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Semestre 5
9 janvier 2022
POUPPEVILLE Hadrien
La note de recherche que je remets aujourd’hui fait part de mon choix de travailler
sur la prise en charge de la douleur qui revient en partie à l’infirmier. A plusieurs
reprises et dans des contextes différents, j’ai été confronté pendant mes stages à
des personnes douloureuses. La prise en charge de la douleur me questionne et me
fait douter. C’est pour cette raison que j’entame un mémoire sur ce sujet pour
essayer d’y répondre avant d’être diplômé et d’assumer les responsabilités
d’infirmier.
Mme L. âgée de 76 ans vient au sein de la clinique pour se faire poser une prothèse
totale de hanche dans le contexte d’une coxarthrose au niveau de la hanche droite.
A son entrée en clinique, la veille de l’opération, Mme L. est très anxieuse. Mme L.
est très douloureuse à sa hanche et montre beaucoup de difficultés à se déplacer
dans sa chambre. En échangeant avec elle, je comprends qu’elle a beaucoup
souffert et qu’elle attend de l’opération d’en être libérée. Elle dit redouter des
douleurs post-opératoires mais aussi des douleurs persistantes après son retour à la
maison. Du coup, l’arrivée des brancardiers pour la descendre au bloc opératoire est
une source d’angoisse. Après que j’en aie parlé à l’anesthésiste, celui-ci lui a prescrit
un anxiolytique pour la calmer afin qu’elle aborde l’opération plus sereinement.
Le lendemain, Mme L. descend au bloc opératoire vers 8h30 et en revient vers
12h45. L’opération s’est bien passée. Vers 18h30, alors que j’étais dans le poste de
soins à regarder la planification, j’entends la sonnette de la chambre de Mme L. Je
m’y rends. Mme L. que je n’avais pas vue depuis son départ au bloc semble aller
bien. Je l’interroge sur le motif de son appel. Elle me dit qu’elle a mal.
- Douleur post-opératoire
- Représentation de la douleur
- Protocole de soins
-
- Douleurs post-opératoires
- causes psychologiques (ce qui explique que, pour une même intervention, certains
opérés souffrent plus que d'autres).
Selon le Larousse médical, on peut déduire que la douleur post-opératoire est définie
par une douleur induite par l’intervention chirurgicale, à la suite des lésions et des
traumatismes sur le corps. C’est une douleur qui dure, 24 heures à plusieurs jours,
mais ne doit pas s’instaurer dans le quotidien du patient comme une douleur
chronique.
- Localisation de l’intervention
- Qualité de réalisation des gestes chirurgicaux ;
- Causes psychologiques diverses
L’attribut de cette définition en lien avec ma situation est l’aspect psychologique car
Mme L était très anxieuse avant l’opération.
- Représentation de la douleur
- Protocole de soins
Selon le dictionnaire, le protocole est un document regroupant un « ensemble de
règles et de questions définissant une opération complexe » ou « description précise
des conditions et du déroulement d'une expérience, d'un test, d'une opération
chirurgicale. »
Le protocole de soins infirmier est une conduite à tenir dans un document créé par
une autorité médicale qui permet à l’infirmier de pouvoir agir sans l’accord du
médecin, dans des conditions très précises qui sont décrites à l’intérieur.
Dans la définition du protocole de soins selon l’HAS l’attribut qui est relatif à ma
situation est : « Améliorer et faciliter à l’introduction des bonnes pratiques ».
Dans ma situation de départ, alors que j’étais partagé entre approche objective et
subjective de la douleur, le protocole aurait pu jouer son rôle de guide pour lever
mon doute sur la prise en charge de la douleur.
Article consulté en relation avec le doute qui saisit le soignant dont l’évaluation de
la douleur entre en contradiction avec celle exprimée par le patient.:
Bernard Pradines traite son sujet sous la forme d’un chapitre qu’il aborde en trois
temps : la détection, l’évaluation proprement dite et le résumé.
La détection d’une possible douleur chez ces patients à travers un échange verbal
exige de s’inspirer des techniques de communication avec des personnes en
difficulté pour communiquer. Le temps, le silence environnant, l’articulation, des
phrases courtes et positives simples sont requis. La plainte lors des soins contribue
au repérage de la douleur.
Une fois la douleur détectée chez ces patients mnésiques, l’évaluation repose
surtout sur l’usage d’une échelle appropriée. Après une énumération critique des
échelles à disposition, il privilégie l’échelle numérique et plus encore l’échelle
verbalement simple.
L’évaluation s’enrichit aussi des informations données par la famille sur les
antécédents douloureux du patient tout comme elle se nourrit des observations des
soignants et des bénévoles. La prise en compte des variations du comportement sur
un séjour long et un examen clinique approfondi y
Cet article entre en résonnance avec ma problématique car il exprime le doute qui
saisit le soignant lorsqu‘il doit évaluer et remédier à la douleur d’un patient âgé dont
les facultés cognitives ici sont atteintes. L’exploration des pistes proposées pour une
meilleure évaluation de la douleur chez ces personnes est une source d’inspiration
pour les soignants qui sont en proie au doute lorsque leur évaluation de la douleur
entre en contradiction avec le ressenti de tout patient.
Méthode d’exploration :
J’envisage d’enquêter au sein d’un hôpital ou d’une clinique auprès d’une infirmière
qui travaille dans un service de chirurgie où elle est confrontée au quotidien à des
patients avec des douleurs post-opératoires. Mes questions porteront sur la façon
dont elle se représente la douleur, sur la position qu’elle adopte par rapport au
protocole lorsqu’il y a divergence d’appréciation de la douleur par le patient et par
elle. L’enquête sera sous la forme d’un entretien en posant des questions préparées
à l’avance de façon directive.
Conclusion
Ces recherches m’ont permis de commencer à définir les concepts en lien avec ma
situation, et réfléchir plus en avant sur le thème de mon mémoire. Le texte de
Bernard Pradines « Evaluation de la douleur chez la personne âgée » me donne
également des idées pour approfondir ma question de départ qui me permettront de
poursuivre mon mémoire de fin d’études.
Bibliographie
https://www.has-sante.fr/jcms/c_2680226/fr/elaboration-des-protocoles-
pluriprofessionnels-de-soins-de-premier-recours
https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/prises-en-charge-specialisees/
douleur/article/la-douleur
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000410355
https://www.geriatrie-albi.com/Douleurevaluation.htm
https://www.inserm.fr/dossier/douleur/