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E-ISSN : 2665-7511
https://revues.imist.ma/?journal=AME
Résumé :
Dans ce sens, nous avons mené une étude d’analyse de sentiment auprès de 786 internautes sur
les réseaux sociaux pour objectif de répondre à la question de recherche suivante : Quel est
l’impact de la mise en place de l’assurance Takaful sur le comportement d’adoption des
produits de la banque participative ?
Les résultats de notre étude d’analyse de sentiment ont montré que : 89% de notre échantillon
jugent que la mise en place de l’assurance Takaful au Maroc va impacter positivement leur
décision d’adoption des produits des banques participatives, 8% des participants trouvent que
l’instauration de cette assurance aura un impact négatif sur le choix des produits conformes à la
charia et 3% sont neutres.
Abstract:
According to data from BANK AL MAGHRIB and despite the non-existence of Takaful insurance,
the outstanding amount of participatory financing reached the threshold of 19.5 billion dirhams
at the beginning of 2022 with a positive annual variation of 41%.
In June 2022, in order to complete the participatory finance ecosystem, accelerate the growth of
this sector while providing insurance coverage against death/disability and multi-risk housing,
Morocco adopted Takaful insurance.
In this sense, we conducted a sentiment analysis study with 786 internet users on social networks
to answer the following research question: What is the impact of the implementation of Takaful
insurance on the adoption behavior of participatory banking products?
The results of our sentiment analysis study showed that: 89% of our sample felt that the
introduction of Takaful insurance in Morocco will positively impact their decision to adopt
participatory banking products, 8% of participants felt that the introduction of Takaful insurance
will have a negative impact on their choice of Shariah-compliant products and 3% were neutral.
Key words: Marketng, islamic finance, participatory finance, participatory banks, Takaful
insurance, Morocco.
Depuis des années, les pays musulmans adoptent un système bancaire conventionnel basé sur
l’endettement à intérêt; ce système a prouvé ses limites surtout avec l’instabilité financière
internationale due à la crise financière de l’année 2008. Cette instabilité a permis une orientation
vers d’autres alternatives capables de réinstaurer l’équilibre à l’économie. Et dans ce sens que la
finance islamique basée sur le partage des profits et des pertes s’est imposée sur le marché.
À l’échelle internationale, la mise en place de ces institutions financières qui viennent pour
complémenter le secteur bancaire classique par l’offre de nouveaux produits conformes à la
Charia tel que la Mourabaha a permis de réduire l’exclusion financière d’un segment de
population ayant des convictions religieuses.
Le Maroc à son tour et pour répondre aux besoins de ce segment de population il s’est intéressé
à cette nouvelle industrie en adoptant la loi 103-12 relative aux établissements de crédit et a
octroyé en 2017 l’agrément pour exercice d’activité à 5 banques et 3 fenêtres. Depuis lors, ce
marché connaît une forte croissance ; au début 2022 l’encours des financements accordés par
ces banques était de 19,5 Milliard de Dirhams (dont 88% des financements par la Mourabaha
immobilière).
Malgré cette croissance et surtout en absence de l’assurance Takaful, on trouve d’une part que
les banques ne commercialisaient qu’un seul produit (La Mourabaha), et d’autre part des clients
ayant déjà bénéficié d’un financement et qui sont dans une situation d’inquiétude face au risque
de perdre leurs biens en cas de décès et d’invalidité mais surtout des clients potentiels découragé
à se diriger vers ces banques (Fnitiz et Zarrouk, 2022).
L’assurance Takaful est considérée comme un régime contractuel par lequel un groupe
« d’adhérents » s’engagent à s’entraider en cas de concrétisation d’un risque fixé au contrat
d’assurance et ce à travers le paiement d’une somme périodique dite « cotisation ». Ces
« Cotisations » permettent de constituer « Le fond Takaful », qui est qui est dédié à
l’indemnisation des « adhérents ».
Officiellement et après quatre ans du lancement des banques participatives, en juin 2022
l’assurance Takaful marque son entrée sur le marché marocain pour compléter l’écosystème
participatif en proposant une offre assurantielle adaptée. Ce qui nous pousse à poser la question
de recherche suivante : Quel est l’impact de la mise en place de l’assurance Takaful sur le
comportement d’adoption des produits de la banque participative ? et pour répondre à notre
problématique nous avons opté pour la méthode d’analyse des sentiments à partir des
commentaires des internautes sur les réseaux sociaux.
Nous avons scindé notre article en trois parties ; dans la première, nous avons présenté
l’industrie bancaire participative au Maroc. Ensuite, nous exposons les facteurs qui influencent
Après, Bank Al Maghrib a publié une circulaire qui précise la procédure pour le dépôt des
demandes d’agrément pour l’exercice de l’activité bancaire participative et cinq banques
participatives ont eu l’acceptation pour commercialiser les produits conformes à la charia :
Par ailleurs, trois banques conventionnelles ont été autorisées à ouvrir des fenêtres participatives
(des guichets spécialisés qui assure la gestion des fonds et aux opérations de financement, à
condition d’isoler leurs fonds de ceux des banques conventionnelles auxquelles elles
appartiennent).
Au Maroc, c’est le Conseil Supérieur des Oulémas (un organe relevant du Ministère des Habous
et Affaires Islamiques crée en 1981 par le Dahir numéro 1-80-270) qui a pour mission d’émettre
des avis sur la conformité des opérations des banques et fenêtres participatives aux règles
Chariaîque.
La religion musulmane interdit toute activité économique qui vise l’exploitation et l’injustice mais
aussi qui ne contribue pas au bien être humain. En effet, l’islam a introduit cinq principes
fondamentaux relatives à la conformité des opérations financières à la charia. Ces principes sont
les suivants :
Par définition, le produit Mourabaha est un contrat de vente à moyen ou long terme, qui consiste
à l’achat au comptant d’un bien par la banque pour le compte d’un donneur d’ordre (client) et le
lui revendre contre une marge bénéficiaire déterminée à l’avance (Kettani, 2005).
Le produit Mourabaha au Maroc est un produit soumis aux avis du Conseil Supérieur des Oulémas
numéros 6,7,11,12,13,15,16,17,18,19,20, 31, ainsi qu’à la circulaire de Bank Al Maghrib Numéro
1/W/17.
Le produit Salam est un contrat par lequel un vendeur s’engage à livrer ultérieurement à une
date précise une quantité de marchandise à des caractéristiques bien déterminées en
contrepartie d’un paiement immédiat au comptant.
Autrement dit, c’est un contrat d’achat à paiement immédiat et intégral avec livraison différée
de la marchandise.
Le produit Salam est un produit soumis aux avis du Conseil Supérieur des Oulémas (CSO) numéros
57, 58 et 49 ainsi qu’à la circulaire de Bank Al Maghrib Numéro 1/W/17.
Étape 1 :
Vente des biens à l’acheteur
Le client La banque
Étape 2 :
Livraison de la marchandise
Le client La banque
Étape 3 :
Le client La banque
Le secteur bancaire participatif évolue à une grande vitesse au Maroc. En effet, le nombre
d’agences et fenêtres a considérablement augmenté entre l’année 2017 et 2021 passant de 44 à
176 points qui offrent des produits conformes à la charia.
Selon les rapports d’implantation bancaire nationale publiés annuellement par Bank Al Maghrib,
on trouve que le nombre d’agences bancaires participatives dans les deux régions : Casablanca-
Settat et Rabat-Salé-Kénitra représente presque 50% du nombre total d’agences du royaume (les
banques participatives adoptent une stratégie de distribution dite sélective, basée sur
l’implantation dans les grandes villes), et les autres régions souffrent avec un nombre limité voire
même d’une indisponibilité de ces agences bancaires. Le réseau de ces institutions doit
cependant être étendu à toutes les villes du pays, en milieu urbain comme en rural.
À fin 2017 ces établissement bancaires ont pu ouvrir presque 27 000 comptes bancaires. Ce
chiffre a augmenté de 110% au cours de l’année 2018, puis à 87 272 comptes en fin 2019, et qui
a passé à 116 203 en décembre 2020 et a atteint 115 522 comptes en fin 2021.
Figure 4 : Évolution des comptes bancaires ouverts auprès des banques et fenêtres
participatives (2017-2021)
Source : Rapports de Bank Al Maghrib des indicateurs des banques et fenêtres participatives
Les dépôts à vue des clients des banques participatives représentent la source de refinancement
principale des banques participatives (vu qu’ils ne peuvent pas se refinancer auprès de BANK AL
MAGHRIB à un taux direceur) et ont passé de 1,54 milliards de dirhams en 2018 à 2,55 milliards
de dirhams en 2019, puis 3,8 milliards de dirhams en 2020 et dépassé le seuil de 5,25 milliards
de dirhams en fin 2021.
Source : Rapports de Bank Al Maghrib des indicateurs des banques et fenêtres participatives
Ces institutions sont autorisées également selon l’article 55 de la loi 103-12 à recevoir les dépôts
d’investissement (l’équivalent du dépôt à terme en banques conventionnelles) auprès du grand
public. Ainsi, les dépôts d’investissement de la clientèle sont passés de 353,1 millions de dirhams
en 2019 à 1,72 milliards de dirhams en décembre 2021.
Figure 6 : Évolution des dépôts d’investissement des banques et fenêtres participatives (2018-
2021)
Source : Rapports de Bank Al Maghrib des indicateurs des banques et fenêtres participatives
Cette évolution significative en termes des dépôts montre que le client marocain ne s’intéresse
pas seulement à une épargne non productive (dépôts à vue), mais aussi à la fructification de cette
épargne à travers l’adoption du dépôt d’investissement.
Depuis la mise en place des banques et fenêtres participatives, ils ont enregistré des chiffres
significatives croissants en termes d’octroi de financement participatifs ; les encours des
financements accordés par ces banques ont passé de 4,5 milliards de dirhams en 2018 à 9,10
milliards de dirhams en 2019, puis à un seuil de 12,08 milliards en 2020 et ont dépassé les 17
milliards de dirhams en fin 2021.
Figure 7 : Évolution des financements accordés par les banques et fenêtres participatives
(2018-2021)
Source : Rapports de Bank Al Maghrib des indicateurs des banques et fenêtres participatives
Plusieurs recherches ont étudié les facteurs qui impactent le comportement d’adoption des
produits de la banque participative. D’une part, on trouve les auteurs ayant donné une grande
importance au facteur religieux ( puisque la conformité à la charia est la différence clé entre les
produits des banques classiques et des banques participatives et d’autre part les chercheurs qui
ont étudié d’autres facteurs qui influence ce choix tels que la connaissance des produits
financiers islamiques, les considérations économiques, les caractéristiques démographiques, la
qualité du service, l’influence sociale, la présence de l’assurance Takaful.
La croyance religieuse est saisie comme l’ensemble des sentiments et des pratiques qui
définissent la relation de l’être humain avec Dieu (Abourrig et Rachidi, 2013).
Idris et al. (2011) ont démontré que la religion semble être le facteur crucial qui incitent les clients
à fréquenter les banques islamiques. De même pour Siala (2013) qui a constaté une implication
impressionnante du motif religieux derrière l’adoption des services conformes à la charia dans
son étude qui a porté sur un échantillon de 208 participants dont l’âge varie entre 21 et 40ans.
Dans le même contexte, Hafiz et Abbas (2020), ont conclu que la religiosité est considérée parmi
les facteurs les plus importants dans le choix des services financiers islamiques par le
consommateur du Pakistan.
En se basant sur l’étude effectuée par Sandra et al. (1994) la compréhension du mode de
fonctionnent des banques participatives et la différence entre les produits de la banque classique
et celles de la banque participative influence le comportement de choix de cette nouvelle
industrie.
Ebert (2013) considère que le coût est un motif très important pour la sélection de la banque
islamique et confirme ce résultat Amin (2020) qui souligne dans son étude que le consommateur
est plus attiré par les services financiers ayant un coût bas.
Parasuraman et al. (1985) définissent la qualité du service comme étant la différence entre les
attentes du client (la vision du consommateur sur comment doit être le service qu’offre
l’entreprise) et ses perceptions de la performance de l’entité qui offre ce service.
Nurdianawati (2007) a confirmé dans son étude effectuée en Malaysie que la qualité des services
offerts par la banque islamique (service rapide, personnel à l’écoute et compétent…) pousse le
consommateur à opter pour ces banques.
L’influence sociale ou la norme subjective se définit comme la pression que subit l’individu de la
part de son environnement pour opter ou non pour un comportement (Fishbein et Ajzen, 1975).
Alfera (2017) a effectué une étude auprès de 130 clients des banques classique en Malaisie pour
conclure que l’influence sociale ainsi que l’attitude influencent l’intention de migrer vers les
banques islamiques pour opter pour les produits conformes à la charia.
Takaful trouve son origine du mot arabe Kafala, qui signifie garantie mutuelle, c’est à dire qu’un
groupe d’individus se protègent mutuellement contre les pertes et dommages potentiels subis
par l’un ou plusieurs d’entre eux.
Jusqu’au début de l’année 2022, les clients ayant contracté un financement auprès des banques
participatives n’était pas assuré contre le risque de décès et invalidité. Cette incomplétude de
l’écosystème financier participatif décourage les clients potentiels à fréquenter ces banques,
mais aussi laisse les clients qui ont déjà bénéficié du produit Mourabaha pour l’acquisition d’un
bien immobilier dans un état d’inquiétude et de malaise de peur de perdre leurs biens en cas
d’invalidité ou laisser leurs enfants sans abri en cas de décès (Fnitiz et Zarrouk, 2022).
Donc la mise en place de l’assurance Takaful est importante pour attirer plus de clients mais aussi
pour permettre le bon fonctionnement du marché financier participatif (Essounboula et
Hefnaoui, 2019).
Depuis le mois de juin de l’année 2022, l’assurance Takaful a été opérationnalisée au Maroc pour
répondre au besoin d’un segment ayant des convictions religieuses en matière de couverture
assurancielle.
L’analyse des sentiments est une méthode de recherche qualitative qui peut être définie comme
un processus d’extraction d’attitude, d’opinions, de points de vue et d’émotions à partir d’un
texte ou commentaire sur les réseaux sociaux. Cette méthode consiste à classer les opinions dans
des catégories telles que « positif », « négatif » ou « neutre » (Vishal et Sonawane, 2016).
Pour bien mener notre étude, nous avons posté le 22 juin 2022 la question suivante dans un
groupe facebook qui comporte plus de 50 000 adhérents (clients et clients potentiels) et dans
lequel ils n’ont le droit (selon les instructions de l’administrateur du groupe) de discuter que les
sujets ayant relations avec les banques participatives et l’assurance Takaful au Maroc :
ن
" تبن منتجات البنوك التشاركية ؟ ن
التكافل سيشجعكم عل ي
ي التأمي هل إطالق،" بالنسبة لكم
Pour le traitement des données, il existe deux démarches ; la première est basée sur la machine-
learning via la conception d’un programme capable d’analyse les textes obtenus
automatiquement et la seconde est manuelle et repose sur la classification manuelle des textes.
Pendant la phase de traitement des commentaires nous avons rencontrés des difficultés qui
méritent d’être soulignées :
- Plusieurs participants ont utilisé des émoticônes pour refléter leurs sentiments de colère,
surprise ou joie… ,
- La diversité des dialectes par régions au Maroc a rendu la tâche de classification plus
complexe,
- Nous avons trouvé des internautes qui utilisent plusieurs langues mélangées dans un seul
commentaire (arabe, français et anglais).
3.2. Résultats
L’annotation manuelle des opinions a été réalisé séparément par deux évaluateurs, et nous avons
constaté un degré d’accord de classification qui dépasse les 95%.
La figure ci-après présente la répartition des sentiments exprimés par les internautes ayant
participé à l’étude :
Source : Figure établie par nos soins à l’aide des résultats obtenus
Ce résultat a été confirmé par l’étude de Essounboula et Hefnaoui (2019) et de Fnitiz et Zarrouk
(2022) ayant conclu que l’absence de l’assurance Takaful de l’écosystème financier participatif
va décourager une grande proportion de clients potentiels à demander des financements auprès
des banques qui offrent des produits conformes à la charia et que la mise en place de cette
nouvelle assurance va permettre la croissance de l’industrie bancaire participative.
Conclusion et perspectives :
L’objectif de notre recherche était de vérifier auprès des clients et des clients potentiels de la
banque participative marocaine si la mise en place de l’assurance Takaful va impacter
positivement ou négativement le comportement d’adoption des produits de ces nouvelles
banques qui offrent des produits conformes à la charia et principalement la Mourabaha.
Sur le plan managérial, les résultats de notre étude ont montré que l’opérationnalisation de cette
assurance qui permet une couverture contre les risques aura selon 89% des répondants un
impact positif sur l’intention d’acquérir des biens auprès des banques participatives, un effet
négatif sur 8% des participants et aucun effet sur le reste.
Selon les résultats de notre étude, on peut dire que l’introduction de l’assurance Takaful va
impacter positivement le comportement d’adoption des produits bancaires conformes à la charia
et donc va permettre le développement du portefeuille clients des banques participatives suite
à l’inclusion d’un segment des citoyens qui était intéressé par les banques participatives mais en
même temps réticent en l’absence d’une couverture contre le décès-invalidité et les multirisques
habitation. Et grâce à l’introduction de cette assurance, les banques participatives vont pouvoir
sans doute mettre en place progressivement les autres produits autre que Mourabaha, tels que
Ijara, Istissnaâ, Moudaraba et Moucharaka.
Sur le plan méthodologique, nous avons essayé d’adopter une méthode de recherche peu utilisé
dans les études qui traitent le comportement des clients et prospects des banques participatives:
Dans ce sens, nous jugeons qu’une étude à l’aide de la démarche machine-learning va permettre
l’analyse d’un nombre important de commentaires et alors obtenir des résultats meilleurs.
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