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Les empreintes en prothèse amovible complète

Figure 7. La sincérité du plâtre : on remarque que les détails sont


enregistrés avec beaucoup de finesse jusqu’à ce diverticule.

A B
Figure 5.
A. Compas en bouche.
B. Compas reporté sur le porte-empreinte (PE) perforé pour empreinte à
l’alginate.
A B
Figure 8.
A. Empreinte maxillaire : à gauche, le plâtre est correctement préparé
et à droite, le plâtre déplace et déforme car utilisé trop épais devenant
compressif.
B. Empreinte mandibulaire : à gauche, le volet est effacé et à droite, le
plâtre est utilisé à une consistance idéale. Le volet est lisible.

A B L’empreinte à l’alginate corrigée-rebasée est une alternative per-


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mettant de répondre aux exigences de l’empreinte primaire non
Figure 6. compressive.
A. Empreinte à l’alginate comparée à l’empreinte du même maxillaire Plâtre. Le plâtre, bien utilisé, est le matériau de référence [9, 11] .
réalisée au plâtre. Sa viscosité est faible avant la prise. Cette fluidité lui permet de
B. Comparaison d’une empreinte à l’alginate (1), avec une empreinte au n’être ni compressif ni déformant lors de la prise d’empreinte, ne
plâtre (2) et une empreinte corrigée rebasée de la même arcade (3). créant peu ou pas d’erreurs. Elle lui confère une grande fidélité de
reproduction des détails.
Ses propriétés et son caractère hydrophile en font un bon maté-
Réalisation de l’empreinte primaire riau pour cette étape clinique [12, 14] .
Sa rigidité lors de la prise lui donne une grande stabilité dimen-
La réalisation de l’empreinte primaire est soumise à la bonne sionnelle. On parle de sincérité du plâtre (Fig. 7).
appréciation de la situation clinique. Le matériau doit être en On privilégiera l’empreinte au plâtre chaque fois que cela sera
contact avec tous les tissus pour que les limites muqueuses soient possible et notamment dans le cas de crêtes flottantes et de
bien enregistrées. patients ayant eu une mise en condition tissulaire. La seule contre-
indication formelle de l’empreinte au plâtre est lorsque le patient
Choix de la substance à empreinte a très peu de salive ou est asialique.
La connaissance des qualités physiques des matériaux employés Les plâtres à empreinte sont des plâtres de type 1. Il s’agit de
tout au long de la réalisation prothétique, prenant en compte les plâtre bêta, forme allotropique du plâtre alpha servant à la coulée
exigences de manipulation et les qualités de ces derniers, participe des empreintes. Cependant, la facilité d’utilisation prévaudra sur
grandement à la réussite du traitement. les qualités mécaniques lorsqu’il s’agit de plâtre à empreinte.
Les produits utilisés restent le plus souvent traditionnels, mais il L’empreinte primaire mucostatique est tout à fait indiquée dans
est important de connaître leurs différentes propriétés afin d’éviter les cas correspondant au groupe I et parfois au groupe II lorsque les
les échecs majeurs dus à des choix inadéquats [12] . contre-dépouilles ne sont pas trop importantes. Cette technique
pourra être étendue aux patients présentant des crêtes flottantes
Plâtre ou alginate ? et ne pouvant subir une chirurgie préprothétique. Un enregistre-
Dans le cadre de l’empreinte primaire en PAC, se pose toujours ment sans déformation des surfaces d’appui sera obtenu dans une
la question du choix entre ces deux matériaux. Une étude de Hyde situation proche de la position dite de repos qui est celle le plus
et al. parue en 1999 [13] montrait que sur 456 praticiens interrogés, souvent recherchée par le patient.
93 % utilisent l’alginate pour l’empreinte primaire en PAC. D’autre part, elle seule permet de réaliser un PEI partiellement
Aujourd’hui, on s’accorde à dire que les deux matériaux sont espacé ou ajusté n’induisant pas de compression parasite dont on
utilisables et bien exploités, ils peuvent donner des bons résultats connaît la répercussion sur l’accélération de la résorption osseuse.
(Fig. 6A, B). Le dosage précis et la spatulation correcte sont essentiels dans
Deux étapes primordiales sont à respecter : le succès de l’empreinte [7, 9, 11, 14, 15] . Un plâtre trop épais donne
• la recherche d’un porte-empreinte standard permettant une empreinte totalement fausse (Fig. 8A, B).
d’enregistrer les structures anatomiques au repos et isolant les Alginates. La facilité apparente d’utilisation de ces hydro-
structures musculoligamentaires ; colloïdes irréversibles a largement contribué à leur développe-
• le choix d’un matériau d’empreinte non compressif. Seul le ment [13] . Ce sont des matériaux hydrophiles.
plâtre permet de réaliser une empreinte non compressive si la Commercialisés sous deux types (type I : prise rapide et type
prise n’a pas débuté [14] . L’empreinte au plâtre trouve ici toute II : prise normale), ils sont également classés en fonction de leur
sa dimension et ne sera relayée par une empreinte aux alginates possibilités de reproduction des détails : la classe A étant la plus
que si le patient n’a pas de salive ou s’y oppose formellement. précise, la classe B intermédiaire et la classe C ne reproduisant

4 EMC - Médecine buccale

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