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HORSGABARIT2003

Stabilisateurs de tension 100


78XX
Les stabilisateurs de tension de la série 78xx se retrouvent
dans la plupart des alimentations analogiques. Il semble
superflu d’en reparler, pourtant, il y a des choses qu’il vaut IC1
mieux se remémorer périodiquement, si l’on veut en tirer le 78XX
TO263
meilleur parti. 78XX 79XX
Le 78xx se présente presque toujours en solitaire, parce qu’il C1 C2 C3 C4
ne réclame que très peu de composants annexes.
En réalité, il y en a un qui lui est indispensable, le condensa- 220n 100n

teur C2 qui, selon les recommandations du fabricant, doit être


de 220 nF, pour éviter le risque d’entrée en oscillation. Dans la
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pratique, la valeur généralement rencontrée est de 100 nF,
sans que cela n’entraîne la moindre conséquence.
TO220 TO220
C1 est le condensateur de lissage destiné à atténuer l’ondula-
tion issue du redressement de la tension alternative, rien à voir
avec la stabilisation, donc. Si la tension continue provient d’un tions de courant sont les plus grandes.
adaptateur secteur, cet électrolytique se trouve déjà dedans, Lors de la construction, il est important de raccorder les
mais sa capacité risque d’être un peu fluette. condensateurs par le chemin le plus court. Donc pas de longs
On peut se passer de C2 si C1 est monté à proximité immédiate fils ni de détours. Reliez l’entrée du régulateur directement au
du 78xx et s’il est de qualité, à basse RSE. Mais il vaut toujours raccord du condensateur de lissage, c’est là que l’ondulation
mieux jouer gagnant et installer C2 systématiquement. résiduelle est la plus basse.
D’une manière empirique, on peut dire qu’il faut toujours pla- Pour terminer, voyons à quelle température un stabilisateur
cer un 100 nF à l’entrée, aussi près que possible du régulateur. 78xx peut travailler. Au pifomètre, vous pouvez être sûr que
Stricto sensu, aucun condensateur n’est requis à la sortie. si vous vous brûlez en le touchant, il est à plus de 60 °C et
N’empêche, un condensateur (C3) d’au moins 100 nF permet qu’il a besoin d’un radiateur. En soi, ce n’est pas grave pour
de résorber bien mieux de brusques (quelques microsecondes) la puce de chauffer, parce qu’elle est équipée d’une protec-
variations de la charge. En pratique, il y généralement aux tion qui la déconnecte en cas d’excès de température. Le cir-
broches d’alimentation de la plupart des CI un condensateur cuit ne s’isole pas vraiment, en réalité, son débit diminue à
de découplage qui assure fort bien cette fonction, si du moins mesure que la température s’élève. Pour une température
il ne se situe pas trop loin de la puce. Pour les mêmes raisons, interne de 150 °C, elle fournira encore la moitié du courant
on peut aussi installer un électrolytique (C4) pour reprendre qu’elle peut débiter à 25 °C. Il peut ainsi arriver que la tension
les variations de charge lentes, les rapides aussi, s’il s’agit de sortie diminue si le circuit intégré est trop chaud, alors que
d’un bon condensateur. Mais une intervention sur les varia- le courant maximum permis n’est pas dépassé. Un radiateur
tions lentes n’est pas vraiment nécessaire, puisque c’est le rôle suffit alors à rétablir la situation.
du circuit intégré. Il suffit donc de retenir que si vous ne pouvez plus laisser le
Toujours d’une manière empirique, on conseille de monter un doigt sur le régulateur ou le radiateur, il faut le doter d’une plus
condensateur de sortie d’au moins 100 nF, le plus près possible grande surface de refroidissement.
de la puce qui consomme le plus, ou plutôt celle dont les varia- (034029)

2 Elektor 7-8/2003

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