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Tout d’abord, le travail est l’acte qui permet à l’homme d’être libre.

Dans, la dialectique du
maître et de l'esclave issue de la Phénoménologie de l'Esprit de Hegel (1807), deux êtres
conscients rentent en conflits tout deux recherchant la reconnaissance de soi dans l’autre. A
l’issue de cet affrontement, l'un des deux finit par prendre le contrôle et devenir le maître
(vainqueur) tandis que l'autre devient l'esclave (vaincu). Dans cette nouvelle dynamique, le
maitre ne produit rien, ne travaille pas et jouit du travail de l’esclave. Ainsi, le maitre dépend
de façon matérielle, puisqu’il dépend de l’esclave pour survivre mais aussi de façon
immatérielle puisque le maitre ne peut exister sans esclave puisque son statut est relié à
l’existence de l’esclave. Ainsi, le maitre n’est pas libre et est dépendant puisqu’il ne travaille
pas : dans une certaine mesure, il est l’esclave de l’esclave. Cependant pour l’esclave, Hegel
pense qu’il réussira à s’affranchir et atteindre sa liberté par le travail. En effet, l’esclave
développe par le travail un savoir-faire, qui lui fournira une certaine autonomie par
comparaison au maitre qui n’en possède pas mais l’esclave gagne aussi le fait de se
connaitre lui-même et voit la manifestation de sa conscience dans le monde par son travail.
Dans Esthetique (1835), Hegel écrit que “l'homme se constitue pour soi par son activité
pratique, parce qu'il est poussé à se trouver lui-même, à se reconnaître lui-même dans ce
qui lui est donné immédiatement, dans ce qui s'offre à lui extérieurement.” Ainsi, la
conscience du maitre n’est pas reconnue par l’esclave puisque celui-ci est vu comme un
objet, une machine à accomplir des tâches mais l’esclave ne se reconnait pas dans son
environnement puisqu’il ne travaille pas. Qui plus est, l’esclave se familiarise au monde par
opposition au maitre puisque “l'homme agit ainsi, étant donné la liberté du sujet, pour ôter au
monde extérieur son caractère farouchement étranger et pour ne jouir des choses que
parce qu'il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité.". Ainsi, l’homme prend
conscience de qui il est par son travail qui lui permet de modifier son environnement,
modifiant la nature à sa guise se libérant de sa condition animale. Il est important aussi de
noter que l’esclave reste esclave, sa liberté est incomplète puisqu’il est considéré comme
objet et non comme individu. Selon Hegel, c’est le droit, qui dans cette situation ou le maitre
dont la conscience n’est pas reconnue et l’esclave est un outil, qui permet aux deux êtres de
reconnaitre leurs individualités. Dans le courant de l’émancipation des femmes, une des
grandes avancées est le droit au travail sans besoin de l’accord du mari pour les femmes.
Cela leur permettait de s’affirmer mais aussi d’avoir une indépendance financière.

Pour conclure, nous pouvons dire que le travail malgré son aspect de contrainte libère l’homme
en le rendant autonome, en lui apprenant un savoir-faire mais aussi en lui permettant de se
connaitre et de se reconnaitre mais aussi modeler la Nature à sa conscience. Le travail évite
aussi à l’homme de s’ennuyer, obstacle au bonheur, puisque par le travail l’homme accède à
un bonheur supérieur à celui acquis par le loisir mais aussi à celui de l’inactivité. Cependant....
Le travail rend heureux mais à certaine condition, notamment avec une limite de la technique,
engendrant une aliénation de l’homme avec une trop forte présence et si le travail choisi a un
sens pour l’homme hors d’être une activité simplement de labeur.

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