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Haniwa Martins Tiffanie M2
Haniwa Martins Tiffanie M2
Note de synthèse
Tiffanie.martins@campusicp.fr
Dès le milieu du IIIe siècle ap. J -C., les pratiques funéraires venus du continent vont
s’implantés à Kyushu, avant de remonter vers la région du Kinai, l’ère Kofun débute.
Une période marquée par l’apparition et le développement de grandes sépultures de tertre
Kofun . Ces sépultures sous tumulus se caractérisent par ce tertre au-dessus duquel des
sculptures funéraires Haniwa sont déposées.
Ces figurines funéraires illustrent le contexte rituel de l’époque, en offrant un panorama
des mutations sociétales et de l’évolution des modes funéraires durant la période Kofun, IIIe –
VIIe siècle. En effet, les croyances résultant des traditions funéraires reposent sur la valeur des
objets sacrés. Ce type de figure représente un véritable équivalent du quotidien terrestre et fait
l’objet d’un rapport strict au statut du récepteur.
Durant la période Kofun il était d’usage pour les classes aisées de se faire accompagner
dans l’au-delà par des Haniwa. Le monde des morts comme une image du notre, ces figures
funéraires recouvrées dans les sépultures sont l’écho de la culture matérielle de ses
contemporains. Accessoirement, ces figurines sont un indicateur de la place que tiennent les
arts dans la société de l’ère Kofun. En somme, les Haniwa sont le parfait exemple de la fonction
symbolique que pouvait détenir les objets issus des cérémonie funéraires.
Ces figures sont un hymne à la vie, elles sont conçues comme une composante
d’énergies subtiles. Elles sont le vecteur essentiel de cette notion de longue vie, lié au cosmos
qui l’entoure et dont elles sont le reflet. La question de pérennité et du rapport qu’entretient
l’homme avec le cosmos sera une des préoccupation de l’apogée de l’ère Kofun. Des objets
médiateurs entre le ciel et la terre comme les Haniwa deviendrons les symboles de pérennité
matérielle garantissant la quiétude du défunt dans l’au-delà.
D’autres part, nous pouvons appréhender ces objets comme des éléments de
consolidation, de conception très particulières concernant les traditions funéraires et relevant
d’une abolition des frontières entre le monde terrestre des vivants et le monde souterrain.
Statiques ou sculptées en ronde-bosse. Les figurines sont réalisées en colombin, d’après la
technique dite wazumi. Elles découlent de ce qui peut sembler être le domaine privilégié de la
représentation réaliste. Encore, l’artisan ne vise pas à la représentation par transfert illusionniste
d’un volume ou d’une forme.
Bibliographie et sitographie :
Francine Hérail (dir.), « Les Anciens Tertres » Histoire du Japon : Des origines à nos jours,
Archéologie et écriture, Hermann, Paris, 2009, pp. 37-57.