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1.1 Généralités
MT/BT
IM IM QM
400 V
(1)
Y
Dyn11
Δ
20 kV
T.U.R
Arrivée MT Départ MT
Départs BT
Dans le souci de minimiser les chutes de tension et les pertes en ligne, le tableau
ci–après donne des indications au sujet des longueurs des réseaux.:
La méthode consiste à :
- calculer le courant maximal d'emploi,
- déterminer le facteur de correction global relatif au mode de pose et aux
conditions d'installation,
- déterminer la section nécessaire à l'échauffement en régime normal
- vérifier la contrainte thermique en cas de court-circuit en fonction du
dispositif de protection,
- vérifier les chutes de tension en régime normal et pendant le démarrage de
gros moteurs,
- vérifier, les longueurs maximales des canalisations en rapport avec les chutes
de tension admises,
La section à retenir est la section minimale vérifiant toutes ces conditions.
Il peut être utile de déterminer la section économique sur la base d'un bilan
économique.
NB : On peut se servir des densités de courant pour un calcul rapide :
Les densités de courant admissibles en régime nominal pour le cuivre et
l’aluminium sont respectivement JCU = 5A/mm2 et JAL = 3A/mm2
( JAlmelec = 2,28 A/mm2 pour l’almelec-acier des lignes aériennes HT).
Connaissant l’intensité du courant devant traverser le conducteur, on déduit
aisément sa section :
S= I/J
⎡ 2⋅ ⎤
L0 = ⎢0,05 + 0,2 ⋅ Ln( a m )⎥ ⋅ 10-3 H/km, il en ressort que L0 est très faible.
⎣ d ⎦
avec (am ): moyenne géométrique des distances entre les axes de conducteurs du
câble et (d ) le diamètre de l’âme du conducteur.
Il apparaît que pour les câbles BT, les réactances sont faibles devant les
1 2
résistances.L’expression Z = + x se simplifie et donne
2
L r
r L ρ
Z≈ = ρ⋅ =
L L⋅S S
ρ : désigne la résistivité du conducteur et S sa section.
ρ⋅L
La chute de tension s’écrit alors ∆U= 3 ⋅ I ⋅
S
Alors connaissant la section, on peut déterminer la longueur maximale du
conducteur et vice versa.
Exercice d’application :
Quelle est la section du câble en cuivre qui convient, pour alimenter une machine
triphasée de 10 kW placée à une distance de 30m du tableau général BT.
Résolution :
La résistivité du cuivre est connue ρ =17,241. 10 -9 Ωm et l’intensité du courant
P 3⋅I ⋅ρ⋅L
qui traverse le conducteur I = et s =
3U cos ϕ ΔU
6
Travaillons pour chute de tension à ne pas dépasser de 6% = ⋅ 400 = 24 Volts,
100
la tension minimale de fonctionnement de la machine est U=400-24 = 376 volts
En prenant pour intensité au démarrage, Id = 4 In
-9
P⋅ρ ⋅L 10000 ⋅ 17,241 ⋅10 ⋅ 30
La section est s = = 4x = 2,84.10-6 m2
U ⋅ cos ϕ ⋅ ΔU 376 ⋅ 0,8 ⋅ 24
2
Soit section minimale : 2,84 mm , on prend la section normalisée immédiatement
supérieure, on choisit le câble 4mm2 .
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Intensité du Section du
courant en A conducteur en
mm2
0 à 5A 1,5 mm2
5 à 10A 2,5 mm2
10 à 20 A 4 mm2
20 à 25 A 6 mm2
25 à 32 A 10 mm2
32 à 40 A 16 mm2
40 à 70 A 25 mm2
70 à 100 A 35 mm2
100 à 125A 50 mm2
125 à 160 A 70 mm2
180 à 200 A 95 mm2
200 à 250 A 120 mm2
250 à 320 A 185 mm2
320 à 400A 300 mm2
400 à 500 A 2x150 mm2
500 à 630 A 2x185 mm2
630 à 800A 3x185 mm2
800 à 1000A 3x240 mm2
1000 à 1250 A 3x300 mm2
(cosφ = 0,9) valeur pour laquelle les réseaux de distribution sont généralement
calculés. On applique à la puissance installée totale, les trois coefficients
suivants :
- un coefficient d’utilisation (ku) qui traduit le fait que les récepteurs ne
fonctionnent pas toujours tous, en pleine charge ;
- un coefficient de simultanéité (ks) sur le fait que les récepteurs ne sont
ou pas simultanément en fonctionnent ;
- un coefficient d’augmentation prévisible de la charge (ka) qui tient compte
d’une croissance future de la charge, de l’extension des installations, etc.
⎛ Pinstallée ⎞
STransfo ≥ ⎜⎜ ⎟⎟ .(ku).(ks).(ka)
⎝ cosϕ ⎠
(S en kVa si P en kW).
kVA d’après les normes. Pour des puissances supérieures, la solution de la cabine
préfabriquée à encombrement réduit peut être la meilleure.
a. La protection du transformateur
La mise sous tension du transfo, provoque toujours une importante pointe de
courant à l’enclenchement.
Les fusibles solefuses sont conçus pour supporter ce fort courant d’appel.
Leur calibre est toujours supérieur à la valeur du courant nominal du transfo.
Exemple :
S = 630kVA
Us= 20kV (Tension de service)
S 630.000
In = = = 18,2 A
3.Un 3 20.000
→ côté HT on a : I= 18,2 A
On choisit alors les fusibles SOLEFUSE avec percuteur
Tension nominale : 24kV
Tension de service : 20kV
Calibre : 31,5A
Les fusibles solefuses ont leur emplacement dans les cellules de protection
transformateur QM ou PM.
Quelques puissances normalisées des transfo MT/BT : 160, 250, 400, 630, 800,
1000, 1200 kVA.
b. Les cellules MT
L’alimentation MT des postes urbains étant souvent de type bouclé (coupure
d’artère), le poste MT/BT sera équipé des organes suivants au moins :
- deux cellules d’interrupteurs (arrivée ou départ) ;
- une cellule de protection transformateur MT/BT
- un transformateur MT/BT
Les cellules peuvent être choisies dans la gamme Vercors VM6 de Merlin Gerin,
ALSTOM ou autres constructeurs.
d. Les câbles MT
Ce sont des appareils simples, contrôlables à l’œil nu, qui permettent la coupure
visible afin de réaliser le sectionnement en deux parties d’un réseau électrique
en vue d’une mise hors service, lors d’entretien ou de réparation.
Son pouvoir de coupure est nul, si bien qu’il ne doit jamais être manœuvré en
charge, ni pour enclencher, ni pour déclencher (risque de soudage des contacts,
de fusion ou d’explosion).
Sur la base du bilan de puissance effectué, seront déterminés les
courants nominaux qui transitent dans chaque disjoncteur, sectionneur, etc.
S
I=
3 xU
A cause des arcs électriques mortels, il est strictement interdit d’ouvrir un
sectionneur en charge ! le sectionneur ne possédant pas un dispositif de
d’extinction de l’arc électrique.
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2.3.5 Eclateurs
Ce sont des dispositifs qui servent à éliminer les surtensions qui peuvent survenir
sur les lignes à HT. On trouve des éclateurs au niveau des pylônes et parfois, à
l’entrée des postes ou même aux bornes des transformateurs.
Ils sont constitués essentiellement par deux électrodes dans l’air, l’une reliée au
conducteur ou à la borne à protéger contre la surtension et l’autre reliée à la
terre via une structure métallique, l’intervalle étant réglé pour l’amorçage
lorsque les surtensions dépassent le niveau de protection.
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En d’autres termes, la distance entre les électrodes est choisie de telle manière
que l’air supporte l’application de la tension nominale et ne supporte pas les
surtensions de niveau dangereux pour la ligne et les équipements à protéger.
La forme des électrodes peut être variable suivant les cas. Il peut s’agir
simplement de deux tiges placées l’une en face de l’autre ou d’éclateurs à cornes
tels ceux utilisés sur les réseaux 20 kV. Les éclateurs dits anti-oiseaux sont
constitués de deux cornes destinés à provoquer l’amorçage de l’arc, entre les
quelles est placée une tige verticale empêchant un oiseau de court-circuiter
accidentellement les deux cornes.
Le principal intérêt des éclateurs est leur faible coût, c’est la raison pour
laquelle, ils sont très répandus sur les réseaux aériens de 15 et 20 kV.
Malheureusement, ces avantages sont compensés par de nombreux
inconvénients :
- Lors de l’amorçage (qui dure un peu trop t > 0,5 s), ils provoquent un
court-circuit entre phase et terre qui déclenche souvent le disjoncteur
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Ce sont des appareils qui écoulent à la terre comme les éclateurs, une onde de
courant lorsqu’une surtension (peu importe l’origine) arrive à leurs bornes,
maintenant ainsi la surtension dans certaines limites.
Fonctionnement : Lors d’un coup de foudre par exemple, la tension monte
rapidement aux bornes du parafoudre, l’arc doit s’amorcer entre les électrodes
de celui-ci pour une tension très inférieure à la crête de l’onde. C’est la tension
d’amorçage de l’appareil, elle peut atteindre 1,5 fois la tension nominale de la
ligne.
Après amorçage, la surtension est écoulée à la terre.
Le parafoudres les plus utilisés aujourd’hui sont les parafoudres à oxyde de
Zinc ( ZnO ) pour résistance non linéaire.
Le choix du parafoudre est dicté par les données du réseau ci-après : tension
nominale, tension maximale, tension de foudre, surtension temporaire, intensité
de décharge donné par l’exploitant du réseau.
Exemple : réseau 220 kV
- tension nominale Un : 220kV ( 127kV phase – terre)
- tension maxi U max : 245kV
- tension de foudre Uf : 1050kV 1 ,2/50μs
- surtension temporaire : 1s 1,79 Un :227kV
10s : 1,65 Un : 209kV ( phase - terre)
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Le parafoudre choisi est le modèle ALSTOM PSE 192 YL (245kV), prévu pour un
courant de décharge de 10kA et une énergie maximale de 4,5kJ/kV, tension
assignée : 192kV.
1 1
Donc cosφ= =
2 2
⎛Q⎞ ⎛ Wr ⎞
1+ ⎜ ⎟ 1+ ⎜ ⎟
⎝P⎠ ⎝ Wa ⎠
Ir
I
cosφ
Ia
De la formule P= 3 UIcosφ,
P
on a :I = ; I est le courant sollicité par la charge .
3Ucosϕ
Nous voyons que le courant sollicité par la charge est d’autant plus important que
le cosφ est faible comme le confirme la courbe ci-après :
O cos
Fig 8: variation de I en fonction du cosφ
Si le cosφ ↘ alors I ↗
- Des pertes par effet joule deviennent importantes
- I élevé → échauffement des câbles, ce qui entraîne le surdimensionnement
inutile des conducteurs (achat inutile de grosses sections de câble)
- Surdimensionnement du disjoncteur de tête ;
- Des chutes de tension plus élevées aux risques des perturbations dans le
fonctionnement des équipements. les chutes de tension étant fonction de
l’intensité I que sollicite par la charge.
- Une pénalité du distributeur d’énergie électrique ;
- Cela entraîne l’usure des câbles et parfois la coupure des canalisations
électriques ;
- Echauffement et destruction de la machine (ou des machines).
a. Compensation fixe
Elle est dite fixe, parce que l’énergie réactive livrée par les batteries de
condensateurs n’est pas variable, elle est constante.
b. Compensation automatique
C’est la compensation aujourd’hui sollicitée par les industriels ; l’énergie réactive
livrée par les batteries de condensateurs est variable (automatiquement) au
rythme de branchement et de déconnexion des machines, pour éviter les risques
de la surcompensation.
La compensation automatique est assurée par le régulateur varmétrique.
Transfo MT/BT
Tableau BT
Batteries condensateurs.
fig 9. Branchement de la batterie de condensateurs
Q2
Q1
Qc = P[tgφ2 – tgφ1]
Exemple :
Soit P = 800 kW,la puissance active de l’installation avec
un mauvais cosφ2= 0,7
Nous voulons faire passer le cosφ de 0,7 à cosφ1 = 0,9 alors
Qc = 800|(tgφ2– tgφ1)| = 428 kVar.
Une batterie de condensateurs de 428 kVAR convient donc pour améliorer le
facteur de puissance de cette installation de 0,7 à 0,9.
Sensibilité
La sensibilité est l’aptitude d’un instrument de mesure à pouvoir mesurer des
faibles courants de défaut pouvant affecter un organe quelconque de la ligne.
Sélectivité
La sélectivité consiste à l’isolement de la partie qui est en défaut sans affecter
les autres. En HT, elle se joue sur les temps de réglage des protections.
En cas de défaut, une protection réglée à t= 0,2s va fonctionner avant celle qui
est réglée à t= 1s, par exemple.
Rapidité
La rapidité est la qualité d’un appareil de protection à pouvoir éliminer un défaut
pendant un temps très court.
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La protection de distance est utilisée pour protéger une ligne sur toute sa
longueur. Ce type de protection est employé en raison de son autonomie totale
qui n’exige aucune liaison entre les deux extrémités de la ligne à protéger.
Ce dispositif est placé dans les postes et précisément dans la salle de relayage
pour assurer la protection de la ligne, en faisant des mesures d’impédance.
Cette protection est caractérisée par :
- un bloc d’acquisition qui capte les paramètres tension et courant de la ligne,
- un bloc d’analyse qui analyse les paramètres captés pour le calcul de
l’impédance de la ligne Z=U/I
- un bloc d’action qui agit selon les instructions qui lui sont insérées
Fonctionnement :
Ce dispositif est composé :
- d’un élément de mise en route qui localise le défaut ;
- d’un élément de mesure de réactance qui localise le stade où s’est produit le
défaut ;
- d’un élément de directionnalité qui ne voit que dans un seul sens, celui de
l’écoulement de l’énergie.
La protection de distance ne voit que les défauts de court-circuit, surtensions et
surintensités et pour les autres, on fait recours à d’autres systèmes de
protection.
Suite à une publication des chercheurs russes, d’un article signalant des troubles
chez les travailleurs de l’industrie électriques, des scientifiques se sont
intéressés, au début des années 1970, aux dangers indirects que pouvait
provoquer l’électricité.
A l’origine, ils pensaient que seul le champ électrique était en cause.
Actuellement, l’influence possible du champ d’induction magnétique est examinée
en priorité.
En effet, en 1979, deux chercheurs américains, Wertheimer et Leeper, ont
bouleversé les connaissances à ce sujet. Lors d’une étude épidémiologique, il est
apparu qu’il pouvait exister un risque accru de leucémies infantiles à proximité
des lignes de transport et de distribution de l’énergie électrique. Pour eux, le
risque était dû plutôt au champ magnétique à 50 Hz provoqué par la circulation
du courant dans les lignes, qu’au champ électrique lui-même. A présent, des
inquiétudes sont donc émises sur les effets des champs électriques et
magnétiques sur la santé de l’homme à proximité des lignes électriques.
IL s’agit des courants induits par un champ d’induction magnétique variable dans
le corps humain, effets qui peuvent provoquer les effets néfastes à la santé.
Déjà, les personnes se trouvant dans les champs d’intensités élevées ( cas dans
les postes à THT) peuvent observer quelques fois des sensations sur les poils de
la main ou les cheveux de la tête, situation similaire à proximité d’un récepteur
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de forte puissance. Par exemple, une mesure du champ électrique produit au sol
par une ligne 400kV avait donné la valeur de 7kV/m.
avec :
n : nombre total de ménages évalués dans le quartier
ε : taux d’accès à l’électricité de la population urbaine (ici 45%)
P0 : la puissance statistique moyenne estimée pour chaque ménage en ville
( A Brazzaville P0 =1 kW), cette donnée change selon les pays !
Une fois un bilan de puissance réalisé, on doit regarder les paramètres liés à une
éventuelle augmentation future de la charge. Avec l’électrification, il y a souvent
prolifération de nouvelles activités lucratives, l’inévitable augmentation du
nombre des récepteurs chez les consommateurs.
L’expérience a démontré que dans la plupart de cas, la demande est sans cesse
croissante à court, moyen et long terme car les quartiers sont appelés à
s’agrandir et donc à se peupler davantage,
La vitesse de cette augmentation de la charge varie d’un pays à l’autre, selon les
indices de coût de la vie et de pouvoir d’achat relatifs à chaque Etat.
Au Congo, on peut prétendre à 20 % d’augmentation de la charge chaque cinq ans
dans les quartiers publics des grandes villes et, à 5% en zone rurale.
5. Quelques abaques
n°1 : Abaque pour le choix d'un câble basse tension 220 volts avec un cosφ
de 1, conducteurs en cuivre. Les longueurs sont exprimées en mètres, avec
une chute de tension compatible de 3%.
n°2 : Abaque pour le choix d'un câble basse tension 380 volts triphasé avec
un cosφ de 0,8 conducteurs en cuivre. Les longueurs sont exprimées en
mètres, avec une chute de tension compatible de 5%.
NB : Capacité de la ligne
Annexes
I. Méthodologie de conception d'un réseau électrique
Les récepteurs non linéaires tels que fours à arc, éclairages, convertisseurs,
redresseurs, etc. absorbent des courants non sinusoïdaux qui traversent les
impédances du réseau et provoquent ainsi une déformation de la sinusoïde de
tension d'alimentation. La déformation de la forme d'onde est caractérisée par
l'apparition de fréquences harmoniques de tension.
Les perturbations généralement constatées sont :
- échauffement ou claquage de condensateurs
- échauffement de moteurs ou de transformateurs
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matériel fournisseurs
ALSTOM France
Transformateurs MT et HT France transfo
PAUWELS TRAFO BELGIUM
Câbles de Lyon
Câbles HT, MT, BT SILEC France
ALSTOM
Appareillage HT Merlin Gerin - France
LEGRANG - France
Appareillages BT Télémécanique
Schlumberger
Arnould
CENELEC = Comité Européen de Normalisation Electrotechnique :
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P
La relation I = donne les intensités ci-après :
3Ucosϕ
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Puissance à Câble RL XL ZL ∆U
transiter en Ω en Ω en Ω
20MW Almélec 152 mm2 6,38 14,5 15,84 43 %
10 MW Almélec 93,3 mm2 8,27 14,5 16,69 23 %
2MW Almélec 54.6 mm2 10,27 14,5 17 4,7 %
fin