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Sûratu-l-Baqara
M adaniyya wa ’ayâtuha sittun wa tamânûn
Bis m i-L-L â h i- R -R a h m â n i- R -R a h î m
1 -’Alef-lâm-mîm
- Dieu seul connaît leur sens car ceci dépend ds Sa science, selon
Al-Qourtoubi.
- Ils font parties des attributs de Dieu car chaque lettre représente
un nom tel que /Mif Allah; Lam Subtil etc...
If
«Qui prient avec rectitude» un terme qui, d’après Ibn Abbas, signifie
l’a ccompliss e m e nt à la p erfe ction des inclinaions, prostern ations, re
cu eille m e nt e t l’obs erv a nc e de la prière. Q u ant à Q ata da , il a dit: «Il
s’a git de fa ire les a blutions et les prières à leurs he ure s fix e s en p er
f e ctio n n a n t le s in clin a ison s e t le s pro ste rn a tio n s» A s a v oir qu e la
prière, en littérature, signifie l’invocation.
«Qui remettent en circulation les biens que nous leur avons procurés».
wa-l-l’â ^n a yu’minûna bimâ ’unzila ’ilayka wamâ ’un 2dla min qablika wa
bi-1- ’âWrati hum yûqinûn (4)
A ceux qui tiennent pour vraies les révélations qu’ont été reçues par
toi et tes prédécesseurs et qui croient avec certitade à la vie future (4).
Ibn Abba s a dit qu’il s’agit de ceux qui croie nt en c^ qui a été ré
vélé au Proph ète -qu’Alla h le bé nisse et le s alue- e t a ux a utre s Pro
phètes a v ant lui, sans fa ire une distinction entre e ux ni nier le s a utres
ré v éla tions comm e Livre s c élestes. Ils croie nt à la vie future: c’e st à
dire à la ré s urre ctio n , la vie a prè s la m ort, le P ara dis, l’ E nfe r, le
compte et la Balance. C es gens-là, d’après Ibn Jarir, sont de trois caté
gories:
1- Tous les croyants pamni les Arabes et les gens du Livre.
2- Les croyants parmi les gens d’ Ecriture.
3- Les croy a nts parmi les Ara be s d’abord puis les g ens du Livre
en se référa nt à ce vers et: (H y a parmi les gens du Livre, des hommes
qui croient en Dieu, à ce qui vous a été révélé, et à ce qui leur a été révélé)
[C oran III, 199», et à ce verset: (Ceux auquels nous avions donné le Livre
avant lui, croient en celui-ci- Us disent, quand on le leur dit: «Nous croyons
en lui; il est la Vérité émanant de notre Seigneur , nous étions déjà soumis
avant sa venue) [Coran XXVIII, 52-53].
Abou Moussa Al-Ach‘ari a rapporté que l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah
le bé nisse et lé salue- a dit: «Trois hommes reçoivent deux fo is leurs ré-
compenses: un homme des gens du Livre qui a cru en son Prophète et en
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moi, un esclave qui s ’acquitte d ’abord de son droit envers Dieu puis envers
son maître: et un homme qui donne une bonne éducation à son esclave (fe-
m elle) puis il l ’affranchit et l ’épouse» (R apporté p a r Boukhari e t M ous-
- (Dites: «Nous croyons à ce qui est descendu vers nous et à ce qui est
descendu vers vous. Notre Dieu qui est votre Dieu est unique) [Coran
XXIX, 46].
- (Le Prophète a cru à ce qui est descendu sur lui de la part de son
Seigneur . Lui et les croyants, tous ont cru en Dieu, en Ses anges, en Ses
Livres et en Ses Prophètes. N o ik ne fusons pas de différmce entre ses Pro-
phètes) [Coran II, 285].
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Ceux là sont sur la voie tracée pr leur Maître et ceux-là seuls réussi-
ront (5)
0 ^ -i f) f i ^ ir ; : 4
36
0 ^
hatama-L-Lâhu ‘alâ qulûbihim wa ‘alâ samMhim wa ‘alâ ’absârihim
gis > âwatun wa lahum ‘adâbun ‘azîm (7).
Dieu a fermé lem^ cœurs et leur ouïe avec un seau, sur leurs yeux II
a mis un voile et H leur réserve un châtiment cruel. (7)
J > ii Cj * CAi
A prè s a voir d é crit les croy a nts dans les qua tre pre miers v ers e ts
de c e tte sourate , e t les impies dans deux, Dieu pré se nte m ainte n a nt
les hypocrite s qui m a nife ste nt la foi mais ils couv e nt la m écroya nc e.
P uisqu e le ur cas rend les homme s perple x es à le ur sujet, Il le ur fa it
conn a ître le urs différe nte s qu a lité s d ans plusie urs v ers e ts e t mêm e
dans une sourate entière. (Coran LXIII).
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40
wa 'idâ qîla lahum lâ tufsidû fi-l-arddi qâlû ’innamâ natou musliMn (11)
’alâ ’innahum humu-l-mufsidûna walâki-l-lâ yas‘urûn (12)
Si on leur dit: «Ne faites pas de mal sur la terre» ils répondent: «Au
contraire, nous faisons le bien» (11). Qu’y faire? Ils sont les malfaisants et
ils ne le savent pas (12).
D’après les exégètes, il s’agit des hypocrites qui font le mal sur la
terre qui e st la corruption et la désobéiss a nc e à Dieu, c ar quiconqu e
désobéit à Dieu peut commettre tout genre de corruption.
C ette corruption peut comporter, d’après Ibn Jarir, les actions sui
vantes:
- La désobéissance à Dieu.
- C ommettre tout ce que Dieu Interdit.
- La négligence des devoirs et obligations.
- Le doute dans leur rèligion.
- D émentir les croyants et d és a vou er le ur œ uvres pies.
- Aid er les rénégats à mentir sur Dieu en reniant ses Livres et Ses
Messages s’ils y trouvent un moyen quelconque.
Ils croie nt que, fa is a nt toutes ces a ctions, ils réform e nt les hom
mes, c’e st à dire ch erch er à é ta blir fa concord e e ntre les croy a nts et
les impies. O r ce qu’ils comm ette nt n’e st que la corruption et ils n’en
ont pas conscience.
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(Pensent-ib qu’en leur accordant des biens et des enfants, nous stimu-
lons leur zèle pour le bien? Au contraire, ils n’en ont pas conscience) [C o
ran X XIII, 55 -56].
Ibn J arir a v ait une opinion semblable à celle d’Ibn Abbas, en dis
a nt que Dieu a fa it connaître au Proph ète leur cas au jour de la résur
re ctio n: (Le Jour où les hommes et les femmes hypocrites diront aux
croyants: «Attendez-nous afin que nous prenions de votre lumière) [C oran
LVIl, 13] et: (Que ceux qui sont incrédules ne pensent pas que le délai que
nous leur accordons soit un bien pour eux. Le délai que nous leur accor-
dons augmentera leur péché. Un^châtiment ignominieux leur est réservé)
[C oran III, 178].
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’aw kasaybin m ina-s-sam â’i fîhi zulum atun wa ra ‘dun wa barqun
yaj'alûna ’asâbi‘ahum fi ’adânihim mina-s-sawâ‘iqi ^dara-l-mawti wa-L-
Lâhu mulntun bi-l-kâiïrîn (19) yakâdu-l-barqu yahtafu ’absârahum kulla-
mâ ’a ^ ’a lahum masaw fîhi wa ’ida ‘azlama ‘alayhim qâmû walaw sâ’a-
L-Lâhu la ^ h a b a bisam‘ihim wa ’absarihim ’inna-L-Lâha ‘alâ kulli say’in
qadîr (20).
On peut encore les comparer à ces gens qui, au moment oû les nues
éclatent en pluie, tonnerre et éclairs, se mettent les doigts dans les oreilles,
terrorisés par le fracas de la foudre et la menace de la mort, cependant que
Dieu encerle de tous côtés les infidèles. (19) Peu s’en faut que l’éclair ne
leur ravii»e la vue. A la moindre lueur, ils avancent, mais dès que le ciel
s’obscurcit, ils s’arrêtent. Si Dieu veut, D leur enlève l’ouïe et la vue, car II
est tout - Puissant (20).
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5. ^ & i 2 !i J jit s Æ . i i i i i i j iû V t p jî ;
Dieu, dans ce vers et, té moign e de Son unicité, qu’il e st celui qui
a ccord e S e s grâ c e s à s e s s e rvite urs comm e nç a nt d ’a bord p ar le ur
cré ation du néant, en répandant sur e ux Ses bienfaits apparents et ca
chés, en combla nt leur besoin, en fa is a nt de la terre pour e ux comme
un lit de repos et du firm a m e nt un édifice, comme il a dit dans un au
tre verset: (Nous avons fait, du firmament, une voûte protégée, mais ils se
détournent de nos signes) [Coran X XI, 32].
D es nua ges, Il fa it desce ndre de l’eau -la pluie- pour s’en servir,
grâ ce à laquelle II fa it g erm er des pla ntes dia pré es pour les homme s
e t pour leurs troupe aux. Bref, Il e st le Cré ateur, le Disp ens ateur à qui
a p p a rtie n t to u t c e qu’il se trouv e s ur la te rre . Il m érite don c d ’ê tre
adoré seul sa ns rien lui a ssocier comm e II dit: (N’attribuez pas à Dieu
des rivaux alors que vous savez).
Y a hia Ben Z akaria réunit les fils d’Israël dans le T emple de J éru
salem au point où il fut bondé. Il se tint sur une estrade , loua Dieu et
leur dit: «Dieu m’a dicté cinq commandements, ordonné de les mettre
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en exécution et m’a demandé de vous les communiquer afin que vous
vous en conformie z:
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elle s pas l’e xiste nc e des hommes? alors qu’on voit un ciel orn é de
constellations, une terre munie de voies spacieuses, des mers où on
dule nt les v a gu es, tout cela ne prouv e-t-il pas qu’il y a un cré a te ur
Subtil et qui connaît tout?»
On a rapporté é g ale m ent que des ath é es d e m a nd ère nt à Abou
H anifa sur l’existence du Cré ateur, il le ur répondit; «Laisse z-moi pour
le moment, je suis en train de refléchir. On m’a raconté qu’un navire
chargé de plusieurs sortes de marchandises qui fend des énormes va
gue s et essaye de s’en déban-asser pour vogu er là où il lui plaît. Au
cun b a te lie r ne le dirig e ni le garde et pourta nt il vogue» On lui dit;
« Clest absurde! comment un tel navire peut vogu er sans batelier!» Et
Abou Hanifa de s’écrier; «Malheur à vous! Tout ce qui se trouve dans
les cieux et sur la terre n’a-t-il pas un cré ateur?». Les athé es fure nt
confondus et se convertirent à l’Islam grâce à lui».
On demanda à j ’imam Al-C hafé’i an sujet du Créateur, il répondit;
«Voye z ces fe uilles de mûrier dont les vers en mangent pour donner
des cocons à soie, les a beilles pour produire du miel, les différe nts
bestiaux qui les rejettent en crottins et les biches pour donner le musc;
alors que ces feuilles sont les mêmes».
Q uant à l’imam Ahmed il répondit à la même question en disant;
« C onsidére z une forteresse inexpugnable aux murs lisses et démunie
d’une porte ou d’une issue. Son aspect e xtérieur est pareil à l’argent
blanc et son intérieur à l’or pur. Alors qu’elle est ainsi, une brèche se
produisit sur un de ses murs d’où surgit un animal qui entend, voit,
possède une jolie form e et a une belle voix!» Il voulut désigner par là
l’œ uf d’une poule.
Ibn AI-Mou‘ta z a dit;
Je m’étonne comment on peut désobéir à Dieu
C omment on peut renier Son existence
Alors que dans toute chose il y a un signe
Qui montre qu’il est le Dieu unique.
D'autres ont dit; «Celui qui contemple les cieux si élevés et si vas
tes, ce qu’ils contiennent comme astres de différents volumes, les uns
sont immobiles et les autres se déplacent, tous lumineux. Il les regarde
comment ils tournent chaque nuit et chacun effectue sa propre révolu
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tion. Il conte mple aussi ce s mers qui c ern ent la terre de toute s parts,
les montagnes de différentes couleurs posé es sur la ten-e p euplé e p ar
les hommes, afin qu’elle ne branle pas, comme Dieu a dit: (Les monta-
gnes sont marquées de stries blanches, rouges, de couleurs diverses ou d’un
noir profond) [C oran X X X V , 27], ainsi ces ruisse a ux qui coule nt d ’une
région à une autre pour que les hommes en profitent, les différents ani
m aux e t les pla ntes de div ers goûts, e t l’union entre le s able e t l’eau.
T out c ela ne form e-t-il pas une pre uve sur l’e xiste nc e du C ré a te ur e t
montre Son pouvoir immense. Sa sagesse. Sa miséricorde envers Ses
sujets. Sa clémence e t Sa charité?. En vérité, il n’y a d’autre Dieu que
Lui, le seul S e ig n e ur, nous nous confions à lui et vers lui se fera le re
tour.
0 ¿5ç1 i j i i i s liii;
Si vous avez le moindre doute sur ce que nous avons révélé à notre
Serviteur, tâchez de produire une sourate comme celle-ci et, pour cela, invo-
quez les intimes que vous vous êtes donnés en dehors d’Allah, si vous êtes
de bonne foi. (23). Mais si vous n’y parvenez pas, et à coup sûr, vous n’y
parviendrez jamais, parez- vous contre le feu qu’alimenteront les hommes et
les pierres, le feu destiné aux infidèles (24).
Dieu le Trè s H aut met en gard e les Impies en le ur dis ant: (Parez-
vous contre le feu qu’alimenteront les hommes et les pierres, le feu destiné
aux infidèles), comm e il a affîrm é c ela d a ns d’a utre s v ers e ts: (Quant
aux révoltés, ils uniront de combustible à la Géhenne) [C oran LX XII, 15]
et: (Vous serez vraiment vous et ce que vous adorez en dehors de Dieu, le
combustible de la Géhenne. Vous y arrivez...) [Coran X XI, 98].
(1 ) ^ ^ u ^ .x ij NI ^ ^ L.1 4il JÜ
{Â>Li)l ùjS^ (i)l ji-jt» 4ll »U-jl Lf-j I
^ ùU-îJl itjj)
55
des ulémas sunnites. Plusieurs hadiths ont été rapportés à son sujet,
en voilà quelques uns;
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(1 ) <> , ^ 1 jU i U LU» î i î - j
.lUj«î Jv»j ùSll î i- ùi*t- ^ ù*
56
gag e C oranique «l\4athani», c’est à dire on joint deux ctioses contradic
toire s telle s que l’incrédulité et la foi, et vice versa; ou bien le sort des
d amné s et celui des bienheureux, comm e nous allons le montrer plus
loin. Mais quand on cite une chose et une autre qui lui soit pareille, on
a pp e lle c e ci une « a n alogie » ou une «re ss e m bla nc e ». P ar e x e mple
lorsqu e Dieu dit: (Annonce à ceux qui ont la foi et qui pratiquent les bon-
nes œuvres, qu’ils auront pour demeure des jardins arrosés d’eau vive), en
d é criv a nt ces jardins où coule nt de ruiss e aux, c’e st à dire qui coulent
parmi ses arbre s e t ses app arte me nts, ainsi quand 11 dit: (Chaque fois
qu’ils seront gratifiés d’un des fruits de ces jardins, ils s’écrieront: «C’est
bien là ce qui nous avait été annoncé autrefois). C es fruits, bien qu’ils au
ront la même form e e t la même couleur, selon l’interprétation de c er
t a in s ulé m a s , m a is ils a u ro n t un g o û t d iff é r e n t e t q ui s e ra plu s
savoureux. Même Ibn Abba s e st allé plus loin en disant: «Les fruits de
c e b as mond e e t c e ux du P ara dis s e ro nt diffé re n ts e t n’a uro n t en
commun que les noms».
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58
- (Ceux qui vous invoquez en dehors de Dieu ne créeront jamais une mou-
che même si tous s’unissaient... et si la mouche leur enlevait quelque chose,
ils ne pourraient le lui reprendre. Combien faible est celui qui demande et
celui qui est sollicité) [C oran X XII, 73].
- (Ceux qui prennent des maîtres en dehors de Dieu sont semblables à
l’araignée: Celle-ci s’est donné une demeure, mais la demeure de l’araignée
est la plus faible des demeures, s’ils savaient) [C oran X XIX, 41].
C omm e on trouv e d a ns le C oran d’ a utre s p ara bole s d a ns le but
d’e ns eigner les hommes. On en cite à titre d’exemples:
- (Dieu propose en parabole un serviteur - un esclave qui ne peut rien)
[Coran XVI, 75].
- (Dieu propose en parabole deux hommes: l’un est muet, il ne peut
rien faire, il est à charge à son maître. Quelque lieu où celui-ci l’envoie, cet
homme ne lui rapporte rien de bon. Est-il l’égal de celui qui ordonne
l’équité) [C oran C oran XVI, 76].
- (Voilà des exemples que nous proposons aux hommes, mais ceux qui
savent tout sont seuls à les comprendre) [Coran XXIX, 43].
L’un d es anc être s a dit: « C h aque fois que j ’e nte nd ais un e xemple
cité dans le C oran sans le comprendre, je déplorais mon âme».
A bou AI-'Aly a a dit: «Le ca s d es incré dule s qui, en e nte nd a nt un
exemple, disaient: « Q u’est-ce que Dieu a voulu signifier p ar cette para
bole » e st co nfirm é a ussi d a ns ce v e rs e t: (... Pour que ceux dont les
cœurs sont malades disent, avec les incrédules: «Quel exemple Dieu veut-Il
tirer de cela?». Il en est ainsi: Dieu égare qui II veut; Il dirige qui II veut.
Nul, en dehors de Lui, ne connaît les armées de ton Seigneur) [C ora n
LX XIV, 31].
Ibn A bb a s a comm e nté c ela en dis a nt q u’il s ’a git bie n re p e ctiv e-
m ent des fid èle s que Dieu a ugmente le ur foi, e t II laisse les incrédules
da ns les té n è bre s de le ur é g are m e nt pour a voir renié la vérité. C erte s
Dieu n’ég are que les pervers.
Le mot «pervers» englobe l’incrédule e t le rebelle, bien que la per
v ersité du pre mier e st pire. Le v ers e t désign e, et c’e st Dieu qui e st le
plus inform é , T incré dule p erv ers, c elui que Dieu le d é crit comm e suit:
(Ceux qui violent le pacte de Dieu après avoir accepté Son alliance; ceux
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qui tranchent les liens que Dieu a ordonné de maintenir; ceux qui corrom-
pent la terre: yoilà les perdants). Le ur a giss em e nt est dia m é trale m e nt
opposé à celui des croyants comme le montre ce verset: (Celui qui sait
que la Révélation que ton Seigneur a fait descendre sur toi est la vérité, se-
rait-il semblable à l’aveugle? Seuls réflédiissent: ceux qni sont doués d^intel-
ligence * Ceux qui observent fidèlement le pacte de Dieu et ne violent pas
son alliance * Ceux qui maintiennent les lims que Dieu a ordonné de main-
tenir) [Coran XMI, 19-21].
Q uant au terme «Pacte», il y a plusieurs opinions à son sujet dont
nous allons les citer en bref:
- C ’e st là re comm and ation divin e a dre ss é e à tous le s homm e s
pour observer S es ordres, s’abste nir de Ses interdictions et a ccomplir
tous les devoirs qui lui sont prescrits.
- D’après Ibn J arir e t Mouqatel Ben H ayyan: il s’a git die l’eng ag e
ment pris des incrédules et hypocrites parnii les gens du Livre, la Tora
surtout, de croire en Mouhammad -qu’A li a h l e b é niss e e t le s alu e- et
de le suivre, de croire en tout ce qui lui a été révélé de Son S eigneur.
Mais ils ont brisé ce pacte en reniant tout et dissimulant a ux autres ce
qu’ils savaient de la Vérité.
- D’autres ont dit que les impies, les polyth éistes e t les hypocrites
sont conc emés dans ce verset, car Dlèu^ les a tous eng ag és à té moi
gner de son unicité en leur présentant les différents signes et preuves
qui affirm ent Sa déité, à se soumettre à Ses ordres et à s’abste nir de
Ses interdictions en le ur montrant plusieurs miracle s qu’ont a pporté s
ses Messagers et Prophètes et les défiant de pouvoir produire un seul
d’eux-mêmes.
Mais ils ont renié les uns et les autres en viola nt ce pacte. E t Al-
Z am a khch ari d’ajouter: « C e pacte consiste à té m oign er l’unicité de
Dieu c ar 11 dit: (Quant ton Seigneur tira une descendance des reins des fils
d’Adam, Il les fit témoigner contre eux-mêmes: «Ne suis-je pas votre Sei-
gneur?» Us dirent «Oui, nous en témoignons») [Coran VII, 172] grâce aux
livre s qu’il a fa it desce ndre sur S es prophètes, en le ur dis a nt aussi:
(Remplissez Mon pacte. Je remplirai vos pactes) [Coran II, 40].
- Al-Souddy a dit: «C e pacte n’est autre que le Coran, car une fois
ils ont avoué qu’il est une révélation, ils ne tardèrent pas à le renier».
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Q u ant a ux liens dont les hommes ont été ordonnés de les mainte
nir, e t selon les opinions de la majorité des uiémas, il s’a git des liens
de p are nté en se b a s a nt sur ce v ers e t; (Seriez-yous capables, si vous
toandez le dos, de semer la corraption smr la terre et de rompre vos liens
de parenté?) [C oran C oran XLVIl, 22], C eux qui les rompent seront sû
rement les perdants.
Ibn Abba s, en interprétant ie mot «perdants» a dit; «Tout acte de
d é sob éiss a nc e imputé aux non-musulm ans, constitu e une perdition,
c ar il n’e st qu’incrédulité. Mais ceux commis par les musulmans sont
c o n s id é ré s e n t a n t qu e p é ch é s» . Il a s sim ile a in si le s im pie s au
corhmerçant qui perd tout et eux, seront des perdants car ils seront pri
v é s de la mis éricord e de Dieu au jo ur de la ré surrection en p erd ant
toutes leurs œ uvres dans le bas monde, du mom e nt qu’ils auront be
soin, lors du compte final, de cette miséricorde
¿ tP p 4 u' p ^ ji
^
huwa-l-ladi halaqa lakum mâ fi-l-ard jami'an tumma-s-tawâ ’ila-s-samâ’i
fasawwâhunna sab‘a samâwâtin wa huwa bikulli say’in ‘alîm (29).
C’est lui qui a créé pour vous tout ce qui est sur la terre puis, portant
Son attention sur le firmament, en tira sept cieux. Lui qui s’entend en tou-
tes choses. (29).
L e s é x é g è t e s o n t in t e rpr é t é c e la d e la f a ç o n s u iv a n t e ; « D ie u
d’a bord a cré é la terre puis le s s e pt cie ux, c a r qu a nd on a l’inte ntion
de construire une d em eure , on comm enc e p ar é ta blir les a ssis e s, puis
on construit le s a utre s é ta g e s. Q u a nt a ux dire s d e s Die u; (Est-il plus
difficile de vous créér que de construire le firmament? * Dien en a élevé la
voûte; n l’a établi harmonieusement; * Il a assombri sa nuit et il lui a
donné sa clarté * H a ensuite étendu la terre) [C oran LX XIX, 27-30], il fa ut
e nte ndre p ar cela que Dieu ra conte un fa it e t non plus une succ ession
d es étapes de cré ation.
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wa’id qâla rabbuka li-l-makâ’ikati ’inni jâ ‘ilun fi-l-ar^ halifatan qâlû
’ataj'alu fiha man ynfisada fihâ wa yasfiku-d-dimâ’a wa nalmu nusabbihu
bihamdika wa nuqaddisu laka qâla’innî ’a‘lamu mâ lâ ta‘lamûn (30).
Lorsque Allah confia anx anges qa’H voulait sur terre un lieutenant,
ceux-ci lui dirent: «Vas-tu mettre sur terre quelqu’un qui y apportera le
désordre et y fera couler le sang, alors que nous chantons Tes louanges et
glorifions Ta sainteté?» Je sais, répondit Allah, ce que vous ne savez pas.
(30).
(1 ) ¿il u» :J l i J\ ^ ùî ^ > J
jj ^ J*-!—«.* «Ijj)
(2 ) lyr . ; .»î “tîll
, . jiii f s ii
Dieu a sans doute honof é Ad am plus que tes anges en lui a ttri
buant particulièrem e nt la connaissa nce de tous les noms des être s en
dehors des anges. C eci eut lieu aprè s le ur prosternation d ev ant Adam,
c ar II a d e v a nc é c e f a it à l ’ignora nc e d es a ng e s p a r la s a g e ss e qui
émanait de la cré ation des humains, quand ils lui dem andaient à ce su
j e t. Il le ur ré pondit a lors: «Je s a is ce qu e vous ne s a v e z p a s». C e
n’é tait que pour montrer l’honne ur qu’il a réservé à Adam en lui appre
nant les noms.
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^ liL j üJ ^ iL —>1 v1L-1pj ¿Aï
ùih iji cT^
67
ils consta tère nt m ainten ant qu’ils é ta ie nt inc a p a ble s de conn a ître c e
que Dieu a appris à Adam.
En demandant à Adam de faire connaître aux anges les noms des
êtres, Dieu voulut montrer qu’Adam est plus méritant qu’eux. Puis II dit
a ux a ng e s; «N e vous ai-je pas a v ertis qu e je conn ais l’invisible d es
cieux e t de la ten-e?» Une chose qui a été aussi confirmé e p ar ce v er
set: (Si tu fais entendre ta parole à hante yoix, Lni, certes, connaît parfai-
tement ce qui est secret et ce qui est le mieux cadié) [C oran X X, 7].
Q u ant à la d emière partie du verset; (Je sais ce que vous d iv u ^ ez
et ce que vous cachez), la plus con-ecte pamni les interprétations e st celle
offerte p ar Ibn Abbas qui a dit; «Dieu a fa it connaître à S es anges qu’il
connaît parfaitement ce qu’ils montraient et ce qu’ils ten aie nt en secret.
C e q u’ils c a ch a ie nt é t a ie nt l’a ttitud e d’Iblis vis-à -vis de la cré a tion
d’Adam e t ce qu’il couvait de l’orgueil e t de la va nité (comme nous al
lons le voir plus loin). C e qu’ils divulguaient é tait leurs dires; comm ent
Dieu va cré er qu elqu’un qui rép andra le d é sordre sur la terre e t fe ra
couler le sang».
ai dit Qâ
T els mira cle s p euv ent être exercé s par un p ervers ou un impie
comm e il a été rapporté dans un hadith conc ern ant Ibn S ayyad à qui
l’E nvoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et ie salue- avait annoncé le châ
tim e nt de la fumé e. Ibn S ayyad fa is ait des miracles et barrait les rou
tes qua nd il s’irrita it jusqu’à, c e qu’Abdullah Ben O m ar le tua. C’e st à
son sujet que Dieu a dit: (Guette donc le jour où le ciel appiortera une fu-
mée bien visible) [Coran XLIV, 10].
Al-Laith Ben S a’d disait: Si vous voyez l’homme marcher sur l’eau
ou s’e nvoler, ne soye z pas tentés p ar ce phénomène, plutôt étudie z
son cas d’après le Livre de Dieu et la sunna.
0 ( 0 V ® !' ’k S i ùî ÿ S
Noos leur £mes: «Quittez tous ces lieux». Toutes les fois que Je vous
enverrai un avertissement, ceux qui le suivront n’auront rien à craindre et
n’éprouveront aucune tristesse (38). Ceux qui n’en tiendront pas compte et
qui traiteront nos signes de mensonge, seront voués au Teu^temel.(39).
En faisant descendre Adam, Eve et iblis du Paradis, Dieu les aver
tit qu’il e nv erra (à le ur desce nd ance) le s Livre s e t les Proph ètes et
Messagers. Quiconque suivra la direction divine, n’aura rien à craindre
de ce qu’il y aura dans la vie future, et n’éprouvjsra aucune tristesse ni
aucun remords de ce qu’il aura manqué des choses de ce bas monde,
comme II a dit; (Quiconque aura suivi Ma Direction ne s’égarera pas et il
ne sera pas malheureux) [Coran XX, 123], Mais par contre (Quiconque se
sera détourné de mon Rappel mènera certainement une vie misérable, puis
nous le ramàierons aveugle le jour de la résurrection) [Coran XX, 124].
.(r^
74
Mais ce qui e st plus correcte c'e st qu’il n’y a eu qu’une seule descente
du P aradis à la te n^.
y j yè ^ c J jjit Î I j
75
Q u ant à A bou-AI-‘Alia, il a dit que Dieu a suscité parmi e ux les
Proph ètes et Messagers, et leur a révélé des Livres. L’a ute ur de cet
ouvra g e a trouv é da ns ce v ers e t l’e ns emble de ces bie nfaits quand
Moïse a dit à son peuple: (O mon peuple! rappelez-vous le bienfait de
Dieu sur vous lorsqu’il a désigné parmi vous des Prophètes! Et O a fait de
vous des rois. Et II vous a donné ce qu’il n’avait donné à nul de par les
mondes) [Coran V, 20] c’est à dire à leur époque.
En interprétant ce verset; (Tenez vos engangemente vis-à-vis de Moi
si vous voulez que Je tienne les miens) Ibn Abbas a dit; «Tenez vos enga
gem ents en croy ant en Mouhammad -qu’Allah le bénisse et le salue-
et en son message, en ôtant les liens et les carcans qui pesaie nt sur
vos cous qui n’éta ie nt a utres que les pé ch és que vous a v e z p erp é
trés». Mais AL-H a ssan Al-B a sri a dit qu’on trouve ces eng ag em ents
dans cet verset:
(Dieu a contracté une alliance avec les fi]&.dTsraël et nous avons sus-
cité douze chefs parmi eux. Dieu a dit: «Moi, en vérité. Je suis avec vous:
Si vous vous acquittez de la prière, si vous faites l’aumône, si vous croyez
en Mes Prophètes et si vous les a s ^ e z , si vous faites à Dieu un béau prêt.
J’effacerai alors vos mauvaises actions et Je vous introduirai dans des Jar-
dins où coulent les ruisseaux» [Coran V, 12],
D’a utres e xég ète s ont dit; «II s’ a git de l’e ng ag em ent m entionné
dans la T ora que Dieu a lla it suscit er parmi les fils d’Ism a ël un Pro
phète -qui n’e st autre que Mouhammad- que tout le monde croira en
lui e t en son Message. Q uiconque l’aura suivi, entrera au P aradis et
aura une double récompense».
Dieu a dit; (Et surtout redoutez-Moi). Ibn Abbas a commenté cela
en disant; «Rappelez-vous des châtiments que J’ai infligés à vos ancê
tres, en les transformant en singes par exemple» Dieu les exhortait et
les menaçait en même temps afin de reconnaître la vérité, de suivre le
Messager de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue-, de tirer des leçons
du Coran, de mettre ses presciptions en pratique et de te nir pour vrai
tout ce qu’il a apporté. E t c’est Dieu qui dérige qui II ve ut vers le che
min droit. E t croye z ce que J’ai révélé, confirmant ce que vous ave z
déjà reçu de la Tora et de l’ E vangile, c ar vous y trouv ere z la mention
de Mouhammad -qu’^ l a h le bénisse et le salue-.
Q uant à ces dires de Dieu; (Ne soyez pas les premiers à le renier) et
76
d’a prè s les Interprétations pre squ e a nalogu es d es ulémas, il s’a git du
C oran e t a ussi de la proph étie de Mouhamm ad. Un ordre divin qui a
été adressé aux juifs de Médine, bien que d ’autres parmi les impies de
Q ora ïch a v a ie nt m écru. Il f a ut e nte ndre p ar «le s pre miers» le s pre
miers juifs de Médine, c ar c et ordre a été adressé, en général, à toute
la communauté juive».
(N’échangez pas mes enseignements contre un vil espoir monnayable)
C e verset signifie qu’il ne fa ut pas troquer les signes de Dieu contre un
vil prix, c’e st à dire ce bas monde e t ce qu’il contie nt comm e jo u is
sance éphémère.
D’a utre s ont dit: «Dieu s’e st a dress é a ux juifs en le ur ordonn a nt
de ne plus pré férer leur suprématie à le ur de voir en s’abste na nt de ré
pandre le ur science parmi les autres, mais plutôt ils doiv ent divulgu er
les ens eignements sans les dissimuler en les troquant à un vil prix, car
ce bas monde n’est qu’un S é jour temporaire».
A c e propos, Abou H ouraira -qu e Dieu l’agré e- a ra pporté que le
Messager de Dieu -qu’Allah le t)énisse et le salue- a dit: «Quiconque ap-
prend une science dans le but d ’acquérir les biens de ce bas monde sans y
rechercher la satisfaction de Dieu, ne sentira jam ais l ’odeur du Paradis au
jour de la résurrection» (Rapporté par Abou D aoud/^K
Au suje t de l’e ns e ign e m e nt de la scie nc e, on a dit que ce lui qui
e st a pte à le faire, ne doit pas prendre un salaire e t il peut re c e voir du
trésor publique ce dont il a besoin pour sa subsistance, si ce n’e st pas
le cas, il peut alors prendre un salaire. T elle é ta it l’opinion de la m ajo
rité des ulémas en se référant à l’histoire de l’homme qui a exorcisé un
autre piqué p ar une scorpion, en ré cita nt des v ersets cora nique s. C ar
le Messager de Dieu -qu’Allah le b é nis s a e t le salue- ayant eu v e nt de
cet évé n em ent a dit: «Le salaire le plus justifié est celui que vous prenez
pour le Livre de Dieu» (Rapporté par Boukhari/^^.
(1) LJp ¿1 J j^ j Jü :J lî C x^
77
Dieu e nfin les e xiiorte à le craindre en se soum e tta nt à se s or
dres, en a mbitionna nt sa miséricord e, en s’a bste na nt de s e s interdic
tions et en redoutant Son châtiment.
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(3) U5' jÜ I aj jJ o ii jLJl J lîj
80
O n a ra pporté que le Proph ète -qu’Allah le bénisse et le salu e- a
dit: «Des élus du Paradis, voyant certains des damnés du Feu, leur deman-
deront: «Pourquoi êtes-vous précipités dans l ’Enfer?» P ar Dieu nous ne
sommes au Paradis que grâce à ce que nous avons appris de vous». Ils leur
répondront: «Nous enseignions ce dont nous le faisions pas» (R apporté par
Ibn Âssaker/^K
Un homme vint trouver Ibn Abba s et lui dit: «Je ve ux ordonner aux
hommes de faire le bien e t de défendre le repréhensible» -Il lui deman
da; «L’as-tu fa it» -Non, répliqua l’homme. Ibn Abba s rétorqu a; «V as-y
si tu a rriv e s à ne plus ê tre d é m a squ é p a r trois v ers e ts du Livre de
D ie u?» -L e q u e ls, d e m a n d a -t-il. E t ibn A b b a s de dire ; « Die u a dit:
(Commanderez-vous aux hommes la charité alors que, vous-mêmes, vous
l’oubliez») L’as-tu mis en e x é cution? -Non, ré pondit l’homme. Ibn A b
bas reprit: «Dieu a dit a ussi; (Pourquoi dites-vous ce que vous ne faites
pas?. Dire ce que vous ne faites pas est grandement haïssable auprès de
Dien) [C ora n LXI, 2-3].H.’a5-tu mis en pratique? -Non, dit l’homme. Et
Ibn Abb a s de termin er. «Le troisiè m e est le dire du servite ur vertu eux,
ie P ro p h è t e C h o u'a ib à son p e u ple ; (Je ne veux pas aller faire le
contraire de ce que je vous interdis, je ne veux que la réforme autant que je
le puis) [ C ora n X I, 88]. A s-tu suivi ce v e rs e t? -N on, d it l’hom m e -
C ommence alors p ar toi-même, conclut Ibn Abbas.
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( 1) ^ ^ ^ L u i ùl» : j i i 4JÎ ^ ^
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81
A œ ux qui aspirent à l’obtention des biens de ce bas monde et de
l’a u-d elà, Dieu ordonne de ch erch er se cours dans l’e ndura nc e e t la
prière . En interpréta nt ce verset, Mouqatel a dit: « Pour a cqu érir les
biens de la vie future, demande z l’aide de la patience à s’a cquitter de
la prière e t des a utres obliga tions dont le je ûn e en fa it partie. C ’est
pourquoi, d’a près A l- Q ourtoubi, on donne au mois de R am ad an le
nom: «Le mois de la patience», ainsi selon ce hadith prophétique: «Le
jêune constitue la moitié de l ’endurance». O n a dit aussi qu’il s’a git de
s’abste nir à commettre les péchés en observant les prescriptions dont
la prière est la plus considérée.
Q uant au terme: «Une lourde obligation mais pas pour les humbles»,
on p e ut ra ss e mbler les opinions des int erpré ta te urs en dis a nt qu’il
s’agit de vrais croyants, des humbles, de ceux qui redoutent les mena
82
ces de Dieu et Son châtiment et de ceux qui se soum ette nt exclusive
ment a ux onjre s de Dieu.
«Les humbles qui ont la certitude de se rencontrer arec leur Seigneur
et de retourner à Lub>.
C e v ers e t complète le v ers e t pré céd ent et il s’agit sans doute de
ce ux qui s’acquittent de la prière, croie nt au jour où ils seront rassem
blé s e t pré se nté s d ev ant le S eigneur, confie nt toutes leurs a ffaire s à
Dieu e n se so um e tt a nt à Sa volo nt é qui le s ju g era é quita ble m e nt.
E tant sûrs du rassemblem ent, du jug e m e nt et de la rétribution, ils ont
trouvé facile l’accomplissement de leur de voir e t l’abstention des inter
dictions.
Il a été rapporté dans le Sahih; «Au jour de la résurrection. Dieu di-
ra à l ’homme: «Ne t ’ai-Je p a s donné une fem m e? N e t ’ai-je p a s honoré?
N ’ai-je pa s mis à ton serivce les chevaux, les chameaux en te donnant le
pouvoir?» -Il répondra: «Ger4es oui» Dieu pouruisvra: «Croyais-tu à M a
rencontre?» -Non, répliquera l’homme. - Aujourd’hui, rétorquera Dieu, je
t ’oublie comme Tu m ’a oublié»^
83
ainsi ce verset; «n vous a accordé ce qa’Il n’avait donné a nnl antre parmi
les mondes) [C oran V, 20].
En comm e nta nt c ette partie du v erset; (en vous donnant le pas sur
tous les autres peuples), At)ou AI-‘Alia a dit; «il s’a git des autres peuples
qui viv a ie nt à le ur époque, c ar à ch aque époque il y a un peuple qui
e st préféré à un autre comme II a dit en parlant des musulmans; (Vous
formez la meilleure communauté suscitée parmi les hommes) [C ora n III,
110]. Le Messager de Dieu -qu'Allah le bénisse e t le salu e- a dit à c et
é g ard en s ’adre ss a nt aux fid èle s; «Vous com plétez la soixante-dixièm e
communauté parm i les autres dont vous êtes la meilleure et la plus noble
auprès de Dieu» (Rapporté par les auteurs des sunans/^K
On a dit égalem ent que les fils d’Israël étaie nt préféré s aux autres
de le urs é poqu e s à ca us e du gra nd nombre d es Proph è te s qui le ur
é ta ie nt envoy és, à s a voir qu’Abrah am le C onfid e nt de Dieu pré v ala it
sur leurs Proph ètes a v ant eux, e t Mouhammad é ta it le m eille ur aprè s
e ux voire toutes les cré atures c ar il e st le m a îtrê'd e s fils d’Adam dans
le bas monde et dans l’autre.
'ij a i i i
wa-t-taqû yawmal-lâ tajzi nafsun ‘an nafsin say’an walâ yuqbalu minhâ
safâ‘atun walâ yu’hadu minhâ ‘adlun walâ hum yunsarûn (48).
Appréhendez le jour où les âm«s ne pourront être d’un secours les unes
pour les autres, où leur intercesión ne sera pas admise, où leur of&e de ra-
chat ne sera pas reçue, et où nul ne pourra venir en aide. (48).
En le ur ra pp ela nt S es bie nfaits, Dieu m en ac e les fils d ’Isra ël de
Son ch â tim e nt au jo u r de la ré surre ction où nulle âme ne suffira en
quoi que ce soit à une autre, comm e II a dit; (Ce jour-là diaqne homme
suffira ce qui le concerne) [C oran LX XX, 37^ et; (Redoutez un jour où un
père ne pourra pas satisfaire pour son fils, ni un enfant satisfaire pour son
84
père) [C ora n X X XI, 33]. T e lle s era la situ a tio n critiq u e du jo u r du
compte final où nul ne pourra intercéder en fa v e ur d’un autre, surtout
les incrédules où (La médiation des intercesseurs leur sera inutile) [Coran
LXXIV, 8].
C e jour-là l’on ne recevra de chaque âme aucune comp ensation
comme Dieu l’a dit dans ces versets;
- Si les incrédules possédaient tout ce qui se troùve sur la terre, et mê-
me le double et s’ils l’offraient en rançon pour éviter le châtiment du jour
de la résurrection, on ne l’accepterait pas de leur part) [Coran V, 36].
- (Quelle que soit la compensation qu’ils offriraient, elle ne serait pas
acceptée) [Coran Vi, 70].
- (Aujourd’hui, on n’accpetera pous de rançon, ni de vous, ni des incré-
dules) [Coran LVIl, 15].
Dieu fa it connaître à-Son Prophète que si les juifs ne croient pas
en lui et ne le suivent pas. ils viendront le jour du rassemblement tels
quels, incrédules e t insoumis, où aucune parenté ne leur sera utile, au
cune intercessiosn ne leur servira à rien et nuile rançon de leur part ne
sera acceptée. En ce jour-là (D n’y aura plus ni rachat, ni amitié).
En conséquence de l’obstination et de la mécroyance des fils d’Is
raël, nul ne leur portera secours e t nul ne pourra les délivrer du ch âti
m e nt du F eu. C h a cun s era ju g é s e lo n s e s propre s œ u vre s, to ut
individu sera l’otage de ce qu’il s’est acquis, donc il lui sera inutile tout
secours, tout rachat e t toute intercession, son sort sera tel que Dieu le
montre dans ce verset; (Ce jour-là, nul ne diâtiera comme Dieu châtie, et
nul ne chargea personne de chames comme II le fait) [Coran LX XXIX, 24-
25].
Au jo ur du compte fin al, la d é cision dép endra de Dieu ie T out-
Puissant et l’ Equitable où aucune intercession ne sera acceptée. Il châ
tiera l’individu pour chaque péché qu’il avait commis, quant à la bonne
action, Il lui en décuplera la récompense.
o Il JÎ *5- s)'*
È i3 l a @ ci
85
wa’id najjaynâkum min ‘âli fir‘awna yasûmûnakum sû’a-l-‘adâbi yud
abbihûna abnâ’akum wa yastahyûna nisâ’akum wafi dâlikum balâ’un
mir-rabbikum ‘azîm * wa’id faraqnâ bikumu-l-bafea fa’anjaynâkum wa
’agraqnâ ’âla fîr‘awna wa ’antum tanzxirûn
Souvenez-vous du jour où nous vous avons délivrés des Pharaons qui
vous opprimaient sans merci, égorgeant vos fîls, épargnant vos filles.
C’était là une dure épreuve de la part de votre Seigneor.(49) Souvenez-vous
du jour où nous avons séparé les flots pour vous donner passage. Nous vous
avons sauvés et englouti Pharaon sous vos yeux. (50).
Dieu rappelle a ux fils d’Isra ël de s e souv e nir des fa v e urs divin es:
Ils les a délivrés des hommes de Pharaon qui leur inflige aie nt les pires
ch âtim e nts, en les s a uv a nt a v ec Moïse -qu e Dieu le-s alu e- C e s tour
ments le ur étaie nt appliqué s à cause d’un mauvais rêve qu’a fa it Pha
raon e t qui l’a effrayé . I! a vu un feu qui sortit de Jérus ale m, p én étra
toutes les maisons de C optes pour les brûler e t épargna celles d e s fils
d’Israël. D em andant l’interprétation de ce rêve, on lui dit que la dispari
tion de son roy aum e sera ré alisé e p ar les mains d’un d es fils d'Isra ël.
P ar la suite, il ordonna de tu er tous leurs nouve a ux-nés e t en laissant
vivre leurs filles. Il a ssujettit les mâles parmi les fils d’Isra ël a ux durs
trava ux» Nous allons p aler de tout c ela en détail dans l’interprétation
de la sourate «Du récit» [Coran X X VIIl].
Phara on é tait un nom donné à tous les rois de l’ E gypte. Q u a nt à
celui qui viv ait du te mps de Moïse -que Dieu le salu e- il s’app elait Al-
W alid Ben M a ss’ab Ben AIR ayan, un des desce nd ants des puissa nts
« AI-‘A m aliq». Son surnom é ta it Abou Mourra dont l’origin e é ta it p er
sane».
En ce jour-là . Dieu a v ait fendu la m er de sorte que ch aque partie
p araiss ait comm e une gra nd e montagn e, Moïse y trav ers a a ccomp a
gné des fils d’Israël. Q uant à Pharaon et son armée, ils fure nt englou
tis sous les ye ux de ces derniers afin que cet événement le ur soit une
consola tion et un a sp e ct de l’humilia tion de le urs e nn emis. On a dit
que ce jour était celui de «‘Achoura’» comm e il a été rapporté dans ce
hadith d’après Ibn Abbas: «Arrivé à Médine, l’E nvoyé de Dieu -qu’Allah
le bénisse et le salue- trouva les juifs je ûner ce jour. Il leur demanda à
son sujet, et ils lui ré pondirent: « C ’e st un jo ur sa cré où Dieu nous a
s auvé s de notre ennemi. E t comme Moïse le jeûnait, nous faisons de
86
mêm e». E t le Proph ète -qu’Alla h le l)é niss e et le s alu e- de ré pliquer:
«J’en ai plus de droit que Moïse pour le jeûner», il le je ûn a e t ordonn a
aux fidèles de le je ûn er également».
^ bi p ^ jijj
O à p i
jiitj p 3 jlS â (ÿ - J ^
li ^ ù î \ J t g j t i i î ; ¿ 3 'i 0 G & li f i2 j( û îê ;
Q a t a d a , d e s a p a rt, a dit q u e l a m a n n e d e s c e n d a i t v e r s e u x
comm e d e flocons d e n eige, elle était plus bl anch e qu e la n eige e t plus
d o uc e q u e le mie l, et c ’était e ntre l’a pparition d e l’a u b e et l e l e v e r du
Sol eil. C h a c u n d ’e ux e n prenait pour toute la jo um é e .
C e q u ’o n p e u t d é d u ir e d e tout es c e s e xp lic a t io n s, e s t q u e c e tt e
nou nitur e l e ur était d estin é e s a n s q u’ils prodigu ai e nt a u cu n effort p our
l’avoir.
91
Di eu. C e q u’ils ont fait d a ns cette expédition, et un e fois s e nt ant affai
blis p ar la f aim, ils lui d e m a nd ère nt la multiplication d e l e ur nourriture.
A cette fin, ils rassemblèrent tout ce qu’ils avaient comm e reste d e pro
visions, et le Prophè t e -q u ’Allah le béniss e et le s a lu e- invoqu a le S e i
gn e ur p o ur l’a ccroitre, et p a r la suite, ch a cu n put re mplir s a muse tt e.
Ainsi qu and ils lui d ema ndère nt de l’e au. Dieu à c e mom ent e nvoy a un
nu a g e qui l e ur offrit d e la pluie, ils s e désaltèrent, donnère nt à boire à
l eurs ch a m e a u x, re mplire nt l e urs ou tre s, et ils re g a rd è re n t le cie l e t
consf at èrent que le nuag e ne couvrait que leur c amp.
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93
wa’idi-s-tasqâ Mûsâ liqawmihî faqulnâ-<^ib bi ‘asâka-l-Mjara fanfajarat
minhu-tnatâ ‘asarata ‘aynan qad ‘alima kullu ’unâsim masrabahum kulû
wasrabû min rizqi-L-Lâhi walâ ta‘taw fî-l-’arÆ mufsidîn (60).
A Moïse qui cherchait de l’eau pour désaltérer son peuple, nous dîmes:
«Frappe ce rocher avec ton bâton». Soudain douze sources jaillirent et cha-
cune des douze tribus devina l’emplacement où elle devait boire. Mangez et
buvez les biens qu’Allah vous envoie et ne propagez pas le mal sur la terre.
( 60).
Di e u rappell e toujours a ux juifs S e s f a v eurs, et cette fols qu a n d II
e x a u ç a M o ïs e qui Lui d e m a n d a d e l’e a u p o ur d é s a l t é re r son p e up l e
d a n s le d é s e rt, a pr è s q u ’ il l e ur ait a c c o rd é la m a n n e e t l e s c a ill e s
c omm e nourriture.
Ibn Ab b a s dit à c e sujet; «L e s fils d ’i s r a ^ a va ie nt toujours un petit
ro c h e r e n f orm e c a rr é e . Di e u ord o n n a à M o ïs è d e f r a pp e r c e ro c h e r
a v e c son bâton et dou z e sourc es jaillirent, trois d e ch a qu e côté, en d é
sign ant à ch a qu e tribu parnii les douz e, d’où elle d evait puis er d e l’e au
pour boire.
Û bi
^ ^
wa’id qultum yâ Mûsâ lan nasbir ‘alâ ta‘âmin wâMdin fad‘u lanâ rabba-
ka yuhrij lanâ mimmâ tumbitu-l-’a r^ mim baqlihâ wa qitâ’ihâ wa fumi-
hâ wa ‘adasihâ wa basalihâ qâla ’atastabdilûna-l-ladî huwa ’adnâ bi-l-lad
î huwa hayrun-i-h-bitû misran fa’inna lakum mâ sa’altum wa duribat
94
‘alayhimu-d-dillatu wa-l-maskanatu wa bâ’û biga^bin mina-L-Lâhi dâli-
ka bi ’annahum kânû yakfurûna bi ’âyâti-L-Lâhi wa yaqtulûna-n-na-
biyyina bi gayri-l-toqqi dâlika bimâ ‘asaw wa kânû ya‘tadûn.
Vous ne tardâtes pas à dire: «O Moïse, nous ne pouvons plus tolérer
une seule nourriture. Intercède auprès de Ton Seigneur pour qu’il fasse sor-
tir de terre des produits ordinaires des condim«its, des concombres, de l’ail,
des lentilles et des oignons.» Il vous répondit: «Comment, vous voulez
échanger ce qui est bon contre ce qui est mauvais? Eh bien! descendez à la
ville. Vous y trouverez ce que vous demandez» L’opprobre et la misère
s’abattirent sur eux. Et ils encoururent la colère d’Allah pour s’être détour-
nés de ses signes et avoir mis injustement à mort Ses porphètes. Voilà où
les conduisit leur Insoumission et leur endurcissement au mal. (61).
L e s fils d ’Isr a ë l, n e p o u v a n t s e c o n t e n t e r d ’u n e s e u l e s ort e d e
nou niture , e t pourt ant Ils vivai ent d a ns l’a is a nc e, d e m a nd è re nt à Moise
d ’i n v o q u e r D i e u a fin q u ’ il f a s s e p o u s s e r d e l a t e rr e d e l é g u m e s e t
con dim e nts diff érents en é c h a n g e d e la m a nn e et d e s cailles. C ert a ins
d e s ul é m a s ont interprété le mot ara b e « » co mm e é tant ie frome nt
o u tout a utre g e nr e d e gr a in s qui s e rt à f a briq u e r le p a in« a u li eu d e
l’aïl « cy »
Il l e ur ré p on dit e n l es ré prim a n d a n t e t l es bl â m a n t: «E c h a n g r e z -
vo u s c e qui e st bon contre c e qui e st vil? D e sc e n d e z e n ville e t vo u s y
tro u v e rz c e qu e v o u s d e m a n d e z» L e ur d e m a n d e ét ait s a n s dou t e un
m a n qu e d e re conna iss anc e.
Ils furent fra pp é s p ar l’humiliation et la pa uvre t é, et s ’a cquirent une
col è re d e Di e u, à c a u s e d e l e ur insoumission e t l e ur re ni e m e n t d e la
v érit é. E n plus, ils m é crure nt a ux sign es d e Die u et tuèrent injust ement
s e s Pro ph è t e s. Abduil a h B e n M a ss'oud a dit à ce t é g ard: «L e s fils d ’Is
ra ë l tu a i e n t trois c e n t s Pro p h è t e s, puis ils s e livra i e nt à la v e n t e d e
le urs l é gu m e s à la fin d e la jo u m é e . Il a ra pport é a ussi qu e le M e s s a
g e r d e Di e u -q u ’All a h le bé niss e et le s a lu e- a dit: «Ceux qui subiront le
châtiment le plus douloureux au jour de la résurrection: un homme qui tue
un Prophète ou tué par un Prophète, un homme qui appelle les gens à un
égarement et un homme qui défigure sa victime» (Rapporté par Ahmed)^^K
95
Ils m érit ère nt d o n c c e s punitions p a rc e q u ’ils d é so b é iss a i e n t a ux
ordr e s d e Di e u en co mm e tt a nt l es interdictions, et p arc e q u’ils é t a ie nt
tra nsgre ss eurs e n d é pa ss a nt tout c e qu e l eur était permis.
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P o u r m i e u x c o m pr e n dr e l e v e rs e t, il n o u s i n c o m b e d e p a rl e r d e
c ett e circonst a nc e q u’on trouv e d a ns le récit suivant:
101
rent: «Q u i t’a t u é ?» - C e lui-l à, répondit-il, en d é sign ant son n e v e u, puis
il re to m b a mort. L e c o u p a bl e n e re çut ri en d e la s u c c e s s i o n , e t d è s
iors, nul a ss a ssin n’aura a ucun droit à l’h érit a g e».
Q u a n t à A l-S o u d d y, il a racont é l’histoire d ’un e f a çon pre sq u e dif
f é re n t e . Il a dit; «U n h o m m e p armi l e s fils d ’Isra ë l é t a it trè s a is é e t
n’a v a it q u ’u n e fille. S o n n e v e u-l e fils d e so n frère qui ét ait trè s b e s o
gn e u x, vint la d e m a n d e r e n m ari a g e, m ais l’oncl e re fus a. L e n e v e u s e
mit e n col è re e t d é cid a d e tu e r son oncl e, d e s e m ari er d ’a v e c s a fille
e t d e s ’e m p a r e r d e s a composition l é ga l e (la dyi a). D e s c o m m e rç a n ts
d ’a u tre s tribus d e s fils d ’Isra ël arriv ère nt à la ville port a nt un e v a ri é t é
d e m a rc h a n d is e s. L e j e u n e h o m m e vi n t tr o u v e r so n o n c l e e t lui dit;
«O n c l e , vi e ns a v e c moi c h e z c e s c o m m erç a n ts e t a c h è t e -m o i d e l e ur
m a rch a ndis e p e ut-ê tr e pourra is-j e e n f aire un cert a in b é né fic e. C a r en
te vo y a n t a v e c moi, ils n e m e re fus era ie nt ri e n». L’on cl e partit la nuit
a v e c so n n e v e u c h e z les c om m erç a n ts, e t e n rout e, il le tua et re vint
c h e z les siens.
A u matin, le n e v e u s e rendit à la ma ison d e son oncl e le c h e rc h e r
c o m m e si ri en n’e u t p a s s é la v e ill e. N e le tro uv a n t p a s, il s e dirig e a
v ers le s co mm erç a n ts et les vit e ntourer le c a d a vre d e son oncl e. Il les
a c c u s a d e s o n m e urtr e e t r e v e n d iq u a s on prix du s a n g. Il s e mit à
pleurer, j et a le sable sur sa tête e n s e l ament ant; « O o n c l e ».
E n port a n t so n pro c è s d e v a n t M o ïs e , c e lu i-c i lui d o n n a droit au
prix du s a ng. Le s co mm erç a n ts s’écri èrent: « O M e s s a g e r d e Die u! In
voq u e Di e u afin q u’il v o u s d é sign e le coup a bl e, qu a nt à no us, son prix
d e s a n g e s t u n e c h o s e insign ifi a n t e p o u r n o u s , m a is n o u s a u ro n s
hont e d ’être a ccu s é s plus tard d’un tel crim e». Voil à le s e n s d e c e v e r
s e t d a ns l equel Di e u a dit; (Rappelez-vous qu’après avoir tué un homme,
vous vous êtes rejeté ce crime le uns sur les autres; mais Dieu a mis au
grand jour ce que vous cachiez).
Moïs e leur dit; «D i e u vous ordonn e d’immol er une v a c h e ». Ils s ’e x
cl a m è re nt: «N o u s te d e m a n d o n s a u suj e t du mort et du c o u p a bl e , tu
no us ré p on d s p a r: «Im m o l e z un e v a c h e », te m o q u e s-t u d e n o u s? «Il
répliqua; «Q u e Die u m e prés erv e d’être au nombre d e s ignor a n ts».
Ibn A b b a s a comm e nt é c el a e n disant; «S i les fils d’Isra ël a v a i e nt
pré s e nt é une c ert aine v a c h e , elle aurait ét é a cce pt é e. M ais c o m m e ils
Irïî^s t è r e n t d e s a vo ir sa description e n hésitant. Di e u l e ur soulign a une
102
v a c h e d on t s a d e scription n e l e s l aiss a p a s tro uv e r f a cil e m e nt. E n la
tro uv a n t, ils pro p o s è re n t à so n pro pri é t a ire d e la l e ur d o n n e r co ntr e
s o n p o id s e n or, m a is il re fus a. A p r è s un long m a rc h a n d a g e , ils lui
p a y èr e n t dix f ois son poids e n or. Ils l’é gorg è re nt e t fra pp ère nt la vic
tim e d ’un d e s e s m e m br e s. L e mort fut re ssu scit é e t a vo u a q u e son
n e v e u l’a tu é p o ur s ’e m p a re r d e sa rich esse e t é p o us e r s a fille. Ils pri
rent le coup a bl e et l’e x é cut è re n t
N-B: ces histoires ont été rapportées d ’après les livres des fils d ’Is-
raël et on ne peut ni l ’admettre telles quelles ni les rejeter
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104
de vous cherchait à se disculper. Mais Allah démasqua ce que vous avez
dissimulé. (7 2). Nous vous conviâmes a frapper la victime avec un membre
de la vache. C*est ainsi qu’Allah ressuscite les morts et c’est ainsi qu’il
donne des signes de Sa puissance. Peut-être finirez-vous par comprendre.
(73).
Di e u d e m a n d e a ux fils d ’Isra ël d e s e so uv e n ir du m e urtre d e l’un
d ’e u x (u n a nci e n crim e m e ntionn é d a n s la Bibl e à c e q u ’il p a r a ît) où
ch a c un d ’e ux a va it rejeté c e crim e à l’autre pour étouff er l’affaire, m ais
Die u sortit c e qu’ils dessimul ai ent.
Q u a n t au m e mbre d e la v a ch e a v e c l equel ils fra pp ère nt le mort, il
n’a p a s é t é cl a ire me nt indiqué et qui n’a pport e d ’ailleurs a ucun intérêt.
O n p e ut e n d é duire le mira cl e qui a e u lieu p o ur co ns t a t er le p o uvo ir
d u cré a t e ur à re ssuscit er les morts e n l e ur montrant c e signe. A s a voir
a ussi, c o m m e l es e x é g è t e s ont conclu, qu e Di e u, d a ns c ett e soura t e,
m e ntionne co mm e n t 11 dônne^l a vie a prè s la mort d a ns la vi e pré se nt e
d a ns cinq endroits;
1 - Q u a n d II a re donn é la vi e a ux fils d ’Isra ël (L e s 70 h o m m e) qui
furent f oudroy é s au mont Sina ï.
2 - C e tt e histoire.
3 - L’histoire d e c e ux qui , cra ign a nt d e mourir, sont sortis p a r mil
liers d e l eurs m aisons. (L e v ers e t 243).
4 - L ’histoire d e c elui qui a p a ss é a u pr è s d ’un e cit é qui était vid e
e t e ffondré e. (L e v erse t n: 259).
5 - L ’histoire d’Abra h a m -q u e Di eu le s a lu e- qui é gorg e a les qu atre
ois e a ux e t les co up a en morc e a ux (l e v ers e t 26 0).
D i e u m on tr a é g a l e m e n t d a n s plu si e urs v e rs e t s du C o r a n , c o m
m e nt if revivifie la t erre a pr è s sa mort e t re ssuscit e l es morts un e fois
e n po ussi ère. A c e propos, A b o u Ro z a in A l-‘Onq a ili -q u e Di e u l’a gr é e -
a rapport é; «J e d e m a nd a i à l’En v o y é d e Die u -q u ’All a h le b é niss e et le
s a lu e-; «C o m m e n t Die u ressuscit e les m ort s?» Il m e répondit; «N ’as-tu
jamais passé m e fois par une vallée stérile, et une autre fois tu l’as trouvée
verdoyante?» -C e rt e s oui, dis-j e -Ainsi sera la résurrection, ré torq u a-t-il»
O n tro uv e u n e con firm a tion d e c e f ait d a n s l e v e rs e t s uiv a n t: (Voici,
pour eux, un signe: La terre morte que nous faisons revivre et dont nous
faisons sortir des grains qu’üs mangmt) [C or a n X X X V I, 33].
105
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tumma qasat qulûbukum mim ba‘di ^ lik a fahiya kalUjârati ’aw ’asaddu
qaswatan wa ’inna mina-l-Wjârati lamâ yatafajjaru minhu-l-’anhâru
wa’imia minhâ lamâ yassaqqaqu fayahruju minhu-l-mâ’u wa ’inna minha
lamâ yah bitu min hasyati-L-Lâhi wama-L-Lâhu bigâfilin ‘ammâ
ta‘malûn (74).
En dépit de tout cela, vos cœurs se sont endurcis. Ils sont devenus
comme des roches et même plus durs encore, car il y a des roches desquel-
les surgissent des fleuves, d’autres qui se fendent pour livrer passage à
l’eau, d’autres encore qui s’affaissent par peur d’Allah. Et tout ce que vous
faites n’est pas passé inaperçu à Allah (74). .
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y ^ 13jJ L*
Panni eux, il y a des illettrés qui ne connaissent de leur Livre que les
prédictions favorables, fls ne se basent que sur des suppositions. (78). Mal-
heur à ceux qui composent avec leurs seuls moyens des écrits et les présen-
tent conune venant d’Allah pour en tirer un profît, fut-il minime. Maudites
soient les mains qui ont tracé ces écrits, maudit soit le profît qui a été tiré.
(79).
111
mouton?» - O ui, répondire nt-ils. Il ré torqua; «Qu’est-ce qui vous a poussés
à le faire?» Ils ripost èrent; «N o u s voulions nous d é b a r a ss e r d e toi si tu
e s m e nt e ur, c a r si tu étais vra im e n t un Proph è t e, c e poison n e te nui
rait p a s» (Rapporté par Ahmed Boukhari, Nassm et Ibn Mardawich/^K
^ ^ j î
112
(Cela ne dépend ni de vos souhaits, ni des souhaits des gens du Livre.
Quiconque fait le mal sera rétribué en conséquence. Il ne trouvera, en de-
hors de Dieu, ni protecteur, ni défenseur. Tous les croyants, hommes et
femmes, qui font le bien: voilà ceux qui entreront au Paradis. Ds ne seront
pas lésés d’une pellicule des dattes) [C ora n IV, 123-124],
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(* 4 4 lS^l _>aJ
^ 4 ^ : 2 f i s i; ^ ç^' '& y »
115
lement à une partie du Livre et rejetterez-vous le reste? Ceux qui agissent
de la sorte ne méritent pas autre chose que l’ignominie danc ce monde et le
plus impitoyable des châtiments dans l’autre. Et Allah n’est pas inattentif à
ce qu’ils font (85). A ces gens qui échangent la vie de ce monde contre la
vie future, aucun adoucissement à leurs peines ne sera accordé et aucun se-
cours ne sera porté. (86).
«t jj) j ÎL»
11 6
C o m m e nou s e n a vo n s p arlé a u d é but, qu a n d un e gu e rr e éclat ait
e ntre l e s A w s et A l-K h a zr a j, les B a n ou A n-N a d ir et Q o ur a id h a s e m e t
tai ent du côt é s d e s pre mi ers, et les B a n ou Q a in o u q a ’ du côt é d e s d e r
ni ers, du m om e n t qu e les d e u x tribus a r a b e s é t a ie nt d e s polyth é ist e s
qui a d ora i e nt le s idol es e t n e re conn a iss a i e nt ni ra s s e m bl e m e n t ni ré
surrection, ni Livre s, ni licite ni illicite, e t pourtant les juifs l e ur port ai ent
s e cours d a ns leurs comb a ts, d e sort e qu e ch a qu e juif tuait un autre juif
c e qui l e ur était interdit d’a pr è s le urs e ns e ign e m e n ts. Mais d è s qu e la
gu erre c essa it, ils comm e nç a i e nt à ra ch e t er les captifs d e p art et d ’a u
tre e n s e conf orm a nt a ux e n s e ignm e nts d e l eur Livre. Di e u l e ur re pro
c h a l e ur a g is s e m e n t c ontra dicto ire c a r ils n e vis a i e n t p a r là q u e l e s
biens é ph é m è re s d e c e ba s mond e.
P a r a illeurs, ils dissimul a i e nt un e parti e d e c e qui s e tro uv e d a n s
la To r a , p a r e x e mpl e e n renia nt la v e n u e d e M o u h a m m a d -q u ’All a h le
t)énisse e t le s a lu e- s a prophé tie e t son m e ss a g e , à s a voir qu e les pro
ph è t e s a v a i e nt a n no nc é tout c el a à le urs p e upl es. C ’e st pourquoi Di é u
a dit; (Ils ne méritent pas autre chose que l’ignominie dans ce monde et le
plus impitoyable des châtiments dans l’autre) e n l es puniss a nt p o ur a vo ir
tro qu é la vi e future con tre la vi e d e c e mon d e , e t a u j o ur d e la r é sur
rection, le châ time nt n e l eur s era p a s allégé et ils n e s eront p a s s e co u
rus.
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walammâ jâ ’ahum kitâbum-min ‘indi-L-Lâhi musaddiqun limâ ma‘ahum
wa kanû min qablu yastaftihûna ‘alâ-l-ladîna kafarû falamma jâ ’ahum
mâ ‘arafû kafarû bihî fala‘natu-L-Lâhi ‘alâ-l-kâfirîn (89).
Quant ils reçurent de la part d’AUah un Livre corroborant leurs pro-
pres Ecritures -et auparavant ils avaient prié AUah de leur accorder la vic-
toire sur les infidèles -,ils s ’en détournèrent. M audits soient les
infidèles (89).
120
b i’sa m â-sta ra w b ih î ’an fu sah u m ’an y a k fu rû b im â ’an z a la -L -L â h u
bagyan ’an yunazzila-L-Lâhu min fad ih î ‘alâ may-yasâ’u min ‘ibâdihî fa-
b â’û b ig a ^ b in ‘alâ ga(^bin wa li-l-kâfirîna ‘adâbum muhîn (90).
Quel marché de dupe ils ont conclu en croyant se racheter de la sorte?
Ils ont nié les révélations d’Allah et cela par dépit, n’admettant pas que la
mansuétude d’Allah lui fasse révéler la vérité à qui lui plaît. Le résultat,
c’est qu’ils ont attiré colère sur colère. Un châtiment ignominieux attend les
infidèles. (90).
121
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wa’idâ qîla lahum ’âminû bimâ ’anzala-L-Lâhu qâlû nu’minu bimâ ’un-
zila ‘alaynâ wa yakfurûna bimâ warâ’ahû wa huwa-l-Mqqu musaddiqal-
limâ ma‘ahum qui falima taqtulûna ’ambiyâ’a-L-Lâhi min qablu ’in kun-
tum mu’minîn (91) walaqad jâ’akum Mûsâ bil-bayyinâti tum m a-t-t^ad
tumu-l-‘ijla mim ba'dihî wa ’antum zâlimûn (92).
Lorsqu’on les p r e ^ de croire à ce qui a été révélé par Allah, ils oppo-
sent: «Nous ne croyons qu’à ce qui nous a été révélé et nous rejetons le
reste». Et cependant notre révélation ne fait que confirmer ce qui leur a été
déjà révélé. Dis-leur: «Pourquoi avez-vous mis à mort les Envoyés d’AUah
autrefois, si vous étiez croyants? (91). Mois«, déjà, vous avait apporté des
preuves. Mais, lui disparu, vous avez adoré le veau. Indignes créatures que
vous étiez. (92).
122
m a d d e dire a ux juifs: « O fils d’Isra ël! C r o y e z en c e qu e Di e u m’a ré
v é l é ». M a is vo u s r é p o n d e z: «N o u s croy o n s e n c e qui no u s a ét é ré
v é l é » D e m a nd e-l e ur: «P o urq u o i donc, si vou s ê t es d e s croy a nts, vou s
a v e z tué les Proph è t e s e t il vo us a ét é interdit d e les tuer, plutôt vou s
a v e z é t é ordonn é s d e tes croire, les suivre et l eur obéir. Moïs e vou s a
apporté les sign es clairs et les pre uv e s évident es, q u’il est le M e s s a g e r
d e Di e u, et il n’y a d’autre Di e u qu e lui. C e s sign e s ét ai ent: le d é lug e,
les saut erelles, les vemfiines, les grenouill es, le s a ng, le bâton, la main,
la s é p ara tion d e s on d e s d e la m er, le nu a g e qui vo u s a o m br a g é s, la
m a n n e , l es c a ille s e t le roc h er. To u t c e l a v o u s e n a v e z é t é t é m oins,
m a is vo u s a v e z, m a lgré tout, a d or é le v e a u, un e f ois q u e M o ïs e e s t
allé au mont Sin a ï pour recevoir les Parol es d e D i e u».
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wa’id ’ahadnâ mitâqakum wa rafa‘nâ fawaqakumu-t-tûra hudû mâ
’âtaynâkum biquwwatin was-ma‘û qâlû sami‘nâ wa ‘asaynâ wa ’usribû fî
qulûbihimu-l-‘ijla bikufrihi qui bi’samâ ya’murukum bihî ’imânukum ’in
kuntimi mu’minîn (93).
Lorsque nous avons reçu votre soumission et que nous avons dressé au-
dessus de vos têtes le Sinaï, nous vous avons dit: «Acceptez avec conviction
les lois que nous vous avons données et écoutez-les». Us répondirent: «Nous
les avons écoutées et nous avons refusé de nous y soumettre». Leurs cœurs
étaient pleins de l’amour du veau, les incrédules! Dis-leur: Quelles détesta-
bles prescriptions comporte votre foi, si tant est que vous en avez une» (93).
P u is D i e u l e s b l â m a e t o rd o n n a à S o n P ro p h è t e d e l e u r d ir e :
«C o m m e e st m a uv a is c e qu'ordonn e votre foi si v o u s ê t e s cro y a n t s».
C a r, c om m e n t p e ut-on les consid érer e n tant qu e croy a nts du mom e n t
q u’ils ont m é cru a ux Sign e s d e Die u, désot>éi à l eurs Proph è t e s, e t e n
fin l e ur m é cro y a n c e e n M o u h a m m a d -q u ’All a h le b é nis s e e t le s a lu e -
qui est le pire d e s p é c h é s?»
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127
A l-B o u k h a ri a ra pport é qu e A n a s B e n M a l e k a ra co nt é: «E t a n t
d a n s so n j a rd in cue illir les fruits, A b d u ll a h B e n S a l a m e u t v e n t d e
l’a rriv é e du M e s s a g e r d e D i e u -q u ’A ll a h le b é nis s e e t l e s a lu e -. Il
vin t le tr o uv e r e t lui dit: «J e v e u x te p o s e r trois qu e st io ns q u e s e ul
un Proph è t e conna it les ré pons e s. Q u e l e st le pre mi er sign e pré cur
s e ur d e l’H e ur e S u pr ê m e ? Qu e ll e st la pr e mi ère nourriture d e s é lus
du P a r a d is ? E t c o m m m e n t s e f ait-il q u ’un e n f a nt r e s s e m b l e à s on
p è re ou à s a m è r e ?» Il lui répondit: «C ’est Gabriel qui vient de me le
dire».
12 8
Q u a n d l es juifs arriv ère nt l’E n v o y é d e Di e u l e ur d e m a n d a : «Quel
rang occupe Abduilah Ben Salam parmi vous?» ils lui ré pondire nt: «Il e st
le meill eur d ’entre nous, le fils du meill eur d’entre nous, notre ma ître et
le fils d e notre m a îtr e». Il leur re de ma nd a: «Que penseriez-vous de lui s ’il
embrassait l ’Islam?». Ils ripost ère nt: «Q u e Di e u le pr é s e rv e d ’un e p a
reille c h o s e ». Alors Abd uil a h sortit d e s a c a ch e tt e et d é cl ara : «J e t é
m o ig n e q u ’il n’y a d ’a utre divinit é qu e Di e u e t q u e M o u h a m m a d e st
l’E n v o y é d e D i e u ». L e s juifs s ’é cri ère nt a lors: «Il e st le plus m a uv a is
d ’entre nous et le fils du m a uv a is d’entre n o u s», puis ils le d énigrèrent.
A bd uil a h dit du Proph è t e -q u ’All a h le b é niss e et le s a lu e-: « C ’e st bi en
c e qu e j e re dout a is» (Rapporté par Boukhari et MousUm/^K
D ’a u tre s ont ra c on t é qu e c e v e rs e t fut ré v é l é à l’o cc a s io n d ’un e
a utre pol é miqu e qui a e u lieu e ntre le s juifs e t O m a r B e n A l-K h a t t a b.
O m a r a ra pport é: «U n jour, j ’é t ais c h e z le s juifs a lors q u ’ils lisai ent la
To r a , et j e fus é tonné co mm e nt la To r a confirme le C or a n e t co mm e n t
le C or a n confirme la To r a . Ite^me dirent: «P a s un d e t es c o m p a gn o n s
n o u s e s t pré f ér é plus qu e t o i». J e l e ur d e m a n d a i: « P o u r q u e ll e ra i
s o n ?» - P a rc e qu e tu vi e ns so uv e n t c h e z no u s e t tu nou s fr é qu e nt e s,
r é p o n d ir e n t-ils. J e l e ur ré pliq u a i: «J e vi e n s s o u v e n t c h e z v o u s , e t,
c h a q u e f ois q u e v o u s lisi e z la T o r a , j e m ’é to n n e c o m m e n t l a T o r a
confirme le Cor a n et comm e nt le Cora n confimne la To r a ».
(Jj-iOj Ij i—îL>-l c —iS' tiÂJl IJL* ijL ô i a j.^ a i') \ j uj-5i ¿^Ij l - * J - * ;l_pLâi ô y^j
.( J L - J l \ 1^ j A Îj J « Ijj) .î4 )l
129
A c e m om e n t le M e s s a g e r d e Di e u -q u ’All a h le b é nis s e e t le s a
lu e- p a ss a , ils dirent à 0 m a r :« 0 Ibn Al-K h a t t a b, voil à ton c o m p a gn o n,
re jo in s-l e». J e l e ur ré pondis; «J e vou s a djure p a r Di e u q u’il n’y a d’a u
tre Die u qu e Lui, qui vous a confi é d e S e s Lois e t révé lé d e S e s livres,
n e c o n n a is s e z -v o u s q u’il e st le M e s s a g e r d e D i e u ?» L e s g e n s s e tu
re nt, m a is l e ur gr a n d c h e f et d o c t e ur l e ur dit: «I l v o u s a a d ju r é p a r
Die u, ré po nd e z-lu i d o n c? Ils répliquèrent: «P u is q u e tu e s notre ch e f et
doct e ur, ré ponds-lui à notre pl a c e». Alors c e doct e ur s’a dr e ss a à O m a r
et lui dit; «C o m m e tu nou s a a djuré p a r Di e u, n o u s co n n a is s o n s bi en
qu ’il e st l’E nvo y é d e Di eu -q u ’Allah le b éniss e et le s a lu e -» E t O m a r d e
ripost er: «M a l h e u r à vou s! V o u s n’ê te s qu e d e s g e n s p e rd u s!» - N o n,
ré pondire nt-ils, nous n e s o m m e s plus p e rd u s» O m a r ré torqu a: « C o m
m e nt d o n c vo us n e l’ê t es plus alors qu e vo u s s a v e z q u’il e st l’E n v o y é
d e Di e u m a is vou s n e le cro y e z p a s e t vo u s n e le s u iv e z p a s!» Ils di
re nt; «p a rm i le s a ng e s, il y a c e u x qui so n t Jip s e n n e m is e t d ’a u tre s
nos a mis. Il n’a reçu le m e ss a g e qu e p a r l’int ermédiaire d e notre e nn e
mi parmi les a n g e s» -E t qui sont vos e n n e mis et vo s a mis? -N o tr e e n
n e mi e s t G a b ri e l., e t no tre a mi e s t Mic h e l. G a b ri e l e s t l’a n g e d e la
grossière té, la viol ence, la g ê n e , la s é vérité et le châ time nt, t a ndis qu e
Mic h e l e st l’a n g e d e la m is é ric ord e , la c o m p a s s i o n e t la c l é m e n c e .
O m a r s ’é cri a a lors; «J e jure p a r Di e u q u ’il n’y a d ’a utre Di e u q u e Lui,
c e s d e u x a ng e s sont les a mis d e c e ux qui l e ur m a nif est e nt la p a ix et
les e n n e mis de c e u x qui l e ur montre nt l’hostilité. Il n e co nvi e n t plus à
Michel d e faire la paix a v e c qui d écl are la guen-e à G a bri e l».
Il n e f a ut d o n c j a m a is s e d é cl ar e r l’e nn e mi d’un d e s a ng e s c a r
c h a c u n d ’e u x a u n e missioci^ s e lo n la vo lo n t é d e Di e u: G a bri e l e st
considéré comm e un a mb a ss a d e ùr de Dieu qui l’e nvoi e à S e s Proph è
t es et M essa gers, Michel chargé de la pluie et de la plantation et Israfil
chargé de souffler da ns la trompette au jour de la résurrection.
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li c i ü ; ÿ E O i i ; ^ i i à iS u J i 5 i i i ^ jts ij
Le certain, c’est que nous te révélons des versets lumineux, que seuls
mettent en doute les rebelles. (99) Jusques à quand s’en trouvera-t-il parmi
eux pour violer le pacte conclu avec Allah? Il est vrai que la plupart d’entre
eux sont des mécréants. (100). Lorsque l’Envoyé d’Allah vint parmi eux
pour affermir les Saintes Ecritures, de nombreux docteurs tournèrent le dos
au Livre d’Allah, comme auraient fait des ignorants. (101). Ils préfèrent
suivre les divulgations faites par les démons sous le règne de Salomon. Ce
n’est pas Salomon le coupable, mais les démons qui propagèrent la sorcelle-
rie parmi les hommes et l’art divinatoire révélé aux deux anges Harout et
132
Maront à Bable. Ds ne transmettaient jamais leur secret à quelqu’un sans
lui dire: «Nous sommes la tentation. Garde-toi de perdre la foi». Les juifs
apprenaient d’eux le moyen de désunir l’homme d’avec sa femme. Mais ils
ne pouvaient nuire à qui que ce soit sans la permission d’Allah. D ’autre
part, une telle science les incitait beaucoup plus à ce qui était nuisâble qu’à
ce qui était utile. Sans compter qu’ils savaient que les adeptes d’une telle
science ne pouvaient attendre aucune indulgence dans la vie future. A quel
vil moyen ils en sont venus pour racheter leurs âmes? Ah! s’ils avaient été
plus conscients. (102). S’ils avaient cm et s’ils avaient craint Allah? ils au-
rûent obtenu une récompense d’Allah, ce qui eût mieux valu pour eux. Ah,
s’ils avaient réfléchi» (103).
Note du traducteur
Pour donner plus d ’éclaircissement sur l ’histoire de Harout et M a-
rout, je reproduis ce que j ’ai lu dans un autre ouvrage:
Il s ’avère de cette histoire que les anges avaient désavoué ce que les
hommes commettent comme péchés. Diéu alors leur a ordonné de choisir
parm i eux deux anges à qui II donna les caractères et les instincts des
humains, de descendre sur la terre pour adorer Dieu comme fo n t les
hommes, et de constater si ces hommes obéissent à Dieu ou Lui dés-
obéissent.
Ces deux anges, une fo is se trouvant sur la terre, ont commis les
mêmes péchés des hommes. Dieu alors leur donna le choix entre le châti-
ment dans le bas monde ou celui de l ’au-delà, ils optèrent pour le pre-
mier. Ils furent installés à Bable pour enseigner la magie. Quand un
137
homme désirait l ’apprendre, ils lui répondirent que la magie est une in-
crédulité, et s ’il insistait, ils lui désignèrent un démon pour la lui ensei-
gner, mais après avoir pratiqué la plus abominable des incrédulités».
E n int erprét ant c ett e parti e du v ers et; (Ils ne transmettaient jamais
leur secret à quelqu’un sans lui dire: «Nous sommes la tentation. Garde-toi
de perdre la foi»), A l-H a s s a n A l-B a sri a dit; «L e s d e ux a n g e s ont fait
d e s c e n dr e la m a gi e p our mo ntr er l’é pr e uv e qu e Di e u e n vou lu t subir
a ux ho mm e s, a près qu e Di eu ait pris l’e ng a g e m e nt d e s d e ux a ng e s de
dire à l’h o m m e ; «N o u s n e cons titu ons q u ’u n e t ent a tion, n e sois p a s
d o n c i n cr é d u l e ». C o m m e , d ’a ill e urs. M o ïs e a dit à Di e u; (Cela n’est
qu’une épreuve de Ta part) [Cora n VII, 155].
La plupart ont conclu que celui qui a ppre nd la m a gie a ura commis
un a ct e d ’incrédulit é, e n s e ré f érant à c e h adith proph é tiqu e; «Celui qui
consulte un devin ou un magicien et le croit, aura méem à ce qu’il a été ré-
vélé d Mouhananad»(Rapporté par Al-Bazzar/^K
.(4U1
138
La c a u s e d e la s é p a ra tion d ’un c ou pl e p a r la m a gi e ,, e st d u e au
f ait qu’un h omm e méprit le m a uv a is a spe ct ou le m a uv a is c aract ère de
s a f e mm e q u’à la fin ii s e s é pare d ’elle.
Al-W a li d se mit alors e n col ère p arc e qu’il s ’est p ermis d ’a gir ainsi
s a n s son autorisation. Il l’e mprisonna puis le lib éra».
139
Chapitre.
D a n s son ouvra g e « L ’int erprét a tion du C o r a n » A l-R a z i a dit qu e
les «M o u't a z il a » ne croy ai ent plus à la ma gie et a ccus ai e nt d’incrédu
lité tout ho mm e en croyait. Qu a n t aux g e n s de la sunna (les sunnite s),
ils admettaient qu’un magici en puisse vol er dans l’air ou transfomner un
homm e en â ne ou vice v ers a, mais ils disaient; «D i e u peut ré aliser c e
la une fois le magici en prof ère certaines parol es d’e xorcisme. Ils disent
qu e l es astres n’ont a ucun e influence sur d e tels a ct es en contrariant
les opinions d e s philosophe s, d e s d e vins, et les Sa b é e ns. Puis, pour
affirmer l’effet de la magi e, ils rendent tout cela à Di eu qui a dit; (Mais
ils ne poavsûent nuire à qui que ce soit sans la permission d’Allah). O n a
rapport é l’histoire du M e s s a g e r d e Die u -q u ’Alla h le b é niss e et le s a-
lu e- qu a nd il fut ensorce lé et celle de la f e m m e ^u i a raconté à Aich a-
que Dieu l’a gré e- qu’elle a appris la magi e à Bable.
Al-R a zi a signalé huit sortes de magie:
1 - La magi e d es impost eurs et d e s «K a c h d a n iyn e s» qui adoraient
les sept pl anètes croyant qu’elles régissent tout le mond e en apportant
le bi en et le mal. Ils p ers é v érère nt d a n s l e ur croy a nc e ju s qu’à c e qu e
Dieu ait e nvoy é Abra h a m -q u’Alla h le bénisse et le s alue-qui abolit leur
croy ance et les ra me na à la foi.
2 - La ma gi e d e c eux qui jouissent d’une forte personnalité. Puis il
cit e qu e l’illusion a un e gr a n d e in flu e nc e tel q u’un h o m m e qui p e ut
m arch er sur un pont mis à la surf ace d e la terre mais il ne peut plus le
f aire si c e pont e st dre ss é a u-d e s s u s d’un e rivi ère p ar e x e mpl e. C a r
les â m e s huma in es obéissent parfois a ux actes Illusoires. Le s homm e s
v ers é s croient que le mauv ais œil est une réalité en s’a ppuya nt sur ce
hadith prophétique: «Le mauvais œil est une réalité. S ’il y a une chose qui
pouvait anticiper la prédestination, le mauvais œil l’aurait devancée».
3 - La magi e en dema nda nt l’aide d es g èn es (les djinns) contraire
ment a ux opinions d es philosophes e t d e s Mou’tazila. C e s g énie s sont
d e d eux sortes: les croyants et les incrédules qui sont les d émons.
D ’autre part, la conne xion a v e c les â m e s pariant es -l e s â m e s d es
h um a in s- est plus f acile qu e c elle d’a v e c les e sprits c é l e st e s, c a r la
première est due a ux circonst ance s et similitude. C e u x qui pra tiquent
c e g e nr e d e m a gie ont consta té qu e le cont act direct a v e c les â m e s
140
t erre stre s p eut ê tre ré alisé p a r les m oy e ns les plus simpl e s tels qu e
l’e xorcisme, le d éra ng eme nt d e l’esprit et la transcendance.
Une question:
P e ut-on d e m a n d er au magici en de conjurer l’e nvoût e m e nt? S a ïd
B e n Al-M o u ss a i a b a ré pondu p ar l’affirmative. Q u a n t à A l-C h a 'b i, il a
dit: on peut recourir à l’e xorcisme. Il a été rapporté da ns le Sahih, que
‘Aich a a dit au M e ss a g er de Dieu -q u ’Allah le bénisse et le s a lu e- une
14 3
f o is e n s o r c e l é ; «P o u r q u o i tu n e t’ e x o rc i s e s p a s ? » Il lui r é p o n d i t;
«Puisque Dieu m ’a guéri, je crains de causer du mal aux autres.
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(1 ) E n a ra b e le m ot « A s -S a l a m » signi fi e «l a p a i x » t a n d is q u e «A s -
S a m » e s t la m ort. L e s Juifs d is sim ul a i e n t la le ttre « L » p o u r c h a m g e r i e s e n s
d u m ot . L e tr a d u ct e ur.
145
na-L-Lâha Lahû mulku-s-samâwâti wa-l-’ard wamâ lakum min dûni-L-
Lâhi min waliyyin walâ nasîr (107).
Toate révélation abrogée on devenue caduque sera remplacée par une
autre, meilleure ou semblable. Ne sais-tu pas qu’Allah est Tout-Puissant?
(106). Ne sais-tu pas qu’Allah est le Maître des cieux et de la terre et que
vous n’avez pas d’autre soutien ni d’autre défenseur que Loi?.(107).
Ibn A b b a s , e n c o m m e n t a n t c e l a , a dit: «D i e u n ’a b ro g e ou n e
ch a ng e la loi d’un v erse t s ans que le d euxi ème v ers e t ne soit plus pro
fitable et plus co mm od e».
- L a to l é r a n c e à N o é , a p r è s s a sorti e d e l’a rc h e , d e m a n g e r la
vi a nd e d e tous les a nim a ux, e t plus tard, la ch a ir d e c ert a ins d ’e ux fut
interdite.
E t e n nou s réf érant à tout c e la, nou s p o uvo n s contre dire c ert ains
u i é m a s qui pr é t e nd a i e n t q u e ri en n’a é t é a brog é ou c h a n g é d a n s le
C or a n c o mm e: la duré e de viduité qui était fixée à un an puis fut ch a n
g é e en qu a tre mois et dix jo urs; le ch a ng e m e n t d e la Qibl a d e J é ru s a
l em à ia K a ’b a, l’abrogra tion d e faire une a um ôn e a v a nt d e s’entret enir
e n têt e à tê t e a v e c le M e s s a g e r de Di e u -q u ’All a h le b é niss e e t le s a
lu e- et autre.
(S'
J -,!» J Û i
’am turîdûna ’an tas’alû rasûlakmn kamâ su’ila Mûsâ min qablu waman
yatabaddali-l-kufra bi-l-’imâni faqad àilla sawâ’a-s-sabîl (108).
Observez-vous demander à votre Prophète ce qu’on demandait autre-
fois à Moïse? Celui qui échange la foi contre l’incrédulité, celui-là a perdu
la bonne direction. (108).
(O vous qui croyez! Ne posez pas de questions sur des choses qui vous
nuiraient, si elles vous étaient montrées. Si vous posez des questions à leur
147
sujet au moment où le Coran est révélé, elles vous seront expliquées) [Co-
ran V, 101].
A ce propos, Al-Moughira Be n C ho u‘ba a rapporté que le Prophèt e
-q u ’All a h le b éniss e et le s a lu e- a interdit les comm ér a g e s, le g a spil
l age d es bi ens et l’e xc è s d es questions. Et d ans le Sa hih de Mousiim,
il a été rapporté que le M essa ger d e Dieu -q u ’Allah le bénisse et le s a-
lu e- a dit a ux fidèles: «Laissez-moi tranquille tant que je vous laisse tran-
quilles, car ce qui a entraîné la perte de ceux qui vous ont précédés, ce fut
leur excès de questions et leurs divergences envers leurs Prophètes: Evitez
ce que je vous ai interdit}/^\
C e ci a eu lieu qu and il l eur avait enjoint d’a ccomplir le pèlerinage.
Un homm e se leva et d em anda: « O Envo y é de Dieu! Doit-on l’a ccom
plir ch a qu e a n n é e ?» Il garda le silence mais, a près la troisième fois, il
lui répondit: «Non! car si je répondais par l ’affirmative, il vous serait im-
posé, et s ’il vous était imposé, vous ne seriez être captéles de le faire».
A n a s B e n M al e k a racont é: «N o u s fûm e s très impre ssionn é s d e
voir un bédouin qui venait pos er d e questions au Prophè t e -q u ’Allah le
bénisse et le sa lue- qui lui répondait alors que nous é coutions».
Qu a n t à Ibn Abb a s, il a dit: «J e n’ai vu d es g e ns meilleurs que les
comp a gnons du M ess a g er de Dieu -q u’Allah le bénisse et le s a lu e- qui
lui a va ie nt d e m a n d é au suj et d e do uz e qu estions qui fure nt ré vé l é e s
d a n s le Cor a n, tel qu e: «Ils t’int erroge nt au suj e t du vin et du j e u de
h a s a rd,», «Ils te dema nde nt au sujet du mois s a cré » et Ils t’interrogent
au sujet des orph e lins» etc...
Si Di eu dans ce veset: (Observez-vous demander à votre Prophète ce
qu’on demandait autrefois à Moïse?» a voulu attirer l’attention d e s fidèles
s ur ce tt e aff aire, c ’était d a ns l’intention d e d é s a vo u e r l es c om port e
ments d es musulmans et des impies à la fois.
W a h b B e n Z a id a interprété cela en disant: «L e s homm e s ont d e
m a n d é : « Ô Mo u h a m m a d! N ou s ne te croiro ns qu e si tu p e u x no us
f aire d e sce ndre du ciel un autre Livre qu e celui-là qu e nous puissions
148
le lire, ou bie n d e j aillir p our nous u n e so urc e d e la t e rr e » Di e u lui fit
alors cette révélation.
íd á r ^ ü i ^ 1o
l i j v ^ i i î \J\ij ;j í á i t i j i j j 0 ^ ^ ÿ. 'i l Si
Ibn A b b a s a dit: «H o u y a y B e n A k ht a b e t A b o u Y a s s e r B e n A k ht a b
é t a i e nt l es e n n e m is juré s d e s m u sulm a n s e t l es plus e nvi e u x. Ils re
p o u ss a i e n t viv e m e n t l es g e n s à e m br a s s e r l’Isl a m a u t a n t q u ’ils p o u
v a ie nt. C o m m e on a rapporté a ussi qu e K a'b B e r^A chr a f, le po è te juif,
lançait d e polé miqu e s contre le Proph è t e -q u ’All a h Îé b é nis s e e t le s a
lu e- C ’est à suj et de c e ux-l à qu e c e v ers e t fut révél é.
A JL L :l È = . ol
150
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- Les hypocrites cherchent à tromper Dieu, mais c’est lui qui les
trompe. Lorsqu’ils se lèvent pour la prière, ils se lèvent insouciants, pour
être vus des hommes et ils ne pensent guère à Dieu) [Coran IV, 142].
- Malheur à ceux qui prient * tout en étant négligents dans leurs priè-
res * ils sont remplis d’ostentation * et ils se refusent à procurer aux hom-
mes le nécessaire) [C or a n C V ll, 4-7].
- Que celui qui espère la rencontre de son Seigneur doit accomplir de
bonnes actions et n’associer personne dans l’adoration de son Seigneur )
[C or a n X VIll, 110].
152
Lui, n’é prouv eron t plus a ucu n e craint e d e c e qui l e ur et ré s erv é et ne
seront p a s affligés.
Jui f s et chré ti e ns a ccu s e n t les uns l es a u tre s; «V o u s n'ê t e s p a s
d a ns le v r a i» a lors qu'ils récit ent le Livre, à c a us e d e l e ur h a in e ré ci
proqu e, l eur inimitié et leur Impertinence.
Ibn A b b a s a racont é: «Q u a n d les chrétiens de N ajra n vinrent trou
v e r le M e s s a g e r d e Dieu -q u ’All ah le béniss e et le s a lu e- qu e lqu es uns
d e s docte urs juifs arriv ère nt et m e n ère nt a v e c e ux une longu e disc us
sion d e v a n t lui. R a f é B e n H a rm a l, le juif, dit a ux chré ti e ns; «V o u s ne
t e n e z sur ri e n» et renia Jé s u s et l’Eva ngil e. L’un d e s chré tiens de N a j
ran lui répondit; «C 'e s t vou s qui ne t e n e z sur ri e n» et renia à son tour
M o ïs e et la To r a . Die u fit a lors ré v é l er à So n Proph è t e le v e rs e t pr é
cit é. C h a c u n d e d e ux p artis reni a c e qui s e tro uv e d a ns son Livre du
mom e n t qu e les chrétiens d ev a ie nt croire en Moïs e qui est m entionn é
d a n s l’Ev a n gil e e t l e s ju i f s'e n J é s u s m e nti on n é d a n s la To r a , e t le s
d e ux Livre s v en a nt de Dieu. Q u a n t a ux ignorants d e s d e ux religions ils
prononçai e nt les m ê m e s paroles de leurs coreligionnaires.
Di e u me t fin à l e ur discussion p a r c e v ers et; (Ces controverses se-
ront tranchées par Allah au jour du jugement dernier) q u ’un a utre v e rs e t
le con firme aussi: (Le jour de la résurrection, Dieu distinguera les uns des
autres: les croyants, les juifs, les Sabéens, les chrétiens, les Mages et les
polythéistes. Dieu est témoin de toute chose) [C or a n X XII, 17^
u 4 ¿ ^ j .ü jii Q ¿s ^ | iùit
Ç iî à ^ -il â^ sr
@ v i p C ó l i ‘¿ f i l i ¿ / ¡ i ,4 '
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D i e u , p a r c e v e rs e t , d é m e n ti t l e s ju i f s, l e s c hr é t i e n s e t l e s p o ly
t h é is t e s q u i d is a i e n t q u ’ il s'e s t d o n n é d e s fill e s p a rm i l e s a n g e s , ou
bi e n q u ’ il s ’e s t d o n n é un fils. G lo ir e à Lu i! C e qui s e tro u v e d a n s l e s
ci e u x e t s u r la t erre lui a pp artie nt: Il e s t l e ur cré a t e ur, disp e n s a t e ur, qui
l e s d irig e c o m m e II v e u t; ils n e s o n t q u e S e s s e rvit e u rs qui Lui s o n t
s o u m i s . C o m m e n t p e ut-il pr e n dre l’un d ’e u x c o m m e e n f a n t? A s a v o ir
q u ’u n e n f a n t n e p u is s e n a ître q u ’à la sui t e d e d e u x ê tre s id e n tiq u e s,
a lors q u e Lu i, n ’a p a s un p areil ou un a s s o ci é d a n s S o n R o y a u m e , e t
n ’a j a m a i s e u u n e c o m p a g n e , c o m m e II le c o n f irm e d a n s c e v e rs e t:
(Créateur des cieux et de la terre, comment aurait-il un enfant, alors qu’D
n’a pas de compagne, qu’O a créé toute chose et qu’il a connait tout?) [C o
ra n V I, 101].
(Ceux qui dans les cieux et ceux qui sont sur la terre se prosternent
devant Allah, ainsi que leurs ombres, de gré ou de force le matin et le soir)
[Cora n XIII, 15].
# ÊL: ^ U )' j i ; ^ Oi
158
tun kadâlika qâla-l-ladîna min qablihim mitla qawlihim tasabahat qulû-
buhum qad bayyana-l-’âyâti liqawmin yuqinûn (118).
Les incrédnles disent: «Pourquoi ÂUah ne nous adresse-t-11 pas directe-
ment la parole ou ne nous envoie-t-Il pas un miracle? Ainsi raisonnaient
leurs ancêtres. Leurs mentalités sont pareilles. Nos signes sont suffisants
pour ceux qui ont la foi. (118).
159
’innâ ’arsalnâka bil ^ q q i basîran wa nadîran walâ tus’alu ‘an ’asM bi-l-
jaMm (119).
_jA 3* ^ liLc-
160
’û la ’ik a y u ’m inûna bihî wam an y akfur bih î fa ’û lâ ’ika hum u-l-
hâsirûn (121).
Tu ne seras agréé par les juifs et les chrétiens que lorsque tu suivras
leurs préceptes. Dis-leur: Il n’y a qu’une règle, celle qui vient d’Allah. Si tu
t’abandonnais à leurs aspirations, après ce que tu as appris, tu te trouverais
seul devant Allah sans appui, ni protection. (120). Ceux à qui nous avons
donné le Livre et qui le récitent avec la foi qu’il convient, ce sont ceux-là
les vrais adeptes du Livre. Ceux qui refusent d’y croire seront perdus.
( 121).
E n int erpré t a nt c e s v ers e ts, Ibn J a rir a dit: «D i e u fait conn a ître à
S o n M e s s a g e r qu e les juifs e t les chré ti ens n e s eront p a s cont e nts de
toi t a nt q u e tu n e c e s s e s p a s d e prê ch e r ta religion qui e s t l’Isl a m e t
t a nt q u e tu n e suivr a s p a s l e s l e urs. R é p o n d s-l e ur: «L a vo i e d e Di e u
est vra ime nt la Bo nn e Dire ction».
«Ceux à qui nous avons donné le Livre et qui le récitent avec la foi»,
Ibn J a rir et Q a t a d a ont dit q u ’il s ’agit d e s juifs e t d e s chré ti e n s, m a is
Ib n M a s s 'o u d , A l-H a s s a n A l-B a s r i, S o u f i a n A l-T h a w r i e t d ’ a u tr e s
a v a i e n t un a vis co n tr a ir e et dis a i e n t q u ’ils so n t l e s m u s u lm a n s . Ibn
M a s s'o u d, et c ’était pre squ e l’interprétation d e s a utre s, a dit: P a r celui
qui tient mon â m e en sa ma in, récit er le Livre - le C or a n - c o m m e II s e
doit, signifie: s e co n f orm er tant à son licite q u’à son illicite, c ’e st à dire
pra tiquer c e qui e st p ermis e t s’a bst e nir d e s e s int erdictions, le récit er
tel q u ’il a ét é révé lé s a n s alt érer ni falsifier s e s mots et s a ns l’int erpré
t er à s a g u is e ».
¿ îj ^1 (¿»j Ô
163
Après qu’Allah eût envoyé des commandements à Abraham comme
épreuve et qu’il les eût exécutés, AUalh lui dit: «Je te nomme l’imam des
mes peuples». «Etends cette faveur à mes descendants» répondit Abraham.
Soit, reprit le Seigneur , mais J’excluerai ceux de tes descendants qui se-
ront injustes.(124).
165
- Ibn J a rir a ra pport é q u e A l-H a s s a n disa it: «D i e u é pro uv a A b r a
h a m p a r les a s tre s, le soleil et la lun e, m a is il m aintint s a foi croy a n t
toujours e n so n S e ig n e ur qui n e disp ara it j a m a is. Il tourn a so n vis a g e
v e rs celui qui a cré é les cie ux et la ten-e, soumis, s a n s être a u nombre
d e s polyth éist es. Puis II l’é prouv a p ar l’é migra tion d e son p a ys, il s e di
rige a alors v e rs le C h â m pour é migrer v ers Die u. Mais a v a nt cette é mi
g r a t i o n , Il l’ e u t é p r o u v é p a r l e f e u , e t ii e n d u r a . A i n s i q u a n d il lui
ordonn a d’immol er son fils, d e s e circoncire, et il s e montra toujours ré
sign é.
Un e fois qu e Dieu ait fait d’A bra h a m un dirige ant, celui-ci L’implora
afin qu e c e privilè g e d e m e ur e d a ns s a d e sc e n d a nc e. Di e u l’e x a uç a et
lui fit s a voir q u’il y aura parmi s e s succ e ss e urs les injustes qui ne joui
rai e nt plus d e l’a llia nc e a v e c lui ni s era i e nt d e s guid e s p our les h o m
m e s. C e v erse t confirme l’e x a uc em e nt d’A br a h a m.
166
(Puis nous avons établi dans sa descendance la prophétie et le Livre)
[C o r a n X X I X , 2 7]. Ain si tout proph è t e qui fut e n vo y é a pr è s A br a h a m
était d e s a d e sc e nd a nc e ainsi qu e tout Livre révél é à ch a cun d’eux.
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169
4 « -§ 4 i ï ÿ g j T j s ¿ -s 'i i i
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173
a p p e l a le g a rç o n le plus j e u n e e t lui d o n n a c e f ru i t» (Rapporté par
Mouslimy^K
O n d e m a n d a a lors à A b o u C h o ur a y h: « Q u e ll e fut la ré p on s e d e
‘A m r?» Il ré pondit: « O Ab o u C h o ur a y h, j e conn a is c eci mi e ux qu e toi.
C e ten-itoire s a cré ne serait j a m a is un asil e ni à un tra nsgress eur, ni à
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175
un meurtrier ni à un vol e ur» (Rapporté par Boukhari et Mouslim/^K
Qu a n t à la pré f érence de Médine à La Me cqu e selon l’avis d e la
majorité des ulémas, ou celle de La Mecqu e à Médine d ’après Malek,
nous allons la montrer plus loin d ans son endroit propice.
«Accorde à ses habitants des fruits comme nourriture, à ceux d’entre
eux qui auront cru en Dieu et au dernier jour. Le Seigneur dit: «J’accorde
une brève jouissance à l’incrédule, Je le préc^iterai ensuite dans le châti-
ment du Feu». E n intréprét ant c e v ers e t, Ibn A b b a s a dit: «A br a h a m
permettait aux croyants seuls de prendre cette enceinte comme refuge,
en de hors des autres gens. Dieu fit alors révél er ceci: « J ’a ccorde Mes
bienf aits tant a ux croyants qu’aux incrédules. Es t-c e possibl e qu e Je
cré e des homm es sans pourvoir à leur besoin? Mais j e œntraindrai les
incrédules ensuite au châtiment du F e u». Puis Ibn Abb a s récita ce ver
set: (Nous accordons largement à tous, à ceux-ci et à ceux-là, les dons de
ton Seigneur ne sont refusés à personro) [Coran XVin " 20] et dit: «C e c i est
pareil aussi à c es versets: (Ceux qui forgent un mensonge contre Dieu ne
seront pas heureux * Ils jouiront momentanément de ce monde et ils retour-
neront ensuite vers nous; nous leur ferons alors goûter un dur châtiment
pour prix de leur incrédulité) [Coran X, 69-70].
Dieu accorde se s bienfaits aux incrédul es afin qu’ils jouissent des
biens éphémères dans ce bas monde, puis II les saisira comme peut le
f aire un puissant, un omnipot ent, comme 11 le montre d ans ce verset:
(A combien de cités J’ai accordé un délai alors qu’elles étaient injustes.
Puis Je les ai saisies. Le retour se fera vers Moi) [Coran XXII, 48].
Il a été cité d a ns le Sa hih que l’E nvoy é de Dieu -q u ’Alla h le b é-
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176
niss e e t le s a lu e- a dit: «Dieu accorde un délai à l ’injuste, mais quand II
le saisit. Il ne le lâchera plus»^^^.
Ibn Ab b a s a racont é le récit suivant:
177
s e s re g ards d a ns la v allé e m ais elle n e vit p ersonn e. Ell e d e sc e ndit de
la mont a gn e (a pp e ll é e A s-S a f a ) et, arrivé e d a n s la v a llé e, elle re trous
s a le p a n d e s on v ê t e m e n t e t co uru t c o m m e u n e p e rs o n n e é p e rd u e
j u s q u ’à c e q u ’elle d é p a s s a la v a ll é e p o ur a rriv e r à u n e pl a c e a p p e l é e
«A l-M a r w a » qui e st un monticule. Ell e mont a a u s o m m e t e t pro m e n a
s e s re g ards, p e ut-ê tre elle pourrait voir qu elqu’un, m a is ell e n e vit p e r
s onn e. Ell e fit la cours e entre l es d e ux mont a gn e s, s e pt f o is». Ibn A b
b a s a dit: « C ’e s t e n s o u v e n ir d e c e l a q u e l e s g e n s f o n t l a m ê m e
co urs e entre les d eux mont agn es a u cours d e l eur p è l erin a g e».
(1 ) tj^ iSÿ
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(2) ûî '^j3t :Jlî ,^ 1 ¿fA Uyî p_Lw. oljjj
LfA; tsjnufjj ^ j:S' CulijM - Jlî jl -
181
Ils voulaient hauss er les murs et lui posaient un toit à savoir que quel
ques hommes ont volé le trésor qui s’y trouvait.
Un navire appartenant à un m arch and Byz a ntin avait cha viré sur
la côte de Je d d a h. Le s Qora ïchit e s prirent le bois d e c e navire e t s e
préparèrent à couvrir la Ka'b a d’un toit, c ar il y avait parmi e ux un m e
nuisier copte qui l eur avait proposé cette idée et était prêt à la réaliser.
Un s erp ent sortait souve nt du f ond d e la K a'b a, ra mp ait sur les
murs et apparaissait aux hommes qui le redoutaient fort c ar quiconque
n’osait s’approch er de lui sans lui montrer se s canines et s’apprêt er à
le mordre. Un jour ce serpent étant ainsi. Dieu envoya un oise au qui le
prit par ses serres et l’emporta. Les gens de Qora ich s’écrièrent alors:
«N o u s espérons que Dieu agré e notre projet, nous avons un menuisier
compé t e nt et d e planch es de bois, et Dieu nous a suffi le mal d e ee
s erpent».
Les Qoraïchites décidèrent alors de démolir la Ka'Bà^ puis la recon
struire. Ibn W a hb (l’oncl e mat emel du père du Proph è t e) prit une des
pierres pour l’enl ever, mais elle ne tarda à revenir à s a place en s a u
tant de sa main. Il s’écria alors: « O Qoraïchites! Ne d é pe ns e z pour la
construction de la K a ’ba que ce que vous a v e z acquis licitement, que
c e ne soit ni une rétribution d’un e prostitué e, ni usure ni prov e n a nt
d’un préjudice».
Pour faciliter la t âche, les Qoraïchites confièrent une partie de la
K a'b a à ch aqu e tribu de la f açon suivant e: L’entré e principal e à bani
Abd M an a f et Zouhra, la partie comprise entre la colonne noire et la
colonne Ya ma nit e à Bani Ma k hzoum et d’autres tribus de Qora ich, le
toit à Bani Joum a h et Sa hm et l’accès à l’enceinte à Bani A b d-E d-D a r
Ibn Q a s sy, Bani Ass a d Be n O u z z a Ben Q a s sy et Bani A d y Be n K a'b
Ben Louay, qu’on appelait «Al-h a tim».
C o m m e l es ho mm e s re dout a i e nt la d é molition de la K a'b a en
éprouvant certaine crainte, Al-Wa lid Ben Al-Moughira leur dit: «J e vais
comm e nc er le pre mi er». Il prit la pioche, se tint debout sur le mur et
dit: «M on Dieu, ne t’en prends pas à nous. Mon Dieu, nous ne voulons
que quelque chose de bien meilleure e ncore», puis il démolit la partie
comprise entre les deux colonnes.
Le s gens attendirent toute la nuit disant: «N o u s att endons, s’il al-
182
lait no u s a rriv e r qu e lqu e m a lh e ur, n ou s re ndro ns c e tte p arti e tell e
qu’elle était, sinon, Di eu saurait gré d e notre travail et nous continue
rons». A u matin, comme rien n’eut atteint Al-Wa lid, il continua la d é mo
lition et les homm es firent d e mê me. Arriv és a ux fondations originelles
- c elles d’Abra h a m -, ils trouvèrent d es pierres d e coul eur vert e, défor
mé es et dentelé es d e sorte qu e les unes entraient dans les autres. O n
m’a rapporté, dit Ibn ish aq, qu’un Qora îchit e fit e ntrer un l evi er entre
d e ux pierres pour e nl ev er l’une d’elles, une fois qu e cette pierre bou
g e a d e s a pl ace, toute La M ecqu e fut sur le point d e s’ébranler. Alors
les homme s cessèrent d’enlever les assises.
C e t t e m o d i fi c a t io n fut r a c o n t é e p a r M o u s li m d ’a p r è s ‘A t a ’:
«Lorsqu e la Maison fut brûlée du temps de Ya zid Ben Mou'awy a après
l’incursion des habitants du Châ m, Ibn Al-Zoub a yr la laissa telle quelle.
Aprè s la v e nu e d es homm es à La Me cqu e d a ns la s aison du pèl eri
nage, Ibn Al-Zoub a yr voul ant les exciter contre les habitants du Ch â m,
leur dit: « Ô gens! Donn ez-moi votre avis au sujet de la Ka'ba, de vrais-
j e la démolir puis la reconstruire ou bien la laisser telle quelle a près sa
restauration?. Ibn Abb as lui répondit: «Il m’est arrivé une idée, c’est de
ia re st a urer tout simple me nt et la l aisser telle quell e e n tant q u’une
Maison comme le jour où les homme s avaient e mbra ss é l’Islam et où
Dieu avait e nvoy é Son Prophèt e -q u ’Allah le bénisse et le s a lu e- a p
portant le m e s s a g e». Ibn Al Zoub a yr protesta et répliqua: «S i la mai
son de l’un d’entre vou s a été brûl é e, il l’aurait c ert a in e m e nt voulu
renouvel er sa construction. Comme nt donc sera le c as qu and il s ’agit
de la Maison de Dieu à Lui la puissance et la gloire?. J e vais d e m a n
d er à Dieu la consult ation du sort p ar trois fois et j e v errai c e qu e j e
devrai faire ensuite».
186
concern e particulier les Ara b es. C ’est pourquoi Dieu a dit dans le v er
s et suivant: (Seigneur, fais naître parmi eux un envoyé qui lira Tes livres
qui les enseignera ainsi que la sagesse et qui purifiera ton peuple) et cet
e nvoy é ne sera autre que Mouh a mm ad -q u ’Allah le béniss e et le s a
lue- Dieu le confirme aussi d ans ce verset: (C’est Lui qui a envoyé aux
infidèles un Prophète pris parmi eux) [Coran LXII, 2], mais ceci n’exclue
pas qu’il a été envoyé vers tous les hommes en leur disant; (O vous les
hommes, je suis, en vérité, eüvoyé vers vous tous) [Cora n VII, 158]. Ainsi
d ans d’autres versets et confirmé également par d’autres preuves déci
sives.
187
I’interdire, il lui jeta sept cailloux et le démon s’enfuit. A n iv é à la J a m a -
rat «L a moy e n n e» emmen é toujours par Gabriel, le démon e ss ay a a us
si d e l’e m p ê c h e r, m a is A br a h a m lui j e t a s e pt c a illoux, e t c e fut d e
m ême à la fin auprès de la Ja mara t «L a plus é loign é e» et Abra h a m la
pida le démon de sept cailloux. Gabriel enfin nnontra à Abra h a m le Mo
nument sacré et 'Arafat
c iç iî i> : -a -f ô ¿ 3 (5 c ç
188
qui, de la Tora, existait ayant moi, pour vous annoncer la bonne nouvelle
d’un Pro^ète qu viendra après moi et dont le nom sera «Ahmad») [Cora n
LXI, 6]. C ’e st pourquoi il a dit: «J e suis l’invoca tion d ’A bra h a m et la
bonne nouvelle de Jésus. Il a dit aussi: «M a mère a vu une lumière qui
sorteit d’elle pour é cl arer les palais du C h â m », et on l’a comment é de
la f a çon suiv a nt e : «S a m ère a vu c el a en rê v e et l’a ra cont é à s e s
con cit oy e ns, e t ce tt e nouve ll e fut ré p a ndu e p armi eux, et c e n’était
qu ’un pré a mbul e d e s a v e nu e. Q u a n t à l’illumina tion d e s p al ais d e
C h â m e n particulier, elle était une allusion à la stabilité d e sa religion
dans c e pa ys à la fin du temps. C ’est pourquoi cette région sera, avant
l'He ure Suprê me, le fief de l’Islam, où Jé s us fils de Marie d escendra à
D a m a s a uprès du Manara oriental. Il a été rapporté à c e propos dans
les Sahihs que le Prophèt e -q u’Allah le bénisse et le s a lue- a dit: «Une
fraction de ma communauté ne cessera de combattre pour défendre le droit
(ou la vérité) et elle triomphera jusqu’au jour de la résurrection. Jésus le
fils de Marie descendra auprès du rhinaret blanc à Damas...». O n trouve
c h e z Al-B o u k h a ri c e t ajoùTr «A l o rs qu’ils s e tro uv eront a u p a ys du
Ch â m»<’ >.
^ % jl â il ^ ^
(1 ) ^ *^1 sU-
189
bihâ ’Ibrâhîmu banîhi wa ya‘qûbu yâ baniyya ’inna-L-Lâha-stafâ laku-
mu-d-dîna fala tamûtunna ’illâ wa ’antum muslîmûn (132).
Et qui peut se désintéresser de la religion d’Abraham sinon celui qui
n’a pas le sentiment de la dignité. Noos l’avons élu dans ce monde et il sié-
gera dans l’autre parmi les justes. (130). Lorsque son Seigneur dit à Abra-
ham: «Soumets-toi» il répondit: «Je me soumets au Maître de l’univers».
(131) Abraham recommanda à ses enfants de se soumettre et Jacob en fît
autant en ces termes: «Ô mes enfants, Allah vous a choisi une religion. Ne
mourez pas que vous soyez soumis» (132).
- Abraham ne demanda pardon pour son père qu’en vertu d’une pro-
messe qui lui avait été faite; mais quand il vit clairement que son père était
un ennemi de Dieu, il le désavoue. Abraham était humble et bon) [C o r a n
IX, 114].
190
là en préférant l’égarement et l’alwn'ation à la txjnne direction?. Le po
lythéisme ne constitue-t-il pas une grande injustice? Ya-t-il autres que
les insensiés qui agissent de la sorte?
. | 4i-
191
a pr è s s a d e struction. Ibn H a y a n pré t e ndit a ussi q u ’e ntre S a lo m o n et
A b r a h a m il y a e u q u a ra n t e a n n é e s, c e qui e s t refut é c a r il y a bie n
d e s milliers d’a nn é e s qui s é parent entre les d e ux. E t c ’est Die u qui est
le plus ravant.
Un e re comm anda tion fut faite d’A bra h a m à s es enf ants: ( O mes en-
fants, Allah vous a choisi une religion. Ne mourez pas que vous n’y soyez
soumis), une e xpre ssion qui signifie: p e rs é v é r é z d a ns votre soumission
à Di e u, ne f ait es qu e d e bo nn e s œ u vr e s po ur être toujours re co nn a is
s a n ts e nv e rs Di e u qui v o u s a a cc ord é S e s bi en f a its. C a r e n g é n é ra l
l’h o m m e ne m e urt q u’e n pratiquant l es œ u vr e s qu’il f aisait d a ns son vi
v a n t, e t s era re ssuscit é d a n s l e s m ê m e s conditions^jC e ci ne contredit
p a s c e h adith: «Il arrive que l ’un d ’entre vous pratique les œuvres des élus
du Paradis au point de n’en être séparé que d’une coudée, alors ce qui lui a
été destiné intervient et cet homme agit commes les réprouvés et il entrera
à l ’Enfer. Par contre, il arrive que l’un de vous pratique les œuvres des ré-
prouvés de l ’Enfer au point de n ’en être séparé que,d’une coudée, alors ce
qui lui a été inscrit intervient et il pratique les œuvres de élus et il entrera
au Paradis}/^^ (Rapporté par Boukhari). C a r il a été rapporté d a ns d ’a u
tres v e rs io ns c e qui suit: «C e s œ u vr e s a p p ar a iss e nt a ux g e n s c o m m e
c elles d e s élus du P ara dis, ou c elles d e s d a m n é s d e l’E n f e r». Die u dit à
c e propos: (A celui qui fait l’aumône et qui craint Dieu * à celui qui déclare
véridique la très belle récompense * nous faciliterons l’accès au bonheur * A
l’avare qui cherche à s’enrichir * à celui qui traite de mensonge la très belle
récompense * nous faciliterons l’accès au malheur) [C or a n X C II, 5-10]
192
’am kuntum suhâdâ’a ’id h a ^ ra ya‘qûba-l-mawta ’id qâla libanîhi mâ
ta'budûna min ba'dî qâlû na'budu ’ilâhaka wa ’ilâha ’âbâ’ika ’Ibrâhîma
wa ’Ismâ'îla wa ’IsMqa ’ilâhan wâWdan wa natou lahû muslimûn (133)
tilka ’ummatun qad ^ la t lahâ mâ kasabat walakum mâ kasabtum walâ
tus’alûna ‘ammâ kânû ya‘malûn (134).
Etiez-vous présents aux derniers moments de Jacob lorsqu’il interpella
ainsi ses enfante: «Qu’adorez-vtras après moi?» üs répondirent: «Nous ado-
rerons ton Seigneur. Le Seigneur de tes pères: Abraham, Ismaël et Isaac, le
Dieu unique, et nous nous soumettrons à Lui» (133). Cette génération a dis-
paru, emportant avec elle le mérite de ses actions. Vous-mêmes ne recueille-
rez que le mérite de vos actions et il ne vous sera pas demandé compte de
ce qu’auront fait vos ancêtr^ <134).
waqâlû kûnû hûdan ’aw nasârâ tahtadû qui bal millata ’Ibrâhîma
^nîfan wamâ kâna mina-1-musrildn.
A ceux qui vous disent: «Devenez juifs ou chrétiens et vous serez dans
la bonne voie» Répondez: «Non. Nous suivons le culte d’Abraham, le mo-
dèle même de la droiture, et qui ne s’est jamais compromis avec les idolâ-
tres (135).
oî; S ^ jàJ
qûlû ’âmannâ bi-L-Lâhi wamâ ’unzila ’ilaynâ wamâ ’unzila ’ilâ ’Ibrahima
wa ’Ismâ'îla wa ‘IsMqa wa ya‘qûba wa-l-’asbâta wamâ ’utiya Mûsâ wa
(1 ) -( c -^ ^ *"■
194
‘Isâ wamâ ‘utiya-n-nabiyyûna mir-rabbihim lâ nufarriqu bayna ’a ^ d im
minhum wa natou lahû muslimûn (136).
Dites: Nous croyons en Allah, en ce qu’il nous a révélé et ce qu’H a
révélé à Abraham, Ismaël, Isaac, Jacob et à sa descendance. Nous croyons
aux messages apportés par leur Seigneur à Moïse, à Jésus et à tous les au-
tres Prophètes, sans faire aucune distinction entre eux. C’est à Allah que
nous sommes soumis. (136).
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qui ’atuMjjûnanâ fî-L-Lâhi wahuwa rabbunâ wa rabbukum wa lanâ
’a‘mâlunâ wa lakum ’a'mâlukum wa n a ^ u lahû muhlisûn (139) ’am ta-
qûlûna ’inna ’Ibrahîma wa ’Ismâ‘!la wa ’IshMqa wa ya'qûba wa-1-
^àsbâta kânû hûdan ’aw-aasâtâ qui ’a’antum ’a‘lamu ’ami-L-Lâhu wa-
mah ’azlamu mimman katama sahâdatan ‘indahu mina-L-Lâhi wama-L-
Lâhu bi gâfilin ‘anmiâ ta ‘malûn (140) tilka ’ummatun qad halat lahâ mâ
k asab at wa lakum mâ kasabtum walâ tu s ’alûna ‘ammâ kânu
ya‘malûn (141).
Dis-leur; Pourquoi faire d’Allah l’objet d’une discussion puisqu’il est
notre Seigneur et le vôtre? A nous, notre manière d’agir. A vous, la vôtre.
Nous sommes sincères envers Allah. (139). Persistent-ils à dire qu’Abra-
ham, Isnmâ, l^aac, Jacob et sa descendance étaient juifs ou chrétiens?,ré-
ponds^Ienr: Qui de vous ou d’Allah est le mieux renseiipné? Et qui est pins
CMip^le que celui qm dissimule les témoignages qu’il a reçus d’Allah. Mais
AlUib n’est pas inattentif à ce que vous faites. (140). Cette génération a dis-
paru, emportant avec elle le mérite de ses actions. Vous-mêmes ne recueille-
rez que le mérite de vos actions et il ne vous sera pas demandé compte de
ce qu’auront fait vos ancêtres.(141).
«Et qui est plus coupable que celui qui dissimule le^témoignages qu’il
a reçus d’Allah» Cette partie du verset a été interprétée par Al-H a s s a n
Al-B a sri de la f açon suivante: «Ils lisaient dans le Uvre qui leur fut ré
vélé qu e la religion de Dieu est l’Islam, que Mouh amma d est l’Envoy é
d e Dieu, et qu’Abra h a m, Isma ël, Isa ac, Ja co b et les autres prophèt es
parmi les tribus désavouaient le judaïsme et le christianisme. Ils témoi
gnèrent cela à Dieu et s’y consentirent, mais ils avaient dissimulé ce
t émoign a g e, en s embl ant ignorer qu e: (Dieu n’est pas inattentif à ce
qu’ils faisaient) c'e st une grande me na ce que Dieu lance à re ncontre
de c es g e ns-l à, c a r Sa sci ence e mbra ss e tout et II les châti era pour
leur reniement. A chaque communauté ses œ uvre s qu’elle aura acqui
s es. Die u les avertit en leur disant que l eur a dhé sion au dogm e de
leurs Prophè t es ne leur suffit pas tant qu’ils ne suivent pas les e nsei
gne me nts et les mettent en exécution et tant qu’ils ne suivront pas les
autre s Prophè t es et m e ss a g ers qui leur furent e nvoy é s en tant que
porteurs de la bonne nouvelle et avertisseurs. Quiconqu e mécroit en
un seul Prophète c’est comme il a mécru en tous les autres surtout au
d erni er d es Prophè t es, le M e ss a g er qui a été e nvoy é v ers tous les
hommes et les génies.
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ji ïÿ i i::; îÎjM
1 98
sayaqûlu-s-sufahâ’u mina-n-nâsi mâ wallâhimi ‘an qiblatihimu-l-latî kânû
‘alayhâ qui li-L-Lâhi-l-masriqu wa-l-magribu yahdî may-yasâ’u ’ilâ
sirâtin-mustaqîm (142) wa kadalîka ja‘alnâkum ’ummatan wasa^-l-lita-
kûnû suhâdâ’a ‘alâ-n-nâsi wa yakûna-r-rasûlu ‘alaykum sahîdan wamâ
ja‘alnâ-l-qiblata-l-latî kunta ‘alayhâ ’illâ lina‘lama may-yattabi‘u^P‘rasûla
mimman yanqalibu ‘alâ ‘aqibayhi wa’in kânat lakabîratan ’illâ ‘alâ-l-lad
îna hada-L-Lâhu wama kâna-L-Lâhu liyuti‘a ’imânakum ’inna-L-Lâha
bi-n-nasi la-ra’ûfur-rahûn (143).
Des insensés interrogeront: Pourquoi ont-ils abandoné la direction a la-
quelle ils étaient habitués jusqu’alors? Réponds-leur: L’Orient et l’Occident
sont à Allah. Il indique à^üi H veut la bonne direciton. (147) Nous avons
fait de vous une nation centrale pour que vous serviez de témoins à tous les
peuples. Votre témoin, à vous, sera le Prophète. Nous n’avons maintenu la
Qibla initiale que pour distinguer ceux qui obéiraient au Prophète de ceux
qui l’abandonneraient. Ce fut là une dure épreuve, sauf pour ceux à qui Al-
lah donna la foi. Ce n’cist pas Allah qui vous fera perdre le bénéfice de vo-
tre foi, car Allah est plein de mansuétude et de clémence pour les hommes.
(143).
Lorsqu e cel a eut lieu, les hypocrit es, les t ergiversé s et les incré du
l es p armi les juifs é prouv èr e n t un cert a in sus p e ct, un é g a r e m e n t d e la
voi e droite et une incertitude. Ils dirent: «Q u i les a d é tourn é s d e l’ori e n
t ation à quoi a u p a ra v a nt ils se t e n a i e nt?» Die u fit alors d e c e n dr e cett e
r é v é l a tion: « L ’Ori e n t et l’O c c id e n t son t à D i e u » To u t re vi e nt à Di e u et
qu e l q u e soit le côt é v e rs l e qu e l on s e to urn e, la f a c e d e Di e u e s t là.
L ’e ss e nti e l c ’e st d e s e soum e ttr e à Lui m ê m e si on dirig e la f a c e plu
si e urs f ois v e rs diff érents côt é s, c a r nou s n e s o m m e s qu e S e s s e rvi
t e urs et 11 no u s dirige c o m m e II v e ut, et c e fut enfin la K a'b a qui nous
été choisie c om m e Qibl a, la plus honorabl e orientation.
201
mans» autrefois déjà, et ici même, afin que le Prophète soit témoin contre
vous et que vous soyez témoins contre les hommes) [C ora n X X ll, 78].
«Nous n’avons maintenu la Qibla initiale que pour distinguer ceux qui
obéiraient au Prophète de ceux qui l’abandonneraient. Ce fut là une dure
épreuve, sauf pour ceux à qui Allah donna la foi» Di eu v e ut dire: « O Mou
h a mm a d! N o u s a vions d ’a bord établi p our toi l e Te m p l e d e Jé ru s a l e m
c o m m e ori ent ation, puis nous t’e n a von s d é to um é p our t’ori e nt er v e rs
la K a’ba, pour distinguer c e ux qui te suive nt de c e ux qui re tournent sur
l e urs p a s e n te d é s ob é is s a n t e t a p o s t a s i a n t C e f aire e st s a n s dout e
(2 ) ¿r* ^ J i t s U JI ^ î j UÎi : J l î ^
i jr s -j y * ij Î 3 L .J ¿ b a ï Ait 'b/j A A ÿ ¿jA \a j l\ iA a ;Î I j O s-Î
.(*UI iljj)
202
une épreuve qui pèsera sur les c œ urs mais pas pour ceux que Dieu di
rige, croient en tôi, décl arent véridique tout ce que tu leur apport es et
qu e Di e u e st libre d e f aire c e q u’il lui plaît. Q u a n t à c e ux dont l es
c œ urs sont m al ad es, à ch a qu e fois qu’il y a de nouv e a ux e n s e ign e
ments, ils se pl aignent et en dout ent» Dieu a dit à leur sujet: (Certains
disent, quand une sourate est révélée: «Quel est celui d’entre vous dont elle
augmente la foi?» Elle augmente la foi de ceux qui croient et ils se réjouis-
sent. Elle ajoute une souillure à la souillure de ceux dont les cœurs sont ma-
lades) [Coran IX, 124-125].
C e cha nge me nt de la Qibla suscit a entre les fidèles une certaine
interrogation: Comme nt Dieu jugerait-ils les prières qu’avaient faites les
homme s en s ’orientant vers Jérus al em et qui vi ennent de mourir avant
c e changement?. Dieu ne tarda pas à faire une révélation pour leur a s
surer qu’il ne rendrait pas vaine la foi de quiconque avait suivi le Pro
phèt e et obt empéré à ses ordres. C a r Dieu est bon et miséricordi eux
e nvers Se s sujets. Et pouràf ftrmer cel a, il a été cité dans le Sahih que
le Prophèt e a raconté aux fidèles l’histoire de la f emme qui a été prise
comme captive de guerre et séparé e de son nourrisson. A ch a qu e fois
q u’elle voy a it un nourrisson, e ll e le pre na it et lui donn a it s on se in
croy ant qu’il était la sien. L’Envoy é de Dieu -q u ’Allah le bénisse et le
salue- dit alors aux fidètes: «C roy e z -vo u s que cette fe mm e -là va pré cip iter
son enfant dans le Feu alors qu 'e lle en est capable de le f a i r e? » - Ils lui ré
pondirent: «C e rt e s non ô Envoy é de Di e u». Il répliqua: « P a r D ieu, D ie u
est plus m iséricordieux envers ses serviteurs que ce tte f e mm e envers son en
fa n t»^
2 03
qad narâ taqalluba wajhika fi-s-samâ’i falanuwalliyannaka qiblatan
tartâha fawalli wajhaka satra-l-masjidi-l-haTâini wa Mytu mâ kimtmn fa-
wallû wujûhakum satrahû wa ’inna-l-ladîna ’ûtû-l-kitâba làya‘lamuna
’annahu-l-haqqu m ir-rabbihim wam â-L-Lâhu bigâfilin ‘ammâ
ya‘malûn (144).
c j I t * j l â j i i î y l p \a
a JJS .< «4 ^
0 SJ ¡ ^ ' ¿ i!
¿>cî \ VS
206
wa likullin wijhatun huwa muwallihâ fastabiqû-l-hayrati ’aynamâ taqûnû
ya’ti bikumu-L-Lâhu jami'an ’inna-L-Lâha ‘alâ kulli say’in qadîr (148).
Chacun a sa direction préférée. Mais qu’importe, le principal est de ri-
valiser pour le bien. Où que vous soyez, Allah vous ramènera à Lui, car H
est tout-Puissant. (148).
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¿jp’ JU^I »Ijjj tîilsî jA t i jU iJl
.IdüU J!
210
a ccord e r un surcroit d e bi ens. Il dit: (Quand votre Seigneur proclama: «Si
vous êtes reconnaissants. Je multiplierai pour vous mes bienfaits; mais si
vous êtes ingrats, Mon Châtiment sera terrible) [Cor a n X IV, T\.
^ ÎJWâJlS
ii J; JlSîj
ya ‘ayyuhâ-l-ladîna ’âmanû-s-ta‘înû bi-s-sabri wa-s-salâti ’inna-L-Lâha
ma‘as-sâbirîn (153) walârtaqûlû limay-yuqtalu fî sabîli-L-Lâhi ’amwâtum
bal ’al^â’un walâkil-lâ-tas‘urûn (154).
( 1)
(2 ) a ïj U oI ù J ‘. aí eU aî <uit M ^ jiU«-
211
D a n s un h adith authe ntifi é, on a ra pport é qu e i’ors q u’u n e c ert ain
affaire tourment ait le Proph è t e -q u ’All a h le tïénisse e t le s a lu e- il re cou
rait à la prière. A s a voir qu’il y a d e ux sortes d e pati ence;
- L a pr e m i è r e c o n s is t e à s ’ a b s t e n ir d e c o m m e t tr e to ut c e q u e
Di e u a Interdit.
- L a d e ux i è m e e s t l’a ccom pliss e m e n t d e tous le s d e voirs prescrits
e t l e s pra tique s surérog a toire s qui nou s ra pproch e nt d e Di e u, et c e ll e-
ci e st la plus ré comp e ns é e.
O n a dit a ussi q u’il y a un e troisième sort e qui est le f ait d ’e n dur e r
l es m a lh e urs et le s afflictions e t le repentir.
Z a ïn A I-‘Abi din e a dit; «L o rs q u e Di e u ra ss e mbl era l es pre mi ers et
l es d e m i e rs, un cri e ur criera; « O ù sont le s e ndura nts; q u ’îls e ntre nt au
P a ra dis s a ns a u cu n co mpt e à r e n dr e». Alors un grou p e d ’h o mm e s qui
s eront a u d e v a nt s’a v a nc eron t e t les a ng e s les re ce vront et l e ur diront:
« O ù a ll e z-v o u s a u x fils d’A d a m ?» -A u P a ra dis, ré pondront-ils. Le s a n
g e s d e m a nd eront; «A v a n t le compt e f in a l??» -O u i, répliqueront-ils. -Q u i
ê t e s v o u s ? -N o u s s o m m e s l e s co ns t a n ts e t e n dur a n t s. -Q u e ll e a é t é
votre e n d ur a n c e ? -N o u s a vo n s e n d uré e n a cco m pliss a n t tout c e qu e
Di e u a pre scrit, e n s ’a bst e n a n t d e tout c e q u’il a int erdit j u s q u ’à notre
mort. -V o u s ê te s bi en c o m m e vo u s dites. E n tr e z a u P ara dis. C o m bi e n
e st e xc e ll e n t e la r é c o m p e n s e d e c e u x qui ont bien a g i» To u t c e l a est
confirmé p a r c e v erse t; (Ceux qui sont constants recevront leur incommen-
surable récompense) [C or a n X X X IX , 10].
«Ne dites pas que ceux qui ont péri au service d’Allah sont'inorts.
Non, Ds sont vivante. Di e u, d a ns c e v ers e t, f ait conna ître qu e l es m a r
tyrs so n t viv a n t s d a n s un «Is t h m e » où ils jouis s e n t d e tous le s bi ens,
c o m m e il a é t é cit é d a ns le Sa hih d e Mouslim qu e l’E n v o y é d e D i e u -
q u ’A ll a h l e b é nis s e e t le s a lu e - a dit; «Les âmes des martyrs sont dans
les gésiers d ’oiseaux verts qui voltigent au Paradis lâ où ils veulent et vien-
nent la nuit s ’abriter dans des lanternes accrochées au-dessous du Trône.
Dieu /e? regarde et leur Amande: «Que désirez-vous?». Ils lui répondent:
«Seigneur ! Qu’est-ce qu’on peut désirer encore alors que Tu nous a donné
ce que Tu n ’as donné à aucune de Tes créatures?». Dieu leur répète la mê-
me question, et voyant qu’ils seront interrogés plus tard, ils lui disent:
«Nous voulons que Tu nous envoies au bas monde pour combattre dans Ta
voie et être tués une deuxième fois», et ceci en vertu de ce qu’ils ont cons-
taté ccrrtme elle est incommensurable la récompense réservée aux martyrs-
212
Le Seigneur -que Sa Majesté soit exaltée- leur dit: «Ma décision a été déjà
prise: Nul n’y retournera» (Rapportépar MousUm)^^^.
j^ jj 2 »JL î » ü ^jî
n n’est que trop vrai qne nous vous es^NKseroi» de temps à antre à la
peur et à la faim, que nous vous éproavMons dans vos bims, dans vos affec-
tions et dans vos récoltes. Annonce de boiuKS nonveBes à ceux qui sont ré-
signés. (155). A ceux qui, lorsqu’un malheur les frappe, disent: «Nous
appartenons à Allah et c’est à lui que noœi retommenHis». (156). Ce sont-là
qui Allah couvre de sa bénédiction et de Sa clémence et qui sont dans la
bonne voie. (157).
Dieu informe ses serviteurs qu’if les é prouve tantôt par ie ix)nh eur,
tantôt p a r le nfvaiheur d e ta p e ur ou d e .i a f aim, c o m m e II l e montre
d ans c e verset: (Dieu a fait alors goûter a ses haletants la violence de la
faim et de la peur) [Cora n X VI, 112f. C a r tant à i’effirayé qu’à i’a ff amé,
les traces de la p eur et d e ta f aim apparaissent sur eux. il s’agit d a ns
c e v ers e t d’un p eu de craint e, d e f aim, d e s p ertes lé g ère s d e bi ens.
(1 ) ^ ^ I j j Î ùU ^ frli!-
I j L» ; J l  i iiX ij I » U L ia ^ i O «.L î >
213
d’â m e s telle la mort d e proch e s, a mis e t bi e n-a im é s, d e récoltes. Puis
il a nnonce la bonne nouvelle à c e ux qui sont patients.
« O u m S a l a m a a raconté: «U n jour, A b o u S a l a m a e n re v e n a nt de
ch e z l’E n vo y é d e Di eu -q u ’All ah le béniss e et le s a lu e- m e dit: « J ’ai e n
t endu a ujo urd’hui d e propos d e la bouch e du Proph è t e qui m’ont t elle
m ent réjoui. Il a dit: «Pas un musulman gui serait atteint d ’un malheur et
gu’il ne dise: «Nous sommes à Dieu et nous retournons à Lui. Mon Dieu
accorde-moi la récompense de mon malheur et donne-moi en échange
guelgue chose de meilleur», sans que Dieu ne l ’exauce».
«L o r s q u e A b o u S a l a m a m o uru t, j e ré p é t a i c e s m ê m e s p ro p o s,
mais re v e n a nt à m oi-m ê m e, j e m e suis dit: «Q u i s era m eill e ur q u ’Ab o u
S a l a m a ?» A pr è s l’é c oul e m e n t d e m a p ériod e d e viduit é, l’E n v o y é d e
Di e u -q u ’All a h le b é niss e e t le s a lu e- d e m a n d a l’a utoris a tion d ’e ntr er
c h e z moi, a lors qu e j e t a nn ais une p e a u. J e m e lavai les m a ins e t j e
lui p ermis d’entrer. J e lui donnai un coussin en cuir fourré d e fibres v é
gé t al es pour s'ass eoir. Aprè s un court discours, il m e d e m a n d a e n m a
riage et j e lui répondis: « O E nvo y é d e Di eu! J ’ai d e s qualit és qui, p e ut-
ê tre, te la iss ent re v e nir sur ta proposition. J e suis une f e mm e très j a
louse e t j e cra ins qu e Di e u m e châ ti e p our elle si j e comm e t tra is d e s
cho s e s qui ne te plairai ent p as, d’aut ant plus, j e suis une f e mm e qui a
atteint un certain â g e et a d es e n f ants».
(1 ) Al X if- j A U j i i« J L . :c J lî ^ ^U )li
215
teur une demeure au Paradis et appelez-la: «La demeure de louanges»
(Rapporté par Ahmed et Tirmdzi/^^.
^ 0 »- Oi U ^ i ù\
S}-^ ü*J
(1 ) ( / ^) H
¿ JÜ U li ; 4 il jU i ¿ il J U :J l î :c J lî '¿ î ¿M j
216
Aich a de continuer: «P u is l’Envoy é de Dieu -q u ’Allah le bénisse et le
s a lue- ordonna aux hommes de faire ce parcours et nul n’a le droit de
s’abstenir».
4 ¿ i S ; c: ^ b ; i ü t j c ü p î S î É 0 1 0^ 3 :5 i f i i ùl
ye iS •il 0
jiS - l\ 0 i-ô t ¿ P â j ^
'i i o jû Ç
C ’est une grande menace lancé e contre c eux qui cachent ce que
les Envoy é s ont apporté comme Signes manifestes et bonne direction
aux hommes après que Dieu les ait montrés à Se s serviteurs dans les
Livres révélés. C e verset fut descendu au sujet des g ens du Livre qui
ont dissimulé aux homme s la v e nu e de Mouh amma d -q u ’Allah le bé
nisse et le salue-. Il a été rapporté dans un hadith prophétique; Celui
qui, interrogé sur une chose, la dissimule. Dieu lui mettra une bride en feu
au jour de la résurrection».
Abou Houraira -qu e Dieu l’a gré e-, a déclaré; «S i ce verset n’était
pas révélé, je n’aurais raconté aucun hadith d’après le Prophète -q u’Al
lah le bénisse et le saiue=., C e verset est le suivant; (Ceux qui dissimu-
lent... etc...).
Il a été rapporté dans un hadith; «Même les poissons dans la mer im-
plorent le pardon à tout savant (qui ne cache pas sa science)» Le v erset
précité affirme que celui qui dissimule une science encourra la malédic
tion de Die u, des ange s et de c eux qui maudissent, mais Dieu a fait
e xception de c eux qui se repentissent et divulguent aux homm es ce
qu’ils ont caché.
Chapitre:
A propos de la malédiction d es incrédul es en g é n éra l, a ucun e
controverse n’a eu lieu, mais une certaine divergence existe entre les
opinions concern ant un incrédule désigné en particulier. Cert ains ont
toléré sa mal édiction, d’autres ont interdit cela sous prét e xt e q u’on
ignore qu’elle sera son œuvre à la fin de sa vie.
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wa m in a -n -n â s i m a y - y a tta h id u m in d û n i-L -L â h i ’a n d â d a n
yuMbbunahum kahubbi-L-Lâhi wa-l-ladîna ’âmanû ’asaddu hubban li-L-
Lâhi walaw yarâ-l-ladîna zalamû ’id yarawna-l-‘adâba ’anna-l-quwwata
li-L-Lâhi jam fan wa ’anna-L-Lâha sadîdu-l-‘adâb (165) ’id tabarra’a-l-lad
îna-t-tubi‘û mina-l-la^na-t-taba‘û wa ra‘awû-l-‘adâba wa taqatta‘at bihi-
mu-l-’asbâb (166) wa qâla-l-ladîna-t-taba‘û law ’anna lanâ karratan fana-
tabarra’a mimhum kamâ tabarra’û minnâ kadâlika yurihimu-L-Lâhu
’a‘mâlahimi tesarâtin ‘alayhim wamâ hum biharijîna mina-n-nâr (167).
n y a des hommes pour qui Allah a des égaux qu’ils aiment autant que
Lui. Mais pour ceux qui ont la foi, l’amour d’Allah prime tout. Ah! Si tu
pouvais apercevoir les incrédules le jour où ils verront les instruments de
leur supplice, le jour où ils seront certains que toute la force est à Allah, et
qu’Allah est terrible dans la répression. (165) Ce jour-là, à la vue du châti-
ment, les chefs désavoueront ceux qui les ont suivis et prendront tous leurs
moyens. (166) Les suivants s’écrieront: Ah, si nous pouvons revenir à notre
vie d’antan, nous renierons nos chefs comme ils nous renient maintenant.
C’est ainsi qu’Allah leur fera apparaître les conséquences de leurs actes, ag-
gravant ainsi leur désespoir. Mais ils ne pourront pas sortir du feu. (167).
222
Di e u montre Je c a s d e s polythéist es d a ns le bas mond e et d ans
l’au-d el à, qui prennent des associés et des éga ux à Lui, qui les aiment
et les adorent, alors qu’il est le Dieu Unique qui n’a ni associ é ni rival.
Ab d u il a h B e n M a s s'o u d a ra pporté; « J ’ai d e m a n d é : « Ô E n v o y é de
Dieu! Qu e l est le péché le plus gr a v e ?» Il me répondit: «C’est de recon-
naître un égal à Dieu alors que c’est Lui qui t ’a créé» (Rapportépar Bouk-
hari et MousHmy^K
Puis Dieu avertit les polythéistes et les injustes de le redouter c ar
Il est terrible d ans son châtiment. Si ceux-là voyaient ce châtiment qui
l eur est réservé, ils constateraient que la puissance entière appartient
à Lui, que le juge me nt revient à Lui seul et que toutes les choses sont
sous So n Pouvoir. Il confinnne Son châtiment aussi d ans ce v erset (Ce
jour-là, nul ne châtiera comme Dieu châtie, et nul ne chargera personne de
chaînes comme D le fait) [Coran LXX XIX, 25-26].
E n d ’a utre s t erm e s, si c e s polyth éist es et incré dul e s pouva ie nt
conc evoir leur sort n é f a sl è'^a ns l’autre monde, le supplice implacable
qui les attend, ils auraient mis fin à leur égarement. Il leur montre é ga
lement ce qui leur arrivera: les suivants renieront leurs chefe et ceux-là
dé s avoueront c e ux qui les auront suivi: Le s a nge s décl areront: (Nous
les désavouons devant Toi, ce n’est pas nous qu’ils adoraient) [C or a n
X X V IIl, 63] et: (Gloire à Toi! Tu es notre seul Maître. Ils adoraient, au
contraire, des djinns auxquels le plupart d’entre eux croyaient) [C or a n
XX XIV , 41].
Qu a n t a ux djinns, ils les d ésavoueront également comm e Dieu le
montre d a ns c e v erset: (Ceux qui seront des ennemis pour les hommes
lorsque ceux-ci seront rassemblés: Ceux qui méconnaîtront leur adoration)
[Cora n XLVI, 6] et aussi ce verset: (Bien au contraire! Ces divinités renie-
ront l’adoration qu’ils leur rendaient et elles deviendront leurs adversaires)
[Cora n XIX, 82].
En apercevant le châtiment t emble au jour du jugement, ils s’écrie
ront: A h! s ’il nous était possible de rev enir à la terre, de nouve au au
bas mond e, pour dés avouer ceux qui nous ont égarés comme ils vi en
nent en ce jour-l à d e nous d é s a vou er». Mais hélas! Dieu connait bien
223
qu’ils sont d e s m ent e urs et s ’ils é tai ent ra m e n é s sur la terre, ils re vi e n
dra i e nt à c e qui l e ur était interdit. Ain si Di e u l e ur montrera l e urs œ u
vr e , s uj e t d e l e urs re gr e ts, qui s e ro n t v a in e s et c o m m e II le m on tr e
d a n s c e s v e rs e ts; (Nous avons considéré les œuvres qu’il ont accomplies,
nous n’avons trouvé que de la poussière disséminée) [C o r a n XXV, 2 3] ou
(semblables à de la cendre sur laquelle le vent s’acharne un jour d’ouragan)
[C ora n XI ,V, 18] ou bien e ncore (semblables à un mirage dans une plaine.
Celui qui est altéré croit voir de l’eau) [C or a n XXIV, 39]
'A i \ 0 • ii ç ï ^ 4 jiâ i c ïk
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224
Ibn Ab b a s a raconté: «E n récitant c e verset: ( O hommes, nonrris-
sez-YOus de ce qui est licite et bon) d e va nt le Prophè t e -q u ’Allah le b é
nisse et le s a lu e- S a ’d Be n Abi W a q a s se leva e t dit: « O E nvoy é de
Dieu! Invoque-moi Dieu afin qu’il e xauce toutes mes prière s». Il lui ré
pondit: «Ô Sa’d! Ne te nourris que de ce qui est licite et Dieu axauce tes
prières. Par celui qui tient mon âme en Sa main, il arrive qu’un homme
mange une seule bouchée illicite, et pour cela Dieu n’accepte de lui aucune
pratique cultuelle pendant quarante jours. Toute nourriture qui provient
d ’une source illicite et de l ’usure, vaut mieux que le feu la dévore» (Rap-
porté par Ibn Mardawdhÿ^K
«Satan est votre ennemi irréductible». Di e u m et l e s h o mm e s e n
gard e contre Sa t a n qu’il faut absolument lui désobéir, et Dieu affirme
ceci dans ces deux versets (tirés d’entre autres): (Le démon est un enne-
mi pour vous, considérez-le donc comme un ennemi) [C ora n XXXV, 6] et;
(Le prendrez-vous, lui et sa descendance, comme maîtres en dehors de Mol,
alors qu’ils sont vos ennemis? Quel mauvais échange ce serait pour les in-
justes) [Coran XVIII, 50].
To u t e désob éiss ance à Dieu est considéré e en tant qu’une trace
du démon. O n a rapporté à ce propos, d ’après Masrouq, qu’on a pré
senté à Abduilah Ben Mass'oud une mamelle de brebis et du sel, il en
mange a a ve c des homme s qui se trouvaient a v e c lui. Un homm e par
mi eux se mit à l’écart. Ibn Mass'oud leur dit; «D o n n e z à ma nger à vo
tre c o m p a gn on», mais celui-ci refusa. Il lui d em anda; «J e û n e s-t u ?» -
Non, répondit l’autre. -Pourquoi refuses-tu d’en m a ng er? Et l’homm e
de répliquer; « J ’ai fait un s erment de ne plus m a ng er un e m a m e ll e».
Ibn Mass'oud lui dit alors; «M a ng e et expie ton serment, c ar ton agis
sement est une trace du d é mon».
jjjLLiJI C'üÎU:- -A j i j. ^
Cil>-Î U p-jJp Cf-
(1) ^ '-Jl* ùî' C/-
ùl Al ^j l lAl U :j U i ^1 JuuM^Ui
Ù^ Jüwi \ji ;J l ü
C-J XfP- UjIj tUjj ¿5*Jjl Ai« iJ-iü u ^ f  - k Ü ü l i—îJUJ
•(u*^ (ji' c/" ùî' »'jj)
225
Le d é mon s a n s doute ordon n e le m a h e t le s turpitud es do nt la d é
b a uch e constitue la plus gr a v e d e c e s a c t e s a bomin a bl e s, m a is f org e r
d e m e n s o n g e s s u r D i e u e s t p ir e e n c o r e s urt o u t si o n n ’a a u c u n e
conn a iss a nc e d e s chos es.
ijS i ç r . i ÿ t j; à t t p.
^ ù j i ^ Sf ; 4 S ^ a y -í¿ ^
wa’idâ qîla lahum u-t-tabi‘û m â’anzala -L-Lâhu qâlû bal n a tta b i‘u
mâ’alfaynâ ‘alayhi ’âbâ’ânâ ’awalaw kâna ’âbâ’ûhum lâ ya‘qilûna say’an
walâ yahtadûn (HO) wa matalu-l-ladîna kafarû kamatali-l-ladî yan'iqu
bimâ lâ yasma‘u ’illâ du‘â’an wa nidâ’an summun bukmun ‘umyun fa-
himi lâ ya‘qilûn (171).
Lorsqu’on leur dit: «Suivez ce qu’ADah a révélé», ils répondent: «Non,
nous suivons les traditions la isses par nos pères». Les suivraient-ils même
si leurs pères manquaient d’entendement et erraient sans direction. (170)
Celui qui prêche les infidèles ressemble à quelqu’un qui crie à un homme
qui ne perçoit que des sons et des bruits. Sourds, muets, aveugles, les infidè-
les ne comprennent rien. (171).
jjA £. 4ü\ ùl ^ * Îi ^ ^
li ¿i^j1 ^ 4 g s, a 'u
-i j iii -ii i 4 i é i
'C s p . iÎX iî S ji 0 i i
5J5 l ÿ J l 2 ii i ) t ^ ^ ^
229
lâ yukalIimuhum-L-Lâhu yawma-l-qiyâmati walâ yuzakkihim wa lahum
‘adâbun ’alîm (174)’ûla’ika-l-ladîna-starawu-d-^Iâlata bil hudâ wa-l-‘ad
âba bi-l-magfîrati famâ ’asbaruhum ‘alâ-n-nâr(175) dâlika bi’anna-L-Lâ-
ha nazzala-l-kitâba bi-l-teqqi wa’inna-l-ladîna-htalafû fî-l-kitâbi lafî siqâ-
iqâqim ba‘îd (176).
Ceux qui dissimident les enseignements do Livre au prix d’an maigre
avantage, c’est comme s’ils nourrissaient leurs entrailles de feu. Allah ne
leur adressera pas la parole au jour du jugement dernier et ne les absoudra
pas. Un châtiment douloureux les attend. (174). De tels gens échangent la
bonne direction contre la mauvaise, le pardon contre le châtiment. Comme
ils »ont ei^urds contre la peur du feu. (175) Et cela parce qu’Allah n’a pas
révélé le Livre à la légère. Ceux qui polémiquent à propos du Livre sont en
rebellion ouverte. (176).
¿r*'» à 4^
JllJl j\ij
4j cyjj
0 ù ilü i p. ^ « ii
C o m m e les juifs tournai ent la f ace v ers l’Occid e nt, et les chrétiens
v e rs l’O ri e n t, Di e u l e ur mo ntre q u e c e f a ire n’e st p a s ia vr a i e pi é t é,
m ais elle e st la croy a nc e en Lui, au Jo ur D ernier, a ux a ng e s et a ux Li
vre s rév él és dont le dernier fut le C ora n pour confirmer c e qu’ils renf er
maient, étant le d emier, le meilleur et le plus parfait.
L a c h a rit é a u s s i e s t d e d o n n e r, p o u r l’a m o u r d e D i e u , d e s e s
biens;
232
personne ne se souvient de lui, et il ne demande pa s aux gens de lui don-
ner» (R apportépar Boukhari et Mouslim
(3 ) c j i j 3 x ^ ùî »jij^ J* ¿*».-»^1 c -î
.Ij ü JI ^s»wî.
233
autre où Die u a dit en p ad ant d e s fidèles: «Ceux qui observent fidèle-
ment le pacte de Dieu et ne violent pas son alliance) [C ora n XIII, 20], à
l’opposition des hypocrites. O r le Prophète -qu'Allah le bénisse et le sa
lue- a dit: «Trois choses caractérisent l ’hypocrite: il ment quand il parle, il
trahit ^ n engagement et quand il plaide, il est de mauvaise foi». E t d ans
un e a utre v e rsion, on trouv e c e rajout: «il trahit ce qu’on lui confie»
(Rapporté par Boukhari et MousUm/^K
234
garde de la rie, ô hommes d’expérience. Peut-être agirez-vous en consé-
quence (179).
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5Î ;;: s : g i t û i i L i i ù. ei£ ^ ^ â Si
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238
a le droit d’en f aire un l e gs. C e c i a é t é affirmé p a r le Pro ph è t e -q u ’A l
l ah le b é n is s e e t le s a lu e - qui a dit: «Toute personne qui a le droit de
fa ire un legs, ne doit pas passer deux nuits sans que son testam ent ne se
trouve écrit chez lui» (Rapporté par Boukhari et M uslim /^K
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240
pies qui vous ont précédés. Peut-être vous perfectionnerez vous. (183). La
durée du jeûne est déterminée. Celui qui, par suite d’une maladie, ou d’un
déplacement, aura manqué des jours de jeûne, devra les remplacer. Ceux
qui auront rompu le jeûne par fatigue se rachèteront par des distributions
de nourriture aux pauvres. Etre large dans ces distributions, c’est encore
plus méritoire. Jeûnez, c’est votre intérêt, si vous êtes des hommes avertis.
(184).
241
du mois de Ramadan a été prescrit à tous les peuples qui nous ont précé-
dés» (Rapporté par Ibn Abi Hatem/^K
Le s malades et les voy ag eurs sont exempts, moment anément, du
j eûne, ils peuvent rompre le jeûne durant des jours compt és selon leur
c as à condition qu’ils j eûneront un nombre d e jours é ga l, et c eci est
par compassion envers eux car le jeûne leur cause une fatigue. Qua nt
au résident qui supporte le jeûne a ve c fatigue a le choix: ou jeûner, ou
rompre le j eûn e en nourrissant un p auvre contre ch a qu e jour, et s ’il
nourrit plusi eurs, ce sera un bien pour lui. Mais le j e û n e est meill eur
pour lui.
O n a rapporté que le Prophète -q u’Allah le bénisse et le s a lue- en
arriv a n t à M é din e, j e ûn a it trois jo urs de ch a q u e mois et le jo ur d e
‘Ac h o ur a . Lorsq u e le v erse t précité fut rév él é, cert ains j e û n a i e nt et
d’a utre s donnai ent à m a ng er a ux p a uvres pour coQip e ns er le j e ûne.
Mais lorsque Dieu révéla un autre verset qui impose le j e ûn e d’une f a
çon catégorique, ceci fut une obligation pour le résident et le sain, une
tol éra nc e pour le malade et le voy a g e ur de rompre pour j e û n e r plus
tard, et une e xemption pour l’â gé et le vieillard qui ne peuv ent en a u
cun c a s j e û n e r. P a r la suit e, l es ho mm e s, a pr è s l e ur j e û n e , m a n
ge aient, buvaient et avaient des rapports a v e c leurs f emmes av ant de
dormir. Mais après leur sommeil, en se réveillant, ils s’abstenaient de
tout.
O n a rapporté qu’un homme s des Ans ars (Mé dinois) appelé S a r-
ma travaillait en jeûnant. Un jour, il rentra le soir, fit la prière de l’isha’
(l e soir) et s’endormit s ans m a ng er ni boire jusqu'a u l endemain p a s
sant ainsi tout la nuit à jeûne. En le voyant chétif et déprimé l’Envoy é
de Dieu -qu’Allah le bénisse et le s alue- lui demanda: « Q u ’a s-tu?» Il lui
répondit: « J ’ai travaillé toute la joum é e d’hier, en rentrant ch e z moi, j e
m’étendis et le sommeil me gagna, et me voilà à j eûne aujoud’hui».
O n a rapporté également qu’Om a r Ben Al-Khattab, en se réveillant
la nuit, avait comm erc é a v e c sa f emme. Il vint trouv er le Prophè t e -
qu’Allah le bénisse et le sa lue- et le mit au courant de son faire. Dieu
242
alors fit d e s œ ndre un verset à ce sujet dont nous allons en parler plus
loin.
C ett e partie du verset: (Ceux qui auront rompu le jeûne par fatigue
se rachèteront par des distributions de nourriture» a v ait suscit é un e
controv e rs e e ntre le e x é g è t e s c a r cert a ins a v a i ent dit q u’elle a été
a bro g é e p a r c e v e rs e t: «Quiconque verra ce mois apparaître devra
commencer le jeûne», mais Ibn Ab b a s leur a répondu: «Il ne l’est plus
c a r c ett e tol éra nc e fut a ccord é e d a ns tous les c as a ux p erso nn e s
âg é es et incapables de j eûner, qui devront, en compensa tion, nourrir
un pauvre.
Il e n ré sult e d e c e s diff ére nt e s opinions qu e c e tte a brog a tion
concerne le résident et le sain. Qua nt aux âgés, ils romperont le jeûne
sans qu'ils soient obligés de j eûner plus tard étant donné que leur cas
sanitaire ne leur permettra pas de le faire, et ils seront tenus de nourrir
un p auvre en compensation. La question qui se pose est la suivante;
«E t s'ils ne trouveront pas de quoi no unir?». Il y a eu deux opinions à
ce sujet: La première l’exempte par égards à sa vieillesse tout comme
le g a rç on qui e st e x e mpt é, c a r Di e u n’impos e p as à un e â m e une
charge qui ne peut pas la support er, comm e a dit Al-Ch a f é ’i. La d e u-
» è m e , qui est la plus correcte, exige cette nourriture selon les dires de
la majorité d es ul éma s. Al-Bou kh ari a sout enu cette dernière opinion
en disant; «S i le vieillard faible ne peut support er le j eûne qu’a v ec fati
gu e, nous a vons d ans An a s son e x e mple, c ar après avoir atteint un
certain âge, il nourrissait, contre chaque jour, un p auvre en lui offrant
du pain et de la viande, et il rompait le j eûne.
Le s opinions ont été controv ers é e s au sujet d es f emm es et des
nourrices si elles craignent pour leur santé et celle de leurs bébés s e
lon les dires suivants;
- Ell es doivent nourrir un pa uvre et j eûneront un nombre égal de
jour.
- Ell e s doiv ent nourrir en compe nsa tion s a ns j e û n e r ultéri eure
ment.
- Elles doivent j eûner plus tard sans nourrir un pauvre.
- Ell e s romp ent le j e û n e sa ns qu’elles soient obligé es de j e û n e r
plus tard ni de nounir un pauvre.
243
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245
V o il à c o m m e n t D i e u v e u t l a f a cilit é p o u r c e s g e n s-l à e t no n la
contrainte.
Au sujet du v o ^ g e u r les opinions furent controversé es:
1 - Cert ains ont dit: «L e résident qui voy ag e le premier jour d e R a
ma da n n’a pas le droit d e rompre le j eûne en s e réf érant à c e verset:
«Quiconque verra ce mois devra conunencer le jeûne». C a r la tol érance de
rompre le j eûn e n’a été accordé e qu’à celui qui voy a g e a près l’appari
tion d e la nouv e ll e lune. C e s dires ont été ra pport és p a r Ibn H a z m
d ’a pr è s qu e lqu e s uns d e s c om p a gn on s, m a is qui sont discut abl e s.
D’après la tradition, on a raconté que l’Envoy é de Dieu -q u ’Allah le bé
nisse et le sa lue- était sorti au mois de R ama da n d ans l’expédition de
la Conquêt e de La Mecque. Arrivé à un endroit appelé Al-K adid, il rom
pit le jeûne et ordonna à ses compagnons de faire le même.
2 - D ’autres ont dit qu’on doit obligatoirement rompre ie Jeûne du
rant le voy ag e en se référant à cette partie du verset: «... devra les rem
placer».
M a is l’opinion corre ct e impos e le choix e t non l’obliga tion. Le s
homme s sortaient en expédition a ve c l’Envoy é de Dieu -q u ’Allah le bé
nisse et le s a lu e- pendant le mois de R a m ad a n: les uns j eûna ie nt et
les autres non, et a ucun d ’eux ne reprochait à l’autre son f aire. Si la
rupture du j e ûn e était vraime nt obligatoire, on aurait blâ mé c e ux qui
j eûnaient. D ’ailleurs l’Envoy é de Dieu -q u’Allah le bénisse et le s a lu e-
j eûnait d ans ce c as, c ar Abo u A d-D a rd a ’ a rapporté: «N o u s sortîm es
d ans une expédition a v e c l’Envoy é de Dieu -q u ’Allah le béniss e et le
s alue- pendant le mois de Ramadan. Il faisait tellement chaud au point
où l’un d’entre nous couvrait la tête de sa main afin d’évit er la chaleur
torride. C e u x qui j e ûna ie nt étai ent au nombre de d e ux: l’E n vo y é de
Dieu -q u’Allah le bénisse et le salue- et Abdullah Ben Rawaha.
3 - D ’autres ont dit, y compris Ach C h a f é ’i, le j e û n e v a ut mie ux
que la rupture en se référant au hadith précité. On leur a répondu: plu
tôt il vaut mieux rompre le j eûne en usant de la tolérance. C e ux qui op
taient pour une solution intermédiaire, ont considéré que les d eux cas
sont équivalents en mérites, en se référant à un hadith rapporté par A i-
cha -qu e Dieu l’agré e- que H a mz a Ben ‘Amr Al-Asiam demanda à l’E n-
voy é de Dieu -q u’Allah le bénisse et le s alue-: J e suis un homm e qui
jeûne be aucoup, puis-je j eûner en voy a g e ?». Il lui répondit: «J e û n e si tu
246
veux, ou romps le jeûne libre à toi». O n a dit aussi: «S i le j eûne s’av ère
difficile, il v aut mieux le rompre, c ar l’Envoy é de Dieu -q u ’Alla h le bé
nisse et le s a lue- a vu un homme qu’on ombrage ait. Il dema nda à ses
c o m p a g n o n s; « Q u ’a -t-i l ?» O n lui ré po ndit; « C ’est un h o m m e qui
j e û n e». Il répliqua; «/ / n’est plus un acte de piété qu’on jeûne en voyage.
Demandez-lui de rompre le jeûne».
(1 ) ^3 J l Ûi»- t S - J * ¿U -J J l î 4lt J j - j ù\
247
ch aqu e fois q u’ils s’acquittent d ’une prescription, comm e le montrent
ces versets:
249
le s a lu e- a dit: «Pas un musulman qui invoque Dieu à Lui la puissance et
la gloire en Lui adressant ses prières qui ne comportent ni un péché ni une
rupture d ’un lien de parenté, sans que Dieu ne l ’exauce: soit en répondant à
son appel, soit en lui épargnant la récompense pour la vie future, soit en re-
poussant de lui un mal qui pourrait l ’atteindre» O n lui dit: «D e vro n s-n o u s
alors niiultiplier nos in vo c a t io n s?». Il répliqua: «Dieu est aussi plus géné-
reux». (R ap p orté p a r A h m ed /^ K U n a utre h a dith a n a lo g u e a é t é r a p
porté p a r AI-TIrmidhI.
1^' *'jj)
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JLff’ ^ etjj) M Üjiiy»
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250
voy é d e Die u -q u ’All a h le b éniss e et le s a lu e- a dit; «Lors de la rupture
du jeûne, l ’invocation du jeûneur est toujours exaucée». Il est r e comm a n d é
au j e û n e ur, c o m m e a dit le Proph è t e -q u ’All a h le b é niss e et le s a lu e-,
d e f ormul er cett e invoca tion, qu a nd il rompt son j e û n e; «Grand Dieu, je
Te demande pa r Ton ample miséricorde qui embrasse tout, de me pardon-
ner».
A b o u H o ur a ir a a ra pp ort é q u e l’E n v o y é d e Di e u -q u ’All a h l e b é
niss e e t le s a lu e - a dit; «Il y a trois personnes dont leur invocation est
toujours exaucée: l ’imam équitbale, le jeûneur ju sq u ’à ce qu ’il rom pt son
jeûne et l ’opprimé. Dieu élèvera celle-ci au dessus des nuages, les portes du
ciel seront ouvertes devant elle, e t II dira: «Par M a toute puissance. Je
t ’apporterai secours fut^ce après un certain moment» (R apporté par Ahmed
Tirmidd, N assaï et Ibn M aja/^ K
^ U S -ù p j p 'S -û S i 4 ¿ i3 î ^Ç 4 ii X I ^ j j
p i iîî; i i(
j^ L î s . j ç V r 1 2 JÎ ^ e g 5;. i jT j p lit 4i â = c
254
prendre le souhour, car il le fa it quand il fa it encore nuit. Mangez et buvez
jusqu’au moment où vous entendez l ’appel de Ibn Oum Maktoum car il ne
le fait que lorsque l’aube apparaît».
‘A t a ’ a rapporté qu’il a ent e ndu Ibn Ab b a s dire: «E ll e s sont deux
cl art és qui a nnonc e nt l’a ube: la premi ère apparait au ciel dont on ne
doit pas en tenir compt e, tandis que la deuxi ème éclaire les cîm es des
mont agnes, et c’est elle qui annonce l’abstention de tout».
Chapitre:
Co mm e Dieu ie Tr è s haut a fixé l’aurore en tant que moment où le
j eûn eur, d evra s’abstenir de manger, de boire et de cohabiter les f em
mes, il en résulte que celui qui, se trouvant le matin en état d’impureté
m aj eure (Ja n a b a) d e vra faire une lotion et poursuivre son j eûn e sans
rien lui reprocher. Telle est l’opinion des quatre imams et de la majorité
des ulémas. Boukhari et Mouslim ont rapporté que ‘Aich a et O um Sal a
ma -q u e Dieu les a gré e- ont dit: «il arrivait à l’Envoy é de Dieu -q u ’Al
lah le bénisse et le salué- de se trouver le matin pollué à la suite d’une
cohabitation. Il faisait une lotion et jeûnait sans interropre son jeûne ni
le re mplac er».
«Ensuite observez le jeûne jusqu’à la nuit»: C eci signifie qu e la rup
ture du j e û n e doit a voir lieu aprè s le couc h er du soleil. L’E nvoy é de
Die u -q u ’Allah le bénisse et le s a lu e- a dit: «Lorsque vous voyez la nuit
apparaître de ce côté et le jour disparaître de ce côté, le jeûneur peut rom-
pre le jeûne».
A b o u Houra ira -qu e Dieu l’a gré e- a rapporté que l’E nvoy é de Dieu -
qu’Allah le bénisse et le s alue- a dit: «Dieu à Lui la puissance et la gloire dit:
«Les hommes que je préfère le plus sont ceux qui hâtent la rupture du jeûne»
(Rapportépar Ahmed et Tîrmidzi/^^.
D ’a près d es hadiths authentifiés, le Prophèt e -q u’Allah le bénisse
et le s a lu e- a interdit a ux homm es de pratiquer le j eûne continu, c’est
à dire poursuivre le j e ûne d ’un jour à l’autre s ans m a ng e r ni boire. A
cet égard, Abou Houraira a rapporté: «L e Prophète -q u’Allah le bénisse
et le s a lu e- a interdit d e f aire un j e ûn e continuel. Un ho mm e lui dit:
«M a is toi tu le pratiques ô Envoy é de Di e u!» Il lui répondit: «Je ne suis
255
pas comme l ’un d ’entre vous, car la nuit, mon Seigneur me nourrit et
m ’abreuve». Comme les fidèles renoncèrent à ses ordres, Il fit un j eûne
continuel avec eux jour après jour, puis la nouvelle lune apparut. Il leur
dit alors: «Si la lune tardait à apparaître, je vous laisserais le temps de
continuer votre jeûne plus que vous l ’avez fait». Il l eur dit cela pour s anc
tionner l eur d é sob éiss anc e. (Rapporté par Boukhari, Mousiim et Ah-
med/^K
Qu a nt à celui qui veut continuer son j eûn e durant la nuit jus qu’au
moment du souhour, il peut le faire comme le Prophète -q u ’Allah le bé
nisse et le salue- l’a toléré.
«Evitcæ tout coiitact avec vos faranm quand v o ib êtes en période de re-
traite spiritneUe»: Ibn Abb a s a comment é cela en disant qu e l’homm e
qui fait une retraite spirituelle dans la mosqué e, q u e ^ soit au mois de
R a m a d a n ou autre, est d éf endu d ’a voir de rapports a v e c sa f e mm e
jour et nuit jusqu’à l’écoulement de la période de s a retraite.
jvü J ü c— I :Jli
y » ; j L ü j M j J t Ijî j 1^* ^
JLo-l
256
Il a é t é cit é d a n s l e s d e u x S a liih s qu e S a f i a B e n t H o u y a y -
l’épouse du Prophète -qu’Allah le bénisse et le sa lue- le visita une nuit
alors qu’il faisait sa retraite spirituelle d ans la mosqué e. En sortant, il
l’a ccomp agn a jusqu’à son appart ement qui se trouvait à l’extrémité de
Médine dans la demeure d’Ouss a m a Ben Zaid. En route ils rencontrè
rent d e ux homm e s d es An s a rs (M é dino is). En voy a n t le Proph è t e -
q u’All ah le bénisse et le s alue-, ils hât èrent le pas par pud e ur c ar sa
f emme l’accompagnait. Il leur dit: «Doucement! C ’est Safia Bent Houyay
ma femme» Ils répondirent: «Gloire à Dieu, ô Envoy é de Di e u!» Il répli
qua: «Le diable s ’infiltre dans le cœur de l’homme comme le sang qui coule
dans ses veines, et je crains qu’il ne je tte quelque soupçon dans vos cœurs»
(Rapporté par Boukhari et MousUm)^^K
«Telles sont les limites d’Allah. N’en approchez pas»: C ’est à dire tel
les sont les lois ne les transgressez pas. Il s’agit du j eûne, ses règles
(1 ) ^ j jj j C-JJ Î-Uiv» ùî
¿ ü i ù lS "j J l c —»lî ÂP-L» o jl l p
257
et son but, Di e u vou s les a montré s cl aire me nt, et les rè gl es d e la re
traite spirituelle qu e vo u s d e v e z suivre. P e ut-ê tr e, gr â c e à c e s lois e t
règl es, ils trouveront ia voi e droite.
(1 ) :j L i ^1 ùl ^ ^ ijj
J .<! lytju JA ù j 5^ ùî C | ,-,aiJI
*'jj) J à*
258
Pour cela le v erse t exhorte l’homme à ne plus a bus er d e c as p a
reils pour renier sci emment les droits des autres.
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î> 2 ij y i î ç ; 4 JÎ !i s s
^ 6j^ i î i i i û^ *Sr
«Mais respectez les lois du combat car AUah ne veut pas qu’on les
transgresse»: Di eu montre a ux fidèles qui luttent pour S a c a us e co m
ment ils devront agir s ans être agresseurs. C eci s’explique de la façon
suivante; il ne faut jamais commettre ce que Dieu a prohibé comme; la
défiguraUon, la fraude, le meurtre des f emmes, enfants et vieillards, les
ermit es, de brûler les arbres, de tuer les animaux si ce n’est pour une
nécessité.
(1)
A' fly- ^ . Jiii ¿y Al
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.( O U i ^ i J i o i b j*Jj J A l ol
262
D i e u?» il répondit; «Celui qui combat pour que la parole de Dieu soit lo
plus élevée, il est dans le chemin de Dieu».
«S’ils cessent le combat, abstenez-vous de toutes représailles si ce n’est
contre les méchants»: Si les impies quittent leur polythéisme et cessent
de combattre les croyants, alors c e ss e z de combattre et celui qui agit
a u tre m e nt, sera un a gre ss e ur et injust e, tel est le comm e nt a ire de
Moujahed.
D ’autres ont interprété ce verset en disant que si ces infidèles re
viennent sur leur polythéisme, les musulmans ne devront plus les punir
pour l eur incrédulité et l eur injustice. L’injuste, d’après Ikirma et Q a t a
da, est celui qui refuse de témoigner qu’il n’y a de divinité que Dieu.
Ibn ‘O m a r a raconté qu e, lors d e la s édition d ’Ibn A l-Z o u b a yr,
d eux homme s vinrent lui dire; «Pourquoi tu ne sors pas a v e c les a u
tre s p o ur c o m b a t tr e , du mom e n t qu e le s h o mm e s s o n t d e v e n u s
comm e p erdus, alors que tu es le fils de ’O m a r et le comp a gnon du
Prophèt e?. Il leur répondit; «C e qui m’empêche, c’est que Dieu a inter
dit de tuer le fidèle» -Ils répliquèrent; «Di e u n’a-t-ll pas dit; «Combattez-
les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de sédition?» Et Ibn O m a r de rétorquer;
«D a n s le t emps nous a vons combattu pour qu’il n’y ait plus une sédi
tion et qu e le cult e d e Die u soit é t abli. Q u a n t à vou s, vo u s vo u l e z
combattre afin qu’il y ait une sédition et le culte soit pour un autre que
Di e u».
N a f e’ a rapporté qu’un homme vint auprès d’Ibn ‘O m a r et lui dit;
« Ô Abou Abdul Rahman! qui te porte à accomplir le pèlerinage une an
né e et tu le laisses l’anné e suivante et tu ne combats pas dans la voie
d e Dieu à Lui la puissance et la gloire alors que tu connais bien le mé
rite de c e comb a t?» Il lui répondit; « O fils de mon frère! l’Islam est bâti
sur cinq; La foi en Dieu et en Son Envoy é, les cinq prières, le j eûne du
R a m a d a n, l’acquitt ement d e la za k a t et le pèl erinage à la Maison de
D i e u». O n lui répliqua; « Ô Abou Abdul Ra hma n, n’as-tu pas ent endu
c e verset; «Si deux groupes de croyants se combattent, établissez la paix
entre eux. Si l’un des d’eux se rebelle encore contre l’autre, luttez contre
celui qui se rebdle, jusqu’à ce qu’il s’incline devant l’ordre de Dieu» et aus
si ce verset; «Combattez-les jusqu’à qu’il n’y ait plus de sédition?». Il ri
posta; «N o u s a vons agi ainsi du t emps de l’Envoy é de Dieu -q u’Allah
le bénisse et le sa lue- alors que le nombre des musulmans était faible.
263
Lorsqu e l’homm e subissait une sédition conc erna nt sa religion, on le
tuait ou le torturait. Cette sédition cessa dès que les musulmans devin
rent très nombreux. O n lui demanda: «Q u e dis-tu au sujet de ‘Ali et de
’O t h m a n ?» Il ré pondit: «D i e u av ait p ardonn é à ‘O th m a n, mais vous
a v e z répugné cette grâce de Dieu. Qua nt à ‘Ali, il est le cousin de l’E n-
voy é de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- et son gendre.
^ ^ ^ ^
^ (1)1 (li j c ^ î
J» ùî tíá ^ ^ ^
« a il 0Í p ¿5
(1 ) ù i 4)1 ûl ^
269
e n dis ant qu e l’offrande est une brebis -ou un mo uto n- ou une bête
prise de c es huit paires de la race cameline ou bovine ou ovine. Te ll e
est aussi l’offrande fixée p ar les quatre imams. Mais il a été rapporté
que ‘Aich a et Ibn O m a r ont dit qu’elle doit être d e la race c ameline ou
bovine.
C e ux qui ont soutenu la demière opinion, se sont référé à l’histoire
d ’AI-H o u d a yby a lorsque les fidèles s e sont dés acra lisé s e n immol ant
les ch a m e a ux e t les v a ch e s. Ainsi J a b e r a dit: « L ’E nvo y é d e Die u -
qu’All ah le béniss e et le s a lu e- nous ordonna de nous a ssoci er dans
l’immol a tion d’un ch a m e a u ou d’une v a c h e à raison d ’une tête pour
sept p ersonne s».
Qu a nt à l’inteprétetion d’Ibn Abba s, elle consiste à sacrifier un ani
mal selon la capacité s’agit-il d’un chame au, d’une v a d i e ou d’un mou
ton. Te ll e était aussi l’opinion d e la majorité d es ulé ma s qui précis e
que cette offrande peut être l’une des bêtes du troupe au, et de ‘Aich a
qui a raconté qu e l’E nvo y é de Di eu -q u ’All a h le b é niss e et le s a lu e-
avait une fois fait une offrande d’un mouton.
«Ne rasez point ros têtes avant que l’offrande ne soit parvenue au lien
où on doit l’immoler»: cette partie du verset ne conce m e pas ie pèlerin
e mp ê ch é mais c e ux qui doivent a ccomplir le p èl erinage ou la ‘oumra
ju s qu’au d erni er rite. Qu a n t au faire de l’E nvo y é d e Die u -q u ’All a h le
b é niss e et le s a lu e- et d e se s c om p a gn ons le jo ur d’AI-H o u d a y b y a ,
c’était un c a s e xceptionnel qu and les polythéist es les a va ie nt e mp ê
chés d’a niv er à l’Enceinte.
D onc que l’homme f asse un pèlerinage ou une visite pieuse s é pa
rés ou réunis (Ifrad ou Qira n) ou qu’il jouisse d’une vi e normale enfre
les d e ux (Ta m a tt o u’), ne d evra immol er qu’une fois tous les rites a c
com plis, co m m e il a ét é cité d a ns le s d e u x Sa h ih e s d ’a prè s H a f s a
qu’elle avait demandé à l’Envoy é d e Dieu -q u’Allah le bénisse et le sa
lu e-: «Pourquoi les g ens s e sont désacralisés après a voir fait la visite
pieuse et toi tu es toujours en état d’ihra m?» Il lui répondit: «Parce que
j ’ai pommadé la tête et marqué mon animal victime. Je ne me désacralise
pas avant de l ’immoler» (Rapporté par Boukhari et MousUm^^K
J (JwiJ i a- j l tflil
. ï-U lÿ cJyi
271
«En temps normal, celui qui se contente de visiter les lieux Saints
avant de faire le pèlerinage officiel, devra donner une offrande». Se lon les
th é ologi e ns, il y a d e u x sort e s d e s Ta m a t t o u ’ (l a j o uiss a nc e d ’un e vi e
norma l e).
- Le pre mi er e st particulier, et consist e à être e n état d e s acra lis a
tion (i h r a m ) p o u r a c c o m p lir u n e visi t e p i e u s e e t un p è l e rin a g e e n
s e mbl e, ou d e f aire d ’a bord un e visite, s e d é s a cra lis er, jo uir d ’un e vi e
norm a l e , puis s e me ttre d e n ou v e a u e n ét a t d e s a cra lis a tion p o ur a c
complir le pèlerinage.
- Le d e uxi èm e e st général qui comporte les d e ux e ns embl e.
Un e fois tous l es rites a ccomplis, l’h o mm e e nvoi e l’offrande qui lui
s era f acile dont la moindre s era un mouton, co mm e elle pourra être un
v e a u - ou un e v a c h e - tel le faire du Proph è t e -q t fA ll a h le b é niss e e t le
s a lu e- qu a nd il à sacrifié au nom de s e s f e mme s.
D e c e qui pré c è d e , on p e ut co nclur e qu e la jo uis s a n c e d ’un e vi e
norm al e entre le petit et l e ^ n d p è l erin ag e e st tol éré e d’a prè s les di
re s d e Imra n B e n H o u s s e in: «C e t ét a t e s t p e rmis d ’a prè s l e Livre d e
Di e u e t nous l’a vons pratiqué a v e c l’E nvo y é d e Di e u, puis a u cu n autre
v e rs e t n e l’a contredit ju s qu’à s a mort. Mais un h omm e-il s’agit d’O m a r
B e n Al Kh a tt a b -a d on n é un a vis contra ire e n disa nt: « E n s e ré f érant
au Livre d e Die u, Di eu ordonn e qu’on a ccompliss e c el a à la perfection
c a r II a dit: «Acquittez-vous du pèlerinage et de la visite des Lieux Saints
en hommage à Allah».
E n fait. ‘O m a r n ’a v a it int erdit c e l a qu e d a ns le but qu e l e s g e n s
ai ent l’intention d’arriv er a ux Li e ux Sa ints po ur a cco mplir la visite et le
pèl erinage.
«S’il n’en a pas les moyens, il devra jeûner trois jours pendant le pèle-
rinage et sept jours, une fois rentré chez lui, c’est à dire dix jours en tout»
P o ur celui qui se trouv e inca p a ble d e pr é s e nt er un e of frande, Die u lui
ord on n e d e la c o m p e n s e r p a r un j e ûn e de trois jours dura nt le p è leri
n a g e. Se lon l’opinion d e c ert a ins ul é ma s, c e j e û n e doit ê tre f ait a v a nt
le j o ur de ‘Ara f a dura nt la premi ère d é c a d e d e Dhoul-Hijj a, ou qu a nd il
s e me t e n état de sacralisation. D ’autres ont toléré c e j e ûn e à partir du
pre m i e r C h a w a I. Se lo n A l-C h a ‘bi: le j o ur d e ‘Ara f a et le s d e u x qui le
pré c è d e nt. Q u a n t à Ibn A b b a s, il a dit: C elui qui ne trouv e p a s un e of
frande, doit j e û n e r trois jours durant le pèl erinage a v a nt le jo ur d e ‘A r a -
272
fa, m a is si c e j o ur e st le d erni er, son j e û n e s era a ccompli e t l es s e pt
a utre s jours qu a nd il rentre c h e z lui.
rO pinio n d e Ibn O m a r est la suivant e: Il j e ûn e un jo ur a va nt le jo ur
a pp e l é le jo ur d e la Ta rw i a h , le j o ur d e ia Ta n vi a h et le jo ur d e ’Ara f a.
(c.à .d l e 7, 8 e t 9 d e Dhoul Hijj a). U n e question qui s e po s e: «P e u t-o n
j e û n e r dura nt le s jours a pp e l é s «A t -T a c h r i q » si on n ’a p a s f ait tout le
j e û n e ou un e parti e a v a nt la f ête du s a crif ic e ?» d e ux opinions ont été
dites à c e sujet:
- La pre mi èr e le tol ère en s e ré f érant a ux dires d e ‘Aich a e t d ’ibn
‘O m a r s e lon l e s q u e ls c e j e û n e e s t p e rm is à c e lui qui e s t in c a p a bl e
d’e n v o y e r un e o f fra nd e. Ain si Ali souti e nt c e tt e opinion e n s e b a s a n t
sur le v ers e t précité.
- L a d e u x i è m e n e l e to l è re p a s d ’a pr è s un h a dith r a p p ort é p a r
M o u slim où le Pro p h è t e -q u ’All a h le b é n is s e e t le s a lu e - a dit: «Les
jours ife Tachriq sont consacrés à manger, boire et invoquer Dieu à Lui la
puissance et la gloire.» (A s a voir qu e les jours d e Ta c hriq sont c e u x qui
suive nt directeme nt le jo ur du sacrifice, c.à.d. les jours d e la f ête).
«... et «ept jours une fois rentré chez loi»: Il y a eu d e u x opinions à
c et é g a rd: la pre mi ère: lorsqu e vou s g a g n e z la pla ce où vou s vou s in
s t a ll e z (à la M e c q u e ); e t la d e u x i è m e : lors qu e v o u s r e n tr e z à votre
p ays.
Il e st cit é d a n s le S a h ih d e B ou k h a ri, q u e Ibn ‘O m a r a ra co nt é :
« L ’E n v o y é de Di e u -q u ’All a h le b é niss e et le s a lu e-, lors du p è l erin age
d e l’Adi e u, accomplit 1a visite pieuse et le pèl erinage. 11 a m e n a a v e c lui
son a nima l victim e à partir d e Zoul-Ho ul a if a. Il c om m e n ç a p a r f aire la
t albi a d e la visit e pi e u s e puis c e ll e du p è l e rin a g e. L e s g e n s firent la
m ê m e chos e qu e lui. P a nni eux, il y avait c e ux qui a va ie nt a m e n é d e s
of frandes, et d ’autres qui n’en a va ie nt pas. Arriv é à la m e cq u e, le Pro
ph è t e -q u ’All a h le b é nis s e e t le s a lu e - dit a ux fid è l e s; «Ceux d ’entre
vous qui ont amené des offrandes, ne doivent pas se libérer des interdictions
de l ’ihram tant qu’ils n ’ont pas terminé les rites du pèlerinage. Ceux qui
n ’ont pas amené des offrandes, qu’ils fassent la talbia du pèlerinage. Ceux
qui ne trouvent pas de quoi sacrifier, qu’ils jeûnent trois jours durant le p è-
lerinage et sept jours lorsqu’ils rentreront chez eux»^^\
(1 )
273
«... dix jours en tout» v e u t dire dix jo urs e nti ers du j e û n e , ou, dix
jours s a ns diminuation pour comp e ns er l’offrande.
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274
al-hajju ‘ashurum-ma‘lûinatun faman f?.rada fihinna-l-hajja falâ ra fata
walâ fusûqa wala jidâla fiî-l-Mjji wamâ ta fa lû min hayrin ya‘lamuhu-L-
Lâhu wa tazawwadu fa ’inna hayra-z-zâdi-t-taqwa wattaquni yâ’ûlî-l-’al-
bâb (197).
Le pèlerinage s’effectue dans les mois connus. Celui qui l’a commencé
devra s’abstenir de femmes, d’actions indécentes et de toute polémique:
quelque bien que vous fassiez, Allah en aura connaissance. Emportez des
provisions de route. N ’oubliez pas que la crainte d’Allah est la meilleure
des provisions. Encore une fois, craignez-Moi, hommes doués de raison.
(197).
276
o Ü f L = ù i i i : :^ ¿ i j jL .i i j 5 ii â * i a i (¿ l ^ î ü
Li A'j cM" ù* ^
jA i à l ¿yA j JU i cj* ^ '^1 y
278
comme un halo sur les sommets des montagnes pareil à un turban sur
la tête des hommes, et c’est à ce moment-là qu’ils déferlaient. Qu a nt à
l’Env oy é de Dieu -q u ’Allah l e bénisse et le s a lue- il retarda le déf erle
ment jusqu’au coucher du soleil».
Al-Boukhari rapporte d’après ‘Aicha -qu e Dieu l’a gré e- qu’elle a dit:
«L e s Qoraïchites et toutes les tribus qui professaient la même religion,
f aisaient une station à IVIouzdalifa et ou les appelaient: «L e s H o u m s»
tandis que les autres tribus Arabes faisaient leur station à ‘Araf a. Av e c
l’a v èn em ent de l’Islam, Dieu ordonna à Son Prophèt e -q u ’Allah le bé
nisse et le s a lu e- de mont er sur le mont ‘Ara f a, d’y f aire une station
puis d e d é v a l er. Voil à le s ens d e s p arole s divin e s: «Par où tout le
monde s’écoule». Il s ’agit bien du d é v a l e m e nt de Mouzd alif a à Mina
pour le jet de cailloux sur les Jamarates.
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J> i)l CJÎ vlL’l liiXif. JA ijÜA ^
281
d-dunyâ ^sanatan wafi-l-’âWrati hasanatan wa qinâ adâba-n-nâri (201)
’ûlâ’ika lahum nasîbum-mimmâ kasabû wa-L-Lâhu sari‘u-l-tosâb (202).
Ces cérémonies terminées, gardez le souvenir d’Allah comme t o v b gar-
dez celui de v«5 pères, et même un souvenir plus vif. H y a des gens qui dis-
ent: «Seigneur , comble-nous en ce bas monde, insoucieux des biens de
l’autre monde. (200) Il en est d’autres qui disent: «Réserve-nous à la fois
uiK belle part dans ce monde et dans l’autre. Préserve-nous du supplice dn
feu» (201) Chacun aura la part qu’il aura méritée. AUah est rapide dans
ses appréciations. (202).
4 u ÿ Ç î l i l ^ \ 4 yîy ô- ùp
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l ÿ i a! V 4ü\j J T.liiJ
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'^ 6
287
E c o u t o n s S o u h a ï b f a ir e s on ré cit. Il a dit: «V o u l a n t q u it t e r L a
M e c qu e pour é migrer à Mé din e et rejoindre l’E nvoy é d e Die u -q u ’Aiia h
ie b é niss e et le s a lu e-, les polyth éist es m’ont dit: « Ô Souh a ib! Le jo ur
où tu e s v e nu à La M e cq u e tu n e poss é d a is ri en, c o mm e n t p o urro n s-
nous te l aisser la quitter a v e c tes riche ss e s? P a r Dieu nous t’e m p ê c h e
rons d e le f a ir e» J e l e ur ré pondis: «Q u e p e n s e z-v o u s si j e vo u s c è d e
tous m e s bi e ns, m e l a is s e r e z-vo u s p a rtir?» - C ert e s oui, m e r é p o n d i-
r e n t-iis . A l o rs j e l e ur ai c é d é tout c e q u e j e p o s s é d a is e t ils m ’on t
laiss é quitter La M e cqu e. Arriv é à M édine le Proph è t e -q u ’All a h le b é
nisse et le s a lu e- m ’accueillit en s’écriant: «S o u h a ib a g a gn é! So u h a ïb
a g a g n é !».
i; ^ s; ^ 5 o ü @ y ^ 'ÿ Ç l i i
C ’est une menace lancé e à rencontre des hommes qui ont mécru
en Mouh ammad -q u’Allah le bénisse et le salue- et qui, parait-il, atten
289
dent que Dieu vi enne à e ux a v e c les a nge s d ans l’ombre d e s nué e s,
c’est à dire au jour d e la résurrection pour les jug e r d’aprè s leurs a c
tions. C ’est pourquoi Dieu termine le verset en disant que le destin est
fixé et toute chose revient à Lui. O n trouve dans le Coran un autre v er
set qui donne le mê me sens: «Qa’attmdent-ils? Sinon les anges viennent
à eux, ou que ton Seigneur vienne, ou qu’un signe de ton Seigneur
vienne?») [Coran VI, 158].
^ ùî ^
Si ç i î t p 'i @ 1
^ S ; i J i & i ' -i l M Cj L y c ii ta ^
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(1 ) ^ U l J j î (^ 1 Jl i :J l i i j i j A je
L«J ^îil litJLjj tjvJkJuu jA o b jjjlj U L î jjt \ yj\
294
A b o u AII-‘A iy a a comm e n t é c e v e rs e t et dit: O n y trouv e une issue
d e tous les dout e s, les é g are me nts et les séditions.
Il a é t é cit é d a n s les d e ux Sa hih, d’a prè s Aich a-q u e Die u l’a gré e -
q u e l’E n v o y é d e Di e u -q u ’All a h le b é niss e e t le s a lu e- s e levait la nuit
p o ur f aire la prière n oc tu m e e t invoqu ait Di e u p a r c e s p arol es: «Grand
Dieu, le Seigneur de Gabriel, Michaël et Israfel, le créateur des cieux et de
la terre. Toi qui connais le visible et l ’invisible. Tu jugeras entre les hom-
mes et trancheras leurs différends au sujet de la Vérité avec Ta permission,
car Tu diriges qui Tu veux vers le chemin droit».(R apporté p a r Boukhari
e t M ousB m /^K E t d a n s s e s invoc a tions traditionne ll es, il disait: «Mon
Dieuf Montre-nous le chernin de la vérité et fa is que nous le suivions. Mon-
tre-nous le chemin de l ’erreur et fa is que nous l ’évitions en nous le rendant
clair afin que nous n ’y tombions pas. Fais de nous de modèles pour ceux
qui Te craignent».
)c u ùî lis id y i f!
vî : ; î ÿ . i x . \p \- i ¿X ^ ijjj; ifcü t
295
rent: «Quand donc viendra le secours d’Allah?» Courage, le secours d’Allah
est proche.(214).
Di e u f ait c on n a îtr e a ux fidè le s q u ’ils n’e ntreront au P ar a dis a v a nt
d ’ê tre é prouv é s co m m e l’ont été c e ux qui ont v é cu a v a nt e ux. C e s dif
f é r e n t e s é p r e u v e s c o m pr e n n e n t e ntre a u tr e s:l e s m a l a di e s, l e s m a l
h e urs, l es c a l a m it é s e t la g ê n e . Ils ont é t é é p ro u v é s e t vi o l e m m e n t
é br a nl é s e n c om b a t t a n t e t a f front a nt l’e n n e mi. A c e t é g a rd K h a b b a b
B e n A l-A r a t a r a p p ort é : «N o u s d e m a n d â m e s: « O E n v o y é d e D i e u ,
pourquoi n’implore s-tu p a s Di eu afin d e nous s e courir et L’invo qu e s-tu
e n notre f a v e u r?» Il no u s ré pondit: «Dans les époques antérieures on
pren ait l ’homme (q u ’on voulait torturer), le plaçait dans un fo s sé qu ’on
avait creusé dans la terre, m ettait la scie sur sa tête et le sciait en deux.
On le peignait aussi avec des peignes en fe r pour lacérer sa chair, et malgré
cela, il ne reniait plus sa foi. Par Dieu, Dieu assurera l ’-expansion de l ’Islam
au point qu’un cavalier de Sana’a à Hadramaout ne craigne que Dieu et le
loup pour son troupeau. M ais vous autres, vous êtes impatients» (R apporté
p a r Boukhari)^^\
Di e u a dit: «Les hommes pensent-ils qu’on les laissera dire: «Nous
croyons» sans les éprouver * Oui nous avons éprouvé ceux qui vécurent
avant ceux-ci. Dieu connait parfaitement ceux qui disent la vérité et II
connait les menteurs: [C or a n X X IX , 2-3]. C e ci fut arrivé a ux co mp a gn ons
-q u e Di e u le s a gr é e- le j o ur d e s co alis é s (la bataille du f oss é) c o m m e
Di e u le montre d a ns c e v erse t: «Quand ils marchaient sur vous de toutes
parts; quand vos regards se détournaient de terreur; quand les cœurs remon-
taient dans les gosiers et que vous vous livriez à de vaines suppositions au
sujet de Dieu * Les croyants furent éprouvés et violemment ébranlés») [C o
ran x x x n i , 10-11].
296
nisse et le salue-: « L ’a v e z-vous comba ttu?» - Oui, répondit Abou So u
fian. Héraclius lui d emanda: «Q u e ll e fut le résultat de ces comb a t s?».
Abou soufian répliqua: «L a guerre avait ses alternatives, tantôt il l’e m
portait, tantôt nous l’emportions». Et Héraclius de conclure: «Ainsi était
le c as des Prophè t es qui ont été é prouv és avant lui, mais à la fin ils
auraient le d e ssus».
Po ur rassurer les fidèl es, Dieu donne l’e x empl e d es générations
passé es qui étaient éprouvé es, imploraient le secours de Dieu, étaient
viol emme nt é bra nlé es et d e ma nda ie nt a v e c Insist ance une issue de
leur g ê ne et de leur déssaroi, mais Dieu reviendra à c eux qui le crai
gn e nt et l eur a ccordera la victoire. La victoire de Dieu n’est-elle pas
proch e?»
^ ^ Aisi Uj
p 'jr % jiç ÿ î ^
0 -Í fLz SIS 5^ 5
kutiba ‘alaykumu-I-qitâlu wa huwa karhu-l-lakum wa ‘asâ ’an takrahû
say’an wa huwa hayru-l-lakum wa ‘asâ ’an tuMbbû say’an wahuwa sar-
arru-l-lakum wa-L-Lâhu ya‘lamu wa ’antum lâ ta‘lamûn (216).
297
Il vous est prescrit de combattre et c’est une obligation qui vous pèse.
C’esjt ainsi qu’il vous arrive de détester ce qui vous convient et, au
contiraire, de rechercher ce qui vous est nuisible. Allah le sait, mais vous,
vous ne le savez pas. (216).
(2 ) 1% \ j j ¿ ^ j ^ Jlî
298
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¿1 f$ C_Σ^ î i î i Î S
ij' cf-
3 05
phelins avalent du feu dans leurs entrailles: Ils tomberont bientôt dans le
Brasier» [C or a n IV, 10], c e ux qui g éra i e nt l es bi e ns d e s orph e lins
commenc èrent à isoler leurs nourritures et leurs boissons de c eux des
orphelins. Cha cun d’eux gardait pour l’orphelin ce qui restait de son re
pas pour le lui donn er plus tard ou de le Jeter s’il était pourri. C omm e
c et a gir p es a fort a ux fidèles, ils en firent part à l’E nvo y é d e Die u -
q u’Allah le bénisse et le s a lue- Dieu alors lui révéla; «Us t’interrogent
sur les orphelins. Dis-leur: «Gérez au mieux leurs intérêts. S’il vous arrive
de devenir des associés, traitez-les en frères». Les fidèles revinrent sur la
f açon dont ils traitaient les orphelins et mél angèrent leurs nourritures
aux leurs.
Aich a -qu e Dieu l’a gré e- a dit ce t é g ard; «J e dét ect e d ’isol er les
nourritures d’un orphelin qui est à ma charge d es mi ennes, et j e pré
féré mélanger les miennes aux sie nn es».
«S’il le voulait, Allah pourrait vous imposer des obligations plus lour-
des encore. Car I I est tout-Puissant et juste» C e l a signifie qu e si Di eu
avait voulu affliger d ’autres charge s a ux homme s, Il leur aurait c a us é
d e s difficultés et de gê n e, mais II a rendu la t âche facile en l eur per
mettant de traiter les orphelins en tant que frères en s e confomnant au
bon usage. Il a permis également aux tuteurs qui sont p auvre s d e ne
prendre des biens des orphelins que le strict nécessaire pour a ssurer
leur subsistance, une question que nous allons détailler plus loin en in
terprétant la sourate «L e s f e mm es».
î> l ^ > j,
(1) L ^ L J ^ js- c -J
.(.iltji olJü jibU tifjjSj
(2 ) î l j-JI L j j j l L j jJl l :J l î ¿1 ô y “j Ol Cfi\ j e -
.{y S - aUI
3 08
r
wa yas’alûnaka ‘ani-l-maUd q\il huwa ’adan fa‘tazilu-n-nisâ’a fi-l-maMÆ
walâ taqrabuhunna ^ t t â yathurna fa’idâ tatahharna fa’tûhunna m in
haytu ’amarakumu-L-Lâhu ’inna-L-Lâha yuhibbu-t-tawwabîna wa
yuMbbu-l-mutatahhirîn (222) nisâ’ûkum Mrtu-l-lakum fa’tû hartakum
’annâ si’tum wa qaddimu li’anfusikum wa-t-taqû-L-Lâha wa ‘lamû ’an-
nakum-mulâqûhu wa bassiri-l-mu’minîn (223).
D ans le même sens, Ibn Abbas raconte que ‘O m a r ben Al-Kh attab
vint tro uv e r l’E n v o y é d e Die u -q u ’All a h le b é niss e et le s a lu e - en
s’écriant: «J e suis p e rd u». En lui d emandant la c aus e, il lui répondit:
« J ’ai eu la veille un rapport a v e c ma f e mm e en m e t e na nt d errière
e ll e». L’Envoy é de Dieu -q u ’Allah le bénisse ét le s a lu e- gard a le si
l ence. C ’est alors que Dieu lui fit cette révélation: «Vos femmes sont
comme un champ pour vous. Allez à votre champ comme bon vous semble»
Et il ajout a: «Que ce soit du devant ou de derrière, évite la partie posté-
rieure et n’aie aucun rapport pendant la menstruation».
(1 ) jIjÎ tij ùî j i t J y M j J ü :J U c -J
ùl t l i ï ïj j L* tùUaj-iJI Ujis- (4i|l :J l î *I»I ùl
.iIjüI ùUa~JI »ysâi jJ ¿üs ^ .xjj
313
C e l a signifie q u’il n e f aut pa s f aire d e Die u l’obj et d e semnents sur
tout q u a n d il s ’a git d e la ch a rit é ou du m a in ti e n d u Hen d e p a r e n t é .
Di e u l e m o n tr e a u ss i d ’u n e f a ç o n p lu s cl a ir e d a n s un a u tr e v e rs e t;
«Ceux qui, parmi vous, jouissent de sa faveur et de l’aisance ne négligeront
pas de donner a leurs proches, aux pauvres et à ceux qui émigrent dans le
chemm de Dieu) [C or a n X X IV , 22].
314
P ar contre, Dieu punira pour ce que le c œ ur aura accompli. Donc
tout s erm e nt fait inconsci e mm e nt ne sera plus puni, et Aic h a - qu e
Dieu l’a gré e - de l’expliciter en disant: «Il en est des g e ns qui, discu
tant une affaire quelconque disent: «N o n par Dieu. Oui par Di e u» des
termes qui n’é ma nent pas du c œ ur. C e genre de serments n’est plus
soumis à une expiation, ainsi le serment fait en plaisantant».
O n peut donc conclure que tout serment fait à la légère n’e xpose
son aut eur ni à une punition ni à une expiation, mais de le faire cons
ciemment et de propos délibéré, son expiation sera d’obligation.
Abou Daoud rapporte d’après Said Ben Al-Moussai ab que deux frè
res Médinois disput èrent un héritage. L’un d’e ux dit à l’autre: «Q u a n d
e st-ce qu’on va partager cette succ ession?» Et l’autre de répondre: «S i
tu me d e ma nde s cela encore une fois j e jure d’en fairç un legs pieux à
la K a'b a». ‘Om a r, mis au courant de cette discussion dit au deuxi ème:
«L a K a ‘ba n’a plus besoin de tes bi ens. Expi e ton s erme nt et re noue
a v e c ton frère, c ar j’ai entendu l’Envoy é de Dieu -q u’Allah le bénisse et
le s alue- dire: «Ni serment ni vœu sont valables quand ils comportent une in-
soumission à Dieu. Ceci aussi s ’applique quand il s ’agit d ’une rupture du lien
de parenté ou d ’une chose que tu ne possèdes pas».
¿ 2 . c: i i S ii i i -i i î v
¿1 -a i p ¿ fi f -i ; ^ oi -4
© ^
wa-l-mutallaqâtu yatarabbasna bi’anfusihinna ta lâ ta ta qurû’in walâ
yaWllu lahunna ’an yaktumna mâ halaqa-L-Lâhu fi ’arhâmihinna ’in
kunna yu’minna bi-L-Lâhi wa-l-yawmi-l-’âWri wa bu‘ûlatihinna ’a ^ q q u
bi raddihinna fî dâUka ’in ’arâdû ’islâ ^ n wa lahunna mitlu-l-ladî ‘alay-
hinna bi-l-ma‘rûfi wa lir-rijâli ‘alayhinna darajatun wa-L-Lâhu ‘azizun
hakîm (228).
Les femmes répudiées doivent effectuer une retraite d’une durée de
trois périodes menstruelles. 11 leur est interdit de dissimuler les germes de
maternité qu’Allah a déposés dans leur sein, si elles croient en Allah et à la
vie future. Leurs maris ont plus de droit que les autres à les reprendre
quand elles sont dans cet état, si réellement ils sont revenus à de meilleurs
sentiments. Les femmes ont autant de droits que de devoirs dans le mariage
suivant une juste mesure. Les maris ont la priorité sur les femmes. Allah
est puissant et juste. (228).
C ’e s t un ordre a dre s s é d e Di e u -q u ’ il soit e x a lt é et glori fi é- a u x
f e m m e s ré p ud i é e s qui ont norm a l e m e nt le urs m e n stru a tio ns, q u’ell es
doiv e nt a tt e ndre trois p ériod es a v a nt d e s e re mari er. Le s qu a tre che f s
d e s é c ol e s d e la loi isla mique s e son t a ccord é s s ur le fait q u ’un e e s
c l a v e r é p u d i é e d e vr a a tt e n dr e un e p é rio d e d e d e u x m e n s tru a tio n s,
c o m m e tout es les rè gl es qui leur sont a ppliqu é e s, c ’est à dire la moitié
d e c e ll e s d ’un e f e mm e libre d e condition. M a is c o m m e un e m e n tru a-
317 -
tion ne peut être divisée en deux parties, la période d’attente était fixée
à deux menstruations.
Mais d es ul émas parmi les ancêtres av aient jug é qu e la période
ne devait être différente tant à la f emme libre qu’à l’esclave. O n a rap
porté à ce propos que Asma bent Yazid Ben As-Sa k a n L’Ansarienne a
raconté: « J ’ai été répudié e du temps de l’Envoy é de Dieu -q u’Allah le
bénisse et le salue- alors qu’aucune loi n’a été encore révélé e à notre
sujet, mais Dieu fit cette révélation aussitôt après ma répudiation».
Les opinions furent controversées au sujet de trois mentruations:
- La première opinion, d’après Malek, Cha f é’i et Ahme d, considère
qu’une fois la f emme se trouvant dans le début de sa troisième mens
truation, aura accompli la période prescrite. On a raconté que Ha f sa
bent Abdul Ra hman ben Abou Ba kr était répudiée, quand elle a eu sa
troisième menstruation, elle quitta la maison conjuga le. Lorsqu e les
g ens commencèrent à discuter cette affaire disant qu’elle devait passer
la période ch e z son mari, Aicha de leur répondre: «Di e u n’a-t-ll pas dit:
«Tr o i s périodes m enstruell es», et bien Ha fsa a eu ces trois périodes
qui montrent la viduité de son s ein».
- La deuxième opinion soutenue par les autres comme Abou Hani
f a, A l-Th a wri et A I-‘A o u z a ‘i, stipule la puret é de la troisième période
menstruelle en se référant à un hadith suivant lequel l’Envoy é de Dieu
-q u ’Alla h le béniss e et le s a lu e- aurait dit à F atima B ent Ab ou H o u-
b a ïch: «Laisse la prière durant ta période menstruelle». Donc cette opi
nion diff ère de la pre mi èr e en e xig e a nt la pure t é d e la tro isi è m e
période».
La f e mm e répudi é e ne doit pas c ach er ce que Dieu a cré é dans
ses entrailles si toutefois elle croit en Dieu et au Jo ur Dernier. Elle est
la seule donc à a vouer si elle est enceinte ou non et il n’est pas facile
à aucune autre personne de le confirmer ou non lors de la répudiation,
honnis la f emme.
«Leurs maris ont plus de droit que les autres à les reprendre quand
elles sont dans cet état, si réellement ils sont revenus à de meilleurs senti-
ments» Cel a signifie que si les maris des f emmes répudié es désirent la
réconciliation tant qu’elles sont dans leur période de viduité, ils ont le
droit de les reprendre dura nt c e t emps. Et ceci est p ermis qu a nd il
s’agit d’un divorce qui n’est pas soumis à une nouvelle dot, en d’autres
318
t erm e s si la f e mm e e st répudié e p ar plusi eurs fois s e trouv ant d a ns cet
é t a t e n a ppliq u a n t ia rè gl e qui é m a n e d e c e v e rs e t. M a is no u s a llons
vo ir plus loin qu e le droit d e re pre ndr e la f e mm e d é p e n dra du n om br e
d e répudi ations qui sont soumis e s ou non à un e nouve ll e dot.
«Les femmes ont autant de droits que de devoirs dans le mariage sui-
vant une juste mesure» c ’e s t à dire l e s f e m m e s on t d e s droits é q u iv a
l e nts à l e urs oblig a tions e t con f orm é m e n t à l’us a g e . D o n c h o m m e s et
f e m m e s ont d e droits à ré cl a m er et d e d e voirs à s ’e n a cquitt er l’un e n
v e rs l’a utre. O n cit e à c e propos le discours q u ’a fait l’E n v o y é d e Di e u
-q u ’All a h le b é niss e et le s a lu e- lors du p è l e rin a g e d e l’A d i e u. Il a dit;
«Craignez Dieu dans vos femmes car vous les avez prises en tant qu’épou-
ses par un pacte que vous avez conclu avec Dieu, et vous vous permettez de
les cohabiter avec la permission de Dieu. Vous êtes en droit d ’exiger qu’el-
les refusent à ceux qui voUS ^ plaisent l ’autorisation d ’entrer dans vos de-
meures. Si elles font cela, frappez-les sans les brutaliser. En revanche, vous
devez leur assurer leur nourriture et leur habillement dans la mesure de vo-
tre capacité» (Rapporépar MousUm)^^\
M o u ’a wi a h B e n H a ïd a a d e m a n d é à l’E n v o y é d e Di e u -q u ’All a h le
b é niss e e t le s a lu e-: «Q u e l droit a-t-e ll e un e f e mm e sur l’un d e n o u s?»
Il lui répondit: «Ses droits sont: lui assurer la nourriture, l’habillement, évi-
ter de lui frapper le visage, ne pas l ’insulter et de ne la fuir que dans le
lit»
Ib n A b b a s a d é c l a r é : « J ’a im e m e p a r e r p o u r m a f e m m e to u t
c o m m e j ’a im e qu’elle s e p are pour moi c a r Di e u a dit: «Les femmes ont
des droits équivalents à leurs obligations et conformément à l’usage».
«Les maris ont la priorité sur les femmes» C e tte priorité b a s é e sur la
v ertu, le tx>n c ara ct ère, le rang, la soumission, la d é p e n s e e t la pré oc
c u p a ti o n d e s a f f a ire s f a mili a l e s. A u s s i l e s m a ris on t plu s d e m érit e
d a n s la vi e pré s e nt e e t la vi e future s e lon c e v ers e t: «Les hommes ont
319
autorité sur les femmes en vertu de la préférence que Dieu leur a accordée
sur elles, et à cause des dépenses qu’ils font pour assurer leur entretien»)
[Coran IV, 34],
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322
mari d’accepter le rachat. Ils ont ajouté que le Khôl’ n’a été légalisé
que dans le cas où homme et femme craignent de ne pas observer les
lois de Dieu.
323
davantage». L'Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- sépara
entre eux.
Les opinions des ulémas sont controversées sur ce point: Est-il to-
léré à l’homme de réclamer un rachat qui dépasse ce qu’il avait donné
à sa femme? La majorité le tolère en se référant à ce verset: «La
femme pourra racheter sa liberté sans que ce soit pour vous nn péché». A
ce porpos on raconte les deux histoires suivantes:
1 - Kathir l’affranchi d’Ibn Samoura a rapporté qu’Omar manda une
femme insubordonnée et ordonna de l’emprisonner dans un dépotoir. Le
lendemain il lui demanda: «Comment as-tu trouvé cet endroit?» Elle lui
répondit: «Je n’ai jamais goûté de ma vie une nuit plus tranquille que
celle-ci». Et ’Omar de dire au mari «Répudie-la même en te contentant
de ses tjoucles».
2 - Al-Boukhari a rapporté que Al-Rabi’ Bent Mou’awedh a dit:
«J’avais un mari qui ne me donnait que peu de choses quand il voy-
ageait et me privait de tout quand il s’absentait. Un jour ma langue m’a
fourché et je lui dis: «Répudie-moi et je te donne tout ce que je pos-
sède» Il accepta, mais mon oncle parternel Mou'adh Ben ‘Afra porta
mon cas devant 'Othman Ben ‘Affan qui autorisa le Khôl’ et ordonna à
mon mari de se contenter de prendre le cordon avec lequel je nouais
mes cheveux».
On peut conclure de ce qui précède que le mari qui accepte le
Khôl' a le droit de reprendre de sa femme tout ce qu’il lui avait donné
pour la libérer, à savoir que certains ulémas autorisent de prendre aus-
si ce qu’elle lui cède de bon gré, et d’autres l’empêchent: L’essentiel
consiste à ne causer à la femme aucun préjudice, et les histoires que
nous avons citées auparavant en sont la preuve aisni que les paroles
divines qui mettent les hommes en garde d’observer les limites qu’il ne
faut jamais les outrepasser.
Chapitre:
Le Khôl’ est-il une répudiation?
C’est un problème qui a suscité une controversion entre les ulé-
mas. Les uns le considèrent comme tel, et les autres s’opposent. On a
rapporté qu’Ibrahim Ben Sa’d Ben Abi Waqas demanda à Ibn Abbas:
Un homme qui a répudié sa femme par deux fois, puis elle lui de-
324
mande le Khôl’ en lui faisant une libéralité, a-t-il le droit de se remarier
d’avec elle?. Et Ibn Abbas de lui répondre: «Certes oui, car le Khôl’
n’est pas une répudiation. Dieu dans le verset a mentionné la répudia-
tion à son début et à sa fin. Le Khôl’ se situe entre les deux qui n’est
du tout un divorce». Puis il récita le verset.
C’était aussi l’opinion d’Ibn 'Omar, Ahmed et aussi celle de Chafé’i
au début.
Ceux qui ont considéré le Khôl’ comme une répudiation, sont Ma-
lek, Abou Hanifa et plus tard Chafé’i. Les Hanafites ont ajouté qu’il faut
aussi tenir compte du Khôl’ en le soumettant à l’intention du mari si
par ce Khôl’ le considère comme étant une seule répudiation ou plus,
et dans ce cas le remariage sera soumis à une dot. Chafé’i a explicité
son opinion à ce sujet en disant que si le mari en acceptant le Khôl’
n’a pas l’intention de divorcer et aucune preuve n’est donnée à cela,
ce KhoV n’a aucun effet.
Oiapitre:
Selon l’opinion unanime des quatre imams et des ulémas, le mari
n’a pas le droit de reprendre sa femme qui a demandé le Khôl’ tant
qu’elle passe sa période d’attente en vertu de ce qu’elle lui a cédé.
Soufian Al-Thawri a dit: «Si le Khôl’ n’a pas été fait en tant que répu-
diation, il est une séparation entre les deux conjoints et le mari n’a au-
cun droit sur la femme. Mais si l’on considère en tant que répudiation,
il a le droit à la reprendre tant qu’elle purge sa période d'attente» Et
les ulémas s’accordent en donnant le droit à l’époux de se remarier
d’avec elle tant qu'elle se trouve dans sa période d’attente.
Oiapitre:
Le mari a-t-il le droit de répudier ^sa femme dans la période d’at-
tente? Trois opinions ont été dites à ce sujet:
1-11 n’a pas le droit de le faire car la femme s’est rachetée et le
remariage est soumis à une nouvelle dot. Chafé’i et Ahmed Ben Han-
bal ont soutenu cette opinion.
2 - Malek a déclaré: «Si le Khôl’ est suivi d’un divorce sans qu’un in-
tervalle ne les répare, c’est une répudiation. Mais si un intervalle
s’écoule entre les deux, alors ce Khôl’ n’est plus une répudiation. Ainsi
était l’avis de Ibn Abdel Al-Bin- et 'Othman.
325
3 - Le mari peut la répudier tant que la femme se trouve dans sa
période d’attente, comme ont déclaré Abou Hanifa, AI-Thawri et al-‘Ou-
zaï.
«Telles sont les limites d’Allah, Ne les dépassez pas. Car qui dépasse
les limites d’Allah est injuste» Voilà les lois que Dieu a montrées aux
gens qu’il faut observer sans les outrepasser. Dans un hadith authenti-
fié cité dans le Sahih, l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le sa-
lue- a dit: «Dieu a montré des limites ne les outrepassez pas. Il a imposé
des prescriptions ne les négligez pas. Il a établi des interdictions ne les
transgressez pas. Il s ’est tu des choses sans les déclarer par pitié envers
vous ne recherchez pas à les savoir}/^K
Du verset précité, il s'avère qu’il n’est plus permis de faire trois ré-
pudiations en une seule fois comme ont déclaré les Malékites et leurs
suivants, et la tradition consiste à faire chaque répudiation une fois à
part. A ce propos, il a été rapporté qu’on a fait connaître à l’Envoyé de
Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- qu’un homme avait répudié sa
femme par trois fois en un seul mot. Il se leva irrité et s’écria; «Est-il
permis d ’abuser du Livre de Dieu alors que je me trouve encore parmi
vous?» Un homme lui dit: «O Envoyé de Dieu! me pemriets-tu que je lui
tranche la tête?» (Rapporté par Nassat).
«Si, après cela, le mari répudie sa femme, il ne pourra la reprendre
qu’autant qu’elle aura épousé un autre homme que lui» Cela signifie que
si l’homme répudie sa femme pour la troisième fois, elle ne sera plus li-
cite pour lui tant qu’elle n’aura pas été remariée avec à un autre époux
d’après un mariage authentique. Si ce nouvel époux la cohabite sans
un contrat de mariage, étant une captive de guerre, elle ne pourra plus
remarier son ex-époux, ainsi si le deuxième mariage n’a pas été
consommé.
326
sera-t-elle licite au premier mari?» Il répondit: «Non à moins que le
deuxième mari n’ait de rapport charnel avec elle. (litt. avant d’avoir
goûté au petit miel)» Plusieurs autres hadiths ont été rapportés qui
donnent le même sens.
L’imam Ahmed a rapporté d’après Aicha l’histoire suivante: «La
femme de Rifa’a Al-Qouradhi entra chez le Prophète -qu’Allah le bé-
nisse et le salue- alors que mon père Abou Bakr et moi nous trouvions
auprès de lui. Elle lui dit: «Rifa'a m’a répudiée définitivement et j ’ai
épousé Abdul Rahman ben AL-Zoubaïr, mais ce dernier a un membre
viril pareil un morceau de tissu», et elle prit le pan de son vêtement
voulant montrer qu’il est incapable de consommer le mariage. A ce mo-
ment, Khaled Ben Sa’id Ben AI-’As qui se trouvait à la porte deman-
dant l’autorisation d’entrer, s’écria: «O Abou Bakr, pourquoi ne
défends-tu pas cette femme de proférer de tels propos devant l’Envoyé
de Dieu?» Celui-ci sourit et répondit à la femme: «Il me semble que tu
penses retourner à Rifa’a. Non. tu ne pourras plus le faire avant que Abdul
Rahman n’ait de rapports avec toi».
Chapitre:
Un deuxième mari signifie un homme qui veut conclure un ma-
riage authentique avec la femme répudiée désirant vivre avec elle
comme à la suite d’un mariage normal. Et l'imam Malek d’ajouter: Si le
deuxième mari la cohabite alors que la femme est à l’état de sacralisa-
tion ou de jeûne ou dans une retraite spirituelle ou à ses menstrues ou
à ses lochies, ou bien même que ce mari à l’état de jeûne ou de sa-
cralisation ou dans une retraite spirituelle, elle ne sera plus licite au
premier mari tant qu’elle n’ait pas eu de rapports sexuels avec le se-
cond. Si ce dernier était un des gens d’Ecritures ou qui vivait sous la
protection des musulmans et dans leur pays, ce mariage n’est plus va-
lable car de tels mariages sont intenlits. Mais si le deuxième mari avait
tout simplement l’intention de rendre cette femme licite à son ex-mari,
plusieurs hadiths ont été rapportés à son sujet qui considèrent son ma-
riage nul et appellent la malédiction sur lui. En voilà quelques uns de
ces hadiths:
1 - Ibn Mass'oud a rapporté que l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bé-
nisse et le salue- a maudit les femmes qui font le tatouage et qui se
font tatouer, celles qui portent de fausses chevelures et qui les font,
327
ceux qui rendent licite un mariage d’une façon illégale et ceux qui en
bénéficient, ceux qui vivent de l’usure et son mandataire» (Rapporté
par Boukhari/^K
2 - Ali -que Dieu l’agrée a rapporté que l’Envoyé de Dieu -qu’Allah
le bénisse et le salue- a maudit: qui vit de l’usure, son mandataire, ses
témoins et son scribe; qui pratique le tatouage et celles qui se font ta-
touer pour s’embellir, qui refuse de faire l’aumône légale; qui rend un
mariage licite en transgressant les lois et le bénéficiaire de ce mariage.
Il a interdit de pousser des gémissements sur le mort. (Rapporté par
Ahmed, Abou Daoud et Ibn Maja/^K
3 - Jaber a rapporté que l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et
le salue- a dit: «Dieu maudit celui qui rend licite un mariage illégal et
celui qui en profite». (Rapporté par Timddzi^^^).
4 - Omar ben Nafé a rapporté d’après son père qu’un homme vint
trouver ibn Omar et lui demanda au sujet d’un homme qui a répudié
sa femme. Son frère l’épousa sans se conformer aux lois du mariage..
Cette femme est-elle licite pour son ex-mari?. Il lui répondit; «Non à
moins qu’il ne soit un mariage fait avec un désir et une cohabitation
normale. Du temp de l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue-
nous considérons ce genre de mariage en tant qu’un adultère».
Dieu enfin fait connaître aux hommes qui si le deuxième époux ré-
pudie la femme après la consommation du mariage, et qu’ensuite elle
et le premier mari se reconcilient, aucune faute ne leur sera imputée à
condition qu’ils croient observer ainsi les lois de Dieu, c’est à dire tenir
une bonne compagnie l’un à l’autre. Telles sont les lois de Dieu qu’il a
montrées et rendues claires à ceux qui les comprennent.
ûi'j *’jj)
(3) J1 Jlj Jj—j à' 1/^-^
328
Cependant les opinions sont controversées au sujet de l’homme
qui a répudié sa femme par une ou deux fols et l’a laissée -sans la re-
prendre- jusqu’à l’éco.ulement de sa période d’attente, puis elle se re-
marie d’avec un autre qui, une fois le mariage consommée, la répudie
et la deuxième période d’attente aura achevé, cette femme peut-elle
revenir à son premier époux tant que la troisième répudiation n’ait pas
été prononcée? L’affirmation a été soutenue par Malek, Chafé’i, Ah-
med Ben Hanbal et une foule des compagnons.
^ ù i y tÆ
'^\ iJ J ij S; ^ ®
^
wa ’idâ tallaqtumu-n-nisâ’a fabalagna ’ajalahunna fa’amsikûhunna bi
ma‘rûfïn ’aw sarrihûhunna bima'rûfin walâ tumsikûhunna dirâra-I-li-
ta'tadû wa man yaf al ^ lik a faqad zalama nafsahû walâ tattahidû ’âyâti-
L-Lâhi huzuwan wa-dkurû ni‘mata-L-Lâhi ‘alaykum wamâ ’anzala ‘alay-
kum m ina-l-K itâbi wa-l-hikmati ya ‘izukum bihî w attaqû-L-Lâha
wa‘lamû ’anna-L-Lâha bikulli say’in ‘alîm(231).
La femme que vous avez répudiée est sur le point de terminer sa re-
traite légale, ou bien reprenez-la sans arrière- pensée ou bien renvoyez-la
gentiment. Ne la retenez pas arbitrairement dans le but de lui nuire. Celui
qui ainsi se porte tort i faii-même. Ne plaisantez pas avec les enseigne-
ments d’Allah et montrez-TOos dignes de Ses Uenfaits, du Livre et de la sa-
gesse qu’n vous a envoyés du ciel pour vous avertir. Craignez Allah et
rappelez-T(Nis qu’il sait tout. (231).
329
Dieu à Lui la puissance et la gloire ordonne à l’homme qui a répu-
dié sa femme et ayant le droit de la reprendre, d’être beinveillant à son
égard lorsqu’elle sera sur le point de terminer sa période d’attente, et
qu’il n’en reste que le temps suffisant pour la reprendre. Il doit la re-
prendre d’une façon convenable en présence des témoins, et de la
bien traiter, ou bien il lui donne la liberté en la retenant chez lui jusqu’à
l’écoulement de la période d'attente, qu’ensuite il la congédie sans ini-
mitié ni dispute ni insulte. Dieu a ordonné: «Ne la retenez pas arbitraire-
ment dans le but de lui nuire». Ibn Abbas a commenté cela et dit:
«L’homme qui avait répudié sa femme, la reprenait vers la fin de sa
période d’attente afin qu’il ne la laisse pas se remarier d'avec un autre,
puis il la répudiait une deuxième fois et agissait comme la première
fois dans le but d’allonger la période d’attente autant qu’il pouvait rien
que pour la nuire. Dieu interdit un tel comportemnet et menace
l‘homme qui agit ainsi et qui, par ce faire, se ferait du tort à lui-même.
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333
son lait à Salem, et par ce faire, Salem avait le droit d’entrer chez elle.
Quant aux autres épouses du Prophète -qu’Allah le bénisse et le sa-
lue-, elles avaient refusé d’agir ainsi prétendant que cela était une af-
faire personnelle.
Il a été cité dans les Sahihs d’après Aicha, que l’Envoyé de Dieu -
qu’Allah le bénisse et le salue- a dit: «Assurez-vous que ce soient vos frè-
res! Car il n ’y a allaitement que s ’il y a un apaisement de la faim>/^\
«Le père de l’enfant est tenu de pourvoir à la nourriture et à l’habille-
ment de la mère d’une manière convenable». C’est à dire qu’il incombe au
père d’assurer à sa femme répudiée la nourriture et les vêtements
conformément à l’usage dans le pays sans prodigalité ni avarice mais
plutôt selon sa capacité, comme Dieu le montre dans ce verset: «Que
celui qui se trouve dans l’aisance paye selon ses moyens. Que celui qui ne
possède que le strict nécessaire paye en proportion de ce que Dieu lui a ac-
cordé. Dieu n’impose quelque chtK^e à une âme, qu’en proportion de ce qu’il
lui a accordé. Dieu fera succéder l’aisance à la gêne») [Coran LXV, 7]. Al-
Dahhak a dit que si le mari répudie sa femme qui lui a donné un en-
fant, le père est tenu d’assurer à la mère tous les frais d’entretien: la
nourriture et l’habillement confomiément à l’usage.
«n ne faut pas que l’enfant soit une source d’ennuis pour la mère ou
pour le père») On entend par cela que la mère n’a pas le droit de refu-
ser d’entretenir son enfant pour accabler son père de cette tâche, de
même et une fois qu’elle l’a mis au monde de ne plus l’allaiter de son
sein sans quoi il ne pourra plus vivre. Mais lorsqu’elle se sera acquit-
tée de ses devoirs maternels, elle pourra, si elle le veut, rendre l’enfant
au père si par ce faire elle ne lui causera aucun ennui. De même elle
n’a pas le droit plus tard de garder l’enfant rien que pour causer une
nuisance au père. Ainsi sera le cas du père s’il lui enlève l’enfant pour
subir un dommage à la mère.
«L’obligation alimentaire vis-à-vis de l’enfant passe aux héritiers du
père» c’est à dire que les héritiers du père ne doivent pas à leur tour
nuire à l’enfant qui est de leurs. Pour une raison ou d’autre, il incombe
334
à ces héritiers d’assurer la nourriture et l’habillement à la mère tout
comme le père et s’acquitter de leurs obligations envers elle, qui est
l’opinion de Moujahed, Al-Dahhak et une grande partie des ulémas. On
peut en déduire, comme ont fait les adeptes des Hanafites et des Han-
balites, que la dépense pour les proches parents est une obligation. Il
est très probable que cette opinion découle du hadith rapporté par Sa-
moura qu’il le remonte au Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue-:
«Tout homme est tenu de s’acquitter de ses obligations envers son pro-
che s’il dépend de lui».
«Si les deux époux sont d’accord pour sevrer l’enfant, après s’être
consultés, cela est permis». On comprend par ceci que si les père et
mère de l’enfant, d’un commun accord, veulent le sevrer avant deux
ans pour son intérêt, aucune faute ne leur sera reprochée. On peut en
déduire que la décision d’une seule partie concernant cette affaire
n’est pas suffisante, et il n’est plus permis à l’un d’eux de le décider
sans le consentement de^l’autre, pour sauvegarder l’intérêt de l’enfant,
et cela est sans doute une compassion divine envers les serviteurs.
C’est une exhortation et une miséricorde venue de Dieu pour montrer
aux gens le moyen d’assurer la subsistance et le salut de l’enfant.
Dieu a dit à cet égard: «Si elles allaitent l’enfant né de vous, versez-leur
une pension. Mettez-vous d’accord sur ce point d’une manière convenable;
mais, si vous rencontrez des difGcultés-prenez une nourrice pour l’enfant»
[Coran LXV, 6].
Si pour une certaine raison la mère ne peut allaiter et entretenir
l’enfant, et d’un commun accord, le père a le droit de le confier à une
nourrice et il sera tenu de payer à la mère ce dont elle avait droit pour
la période où l’enfant était à sa charge. Voilà le sens des dires de
Dieu: «Si vous désirez mettre vos enfants en jiourrice, cela est permis sous
réserve toutefois de payer à la mère ce dont vous êtes convenu avec elle».
Dieu exhorte enfin les gens à Le craindre car II voit parfaitement
ce qu’ils font.
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335
wa-l-ladîna yutawaffawna minkum wa yadarûn ’azwâjan yatarabbasna bi
’anfusihinna ’arba‘ata ’ashurin wa ‘asran fa’i ^ balagna ’ajalahunna falâ
junâha ‘alaykum fimâ fa'alna fî ’anfusihinna bi-l-ma‘rûfi wa-L-Lâhu bi-
mâ ta‘malima habîr (234).
A la mort de leurs maris, les femmes sont tenues d’accomplir une re-
traite de quatre mois et dix jours. A l’expiratirai de cette retraite, elles dis-
poseront d’elles-mêmes comme elles voudront dans les limites de la
bienséance, sans que vous puissiez vous formaliser. Et Allah est informé de
ce que vous faites» (234).
*'jj) V
337
mois qui compteront moins que trente jours et pour s’assurer de la
vie du fœtus. Et c’est Dieu qui est l’omniscient.
«A l’expiration de cette retraite, elles disposeront d’elles-mêmes
comme elles voudront dans les limites de la bienséance, sans que vous puis-
siez vous formaliser» On peut déduire de ce verset que la femme qui
perd son mari doit accomplir sa période de viduité fixée durant lequelle
il lui sera permis de porter le deuil. L’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bé-
nisse et le salue-, dans un hadith cité dans les deux Sahih, a dit: «Il
n’est plus permis à une femme qui croit en Dieu et au Jour Dernier de por-
ter le deuil sur son mari mort plus de quatre mois et dix jours» (Rapporté
par Boukhari et MousUm/^K
Dans un autre hadith, Oum Salama a rapporté qu’une femme vint
trouver l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- et lui dit: «O
Envoyé de Dieu, ma fille a perdu son mari et souffre de ses yeux,
peut-elle les enduire du Kohol?» -Non, fut la réponse par deux ou trois
fois. Puis il ajouta: Ce n’est qu’une période de quatre mois et dix jours. Du
temps de l’êre préislamique l’une d’entre vous restait ainsi un an entier»
(Rapporté par Boukhari et MousUnt/^^.
Zainab la fille d’Oum Salama a raconté: «Lorsqu’une femme per-
dait son mari, elle demeurait une année complète dans une misérable
habitation, portait des vêtements râpés, ne touchait à aucun parfum, et
après l’écoulement de cette année, elle sortait pour jeter un crottin
qu’on lui donnait, puis on lui apportait un animal: un âne, un mouton
ou un oiseau et elle frottait son corps contre le sien. Ni l’animal ni l’oi-
seau ne restait vivant à cause de l’odeur puante de cette femme».
Nombre d’ulémas ont jugé que le verset précité a été abrogé par
celui-ci: «n est recommandé à ceux qui ont des femmes de les autoriser par
testament, avant de mourir, à demeurer et à être entretenues au domicile
(1 ) il)l (J ^ “à '
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(2) Lfi-jj ,^ 1 :cJlî »iy*l ùî i —L- fî ^
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338
conjugal pendant un an. Si elles quittent ce domicile de leur propre gré,
vous n’encourrez aucune responsabilité pour la façon dont elles se condui-
ront par la suite...» dont nous allons le commenter plus loin.
Le port de deuil consiste à ne plus toucher du parfum et ne porter
ni parure ni vêtements convenables pour attirer les aspirants au ma-
riage. Ce comportement s’applique à la femme qui passe sa période
d’attente soit à la suite de la mort du mari, soit après la répudiation
avec droit à la reprise.
En général, toute femme qui perd son mari doit porter le deuil,
qu’elle soit jeune, ou dans sa ménopause, ou libre ou esclave, musul-
mane ou impie. Mais Abou Hanifa et ses adeptes exemptent la femme
incrédule de cette obligation, une opinion soutenue aussi par Achab,
Ibn Nafé et les Malékites, tirant argument du hadith prophétique cité
auparavant: «Il n’est pas permis à une femme qui croit en Dieu et au
jour dernier...». Abou Hanifa et ses adpetes exemptent aussi la femme
mineure et l’esclave musulmane.
Une fois le délai de cette période passé, on ne reprpchera aucune
faute aux tuteurs de ces femmes le comportement de ces dernières. Et
Ibn Abbas de commenter cela en disant: «On n’a le droit de reprocher
à la femme qui a purgé sa période d’attente aucune faute si elle se
farde, porte de beaux vêtements et ses parures comme il est de cou-
tume».
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Wâlâ JunâM ‘alaykum fimâ ‘arradtum bihî min hitbati-n-nisâ’i ‘aw ’ak-
nantum fî ’anfusikvim ‘alima-L-Lâhu ’annakum sata^urûnahunna walâ-
kil-la tuwâ‘iduhunna sirran ’illâ ’an taqûlû qawlam-ma‘rûfan walâ
ta‘zimû ‘uqdata-n-nikâM ^ t ta yabluga-l-Kitâbu ’ajalahû wa‘lamû ’anna-
L-Lâha ya‘lamu mâ fî ’anfusikum fahdarûhu wa‘lamû ’anna-L-Lâha
gafôrun tolîm (235).
339
Vous ne commettrez pas de péché en faisant des propositions discrètes
de mariage à ces femmes pendant leur retraite ou en ébauchant de pareils
projets dans vos esprits. Car Allah sait que vous aurez de tels désirs. Mais
ne vous liez pas par des promesses secrètes et n*ayez avec elles que des pro-
pos honnêtes. Ne passez pas la convention de mariage tant qne le délai de
viduité ne sera accompli. Souvenez-^ous qu’Allah sait qui se passe en vous-
même. Craignez-le. Et n’oubliez pas qu’il est induglent et miséricordieux.
(235).
^ j î 'g ijis -Í Ú ^ ùL 0 a ; -Í
342
Oussayd que l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- avait
épousé Oumayma Bent Chourahbil. La nuit de noces, voulant appro-
cher d’elle, elle manifesta son mépris. Il la congéida en chargeant
Abou Oussayd de lui donner son trousseau et deux vêtements.
La troiâème réponse:
Ce don est de droit de la femme répudiée à qui on n’a pas fixé
une dot et avec qui on n’a pas consommé le mariage. Mais si on a eu
de rapports avec elle, une dot lui sera d’obligation équivalente à celle
d’une autre femme de mêmes conditions, et si elle n’a pas été répré-
sentée par un tuteur. Au cas où on lui a fixé une dot mais on l’a répu-
diée avant de l’avoir touchée, la moitié de cette dot lui sera
d’obligation, mais si le mariage a été consommé elle aura droit à tout
ce qu’il lui reviendra. Ce verset, selon cette opinion, n’a rapport qu’à la
femme à qui on n’a pas fîxé une dot et on ne l’a pas touchée. Tels
sont les dires d’Ibn Omar ^t Moujahed.
Mais panmi les ulémas, il y avait ceux qui ont recommandé à faire
un pareil don à toute femme répudiée représentée par un tuteur avec
qui on n’a pas consommé le mariage, car ceci n’est pas désapprouvé
et le verset n; 49 de la sourate «Les Factions» [Coran XXXI11] cité au-
paravant donne libre choix à l’homme. C’est pourquoi Dieu a dit; «Mais
adoucissez leur déception par un présent, dont l’importance variera suivant
qiK vous serez riciie ou pauvre» et; «Un petit pécule est dû aux femmes ré-
pudiées à titre de déd(Hnm^anent..» A savoir que certains parmi les ulé-
mas approuvent cette recommandation.
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347
Omar. Et l’imam Ahmed de dire: «On peut même écourter la prière et
la réduire à une seule rak’at en cas de la mêlée».
En confirmation de cela, Mouslim a rapporté d’après Ibn Abbas
qu’il a dit; «Dieu par la bouche de votre Prophète -qu’Allah le bénisse
et le salue- a imposé la prière de quatre rak'ats quand on est résident,
deux en cas de voyage et une seule en cas de danger». Telle était
aussi l’opinion d’Ibn Jarir et Al-Boukhari.
A ce propos AI-Ouza‘i a dit; «Lors de la conquête d’une ville et
que les hommes se trouvent incapables de faire la prière comme elle
est prescrite, ils peuvent l’accomplir en se contentant des gestes ou ils
peuvent la retarder jusqu'à ce que le combat prenne fin. Alors ils peu-
vent s’en acquitter en la réduisant à deux rak'ats si l’état de sécurité le
pemriet, sinon une seule rak’at qui comporte deux prosternations, ou
bien encore ils la retardent car des takbirs dans ce cas ne sont plus
suffisants».
Anas Ben malek raconte: «J’ai assisté à l’état de siège de la forte-
resse Toustor. A la clarté de l’aube, les hommes ne purent pas faire la
prière car le combat disait rage. Nous dûmes l’accomplir alors qu’il fai-
sait jôur avec Abou Moussa et Dieu nous accorda la victoire». Et Anas
d’ajouter: «Cette prière m’a été plus chère que le bas monde et ce
qu’il contient».
Quant à la prière de la crainte - ou en cas de danger- Dieu nous
montre comment on doit l’accomplir, et nous en parierons en commen-
tant la sourate des Femmes.
Une fois en sécurité, la prière doit être fólte comme Dieu nous l’a
enseigné, c’est à dire en accomplissant ses inclinaisons, prostemations
et recueillement. Enfin, comme Dieu nous a tout montré, nous devons
Lui être reconnaissants.
«1^ xi, U li ^
348
wa-l-ladîna yutawaffawna minkum wa yadarûna ’azwâjan wasiyyatan li
’azwâjihim m atâ'an ’ilâ-l-Mwli gayra ’ihrâjin fa’in harajna falâ junâha
‘alaykum fîmâ fa‘alna fî ’anfusihinna mim ma‘rûfîn wa-L-Lâhu ‘azîzun
tokîm (240) wa-li-1 mutallaqâti matâ‘un bil-ma‘rûfî ^ q q a n ‘ala-l-mutta-
qîn (241) kadâlika yubayyinu-L-Lâhu lakum ’âyâtihi la ‘allakum
ta‘qilûn (242).
n est recommandé à ceux qui ont des femmes de les autoriser par tes-
tament, avant de mourir, à demeurer et à être entretenues au domicile
conjugal pendant un an. Si elles quittent ce domicile de leur propre gré,
vous n’encourrez aucune responsabilité pour la façon dont elles se condui-
ront par la suite, à condition qu’elles restent honnêtes. Dieu est puissant et
juste. (240). Un petit pécule est dû aux femmes répudiées à titre de dédom-
m^ement. C’est une obligation morale pour ceux qui craignent Dieu (241).
Ainsi Dieu commente sa doctrine. Peut-être le comprendrez-vous. (242).
^ JUÎ j âi ^
Il a été rapporté qu’il s’agissait d’un certain peuple des fils d’Israel
qui habitaient un des pays où la peste avait éclaté. Ils sortirent en se
dirigeant vers le désert pour fuir la mort. Arrivés dans une vallée et oc-
cupant ses deux versants. Dieu leur envoya deux anges dont l’un se
tint au sommet et l’autre dans la vallée qui crièrent ensemble et les
hommes prérirent comme étant une seule âme. On les transporta vers
un enclos où des murailles furent bâties sur leurs cadavres. Ils furent
dispersés et pourris. Après une certaine époque, un des Prophètes de
Bani Israël appelé Ezéchiel passa près d’eux et implora Dieu de les ra-
mener à la vie. Dieu exauça sa prière et lui ordonna de dire: «O osse-
lets pourris! Dieu vous ordonne de vous réunir». Alors les os de
chaque individu parmi eux se réunirent les uns aux autres; puis Dieu
ordonna de nouveau à Son Prophète de dire: «Ô squellettes! Dieu or-
donne que vous soyez recouverts de la chair, des nerfs et de la
peau». Les voyant ainsi s’éxécuter. Il lui ordonna de dire: «Ô âmes!
Dieu vous ordonne de retourner chacune à son corps» Les morts fu-
rent ressuscités, chacun d’eux regardait l’autre reprendre la vie après
ce long sommeil, et tous répétèrent: «Gloire à Toi, il n’y a de Dieu que
Toi». Il y a là certes une preuve de la résurrection des morts au Jour
Dernier, et c’est pourquoi. Il a dit: «Dieu est plein d’indulgence pour les
hommes. Hélas! la plupart d’entre eux sont ingrats» C’est à dire que les
hommes méconnaissent les faveurs et grâces de Dieu dans leur vie
présente et dans l’au-delà.
On trouve aussi dans cette histoire une leçon morale que nulle
prévention ne puisse empêcher le destin de se produire, et qu’il n’y a
nul refuge en dehors de Dieu qu’auprès de Lui. Ces gens-là sortirent
de leur pays pour fuir la mort en espérant une longue vie, mais ils fu-
rent traités d’une façon qui n’avait pas répondu à leur souhait et la
mort était aux aguets.
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’alam tara’ila-l-mala’i mim bani ’isra’îla mim ba‘di Mûsâ ’id qâlû lina-
bayil-lahum-u-b‘at lanâ malikan muqâtilu fî sabîli-L-Lâhi qâla hal ‘asî-
tum ’in kutiba ‘alaykumu-l-qitâlu ’allâ tuqâtilû qâlû wamâ lanâ ’allâ
muqâtilu fi sabîli-L-Lâhi waqad ’uhrijnâ min diyârinâ wa ’abnâ’inâ fa-
lamma kutiba ‘alayhimu-l-qitâlu tawalaw ’illâ qalüam-minhum wa-L-Lâ-
hu ‘alîmum bi-z-zâlimîn (246).
Te souviens-tu de ces notables israëlites qui allèrent trouver un de
leurs Prophètes, après la mort de Moïse, et lui dirent: «Désigne-nous un
chef à la suite duquel nous combattrons dans la voie d’Allah», n leur répon-
dit: «Êtes-vous sûrs que, si l’ordre de combattre vous est donné, vous
comb^ittiez» Ils répliquèrent: «Pourquoi hésiterions-nous de combattre dans
la voie d’Allah, nous qui avons été contraints de quitter nos foyers et
d’abandonner nos enfants?» Lorsque l’ordre de combattre leur fut donné,
seuls quelques-uns le suivirent. Allah connaît les traîtres. {2A6).
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0 i J ^ ^ - 5 'i 5 ‘i e s ^
wa qâla lahum nabiyyuhum ’inna-L-Lâha qad ba‘ata lakum < tt < âlûta
malikan qâlû ’annâ yakûnu lahu-l-mulku ‘alaynâ wa n a ^ u ’a^q q u bi-1-
mulki minhu walam yu’ta sa‘atan-mina-l-mâli qâla ’inna-L-Lâha-stafâhu
‘alaykum wa zâdahû bastatan fî-l-‘ilmi wa-l-jismi wa-L-Lâhu yu’tî mul-
kahû may- yasâ’u w-Al-Lâhu wâsi‘un ‘alîm (247).
Leur Prophète leur dit: «Allah vous a désigné Safil comme chef». Ds
protestèrent: «Comment peut-il être notre chef? Nous avons plus de droit
que lui à ce titre. Et, au surplus, il n’a pas de fortune» n rétorqua: «Allah
l’a préféré à tout autre, n l’a favorisé en intelligence et en force physique.
Et, après tout, Allah appelle au pouvoir qui II veut. Et Allah est incommen-
surable et omniscient. (247).
Le Prophète leur répliqua: «Allah l’a préféré à tout autre» C’est dire
il ne l’a pas choisi de son propre gré mais c’était plutôt Dieu qui lui a
ordonné de le désigner en le choisissant parmi eux. En plus II lui a oc-
troyé une supériorité physique et intellectuelle. Il est mieux considéré,
plus fort et plus endurant dans la guerre. Dieu certes donne la royauté
à qu’il veut par Sa sagesse. Sa compassion et Sa science, c’est lui qui
356
interroge les hommes sans être interrogé. Il est présent partout et sait
ce que font les hommes.
^ ùt Si ^ ^ 3Ù S
ù], j
waqâla lahum nabiyyuhum ’inna ’âyata mulkihî ’an ya’tîkumu-t-tâbûtu
fîhi sakînatun mi-r-rabbikum wa baqiyyatum mimmâ taraka ’âlu Mûsâ
wa ’âlu Hârûna tahmiluhu-l-malâ’ikatu ’inna fî dâlika la ’âyata-l-lakum
’in kuntvmi mu’minîm (248).
Leur Prophète ajouta: «Vous reconnaitrez son pouvoir à ce qu’un reli-
quaire, objet de quiétude inspiré par votre Seigneur, vous apparaîtra. Ce re-
liquaire contiendra des souvenirs de la famille de Moïse et d’Aaron et sera
porté par des ai^es. Cette apparition sera pour vous un signe indubitable si
vous êtes croyants. (248).
*^1 ^ i i mLj p
357
f ÿ i C i î j I î -î L id ,i£ ; ; i ¡s ç ^
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falammâ fasala Tâlûtu bi-l-junûdi qâla ’inna-L-Lâha mubtalîqum binaha-
rin faman sariba minhu falaysa minni wa ma-l-lam yat'amhu fa’innahû
minnî ’illâ mani-gtarafa gurfatan biyadihî fasaribû minhu ’illâ qalîlam-
minhum falammâ jâwazahû huwa wa-l-ladîna ’âmanû ma'ahû qâlû lâ
tâqata lanâ-l-yawma biJâlûta wa junûdihî qâla-l-ladîna yazûnnûna ’an-
nàhum mulâqû-L-Lahi kam min fî’atin qalüatin galabat fï’atan katiratan
bi ’idni-L-Lâhi w-Al-Lâhu ma‘a-s-sâbirîn (249).
Au moment oà Safil se mit en marche avec ses hommes, il leur dit:
<(Allah va servir d’une rivière pour vous éprouver. CeTiti qui boira de son
eau ne sera plus des miens. Celui qui s’en abstiendra sera des miens. On ne
tiendra pas compte de ceux qui en puiseront quelques gouttes dans le creux
de leurs mains. Ils en burent, tous, à l’exception de quelques-uns. Lorsque
Saul et ces derniers eurent franchi la rivière, ils s’écrièrent: «Nous ne som-
mes plus en force pour attaquer Goliath et ses troupes». Mais ceux d’entre
eux qui étaient certains d’être unis à Allah au jour du jugement dernier ri-
postèrent: «Combien de fois n’a-t-on pas vu une petite troupe disperser une
grande avec la permission d’Allah?» Car Alalh est avec les persévérants.
(249).
Dieu raconte l’histoire de Talout (Saül) le roi des fils d’Israël quand
il sortit à la guerre avec leurs notables, un armée qui comptait 80000
comme As-Souddy a dit. Dieu éprouva cette armée avec une rivière
qui est, selon les ulémas, la rivière «Ach-Chari’a» entre Jordanie et Pa-
lestine. Leur roi leur dit: «Celui qui y boira ne fera pas partie des
miens et ne m’accompagnera pas à partir d’aujourd’hui, et celui qui n’y
boira pas, sera des miens, et il n’y aura aucun mal si on puisera un
peu d’eau avec la main».
Ibn Abbas a dit: «L’essentiel était de ne plus désaltérer. Ceux qui
y burent à satiété étaient 76.000 et il n’en resta avec Saül qu’une
troupe formée de 4000 hommes».
Al-Bara’ Ben ‘Azeb raconte: «Nous évoquions souvent la bataille
358
de Badr et disions que ceux qui accompagnaient l’Envoyé de Dieu -
qu’Allah le bénisse et le salue- étaient au nombre de 313 hommei
équivalent à celui qui avaient affranchi la rivière avec Talout et qui
étaient des croyants».
L iii ljS û ;
^ ^
360
qui avaient eu lieu dans le temps afin que les gens d’Ecriture sachent
que cela est conforme à ce qui a été cité dans leur Livre bien que
leurs docteurs ne l’ignoraient pas, et pour confirmer la prophétie de
Son Envoyé.
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Ci* ^ [y* Si
^ ^ ^ l l j îjAit
362
o croyants, donnez sur ce que nous avons octroyé, avant que ne vienne
le jour où il n’y aura plus ni transaction, ni amitié, ni intercession et où les
infîdâes feront figure de coupable. (254).
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^ ¿ p 'í ÍnJiíer
’Al-Lâhu lâ ’ilâha ’illâ huwa-l-Myyu-l-qayyûmu lâ ta’huduhû sinatun wa-
lâ nawmul-lahû mâ fi-s-samâwâti wamâ fî-l-’arçli man dâ-l-ladî yasfa‘u
‘indahû ’illâ bi ’idnihî ya‘lamu mâ bayna ’aydihim wamâ halfahum walâ
yuMtûna bi say’im min ‘ilmihî ’illâ bimâ sâ’a wasi‘a kursiyyuhu-s-sama-
wâti wa-l-’a r ^ walâ ya’ûduhu Mfzuhumâ wa huwa-l-‘aliyyu-l-‘azîm (255).
Allah, il n’y a d’autre Dieu que Lui, le Vivant, celui qui pourvoit à
tout. Lui qui échappe à l’assoupissement et au sommeil. Lui le Maître des
cieux et de la terre. Qui donc peut intercéder auprès de Lui sans sa permis-
sion? n connaît le passé et l’avenir. Et les hommes n’appréhendent de Sa
science que ce qu’il veut bien. Son Trône déborde le ciel et la terre, qu’il
conserve en se jouant. Il est le Très-haut et le Tout-Puissant. (255).
Pour montrer l’importance et le grand mérite de ce verset appelé
363
«Le verset du Trône», on se contente de rapporter ces quelques ha-
diths;
- Oubay ben Ka'b a dit que le Prophète -qu’Allah le bénisse et le
salue- lui a demandé: «Quel est le meilleur verset qui se trouve dans le Li-
vre de Dieu» Il lui répondit: «Dieu et Son Envoyé sont les plus sa-
vants». Comme il réitéra cette question sans avoir aucune réponse, il
lui répliqua: «Il est le verset du Trône». Puis il ajouta: «Que l ’acquisition
de la science te soit facile ô Abou Al-Moundher. Par celui qui tient mon
âme en Sa main, ce verset a une langue et deux lèvres pour célébrer la
gloire de Dieu auprès du Trône». (Rapporté par Ahmedÿ^K
- Anas rapporte que l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le sa-
lue- demanda à un de ses compagnons: «Ô untel, est-tu marié?» - Non,
lui répondit-il, car je ne possède rien qui puisse assurer le ménage. Il
lui redemanda: «Ne connais-tu pas par cœur la sourate: Dis: «Lui Dieu est
Un».
- Certes oui.
- Voilà une sourate qui équivaut-en mérite- au quart du Coran. Ne
connais-tu pas la sourate «Les incrédules»?
- Certes oui.
- En voilà une autre qui a le même mérite. Ne connais-tu pas la sou-
rate «Le tremblement de terre?»r
- Certes oui.
- En voilà aussi le quart du Coran. Ne connais-tu pas la sourate «Le
secours»?) [Coran CX].
- Certes oui..
- En voilà encore le quart du Coran. Ne connais-tu pas le verset du
Trône?».
- Certes oui.
364
- Il équivaut encore au quart du Coran/^K (Rapporté par Ahmed/^K
- Abou Dzarr -que Dieu l’agrée- a rapporté: «Je vins trouver le Pro-
phète -qu’Allah le bénisse et le salue- alors qu’il était dans la mos-
quée, il me dit: «Ô Abou Dzarr, as-tu fait la prière.
- Non, répondis-je.
- Lève-toi donc et fais-la.
Après avoir achevé la prière, je m’assis auprès de lui. Il me dit:
- O Abou Dzarr, demande refuge auprès de Dieu contre le mal des dé-
mons des génies et des hommes.
- Ô Envoyé de Dieu, les hommes ont-ils des démon?
- Oui.
- Ô Envoyé de Dieu, que dis-tu au sujet de la prière?.
- La meilleure œuvre, on peut se contenter des prières prescrites comme
on peut augmenter la récompense par d ’autres surérogatoires.
-E t le jeûne?
- Il est une obligation dont l ’acquittement sera récompensé, on peut
également augmenter cette récompense.
- Et l’aumône?
- Elle sera rendue au centuple.
- Quelle est l’aumône la plus récompensée?
- Celle faite par un homme qui n’est pas aisé ou une autre donnée à un
pauvre en cachette.
- O Envoyé de Dieu! Qui a été le premier Prophète?
(1) On entend par ce hadith rapporté par Ahmed que l’homme pauvre peut pré-
, senter à sa femme en tant que dot l’enseignement de Coran, (le traduc-
teur).
365
- Adam à qui Dieu a parlé.
- Quel était le nombre des Envoyés?
- Trois cent dix et quelques, un grand nombre.
- Quel est le verset le plus grandiose dans le Livre de Dieu?
- Le verset du Trône: «Allah, il n ’y a d ’autre Dieu que Lui, le vi-
vant...). (Rapporté par Ahmed et Nassai/^K
- Abou Houraira a rapporté le récit suivant;
«L’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- m’a confié la
garde de la zakat de Ramadan. Quelqu’un vint et commença à prendre
une poignée de ces biens. Je le saisis et lui dis; «Je vais te traduire
devant l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue-; «- Je suis
très besogneux, me répondit-il, à bout» Je le laissai partir. Le lende-
main, l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- m’a dit; «Ô
Abou Houraira, qu’a fait ton prisonnier hier?» Je lui répondis; «O En-
voyé de Dieu, il s’est plaint d'une pauvreté et m’a dit qu’il est un père
de famille; j ’ai été clément et je l’ai laissé partir» -Sûrement il a menti,
répliqua-t-il, et il reviendra. En croyant toujours aux paroles de l’En-
voyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- j ’ai été sûr qu’il revien-
dra.
En effet il revint et prit une poignée de grain, je lui dis alors: «je
vais te traduire devant l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le t}énisse et le sa-
366
lue-» Il répondit: «Laisse-mol, car j’en ai besoin et je suis père de fa-
mille, et je te promets que je ne reviendrai plus». J’ai éu de la compas-
sion envers lui et je l’ai laissé partir. Le lendemain matin, l’Envoyé de
Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- me demanda: «O Abou Houraira,
qu’a fait hier ton prisonnier?» Je lui répondis: «O Envoyé de Dieu, il
s’est plaint de sa pauvreté et qu’il a une famille. J’ai été clément et l’ai
laissé partir» - Il a menti répliqua-t-il, et il reviendra.
:cJÜ tjü \a
¿LJLS' JLÎ a ;1 L.Îi :J lî »0^x5 îseU- U
368
prière prescrite, rien que la mort ne l ’empêche d ’entrer au Paradis». (Rap-
porté par Nassai et Ibn Mardaweh)^^K
- Abou Houraira a' rapporté que l’Envoyé de Dieu -qu’Allaii le bé-
nisse et le salue- a dit: «Quiconque récite au matin les trois premiers ver-
sets de la sourate «Celui qui pardonne» [Coran X L] et le verset du Trône,
sera gardé toute la journée jusqu’au soir. Et celui qui les récite le soir, sera
gwdé toute la nuit jusqu’au matin». (Rapporté par Timùdù)^^K
- Abou Houraira a rapporté que l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bé-
nisse et le salue- a dit: «Dans la sourate «La vache», il y a un verset qui
est le chef des versets du Coran; il n ’est récité dans une maison sans que le
démon ne la quitte». (Rapporté par Al-Hakem^^K
Que renferme le verset du Trône?
Des choses très importantes dont nous allons montrer:
- «Allah, il n’y a de Dieu que Lui» il est le Dieu unique et le Maître
de toutes les créatures.
- «Le Vivant, celui qui pourvoit à tout»: Le vivant qui ne mourra ja-
mais alors que toutes les créatures périssent. Il pourvoit à leurs be-
soins et elles ont toujours besoin de Lui.
- Lui qui échappe à l’assoupissement et au sommeib> Il est toujours
éveillé sans être sujet à une distraction ou à une inattention, plutôt II
observe de près toutes les œuvres de Ses créatures, rien ne Lui est
caché, Il est celui qui voit et entend tout. A cet égard Abou Moussa a
raconté: «L’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- nous ser-
monna et dit: «Dieu ne dort p ^ et le sommeil ne Lui convient jamais. Il
accorde largement comme II donne sur mesure. Les œuvres de Ses créatures
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369
commises dans la journée Lui seront élevées avant celles de la nuit, et celles
de la nuit avant le lever du soleil. Son voile est de lumière ou de feu, s ’i l
Votait, la splendeur de Sa Face aurait brûlé les visages qui L ’auraient vu»
(Rapporté par MousUm/^K
Ibn Abbas a raconté que les fils d’Israël demandère nt à Moïse:
«Ton Seigneur, s’endort-ll?» Il leur répondit: «Craignez Dieu». Le Sei
gneur à Lui la puissance et la gloire l’interpella: «O Moïse, ton peuple
vient de te demander si ton Seigneur s’endort? Prends deux bouteilles
avec tes mains et passe la mit éveillé». Moïse s’exécuta. Quand le
premier tiers de la nuit s’écoula, il s’assoupit et tomba sur ses genoux.
Puis il se réveilla et tint ferme les deux bouteilles. A la fin de la nuit, il
fut gagné par le sommeil et les bouteilles se cassèrent. Dieu l’interpella
alors; «O Moïse! Si Je m’endormais, les cieux et la terre se seraient
écroulés et tout aurait péri, comme les deux bouteilles dont tu tenais
de tes mains et qui finirent par se briser». Il révéla aussitôt à Son Pro
phète -qu’Allah le bénisse et le salue- le verset du Trône».
- «Lui le Maître des deux et de la terre» Tous les hommes sont Ses
serviteurs, vivant dans son royaume et soumis à Son pouvoir, comme
Il le montre dans ce verset; «Tous ceux qui sont dans les cieux et sur la
terre se présentent au Miséricordieux comme de simples serviteurs») [Co
ran XIX, 93].
- Qui donc peut intercéder auprès de Lui sans Sa persmission?» Ce
vers et e st pareil à ces deux autres: «Que d’anges dans les cieux dont
l’intercession sera inutile sinon après que Dieu l’aura permise pour qui II
voudra et avec Son agrément») [Coran LUI, 26]. et: «Us n’intercèdent qu’en
faveur de ceux que Dieu agrée») [C oran X XI, 28]. C’e st sans aucun
doute une preuve de la grandeur, de la Majesté et de l’orgueil du Sei
gneur. Nul ose intercéder auprès de Lui sans Sa permission. L’ Envoyé
de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit dans un hadith se rappor
tant à son intercession: «je viendrai me prosterner devant le Trône, Dieu
Omar -que Dieu l'agrée- a rapporté: «Une femme vint trouver l’ En-
voyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- e t lui demanda: «In
voque-moi Dieu afin qu’Il me fasse entrer au Paradis». Il exalta alors la
Grandeur de Dieu qu’Il soit Béni, le Trè s-H aut et dit: «Son Trône dé-
371
borde le ciel et la terre et il a un bruit pareil du grincement d ’une lourde
selle».
- Qu’Il conserve en jouant» c’est à dire il ne lui est pas une charge,
Lui qui maintient les cieux et la ten-e, observe toute âme et ce qu'elle
commet, qui voit tout et rien ne lui échappe, que toutes les créations et
cré atures sont si minimes devant Lui, soumises et humiliées, ont be
soin de Lui alors qu’il se suffit à Lui-même, le digne de louanges et de
gloires. Il fait ce qu’il veut. Il interroge les hommes et n’est point inter
rogé, qui domine tout, qui demandera compte, il n’y a d’autre Seigneur
que Lui.
- «n est le Très-Haut et le Tout-Puissant» qui sont pareils à ses di
res: «n est le Grand, le Très-Haut») [Coran XIII, 9].
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Allah est le patron des croyants, qu’il tire des ténèbres vers la lumière.
Les infidèles ont pour patron Taghout qui les arrache de la lumière pour
les jeter dans les ténèbres. Us auront l’enfer pour demeure étemelle. (257).
Dieu fait connaître aux hommes qu’il dirige dans les chemins du
S alut c e ux qui ch erch e nt à Lui plaire . Il fa it s ortir S e s s e rvite urs
croyants des ténèbres de l’incrédulité, de doute et de soupçon vers la
lumière de la vérité claire, facile et éclatante. Quant aux incrédules, ils
ont pour patron le T aghout - le démon- qui leur embellit le chemin de
l’égarement et de l’ignorance, les déviant ainsi du chemin droit v ers
l’impiété et ils seront voués à l’enfer pour l’éternité.
Ü Í ¿ J l î (1)1 4 ^ Jj, - P
375
’alam tara ’ila-l-ladî Mjja ’Ibrahîma fî rabbihî ’an ’âtâhu-L-Lâhu-l-mulka
’id qâla ’Ibrahîmu rabbî-l-ladî ‘yuhuyî wa yumîtu qâla ’ana ’uhyyi wa
’umîtu qâla ’Ibrahîmu fa’inna-L-Lâha ya’tî bi-s-samsi mina-l-masriqi fa’ti
bihâ mina-l-magribi fabuhita-l-ladî kafara w-AL-Lâhu lâ yahdi-l-qawma-
z-zâlimîn (258).
Te souyiens-tu de ce personnage à qui Allah avait donné une royauté,
et qui discutait avec Abraham au sujet d’AUah. Abraham dit: «Mon Allah
est celui qui donne la vie et la mort». «Moi aussi, dit l’autre, je donne la
vie et la mort». Abraham répliqua: «Allah fait lever le soleil à l’Orient.
Fais-le lever, toi, à l’Occident». L’incrédule resta loi. Allah ne dirige point
les gens pervers. (258).
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’aw ka-l-ladî marra ‘alâ qaryatin wa hiya hâwiyatun ‘alâ ‘urûsihâ qâla
’annâ yuhyyi hâdihi-L-Lâhu ba‘da mawtihâ fa’amâtahu-L-Lâhu mi’ata
‘amin tumma ba'atahû qâla kam labitta qâla labittu yawman ’aw ba‘^
yawmin qâla bal labitta mi’ata ‘amin fa-n-zur ’ilâ ta‘amika wa sarâbika
lam yatasamiah wa-imir ’ilâ tdmârika wa linaj’alaka ’âyatan li-n-nâsi wa-
nzur ’ila-l-‘izâmi kayfa nunsizuhâ tumma naksûhâ lamían falamma ta-
bayyana lahû qâla ’a‘lamu ’anna-L-Lâha ‘alâ kulli say’in qadîr (259).
Te soimens-tu de cet homme qui, passant près d’une ville en ruines, in-
terrogea: «Comment Allah pourra-t-Il faire revivre cette ville morte?» Allah
le fît mourir, pendant cent ans, puis le rappela à la vie. 11 lui demanda
alors: «Combien de temps as-tu dormi?» n répondit: «Un jour ou peut-être
moins» Non, reprit Allah, tu as dormi pendant cent ans. Jette un coup d’ceil
sur ta nourriture et ta boisson. Elles ne sont pas gâtées. Et maintenant re-
garde ton âne. Ton cas servira d’exemple aux hommes. Vois ses os, com-
ment nous les assemblons, et ensuite comment nous les recouvrons de
chair» A ce spectacle, cet homme s’écria: «je reconnais qu’Allah est tout-
Pulssant» (259).
© iS' 3 ^
wa ’id qâla ’Ibrahimu rabbi ’arinî Kayfa tuhyi-l-mawtâ qâla ’awalam
tu’min qâla balâ walâki-l-liyatma’inna qalbî qâla fahud ’arba ‘atam mi-
na-ttayri fasurhunna ’ilayka tum m a-j‘al ‘alâ kuli jabalim minhunna
juz’an tumma- d‘uhunna ya’tinaka sa‘yan wa‘lam ’anna-L-Lâha ‘azîzun
tokîm (260).
Lorsque Abraham dit à Allah: «Seigneur, montre-moi comment tu res-
suscites les morts?» Celui-ci répondit: «As-tu quelque doute sur ce point?».
379
«Loin de là, reprit Abraham, mais mon csur a besoin d*être raffermi». Al-
lah lui dit alors: «Prends quatre oiseaux, dépèce-les, et éparpilles-en les
membres sur chaque colline. Puis appelle-les. Iis s’empresseront de venir à
toi. Sonviens-toi qu’Alalh est tout-puissant et juste» (260).
y a i S t; « i s $
C’est un exemple que donne Dieu aux hommes pour leur montrer
la multiplicité des récompenses en dépensant dans Sa voie pour obte
nir Son agrément. Chaque bonne action sera décuplé e et même elle
pourra atteindre sept cent multiples. Ces dépenses, selon les dires des
ulémas, sont faites pour équiper l’année, assurer les montures pour le
combat et, d’après Ibn Abbas, pour le pèlerinage. Dieu a donné la pa
rabole d’un grain qui produit sept épis, et chaque épi contie nt ce nt
grains. Les bonnes actions sont pareilles à ce grain semé dans une
ten-e bonne et fertile.
‘Ayadd ben G houtayf a rapporté: «Nous rendîmes visite à Abou
‘Oubayda qui soufffrait de son flanc et sa femme se trouvait à son che
vet. On lui demanda: «Comment Abou Oubayda a passé la nuit?» Elle
répondit: «P ar Dieu, il l’a passé e espérant la récompense de Dieu».
Abou ‘Oubayda l’interrompit et dit: «Jamais de cela». T andis qu’il re
gardait le mur, il se tourna vers les gens et poursuivit: «Vous n’alle z
pas demander pourquoi?» Ils répondirent: «Ce que tu viens de dire ne
nous a pas plus pour te demander la raison?» Il répliqua: «J’ai enten
du l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- dire: «Quiconque
dépense en aumône le superflu de ses richesses, le verra atteindre sept cent
multiples. Quiconque dépense pour lui-même et pour sa famille, ou visite un
malade, ou écarte du chemin des hommes ce qui leur nuit, sa bonne action
sera décuplée. Le jeûne est une protection à moins qu’on le rompe (sans ex-
cuse). Tout homme que Dieu éprouve par une maladie quelconque, elle lui
sera une rémission de ses péchés» (Rapporté par Ahmed)^^K
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382
fa’asâbahû wâbilvm fatarakahû saldal-lâ yaqdirûna ‘alâ say’in mimma ka-
sabû W-AL-Lâhu lâ yahdî-l-qawma-l-kâfîrîn (264).
Ceux qui distribuent leurs biens dans la voie d’Allah et qui n’accompa-
gnent pas leur charité de propos ou des gestes désobligeants ceux-là seront
récompensés par lenr Seigneur. Ils ne connaîtront ni crainte ni chagrin
(262). Une bonne parole, une excuse valent mieux qu’une aumône suivie
d’un propos désobligeant. Car Allah est immensément riche est indulgent.
(263) Croyants, ne gâtez pas vos aumônes par des propos ou des gestes dés-
obligeants, si vous ne voulez pas ressembler à celui qui fait la charité avec
ostentation et qui ne croit ni à Allah ni au jur du jugement dernier. H en
est de lui comme d’un rocher couvert de terre. Il suffit qu’une averse tombe
et seul demeure le rodier nu. De pareils hommes ne tireront aucun profit de
leurs actes. Et Allah ne dirige pas les infidèles. (264).
Dieu le Très-Haut et Béni loue ceux qui dépensent dans Sa voie,
puis font l’aumône sans les suivre de reproches ou de torts, ni en ac
tes ni en paroles. C eux-là, Dieu les récompensèra et ne les laissera
éprouv er ni une crainte ni une affliction. Ils ne regretteront plus leurs
actes e t ce qu’ils ont laissé derrière eux des clinquants de la vie tenres-
tre c ar ils auront en compensation dans l’au-delà quelque chose de
meilleure.
Une parole convenable, une invocation en fa ve ur d’un autre mu
sulman, un pardon à celui qui lui nuit, sont meilleurs que des aumônes
faites suivies de tort. Dieu se suffit à Lui-même, n’a besoin d’aucune
de ses créatures, car II est plein de mansuétude, pardonne et absout
les péchés.
P lusie urs h a diths ont été ra pportés à ce sujet. On cite à titre
d’exemple ces quelques-uns;
- D’après Mouslim, Abou Dz arr a rapporté que l’ Envoyé de Dieu -
qu’Allah le bénisse et le salue- a dit; «Il y a trois hommes que Dieu ne
leur parlera pas au jour de la résurrection, ne les regardera pas et ne les
purifiera pas: Celui qui donne en suivant ses dons de propos désobligeants;
celui qui traine son vêtement-izar par ostentation et celui qui profère de ser-
ments mensongers pour écouler sa marchandise»^
383
- Abou Ad-D arda‘ a rapporté que le Prophète -qu’Allah le bénisse
et le salue- a dit: «N ’entrera au Paradis ni un désobéissant aux père et
mère, ni un homme qui fait une aumône en la suivant de reproche, ni un bu-
veur de vin invétéré ni un homme qui ne croit pas au destin» (Rapporté par
Ibn Mardaweih, Ahmed et Ibn M a ja /^ \
Dieu ordonne aux hommes: «Croyants, ne gâtez pas vos aumônes
par des propos ou des gestes désobligeants» en leur faisant connaître que
toute aumône faite de la sorte sera nulle, car de tels propos ou gestes
anéantissent la récompense de l’aumône. Tel est aussi le cas de celui
qui dépense par ostentation et pour être vu des hommes sans qu’il
cherche p ar son aumône la satisfaction du Seigneur, plutôt il vise les
éloges des hommes ou de le traiter et le considérer en tant qu’une per
sonne qui jouit de meilleures qualités, ou bien qu’ils disent de lui un
généreux. C’est pourquoi Dieu dit qu’un tel homme ne croit ni en Dieu
ni au jour dernier.
Puis Dieu ressemble ce tartufe à un rocher lisse recouvert de terre
qui subit une pluie torrentielle et le laisse dénudé sans aucune trace
de sable. Ainsi sont les aumônes des tartufes qui deviennent nulles,
car ils ne peuvent rien retirer du bon de ce qu’ils ont fait.
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388
«Sachez qu’Ailah est comblé de richesses et de gloire» Dieu ordonne
de dé penser en aumône ce qui e st licite et bon, Lui, n’en a plus be
soin, mais II ve ut traiter par ce faire le riche et le pauvre sur un même
pied d’égalité, tout comme II le montre dans ce verset concernant les
bêtes sâcrifié e s; «Ni leur chair, ni leur sang n’atteindront jamais Dieu;
mais Totre erainte réYÔencidie l’atteindra») [Coran XXII, 27].
Dieu se suffit à Lui-même et n'a besoin d’aucune de ses créatures
e t elle s o nt toujours besoin de Lui. Il e st le m eille ur Dispensateur,
donne largemment sans craindre la pauvreté et tout ce qu’il se trouve
che z Lui e st inépuisable. Que celui qui dépense en aumône le bon et
le licite, sache que Dieu e st aussi plus généreux et le lui rendra au
centuple.
«Satan a^te devant vous le spectre de la misère et vous incite au vice.
Allah, au contraire, vcos fait espram- Son aprdon et ses bienfaits. Car Allah
est inconmuMisiirable et omnisdent».
Abdullah Ben Mass'oud a commenté ce verset et dit; «l’Envoyé de
Dieu -qu'Ailah le bénisse e t le salue- a dit; «Tant au démon qu’à l ’ange,
tous deux se rendent chez le fils d ’Adam: le démon l ’incite à faire le mal et
Véloigne de la vérité, mais l ’ange l ’exhorte à faire le bien et croire à la vé-
rité. Que celui qui sera éprouvé, loue Dieu pour la belle exhortation et de-
mande refuge auprès de Lui contre le démon «Puis il récita le verset»
(R apportépar Hm AM Hatem, Timùdzi, Nassm et Ibn Hibban)^^K
C eux qui sont doués d’intelligence sont les seuls à s’en souvenir.
@ s ji::2
wamâ ’anfaqtum min nafaqatin ’aw nadartvim min nadrin fa’inna-L-Lâ-
390
ha ya'lamuhû wamâ li-z-zâlimîna min ’ansâr (270) ’in tubdû-s-sadaqâti
fani‘imma hiya wa ’in tuMûhâ wa tu’tûha-l-fuqarâ’a fahuwa hayru-l-la-
ktmi wa yukaffiru ‘ankum min sayyi’âtikum w-Al-Lâhu bimâ ta‘maluna
habîr (271).
Dieu conn aît p arfa ite m e nt tes d ép enses que fo nt les homm es en
a umôn e , comm e œ uvre de ch arité ou un v œ u e t se porte g ara nt de
le ur a ttribu er la plus belle récompense en tes poussant à en fa ire rien
qu e p our lui plaire e t a v e c fol en Sa prome sse. Q u ant à c e ux qui n’y
croient pas e t Lui désobéis æ nt, ils ne blâment qu’eux-mêmes et le jo ur
de la résurrection Ils ne trouveront aucun défenseur.
«Faire la charité ea public est une bonne action» en fais ant les aumô
nes d’une façon apparente devant tout le monde «Mais la faire discrète-
ment et à ceux qui la méritent, c’est encore plus méritoire» Il y a là une
exhortation à faire les aumônes en cachette, c ar cela sera plus loin de
l’oste nta tion e t de l’hypocrisie à moins que ce ne soit un a cte p ar le
quel on donne l’ exemple a ux autres en les poussant ainsi à dépenser.
A c e propos l’ E nvoyé de Dieu -qu’Alla h le b éniss e et le s a lu e- a dit:
«Celui qui récite le Coran à haute voix est pareil à celui qui fa it l ’aumône
en public. Celui qui récite le Coran à voix basse est pareil à celui qui fa it
l ’aumône discrètement».
D ans un a utre hadith, II a dit: «Il en est sept que Dieu protégera de
Son ombre le jo u r où il n ’y aura d ’autre ombre que L a sienne: le prince
(gouverneur) équitable: l ’homme je m e ayant grandi dans l ’adoration de
son Seigneur, l ’homme dont le ccmr est attaché aux mosquées; deux hom-
mes qui se sont aimés en Dieu se réunissant à cause de Lui et se séparant à
cause de Lui, un homme qu’une fem m e possédant fortune et beauté a convié
à forniquer avec elle e t qui a refusé en disant: «Je crains Dieu»; un homme
qui a dissimulé l ’aumône qu’il a fa ite de sorte que sa main gauche ne saura
pa s ce qu’avait déperisé sa main droite et tm homme dont les yeux fondent
391
en larmes quand il pense à Dieu dans la solitude» (Rapporté par Boukhari
et M ou sü m /
Dans un autre hadith, l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le
salue- a dit: «L ’aumône faite discrètement éteint la colère de Dieu».
Quant à Ibn Abi Hatem, il a dit que ce verset a été révélé au sujet
d’Abou B akr et d’O mar -que Dieu les agrée-. ‘ O mar avait apporté au
Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue- la moitié de ses biens et la
lui donna. Il lui demanda: «Qu’est-ce que tu as laissé à ta famille?» -
La moitié de mes biens, répondit-il. ABou Bakr lui donna tout ce qu’il
possédait de sorte qu’il ne le comptât pas afin qu’il ne sache plus sa
valeur. En lui posant la même question, il lui répondit: «La promesse
de Dieu et celle de Son Envoyé». Omar pleura et dit: «Que je ne sacri
fie pour toi père et mère ô Abou Bakr, chaque fois que je voulais faire
un acte de bien tu me surpasses toujours».
C es aumônes, surtout celles faites en cachette, effacent les pé
chés et élèvent leurs auteurs de degrés, et rien ne sera caché au Sei
gneur l’omniscient.
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392
laysa ‘alayka hudâhizm walâkinna-L-Lâha yahdi may-yasâ’u wamâ tunfi-
qû min hayrin fali ’anfusikum wamâ tunfiqûna ’illa-btigâ’ wajhi-L-Lahi
wamâ tunfiqû min hayrin yuwaffa ’ilaykum wa ’antum lâ tixzlamûn (272)
lilfuqarâ’i-l-ladîna ’u^irû fî sabîli-L-Lâhi lâ yastiti‘ûna darbna fî-l-’ard
yateabuhumu-l-jâhilu ’agniyâ’a mina-t-ta‘affufi ta‘rifuhum bisimâhum lâ
yas’alûna-n-nâsa ’ilMfan wamâ tunfiqû min hayrin fa’inna-L-Lâha bihî
‘alîm (273) ’Al-ladîna yunfiqûna ’amwâlahum bi-l-layli wa-n-nahâri sirran
wa ‘alâniyatan falahum ’ajruhum ‘inda rabbihim walâ hawfun ‘alayhim
walâ hum yateanûn (274).
Q u ant a ux dires de Dieu: «Tout le bien que vous faites tournera à vo-
tre profit» sont pareils à ceux-là; «Quiconque fait le bien le fait pour soi»
e t on en trouve plusieurs autres qui donnent le même sens».
«...Puisque vous ne donnez qu’en vue de plaire à Dieu» Al-H assan Al-
B a sri l’ a com m e nté e t dit: « T oute d é p e ns e en a um ôn e f a it e p a r le
croy a nt s era à son profit, e t quand il dépense, il ne le fa it que poussé
p a r le d é s ir d e la f a c e d e D ie u ». O n p e u t c o n c lur e qu e lors q u e
i’homme dép ens e en aumône rien que pour plaire à Dieu, il incombe à
Die u de le récompenser, que c ette a umôn e soit fa ite à un croy a nt ou
393
un pervers car il n’est plus tenu de le savoir et le rechercher, ce qui
compte sont l’intention et le but.
Pour confirmer cela, ou rapporte ce hadith d’après Atx)u Houraira:
«Un homme avait dit: «Je vais faire une aumône». Il partit avec son
aumône et la donna (sans qu’il le sache) à un voleur. Les gens par
laie nt le lendemain que c e t homme a fa it une aumône à un voleur.
L’homme dit alors: «Grand Dieu! à Toi la louange, je vais faire encore
une autre aumône» Puis il partit et il l’a fa it à une prostituée. Comme
les gens parlaient le lendemain qu’il a fait l’aumône à une prostituée, il
dit: «Grand Dieu, à Toi la louange, je vais faire encore une aumône:
«Il partit et il l’a fait un homme riche, et les gens parlaient aussi qu’il a
fa it l’aumône à un riche. C et honmie dit alors: «Grand Dieu, à Toi la
louange. J'ai fait l’aumône à un voleur, puis à une prostituée et enfin à
un riche» Il vit en rêve quelqu’un venir lui dire: «L’aumône que tu as
faite à un voleur, servira peut-être à le faire s’abstenir de voler. C elle
faite à la prostitué e, elle la portera à cesser de commettre l’adultère.
Quant celle faite au riche, il se peut qu’elle le poussera à en tirer une
leçon et dépenser en aumône de ce que Dieu lui a accordé» (Rapporté
par Boukhari et MousUm/^K
«Donnez aux gens qui, uniquement consacrés à la cause d’Allah, n’ont
pas appris à gagner leur vie» Il s’agit évidemment des Mecquois qui ont
émigré à Médine, laissant derrière eux biens et familles, démunis de
toute source de subsistance, qui ont suivi l’ Envoyé de Dieu et exécuté
ses ordres.
«Celui qui l’ignore, les croit riches a cause de leur dignité» Celui qui
394
n’est pas au courant de le ur attitude et de le ur sacrifice, les prend pour
des rich es en regardant le ur aspe ct e t entend ant leurs paroles. Un ha
dith d a ns ce s e ns a é té ra pporté p ar A bou H oura ira : «L’ E nvoy é de
Dieu -qu’Allah le bénisse e t le salue- a dit: « L ’indigent n ’est pas celui qui
sollicite les gens à lui donner se contentant d ’une bouchée ou de deux ( de
nourritwre) ou une datte ou deux, mais il est celui qui ne trouve de quoi lui
suffire, personne ne se souvient de lui et il ne demande pas aux gens de lui
donner» (R apporté p ar Boukhari et AiousUm/^K
D e te ls hommes, on les reconnaît à le ur a spe ct qui n’e st pas c a
ch é à un homme perspicace e t doué d’inteligence. L’ E nvoyé de Dieu -
qu’Allah le bénisse e t le salue- a dit au sujet de ces demiers: «Redou-
te z la physiognom onie du croyan t car il voit p a r la lum ière de D ieu».
(R apporté p a r les auteurs des & inan/^K
395
Dieu certes connaît parfaitement ce que les hommes dépensent
en aumônes et les rétribuera de la belle récompense au jour de la ré-
surrecti)6n, le jour où ils auront tous besoin de Lui.
<^enx qui distribuent leiiirs biens, de nuit et de jour, publiquement ou en
seq-et, trouveront leur récompense près du Seigneur. Toute crainte et tout
chi^in leur seront épargnés» Dieu par ce verset fait l’éloge de ceux qui
dép ens ent dans Sa volé rien que pour Lui plaire, à tout moment, en
tpute circonstance, en secret et en public, y compris les dépenses faites
ur la famille.
Il a été cité dans les deux Sahihs que Sa'd ben Abi Waqas tomba
itialade l’an de la conquête de La Mecque -ou suivant une variante lors
du pèlerinage de l’adieu- l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le sa-
lue- vint lui rendre visite et lui dit: «Tu ne fais aucune dépense ne désirant
que la satisfaction de Dieu sans que tu ne sois élevé d ’un degré et d ’une
considération auprès ife Lui même la bouchée que tu mettes dans la bouche
de ta femme». (Rapporté par Boukhari et MousUm)^^^
Le Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit aussi: «Toute dé-
pense faite par le musulman pour sa famille, avec fo i et espoir de la récom-
pense, lui sera comptée comme une aum ône».(Rapporté par Ahmed,
Boukhari et Mousüm/^K
Ibn Joubaïr rapporte d’après son père qu’/Ui avait quatre dirhams,
il a dépensé un diriiam de nuit, un autre de jour, un troisième discrète
ment et un quatrième en public, ce verset fut alors révélé.
C eux qui font de telles dépenses trouveront leur récompense au
près de Dieu au jour de la résurrection et n’éprouveront plus alors au
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’A l-ladîna ya’kulûna-r-ribâ lâ yaqûmûna ’illâ kamâ yaqûm u-l-ladî
yatahabbatuhu-s-saytânu mina-l-masi ^ lik a bi’annahum qâlû innama-1-
bay‘u mitlu-r-ribâ wa ’ahala-L-Lâhu-l-bay‘a wa harrama-r-ribâ faman
jâ’ahû maw'izatun mir-r-rabbihi fa-ntahâ talahû mâ salafa wa ’amruhû
’ila -L -L â h i wa man ‘âda fa ’u lâ ’ik a a sh â b u -n -n â r i hum fih â
hâlidûn (275).
Ceux quLpratiquent l’usure se livreront au jour de la résurrection
comme un cravulsionnaire possédé par le démon. Et cela parce qu’ils assi-
milent l’u^re à une vente. Or Allah a permis la vente mais II a interdit
l’usure, ^ lu i qui averti par Allah, cessera cette pratique, n’aura pas à ren-r
dre compte du passé et son sort relèvera désormais d’Allah. Celui qui réd-
divera, ^celui-là sera voué aii feu éternel. (275). /
Àprès que Dieu ait mentionné ce ux qui dép ensent en aumôné, qui
s’acquittent de la z a kat de leurs richesses, qui se distingu ent p ar leurs
œ uvres de ch arité à tout mom ent et en tout lieu. Il atta qu e c e ux qui
dévorent injustement e t par les moyens illicites les biens des autres. Il
m ontre le ur c a s d è s le ur ré s urre ctio n de l e u r tom b e ju s q u ’ à le ur
comparution d ev ant Lui pour le compte final: ils se dre sseront comm e
celui que le démon a violemment frappé».
A ce propos l’ E nvoyé de Dieu -qu’Alla h le bé nisse e t le s alu e- a
dit: «La nuit où je fis le voyage nocturne et l ’ascension, je passai par des
gens dont leurs ventres ressemblaient à des maisons pleines de vipères. Je
demandai Gabriel: «Qui sont ces gens-là?» Il me répondit: «Ils sont ceux
qui vivaient de l ’usure».(Rapporté par Ahmed et Ibn A bi H atem /^K
D ans un long hadith rapporté p ar S a moura Ben Joundob concer-
397
nant le song e qu’a fa it l’ E nvoyé de Dieu -qu’Allah le b énisse e t le sa
lue- il a dit: «Arrivé près d'une rivière dont son eau ressemblait au sang, je
vis un homme y nager. Sur l ’autre rive se trouvait un autre qui àvait ras-
semblé un tas de pierres. Chaque fo is que le nageur alla vers cet homme, il
lui lança une pierre dans la bouche» Il s’a git de l’usurie r (R apporté p a r
Boukhari/^K
«Et parce qu’ils assimilent l’usure à la vente. Or Allah a permis la
vente mais II a interdit l’usure». C eux qui pra tiqu a ie nt l’usure s’oppo
s a ie nt à la loi divin e dis a nt que la ve nte e st s e mbla ble à l’usure p ar
syllo gis m e , c a r le s p olyth é ist e s à c e tte é po qu e r e n ia ie n t to ut e loi
conc e m a nt la ve nte e t le s règles qu’on d e v a it suivre d’a prè s ce qui a
été rév élé du C oran. Ils ont objecté disa nt: «La ve nte e st se mbla ble à
l’usure, pourquoi Dieu a permis l’une et interdit l’a utre ?» Ils ignoraie nt
parfaitm e nt la sa ge sse qui découle de cette interdiction, que personne
ne s’oppos e au jug e m e nt de Dieu e t qu’il intenrogera tous les hommes
sa ns ê tre interrogé . Lui, qui conn aît p arfa itm e n e t le s intérê ts de S e s
s ervite urs d ans se s interdictions e t se s p ermissions, e t qu’ il e st plus
compatissant envers eux qu’une mère envers son nourrisson.
C ’e st pourquoi Dieu a dit d ans un a utre v ers e t: «Celui qui averti
par Allah, cessera cette pratique, n’aura pas à rendre compte du passé»
C ar a v ant cette révélation, il n’y avait plus une loi qui interdis ait l’usure
mais m ainte n a nt elle e st en vigu eur. C eci a é té aussi confirm é p ar le
discours prononcé p ar le Prophète -qu’Allah le bénisse e t le s alu e- lors
de la conquête de La Mecque: «Toute usure du temps de la Jahiliah est
désormais interdite e t sous mes deux pieds, et la première usure que j ’inter-
dis est celle d ’Al-Abbas». Il n’a pas ordonné a ux gens de rendre tout ce
qu’ils a v aie nt enc aiss é comm e surplus e t intérêts, m ais il en a pass é
outre en dis a nt qu’ils pounraient garder ce qu’ils ont g agné e t le ur ca s
relève de Dieu.
A c e t é g ard on cite le h a dith suiv a nt: « O um Bouhn a la m ère de
398
l’enfant de Z aid Ben Arqam demanda à Aicha; «O mère des croyants,
connais-tu Zaid Ben Arqam?» - Oui, répondit-elle. Elle lui répliqua; «Je
lui ai vendu à terme un esclave à 800 dirhams, comme il a eu besoin
d’argent, j ’ai récupéré cet esclave en lui payant 600 avant son terme
d’échéance. Et Aicha de s’écrier; «C’est très mal ce que tu as fait. Dis
à Z aid que, à cause de son faire, son Jihad avec l’ Envoyé de Dieu -
qu’Allah le bénisse et le salue- n’aurait aucune valeur s’il ne revenait
pas à Dieu». Oum Bouhna rétorqua; «Que penses-tu si je prends les
600 dirhams en lui laissant les 200?» Aicha lui répondit; «Oui, fais-le
car Dieu a dit; «Celui qui averti par Anah, cessera cette pratique, n’aura à
rendre compte du passé» Ce genre de vente est interdit, et qui consiste
à vendre une chose à terme contre une somme déterminée puis on la
récupère en payant une somme inférieure une fois qu’on ait encaissé
le premier prix.
«Celui qui récidivera» c’e st dire qui retournera à la pratiqu e de
l’usure après avoir pris connaissance de son interdiction, méritera la
sanction qu’on trouve à la fin du verset; «Celui-là sera voué au feu éter-
neb>.
Ja b er ra pporte qu’aprè s la rév élation de ce v ers e t interdis a nt
l’usure, l’Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a interdit tou
tes les pratiques qui lui sont similaires, à s a voir
- La Moukhabara; qui consiste à céder la terre contre un pourcen
tage déterminé de la récolte.
- La Mouzabana; est le fait de vendre des dattes fraîches non ré
coltées contre de dattes sèches disponibles.
- La Mouhakala; consiste à ve ndre des blés encore en gerbes
contre de blés battus et vannés.
C es genres de transaction sont interdits car on ne saurait évaluer
des choses inconnues en échange contre d’autres connues afin de ne
plus être lésé et de ne plus demander davantage.
L’usure était un sujet très épineux pour les ulémas et plusieusrs
d’entre eux n’ont pu ni l’expliciter ni déterminer les conséquences. Le
prince des croyants Omar Ben Al-Khattab a dit: «Trois problèmes nous
restaient confus, et j ’aurais tant aimé que l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le
bénisse et le salue- nous avait montré des solutions claires à leur
399
égard: La part du grand-père de la suc œ ssion, celle des cognats et les
différentes branches de l’usure».
De toute façon la loi islamique implique que tout ce qui est acquis
illicitement est interdit ainsi que tous les moyens utilisés pour le réali
ser. Il a été cité dans les deux Sahihs que An-Nou‘man Ben B achir a
rapporté que l’ Envoyé de Dieu -qu’Allah le bénisse et le salue- a dit:
«Le licite est évident, et l ’illicite l ’est également. Entre les deux ( catégo-
ries) il y a des choses qui suscitent le doute que peu de gens peuvent les dis-
cerner. Celui qui se méfie des choses douteuses, préserve sa religion et son
honneur. Quant à celui qui tombe dans les choses douteuses, il est compa-
rable au berger qui laisse paître (son troupeau) dans un enclos réservé et il
est sur le point d ’y pénétrer»(Rapporté par Boukhari et MousUmy^K
Al-Hassan Ben Ali -que Dieu les agrée- a rapporté qu’il a entendu
{’ Envoyé de Dieu -qu’Ailah le bénisse et le salue- dire: «Laisse ce qui
provoque en toi le doute pour ce qui n ’est pas douteux». E t dans un autre
hadith: «Le péché est ce qui suscite le doute dans ton âme et trouble ton
fo r intérieur, et tu répugnes que les gens le sachent».
Q uant à Ibn Abbas, il a dit que le dernier verset qui a été révélé
au Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue- était celui qui se rapporte
à l’usure. O m ar Ben Al-Kh ata b, dans un de ses discours, a dit en
s’adressant aux hommes: «Il se peut que je vous interdise des choses
qui vous sont profitables et que je vous tolère d’autres qui vous sont in
convenables. Sachez que parmi les derniers versets du C oran qui fu
rent révélés se trouve celui relatif à l’usure. l’Envoyé de Dieu -qu’Allah
le bénisse et le salue- mourut avant qu’il nous l’explicite d’une façon
claire. Donc laissez ce qui provoque en vous le doute pour ce qui n’est
pas douteux».
En voici encore quelques hadiths relatifs à l’usure:
- L ’usure comporte soixante-treize branches.
- L ’usure engendre soixante-dix actes repréhensibles dont le moindre
^^1 iljj)
401
la kaffârin ’atîm (276) ’inna-l-laçïna ’âmanû wa ‘amilû-s-sâliMti wa ’aqâ-
m û-s-salâta wa ’âtû z-zakâta lahum ’ajruhum ‘inda rabbihim walâ
hawfun ‘alayhim walâ hum y a ^ n û n (277).
Dieu fait connaître aux hommes qu’il anéantira tous les profits pro
ve nant de l’usure, ou II ôtera toute bénédiction des biens de l’usurier et
en plus, Il le châtiera au jour de la résurrection. Au sujet de tout ce qui
e st a cquis d’une fa çon illicite, Dieu a dit: «Ce qui est mauvais n’est pas
semblable à ce qui est excellent, même si l’abondance du mal te surproid»)
[C ora n Vi, 100] et: «... Il entasse les mauvais les uns sur les autres, puis
qu’n les amoncelle tous ensemble et qu’il les mette dans la géhenne») [C o
ran VIII, 38].
Dieu a dit de même: «L’intérêt usuraire que vous versez pour accroî-
tre les biens d’autrui ne les accroit pas auprès de Dieu») [C oran X X X, 39],
voilà un vers et de plus qui confirme la nullité de l’usure dont Ibn Abbas
en a tiré un argum e nt pour dire: « Q u elqu e gra nd pro fit qu’ a pporte
l’usure sa conséqu ence sera une privation». Le but de ce s propos est
p areil a ux dire s du Proph ète -qu’Alla h le béniss e e t le salu e-: «Qui-
conque accapare la nourriture des musulmans, Dieu le frappe par la ruine
et la lèpre».
402
«Dieu a de l’ayernon pour les incrédules et les pécheurs» C ertes, Dieu
n'aime pas les incrédules et les pécheurs soit à cause de leurs actes,
soit à cause de leurs propos. C ar les uns et les autres, malgré ce que
Dieu leur montre les différe nts moyens licites pour a cqu érir de ses
bienfaits, ne font que ce qui déplait à Dieu ne cherchant qu’à dévorer
les biens d’autrui injustement par des moyens illicites. C ela constitue
sans doute une ingratitude, une méconnaissance des bienfaits de Dieu
et une injustice envers les autres. Puis II montre le cas des soumis qui
font ia prière e t l’aumône, qu’ils n’éprouveront aucune crainte auprès
de Lui au jour du jugement demier et ne seront plus affigés.
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406
comparaîtrez devant Dieu, où tonte âme sera rétribuée selon ses œuvres où
plus personne ne sera lésé» fut le dernier verset révélé du Coran, le Pro
phète vécut neuf nuits après sa révélation et mourut le lundi, le 2 du
mois Rabi‘ premier. Tel était aussi le commentaire d’ibn Abbas et d’ibn
Jouraij
J id j \ii \ t . c <1%.
4 "^k ^ ci
Le cré ancier se rendit à la côte dans l’attente d’un bate au qui lui
apportera des marchandises. Soudain il trouva la planche de bols que
le débiteur avait envoyée. Il la prit pour s’en servir comme combustible.
En la brisant, il trouva la lettre et l’arg e nt Après un certain temps, ay
ant trouvé une embarcation, le débiteur retourna à son pays e t se ren
dit directement chez le créancier en lui apportant mille dinars lui disant;
«Par Dieu, j ’attendais toujours un bateau pour retourner e t Je m’embar
quai sur le premier qui se dirige ait vers notre pays» L’autre lui deman
da; «M’as-tu envoyé quelque chose?» E t le pre mier de répondre; «je
te jure que je n’ai pas trouvé un bateau avant celui-là.» Le cré ancier
de rétorquer; «Dieu a acquitté ta dette que tu as mise dans la planche
de bois. Prends tes mille dinars, que tu restes toujours dans le chemin
droit».
411
Une autre recommandation divine implique l’obligation de té moi
gner si l’on en demande, mais cela n’est plus catégorique car on peut
pour une raison ou d’autre s’abstenir selon les dires de certains ulé
mas, et c’est Dieu qui est le plus savant. Mais ce qui est plus conve
nable consiste à se conform er a ux dires du Proph ète -qu’A lla h le
bénisse et le salue-: «Vous dirai-je quels sont les meilleurs des témoins?
Ils sont ceux qui témoignent avant qu’on leur demande leur témoignag».
(Rapporté par MousHm/^K
Et dans un autre hadith: «... Puis des hommes viendront prêter ser-
ment avant de témoigner et témoigner avant de prêter serment - Suivant
m e variante: «Ils témoigneront avant qu’on leur demandera de ténioigner».
Q ue cette d ette soit p etite ou gra nd e, il ne fa ut pas h é site r à
l’écrire en fixant son échéance. C’est le moyen le plüs juste aux yeux
de Dieu, qui donne plus de va le ur au témoignage et qui e st le plus
apte à ôter toute sorte de doute. C ar il se peut qu’un témoin oublie ce
qui a eu lieu mais en voyant sa signature apposée sur l’acte écrit, se
rappelle des détails. Cela tranche tout différend qui pourra arriver entre
créditeur et débiteur.
T outefois il y a toujours exception à la règle, ce qui e st le cas
d'une opération commerciale conclue entre deux parties où le prix a
été versé entièrement après la livraison de la marchandise par exem
ple ou autre, on peut passer outre alors de la transcription.
Puis Dieu dit: «Faites constater par témoins vos transactions» que le
payement soit comptant ou à terme. Mais ceci a été abrogé, d’après
l’opinion de C ha'bi et Al-Hassan, par ce verset: «Mais si vous êtes mu-
taeOement en confiance, que celui à qui on a confié quelque chose le resti-
tue» C ’ e st une re comm a nd ation plu tôt qu’ une o blig a tion d'a prè s
l’opinion de la majorité des ulémas en tirant argument de ce hadith rap
porté par Khouzaima Ben Thabet Al-Ansari: «Le Prophète -qu’Allah le
bénisse et le salue- avait acheté un cheval d’un bédouin e t lui deman
da de le suivre pour lui payer son prix. Le Prophète -qu’Ailah le bé
nisse et le salue- hâta le pas pour entrer che z lui et apporter l’argent,
412
t a n dis qu e le b é douin m arch a it le nte m e nt à dos de son ch e v a l. En
co urs d e route , d e s hom m e s pro p o s ère nt au b é souin un prix plus
éle vé de son ch eval» Il interpella le Prophète -qu’Allah le bénisse e t le
s a lu e- e t lui dit: «SI tu v e ux vra im e nt a ch e ter le ch ev al, a pporte-m oi
donc le prix» Le Prophète -qu’Allah le bénisse e t le salue- lui répondit:
« N ’ai-je pas acheté le cheval de toi?» Le bédouin s’écria: «Non p ar Dieu,
je ne te l’ai pas vendu». E t une discussion éclata entre eux, qu’à la fin
le bédouin dit: «D ésign e-moi un seul homme qui puisse té moigner que
je te l’ai ve ndu» Les fid èle s réprimandèrent le bédouin lui disa nt qu’il a
affa ire a v e c le Prophète -qu’Allah le tié nisse e t le salue- qui ne dit que
la vérité, e t ceci continua jusqu’à l’a niv é e de khouz aima qui, entend ant
la discusión, s’écria: «Moi j e témoigne que tu l’as vendu». Mais le Pro
phè te -qu’Allah le b énisse e t le s alu e- lui dem anda: «Comment témoi-
gnes-tu ô Khouzaima?»-W lui ré pondit: « En te n a nt pour vra is tous tes
propos». Le Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue- dit alors: «Le té-
moignage de Khouzaima vaut celui de deux hommes» (R apporté par Ah-
med/^K
Maïs p arer à toute éventualité constitu e une exhortation a ux hom
mes; c a r A l-H a k e m e t Ibn M arda w eih ont ra pporté que le Proph ète -
qu’Alla h le b éniss e e t le s alu e- a dit: «Trois invocations restent inexau-
cées: celle d ’un homme qui ne répudie pa s sa fem m e à cause de son mau-
vais caractère; celle d ’un homme qui restitue tous les biens à un orphelin
^ . ( o ^ î (.UNI . I j j )
413
avant d ’atteindre l ’âge de m aturité; et celle d ’un homme qui p rê te une
somme d ’argent à un autre sans la présence de témoins» (R apporté p ar Al~
H a k em /^ \
«Ne causez aucun préjudice soit à l’écrivain, soit au témoin» C ela si
gnifie qu’il n’est du tout permis à un écrivain autre que l’on lui dicte, ou
à un té moin d'a tte ster autre que ce qu’il a e ntendu, ou de dissimuler
toute la vérité. Q uant à Al-H assan e t Q atada, ils ont dit qu’il ne fa ut ex-
cerc er de violence ni sur l’écrivain ni sur le témoin.
«Et si vous transgressez ces prescriptions, vous commettez un péché.
Craignez Allah, c’est Lui qui vous instruit, car II est oimniscient» C ’e st
une autre recomm andation de ne plus d érog er aux-lois divin es, c a r si
on f a it a utrem ent, ce sera une perversité. 11 fa ut se soum ettre à Dieu,
suivre S es e ns e ign e m e nts afin d'o bte nir S a s a tisfa ction comm e II le
montre dans ce v ers e t: «O vous les croyants, craignez Dieu. Croyez en
Son Prophète pour que Dieu vous donne une double part de Sa miséricorde,
qu’n vous accorde une lumière dans laquelle vous marcherez») [C oran LVII,
27]. Il sait tout et rien ne Lui échappe.
¿J % % 'J
414
Ne refusez pas votre tnnoignage. Quiconque le refuse commettra un péché.
Mais Dieu comiaît vos actions» (283).
C fe V i 4 ç>ÿ^\ 4 ^
415
Li-L-Lâhi mâ fî-s-samâwâti wamâ fî-l-’arÆ wa’in tubdû mâ fî ’anfusikum
’aw tuhfûhu yaMsibkum bihi-L-Lâhu fayagfiru liman yasâ’u wa yu‘add
ibu may-yasâ’u w-AL-Lâhu ‘alâ kulli say’in qadîir (284).
C’est à Allah qu’appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la
terre. 11 vous demandera compte de toutes vos actions, que vous les dissimu-
liez ou que vous les étaliez. Il absout qui II veut et punit qui II veut. Dieu
est tout puissant. (284).
417
Ben ‘ O mar, un homme lui dem anda: «O Ibn O m ar, qu’a s-tu e nte ndu
dire au Prophète -qu’Allah le bénisse et le salue- au sujet de l’entretien
s e cre t (e ntre Dieu et son s ervite ur)?» Il lui répondit: «Je l’ai e nte ndu
dire: «Au jou r de la résurrection Dieu fe ra approcher le croyant de Lui,
l ’entourera et lui fera avouer ses péchés en lui disant: «Reconnais-tu tel p é-
ché, et te l péché» ju sq u ’à ce q u ’il avouera tous les péch és q u ’il ava it
commis dans le bas monde» Il lui dira enfin: «Je te les ai dissimulés dans
le bas monde et ajourd’hui Je te les pardonne» On p assera ensuite au
croyant le livre de ses bonnes actions q u ’on m ettra dans sa main droite.
Quant aux incrédules et hypocrites, on les dénoncera devant tout le monde
et on récitera ce verset: «Voilà ceux qui ont menti contre leur Seigneur». La
malédiction de Dieu ne tombera-t-elle pas sur les injustes») [C ora n XI, 18]
(Rapporté par Boukhari et M ouslim /^K
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’âmana-r-rasûlu bimâ ’unzila ’ilayhi mir-rabbihi wa-l-mu’minûna kullun
’âmana bi-L-Lâhi wa malâ’ikatihî wa Kutubihî wa rusulihî lâ nufarriqu
bayna ’a^dim mir-rusulihi wa qâlû sami'nâ wa ’a ^ ‘nâ gufrânaka rabba-
418
nâ wa ’ilayka-l-masir (285) lâ yukallifu-L-Lâhu nafsan ’illâ wus'aha lahâ
mâ kasabat wa ‘alayhâ maqtasabat rabbana lâ tu’âW^nâ ’in nasînâ ’aw
’ahta’nâ rabbanâ walâ tahmil ‘alynâ ’isran kamâ temaltahû ‘alâ-l-ladîna
min qablinâ rabbanâ walâ tuMmmilnâ mâ lâ tâqata lanâ bihî wa‘fu ‘an-
na wagfir lanâ wa-r-^mnâ ’anta mawlânâ fansumâ ‘alâ-l-qawmi-l-kâfi-
rîn (286).
Le Prophète et les fidèles croient à ce que leur Seigneur a révélé. Ils
croient à Dieu, à Ses anges, à Ses Livres et à Ses Prophètes. Ils ne font
aucune distinction entre les Prophètes de Dieu. Ils disent: Nous avons en-
tendu et nous avons cm. Seigneur , nous implorons Ton pardon car c’est à
Toi que nous ferons retour. (285). Allah n’impose à aucune âme une charge
supérieure à ses forces. Elle sera récompensée du bien qu’elle aura fait, pu-
nie du mal. Seigneur , pardonne-nous nos négligences et nous erreurs. Sei-
gneur , ne nous soumets pas aux terribles épreuves dont Tu accablas nos
prédécessuers. Seigneur, ne nous impose pas d’obligations qui excèdent nos
forces. Pardonne-nous, absous nos péchés et reçois-nous dans le sein de Ta
miséricorde. Tu es notre Maître. Accorde-nous la victoire sur les peuples in-
fidèles (286).
Nous allons citer ci-a près quelques hadiths qui montrent le mérite
de ces deux versets;
1 - Ibn M a ss'oud ra pporte que l’ E nvoyé de Dieu -q u’Alla h le b é -
nisse e t le salue- a dit; «Quiconque récite la nuit les deux demiers versets
de la sourate de «La vache», ils lui suffisent» (Rapporté par Boukhari/^^.
2 - Abou D z arr rapporte; «L’E nvoyé de Dieu -qu’Allah le béniss e et
le salue- a dit; «On m ’a accordé les demiers versets de la souratre «La va-
che» d ’un trésor qui se trouve au-dessous du Trône, e t aucun P rophète
avant moi n ’a reçu une chose pareille»(Rapporté par Ahm ed/^K
3 - Abdulla h rapporte que la nuit où le Proph ète -q u’Alla h le bé
nisse e t le s alu e- a v ait fa it le voya g e nocturn e e t l’a sc ension au ciel.
419
on lui accorda, entre autres faveurs, ces trois; Les cinq prières quoti
diennes, les derniers versets de la sourate «La vache» et un pardon à
tous ceux parmi sa communauté qui n’associent rien à Dieu».
421