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Étude de cas 01
· Prévention secondaire ;
Homme de 52 ans, comptable, a toujours été sédentaire selon ses dires. Celui-ci vient vous
consulter sur la référence de son médecin traitant.
L’anamnèse révèle que celui-ci a des antécédents d’entorses lombaires à répétition (depuis environ
15 ans).
Le motif de la présente consultation est une douleur lombaire qui persiste et qui a débuté il y a près
d’un an, avec arrêt de travail pour une période de 4 semaines.
La douleur est apparue immédiatement lors d’une session de pelletage à la fin du printemps (mars
2014). Sensation de « coup de poignard » à la région lombaire basse.
Blocage lombaire le lendemain matin de l’évènement. VAS : max à 9/10, min à 7/10, moy à 7/10.
Physio, approche passive (i.e. pas d’exercice) pendant 3 semaines. Pas d’amélioration.
Retour au travail 1 mois après incident (début mai 2014). Celui-ci a été extrêmement pénible pour
cet entrepreneur (à son compte). Prenait Acétaminophène 1000 mg Qid, ce qui soulageait un peu.
A essayé Oxycodone, mais a dû cessé vs effets secondaires.
Syndrome dépressif (modéré) durant l’été 2014 (juin-août). Pas d’arrêt de travail. Prescription d’un
ISRSN (Venlafaxine). A aidé pour l’humeur et aussi pour la douleur (soulagement de la douleur
quelques jours après le début de la prise du médicament, tandis que l’humeur a commencé à
s’améliorer 4-5 semaines après). Pas d’idéations suicidaires, mais inquiétude ++ grandissante vs
la persistance de la douleur vs sa capacité de travailler.
Extrait de la note du médecin qui réfère monsieur T. (Fev 2015) :
Imagerie par Résonance Magnétique (IRM) en date de novembre 2014 montre discarthrose et 2
hernies en lombaire bas (L4 à S1) (voir figure 2).
Client vient en dernier ressort sur les conseils de son médecin traitant ;
Découragé, extrêmement inquiet à l’idée d’être obligé d’arrêter de travailler à cause de la douleur,
de la fatigue de plus en plus importante, de ses capacités physiques qui diminuent de plus en plus
et de l’état de son dos (IRM) ;
En effet, monsieur affirme que l’IRM prouve que son dos est « fini ».
Figure 2 : IRM en date du 15 novembre 2014.
2) Mesure de la douleur
De plus le questionnaire Roland Morris montre un score de 15 sur 24 (moyenne de 13 pour les
gens en arrêt de travail).
Monsieur affirme être très déconditionné, et ceci est confirmé par l’évaluation de la capacité
physique sommaire (figure 6)
Figure 6 : évaluation de la condition physique, en date du 9 mars 2015.
4) Construits physico-psychologiques reliés à la douleur et l’incapacité
L’évaluation de cet indice à l’aide du questionnaire QVRD a révélé une hypervigilance importante :
54/80, moyenne de 43.4 chez une population d’individus en phase chronique (Campbell, 2005).
Votre mandat
On a recours à votre expertise clinique. Celle-ci repose sur l’approche de la
kinésiologie fondée sur les données probantes (littérature scientifique + expérience
clinique + préférence du client).
Nous vous demandons de faire un exercice de raisonnement clinique pour
échafauder une hypothèse de travail (l’explication du problème) à partir de
laquelle vous allez proposer des stratégies pour résoudre le problème (la solution).
Le raisonnement clinique est d’abord un processus de collecte de données de
nature subjective et objective.
Exemples :
Anamnèse ;
Mesure de la douleur et des construits physico-psychologiques ;
Mesure de l’impact fonctionnel ;
Éléments « prédisposants » de la douleur ;
Éléments « déclenchants » de la douleur ;
Éléments « perpétuants » de la douleur ;
Mesure du niveau d’activité et des capacités physiques.
Pour construire votre hypothèse, ces données seront analysées et interprétées
pour ensuite tenter de les relier de façon logique. Ensuite vous allez tenter d’établir
une dynamique du problème.
Liens logiques : comment les éléments du tableau clinique interagissent ou non entre eux.
Plus précisément :
Évaluation
Protocole d’intervention
Travail individuel
Bonne réflexion !