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: SE4057 V1
Principes d'évaluation de la
Date de publication :
10 juillet 2009
probabilité de défaillance des
Mesures de Maîtrise des Risques
(MMR)
Cet article est issu de : Environnement - Sécurité | Sécurité et gestion des risques
Abstract The French administration currently requires that French industrialists conduct
probabilistic risk studies. The challenges linked to the implementation of risk prevention
plans highlight the necessity to dispose of transparent methodologies in order to assess
the probability of industrial accidents. Over time, several regulatory documents have
defined the administrative requirements regarding the level of detail expected in order to
justify the probability of accidents. The assessment of the probability of failure (APF) in
security barriers or in Risk Control Measures (RCM) is of major importance. “Fiability” is
one of the criteria which allows for a pre-assessment of the performances of an RCM.
This article presents the various types of RCM (safety features, organisational measures
etc.) and explains the assessment methods for their APF. […]
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PRINCIPES D’ÉVALUATION DE LA PROBABILITÉ DE DÉFAILLANCE DES MESURES DE MAÎTRISE DES RISQUES (MMR) ___________________________________
Terminologie Définition
CEI 61508 – Functional safety of Electrical/ Norme internationale qui porte sur les systèmes E/E/P électriques/électroniques/
Electronic/Programmable Electronic (E/E/PE) électroniques programmables de sécurité).
safety related systems, International La norme propose une approche ayant pour objectif la mise en place d’un système de
Electrotechnical commission (IEC), 1998 sécurité E/E/PE, en intégrant les exigences de sécurité ainsi que toutes les étapes du
cycle de vie du système E/E/PE.
Événement Initiateur Événement, courant ou anormal, interne ou externe au système, situé en amont de
l’Événement Redouté dans l’enchaînement causal et qui constitue une cause directe
dans les cas simples ou une combinaison d’événements à l’origine de cette cause
directe. Dans la représentation en « nœud papillon » (ou arbre des causes), cet
événement est situé à l’extrêmité gauche (d’après la circulaire du 7 octobre 2005,
Circulaire n° DPPR/SEI2/MM-05-0316).
Événement Redouté Événement conventionnellement défini, dans le cadre d’une analyse de risque, au
centre de l’enchaînement accidentel. Généralement, il s’agit d’une perte de confinement
pour les fluides et d’une perte d’intégrité physique pour les solides. Les événements
situés en amont sont conventionnellement appelés « phase pré-accidentelle » et les
événements situés en aval « phase pré-accidentelle » (d’après la circulaire du 7 octobre
2005, Circulaire n° DPPR/SEI2/MM-05-0316).
Flash fire Combustion d’un mélange gazeux inflammable sans effet de pression.
Fonction de sécurité Fonction ayant pour but la réduction de la probabilité d’occurrence et/oudes effets et
conséquences d’un événement non souhaité dans un système (d’après la circulaire du
7 octobre 2005, Circulaire n° DPPR/SEI2/MM-05-0316).
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Terminologie Définition
Mesure de prévention Mesures visant à prévenir un risque en réduisant la probabilité d’occurrence d’un
phénomène dangereux (d’après la circulaire du 7 octobre 2005, Circulaire
n° DPPR/SEI2/MM-05-0316).
Mesure de protection Mesures visant à limiter l’étendue ou/et la gravité des conséquences d’un accident sur
les éléments vulnérables (d’après la circulaire du 7 octobre 2005, Circulaire
n° DPPR/SEI2/MM-05-0316).
Performance des MMR L’évaluation de la performance se fait au travers de leur efficacité, de leur temps de
réponse et de leur niveau de confiance au regard de leur architecture (en référence à la
norme EN NF 61 508, des pratiques de maintenance,des pratiques des tests) (d’après la
circulaire du 7 octobre 2005, Circulaire n° DPPR/SEI2/MM-05-0316.
Phénomène dangereux Libération d’énergie ou de substance produisant des effets, au sens de l’arrêté du
29 septembre 2005, susceptibles d’infliger un dommage à des cibles (ou éléments
vulnérables) vivantes ou matérielles, sans préjuger l’existence de ces dernières. C’est
une « Source potentielle de dommages » (ISO/CEI51).
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PRINCIPES D’ÉVALUATION DE LA PROBABILITÉ DE DÉFAILLANCE DES MESURES DE MAÎTRISE DES RISQUES (MMR) ___________________________________
1. Évaluation
de la probabilité Plans d’intervention (8)
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Mesure de protection
ERS 4
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6
Inflammation
immédiate
Montée
en pression
Émission de projectile
1 2 3 (fragmentation
de l’enveloppe)
Figure 3 – Matérialisation de l’effet des Mesures de Maîtrise des Risques sur un nœud papillon
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Risque croissant
Réduction du risque nécessaire
Figure 4 – Réduction du risque : concept général d’après la norme CEI 61508, Chapitre 5
Exemple
Un phénomène dangereux qui serait positionné en zone ALARP (As
Sans dispositif Low As Reasonably Practicable) et pour lequel seule une modification
Paramètre du procédé pour éviter lourde des installations (mise sous talus d’un réservoir, double enve-
(température, pression...) les dommages loppe d’un réservoir, etc.) pourrait entraîner une réduction des risques
répond à la notion de risque ALARP. Cette notion est présentée sur la
figure 8.
Rupture mécanique
Soupape de sécurité
Sécurité SIS* À retenir : les Mesures de Maîtrise des Risques (MMR) ont
pour fonction de réduire le niveau de criticité des phénomènes
Alarme + Asservissement dangereux liés à une activité. Les MMR remplissent des fonc-
Préalarme avec sécurités tions de sécurité (isolement d’une capacité par exemple), avec
un objectif de sécurité à atteindre. Cet objectif est imposé par le
niveau d’acceptation du risque « acceptable » qui peut varier
suivant l’objectif recherché : réglementation, politique interne
d’un groupe industriel, acceptabilité sociale, etc.
t1 t2 t3 t4 Temps
2.3 Différents types de Mesure
de Maîtrise des Risques
*Système Instrumenté de Sécurité
Il y a encore quelques années, la sémantique permettant de
caractériser les MMR était relativement « pauvre » et pouvait prê-
Figure 5 – Progressivité dans la mise en œuvre des Mesures ter à confusion. Ainsi, la seule distinction faite était celle entre les
de Maîtrise des Risques [2] mesures de prévention et les mesures de protection parmi
lesquelles pouvaient coexister :
– des mesures dites actives ;
Les MMR n’ont donc pas pour vocation de supprimer les risques,
mais uniquement d’en réduire la criticité. Cette notion de réduction – des mesures dites passives ;
des risques est définie dans la circulaire no DPPR/SEI2/MM-05-0316 – des mesures dites organisationnelles.
du 7 octobre 2005 comme « Actions entreprises en vue de diminuer Dans son rapport OMEGA 20 [4], l’INERIS propose de retenir la
la probabilité, les conséquences négatives (ou dommages), asso- répartition présentée en figure 9 dans le but de caractériser les
ciés à un risque, ou les deux [FD ISO/CEI Guide 73]. Cela peut être MMR.
fait par le biais de chacune des trois composantes du risque, la pro- Il est intéressant de noter que dans le rapport OMEGA 20 datant
babilité, l'intensité et la vulnérabilité ». de décembre 2006, la terminologie utilisée est le terme de
Bien que la réduction des risques soit inscrite dans une « barrière ». En effet, depuis l’arrêté du 29 septembre 2005, la
démarche continue, elle nécessite parfois d’envisager la mise en notion de Mesure de Maîtrise des Risques (MMR) tend à remplacer
place de mesure dont le coût est disproportionné par rapport à la progressivement le terme barrière de sécurité. La notion de bar-
réduction du risque attendu. rière de sécurité avait pour intérêt premier de bien préciser de par
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Événement Phénomène
Initiateur Dangereux
MMR 1 MMR 2
Événement Initiateur
F(EI)
1-Pd(MMR2) Phénomène résiduel lié à la défaillance de
MMR 1 et au succès de la MMR 2
La MMR ne remplit pas Pd(MMR1) → P = F(EI) x Pd(MMR1) x (1-Pd(MMR2))
sa fonction de sécurité
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(Une démonstration
d’ALARP est inutile)
Risque négligeable
Barrières
de sécurité
Barrières Barrières
humaines techniques
Systèmes à action
manuelle de sécurité
Actions humaines non
relayées par des éléments
techniques de sécurité
Dispositif Systèmes
de sécurité instrumentés
de sécurité
Passif Actif
Figure 9 – Caractérisation des Mesures de Maîtrise des Risques d’après l’INERIS [4]
Élément final 1
Actionneur 1
Détecteur 1 Élément final 2
Unité de
traitement
Détecteur 2 logique Élément final 3
Actionneur 2
Élément final 4
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Les actionneurs permettent de commander une action sur un présente généralement une cinétique de mise en œuvre plus
élément final (fermeture d’un clapet par exemple). En fonction de importante. En effet, un SAMS introduit une étape de diagnostic
la nature de la force motrice, les actionneurs sont dits pneumati- de l’opérateur qui doit juger des actions à mettre en œuvre en
ques, hydrauliques ou électriques. Une électrovanne pneumatique fonction des informations et/ou alarmes qui lui sont rapportées.
est un exemple d’actionneur.
Les éléments finaux regroupent l’ensemble des dispositifs qui
permettent d’isoler une fuite (vanne, clapet), de transférer des flux
(machine tournante type pompe et compresseur) ainsi que les dis- 3. Méthodes d’évaluation
positifs d’alarme des opérateurs (sirène et gyrophare).
de la probabilité
2.3.1.2 Dispositifs de sécurité de défaillance d’une MMR
Ces dispositifs peuvent être classés parmi les deux catégories
suivantes :
– les dispositifs passifs : ils ne mettent en jeu aucun système 3.1 Allocation de l’objectif de probabilité
mécanique pour remplir leurs fonctions ; la cuvette de rétention et de défaillance
le mur coupe-feu appartiennent à cette catégorie ;
– les dispositifs actifs : ils mettent en jeu un dispositif méca- Comme nous l’avons précédemment vu, les MMR ont pour but
nique (ressort, levier) pour remplir leurs fonctions ; la soupape de de réduire la criticité des phénomènes dangereux pouvant survenir
décharge et le clapet anti-retour appartiennent à cette catégorie. sur une installation. Pour qu’une MMR puisse ramener un risque à
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Une définition plus large implique le besoin ou non d’une un niveau acceptable, il est nécessaire que l’industriel fixe un
source d’énergie pour qu’un dispositif de sécurité puisse remplir objectif sur sa probabilité de défaillance. En effet, une MMR qui
sa fonction. Ainsi, un dispositif de sécurité est dit actif s’il néces- aurait une probabilité de défaillance à la sollicitation (PFD) de 10–1
site une source d’énergie ou une sollicitation (action automatique peut être acceptable dans le cas où la gravité du phénomène dan-
ou manuelle) pour remplir sa fonction. Au contraire, un dispositif gereux pouvant apparaître en cas de défaillance de celle-ci est
de sécurité passif n’a pas besoin de source d’énergie ou de sollici- limitée. En revanche, dans le cas où la gravité serait importante,
tation pour remplir sa fonction. alors il pourrait être nécessaire d’augmenter l’objectif de sécurité
en préconisant, par exemple, une PFD de 10–3/sollicitation.
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PFD(t) PFD(t)
1 10–x
10–x
PFDavg
0 0
Temps Temps
TI
Évolution de la probabilité de défaillance PFD(t) Évolution de la probabilité de défaillance PFD(t)
d’un système non testé périodiquement d’un système soumis à une période de test TI
déterminer les phénomènes dangereux qui y sont liés. Identification des ER pour lesquels
la MMR réduit l’occurence
Ces phénomènes dangereux font ensuite l’objet d’une modélisa-
tion des effets dans le but d’évaluer leurs gravités. Ces modélisa-
tions doivent être réalisées en retenant l’hypothèse que la MMR ne
Évaluation de la probabilité des ER à l’aide
remplit pas sa fonction de sécurité.
de banques de données, d’analyse
quantitative ou d’avis d’expert
Connaissant la gravité des effets des phénomènes dangereux et
la probabilité de l’Événement Redouté, il est alors possible de
déduire la PFDavg maximale admissible pour que les phénomènes
dangereux soient positionnés dans une zone de risque acceptable. Sélection de l’un des ER au regard
Généralement, le phénomène dangereux retenu correspond au de sa probabilité P(ER)
plus dommageable.
Exemple
Afin d’illustrer la méthodologie présentée en figure 12, considérons
qu’un industriel envisage de mettre en place comme MMR un SIS Sélection du phénomène dangereux
le plus dommageable Gmax
composé par un clapet interne au niveau du piquage de soutirage,
dont la fonction de sécurité est de se fermer sur détection gaz, dans
le but de réduire la probabilité d’occurrence de l’Événement Redouté
« Fuite sur piquage de soutirage d’une capacité sous pression ».
Quelle est alors la probabilité de défaillance maximale qu’il est possi- Positionnement du couple P(ER)/ )/Gmax
dans une matrice de criticité
ble d’accepter pour ce SIS ?
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MMR rang 2
Désastreux (5) NON rang 1 NON rang 2 NON rang 3 NON rang 4
(non partiel)
Important (3) MMR rang 1 MMR rang 1 MMR rang 2 NON rang 1 NON rang 2
Figure 13 – Influence de la probabilité de défaillance à la sollicitation (PFD) d’une MMR sur la criticité d’un phénomène dangereux
– une zone de risque considérée comme ALARP (As Low As – d’outils de modélisation permettant d’évaluer les distances
Reasonably Practicable), zone dans laquelle l’industriel doit d’effets relatives aux différents phénomènes dangereux liés à
démontrer que le niveau de criticité des phénomènes dangereux l’Événement Redouté ;
qui figurent dans cette zone ne peut être réduit avec un coût éco- – de données précises concernant le recensement des cibles
nomique raisonnable (cases jaunes de la matrice) ; inclues dans les zones impactées par les distances d’effets.
– une zone de risque considérée comme non acceptable, zone
dans laquelle l’industriel doit prévoir la mise en place de MMR
complémentaire afin de ramener la criticité des phénomènes dan- À retenir : l’utilisation de cette méthodologie nécessite de
gereux qui figurent dans cette zone à un niveau ALARP ou accep- mettre en place des outils et méthodes d’analyses de risques
table (cases oranges de la matrice). détaillées qui peuvent être couteux en termes de temps d’ana-
lyse. Cette méthode est réservée aux phénomènes les plus cri-
À l’aide d’une banque de données, la probabilité de l’Événement
tiques. Pour les autres, il est possible d’utiliser des
Redouté « Fuite sur piquage de soutirage d’une capacité sous
méthodologies semi-quantitatives (graphe de risque ou LOPA),
pression » a été évalué à 2 · 10–4/an (classe de probabilité C).
dont la mise en œuvre est plus simple.
En cas de fuite sur le piquage de soutirage suivie d’une inflam-
mation, un phénomène de flash fire a été identifié comme phéno-
mène fixant le niveau de gravité. À ce titre, l’industriel a réalisé la 3.1.2 Allocation par la méthode LOPA
modélisation du flash fire consécutif à l’inflammation du rejet en (Layer Of Protection Analysis)
considérant une durée de fuite égale à 30 minutes (temps néces-
saire à la vidange). Au regard des cibles environnantes, le phéno- Cette méthode intègre les couches de protection de l’entreprise,
mène de flash fire est caractérisé par un niveau de gravité de 4, tant organisationnelles que techniques. La méthode LOPA évalue
c’est-à-dire catastrophique. Ce couple P/G est matérialisé dans la la réduction du risque en analysant la contribution des différentes
matrice de la figure 13 à l’aide du point A. couches (des caractéristiques intrinsèques du procédé jusqu’aux
mesures de secours) en cas d’accident. Elle peut être utilisée dans
Au regard de la matrice de la figure 13, il n’est pas possible de le but de déterminer la probabilité de défaillance maximale admis-
ramener le phénomène de flash fire consécutif à une fuite sur une sible pour chaque MMR dont la mise en place est envisagée dans
durée de 30 minutes en zone de risque « acceptable ». En effet, la le but de ramener le risque à un niveau acceptable.
gravité du phénomène dangereux étant fixée à 4, l’industriel a
alors le choix : La méthode a pour vocation d’évaluer la fréquence annuelle