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Éthique

Dossier n°4 : Situation de handicap

I. Points importants des lectures :

1er texte : Approche inclusive vs approche exclusive.


Aujourd’hui, on préfère une approche inclusive pour autonomiser les personnes en
situation de handicap.

Comment font les personnes sans moyen de communication habituel pour


s’exprimer ? Expression non verbale de la douleur, trouble du comportement (moral,
…)

Continuité de la prise en charge.

Formation des équipes médicales.

2ème texte : bientraitance ce n’est pas un abs de maltraitance, c’est une valeur
positive en tant que telle. C’est lié à l’individualisation et à la personnalisation, pour
répondre aux besoins de la personne.

3ème texte (texte de loi) : Handicap  fixé tandis que le trouble  non fixé.
Subit dans son environnement  perte sociable.

Les missions de la personne de confiance sont :


- Mission d’accompagnement
- Aider à prendre des décisions concernant votre santé.

II. Retour sur le dossier :

1 - Monsieur Philippe X, 57 ans, a une tétraplégie sur


paralysie cérébrale (il est né à 32 semaines
d’aménorrhée et a subi une souffrance néonatale
importante) et une dysarthrie majeure. Il vit à
domicile dans un gros bourg du Finistère, avec sa sœur
qui s’en occupe et reçoit des soins infirmiers
quotidiens à domicile. Il est confiné au fauteuil
électrique, est capable de s’exprimer par écrit sur un
ordinateur. Il n’a pas d’escarre mais a des
rétractions : flexum des deux membres inférieurs,
hanches et genoux (= impossibilité d’étendre la hanche
et le genou en décubitus). Il suit un traitement anti-
hypertenseur par un inhibiteur de l’enzyme de
conversion (IEC). Il mange très lentement avec l’aide
d’un tiers ; il est continent. Il est parfaitement
conscient, très sociable et a une bonne relation avec
les médecins et infirmières qui s’occupent de lui
habituellement. Il a désigné sa sœur comme personne de
confiance, par écrit.
Commentaire : Limitation substantielle définitive. Certes, une dysarthrie majeure
mais capable de s’exprimer à l’écrit via un ordi.
Principe d’autonomie décisionnelle conservé.
Principe d’autonomie fonctionnelle, non.
Personne de confiance = sœur  mission d’accompagnement de la pers. de
confiance.

2 - Les douleurs des hanches consécutives à l’attitude


en flexum se majorent depuis quelques mois et
conduisent à organiser une consultation avec un
chirurgien orthopédiste pour envisager une
intervention chirurgicale. M. Philippe X. a eu une
radiographie des hanches quelques jours avant la
consultation : la radiographie a été difficile à
réaliser compte tenu de son état physique : le patient
s’est plaint lors de l’installation sur la table et a
été quelque peu opposant.

Commentaire : Nécessaire formation des équipe soignantes. Il faut avoir conscience


du fait que des troubles du comportement peuvent traduire une douleur.
Il n’est pas précisé dans le script si on lui a demandé s’il était ok pour faire une
radiographie. Droit à l’information, + consentement. L’article ne décrit pas si ces
choses ont coulés de source ou non. Par paternalisme, on a tendance à oublier droit à
l’information, + consentement via le « Je sais ce qui est bien pour elle ».

3 - Il est transporté à sa consultation en voiture


sanitaire. L’installation sur la table d’examen se
passe mal car l’infirmière, aidée seulement par une
aide-soignante, ne sait pas trop comment s’y prendre
et ne comprend pas ce que dit le patient. Celui-ci se
débat en criant, semble avoir mal et devient
vindicatif. L’infirmière fait appel à la sœur du
patient qui l’a accompagné. Celle-ci arrive à calmer
son frère en l’aidant à mieux s’allonger. L’infirmière
et l’aide-soignante le laissent ainsi attendre
l’arrivée du chirurgien.

Commentaire : Formation du personnel à la prise en charge des personnes en


situation de handicap.

4 – Le chirurgien arrive une bonne vingtaine de


minutes plus tard et se trouve face à M. Philippe X.
qui gesticule et semble très mécontent. Le chirurgien
lit le mot du médecin et cherche à parler avec le
patient mais, en raison de sa dysarthrie, ne comprend
pas ce que celui-ci lui dit. Il tente d’examiner le
patient en s’adressant à la sœur. M. X. parle très
fort, semble en colère mais aussi avoir mal ; il
gesticule beaucoup et est opposant à l’examen en
repoussant le médecin. Ce dernier lui demande de se
calmer et de ne pas bouger en lui disant que ce ne
sera pas long mais sans effet. Il interrompt son
examen clinique au bout de quelques minutes sans avoir
vraiment pu le mener à bien.
En analysant la radiographie, le chirurgien explique à
la sœur de M. Philippe X. qu’une intervention
chirurgicale est indiquée et permettrait de diminuer
les rétractions et les douleurs. Il dicte un compte-
rendu pour le médecin traitant et dit à la sœur qu’il
attend sa décision avant de quitter la pièce.

Commentaire : Non-respect de l’autonomie décisionnelle  Med dit qu’il att la


décision de la sœur. Il y a exclusion du patient. C’est également un mécanisme de
défense du médecin.
Consentement inexistant lors de l’examen clinique.
Relation très paternaliste.

5 – Après plusieurs jours de discussion entre le


médecin traitant, le patient et sa sœur, séparément et
ensemble, M. X. finit par accepter l’intervention à
condition que l’hospitalisation soit courte et qu’il
puisse rentrer très rapidement chez lui.

Commentaire : Bonne circulation de l’information.


décision médicale partagée/négociée avec le patient « à condition que ça soit court et
qu’il puisse rentrer rapidement chez lui » + « faire un acte pour faire plaisir » .
Marchander permet aux patients d’accepter.

6 – Trois semaines plus tard, il est hospitalisé dans


l’après-midi. La première journée et la première nuit
se passent très mal. M. Philippe X. se plaint de ne
pas avoir pu terminer son repas du soir et que les
infirmières ne l’installent pas avec suffisamment
d’attention la nuit. Le personnel se défend en disant
avoir trop de travail pour avoir le temps de répondre
à tous ses désirs.

Commentaire : 1ère lecture : réaction psychologique à une mauvaise nouvelle 


régression.

2ème lecture : rationalisation et 3ème lecture : vérité du personnel médical.

7- Lors de la visite matinale, il demande à sortir dès


le jour même et qu’on appelle sa sœur pour qu’elle
vienne le chercher. Après une discussion prolongée
houleuse au cours de laquelle le patient « s’anime »,
l’équipe du service, chirurgien inclus, débordée par
l’attitude de M. Philippe X. décide de le faire
sortir : elle n’arrive pas à maitriser la situation et
son apparente animosité, n’accepte pas les reproches
adressés et dit ne pas vouloir courir le risque d’une
agitation postopératoire et de ses conséquences sur les
suites opératoires qui risquent d’être complexes de ce
fait.

Commentaire : Autonomie décisionnelle respectée car moyen de communication


existent.
Action différente de passage à l’action. Il n’y a pas délibération ( =réflexion) lors du
passage à l’acte. Ici, passage à l’acte dans la décision de le faire sortir.

De plus, donner comme raison le faire de ne pas vouloir risquer une agitation pour
conséquences post-op = fausse raison = méca de défense de projection.

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