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Lycée Naval, Spé 2. CP072. Pic de courant dans un relais à palette (**).

1. La première étape consiste à déterminer l’inductance propre du dispositif


TD11 : conversion électromécanique (correction)
qui permettra de déterminer l’énergie magnétique et la force magnétique
CP016. Couple exercé sur une barre mobile (*) ainsi que l’équation électrique.

1. On appelle Hint l’excitation magnétique moyenne au sein du matériau et → Inductance propre : on note avec un indice f les grandeurs au sein du
Hext l’excitation magnétique dans l’entrefer. matériau ferromagnétique et avec un indice e les grandeurs dans le vide.
Le contour en pointillé a une longueur ` dans le matériau ferromagnétique
À section constante, la conservation du flux magnétique et l’absence de fuite
et aθ dans l’entrefer. L’application du théorème d’Ampère sur le contour en
magnétique impose B = Bf = Be .
pointillé qui enlace les N spires conduit à :
I On applique le théorème d’Ampère à l’excitation magnétique sur un contour
~ ~` = Hint × ` + Hext × aθ = N i
H.d incluant le matériau ferromagnétique et l’entrefer :
Hf × ` + He × 2x(t) = N i(t)
Le champ magnétique étant à flux conservatif, la canalisation des lignes de Avec Bf = µ0 µr Hf et Be = µ0 He , on en déduit :
champ impose l’égalité du flux magnétique à travers toute section droite du µ0 N i(t)
B=
matériau de section constante : `/µr + 2x(t)
Bint S = Bext S ⇒ Bint = Bext On peut alors en déduire le flux propre à travers les N spires :
µ0 N 2 S µ0 N 2 S
Avec Bext = µ0 Hext et Bint = µ0 µr Hint , la relation déduite du théorème Φp = N BS = i(t) ⇒ L =
`/µr + 2x(t) `/µr + 2x(t)
d’Ampère prend la forme :
Bext Bext µ0 N i → Équation mécanique :
`+ aθ = N i ⇒ Bext =
µ 0 µr µ0 `/µr + aθ
On applique la relation fondamentale de la dynamique à la palette. Une fois
Comme Bint = Bext , on détermine le flux du champ magnétique à travers le support horizontal quitté, la palette est soumise à son poids et à la force
le bobinage : électromagnétique, ce qui donne en
 projection sur l’axe vertical descendant :
µ0 N 2 S d2 x

∂Em 1 dL(x) 2
Φ = Bint N S ⇒ Φ = ×i m 2 = mg + = mg + i
`/µr + aθ dt ∂x i=cste 2 dx

µ0 N 2 S d2 x µ0 N 2 Si2
et donc pour l’inductance propre : L = C’est à dire : m = mg − .
`/µr + aθ dt2 (`/µr + 2x)2

2. L’énergie magnétique stockée dans le système vaut : → Équation électrique :


1
Em = Li2 Le bobinage subit un phénomène d’induction et l’équation électrique s’écrit :
2 d(Li) dL di dL dx di
Le couple qui s’exerce sur la partie mobile s’obtient en dérivant l’énergie U = Ri − e = Ri + = Ri + i + L = Ri + i+L
magnétique par rapport à θ à intensité constante. dt dt dt dx dt dt
C’est à dire :
aµ0 N 2 Si2
 
∂Em µ0 N 2 S

di 2i dx

Γ= ⇒ Γ=− U = Ri + × −
∂θ i=cste 2 (`/µr + aθ)2 `/µr + 2x dt `/µr + 2x dt

On est bien en présence d’un système d’équations différentielles couplées.

1
2. Première étape : montée du courant → Troisième essai : en présence de la seule force de frottement fluide, l’équation
Dans un premier temps, le courant doit croître dans le circuit afin de créer mécanique pour le rotor s’écrit :
une force électromagnétique suffisante pour compenser le poids et permettre dΩ dΩ Ω J∆
J∆ = −λΩ ⇔ + = 0 avec τ1 =
à la palette de monter. dt dt τ1 λ
On peut donc considérer dans un premier temps que la distance x reste fixée La solution de cette équation s’écrit
 : 
t
à e et le circuit électrique est un simple circuit RL0 qui subit un échelon de Ω(t) = Ω0 exp − ⇒ t1/2 = τ1 ln (2)
tension avec une constante de temps : τ1
L0 µ0 N 2 S 4π × 10−7 × 5002 × 0, 020 On en déduit :
τ0 = = = ≈ 7 ms J∆ ln (2) 1, 0 × 10−5 × ln (2)
R R(`/µr + 2e) 10 × (1, 5/200 + 2 × 0, 04) λ= = ⇒ λ = 1, 0 × 10−6 N · m · s
t1/2 6, 9
Ceci semble cohérent avec la montée initiale du courant en quelques dixièmes
de seconde et une immobilité mécanique. → Quatrième essai : pour cet essai, le rotor est soumis au couple moteur Γ = Φ0 i
et au couple de frottement fluide. Le théorème du moment cinétique en projection
Seconde étape : mouvement mécanique
selon l’axe de rotation conduit à :
Sous l’effet de la force électromagnétique, la palette vient coller à l’aimant dΩ
en U ; la baisse du courant peut s’interpréter comme une conséquence de J∆ = Φ0 i − λΩ
dt
la loi de Lenz, le système réagissant en tentant de contrer l’effet qui lui a On combine avec l’équation électrique (en négligeant l’inductance propre) :
donné naissance. U − Φ0 Ω
U = Ri + E 0 = Ri + Φ0 Ω ⇔ i =
R
Troisième étape : seconde montée du courant On en déduit :
2
 
On se trouve à nouveau en présence d’un simple circuit RL1 avec une in- dΩ 1 Φ U Φ0 dΩ Ω Ω∞
+ λ+ 0 Ω= ⇔ + =
ductance L1 > L0 et une constante de temps : dt J∆ R RJ∆ dt τ τ
L1 µ0 N 2 S 4π × 10−7 × 5002 × 0, 020
τ1 = = = ≈ 84 ms Par identification, on peut en déduire la constante de couplage :
R R(`/µr ) 10 × 1, 5/200
U Φ0 Ω∞ Ω∞ RJ∆
= ⇔ Φ0 =
RJ∆ τ Uτ
CP065. Caractéristiques d’un moteur à courant continu (**)
Application numérique :
En fonctionnement moteur, à condition de négliger l’inductance propre, la partie 860 × 2π/60 × 5, 98 × 1, 0 × 10−5
électrique du rotor est modélisée par une résistance et une force contre électromo- Φ0 = ⇒ Φ0 = 30 mWb
3 × 6, 0 × 10−2
trice soumise à la tension d’excitation, selon le schéma :
R → Deuxième essai : en régime stationnaire, l’équilibre des couples moteur et
I
résistant, conduit à : λΩ = Φ0 I.

E’ U Avec les valeurs obtenues, on peut déterminer l’intensité et la tension aux bornes
de la résistance pour la série d’expériences :
U (V) 2,00 4,00 6,00
Ce qui donne pour l’équation électrique U = RI +E 0 (exacte en régime permanent, Ω (tours/min) 584 1169 1753
approchée en régime transitoire à condition de négliger les effets d’inductance I (mA) 2,0 4,1 6,1
propre) RI (mV) 12 25 36
→ Premier essai : pour cet essai (à ne pas prolonger pour éviter l’échauffement de On constate que, pour le rotor en rotation, la chute de tension aux bornes de
la résistance), le rotor est bloqué, on a donc E 0 = Φ0 Ω = 0 et l’équation électrique la résistance est négligeable devant la tension d’excitation et que la tension du
dévient : U = RI. Une moyenne sur les trois mesures conduit à : R = 5, 98 Ω . générateur se reporte quasiment en totalité sur la force contre électromotrice :

2
U 3. Régime transitoire :
U ≈ E 0 = Φ0 Ω ⇒ Φ0 =

On obtient des valeurs de l’ordre Φ0 ≈ 32 mWb, en cohérence avec le résultat (a) Le rotor est soumis au couple moteur C = Ki, au couple représentant
précédent. les pertes mécaniques et au couple de charge. Le théorème du moment
cinétique appliqué au rotor le long de l’axe de rotation conduit à :
CP019. Treuil (**)
dΩ
J = Ki − (Cp + Cr )
1. L’induit consomme une puissance Pi = U I : dt
Pi 16, 2 × 103
I= = ⇒ I = 81 A (b) Le schéma électrique de l’induit est :
U 200 L
I R
2. L’inducteur se comporte comme une résistance U = Rs Is :
U 200
Is = = ⇒ Is = 5, 0 A Un
Rs 40 E’
3. À l’aide du schéma électrique de l’induit, on obtient :
e0 = U − rI = 200 − 0, 075 × 81 ⇒ e0 = 194 V Avec E 0 = KΩ, on en déduit, d’après la loi des mailles :
4. La force contre-électromotrice reçoit une puissance : di
Un = KΩ + Ri + L
Pfcem = e0 I = 194 × 81 ⇒ Pfcem = 15, 7 kW dt
Compte-tenu des pertes au sein du moteur, la puissance utile vaut : (c) En présence de la charge, la puissance électrique apportée au niveau de
Pu = Pfcem − PC ⇒ Pu = 14, 8 kW l’induit augmente, ce qui se caractérise par une augmentation de l’inten-
sité. Très généralement, la vitesse angulaire est une fonction décroissante
5. La puissance utile du moteur vaut Pu , pour cela le moteur consomme la
du couple de charge.
puissance électrique délivrée aux niveaux des enroulements de l’induit et de
l’inducteur : En présence d’une bobine le courant dans l’induit est nécessairement
Pu 14800
ρm = 2
= ⇒ ρm = 86% continu : I(0) = I0 = 1, 8 A. La vitesse angulaire, reliée à l’énergie
Pi + Rs Is 16200 + 40 × 52 cinétique de rotation, est elle-aussi continue (seul un couple infiniment
6. Compte tenu du rendement du treuil : Pmeca = ρtr Pu , cette puissance sert grand pourrait la faire varier instantanément) : Ω(0) = 160 rad · s−1 .
à faire monter la masse à la vitesse v :
ρtr Pu 0, 77 × 14800 En régime permanent les grandeurs sont indépendantes du temps.
ρtr Pu = mgv ⇒ m = = ⇒ m = 387 kg
gv 9, 81 × 3 L’équation mécanique se simplifie selon :
Cp + Cr 13 + 1, 23
CP020. MCC en régime transitoire (**) i∞ = = ⇒ i∞ = 20, 9 A
K 0, 68
De même pour l’équation électrique :
1. À vide, le seul couple résistant est le couple de pertes mécaniques. En régime Un − Ri∞ 110 − 20, 9 × 0, 5
permanent le couple moteur doit équilibrer le couple de pertes : Ω∞ = = ⇒ Ω∞ = 146 rad · s−1
K 0, 68
Cp 1, 23
Cp = KI0 donc K = = K = 0, 68 Wb 4. Étude simplifiée :
I0 1, 8
2. En régime permanent l’équation électrique de l’induit s’écrit : (a) En l’absence de l’inductance propre, l’équation électrique se simplifie
0 0
Un = RI0 + E donc E = Un − RI0 = 109, 1 V selon : Un = Ri0 + KΩ0 , expression que l’on reporte dans l’équation
La force contre-électromotrice est liée à la vitesse angulaire selon la relation mécanique
 :
0 dΩ0 U − KΩ0 RJ dΩ0 U R
E = KΩ, on en déduit : J =K − (Cp + Cr ) Ω0 + 2 = − 2 (Cp + Cr ) = Ω∞
Un − RI0 110 − 0, 5 × 1, 8 dt R K dt K K
Ω= = ⇒ Ω = 160 rad · s−1 La solution de cette équation est de la forme :
K 0, 68

3
RJ LωP
Ω0 (t) = Ω∞ + Ae−t/τ avec τ = Sachant que P = Ueff Ieff cos (ϕ), on obtient Eeff sin (δ) = .
K2 Ueff
Avec Ω0 (0) = 160, 4 rad/s, on en déduit numériquement :
Ω0 (t) = 14, 06 exp (−t/τ ) + 146, 38 À puissance et tension fixées, la relation précédente montre que Eeff sin (δ) =
cste. Comme Eeff = kIe , lorsque Ie change, δ s’ajuste de telle sorte que
di
(b) L’inductance propre ne joue un rôle qu’en régime transitoire (L ), les Eeff sin (δ) reste constante ; sur le diagramme de Fresnel, l’extrémité de
dt
valeurs finales, associées au régime permanent, ne sont pas affectées. l’image de E se déplace sur l’horizontale h = cste.
La présence de l’inductance propre tend à s’opposer à la variation du
E2 δ2
courant, ∀t, i(t) ≤ i0 (t) en particulier dans les premiers instants. L’in- E1 h
δ1
ductance propre lisse l’augmentation du courant dans l’induit.
Comme C = Ki, un courant plus faible entraîne un couple moteur ré- D’après le diagramme de Fresnel, quand ϕ diminue, δ augmente et Eeff
duit et donc, pour un même couple résistant, une vitesse angulaire un diminue. Comme Eeff = kIe , une diminution de l’intensité dans l’inducteur,
peu plus faible, ∀t, Ω(t) ≤ Ω0 (t). permet de diminuer ϕ et d’augmenter le facteur de puissance.
CP021. Alternateur connecté à un réseau de distribution (***) 5. Pour le facteur de puissance optimal, ϕ = 0, et le diagramme de Fresnel
prend la forme :
1. La tension et l’intensité sont déphasées de ϕ, ce qui donne pour la puissance
E
moyenne fournie : P = Ueff Ieff cos (ϕ) . jLω I h
δ
La puissance est positive pour ϕ ∈ [−π/2, π/2]. I U
Le théorème de Pythagore conduit à : Eeff2 = U 2 + (LωI )2 , c’est à dire,
P et Ueff étant fixées, l’augmentation du facteur de puissance permet de eff eff
diminuer l’intensité et les pertes en ligne. avec P = Ueff Ieff (car cos (ϕ) = 1) :
s
2. En tenant compte des orientations du circuit, la loi d’additivité des tensions LωP 2
 
Eeff 1 2 LωIeff LωP
s’écrit sur les grandeurs complexes : Ie = = Ueff + et tan (δ) = = 2
K K Ueff Ueff Ueff
U = −jLωI − RI + E ⇔ E = U + RI + jLωI
3. En négligeant la chute de tension aux bornes de la résistance, l’expression CP074. Machine synchrone (**).
précédente s’écrit :
E = U + jLωI 1. L’axe de l’enroulement du rotor fait un angle θ avec l’axe de la phase B1
du stator et un angle π/2 − θ avec l’axe de la phase B2 du stator ; l’induc-
En prenant l’origine des phases sur la tension, l’image de U est alignée sur tance mutuelle étant maximale lorsque les axes sont alignées, on peut donc
l’axe des abscisses ; on passe de I à jLωI par une rotation de +π/2. proposer pour les inductances mutuelles :
E M1r (t) = M̂ cos (θ(t)) et M2r (t) = M̂ cos (π/2 − θ(t)) = M̂ sin (θ(t))
jLω I
h
δ π/2−ϕ 2. Pour exprimer l’énergie magnétique, il faut tenir compte des termes d’in-
−ϕ U ductance propre et des termes d’inductance mutuelle. Il n’y a pas à tenir
I compte de mutuelle entre les deux phases du stator car leurs axes sont per-
pendiculaires :
4. Les composantes sur l’axe vertical de jLωI et E sont égales, ce qui s’écrit :
π 1 1 1
Emag = Lr Ir2 + Ls i2s1 + Ls i2s2 + M̂ cos (θ)Ir is1 + M̂ sin (θ)Ir is2

h = E sin (δ) = ILω sin − ϕ = LωI cos (ϕ) ⇒ Eeff sin (δ) = LωIeff cos (ϕ) 2 2 2
2

4
3. On obtient le couple en dérivant l’énergie magnétique par rapport à l’angle
repérant le rotor et ceci à courants fixés : ϕ
∂Emag
C(t) = = M̂ × [− sin (θ(t))] × Ir is1 (t) + M̂ Ir is2 (t) × [cos (θ(t))]
∂θ norme Ls Ω I s +
⇔ C(t) = M̂ Ir [cos (θ(t))is2 (t) − sin (θ(t))is1 (t)] π−ϕ
jE s
4. Étude électrique : ϕ−π/2

(a) Avec θ(t) = Ωt et les expressions proposées pour les courants statoriques, Vs
le couple magnétique prend la forme :
C(t) = M̂ Ir Iˆs [cos (Ωt) sin (Ωt − ϕ) − sin (Ωt) cos (Ωt − ϕ)] = M̂ Ir Iˆs sin (−ϕ) Refermer le triangle (loi des mailles et relation de Chasles) impose de
choisir un angle π/2 < ϕ < π.
C’est à dire : C(t) = −M̂ Ir Iˆs sin (ϕ) ⇒ C = −Ĉ sin (ϕ) .
(c) Dans le triangle rectangle, le théorème de Pythagore impose :
q
Le flux du champ rotorique à travers la phase B1 du stator s’exprime à ˆ
Ls ΩIs = Ês2 + V̂s2
l’aide de l’inductance mutuelle selon Φmut,1 = M1r (t)Ir = M̂ cos (Ωt)Ir ,
ce qui donne pour la fem de mutuelle inductance : !
dΦmut,1 Ês π Ês
es1 (t) = − = ΩM̂ Ir sin (Ωt) ⇒ es1 (t) = Ês sin (Ωt) D’autre part, tan (ϕ − π/2) = ⇔ ϕ = + arctan .
dt V̂s 2 V̂s
Avec la mêmeméthode : 
d
es2 (t) = − M̂ Ir sin (Ωt) ⇒ es2 (t) = −M̂ ΩIr cos (Ωt) 5. L’équipage mobile en rotation à la vitesse angulaire Ω et soumis à un couple
dt
C reçoit une puissance mécanique :
(b) La phase (B1 ) se compose d’une inductance propre et de la force élec-
tromotrice de mutuelle, cette phase étant alimenté par la tension vs1 : Pm = CΩ = −ĈΩ sin (ϕ) ⇒ Pm = −M̂ Ir Iˆs Ω sin (ϕ)
Ls
is1 D’après les expressions de la fem et de l’intensité dans la phase B1 du sta-
tor, le déphasage absolu entre ces deux grandeurs est ϕ − π/2 ; en régime
es1 sinusoïdal, la force électromotrice fournit donc une puissance moyenne :
vs1
Ês Iˆs M̂ Ir ΩIˆs
Pf em1 = cos (π/2 − ϕ) = sin (ϕ)
2 2
Il ne faut pas oublier de tenir compte de la seconde phase du stator, pour
La loi des mailles s’écrit alors pour les grandeurs complexes : une puissance totale fournie :
V s1 = jLs ΩI s1 − E s1 , Pf em = 2Pf em1 ⇒ Pf em = M̂ Ir ΩIˆs sin (ϕ)
Les amplitudes complexes s’obtiennent à partir des grandeurs réelles :
— vs1 (t) = V̂s cos (Ωt) ⇒ V s1 = V̂s ; On constate que les deux puissances sont opposées, ce qui caractérise un
— is1 (t) = Iˆs cos (Ωt − ϕ) ⇒ I s1 = Iˆs e−jϕ ; couplage électromagnétique parfait en accord avec le fait qu’on a négligé les
— es1 (t) = Ês cos (Ωt − π/2) ⇒ E s1 = Ês e−jπ/2 = −j Ês . différents types de perte.
La loi des mailles peut donc se réécrire : 6. Application numérique :
V̂s = jLs ΩIˆs e−jϕ + j Ês = Ls ΩIˆs ej(π/2−ϕ) + Ês ejπ/2 p q √ √
Ês + V̂ s
(150 2)2 + (230 2)2
Ce qui donne pour la représentation de Fresnel : Iˆs = = ⇒ Iˆs = 38, 8 A
Ls Ω 10

5
√ !
π 150 2 Pem 15 × 103
ϕ = + arctan √ ⇒ ◦
ϕ = 123 2E 0 I cos (ψ) = Pem I= =
2 230 2 2E 0 cos (ψ) 2 × 0, 19 × 6000 × 2π/60 × 1/2
I ≈ 126 A .
En l’absence de résistance, la puissance moyenne P fournie par le réseau
diphasé est égale à la puissance moyenne reçue par les forces électromotrices (c) En prenant pour origine des phases l’intensité, on obtient pour le dia-
et donc à l’opposé de la puissance fournie par√les forces électromotrices : gramme de Fresnel :
P = −Pf em = −M̂ ΩIr × Iˆs sin (ϕ) = −150 2 × 38, 8 × sin (123) ψ E’
+
jLω I U
P = −6, 9 kW ϕ
7. La machine fonctionne en alternateur. Un opérateur fournit un couple I
mécanique moteur qui entraîne le rotor, ce couple s’oppose au couple élec-
tromagnétique. La puissance du couple électromagnétique est négative, ce On a : U cos (ϕ) = E 0 cos (ψ)
et U sin (ϕ) = LωI − E 0 | sin (ψ)|, ce qui
qui implique une puissance positive pour la puissance fournie par les fem des donne : p
phases du stator, l’énergie électrique produite est fournie au réseau, comme U = (E 0 cos (ψ))2 + (LωI − E 0 | sin (ψ)|)2
l’indique le signe « - » de la puissance fournie par le réseau à la machine. 2π × 6000
avec E 0 = 119 V et LωI = 1, 6 × 10−3 × × 126 ≈ 127 V, on
60
CP079. Traction d’un véhicule électrique (***) en déduit :
U = 64 V
1. Pour une machine synchrone, le rotor et le champ tournant statorique
tournent à la même vitesse angulaire Ω = ω . (d) La puissance utile vaut Pu = Γu × Ω pour une puissance fournie PN ,
2. En une durée T , le véhicule parcourt une distance x = vT le long de la pente donc :
Γu Ω 23 × 2π × 6000/60
et s’élève d’une hauteur z = xα avec α = 0, 1. Le moteur doit fournir une ρ= = ⇒ ρ = 96%
PN 15000
puissance compensant les pertes mécaniques et permettant au véhicule de
s’élever : CP004. Moteur asynchrone (***).
mgxα
Pm = Ppertes + = Ppertes + mgvα = 3 × 103 + 800 × (50/3, 6) × 9, 8 × 0, 1
T 1. En considérant le champ magnétique homogène sur la spire :
Pm = 13, 9 kW . ~ S~ = BS cos (θ(t) − ϕ(t)) ⇒
Φ = B. Φ(t) = Φ0 cos (ωr t + θ0 )
3. Étude électrique :
2. Pour la spire et en l’absence de générateur, l’équation électrique s’écrit :
(a) Schéma électrique : en fonctionnement moteur, la force contre électro- d di
0 = Ri − e = Ri + (Φ(t) + Li) ⇒ 0 = Ri + L − Φ0 ωr sin (ωr t + θ0 )
motrice reçoit une puissance électrique qui sera transformée en une puis- dt dt
sance mécanique : Comme on cherche la solution du régime forcé, il est intéressant d’utiliser
les notations complexes pour cette équation linéaire à coefficients réels (at-
I
L E’ tention à transformerle sinus en cosinus : cos(x − π/2) = sin(x)) :
U π  π
j ωr t+θ0 − Φ0 ωr j ωr t+θ0 −ψ−
Ri(t) + jLωr i(t) = Φ0 ωr e 2 ⇒ i(t) = p e 2
(b) Pour une machine idéale, la puissance reçue par les forces contre- R2 + L2 ωr2
électromotrices est égale à la puissance mécanique : C’est à dire pour la grandeur réelle :
Pem = PN = 15 kW Φ 0 ωr Lωr
Dans chaque phase, la force contre électromotrice reçoit une puissance i(t) = p sin (ωr t + θ0 − ψ) avec tan (ψ) =
R2 + L2 ωr2 R
moyenne P = E 0 I cos (ψ). La puissance électromotrice est égale à la
puissance reçue par l’ensemble des deux phases : ~ = i(t)S~n, donc :
3. Le moment magnétique de la spire vaut M

6
~Γ = M
~ ∧B
~ = i(t)S~n ∧ B
~ ⇒ ~Γ = i(t)SB sin (θ(t) − ϕ(t))~uz Ce qui donne pour l’allure de la courbe :
~Γ = i0 Φ0 sin (ωr t + θ0 ) sin (ωr t + θ0 − ψ)~uz Γm
Γο /2
On calcule la valeur moyenne en linéarisant l’expression : M1 M2
Γr
~Γ = i0 Φ0 [cos (ψ) − cos (2ωr t + 2θ0 − ψ)] ~uz
2
Γ(0)
En moyenne sur une période, seul le premier terme est non nul :
~Γm = i0 Φ0 cos (ψ) ~uz ω2
2 ω1 ω ο −R/L ωο ω
R 5. Présence d’un couple résistant :
Sachant que cos (ψ) = p et en utilisant l’expression de i0 , on en
R2 + L2 ωr2
déduit : (a) Le couple résistant doit être inférieur au couple maximal : Γr < Γ0 /2 .
En régime permanent, le couple moteur doit compenser le couple résis-
~Γm = p Φ0 ωr Φ0 R ~Γm = Φ20 R (ω0 − ω)
p ⇒ h i ~uz tant. Pour 0 < Γr < Γ0 /2, on constate qu’il existe en général deux points
R2 + L2 ωr2 2 R2 + L2 ωr2 2 R2 + L2 (ω0 − ω)2 M1 et M2 de fonctionnement.
(b) Le point M1 est instable. En effet si, pour une cause quelconque, la spire
4. ∀ω ∈ [0, ω0 ] , Γm ≥ 0, le dispositif est moteur.
ralentit (ω < ω1 ), le couple moteur diminue, ce qui accentue le ralentis-
On constate que Γm (ω = ω0 ) = 0 et Γm (ω = 0) = Φ20 Rω0 / 2 R2 + L2 ω02 .
 
sement de la spire jusqu’à l’arrêt complet.
Le point M2 est stable. Si, pour une cause quelconque, la spire ralentit
En divisant les deux membres de la fraction par R (ω0 − ω), le couple peut
(ω < ω2 ), le couple moteur augmente, ce qui permet à la spire d’accélérer
s’écrire :
pour retrouver sa vitesse de rotation ω2 .
Γ0
ω 6= ω0 Γm =
R L (ω0 − ω)
+
L(ω0 − ω) R
1
Cette fonction est de la forme : x → , elle est maximale lorsque le
x + 1/x
dénominateur est minimal, ce qui revient à chercher :
(x + 1/x)0 = 1 − 1/x2 = 0 donc x2 = 1 avec x > 0
Le couple est maximal pour ω = ω0 − R/L et vaut alors Γmax
m = Γ0 /2.

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