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Or c’est surtout son opposition à d’autres formes d’activité qui permet de préciser sa
définition. D’une part, contrairement au jeu, le travail est motivé non pas par la recherche de
plaisir, mais par la nécessité de satisfaire ses besoins et, ainsi , de les dépasser. D’autre
part,en tant qu’activité productrice, le travail à sa fin dans l’utile , ce qui le distingue de l’art
dont la fin n’est autre que la pure contemplation Enfin, le terme même de production
distingue le travail de la science et de l’action : de la seconde, en ce que la pratique est une
activité immanente, c’est à dire qu’elle n’est pas distincte de celui qui l’accomplit, tandis que
la production a une finalité en dehors du producteur et de son activité.
Enfin, le travail semble comporter une large part de contraintes. Cette dimension serait
rappelée par l’étymologie latine du mot,tripalium, qui signifie”torture”. La contrainte, qui
semble définir le travail aussi nécessairement que la possibilité que l’homme aurait, par elle ,
de triompher sur le monde naturel,est au centre de la dépréciation antique du travail
productif.
Même si le travail est nécessaire à l’homme en vue de la réalisation de ses fins ou qu’il
permet de s’affranchir du besoin, comment peut-il être aimé pour lui-même ?
Problématique :
Sous quelles conditions le travail peut il apparaître comme fin en soi si du moment où,
soumise à la logique de la production cette activité serait orientée vers le bien produit.
Problématique du texte : en quel sens le travail peut être libérateur s’il s'accomplit
d’après Hegel, dans la figure de la conscience servile ?
Transition celui qui est contraint à subir son travail, peut-il être considéré comme étant
véritablement libre ?
II travail et aliénation :
Thèse. La nature contraignante du travail empêche qu’il puisse être aimé pour lui-même.
Argument : L’aliénation est à entendre ici dans le sens de l’extériorité du processus par
rapport à celui qui le réalise : l’ouvrier qui accomplit son oeuvre ne s’appartient pas à lui
même dans ce processus: il ne se reconnaît dans une activité qui ne présente désormais
qu’une facette pénible, contraignante.
Tout d’abord, outre le processus lui-même, c’est la finalité du travail aliéné qui semble ne
pas appartenir à celui qui l’accomplit. En outre, l’homme aliéné ne se reconnaît pas dans les
moyens techniques qui lui servent à la production. Enfin, il semble se trouver dépossédé de
lui-même dans une activité qui, pourtant, est supposée le libérer.
Problématique : Comment, si le travail semble nominalement être un moyen
d’émancipation de l’être humain, peut-il, d’après Marx, s’avérer aliénant ?
Le travail n’est pas source d’émancipation de soi par le moyen de libération des besoins
naturels, mais apparaît comme une négation de soi par un assujettissement à l’effort et la
contrainte .Dit que ma vie se résume à la satisfaction de simple besoin et que je suis réduit à
n’être plus que mon corps.
2ème partie
l’aliénation met en outre en jeu le principe même de la volonté . “Or l’ouvrier, précise Marx,
ressent la nature extérieur du travail par le fait qu’il n’est pas son bien propre, mais celui
d’un autre” Le travaillant aliénant dépossède l’homme de son propre vouloir “puisque ce qu’il
réalise n’est pas sa volonté mais celle d’un autre, celui qui le contraint à travailler.
3ème partie (l’17-22) <le travail comme affirmation de l’existence naturelle besogneuse
Si le travail est supposé, conformément à sa définition, élever l’homme au-dessus du besoin
c'est -à -dire au dessus du mode d’existence animale. l’effectivité du travail trahit une
tendance inverse : aliéné quant à son d’être, l’homme, par le travail, et au contraire est
ramené à son mode d’être animal. Au lieu de s’élever sur le besoin, il serait, au contraire,
condamné à en être attaché. Les besoins animaux, précise Marx, sont bel et bien les
détermination authentiquement humaine mais l'homme ne saurait se résumer à ces seules
fonctions animal; le travail, au contraire, annule la possibilité d'amener l’homme à sa
détermination spirituelle.
Transition : Le travail ne serait défini que comme une fin en soi puisqu’on ne saurait vouloir
une activité qui dépossède l’homme de son essence. Comment pourrait-on alors dépasser
cette dimension contraignante ?
Problématique du texte Comment l’aliénation peut être dépassé par les moyens intellectuels
si elle affecte l’activité productrice, par principe extérieur à toute connaissance