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Const
Const
et la
pédagogie constructiviste
1. Introduction ........................................................................................................... 2
2. Le catalyseur sans être la cause ........................................................................... 2
3. Les caractéristiques d’une pédagogie constructiviste ........................................ 3
4. La construction du savoir par l’élève est unique et individuelle....................... 5
5. L’élève construit son savoir en s’appuyant sur ses acquis ................................ 6
6. Les conditions qui permettent un apprentissage significatif
dans une classe constructiviste ............................................................................ 7
7. Le savoir individuel et le savoir collectif ............................................................. 8
8. Découvrir pour mieux comprendre ..................................................................... 9
9. L’étude de problèmes authentiques du monde et de la vie................................ 9
10. La pensée réflexive .............................................................................................. 10
11. Une pédagogie idéale........................................................................................... 11
12. Le mariage entre le constructivisme et les technologies modernes................. 12
13. Comment le constructivisme et l’ordinateur s’harmonisent-ils ?................... 13
14. Un impact par ricochet ....................................................................................... 15
15. Les caractéristiques d’un enseignant constructiviste....................................... 16
16. Conclusion............................................................................................................ 18
17. Sources.................................................................................................................. 19
Mes sincères remerciements à
Renée Bourgeois
pour la correction et la révision du texte
Le présent document se veut plutôt pratique que théorique. Sans creuser jusque
dans les profondeurs de cette philosophie, nous allons tenter d’en dégager les
aspects qui sont mis en évidence lors de l’intégration des technologies en milieu
scolaire. Il est généralement admis que le constructivisme gagne en popularité
depuis que l’on tente d’introduire l’ordinateur en salle de classe.
Non seulement l’élève travaille à son rythme, mais il travaille à sa façon et selon
son vécu. Jonassen affirme que le constructivisme « proposes that learning
environments should support multiple perspectives or interpretations of reality,
knowledge construction, context-rich, experience-based activities » (Jonassen,
1991, p. 28).
La pédagogie constructiviste incite l’élève à exercer
davantage d’autonomie dans son apprentissage
L’enseignant connaît les objectifs prioritaires de son niveau scolaire. À mesure que
l’élève progresse dans son projet, l’enseignant profite des opportunités qui se
présentent pour intégrer certains objectifs qu’il juge appropriés. Il est bien évident
que l’enseignant se doit de connaître à fond les objectifs de son niveau scolaire et
faire preuve d’ingéniosité et de présence d’esprit afin de s’assurer que tous ses
élèves ne font pas que travailler, mais qu’ils apprennent aussi.
Il est bien évident que des enseignants objectivistes procurent à leurs élèves
quelques-unes de ces conditions sans pour autant s’identifier au constructivisme. Il
se peut même que des enseignants se disent constructivistes, mais n’appliquent pas
toutes ces conditions à la lettre. Le constructivisme est, d’abord, une approche
pédagogique et, ensuite, un ensemble de pratiques pédagogiques. L’application du
constructivisme en classe est relative à de nombreux facteurs, comme c’est le cas
pour d’autres approches en enseignement.
Le constructivisme, lui, encourage l’élève à découvrir les concepts plutôt qu’à les
mémoriser afin d’avancer à la prochaine étape logique inscrite dans ce savoir
collectif. À cet égard, le constructivisme respecte davantage le bagage culturel
de l’élève. Il n’est pas dissocié de son milieu.
Le point de départ de l’apprentissage de l’élève
réside dans son vécu passé et actuel
Comme la pédagogie constructiviste amène les élèves à interagir entre eux, à
discuter et à négocier, en s’appuyant d’arguments issus de leurs propres
Dans une classe constructiviste idéale, les informations ne sont pas transmises par
l’enseignant, mais plutôt découvertes et échangées entre les élèves eux-mêmes. Le
rôle de l’enseignant consiste à proposer des situations qui peuvent amener l’élève à
découvrir des concepts.
Non seulement, l’élève étudie des problèmes d’intérêt personnel, mais aussi des
problèmes authentiques qui l’amènent à s’ouvrir sur le milieu qui l’entoure. Par la
force des choses, il établira des contacts avec son entourage humain qu’il apprendra
à connaître et même à consulter à travers ses projets. Certains projets réalisés par
des élèves pourront même servir les intérêts de leur milieu et les résultats obtenus
pourront parfois être utilisés dans d’autres études.
Il n’y a pas que leurs informations qui peuvent être mises en doute à travers leurs
multiples interactions, leur processus de raisonnement peut l’être également. Les
apprenants raffineront ainsi leurs habiletés à concevoir, à raisonner, à expliquer et à
défendre leur approche particulière.
La pensée réflexive comporte deux volets : réfléchir à son action et réfléchir sur
son action (Schon, 1983). Le premier met l’accent sur le raisonnement avant
d’agir; le deuxième se réfère plutôt à la réflexion ou au jugement porté sur une
Une classe constructiviste diffère d’une classe objectiviste. Mais ce qui les
distingue n’est pas toujours apparent. C’est la façon d’apprendre des élèves qui se
démarque des deux environnements d’apprentissage. Et que dire de la façon
d’enseigner des enseignants ?
La technologie, selon Jonassen, Peck & Wilson se réfère à «…the designs and
environments that engage learning » (Jonassen, Peck & Wilson, 2003, p. 40). Les
technologies renferment des caractéristiques particulières de sorte qu’elles
sollicitent naturellement la participation et la motivation des apprenants. Les
auteurs soulignent ainsi la capacité de l’ordinateur à provoquer chez la plupart des
élèves une motivation et à la maintenir aussi.
Les outils traditionnels en enseignement servaient plutôt à
présenter de l’information. L’ordinateur, lui, permet aux
apprenants d’organiser les informations et même de
construire des sources d’information pouvant être utilisées
par la suite pour construire un nouveau savoir.
Jonassen soutient que « Learners function as designers using the technology as
tools for analyzing the world, accessing information, interpreting and organizing
their personal knowledge, and representing what they know to others » (Jonassen,
1994, p.2).
Bien des auteurs prétendent que l’ordinateur ne peut être intégré de façon efficace
et durable en classe sans que l’enseignant endosse auparavant l’approche
constructiviste. L’ordinateur, d’après eux, n’entraîne pas un changement de
pédagogie. Strommen & Lincoln (1992) prétendent que ce n’est pas l’outil
technologique qui fait la différence, mais plutôt comment il est utilisé. Pourtant,
Collins semble croire le contraire lorsqu’il écrit : « Using computers entails active
learning, and this change in practice will eventually foster a shift in society’s
beliefs toward a more constructivist view of education » (Collins, 1991, p. 33).
Boger-Mehall (?) prétend que l’ordinateur permet aux élèves de transférer leurs
acquisitions d’une situation à l’autre plus aisément qu’en lisant un livre, par
L’auteur insiste aussi sur le fait que son enseignement part des productions de ses
élèves et non d’un programme scolaire préconçu. Cette dimension du
constructivisme n’est pas sans inquiéter la plupart des enseignants qui doivent tout
de même respecter des résultats d’apprentissage prescrits.
Ce vœu est plutôt celui de pédagogues déjà convaincus que la pédagogie scolaire
doit endosser le constructivisme. Avant de réaliser ce virage, les enseignants
voudront sûrement obtenir amplement de preuves que le constructivisme est
avantageux pour l’ensemble des élèves. Les enseignants voudront aussi s’assurer
que cette transition va se faire progressivement. Il faudra mettre en place tout un
processus de perfectionnement professionnel à cet effet. Ils exigeront aussi des
services de support indispensables au bon fonctionnement des TIC. Nous traiterons
de ce sujet dans le module portant sur les pratiques pédagogiques entourant
l’intégration des TIC.
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