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EFE Theme 3 Exposé Mejdoubi S7-1
EFE Theme 3 Exposé Mejdoubi S7-1
Introduction
Conclusion
Introduction
Avant de commencer cet exposé nous avons jugé nécessaire de commencer d’abord
par définir le concept de pays émergents.
« L’émergence » est un concept né à la fin de la guerre froide et diffusé au milieu des
années 90 pour indiquer les pays qui s’intégraient rapidement dans les échanges
commerciaux et /ou les circuits financiers internationaux. Ce concept s’est imposé
après l'écroulement du bloc socialiste (chute du mur de Berlin en 1989, dissolution de
l’URSS en 1991), et le triomphe des économies libérales.
Un pays sera considéré comme émergent s’il remplit trois critères :
Un niveau de richesse (revenu par tête moyen inférieur à 70% du niveau moyen des
pays de l’OCDE),
Une insertion rapide dans la division internationale du travail qui se traduit par une
participation croissante aux échanges internationaux de produits manufacturés
(croissance des exportations de produits manufacturés y compris les industries
agroalimentaires supérieure de 2% en moyenne par an à la croissance des échanges
mondiaux).
Enfin, l’attraction que ce pays exerce sur les flux financiers internationaux
(notamment en termes de l’IDE). De ce point de vue, la Chine constitue
indéniablement un pays émergent même si son PIB par habitant la classe plutôt du
côté des pays les moins avancés.
Chapitre 1 : Systèmes bancaires financiers dans les
pays émergents
La Banque Centrale :
La Banque Centrale est la banque des banques, et toutes les banques commerciales y
possèdent un compte qu'elles sont obligées de provisionner (réserves obligatoires).
C'est à partir de ces comptes qu'elles vont pouvoir quotidiennement compenser les
chèques et paiements électroniques de leurs clients.
Si une banque commerciale n'a pas assez de liquidités (monnaie immédiatement
disponible), elle peut s'en procurer sur le marché monétaire auprès d'autres
institutions financières privées, ou directement auprès de la Banque Centrale. Un rôle
important de la Banque Centrale est donc de refinancer les banques commerciales,
c'est à dire de leur fournir des liquidités (de la monnaie scripturale) en "prenant en
pension" des actifs en leur possession (bons du Trésor et créances privées de
qualité).
Ces refinancements sont le plus souvent d'une durée très courte, d’un à quelques
jours. La monnaie ainsi créée disparaît dès son retour à la Banque Centrale à la fin de
la prise en pension.
Ce refinancement n'est pas gratuit, et son taux d'intérêt est déterminé par la Banque
Centrale.
En cas de crise de liquidités (manque de monnaie) sur le marché monétaire, la
Banque centrale se doit de créer la monnaie nécessaire au bon fonctionnement du
système bancaire. Elle est le prêteur en dernier ressort. La crise des crédits
"subprime" de 2007 a ainsi amené les Banques Centrales à refinancer massivement
les banques commerciales.
Les banques commerciales collectent les dépôts des ménages (des particuliers), des
entreprises et des administrations publiques. Ces dépôts sont en premier lieu les
revenus des ménages et les rentrées d'argent des entreprises, le plus souvent
directement versés sur les comptes de dépôts, ou payés par l'intermédiaire de
chèques ou carte de paiement. C'est aussi l'épargne des ménages, déposée sur des
"comptes sur livrets", ou d'autres formes de placements utilisés surtout par les
entreprises en excédent temporaire de liquidités.
Cette masse de monnaie collectée n'est pas conservée stérilement par les banques,
mais est bien sûr prêtée. Soit à leur clientèle habituelle, soit par l'intermédiaire des
marchés monétaires ou financiers.
Une partie de l'activité des banques est de servir d'intermédiaire financier.
Un autre rôle des banques commerciales, beaucoup moins connu que les précédents,
est de créer de la monnaie scripturale.
Chapitre 2 : Etude de cas (cas de la Chine et du Brésil)
BRICS est un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays qui se
réunissent depuis 2011 en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du
Sud.
Avant l’ajout de l’Afrique du Sud en 2011, le groupe était appelé BRIC terme initial
inventé en 2001 et qui a conduit à l’organisation des premiers sommets à quatre pays
en 2009.
En juillet 2014, les BRICS ont décidé la création d'une banque de développement
basée à Shanghai et d'un fonds de réserve. La banque est dotée d'un capital de 50
milliards de dollars qui doit être porté à 100 milliards de dollars dans deux ans. Elle
peut accorder jusqu'à 350 milliards de prêts pour financer des projets
d'infrastructures, de santé, d'éducation, etc.
La nouvelle Banque de développement des nations membres des BRICS a été
inaugurée mardi dans la métropole chinoise de Shanghai, en vue de permettre aux
pays émergents un financement alternatif aux institutions multilatérales basées à
Washington.
Banque de développement de Shanghai :
Fondée par les cinq membres des Brics – le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et
l'Afrique du Sud –, la nouvelle Banque internationale est dotée d'un capital estimé à
100 milliards de dollars.
Depuis la capitale économique de la Chine, la nouvelle institution aura pour vocation
de financer de grands travaux d'infrastructure d'intérêt général, dans les pays qui en
font la demande.
Le ministre chinois des Finances, Lou Jiwei, a balayé l'hypothèse d'une concurrence
entre la nouvelle banque de développement des Brics, la BAII et les autres
institutions internationales similaires. La banque des Brics «va œuvrer de façon
positive en complémentarité du système financier international déjà existant et va
chercher des innovations dans le modèle de gouvernance », a dit M. Lou à la
cérémonie d'inauguration, cité par l'agence de presse officielle Chine nouvelle.
Dans l’économie chinoise, il n’y avait qu’une seule banque, la Banque du people de
Chine qui assumait à la fois le rôle de banque centrale (garant de la monnaie) et
d’intermédiaire financier. Jusqu’en 1978, la propriétaire privée du capital était
interdite et l’épargne ne représentait que 6% du maigre PIB chinois. En 20 ans, le
secteur financier a connu une croissance très importante grâce au développement de
l’épargne qui monétisée et insérée dans le secteur financier, a alimenté les dépôts
bancaires puis à partir de 1990-1991 les marchés boursiers. Mais l’Etat contrôle
encore 98% du capital bancaire chinois et 70% de la Bourse. Le système présente
depuis ses débuts les caractéristiques suivantes :
- Faible capitalisation
- Faible rentabilité
- Proportion importante de mauvaises créances résultant de l’absence de
normes d’octroi des prêts
- Manque de transparence
- Soumission aux influences extérieures locales ou nationales
- Sureffectifs.
Des réformes s’efforcent périodiquement comme il est indiqué ci-dessous, de pallier
les insuffisances du système.
Restructuration de la PBOC :
En septembre 1983, le Conseil d’État décidait que la Banque du peuple de Chine
exercerait la fonction de banque centrale. Ses activités de Banque centrale seraient,
dès lors, séparées de l’activité de crédit confiée à quatre banques d’État (Banque de
l’agriculture, Banque de Chine, Banque de la construction, Banque du commerce et
de l’industrie). Mais jusqu’en 1994, la Banque centrale s’est efforcée de concilier les
besoins des banques et des entreprises publiques par de la création monétaire, cela
au prix d’une inflation de moins en moins maîtrisable. Une restructuration
d’ensemble du système financier a donc été décidée, en 1995, à partir d’une loi sur la
Banque centrale et d’une loi sur les banques commerciales. La Loi sur la Banque
centrale précise, dans son article 2, ses fonctions : formuler et appliquer les politiques
monétaires, exercer la supervision et le contrôle du secteur bancaire, gérer les
réserves en devises et en or. Il lui est interdit par l’article 28 de prêter aux
collectivités locales, aux institutions financières non bancaires, sauf autorisation du
Conseil d’État, comme à toute entreprise ou individu. La PBOC (People Bank of China)
a connu une nouvelle réorganisation en 1998 : elle comporte dorénavant 9 grandes
succursales régionales, chacune couvrant plusieurs provinces.
Secteur financier :
Le système financier chinois conduit à une économie d’endettement, donc fortement
intermédiée : en 2000, 75 % de l’épargne des ménages étaient placés sous forme de
dépôts dans les banques, 20 % sous forme de titres et 2,5 % sous forme de produits
d’assurance. Parallèlement, les ressources des institutions financières proviennent à
raison de 85 % des dépôts et les prêts représentent les deux-tiers de leurs activités.
La transition financière implique d’une part de développer les marchés financiers et
d’autre part de faire émerger des investisseurs institutionnels.
Le marché obligataire chinois est le second d’Asie après le marché japonais. Mais son
encours (fin 2002, 250 Md$) ne représente que 20 % du PIB contre 140 % au Japon. Il
se développe cependant rapidement avec la politique budgétaire expansionniste, ce
qui conduit à des structures du marché déséquilibrées : le marché obligataire est
essentiellement un marché de titres d’État, son compartiment le plus important étant
celui des State Treasury Bonds, STB émis par le ministère des Finances pour financer
la politique budgétaire ; il est complété par les fiscal bonds émis par les banques
d’État pour financer les projets d’infrastructure.
Le marché boursier constitue une autre source de financement pour les entreprises.
L’expansion des Bourses (Shanghai, Shenzhen), créées en 1990 a été rapide, mais lors
de leur essor en 2000, elles ne procuraient aux investisseurs qu’un volume de
capitaux encore faible. La capitalisation boursière représentait 50 % du PIB, plaçant la
Chine loin derrière les États-Unis où elle dépasse le PIB et derrière certaines places de
pays émergents où elle en est un multiple (Hong-Kong, Singapour). De plus, elle est
constituée pour les deux-tiers de titres publics non échangeables. Malgré les efforts
de la Commission des marchés (CSRC) pour lutter contre les pratiques illicites, les
marchés restent sous influence, y compris celle de l’État.
Le Brésil fait partie de ces nouvelles économies émergentes, que l'on classe
également parmi les BRICS : son taux de croissance est relativement élevé, une classe
moyenne apparait progressivement, ses exportations sont en augmentation, de
nouvelles ressources naturelles, comme des gisements de pétrole sont découverts, ...
Toute cette dynamique fait apparaitre un marché avec des opportunités pour le
développement du système de finance au Brésil.
Structure du système financier Brésilien :
BRESIL CHINE
PIB (M$) 2 353 025 11 199 145
PIB PPA (M$) 3 263 832 17 617 321
PIB / Habitants ($) 11 359 6 071
Nombres de banques 20 11
Nombres de GAB par 104,79 96,82
100 000 adultes
Part du marché bancaire
détenue par les banques 20,7% 2%
étrangères (%)
Part des actifs des
banques d’Etat dans le 52% 100%
total des actifs bancaires
Crédit intérieur 56% 176%
Ratio Capital / Actif 10,1% 9,1%
Quand vous le remarquez la Chine est toujours supérieur ou bien en avance sur
le Brésil avec un résultat total de 28816466M$ versus un résultat de
5616857M$.
La raison de cette différence se refaire à la valeur totale de la production de
richesses annuelles effectuées par les agents économiques, ménage, entreprises,
administrations publiques, résidant à l’intérieur du territoire.
En d’autres termes reflète donc la disparité de l’activité économique interne et la
variation du taux de croissance économique.
Nous observant des pourcentages proches de 10,1% pour le Brésil et 9,1% pour
la Chine, la raison des banques ont une solidité financière contre des effets d’une
faillite éventuelle sur la stabilité de tout le système financier et, au delà, de
l’économie tout entière.
Cette solidité financière est essentiellement mesurée par le montant des fonds
propres de la banque qui détermine sa capacité à faire face aux risques
éventuels liés à ses activités (non remboursement de crédits distribués ou autres
pertes de valeur de ses actifs).
Donc on constate que les banques obtiennent une permanence solvables, c’est-à-
dire pouvoir faire face à leurs engagements à tout moment.
Rappel : un ratio est un rapport, une fraction, qui s’exprime par un pourcentage.
Conclusion :
L’importance croissante prise par le commerce avec la Chine pourra entrainer, dans
une certaine mesure, une dépendance et une vulnérabilité de l’économie brésilienne
malgré les nombreuses opportunités issues de, et mises à profit dans, ces relations.
Étant donné les gros volumes d’achats chinois, leur moindre oscillation à la baisse se
reflètera immédiatement dans les comptes externes du Brésil. D’un autre côté,
l’expansion des importations de produits chinois par le Brésil, principalement quand
elles sont facilitées par les disparités de change, peut aboutir à une relation de
dépendance vue l’acquisition croissante d’intrants chinois bon marché. Quant à elle,
la forte pénétration de biens de consommation finale chinois pourra aiguiser la
concurrence interne et avoir des conséquences sur le niveau de l’emploi industriel,
particulièrement dans les secteurs pour lesquels l’élasticité-prix joue un rôle décisif
pour la compétitivité, à l’instar des industries du textile et de la chaussure.
Cependant, il faut reconnaitre que l’émergence de la Chine dans le scénario mondial
et son interaction commerciale avec le Brésil montrent seulement que, d’une part, ce
pays rassemble des forces importantes concentrées sur les avantages comparatifs de
ses produits primaires et que, d’autre part, il n’y a pas, et il n’y apas eu, un modèle de
développement industriel qui soit capable d’articuler les legs positifs hérités du vieux
modèle de substitution des importations. Pour le Brésil, il devient impératif, et ceci
est un défi, de chercher à consolider les bons résultats obtenus jusqu’à présent grâce
aux ventes à l’extérieur mais, en même temps, de profiter d’elles pour renforcer
l’industrie nationale et les services créatifs, et de se projeter dans une compétitivité
sur le long terme. Mais, pour cela, il est nécessaire de rétablir une logique productive
pour un régime de croissance qui permette la récupération et l’expansion des taux
d’investissement. Il ne suffit pas que les politiques industrielles soient dotées de
bonnes intentions, il est nécessaire qu’elles se combinent avec des politiques
macroéconomiques et que les défaillances structurelles soient corrigées.
Le Brésil, au-delà des difficultés à rendre effectives ses politiques industrielles et
malgré la gestion positive de la stabilité monétaire, persiste à formuler des politiques
non systémiques, en plus d’être réactives, défensives et protectionnistes
(caractéristiques encore plus accentuées sous le gouvernement de Dilma) pour faire
face aux contraintes de court et moyen termes posés par une conjoncture
internationale chaque fois plus complexe. Dans le même temps, la Chine a recueilli
des résultats positifs de ses stratégies et politiques de développement,
principalement proactives. Ces différences suggèrent que les risques générés dans les
relations commerciales entre le Brésil et la Chine sont, en grande partie, le résultat
des choix, des orientations et de la gestion opérés dans les processus nationaux de
développement.
Bibliographie :
https://donnees.banquemondiale.org/indicator/FB.ATM.TOTL.P
https://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_int%C3%A9rieur_brut
https://www.aef.asso.fr/telecharger-article/1840-les-d-eacute-fis-de-la-transition-du-
syst-egrave-me-financier-chinois/pdf.
https://www.cairn.info/revue-tiers-monde-2014-2-page-151.htm
https://www.agefi.fr/financements-marches/actualites/hebdo/20151210/groupes-
financiers-bresiliens-a-conquete-continent-151189
https://competitivite.ferdi.fr/pays/comparaison/bresil-bra/chine-chn