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LES LUMIEÁRES DE RACHI

Rav Shaoul David Botschko

LES LUMIEÁRES DE RACHI


Ki Tetse

Bibliophane
DANIEL RADFORD
# Bibliophane - Daniel Radford, Paris, 2004
# Fondation Samuel et Odette Le vy
pour la traduction
de la Bible et de Rachi
AVANT - PROPOS

Cinquante jours apreÁs la sortie d'Egypte, l'Eternel se reÂveÁle au peuple juif.


C'est un eÂveÂnement capital. C'est LE moment de l'histoire. L'homme
n'est plus perdu. Il a recËu une boussole : il sait maintenant ce qui est le
bien et ce qui est le mal. Pourtant, deÁs les premieÁres paroles, les enfants
d'IsraeÈl sont saisis de tremblement. L'homme, eÃtre fini, ne peut supporter
d'entendre le Tout-Puissant. C'est donc MoõÈse, personnage d'une
dimension exceptionnelle, qui sera le relais et dira au peuple juif ce que
Dieu attend de lui. Dieu dicte aÁ MoõÈse Son enseignement, c'est la Thora.
L'Infini se concentre ainsi en des mots et des phrases. Mais la
compreÂhension de ce texte est ardue ; il porte en lui une multitude de
sens. Quelles sont les soixante-dix facettes que la tradition reconnaõÃt
comme eÂtant paroles de veÂrite et quelles sont les lectures qui la deÂforment
ou la deÂnaturent ?
MoõÈse recËoit de Dieu Lui-meÃme les codes d'acceÁs aÁ la lecture de la
Thora, qu'il enseigne aux sages d'IsraeÈl. De geÂneÂration en geÂneÂration, ces
traditions sont transmises oralement, la parole eÂtant plus riche et plus
dynamique que l'eÂcrit, qui est meÃme interdit, car il risque de figer et de
reÂduire, d'effacer les sous-entendus et de deÂtourner le sens des textes.
BientoÃt surgissent les vicissitudes de l'exil, les voix reÂduites brutale-
ment au silence, les acadeÂmies fermeÂes. La tradition est en danger. Il faut
accepter les risques de l'eÂcriture pour empeÃcher l'oubli. Ce sont les sages
du Talmud et du Midrach qui sattellent aÁ cette taÃche. Ils disent comment
entendre la Thora, comment lire la phrase et ce que signifient les mots. Ils
utilisent une langue feÂconde et merveilleuse, un eÂcrit qui reste un oral,
une langue qui suggeÁre, une explication qui deÂvoile et qui cache
simultaneÂment. Leurs enseignements sont transcrits dans des dizaines
d'ouvrages.
La parole de Dieu est sauveÂe, mais la victoire n'est pas totale. Les eÂcrits
sont nombreux et disperseÂs. Ils portent en eux l'infini de la Parole divine.
Alors l'enseignement reste la chasse gardeÂe des eÂrudits. Pourtant, il est
dit que la Thora appartient aÁ tous et tous doivent l'eÂtudier. C'est alors que
survient Rachi, lumieÁre du judaõÈsme. Dans l'immensite du Talmud et du
Midrach, il puise la quintessence. Dans une langue concise et claire, il
apporte aÁ tous les cleÂs de la lecture de la Thora.
Depuis, des sieÁcles ont passeÂ. Rachi dit encore et toujours le sens du
texte, mais il n'est pas toujours compreÂhensible pour le lecteur
d'aujourd'hui. TreÁs souvent, des notions familieÁres au grand maõÃtre lui
font deÂfaut ; d'autres fois, il sait traduire les mots, mais leur sens profond
lui eÂchappe. Ainsi, nombreux sont ceux qui deÂlaissent son commentaire
ou se contentent d'une lecture superficielle qui les laisse sur leur faim.
Cet ouvrage a pour ambition d'aller aÁ la deÂcouverte des lumieÁres de
Rachi. Deux niveaux de lecture sont preÂsenteÂs ici.
Le premier ± « eÂclaircissement » ± explique ce qui est indispensable.
Dans cette partie du commentaire, je m'efforce
± de rapporter les informations neÂcessaires pour comprendre les
notions que Rachi manipule ;
± de preÂsenter la lecture du texte que Rachi reÂcuse et d'en avancer les
raisons ;
± d'expliciter la lecture que Rachi a retenue.
Bien des explications rapporteÂes ici se trouvent dans les commentaires
classiques sur Rachi. Je ne les ai pas nommeÂs pour ne pas fatiguer le
lecteur. Si mon commentaire est treÁs diffeÂrent de ce qu'ils ont eÂcrit, je le
mentionne et explique pourquoi je propose une autre interpreÂtation. Je ne
preÂtends pas, bien entendu, deÂtenir la veÂriteÂ, je propose simplement ce
qui me semble juste.
La deuxieÁme partie « questionnement » propose daller plus loin dans
la reÂflexion. Je m'attaque essentiellement aÁ deux points et je tente
± d'expliquer le pourquoi des lois, telles que Rachi nous les a
transmises. Pour cela, je me suis inspire de commentateurs anciens et
modernes dont je rapporte les enseignements. Parfois j'ai ajouteÂ, parfois
j'ai retrancheÂ. Parfois aussi, j'ai interpreÂteÂ, ayant comme ambition de
reÂpondre aÁ l'exigence de Rachi : « Ne te contente pas d'enseigner la loi
aux enfants d'IsraeÈl et de repeÂter jusqu'aÁ ce qu'ils la connaissent
parfaitement. Ce n'est pas suffisant. Il faut expliquer le sens des lois
afin qu'ils puissent y adheÂrer. » (Commentaire de Rachi sur le premier
verset de Michpatim.) ;
± de montrer qu'il n'y a pas de contradiction entre la lecture litteÂrale du
texte et celle que propose Rachi. En effet, parfois Rachi surprend. Sa
lecture semble contraire aÁ ce qui est eÂcrit dans la Thora. De tout temps, les
commentateurs se sont mesureÂs aÁ la contradiction apparente entre le sens
premier du texte, tel qu'il apparaõÃt au lecteur non averti, et celui que
proposent les sages d'IsraeÈl. Beaucoup se sont efforceÂs de montrer que la
lecture immeÂdiate est une « fausse » lecture, tandis que celle des sages
deÂvoile le sens exact du verset pour celui qui a appris aÁ lire juste.
Mentionnons, entre autres, le Rav Samson RaphaeÈl Hirsch et le Malbim,
qui excellent dans cette voie. Mon peÁre, Rav Moche Botschko, propose une
autre approche. Dans un article paru dans la revue Kol Meheykhal (no 8), il
explique que l'approfondissement du sens litteÂral meÁne naturellement aÁ la
loi qui deÂcoule de l'interpreÂtation des sages. On pourrait dire que selon lui,
le sens litteÂral est l'aÃme du verset, alors que l'interpreÂtation des sages est la
traduction de l'ideÂe de la Thora dans le monde de la reÂaliteÂ.
Cet ouvrage doit beaucoup aÁ mon eÂpouse Hadara. Elle a mis tout son
coeur pour habiller mon texte et le faire vibrer. Nombre de ses reÂflexions
ont eÂte inteÂgreÂes dans le commentaire. Ce livre est notre livre.
Nous adressons nos prieÁres au Tout-Puissant. Dieu, permets-nous
d'eÂlever nos enfants et petits-enfants dans la voie de la Thora. Qu'aÁ leur
tour ils la transmettent et qu'ils soient dignes de nos parents et grands-
parents.
Puisse cet ouvrage inspirer aÁ notre jeunesse l'amour de la Thora. Ce
sera notre plus noble reÂcompense.
REMERCIEMENTS
L'original de ce livre a eÂte eÂcrit en heÂbreu. Le Rav Elyakim Simsovic en a
assure la traduction. Je le remercie pour la qualite de son travail, pour
l'eÂleÂgance de sa langue et pour ses nombreuses suggestions. J'ai relu et
fait quelques modifications qui me semblaient neÂcessaires. Aussi,
j'assume la responsabilite du texte que nous preÂsentons aÁ nos lecteurs.
La traduction de la Bible et de Rachi provient de l'eÂdition de la
Fondation Samuel et Odette LeÂvy. Qu'ils trouvent ici l'expression de
notre reconnaissance. LaÁ aussi, nous avons proceÂde aÁ des modifications
qui nous semblaient neÂcessaires par rapport aÁ notre commentaire.
Les reÂfeÂrences des sources de Rachi proviennent de l'eÂdition du
commentaire de Rav Hirsch en heÂbreu qui nous ont aimablement
autoriseÂs aÁ les reproduire.
KI TETSE
12 BM BX\ KM

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Eclaircissement
(10) LORSQUE TU PARTIRAS EN promises par la Thora. Dans
GUERRE. Il existe deux sortes È l n'a pas
ce type de guerre, Israe
de guerres : la guerre obliga- rec
Ëu l'ordre  antir
d'ane la
toire et la guerre facultative. La population. Il s'ensuit que
guerre obligatoire a pour objet notre paracha, qui traite de
la à te
conque d'Erets È l,
Israe captifs, porte sur la guerre
Âe
occupe par les  ens.
Canane facultative et non sur la guerre
Èl
Dans ce type de guerre, Israe obligatoire.
s'est vu ordonner : « Tu ne TU CAPTURERAS SES CAPTIFS. La
à me qui vive ». La
laisseras a formule « tu captureras ses
guerre facultative a pour objet captifs » est surprenante. Elle
 largissement
l'e des Á res
frontie  breux ont
indique que les He
du pays Á
au-dela de celles fait prisonniers des captifs du

Questionnement
(10) TU CAPTURERAS SES CAPTIFS. De ce commentaire, il est possible
 ens ne sont pas mauvais par essence,
d'apprendre que les Canane
 ge
mais que leur condamnation s'explique par leur conduite de Â-
 re
ne  e.
(11) UNE FEMME DE. Il  tonnement. Les lois re
y a ici un motif d'e  glant
KI TETSE 21 13

(10) Lorsque tu partiras en guerre contre tes

ennemis, que le Seigneur ton Dieu, te les


livrera et que tu captureras ses captifs : (11) si

tu vois parmi les captifs une femme de belle

Rachi
(10) LORSQUE TU PARTIRAS EN GUERRE. Â criture parle d'une
L'E
à te, car lors d'une guerre en Erets Israe
guerre de conque È l, il
à tre question de faire des prisonniers; car il a e
ne saurait e  te
Â

Eclaircissement
 taient
peuple contre lequel ils e  e n n e ,
C a n a n e Á
a q u i
partis en guerre. Or, que nous s'appliquerait normalement la
importe qu'on ait fait des Á gle de la Thora : « Tu ne
re
prisonniers parmi ce peuple à me qui vive ». Nous
laisseras a
ou parmi ses captifs ? C'est apprenons de Á
la que
pourquoi Rachi explique qu'il Á mort ne
l'obligation de mise a
s'agit d'une captive particu- s'applique pas Á
a une
Á r e ,
l i e Á
a s a v o i r u n e  enne
Canane Á re
prisonnie d'un

Questionnement
les múurs sexuelles sont aussi valables pour les autres Nations.
Á un Juif d'e
Alors comment la Thora peut-elle permettre a  pouser une
 ja
femme de Á marie
Âe ?
Il me semble que du point de vue de la halakha, une captive
 trange
e Á re n'est pas conside
 re
 e comme marie  tant donne
 e. E  que les
qiddouchine1 Â sulte de
sont inconnus des non-Juifs, que le mariage re
 quence de la
la vie commune et que le divorce est une conse

1 Les qiddouchine  dure par laquelle une femme est unie a


constituent la proce Á l'homme
 pouser et comme telle de
qu'elle va e  ja
Á interdite a
Á tout autre, ainsi qu'a
Á lui-me
à me
 e de conse
jusqu'au mariage. Le terme est proche de l'ide  cration d'une offrande au
Á s lors servir a
Temple, l'objet ne pouvant plus de Á aucun usage profane. De me
à me, si le
Á ne pouvoir e
mariage, pour une quelconque raison, venait a à tre ce
 le
 bre
 , il faudrait
 tout un
malgre guett, divorce, pour rompre les qiddouchine.
14 BM BX\ KM

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Eclaircissement
autre peuple. nous apprend que la Á gle
re
(11) UNE FEMME DE. Rachi concernant la « belle captive »
 tonne de la forme grammati-
s'e Á une femme
s'applique aussi a
Á
cale du mot « femme » qui est a  e.
marie
 tat construit : « femme de »,
l'e ET QUE TU VEUILLES LA PRENDRE
à tre a
au lieu d'e Á la forme simple : COMME EÂPOUSE. A la lecture du
« u n e f e m m e b e l l e verset, on pourrait penser que
d'apparence ». La forme « et tu la pr e n d ra s po ur
 e que
« femme de » n'est usite femme » est un commande-
pour parler de la femme de ment, ou du moins un compor-
quelqu'un, Á -dire
c'est-a de tement permis.
 pouse d'un homme. Le texte
l'e Rachi nous dit qu'il n'en est pas

Questionnement
 paration, les re
se Á gles concernant les femmes marie
 es ne s'appli-
Á une femme captive des non-Juifs, me
quent pas a à me marie
 e.
 e, pourquoi la Thora
Si elle n'a pas le statut de femme marie
 e est permise ?
explicite-t-elle que la femme marie
La Guemara (Qiddouchine 21b) explique qu'une telle femme doit se
à tre permise a
convertir pour e Á un Juif. Sinon, il doit la laisser partir
librement. On pourrait penser que la conversion n'est possible que
 libataire et influenc
dans le cas d'une femme ce Ëable, et qu'il n'y a
 ja
pas lieu de convertir une femme de Á marie
 e. Mais Rachi nous
à me une femme qui a de
enseigne que me  ja
Á e
 te
 marie
 e peut e
à tre
Á elle.
convertie et que la loi de la « belle captive » s'applique aussi a
KI TETSE 21 15

apparence, que tu t'en  prennes


e et que tu
veuilles la prendre  pouse,
comme e (12) tu
Á neras dans ta maison, elle se rasera la te
l'ame à te

Rachi
dit plus haut (Deut. XX, 16) Ã me qui vive »
: « Tu ne laisseras a TU
CAPTURERAS SES CAPTIFS. Â ens qui s'y
Y compris les Canane
trouveraient, bien qu'ils fissent partie des sept nations
 es Áa l'extermination.
voue UNE FEMME DE BELLE APPARENCE :
(11)

meà me une femme  e. ET QUE TU VEUILLES LA PRENDRE


marie
COMME EÂPOUSE. L'E
 criture fait ici une concession au mauvais

 ni soit-Il, ne la lui permet pas, il


penchant, car si le Saint be
 pousera malgre
l'e  l'interdiction. Mais s'il l'e
 pouse, il finira
par la prendre en haine, comme il est dit dans la suite : « si

Eclaircissement
ainsi. « Et tu la prendras pour conduite convenable. Et Rachi
femme » signifie : « Et si tu ajoute que la juxtaposition de
veux la prendre pour femme, ces passages de la Thora
alors Je te prescris de Á re que cette conduite est
sugge
l'enlaidir ». Il s'ensuit qu'il ne  e et qu'elle aura de
inapproprie
s'agit pas du tout d'une  quences.
graves conse

Questionnement
ET QUE TU VEUILLES LA PRENDRE COMME EÂPOUSE. Il y a lieu de se
demander, si cette conduite est indigne, pourquoi la Thora ne
 ateur, qui connaõÃt les secrets du cúur,
l'interdit pas. C'est que le Cre
Á rement difficile de
sait qu'en temps de guerre il est particulie
dominer ses instincts. C'est pourquoi la Thora n'a pas interdit
 de l'enlaidir
strictement l'union avec cette femme, mais a ordonne
 tourne et ne veuille plus
pour qu'en fin de compte l'homme s'en de
 pouser.
l'e L'explication selon laquelle la Thora  voque
e ici le
Á ce
penchant au mal ne signifie pas qu'elle fait une concession a
 gie pour le
penchant, mais, au contraire, qu'elle propose une strate
contenir.
16 BM BX\ KM

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Eclaircissement
(12) ELLE SE FERA LES ONGLES. Il qu'elle s'habillera de fac
Ë on
existe deux Á res
manie de convenable.
comprendre ces versets : « Elle Mais Rachi explique que telle
à tre
se fera les ongles » peut e n'est pas l'intention de la
Á la lettre, de me
pris a à me, « elle  coni-
Thora, que toutes ces pre
à tera
o ses à tements
ve de sations tendent Á
a enlaidir la
Â
captivite » peut signifier Á e
captive et a  teindre le de
 sir

Questionnement
(12) ELLE SE FERA LES ONGLES Â voile la raison pour
Rachi nous de
 tait pare
laquelle la captive s'e  e. Il s'agissait de se
 duire les soldats
Á la faute. A la lumie
juifs et de les amener a Á re de cette explication,
Á re dont il convient de se conduire a
nous comprenons la manie Á son
 gard : on l'enlaidit non seulement en vue de l'e
e  loigner de l'homme
à tier de sa conduite maligne et lui
qui l'a prise, mais aussi pour la cha
Á ce.
rendre la monnaie de sa pie
KI TETSE 21 17

et se fera les ongles, (13) Ã tement


elle retirera son ve

de captive et demeurera dans ta maison,


Á re et sa me
pleurera son pe Á re un mois entier et

 der et
ensuite tu pourras l'approcher et la posse

Rachi
un homme a... deux femmes » (v.15) « il engendrera un fils
 voye
de  et rebelle » (v.18)  rents
. Tel est le lien qui unit ces diffe
paragraphes. (12) ELLE SE FERA LES ONGLES. Elle les laissera
 gou
pousser, pour inspirer du de à t (a
Á son vainqueur). (13) ELLE
RETIRERA SON VEÃTEMENT DE CAPTIVE. Parce qu'il est beau ; car
les filles de paõÈens se paraient en temps de guerre pour
entraõÃner les autres (l'ennemi) aÁ se prostituer avec elles. ELLE
DEMEURERA DANS TA MAISON . Dans la partie de la maison dont
il se sert ( non dans le gyne ce
 e) : il se heurte aÁ elle quand il
Á elle quand il sort, il la voit pleurer, il la
rentre, il se heurte a
 gou
voit dans sa laideur ; c'est pour qu'il la prenne en de à t.
ELLE PLEURERA SON PEÁRE. Pourquoi toutes ces prescriptions ?
Pour creÂer un contraste entre elle et l'e pouse israe
 lite de son mari.
 lite est
La femme israe joyeuse et elle triste, la femme
 lite se pare, elle se ne
israe  glige. (14) S'IL SE FAIT QUE TU N'EN
VEUILLES PLUS. Â criture t'annonce ainsi que tu finiras par la
L'e

Eclaircissement
de l'homme qui l'a prise. Rachi  tait pare
dont elle s'e  e avant de
explique que « elle se fera les Á la guerre. De me
partir a à me,
ongles » signifie qu'elle les Á re... » afin
« elle pleurera son pe
laissera pousser et que le à tre moins attirante, enlaidie
d'e
à tement qu'elle doit o
ve à ter est  es sur ses
par les larmes verse
Á rement e
celui, particulie  le
 gant, parents.
18 BM BX\ KM

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Eclaircissement
(14)S'IL SE FAIT QUE TU N'EN plus ». Rachi explique que ce
VEUILLES PLUS. Il semble que  te
mot justifie tout ce qui a e  fait
 haya, « s'il
pour Rachi le mot ve Á l'e
a  gard de cette femme afin
se fait que », soit superflu. Le  carte d'elle, et
que l'homme s'e
texte aurait Ã
du porter qu'il signifie « afin que tu n'en
simplement : « si tu n'en veux veuilles plus ».

Questionnement
(14) S'IL SE FAIT QUE TU N'EN VEUILLES PLUS. La Thora nous enseigne
 atures et la compassion a
le respect des cre Á l'e
 gard d'autrui. Apre
Ás
Â
avoir instille dans Á re l'espoir que tu
le cúur de la prisonnie
 pouserais, tu n'as pas le droit de la traiter avec de
l'e  dain, me
à me si
 de te faire commettre une faute. Si tu ne l'e
elle a tente  pouses pas,
 rer.
tu dois la libe
Pourquoi la Thora utilise-t-elle un mot persan ? Je n'ai pas
KI TETSE 21 19

elle sera ta femme. (14) S'il se fait que tu n'en


Á son gre
veuilles plus, tu la laisseras partir a  , mais

Á prix d'argent, tu ne
tu ne la vendras pas a
l'exploiteras pas, Ás
apre avoir Â
abuse d'elle.

(15) Si un homme a deux femmes, l'une qu'il aime,


 des
l'autre qu'il n'aime pas; elles lui ont donne
fils, celle qu'il aime et celle qu'il n'aime pas, et il

se trouve que l'aõÃne


 soit de celle qu'il n'aime pas.

(16) Á il partagera a
Le jour ou Á ses fils ce qu'il

Á dera, il ne pourra pas traiter en aõÃne


posse  le fils

Rachi
prendre en haine. TU NE L'EXPLOITERAS PAS. Tu n'utiliseras pas
ses services. En persan on appelle 'imraah la servitude ou le
service. J'ai appris cela dans le Yessod de Rabbi Moche Á

Eclaircissement
TU NE L'EXPLOITERAS PAS. Le paracha), et son sens n'est pas
mot tit'amer, que nous Á re donc au
connu. Rachi sugge
traduisons par « tu ne l'exploi- nom de rabbi Á
Moche
à mement
teras pas », est extre Hadarchan qu'il vient du mot
rare (il n'en existe qu'une seule persan 'imraah, qui signifie « se
autre occurrence dans la Bible, servir d'une personne,
au chapitre 24, verset 7 de notre l'exploiter, l'asservir ».

Questionnement
Á ce sujet. Peut-e
d'explication a à tre l'asservissement mentionne
 dans
 signe-t-il que le travail force
la Thora ne de  , sans avilissement ni
 pris, tandis que le mot persan signifie « asservir et exploiter ».
me
 (lachone
 tant absente du langage de saintete
Une telle notion e
Á che),
haqode  breu.
il est possible que le mot n'existe pas en he
20 BM BX\ KM

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Eclaircissement
(17) DOUBLE PART. Rachi Á res n'en rec
fre Ë oit qu'une. Il en
explique que l'aõÃne
 rec
Ë oit deux ressort que l'aõÃ ne
 rec
Ë oit le
parts. Par exemple, si la famille Á res.
double de chacun de ses fre
Á res, on partage
compte trois fre DE TOUT CE QUI SE TROUVE CHEZ
 gales
les biens en quatre parts e LUI. La notion de « biens
et l'aõÃne
 rec
Ë oit deux parts tandis  tenus » (mou'hzaq) de
de  signe
que chacun des deux autres les biens qui sont en

Questionnement
(17) DOUBLE PART. Il faut expliquer pourquoi l'aõÃne
 rec
Ëoit deux parts
 cise
et pourquoi pre  ment deux parts des biens de
 tenus.
È l Hirsch explique que la Thora appelle l'aõÃne
Le rav Samson Raphae Â,
 mices de sa virilite
« pre  », c'est-a
Á -dire que, par sa naissance, il
Á re. La finalite
assure le prolongement du pe  des he
 ritages n'est pas
 funt entre les membres de sa famille
de partager les biens du de
 funt entre les mains de ses plus
mais de conserver les biens du de
Á travers eux se poursuive l'action du
proches parents afin qu'a
 funt dans le monde.
de
La part d'aõÃnesse illustre cette ide
 e de fac  vidente. Selon les
Ë on e
Á s lors que l'aõÃne
propos du rav Hirsch, de  vient au monde, la
KI TETSE 21 21

 triment du fils de la
de la femme qu'il aime au de
femme qu'il n'aime pas qui, lui, est l'aõÃne
Â. (17)

Mais l'aõÃne
 , le fils de la femme de
 daigne
 e, il le

reconnaõÃtra en lui donnant double part de tout ce


 mices de sa
qui se trouvera chez lui : car il est pre

Rachi
Hadarchan. DOUBLE PART. De la valeur
(17) de celle de deux
Á res.
fre DE TOUT CE QUI SE TROUVE CHEZ LUI. Â duit
D'ici l'on de
Á re aõÃne
que le fre  ne prend pas double part des biens a
Á e
 choir

Eclaircissement
possession de quelqu'un et possession, comme, par
dont il peut se servir. exemple, un salaire qu'il n'a
Á e
La notion de « biens a  choir » pas encore rec
Ëu ou de l'argent
È ) deÂsigne les biens qui ne
(raouy qu'on lui doit. Le droit de l'aõÃne
Â
sont pas encore en sa Á une part double est limite
a  aux

Questionnement
 est assure
continuite  e. C'est pourquoi il rec Â-
Ëoit une part supple
 de gardien principal de cette continuite
mentaire, en qualite  . Cette
 sente le
part n'est pas un simple transfert de biens, elle repre
Á re dont il a la charge. Ainsi, l'aõÃne
patrimoine du pe  ne rec
Ë oit pas un
 ritage supe
he  rieur a
Á ses fre
Á res : il rec  ritage, au
Ëoit une part d'he
à me titre que tous les autres, et une part supple
me  mentaire qui
Â.
symbolise la continuite
Á e
Les biens a  choir ne sont pas des biens dont le pe
Á re faisait usage de
 taient pas encore en sa possession. Il n'y a donc
son vivant car ils n'e
Á les conside
pas a  rer comme des biens par lesquels se poursuivra
Á re puisqu'il n'avait pas la possibilite
l'action du pe  de s'en servir. Il
est donc logique que la part de l'aõÃne
 ne comporte pas les biens a
Á
 choir.
e
Ás
D'apre cela, il est possible d'expliquer une autre halakha
concernant l'aõÃne
Â, a
Á savoir que sa part n'est pas diminue
 e si un
22 BM BX\ KM

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Eclaircissement
biens  tenus.
de Des biens Á
a Â.
toute autorite
 choir il n'aura droit qu'a
e Á une QU'ILS LE PUNISSENT. Ce
part, comme chacun de ses commentaire comporte trois
Á res.
fre parties :
(18) DEÂVOYEÂ. Rachi explique que 1. L'explication du mot
le mot sore Á re, « deÂvoye », est  yisserou,
ve « ils (le) puniront »,
derive du mot sar, qui signifie
  qui comporte deux significa-
 carter », l'ide
« s'e Âe e
 tant qu'il tions. L'une concerne les
 carte de la voie droite.
s'e remontrances et mises en
REBELLE. Rachi explique que le gardes morales, afin que le
mot moreh, « rebelle », a la jeune homme renonce Á
a la
à me signification que le mot
me voie mauvaise. L'autre
mamrim, lequel renvoie Á
a la concerne les peines corporelles
 bellion, de rejet de
notion de re  ne
ge  ratrices de souffrance.

Questionnement
fils naõÃt apre
Á s la mort du pe
Á re (Hochen Michpat 27, 5). Par exemple, si un
Á s sa mort, son e
homme avait trois fils de son vivant et qu'apre  pouse
Á me fils, comment s'effectuera le partage
met au monde un quatrie
de ses biens ? On partage les biens en quatre (sans tenir compte du
 apre
fils ne Á s le de
 ce
Á s), et une part revient a
Á l'aõÃne
 au titre du droit
d'aõÃnesse. On partage ensuite les trois parts restantes en quatre,
Á re, y compris le nouveau-ne
chaque fre  , recevant une part e
 gale.
 que la part de l'aõÃne
Etant donne  repre
 sente la continuation du
KI TETSE 21 23

Â,
virilite c'est Á
a lui qu'appartient le droit
d'aõÃnesse. (18) Â voye
Si un homme a un fils de  et

 coute pas la voix de son pe


rebelle, qui n'e Á re ni la
Á re, qu'ils le punissent, mais qu'il
voix de sa me

Rachi
comme des biens acquis. (18) DEÂVOYEÂ. SORTI DE LA BONNE VOIE.
REBELLE . Il  sobe
de  it aux paroles de son Á re.
pe à me
Me
signification quemamrim (Deut., IX, 7) : « vous avez Âe te
Â
rebelles... » QU'ILS LE PUNISSENT. Ils lui adressent une semonce
 sence de trois personnes et le font fouetter. Le « fils
en pre
 voye
de  et rebelle » n'est passible de mort Â,
que s'il a vole

Eclaircissement
1
Rachi indique qu'on l'a aussi  sence de trois juges .
pre
bien mis en garde qu'on l'a 2. L'explication des mots zolel
Â
condamne au fouet. E tant  soveh,
ve « viveur et buveur »,
Â
donne que seul le tribunal qui  signent
de les fautes
Â
(compose de trois juges) a commises par le jeune homme.
 tence
compe pour condamner  de l'argent afin de
Il a vole
à me la mise en
au fouet, de me s'empiffrer de viande et de
à me
garde, qui est apprise du me s'enivrer. Il n'est pas  crit
e
mot, devra avoir lieu en  ralement
litte dans le verset

1 Le Guemara, elle, explique qu'il suffit de deux personnes pour l'avertissement.

Questionnement
Á re, elle est de
pe  termine
 e au moment du de
 ce
Á s, Á il convient de
ou
 occuper. On ne tient donc pas compte de l'enfant qui naõÃtra
s'en pre
 tant un he
plus tard. Cependant, ce dernier e  ritier au me
à me titre que
Á s que l'aõÃne
les autres, il recevra aussi sa part apre  aura rec
Ë u celle qui
lui revient au titre de l'aõÃnesse. Le fait que les deux parts de l'aõÃne
Â
 gales indique qu'elles ne sont pas de me
ne soient pas e à me nature.
(18) QU'ILS LE PUNISSENT. Ã me apre
Me Á s l'explication de Rachi, la
 e : comment punir quelqu'un pour des actes
question reste pose
24 BM BX\ KM

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Eclaircissement
 de l'argent, mais
qu'il a vole des fautes apparemment
 par la
cela nous est enseigne mineures. Il ne s'agit pas d'un
Ëue de MoõÈse
tradition orale rec à timent visant a
cha Á sanctionner
au SinaõÈ. les actes, mais d'une mesure
 de
3. Rachi explique la gravite  ventive. On
pre tue le voleur
 e pour
la peine capitale inflige  viter qu'il ne commette
pour e

Questionnement
qu'il n'a pas encore commis ? Il me semble que Rachi nous livre la
 en nous permettant de comprendre la gravite
cle  de la faute. Il
 , mais qu'il
explique que ce jeune homme n'a pas seulement faute
 sur une voie dangereuse dont l'aboutissement est
s'est engage
 visible. Il commence par s'e
clairement pre  carter de la voie droite,
ensuite il se rebelle contre ses parents, enfin il vole pour assouvir
 voque celle d'un drogue
ses passions. La description e  incapable de
à ler. C'est ce que dit Rachi : « il finirait par dissiper la
se contro
Á re » car il ne peut pas s'en empe
fortune de son pe à cher et lorsque son
Á re n'a plus d'argent il doit agresser les passants pour obtenir
pe
 voye
satisfaction. Le fils de  et rebelle n'est donc pas comme les
 linquants ayant commis des crimes graves, il s'est engage
autres de Â
sur un terrain glissant et sans retour. La preuve en est que les
KI TETSE 21 25

Á ne pas e
persiste a  couter, (19) Á re et sa
alors son pe
Á re se saisiront de lui et l'ame
me Á neront devant les

Á la porte de sa localite
anciens de la ville, a Â. (20) Et
ils diront aux anciens de sa ville : « Notre fils est
 voye
de  et rebelle, il n'e
 coute pas notre voix, c'est

Rachi
Â
mange en un repas un tartimar de viande et bu 1/2 log de
vin, comme il est dit ZOLEÁLE VEÂ SOVEÂ « viveur et buveur ».
(v. 20)

On dit ( Proverbes XXIII, 20) « Ne fais pas partie des ivrognes sove Â
yaõÈne, ni des gloutons de viande zole  i bassar ». Le fils
 le
 voye
de  et rebelle est frappe
 de mort pre
 ventive, car la
 ne
Thora a pe  tre
 la psychologie d'un tel enfant : il finirait
par dissiper la fortune de son Á re
pe et, cherchera Á
a
maintenir son habitude, il guetterait aux carrefours et
volerait les passants. Ainsi s'exprime la Thora : « qu'il
meure innocent Ãt
pluto que de mourir coupable ! ».

Eclaircissement
des crimes plus graves Á
a dissipera la fortune) et agresser
l'avenir. L'expression : les passants pour assouvir ses
« cherchera Á
a maintenir son  cution ne vise
passions. Son exe
habitude » signifie qu'il pas seulement le bien public
recherchera la satisfaction des mais aussi son bien personnel,
plaisirs auxquels ils s'est afin qu'il meure avant d'avoir
Â
habitue et finira par voler commis des crimes bien plus
Á re (dont il
l'argent de son pe graves et perde sa part du

Questionnement
à mes l'ont mis en garde. Tout cela n'a
membres du tribunal eux-me
 a
pas suffi et ne l'a pas ramene Á une conduite meilleure car il avait
 ja
de Á perdu le contro à me.
à le de lui-me
(21) ENTENDRA ET CRAINDRA. L'obligation de proclamer publique-
26 BM BX\ KM

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Eclaircissement
monde qui vient. « et » pour nous apprendre
(21) ENTENDRA ET CRAINDRA. que ce passage fait suite au
Rachi explique comment tout  ce
pre  dent. Il veut insister sur
È l aura connaissance de ce
Israe Á savoir
ce qu'il a dit plus haut, a
fait : le tribunal proclamera le que ce jeune homme n'est pas
crime pour lequel ce jeune  cupe
re  rable, et c'est ainsi qu'il
 te
homme a e  puni, ainsi que explique sa punition, car si on
sa punition. Ã te
ne l'a pas arre  de
Á s le de
 but,
(22) SI UN HOMME EST COUPABLE Á s'aggraver
son cas continuera a
D'UN CRIME QUI MEÂ RITE LA Á
jusqu'a ce qu'il devienne
MORT. Rachi explique que la passible de mort.
phrase commence par la QUE TU L'AIES PENDU AÁ UN
conjonction de coordination ARBRE. Trois preÂcisions sont ici

Questionnement
ment la condamnation du jeune homme prouve que la Thora voit
 el danger, comme un feu
dans la conduite de ce jeune homme un re
 clare dans un champ et de la
qui se de Á risque de s'e
 tendre alentour.
Á s ce que nous avons de
D'apre  crit, a
Á savoir que ce jeune homme est
Á un drogue
semblable a  , le danger est e
 vident. On sait bien que la
KI TETSE 21 27

un viveur et un buveur. » (21) Alors, tous les


Á mort, et tu
habitants de sa ville le lapideront a

feras disparaõÃtre le mal au milieu de toi, et tout


È l entendra et craindra.
Israe (22) Si un homme est
 rite la mort, qu'il ait
coupable d'un crime qui me

Rachi
(21) ENTENDRA ET CRAINDRA . D'ici l'on  duit
de qu'une
 cessaire : « Untel a e
proclamation du tribunal est ne  te
Â
 comme e
lapide  tant un fils de
 voye
 et rebelle ».
(22) SI UN
Â
HOMME EST COUPABLE D'UN CRIME QUI ME RITE LA MORT. La
juxtaposition de ces deux paragraphes nous montre que si

Eclaircissement
 cessaires :
ne  ral du verset, « si
Du texte litte
1. Un tribunal peut prononcer un homme est coupable d'un
quatre peines capitales : la  rite la mort, qu'il
crime qui me
 pe
lapidation, le feu, l'e  e ou la  te
ait e  exe
 cute
 et que tu l'aies
strangulation. La lapidation Á un arbre », on pourrait
pendu a
punit les fautes les plus  duire qu'il faut pendre tous
de
à trie.
graves, comme l'idola  te
ceux qui ont e  exe
 cute
 s. Mais
2. Quand Rachi dit « celui qui dans le verset suivant il est
 nit...
be », il parle par  crit : « que le pendu est une
e
antiphrase. Il veut dire « celui  diction...
male » et nos sages
qui maudit ». l'expliquent en disant que c'est
3. « Celui qui maudit Dieu » est celui qui maudit qui est pendu,
passible de lapidation. et lui seul.
Rachi explique l'expression « et Du premier verset, on devrait
Á un arbre ».
que tu l'aies pendu a  duire que tous doivent
donc de

Questionnement
Á s contagieuse et peut s'e
conduite passionnelle est tre  tendre comme
une  pide
e  mie, faisant des victimes dans chaque foyer. Nous
à tre e
apprenons que ce type de danger doit e  touffe
 dans l'úuf.
(22) QUE TU L'AIES PENDU AÁ UN ARBRE. DeÂduire de ce verset que l'on
28 BM BX\ KM

QKc] \C#fI ZC#^DC] KF+^K KZ+Bz#G (CM) f\` B \@KN]\


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Eclaircissement
à tre
e pendus, alors que, du Â-
qu'ils ressemblent au blasphe
suivant, on apprend que cela Á tous ceux
mateur, mais pas a
Â-
ne s'applique qu'aux blasphe  cute
qui sont exe  s.
mateurs. C'est pourquoi nos (23) CAR UN PENDU EST UNE
sages proposent de concilier HUMILIATION POUR DIEU. Rachi
les deux versets : la loi explique Á
a  sent
pre le sens
Á tous ceux qui sont
s'applique a  ral du verset : on ne doit
litte
passibles de lapidation, parce pas laisser  finiment
inde le

Questionnement
 mateur peut sembler un de
doit pendre le blasphe  tournement du
 ral (qui est que le pendu est une offense a
sens litte Á Dieu). Mais
Á s, le verset lui-me
quand on y regarde de pre à me comporte l'ide
 e que
 veloppe. Il nous apprend que, malgre
Rachi de  l'obligation de
Á une dure
pendre le coupable, la Thora limite cette loi a  e de
 termine
Âe
 pendre rapidement, car toute pendaison est une
et exige de le de
Á Dieu (comme Rachi l'expliquera). On en conclut que cette
offense a
à tre restreinte au minimum. C'est pourquoi elle ne
obligation doit e
KI TETSE 21 29

 te
e  exe
 cute
 , et que tu l'aies pendu a
Á un arbre,

(23) son cadavre ne devra pas passer la nuit sur


à me jour, car un
l'arbre : tu l'enterreras le me
pendu est une humiliation pour Dieu, et tu ne

Rachi
 pargnent, lui, il tournera mal et commettra
ses parents l'e
des crimes qui le rendront passible de mort devant le
tribunal. QUE TU L'AIES PENDU AÁ UN ARBRE. Nos rabbins disent :
 s sont ensuite pendus », comme il est dit
« tous les lapide
(v.23) Â mateur
: « celui qui maudit Dieu est pendu » et le blasphe
est puni de lapidation. (23) CAR UN PENDU EST UNE HUMILIATION
POUR DIEU. Á
C'est une offense au Roi, car l'homme est fait a
 lites sont Ses enfants. Voici une
Son image et les Israe
Á res jumeaux se ressemblent exacte-
comparaison : deux fre
à te
ment, l'un devient roi, l'autre est arre  pour brigandage et
 crient : « C'est le roi qui est
pendu. Ceux qui le voient s'e
Á le mot
pendu ». Partout ou klala se rencontre dans la Bible il
 che
a le sens de de  ance et d'humiliation, comme (1 Rois, II, 8) : « Il
 des plus pe
m'a accable  nibles outrages ».

Eclaircissement
cadavre du pendu sur l'arbre, Dieu. Rachi explique en quoi sa
Á
car cela constitue une offense a pendaison est une humiliation

Questionnement
Á ceux qui ont commis les crimes les plus graves.
s'applique qu'a
(23) CAR UN PENDU EST UNE HUMILIATION POUR DIEU. Ce commen-
taire de Rachi demande explication : comment est-il possible de
Á Dieu un e
comparer a à tre de chair et de sang, alors que Dieu n'a pas
à me pas
de corps, qu'Il est infini et que l'homme ne peut me
 hender par la pense
l'appre  e. Il me semble qu'on peut expliquer cela
Á re suivante : Dieu ayant cre
de la manie Âe l'homme a
Á son image, ce
à me pure.
dernier doit se conduire selon les exigences de son a
30 CM BX\ KM

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Eclaircissement
pour le Roi : l'homme est 2. la tournure de la phrase, qui
comme le Á re
fre jumeau du laisse entendre qu'il faut se
M a Ãõ t r e du monde. C'est  tourner,
de ou du moins que
pourquoi sa pendaison rejaillit  re
cela est tole  . Or, il est clair
sur le Roi, car les passants que la Thora exclut une telle
pourraient voir dans le pendu attitude. C'est pourquoi Rachi
la personne du Roi. explique que les expressions « te
(1) ET TE DEÂROBER AÁ EUX. Le  rober » et « tu ne verras pas »
de
commentaire de Rachi porte sur  es : « tu ne te de
sont lie  roberas
trois points : pas comme si tu n'avais pas
1. le sens du verbe « te vu » .
 rober », qui signifie « faire
de 3. Ás
D'apre le drach , cette
semblant de ne pas voir ». tournure implique une
Questionnement
 chec de la cre
Lorsque l'homme faute, c'est l'e  ature, mais aussi celui
 ateur. L'homme pendu pour faute grave te
de son Cre  moigne de cet
 chec. Et la honte rejaillit sur son Pe
e Á re et Cre
 ateur. C'est pourquoi il
ne faut pas le laisser longtemps sur l'arbre.
(1) ET TE DEÂROBER AÁ EUX. Cette analyse de nos Sages nous enseigne
KI TETSE 22 31

souilleras pas la terre que le Seigneur ton Dieu te


 ritage.
donne en he 22 (1) Tu ne pourras voir le
Á re ou son mouton e
búuf de ton fre  gare
 s et te
 rober a
de Á eux : tu les rame
Á neras a
Á ton fre
Á re. (2) Si
Á re n'est pas proche de toi, ou que tu ne le
ton fre
Á l'inte
connaisses pas, tu le recueilleras a  rieur de
Á s de toi jusqu'a
ta maison, et il restera aupre Á ce

Rachi
ET TE DEÂROBER AÁ EUX. En fermant les yeux, faisant semblant
(1)

de ne pas le voir. TU NE POURRAS VOIR... ET TE DEÂ ROBER. Tu ne le


 rober a
verras pas pour te de Á lui : ceci est le sens litte
 ral. Nos
 ainsi du fait de l'absence de
Rabbins l'ont explique lo devant
 hit'alamta : parfois tu as le droit de te
ve  rober.
de
(2) JUSQU'AÁ CE QUE TON FREÁRE LE REÂCLAME. Peut-on imaginer
 clame
qu'il le rende avant qu'on le lui ait re  ? En re
 alite
 , cela

Eclaircissement
injonction ou une permission droit d'y entrer ; b) un
 rober. Dans certains
de se de vieillard à che
empe  par son
cas, celui qui trouve un bien honneur, Á -dire
c'est-a qui
à me doit s'en
perdu peut, et me devrait, pour le restituer, avoir
 tourner. Le Talmud
de (Baba Metsia une conduite embarrassante, a
31a) en donne deux exemples : a) Â rober.
le droit de se de
 gare
un cohen qui voit un bien e  (2) JUSQU'AÁ CE QUE TON FREÁRE LE
dans un Á re
cimetie doit s'en RE CLAME . Litte ralement, le
 tourner
de car il n'a pas le verset signifie qu'il faut garder

Questionnement
Á l'obligation de restitution d'un bien perdu. Nous
une limite a
sommes tenus de faire en faveur de notre prochain ce que nous
à me, mais pas davantage.
ferions pour nous-me
(2) JUSQU'AÁ CE QUE TON FREÁRE LE REÂCLAME. Cette explication de
Á s proble
Rachi est tre  matique :
32 CM BX\ KM

fDN^ d+mr
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ZCE N M ,GZPB QBMP . GRPP OTC\\G GKPE KEM L\KCC NMBK BN[ ,FC[F

Eclaircissement
Á ce que son
le bien perdu jusqu'a nous appartient donc de
 taire le re
proprie  clame. Rachi demander Á
a celui qui se
 tait le sens
objecte que, si tel e  sente de prouver qu'il est le
pre
du verset, celui-ci serait  taire du bien.
proprie
superflu. On ne peut rendre TU LE LUI RESTITUERAS. Une
un bien Á
a son  taire
proprie « chose qui travaille », est un
 clame, surtout
avant qu'il le re bien qui produit.
 ! C'est
si l'on ignore son identite Une « chose qui mange »,
pourquoi Rachi indique que le occasionne des frais en vue de
sujet du verbe  roch
de n'est pas  server le bien perdu.
pre
 taire du bien, mais
le proprie Dans le cas d'une « chose qui
 . Ce verbe
celui qui l'a trouve produit et qui mange », les frais
 clamer », mais
peut signifier « re sont couverts par les revenus.
à ter, ve
aussi « enque  rifier ». Il Les mots du verset « tu le lui

Questionnement
à me au sens litte
a) Me  ral, le verset n'est pas superflu : il nous
Â,
apprend que nous avons l'obligation de garder le bien trouve
à me pendant une longue pe
me  riode, jusqu'a
Á ce que le proprie
 taire le
 clame.
re
b) Dire que le sujet de  roch
de Á re », mais « toi-
n'est pas « ton fre
KI TETSE 22 33

que ton Á re
fre le  clame
re ; alors tu le lui
restitueras. (3) Ã ne, ainsi
Ainsi feras-tu pour son a
à tement, ainsi feras-tu pour
feras-tu pour son ve
Á re et que tu aurais
tout objet perdu par ton fre

Rachi
signifie : examine-le bien pour t'assurer que ce n'est pas un
imposteur. TU LE LUI RESTITUERAS. En cas de restitution, il ne
 chez toi pour une somme e
faut pas que l'animal ait mange  gale a
Á
sa propre valeur, et que tu exiges cette somme de lui (son
 gitime proprie
le  taire). D'ici on de
 duit la re
Á gle suivante : ce qui
peut travailler et mange doit travailler et manger ; mais ce qui ne
à tre vendu.
travaille pas et mange doit e (3) TU N'AS PAS LE DROIT DE
TE DEÂROBER. De fermer les yeux pour faire semblant de ne pas le

Eclaircissement
restitueras » semblent Á son proprie
rendre a  taire. Mais
 vident qu'il
superflus. Il est e un bien qui occasionne des
faut rendre le bien Á
a son  penses
de qui ne sont pas
 taire.
proprie C'est pourquoi couvertes par les recettes doit
Rachi explique : veille Á
a à tre vendu et sa contre-valeur
e
toujours lui rendre quelque  taire.
rendue au proprie
chose. Si les recettes couvrent (3)TU N'AS PAS LE DROIT DE TE
 penses, cela vaut la peine
les de Â
DEROBER. Le verset 3 semble
de conserver le bien pour le  pe
re  ter ce qui a de
 ja
Á e
 te
 dit au

Questionnement
à me » « et qu'il faudrait lire « jusqu'a
me Á ce que tu aies interroge
 ton
Á re « revient a
fre Á me
 sinterpre
 ter le verset. D'autant plus que le verset
Á ce que ton fre
dit « jusqu'a Á re LE re
 clame. » Le mot LE est
 hensible si on lit le verset a
incompre Á la manie
Á re de Rachi.
Il me semble qu'on peut expliquer le commentaire comme suit : le
à me
verset nous enseigne l'obligation de garder le bien perdu me
 riode tre
pendant une pe Á s longue. De nombreux mois peuvent
 es, et le proprie
passer, voire des anne  taire rester introuvable. Mais
34 CM BX\ KM

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Eclaircissement
verset 1 « tu ne verras pas ... tu à tre l'expliquer
On peut peut-e
 roberas ». Rachi explique
te de comme suit : dans le premier
les deux expressions de verset, Rachi nous dit que si
Á re quasi identique : « En
manie l'on s'est Â
approche du bien
fermant les yeux, faisant perdu et qu'on l'a vu, on n'a
semblant de ne pas le voir », Â tourner ;
plus le droit de s'en de
« de fermer les yeux pour faire ce verset ajoute que si l'on a vu
semblant de ne pas le voir ». de loin le bien perdu, on ne doit
 d'une telle
Quelle est l'utilite pas fa i r e un  tour
de pour
 pe
re  tition ?  viter.
l'e

Questionnement
Á ce qu'il demeure en bon
il faut toujours conserver ce bien et veiller a
 tat. Pourquoi ? Parce que la Thora tient a
e Á ce qu'il soit restitue
 au
 taire. Il s'ensuit qu'il ne faut pas le remettre au premier venu
proprie
 rifier qu'il est bien le le
sans ve  gitime proprie
 taire, sous peine de
Á -vis de ce dernier.
trahir ses obligations vis-a
(4) TU LE RELEÁVERAS. Á propos de la loi
Dans la paracha Michpatim, a
 chargement, Rachi ne rapporte pas la re
concernant le de Á gle qu'il
KI TETSE 22 35

 ; tu n'as pas le droit de te de


trouve  rober. (4) Tu
à ne de ton fre
ne pourras pas voir l'a Á re ou son

 tourner ; tu le
búuf tomber en chemin et t'en de
Á veras avec lui.
rele (5) Une femme ne portera pas

de costume masculin et un homme ne mettra pas


Rachi
voir. (4) TU LE RELEÁVERAS. S'il s'agit d'un fardeau : recharger le
 de son dos.
fardeau qui est tombe AVEC LUI. Avec son maõÃtre.
Mais si celui-ci va s'asseoir en disant : « Puisque c'est ton
devoir, recharge-le si tu veux », on n'a pas l'obligation de le
faire. (5) UNE FEMME NE PORTERA PAS DE COSTUME MASCULIN . De
fac Á ce qu'elle ait l'air d'un homme, pour se me
Ë on a à ler aux
hommes, ce qui ne peut mener qu'a l'inconduite. UN HOMME
NE METTRA PAS DE VEÃTEMENT DE FEMME. Pour aller s'asseoir
parmi les femmes. Autre explication : pour interdire

Eclaircissement
(4) TU LE RELEÁVERAS. Dans la charge... tu devras l'aider », le
Thora, deux versets prescrivent Á me est celui que nous
deuxie
d'aider son prochain lorsqu'une  tudions.
e L'un indique qu'il
à te
be est en Â.
difficulte Le faut  charger,
de l'autre qu'il
premier verset (Exode, XXIII, faut recharger. Rachi souligne
à ne de
5) : « Tu ne verras pas l'a Á veras » signifie
que « tu le rele
ton ennemi ployer sous sa remettre le chargement en

Questionnement
 taire ne
enseigne ici, que l'on n'est pas tenu d'aider si le proprie
Á la ta
participe pas a à che. Par contre il y rapporte une re
Á gle selon
 chargement si il s'agit d'un
laquelle on n'est pas tenu d'aider au de
à che
ta qu'il Á re
conside comme embarrassante, Á gle
re qu'il ne
 rence
mentionne pas ici. Pourtant, la Guemara ne fait pas de diffe
entre le chargement et le  chargement
de et les deux Á gles
re
Á chacune des deux lois!
s'appliquent a
à tre que Rachi ne mentionne pas, a
Peut-e Á propos du de
 chargement,
36 CM BX\ KM

ZC#^b Qq+\#^K BN@^G B\@v^B] NT# ZC#^Dc] B̀N^G Ft @ B] NT# ZC&&D KN]M^ F&KF^]K B̀N (F)

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(G) :QKk+B] EC+T@ Nj@ xF@N@-B< @K^K Kj] :Fk&B
(G) + Fs + ` T Nj@ L@KF̀&N-B < @K^K
xP@E@Y> BZ@o^X]E^ B@mY] TZ#T@^K KZ+Bz NM@a^ L^Z&c&a# L@K&RV@N^ Z̀GoX] QY# BZ+q@]K
K"[Z
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(G) : ( O[ ' KT) . FCTG\ KEKN BKCPF [GCN BNB FZG\ FZSB BN . \#CTz` G\ K]j : (O [

Eclaircissement
place. Â place
de  e. L'interdiction ne
(5) EN HORREUR. Rachi enseigne porte pas sur un tel cas.
que « le seigneur ton Dieu a en Dans son second commentaire,
horreur... » explique l'interdic- Â voque un autre aspect
Rachi e
tion, mais en limite aussi la de cette loi. L'expression « ne
 e.
porte Par exemple, si la mettra pas un à tement
ve de
 poux peut
femme a froid, son e femme » a un sens symbolique
à ter son manteau car ce
lui pre et signifie qu'il ne faut pas se
geste n'a aucune intention Á la manie
comporter a Á re d'une

Questionnement
 taire ne participe pas lui-
que l'on n'est pas tenu d'aider si le proprie
à me, parce que, me
me à me s'il n'est pas oblige
 de de
 charger, il est
bien qu'il le fasse, pour soulager l'animal de sa souffrance. A
 chargement, il a aussi du
propos du de à mentionner que celui que
à che embarrasse, n'a pas besoin de l'accomplir pour nous
cette ta
 passe avant l'obligation de ne pas
enseigner que sa propre dignite
faire souffrir les animaux.
(5) EN HORREUR... Á re de l'explication de Rachi, on peut se
A la lumie
demander si des femmes portant des pantalons sans intention de se
KI TETSE 22 37

à tement de femme ; le Seigneur ton Dieu a


un ve
en horreur quiconque agit ainsi. (6) Si tu

rencontres en chemin un nid d'oiseau, sur tout


Á terre, avec des oisillons ou des úufs et
arbre ou a
Á re soit pose
que la me  e sur les oisillons ou sur les

Á re sur les petits.


úufs, tu ne prendras pas la me

Rachi
 pilation du pubis et des aisselles.
l'e EN HORREUR : La Thora
Á commettre une
n'interdit que le costume qui conduit a
abomination. (6) SI TU RENCONTRES. Cela exclut celui qui reste
Á porte
toujours a  e de main, dans la cour. TU NE PRENDRAS PAS
LA MEÁRE. Lorsqu'elle est encore sur ses petits. (7) AINSI TU
SERAS HEUREUX. Si, d'un commandement secondaire n'ex-
 riel, la Thora dit : fais-le afin
igeant aucun sacrifice mate

Eclaircissement
femme. Á -dire qui sont destine
c'est-a Âs a
Á
(6) SI TU RENCONTRES. « Á
A l'usage domestique.
 e de main » de
porte  signe les TU NE PRENDRAS PAS LA MEÁRE.
 le
volatiles que l'on e Á ve chez soi, Rachi explique qu'il est interdit

Questionnement
 vergonder transgressent l'interdit. Or, il semble que la mode
de
Á en porter pre
occidentale encourage les femmes a  cise
 ment pour des
 ologiques lie
raisons ide  es a
Á l'e
 galite
 et au me
 lange des sexes. C'est
pourquoi il y a lieu de se garder de cette conduite impropre.
(6) TU NE PRENDRAS PAS LA MEÁRE. Il faut expliquer pourquoi la
 rence entre un oiseau rencontre
halakha fait la diffe  par hasard et un
Á porte
oiseau qui se trouve a  e de main. Nahmanide et l'auteur du
Á re avec les enfants
Sefer Ha'hinoukh expliquent que prendre la me
38 CM BX\ KM

NT# fB QN@KB] NM@a^ BI@Z^B@a^ ` GB OKI]` ZV^B& WZ&B@F@ NT# ` GB WT+


QKT]KC+ fB QKI]fZV^B& BT@Z^B# OKI]` ZV^B
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Eclaircissement
Á re et
de prendre ensemble la me  vite
longe  . Il n'en est rien. Le
les petits. Ã me cette
verset nous dit que, me
(7) AINSI TU SERAS HEUREUX... La mitsva, facile Á
a observer,
pratique de la mitsva du nid de entraõÃne une telle re
 tribution, a
Á
l'oiseau n'implique aucune plus forte raison avons-nous
 pense.
de  re
inte Ãt a
Á observer les comman-
On pourrait penser que cette dements qui demandent un
mitsva comporte un avantage grand effort.
 goula, ce qui
particulier une se QUAND TU BAÃ TIRAS UNE
( 8)

expliquerait qu'elle assure la NOUVELLE MAISON. Nous

Questionnement
Á de
revient a  truire l'espe
Á ce. Par cette mitsva, la Thora nous enseigne
Á l'homme de pre
l'obligation faite a  server la nature. Il va donc de soi
Á des animaux d'e
que cette mitsva ne s'applique pas a  levage,
Âs a
puisqu'ils sont destine Á l'usage domestique.
(8) QUAND TU BAÃTIRAS UNE NOUVELLE MAISON. Rachi ne dit pas
qu'une mitsva a  ment
force pour  quence
conse  tribution
re et
bonheur, mais qu'elle entraõÃne une autre mitsva. Ainsi, il nous
 side dans la pratique des mitsvoth.
enseigne que le bonheur vrai re
KI TETSE 22 39

(7) Á re jusqu'a
Tu renverras la me Á ce qu'elle ne

revienne plus, et les petits, tu pourras les

prendre ; ainsi tu seras heureux et tu


prolongeras tes jours. (8) Ã tiras une
Quand tu ba

Rachi
à tre heureux et de vivre de longs jours, quelle re
d'e  compense
faut-il attendre des commandements essentiels ? (8) QUAND
TU BAÃ TIRAS UNE NOUVELLE MAISON . Si tu accomplis le
commandement de renvoyer la Á re
me des oiseaux, tu
pourras construire une nouvelle maison, afin d'accomplir

Eclaircissement
 couvrons
de dans ces versets Apparemment, il n'existe
trois commandements aucun rapport entre ces lois.
successifs : le nid de l'oiseau, Pourquoi donc ont-elles  te
e Â
le parapet et l'interdiction de  es
juxtapose ? Rachi explique
à tir des ve
reve à tements ou
Á sont que la Thora nous enseigne ici
 lange
me  s de la laine et du lin. un principe important : une

Questionnement
SI EN TOMBE CELUI QUI DEVAIT TOMBER. Une lecture superficielle de
 cre
Rachi pourrait nous faire croire que tout est de  te
 d'en haut
 . Il n'y aurait de
comme une fatalite Á s lors plus de place pour les
 e que
efforts de l'homme. Mais la Thora nous conforte dans l'ide
Âe
Dieu a cre  le monde de telle sorte que l'effort de l'homme ait un
sens. On en trouve une preuve formelle dans la paracha Choftim
(Deut. XX, 7) Á la Thora de
ou  gage de ses obligations militaires quelqu'un
qui s'est fiance de crainte qu'il ne tombe sur le champ de bataille.
De me à me, Jacob ne veut pas que Benjamin descende en E gypte avec

Á res de peur qu'il lui arrive malheur


ses fre Á se XLII, 4).
(Gene On apprend
Á que s'ils restaient chez eux, ils n'auraient pas de crainte a
de la Á
40 CM BX\ KM

K+RC^\] KZ+Bz (I) :QKP]fK xKZ]f\^G \]Ka# F&RC^\] Kj] :OKP]@K v@M^Z#B
(I) z F#^G L^N@
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QKTM BYK\ ODZ\ SGN YRGBG ,DDN CK CS ZED . FY&Tz#P : (B P G IR \ 'KT ) . GNN F \GK [ZV

Eclaircissement
mitsva en entraõÃne une autre. Â vient leur chute.
maison et pre
UN PARAPET. Rachi commente le SI EN TOMBE CELUI QUI DEVAIT
mot « parapet » en disant qu'il TOMBER. Rachi explique
Á re. Il rapporte
s'agit d'une barrie pourquoi le verset a  te
e Â
Á
la traduction d'Onqelos, d'ou Â
formule de cette Á re
manie
 breu
l'on apprend que le mot he curieuse : « si en tombe celui
ma'aqeÁ est proche de l'arameÂen  te
qui devait tomber ». Il eut e Â
ti'aqa, qui signifie « eÂcrin ». Et de plus simple de dire « si
à me qu'un e
me  crin prote
Á ge son Ás
quelqu'un en tombe ». D'apre
à me le parapet
contenu, de me  rite
Rachi, celui qui tombe me
Á ge
prote les habitants de la de tomber Á
a cause de ses

Questionnement
avoir. Aussi, (en ce monde) des causes  rentes
diffe peuvent
à tre, par exemple, la
provoquer la mort d'un individu: ce peut e
 chancete
me  d'un homme ou me
à me sa propre ne
 gligence. Quant
 tributions et aux cha
aux re à timents ultimes, ils adviennent dans le
monde futur, ainsi que dit la Guemara (Qiddouchine 39b, Houline 142a) : « Il
 tribution en ce monde ».
n'y a pas de re
 Elicha
C'est l'ignorance de ce principe fondamental qui a amene
ben Abouya, le maõÃtre de rabbi Me
 ir a
Á se fourvoyer. Il conside
Á rait
que la promesse contenue dans la mitsva du nid de l'oiseau et celle
du respect des parents, « afin que tu aies du bien et que s'allongent
KI TETSE 22 41

nouvelle maison, tu feras au toit un parapet ;


ainsi tu ne mettras pas de sang sur ta maison si

en tombe celui qui devait en tomber. (9) Tu ne

Rachi
 tablissement du parapet, car une mitsva
la mitsva de l'e
entraõÃne l'autre. Alors tu acquerras une vigne, un champ, de
à tements. Telle est la raison de la juxtaposition de
beaux ve
 rents paragraphes.
ces diffe UN PARAPET. Une barrieÁre tout
autour du toit. Onqelos traduit par ti'aqa : e
 crin qui prote
Á ge
un contenu. SI EN TOMBE CELUI QUI DEVAIT TOMBER . Cet
 cela, on e
homme devait tomber mais, malgre  vite d'e
à tre la
cause de sa mort, car la Providence se sert des bons comme
 chants comme instru-
instruments de bonheur et des me

Eclaircissement
 faits. Il y a donc lieu de se
me à me s'il n'y a
ne mourra pas, me
demander selon Rachi  pond :
pas de parapet ! Rachi re
pourquoi il faut faire un construis un parapet afin que
parapet. En effet, celui qui doit cela ne soit pas toi le respon-
à me,
tomber tombera quand me sable de la mort des malfai-
et celui qui ne doit pas mourir teurs.

Questionnement
tes jours » (Deut. XXII, 7), Á prendre au sens litte
est a  ral : en ce monde. La
 ir a
Guemara raconte qu'il a vu un enfant obe Á son pe
Á re en observant
Á re, tomber de l'e
le commandement de chasser la me  chelle et se tuer.
Â
Ayant vu cela, Elicha ben Abouya a perdu la foi car il a constate
 alite
que la re  contredit la promesse de la Thora. La Guemara
 pond que
demande : mais pourquoi l'enfant est-il mort ? Et elle re
 chelle e
l'e  tait branlante. Aussi, selon la Guemara, il est posible
qu'un homme meurt des suites d'une  gligence
ne et non en
à timent d'une faute qu'il aurait commise. Et ceci ne met pas en
cha
 tribuer et punir dans le
cause la justice divine puisqu'Il peut re
42 CM BX\ KM

xP@Z^j# TZ#^H\] BN@ (J) :d+mP] NV+` mF# N` o]K Kj] L@\& KC+a^ OKP]c@ OKs
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\T#P^c] CB#v@S^\] BP@N^Kc] QKC]eZT+ Qo& O]KB@ N^j] L@P^Z^j# TZ#^H\
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: L K \ [ E Y K M K C T D \ N B :(F , FS FK T[ K) GPM ,[EY QG[N GC NVGR ,ZGSKB QGD M KBRDN

Eclaircissement
(9) DIVERSES ESPEÁCES. Rachi l'interdiction de semer deux
explique que l'interdiction des Á ces
espe de grains ensemble
kilaõÈm  lange de
concerne le me a p p a r a Ãõ t  ja
de Á. Dans notre
Á ces : les semailles de
trois espe  crit « ta vigne »,
paracha, il est e
 et d'orge ensemble dans un
ble Á l'on de
d'ou  duit l'interdiction
vigne. Le mot 'hartsane signifie de semer des kilaõÈ m , deux
« raisin ». La racine du mot Á ces
espe dans la vigne,
mapoleÁte est NPL et mapoleÁte yad Á me
troisie Á ce.
espe La Thora
signifie que les deux graines ajoute ici que si ces deux
tombent ensemble de la main Á ces ont e
espe  te
 seme
 es dans
de l'homme dans la vigne. Â un
une vigne, on a transgresse
 dochim,
Dans la paracha de Qe  mentaire.
interdit supple

Questionnement
Á venir.
monde a
Nous devons donc approfondir l'intention de Rachi.
Les Tossafistes  touboth
(Ke 30a) nous permettent de mieux le com-
prendre. Traitant de l'expression « tout est entre les mains des
cieux, sauf la crainte des cieux », les Tossafistes disent que le mot
Á res inne
« tout » signifie les caracte  s de l'homme : intelligent ou be
à te,
Â
fort ou faible, issu d'une famille riche ou pauvre, tout cela est fixe
 s morales, vertueux ou me
par le ciel. Mais ses qualite  cre
 ant,
KI TETSE 22 43

Á meras pas ta vigne en diverses espe


se Á ces de

crainte de frapper d'interdit la production : la


 e et le produit du
semence que tu auras seme

Rachi
ments de malheur. (9) DIVERSES ESPEÁCES. Une Âe
poigne
Á te
( mapole yad ) de ble , d'orge et de pe pins de raisins
me  s. DE CRAINTE DE FRAPPER D'INTERDIT . Comme dans
 lange
la traduction en arame  en : tistaev , « que devienne impure ».
 pugne a
Toute chose dont le contact re Á l'homme, soit parce
qu'elle est sublime, comme ce qui est saint, soit parce qu'elle
 fendu, l'expression
est basse, comme ce qui est de qidouch lui
convient. Ainsi (IsaõÈe., LXV, 5) : « Ne m'approche pas car je te fais
qadoch ». LA PRODUCTION Â nitude et l'accroissement
: la ple

Eclaircissement
DE CRAINTE DE FRAPPER Le mot  le
me  ah (traduit par
D'INTERDIT. Rachi explique la  colte ») signifie « ce qui
« re
phrase difficile « de crainte de germera de la graine ».
 colte : la
frapper d'interdit ta re L'expression « frapper
 e et
semence que tu auras seme d'interdit » traduit le mot du
le produit du vignoble ». Son verset touqdach.
Á dire que
commentaire revient a Cela signifie que la  colte
re
Á me des
si l'on se kilaõÈm dans sa frappera d'interdit les graines
vigne, les grains seront interdits  es
seme et les fruits qui
ainsi que les raisins. pousseront dans la vigne.

Questionnement
 . Et d'ajouter que tout ce
serviteur de Dieu ou non, cela n'est pas fixe
Á l'homme ne vient pas directement du ciel (en droite
qui arrive a
 ateur) mais
ligne, parce que, en fin de compte, tout remonte au Cre
 pend de l'homme lui-me
que beaucoup de à me, comme la Guemara
le dit par ailleurs (ibidem) « tout est entre les mains du ciel sauf les
chauds et froids » ; ce qui veut dire que les coups de soleil ou les
44 CM BX\ KM

BZ@P@IzC#e BZ@f\C^ Kc+Z^\] BN@ (K) TZ@^Hv] Zr


&Bz TZ#&gF# FB
@ N+P^F# rc#Y^v]
ra#N^\] BN@ (BK) :BE@Izj# Z̀Gra^ rZIz\ # B̀N :OZ&j@F# \B#eC\ ^e (K)

Za@IAP^ Qv@M]^G ZP#Tz B@H+RJ^Tzr


# H+RJ^T#r
# ra#N^\
] B̀N :Gc@I^#K Z̀PIzC#e (BK)

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K"[Z
BGF . Z` PzI#Ce Z` Gr^a rZzI\
# B̀ N (K) :UKSGP TZHF[ \VSG\G KGNKP FH . FB
@ +N^P#F
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GRK\GCZG . CGZKT QG[N . H+R^J#Tr


# (BK) : ( I " V OK B N M G K Z VS ' K T) . B[P OG[ \MNGFC OK DGH

Eclaircissement
TU NE LABOURERAS PAS AVEC
(10) Ã ne
toute la Thora, le búuf et l'a
UN BêUF ET UN AÃNE. La lecture sont des exemples d'animaux
du verset laisse entendre que domestiques dont les hommes
l'interdiction ne porte que sur le se servent couramment pour le
labourage et ne concerne que le travail (Baba Qama 54b).

à ne. Mais il n'en est


búuf et l'a Quant au fait que Rachi ait
pas ainsi. Rachi affirme que le  tendu l'interdiction a
e Á d'autres
texte ne donne qu'un cas travaux que le labourage, il me
Á ce,
d'espe illustrant une Á gle
re semble que Rachi comprend
 ne
ge  rale, tant pour le travail Á d'un
qu'il ne s'agit pas la 'hoq,
 que pour les animaux
indique un  cret,
de Á -dire
c'est-a une
 s.
implique mitsva dont la signification est
Á Rachi tire-t-il cela ? Dans
D'ou  e, mais d'une loi dont le
occulte

Questionnement
 ce
gelures ne sont pas une fatalite  leste puisqu'il appartient a
Á
l'homme de s'en garder.
 ve
Les Tossafistes ajoutent encore : lorsqu'un e  nement impre
 vu
 cide
survient, l'homme doit comprendre que Dieu a de  d'intervenir.
Par exemple, un homme qui a  cu
surve par miracle Á
a une
 ne
catastrophe a be  ficie
 d'une providence particulie
Á re. De me
à me, a
Á
 cautions et se tue
l'inverse, quelqu'un qui prend toutes les pre
KI TETSE 22 45

vignoble. (10) Tu ne laboureras pas avec un búuf


à ne ensemble.
et un a (11) Tu ne te couvriras pas
à tement mixte, de laine et de lin ensemble.
d'un ve

Rachi
produits par la semence. (10) TU NE LABOURERAS PAS AVEC UN
BêUF ET UN AÃNE. Á gle est la me
La re à me pour n'importe quelle
Á ces diffe
paire d'espe  rentes existantes. La re
Á gle est la me
à me,
Á ne, lie
si on les me  s ensemble par le joug, pour porter
d'importe quelle charge. VEÃTEMENT MIXTE. Cha'atnez a le
(11)

 lange. Nos
sens de me Rabbins l'expliquent ainsi : cho'a
 nouz,
tavei ve les deux Á ces
espe sont  rance
se  es,  es
file et

Eclaircissement
sens apparaõÃt clairement lie
 a
Á Á ces cite
deux espe  es.
l'interdiction de faire souffrir Á me explication,
Dans sa deuxie
les animaux. Il n'est donc pas Rachi indique que le mot
important qu'il s'agisse de cha'atnez est un Â
compose de
labourage ou d'un autre  breux :
trois mots he cho'a, tavei
travail quelconque. et nouz . Il s'agit de trois
(11) VEÃTEMENT MIXTE. Le mot Âs
activite  rentes
diffe (cardage
cha'atnez est un mot rare qui de  ranc
la laine ou se Ë age du
n'apparaõÃt que deux fois dans  es au
lin, filage et tissage) lie
 v.
toute la Bible (ici et dans Le tissage sur lesquelles porte
XIX, 19) sans que son sens ou sa l'interdiction du cha'atnez .
 s. Rachi
racine soient explicite Voici de quoi il s'agit :
explique Ás
d'apre le contexte Cho'a Á s avoir tondu la
: apre
qu'il s'agit du  lange
me des laine ou cueilli le lin, il faut les

Questionnement
 anmoins, a succombe
ne  a
Á une de
 cision d'en haut.
 voque
C'est ainsi que nous pouvons comprendre le cas e  par notre
verset. Un toit n'est pas un lieu de passage, il n'y a donc pas lieu de
craindre que quelqu'un en tombe par inadvertance. C'est un lieu
 et celui qui y pe
prive  ne
Á tre est tenu de prendre les pre
 cautions
46 CM BX\ KM

Kc] x\@eSM^ KV+^Rj# Ta#Z^B# NT# xN@ OKN]E]^b :Gc@I^#K OKv


(CK) ]r^ V]e ZP&X&
ZC#^b Cn#]K KZ+Bz (DK) :dC# Kn+M#\^ \` GV^Rj# Ta#Z^B# NT# L^k@ Fs & Tzv
#
:da@ Fn&M#v^ Zr
&Bz L@\^eSj^
K"[Z
QMPS LMN . OKBNMF QP UB . x@k Fs
& Tzv
# OK]NE]^b ( C K ) : (K Z V S ) . H G R G K G G J T G [ G [ Z K V

Eclaircissement
nettoyer pour les rendre lisses. fil proprement dit. Il est interdit
Á l'aide d'une sorte
Cela se fait a de filer ensemble des fibres de
 rations, le
de peigne. Ces ope lin et de laine.
cardage de la laine ou le Nouz  cute
: le tissage, qui s'exe
 ranc
se Ë age du lin, ne doivent avec le fil de trame et le fil de
à tre effectue
pas e  es ensemble, car chaõÃne.
 langeraient les unes
les fibres se me (12) TU FERAS DES FRANGES. Le
aux autres. Le mot cho'a signifie m o t g d i l s i g n i f i e
 ».
« lisse « entrelacement » de fils. Il
Tavei Á re
: le filage consiste a  unir s'agit des tsitsit Âs
place aux
plusieurs fibres pour obtenir le à tement. Ils
quatre coins du ve

Questionnement
 cessaires, en particulier ne pas s'approcher du bord. En temps
ne
normal, il n'y a aucune raison pour que quelqu'un tombe du toit.
C'est pourquoi, du point de vue de la seule logique, il n'y a pas de
raison d'obliger le  taire
proprie Á
a construire un parapet. Si
 a
quelqu'un tombe du toit, c'est le signe que Dieu l'a condamne Á
mort parce que dans les circonstances naturelles, il n'avait aucune
Á que si le proprie
raison de tomber. Rachi nous apprend de la  taire
à ti un parapet, celui qui est tombe
avait ba  serait tombe
 ailleurs. La
Á construire une barrie
Thora l'oblige a Á re afin de ne pas e
à tre, lui,
à timent, le ba
l'instrument du cha à ton qui frappe cet homme.
 cautions que me
La Thora exige donc que nous prenions des pre à me
à tre cela explique-t-il que nous
la logique n'impose pas. Peut-e
 ne
devions prononcer une be  diction lorsque nous posons le parapet
d'un toit, alors que nous n'en prononc à tons
Ëons pas lorsque nous o
KI TETSE 22 47

(12) Tu feras des franges aux quatre coins du


à tement dont tu te couvriras.
ve (13) Si un homme

Rachi
 es.
tresse (12) TU FERAS DES FRANGES.
Me à me en me  langeant
Â
laine et lin, c'est pour cette raison que l'E criture a rapproche Â
ces deux versets. (13-14) S'UNIT AÁ ELLE ET LA PREND ENSUITE EN
HAINE . Il s'ensuivra que : IL FORMULE CONTRE ELLE DES
PREÂTEXTES : un peÂche entraõÃne  « tu
l'autre : il a transgresse

Eclaircissement
 s ainsi parce qu'ils
sont appele  lange
lin y sont me  s. A priori,
 s ensemble comme des
sont lie à tre compose
les tsitsit doivent e Âs
fils. de deux sortes de fils : a) des fils
Le verset 11 porte l'interdiction de la à me
me sorte que ceux
de à tir
reve du cha'atnez . Le ayant servi au tissage du
verset 12 porte l'obligation à tement lui-me
ve à me. b) un fil
d'attacher des tsitsit au  let).
de laine teint en bleu (tekhe
à tement. La juxtaposition des
ve à tement est fait de lin, la
Si le ve
versets nous enseigne que cette Á faire les
mitsva consiste donc a
Á re
dernie mitsva s'applique tsitsit en lin et d'y ajouter un fil
à me si des fils de laine et de
me de laine teint en bleu pour le

Questionnement
 clame ne
de grands obstacles sur les chemins. Ce que la logique re
 ne
demande pas be  diction. Mais pour ce que le ciel re
 clame, la
 ne
be  diction est obligatoire !
DE CRAINTE DE FRAPPER D'INTERDIT. L'interdit des kilaõÈm concerne le
 lange de deux espe
me Á ces diffe
 rentes dans la vigne. Il faut expliquer
 cise
pourquoi l'interdiction porte pre  ment sur le fait de semer deux
Á ces de graines dans la vigne. Il faut aussi expliquer pourquoi la
espe
Thora a choisi le mot touqdach Á la
Ãt a
(dont la racine renvoie pluto
 ) pour exprimer l'interdit.
notion de saintete
L'interdit des kilaõÈm du champ et des kilaõÈm de la vigne (deux
Á ces de graines me
espe  lange
 es seme
 es a
Á proximite
 d'un arbre) ne
 langes interdits. Dans les
ressemble pas vraiment aux autres me
autres cas, une nouvelle  te
varie  apparaõÃt qui n'existait pas
48 CM BX\ KM

Questionnement
auparavant. Le cha'atnez est un tissu ouÁ sont meÂlangeÂs de la laine et
à ne vise a
du lin. L'interdiction de faire saillir le cheval et l'a Á e
 viter la
Á ce
naissance d'une mule. Atteler ensemble deux animaux d'espe
 rente ge
diffe  ne
Á re une force nouvelle.
Á ces ensemble ne ge
Mais semer deux espe  ne
Á re pas une nouvelle
Á ce. Des graines de ble
espe  germera du ble
 , des graines d'orge
à me leur gou
germera de l'orge et la vigne donnera du raisin. Et me Ãt
Â.
n'en sera pas affecte
L'interdit des kilaõÈm porte donc sur l'apparence de ce meÂlange dans
le champ et dans la vigne. Cet interdit n'existe que dans le champ
Á l'on pourra me
ou le verger, mais pas dans la cuisine, ou  langer ces
Á ces a
espe Á sa guise. On peut donc comprendre que deux espe
Á ces qui
 re
se ressemblent beaucoup seront conside  es comme me
 lange
 es si
Á me ensemble. Une graine et un arbre, qui diffe
on les se Á rent
 lange
beaucoup l'une de l'autre, ne semblent pas me  s, mais lorsque
Á ces de graines sont seme
deux espe  es ensemble dans une vigne, cela
 sordre.
fait de
 l'interdic-
È l Hirsch ont justifie
Nahmanide et rabbi Samson Raphae
tion des kilaõÈm  lange des espe
par celle du me Á ces. A la lumie
Á re de ce
 ce
qui pre Á de, il faut expliquer leur position, puisqu'il n'y a pas
Á ce. Il semble que selon eux, chaque
production d'une nouvelle espe
Á ce a une nature et une fonction qui lui est propre. L'orge est
espe
Á re que les Sages conside
une nourriture grossie Á rent comme du
 est re
fourrage. Le ble  serve
 a
Á l'homme car il est plus raffine
 . La
 jouit le cúur de l'homme, sert aussi a
vigne, dont on fait le vin qui re Á
 alisation de nombreux commandements (voir rabbi Samson
la re
È l Hirsch sur notre verset). L'interdiction des
Raphae kilaõÈm nous met
Á ce sujet et nous apprend a
donc en garde a Á reconnaõÃtre la spe
 cificite
Â
 le
de chaque e  ment de la cre
 ation. La premie
Á re des be
 ne
 dictions
centrales de la 'Amida, Ã tes,
celle par laquelle commencent nos reque
porte sur la Â
faculte Á
de discernement. A la fin du Chabbat,
 cise
pre  ment dans cette be
 ne
 diction, on ajoute une mention spe
 ciale
Á re dont Dieu distingue ce qui est saint de ce qui est
sur la manie
profane dans tous les domaines et on Lui demande d'implanter en
 de distinguer le bien du mal.
nous la capacite
KI TETSE 22 49
Questionnement
Tout Á de d'une
proce origine unique. A la racine, il y a une
 . Les jours profanes et le Chabbat forment
merveilleuse unite
Á re ou
ensemble une semaine entie Á les six jours de l'action puisent
leur force dans la Â
saintete du Chabbat. Â
L'humanite est la
 tant la lumie
È l et des nations, le peuple saint e
combinaison d'Israe Á re
Á vent et
des nations qui leur montre la voie afin qu'elles se le
Á la Maison de Dieu.
montent a
 rence reconnue. Il
Mais cette union n'est possible qu'une fois la diffe
n'y a pas de danger plus grand que de croire saint ce qui est
profane ou de profaner ce qui est saint pour l'avoir cru profane.
 lange les espe
Lorsqu'on me Á ces sans distinction, il en re
 sulte une
Á cela que la Thora s'oppose. Mais une
confusion des valeurs. C'est a
à me une be
union raisonnable est souhaitable, c'est me  ne
 diction.
Ainsi s'explique l'interdiction de la Thora de semer des kilaõÈm dans
 sultat est un me
le champ ou dans la vigne. Le re  lange ale
 atoire qui
 cificite
ne respecte pas la spe  de chaque espe
Á ce. Ce qui n'est pas le
Á le me
cas dans la cuisine, ou  lange des espe
Á ces est un art qui donne
au plat tout son raffinement.
à tre peut-on, a
Peut-e Á partir de la
Á , justifier le choix du mot touqdach
pour exprimer l'interdit. Ce mot est ambivalent. Il signifie d'une
 lange
part « sanctifier » et d'autre part « interdire ». Un me
comporte un potentiel de sanctification, puisqu'il a pour effet
 mature
d'unir. Mais il est interdit d'unir pre  ment ce qui ne peut
à tre, tant que la spe
l'e  cificite
 des composants n'est pas reconnue et
 serve
pre  e.
(10) TU NE LABOURERAS PAS AVEC UN BêUF ET UN AÃNE. Si nous devons
 ration pour les forces spe
avoir de la conside  cifiques de diffe
 rentes
Á ces d'animaux, a
espe Á plus forte raison employeurs et e
 ducateurs
 rentes de leurs employe
doivent-ils tenir compte des aptitudes diffe Âs
 le
ou de leurs e Á ves.
(12) TU FERAS DES FRANGES. Expliquons pourquoi l'interdiction du
 lange se mue en mitsva, obligation, pour les tsitsit. Les fils de lin
me
 sentent
repre le à tement
ve à me,
lui-me qui est par nature chose
 rielle. Le fil de laine teint en bleu,
mate  let,
tekhe la « couleur » du
à ne de gloire »
ciel, qui ressemble au « tro (Menahot 43b), Â sente la
repre
50 CM BX\ KM

(EK) :d#m]RS^]K^G d\#@GN^ NeT+K^G B\@v^B] F@KN&B


+ BC@e Ft @B
] rKB ] Iq#]K Kj] (DK)

Yo+#K^G QKk]P] KV+fYS^v# dN# K]er


# K]G OKZ]C@c^ \` NKN]Tz dN@ Os @ ^G :dB @+Rs
^e (EK)

B\@v^B] \@K ZP#K+K^G rKa] Oer dN#Tz \B& ZP#B @^G TZ@ Or + F@KN&T@ BX]` GF^G
BN@^G d\#@GN^ \Kk]T#^G \KC]S+^R BE@F@ F@KN&B
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@B] @F \B
& : ( KZVS 'KT )

Eclaircissement
gdil. soit un sentiment et non un
(13-14) S'UNIT AÁ ELLE ET LA PREND acte, et qu'apparemment il
ENSUITE EN HAINE. A Á premieÁ re s'agisse d'une faute  nielle
ve
vue, les mots « la prend... en Á personne,
qui ne fait de tort a
haine » semblent superflus. Ce Rachi nous enseigne qu'il n'en
qui importe, ce ne sont pas les est pas ainsi. L'homme qui se
sentiments du mari mais ce laisse dominer par les
qu'il affirme. Rachi explique sentiments de son cúur se
que la Thora nous  voile
de laissera conduire par eux
comment un homme en arrive Á commettre des fautes
jusqu'a
Á calomnier son prochain ou
a bien plus graves. Il doit prendre
 pouse. C'est la haine qui
son e à ter sur cette pente
soin de s'arre
en est le mobile. Bien que la dangereuse alors qu'il est
haine tapie au fond du cúur encore temps.

Questionnement
 et la proximite
spiritualite  de Dieu. Par la mitsva des tsitsit, nous
 rielle avec l'aspiration a
exprimons le devoir d'entrelacer la vie mate Á
 lange du saint et du profane, qui
des valeurs divines. Le me
comporte le danger de la confusion (voir ci-dessus verset 9),
 est de sanctifier le profane.
devient obligation lorsque la finalite
KI TETSE 22 51

 pouse une femme, s'unit a


e Á elle et la prend

ensuite en haine : (14) s'il formule contre elle des


 textes, re
pre  pand sur elle un mauvais renom,
 pouse
disant : « J'ai e  cette femme et je me suis

 d'elle, mais je ne lui ai pas trouve


approche  les

Rachi
ne haõÈ ras pas », il enfreint ensuite l'interdiction de
calomnier. CETTE FEMME (QUE VOICI) . Â duit la loi
D'ici on de
 sence de l'autre partie.
de ne parler devant le juge qu'en pre

Eclaircissement
CETTE FEMME (QUE VOICI). Il  duit un
l'accusation. On en de
 tait
e possible  crire
d'e : « la  ne
principe ge  ral, a
Á savoir que le
 pouse
femme que j'ai e  e... ». La tribunal ne peut pas entendre
 te
phrase aurait e  parfaitement les griefs des parties
 hensible et il n'e
compre  tait pas  pare
se  ment mais seulement si
 cessaire d'ajouter le mot
ne : Â sentes.
elles sont toutes pre
« cette ». Cet ajout n ous (15)LE PEÁRE DE LA JEUNE FEMME
enseigne que la femme doit ET SA MEÁRE. Pourquoi la Thora
à tre
e  sente
pre lors de Á re
insiste-t-elle en disant : « le pe

Questionnement
(14) CETTE FEMME (QUE VOICI). Ã che les juges de
Cette loi empe
commettre des injustices. Il est facile d'accuser son prochain quand
celui-ci est absent. C'est pourquoi la Thora dira : « Expose tes griefs
 sence de ton litigant. En sa pre
en pre  sence, alors qu'il peut te
à tre n'oseras-tu pas mentir et le calomnier. »
contredire, peut-e
(15) LE PEÁRE DE LA JEUNE FEMME ET SA MEÁRE. Le commentaire de Rachi
 sente
pre une Â.
difficulte Le verset traite d'une jeune femme
innocente, il n'y a donc pas lieu de dire qu'elle est « une mauvaise
graine ». Il me semble qu'il soit Ãt
pluto question ici de la
52 CM BX\ KM

Cn#]K^G (GJ) :QKN]e\a^ dN# \KI]j@r


^ B# IY#N@^G :OKN]e\a^ dN@ K\
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: ( O[ ' KT) . FKNT GHC\K OKTZF OKNGEKD GNED[ KP . d@lB
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z (GJ)

Eclaircissement
Á re
de la jeune femme et sa me  e par ses parents ou par
prouve
prendront... » Y a-t-il une quelqu'un d'autre ? Selon
 rence si son innocence est
diffe Rachi, cette expression nous

Questionnement
 des parents. L'obligation faite aux parents de se
responsabilite
rendre au tribunal afin de prouver l'innocence de leur fille montre
 sinte
qu'ils ne peuvent se de  resser du sort de leurs enfants.
à tre, cher lecteur, objecteras-tu : « Et le libre-arbitre ? »
Mais peut-e
à r que la conduite de chacun n'est pas la
Tu as raison ! Bien su
 quence de sa seule e
conse  ducation. Les enfants des rabbins et des
Á les a
justes sont-ils tous fide Á l'exemple de leurs pe
Á res ? Les enfants
 cre
des me  ants suivent-ils tous les traces de leurs parents ? Nos
 ja
sages ne nous ont-ils pas de Á appris qu'Ovadia a e
 te
 choisi pour
 tiser la fin d'Edom ? Ils ont dit : « Vienne celui qui a grandi
prophe
 chants (Ovadia e
parmi les me  tait un  r tse
gue Á deq, un proseÂlyte) et ne
 influencer par eux : qu'il fasse payer celui qui a
s'est pas laisse
Á re d'Edom et fils d'Isaac et de
È , pe
grandi entre deux justes (Esau
 influencer par eux. »
Rivqa) et ne s'est pas laisse
 ducation n'est pas un dressage qui priverait l'homme de sa
L'e
Â
personnalite et de sa Â.
liberte Â
Malgre  ducation,
l'e l'individu
conserve son libre-arbitre ; il rec
Ëoit les influences de sources
innombrables, en bien comme en mal. Mais ce que Rachi nous
Á re de la jeune femme... » visent a
enseigne, c'est que les mots « le pe Á
KI TETSE 22 53

Â. »
signes de virginite (15) Á re de la jeune
Alors le pe
Á re prendront les preuves de
femme et sa me
 et les produiront devant les anciens de
virginite
la ville, au tribunal. (16) Á re de la jeune femme
Le pe
 ma fille a
dira aux anciens : « J'ai donne Á cet

Rachi
(15) LE PEÁRE DE LA JEUNE FEMME ET SA MEÁRE. Â leve
Ceux qui ont e Â
 pris par sa faute.
une mauvaise graine endureront le me (16)

LE PEÁRE DE LA JEUNE FEMME DIRA. Â duit qu'une femme


On en de

Eclaircissement
enseigne que les parents sont les enfants que les parents ont
responsables des comporte- Â leve
e  s et qui se sont de
 voye
 s.
ments de leurs enfants. La LE PEÁRE DE LA JEUNE FEMME
(16)

 signe
« mauvaise graine » de DIRA. Dans le verset preÂceÂdent

Questionnement
 ducateurs ont ge
nous faire comprendre que nos e  ne
 ralement une
 cisive sur notre vie. Et qu'il est bien qu'il en
influence visible et de
Á re ou le rabbin e
soit ainsi. Si le pe  taient impuissants a
Á influencer en
 le
rien leurs fils ou leurs e Á ves, il y aurait un fosse
 infranchissable
 ne
entre les ge  rations. L'homme serait isole
 , chaõÃnon abandonne
Â,
 ni tradition, comme mort ! Mais lorsque l'homme se
sans passe
Á l'he
rend disponible a  ritage de ses pre
 de
 cesseurs, qu'il accepte de
 ne
pe  trer dans la chaõÃne des ge
 ne
 rations, d'e
à tre le maillon qui lie
 et l'avenir, de transmettre ce qu'il a rec
entre eux le passe Ëu, de
Á la Thora et a
s'attacher a Á toutes les ge
 ne
 rations d'Israe à me en ce
È l, me
 ja
monde il participe de Á de l'e
 ternite
 . Il me semble que c'est l'ide
Âe
Á lent les paroles e
importante que rece  clairantes de Rachi.
(16) LE PEÁRE DE LA JEUNE FEMME DIRA. Je sais bien que ces mots de
Rachi contredisent la conception moderne de ceux qui militent pour
 galite
l'e  des sexes. Il y a des textes innombrables qui traitent de
 pouse. La Guemara nous a
l'obligation de l'homme d'honorer son e
54 CM BX\ KM

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BF@^G (HK) :d#m]RS^e ev^RB]N^ QKE+F@ Os@ BeF F+mF]^G :F@B&@Rs ^ ]i#G Ft
(HK) @B] N^
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K\
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] #F esZ^@Ve
Eclaircissement
Á re et de la
il est question du pe Le sens  diat
imme du verset
Á re. Dans ce verset-ci, il est
me laisserait entendre que les
dit : « le Á re
pe dira », sans parents sortent les draps sur
allusion Á
a la Á re.
me On  poux ont couche
lesquels les e  et
Á que la femme
apprend de la montrent au tribunal les taches
doit honorer son mari et que de sang, ce qui prouverait que
 sen-
c'est lui qui parlera et repre la jeune femme  tait
e vierge.
tera la famille. Mais Rachi explique que la
(17) ILS DEÂPLOIERONT LE LINGE. Â sence de sang si longtemps
pre

Questionnement
 ja
de Á enseigne
 que si la femme est de petite taille, l'homme doit se
 couter
plier pour l'e (Baba Metsia 59a). Et qu'il doit la respecter plus qu'il
à me
ne se respecte lui-me  bamoth 62b).
(Ye à r qu'elle a le droit a
Et bien su Á la
parole ! Mais l'explication de Rachi vient rappeler ici les obligations
Á l'e
de la femme a  gard de son mari. MaõÈmonide nous dit : « Et de
à me ils ont prescrit a
me Á la femme d'honorer extre
à mement son mari...
Á ses yeux comme un prince ou un roi... »
et qu'il soit a (Lois maritales,

15 :20) Âe
Et bien qu'il faille re  quilibrer ce propos comme nous l'avons
KI TETSE 22 55

homme pour femme et il l'a prise en haine, (17) et


maintenant, il cherche des  textes
pre
 a
d'accusation, en disant : je n'ai pas trouve Á ta
 . Voici la preuve de la
fille les signes de virginite
 de ma fille. » Et ils de
virginite  ploieront le linge

devant les anciens de la ville. (18) Alors les


Rachi
 sence de son mari
n'a pas le droit de prendre la parole en pre
Á re, bien
dans un sujet qui les concerne tous deux, car la me
 sente au tribunal, ne dit rien.
que pre (17) ILS DEÂPLOIERONT LE
LINGE. Â taphore : ils doivent rendre l'affaire
C'est une me

Eclaircissement
Ás
apre la nuit de noces ne comment devons-nous
prouve rien. Ces « preuves » comprendre l'expression : « ils
sont insuffisantes pour  tendront
e le linge » ? Rachi
condamner la femme ou pour explique qu'il s'agit d'une
 braõÈque
l'absoudre. Le droit he  taphore pour la production
me
 sur le te
est fonde  moignage de  moignages si clairs qu'ils
de te
 moins valides, c'est-a
te Á -dire des ne laissent pas la place au
personnes que leur respect de la moindre doute quant Á
a
Thora rend dignes de foi. Seuls l'innocence de la jeune femme ;
de tels  moignages
te permet- comme si les parents avaient
tront de trancher dans un sens  sente
pre  le drap  diate-
imme
ou dans l'autre, comme Rachi le ment Ás
apre la Á re
premie
dit au verset 20. S'il en est ainsi, relation du couple.

Questionnement
 plus haut, cette voie est celle de la re
indique  ussite du couple.
(18) ET ILS LE PUNIRONT. Le calomniateur subit deux chaÃtiments : 1) la
Á ces d'argent. Cela contredit
flagellation ; 2) une amende de cent pie
à me
un principe selon lequel on ne punit pas deux fois pour la me
faute. Il y a donc lieu d'expliquer qu'il y a bien eu deux fautes, et
56 CM BX\ KM

Qea^D]K^G (JK) :d\+@K QeYN^#K^G BZ@C^#b \@K FB @ P+ ` G\` B er^RT@^G :̀G\` B eZn^]K^G
(JK)

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Yo+B# KZ+Bz Bv@P^N&eTE^ BF@eCBzN# ` GN^G NB + Z@s
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OB]^G (M) :KF]fPfK Nj@ dZ#J^V^P]N^ :Z@Tz#mN# OKN]e\C^ eBX^P^]R B̀N


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K"[Z
ZIB N F\ R H[ F B Z\F G OK ETC . Z@Cc@#F F@K@F \&PB
< OB
]^G ( M ) : (G P \ GCG \M G O[) . \GYNP

Eclaircissement
(18) ET ILS LE PUNIRONT. Le verbe calomniateur. Cette sanction
 yasser a deux significations : 1)
le Á l'amende financie
s'ajoute a Á re
faire la morale ; 2) punir par  e dans le verset qui
mentionne
 vices
se corporels. Rachi suit.
explique que dans no tre MAIS SI LA CHOSE EST VRAIE.
(20)

verset, il s'agit de la flagella- Á


A la simple lecture du verset,
à timent du
tion, qui est le cha on pourrait croire qu'il suffit

Questionnement
Á re visait a
non une seule : 1) Son accusation mensonge Á faire
Á mort. 2) Il a porte
condamner sa femme a  atteinte au renom de la
Á sa famille. Pour la premie
jeune femme et a Á re faute, il est flagelle
 , et
pour la seconde, il paye une amende.
(20) MAIS SI LA CHOSE EST VRAIE. Á re condition, a
La dernie Á savoir que
 s soient poste
les faits reproche  rieurs a
Á la ce
 le
 bration du mariage, va
2
 e ni
de soi, puisqu'une jeune fille « frivole » mais qui n'est ni marie

2 Â e car dans le langage courant le mot a un sens


On ne peut pas utiliser le mot prostitue
Á s diffe
tre  rent (celui dont parle la paracha plus loin pour qadech et  de
qe  cha).
KI TETSE 22 57

anciens de la ville se saisiront de cet homme et le


puniront. (19) Ils lui infligeront une amende de
Á ces d'argent, qu'ils donneront au pe
cent pie Á re de
 putation d'une
la jeune femme, car il a sali la re
È l ; il l'aura pour femme et ne
vierge d'Israe
 pudier.
pourra, de sa vie, la re (20) Mais si la chose
 te
est vraie, si la jeune femme n'a pas e  trouve
Âe

Rachi
aussi blanche qu'un linge. ET ILS LE PUNIRONT.
(18) De
flagellation. (20) MAIS SI LA CHOSE EST VRAIE. ProuveÂe par
 moins et apre
te Á s avertissement le
 gal, a
Á savoir qu'elle avait
Á s la signature du contrat, mais avant la
trahi ses devoirs apre

Eclaircissement
 de signes
qu'on n'ait pas trouve  taient pre
e  sents lors des faits ;
 pour que la femme
de virginite 2) ils l'ont mise en garde, lui
soit passible de mort. Rachi rappelant la nature de l'interdit
nous explique que ce n'est pas et la sanction encourue ; 3) les
vrai. La jeune femme ne sera faits sont  rieurs
poste Á
a la
punie que si toutes les  le
ce  bration des quiddouchine2.
conditions requises sont Si une seule de ces conditions
 unies
re : 1) deux  moins
te n'est pas remplie, elle ne sera

2 Voir remarque chap. 21, v. 11.

Questionnement
 e n'est pas passible de mort. Il s'agit, certes, d'une faute
fiance
Á l'e
grave, mais elle ne constitue pas une trahison a  gard d'un mari.
 moins sont ne
Les te  cessaires pour prouver que les faits ont bel et
 te
bien e  commis. La mise en garde est ne
 cessaire pour prouver qu'il
 e et incontro
ne s'agissait pas d'une pulsion momentane à lable mais
d'un acte volontaire commis en connaissance de cause pour irriter
 ateur.
le Cre
58 CM BX\ KM

TZ#\^N] Bv@P^N&eT \@K QeYo^#K^G (BM) I\# o& NB & Z@Tz#mF# \B& eBKX]` GF^G (BM)

Kr
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# @FeNY@^Se

Eclaircissement
Âe a
pas condamne Á mort. Â alite
re  , ce n'est pas le cas. Le
(21) AÁ LA PORTE DE LA MAISON verset signifie que tous les
PATERNELLE . Rachi explique habitants de la ville en seront
pourquoi la Thora a choisi la  moins, et c'est en cela qu'ils
te
porte de la maison des parents Á la peine inflige
participeront a Âe
comme lieu  cution
d'exe en Á la jeune fille.
a
disant qu'ils portent une EN SE PROSTITUANT BEIT AVIAH.
 dans la conduite
responsabilite  braõÈque de
Dans la tournure he
 ducation qu'ils
de leur fille. L'e l'expression « en se prostituant
 e est en cause.
lui ont donne (dans) la maison paternelle »,
A la simple lecture du verset, liznoth beit aviah, le mot « dans »
on pourrait croire que tous les est absent, ce qui laisse
habitants de la ville vont entendre que c'est avec les
 der
proce Á
a la lapidation. En gens de la maison que la jeune

Questionnement
(21) AÁ LA PORTE DE LA MAISON PATERNELLE. Voir ce que nous avons
 crit a
e Á ce sujet sur le verset 15.
Une contradiction apparaõÃt dans le verset. D'un co  , on insiste sur
à te
 des parents a
la responsabilite Á l'e
 gard de leur fille avec les mots « a
Á
Á re » ; mais d'un autre co
la porte de la maison de son pe  , c'est elle
à te
KI TETSE 22 59

vierge : (21) Á la
on fera sortir la jeune femme a
porte de la maison paternelle, et les gens de sa
Á mort, car elle a commis une
ville la lapideront a
infamie en Èl
Israe en se prostituant dans la

maison paternelle. Et tu feras disparaõÃtre ainsi

le mal du milieu de toi. (22) Si l'on trouve un


homme Â
couche avec une femme  e,
marie ils

Rachi
consommation du mariage. (21) AÁ LA PORTE DE LA MAISON
PATERNELLE . Voyez la mauvaise herbe que vous avez
cultive e ! LES GENS DE SA VILLE . En pre  sence de tous les
habitants de sa ville. EN SE PROSTITUANT BEIT AVIAH. Pour
« dans » la maison ( be beit) de son peÁre. (22) ILS MOURRONT
EÂ GALEMENT TOUS LES DEUX . E Â galement, tous deux : ce

Eclaircissement
 e. Ce n'est
fille s'est prostitue Á re, elle s'est
maison de son pe
toutefois pas le sens du verset. Â conduite, alors qu'elle e
me  tait
Á re » n'est
« La maison de son pe Á la charge et sous la
encore a
 signation du lieu ou
pas une de Á Â de son pe
responsabilite Á re. Cela
 te
la faute a e  commise, ni des explique la  ve
se  rite
 de la
partenaires qui en ont  te
e  sanction qu'elle encourt.
complices. L'expression ILS MOURRONT EÂGALEMENT
(22)

Á l'e
Ãt a
renvoie pluto  poque des TOUS LES DEUX . L e t e r m e
faits qui lui sont  s.
reproche Â
employe par Rachi, actes de
Alors qu'elle  tait
e dans la 'hidoudim, signifie un type de

Questionnement
 atteinte a
qui est punie pour sa conduite, parce qu'elle a porte Á la
Á re, « car elle a commis une infamie en Israe
maison de son pe È l en se
prostituant dans la maison paternelle ».
 vues par la
La lapidation est la plus grave des peines de mort pre
à me faute d'adulte
Thora. Pour la me Á re, la sanction varie selon les
60 CM BX\ KM

ZC#^b \v#B] B\@v^B] OT] CM+r


@ c^ OT] CM+` tF# rKB] F@ OF&K+Rr
^ O#b
BZ@C^#b QfFK+GZ^v# UB# QeNh^Y#\^]K^G TZ@F@ v@Z^T#C]e Ft @B
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:NB+Z̀@[
^]iP] rKC]c^ EC+T@ Kk+V#\^e
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F[BF QKB[ OK EGE I F[TP BKXGFN . O&FK+Rr
^ O#b e\+Pe (CM) :FKCB \KCC
\B \GCZN OFKR[ O D ZIB ZCE . O F K Z I B P O K B C F \ G C Z N . O#
b :O FP \ KRFR
Eclaircissement
Á l'homme s'e
relation ou  chauffe bien ils en sont tous deux
en frottant son membre contre quittes. Du fait que la femme
le corps de la femme. Lui en ne tire pas de plaisir de ce type
 prouve du plaisir, mais pas
e de relation, il n'y a pas lieu de
elle. la condamner et en
Le verset porte « tous les deux ». Â quence
conse l'homme aussi
Cela implique que si tous deux sera quitte car il n'y a pas eu
à me jouissance,
partagent la me  ritable rapport.
en fait un ve
ils en partagent a ussi les EÂ G A L E M E N T . L e m o t
 quences. Ou bien ils sont
conse « Â galement
e » vient rajouter
tous deux passibles de mort ou une implication  men-
supple

Questionnement
Âe a
circonstances. La sanction la plus grave, la lapidation, est inflige Á
 tait encore dans
la jeune femme pour son inconduite alors qu'elle e
Á re, tandis que la femme adulte sera condamne
la maison de son pe Âe
Á la strangulation, peine relativement moins dure. Pourquoi cette
a
 rence ? La conduite de la jeune fiance
diffe  e qui son engagement a
 e plus grave parce qu'elle e
trahi sa parole est juge  tait encore dans la
Á re. Seule une fille pervertie peut en arriver a
maison de son pe Á une
 ja
conduite aussi basse. Par contre, une jeune femme adulte, qui a de Á
 la maison paternelle a pu commettre une telle faute car ses
quitte
instincts ont pris le dessus. Bien qu'il n'y ait pas lieu de justifier sa
conduite, elle est moins grave que celle de la jeune fille qui est
KI TETSE 22 61

 galement tous les deux, l'homme


mourront e
 avec la femme et la femme aussi ;
ayant couche

Rachi
 onasme
ple est Â
destine Á
a exclure le cas d'un acte de
frottement, dont la femme ne retire pas de jouissance.
EÂGALEMENT. Á re. Autre
Inclut ceux qui viennent par l'arrie
explication : EÂGALEMENT TOUS LES DEUX. Inclut l'enfant : si elle
 livrance (pour proce
est enceinte, on n'attend pas la de  der a
Á

Eclaircissement
taire, Á
a savoir que à me
me la comme entrant dans le cadre
sodomie (« qui viennent par des rapports qui les rendent
Á re
l'arrie ») est  re
conside Âe passibles de la peine de mort.

Questionnement
Á la charge de ses parents. C'est pourquoi la sanction est
encore a
plus lourde, et la Â
responsabilite des parents Âe
invoque pour
 tait-elle pas encore sous leur
expliquer sa faute. Cette jeune fille n'e
à se produire dans cette maison des manquements a
tutelle ? Il a du Á
la pudeur qui sont la cause profonde de ce qui s'est produit (voir Thora

 mima).
Te

EÂGALEMENT. En ce qui concerne la mort d'un embryon, les avis des


 cisionnaires sont partage
de  s. Il existe deux positions principales :
Á rent l'embryon comme un e
certains conside à tre a
Á part entie
Á re et
l'avortement est pour eux comme un meurtre. D'autres estiment
que l'embryon n'est pas une « personne » et l'avortement n'est donc
pas un meurtre. Ã me
Me selon eux, l'avortement est pourtant
 rence entre ces deux opinions se manifeste lorsque
interdit. La diffe
l'embryon a une grave malformation. Les  cisionnaires
de du
 rer comme tous les
premier groupe diront qu'il faut le conside
embryons et qu'on n'a pas le droit de prendre sa vie. Ceux du
Á me groupe appre
deuxie  cieront si, en fonction de son e
 tat, il y a lieu
de permettre ou non l'avortement.
 fe
Les deux groupes se sont re  re
 s dans l'expose
 de leurs motifs a
Á ce
62 CM BX\ KM

Bv@N^\AC^ Bv@P^N&eT KF+\^ KZ+Bz (DM) FN@e\C^ Z@Tz#R F&KF^]K Kj] (DM) :NB+ Z@s^ ]iP]
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] dB
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Eclaircissement
Á me explication,
Dans sa deuxie l'enfant qu'elle porte.
Rachi dit que le mot « aussi » UN HOMME LA RENCONTRE
(23)

vient nous dire que la sentence DANS LA VILLE . Rachi nous


de la femme est  cutoire
exe apprend que bien que la jeune
à me
me si elle est enceinte et  te
fille ait e  viole
 e, elle porte une
que sa mort sera aussi celle de  dans ce
part de responsabilite

Questionnement
commentaire de Rachi. Le fait que l'on ait besoin d'un verset pour
Á ceux qui
une femme bien qu'elle soit enceinte donne un argument a
 re
affirment que l'embryon est conside  comme une personne, tandis
 cise
que les autres disent que pre  ment on apprend de la
Á qu'il est
 re
conside  comme un membre de la me
Á re et non comme un e
à tre
 sence n'empe
autonome, de sorte que sa pre à che pas l'application de
KI TETSE 22 63

et tu feras disparaõÃtre le mal d'Israe


È l. (23) Si une
Âe a
fille vierge est marie Á un homme et qu'un autre

homme la rencontre en ville et couche avec elle,


(24) Á la porte de la
vous les ferez sortir tous deux a
Á mort, la fille parce qu'elle
ville et les lapiderez a
 dans la ville ; et l'homme parce qu'il
n'a pas crie
 de la femme d'autrui ; et tu feras
a abuse

disparaõÃtre le mal du milieu de toi. (25) Mais si


Â
c'est dans les champs que l'homme a rencontre
 e, qu'il la violente et couche
la jeune fille marie

Rachi
 cution).
l'exe (23) UN HOMME LA RENCONTRE DANS LA VILLE .
(Aussi parce qu'il la trouve dehors) il couche avec elle : une
Á che attire le voleur. Si elle e
bre  tait reste
 e chez elle, cela ne

Eclaircissement
 . Le fait qu'elle
qui lui est arrive à me qu'une maison
prise. De me
 e en des lieux
se soit aventure ouverte attire le voleur, de
Á une fille d'Israe
inconvenants a Èl à me les hommes s'attaquent
me
l'a rendue  rable
vulne aux aux femmes qui traõÃnent dans
agissements de celui qui l'a les rues.

Questionnement
la sentence.
(23) UN HOMME LA RENCONTRE DANS LA VILLE. Les commentateurs
 sence du mot « en ville »,
expliquent que Rachi se fonde ici sur la pre
qui semble superflu. Mais ce mot n'est pas en trop, puisque la
 rence entre la jeune fille qui a e
Thora fait la diffe  te
 prise en ville,
 re
conside  e comme complice, et celle qui a e
 te
 surprise dans les
64 CM BX\ KM

NJ+Y^\^]K^G dl#T] Cejr


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Eclaircissement
CAR CE CAS EST SEMBLABLE AÁ
(26) Â : elle est la victime.
arrive
CELUI D'UN HOMME QUI SE Rachi rapporte le midrach de
DRESSE. R a c hi e x p l i q u e l a nos maõÃtres qui ne se contentent
comparaison entre le meurtre pas de cette explication, car
et le viol contenue dans le cette Á gle
re va de soi. Il est
verset. Â vident qu'il n'y a pas lieu de
e
 ralement,
Litte la comparaison punir une victime.
nous enseigne que la femme Nos maõÃtres expliquent que
est innocente parce qu'elle n'est certains enseignements Âs
tire
pas responsable de ce qui lui est des lois concernant le meurtre

Questionnement
 re
champs, conside  e comme viole
 e. Litte
 ralement, il s'agit d'une
 d'e
jeune fille qui a accepte à tre prise par un e
 tranger, ce qui la rend
Á che
passible de mort. Mais alors, l'expression de Rachi, « une bre
 hensible ; en fait, cette jeune fille
attire le voleur », n'est pas compre
 ce qui lui est arrive
a cherche  et tous deux, elle et l'homme, ont une
 gale de responsabilite
part e Â.
C'est pourquoi il me semble qu'on peut s'appuyer sur le fait que le
 dans la ville » pour affirmer
texte porte « parce qu'elle n'a pas crie
qu'elle a Â
accepte ces relations bien qu'elle n'en ait pas pris
KI TETSE 22 65

 avec elle
avec elle, l'homme qui aura couche
mourra, seul. (26) Á la jeune
Mais tu ne feras rien a
 rite
femme, elle n'a pas commis de crime qui me
Á celui d'un
la mort : car ce cas est semblable a

homme qui se dresse contre son prochain et le


Rachi
Â.
lui serait pas arrive (26) CAR CE CAS EST SEMBLABLE AÁ CELUI D'UN
HOMME QUI SE DRESSE. Â ralement, voici le sens le plus
Litte
 te
logique : elle n'est pas coupable, elle a e  prise de force, il
 e par la violence comme un homme se dresserait
l'a attaque

Eclaircissement
peuvent s'appliquer au viol (cet devenir un assassin. Dans le cas
exemple semble venir donner du meurtre, l'obligation se
un enseignement), et inverse- Â d u i t
d e d ' u n s i m p l e
ment que d'autres enseigne- raisonnement : la permission
 s des lois concernant
ments tire de transgresser un commande-
le viol peuvent s'appliquer au ment pour sauver une vie
meurtre (il en rec
Ëoit un lui- s'apprend du verset de la
à me).
me Expliquons les deux Thora « pour vivre par eux »,
Á un :
cas un a Á -dire que les commande-
c'est-a
1. des lois concernant le ments ont  te
e  Âs
donne pour
meurtre, nous apprenons qu'on en vive. Il est clair
qu'on doit  fe
pre  rer mourir qu'on ne peut pas transgresser
Á des
à t que de se livrer a
pluto l'interdiction du meurtre au
relations sexuelles interdites  de la vie.
nom de la saintete
(arayoth), de me
à me qu'il faut 2. Notre verset porte ici
 fe
pre  rer mourir pluto
à t que de l'expression « personne n'est

Questionnement
l'initiative. Comment une jeune fille qui n'a pas voulu cette
Á Rachi apprend
rencontre a-t-elle eu des rapports interdits ? De la
Á che attire le voleur » : traõÃner en ville la
que « la bre Á ou
Á elle n'avait
Âe a
que faire l'a expose Á des rencontres inde
 sirables.
66 CM BX\ KM

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Eclaircissement
Á son secours ». Nos sages
venu a à me s'il doit pour cela tuer
me
Á que celui qui a
apprennent de la à me doit-
son agresseur. De me
la Â
possibilite de secourir la Á tuer l'agresseur,
on en arriver a
Á tout prix,
femme doit le faire a dans une situation Á
ou un

Questionnement
(1) IL NE PRENDRA PAS POUR FEMME. L'interdiction des relations
 pouse du pe
incestueuses avec l'e Á re figure dans la paracha Ahare
Â
Moth  vitique XVIII, 8).
(Le Notre paracha traite des mariages illicites.
KI TETSE 22 67

tue. (27) Â e, la
C'est dans les champs qu'il l'a trouve
 e a crie
jeune fille marie  et personne n'est venu a
Á

son secours. (28) Si un homme rencontre une


 e, la prend et couche
jeune fille vierge non marie

avec elle, et qu'ils soient pris sur le fait, (29)

 avec elle donnera


l'homme qui aura couche
Á ces d'argent au pe
cinquante pie Á re de la jeune

Âe ;
fille, et elle sera sa femme, parce qu'il l'a viole
 pudier sa vie durant.
il ne pourra la re 23 (1) Un
Á re et
homme ne prendra pas la femme de son pe

Rachi
contre son prochain pour l'assassiner. Nos Rabbins font une
 duction halakhique : cet exemple semble venir donner un
de
enseignement mais il advient qu'il en rec à me.
Ë oit un lui-me (1)

IL NE PRENDRA PAS Ã tre question pour


POUR FEMME. Il ne peut e
 gitime avec elle,
lui d'union le car  cration religieuse
la conse

Eclaircissement
homme en poursuit un autre de se marier avec la femme de
pour le tuer, s'il n'y a pas Á re. Rachi nous dit que ce
son pe
moyen de le sauver autrement. n'est pas de cela qu'il s'agit. Le
(1) IL NE PRENDRA PAS POUR Â nonce un fait : sache
verset e
FEMME . On pourrait penser  pousait la
que si quelqu'un e
que les mots : « ne prendra Á re, le mariage
femme de son pe
pas » expriment l'interdiction serait nul. Le verset n'interdit

Questionnement
 pouser des parents proches est tellement grave, tellement
Vouloir e
à me pas
hors norme, que la notion de mariage ne leur est me
applicable.
(3) LE BAÃTARD N'ENTRERA PAS DANS LA COMMUNAUTEÂ DE DIEU.
68 DM BX\ KM

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Eclaircissement
pas un tel mariage mais en Âe
ment, cette femme est appele
 clare
de Â
l'impossibilite et la  virante. Celui qui aurait des
le
 a
nullite Á priori. relations intimes avec la
IL NE SOULEÁVERA PAS LE DRAP Â virante de son pe
le Á re transgres-
PATERNEL. L'expression serait deux interdits de la
 ret yabam (leÂvirante, en
chome Thora :
 virat) de
attente de le  signe une 1. L'interdiction de s'approcher
 ce
femme dont le mari est de  de
 de la femme de son oncle ;
sans laisser d'enfants ; elle 2. L'interdiction de s'approcher
Á re de son mari le
attend du fre d'une femme Âe
destine Á
a son
 virat,
le Á -dire
c'est-a qu'il Á re.
pe
 pouse. Si le fre
l'e Á re du de
 funt Ces deux interdits sont de
 virat,
ne veut pas pratiquer le le nature  rente.
diffe Le premier
intervient une  dure
proce Á ve
rele des Á gles
re concernant
Âe
appele 'halitsa (affranchisse- les conduites incestueuses, le
ment, Â chaussement),
de au  gissent
second de celles qui re
terme de laquelle les liens qui le respect Ã
du au Á re.
pe C'est
les unissent sont rompus. Elle pourquoi, celui qui s'approche
Á s lors se marier avec qui
peut de de la  virante
le de son Á re
pe
 sire. Durant la pe
elle de  riode transgresse en un seul acte,
 e entre la mort de son mari
situe  rents.
deux interdits diffe
 virat ou le de
et le le  chausse- Il existe divers types d'interdic-
KI TETSE 23 69

Á vera pas le drap paternel.


ne soule (2) L'homme
 crase
aux testicules e  s et l'homme a
Á la verge

Rachi
ne peut faire d'elle son Âepouse. IL
ne saurait avoir prise sur elle,
Á
NE SOULEVERA PAS LE DRAP PATERNEL. Cette deÂfense lui interdit
Á une femme qui attendrait de son pe
de s'unir a Á re le le
 virat,
Âe a
qui serait ainsi destine Á son pe
Á re. Mais cette union lui
 ja
avait de Á e
 te
 interdite : de
 fense de de
 voiler la nudite
 du
Á re de son pe
fre Á re. Il s'agit ainsi de rendre passible de
 gatifs celui qui
transgression de deux commandements ne
enfreindrait cette  fense.
de Un Á me
deuxie motif est de
à tard n'entrera
rapprocher cette loi du verset 3 : « le ba
pas...dans la communaute de Dieu. » On veut ainsi nous
enseigner que tout mamzer , baà tard, est une union
condamne Á la peine de forclusion ( kareth) ou a
Âe a Á plus forte
Á la peine de mort de
raison a  cre
 te
 e par le tribunal humain,
Á tous les cas de peine capitale prononce
car a  e par le tribunal
pour rapports illicites, la peine de kareth est toujours

Eclaircissement
tions concernant les relations mais la  ciproque
re n'est pas
sexuelles, certaines plus graves vraie : tous ceux qui sont
que d'autres. Les plus graves passibles de retranchement ne
sont passibles de la peine de sont pas  cessairement
ne
kareth, retranchement passibles de la peine capitale.
(forclusion dans Rachi), et C'est pourquoi Rachi explique
parfois aussi d'une condamna- que lorsque les sages parlent de
Á la peine capitale par un
tion a ceux qui sont passibles de
tribunal humain. Les moins retranchement, cela concerne
graves ne comportent ni retran- aussi ceux qui sont passibles
chement, ni peine de mort. de la peine de mort.
Tous ceux qui sont passibles Un enfant Â
ne d'une union
de la peine de mort sont aussi interdite n'est mamzer, Ã tard,
ba
passibles de retranchement, que s'il s'agissait d'une union
70 DM BX\ KM

FB@Z@K̀[
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Eclaircissement
passible de retranchement. (3)LE BAÃTARD N'ENTRERA PAS
Nous apprenons cette Á gle
re DANS LA COMMUNAUTEÂ DE DIEU.
du fait que la Thora parle du Il y a deux significations
cas du mamzer Á s une
juste apre possibles de l'expression
Á gle
re concernant une union « n'entrera pas dans la
interdite passible de retranche- Â de Dieu » :
communaute
ment. Â de se convertir
1) l'impossibilite
(2) PETSOU'A DAKAH. Lorsque les au judaõÈsme ;
testicules sont  me
irre  diable-  de se marier
2) l'impossibilite
ment Âs
blesse ou a b Ãõ m e
 s, È l, bien que
avec une fille d'Israe
l'homme n'est plus capable normalement converti.
à me
d'engendrer. Il en est de me Rachi explique que c'est la
 te
pour celui dont la verge a e  Á me signification qui doit
deuxie
 e. Ceux qui sont dans ce
tranche à tre retenue.
e
cas ne peuvent avoir une vie (5) 'AL DEVAR. On trouve dans le
maritale normale et ne peuvent verset deux raisons pour
donc pas se marier. lesquelles ils ne pourront pas

Questionnement
 de Dieu »
L'expression « ne rentrera pas dans la communaute
apparaõÃt dans trois versets : celui qui traite de l'homme aux
 s ou a
testicules broye Á la verge coupe
 e, celui qui traite du mamzer et
celui qui traite de l'Ammonite et du Moabite.
Rachi n'explique pas l'expression Á
a propos de l'homme aux
KI TETSE 23 71

 e n'entrera pas dans la communaute


coupe  de

Dieu. (3) Le à tard


ba n'entrera pas dans la
 de Dieu, sa dixie
communaute Á me ge
 ne
 ration
à me n'entrera pas dans la communaute
me  de

Dieu. (4) L'Ammonite et le Moabite n'entreront


 de Dieu ; me
pas dans la communaute à me leur
Á me
dixie  ne
ge  ration n'entrera pas dans la

Rachi
 e.
associe PETSOU'A DAKAH. Celui dont les testicules ont eÂteÂ
(2)

meurtris ou e  s. OUKHEÂROUTE SHOFKHAH . Celui dont la


 crase
 e, ainsi elle ne projette plus le sperme qui
verge est coupe
 coule en suintant, et il est ste
s'e  rile. (3) LE BAÃTARD N'ENTRERA
PAS DANS LA COMMUNAUTEÂ DE DIEU. Il n'aura pas le droit
 lite. (4) L'AMMONITE... N'ENTRERA PAS . Il
 pouser une Israe
d'e

Eclaircissement
à tre rec
e Â
Ëus dans la communaute est telle qu'ils ne pourront pas
de Dieu : entrer dans la Â.
communaute
1) ils ne sont pas venus au- Selon Rachi, le mot davar du
devant de nous avec du pain et  a
verset n'est pas lie Á ce qui suit
de l'eau ; Á lui
mais constitue une raison a
3
 a
2) ils ont cherche Á maudire tout seul  leurs
; ils ont incite
È l.
Israe filles Á
a se  voyer
de afin
Rachi explique qu'il existe une d ' e n t r a Ãõ n e r les hommes
Á me raison dont la gravite
troisie  Á la de
Èl a
d'Israe  bauche.

3 Â crit ' al
 breu, pour dire « parce que » , la Thora e
En he devar . Mais 'al devar signifie
 ralement « pour (ou a
litte Á cause de) la parole ». D'ou
Á le commentaire de Rachi.

Questionnement
 s, mais il l'explique a
testicules broye Á propos du mamzer et il se
 pe
re Á te a
Á propos de l'Ammonite et du Moabite, exactement dans les
à mes
me termes ! La chose est  tonnante
e : pourquoi ne pas
Á re fois ou
l'expliquer la premie Á l'expression apparaõÃt et l'expliquer
72 DM BX\ KM

Kj+E^]K BN@ FB@Z@K̀[


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Eclaircissement
SUR LE CHEMIN... Rachi indique Á ils ne sont pas venus a
ou Á notre
que les mots « sur le chemin » rencontre. Ce ne serait pas un
ne donnent pas une informa- Â tail
de significatif. Il explique
 ographique sur l'endroit
tion ge que « sur le chemin » insiste

Questionnement
Á re identique ?
ensuite deux fois de manie
Dans le premier cas, Rachi n'a pas besoin de l'expliquer puisque,
 videmment de quelqu'un qui est ne
s'agissant bien e  juif, l'expres-
à tre clarifie
sion n'a pas besoin d'e  e : il ne peut e
à tre question de
conversion, il s'agit donc de l'interdiction du mariage. Dans le cas
du mamzer, Â tant le fruit d'une union interdite, nous
sa naissance e
Á celui d'un non-Juif et
pourrions croire que son statut est identique a
que la Thora indique qu'il ne pourra pas se convertir. Rachi
Á tous e
explique donc qu'il est juif a  gards, mais qu'il ne peut pas
 pouser une fille d'Israe
e Á propos de
È l. Il revient sur cette explication a
Á encore qu'il ne peut pas se
l'Ammonite car nous pourrions croire la
convertir. Rachi explique donc qu'il peut se convertir mais qu'il ne
È l.
peut pas se marier avec une fille d'Israe
D'un point de vue humain, le statut du mamzer à mement
est extre
à me n'en soit absolument pas responsable. Ce
dur, bien que lui-me
Á voir avec une « faute » qu'il aurait commise, mais il
statut n'a rien a
 sultat naturel de la conduite de ses parents. De me
est le re à me que
KI TETSE 23 73

 de Dieu, cela a
communaute Á jamais : (5) parce
qu'ils ne sont pas venus au-devant de vous avec

du pain et de l'eau, sur le chemin, lorsque vous


e  gypte et parce qu'il a paye
à tes sortis d'E  pour te

Rachi
 lite .
 pouser une Israe
n'aura pas le droit d'e (5) PARCE QUE. 'Al
devar  breu, litte
dans le texte he  ralement : a
Á cause de la
Á
parole. A cause du mauvais conseil qu'il vous a donne pour

Eclaircissement
 tat d'esprit de voyageurs
sur l'e le voyage. La situation difficile
 munis de tout et e
de  puise
 s par  breux n'a pas empe
des He à che
Â

Questionnement
 quences existent dans le domaine physique,
de telles causes et conse
à me existe-t-il des stigmates spirituels re
de me  sultant de l'inconduite
à me qu'une femme qui fume lors de sa grossesse doit
morale. De me
 ration que son enfant risque de naõÃtre avec des
prendre en conside
 sions irre
le  versibles, une femme qui porte un enfant issu d'une
Á cet enfant des dommages irre
union interdite cause a  versibles dans
le domaine spirituel ; son statut ne sera pas celui d'un Juif normal et
il lui sera impossible de se marier avec une Juive.
 decins tentent de gue
Tout comme les me  rir l'enfant ayant des
 sions
le physiques  es
cause par la  gligence
ne de sa Á re,
me les
 cisionnaires s'efforcent de trouver une issue pour ces enfants
de
 s selon toute vraisemblance dans des circonstances qui en font
ne
des mamze rim.
(5) PARCE QUE. L'enseignement de Rachi se fonde sur trois indices :
- le mot devar est totalement inutile pour  ral. Celui-ci
le sens litte
 te
n'aurait e  change
 en rien si le texte avait porte
 'al ache
Á re au lieu
Á re.
de 'al devar ache
- la vocalisation du mot devar est surprenante. C'est la forme de
74 DM BX\ KM

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Eclaircissement
ces nations de leur manifester LEUR PAIX. Dans la suite du
Â.
leur cruaute chapitre, au verset 17, nous
(7) TU NE RECHERCHERAS PAS voyons que les  breux
He

Questionnement
 tat construit qui n'est pas approprie
l'e  e ici. Si l'intention e
 tait de
dire tout simplement « parce qu'ils ne sont pas venus... » il fallait
 crire
e 'al hadavar cheÁlo qide
 mou... Á
C'est cela qui conduit Rachi a
Á cause de la parole de mauvais conseil. »
donner le sens : « c'est a
- le signe de cantilation guerchayim sur le mot devar est un signe
Á de une certaine
disjonctif. Cela indique que le mot qui le porte posse
 sente a
autonomie : il repre Á lui seul un motif de ne pas permettre le
È l.
mariage de l'Ammonite et du Moabite avec les filles d'Israe
à t pas e
Sans compter l'aspect logique des choses : il n'eu  te
 logique
que la Thora passe sous silence la faute la plus grave.
Mais pourquoi mentionner explicitement les deux fautes moins
graves et n'exprimer que par allusion la faute plus grave de
 duction d'Israe
tentative de se È l ? Il me semble que la Thora cache
 libe
de  re
 ment cette faute car elle n'est pas a
Á l'honneur d'Israe
È l qui se
 s se
sont laisse  duire, dans un verset qui expose les raisons de ne pas
KI TETSE 23 75

maudire Balaam, le fils de Beor, de Petor en


Aram-NaharaõÈm ; (6) mais le Seigneur ton Dieu,
 couter Balaam, et le Seigneur
ne voulut point e
 diction en
ton Dieu, changea en ta faveur la male
 ne
be  diction, car il t'aime, le Seigneur ton Dieu. (7)

Tu ne rechercheras pas leur paix ni leur bonheur

Rachi
 che
vous induire en pe Â. SUR LE CHEMIN. Quand vous e tiez
 s. (7) TU NE RECHERCHERAS PAS LEUR PAIX . Du fait qu'il est
 puise
e
dit de l'esclave fugitif (v.17) : « Il demeurera pre Á s de toi, au
milieu de toi ou Á il lui semblera bon », on pourrait croire qu'il
à me dans le cas ou
en serait de me Á cet esclave serait moabite

Eclaircissement
 et
doivent manifester humanite Thora nous avertit donc qu'elle
amour à me
me Á
a  gard
l'e des ne concerne pas les Ammonites
 she
de  rite
 s d'entre les peuples. et les Moabites.
Il faut donner asile et pourvoir (8) N'AIE PAS L'EDOMITE EN
aux besoins de l'esclave d'un HORREUR. Avoir en horreur
 refuge en
non-Juif qui a cherche ( l Âe t a e v ) s i g n i f i e « h a Èõ r
È l. On pourrait croire
Erets-Israe  ment ». Rachi distingue
intense
Á
que cette conduite est de mise a entre les E Â domites et les

 gard de toutes les nations. La


l'e  gyptiens. Si les E
E Â domites ne

Questionnement
Â.
recevoir des membres de ces nations au sein de la communaute
SUR LE CHEMIN... Le commentaire de Rachi sur ces versets souligne
 de ces peuples. Ils ont transgresse
la malignite  les trois principes
moraux fondamentaux : en pratiquant la  bauche
de et en y
entraõÃnant les He
 breux, en se rendant coupables de meurtre par
Á personne en danger « car ils ont refuse
non-assistance a  a
Á Israe
È l le
à tres, croyant pouvoir
pain et l'eau » et en pratiquant des cultes idola
 dictions.
influencer Dieu par la magie et les male
(8) N'AIE PAS L'EDOMITE EN HORREUR. Il est permis de haõÈr un peu les
76 DM BX\ KM

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GNBG ,OGTCJ[ OKZXP QMG C T\ R BN CZIC OPEY[ O GE B LMKVN ,BCF

Eclaircissement
doivent pas faire l'objet d'une  gyptiens. La principale faute
E
telle haine mais qu'il est permis des Ammonites et des Moabites
 carter un tant soit peu, il
de les e  duit les He
et d'avoir se  breux
n'en va pas ainsi des E Â gyptiens, pour les e n t r a Ãõ n e r Á
a la
qu'il ne faut pas du tout avoir  bauche.
de Il est plus grave
4
en horreur . d'encourager quelqu'un Á
a
Rachi explique pourquoi la fauter que de le tuer. Tous les
 ve
Thora est plus se Á re a
Á l'e
 gard hommes sont mortels et nul ne
des Ammonites et des Moabites  ternellement. Le meurtre a
vit e
que des E domites et des pu  courter
e les jours d'un

4 Â rence entre les deux


La plupart des commentateurs disent qu'il n'y a pas de diffe
 pchouto chel Rachi rapporte une explication semblable a
expressions, mais le livre Le Á la
à tre.
no

Questionnement
 domites mais cela n'est pas du tout permis en ce qui concerne les
E
 gyptiens. De la diffe
E Â rence que la Thora fait entre nos relations a
Á
ces deux peuples nous pouvons re  aliser l'importance de la
 domite ne nous a fait aucun bien et notre attitude
gratitude. L'E
 e que par sa filiation ; toutefois, malgre
envers lui n'est dicte  ces
KI TETSE 23 77

Á jamais.
ta vie durant, a (8) N'aie pas l'Edomite en
 gyptien
Á re ; n'aie pas l'E
horreur, car il est ton fre
 journe
en horreur, car tu as se  dans son pays.

(9) Les enfants qui leur naõÃtront, a


Á la troisie
Á me

 ne
ge  ration, pourront entrer dans la communaute
Â
Rachi
 cise : « Tu ne
ou ammonite; c'est pourquoi notre verset pre
rechercheras pas leur paix ». (8) N'AIE PAS L'EDOMITE EN
HORREUR. Á tement, bien que tu sois en droit de le
Comple
Á ta rencontre l'e
haõÈr puisqu'il est sorti a  pe
 e haute. N'AIE PAS
L'EÂGYPTIEN EN HORREUR. Á rement
Entie mais quelque peu, bien
 vos fils dans le Nil. Pour quelle raison ?
qu'ils aient jete
 berge
Parce qu'ils vous ont he Âs a
Á l'heure du besoin au temps
de la famine, sous Joseph. C'est pourquoi : LES ENFANTS QUI
(9)

LEUR NAIÃTRONT AÁ LA TROISIEÁME GEÂNEÂRATION... Mais les autres


enfants ont le droit d'entrer tout de suite dans la communauteÂ
de Dieu. On en deÂduit donc que celui qui induit un homme

Eclaircissement
 anmoins
homme mais il reste ne  s « morts » de leur
sont appele
Á la vie du monde qui
candidat a vivant.
Á
vient. Provoquer quelqu'un a (10)LORSQUE TU SORTIRAS... TU
Á le retrancher de
fauter revient a TE GARDERAS... Le sens litteÂral
la vie future. Rachi ajoute qu'il du verset est que celui qui part
le retranche à me
me de ce en guerre doit se garder de
monde, puisque les malfaiteurs Á-
toute mauvaise action, c'est-a

Questionnement
origines fraternelles, il nous est permis de le repousser un peu. Mais
le souvenir des bienfaits de l'E Â gyptien, qui nous a donne Â
 au temps de Jacob et de Joseph n'est pas oublie
l'hospitalite  , ce
Á son e
qui nous interdit la moindre haine a  gard.
(10) LORSQUE TU SORTIRAS... TU TE GARDERAS... Ce commentaire de
78 DM BX\ KM

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B N \ G X P G H . F& & B` C@K B̀ N . F[T \GXP GH . F&RzI#l#N WeI]P NB
&
Eclaircissement
dire de toute faute. Rachi s'en (11) UN ACCIDENT NOCTURNE.
 tonne
e : la chose serait-elle Accident nocturne signifie
Á ceux qui restent a
permise a Á la  mission de sperme. L'homme
e
à r que non !
maison ? Bien su est impur que cela se produise
Rachi explique donc qu'en le jour ou la nuit. Rachi
situation de danger, le satan explique donc que si la Thora
Á le de ses accusations le
harce  de la nuit, c'est parce
a parle
tribunal d'en haut. C'est que c'est la nuit que cela arrive
pourquoi ces situations exigent le plus souvent  ).
(Sifre

de l'homme un surplus IL SORTIRA AÁ L'EXTEÂRIEUR DU


d'attention pour  viter
e toute CAMP. Trois introductions sont
transgression. Â cessaires :
ne

Questionnement
 riode
Rachi demande explication. Qui est le satan qui accuse en pe
Âs a
de danger ? Dieu ne peut-il punir les fauteurs demeure Á la
Á re
maison ? Il me semble qu'on peut expliquer cela de la manie
 a
suivante : l'homme est juge Á tout instant selon la volonte
 de Dieu.
Toutefois, la sentence reste suspendue et l'homme n'est pas
 diatement sanctionne
imme  pour ses actes ; Dieu lui donne la
 de continuer a
possibilite Á agir. Re
 tribution et cha
à timent sont en
 ne soit pas restreinte. Naturellement, il y a
sursis afin que sa liberte
Á e
plus de risques a à tre frappe
 en pe
 riode de danger, ou
Á l'homme a
KI TETSE 23 79

du Seigneur. (10) Lorsque tu sortiras camper


contre tes ennemis, tu te garderas de tout acte

mauvais. (11) S'il se trouve chez toi un homme


 tat de purete
qui ne soit pas en e  par suite d'un

accident nocturne, il sortira Á


a  rieur
l'exte du
Rachi
 che
au pe  lui cause plus de mal que celui qui le tuerait, car le
meurtrier ne donne la mort qu'en ce monde, tandis que le
se ducteur l'exclut de ce monde et du monde futur. Aussi
Â
E dom qui est alle  au devant d'eux l'e pe
 e haute ne sera pas
voue  a Â
Á leur haine, non plus que l'E gypte qui les a noye  s,
 ducteurs le seront.
mais leurs se (10) LORSQUE TU SORTIRAS... TU
TE GARDERAS... Car le satan accuse aÁ l'heure du danger. (11)

UN ACCIDENT NOCTURNE. L'E Â criture mentionne le cas le plus

Eclaircissement
 breux
1. Le campement des He Á habitaient les cohanim et
et ou
 sert se divisait en
dans le de  viim ; le domaine d'Israe
les le È l,
trois niveaux : le Sanctuaire et ma'hane Israe
È l, Á
ou les tribus
Â
sa cour, appele ma'hane ke houna ; habitaient, entourait le
le domaine des Le  vites, ma'hane  vites. C'e
domaine des Le  tait le
 via, qui entourait le sanctuaire
le Á me
troisie rang, le plus

Questionnement
 re
inte à t de mieux se garder pour e
 chapper aux pe
 rils de la route.
 s de plus
Quand le danger guette, les actes de l'homme sont scrute
Á s et on le juge pour savoir s'il me
pre  rite d'e
à tre sauve
 ou non. D'ou
Á
 cessite
la ne  pour lui d'e
à tre innocent de toute faute en ces moments-
Á . C'est ce que Rachi nous enseigne. Le satan accusateur n'est autre
la
à chent toute intervention
que les fautes qu'il a commises et qui empe
en sa faveur.
(11) UN ACCIDENT NOCTURNE. Pourquoi la Thora parle-t-elle
 cifiquement d'occurrence nocturne ? Il me semble qu'elle a en
spe
vue l'interdiction de la masturbation qui ne doit recevoir aucune
 gitimation. En soulignant le fait qu'il s'agit d'un accident, durant
le
80 DM BX\ KM

B\@KZ]r
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Eclaircissement
 rieur.
exte Á
A Â poque
l'e du porte Nicanor et sur toute
Temple, le  ke
ma'hane  houna  tendue du mont du Temple.
l'e
englobait aussi Á
a l'ouest le Le ma'hane Israe
Èl comprenait
Á se trouvait
Saint des saints ou  rusalem a
tout Je Á l'inte
 rieur des
l'Arche, le Sanctuaire Á
ou se murailles.
trouvaient la Table des pains 2. Il existe  rents
diffe types
de proposition, le Chandelier et  . Selon la gravite
d'impurete  de
l'Autel des parfums, et enfin  , l'acce
l'impurete Ás a
Á tel ou tel
Á se trouvait l'Autel
l'enceinte ou domaine est interdit. Le
des holocaustes et dont l'espace  tsora 5
me est exclu des trois
 tendait
s'e jusqu'au mur domaines, le  ri
ba'al qe 6
est
Á l'emplacement de la
oriental, a exclu des deux domaines
porte Nicanor. Le ma'hane  rieurs mais a le droit de se
inte
 via
le  tait
e alors Â
situe de la trouver dans le  Israe
ma'hane È l.

5 Â ne
On traduit ge  ralement par « le
 preux » mais il ne s'agit pas de la le
Á pre commune.
6 Â mission de sperme.
Quelqu'un qui a eu une e

Questionnement
le sommeil, la Thora nous indique qu'il n'y a pas eu intervention
humaine, il n'y a pas eu de faute.
IL SORTIRA AÁ L'EXTEÂRIEUR DU CAMP. Se pose la question : pourquoi
l'interdiction de se trouver dans le ma'hane le
 via n'est-elle aussi
 e dans la Thora sous forme de commandement positif ? Il
exprime
KI TETSE 23 81

 ne
camp, il ne pe  trera pas dans le camp. (12)
Á la
A
 e du soir, il se lavera dans l'eau, et au
tombe
Rachi
Á L'EXTEÂ RIEUR DU CAMP . C'est un
courant. IL SORTIRA A
commandement positif. IL NE PEÂ NEÁTRERA POINT DANS LE CAMP .
 fense. Il est interdit aussi a
C'est une de Á cet homme de
 ne
pe  trer dans le camp des Le
 vites, et a
Á plus forte raison
 sence divine.
dans celui de la Pre (12) AÁ LA TOMBEÂE DU SOIR. Un

Eclaircissement
Á celui qui est devenu
Quant a  sente
pre une Â.
difficulte Celui
impur au contact d'un mort, il Â
qui est victime d'une impurete
 jour que dans
n'est interdit de se dans un domaine Á
d'ou cette
le  ke
ma'hane  houna.  l'exclut doit en sortir.
impurete
3) Un commandement positif Á
A plus forte raison lui sera-t-il
est un commandement que  ne
interdit d'y pe  trer s'il est a
Á
l'homme a obligation de  rieur. Rachi nous explique
l'exte
pratiquer de par la Thora. Un donc que cette  pe
re  tition est
commandement  gatif
ne Âe
destine Á
a nous faire
concerne une conduite comprendre la Â
gravite de
 e par la Thora.
prohibe l'interdiction pour celui qui est
Le verset de la Thora porte sur Á rester dans le camp : en
impur a
l'interdiction faite au ba'al qe  ri y restant, il enfreint non
de se trouver dans le ma'hane  seulement le commandement
 houna et dans le ma'hane le
ke  via. positif d'en sortir mais aussi le
Á re dont la Thora
Mais la manie commandement  gatif
ne
fait  tat
e de l'interdiction  ne
(l'interdiction) d'y pe  trer. Il

Questionnement
à tre possible d'expliquer que ce commandement re
est peut-e  pond a
Á
 occupations : la gravite
deux pre  de l'irre
 ve
 rence a
Á l'e
 gard du lieu
 de la part de ceux qui y pe
de saintete  ne
 treraient impurs ; la
 occupation de la saintete
pre  du lieu. Ainsi du Chabbat : il est
interdit de le profaner par l'effectuation d'un travail et il y aussi
82 DM BX\ KM

Yfo\]^G B\@KZ]r
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Eclaircissement
y a des actes tellement graves, soleil. Cependant, la halakha en
des actes dont l'importance est la Á re
matie est que toute la
telle, que la Thora n'a pas Âe
journe est propice Á
a
seulement interdit de les l'immersion et qu'il n'est pas
commettre mais qu'elle s'est  cessaire
ne d'attendre jusque
 pe
re  te
Âe en enjoignant de se vers le soir. Rachi explique
garder de les commettre. C'est donc que l'intention du verset
par exemple le cas du Chabbat : Á
n'est pas de fixer le moment ou
il y a d'une part un commande- l'immersion doit avoir lieu,
ment positif de cesser de mais son heure limite. En effet,
travailler et, d'autre part, Â le moment du coucher du
passe
l'interdiction de travailler. soleil, la purification ne
(12) AÁ LA TOMBEÂE DU SOIR. « A
Á la prendrait plus effet que le
 e du soir » signifie vers la
tombe lendemain.
fin du jour, avant le coucher du (13) TU AURAS UN YAD . Le

Questionnement
l'obligation de le sanctifier par l'absence de travail.
(12) AÁ LA TOMBEÂE DU SOIR. Â
Pourquoi quelqu'un qui s'est immerge
 tant que le soleil ne s'est pas
comme il se doit n'est-il pas purifie
 ? L'auteur du Egle
couche  Tal rapporte dans son introduction une
Á re, le gaon rabbi Zeev Nahoum de
explication au nom de son pe
 pond a
Sokatchov, qui re Á cette question. La  vila
te lave l'homme de
 , mais il en conserve ne
son impurete  anmoins l'empreinte tant
Â.
qu'un nouveau jour n'est pas arrive
Â
Elaborons un peu. La victime d'un accident nocturne n'est pas un
 cheur. Il est me
pe à me possible que son impurete
 vienne du fait qu'il
 avec sa femme, re
s'est isole  alisant donc la mitsva de la re
 jouir.
KI TETSE 23 83

coucher du soleil, il pourra rentrer dans le camp.


(13) Á l'exte
Tu auras un endroit a  rieur du camp, et

Á dehors que tu iras.


c'est la (14) Et tu auras une
Rachi
peu avant le coucher du soleil, il fera son immersion, car il
n'est pas pur avant le coucher du soleil. (13) TU AURAS UN YAD.
 enne :
Suivre la traduction arame atar, un endroit comme
(Nomb., II, 17 Á sa place ».
) « chacun a ÁA L'EXTEÂRIEUR DU CAMP. En

Eclaircissement
commentaire de Rachi explique mot yad signifie « lieu » : « Alors
que l'expression du verset : « tu s'avancera la Tente d'assigna-
auras un yad » signifie un lieu  vites, au
tion, le camp des Le
 serve
re  Á
a cette fin. Il en centre des camps. Comme ils
 sulterait que le sens du mot
re camperont, ainsi ils
yad serait « lieu ». Rachi cite un marcheront : ich 'al yado ,
autre verset (Nombres II, 17) Á le
ou suivant sa Á re.
bannie » Á
La

Questionnement
 ? Elle signale la de
Quel est donc le sens de cette impurete  pendance
Á l'e
de l'homme a  gard de son corps physique, de
 pendance qui le
 nitude spirituelle.
freine dans son ascension vers une vie de ple
à me et les rythmes de leur temps ne sont pas
L'homme est corps et a
 quivalents. Il est des moments de la vie du corps et d'autres qui
e
Á l'homme pe
sont ceux de l'esprit, ou  ne
Á tre dans le monde de
 . L'homme doit savoir distinguer entre ces temps divers,
saintete
 parer au passage de l'un a
attendre et se pre Á l'autre. Il ne peut pas
 riel a
passer d'un bond du monde mate Á celui de la spiritualite
 . De
à me qu'il n'y a aucune faute a
me Á jouer au ballon et que c'est peut-
à tre me
e à me une mitsva dans la mesure ou
Á on maintient ce faisant la
 du corps, on n'entrera pourtant pas dans la maison d'e
sante  tude,
au beit hamidrache, tout exciteÂ, trempe de sueur et veÃtu de veÃtements
 s. Avant d'y entrer, on se calme, on se lave et on se
de sport souille
à tements convenant a
change pour mettre des ve Á cette nouvelle
Â.
activite
à me celui qui s'est trouve
De me  impur doit aussi se laver et aussi
84 DM BX\ KM

BZ@C@N^ xY@o^P]a^ KF+K]G x@RK+H NT# xN@ WeI L@v ^ C^r


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NBZ[K N[ KRTRM ECT GNK VB ZIB ZCE . GPGDZ\M . E&C&T ZK]b^S\ # B̀ N (HJ)
Eclaircissement
aussi, ich 'al yado signifie  e indicatrice de la Pre
nue  sence
Á sa
« chacun, chaque tribu, a divine les accompagnait. Rachi
place ». explique que l'emplacement
AÁ L ' E X T EÂ R I E U R D U C A M P . Â es devait e
des feuille à tre situe
Â
Lorsqu'ils partaient en guerre, en dehors de l'espace couvert
l'Arche sortait avec eux et la  e.
par la nue

Questionnement
Á ve avant de pouvoir entrer dans
attendre qu'un nouveau jour se le
le Temple.
(13) AÁ L'EXTEÂRIEUR DU CAMP . Les commentateurs (Cf. Gour Â)
Arie

expliquent que l'intention de Rachi est d'interdire de creuser les


 es me
feuille à me a
Á l'inte
 rieur du  Israe
ma'hane Èl ; il s'ensuit qu'il serait
 rusalem entoure
interdit d'avoir des toilettes dans la partie de Je  e de
 tonnant. Je n'ai pas re
murailles, ce qui est e  ussi a
Á comprendre
 e ». C'est pour cela que j'ai
comment on apprenait cela du mot « nue
 autrement. Puisse Dieu me garder des erreurs !
explique
KI TETSE 23 85

à che dans ton e


be  quipement, et lorsque tu iras

t'isoler, tu creuseras une  e,


feuille et tu
 ments.
recouvriras tes excre (15) Car le Seigneur
ton Dieu marche au milieu du camp pour te
 ger et livrer tes ennemis devant toi : aussi
prote

ton camp sera saint ± qu'il ne voie pas chez toi de


 , sinon, il se retirerait de toi.
nudite (16) Tu ne

Rachi
dehors de l'espace couvert par la nue e. (14) DANS TON
EÂQUIPEMENT. En dehors des autres instruments dont tu as
 ne
besoin ; aze Á kha comme zayine dans kle i zayine : armes. (15)

QU'IL NE VOIE PAS CHEZ TOI, le Saint beÂni soit-Il, Â.


de nudite

Eclaircissement
(14) DANS TON EÂ QUIPEMENT . Dieu. Il repousse l'explication
Rachi explique le mot 'al du  los
de Onqe qui lit le verbe
verset comme signifiant « en  tait au passif : « une
comme s'il e
plus de » et que le mot  ne
aze Á kha chose indue ne sera pas vue
vient du mot zayin qui signifie chez toi ». Onqelos a traduit de
arme et par extension tout le cette fac
Ëon, selon son habitude,
 riel
mate faisant partie de pour  carter
e de Dieu tout
 quipement du soldat.
l'e anthropomorphisme. Rachi
(15) QU'IL NE VOIE PAS CHEZ TOI Á lui explique le verset
quant a
Rachi explique que le sujet de la selon son sens  ral
litte Á
ou le
phrase « il ne verra pas » est Á l'actif.
verbe est a

Questionnement
(16) TU NE LIVRERAS PAS... UN ESCLAVE. Le commentaire rabbinique
 diat du texte, c'est-a
n'a pas pour objet de contredire le sens imme Á-
Á son maõÃtre non-juif
dire qu'il ne faut pas livrer un esclave en fuite a
Á habiter en Erets-Israe
et qu'il lui est permis de continuer a Á
È l, a
Á ne pas pratiquer l'idola
condition qu'il s'engage a à trie (Guittine 45a).
86 DM BX\ KM

\@Gk^P] x\@@GN^ C+Hv+r


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QP] BE@Iza# KT+Z^v]]K Kc] BZ@\^B#a^ :eR&R̀Gv B̀N ` GN C` Gha# L@KZ&T@r ^ EI#B # a^
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Eclaircissement
(16) TU NE LIVRERAS PAS... UN (18) IL N'Y AURA PAS DE
ESCLAVE. Le targoum explique PROSTITUEÂE. Le sens usuel du
que l'intention du verset mot qadoche Á part ».
est « mis a
concerne l'interdiction de Lorsqu'il est question d'un
Á son maõÃtre non-juif un
livrer a homme qadoche, la connotation
esclave des nations. Selon la est positive et cela veut dire
Á me
deuxie explication, il est qu'on parle de quelqu'un qui
à me interdit de livrer a
me Á son Á part du fait de sa grande
est a
maõÃtre juif un esclave non-juif valeur spirituelle et morale, ce
 fugie
qui s'est re  en Erets-Israe
È l. qu'on traduit habituellement

Questionnement
Nos maõÃtres ajoutent a
Á cela qu'il est tout aussi de
 fendu de livrer un
 en a
esclave canane Á son maõÃtre juif si ce dernier habite en dehors
È l. La raison en est qu'il y a une mitsva d'habiter en
d'Erets-Israe
à me qu'un Juif doit pratiquer les mitsvoth, son
È l et de me
Erets-Israe
 fendu de livrer
esclave y est tenu lui aussi. C'est pourquoi, s'il est de
Á son maõÃtre non-juif, a
un esclave non-juif a Á plus forte raison est-il
 fendu de livrer un esclave canane
de  en, tenu aux mitsvoth, a
Á son
maõÃtre qui re
 side en dehors du pays.
(18) IL N'Y AURA PAS DE PROSTITUEÂE. Et si tu demandes, comment
KI TETSE 23 87

Á son maõÃtre un esclave qui se sera


livreras pas a
 fugie
re  aupre
Á s de toi de chez son maõÃtre. (17) Il

demeurera Ás
pre de toi, au milieu de toi, Á
a
l'endroit qu'il aura choisi dans l'une des villes
Á il se trouvera bien ; tu ne le maltraiteras pas.
ou

(18) Â e parmi les filles


Il n'y aura pas de prostitue

Rachi
(16) TU NE LIVRERAS PAS... UN ESCLAVE . Suivre la traduction
 enne,
arame un esclave d'un paõÈen. Autre explication :
à me l'esclave canane
me  en d'un Israe
 lite, qui s'est enfui en
È l.
Erets-Israe (18) IL N'Y AURA PAS DE PROSTITUEÂE. Une femme

Eclaircissement
par « Â
saintete ». Â
Malgre la s'agit dans les deux cas de
similitude des lettres, la vocali- Â carte
personnes qui se sont e  es
sation  rente
diffe qui fait lire de la voie du commun des
Á che
qade indique une significa- hommes et que leur conduite
 tralement oppose
tion diame Âe : Á part des autres.
les met a
Á
il s'agit de quelqu'un qui est a Á s la premie
D'apre Á re explication
part Á
a cause de sa conduite de Rachi, le Á che
qade et la  cha
qede
indigne. Le  nominateur
de Á la prostitution avec
se livrent a
commun aux deux sens, le des hommes. Cependant, le
 gatif, est qu'il
positif et le ne sens retenu par Onqelos est

Questionnement
Á une be
peut on comparer un non-Juif a à te, puisque : « l'homme est
 de Dieu puisqu'il a e
bien-aime  te
 cre
Âe  lem
betse 3
à me que
» et de me
Âs a
nous serons appele Á nous pre
 senter devant le Roi des rois et a
Á
à me le seront-ils aussi. Et s'ils sont
rendre des comptes, de me

3 Á l'image de Dieu ».
C'est la fameuse expression qu'on traduit habituellement « a
 ja
MaõÈmonide a de Á fait valoir au de
 but du Guide qu'il ne pouvait s'agir d'une
 viter tout
ressemblance plastique et il importe de le rappeler chaque fois pour e
 braõÈque dans le texte de la traduction.
malentendu. Nous conservons l'expression he
88 DM BX\ KM

Eclaircissement
qu'il s'agit de personnes qui se de ce qu'Abraham dit Á
a ses
sont  es
marie mais dont le deux « jeunes gens » sur le
mariage n'est pas valable. Leur chemin de la  da
Aqe (ligature
 gal est donc celui de
statut le d'Isaac), il nous a p p a r a Ãõ t
personnes entretenant des clairement qu'il distingue entre
relations de  bauche.
de eux et son fils Isaac qui ira avec
L'interdit « il n'y aura pas de lui jusqu'au mont Moria.
 cha
qede » Â nonce
e qu'il est à ne et
« Demeurez ici avec l'a
interdit de se marier avec un moi et le jeune homme nous
à me, « il n'y aura
esclave. De me Á »
irons jusque la
pas de Á che » signifie qu'il est
qade Le Midrach explique pourquoi
interdit de se marier avec une Èl
les deux « jeunes gens », Ismae
esclave. Â zer, ont e
et Elie  te
 tenus a
Á l'e
 cart
En se fondant sur des versets et de l'ascension vers le Moria :
sur le Midrach, Rachi nous dit « Lorsqu'Abraham arriva Á
a
que les qiddouchine n'ont pas Tsofim, il vit la Gloire de la
prise sur un esclave. Sur la base  sence divine qui reposait sur
Pre

Questionnement
reconnus comme appartenant aux « justes des Nations », ils auront
à me la halakha interdit-elle de voler
part au monde qui vient. De me
 valiser un non-Juif ou de lui porter pre
ou de de  judice, exactement
Á propos du Juif. Et la halakha traite aussi de
comme elle l'interdit a
 cre
me  ant un Juif qui se me
 conduit en pre
 sence d'un non-Juif, car
ses actes comportent une profanation du Nom divin. Nous
Á re le
pouvons donc conclure de tout cela que la halakha conside
à te.
non-Juif comme un homme et pas comme une be
Sache donc qu'il n'est pas du tout dans l'intention de Rachi de dire,
que le statut d'un non-Juif serait celui d'un animal ! Il ne parle pas
Á tous e
de tel ou tel non-Juif, qui est a  gards un e
à tre humain et qu'il
à tre cre
faut honorer comme tout e Âe Á lem.
betse C'est bel et bien le
 friche
chemin qu'a de  pour nous Abraham notre pe
Á re, qui nous a
 a
enseigne Á respecter tout homme en tant qu'il est homme, quel qu'il
soit. L'intention de Rachi est de nous indiquer la  rence
diffe
KI TETSE 23 89

Eclaircissement
la montagne. Qu'a-t-il vu ? Il a à me que l'a
Il leur a dit : de me à ne
vu une colonne de feu qui à me ne voyez-
ne voit rien, de me
montait de la terre au ciel. vous rien. 'Im ha'hamor, « avec
 Isaac, lui
Lorsqu'il a interroge à ne » peut se lire 'am ha'hamor,
l'a
demandant s'il voyait quelque Á l'a
peuple semblable a à ne  de
(Pirqe

chose sur l'une des montagnes, Â zer, chapitre 31).


Rabbi Elie

il lui a dit : oui. Mais lorsqu'il a Du fait qu'Ismae  zer sont


È l et Elie
 a
demande Á Ismae Á Elie
È l et a  zer Âs a
compare Á l'a
à ne, Rachi de
 duit
s'ils voyaient quelque chose sur que le non-Juif comme l'esclave
l'une des montagnes, ils ont sont  re
conside Âs comme des
 pondu
re : non. Il les a à tes. De me
be à me qu'on ne se
Âs a
compare Á des a
à nes et leur a à tes, de
marie pas avec des be
à ne ».
dit « Demeurez ici avec l'a à me les
me qiddouchine n'ont pas

Questionnement
essentielle entre la vocation du peuple juif et celle des nations. La
Á e
È l est spirituelle, elle consiste a
vocation d'Israe à tre un peuple de
à tres et une nation sainte. La socie
pre  te
 juive se donne pour objectif
essentiel que chacun puisse s'approcher de Dieu et s'accomplir
Á
È l doit conduire le peuple tout entier a
spirituellement. Le roi d'Israe
Á e
servir Dieu et a à tre un guide pour les nations. Mais telle n'est pas
à che est l'ame
la vocation des nations, dont la ta  nagement mate
 riel
du monde, ce qu'elles appellent faire úuvre de civilisation. Leur
 sir que la paix et la justice re
de Á gnent dans le monde concerne le
à tre des populations afin de permettre la prospe
bien-e  rite
 e
 cono-
 rielle du pays.
mique et mate
Cette distinction fondamentale dans les vocations est ce qui rend
Á moins qu'il ne
impossible le mariage entre un Juif et un non-Juif ± a
Á ce qu'il ait e
se soit converti ± ou avec un esclave, jusqu'a  te
Â
affranchi. La conversion n'implique pas seulement l'acceptation des
mitsvoth, Â de partager la
mais elle est aussi le signe de la volonte
vocation spirituelle et donc la Âe
destine  cifique
spe du peuple
90 DM BX\ KM

\#Ra^P] B\@v^B] KF+\^ BN@ (IK) :NB+ Z@s


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B\@v^B] NB+Z̀@[
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^B& (JK) :FC GN QKSVG\ QK [GEY QKB[ \GR H

Eclaircissement
prise sur l'esclave. Voir la partie Rachi explique que l'intention
Questionnement pour l'explica- du verset est d'interdire l'usage
 e.
tion de cette ide du bien à me
lui-me qui a  te
e Â
(19) LE SALAIRE D'UNE Â en contre-partie a
donne Á une
PROSTITUEÂE. Introduction : Il  e ou pour l'acquisition
prostitue
Á res de verser
existe deux manie  te
du chien. L'argent qui aurait e Â
une contre-partie en paiement  pourrait servir a
paye Á acheter
d'un bien ou d'un service : a) en un animal qu'on voudrait offrir
Á ces ou b) en nature.
espe pour le service du Temple.
 e »,
Le « salaire d'une prostitue Rachi tire ce enseignement du
c'est la contre-partie qui lui est sens  ral
litte du verset, qui
 e.
paye interdit d'apporter en offrande
Le « prix d'un chien », c'est le le « salaire (Áetnane) » ou le « prix
produit de sa vente. Â 'hir)
(me » afin de s'acquitter

Questionnement
È l.
d'Israe
(19) LE SALAIRE D'UNE PROSTITUEÂE. Nous allons essayer de montrer
 sence du mot « e
comment la pre  galement » fonde l'interdiction de
à me des transformations du salaire de la prostitue
se servir me  e et du
prix du chien.
Á res de comprendre la raison pour laquelle la Thora
Il y a deux manie
KI TETSE 23 91

 parmi les fils


È l, il n'y aura pas de prostitue
d'Israe
È l.
d'Israe (19) Á la maison de
Tu n'apporteras pas a
 e ni le prix d'un
Dieu le salaire d'une prostitue
chien comme offrande d'aucune sorte : car le

Rachi
 e et pre
publique, voue à te a
Á toute prostitution. IL N'Y AURA PAS
DE PROSTITUEÂ. Â a
Dispose Á se pre
à ter a
Á l'homosexualite
 . Onqelos
È l ne pourra se
traduit : « une femme d'entre les filles d'Israe
Á un esclave » ± une telle femme est aussi prostitue
marier a Âe

Eclaircissement
d'un vúu. S'il s'agissait  galement
e », Rachi enseigne
d'argent, il serait inutile de une chose  mentaire
supple :
souligner qu'il ne faut pas à me si la forme du
me Áetnane a
apporter le Áetnane au Temple, Â te
e   e,
modifie comme on
 a
car l'animal destine Á l'offrande transforme le Â
ble en farine,
à tre achete
peut e  n'importe ou
Á , il cette farine ne pourra pas
 cessaire que ce soit
n'est pas ne servir Á
a l'oblation. C'est la
 cise
pre  ment au Temple.  sence du mot « e
pre  galement »
Des mots « tous deux qui fonde le raisonnement, sa

Questionnement
interdit le Áetnane :
1. E tant donne  que la Thora conside
Á re la prostitution comme
immorale et que le Áetnane est la contre-partie de la prostitution, elle
interdit de s'en servir pour les offrandes au Temple, et ceci pour
 carter de cette conduite immorale et de tout ce qui peut la
nous e
rappeler. La contre-partie est indissociable de l'interdit qu'elle
symbolise. Mais lorsque le symbole change de forme, nous
 alite
pourrions dire que son avatar constitue une re  nouvelle qui
n'a plus de rapport avec l'interdit originel et qu'il n'y a donc pas de
raison de proscrire les avatars.
 e. La socie
2. La prostitution ne constitue pas une faute prive  te
 juive
92 DM BX\ KM

BZ@E^]R NM@N^ xF@N@-B< @K^Kc# Br


@ c^Y^P# US&j& L^r & &R L@KI]B@N^ L^Kt
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]\# B̀ N (M) :\ NS Q B[ TG OKJ I Q GD M , OFKKG RK [

Questionnement
à tre fonde
doit e  e sur les principes de saintete
 conformes a
Á la volonte
Â
 sence de la prostitue
divine. La pre  e met en danger de de
 che
 ance
 te
morale la socie  ou
Á elle se
 vit. Elle repre
 sente tout ce qui soppose a
Á
une vie selon la Thora et l'aspiration a Á la saintete Â
 . Etant donne
Â
 tit des hommes pour en tirer des avantages
qu'elle excite l'appe
 riels, elle est la cause de l'absence de moralite
mate  qui frappe les
familles, en sape les fondements et finit par la disloquer. Son
 agit comme un poison qui s'e
activite  tend et gagne peu a
Á peu tous
Á
les membres. La prostitution n'est donc pas une faute qui se limite a
 sur
la consommation de l'acte. En tant que commerce fonde
 de la
l'exploitation des plus bas instincts de l'homme, le salaire tire
 grante de la faute. Ce n'est pas l'acte seul
prostitution fait partie inte
 tribution.
qui est immoral, mais aussi sa re
à me pour le prix du chien. Nahmanide explique que
Il en va de me
 loigner les chiens des zones habite
l'homme doit e  es parce que c'est
un animal dangereux, effrayant, qui peut mordre et provoquer des
dommages. De tous les animaux dangereux, le chien est le seul que
Á dent couramment chez eux. En le vendant,
les hommes posse
l'homme ne se Á re
libe pas de sa Â.
responsabilite Il  place
de
Á me en envoyant le danger ailleurs. L'interdic-
simplement le proble
Á l'e
tion ne se limite donc pas a  levage des chiens mais s'e
 tend aussi a
Á
leur commerce.
à me est immorale.
Selon cette explication, la contre-partie elle-me
à me s'il a change
Aussi, tant que l'objet existe, me  de forme,
l'interdiction reste valable.
KI TETSE 23 93

Seigneur ton Dieu les a en horreur, tous deux


 galement.
e (20) Â re
Tu ne verseras pas d'inte à ts a
Á ton
Rachi
 cration
dans une telle union illicite, puisque aucune conse
religieuse ( qiddouchine ) n'aurait prise sur elle, et me
 rite donc
aussi le nom de  de
qe  cha,  te
car les esclaves ont e  compare
Âs
à nes ( Gen. XXII, 5) : « Restez ici
aux a 'im ha'hamor, avec l'aÃne » qui
peut se lire aussi peuple ('am) qui Á l'a
ressemble a à ne ± « et un
 pouser de servante »,
È l, ne pourra e
homme, des fils d'Israe
car lui aussi se prostituerait par elle, tous leurs rapports
seraient illicites, puisque pour lui aucune  cration
conse
religieuse n'aurait prise sur elle. (19) LE SALAIRE D'UNE
PROSTITUEÂE. Â un agneau en salaire, il est
Si on lui a donne
impropre au sacrifice. LE PRIX D'UN CHIEN. En eÂchangeant un
chien contre un mouton. TOUS DEUX EÂ GALEMENT . Gam
 ne
che  hem peut se lire gam che ne
 hem, et inclure tout produit
de la transformation de ce salaire, par exemple du froment
Eclaircissement
 sence n'e
pre  tant pas autrement (20) TU NE VERSERAS PAS
 cessaire a
ne Á la compre
 hension D ' I N T E R Eà T . L ' e x p r e s s i o n
du verset. Âe
utilise par la Thora pour

Questionnement
On peut apprendre du verset « car le Seigneur ton Dieu les a en
 galement » que la prostitution et sa contre-
horreur, tous deux e
à me le chien et le
partie sont toutes deux objets d'horreur. Et de me
commerce qui en est fait. C'est pourquoi leurs avatars sont aussi
interdits.
Á s cela, on comprend que la Thora e
D'apre  tablisse une relation entre
 e et le chien, leur point commun e
la prostitue  tant que tous deux
 te
mettent la socie  en danger. Tandis que le chien met en danger la
 curite
se  physique des personnes, la prostitution met en danger leur
 spirituelle.
sante
(20) TU NE VERSERAS PAS D'INTEÂREÃT. La Thora sanctionne seÂveÁrement
94 DM BX\ KM

Nj@ \Ka]Z] ZeCT] \Ka]Z] US#j^ \Ka]Z] L^Kt


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]\# KZ]^M@m#N (BM) :L[RC

Eclaircissement
 signer le pre
de Ãt a
Á inte
 re
à t est Si le verset avait dit « tu ne
 tymologiquement
e Âe
lie Á
a la  coulerait
mordras pas », il en de
notion de morsure, car c'est à ter a
l'interdiction de pre Á inte
 re
à t.
comme si le à teur,
pre le La forme factitive du verbe, « tu
 ancier,
cre mordait dans la ne provoqueras pas de
chair de l'emprunteur, le morsure », signifie l'interdic-
 biteur. L'emprunteur est un
de Á inte
tion d'emprunter a  re
à t, de
pauvre qui a besoin d'argent. Â ancier de me
permettre au cre
à teur a
Le pre Á inte
 re
à t, conscient  re
prendre des inte à ts, a
Á moi, le
 tat de ne
de cet e  cessite
 , exploite  biteur.
de Rachi explique que
 tresse de l'emprunteur en
la de l'interdiction de à ter
pre Á
a
lui prenant le peu qui lui reste. Â re
inte Ãt a p p a r a Ãõ t dans la

Questionnement
Á inte
celui qui emprunte a  re
à t. On comprend facilement la gravite
 de
à te a
la faute de celui qui pre Á inte
 re
à t. Mais il est plus difficile
 vident qu'il n'a aucun
d'expliquer la faute de l'emprunteur. Il est e
Á payer des inte
plaisir a  re
à ts et que s'il le fait, c'est qu'il n'a pas le
choix, car il ne trouve personne pour lui à ter
pre de l'argent
gratuitement.
 li Yaqar, Rabbi EphraõÈm Lonshitz,
Dans la paracha Behar, le Ke
à te a
explique que la faute de celui qui pre Á inte
 re
à t s'enracine dans son
 a
manque de foi en Dieu. Il n'est pas dispose Á prendre un risque afin
 ne
d'investir son argent et veut un paiement et un be  fice connus et
garantis d'avance. Cette faute est d'autant plus grave que son
KI TETSE 23 95

Á re, inte
fre  re
à ts d'argent ou inte
 re
à ts de nourriture,
à te a
de toute chose qui se pre Á inte
 re
à t. (21) A
 tranger tu peux verser des inte
l'e  re
à ts, mais non a
Á
Rachi
 duit en farine.
re (20) TU NE VERSERAS PAS D'INTEÂ REÃT. C'est un
Á l'emprunteur de ne pas donner d'inte
avertissement a  re
Ãt a
Á
 ancier. Ailleurs vient l'avertissement au cre
son cre  ancier :
Á inte
« tu ne lui donneras pas ton argent a  re
à t » ( LeÂv., XXV, 37). (21)

AÁ L'EÂTRANGER TU PEUX VERSER DES INTEÂ REÃTS. Á ton


Mais pas a
Eclaircissement
paracha Behar, dans les mots : Â gativement,
une fois de plus, ne
« Ton argent, tu ne le donneras qu'il est interdit d'emprunter
 re
pas contre inte à t ». Á un Juif contre des
de l'argent a
L'interdiction est  crite
e deux  re
inte à ts. Car ce n'est certaine-
fois : une Á re
premie fois au ment pas l'intention de la Thora
 crite sous la
verset 20, elle est e de nous dire qu'il y aurait
forme : « Tu ne verseras pas obligation d'emprunter de
 re
d'inte à ts a
Á ton fre
Á re » et elle est l'argent au non-Juif et de lui
 pe
re  te
 e au verset 21 sous la  re
payer des inte à ts. De ce que le
Á ton fre
forme : « mais a Á re, tu ne verset permet, on  duit
de ce
 re
peux pas verser des inte à ts», Á s Rachi, ce
qu'il exclut. D'apre
Á l'on apprend que celui qui
d'ou verset nous apprend que celui
paye un  re
inte Ãt transgresse  re
qui paye des inte à ts a
Á un Juif
deux interdits. Par le verset : transgresse aussi, en plus de
Á l'e
« A Â tranger tu peux verser deux interdits, un commande-
 re
des inte à ts », nous apprenons ment positif.
Questionnement
 ne
be  fice provient de la de
 tresse de son prochain.
Le comportement de l'emprunteur n'est pas beaucoup plus
convenable : il a besoin d'argent, mais au lieu d'investir dans
à t re
l'effort et le travail pour le gagner, il emprunte. Le pre  sout son
Á me maintenant, mais a
proble Á long terme il met en danger sa
 e
stabilite  conomique, car il aura a
Á rembourser non seulement le
 re
capital mais aussi les inte à ts. Cette faute aussi proce
Á de du me
à me
96 DM BX\ KM

N` Ma^ xF@N@-B< @K^K x@mM]Z+C@Kc] NKE]a^ ZE&&R Z̀c\] Kj] :dv@r


(CM) ^ Z]N^ FP@r@
v^B# Kc] BT@Z^B# NT# xE@^K \eJr
@ fB ` GPk^r# N^ ZI+B
#\^ B̀N L@KF̀&NB < F@` GFKN#
KZ+Bz (CM) :d\#Z^KP+N^ Ql@\#N^ NN+T@
BN@ xF@N@-B< @K^K OE@Y> ZE#^R Zc#\]

K"[Z
G FG EP NG . O KNDZ F[N[ .̀ GP^kr
# ^N Z+IB
#\^ B̀ N (CM) :F[TG QKGBN KR[C GK NT

Eclaircissement
(22) TU NE TARDERAS PAS AÁ qui fait vúu d'une offrande au
L'ACQUITTER. Lorsque le Temple doit l'accomplir dans
Temple existe, chaque Juif a  lai qui ne de
un de  passe pas le
l'obligation de monter trois à tes dites de
cycle de ces trois fe
Á Je
fois l'an a  rusalem, a
Á Pessah, Á lerinage.
pe Par exemple, si
Chavouoth et Souccoth. Celui quelqu'un a fait un vúu avant

Questionnement
 faut que celle du pre
de à teur, le manque de confiance en Dieu. Au
lieu d'investir dans le travail pour assurer sa subsistance, il place sa
confiance et ses espoirs en son prochain, qui l'exploite et ne cherche
Á le sauver. L'homme doit vivre selon les moyens dont
pas du tout a
Á empe
il dispose. La Thora tient a à cher l'homme de se laisser prendre
Á il risque de perdre son e
dans cet engrenage dangereux ou  quilibre
 conomique : emprunter, rembourser des inte
e  re
à ts et emprunter de
à ts pre
nouveau pour rembourser les pre  ce
 dents, bref creuser un trou
pour en boucher un autre, sans fin.
Á inte
Celui qui emprunte a  re
à t transgresse deux interdits : en plus du
 re
fait qu'il verse un inte à t, il est cause de ce que le cre
 ancier le
perc  ne
Ë oit. Bien qu'une mise en garde ge  rale soit de
 ja
Á exprime
 e par
la Thora : « Tu ne mettras pas d'obstacle sur le chemin d'un
aveugle », qui signifie qu'il est interdit de faire fauter son prochain,
la faute de l'emprunteur est ici plus grave. Dans le cas de l'obstacle
sur le chemin d'un aveugle, on se « contente » de donner la
KI TETSE 23 97

Á re, afin que le Seigneur ton Dieu te be


ton fre  nisse

dans toutes tes entreprises, au pays dont tu iras

prendre possession. (22) Si tu fais un vúu au


Seigneur ton Dieu tu ne tarderas pas Á
a

Rachi
Á re : une de
fre  fense de
 duite d'un commandement positif et
non explicitement Âe
exprime est  re
conside Âe comme un
 re
commandement positif. Celui qui paie un inte Ãt a
Á son fre
Á re
 fenses et un commandement positif.
enfreint deux de (22) TU
NE TARDERAS PAS AÁ L'ACQUITTER. Á de trois fe
Au-dela à tes de

Eclaircissement
Pessah, il doit apporter son à le parmi
an toute personne ma
offrande Á
jusqu'a Souccoth. vous paraõÃtra face au Seigneur
Cette halakha  tant
n'e pas Á l'endroit qu'Il aura
ton Dieu a
explicite dans le verset, Rachi Á la fe
choisi, a à te des Azymes, a
Á la
nous explique que nos Sages à te des Semaines et a
fe Á la fe
à te
 duite du verset 16 du
l'ont de des Tentes ; on ne paraõÃtra pas
 ronome,
chapitre 16 du Deute face au Seigneur les mains
paracha Reeh : « trois fois par vides. »

Questionnement
 a
possibilite Á l'autre de faire la faute, mais encore faut-il qu'il la
commette effectivement. Sans acte de sa part, pas de faute. Par
Á quelqu'un de la nourriture non cache
exemple, celui qui sert a Á re,
Á , l'autre n'a encore
sans la lui mettre dans la bouche. Jusque la
commis aucune faute. Tandis que l'emprunteur Á
a  re
inte à t, au
à me de la re
moment me  alisation du pre
à t, transgresse l'interdit avec
à teur. C'est la raison pour laquelle figure ici une interdiction
le pre
 cifique : l'emprunteur rend le pre
spe à teur coupable en lui prenant de
Á inte
l'argent a  re
à t.
Á comprendre la signification du commandement
Il nous reste a
 aux interdits. D'apre
positif associe Á s ce que nous avons explique
 ci-
 re
dessus, s'abstenir de payer des inte à ts ne revient pas seulement a
Á
98 DM BX\ KM

Ta#\^P] KZ+Bz d\+ePk@r


# N^ ZI#B+\^ L^l@T]P+ L@KF̀&N-B< @K^K emr
& Z^E^]K rZE@ Kj]
xC@ KF+K]G x@mP] xF@N@-B< @K^K d+mT]a^\^]K Z̀c^RN] Nc#I^\ & KM]^G :BJ^I+ L@C^ F@KF@^G
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^
Zh#v] x\@@GV^S] \eYo@B# (EM)

K"[Z
BN NT F[T Q\KN .\ ] @T^G Z` Pr
@ Ks ^v] @LK\ ^ B@X` GP (EM) :BZYPF QP GRK\GCZ
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.@Lr @ K]j (FM) :F[T\
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+\] B̀ N @L^K^N&j NB&^G :FSD FNKMB BNG .@L&T^Cs @ :FXZ\[
OB NC B , \K CF NTC N[ G KNM N Q \G R F\B[ Q P HC , ZKXC F \ T[C BNB FZG \

Eclaircissement
(24) TU TIENDRAS... LA PAROLE Â te
e  dit au verset pre
 ce
 dent de
SORTIE DE TES LEÁVRES. Il a deÂjaÁ Á s'acquitter d'un
ne pas tarder a

Questionnement
s'abstenir de commettre une faute ; c'est aussi une conduite positive
 e sur la confiance en Dieu. L'homme doit mettre sa confiance
fonde
Á des hommes qui cherchent a
en Lui au lieu de se fier a Á l'exploiter.
Á l'objection
Sur cette base, nous pouvons proposer une solution a
des commentateurs de Rachi sur l'expression : « Ensuite vient
 ancier. » Pourquoi Rachi dit-il « ensuite »,
l'avertissement au cre
Á il en est question pre
alors que la paracha ou  ce
Á de la no
à tre ? Nous
 pondre qu'en effet, la paracha Behar pre
pourrions re  ce
Á de chrono-
logiquement Ki Tetse, mais du point de vue de l'ordre des choses, le
 clare pre
geste de l'emprunteur qui se de Ãt a
Á payer un inte
 re
à t pre
 ce
Á de
à teur. L'interdiction s'adresse donc d'abord au de
celui du pre  biteur
 ancier.
et ensuite seulement au cre
(22) TU NE TARDERAS PAS AÁ L'ACQUITTER. Notre verset indique
 cessaire de s'acquitter
clairement, d'une part, qu'il n'est pas ne
 diatement du vúu. Mais d'autre part, il impose de ne pas trop
imme
Á s'en acquitter. Le de
tarder a  lai pour apporter l'offrande est souple
 ce de
mais il n'est pas infini. Nos Sages ont indexe  lai au cycle des
KI TETSE 23 99

l'acquitter, car le Seigneur ton Dieu t'en


demanderait compte, et tu te chargerais d'un
 che
pe Â. (23) Mais si tu t'abstiens de faire des vúux,
 che
tu ne portes aucun pe Â. (24) Tu tiendras et tu

accompliras la parole sortie de tes Á vres,


le
Rachi
Á lerinage ; nos Rabbins l'ont de
pe  duit d'un verset. (24) TU
TIENDRAS... LA PAROLE SORTIE DE TES LEÁ VRES. Ce qui ajoute un
Á la de
commandement positif a  fense de tarder a
Á s'acquitter

Eclaircissement
vúu. Qu'est-ce que ce verset Á payer
positif. Celui qui tarde a
rajoute ? Rachi explique qu'il son vúu transgresse aussi un
 nonce pas une nouvelle re
n'e Á gle commandement positif.
mais vient la renforcer en y
associant un commandement

Questionnement
à tes. Quoique cette re
trois fe Á gle ne soit pas explicitement e
 nonce
Âe
 coule de sa formulation me
dans le verset, elle de à me : il va de soi
Á de toute fac
que le moment ou Á Je
Ëon on monte a  rusalem est le plus
propice pour apporter aussi l'offrande votive.
(24) TU TIENDRAS... LA PAROLE SORTIE DE TES LEÁVRES. Selon Rachi,
celui qui s'acquitte d'un vúu avec retard, transgresse non seulement
 gatif, « ne pas tarder », mais aussi un
un commandement ne
commandement positif, « tu accompliras la parole sortie de tes
Á vres ». Me
le à me si le vúu a finalement e
 te
 acquitte
 , l'obligation
Á l'accomplir a
consistait a Á l'inte
 rieur d'un certain de
 lai. Si ce de
 lai a
 te
e  de
 passe
 , sa parole restera a
Á jamais hors de la limite. « Distorsion
Á redresser »
impossible a  siaste 1, 15).
(Eccle  ve
Cette se  rite
 de
 coule de ce
Âe a
qu'est un vúu. Il s'agit d'une mitsva personnellement impose Á soi
Á l'e
par soi, un engagement pris a  gard du Cre
 ateur. On peut donc
 d'accomplir le vúu dans un de
comprendre qu'on soit oblige  lai
 , celui fixe
donne  par le MaõÃtre de toutes choses. De me
à me que
l'esclave n'est pas maõÃtre de son temps, de me
à me celui qui fait un
100 DM BX\ KM

@K^K OE@Y> Bv@Z^E#^R KE] BP@j^ Ea+T^\#^G Zr&B z FC@E@^R L@KF̀&N-B < @K^KN# v @ Z^E#@R
Bv@N^k&P# Kc] Bv@C^E#^R xF@N@-B< OZ&M&a^ B` C\ @ Kj] (FM) :L@KV]a^ v@ Z^a#c]
Z#Dv@\] KZ+Bz (FM) :xP@eVa^ L@T&C^s @ L@r^ V^#Rj^ OKC]@RTz v @ N^M#B
@^G L@T&Z+
QKC]^RT] NeMK\+^G xZ@C^I#E^ BP@Z^M#a^ B` C\ @ Kj] (GM) :Qv
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K"[Z
NTG VC G H UB .@L&TZ+ \#PY@^a B` C\
@ K]j (GM) :N MGB GRKB ,[Y[Y NG ZGETN GZM[

:ZCEP CG\MF

Eclaircissement
(25) SI TU ENTRES DANS LA VIGNE seul ouvrier qui travaille dans
DE TON PROCHAIN. A Á la simple la vigne. Bien que ce ne soit pas
lecture du verset, on pourrait  , cela se
explicitement formule
Á
croire que la Thora permet a  duit logiquement. Comment
de
quiconque  ne
pe Á tre dans une admettre que quiconque
vigne d'en manger les raisins. pourrait  ne
pe  trer dans le
Ce n'est pas le cas, nous dit domaine d'autrui et
7
 serve
Rachi. Ce droit est re  au s'approprier ses fruits ?

7 Á re analogue et
Voir le Malbim et rabbi S.R. Hirsch qui expliquent cela de manie
convaincante.

Questionnement
vúu ne peut pas le payer quand bon lui semble. C'est pourquoi il
n'y a pas seulement interdiction de tarder mais aussi de tenir parole
 lais.
en payant dans les de
 cisionnaires en de
Dans la pratique, plusieurs de  saccord avec Rachi
 rence entre le commande-
comprennent la Guemara ainsi : la diffe
 gatif tient a
ment positif et le commandement ne Á ce que ce dernier
 tant que trois fe
n'est pas transgresse à tes de pe
Á lerinage ne sont pas
 es ; alors qu'on est coupable de ne pas avoir respecte
passe  le
Á s la premie
commandement positif apre Á re fe
à te de pe
Á lerinage qui se
KI TETSE 23 101

scrupuleusement, comme tu en auras fait


librement la promesse au Seigneur ton Dieu,
 e.
comme ta bouche l'aura prononce (25) Si tu
entres dans la vigne de ton prochain, tu
Á ton gre
mangeras des raisins a Â, a
Á satie
 te
 ; mais

tu n'en mettras pas dans ta hotte. (26) Si tu entres


 de ton
dans le champ non encore moissonne
Rachi
de ses vúux, exprime e au verset pre  dent. (25) SI TU ENTRES
 ce
Â
DANS LA VIGNE DE TON PROCHAIN. L'Ecriture s'adresse ici aÁ un
ouvrier. AÁ TON GREÂ. Autant que tu veux. AÁ SATIEÂTEÂ. Mais non
avec gloutonnerie. MAIS TU N'EN METTRAS PAS DANS TA HOTTE .
 poque de la
Par ceci, on voit que la Thora ne vise que l'e
Á l'ouvrier remplit les re
vendange, au moment ou  cipients du
à cher ou sarcler ( la
 taire. Mais s'il vient pour be
proprie vigne),
il n'a pas le droit de manger ( des raisins ). SI TU ENTRES (26)

DANS LE CHAMP NON ENCORE MOISSONNEÂ DE TON PROCHAIN. Ici


Eclaircissement
AÁ TON GREÂ. Cette permission  cessaire
ne pour calmer sa
Âe a
donne Á l'ouvrier de manger faim, mais pas davantage.
des fruits pendant son travail MAIS TU N'EN METTRAS PAS
est Âe
limite Á
a une certaine DANS TA HOTTE. Du fait que le
Â,
quantite celle qui lui est verset dit « tu n'en mettras pas

Questionnement
4
 sente apre
pre Á s le vúu .
 cisionnaires ont e
Il est important de savoir que les de  crit que celui
Á la
qui fait vúu a  daqa doit verser son don immeÂdiatement 5.
tse
(26) SI TU ENTRES DANS LE CHAMP NON ENCORE MOISSONNEÂ DE TON
PROCHAIN. Il y a lieu d'expliquer la permission donneÂe aÁ l'ouvrier
4 Voir Roch Hachana 6a et MaõÈmonide, lois sur les actes sacrificiels, chapitre 14 halakha
13. Cela ne contredit pas Rachi car le commandement positif dont traite la Guemara est
 ronome 12, 5)
« tu y viendras » (Deute
5 Â De
Choulhane Aroukh Yore  a 257, 3, d'apre
Á s Roch Hachana 6a.
102 EM BX\ KM

xE@Ka] Q@KN^P@c^ UfJY^\]^G xZ@C^I#E^ dN@T@C^e Ft @B ] rKB ] Iq#]K Kj] EM (B)

B\@P^Y# NT# OKZ]\^ BN@ BN@^DP#e Kj] GK@RKT+a^ QI+ BX@P^\


] B̀N OB ] F@KF@^G
ZC#^b Cn#]K KZ+Bz (B) :xZ@C^I#E^
K"[Z
(C) :GKRKTC QI BXP\ BN[ F[ZDN GKNT FGXP . Z@Cc@ \#GZ^&T d@C B@X@P K]j (B)

Eclaircissement
dans ta hotte » nous  ve
explique que le verset re Á le
comprenons qu'il vient que la permission de manger
interdire Á
a l'ouvrier d'en des raisins est Âe
limite Á
a
rapporter chez soi, ce qui  poque
l'e des vendanges, Á
ou
semble aller de soi. Rachi nous l'ouvrier est  cise
pre  ment

Questionnement
Âe a
de manger des produits et pourquoi elle est limite Á son travail
lors des vendanges ou des moissons. Il faut aussi expliquer
pourquoi la Thora n'a pas dit explicitement qu'elle parle des
ouvriers.
L'auteur du Sefer Ha'hinoukh (Mitsva 576) explique que la raison de la
Âe a
permission donne Á l'ouvrier de manger des fruits lors de son
Á ce que vit
travail vient de ce que la Thora veut nous sensibiliser a
l'ouvrier : il travaille dans la vigne, en prend soin, voit
à rir les fruits et ne peut pas en manger. En
progressivement mu
toute rigueur, l'ouvrier ne devrait avoir aucun droit sur les fruits ;
seul lui revient le salaire convenu pour son travail. Vient la Thora,
Á tenir compte des sentiments de son employe
qui oblige le patron a Â.
Il doit lui permettre de manger des fruits.
 tant donne
E Â que cette disposition va au-dela
Á de la lettre de la loi et
 roge aux principes de stricte justice, il y a lieu de la limiter aux
de
 cifiques ou
cas spe Á l'ouvrier cueille de toute fac
Ëon les raisins ou les
 pis, a
e Á l'exclusion des autres travaux agricoles. Il est e
 vident aussi
 e au-dela
que l'ouvrier ne doit pas exploiter la permission donne Á de
l'apaisement de sa faim. C'est pourquoi en manger davantage est
KI TETSE 24 103

prochain, tu pourras de ta main arracher des


 pis ; mais tu ne le
e Á veras pas la faucille sur les

 s de ton prochain.
ble 24 (1) Si un homme a pris
une femme et a Â
consomme le mariage, et

qu'ensuite elle cesse de lui plaire, parce qu'il


Rachi
 criture s'adresse a
encore l'E Á l'ouvrier. (1) PARCE QU'IL AURA
TROUVEÂ EN ELLE DE L'INCONDUITE. Â pudier,
Il a le devoir de la re

Eclaircissement
 de cueillir les fruits, ce
charge Á
comprendre qu'il est permis a
qui n'est pas le cas lorsqu'il un homme de  pudier
re sa
vient y accomplir d'autres f e m m e s a n s r a i s o n ,
travaux. simplement parce qu'il ne la
(1) PARCE QU'IL AURA TROUVEÂ EN Á son gou
trouve plus a à t. Rachi
ELLE DE L'INCONDUITE. A Á la nous dit que ce n'est pas vrai,
simple lecture du verset, « et  cise
car la suite du verset pre
qu'ensuite elle cesse de lui  en elle
« parce qu'il aura trouve
plaire », nous pourrions de l'inconduite ». De

Questionnement
 re
conside  comme de la gloutonnerie.
 taire de donner de ses fruits est limite
L'obligation faite au proprie Âe
Á l'employe
a  . Mais tant du point de vue de la moralite
 que de la
 , on devrait permettre a
civilite Á quelqu'un qui pe
 ne
Á tre dans la vigne
 taire, d'en gou
ou dans le champ, avec l'assentiment du proprie à ter
à tre parce qu'il est bon de se conduire ainsi
les produits. C'est peut-e
 de manie
que le verset est formule Á re assez vague, sans mentionner
 ne
explicitement l'ouvrier ; ainsi, la signification plus ge  rale de la
 ce
permission pre Á de la de
 couverte de la stricte obligation et nous
Á ne pas nous limiter a
encourage a Á cette dernie
Á re.
(1) PARCE QU'IL AURA TROUVEÂ EN ELLE DE L'INCONDUITE. La michna
de Guittine 90a rapporte une discussion quant aux conditions dans
lesquelles on peut divorcer de sa femme. Beit ChammaõÈ limite ce
Á elle trompe son mari. Selon Beit Hillel, il en a le droit
droit au cas ou
104 EM BX\ KM

BN@ OB] KF+K]G d#mN]TzC^]K^G B\@v^B] ZV&S+ dN@ C\#M@^G ZC@c@ \#GZ^T& dC@ BX@P@
KZ+Bz KF]fRKT+a^ QKP]IzZ# Ij#r
^ \# :̀G\Ka+P] dI@k^r ] ^G dE@@Ka^ Q\ #@R^G \\ A KZ]j^
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^ B# F\ @^KF@^G FM@N^F@^G ` G\Ka+P] FB @ X^@K^G (C)

CF#K]G QKZ]eho] J+b dN# CfvM^]K^G rKB ] F@ dB @+Rs^e (D):ZI+B# rKB ] N^


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ZC#^DN] KF+\^e xF#\^e d\+Ka+P] Yfo\]^G KM] ` GB ` G\Ka+P] dI@k^r ] ^G dE@@Ka^ Q\ #@R^G
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^e ( D ) :(X QKJ KD) FSKRMF

Eclaircissement
l'inconduite, cela veut dire  pudier sa femme, ce n'est pas
re
qu'elle a eu des relations un comportement  sirable.
de
extra-conjugales. Il faut donc Toutefois, si cela se produit, le
 ter « qu'elle cesse de
interpre divorce est valide.
lui plaire » comme signifiant (2) AVEC UN HOMME AUTRE .
« lorsqu'elle cesse de lui  pouse cette femme
Celui qui e
convenir au nom du comman- Â e qui a trompe
divorce  son mari
dement de la Thora » parce commet un acte inconvenant,
 couvert qu'elle s'est
qu'il a de  pouse une de
car il e  voye
 e. Il
 voye
de Âe et qu'il a Ás
de lors n'est pas comparable au
l'obligation de divorcer d'elle. premier mari, qui ne connais-
Rachi ne veut pas dire qu'il ne sait pas encore les vices de cette
peut pas y avoir d'autres cas de femme. On ne peut donc pas lui
divorce. Mais bien que la Thora tenir rigueur de l'avoir
Á l'homme de
rende possible a  pouse
e  e, mais le second, qui

Questionnement
à me si elle a seulement bru
me à le
 le repas. Quant a
Á rabbi Aqiva, il dit
 pudier me
qu'il peut le re à me pour le motif qu'il en a trouve
 une plus
 vident que ni Beit Hillel ni rabbi Aqiva ne disent
belle. Il est bien e
que c'est ainsi qu'il convient de se conduire, mais seulement que
KI TETSE 24 105

 en elle de l'inconduite, il lui e


aura trouve  crira

un acte de divorce, le lui remettra en main

propre et la renverra de chez lui. (2) Si, sortie de


sa maison, elle s'en va et se remarie avec un

autre homme ; (3) ce dernier l'a prend en aversion


 crit un acte de divorce, le lui remet en
et lui e
main propre et l'a renvoie de chez lui ; ou bien si
Á mourir ce me
vient a à me homme qui l'a e
 pouse
Âe

Rachi
 duction.
pour qu'elle n'ait plus pour lui de se (2) AVEC UN
HOMME AUTRE. Lui et le premier mari ne font pas la paire,
l'un a expulse  cette mauvaise femme de chez lui et l'autre
 criture
l'a recueillie. (3) CE DERNIER LA PREND EN AVERSION . L'E
lui annonce qu'il la prendra fatalement en haine, sinon elle

Eclaircissement
sait de quoi il retourne, ne se homme » alors qu'elle aurait pu
comporte pas comme il se contenter de dire « et elle se
faudrait. La morale de cette remarie », sans appuyer sur
histoire, Rachi l'apprend du « un autre homme ». De cette
fait que la Thora  signe
de le insistance, on apprend qu'il est
Á m e
d e u x i e m a r i p a r  rent
diffe du premier.
l'expression : « avec un autre  coule que ce second
Il en de

Questionnement
 galement possible. Selon eux, un homme n'est pas oblige
c'est le  de
Á aimer sa femme si elle a cesse
se forcer a  de lui plaire pour une
 le verset d'apre
raison ou pour une autre. Rachi a explique Á s la
Á s celle de Beit Hillel ou de
position de Beit ChammaõÈ et non d'apre
Á cela : a) le sens litte
rabbi Aqiva. Il y a deux raisons a  ral du verset
est plus proche de la position de Beit ChammaõÈ ; b) la halakha dans
 te
ce cas a e  tranche
 e selon Beit ChammaõÈ. Cette re
Á gle nous de
 livre
 rieuse ; on
un message important : le mariage est une chose se
106 EM BX\ KM

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Eclaircissement
 a
mariage est lui aussi voue Á Â pudier a
la re Á son tour, a
Á moins
 chec. En fin de compte, le
l'e qu'elle ne soit cause de sa mort.
Á me mari sera contraint a
deuxie Á Rachi l'apprend du fait que la

Questionnement
 pouse une femme dans l'intention de faire tout ce qu'il faut pour la
e
 ussite du couple. Si des proble
re Á mes surgissent, il faut se rappeler
 fait
que les conjoints ne forment plus qu'un seul corps et on ne de
Á la le
pas cela a  ge
Á re. La vie commune re
 clame des efforts et il faut
 s au lieu de les fuir.
affronter les difficulte
Á
Cependant, lorsque la vie commune est devenue trop dure a
supporter, le divorce reste une issue possible et cela, Beit ChammaõÈ
aussi l'accepte.
KI TETSE 24 107

en dernier lieu, (4) le premier mari qui l'aura


 pudie
re  e ne pourra plus l'a reprendre comme

Á s qu'elle aura e
femme apre  te
 souille
 e. (5) Si un

Rachi
Á mourir... ».
l'enterrera, comme il est dit « ou si vient a (4)

APREÁS QU'ELLE AURA EÂTEÂ SOUILLEÂE. Ce qui inclut la femme


soupc  e d'adulte
Ë onne Á re pour s'e
à tre isole
 e avec un autre
homme. (5) UNE NOUVELLE FEMME. Qui soit nouvelle pour lui,

Eclaircissement
Thora ne dit plus « elle cesse de relations conjugales avec elle.
lui plaire » mais « il la prend en Une telle femme est Âe
appele
aversion ». sota , « perverse ». Il s'agit
(4) APREÁ S QU'ELLE AURA EÂ TEÂ d'une femme qui Á
continue a
SOUILLEÂE. L'expression « apreÁs s'isoler avec un homme, et ceci
 te
qu'elle aura e  souille
 e » est  moins, apre
devant te Á s que son
surprenante, car rien n'interdit mari l'a mise en garde de s'en
Á cette femme de se remarier.
a abstenir. La  somption
pre
On apprend donc de ce verset Á re est fonde
d'adulte  e. Elle est
 son
qu'une femme qui a trompe Á s lors interdite a
de Á son mari.
mari lui devient interdite (5) AUCUNE CORVEÂE. Il existe
 e » signifie
(« souille Á re).
adulte deux passages de la Thora qui
Il ne peut plus avoir des traitent des exemptions du

Questionnement
(5) AUCUNE CORVEÂE. Dans la paracha Choftim, l'exemption de « ceux
 e par la peur qu'ils ne meurent a
qui rentrent du front » est justifie Á la
 pouser leur
guerre et ne puissent achever ce qu'il ont entrepris : e
 e, inaugurer la maison qu'ils ont construite, gou
fiance à ter aux fruits
 e. Il suffit donc pour les mettre a
de la vigne qu'ils ont plante Á l'abri
 loigner du front. Par contre, celui qui a e
de les e  pouse
 sa fiance
 e,
 dans sa maison ou qui a commence
qui est entre  a
Á profiter de la
 e, be
vigne qu'il a plante  ne
 ficie d'une exemption totale et pour une
 e d'un an. Il est dispense
dure  , non seulement de combattre, mais
108 EM BX\ KM

BN@KI+a^ Yfo]K BN@ Bv@E#Iz B\@v^B] @ ` G\KC+N^ F&KF^]K KY]@R ZC@c@ NM@N^
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Eclaircissement
service militaire : a) dans la l'habite pas encore, et celui qui
Á le Cohen
paracha Choftim, ou  une vigne et n'a pas
a plante
oint pour la guerre (machoua'h à te
encore gou  de ses fruits. Dans
mil'hama ) dispense certains notre paracha, il est question de
Á la guerre ;
hommes de partir a quelqu'un qui a pr i s un e
b) dans notre paracha. Âe
fiance et l'a  pouse
e  e, a
Rachi explique la  rence
diffe construit une maison et y
entre les deux cas. Â une vigne et
habite, a plante
Dans la paracha Choftim, la à te
gou  a
Á ses fruits.
paracha de « ceux qui rentrent Á
Dans le premier cas, celui ou
du front », la Thora entend l'homme est encore entre les
 e et
celui qui a pris une fiance fianc
Ë ailles et le mariage, la
 pouse
ne l'a pas encore e  e, celui construction de la maison et
à ti une maison et ne
qui a ba son inauguration, la plantation

Questionnement
aussi de toute charge ou service, quels qu'ils soient, afin de se
Á rement a
consacrer entie Á sa femme et profiter de ses biens.
à me que, dans la paracha Choftim, la me
En outre, de me à me re
Á gle
Á celui qui s'est fiance
s'applique a  , a construit une maison ou a
 de la vigne, de me
plante à me ici, la me
à me re
Á gle s'applique a
Á tous les
KI TETSE 24 109

homme prend une nouvelle femme, il ne partira


Á l'arme
pas a  e et on ne lui imposera aucune

 e ; libre il sera pour sa maison pendant un


corve

Rachi
à me veuve. Ceci exclut celui qui reprendrait une femme
me
 pudie
qu'il aurait re  e.ON NE LUI IMPOSERA. Aucune charge
militaire. Â
AUCUNE CORVEE. Pour les besoins de l'arme e, ni la
fourniture de l'eau ou des vivres, ni l'entretien des routes.
Par contre, ceux qui rentrent du front sur les injonctions du
à tre, par exemple celui qui a ba
pre à ti une maison et ne l'a pas
 e, ou qui a fait un contrat de mariage mais n'a pas
inaugure
 le mariage, sont tenus de procurer l'eau
encore consomme
Á l'arme
et les vivres (a  e) et d'entretenir les routes. IL SERA
POUR SA MAISON. E Â galement pour sa maison ( neuve ) : s'il a

à ti une maison et vient de l'e


ba  trenner, s'il a plante
 une vigne
et vient de la racheter, il ne quittera pas sa demeure pour les
 cessite
ne  s de la guerre. Cette halakha est de
 duite de ces
mots : « il sera » inclut sa vigne, pour sa maison, c'est sa

Eclaircissement
de la vigne et la jouissance de Á.
ceux-la
ses fruits, l'exemption ne porte Mais quelqu'un qui a pris une
 . Il n'ira
que sur le service arme Âe
fiance et l'a  pouse
e  e, a
pas au front, ce ne sera pas un construit une maison et y
combattant ; mais il devra  une vigne et
habite, a plante
servir dans Âe
l'arme pour à te
gou  a
Á ses fruits est quant a
Á lui
Á l'effort commun :
participer a totalement Â.
exempte Non
dans les transports, le ravitaille- seulement il ne rejoint pas
 nie, pour ne citer que
ment, le ge  e,
l'arme mais il est à me
me

Questionnement
 . La raison pour laquelle la
trois et pas seulement au nouveau marie
 explicitement que le cas du nouveau marie
Thora n'a mentionne Â
110 EM BX\ KM

Cn#\] BN@ (G) :CS#^R Kc] d\+v^B] \@K C+R̀b rKB


] BX+l@]K Kj] (H) :NC+` I BeF
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[VR NMG B Q FC OK [GT[ OKZC EC GR RM[ PK BN E"C C GC GI NT G RM [PN BC O B

Eclaircissement
Â
dispense des charges qui  breux »).
pas avec le He
incombent aux forces de Yonathan ben Ouziel a traduit
Á re. Et ceci pendant tout
l'arrie Á s la deuxie
le verset d'apre Á me
Á re anne
le temps de la premie  e.  jouira avec
acception : « il se re
Le cas de celui qui est dans la sa femme ». Rachi dit que cette
Á re anne
premie  e du mariage est Á re
manie de comprendre le
 dans la
explicitement formule verset est inexacte ; le verbe
paracha. Le cas des deux autres est Á
a la forme du piel, qui
ne figure que par allusion dans indique une action transitive :
les mots : « libre il sera pour sa l'homme doit  jouir
re son
maison ». Â pouse ; il n'a pas l'obligation
e
IL REÂJOUIRA. La preÂposition ett a de se  jouir
re mais Ãt
pluto le
deux significations : a) elle  jouir.
devoir de la re
introduit le  ment
comple (6) ON NE SAISIRA COMME GAGE.
d'objet direct comme dans le Il existe deux sortes de gages :
verset vayiqa'h Avram ett Sara 1. au moment du Ãt
pre : le
ichto (« Abram prit Sara son  biteur de
de  pose un objet chez
 pouse ») ; b) elle est e
e  quiva-  ancier quand il rec
le cre Ëoit le
Á
lente a 'im, « avec », comme à t,
pre en garantie du
dans le verset  lou
lo yokhe remboursement ;
hamitsrim ett ha'ivrim le'hem  che
2. au moment de l'e  ance : si
(« Â gyptiens ne mangent
les E Â biteur n'est pas en mesure
le de

Questionnement
à tre au fait qu'elle a voulu faire ressortir l'obligation de
tient peut-e
 jouir la femme qu'il aura prise ».
« re
KI TETSE 24 111

 jouira la femme qu'il aura prise.


an et re (6) On ne
 rieure, ni la
saisira comme gage ni la meule infe
Rachi
maison. Ve simakh IL REÂJOUIRA. Sa femme. La traduction
correcte en arame  yakhde
 en est ve  yat iteÂte
 h : « il reÂjouira sa
femme ». Celui qui traduirait ve  yakhde im ite te
 h : « il se
 jouira avec sa femme » serait dans l'erreur, car ce n'est pas
re
la traduction de simakh - piel mais de ve
ve  samakh - qal. ON (6)

NE SAISIRA COMME GAGE... Si on en vient aÁ lui reÂclamer un


gage pour sa dette devant le tribunal, on ne lui prendra rien
de ce qui peut servir Á
a  parer
pre les aliments vitaux.
 'hayim
Re  rieure de la meule.
est le nom de la pierre infe

Eclaircissement
 ancier peut
de le payer, le cre tous les objets servant Á
a la
s'adresser au tribunal qui  paration
pre de la nourriture,
pourra saisir un bien du  duit de la raison
Rachi le de
 biteur
de pour faire pression  e par la Thora : « ce
invoque
sur lui afin qu'il rembourse sa à me en
serait prendre la vie me
 biteur ne paye
dette. Si le de gage ». Le verset n'est
pas, le  ancier
cre pourra  videmment pas a
e Á prendre au
conserver le gage en lieu et pied de la lettre ; mais en
place du remboursement de la Á
saisissant des objets servant a
dette. Â paration de la nourriture,
la pre
Rachi explique que le verset  biteur qu'il
c'est la vie du de
concerne un gage pris par le Á que et c'est
prend en hypothe
tribunal au moment de cela que la Thora interdit.
 che
l'e  ance. La Thora indique Dans notre vocabulaire, le mot
qu'on n'a pas le droit de saisir  'hayim
re  signe la meule tout
de
Á la pre
des objets servant a  para- Á re.
entie Rachi nous explique
tion de la nourriture, comme la que dans le vocabulaire de la
meule. Thora, il porte sur la partie
Que l'interdiction ne se limite  rieure de la meule, tandis
infe
Á la meule, mais porte sur
pas a que le rakhev en constitue la
112 EM BX\ KM

KZ+Bz (H) :rV#^R NM@N^ QfHP@ EC+Tz\^P] Zl&T#\ ^ F]^G NB


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F#m]Ra^#HK]G da+ Z#Dv@]K^G NB+Z̀@[
^ ]K K+Ra^P] T#D&Ra^ ZP&t @ F] (I) :L@a&Z^q]P] TZ@F@
EC+T@ Kk+V#\^e BeFF# BC@@m#b NJ+Y^\^]K^G \` GsTzN#^G E` BP^ Z̀Pr ^ N] \T#Z#p@F#
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KRPK S [GN\\ BN[ . \#TZ#@p#F T#D&R^a Z&Pt


@ ]F (I ) :GC [P\[K[ ET CK KI GRKB

Eclaircissement
 rieure.
partie supe Â.
l'objet trouve
(7) S'IL SE TROUVE... C'est un L'AIT EXPLOITEÂ. Un rapt peut
principe fondamental du droit avoir deux raisons : a) l'espoir
 b r a Èõ q u e
he qu'on n'inflige d'une ranc
Ëon ; b) l'exploitation
aucune peine de mort ou de du travail des prisonniers. La
flagellation s'il n'y a pas eu faute est grave dans un cas
 moins
te et avertissement. Ce comme dans l'autre, mais dans
n'est Á
qu'a cette condition Á me cas seulement, ou
le deuxie Á
qu'on sait de fac à re que la
Ëon su  duit en esclavage,
autrui est re
 te
faute a e  commise en connais- elle est passible de la peine de
sance de cause. Rachi explique mort.
que c'est l'expression « il se (8) VEILLE AVEC SOIN AUX
trouve » qui signifie « certitude PRESCRIPTIONS DE LA PLAIE DE
absolue », aussi tangible que LA LEÁPRE. Les lois concernant la

Questionnement
(7) S'IL SE TROUVE... Deux conditions sont requises pour condamner
Á la peine capitale : a) la
un homme ayant commis une faute grave a
certitude qu'il a effectivement commis l'acte dont on l'accuse ; b) la
 vidence qu'il a agi en connaissance de cause et en pleine
mise en e
 s de jugement, et non par irruption
possession de ses faculte
 e de pulsions incontro
soudaine et momentane  es. Un acte mauvais
à le
commis sciemment et volontairement prouve que son auteur s'est
KI TETSE 24 113

 rieure, car ce serait prendre la vie


meule supe
à me en gage.
me (7) S'il se trouve un homme qui
 une personne, de ses fre
ait vole Á res, des enfants
 e et vendue, l'auteur
È l, qu'il l'ait exploite
d'Israe

du rapt mourra et tu feras disparaõÃtre le mal du

milieu de toi. (8) Veille avec soin aux

Rachi
 rieure.
Rakhev celui de la pierre supe (7) S'IL SE TROUVE...
 moins et apre
Devant te Á s avertissement. Ainsi faut-il inter-
 ter tous les
pre Â
yimatse de la Thora. L'AIT EXPLOITEÂ. Il n'est
Á partir du moment ou
coupable qu'a (8) VEILLE
Á il se sert de lui.
Á
AVEC SOIN AUX PRESCRIPTIONS DE LA PLAIE DE LA LE PRE. Pour

Eclaircissement
« Á pre
le » figurent dans le couleur de la plaie ou du poil
 vitique,
Le dans les parachiot qui s'y trouve. La Thora y
Tazri'a et  tsora.
Me Il s'agit explique aussi qu'il existe trois
d'une affection de la peau qui Á la le
statuts par rapport a Á pre :
rend impur celui qui en est 1. reclus (mousgar) : des signes
atteint. C'est une plaie qui de maladie se sont  clare
de  s,
 ris-
comporte des signes caracte  fini-
mais on n'a pas encore de
tiques dont la  sence
pre tivement Â
tranche s'il s'agit
 termine
de Â,
l'impurete telle la Á pre qui rend
vraiment d'une le

Questionnement
 rite son cha
corrompu et me à timent.
 moins sont ne
Des te  cessaires pour e
 tablir avec certitude qu'il est
 s. Et l'avertissement est
bien l'auteur des faits qui lui sont reproche
 cessaire pour s'assurer qu'il a bien agi sciemment et volontaire-
ne
ment.
 tribution
La peine de mort n'est pas une vengeance mais la juste re
du coupable pour sa faute.
(8) VEILLE AVEC SOIN AUX PRESCRIPTIONS DE LA PLAIE DE LA LEÁPRE.
114 EM BX\ KM

Zl#v#S^B] (I) :x@RKa+P] rKC]c^ OK]RFz` jF# OM&\ ^ B& eZ̀GK Zr & Bz N` Mj^
BE@IzN# Zh#P]N^ eZK]DS^ rv#M^P#a^ eZP^r^v ] O\ ] K]eX] Zr& Bzj# O]i]GN^F#
QfM\^@K QeVk^#K Kc] N` Mj^ Ea@T^P&N^e :\` GsTzN#
Qemv]E^q&V# KE] BP@j^ KB+@GN+ B@i#RFzj@ L@KF̀&N-B < @K^K Fs
@ T@ Zr &B
z \B + Z̀GM@H (J)

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O@KZ^P]N^ xF@N@-B< @K^K EC#Tz Kc]
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@ @T Zr
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FKIBC FZ CE[ OK ZP N K G[TF ZG MH TZF Q G[N ZVS \ NB \TZ XC FYN\ BN [

Eclaircissement
impur. On attendra sept jours Â
d'impurete de la Á pre
le
 rifiera
au terme desquels on ve Á lui.
s'appliquent a
 volution
l'e de la maladie. 3. pur : il s'agit de quelqu'un
Pendant ces sept jours, Á voir
dont la maladie n'a rien a
quelques-unes des lois Á pre et aucune des lois
avec la le
 preux lui sont
concernant les le qui s'y rattachent ne le
applicables. concernent.
2. absolu (mou'hlate) : au terme Une lecture superficielle du
 te
des sept jours, le malade a e  verset nous conduirait Á
a
 finitivement reconnu comme
de penser qu'il ne comporte
 preux
le et toutes les lois qu'une seule loi : se conduire

Questionnement
 es par les versets « Veille avec soin », « en
Les expressions utilise
Á la re
observant et en accomplissant », l'insistance due a  pe
 tition, tout
à me importance que la Thora attache a
cela montre l'extre Á ces lois.
Nos maõÃtres apprennent du mot « veille » que celui qui arrache les
Á pre transgresse un interdit, tandis que celui qui n'en
signes de la le
observe pas les prescriptions ne transgresse que les commande-
 tsora. On
ments positifs figurant dans les parachiot Tazria et Me
KI TETSE 24 115

Á pre en observant et
prescriptions de la plaie de le
en accomplissant tout ce que vous enseigneront
à tres, les le
les pre  vites. Ce que je leur ai prescrit,

vous l'observerez et le mettrez en pratique.

(9) Souviens-toi de ce que le Seigneur ton Dieu a

Rachi
 viter de de
e  tacher les signes d'impurete
  v. XIII)
(cf. Le ou de
Á pre.
couper la tache de le TOUT CE QUE VOUS ENSEIGNERONT .
 clarer
Qu'il s'agisse de mettre en quarantaine ou de de
impur ou pur. (9) SOUVIENS-TOI DE CE QUE LE SEIGNEUR TON DIEU
A FAIT AÁ MIRIAM. Â server du cha
Si tu veux te pre à timent de la
Á pre, ne fais pas de me
le  disance, rappelle-toi ce qui a e
 te
 fait

Eclaircissement
envers le  preux
le Â-
conforme  vitique.
les dispositions du Le
Á toutes les dispositions
ment a Le Sefer Ha'hinoukh explique
 vitique.
du Le que ces deux lois sont  es
lie
Rachi nous explique que ce Á l'autre : il est interdit
l'une a
n'est pas le cas ; deux d'occulter les signes de
 nonce
halakhot sont e  es dans le Â
l'impurete afin de permettre
verset : a) l'interdiction de faire l'application des lois
dispa-raõÃtre l'un des signes concernant le  preux
le ; le
 risent la
distinctifs qui caracte commentaire de Rachi
Á pre ; b) se conduire envers le
le correspond ainsi au sens
 preux conforme
le  ment a
Á toutes simple du verset.

Questionnement
Á pre
peut expliquer cela ainsi : celui qui arrache les signes de la le
commet une faute grave. Les gens croient en effet qu'il est pur,
 rite
puisqu'on ne remarque sur lui aucune plaie. Mais en ve  , ce n'est
 te
pas le cas : seuls ont e  escamote
 s les signes exte
 rieurs de son mal,
 . La disparition des signes
dont la fonction est de signaler l'impurete
Á pre dont nous parlons n'est pas une maladie
ne le purifie pas. La le
116 EM BX\ KM

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Eclaircissement
(10) SI TU AS CONSENTI. Rachi emprunt quelconque » comme
explique les mots « Si tu as signifiant que ton prochain te
consenti Á
a ton prochain un doit une petite somme d'argent.

Questionnement
commune. Ses origines sont spirituelles. Elle vient punir la
 disance, le
me lachone hara. Â rison passe ici par la te
La gue  chouva.
Mais en arrachant les signes, on ne fait que fermer les yeux sur une
 rable, empe
situation morale mise à chant en fait de re
 parer le mal.
 viter cette maladie, il faut e
C'est ce que Rachi explique : pour e  viter
le lachone hara : c'est le vrai remeÁde. Arracher les signes n'est qu'une
dangereuse tricherie.
(10) SI TU AS CONSENTI. Il faut comprendre de quoi le verset nous
parle en disant « une petite dette ». Les lois sur les gages ne font pas
 rence entre les dettes petites ou grandes.
de diffe
Cette Â
difficulte a Â
amene certains commentateurs Á
a expliquer
à te
autrement l'intention de Rachi. Ils disent que Rachi avait en te
 : le mot « quelconque » pre
l'enseignement du midrach Sifre  cise que
Á toutes sortes de dettes : l'achat a
la loi s'applique a Á cre
 dit, le salaire
KI TETSE 24 117

Á Miriam, pendant la route, a


fait a Á votre sortie
 gypte.
d'E (10) Á ton prochain un
Si tu as consenti a

emprunt quelconque, tu n'entreras pas chez lui


pour saisir son gage. (11) Tu resteras dehors et
Á qui tu pre
l'homme a à tes t'apportera le gage au

dehors. (12) Si c'est un pauvre, tu ne te coucheras

Rachi
Á Miriam : pour avoir me
a  dit de son fre
Á re, elle fut frappe
 e de
ces plaies. SI TU AS CONSENTI. Si tu assujettis ton prochain
(10)

 ouma u n e m p r u n t
Á u n e o b l i g a t i o n p a r mashat me
a
quelconque. (12) TU NE TE COUCHERAS PAS AVEC SON GAGE . Tu

Eclaircissement
« Quelconque », Â ouma
me en AVEC SON GAGE. Le mot avote,
 breu,
he veut dire « rien », Â
utilise dans le verset, est
Á -dire isi une tre
c'est-a Á s petite synonyme de machkone : il
dette. signifie « gage ». Il s'agit d'un
(12) TU NE TE COUCHERAS PAS Â ancier rec
objet que le cre Ëoit du

Questionnement
des Âs
employe ou ouvriers, etc., Á -dire
c'est-a pas seulement le
à ts.
remboursement des pre
Á s eux, l'enseignement de Rachi est clair : nous pourrions
D'apre
croire que l'obligation de rester dehors et l'interdiction de passer la
Âe a
nuit avec le gage ne portent que sur une dette lie Á un pre
à t et ceci
 ancier, en pre
parce que le cre à tant, a accepte
 de prendre un certain
risque. Mais que dans le cas de dettes ayant une autre origine il n'y
 du de
aurait pas lieu d'avoir pitie  biteur. Rachi viendrait nous dire
que c'est faux, car le verset porte sur toutes les formes de dettes,
sans distinction d'origine.
Proposons une autre explication qui semble plus proche de
 cise que le tribunal peut prendre un
l'intention de Rachi. Il pre
à me si la dette paraõÃt insignifiante. Il nous enseigne par la
gage me Á
118 EM BX\ KM

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Ms@ Y` rTz\
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Eclaircissement
 biteur
de en garantie du  biteur est pauvre. La suite
le de
remboursement. A la simple du texte impose cette significa-
lecture du verset, « tu ne te tion.
coucheras pas avec son gage », (13) AU COUCHER DU SOLEIL.
on aurait pu croire que la Thora Deux versets semblables
interdit seulement de se servir imposent de restituer le gage :
du gage. Ce n'est pas le cas, dit l'un se trouve dans la paracha
Rachi : le verset vient prohiber Michpatim, « jusqu'au coucher
le maintien du gage entre les du soleil tu le lui rendras », et
 ancier, si le gage
mains du cre l'autre dans notre paracha, « tu
à tement de nuit et que
est un ve le lui rendras au coucher du

Questionnement
Á l'homme de s'acquitter de toutes ses obligations,
qu'il incombe a
grandes ou petites.
(13) AU COUCHER DU SOLEIL. Á quoi sert de
On peut se demander a
Á s lors que le de
prendre un gage s'il faut le restituer de  biteur en a
besoin.
KI TETSE 24 119

pas avec son gage. (13) Tu le lui rendras au


coucher du soleil et il couchera dans sa
 nira, et pour toi, ce sera une
couverture et te be
bonne action aux yeux du Seigneur ton Dieu. (14)

Tu n'opprimeras pas le journalier, pauvre et


Rachi
n'iras pas te coucher en gardant son gage chez toi. (13) AU
COUCHER DU SOLEIL. Ã tement de nuit. Si c'est un
Si c'est un ve
à tement de jour, rends-le-lui le matin. Il a de
ve  ja
Á e
 te
 prescrit
dans la Sidra de Michpatim : « jusqu'au coucher du soleil tu
le lui rendras » (Ex. XXII, 25) Â e et
, tu le lui rendras toute la journe
au coucher du soleil tu le lui reprendras. ET TE BEÂNIRA. Et
à me s'il ne te be
me  nit pas, de toute fac
Ë on, pour toi cela sera
une bonne action. (14) TU N'OPPRIMERAS PAS LE JOURNALIER...

Eclaircissement
soleil ». Rachi explique la traite à tement
d'un ve de nuit
 rence de formulation entre
diffe  biteur
qu'il faut rendre au de
les deux versets. Le premier, pauvre « au coucher du soleil »
dans Michpatim, traite d'un afin qu'il s'en couvre la nuit.
à tement
ve de jour qu'il faut (14) TU N'OPPRIMERAS PAS LE
 biteur pauvre le
rendre au de JOURNALIER... L'employeur qui
matin afin qu'il s'en couvre ne paye pas le salaire de
« jusqu'au coucher du soleil ». l'ouvrier est Â
appele
Le second, dans notre paracha, « oppresseur ». Cette interdic-

Questionnement
 ponses peuvent e
Deux re à tre propose
 es :
Á re de faire pression sur le de
1. c'est une manie  biteur, qui doit se
 parer de son ve
se à tement et le remettre au cre
 ancier ;
Á
2. il s'agit d'un emprunteur pauvre, qui n'a aucune garantie a
 ancier devrait en fait le laisser tranquille. Il est
proposer. Le cre
Á quelqu'un de renoncer a
toutefois difficile de demander a Á l'argent
120 EM BX\ KM

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Eclaircissement
tion figure deux fois dans la D'une Á re
manie  ne
ge  rale,
Thora, une fois dans le lorsque plusieurs interdits de
 vitique
Le dans la paracha à me
la Thora concernent le me
 dochim : « tu n'opprimeras
Qe sujet, ils ont pour but d'ajouter
pas ton prochain », une autre une sanction : flagellation pour
dans notre paracha : « Tu  pare
chaque interdit se  ment. Ici,
n'opprimeras pas le journalier, toutefois, on ne peut pas
pauvre et indigent ». Dans la l'expliquer ainsi, puisque
 dochim il s'agit de
paracha Qe l'oppresseur n'est pas passible
l'interdiction  ne
ge  rale de flagellation. Mais on peut
d'opprimer quiconque, pauvre dire que si quelqu'un doit
ou riche. La Thora ajoute ici payer le salaire de deux
l'interdiction  cifique
spe ouvriers, un pauvre et un
d'opprimer le pauvre. riche, et qu'il n'a pas assez

Questionnement
à . C'est pourquoi il est autorise
qui lui est du  a
Á prendre un gage, mais
à me temps les conditions sont telles (le rendre, le reprendre et
en me
recommencer chaque jour) qu'il devrait finir par y renoncer.
Il faut expliquer aussi pourquoi nous avons besoin de deux versets,
à tement de jour et l'autre pour le ve
l'un pour le ve à tement de nuit.
L'on peut sugge rer qu'il est impossible de de
 duire l'un de l'autre.
Â
Etant donne qu'on peut se couvrir la nuit aussi avec un ve à tement
KI TETSE 24 121

Á res ou un e
indigent, qu'il soit de tes fre  tranger,

qui est dans ton pays, dans tes portes. (15) Le

Rachi
 ja
Cela n'est-il pas de Á e
 crit ailleurs  v. XIX, 13)
(Le Cette interdiction
 pe
est re  te
 e ici pour rendre coupable de deux transgressions
celui qui maltraiterait un indigent, car notre verset signifie :
 qui est pauvre et
tu ne retiendras pas le salaire de ton salarie
indigent. Pour le journalier  , un avertissement a de
aise  ja
Á e
 te
Â
Â
formule  v. XIX, 13)
(Le : « Tu n'opprimeras pas ton prochain. »
ÁEvyone, « Á qui tout le ne
a  cessaire fait de
 faut ». OU UN
EÂTRANGER. Â lyte de la justice »
Il s'agit du « prose Â
qui a adopte
la pratique de toute la Thora . DANS TES PORTES. C'est l'eÂtranger
 le culte des idoles , qui mange
 tabli dans le pays, qui a rejete
e
des animaux tue  s non rituellement. QUI EST DANS TON PAYS .

Eclaircissement
d'argent pour payer les deux, il  tit »).
lorsqu'on dit « bon appe
 du
ne doit pas payer la moitie Le mot Áevyone provient de cette
salaire de chacun ; il payera à me racine.
me
 gralement le pauvre
inte (Voir Le mot g u Âe r signifie
 mima, 175).
Thora Te « Â tranger
e » ; il y a deux
Le evyone, l'« indigent », est sortes de  rim (pluriel
gue de
 cessiteux que le pauvre
plus ne  r)
gue : a) Â r tsedeq « on
le gue dit
 muni et,
car il est totalement de en franc  lyte » « qui
Ëais « prose
 faut, il a faim
tout lui faisant de Á tous e
est devenu Juif a  gards ;
 breu, cette faim
de tout. En he b) le  r tochav
gue  sident
un re
s'appelle tÂe a v o n e (comme d'Erets-Israe  non-
È l, qui est reste

Questionnement
 que de ce dernier, on aurait pu
de jour, si le verset n'avait parle
 de restituer le ve
croire qu'on n'est pas oblige à tement de nuit. Et si le
 que du ve
verset n'avait parle à tement de nuit, on aurait pu croire
 tait pas du tout permis de prendre en gage le ve
qu'il n'e à tement de
jour.
122 EM BX\ KM

xN@Tz KZ+Y^]K BN@^G dr


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Eclaircissement
Juif : s'il n'est pas tenu qui ne paye pas ce qu'il doit
d'observer les lois de la Thora, pour un bien Â
achete ou un
il doit observer les sept lois service rec
Ëu est aussi un
noahides. L'interdiction de « oppresseur ».
Á tous
l'oppression s'applique a (15) POUR CE SALAIRE, IL SE
 galement. De me
les deux e à me, DONNE TOUT ENTIER . Rachi
Á
l'oppression ne se limite pas a traduit le mot elav, « pour lui »,
des questions salariales. Celui par « pour son salaire ». « Il

Questionnement
ET TE BEÂNIRA. Lorsqu'on a bien agi envers son prochain, on n'en
rec
Ëoit pas toujours les marques de gratitude qui conviendraient.
Á ne pas y attacher trop d'importance : ce qui
Rachi nous apprend a
compte, c'est d'avoir fait ce que l'on devait faire.
(15) POUR CE SALAIRE, IL SE DONNE TOUT ENTIER. On pourrait objecter
que tous les ouvriers ne risquent pas leur vie dans leur travail.
Pourquoi l'obligation de payer en son temps s'applique-t-elle
Á toutes les cate
pourtant a  gories d'ouvriers, qu'ils aient accompli un
travail dangereux ou non ?
Á cela deux re
On peut donner a  ponses :
1. le fait que des hommes puissent mettre leur vie en danger dans
leur travail prouve que ce n'est pas le travail mais le salaire qui est
leur objectif. Si on ne paye pas l'ouvrier, c'est comme si on lui avait
 les heures qu'il nous a consacre
vole  es ;
 alite
2. en re  , tout travail comporte un e
 le
 ment de de
 vouement. Qui
Á un e
travaille face a  cran d'ordinateur risque d'abõÃmer ses yeux. Le
 nue
trajet pour se rendre sur le lieu de travail n'est pas de  de risque.
Á rude e
L'enseignant met ses nerfs a  preuve. L'employe
 donne a
Á
KI TETSE 24 123

à me tu lui donneras son salaire, avant


jour me
que le soleil ne se couche ; car il est pauvre et
 tout entier. Ainsi
pour ce salaire il s'est donne
n'en appellera-t-il pas contre toi au Seigneur,

Rachi
 s.
Ceci inclut le salaire des animaux et des outils loue (15)

POUR CE SALAIRE, IL SE DONNE TOUT ENTIER , risquant la mort : il


Á un arbre.
gravit un escalier abrupt ou se suspend a TU SERAIS
EN FAUTE. De toute fac à timent est ha
Ë on, mais le cha à te
 par

Eclaircissement
 tout entier », il a
s'est donne lecture du verset, on pourrait
mis sa vie en danger. Á ce que
croire que la faute tient a
L'intention du verset est de l'oppresseur a conduit
nous mettre en garde : il faut  a
l'opprime Á en appeler a
Á Dieu
payer le pauvre sans retard, car contre lui. Rachi explique que
le but du travail de l'ouvrier, telle n'est pas l'intention du
c'est son salaire, qui est verset, qui comporte deux
tellement important pour lui instructions :
Ãt a
qu'il est pre Á mettre sa vie en Á
1. prends garde qu'il n'ait pas a
danger pour cela. en appeler contre toi, car tu
Á la simple
TU SERAIS EN FAUTE. A serais puni du fait de son appel ;

Questionnement
 cieux ; comment ce dernier ne
l'employeur ce qui lui est le plus pre
à , en temps voulu ?
lui payerait-il pas son du
TU SERAIS EN FAUTE. Âe a
Pourquoi la sanction est-elle lie Á l'appel de
 ? Son silence diminue-t-il la gravite
l'opprime  de la faute ? Rachi
 voile la force de la prie
nous de Á re et combien son influence est
 terminante. Il est e
de  vident que l'homme doit se tenir a
Á l'e
 cart de
toute conduite indigne pour ce qu'elle est et pas seulement pour
124 EM BX\ KM

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Eclaircissement
 la volonte
2. tu as transgresse  Á res ne
dans ce verset : « Les pe
de Dieu et tu seras de toute mourront pas par les fils »
fac
Ë on Â
sanctionne pour ta parce que « chaque homme
conduite. mourra pour son propre
Rachi ajoute encore que Dieu se  che
pe  ». Á -dire
C'est-a que les
à te de punir l'oppresseur si
ha Á res ne seront pas punis pour
pe
Â
l'opprime en appelle Á
a Lui. les fautes des fils ni les fils pour
 tait pas ne
Sinon, il n'e  cessaire Á res ; chacun
les fautes des pe
que le verset dise « Ainsi n'en sera puni pour ses propres
appellera-t-il pas contre toi » fautes.
(16) LES PEÁRES NE MOURRONT Â alite
Rachi nous montre qu'en re Â
PAS... A la premieÁre lecture, un le verset comporte deux parties
seul principe semble figurer distinctes et deux enseigne-

Questionnement
 viter un cha
e à timent. Il faut savoir aussi que si l'on opprime
quelqu'un et qu'on lui fait du mal au point qu'il crie vers Dieu, le
à timent ne tardera pas a
cha Á venir. Ainsi Dieu en a-t-il de
 cide
 quand
Âe
il a cre  Son monde. Il entend le cri du malheureux. On peut se
Â
croire plus fort que le pauvre. Il faut savoir que le pauvre a un allie
plus fort que nous.
(16) LES PEÁRES NE MOURRONT PAS... Á s ce verset, l'irrecevabilite
D'apre Â
 moignage des proches ne serait pas du
du te à a
Á la pre
 somption de
mensonge de leur part, mais parce qu'il n'est pas convenable qu'un
KI TETSE 24 125

sinon tu serais en faute. (16) Les Á res


pe ne
mourront pas par les fils et les fils ne
Á res, chaque homme
mourront pas par les pe

Rachi
l'intervention de ses appels. (16) LES PEÁRES NE MOURRONT PAS
 moignage des fils ». Si tu veux expliquer
'AL BANIM, « par le te
 che
« par le pe  des fils » il est dit ensuite : « chacun mourra
 che
pour son pe  ». CHAQUE HOMME MOURRA POUR SON PE CHEÂ.
Mais celui qui n'est pas encore un homme pourra mourir
 che
pour un pe  de son pe
Á re, les petits enfants peuvent

Eclaircissement
 rents.
ments diffe proches.
Á re partie du verset
La premie Á me partie du verset,
La deuxie
constitue la source du principe « chaque homme mourra pour
 moignage des
selon lequel le te  che
son propre pe  », traite de la
proches parents est irrecevable Á re dont Dieu fait justice a
manie Á
en justice. La signification du l'homme. Il ne fera pas mourir
verset est : « Les Á res
pe ne Á cause
des hommes adultes a
mourront pas par le Á re, mais Il
des fautes de leur pe
 moignage des fils » et re
te  cipro- peut faire mourir ses enfants
quement. Cela constitue une s'ils sont en bas à ge.
a En
injonction aux tribunaux de ne revanche, un adulte mourra
 moignage des
pas accepter le te pour ses propres fautes et non

Questionnement
Á re te
pe  moigne contre son fils ou qu'un fils cause la mort de son
Á re. La famille est une cellule dont chaque membre doit veiller au
pe
bien des autres.
Le lien entre les deux parties du verset est donc clair : en justice
 moignage des proches sera irrecevable. Mais au
humaine, le te
Á res sur les
tribunal d'en haut, on jugera l'influence des actes des pe
126 EM BX\ KM

KN+X^\# BN@ (HK) :Qe\eP^K dC+fIa^ Fh&\ # B̀N :e\P@eK ` GBJ^I&a^ rKB
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Eclaircissement
Á re.
pour celles de son pe  ce
pre Á de : « chaque homme par
Cette explication permet de sa faute », de ce qui suit :
 soudre une difficulte
re  supple
Â- « mourront ».
mentaire que la traduction ne (17) TU NE DEÂTOURNERAS PAS LE
rend pas : le verbe « mourir » DROIT DE L'EÂTRANGER NI CELUI
est au pluriel dans le verset, DE L'ORPHELIN. Il existe deux
bien que le sujet soit au versets dans le  ronome
Deute
singulier. Â r al e m e n t ,
Litte il  tourner le
qui interdisent de de
faudrait traduire « chaque droit : dans la paracha Choftim
homme par sa faute (Deut. XVI, 19) Â tourneras
: « Tu ne de
mourront ». Ce qui voudrait pas le droit », et dans notre
dire que plusieurs pourraient  tourneras pas
verset : « Tu ne de
mourir par la faute d'un seul, le  tranger ni celui de
le droit de l'e
coupable et ses enfants en bas l'orphelin ». Ás
D'apre Rachi,
à ge.
a L'accentuation du mot notre verset enseigne que le
« par sa faute », tip'ha, va dans  tourne le droit d'un
juge qui de
ce sens : c'est un accent pauvre transgresse deux
disjonctif qui  pare
se ce qui interdits. Il montre que

Questionnement
 cise
petits enfants. Dans la paracha Ki Tissa, il est pre  que me
à me les
Á re, dans la mesure
fils adultes seront punis pour les fautes de leur pe
Á ils persistent dans leur conduite.
ou
Á s important : notre
De tout cela nous pouvons retenir un principe tre
 terminante sur toute notre famille. Et si
conduite a une influence de
Á l'encontre de la volonte
tel est le cas quand nous allons a  de Dieu,
KI TETSE 24 127

mourra pour son propre  che


pe Â. (17) Tu ne
 tourneras pas le droit de l'e
de  tranger ni celui

Rachi
 che
mourir par le pe  de leur pe
Á re par de
 cret ce (17) TU NE
 leste.
 Â
DETOURNERAS PAS LE DROIT DE L'ETRANGER NI CELUI DE L'ORPHE-
LIN. La meÃme deÂfense a eÂte formuleÂe au sujet du riche (Deut.,
XVI, 19) Â tourneras pas le droit ». On le re
: « Tu ne de  pe
Á te ici a
Á
l'intention du pauvre pour rendre le transgresseur double-
 tourner le droit du
ment coupable, car il est plus facile de de
pauvre que celui du riche. Aussi a-t-il  pe
re  te
 cette
Á son sujet.
recommandation a TU NE PRENDRAS PAS LE GAGE...
En dehors du moment du  che
à t (si l'e
pre  ance n'est pas tenue).

Eclaircissement
l'interdit  mentaire
supple de droit qui est en soi immoral, le
 parce
notre verset est justifie  d'e
juge charge  tablir la justice
qu'on peut à tre
e facilement  ve
se re  lant menteur et inique ;
 a
amene Á de
 tourner le droit du  cution
et d'autre part la perse
pauvre. Celui qui le fait Â
du pauvre, celui qui est charge
transgresse deux interdits : de le  fendre
de devenant
 tournement du
d'une part le de complice de son exploitation.

Questionnement
 nergie a
lorsque au contraire nous mettons notre e Á Le servir, et la
Thora le dit clairement, alors nous influons en bien sur nos enfants
et nos petits-enfants.
(17) TU NE DEÂTOURNERAS PAS LE DROIT DE L'EÂTRANGER NI CELUI DE
L'ORPHELIN. Habituellement, lorsque la Thora reÂpeÁte un interdit et
que nos Sages disent que celui qui se conduit ainsi commet en fait
deux fautes, cela implique que le coupable subira une double
Á savoir qu'il sera flagelle
punition, a  deux fois. Mais ce n'est pas le
 tournement du droit
cas de notre verset, car la sanction pour le de
128 EM BX\ KM

(IK) :BN@P^Z^B# reCN^ B@Rfjr


^ P# \
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# B̀ N

Eclaircissement
TU NE PRENDRAS PAS LE GAGE. lorsque le  biteur
de n'a pas
 ja
Nous avons de Á explique
 plus  l'e
respecte  che
 ance.
haut qu'il existe deux sortes de Á me cas de
C'est dans le deuxie
gages : figure qu'il est interdit de
 au moment de
1. le gage donne prendre le à tement
ve de la
à t ; il est alors
l'obtention du pre veuve, comme le dit le verset
permis de prendre n'importe et comme le souligne Rachi.
quel gage du  biteur
de quel (18) TU TE RAPPELLERAS.
qu'il soit ; L'expression du verset « c'est
2. le gage pris par le tribunal pourquoi je te prescris » laisse

Questionnement
 paration du dommage cause
n'est pas la flagellation, mais la re Â.
 que Rachi veut nous faire
C'est pourquoi nous avons explique
comprendre que le juge commet deux fautes : injustice et
 cution du pauvre.
perse
TU NE PRENDRAS PAS LE GAGE. Á la simple lecture du commentaire
A
de Rachi, on comprend que l'interdiction de prendre en gage le
à tement de la veuve n'est pas comprise dans les versets 12-13 ci-
ve
à chent le cre
dessus, qui empe  ancier de conserver le ve
à tement de jour
à tement de nuit pendant la nuit.
du pauvre pendant le jour et son ve
Á , l'interdiction s'explique par la compassion qu'on doit avoir a
La Á
 gard du pauvre, qui n'a pas de quoi se ve
l'e à tir. Mais ici, elle n'est
Âe a
pas limite Á la veuve pauvre ; l'interdiction s'explique par le fait
KI TETSE 24 129

de l'orphelin, et tu ne prendras pas en gage le


à tement de la veuve.
ve (18) Tu te rappelleras que tu
 gypte et que le Seigneur ton
 tais esclave en E
e
 livre
Dieu t'a de  de la
Á ; c'est pourquoi je te
Rachi
(18) TU TE RAPPELLERAS. C'est en vue de ceci que Je t'ai
 , pour que tu observes Mes de
rachete  crets, me
à me si la chose

Eclaircissement
entendre qu'il existe un lien veuve.
entre le fait que Dieu nous a  rite
Mais en ve  , un lien de cette
 gypte et l'interdic-
fait sortir d'E sorte serait surprenant : qui n'a
tion de prendre en gage le  te
pas e  esclave ne pourrait pas
à tement
ve de la veuve ou le comprendre l'obligation
 tournement du droit. Nous
de  de la veuve et de
d'avoir pitie
pourrions avoir tendance Á
a l'orphelin et la Â
gravite du
comprendre ce lien par le fait  tournement
de du droit ?
qu'ayant e  te
 esclaves en (D'autant plus que nous
Â
E gypte, nous sommes bien n'avons pas  te
e Â
esclaves en
Âs
place pour c o n n a Ãõ t r e la  gypte. Nos pe
E Á res l'ont e
 te
 . Et
 tresse
de humaine et c'est ce si nous pouvons nous identifier
qui devrait nous conduire Á
a Á
a eux, cela signifie que
avoir de la compassion pour la  rience
l'expe personnelle n'est

Questionnement
à tre sensible a
qu'on doit e Á la de
 tresse de la veuve comme telle :
à tement lui rappellera qu'elle n'a pas de mari pour la
prendre son ve
 fendre et re
de  veillera la souffrance qu'elle e
 prouve dans sa triste
condition.
(18) TU TE RAPPELLERAS. D'apreÁs la premieÁre explication, le lien avec
Á re loi qui figure dans le verset est clair. Ayant e
la premie  te
 esclave
Â
en Egypte, je comprends le sentiment de l'opprime  et l'interdiction
 tourner le droit du pauvre et de ne pas prendre en gage le
de de
à tement de la veuve. Mais l'explication de Rachi insiste sur le
ve
130 EM BX\ KM

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G K R V N [ F I M [ G K Z I B N [ G Z P B Q B M P .` G v^IY#^N Cer\@ B̀ N :ZGXYNP F\XYP

Eclaircissement
pas indispensable.) risque de ne pas revoir votre
C'est pourquoi Rachi explique argent.
ce lien tout autrement ; Dieu (19) TU OUBLIERAS UNE GERBE. Le
 tant donne
nous dit : e  que c'est mot qama de  signe le ble
 sur
moi qui
vous ai de  livre
 de pied.
Â
l'esclavage d'E gypte, je suis Le 'omer  pis
est un ensemble d'e
votre maõÃtre et je puis vous  s lie
moissonne  s en gerbe. Apre
Ás
 . C'est a
imposer ma volonte Á ce la moisson, le champ est
titre que je vous ordonne de ne  parses.
couvert de gerbes e
pas prendre en gage le Le gadiche est un grand tas
à tement
ve de la veuve, bien  pis
d'e Âs
moissonne reposant
que cela vous fasse courir le Á intervalles disperse
sur le sol a  s.

Questionnement
Á re disposition nous fait courir. Quel
risque financier que cette dernie
Á ne pas de
risque y a-t-il a  tourner le droit du pauvre ?
 ponse se trouve dans la collusion qui peut exister entre les
La re
 dantes et l'appareil judiciaire.
classes posse
 re
Le juge qui ne serait pas attentif aux inte à ts des riches pourrait
Á re
mettre ainsi en danger ses relations avec le pouvoir et sa carrie
à tir. La Thora nous met en garde : c'est Dieu qui est
pourrait en pa
 gypte, c'est Lui
notre souverain. C'est Lui qui nous a fait sortir d'E
KI TETSE 24 131

prescris d'agir ainsi. (19) Lorsque tu feras la

moisson de ton champ et que tu oublieras une


gerbe au champ, tu ne retourneras pas la
Á l'e
prendre ; elle sera a  tranger, a
Á l'orphelin, a
Á la

Rachi
 riel.
exige de ta part un sacrifice mate (19) TU OUBLIERAS UNE
GERBE. Non une meule. D'ici on tire le principe qu'une gerbe
de deux Se a oublieÂe n'est pas consideÂreÂe comme chikhe  'ha
 e qu'on ne doit pas aller rechercher ). AU CHAMP.
(gerbe oublie
 pis sur pied, si l'on a oublie
Pour inclure l'oubli d'e  d'en
couper une partie. TU NE RETOURNERAS PAS LA PRENDRE. D'ou Á
le principe : si la gerbe est derrie  'ha (la loi
Á re soi elle est chikhe
de l'oubli s'y applique) ; si elle est devant soi, elle n'est pas
chikhe 'ha ( ne tombe pas sous le coup de cette loi ), car
Eclaircissement
La loi concernant les  pis
e champ, mais non sur les
 s,
oublie  'ha,
chikhe  cifi-
porte spe meules. De ce fait, si la
quement sur de petites Â
quantite  pis
d'e Âs
lie en gerbe
 s. C'est pourquoi elle
quantite  leve
est e  e (environ 20 litres), la
s'applique aux  pis sur pied
e loi de  'ha
chikhe ne s'applique
qu'on aurait Â
oublie de pas.
moissonner ainsi qu'aux TU NE RETOURNERAS PAS LA
 es dans le
petites gerbes laisse PRENDRE . La loi de l'oubli
Questionnement
que nous devons craindre et non les puissants de ce monde.
(19) AFIN QUE TE BEÂNISSE... Â oraõÈta
Le livre Atvane De (klal 23) Â sente
pre
une analyse de la mitsva de  daqa
tse : l'essentiel de la mitsva est-il
que le pauvre rec
Ëoive ce dont il a besoin, ou que celui qui donne en
 ?
ait l'intention et la volonte
Rachi nous dit en quelques mots que les deux propositions sont
 vidence que cette
vraies. La mitsva de l'oubli met en e  daqa
tse est
132 EM BX\ KM

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Eclaircissement
 'ha)
(chikhe Á re
diffe des autres droit de la prendre, bien qu'il
dons aux pauvres tels que le Â.
s'agisse d'une petite quantite
 a), les grains
coin du champ (pe AFIN QUE TE BEÂNISSE... Nous
de raisin  pars
e à re
( pe Á te ), les pourrions croire que la mitsva
grappillons  loth )
(' ole ou la ne se trouve accomplie que
dõÃme due aux pauvres. Pour lorsqu'on prend conscience du
ces derniers, il existe une  une gerbe et
fait qu'on a oublie
Á priori de donner
obligation a qu'on ne retourne pas la
intentionnellement. L'oubli, par chercher par  issance
obe Á
a la
 finition, ne peut e
de à tre pratique
  tait ainsi, la
loi divine. S'il en e
Á
qu'a posteriori et sans Á rerait
mitsva de l'oubli ne diffe
 . C'est pourquoi,
intentionnalite pas essentiellement des autres
si une gerbe se trouve devant dons aux pauvres. Rachi nous
soi et qu'on la remarque, on a le dit que tel n'est pas le cas : c'est

Questionnement
Á s lors que le pauvre a rec
accomplie de à me sans
Ëu l'aide attendue, me
 taire. Il est vrai que le me
intention de la part du proprie  rite du
 taire est plus grand lorsqu'il a l'intention de donner et c'est
proprie
 dans les autres actes de
ce qui est implique  daqa, ouÁ l'essentiel est
tse
le don.
(20) TU NE LE DEÂ POUILLERAS PAS . Comment est-il possible
à mes mots deux mitsvoth si diffe
d'apprendre des me  rentes l'une
de l'autre « le coin de l'arbre est une obligation de donner
KI TETSE 24 133

 nisse
veuve, afin que le Seigneur ton Dieu te be

dans toute l'úuvre de tes mains. (20) Lorsque tu


 pouilleras pas de
gauleras ton olivier, tu ne le de

son ornement en y retournant, ce sera pour

Rachi
Á
l'expression « tu ne retourneras pas » ne peut s'appliquer a
elle. AFIN QUE TE BEÂNISSE...
Bien qu'elle ( la gerbe ) lui parvienne
Á plus forte raison, s'il
 taire. A
sans l'intervention du proprie
 duire que s'il perd
l'a fait intentionnellement. On peut en de
une piece d'un Á la,
se Á sa
qu'un pauvre le trouve et l'utilise a
 ni.
subsistance, il s'en trouvera be (20) TU NE LE DEÂPOUILLERAS
PAS. Tu ne lui prendras pas toute sa parure. On apprend ici
 a, une certaine quantite de fruits, sur les
qu'il faut laisser pe
arbres. EN Y RETOURNANT. C'est une chikhe  'ha le fruit oublie
Â,

Eclaircissement
Á s le moment ou
de Á l'on a oublie
  finition
rien. L'oubli est par de
une gerbe, que l'on a accompli une mitsva non intentionnelle.
la mitsva, et non pas seulement (20) TU NE LE DEÂPOUILLERAS PAS.
au cas Á
ou l'on s'en rendrait Á la simple lecture de ces mots,
A
compte. Le pauvre a le droit nous pourrions croire qu'ils ne
à me si
de prendre cette gerbe, me comportent qu'une seule
 taire n'en sait encore
le proprie instruction. Rachi en met deux

Questionnement
Á priori, alors que l'oubli est involontaire par
intentionnelle et a
 finition ?
de
 ponse tient a
La re Á ce que la Thora a formule
 la mitsva en fonction
 alite
de la re  telle qu'elle existe sur le terrain. Lorsque le cultivateur
cueille ses fruits, il ne les cueille pas tous d'un coup. Il effectue
 rations est
plusieurs passages. Ce qui reste au terme de plusieurs ite
 fini a
de Á la fois comme Âa
pe et comme  'ha
chikhe puisque ce sont les
134 EM BX\ KM

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Eclaircissement
 vidence :
en e cueillir les fruits Âs
oublie sur
1. l'obligation de laisser intact l'arbre.
 a), c'est-aÁ-
 de l'arbre (pe
à te
un co (21) TU NE GRAPPILLERAS PAS. Un
dire qu'il est interdit de cueillir  la, est une petite
grappillon, 'ole
tous les fruits de l'arbre mais grappe.
qu'il faut en laisser un peu pour Une grappe est normalement
les pauvres ; Âe
constitue d'un axe central
2. l'interdiction de revenir  doncule)
(pe et de petites

Questionnement
 te
derniers fruits qui n'ont pas e  cueillis et que le cultivateur ne les a
 s intentionnellement.
pas tous laisse
(21) TU NE GRAPPILLERAS PAS. En geÂneÂral, les mitsvoth concernant les
dons exigent qu'on donne le meilleur. Ce n'est pas le cas de la
mitsva des grappillons, puisque en l'occurrence on donne des
 es. Il semble qu'il ne s'agit pas seulement ici du
grappes mal forme
 duque a
souci pour le pauvre ; cette mitsva nous e Á prendre
conscience du fait que nous ne sommes pas vraiment les
 taires de l'arbre. Il est vrai que dans toute mitsva lie
proprie Âe a
Á la
 daqa, nous apprenons que le MaõÃtre de toutes choses nous enjoint
tse
Á une partie des fruits de notre peine en faveur
de renoncer a
Á qui nous
d'autrui. Mais en fin de compte, nous choisissons a
 cidons du partage. Me
donnons et nous de à me dans le renoncement
nous manifestons encore notre puissance et exerc à le de
Ëons un contro
KI TETSE 24 135

 tranger, l'orphelin et la veuve.


l'e (21) Lorsque tu

vendangeras ta vigne, tu n'y grappilleras pas


Á s coup ; ce sera a
apre Á l'e
 tranger, a
Á l'orphelin et a
Á

la veuve. (22) Â te
Et tu te souviendras que tu as e Â
Rachi
qu'on ne devra pas retourner chercher. (21) TU NE GRAPPIL-
LERAS PAS. Si tu y trouves de jeunes grappes  loth, tu ne les
'ole
prendras pas. Qu'est-ce que des  loth
'ole ? des grappes sans
kateÁfe, Â paule, ni
e  te
ne Á fe, goutte. Si une grappe a l'un des
 taire
deux, elle revient au proprie  v. XIX, 10)
(voir Rachi sur Le . Voici ce
 rusalem : « Qu'est ce qu'un
que j'ai vu dans le Talmud de Je
Á fe
kate ? C'est quand les rameaux portant les grappes
reposent l'un sur l'autre, comme une charge sur une Âe paule.
 te
Un ne Á fe est suspendu directement au cep central et

Eclaircissement
branches  dicelles)
(pe qui en branches  rieures
supe sont
 s. Celles-ci
à te
sortent sur les co  es « e
appele  paule » car elles
sont plus longues dans la partie  paules d'un
ont la forme des e
 rieure
supe et vont en se homme et les raisins de
raccourcissant vers le bas. En  mite
l'extre   rieure
infe sont
bas de la grappe, les derniers Âs
appele « gouttes » par
raisins sont Âs
attache directe- analogie.
ment au  doncule.
pe Les Un grappillon est une grappe

Questionnement
notre richesse. Mais dans les mitsvoth de la peÂa, de la  'ha
chikhe et
plus encore des  loth, nous ne donnons pas ; nous nous contentons
'ole
 colte. Les proprie
de ne pas achever la re  taires sont les pauvres et le
 est le premier servi. D'ailleurs, la halakha pre
premier arrive  cise bien
 taire du champ ou du verger n'a pas de profit de ces
que le proprie
 cider a
mitsvoth et ne peut pas de Á quel pauvre faire ces « dons »-la
Á.
(1) SI DES HOMMES ONT UNE DISPUTE. Le propos de Rachi est exprimeÂ
136 FM BX\ KM

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Eclaircissement
 paules ni gouttes.
qui n'a ni e Á priori il ne faut
enseigner qu'a
(1) SI DES HOMMES ONT UNE pas se  pe
de à cher d'aller en
DISPUTE. L'expression « Si des justice ; il faut d'abord faire
hommes ont une dispute » tous les efforts possibles pour
Á fait superflue. Le
semble tout a arriver Á
a un arrangement Á
a
texte aurait pu commencer l'amiable. Faire appel au
directement en disant « lorsque  chec.
tribunal est un signe d'e
des hommes se  senteront
pre Rachi nous donne un exemple
devant le tribunal... » Rachi Á de
de dispute qui a conduit a
explique : la Thora veut nous à cheuses conse
fa  quences : Loth

Questionnement
 rusalem n'a e
avec force dans le Talmud : « Je  te
 de
 truite que parce
 rusalem) fondaient tous leurs discours sur
qu'ils (les habitants de Je
 fendait son droit et refusait
un juridisme rigoureux. » Chacun de
Á la rencontre d'autrui. La Thora nous enseigne que ce n'est
d'aller a
pas la bonne voie. Nous devons faire l'effort de comprendre l'autre
et de faire une partie du chemin dans sa direction.
Á des
Tous les conflits entre les hommes ou presque, sont dus a
 rielles. La Thora veut que nous
malentendus sur des questions mate
mettions l'accent dans notre vie sur les valeurs spirituelles. Il
 de s'entendre avec autrui au lieu des se de
devient alors aise  pe
à cher
KI TETSE 25 137

 gypte, c'est pourquoi je t'ordonne de


esclave en E

mettre ce commandement en pratique. 25 (1) Si


 senteront
des hommes ont une dispute, ils se pre

devant le tribunal et on les jugera : on acquittera

l'innocent, et on condamnera le coupable (2) Si le


Rachi
descend vers la terre, comme une goutte . » SI DES HOMMES
(1)

ONT UNE DISPUTE. Ils en arriveront aÁ avoir recours aÁ la justice.


Conclusion : rien de bon ne peut sortir d'une querelle. Qui a
 parer du Juste ( Abraham ) ? Tu dois
Á se se
contraint Loth a
 pondre : une dispute.
re ON CONDAMNERA LE COUPABLE. On

Eclaircissement
 pare
s'est se  d'Abraham a
Á cause abattu sur lui.
d'un conflit qui avait  clate
e  ON CONDAMNERA LE COUPABLE.
 s'installer
entre eux, il est alle Il y a trois cent soixante-cinq
Á Sodome et le malheur s'est
a commandements  gatifs,
ne ce

Questionnement
d'aller en justice.
Quelqu'un qui observe scrupuleusement les mitsvoth mais reste
 fense de ses droits est bien loin d'avoir
intransigeant sur la de
 de Dieu.
compris la volonte
 et la fraternite
De plus, l'amitie  sont les vrais fondements de la vie
à tre. Sans elle, la socie
sociale telle qu'elle doit e  te
 se de
 sagre
Á ge. Le
Â
Á me judiciaire, pas plus que l'Etat de droit ou la police, ne
syste
Á cela que pensaient les sages en disant
peuvent les remplacer. C'est a
« qu'ils fondaient tous leurs discours sur le juridisme. » Ils
à r, l'autorite
reconnaissaient, bien su  des juges et acceptaient leurs
 taient incessantes a
sentences, mais les disputes et les querelles e Á
 a
cause de la haine qui les habitait. Et la catastrophe n'a pas tarde Á se
produire.
ON CONDAMNERA LE COUPABLE . Pourquoi n'y a-t-il pas de
138 FM BX\ KM

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Eclaircissement
qu'il faut ne pas faire, dans la  voit
pre la  paration
re de la
Thora. Celui qui transgresse transgression par un comman-
l'un de ces interdits est dement positif. Par exemple,
passible de flagellation. Mais dans le cas du nid d'oiseau
 voit une
lorsque la Thora pre (Deut. XXII, 6-7), si on a pris la
 de sanctionner
autre possibilite Á re malgre
me  l'interdit « tu ne
le coupable ou qu'elle propose Á re avec les
prendras pas la me
 parer la faute
un moyen de re  parer la faute
petits », on peut re
commise, la flagellation n'est par l'accomplissement du
 e.
pas applique commandement positif « tu
1. Dans certains cas, la Thora Á re ».
renverras la me

Questionnement
Á ? Il faut savoir d'abord que, selon la
flagellation dans ces cas-la
 de la sanction n'est jamais de punir
conception juive, la finalite
 grite
purement et simplement le coupable mais de restaurer son inte Â
 parer le mal que la faute a provoque
et de re  . Le cha
à timent n'est pas
Á la
une vengeance. Ce n'est pas non plus le paiement de sa dette a
 te
socie  . Par conse
 quent, lorsque la Thora nous indique la possibilite
Â
de  parer
re la transgression par un commandement positif,
 paration financie
re Á re ou peine de mort, il n'y a pas place pour
 paratrice que serait la flagellation.
l'autre sanction re
 es
Il existe encore d'autres transgressions qui ne sont pas sanctionne
par la flagellation :
1. un interdit qu'on transgresse passivement, comme l'interdiction
 der du
de posse 'hamets Áa Pessa'h. Â truire le
En ne faisant rien pour de
KI TETSE 25 139

 rite la flagellation, le juge le fera


coupable me

tomber par terre et frapper par-devant lui, en

Rachi
 s en justice sont punis
pourrait croire que tous les condamne
 cise :
de flagellation, aussi le verset suivant pre (2) SI LE
COUPABLE MEÂRITE LA FLAGELLATION... « Si » : parfois il est
 duire les cas ou
battu, parfois il ne l'est pas. On peut de Á la
flagellation s'applique, du sujet qui suit (v.4) : « Tu ne

Eclaircissement
2. Dans certains cas, la l'interdiction de violer le
à tre re
transgression peut e  pare
Âe Chabbat ne serait passible que
par le versement d'une somme de la peine capitale (Voir MaõÈmonide,

d'argent compensatoire Á
a la  drin, chap. 18).
Lois du Sanhe

personne ayant subi un Rachi couvre ces trois cas de


dommage ou le paiement figure lorsqu'il enseigne qu'un
d'une amende. Par exemple, la interdit  a
« qui est attache Á un
transgression de l'interdiction commandement positif » n'est
à tre re
du vol peut-e  pare
 e par le pas punissable de flagellation.
remboursement ou la restitu- Le paiement et la peine de mort
tion du bien. Â tant e
e  galement des comman-
 voit pas de
3. La Thora ne pre dements, tous ces cas sont
flagellation pour la transgres- Â finis comme e
de  tant attache
Âs a
Á
sion d'un interdit qui entraõÃne un commandement positif.
la peine de mort. Par exemple, (2) SI LE COUPABLE MEÂRITE LA
celui qui transgresserait en FLAGELLATION ... AÁ premie Á re
connaissance de cause lecture, on pourrait croire qu'il

Questionnement
'hamets, Â der et on transgresse ainsi
on se met dans le cas d'en posse
le commandement.
Á savoir une disposition dont de
2. un interdit global, a  coulent
 fenses.
plusieurs de
 s parce qu'ils sont sujets a
Rachi ne les a pas cite Á controverse. En
140 FM BX\ KM

B@R@ic# d+mP]Z^]K^G BC@@iI# FB@Y@N^B#N^ GK@RV@N^ eFj@F]^G JV+` [F# ` GNKo]F]^G Tr


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d\+C^fI \n#P]j^ KF]fPE@Y> d+mY]N^#K^G OKT]a@Z^B# :Zo@S^P]a^ ` G\T@r
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C EGYR GRKBG . Z@o^S]P^a :( KZVSG

Eclaircissement
est obligatoire de faire tomber à tre effectue
flagellation doit e Âe
le coupable pour le flageller. sur la poitrine. On doit le
Á s Rachi, le verset signifie
D'apre  rie de coups
frapper d'une se
à tre e
seulement qu'il doit e  tendu « devant lui », punition pour
quand on le frappe. Â fait ; Rachi ajoute qu'on
son me
PAR DEVANT LUI, EN doit le frapper encore de deux
PROPORTION DE SA FAUTE . Â ries de coups « par
autres se
Nous pourrions croire que le Á re
derrie », Á -dire
c'est-a sur le
mot « lui » dans l'expression  paule droite
dos, treize sur l'e
« devant lui » se rapporte au  paule gauche.
et treize sur l'e
juge et signifie que celui-ci a On divise donc les trente-neuf
Á l'exe
l'obligation d'assister a  cu-  ries de treize
coups en trois se
tion de la sentence. Rachi nous chacune.
dit qu'il n'en est rien. « Devant D'UN NOMBRE. A la lecture du
lui » se rapporte au coupable et verset, on peut penser qu'il faut
signifie qu'une partie de la frapper le Â
condamne de

Questionnement
effet, certains disent que la sanction de flagellation s'applique aux
transgressions passives  drin 63b)
(Sanhe ou aux interdictions globales
(Pessahim 42b).

La transgression des autres interdits entraõÃne la flagellation. D'ou


Á le
 l'interdiction de museler
sait-on ? Rachi explique que la Thora a cite
le búuf pour nous enseigner que celui qui le fait est passible de
à me que cet interdit n'est pas associe
flagellation. Et de me  a
Á un
à me tous les autres interdits qui sont
commandement positif, de me
KI TETSE 25 141

 fait, d'un nombre


proportion de son me (3) de

quarante coups il le fera frapper, pas davantage,

Rachi
 pis » : c'est une
muselleras pas le búuf quand il foule les e
 fense qui n'est pas rattache
de Âe a
Á un commandement positif.
LE JUGE LE FERA TOMBER . Ceci nous enseigne qu'on ne le
 . D'ou
frappe ni debout ni assis, mais allonge Á l'on de
 duit que
2/3 des coups se donnent sur le dos et 1/3 sur la poitrine.
PAR DEVANT LUI, EN PROPORTION DE SON MEFAIT . (Par devant
pour une partie de son meÂfait, rish'ato Âetant un singulier, et sur
le dos pour deux parties (2/3) de sa faute). D'UN NOMBRE. Le
mot bemispar n'est pas ponctue  d'un pata'h sour le beit. On

Eclaircissement
quarante coups. Il n'en est rien, construit, ce qui le lie au mot
dit Rachi. Il faut lier le verset 2, suivant.
qui se termine par le mot (3) PAS DAVANTAGE. Á,
Jusque-la
« nombre », avec le premier la Thora  signe
de l'homme
mot du verset 3, qui commence comme « coupable » : « on
par le mot « quarante », et condamnera le coupable », « si
comprendre qu'il faut frapper le coupable  rite
me la
 d'un nombre qui
le condamne flagellation » et maintenant,
s'approche de quarante, soit dans ce verset, on l'appelle
trente-neuf. Cette explication Á re » : « ton fre
« fre Á re serait
 e par la ponctuation
est justifie avili Á
a tes yeux ». Pourquoi
du mot bemispar (« d'un Ás
cela ? Rachi explique : apre
nombre »), qui est Á
a  tat
l'e que le coupable a rec
Ëu les

Questionnement
à me cas sont passibles de flagellation. Ce cas sert de
dans le me
Á le a
mode Á tous les autres.
(2) SI LE COUPABLE MEÂRITE LA FLAGELLATION... Ce passage nous pose
un Á me
proble moral fondamental : qu'est-ce qui nous donne
 de contraindre et me
l'autorite à me de cha
à tier cruellement ceux qui
142 FM BX\ KM

Questionnement
transgressent les commandements de la Thora ? En ce qui concerne
 gissant
les commandements re les relations entre l'homme et son
prochain, on peut comprendre la sanction comme un instrument de
 fense
de de la  te
socie  contre ceux qui la mettent en  ril.
pe
Á de longues
Aujourd'hui encore, on condamne les criminels a
 ger la socie
peines de prison pour prote  te
 , bien qu'en re
 alite
 il
s'agisse d'une punition bien plus lourde et plus cruelle que la
flagellation.
Mais il est bien moins facile de comprendre la contrainte et la
sanction dans le cas de prescriptions dites religieuses. Celui qui ne
 de la Thora n'a aucune raison
croit pas en Dieu ou en l'authenticite
de respecter les commandements, et nous n'avons pas de raisons de
à timent corporel !
lui infliger un cha
 poque diffe
Notre e Á re grandement de celle des errances dans le
 sert. En ce temps-la
de Á , Dieu parlait a
Á MoõÈse. Des miracles visibles se
Á chaque instant. En ce temps-la
produisaient a Á , celui qui faisait fi de
 tait semblable au Golem qui se rebelle contre son
la parole de Dieu e
 ateur. Son cha
cre à timent e
 tait compre
 hensible par tous, a
Á commen-
à me. Nous vivons, quant a
cer par lui-me Á nous, dans une e
 poque ou
Á
 sence de Dieu est occulte
la Pre  e, cache
 e. Que ce monde ait un
 ateur a
cre Á qui nous devons obe
 ir n'est pas une e
 vidence premie
Á re !
 a
Notre difficulte Á comprendre la valeur morale et la le
 gitimite
 de la
 coule de l'esprit du temps ou
sanction de Á nous vivons.
C'est d'ailleurs pour cette raison aussi que la sanction de
à tre
flagellation n'est pas applicable aujourd'hui. Elle ne peut e
 e que par un tribunal qui a rec
impose Ëu l'investiture officielle, la
semikha, Â ne
de ge  ration en ge
 ne
 ration, sans interruption depuis
MoõÈse, chaque tribunal donnant l'investiture aux nouveaux juges
qui Á geront
sie Ás
apre lui. La semikha n'existe plus depuis de
Á cles. De me
nombreux sie à me faut-il, autre condition sine qua non,
 moins irre
des te  prochables qui avertissent le pre
 venu avant qu'il ne
 moigneront ensuite de sa culpabilite
commette l'acte et qui te  ; or,
 moins ne courent pas les rues. Mais, lorsque sera revenu le
de tels te
 sence de
temps de la Pre  voile
 e, nous comprendrons que celui qui
transgresse les commandements de la Thora, rebelle contre son Roi
KI TETSE 25 143

Questionnement
qu'il connaõÃt et de
 fie, me
 rite son cha
à timent.
 tendu, en signe de
C'est pourquoi on le flagelle alors qu'il est e
soumission au MaõÃtre du monde. Le but de la flagellation est que le
 , qu'il avait
coupable se plie et accepte le joug de Sa souverainete
 e. Il ne se dressera pas contre Lui avec arrogance, pas plus
rejete
 rent. Il sera courbe
qu'il ne restera assis, comme indiffe Â.
Á , on peut de
De la  duire une re
 ponse a
Á la question pose
 e par
 voquer un
Na'hmanide sur ce verset : pourquoi commencer par e
Á ne a
cas de dispute entre des hommes, ce qui nous ame Á croire que la
punition sanctionne une faute commise contre le prochain ? En
 rite
ve  , la tre
Á s grande majorite
 de ces fautes-la
Á trouve sa re
 paration
 dommagements et d'amendes, alors que la
par le versement de de
Á s grande majorite
tre  des peines de flagellation sont prononce
 es
 te
pour des fautes religieuses. Sur la base de ce qui a e  dit plus haut,
 pondre : il est possible que la Thora ait parle
on pourrait re  , d'une
Á re de
manie  voile
 e, pre
 cise
 ment de fautes entre les hommes. Car
 gorie de fautes, la se
dans cette cate  ve
 rite
 de la sanction est
 hensible pour toutes les ge
compre  ne
 rations. Et la se
 ve
 rite
 de la
à me re
sanction est elle-me  ve
 latrice de la gravite
 de la faute, ce qui
à me coup de comprendre l'importance de la
nous permet du me
à tier ainsi celui
faute commise contre Dieu. Car s'il est admis de cha
 contre son prochain, combien plus y a-t-il lieu de cha
qui a faute à tier
 atteinte a
celui qui a porte Á l'honneur du Roi des rois des rois !
PAR DEVANT LUI, EN PROPORTION DE SA FAUTE. Cet enseignement est
Á s proble
tre  matique. Il n'y a apparemment aucune trace dans la
 partition des coups en trois se
Thora d'une re  ries distinctes. Peut-
à tre nos sages ont-ils tenu compte du fait que le verset ne contient
e
pas le mot « quarante ». En effet, les mots « en nombre » sont suivis
 duisent que le sens
d'une marque de fin de verset. Nos sages en de
Á -dire avec
du verset est le suivant : frappe-le « en nombre », c'est-a
Á
mesure, et non cruellement, sans limite. Il y a donc une logique a
 partir les coups pour ne pas frapper toujours au me
re à me endroit et
sans interruption.
 cise que la premie
Rachi pre Á re se
 rie de coups est donne
 e pour « son
144 FM BX\ KM

Questionnement
 fait ». S'il rec
me  ries de coups, c'est qu'il a commis trois
Ëoit trois se
fautes. Quelles sont-elles ? Il n'a pourtant commis qu'une seule
infraction ; pourquoi le frapper trois fois ?
Á l'infraction est commise est l'aboutissement d'un
Le moment ou
 checs se sont produits. Ces
processus au cours duquel plusieurs e
 checs sont de
e  signe
 s dans la Thora par le mot de riche'out, « meÂfait ».
Le processus commence par l'apparition du projet de la faute. Il se
 paratifs du passage a
poursuit par les pre Á l'acte et s'ache
Á ve par l'acte
à me, pre
lui-me  ce
 de
 par les mises en garde et avertissements des
 moins.
te
Il rec Á re se
Ëoit une premie  rie de coups « par-devant » pour son
Á exe
effronterie et pour la mise a  cution du forfait malgre
 les mises en
 ries de coups par derrie
garde, et deux se Á re en expiation de
 paratifs.
l'intention et des pre
D'UN NOMBRE. Á re et
Je voudrais citer ici l'enseignement de mon pe
maõÃtre, rav Moche
Á Botschko chalita, sur ce commentaire e
 trange.
 crit dans parachat Ki Tetse : « de quarante coups il le
Il est e
 houda et les Sages
fera frapper ». La controverse entre rabbi Ye
est bien connue. Ceux-ci disaient : un nombre proche de
Á -dire trente-neuf, ce qui est en contradiction
quarante, c'est-a
Á re
flagrante avec le texte de la Thora. Toutefois, si on conside
Á s les versets, nous constaterons un fait inte
de plus pre  ressant.
Il y a deux versets :
 rite la flagellation, le juge le fera e
1. « Si le coupable me  tendre
par terre et frapper par-devant lui, en proportion de sa faute,
d'un nombre »
2. « De quarante coups il le fera frapper, pas davantage, de
Á re
peur qu'en continuant il ne lui en inflige trop, et ainsi son fre
Á tes yeux. »
serait avili a
 sence de deux versets distincts. Le
Nous sommes donc en pre
 tablit la sanction de la flagellation et il ne stipule pas
premier e
Á me verset, ou
qu'il faille donner quarante coups. Le deuxie Á
Á l'encontre
figure le nombre quarante, semble tout entier aller a
 . « Pas davantage » : il est clair que si les mots
du sujet traite
« de quarante coups il le fera frapper » venaient fixer la
KI TETSE 25 145

Questionnement
Á savoir le nombre de coups a
sanction de la flagellation, a Á
 videmment qu'ils soient e
administrer, il faudrait e  crits dans le
 ce
verset pre  dent. Le fait qu'ils soient e
 crits dans un verset a
Á
Á l'e
part indique a  vidence qu'il ne faut pas rajouter au nombre,
Á -dire le frapper de quarante coups.
c'est-a
 hension du sujet, on peut encore
Pour une meilleure compre
 voile qu'il y a deux sortes de
ajouter que la Thora nous de
flagellations :
 e, en « nombre » limite
1. une flagellation mesure  , ou
Á l'on
compte chaque coup. L'expression « en proportion de sa
 un
faute » indique que sa faute est partielle. Il a transgresse
Âe ;
commandement et la sanction est adapte
Á l'on bat le coupable sans
2. une autre sorte de flagellation, ou
 tant mis sur le fait qu'il doit e
compter, l'accent e à tre « battu ».
 sente la ple
On peut dire que le nombre quarante repre  nitude.
Á rement re
Il indique qu'une chose s'est entie  alise
 e, qu'on est
 jusqu'au bout. Tel il apparaõÃt a
alle Á de nombreuses reprises
 luge a dure
dans la Bible : le De  quarante jours ; MoõÈse est
 vers Dieu trois fois, chaque fois pour une pe
monte  riode de
 breux ont erre
quarante jours et quarante nuits ; les He  dans le
 sert pendant quarante ans, une anne
de  e pour chacun des
quarante  l'exploration du pays ; le
jours qu'avait dure
prophe Â
Á te Elie a marche
 par l'e
 nergie d'un repas quarante
Á te Jonas annonce : encore quarante
jours durant ; le prophe
 e. Et on trouve aussi de nombreux
jours et Ninive est renverse
 tudie
exemples dans les dires des Sages : il a e  quarante ans, il
 quarante ans, les quarante jours de la formation du
a enseigne
fútus.
Ainsi, on comprend parfaitement que la Thora ne veuille pas
que le coupable rec
Ëoive quarante coups, car ce serait alors
Á ve pas. Or, ce n'est pas ce
sans compter, ce dont on ne se rele
que veut la Thora.
à me si le coupable me
Ce qu'elle veut, c'est que, me  rite la
flagellation, il le fera frapper seulement « en proportion de sa
146 FM BX\ KM

BN@ d+mY]N^#K QKT]a^Z^B# (D) :Q@K^RP]a^ NT# ` G\` jF#N^ UKS]` K Qo& UKS]` K B̀N emj&#K
d\+eKY@N^B#N^ US+fK BP@N^Kc] US+fK L@KI]B@ FN@Y^]R^G Fa@Z# Fj@P# Fk&B +
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Eclaircissement
Á
coups, il faut se comporter a  a
travail lie Á de la nourriture.
son  gard
e en Á re,
fre le à cher de
L'interdiction de l'empe
rapprocher de nous, afin qu'il Á tous les
manger s'applique a
puisse  inte
re  grer la  te
socie  animaux, y compris les
comme un membre Á
a part volatiles, mais elle ne
Á re.
entie Á l'homme.
s'applique pas a
(4) TU NE MUSELLERAS PAS LE QUAND IL FOULE. En lisant « tu
BêUF. « La Thora parle au ne muselleras pas le búuf
 sent » signifie que la Thora
pre quand il foule », on comprend
expose le cas le plus courant que l'interdiction de museler le
Á gle.
pour nous enseigner la re búuf est valable quand il
Mais le búuf n'est que Á
travaille, ce qui reviendrait a
l'exemple d'un animal Á
dire qu'il est permis de le faire a
effectuant pour son maõÃtre un d'autres moments, comme par

Questionnement
Á bras raccourcis ! De quarante coups
faute, d'un nombre. Pas a
à me s'il le fait frapper, ce
il le fera frapper, pas davantage. Me
à tre avec mesure, c'est-a
doit e Á -dire de manie
Á re limite
 e et non
Á quarante. Car s'il en rajoute, « en
sans compter, jusqu'a
Á « lui en infliger trop » et en
continuant », il en viendrait a
 quence « ton fre
conse Á re serait avili a
Á tes yeux. »
(3) PAS DAVANTAGE. Â te
La socie  n'est pas toujours pre
à te a
Á accueillir
 criminel, qui pour cette raison devient
une personne ayant un passe
Á craindre que cet homme re
souvent un paria. Il est donc a  cidive. La
KI TETSE 25 147

de peur qu'en continuant il ne lui en inflige trop,


Á re serait avili a
et ainsi ton fre Á tes yeux. (4) Tu ne
 pis.
muselleras pas le búuf quand il foule les e

(5) Á res demeurent ensemble et que l'un


Si des fre

Rachi
 duit qu'il est a
en de Á l'e
 tat construit se rattachant au premier
mot du verset suivant : au nombre de 40 ( conduisant Áa 40),
 volus, mais un nombre qui aboutit a
non pas 40 re Á 40 par
Á -dire 40-1=39.
addition, c'est-a PAS DAVANTAGE. D'ici vient
(3)

l'interdiction de frapper son Á RE SERAIT


prochain. TON FRE
AVILI. Á appelle-le : « me
Tout ce jour-la  chant », mais apre
Ás
la flagellation appelle-le : « ton freÁ re ». (4) TU NE MUSELLERAS
PAS LE BêUF. L'E criture parle « au pre  sent » ; mais la loi est la

Eclaircissement
exemple sur le chemin du Á deux crite
comme celui-ci, a Á res :
fouloir. Rachi  cise
pre : la 1. il s'agit d'un travail portant
Thora nous dit : « tu ne sur des produits du sol ;
muselleras pas » dans tous les 2. ce stade du travail est
cas, au fouloir ou en dehors. Â rieur
ante au moment Á
ou les
Alors pourquoi  ciser
pre produits des champs
« quand il foule » ? Pour nous deviennent passibles de la
expliquer que l'interdiction dõÃme.
s'applique Á
a tous les cas C'est seulement lorsqu'ils
analogues, qui  pondent,
re  ne
pe Á trent dans la maison de

Questionnement
Thora nous met en garde : nous devons nous en rapprocher, le
 rer comme un fre
soutenir et le conside Á re a
Á tous e
 gards.
(4) TU NE MUSELLERAS PAS LE BêUF. Cela ne signifie pas qu'il soit
permis de museler l'homme pendant son travail ! Bien à r,
su
personne n'a le moindre droit sur le corps d'autrui. Il est donc
Á
hors de question de le museler, que ce soit pendant le travail ou a
148 FM BX\ KM

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Q \M BNP FZP DR [ \ GZD GZD CG OKZ P\ C N EGC F BXK ,FNI N G\ MBNP FZP DR [

Eclaircissement
l'homme, et qu'il peut en jouir, la maison de l'homme et qu'il
qu'ils deviennent passibles de Á son usage, il
soit disponible a
la dõÃme ou d'autres pre
 le
Á ve- « n'est pas Â
acheve pour la
ments, comme la 'hala. Ce stade dõÃme ».
Á vement de son
s'appelle « ache Du premier Á re
crite nous
ouvrage pour la dõÃme ». Avant apprenons qu'on peut museler
 ne
que le produit ne pe Á tre dans l'animal durant tous les travaux

Questionnement
tout autre moment. Rachi nous enseigne que l'interdiction
 cifique de museler concerne l'animal en particulier. Il n'y a
spe
Á l'e
pas, on le sait, d'obligation de respect a  gard des animaux. Ils
Âs a
sont donne Á l'homme pour tous les travaux auxquels ils peuvent
servir, selon ses besoins. Ce en quoi la Thora innove ici, c'est que s'il
 : on n'a pas
n'y a pas obligation de respect, il y a obligation de pitie
 a
le droit de se conduire avec cruaute Á leur e
 gard et « museler le
à cher de manger serait cruel. En revanche, il
búuf » pour l'empe
 server un verset particulier pour interdire de
n'est pas utile de re
Á son e
museler l'homme ; nous avons a  gard a
Á la fois obligation de
respect et d'amour, et ce serait diminuer sa valeur que de le
Á l'animal.
comparer a
QUAND IL FOULE... Pourquoi l'interdiction de museler est-elle
 duite aux cas analogues a
re Á celui du fouloir ? Il semble qu'il y ait
 occupations contradictoires. D'une part, l'animal est a
deux pre Á la
Âe
disposition de l'homme ; Dieu l'a cre  pour le servir. D'autre part, il
Á l'e
est interdit de se montrer cruel a  gard d'aucune cre
 ature. Dans
Á l'animal de manger pendant le travail
les champs, permettre a
KI TETSE 25 149

Rachi
à me pour tout animal domestique ou sauvage, pour tout
me
volatile, qui accomplit un travail en contact avec quelque
 cifier « un búuf » ?
chose de comestible. Alors pourquoi spe
pour exclure l'homme. QUAND IL FOULE LES EÂPIS. On aurait pu
 tait permis de le museler en dehors de
croire qu'il e l'aire,
mais le verset dit : « tu ne muselleras pas le búuf » : en
aucune fac  cise
Ë on. Pourquoi parle-t-on pre  ment de « fouler » ?
 ristiques de cet acte ? Il s'applique a
Quelles sont les caracte Á
quelque chose dont le travail n'est pas Â,
termine pour
Á un e
l'amener a  tat d'ache
Á vement tel qu'il puisse e
à tre dõÃme
Â
 lever la
ou qu'on puisse en pre 'hala, et qui pousse sur le sol.
Â
Cette defense joue donc dans tous les cas analogues aÁ celui-ci.
Est exclu l'ouvrier qui trait, fait le fromage, ou le beurre, car
le lait n'est pas un produit du sol. Est exclu l'ouvrier qui
 trit ou celui qui mouille
pe la paà te avant la cuisson , car son
Á
travail est a  tat acheve
l'e  pour le pre Á vement de la 'hala. Est
 le
exclu l'ouvrier qui trie les dattes et les figues, car son travail

Eclaircissement
 paration
laitiers : la traite, la pre apprenons que celui qui utilise
du fromage ou du beurre. Â trir la pa
l'animal pour pe à te ou
Du Á me
deuxie Á re
crite nous pour la mettre en forme peut le

Questionnement
 sente une perte raisonnable. Car de toutes fac
repre Ëons l'animal doit
Á sa nourriture naturelle. Mais si on le laisse
manger et c'est la
manger des choses qui ne poussent pas du sol ou dont l'ouvrage est
 , comme par exemple au stade du pe
acheve  trissage, la perte peut
 rer significative. Il n'est pas re
s'ave  aliste d'exiger de l'homme qu'il
Á ce point !
« respecte » l'animal a
SANS LAISSER DE FILS. Pour comprendre ce commentaire de Rachi
 sur des e
fonde  le
 ments apparemment peu solides « un jeu de mots !
 rer la nature de cette mitsva du
il faut conside yiboum, en francËais : le
 virat.
le
150 FM BX\ KM

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Eclaircissement
museler. dont le mari est mort alors
(5) SI DES FREÁRES DEMEURENT Á re est
qu'il n'avait pas de fre
ENSEMBLE. Un freÁre « qui n'a  e du
dispense yiboum et de la
 cu en me
pas ve à me temps en ce 'halitsa me
à me si un tel fre
Á re naõÃt
Á re qui est ne
monde » est un fre  Á s sa mort. C'est la forme
apre
Á s la mort de son aõÃne
apre  . Rachi à me
me du verset qui est la
nous apprend qu'une femme source de cet enseignement :

Questionnement
La descendance d'un homme est la chair de sa chair, une partie de
à me. Apre
sa personne me Á s sa mort, ses descendants le perpe
 tuent.
 , l'homme se marie avec une femme,
Pour assurer cette continuite
met des enfants au monde qui sont le fruit de leur union. Chacun a
à me a
transmis quelque chose de lui-me Á son enfant et ensemble ils
 ne
ont ge  re
 un e
à tre nouveau. En choisissant sa femme, l'homme
Á tera pour la poste
choisit celle qui le comple  rite
 et il est su
à r que
 des enfants d'un homme de
l'identite  pend de la femme qu'il aura
 pouse
e  e.
 cisif. C'est celui ou
Le moment du mariage est un moment de Á se
 cide quelle sera la descendance. Un homme marie
de  qui meurt sans
 pouse
enfants laisse en ce monde la femme qu'il avait choisie pour e
Á re de ses enfants. Celle avec qui il prolongerait la ligne
et pour me Âe
Á re et des ge
de son pe  ne
 rations qui l'ont pre
 ce
 de
Â.
à ce que peuvent lui faire ses fre
La gra Á res est d'honorer son choix et
de conserver la femme qu'il avait choisie au sein de la famille.
KI TETSE 25 151

d'eux meure sans laisser de fils, la femme du


 funt
de ne se mariera pas au dehors, Á
a un
 tranger
e ; son Á re
beau-fre s'unira Á
a elle, la
 pouse, exerc
prendra pour e  virat.
Ëant ainsi son le

Rachi
 tat d'ache
atteint l'e Á vement par rapport a
Á la dõÃme. (5) SI DES
FREÁRES DEMEURENT ENSEMBLE. Ã me temps en ce
Ils vivent en me
Á re qui n'a pas ve
monde, ce qui exclut la femme d'un fre  cu

Eclaircissement
« Si des Á res
fre demeurent les lois du yiboum et de la
Á -dire qu'ils
ensemble », c'est-a 'halitsa Á res
s'appliquent aux fre
à me temps.
vivent en me à me pe
issus du me Á re, et non de
ENSEMBLE . L'expression du à me me
la me Á re mais de pe
Á res
verset pourrait laisser croire  rents. Les fre
diffe Á res issus du
que ces lois ne sont applicables à me
me Á re
pe sont dits
Á res vivent litte
que si les fre  rale- « ensemble » parce qu'ils sont
ment ensemble. Rachi explique  s dans l'he
associe  ritage de leur
que ce n'est pas le cas : le mot Á re.
pe
« ensemble » nous enseigne que Á res ute
Au contraire, les fre  rins

Questionnement
De ce point de vue, il est clair qu'une descendance issue de lui-
à me constitue une poste
me  rite
 plus imme
 diate qu'un enfant qui
naõÃtrait d'elle et de son fre
Á re. C'est pourquoi nos Sages ont enseigne
Â
 virat ne s'applique pas
que s'il a une fille ou des petits-enfants, le le
Á sa veuve. Et le mot « fils » signifie ici descendance et pas
a
 cialement un garc
spe Ëon.
Alors pourquoi ne pas le dire ? Pourquoi ne pas dire « et qu'il n'a
 virat. Il
pas d'enfant » ? C'est pour nous enseigner la nature du le
 rite
s'agit de construire la poste  , ce qui rele
Á ve habituellement de la
 du fils ; et le mot
responsabilite ben, Ã me racine
« fils », est de la me
que binyane, « construction ».
152 FM BX\ KM

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+ Zr
&Bz :( E M O[ ) F\ G B

Eclaircissement
 ritent chacun de son pe
he Á re et pas de fils.
 s dans le
ne sont pas associe Sur quoi Rachi se fonde-t-il
à me he
me  ritage. L'he
 ritage de la pour affirmer cela ? sur le mot
Á re revient a
me Á son mari et non eyn, qui signifie « il n'y a pas »,
Á ses enfants.
a mais qui peut s'entendre 'ayn,
SANS LAISSER DE FILS. Rachi qui signifie « recherche ». Ce
enseigne que le mot « fils » qui veut dire « recherche,
signifie dans ce verset « enfant ». Â rifie, s'il n'a pas de descen-
ve
S'il a une descendance, sa dance avant d'imposer le
 e du
veuve est dispense yiboum yiboum ou la 'halitsa Á
a sa
ou de la 'halitsa, Ã me s'il n'a
me veuve ».

Questionnement
(6) ET CE SERA L'AIÃNEÂ. Á s difficile a
Le commentaire de Rachi est tre Á
comprendre. Comment les mots « l'aõÃne
 qu'elle enfantera »
 signer le fre
peuvent-ils de Á re du de
 funt ?
 tat de cause, on peut conserver le sens litte
En tout e  ral du verset et
Á re ayant pratique
en apprendre que le fre  le le
 virat recevra la part
 ritage du fre
d'he Á re de
 funt et que c'est a
Á l'aõÃne
 des fre
Á res que revient
 l'obligation du le
par priorite  virat.
 du le
Nous avons vu plus haut que la finalite  virat est de garder la
Á re avait choisie au sein de la famille. L'histoire ne
femme que le fre
Á re. Les fre
commence pas avec ce fre Á res sont les enfants d'un me
à me
Á re et c'est ensemble qu'ils le prolongent. Le de
pe  funt n'a pas eu la
KI TETSE 25 153

(6) Et ce sera l'aõÃne


 , si elle enfante, qui succe
Á dera
Á re de
au nom de son fre  funt, et ainsi son nom ne

Rachi
à me temps.
en me ENSEMBLE. Â s dans l'he
Ils sont associe  ritage.
Á re ute
Ce qui exclut un fre  rin. SANS LAISSER DE FILS. Regarde
autour de lui : fils ou fille, fils du fils ou fille du fils, fils de la
fille ou fille de la fille. ET CE SERA L'AIÃNEÂ. Le plus aÃge des
(6)

Á res exercera le
fre  virat. SI ELLE ENFANTE . Ceci exclut du
le

Eclaircissement
(6) ET CE SERA L'AIÃ NEÂ. Á
A la Il est important de noter que
lecture du verset, on pourrait Á
bien que la mitsva incombe a
croire que le fils qui naõÃtra à ge
priori au plus a  des fre
Á res, si
portera le nom du Á re
fre celui-ci ne veut pas ou si un
 ce
de  de
Â. Ce n'est pas le cas, autre Á re
fre l'a  ce
pre  de
Â, la
nous dit Rachi. L'aõÃ ne
 du mitsva est quand à me
me
Á naõÃtre,
verset n'est pas le fils a accomplie.
mais le plus à ge
a  des Á res
fre QU'ELLE ENFANTERA. La loi du
survivants, celui Á
a qui  virat ne se justifie pas par le
le
 virat.
incombe la mitsva du le à tre de la veuve,
souci du bien-e
Á re, qui remplace
C'est lui, le fre mais par celui de la descen-
Á re mort et recevra aussi
son fre  funt, afin que son
dance du de
 ritage.
sa part de l'he  pouse enfante au sein de la
e

Questionnement
 de participer a
possibilite Á la transmission aux ge
 ne
 rations futures. Il
accomplira cette mitsva par procuration, par son Á re
fre qui
 rite
engendrera sa poste  avec son e
 pouse. Au fre
Á re assumant cette
 ritage du de
fonction revient la part de l'he  funt, car c'est lui qui aura
la charge de le transmettre, aussi bien aux enfants qu'il aura eus de
la veuve qu'aux enfants qu'il aura d'une autre femme. Tous
Á re.
poursuivent ensemble l'úuvre du grand-pe
L'aõÃne
 survivant e
 tant celui qui, plus que les autres, a la charge de
maintenir la famille et de la conduire vers l'avenir, il est donc tout
 signe
naturellement de  pour accomplir cette mitsva du le
 virat.
154 FM BX\ KM

KI+P^v]]K BN@^G B@R\@P+ KF]eIBzE# BP@r


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^

Eclaircissement
famille. C'est pourquoi, si on  le le
pratique  virat (en he
 breu,
sait par avance qu'elle est le yabam) prend la place du
morphologiquement incapable Á re de
fre  funt et que son fils est
d'avoir des enfants, les lois du Á re. Du
comme le fils de son fre
 virat ne s'appliquent pas.
le point de vue  gal,
le cela
SUCCEÁ DERA AU NOM DE SON s'exprime par le fait que le
FREÁRE. A
Á la simple lecture du yabam rec
Ë oit deux parts
verset on risquerait de croire  ritage, la sienne et celle de
d'he
 virat est de
que le but du le Á re des biens de leur pe
son fre Á re,
Á l'enfant le nom du
donner a Á re de l'enfant
qui est le grand-pe
mort, ce qui n'est pas du tout le qui naõÃtra de l'union du le
 virat.
cas. Ce verset signifie que le ET SON NOM NE SERA PAS
Á re
fre survivant qui aura EFFACEÂ. Comme explique ci-

Questionnement
 ral du verset, a
Le sens litte Á savoir que l'enfant qui naõÃtra succe
 dera
Á re de
au fre  ce
 de
 , est tout a
Á fait vrai et nul ne songe a
Á le remettre en
 de sa seule me
question. Mais il n'est pas ne Á re. Son pe
Á re reste le
KI TETSE 25 155

 en Israe
sera-t-il pas efface È l. (7) Mais si l'homme
 pouser sa belle-súur, cette dernie
ne veut pas e Á re

Á la porte, chez les anciens, et dira :


montera a
Á re refuse de relever le nom de son
« Mon beau-fre
Á re en Israe
fre  pouser, moi, sa
È l, il ne veut pas m'e

Rachi
 virat une femme ste
le  rile, qui ne pourrait avoir d'enfants.
SUCCEÁDERA AU NOM DE SON FREÁRE. Celui qui a e pouse sa belle-
súur, la femme du de  funt, prendra l'heÂritage de mort parmi
les biens de son pe Á re. ET AINSI SON NOM NE SERA-T-IL PAS
EFFACEÂ. Ceci exclut la femme d'un eunuque dont le nom est
pour ainsi dire efface . (7) AÁ LA PORTE. A
Á comprendre comme le

Eclaircissement
 virat n'est
dessus, le but du le Á
n'y a pas lieu de chercher a
pas de donner le nom du mort assurer un avenir qui ne serait
Á l'enfant qui lui naõÃtra de sa
a de toutes fac
Ëons pas advenu,
veuve par le  virat,
le mais à me s'il e
me  tait reste
 en vie.
d'assurer une Â
continuite au (7) AÁ LA PORTE. Rachi explique
Á re disparu par le fait que sa
fre que la femme en instance de
femme enfantera au sein de sa  virat « montera a
le Á la porte,
famille. C'est pourquoi, si le Á -dire
chez les anciens », c'est-a
Á re
fre  tait
e incapable d'avoir qu'elle se rend devant les
des enfants par à me,
lui-me il anciens qui Á gent
sie au

Questionnement
Á re qui a accompli le le
fre  virat. Ce n'est que par et gra
à ce a
Á ce dernier
qu'il rec
Ëoit la charge de cette succession. C'est pourquoi c'est son
Á re, qui doit assumer sa propre ta
pe à che et aussi celle de son fre
Á re
Á recevoir l'he
disparu, qui aura a  ritage et a
Á le transmettre a
Á tous ses
Á s sa mort.
fils apre
156 FM BX\ KM

(I) :K\]ePa@#KN^ KC+B@ BN@ NB+Z@` [


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Eclaircissement
tribunal, aux portes de la ville. la Thora.
(8) DEBOUT. On pourrait croire (9) CRACHERA AÁ SA FACE. Á sa
« A
que ce qui importe, le conte un face » ne signifie pas que la
de son discours. Ce n'est pas veuve crache Á
a la figure du
 pe
sufficient : il doit re  ter mot Á re,
beau-fre mais par terre,
 breu, la langue
pour mot en he devant lui.
 , ce qui est e
de saintete  crit dans QUI NE CONSTRUIRA PAS. Rachi

Questionnement
(8) DEBOUT. Les mots « aÁ la porte », « chez les anciens », « debout »,
 re
« il dira », connotent l'importance du ce  monial. Rachi nous
 senter devant
enseigne le sens du verset : il ne suffit pas de se pre
Á ge officiel du tribunal, « a
trois juges, mais qu'il faut se rendre au sie Á
Á re doit e
la porte », et que le beau-fre à tre « debout ». Il ne peut en
à tre confortablement assis pour cet e
aucun cas e  ve
 nement capital.
à tre strictement conforme au
Chaque mot a sa fonction et doit e
 breu » ! Il ne suffit pas que l'on sache d'une
protocole et « en he
Á re ge
manie  ne
 rale qu'il « ne veut pas ». Il faut mettre en e
 vidence la
 de cette de
gravite  cision.
Á re le le
Cela nous indique que la Thora conside  virat comme la chose
souhaitable, et la 'halitsa comme une trahison.
 te
Compte tenu de ce qui a e  dit plus haut, a
Á savoir que l'e
 pouse du
 funt lui assure la possibilite
de  de poursuivre son úuvre au sein de
Á re de l'e
la famille, nous comprenons que le refus du beau-fre  pouser
KI TETSE 25 157

belle-súur. » (8) Alors les anciens de sa ville


l'appelleront et lui parleront ; debout il dira : « Je

ne veux pas  pouser.


l'e » (9) Sa belle-súur
s'approchera alors de lui, aux yeux des anciens,
Á vera la chaussure du pied, crachera
elle lui enle
Á haute voix elle dira : « Ainsi soit-il
devant lui et a
Á l'homme qui ne construira pas la maison de
fait a

Rachi
Á la porte du tribunal.
Targoum : a (8) DEBOUT. Il parlera debout.
IL DIRA. Dans la langue sacreÂe. Ses paroles aÁ elle seront aussi
 es en he
exprime  breu. (9) CRACHERA AÁ SA FACE. Par terre. QUI NE
CONSTRUIRA PAS. Â duit qu'une fois la
D'ici l'on de 'halitsa

Eclaircissement
nous enseigne ici une loi  finiti-
famille de son mari est de
fondamentale : lorsqu'un des vement rompu. Elle peut se
Á res a pratique
fre  la 'halitsa, le  sormais avec qui bon
marier de
lien entre cette femme et la lui semble et la pratique du

Questionnement
 quivaut a
e Á rendre en quelque sorte sa mort de
 finitive.
Á re » et « je ne veux pas l'e
« Relever le nom de son fre  pouser »
 s. Le premier est un acte de
à les oppose
constituent deux po 'hessed,
 ne
de ge  rosite
 et de bonte
 ;e
 pouser une femme qu'on n'a pas choisie
 rite
pour assurer la poste  d'un autre. Et « je ne veux pas l'e
 pouser »
 goõÈsme, de la recherche du bonheur prive
est l'expression de l'e  sans
 ration pour autrui.
conside
 cisionnaires aient enjoint de ne plus pratiquer le le
Que les de  virat
 hensible : qui serait pre
de nos jours est compre à t aujourd'hui, dans
 fonds de son e
le tre à tre et sans aucune re
 ticence, a
Á renoncer au droit
 pouse ?
de choisir son e
(9) CRACHERA AÁ SA FACE. Selon le texte de la Thora, la veuve devrait
158 FM BX\ KM

d+RKS+ KZ+r
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] @RBz eX@m]K K]j (BK) : ( K ZV S G G Y O [ ) NTRF WGN I ZPGN O[ OKEPGTF

Eclaircissement
 virat
le est  finitivement
de maison du  chausse
de  » lui
exclue. restera pour toujours. Rachi
On l'apprend du fait que le explique qu'il s'agit en fait
verset est au futur, alors qu'on d'une obligation faite aux
attendrait un Â
passe ou un  moins
te de la Á ne
sce de le
 sent.
pre « Il ne construira Á la fin de la
nommer ainsi a
pas », plus jamais. Â re
ce  monie.
(10) SON NOM SERA APPELEÂ... A
Á la (11) SI DES HOMMES SE
lecture du verset, on pourrait QUERELLENT. Le mot yinatsou
croire que le sobriquet « la à tre compris comme
pourrait e

Questionnement
lui cracher au visage. Bien que ce ne soit pas ce qu'elle doit faire
Á tement,
concre la Thora utilise cette tournure pour mettre en
 vidence le me
e  pris e
 prouve
 a
Á l'e
 gard du beau-fre
Á re re
 calcitrant.
QUI NE CONSTRUIRA PAS. La Thora interdit le mariage avec le beau-
Á re, fre
fre Á re du mari. Dans le cadre du le
 virat, un tel mariage devient
mitsva. Mais il ne s'agit pas de qiddouchine aÁ proprement parler,
puisque le yabam ne fait que reconduire les qiddouchine du fre
Á re, qui
KI TETSE 25 159

Á re. »
son fre (10) Á lui sera appele
Et son nom a  en

Israe  chausse
È l : « la maison du de  ». (11) Si des

hommes se querellent, l'un contre l'autre, et que


 gager
la femme de l'un d'eux s'approche pour de

Rachi
 e, on ne peut se reprendre et e
donne  pouser sa belle-súur,
 crit : « qui n'a pas construit » mais « qui ne
car il n'est pas e
construira pas ». Puisqu'il ne l'a pas construite maintenant , il
ne pourra plus la construire. (10) SON NOM SERA APPELEÂ... C'est
un devoir qui incombe aux assistants de  crier
s'e :
 chausse
de  ! (11) SI DES HOMMES SE QUERELLENT. Ils en viendront
fatalement aux coups, comme il est dit : de la main de celui

Eclaircissement
une bagarre entre des hommes s'insulte et on en vient aux
qui Á vent
le la main l'un sur mains.
l'autre. Rachi explique qu'il On l'apprend des premiers
s'agit d'une querelle. Or, toute mots du verset, apparemment
 ge
querelle risque de de  ne
 rer. Le Á la compre
inutiles a  hension du
verset nous enjoint  viter
d'e sujet. Si la Thora v o u la i t
toute dispute. On commence seulement  noncer
e la loi
par des mots, le ton monte, on concernant la femme qui fait

Questionnement
sont encore en vigueur. L'union entre eux suffira pour que la veuve
 pouse. Apre
devienne son e Á s la 'halitsa, ce lien est rompu et
 pouser son beau-fre
l'interdiction d'e Á re s'applique a
Á elle comme a
Á
toutes les femmes.
(10) SON NOM SERA APPELEÂ... Le Malbim nous explique la significa-
tion de la 'halitsa, le de
 chaussement.
à tements ni chaussures. Ce sont des
Les animaux ne portent ni ve
à tres de nature ; ils font partie inte
e  grante du monde de nature. Ce
 pare du sol qu'il
n'est pas le cas de l'homme. Quelque chose le se
160 FM BX\ KM

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& F\ (CK)

Eclaircissement
Á un homme, il suffirait
honte a commentaire suivant de Rachi,
de dire : « si une femme il nous faut commencer par
 gager son
s'approche pour de expliquer la notion de  ze
gue  ra
mari de la main de quelqu'un chava, une des treize Á gles
re
qui le frappe ». Le verset ± la  ge
d'exe Á se de la Thora et qui
situation ± commence par une pourrait se traduire par
Á la fin du verset,
querelle et, a « principe d'analogie ». Il
parce que c'est ainsi que cela s'agit de la comparaison de
finit, l'un frappe l'autre. deux sujets entre lesquels
(12) TU LUI COUPERAS LA MAIN. Â terminolo-
existe une parente
Pour aborder l'analyse du  nonce
gique. Un principe est e Â

Questionnement
foule. C'est pour cela qu'il porte des chaussures. Il ne fait pas partie
Á laquelle il doit imposer sa volonte
de la nature a  . Le beau-fre
Á re qui
 virat suit son de
refuse le le  sir et sa nature et ne cherche pas a
Á les
 qui appartient au monde de l'esprit. C'est
discipliner par la volonte
 chausse et on l'appelle « le de
pourquoi on le de  chausse
 », c'est-a
Á-
 a
dire l'homme qui a renonce Á son statut supe
 rieur.
 sirs, il a
Certes, il n'a pas commis de faute. Pour suivre ses de
 a
renonce Á une dignite
 a
Á laquelle la Thora l'appelait. Le ce
 re
 monial
 vidence que ce n'est pas la
met en e Á la voie juste et c'est pourquoi on
KI TETSE 25 161

son mari de la main de celui qui le frappe, qu'elle


avance la main et le saisisse par les parties

honteuses : (12) tu lui couperas la main, sans un

Rachi
qui le frappe : rien de bon ne peut sortir d'une querelle (voir

Rachi sur v. 1) TU LUI COUPERAS LA MAIN. DeÂdommagement


. (12)

 e, le tout
 cuniaire ! La valeur de la honte qu'elle lui a inflige
pe
d'apreÁ s la position sociale de la personne qui a cause la honte
à me qu'il
et de celle qui l'a subie. Ou bien admettons me
 ellement de sa main. Il est dit ici : « sans un regard
s'agisse re

Eclaircissement
explicitement dans un cas, et honte Á
a un homme en
 » par la parente
sera « appele   nitoires : « tu
empoignant ses ge
Á e
terminologique a à tre applique
 lui couperas la main ». Telle
dans l'autre cas. n'est pourtant pas en fait la
La tradition ne laisse pas libre halakha. Rachi explique que
cours ici Á
a  niosite
l'inge  du cette expression signifie :
raisonnement. Tous les cas  dommagement
de  cuniaire.
pe
d'analogie nous ont  te
e  Nous l'apprenons par  ze
gue  ra
transmis depuis le SinaõÈ et nul chava. Notre verset porte : « sans
 a
n'est habilite Á en ajouter des  » et cette
un regard de pitie
nouveaux, pas à me
me les expression se retrouve aussi
maõÃtres du Talmud. Â moins
dans le cas des faux te
Le verset  nonce
e la sanction dont la sanction est « úil pour
Âe a
inflige Á la femme qui a fait Á -bas que
úil ». On explique la

Questionnement
 pris, « maison du de
lui donne ce titre de me  chausse
 ». Mais cette
appellation ne doit pas le suivre pour toujours, car en fin de compte
il n'a commis aucune faute.
(12) TU LUI COUPERAS LA MAIN. Á partir du Talmud
Rachi explique a
Á la Thora parle d'une sanction qui consisterait a
que partout ou Á
162 FM BX\ KM

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&
Eclaircissement
les  moins
te devront sera fonction des personnes en
 dommager
de la victime Á
a  sence, suivant la qualite
pre  de
proportion du  judice
pre que l'humiliant et la Â
dignite de
leur  moignage
te lui a Â.
cause  . Par exemple, dans la
l'humilie
à me
Ici, il s'agira donc de me  crite, l'humiliation
situation de
d'un  dommagement
de de la victime est plus grande
 cuniaire
pe et non d'une quand le coupable est une
mutilation de la coupable. femme que lorsque c'est un
Rachi  cise
pre aussi qu'il ne homme et l'humiliation est
s'agit pas d'un montant fixe, plus grave lorsque la victime
 gal
e p our tous, mais que est un personnage important
à tre e
chaque cas devra e  value
 que lorsqu'il s'agit d'un
pour à me.
lui-me Â
L'indemnite homme simple.

Questionnement
 alite
mutiler le coupable, elle vise en re  une indemnite
 pe
 cuniaire.
 poques ont eu a
Les commentateurs de toutes les e Á cúur de
 montrer que c'est effectivement la signification du sens litte
de  ral du
 les apparences. Dans le cas des faux te
texte, malgre  moins (Deut. XIX,

 e de compensation par le pre


21), la Thora introduit l'ide  fixe beth :
 fe
ne Á che beÂne
 fe
Á che, 'ayine beÂ'ayine, che
Á ne be
 che
Á ne, yad be
 yad, re
Á guel
 re
be Á guel, suite d'expressions que l'on traduit par « vie pour vie, úil
pour úil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied ». Ainsi,
à tre indemnise
la Thora insiste sur le fait que la victime doit e  e en
 judice physique qui lui a e
fonction du pre  te
 cause
 . Mutiler le
KI TETSE 25 163

Â.
regard de pitie (13) Tu n'auras pas dans ta bourse
pierre et pierre, une grande et une petite. (14) Tu

n'auras pas dans ta maison deux Âepha, un grand


Rachi
 » et il est dit plus haut, a
de pitie Á propos des faux te
 moins :
 »
« tes yeux le verront sans pitie (XIX, 21) Á -bas il s'agit de
. La
 dommagement pe
de  cuniaire, il en est donc de meÃme ici. (13)

PIERRE ET PIERRE. C'est-aÁ-dire des poids. UNE GRANDE ET UNE


PETITE. Une grande qui contredit la petite : on ne doit pas
prendre (acheter) avec la grande et rendre (vendre) avec la
petite. (14) TU N'AURAS PAS. Si tu agis ainsi pesant avec des poids
Eclaircissement
(13) PIERRE ET PIERRE . Rachi  ge
petite » signifie une plus le Á re
explique que le mot « pierre » que le poids nominal, si bien
à tre pris en son sens
ne doit pas e qu'elles se contredisent l'une
 riel
mate mais en son sens l'autre.
fonctionnel ; il s'agit de poids. (14) TU N'AURAS PAS. Le contexte
Et « une grande et une petite » semble indiquer qu'il s'agit
à tre compris comme
ne doit pas e Á l'homme.
d'injonctions faites a
 signant des poids entiers ou
de « Tu n'auras pas pierre et
partiels, mais « une grande » pierre » : il est interdit de
signifie une plus lourde et « une  tenir des poids falsifie
de  s. « Tu

Questionnement
à tre un de
coupable assouvit peut-e  sir de vengeance, mais en aucun
à tre l'intention de
cas elle n'indemnise la victime. Telle ne peut pas e
 financie
la Thora et il est clair qu'il s'agit d'une indemnite Á re qui doit
à tre a
e Á la mesure du dommage lui-me
à me. Mais dans le cas de notre
verset, la notion de compensation n'apparaõÃt pas. Comment passer
Á l'ide
de « tu lui couperas la main » a  e d'une indemnite
 financie
Á re ?
Rachi nous dit que la Thora utilise ici l'analogie terminologique
entre les deux versets qui portent tous deux : « sans un regard de
 » et que l'implication ici est la me
pitie à me que l'implication la
Á -bas.
Á comprendre pourquoi la Thora ne dit pas explicitement
Il reste a
164 FM BX\ KM

QKP]N^r
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+^G FV@KB
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^ KC+a^ L@N^ F&KF^]K
QKP]N^r
@ QN@KM]P^ xN@ QfF^K JfrY^c] FP@N+r
^ QC&B& :F@mJ#Y^e FN@` GE^b
(GJ)

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LN FKFK QM \K[T O B . x@k F&K^F]K YE&&X@G F@P+Nr


^ Q&CB
& (GJ) : ( O [ ' KT) OGN M LN

Eclaircissement
auras une pierre intacte et Á la
pas » ne se rapporte pas a
 tenir des
juste » : tu dois de pierre mais constitue une
poids exacts. Mais Rachi  alite
description de la re  : si tu
affirme que les versets fais cela, tu n'auras rien. Sache
 noncent un fait : « tu n'auras
e que selon la Thora, celui qui

Questionnement
 dommagement mate
qu'il s'agit d'un de  riel compensatoire au lieu
 ment le sens
de dire : « tu lui couperas la main », annulant simultane
premier du texte par  ze
gue  ra chava.
Á s ce qu'a e
Il est possible de l'expliquer d'apre  crit mon pe
Á re, le rav
Á Botschko chalita
Moche  Hekhal, VIII),
(Kol Me  vitique
sur le passage du Le
 sion qu'il
XXIV, 20 : « úil pour úil, dent pour dent (...), selon la le
 e, ainsi lui sera-t-il fait », que les Sages expliquent
aura provoque
Á re. Selon
aussi en affirmant qu'il s'agit d'une indemnisation financie
Á Botschko, la Thora tient a
le rav Moche Á faire ressortir la gravite
 de
Á son
l'acte par lequel quelqu'un provoque un dommage physique a
Á un dommage cause
prochain. Cela n'est pas comparable a  a
Á ses
 parer. Le coupable doit savoir
biens, dommage que l'argent peut re
 versible, irre
qu'il a commis un acte irre  parable. Un membre perdu
à tre remplace
ne peut e  et tout l'argent du monde ne re
 parera pas la
blessure.
 de l'humiliation inflige
C'est aussi la gravite  e que la Thora veut
 vidence dans notre paracha. Ce que l'on e
mettre en e  prouve dans
Á l'on subit une telle humiliation ne peut
les moments effroyables ou
à tre efface
pas e  . La Thora clame aux oreilles du coupable : « tu
KI TETSE 25 165

et un petit. (15) Tu auras une pierre intacte et juste,


un Âepha intact et juste, afin que se prolongent tes

jours sur la terre que le Seigneur ton Dieu te

Rachi
faux, tu n'auras rien. (15) TU AURAS UNE PIERRE INTACTE ET JUSTE .

Eclaircissement
 tient
de des poids à tes
honne  kha
le (au masculin) car comme
aura, il aura beaucoup, mais en franc
Ëais le mot pierre est au
que dans le cas contraire, il  minin. La Thora utilise des
fe
n'aura rien. Â go-riques pour
expressions cate
S'il  tait
e question d'une  tablir
e un fait, pour nous
interdiction de  der
posse des  teste les
rappeler que Dieu de
pierres  es,
falsifie il faudrait  a
fauteurs d'iniquite Á tel point
dire en  breu
he lo tihye le
 kha qu'Il veillera à me
Lui-me Á
a ce
(au  minin)
fe et non lo yihye  qu'ils disparaissent de la

Questionnement
 rites d'avoir la main tranche
me  e sans un regard de pitie
 ! », me
à me
Á exe
si la menace n'est pas mise a  cution, car cela n'aiderait en rien la
à me clameur que la Thora fait entendre dans le
victime. C'est la me
 moins qui ont avili quelqu'un par leurs mensonges et
cas des faux te
 ces
ont sali son nom. C'est pour cela que la tradition a rapproche
 nomi-
deux lois, pour nous permettre de comprendre que leur de
Âe a
nateur commun est l'atteinte porte Á l'inte
 grite
 morale de la
Á sa conduite a
victime. Chacun doit veiller a Á l'e
 gard de son prochain
Á son honneur n'est pas re
car une atteinte a  parable.
(14) TU N'AURAS PAS. Â par ce
Le commentaire de Rachi est confirme
Á la fin du passage : « afin que se prolongent tes
que la Thora dit a
jours », ce qui implique que celui qui ne tient pas compte de la
 divine, qui n'a pas souci d'honne
volonte à tete
 et de droiture dans les
Á re la tricherie et
affaires verra ses jours raccourcir : la Thora conside
la tromperie avec horreur.
 he
Il semble difficile de comprendre la ve  mence de la Thora a
Á
166 FM BX\ KM

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CK\MG ,'F \ C TG \ FP ZP KRHBP (B BK KN[P) ZPBR[ ,C KG BF KGZDP DBGE KGF

Eclaircissement
surface de la terre. qui trompe les autres avec ses
(17) SOUVIENS-TOI DE CE QUE T'A poids Âs
fausse doit craindre
FAIT AMALEC. Rachi explique l'ennemi qui viendra le
pourquoi le passage sur les provoquer.
poids est suivi du passage sur Pour preuve, Rachi cite deux
Amalec. Celui-ci, dit-il, est la versets des Proverbes qui se
 quence de celui-la
conse Á . Celui suivent et qui expriment

Questionnement
 s. Ce n'est apre
propos des poids falsifie Á s tout qu'une fraude de peu
 value a
d'envergure, dont le dommage s'e Á des sommes mise
 rables.
Á re telle que l'avantage
On ne peut pas fausser les poids de manie
 rence passe inaperc
soit important et que la diffe Ëue.
Á re que l'essentiel de la faute que constitue le vol est le
On conside
Âs a
dommage et la perte cause Á la victime. Notre paracha affirme
 riel, mais le
avec force que le plus grave n'est pas le dommage mate
à mes, quelles que soient leurs
mensonge et la falsification en eux-me
 quences. Voici un honne
conse à te commerc  de tous et
Ëant respecte
Á re ce masque se cache un tricheur et un voleur. Les poids et
derrie
KI TETSE 25 167

donne. (16) Car le Seigneur ton Dieu a en horreur


quiconque agit ainsi, quiconque commet une

fraude. (17) Souviens-toi de ce que t'a fait Amalec

Rachi
Si tu agis ainsi, tu auras beaucoup. (17) SOUVIENS-TOI DE CE QUE
T'A FAIT AMALEC. Si tu triches dans les mesures et les poids,
redoute la provocation de l'ennemi, comme il est dit (Prov.,

XI,1) : « Des balances trompeuses sont une abomination pour


 diatement apre
le Seigneur » ; et imme Á s «survient l'ennemi et

Eclaircissement
 e.
explicitement cette ide celui qui fausse les poids et les
Le premier verset dit : « Des mesures. Le verset qui suit dit :
balances trompeuses sont une « Survient l'ennemi et vient
abomination pour le Seigneur », Â shonneur. » Donc,
aussi le de
ce qui signifie qu'Il a en horreur à tete
ta malhonne  sera la cause

Questionnement
les mesures, dont la fonction est de permettre  changes
des e
à tes et pre
commerciaux honne  cis, ou
Á le commerc
Ëant rec
Ë oit la juste
Á le client rec
contrepartie de sa marchandise et ou  de
Ë oit la quantite
 tourne
marchandise exacte au prix convenu, sont de  s de leur finalite
Â
pour servir au contraire d'instruments de tricherie.
 te
Toute socie  comporte des malfaiteurs, des gens qui s'e
 cartent de
Á leur prochain. Mais il
la rectitude morale et nuisent ouvertement a
s'agit ici de personnes qui passent pour respectables, de commer-
c  et jouissant de sa confiance, et
Ë ants connus servant la collectivite
qui usent de leur position pour mieux tromper leur monde.
à tete
Honne  et probite
 sont un trompe-l'úil et nul ne les soupc
Ëonne.
« Cela ne sera pas », proclame la Thora !
(17) SOUVIENS-TOI DE CE QUE T'A FAIT AMALEC. Le commerc
Ëant qui
 re
falsifie ses poids est conside  comme un homme honne
à te et droit
par ses clients, qu'il trahit pourtant. Il profite de la candeur du
168 FM BX\ KM

QKZ]IzB#\^P] fGFzE# Nj@ xa@ NJ+Y@^G L@Z^Y@ Zr &B z :O]KZ@X^l]P] OM&\


^ BX+a^
(IK)

BN@^G KB+N^e KF+N^r


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L\GI ,CRH \MP .@L^a C+m#H^K#G :( O [ 'KT ) OKZ IB K RVC F\GB FZY F ,FGMR[ KV NT

Eclaircissement
 shonneur.
de ton de à me
Il rappelle aussi, par la me
(18) IL TE RENCONTRA EN Â tymologie, la notion de qe
e  ri,
CHEMIN . Rachi donne trois  mission de sperme. Celle-ci
l'e
 kha,
explications du mot qare rend l'homme impur et
que la traduction rend par « t'a à che de pe
l'empe  ne
 trer dans le
 ».
rencontre sanctuaire. Selon ce sens,
à me racine
Le mot est de la me l'attaque des  cites
Amale a
que « hasard », ce qui signif- Â
consiste Á
a rendre impur les
Â
ierait que Amalec a rencontre  breux, dont ils se rendaient
He
È l sur son chemin, comme
Israe maõÃtres en les contraignant a
Á
par hasard, et l'a Â
attaque Á
a des relations homosexuelles.
l'improviste et sans raison. Le mot appelle par

Questionnement
 lite
public et de sa fide  pour mieux le tromper. Rachi cite a
Á ce sujet
 crit les conse
un verset qui de  quences de cette fourberie et annonce
sa punition par la provocation de l'ennemi. Dieu l'avertit : tu as agi
Á tement et Je te de
secre  voilerai publiquement. Je montrerai, a
Á tous,
 shonneur.
ton vrai visage et t'exposerai au de
(18) IL TE RENCONTRA EN CHEMIN. Les trois sens du mot, par lequel la
È l, donnent les
Thora exprime l'agression d'Amalec contre Israe
 le
dimensions de sa sce  ratesse :
 par surprise et sans
1. le premier sens indique qu'Amalec a attaque
KI TETSE 25 169

sur le chemin, a  gypte.


Á votre sortie d'E (18) Il te
rencontra en chemin, attaqua en queue tous ceux
 taient a
qui e Á la traõÃne derrie
Á re toi ; toi, tu e
 tais las

Rachi
 shonneur
vient aussi le de ». (18) IL TE RENCONTRA EN CHEMIN.
 kha a le sens de « rencontre fortuite ». Autre explication :
Qare
en rapport avec le mot qe  ri : pollution et impurete , car il les
 de
souillait par la pratique de la pe  rastie. Autre explication :
en rapport avec le mot qor dans l'expression qor va'hom,
 di alors que tu e
« froid et chaleur » : il t'a refroidi, tie  tais
bouillant : toutes les nations craignaient de vous combattre,

Eclaircissement
homophonie la notion de froid, Â
montre Èl
qu'Israe aussi  tait
e
qor. La sortie d'EÂgypte a eÂte un  rable et ne jouissait pas
vulne
 ve
e  nement de porte
 e interna- d'une protection Á re.
particulie
 te
tionale et les peuples en ont e   atoire,
Le sort des armes est ale
saisis d'effroi, du fait des celui qui a perdu cette fois
miracles et des prodiges qui pourra vaincre la prochaine
 e. De me
l'ont accompagne à me fois.
 vite de trop s'approcher
qu'on e ATTAQUA EN QUEUE. Il n'existe
à me les peuples
du feu, de me pas vraiment de verbe en
Á l'e
restaient a  cart d'Israe
È l par franc
Ë ais pour rendre
 quences s'ils se
crainte des conse l'expression Âe
utilise dans la
montraient hostiles ou Thora pour dire que Amalec a
menac
Ë ants. En les attaquant, Â les traõÃnards, ceux qui
attaque
Amalec, bien que vaincu, a  taient « en queue de peloton »,
e

Questionnement
raison. C'est un peuple de vils assassins. Ils surprennent un homme
faible et  rable
vulne qui ne peut se  fendre,
de l'agressent et
 liminent gratuitement ;
l'e
2. le Á me sens exprime sa de
deuxie  pravation morale. De tous les
 , dont la sanction
interdits sexuels, le plus grave est l'homosexualite
170 FM BX\ KM

Questionnement
à tre vicieux lui-me
est la lapidation. Mais d'e à me ne lui suffit pas. Il
faut encore qu'il tente d'y entraõÃner autrui et plus sa victime est
pure, plus sa joie mauvaise est grande. Le peuple porteur de la
 est donc sa cible privile
saintete  gie
 e.
 te
Èl e
3. Israe  choisi par Dieu pour e
à tre le ve
 hicule de Sa Pre
 sence
Á part des nations car il repre
dans le monde. Il est mis a  sente la
Providence tout au long de l'histoire. Amalec, qui ne craint pas le
MaõÃtre du monde, veut prouver a
Á tous qu'il n'y a pas place pour
 tend le peuple de Dieu et
Lui. Il ne veille pas sur le peuple qui se pre
 rable que n'importe quel autre.
qui est pourtant aussi vulne
Chacun des trois sens que Rachi rappelle pour l'expression « il te
 le
rencontra » en tant qu'ils expriment la sce  ratesse d'Amalec
Á l'une des trois fautes cardinales : le meurtre, la
correspond a
à trie. Il ne reste rien de la dignite
perversion sexuelle et l'idola Â
 te
humaine lorsque ces trois registres de valeur morale ont e  foule
Âs
Âs a
aux pieds et ceux qui s'en rendent coupables sont voue Á la
disparition.
 ral du texte admet sans proble
Le sens litte Á me la premie
Á re et la
Á me interpre
troisie  tation, e
 voque
 es ci-dessus et elles sont aussi
 a
compatibles entre elles. Amalec s'est porte Á la rencontre d'Israe
Èl
 chala'h. La
pour le combattre, comme le relate la paracha de Be
à tre fortuite et avoir pour conse
rencontre a pu e  quence d'affaiblir
È l aux yeux du monde.
Israe
La Á me
deuxie  tation
interpre est d'autant plus  matique
proble
 chala'h a
qu'aucune allusion n'est faite dans Be Á l'accusation de
 de
pe  rastie que cette interpre
 tation e
 voque.
Pourtant, un examen minutieux permet de constater que cette
 tation est non seulement plausible, mais encore ne
interpre  cessaire.
Comment Amalec a-t-il pu s'approcher suffisamment d'Israe È l pour
Â
le combattre et l'atteindre ? Depuis la sortie d'E gypte, le peuple est
Á le, serviteur de Dieu qui a
sous la conduite de MoõÈse, le berger fide
à me, la colonne
accompli sous leurs yeux prodiges et miracles. De me
 e les accompagne le jour et la colonne de feu la nuit pour les
de nue
 ger de toutes les vicissitudes du chemin. Il n'y avait gue
prote Á re de
peuple au monde pour oser l'affronter. Comment les choses ont-
KI TETSE 25 171
Questionnement
 ? Lorsque Amalec est survenu, il a non seulement pu
elles change
 lu, mais le combattre. Les enfants d'Israe
menacer le peuple e È l,
d'abord incapables de le vaincre, ont eu besoin du soutien et de
l'intervention de MoõÈse, qui levait les bras au ciel pour leur rappeler
 du Ciel. Alors seulement, ils purent l'emporter sur leur
la volonte
 faut moral, et c'est
ennemi. Cette faiblesse est l'indice d'un de
 cise
pre  ment l'exploitation de ce de
 faut qui permet a
Á Amalec d'avoir
 carte la Pre
È l. C'est la faute qui e
prise sur Israe  sence divine du
 rable face aux hasards de l'histoire.
È l et le rend vulne
milieu d'Israe
 deux
È l a comporte
Rachi comprend donc que la guerre contre Israe
 tapes : Amalec a commence
e  par approcher Israe Á
È l pour l'amener a
fauter, provoquant une chute spirituelle et un affaiblissement, puis
il l'a Â
attaque militairement. Nos versets aussi  voquent
e un
Á me spirituel, en disant qu'Amalec s'en est pris aux traõÃnards.
proble
Á la
Qui sont-ils ? Ce sont ces hommes spirituellement affaiblis, a
traõÃne de l'identite
 d'Israe
È l, comme Rachi le dira plus loin.
 cise
È l pre
Pourquoi souiller Israe  ment par la pe
 de
 rastie ? La re
 volte
 faire de la vocation a
contre Dieu a pour objet essentiel de se de Á la
 qui est le fondement de la Thora. L'homme est constitue
saintete Â
à me. Le corps de l'homme, qui est sa partie
d'un corps et d'une a
 rielle, cherche a
mate Á assouvir imme
 diatement ses besoins a
Á mesure
 ment, son a
qu'ils surviennent. Simultane à me cherche a
Á s'e
 loigner de
Á re et a
la matie Á se rapprocher de Dieu pour gou
à ter a
Á la vie de
 . La sagesse divine qui s'exprime dans la Thora indique le
saintete
moyen, non seulement de concilier harmonieusement ces deux
exigences, mais aussi de les rehausser l'une par l'autre.
Â
Lorsque l'homme faute pendant longtemps, il perd toute sensibilite
Á l'e
a  gard de la de
 licatesse de la vie, de sa beaute
 et de sa saintete
 , et
sa  che
de  ance l'entraõÃne au fond de l'abõÃme, sans retour. La
 de
pe  rastie repre
 sente une relation sexuelle bestiale et de
 nue
 e de
 . Il n'y a rien, dans cette relation, du don qui
toute humanite
 rise l'homme cre
caracte Âe selon le dessein de Dieu.
Amalec, qui connaõÃt cette faiblesse de l'homme, e
 veille en Israe
È l ces
instincts grossiers pour provoquer sa faute.
 ja
Nous avons de Á rappele
 plus haut, a
Á propos d'Ammon et de Moab,
172 FM BX\ KM

Ej# KF+K]G (JK) :@K^K OE@Y> QP] NI+E@ BZ+@K B̀N^G T#+D@K^G U+KT@ Fv @B
#^G L@KZ&IzB
#
KN+Tza# Nj@P] xN@ xF@N@-B< @K^K I#K]R^K L@KF̀&N-B< @K^K I#K]RF@a^ F@KF@^G :OKF̀]N-B < (JK)

Kc] BT@Z^B#a^ ZfIS^ ZfIn^P] xC@C@E^ Zr&B z WZ&B@a@ CKC]n@P] L@KC&^K̀B Nj@P] L@N^
B@RS@IzB# xN@ CF+@K xF@N@-B< @K^K dv @r ^ Z]N^ FN@Iz#R L@N^ Q\+` R L@KF̀&N-B< @K^K
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] ( J K ) : L N T Z F N P ,( B" ZD F KV N T KZVSG O[ ) OKFNB ,YNPT

Eclaircissement
comme on parle du wagon de traõÃne » signifie « affaiblis » (il y
queue. Rachi explique que le a entre n Âe ' h Âe c h a l i m et
mot  zanev
vaye Ás
signifie, qu'apre  'he
ne  lachim une assonance, les
avoir Â
tue ces traõÃnards, les  tant identiques a
deux mots e Á
 cites leur tranchaient la
Amale Á s.)
une inversion de lettres pre
verge (la queue), porteuse de Nous pourrions croire
l'alliance de la circoncision, et la qu'Amalec s'en est pris aux
jetaient en l'air vers le ciel. personnes physiquement
TOUS CEUX QUI EÂTAIENT AÁ LA faibles, comme les femmes et
TRAIÃNE DERRIEÁRE TOI. La nueÂe les enfants. Non. Ce sont ceux
est le signe de la Providence qui  taient
e moralement
divine qui Á ge
prote Èl
Israe affaiblis, parce que spirituelle-
 sert.
pendant la marche au de  grade
ment de  s, et qui de ce fait
Á la
Rachi indique que « mis a ne  ne
be  ficiaient plus de la

Questionnement
qu'il est plus grave de faire fauter son prochain que de le tuer.
Á ce titre, remporte les deux palmes : il cherche d'abord a
Amalec, a Á
 liminer Israe
provoquer la faute et ensuite le tue, voulant e È l de ce
monde et de l'autre.
ATTAQUA EN QUEUE. Le Sifte Hakhamim explique la signification de
KI TETSE 25 173

 puise
et e  , et lui ne craignait pas Dieu. (19) Ce sera
 le
lorsque le Seigneur ton Dieu t'aura donne

Rachi
Amalec est venu, et commenc  la voie aux
Ë ant, a montre
à lant dans lequel aucune
autres. C'est comme un bain bru
 ature ne pourrait plonger. Survient un voyou, il saute et
cre
 chaude, mais il le refroidit pour les autres.
y descend. Il s'e
ATTAQUA EN QUEUE. Retranchant le membre viril, tranchant
l'endroit de la circoncision et le lanc
Ë ant vers le ciel. TOUS
CEUX QUI EÂTAIENT AÁ LA TRAIÃNE DERRIEÁRE TOI. Ils manquaient de
 che
force par suite de leur pe  , ceux que la nue
 e avait
Âs
repousse  laire. TU EÂTAIS LAS ET EÂPUISEÂ.
de son ombre tute
 crit : « et le peuple
« Rendu las » par la soif, comme il est e
 tait la
e Á assoiffe
 d'eau » (Ex. XVII, 3)  diatement apre
et imme Ás
« Amalec survint ». EÂ PUISEÂ , par le voyage. ET LUI NE
CRAIGNAIT PAS DIEU. Ã t pu le retenir de vous
Amalec, ce qui eu

Eclaircissement
 taient
protection divine. Ils s'e explique : « las » signifie
Âs
trouve Âs
expulse du camp  puise
affaibli par la soif et « e  »
Âe a
È l en dehors de la nue
d'Israe Á signifie affaibli par les vicissi-
cause des fautes qu'ils avaient tudes du chemin.
commises. NE CRAIGNIT PAS DIEU. Nous
TU EÂTAIS LAS ET EÂPUISEÂ. « Las » pourrions croire que « sans
 puise
et « e  » sont presque des Á
crainte de Dieu » se rapporte a
synonymes. Quelle est la È l et que c'est la raison pour
Israe
 rence
diffe entre eux ? Rachi laquelle Amalec a  ussi
re Á
a

Questionnement
 rision, disant : cette mitsva
ce geste. « Amalec tournait le Ciel en de
Âe a
que tu as ordonne Á Israe Á quoi leur a-t-elle servi ? » La
È l, a
Á re mitsva donne
circoncision est la premie Âe a
Á Israe
È l en la personne
 dans la
du premier des Patriarches. Elle est le sceau de saintete
à me de l'homme et la marque de l'alliance entre Dieu «
chair me
174 FM BX\ KM

B@RZ@M^ec \@K KI+P^v] d\#Z^KP+N^ \I#v


# P] YN+P@Tz ZM&+H \B& FI&P^v ]
BN@ B@iP#r
^ \fIv^P] YN+P@TzE# :Ij@r
^v] B̀N O]KP@t
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O [ B F K B N [ . (D GJ ' B N BG P[) F[ ETG ZG[P YRGK E TG NN GTP F[B ETG [KBP

K V N T K ZV S ' K T) F\K F Y NPT N[P GH FPFC ZPGN ,FPFCF NT GNKVB ZMHR YNPT

: ( H" S V G B " ZD F \ S Z D

Eclaircissement
l'attaquer. Ce n'est pas le cas. Á Son peuple.
faire du mal a
Rachi nous dit que ces mots se (19) TU EFFACERAS LE SOUVENIR
rapportent Á
a Amalec et D'AMALEC. EÂtant donne que la
expliquent comment il a pu  crit pas explicitement
Thora n'e
oser s'en prendre Á
a È l.
Israe ce que suppose l'obligation :
 tant donne
E Â qu'il n'a pas peur « tu effaceras le souvenir
de Dieu, rien ne le retient de  veloppe
d'Amalec », Rachi de

Questionnement
Á re dans les cieux « et Israe
notre Pe  tend qu'il
È l. Vient Amalec, et il pre
 du corps, qu'il n'y a pas d'utilite
n'y a pas de saintete  aux mitsvoth
Á gent pas ceux qui les pratiquent. Il nie le lien qui
et qu'elles ne prote
Á son Pe
Èl a
unit Israe Á re dans les cieux. S'il parvenait a
Á vaincre Israe
È l,
 finitive qu'il n'y a ni loi, ni alliance, aucun sens
ce serait la preuve de
aux commandements et personne dans le ciel qui les ordonne.
Ainsi, en plus des trois fautes cardinales commises par Amalec et
de sa tentative d'entraõÃner Israe  che
È l dans sa propre de  ance morale,
 liminer de la conscience humaine, a
il veut radicalement e Á l'e
 chelle
universelle, les valeurs morales et spirituelles qui, toutes, ont leur
È l.
origine dans la Thora d'Israe
TU EÂTAIS LAS ET EÂPUISEÂ. Â ce
Dans le pre  dent commentaire, Rachi a
 que Amalec avait eu prise sur Israe
explique Á cause de son
Èl a
 crit la fatigue physique
effondrement spirituel. Ici, au contraire, il de
È l,
d'Israe comme si  tait
c'e elle qui  tait
e responsable de sa
 rabilite
vulne  . Mais le fait qu'il cite a
Á l'appui le verset : « et le
KI TETSE 25 175

repos de tous tes ennemis alentour, dans le pays


 ritage
que le Seigneur ton Dieu te donne en he

pour l'occuper, tu effaceras le souvenir d'Amalec


de dessous les cieux, ne l'oublie point.

Rachi
nuire. (19) TU EFFACERAS LE SOUVENIR D'AMALEC. « Homme et
 tail »
femme, enfant et nourrisson, gros et petit be (I Sam., XV;3) ,
 viter que le nom d'Amalec ne soit mentionne
pour e  , ne
Á propos d'un animal : si l'on disait : cet animal
serait-ce qu'a
Á Amalec.
appartenait a

Eclaircissement
la question. Il cite les paroles de nom. Ce n'est pas Amalec seul
Samuel dans l'ordre de mission qu'il faut faire disparaõÃtre, mais
qu'il avait Â
donne Á
a Èl
Sau : aussi tout ce qu'il Á de.
posse
« Homme et femme, enfant et L'interdiction de profiter de la
 tail. »
nourrisson, gros et petit be moindre chose lui ayant
Il explique ainsi que le appartenu vient de ce que
« souvenir d'Amalec » inclut c'est aussi une part de lui,
Á s ou
toute chose capable, de pre quelque chose qui le rappelle.
de loin, de faire mentionner son

Questionnement
 tait la
peuple e Á assoiffe
 d'eau », et qu'imme
 diatement apre
Á s il soit
 crit : « Amalec survint », met en e
e  vidence que les incertitudes
 sence de Dieu en son sein sont en cause,
È l concernant la pre
d'Israe
 sent parmi nous? » Nos
parce qu'ils ont dit : « Dieu est-il ou non pre
Sages commentent la juxtaposition des versets et affirment que le
doute Èl
d'Israe quant Á
a la Providence a Â
provoque la venue
d'Amalec.
Á re que nous pouvons comprendre le
C'est aussi de cette manie
 puise
commentaire de Rachi sur le mot « e  » comme signifiant
 des He
« affaibli par le chemin ». Il exprime la difficulte  breux dans
 pe
È l, et leurs tentatives re
leur marche vers Erets Israe  te
 es pour
176 FM BX\ KM

Questionnement
 gypte.
changer de chefs et retourner en E
È l pour
Rachi ne dit rien d'explicite sur la faiblesse spirituelle d'Israe
 d'Amalec.
ne pas amoindrir la responsabilite
 ral, « las et e
Au sens litte  puise
 » exprime une extre
à me fatigue du
Á la suite de sa marche force
Èl a
peuple d'Israe  e (la Thora a signale
 au
 but de la paracha Be
de  chala'h que « la colonne de nue
 e les
 ce
pre  dait le jour et la colonne de feu la nuit pour marcher jour et
Á une population exte
nuit »). S'attaquer ainsi a  nue
 e de
 note la
turpitude d'Amalec.
NE CRAIGNAIT PAS DIEU. Le Or Ha'Hayim explique ces mots comme
Á Israe
se rapportant a  signent
È l. Il lui est difficile d'accepter qu'ils de
Ã
Amalec. Attend-on d'Amalec qu'il craigne Dieu ? E tre « craignant-
Á la porte
Dieu » n'est pas a  e du premier venu ! C'est de
 ja
Á un niveau
Ás
tre  leve
e  qui  rise
caracte des à tres
e  lite,
d'e comme Abraham.
à me n'a obtenu cet e
D'ailleurs, lui-me  loge qu'apre
Á s l'e
 preuve de la
 da
'Aqe : « Maintenant je sais que tu es craignant-Dieu. »
Á re, car il ne veut adresser
Rachi ne l'explique pas de cette manie
Á Israe
aucune critique a Âs a
È l. Alors que nous sommes occupe Á de
 crire
 le
la sce  ratesse d'Amalec et l'obligation de le de
 truire, il n'y a pas
 gative du peuple d'Israe
lieu de donner une image ne È l.
 nonce l'insolence d'Amalec venu agresser
Pour Rachi, le verset de
 ne
È l qui be
Israe  ficie de la Providence divine. Du fait qu'il n'a pas
Á propos
peur de Dieu, il ne croit rien de ce qu'il a entendu raconter a
des hauts faits du peuple d'Israe È l. Il n'a pas peur de Dieu et ne voit
pas que c'est Lui qui a fait sortir son peuple d'E Â gypte, par sa main

Á s lui, Israe
puissante et avec de grands miracles. D'apre È l est un
 nue
peuple comme les autres et une population lasse et exte  e n'a
aucune chance de le vaincre.
(19) TU EFFACERAS LE SOUVENIR D'AMALEC. Une des dimensions de
l'effacement du souvenir d'Amalec est l'interdiction de profiter de
ses biens. Le respect de cette interdiction est la preuve que la guerre
 sinte
contre lui est totalement de  resse
 e, qu'elle constitue un acte
 issance a
d'obe Á l'ordre divin, et non un pre
 texte pour le de
 pouiller.
Il n'en reste pas moins que ce commandement pose un grave
KI TETSE 25 177

Questionnement
Á me a
proble Á la conscience juive. En effet, l'une des caracte
 ristiques
 cifiques de l'identite
spe  juive est la compassion pour autrui. Les
Juifs sont « compatissants fils de compatissants ». Comment nous
Á re totalement contraire a
serait-il possible d'agir de cette manie Á
 truire sans pitie
notre nature, de tuer et de  ?
 tant l'un des fondements du judaõÈsme, et
Le respect d'autrui e
 l'homme qui a e
« bien-aime  te
 cre
Âe selon le dessein de Dieu »,
Á comprendre.
l'ordre d'effacer le souvenir d'Amalec est difficile a
Â
Eliminer un peuple entier ? Ce commandement vient nous rappeler
que c'est Dieu qui est la source vraie de toutes les valeurs. On ne
à me que Lui est
nous dit pas : « sois compatissant », mais « de me
compatissant, sois toi aussi compatissant ». Le Roi des rois de rois,
 ne
le Saint, Source des be  dictions, sait quand il faut faire montre de
 . Il sait qui s'est a
compassion et quand il faut se montrer sans pitie Á
Á l'existence. Nous
ce point corrompu qu'il cesse d'avoir droit a
 quences de
avons vu les conse  sastreuses de la pitie
 de Sau
È l pour
à tre reconnaissant, Haman, descendant
Amalec ! Au lieu d'en e
 a
d'Amalec, a cherche Á appliquer au peuple juif sa solution finale.
Nous ne savons plus, aujourd'hui, quel peuple est Amalec. Cette
mitsva n'a donc plus, actuellement, force de loi. Ce n'est que
 sence divine se de
lorsque la Pre  voilera a
Á nouveau au sein d'Israe
Èl
 aliser ce commandement. Mais il est
que nous saurons comment re
 anmoins tre
ne Á s important de le connaõÃtre et de l'e
 tudier, me
à me de
nos jours. Nous devons savoir qu'il ne faut pas prendre son parti
des forces du mal, mais qu'il faut les combattre avec la plus ferme
 termination et de toutes nos forces, sans compromis. C'est par la
de
 livre
justice que Sion sera de  e, c'est la justice divine qui ouvre le
 livrance.
chemin de la De

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