rayon n°2
Opérateur
L’équerre est constituée de 2 miroirs formant un angle à 45° et d’une fenêtre permettant une
visée à l’œil nu.
Le jalon est réfléchi sur le miroir n° 1, le rayon est ainsi formé et est de nouveau réfléchi pour
le second miroir. La direction de ce rayon n°2 forme un angle droit avec la direction du premier rayon
n°1.
6.1°) Définition :
Si l’implantation est l’ensemble des opérations que l’on effectue en utilisant les mesures
horizontales, l’altimétrie ou nivellement regroupe l’ensemble des opérations effectuées par des
mesures verticales.
6.2°) Matériel :
ALTITUDE : Hauteur d’un point par rapport au niveau 0,00 de la mer (Marseille)
DENIVELE : Différence d’altitude entre deux points. L e dénivelé peut-être positif ou négatif.
COTE PROJET : C’est l’altitude d’un point prévu par le concepteur du projet. (Altitude de l’axe de la
chaussée, du fil d’eau, d’une bordure, du fond d’un regard, etc.)
COTE TERRAIN : C’est la cote d’un point sur le terrain avant le projet (naturelle). Cette cote est
généralement modifiée par le projet.
COTE SUR PIQUET : c’est le dénivelé entre l’altitude de la cote projet et l’altitude de la tête de
piquet.
Exemple de report d’un point. Sur cette photo, l’opérateur reporte l’altitude du dessus du
parpaing sur le piquet bois n° 1.
N°2
N°1
N°2
N°1 N°2
Nous pouvons dire que la cote figurant sur le piquet n°2 est égale à l’altitude du dessus du
parpaing.
A
AB = Dénivelé
BC = Longueur
AC = Pente
B C
- Longueur de la règle, 2 m
- Dénivelé 4 cm
0.04m × 100 = 2%
2
C’est un outil indispensable sur un chantier de VRD. Les nivelettes sont très utilisées par les
conducteurs de niveleuse pour vérifier l’empierrement et les fonds de formes.
6.6.1°) Le trépied
3 1
2 4
5 7
6
3
8
2
4
Cette opération consiste à rendre vertical l’axe principal du niveau en agissant sur les vis
calantes. Faire pivoter le niveau sur son axe de manière à amener la nivelle entre deux vis calantes,
puis amener la bulle au centre de ses repères en manœuvrant simultanément et en sens inverse les vis
calantes.
Faire pivoter l’appareil de 200 grades et faire le calage de la troisième vis calante. Revenir à la
première position et refaire le calage des deux premières vis. Reprendre la 2ième position et contrôler le
centrage de la nivelle.
Calage de la nivelle
Mauvais calage
La mire est une règle graduée en cm. Le point 0 est situé à la base de la mire. La lecture sur la
mire s’effectue de haut en bas.
Les graduations
1 : Cm : noir et blanc ou
rouge et blanc alternés.
Changer de coté tous les 5cm
2 : Dm : traits horizontaux
noirs ou rouges.
1
3 : M : les mètres sont
indiqués par le chiffre des
dizaines de décimètres.
Réglage du réticule : Placer une feuille blanche devant l’objectif, manœuvrer la vis de mise
au point du réticule de façon à faire apparaître des traits fins nets et noirs.
L1=
L2= Distance=
L3=
L2= Distance=
L3=
L1=
L2= Distance=
L3=
Les géomètres utilisent les repères du nivellement général de la France (NGF), que l’on trouve
généralement à la base des édifices publics (église, mairie, gare etc.…) ou bien sur les soubassements
des ouvrages d’art (ponts etc..).
Principe :
La mire est posée sur un point dont l’altitude est connue, le repère (R).
On l’appelle la lecture arrière.
L’opérateur fait pivoter le niveau de chantier en direction du point à niveler.
Le second opérateur pose la Mire sur le point à niveler.
La lecture ainsi faite est la lecture avant.
La différence mesurée entre la lecture avant et arrière est LA DENIVELEE
Signe représentant la dénivelée
Mire
Niveau optique
Mire
A : point à niveler
Lecture arrière Lecture avant
1.10 M
0.60 M
7M
R : point repère
Altitude de A = Altitude de R + D
= 7 m + 0.50 m = 7.50 m
Si la lecture arrière est plus grande que la lecture avant, la dénivelée est positive. A l’inverse,
si la lecture arrière est plus petite que la lecture avant, la dénivelée est négative.
ZPN = ZR + LR
Le terme de « cote bleue » désigne l’altitude du plan horizontal de visé (ZPN). Sur la figure, la
cote bleue est donc de 8.10 m.
Pour obtenir l’altitude du point A, il faut soustraire la Lecture avant lue sur ce point, à la « cote
bleue » ou CB.
CB – Lecture avant = Z de A
8°) Le cheminement :
Comme pour le nivellement direct, on détermine le Z d’un point en effectuant une lecture
arrière sur un repère, suivie d’une lecture avant sur ce point. Point n° 1, station A.
Puis on change de station, (station B) et on effectue une lecture arrière sur le point n°1 qui
devient à son tour un repère.
De la station B, on fait une lecture avant sur le point n° 2 et celui-ci devient également un point
de repère pour la station C.
On procède ainsi jusqu’à la fermeture au point d’origine.
Nous devons noter très précisément les Z de chaque point sur un carnet de nivellement.
Arrivée à la station F, nous devons retrouver par une lecture arrière sur le point n°5 et une
lecture avant sur le point R à l’origine du cheminement, exactement la même altimétrie.
Somme des lectures arrières – somme des lectures avant = Dénivelé total
Somme des dénivelés positifs – somme des dénivelés négatifs = Dénivelé total
9°) Le rayonnement :
Définition :
Pour une seule station, un seul repère et une seule lecture arrière. A partir de cette station,
nous effectuons plusieurs lectures avant.
ZR = 123
R 1
L AR
L AV
L AR = 1750
5 L AV
Δ
L AV 2
L AV
L AV
4
3
En appliquant cette méthode, nous n’avons pas de possibilité de contrôle des calculs. Sur le
terrain, il faut reprendre une deuxième station.
Définition :
Comme son nom l’indique, c’est un panachage des deux techniques précédentes. Un
cheminement plus un ou plusieurs rayonnements.
Un plan de situation permet de situer la localisation du chantier. C’est un document exigé dans
un dossier de demande de permis de construire, de déclaration de travaux.
Un plan topographique est une carte à échelle réduite représentant le relief déterminé par
altimétrie et les aménagements humains d'une région géographique de manière précise et détaillée sur
un plan horizontal.
Le plan de masse est constitué de levé topographique du terrain naturel sur lequel à été dessiné
le projet vu en plan. Le levé topographique représente le fond de plan.
Le plan d exécution : permet de distinguer les différents travaux à exécuter sur le chantier
(branchement, voirie, réseaux)
Plan indiquant les implantations précises des réseaux et installations techniques, mis à jour à la
fin des travaux pour tenir compte des modifications éventuelles apportées en cours de chantier
L’entreprise doit fournir au maître d’ouvrage un plan de ce qu’elle a réellement fait.
Ce document s’appelle la DOE : Dossier des Ouvrages Exécutés.
Maitre d ouvrage
Localisation du
chantier
Type de plan
Date de
création
Nom du
dessinateur Echelle du plan
Organisme
créateur du plan
Le maître d'ouvrage (ou maîtrise d'ouvrage, notée MO) est la personne (personne morale,
privée ou publique) pour le compte de laquelle sont réalisés les ouvrages de bâtiment ou
d'infrastructure. Il en est le commanditaire et celui qui en supporte le coût financier (avec des
partenaires financiers ou non).
Qui peut être maître de l'ouvrage : un particulier, un professionnel une collectivité territoriale,
l'Etat, une entreprise, une association à but non lucratif
Vanne AEP
Grille
Talus (fossé)
Un plan de masse semble « plat » mais il y a des repères permettant d’imaginer le relief. Les
cotes de ce que l’on appelle le fond de plan. Ce sont des chiffres qui donnent les cotes du terrain
naturel avant les travaux.
Ces chiffres, ici en ORANGE clair, peuvent être de différentes couleurs mais sont souvent de
couleur claire (gris par exemple).
Il faut retenir que les petits traits sont toujours du côté haut.
En plus des traits représentant un talus, on peut également trouver la valeur des pentes.
Cette valeur des pentes s’exprime alors sous forme d’un rapport de pente selon le code
suivant.
Pour réaliser ce chemin (en gris) on fera plusieurs plans, à chaque changement de relief ou à
une distance donné.
Le profil en long est une vue de face en coupe des travaux C’est une coupe selon l’axe y pour
les terrassiers ou les constructeurs de route ou du réseau pour les canalisateurs (les réseaux sont
représentés en traits forts)
Le profil en travers est une coupe des travaux sur la largeur C’est une coupe selon l’axe x
pour les terrassiers ou les constructeurs de routes ou du réseau pour les canalisateurs (les réseaux sont
représentés en traits forts).
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Sq22 Topo CAP/STP Initiation Topo 28/09/11 LD/RC 33 sur 35
15°) Piquet de chantier
Le rôle du piquet de chantier est de faire le lien entre le ou les plans et le terrain. Il
permet de repérer sur le terrain beaucoup d’informations nécessaires à la réalisation des
travaux on trouvera sur ces différentes faces :
- Le numéro du piquet : Il sert à situer l’endroit où est le piquet par rapport à l’origine
O du chantier. C’est un chiffre souvent accompagné d’une lettre. Le chiffre correspond à un
numéro de profil en travers, la lettre D pour droite (le piquet est situé à droite du projet) et G
pour gauche (le piquet est situé à gauche du projet).
Remarque : sur des ouvrages importants (autoroute, ligne de chemins de fer…), le numéro
peut être important car il représente la distance en m entre l’origine du chantier (le point O) et
l’emplacement du piquet.
Par exemple : 20725 D, ce piquet est situé à 20725m côté droit de l’origine du chantier soit en
km 20.725km
- Cote sur piquet : C’est le chiffre qui situe l’arase de terrassement par rapport à la tête
du piquet. Un exemple pour comprendre :