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III
Physique Rappels de magnétostatique
Électromagnétisme - chap.III
Rappels de magnétostatique
En 1819, le physicien danois Hans Christian Œrsted observe la déviation d’une boussole au voisinage
d’un fil métallique parcouru par un courant continu. Les expériences ultérieures d’Ampère, Laplace, Biot et
Savart dans les années 1820 précisent la notion de champ magnétique ainsi que son action sur un courant.
Ce chapitre a pour but de poser les bases de la magnétostatique, c’est-à-dire l’étude du champ magné-
tique généré par des courants indépendants du temps.
I Champ magnétostatique
I.1. Loi de Biot et Savart
Parallèlement à l’expérience d’Œrsted, Jean-Baptiste Biot et Felix Savart tentent de quantifier le phé-
nomène d’interaction entre un courant et un petit aimant constitué par une boussole. En approchant la
boussole d’un fil parcouru par un courant, ils mesurent l’angle de déviation de la boussole et en déduisent
la direction et le sens de la force exercée sur la boussole. Par analogie avec le champ électrique, ils postulent
l’existence d’un champ magnétique dont ils donnent en 1820 l’expression en fonction du courant permanent
qui le génère.
Loi de Biot et Savart
−→
Le champ magnétostatique infinitésimal dB(M) créé au point M par un petit
−→ →
−
élément de courant dC = I dℓ centré au point P est donné par la loi de Biot et
Savart →
− → −−→
−
−→ µ0 I dℓ ∧ ~uP M µ0 I dℓ ∧ P M
dB(M) = =
4π r2 4π ||− −→
P M||3
−−→
PM
où r = P M et ~uP M = −−→ est le vecteur unitaire orienté de P vers M.
||P M||
µ0 = 4π.10−7 H.m−1 est la perméabilité du vide.
Dans le système d’unité internationale, le champ magnétique s’exprime en tesla (T).
−→
dB(M)
M × −
→ I
dℓ
×P
Remarque
Le champ magnétostatique élémentaire a la même dépendance en 1/r 2 que le champ électro-
statique élémentaire. Toutefois, le caractère vectoriel des deux champs diffère profondément
puisque le champ magnétostatique est défini par un produit vectoriel.
Définition :
La magnétostatique est l’étude des champs créés par des courants per-
manents, c’est-à-dire tels que
→
−
∂ B (M, t) −→
= 0
∂t
Remarque
Les sources de champ magnétique ne sont pas uniquement des courants : les aimants (magnétite)
sont connus depuis la Haute Antiquité. Nous verrons toutefois qu’au niveau microscopique, les
aimants sont équivalents à une multitude de petites boucles de courant.
De la même manière, il n’est pas possible d’isoler expérimentalement un élément de courant permanent
d’un circuit : le courant viendrait de nulle part et irait nulle part ! En faisant l’hypothèse que les lois de
l’électromagnétisme sont linéaires, on postule la validité du principe de superposition.
Principe de superposition
→
−
Le champ magnétostatique total B (M) créé en un point M par une distribution D
de courant est la somme des champs magnétostatiques créés par chacun des éléments
de courants de D : → −−→
−
→
− µ0 I dℓ ∧ P M
Z
B (M) =
4π P ∈D ||− −→
P M||3
Remarque
C’est cette expression qui est vérifiée expérimentalement. Toutefois, comme le champ varie
en 1/r 2 , le champ magnétostatique ressenti infiniment près d’un fil est assimilable au champ
élémentaire créé par un tronçon de courant, ce qui légitime l’approche expérimentale de Biot et
Savart.
Figure 1 –
R R
De plus, P M = et z = R tan ψ donc dz = dψ ce qui Figure 2 –
cos ψ cos2 ψ
donne :
→ µ0 I cos ψ −
− →
dB = uθ
4π R
Champ total
On intègre entre ψ1 et ψ2 :
−
→ µ0 I(sin ψ2 − sin ψ1 ) −
→ z
B (M) = uθ avec sin ψ = √
4πR z 2 + R2
−
→ µ0 I
B (M) = ~uθ
2πR
Propriété
Le courant électrique traversant une surface Σ est caractérisé par une intensité IΣ
définie par :
dQΣ
IΣ =
dt
où dQΣ est la charge traversant la surface Σ pendant dt.
IΣ s’exprime en ampère (A) dans le système d’unités international (S.I.).
En fonction de la géométrie des conducteurs, il est parfois préférable de décrire le courant électrique
par une grandeur locale plutôt que par son intensité.
Exemple
:::::::::
Courants dans un plasma ou dans le noyau de la Terre, particules chargées des aurores boréales, foudre, . . .
A priori, le courant électrique est caractérisé par une grandeur vectorielle qui dépend du mouvement
des porteurs de charges.
On suppose qu’il n’existe qu’une seule sorte de porteurs de charges possédant :
– une charge électrique q ;
– une densité numérique n (en m−3 ) ;
– une vitesse −
→
v.
La densité volumique de charges vaut alors ρ = nq.
Considérons un tube de courant de petite section dS et déterminons l’intensité le traversant.
−
→
v dt
−
→
dS
La charge dQ qui traverse la section dS pendant dt est celle contenue initialement dans un volume
dS × vdt soit
dQ = nq v dt dS
dQ
dI = = n q v dS = j dS
dt
Lorsque dS n’est plus la section d’un tube de champ, on obtient la relation générale
−
→ → − →
dI = n q −
→
v · dS = −
· dS
−
→
où dS est le vecteur surface orienté conventionnellement.
Propriété
Une distribution volumique de courant est caractérisée par une densité volu-
mique de courant − →
définie par
− = ρ−
→ →
v = nq−
→
v
Remarque
Attention : la densité volumique de courant s’exprime en A.m−2
Exemple
:::::::::
Étincelle électrique, fil de cuivre des circuits électriques, . . .
Propriété
Dans une modélisation linéique, le courant traversant un circuit filiforme est ca-
ractérisé par son intensité I.
−
→
dℓ
−
→
−
→ I
dℓ
dS
Remarque
Une distribution linéique de courant correspond à une modélisation. Aux petites échelles, il n’est
plus possible de négliger les dimensions transversales d’un tube de courant.
Figure 5 – À gauche, la plaque de zinc conduit le courant sous la forme d’un courant surfacique. À droite,
une molécule de graphène, uniquement constituée d’atomes de carbone. Les électrons de conduction de la
structure se déplacent sur une surface mono-atomique !
Exemple
:::::::::
Armatures d’un condensateur, poêle chauffée sur une plaque à induction, plaque métallique, feuille de gra-
phène, . . .
dL ~n dL ~n
−
→ −
→
s
e
Notons e la petite épaisseur de la distribution de courant. L’intensité dI qui traverse une surface de
section dS = e dL et de normale ~n vaut
dI = −
→
· (e dL ~n) = (e −
→
) · (dL ~n) = −
→
s · (dL ~n)
Propriété
Une distribution surfacique de courant est caractérisée par un vecteur densité
surfacique de courant − →
s .
L’intensité traversant une courbe C de la nappe de courant vaut
Z
I= − →
s · (dL ~n)
C
Remarque
Une densité surfacique de courant s’exprime en A.m−1
Remarque
Une distribution surfacique de courant correspond à une modélisation. Aux petites échelles, il
n’est plus possible de négliger l’épaisseur d’un tube de courant.
Dans une modélisation linéique, ce tube de courant est assimilé à un fil parcouru par une intensité I.
→
−
En notant dℓ le vecteur de longueur dℓ tangent au tube de courant, c’est-à-dire colinéaire à −
→
, on obtient
l’égalité :
→
− →
− →
−
dτ = −
→
dSdℓ = jdS dℓ = I dℓ
−
→
dℓ
−
→
−
→ I
−
→
s dℓ
L
dS
dτ −
→
dℓ
De la même manière, si cette portion de tube de courant possède une épaisseur e petite devant sa lar-
geur L, on peut adopter une modélisation surfacique, caractérisée par une densité surfacique de courant −
→
s
.
Dans ces conditions, on trouve :
→
− dτ = −
→
dSdℓ = −
→
eLdℓ = −
→
s Ldℓ
Définition :
−→
On appelle élément de courant dC le vecteur élémentaire défini par :
−→ − −
→
dC = →
dτ = −
→
s L dℓ = I dℓ
Propriété
Dans le cas d’une distribution non filiforme de courant, la loi de Biot et Savart
devient −→ −−→
−
→ µ0 dC ∧ P M
d B (M) =
4π k− −→
P Mk3
On en déduit
→ −−→
−
−
→ µ0 I dℓ ∧ P M
Z
B (M) = −−→ distribution linéique (ou filiforme)
4π P ∈D kP Mk3
→
− −−→
→
− µ0 s dS ∧ P M
ZZ
B (M) = distribution surfacique
4π P ∈D k− −→
P Mk3
→
− −−→
→
− µ0 d3 V ∧ P M
ZZZ
B (M) = distribution volumique
4π P ∈D k− −→
P Mk3
Rappel : Un plan Πs est dit plan de symétrie si l’opération de symétrie laisse invariante la distribution
de courant.
Exemple
:::::::::
Deux fils conducteurs rectilignes, parallèles entre eux et parcourus par le même courant.
P P′
−→ −→′ −→
dC dC = dC
Πs
On choisit un point M quelconque et l’on note M ′ son symétrique par rapport au plan de symétrie Πs .
−→ −→
On s’intéresse au champ total créé par deux éléments de courant, dC et dC ′ , symétriques par rapport
à Πs . On note :
−→ −→
⋆ dB(M) le champ magnétostatique créé en M par dC ;
−−→ −→
⋆ dB ′ (M) le champ magnétostatique créé en M par dC ′ ;
−→ −→
⋆ dB(M ′ ) le champ magnétostatique créé en M ′ par dC ;
−−→ −→
⋆ dB ′ (M ′ ) le champ magnétostatique créé en M ′ par dC ′ .
→
− −→ −−→ →
− −→
Le champ total en M est B (M) = dB(M)+dB ′ (M) tandis que le champ total en M ′ vaut B (M ′ ) = dB(M ′ )
→
− −
→
On cherche graphiquement la relation entre B (M) et B (M ′ ). Pour ce faire, il suffit d’appliquer la loi
de Biot et Savart, respectivement au points M et M ′ .
−→
dB(M)
−→ ′
dB(M )
−
→
B (M) M M′ M M′
−
→
× × × B (M ′ ) ×
P −−→′ P′ P P′
dB (M)
−−→′ ′
−→ −→′ −→ −→ dB (M ) −→′ −→
dC dC = dC dC dC = dC
Πs Πs
→
−
−
→ − B (M ′ )
B (M) M M′
× ×
−
→
P B (M ′ ) P′
−→ −→′ −→
dC dC = dC
Πs
Propriété
Le champ magnétostatique n’est pas un vrai vecteur car son image par un plan
de symétrie Πs est l’opposé de son symétrique
→ ′
− h−
→ i
B (M ) = −SymΠs B (M)
→
−
où M ′ = SymΠs (M). On dit que B est un vecteur axial ou un pseudo-vecteur.
→
− h−
→ i
Si le point M appartient au plan Πs de symétrie, B (M) = −SymΠs B (M) : le champ magnétosta-
→
−
tique en M est égal à l’opposé de son symétrique, ce qui n’est possible que si B (M) est orthogonal au
plan de symétrie.
Propriété
En un point d’un plan de symétrie Πs pour la distribution de courant, le champ
magnétostatique est orthogonal à ce plan.
−→
dB(M)
M
−
→
B (M) ×
−−→′
dB (M)
P P′
−→ −→′ −→
dC dC = dC
Πs
Remarque
On retrouve cette propriété dans le cas du champ magnétostatique créé par un fil rectiligne
infini. En effet, en un point M donné, le plan passant par M et contenant le fil est un plan de
→
−
symétrie. Le champ B (M) en M, porté par ~uθ , est bien orthogonal à ce plan.
Exemple
:::::::::
Deux fils conducteurs rectilignes, parallèles entre eux et parcourus par des courants opposés.
On choisit un point M quelconque et l’on note M ′ son symétrique par rapport au plan d’antisymétrie Πa .
−→ −→
On s’intéresse au champ total créé par deux éléments de courant, dC et dC ′ , antisymétriques par rapport
à Π′ . On conserve les notations de la partie précédente.
→
− →
−
On cherche graphiquement la relation entre B (M) et B (M ′ ). Pour ce faire, il suffit d’appliquer la loi
de Biot et Savart, respectivement au points M et M ′ .
P′
×
P
−→ −→′ −→
dC dC = −dC
Πa
−
→ −
→
B (M) B (M ′ )
−−→′ ′
−→ −−→′ dB (M )
dB(M) dB (M) −→ ′
dB(M )
× × × ×
′
M M M M′
′
P P P P′
× ×
−→ −→′ −→ −→ −→′ −→
dC dC = −dC dC dC = −dC
Πa Πa
où M ′ = SymΠa (M).
→
− h−
→ i
Si le point M appartient au plan Πa d’antisymétrie, B (M) = SymΠa B (M) : le champ magné-
→
−
tostatique en M est égal à son symétrique, ce qui n’est possible que si B (M) appartient au plan de
symétrie.
Propriété
En un point d’un plan d’antisymétrie Πa pour la distribution de courant, le champ
magnétostatique appartient à ce plan.
−
→ −
→
B (M) B (M ′ )
× ×
M M′
P P′
×
−→ −→′ −→
dC dC = −dC
Πa
−
→
B (M)
−→ −−→′
dB(M) dB (M)
×
M
P P′
×
−→ −→′ −→
dC dC = −dC
Πa
Remarque
On retrouve cette propriété dans le cas du champ magnétostatique créé par un fil rectiligne
infini. En effet, en un point M donné, le plan passant par M et orthogonal au fil est un plan
→
−
d’antisymétrie. Le champ B (M) en M, porté par ~uθ , appartient bien à ce plan.
Propriété
Si une distribution de courant est invariante par translation suivant un vecteur ~ux ,
alors le champ magnétostatique ne dépend pas de la variable x associée.
Figure 10 – À gauche : les caténaires des lignes ferroviaires à grande vitesse sont, en bonne approximation,
invariantes par translation siovant l’axe des rails. Au centre, le fil rectiligne infini parcouru par un courant
permanent est un exemple de distribution invariante par translation suivant l’axe du fil. À droite, un plan
infini est invariant par translation suivant tout vecteur contenu dans le plan.
b) :::::::::::::
Invariances:::::
par::::::::::
rotation
Propriété
Si une distribution de courant est invariante par rotation, repérée par un angle θ,
autour d’un axe ∆, alors la norme du champ magnétostatique ne dépend pas de θ.
Remarque
Attention : la direction du champ magnétostatique peut dépendre de l’angle θ.
Figure 11 – À gauche : en l’absence de vent solaire, les particules chargées, piégées par la ceinture de
Van Allen, sont à l’origine d’une courant invariant par rotation autour de l’axe des pôles. Les deux autres
figures représentent des distributions de courant invariantes par rotation autour de l’axe du cylindre.
IV Applications
IV.1. Champ créé par un spire de courant sur son axe
On considère une spire circulaire de courant, de rayon R, d’axe Oz, parcourue par un courant permanent
d’intensité I. Calculons le champ magnétostatique créé en un point M de l’axe Oz, d’altitude.
1. Invariances et symétries
Soit M un point de l’axe. Tout plan contenant l’axe de la spire est
→
−
plan d’antisymétrie. Le champ B étant un vecteur axial, il appartient,
→
−
au point M, à tout plan d’antisymétrie passant par M. Ici B (M)
appartient à l’intersection des plans d’antisymétrie soit :
→
−
B (M) = B(M)z − →
uz
2. Champ élémentaire
→
−
Soit un élément d ℓ = R dθ ~uθ centré en P . Le champ magnétique
élémentaire créé par cet élément est :
−−→
→ µ0 I R dθ ~uθ ∧ P M
− µ0 I Rdθ(R ~uz + z ~ur )
dB = −−→ =
4π ||P M||3 4π P M3
3. Champ total
On intègre sur toute la spire :
−
→ µ0 I R
B (M) = sin3 α ~uz avec sin α = √
2R R2 + z 2
Remarque
On vérifie l’orientation du champ à l’aide de la règle du tire-bouchon.
Définition :
On considère un solénoïde circulaire de longueur L, d’axe (Oz) constitué d’un grand nombre N de
spires identiques traversées par le même courant d’intensité I. Déterminons le champ créé en un point M
de l’axe par le solénoïde circulaire.
Figure 13 –
1. Invariances et symétries
→
−
Soit M un point de l’axe. Tout plan contenant l’axe du solénoïde est plan d’antisymétrie. Le champ B
→
−
étant un vecteur axial, il appartient, au point M, à tout plan d’antisymétrie passant par M. Ici B (M)
appartient à l’intersection des plans d’antisymétrie soit :
→
−
B (M) = B(M)z − →
uz
La distribution de courant est invariante par rotation autour de (Oz) donc Bz (M) ne dépend pas
de θ (coordonnées cylindriques). De plus, la distance à l’axe est fixée à r = 0 pour un point de l’axe
B(M)z = Bz (z) pour un point de l’axe
2. Champ élémentaire
Décomposons le solénoïde en une multitude de spires élémentaires supposées plates et parcourues
N
par un courant I. Sur une épaisseur dz, il y a n dz spires où n = est le nombre de spires par unité
L
de longueur du solénoïde.
Chaque spire élémentaire crée, au point M, un champ élémentaire sur ~uz :
−
→ µ0 ndzI
d B (M) = sin3 α ~uz
2R
→
−
L’angle α est l’angle sous lequel la spire est vue depuis le point M. Le champ B étant invariant
que l’on considère α où l’angle supplémentaire π − α, on choisit conventionnellement d’orienter les
angles α de sorte que
\ −−→
α = (~uz , P M) où P est un point de la spire
P
b
α
z
b
H M
R R
tan α = soit MH =
MH tan α
On en déduit !
R R dα
dz = d(MH) = d =−
tan α sin2 α
d’où
→
− µ0 nI
d B (M) = − sin α dα ~uz
2
3. Champ total
On intègre sur tout le solénoïde, c’est-à-dire pour z variant entre z1 et z2 et α variant entre α1
(pour z = z1 ) et α2 (pour z = z2 ) :
−
→ µ0 nI
B (M) = (cos α2 − cos α1 ) ~uz
2
Propriété
Pour un solénoïde infiniment long, le champ magnétostatique en un point M de
l’axe vaut :
→
−
B (M) = µ0 nI ~uz
N
où n = est le nombre de spires par unité de longueur du solénoïde.
L
Remarque
On vérifie l’orientation du champ à l’aide de la règle du tire-bouchon.
Définition :
Propriété
Une écriture mathématique de cette définition est :
−
→ → −
− →
dℓC ∧ B = 0
−
→
avec dℓ C un petit élément de la ligne de champ.
Remarque
On peut visualiser les lignes de champ magnétostatique en plaçant de petites boussoles réparties
dans l’espace et pouvant prendre toutes les orientations. Les boussoles s’orientent naturellement
dans le sens du champ magnétostatique.
Définition :
Figure 14 – Les aimants génèrent un champ magnétostatique au même titre que les distributions de
courants. Les lignes de champ sont visualisées à l’aide de limaille de fer.
La figure 16 représente les lignes de champ magnétique créé par une spire circulaire parcourue par un
courant permanent.
Figure 16 –
d’antisymétrie, comme cela était prévisible à partir du caractère axial du champ magnétostatique.
⋆ Les lignes de champ encerclent les sources de courant et se referment sur elles-mêmes.
b) :::::::::
Champ :::::
créé:::::
par::::
un :::::::::::
ensemble::::
de::::::::
spires :::::::::::
coaxiales
La figure 17 représente les lignes de champ magnétostatique créé par un ensemble de 4 spires (à
gauche)et par un solénoïde circulaire (à droite).
Figure 17 –
Comparons les lignes de champ électrostatique créé par un doublet de charges et les lignes de champ
magnétostatique créé par une spire circulaire.
La figure 18 représente les lignes de champ proches des sources tandis que la figure 19 représente les
lignes de champ loin des sources.
La figure 19 montre que la structure des deux champs est sensiblement la même à grande échelle, c’est-
à-dire loin des sources. Cependant, au voisinage des sources, les champs se comportent différemment :
⋆ le champ électrostatique converge ou diverge à partir des charges qui lui donnent naissance ;
⋆ le champ magnétostatique encercle les courants qui lui donnent naissance.
Cette différence provient du fait que le champ électrostatique est un vecteur polaire tandis que le champ
magnétostatique est un vecteur axial.
Figure 18 – À gauche : lignes de champ électrostatique créé par un doublet de charges. À droite, lignes
de champ magnétostatique créé par une spire circulaire.
Figure 19 – À gauche : lignes de champ électrostatique créé par un doublet de charges. À droite, lignes
de champ magnétostatique créé par une spire circulaire.
V.3. Bilan
Propriété
Contrairement aux lignes de champ électrostatique, les lignes de champ magné-
tostatique :
1. se referment sur elles-mêmes en encerclant les sources de courant ;
2. ne divergent pas ni ne convergent à partir des sources ;
3. deux lignes de champ peuvent se croiser en un point M, appelé point singulier,
si et seulement si :
• le champ est nul en ce point M ou
• le champ n’est pas défini en ce point M, c’est-à-dire si ce point est situé sur
une distribution surfacique ou linéïque de courant (||−
→ || → ∞).
Remarque
À partir de ces propriétés, on peut s’attendre à ce que :
→
−
⋆ div( B ) = 0 (les lignes de champs ne divergent pas ni ne convergent) ;
−→− → →
−
⋆ rot( B ) 6= 0 (les lignes de champ tourbillonnent autour des sources).