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Cours 2 Dave Ellemberg

Les commotions cérébrales dans le sport

Déclaration de consensus du groupe international sur les commotions


cérébrales d’origine sportives

Les premières études importantes sur les commotions cérébrale (TCCL d’origine sportif) sont
effectuées au milieu et à la fin des années 70

Problème avec ces études  Tendance à regrouper les 3 types de traumatisme (TCC léger,
modérer, grave) et encore le cas souvent aujourd’hui. Ceci n’a aucun sens car ces traumatismes
ont des mécanismes d’impact différents et les lésions sont différentes, donc on ne pourrait pas
les comparer…

À cette époque, ces études étaient marginales et douté pas les gens  ils ne croyaient pas qu’il
y avait vraiment un impact/ ils pensaient qu’un coup à la tête n’avait pas de conséquence sur le
cerveau (dû à un manque de connaissance sur littérature scientifique)

Études plus significatif années 80  utilise model SLAM  premier à prendre plusieurs équipes
sportives et les faire passer des tests cognitifs en début de saison (Gros test cognitif clinique 
test de mémoire, test d’attention) et lorsqu’un athlète avait une commotion cérébrale pendant
la saison, il repassait les mêmes tests pour comparer

Problème avec cette étude = effet de pratique  Retestait athlètes trop souvent donc athlètes
s’amélioraient car ils avaient plus de pratique avec les tests, plus habitué, et non parce qu’ils
allaient réellement mieux

D’autres études plus tard on décider de tester les athlètes plus tard et ont vu qu’au contraire,
les athlètes avait toujours des déficits cognitifs qui persistaient…
Milieu année 90  intégrer technique d’imagerie  peux visualiser le cerveau quand il fait
différentes tâches  ex : résonance magnétique permet de voir les zones du cerveau qui
s’active lors de différentes tâches  cela a permis de voir que même à la suite d’une
commotion cérébrale, il y a des altérations au fonction du cerveau/ vu et compris aussi que les
gens qui ont une première commotion sont plus à risques d’en avoir une deuxième ou
troisième (le seuil change)

À partir de ceci…

Accumulation de données scientifique  donne raison pour s’inquiété des conséquences des
commotions  il y a alors eu un mandat (avant Olympic de 2002) = invitations des scientifiques
et autres intéressés à ce sujet à une 1iere conférence international sur les commotions dans le
sport à Vienna en 2001, suivi par Praque 2004, Zurich 2008, Zurich 2012, Berlin 2016 = (5
consensus)

Consensus à Vienna en 2001 (*points important*)


 Toutes commotions ont même niveau de gravité
 Une commotion peut être causée par un impact directe à la tête ou à toute autre partie du
corps

C’est quoi un consensus?

 Définition La Rousse 2017: Procédure qui consiste à dégager un accord sans procéder à
un vote formel, ce qui évite de faire apparaître les objections et les abstentions.

o Un consensus est généralement atteint à la suite de discussions et de


compromis  ex : incertitude sur période avant retour au jeu à cause d’une
littérature pas clair (pression de l’extérieur peuvent affecter consensus et
forcer certains à faire des compromis)

o Venir à une décision commune sur un sujet (conclusion avec laquelle tout le
monde est d’accord)

Rapport de consensus  Rapport scientifique publier dans les revues scientifiques (ex : British
journal of sports medicine, American journal of sports medicine,
etc.)
 Ligne directrice qui influence la pratique des intervenants (physio,
kiné, médecin, etc.)
Qui forme le groupe de consensus?
(Experts dans le domaine qui s’intéresse au sujet vont participer soit par
observation ou en prenant part à la réflexion et la recherche)

 Médecins: spécialistes du sport; neurologues, neurochirurgiens


 Neuropsychologues: cliniciens et chercheurs
 Athletic trainer (thérapeutes du sports)
 Kinésiologue
 Physiothérapeutes

Lien avec le sport professionnel (lien étroit *financier*)

 Lien assez étroit avec les associations professionnelles, surtout pour les deux premières
rencontres de déclaration de consensus.

 Les organismes sportifs internationaux qui ont fourni un soutien financier au processus:

o FIFA
o Fédération Internationale de Hockey sur Glace
o Football Américain
o World Rugby
o CIO (Comité International Olympique)
o Fédération Equestre Internationale.

L’objectif du groupe de consensus (mandat)

‘Fournir des recommandations pour l'amélioration de la sécurité et de la santé des athlètes qui
subissent des commotions cérébrales au hockey sur glace, au rugby, au football (soccer) et dans
d'autres sports.’ (Principalement perspective d’athlète professionnel)
- tiré de Vienne 2001

 Un catalyseur pour la réunion était le développement d'une meilleure compréhension


de la commotion cérébrale menant aux Jeux olympiques d'hiver de 2002,
paradoxalement, à un moment où la commotion cérébrale dans le sport n'était pas un
sujet d'actualité
Ce qui se passe en préparations à ces rencontres

Avant chaque rencontre  un comité est formé (1 ans avant rencontre) et se penche sur des
questions auxquelles on doit répondre (qu’est-ce qu’on doit savoir par rapport au sport)

1. Des questions spécifiques sont préparés par ce comité avant la réunion pour définir la portée
et guider la direction des discussions.

2. Plusieurs grandes revues systématiques de littérature sont préparées par des sous-groupes
avant la conférence et distribué au panel pour l’aider à répondre aux questions.

- Ces revues de la littérature sont publiées en même temps que le consensus (qui porte
sur chacun des thèmes (questions) du consensus)

3. Par la suite, rencontre en sous-comité exclusif!

Les questions qui ont guidées le consensus de Berlin

 Recognise (comment reconnaître une commotion signes et symptômes)


 Remove (quand et comment retirer athlète du jeu)
 Re-evaluate (athlète doit-il être revu par médecin?)
 Rest (definition/duration/utilité?)
 Rehabilitation
 Refer (quand et vers qui référer)
 Recover
 Return to sport (quand retourner au jeu)
 Reconsider (lorsqui’il y a symptômes résiduels  quoi faire?)
 Residual effects and sequelae
 Risk reduction (comment réduire risque d’avoir une commotion cérébrale)

L'objectif de cette réunion est d’obtenir un consensus sur les réponses aux questions clés grâce
à une interprétation de la preuve scientifique et de la pertinence clinique.

DIFFÉRENTES SECTIONS DU RAPPORT DE CONSENSUS BERLIN

Reconnaitre: la définition

Sport related concussion is a traumatic brain injury induced by biomechanical forces.


 SRC may be caused either by a direct blow to the head, face, neck or elsewhere on the
body with an impulsive force transmitted to the head.

 SRC typically results in the rapid onset of short-lived impairment of neurological


function that resolves spontaneously. However, in some cases, signs and symptoms
evolve over several minutes to hours

 SRC may result in neuropathological changes, but the acute clinical signs and symptoms
largely reflect a functional disturbance rather than a structural injury and, as such, no
abnormality is seen on standard structural neuroimaging studies.

 SRC results in a range of clinical signs and symptoms that may or may not involve loss of
consciousness. Resolution of the clinical and cognitive features typically follows a
sequential course. However, in some cases symptoms may be prolonged.

The clinical signs and symptoms cannot be explained by drug, alcohol, or medication use, other
injuries (such as cervical injuries, peripheral vestibular dysfunction, etc.) or other comorbidities
(eg, psychological factors or coexisting medical conditions).

Reconnaitre : l’évaluation sur les lignes de côté

● Le SCAT-5 (outil de dépistage utilisé comme point de référence (pas très


utile/fiable  surtout quand utilisé seul))

Reconnaitre : les signes et symptômes dans la phase aiguë

Principalement sur les lignes de côté


a. Symptômes: somatique (Ex., Mal de tête), cognitif ou émotionnels
b. Signes physiques (Ex., perte de conscience, amnésie, déficit neurologique)
c. Équilibre (Ex., instabilité de la démarche)
d. Changements comportementaux (Ex., Irritabilité)
e. Troubles cognitifs (Ex., temps de réaction ralenti)
F. Perturbation du sommeil / éveil (Ex., somnolence)

Retirer de la pratique ou du jeu

Lorsqu’un joueur présente un signe ou symptôme…quoi faire :

a. Évaluation médicale ou professionnel de la santé reconnue


b. Si aucun professionnel sur place - référence médicale rapide (urgent)
c. Lorsque que les premiers soins sont donnés – évaluation de la commotion (Ex., SCAT)
d. Le joueur ne doit pas être laissé seul – suivi régulier pour les heures qui suivent
e. Si diagnostic de CC - aucun retour au jeu le même jour

(Consensus donne ligne directrice sur quoi faire si on soupçonne qu’un athlète a subi une
commotion)

Retirer: ré-évaluation (en clinique  examen approfondi)

Une évaluation médicale incluant une histoire complète (histoire développementale (ex : TDAH,
etc.)) et un examen neurologique détaillé:
 Examen approfondi de l'état mental,
 Évaluation du fonctionnement cognitif, du sommeil /éveil,
 Fonction oculomotrice,
 Fonction vestibulaire,
 Démarche et équilibre (coordination).

**Historique à une influence sur la prise en charge de l’athlète…***

Repos

La plupart des déclarations de consensus recommande que les athlètes se reposent jusqu'à ce
qu'ils deviennent asymptomatiques… ceci est changé à Berlin

Recommandation à Berlin: Après une brève période de repos après la blessure (24-48 heures),
les patients peuvent être encouragé à devenir progressivement plus actif tout en restant sous le
seuil d’exacerbation des symptômes cognitifs et physiques (c.-à-d. que le niveau d'activité ne
devrait pas aggraver leurs symptômes).

Le montant exact et la durée du repos n'est pas encore bien définie dans la littérature et
nécessite une étude plus approfondie.

Réhabilitation

 Thérapie manuelle Cervicale et Vestibulaire


 Psychothérapie
 Exercice sous-maximal
 Traitement pharmacologique
 Soutien à l’école (plan d’intervention)
Référer: symptômes persistants et quoi faire avec

Syndrome post commotionnel  toujours symptômes après plusieurs jours, pas une
récupération typique (en dedans de 2 semaines)

Le terme « Symptômes persistants » après une CC devrait refléter l'échec de la récupération


clinique normale, c'est-à-dire des symptômes qui persistent au-delà délais prévus (c.-à-d., 10-14
jours chez les adultes et 4 semaines chez les enfants).

Une évaluation clinique multimodale approfondie est donc nécessaire pour identifier les
pathologies primaire et secondaire qui peuvent contribuer à la persistance des symptômes (voir
s’il y a d’autres facteurs à l’origine des symptômes persistants comme : une atteinte
vestibulaire ou cervicale ou combinaison des deux)

Rétablissement (récupération clinique post commotion)

Consensus propose programme de retour au jeu…

La plupart des individus se rétablissent en 10-14 jours

La récupération clinique est définie fonctionnellement comme un retour aux activités


normales: l'école, le travail et le sport.

La littérature récente suggère que le temps de récupération physiologique peut durer plus
longtemps que le temps de récupération clinique.

Retour au jeu

Quel moment est le retour au jeu, comment s’y prendre, etc…

● Processus progressif et par étape

● 24 heures entre chaque étape

● Si les symptômes réapparaissent, retour à l’étape précédente après 24 heures de


repos

*Prise en charge individualisé selon l’âge, le sexe, l’historique de commotion cérébrale*


Autres considérations
Pas approfondi…

 Séquelles (même après réhabilitation, ils restent des séquelles)


 Diminution du risque et prévention (moyens pour le faire à élaborer…)

Les grandes contributions du groupe de consensus

1. Établir un consensus sur différents aspects de cette problématique: (P. ex.: La définition)
2. Sensibilisation
3. Retour au jeu et aux activités de la vie quotidienne progressif (en suivant une série d’étape)
4. Outil d’identification de la commotion cérébrale (SCAT)

Les critiques/ problèmes avec les consensus


**Beaucoup de bien qui sort des consensus mais aussi des limites**

● Arriver à un accord commun veut dire qu’il doit y avoir des compromis (qui doivent être
fait par ceux qui ne sont pas d’accord)
● Quand consensus est publier, d’autres littérature, d’autres meilleurs pratiques sortent
entre temps, donc le consensus est pertinent et mets un point de base, mais pas pour
longtemps dans la mesure que le domaine scientifique avance très rapidement  si peu
de littérature sur un sujet, les gens sur le terrain vont choisir intuitivement la meilleure
façon de faire sans appuis scientifique (Souvent les recommandations sont plus
anciennes que les nouvelles trouvailles scientifiques donc les intervenants doivent
utiliser leur bon jugement)
● Limite du protocole et consensus  Malgré constat que c’est différent pour tout le
monde, il propose un protocole de retour au jeu universel, une seule façon de faire, ne
propose pas une prise en charge adapter au différentes personnes (âge et sexe) et leurs
historiques
● La littérature scientifique n’est pas claire et donc le consensus n’est pas constant dans
ces cas-là… (1hr 30)  ne peut pas baser toutes les connaissances sur seulement une
étude.

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