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M.

LANGLADE

A. LE CHOIX DES RELATIONS

Il est capital pour organiser la distribution des circuits de façon ration-


nelle. L'orthodontiste peut opter pour différentes solutions avec ou sans les
parents :

La petite pièce isolée, avec les parents.

Les parents, l'enfant et l'orthodontiste sont réunis dans une même pièce.
Les relations sont principalement centrées sur les parents, et l'enfant est un
peu " o u b l i é " par les adultes en présence. Pour compenser la perte de temps
du praticien, souvent obligé d'accorder plus de civilités à ses relations, la
multiplicité des pièces et meubles devient une solution coûteuse en temps et
en argent. Beaucoup d'installations européennes existent avec ce principe,
dans lequel la faveur est accordée aux parents au détriment de l'enfant.

Le box ou la pièce sans les parents.

L'enfant est seul avec le praticien; cet isolement le rend plus t i m i de et


plus craintif. Quant aux parents, ils ont l'impression "d'abandonner" leur
enfant et d'être "laissés pour compte", "bons à payer" leur visite sans partici-
pation. M. MAYERSON et ses associés ont opté pour cette solution en raison
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du temps gagné pour donner les soins, en passant d'un box à l'autre, mais
elle semble plus frustrante pour l'enfant et la famille.
En ce qui concerne l'orthodontiste, le temps gagné est illusoire. Il doit
expliquer à chaque nouveau patient son mode de travail et se prive d'un vec-
teur important de la motivation que représentent les parents. Ils sont les ren-
forçateurs de la bonne coopération, grâce à leur autorité et à leur surveillance,
sans oublier l'effet de répétition constante dont a besoin l'enfant.

La salle commune sans les parents.

C'est une idée utilisée par la plupart des confrères américains. L'orthodon-
tiste dirige le débat thérapeutique au milieu de ses patients, réunis dans une
m ê m e pièce à fauteuils multiples.
Les enfants, confortés par leurs semblables, sont moins craintifs, et leur
a m o u r propre leur permet de mieux accepter la présence du praticien. Mais
les parents sont relégués dans la salle d'attente et leur information casse le
rythme clinique, si une assistante chargée des relations publiques n'est pas là
pour faire la liaison avec le praticien (fig. 1-2-3).
Ce m o d e de relation a en effet engendré l'obligation d'une assistante des
relations publiques, c o m m e le préconisent C. GUGINO , R. BENCH,
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AXELRODE , LE ROY VEGO, et bien d'autres praticiens désormais.


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La salle commune avec les parents.

Se priver de la présence des parents, c'est :


a) renoncer au renfort de la motivation : les parents, par leur autorité et
leur ténacité quotidienne, peuvent surveiller et répéter les leçons du praticien.
b) renoncer aux relations publiques nécessaires à l'essor et à la notoriété
du cabinet. Une communication sympathique peut s'instaurer et permettre des
échanges de vue sur des sujets variés, sans nécessairement faire perdre du
temps au praticien. L'adhésion au programm e orthodontique peut naître de
façons multiples et inattendues. L'écoute attentive peut donc parfois favoriser
la motivation.

244 Rev Orthop Dento Fac 16 : 243-251, 1982

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