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UNIVERSITE MOHAMED PREMIER OUJDA

Faculté des Sciences Juridiques Economiques et Sociales d’Oujda

Economie Finance & Emergence Economique

Comparaison des systèmes bancaires et


financiers dans les pays émergents :
Cas de la Chine et du Brésil

Présenter par : Encadrer par :


BOUAYED Othmane Mr E. MEJDOUBI
ELBOUKYLY Mohamed Amine
FAZAZI Abderrahmane
SLIMANI Anas
 SOMMAIRE

Introduction

Chapitre 1 : Systèmes bancaires et financiers dans les pays


émergents 
Section 1 : Système financier ;
Section 2 : Système bancaire.

Chapitre 2 : Étude de cas (cas de la Chine et du Brésil) :


Section 1 : Définition du BRICS ;
Section 2 : Système financier et bancaire de la Chine ;
Section 3 : Système financier et bancaire du Brésil ;
Section 4 : Comparaison entre la Chine et le Brésil.

Conclusion
Introduction

Avant de commencer cet exposé nous avons jugé nécessaire de commencer d’abord
par définir le concept de pays émergents.
« L’émergence » est un concept né à la fin de la guerre froide et diffusé au milieu des
années 90 pour indiquer les pays qui s’intégraient rapidement dans les échanges
commerciaux et /ou les circuits financiers internationaux. Ce concept s’est imposé
après l'écroulement du bloc socialiste (chute du mur de Berlin en 1989, dissolution de
l’URSS en 1991), et le triomphe des économies libérales.
Un pays sera considéré comme émergent s’il remplit trois critères :
 Un niveau de richesse (revenu par tête moyen inférieur à 70% du niveau moyen des
pays de l’OCDE),
 Une insertion rapide dans la division internationale du travail qui se traduit par une
participation croissante aux échanges internationaux de produits manufacturés
(croissance des exportations de produits manufacturés y compris les industries
agroalimentaires supérieure de 2% en moyenne par an à la croissance des échanges
mondiaux).
 Enfin, l’attraction que ce pays exerce sur les flux financiers internationaux
(notamment en termes de l’IDE). De ce point de vue, la Chine constitue
indéniablement un pays émergent même si son PIB par habitant la classe plutôt du
côté des pays les moins avancés.
Chapitre 1 : Systèmes bancaires financiers dans les
pays émergents

Section 1 : Système financier

Le système financier désigne l’ensemble des institutions (marchés de titres et


intermédiaires financiers), des règles et des pratiques qui, au sein d’un espace donné
(un pays, une région ou le monde entier), rendent possibles les échanges d’argent.
Ces échanges se font entre ceux qui ont accumulé de l’argent en épargnant chaque
année une fraction de leur revenu et ceux qui n’en ont pas suffisamment pour
financer une dépense d’investissement.
Sans ces échanges financiers, quiconque désireux d’investir (qu’il s’agisse d’un
ménage, d’une entreprise, d’une administration) ne pourrait le faire qu’à hauteur de
son épargne accumulée. Certains devraient ainsi renoncer à des projets
d’investissement pourtant rentables ou les reporter dans le temps, tandis que
d’autres disposeraient d’une encaisse d’argent oisive. Autant dire que les ressources
seraient bien mal allouées dans leur ensemble et que l’économie tournerait au
ralenti. En organisant, selon différentes modalités, la rencontre entre les besoins de
financement et les capacités de financement, le système financier favorise la bonne
allocation des ressources au sein de l’économie, facilite l’investissement et la
croissance.

 Rôle du système financier :


Contrairement au secteur réel constitué par les gouvernements, les entreprises non
financières, les particuliers, etc., le système financier regroupe principalement les
institutions financières et les marchés boursiers.
Ce système a pour but de mettre en relation l’offre (épargne) et la demande
(investissement) de capitaux. Il aide les investisseurs à adjuger un prix proportionnel
au risque prix en achetant un actif.
Dans A functional perspective of financial intermediation, l’économiste américain
Robert C. Merton, fixe six fonctions au système financier :
 Fournir et gérer les moyens de paiement ;

 Collecter l'épargne afin de financer des projets d'investissement de grande


taille et non divisibles ;
 Transférer au mieux les ressources économiques à travers l'espace et le
temps ;

 Fournir des instruments de gestion des risques ;

 Produire des informations influant sur les décisions économiques et


financières ;

 Mettre en place des mécanismes incitatifs permettant de réduire les conflits


liés aux asymétries d'information.

Section 2 : Système Bancaire

Le système bancaire moderne se compose d'une Banque Centrale et de banques


commerciales (appelées aussi banques de second rang).

 La Banque Centrale :

La Banque Centrale est la banque des banques, et toutes les banques commerciales y
possèdent un compte qu'elles sont obligées de provisionner (réserves obligatoires).
C'est à partir de ces comptes qu'elles vont pouvoir quotidiennement compenser les
chèques et paiements électroniques de leurs clients. 
Si une banque commerciale n'a pas assez de liquidités (monnaie immédiatement
disponible), elle peut s'en procurer sur le marché monétaire auprès d'autres
institutions financières privées, ou directement auprès de la Banque Centrale. Un rôle
important de la Banque Centrale est donc de refinancer les banques commerciales,
c'est à dire de leur fournir des liquidités (de la monnaie scripturale) en "prenant en
pension" des actifs en leur possession (bons du Trésor et créances privées de
qualité). 
Ces refinancements sont le plus souvent d'une durée très courte, d’un à quelques
jours. La monnaie ainsi créée disparaît dès son retour à la Banque Centrale à la fin de
la prise en pension. 
Ce refinancement n'est pas gratuit, et son taux d'intérêt est déterminé par la Banque
Centrale. 
En cas de crise de liquidités (manque de monnaie) sur le marché monétaire, la
Banque centrale se doit de créer la monnaie nécessaire au bon fonctionnement du
système bancaire. Elle est le prêteur en dernier ressort. La crise des crédits
"subprime" de 2007 a ainsi amené les Banques Centrales à refinancer massivement
les banques commerciales. 

 Les banques de second rang :

Les banques commerciales collectent les dépôts des ménages (des particuliers), des
entreprises et des administrations publiques. Ces dépôts sont en premier lieu les
revenus des ménages et les rentrées d'argent des entreprises, le plus souvent
directement versés sur les comptes de dépôts, ou payés par l'intermédiaire de
chèques ou carte de paiement. C'est aussi l'épargne des ménages, déposée sur des
"comptes sur livrets", ou d'autres formes de placements utilisés surtout par les
entreprises en excédent temporaire de liquidités.
Cette masse de monnaie collectée n'est pas conservée stérilement par les banques,
mais est bien sûr prêtée. Soit à leur clientèle habituelle, soit par l'intermédiaire des
marchés monétaires ou financiers.
Une partie de l'activité des banques est de servir d'intermédiaire financier.
Un autre rôle des banques commerciales, beaucoup moins connu que les précédents,
est de créer de la monnaie scripturale. 
Chapitre 2 : Etude de cas (cas de la Chine et du Brésil) 

Section 1 : Définition du BRICS

BRICS est un acronyme anglais pour désigner un groupe de cinq pays qui se
réunissent depuis 2011 en sommets annuels : Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du
Sud.
Avant l’ajout de l’Afrique du Sud en 2011, le groupe était appelé BRIC terme initial
inventé en 2001 et qui a conduit à l’organisation des premiers sommets à quatre pays
en 2009.
En juillet 2014, les BRICS ont décidé la création d'une banque de développement
basée à Shanghai et d'un fonds de réserve. La banque est dotée d'un capital de 50
milliards de dollars qui doit être porté à 100 milliards de dollars dans deux ans. Elle
peut accorder jusqu'à 350 milliards de prêts pour financer des projets
d'infrastructures, de santé, d'éducation, etc.
La nouvelle Banque de développement des nations membres des BRICS a été
inaugurée mardi dans la métropole chinoise de Shanghai, en vue de permettre aux
pays émergents un financement alternatif aux institutions multilatérales basées à
Washington.
 Banque de développement de Shanghai :
Fondée par les cinq membres des Brics – le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et
l'Afrique du Sud –, la nouvelle Banque internationale est dotée d'un capital estimé à
100 milliards de dollars.
Depuis la capitale économique de la Chine, la nouvelle institution aura pour vocation
de financer de grands travaux d'infrastructure d'intérêt général, dans les pays qui en
font la demande.

Les pays membres des Brics représentent 40% de la population mondiale et un


cinquième du PIB de la planète.
La fondation de cette nouvelle institution financière a été considérée comme une
tentative de bousculer la gouvernance économique mondiale, en particulier le Fonds
monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), critiqués pour leur
incapacité à refléter l'ascension des grands pays émergents.
La nouvelle banque de développement des Brics, dont la création avait été annoncée
en juillet 2014, sera présidée par un ancien banquier indien, K.V Kamath, nommé en
mai dernier pour un mandat de cinq ans.
Banquier expérimenté crédité du rétablissement de la banque indienne Icici –
devenue l'un des plus grands prêteurs sous ses 13 années de direction –, K.V Kamath
a aussi travaillé pour la Banque asiatique de développement (BAD) en Asie du Sud.

L'ouverture de la nouvelle banque intervient deux semaines après un sommet des


Brics organisé en Russie, à Oufa, sous l'égide du président Vladimir Poutine.
Moscou, durement affecté par les sanctions liées à la crise ukrainienne et la chute du
rouble, voit dans la banque et ses réserves de devises un recours contre les
institutions financières mondiales comme le FMI et la BM, sous influence américaine.
Lors du sommet d’Oufa, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait souligné
que les BRICS « illustraient un nouveau système de relations internationales
multipolaires » et démontraient l'influence croissante de « nouveaux centres de
pouvoir ».
Deuxième économie mondiale, la Chine a également présidé au lancement d'une
autre institution financière multilatérale, la Banque asiatique d'investissement dans
les infrastructures (BAII), dont le siège est à Pékin.

Corriger des déséquilibres


Dotée également d'un capital de 100 milliards de dollars, la BAII a été officiellement
établie fin juin avec cinquante États fondateurs – dont une vingtaine de pays
occidentaux tels que la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni. La Chine en est le plus
gros contributeur, avec 30% des parts. Les États-Unis et le Japon, soit les deux
premières économies mondiales, n'y sont pas parties prenantes.

Le ministre chinois des Finances, Lou Jiwei, a balayé l'hypothèse d'une concurrence
entre la nouvelle banque de développement des Brics, la BAII et les autres
institutions internationales similaires. La banque des Brics «va œuvrer de façon
positive en complémentarité du système financier international déjà existant et va
chercher des innovations dans le modèle de gouvernance », a dit M. Lou à la
cérémonie d'inauguration, cité par l'agence de presse officielle Chine nouvelle.

Les opérations concrètes de la nouvelle banque de développement des Brics


débuteront fin 2015 ou début 2016, a-t-il ajouté. En créant leurs propres institutions
financières, les puissances émergentes des Brics bousculent la gouvernance
économique mondiale, tout en étant loin de détrôner le système actuel né de l'après-
guerre et dominé par les Occidentaux.
Le Fonds monétaire international et la Banque mondiale restent en effet les piliers de
la mobilisation financière sur le globe, venant au secours de pays en difficulté ou
soutenant des projets de développement.
Mais les deux institutions de Bretton Woods sont régulièrement critiquées,
notamment en raison de leur gouvernance. Les Fonds comme la Banque mondiale
n'ont été présidés que par des Européens ou des Américains depuis leur création en
1944.

Deuxième puissance économique mondiale, la Chine continue de peser à peine plus


lourd que l'Italie au sein du FMI. Dans ce contexte, le lancement de la banque de
développement des Brics s'apparente à une tentative concrète de corriger des
déséquilibres. Il envoie aussi un signal fort aux chancelleries occidentales, où certains
doutaient de la capacité des Brics à surmonter leurs divergences.
Section 2 : Système financier et bancaire de la Chine

 Structure du système financier chinois :

Dans l’économie chinoise, il n’y avait qu’une seule banque, la Banque du people de
Chine qui assumait à la fois le rôle de banque centrale (garant de la monnaie) et
d’intermédiaire financier. Jusqu’en 1978, la propriétaire privée du capital était
interdite et l’épargne ne représentait que 6% du maigre PIB chinois. En 20 ans, le
secteur financier a connu une croissance très importante grâce au développement de
l’épargne qui monétisée et insérée dans le secteur financier, a alimenté les dépôts
bancaires puis à partir de 1990-1991 les marchés boursiers. Mais l’Etat contrôle
encore 98% du capital bancaire chinois et 70% de la Bourse. Le système présente
depuis ses débuts les caractéristiques suivantes :
- Faible capitalisation
- Faible rentabilité
- Proportion importante de mauvaises créances résultant de l’absence de
normes d’octroi des prêts
- Manque de transparence
- Soumission aux influences extérieures locales ou nationales
- Sureffectifs.
Des réformes s’efforcent périodiquement comme il est indiqué ci-dessous, de pallier
les insuffisances du système.

 Les grandes dates de la construction du système financier chinois  :


1978 : Début de la réforme économique
1984 : Séparation de la Banque Centrale et des 4 banques d’Etat
1990-1991 : Ouverture des Bourses de Shanghai et de Shenzen
1995 : Loi sur la Banque populaire de Chine
1995 : Les banques d’Etat deviennent des banques commerciales alors que sont
créées 3 banques pour les prêts politiques
1996 : Ouverture d’un marché interbancaire national à Shanghai
1997 : La conférence financière nationale
1998 : Suppression du plan centrale de crédit
2000 : Premières autorisations d’entrée en Bourses des banques les plus
performantes
2002 : Entrée de la Chine à l’OMC avec l’exigence d’ouverture au marché chinois des
banques étrangères
2003 : Création de la CBRC (China Banking Regulatory Commission).

 Restructuration de la PBOC :
En septembre 1983, le Conseil d’État décidait que la Banque du peuple de Chine
exercerait la fonction de banque centrale. Ses activités de Banque centrale seraient,
dès lors, séparées de l’activité de crédit confiée à quatre banques d’État (Banque de
l’agriculture, Banque de Chine, Banque de la construction, Banque du commerce et
de l’industrie). Mais jusqu’en 1994, la Banque centrale s’est efforcée de concilier les
besoins des banques et des entreprises publiques par de la création monétaire, cela
au prix d’une inflation de moins en moins maîtrisable. Une restructuration
d’ensemble du système financier a donc été décidée, en 1995, à partir d’une loi sur la
Banque centrale et d’une loi sur les banques commerciales. La Loi sur la Banque
centrale précise, dans son article 2, ses fonctions : formuler et appliquer les politiques
monétaires, exercer la supervision et le contrôle du secteur bancaire, gérer les
réserves en devises et en or. Il lui est interdit par l’article 28 de prêter aux
collectivités locales, aux institutions financières non bancaires, sauf autorisation du
Conseil d’État, comme à toute entreprise ou individu. La PBOC (People Bank of China)
a connu une nouvelle réorganisation en 1998 : elle comporte dorénavant 9 grandes
succursales régionales, chacune couvrant plusieurs provinces.

 Restructuration du système bancaire :


Le système progressivement construit a été restructuré par la Loi de 1995, qui sépare
l’activité de « prêts politiques » regroupée en 3 banques distinctes, les policy banks
de celles des 4 grandes banques publiques devenues des commercial banks
puisqu’elles ne devaient plus, en principe, accorder de crédits que sur une base
commerciale. Après cette restructuration, le système bancaire comporte :
- 4 banques publiques (State Owned Banks, SOBs) : Industrial and Commercial
Bank of China (ICBC), Agricultural Bank of China (ABC), People’s Construction Bank of
China (PCBC), Bank of China (BOC) devenues des commercial banks en 1995 ;
- 3 State policy banks (SPBs) se consacrant au financement de projets sans
objectif de rentabilité ;
- des International Trust & Investment Companies (Itics) furent développées
pour financer des projets au niveau des provinces ;
- des joint stock banks qui sont des banques à capitaux non gouvernementaux ;
il s’agit de banques locales, municipales ou régionales dont les capitaux peuvent
provenir d’entreprises collectives, voire d’entreprises privées ;
- des crédit coopératives, urbaines (UCC) ou rurales (RCC), autorisées à faire
des prêts à hauteur de leurs avoirs aux petites entreprises qui n’ont pas accès aux
circuits gouvernementaux.
En 1998, la réforme visait :
 L’abandon de l’encadrement du crédit (plan central du crédit) par la
suppression des quotas de crédit. Jusque-là, la Banque centrale déterminait
0une enveloppe générale pour le montant total des crédits, la répartissait
entre les banques commerciales qui disposaient de quotas de crédits à
distribuer. Dorénavant, ces banques doivent suivre l’objectif général de crédit
de la Banque centrale et décider de leurs prêts en fonction des dépôts qu’elles
ont su attirer ;
 L’adoption par les banques d’un processus de rationalisation : les prêts ne
devraient être consentis que sur la base d’une analyse rationnelle du risque et
en fonction de la capacité de remboursement du débiteur ;
 La recapitalisation des 4 grandes banques d’État, en août 1998, pour
lesquelles l’État injectait 32 Md$ de bons du Trésor à 30 ans. Cette
recapitalisation devait permettre aux banques de respecter le ratio Cooke ;
 Le traitement des mauvaises créances grâce à la mise en place de structures
de défaisance ayant pour mission de récupérer, auprès des emprunteurs, le
maximum d’actifs. Quatre sociétés de défaisance ont été créées (AMCs, asset
management companies) à l’intention des 4 grandes banques publiques. Les
moyens mis à disposition des AMCs ont 3 origines différentes :
+ Avance du ministère des finances de 40 milliards de yuans ;
+ Crédits de la PBOC de 192 milliards de yuans ;
+ Emission par les AMCs de bons non négociables.
Le président de la nouvelle commission bancaire China Banking Regulatory
Commission (CBRC), Liu Mingkang s’est engagé, le 1er décembre 2003, à éliminer
graduellement toutes les restrictions d’opérations et de clientèle. Les banques
étrangères pourront ainsi effectuer des opérations à destination des entreprises, en
monnaie locale, selon un calendrier très progressif établi à partir de l’accession de la
Chine à l’OMC : - depuis décembre 2001, à Shangai, Shenzen, Tianjin, Dalian ; - depuis
fin 2002, à Guangzhou, Zhuhai, Qingdao, Nanjing et Wuhan ; - depuis fin 2003, à
Jinan, Fuzhou, Chengdu, et Chongquing ; - à partir de la fin 2004, à Kunming, Beijing
et Xiamen ; - à partir de la fin 2005, à Shantou, Ningbo, Shenyang et Xian. Les
banques étrangères ne pourront déployer leurs opérations en monnaie locale à
destination des particuliers qu’en décembre 2006. Elles pourront alors accorder des
prêts aux particuliers et accepter leurs dépôts.

 Secteur financier :
Le système financier chinois conduit à une économie d’endettement, donc fortement
intermédiée : en 2000, 75 % de l’épargne des ménages étaient placés sous forme de
dépôts dans les banques, 20 % sous forme de titres et 2,5 % sous forme de produits
d’assurance. Parallèlement, les ressources des institutions financières proviennent à
raison de 85 % des dépôts et les prêts représentent les deux-tiers de leurs activités.
La transition financière implique d’une part de développer les marchés financiers et
d’autre part de faire émerger des investisseurs institutionnels.
Le marché obligataire chinois est le second d’Asie après le marché japonais. Mais son
encours (fin 2002, 250 Md$) ne représente que 20 % du PIB contre 140 % au Japon. Il
se développe cependant rapidement avec la politique budgétaire expansionniste, ce
qui conduit à des structures du marché déséquilibrées : le marché obligataire est
essentiellement un marché de titres d’État, son compartiment le plus important étant
celui des State Treasury Bonds, STB émis par le ministère des Finances pour financer
la politique budgétaire ; il est complété par les fiscal bonds émis par les banques
d’État pour financer les projets d’infrastructure.
Le marché boursier constitue une autre source de financement pour les entreprises.
L’expansion des Bourses (Shanghai, Shenzhen), créées en 1990 a été rapide, mais lors
de leur essor en 2000, elles ne procuraient aux investisseurs qu’un volume de
capitaux encore faible. La capitalisation boursière représentait 50 % du PIB, plaçant la
Chine loin derrière les États-Unis où elle dépasse le PIB et derrière certaines places de
pays émergents où elle en est un multiple (Hong-Kong, Singapour). De plus, elle est
constituée pour les deux-tiers de titres publics non échangeables. Malgré les efforts
de la Commission des marchés (CSRC) pour lutter contre les pratiques illicites, les
marchés restent sous influence, y compris celle de l’État.

Section 2 : Système financier et bancaire du Brésil

Le Brésil fait partie de ces nouvelles économies émergentes, que l'on classe
également parmi les BRICS : son taux de croissance est relativement élevé, une classe
moyenne apparait progressivement, ses exportations sont en augmentation, de
nouvelles ressources naturelles, comme des gisements de pétrole sont découverts, ...
Toute cette dynamique fait apparaitre un marché avec des opportunités pour le
développement du système de finance au Brésil.
 Structure du système financier Brésilien :

 Les défis de la Banque Centrale concernant la finance 

 Adapter l’offre des services aux besoins des business et particuliers


 Amélioration de la culture financière des Brésiliens comme moyen de
prévention du surendettement
 Encourager l'épargne des ménages
 Renforcer les mécanismes de protection des consommateurs quant à
l’utilisation de services financiers
 Promouvoir le développement durable de microcrédit pour les activités
génératrices de revenus
 Garantir la stabilité et l'amélioration continue du modèle bancaire
correspondant
 Améliorer la mesure et les données sur l'inclusion financière pour évaluer la
situation au Brésil

  Des mesures bancaires pour encourager la finance


 Lancement du "Financial Inclusion Project" en 2009 par la BCB
La banque centrale brésilienne lance un plan d’inclusion financière qu'elle considère
comme un programme prioritaire à développer lors des prochaines années. L'objectif
stratégique à la fin 2014 est de promouvoir l’accès et l’utilisation par la population
des services financiers adaptés à leurs besoins, contribuant à leur qualité de vie.

 Loi n° 10.735 du 11 septembre 2003 promue par le "National Monetary


Council"
Cette loi exige des banques d’allouer 2% des dépôts à des transactions de
microcrédits. Les fonds non utilisés seront déposés à la BCB sans aucune
rémunération.

 Des résultats encore peu probants : 


En 2010 sur R$ 3,2 milliards disponibles (soit 1,4 milliards $CAN) pour les
microcrédits,
R$ 2,2 milliards ont été accordés aux clients (1 milliards $CAN) et R$ 1 milliard fut
collecté par la banque centrale (0,5 milliard $CAN).
Evolution du PIB et PIB/habitant en brésil :

Croissance du PIB en termes de comparaison internationale :


Commentaire :
Les perspectives du PIB sont à la hausse en 2013 et 2014, avec une croissance de 4
% et de 4,1%, respectivement. C'est une économie encore fragilisée par la crise
financière de 2009 (taux de croissance de 0,89% en 2012), mais un pays en pleine
expansion : la croissance devrait s’accélérer en raison notamment de l’expansion de
la demande intérieure, et ce, malgré le contexte extérieur médiocre. L’investissement
sera stimulé par les événements sportifs internationaux (Coupe du monde de la FIFA
et Jeux olympiques).

 L’évolution du secteur bancaire au Brésil :

Jusqu’aux années 60, le pilier du secteur bancaire brésilien était la banque du


gouvernement fédéral, Banco do Basil. Cette institution partageait avec le ministère
des Finances et la banque nationale pour le développement économique et social,
créée en 1951, la responsabilité du financement de l’investissement au Brésil.
A la fin des années 60, les banque du secteur public (au niveau fédéral et des
états) représentaient plus de la moitié du volume total des dépôts et des opérations
de crédit du système bancaire brésilien.
En 1964, les pouvoirs publics ont mis en œuvre un vaste programme de réforme
destiné à diversifier les instruments et les institutions du système financier et à lever
les obstacles soulevés par la loi sur l'usure et la clause or, qui limitaient les taux
d'intérêt à un maximum de 12 pour cent par an, alors que le taux d'inflation atteignait
en moyenne 17 pour cent dans les années 50 et environ 45 pour cent dans les années
60. Le principal objectif de ces réformes était de permettre un financement non
inflationniste du déficit des administrations publiques et de promouvoir l'épargne
privée dans des conditions de forte inflation.

Le Conseil national monétaire est devenu la principale autorité chargée de la


politique monétaire et financière.

La Banco do Brésil a été progressivement transformé en banque commerciale. En


1986, la facilité de découvert automatique du Banco do Brésil auprès de la BCB a été
supprimée et la banque a été recapitalisée par le ministère de la finance en 1997.
 
Toutefois, il demeure fortement concentré (les 4 premières banques du pays
comptant pour 75% du stock de crédit), principalement autour des banques
publiques (BNDES, Caixa Econômica Federal, Banco do Brasil).
En outre le système de crédit est fragmenté entre le crédit libre (privé), avec un
taux moyen annuel de 43%, et le crédit subventionné (financements immobiliers,
crédits ruraux et prêts de la BNDES axés sur les infrastructures), dont le taux moyen
atteint actuellement 8%. 
Le caractère prohibitif des taux d’intérêt réels dans le secteur privé a pour effet de
décourager l’épargne et l’investissement.

Le crédit bancaire a un poids important dans l’économie brésilienne puisqu’il


représente 57% du PIB. Toutefois, après avoir connu une phase d’expansion dans les
années 2000 (stock de crédit multiplié par 6 en 10 ans), permettant notamment un
essor de la consommation, dans un contexte de stabilité macroéconomique, hausse
des revenus et formalisation de l’emploi, le crédit progresse aujourd’hui à un rythme
ralenti. 
 
Côté offre, le ralentissement de l’activité économique et la réduction du revenu
disponible (en lien notamment avec la progression de l’endettement des ménages
passé de 18% en 2004 à 46% du revenu cumulé sur 12 mois aujourd’hui) découragent
les ménages à emprunter. Côté demande, après une phase de hausse incontrôlée du
crédit, avec un assouplissement des conditions de financement (financement à 100%
par les banques, augmentation de la maturité des prêts, supérieure à 5 ans, etc.), les
banques sont désormais plus réticentes à prêter avec un taux de défaut en hausse de
17,4% en août 2014 par rapport à août 2013, plus forte variation constatée depuis
août 2012.
La crise s’est traduite par une redistribution des cartes dans le secteur au profit
des banques publiques, le solde de leurs opérations de crédit passant de 21,4% du
PIB en 2011 à 30,1% du PIB en 2014.
 Structure du système bancaire :

L'évolution du système bancaire brésilien s'est inscrite dans un contexte de forte


inflation et s'est caractérisée par une grande autonomie des États dans la création de
leurs propres banques. Dans une large mesure, cela explique les caractéristiques
structurelles que l'on observe encore aujourd'hui. Il y a donc un secteur bancaire
privé important, cinq banques fédérales, dont les deux plus grandes banques du
Brésil (Banco do Brasil et Caixa Econômica Federal), et des banques publiques
relevant des États. Parmi les économies de marché émergentes, le secteur bancaire
brésilien est l'un des plus importants. La plupart des banques du secteur privé font
des opérations de banque universelle, avec des départements spécialisés dans
l'investissement, les opérations commerciales et les opérations de détail, alors que
les banques du secteur public ne sont généralement pas autorisées à exercer des
activités de banque d'affaires.
Le secteur se caractérise encore par la présence de deux grandes banques
fédérales, qui ensemble représentaient 39 pour cent de l'actif total et collectaient 37
pour cent du total des dépôts fin 2000. Banco do Brésil est le principal pourvoyeur de
prêts au secteur agricole, et la Cabra Econômica Fédéral est la première source de
crédits au logement. En ajoutant les autres banques publiques, la part du total des
actifs et des dépôts passe aux environs de 43 pour cent. Cette structure reflète en
partie un certain nombre des modifications que le secteur bancaire a dû subir pour
s'ajuster au ralentissement de l'Inflation suite au lancement du plan de stabilisation
du real. La disparition des bénéfices inflationnistes faciles a mis en lumière des
problèmes institutionnels graves et des faiblesses réglementaires imposantes dans le
secteur bancaire.
Section 4 : Comparaison du système financier et bancaire de la
Chine et du Brésil 

En ce qui concerne la comparaison du système financier et bancaire de la Chine


et du Brésil nos dépendront de plusieurs éléments répertorié dans le tableau
comme suit: 

BRESIL CHINE
PIB (M$) 2 353 025 11 199 145
PIB PPA (M$) 3 263 832 17 617 321
PIB / Habitants ($) 11 359 6 071
Nombres de banques 20 11
Nombres de GAB par 104,79 96,82
100 000 adultes
Part du marché bancaire
détenue par les banques 20,7% 2%
étrangères (%)
Part des actifs des
banques d’Etat dans le 52% 100%
total des actifs bancaires
Crédit intérieur 56% 176%
Ratio Capital / Actif 10,1% 9,1%

 Premièrement le PIB par M$ et le et le PIB PPA par M$: 

Quand vous le remarquez la Chine est toujours supérieur ou bien en avance sur
le Brésil avec un résultat total de 28816466M$ versus un résultat de
5616857M$.
La raison de cette différence se refaire à la valeur totale de la production de
richesses annuelles effectuées par les agents économiques, ménage, entreprises,
administrations publiques, résidant à l’intérieur du territoire.
En d’autres termes reflète donc la disparité de l’activité économique interne et la
variation du taux de croissance économique.

 Et en ce qui concerne le PIB par habitant $ : 

On remarque une différence de 5288 $ la raison de cette différence réside dans


la population totale avec un nombre de 1.386 milliard Pour la Chine est 209,3
millions pour le Brésil.
En outre, en ce qui concerne le nombre des banques le Brésil est supérieur au
nombre de 20 banques contre 11 banque de la Chine et pour les GAP par
100000 adultes Le Brésil est aussi en avance en nombre de 104,79 contre 96,82
de la Chine. 

 Deuxièmement la part du marché bancaire détenu par les banques


étrangères en pourcentage :

On remarque un écart de 18,2 % pour le Brésil d’après ça nous nous dessinant


que le secteur bancaire brésilien est extrêmement faible sans les investissements
bancaires étrangers. 
En plus de cela nous remarquons également que les parts des active les banques
d’être brésilienne est de 52 % donc le total des actifs bancaires, l’opposé de
l’État chinois avec un taux de 2 %.

 Troisièmement en ce qui concerne les crédits intérieurs :

À la Chine obtient un pourcentage de 176 % contre 56 % du Brésil comme nous


mentant ce pourcentage élevé pour la Chine est dû a le système de crédit social
et il est un projet de gouvernement chinois visant à mettre en place d'ici 2020 un
système national de réputation des citoyens.
Chacun d'entre eux se voit attribuer une note, échelonnée entre 350 et 950
points, dite « crédit social », fondée sur les données dont dispose le
gouvernement à propos de leur statut économique et social.
Le système repose sur des outils de surveillance globale et de surveillance de
masse, et utilise les technologies d'analyse du big data. Il est également utilisé
pour noter les entreprises opérant sur le marché chinois.

 Quatrièmement en ce qui concerne le ratio capital / Actif :

Nous observant des pourcentages proches de 10,1% pour le Brésil et 9,1% pour
la Chine, la raison des banques ont une solidité financière contre des effets d’une
faillite éventuelle sur la stabilité de tout le système financier et, au delà, de
l’économie tout entière.
Cette solidité financière est essentiellement mesurée par le montant des fonds
propres de la banque qui détermine sa capacité à faire face aux risques
éventuels liés à ses activités (non remboursement de crédits distribués ou autres
pertes de valeur de ses actifs).
Donc on constate que les banques obtiennent une permanence solvables, c’est-à-
dire pouvoir faire face à leurs engagements à tout moment.
Rappel : un ratio est un rapport, une fraction, qui s’exprime par un pourcentage.
Conclusion :
L’importance croissante prise par le commerce avec la Chine pourra entrainer, dans
une certaine mesure, une dépendance et une vulnérabilité de l’économie brésilienne
malgré les nombreuses opportunités issues de, et mises à profit dans, ces relations.
Étant donné les gros volumes d’achats chinois, leur moindre oscillation à la baisse se
reflètera immédiatement dans les comptes externes du Brésil. D’un autre côté,
l’expansion des importations de produits chinois par le Brésil, principalement quand
elles sont facilitées par les disparités de change, peut aboutir à une relation de
dépendance vue l’acquisition croissante d’intrants chinois bon marché. Quant à elle,
la forte pénétration de biens de consommation finale chinois pourra aiguiser la
concurrence interne et avoir des conséquences sur le niveau de l’emploi industriel,
particulièrement dans les secteurs pour lesquels l’élasticité-prix joue un rôle décisif
pour la compétitivité, à l’instar des industries du textile et de la chaussure.
Cependant, il faut reconnaitre que l’émergence de la Chine dans le scénario mondial
et son interaction commerciale avec le Brésil montrent seulement que, d’une part, ce
pays rassemble des forces importantes concentrées sur les avantages comparatifs de
ses produits primaires et que, d’autre part, il n’y a pas, et il n’y apas eu, un modèle de
développement industriel qui soit capable d’articuler les legs positifs hérités du vieux
modèle de substitution des importations. Pour le Brésil, il devient impératif, et ceci
est un défi, de chercher à consolider les bons résultats obtenus jusqu’à présent grâce
aux ventes à l’extérieur mais, en même temps, de profiter d’elles pour renforcer
l’industrie nationale et les services créatifs, et de se projeter dans une compétitivité
sur le long terme. Mais, pour cela, il est nécessaire de rétablir une logique productive
pour un régime de croissance qui permette la récupération et l’expansion des taux
d’investissement. Il ne suffit pas que les politiques industrielles soient dotées de
bonnes intentions, il est nécessaire qu’elles se combinent avec des politiques
macroéconomiques et que les défaillances structurelles soient corrigées.
Le Brésil, au-delà des difficultés à rendre effectives ses politiques industrielles et
malgré la gestion positive de la stabilité monétaire, persiste à formuler des politiques
non systémiques, en plus d’être réactives, défensives et protectionnistes
(caractéristiques encore plus accentuées sous le gouvernement de Dilma) pour faire
face aux contraintes de court et moyen termes posés par une conjoncture
internationale chaque fois plus complexe. Dans le même temps, la Chine a recueilli
des résultats positifs de ses stratégies et politiques de développement,
principalement proactives. Ces différences suggèrent que les risques générés dans les
relations commerciales entre le Brésil et la Chine sont, en grande partie, le résultat
des choix, des orientations et de la gestion opérés dans les processus nationaux de
développement.
Bibliographie :
https://donnees.banquemondiale.org/indicator/FB.ATM.TOTL.P
https://fr.wikipedia.org/wiki/Produit_int%C3%A9rieur_brut
https://www.aef.asso.fr/telecharger-article/1840-les-d-eacute-fis-de-la-transition-du-
syst-egrave-me-financier-chinois/pdf.
https://www.cairn.info/revue-tiers-monde-2014-2-page-151.htm
https://www.agefi.fr/financements-marches/actualites/hebdo/20151210/groupes-
financiers-bresiliens-a-conquete-continent-151189
https://competitivite.ferdi.fr/pays/comparaison/bresil-bra/chine-chn

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